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REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA

Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
-----------------

MINISTERE DE LA SANTE MINISTERE DE L'EDUCATION


NATIONALE
ET DU PLANNING FAMILIAL ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE

Année 2006

N° ____/

HABITUDES ALIMENTAIRES ET ETAT


NUTRITIONNEL DES ENFANTS DANS LA
COMMUNE DE SABOTSY NAMEHANA

Présenté le 27 SEPTEMBRE 2006


Par
Mademoiselle RAMANANTSOA Fanjaharitiana

Président : Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin


Juges : Professeur RANAIVOHARISOA Lala
Docteur RANDRIAMAMPIANINA Hanta
Encadreur : Docteur RALAIARISON RAHARIZELINA
REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana

MINISTERE DE LA SANTE
ET DU PLANNING FAMILIAL
SECRETARIAT GENERAL
INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE

LISTE DES PRINCIPAUX RESPONSABLES

I – DIRECTION GENERALE
Directeur Général :
Pr. RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin

II – DIRECTION DE LA FORMATION ET DE LA RECHERCHE


Directeur :
Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie
Chef du Service Pédagogique et Scientifique :
Docteur RATSIMBAZAFY Marie Rolland
Chef du Service et Expertise :
Docteur RAKOTONIRINA El-C Julio
Responsable du Secrétariat Permanent de l’Enseignement à Distance :
Docteur RARIVOARILALA Esther

III – DIRECTION DES AFFAIRES ADMINISTRATIVES ET FINANCIERES


Directeur :
Monsieur RASOANAIVO ANDRIANASOLO Simon
Chef du Service Administratif :
Madame RABODOHARY Ranorohelimiadana Eléonore
LICENCE EN NUTRITION

UE1 NUTRITION ET ALIMENTATION HUMAINES


Module 1 : Méthodologie
Module 2 : Principes fondamentaux de la nutrition /alimentation
Module 3 : Aspects socioculturels et écologiques de la nutrition
Module 4 : Biochimie de la nutrition
Module 5 : Métabolisme et Physiologie de la nutrition
Module 6 : Besoins nutritionnels à travers le cycle de la vie
UE2 MALADIES DE CARENCE ET URGENCES
NUTRITIONNELLES EN CAS DE CATASTROPHE
Module 1 : Principaux troubles nutritionnels dans le pays en développement
Module 2 : Prévention et prise en charge des maladies carentielles
Module 3 : Urgences nutritionnelles en cas de catastrophe
ACTIVITES DE LABORATOIRE EN NUTRITION ET DE
UE3
TERRAIN
Module 1 : Analyse biologique pour le dépistage de carences en
micronutriments au niveau d’une population
Module 2 : Analyse physico-chimique des aliments
Module 3 : Hygiène alimentaire et salubrité environnementale
Module 4 : Législation des denrées alimentaires

UE4 APPROCHE COMMUNAUTAIRE

Module 1 : Diagnostic communautaire sur le plan alimentaire et nutritionnel


Module 2 : Planification des programmes communautaires de nutrition
Module 3 : Suivi et évaluation des programmes de nutrition
Module 4 : IEC en matière de nutrition
Module 5 : Notions de sécurité alimentaire des ménages (SAM)
Module 6 : Politiques nationales en matière de nutrition
Module 7 : Anthropologie
Module 8 : Recherche opérationnelle sur la situation nutritionnelle d’une
localité
UE 5 ETUDES NUTRITIONNELLES QUANTITATIVES

Module 1 : Statistiques sanitaires et démographiques


Module 2 : Epidémiologie de la nutrition et statistiques
Module 3 : Informatique appliquée

UE6 PREPARATION SOUTENANCE DE MEMOIRE

Préparation de mémoire
Encadrement et Soutenance de mémoire
LISTE DES ENSEIGNANTS

Pr. RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin

Pr. RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie

Pr. ANDRIANASOLO Roger

Pr. RANDRIANARIMANANA Vahiniarison Dieudonné

Pr. RAMAMBAZAFY Ralainony

Pr. RAMAKAVELO Maurice Philippe

Pr. RANAIVOHARISOA Lala

Dr. RAKOTONIRINA Simon

Dr. RALAIARISON Raharizelina

Dr. RAKOTONIRINA El-C Julio

Dr. RANDRIAMAMPIANINA Hanta

Dr. RASOARIVAO Vololomiarana

Mr. RAKOTOZANAKA Julien

Mme RAMINO Vololona


REMERCIEMENTS
ET
DEDICACES
REMERCIEMENT

A notre Maître et Directeur Général de l’Institut National de Santé Publique et


Communautaire.

A Notre Président de mémoire,


Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin
« Nos sincères remerciements »

A nos Maîtres et Juges :


Madame le Professeur RANAIVOHARISOA Lala,
et
Madame le Docteur RAVELOSON Hanta,
« Vous nous faites l’honneur d’avoir accepté de siéger parmi les membres de jury ».
« Nos sincères et vifs remerciements ».

A notre directeur de mémoire,


Monsieur le Professeur RAMAKAVELO Maurice Philippe

A notre encadreur de mémoire,


Madame le Docteur RALAIARISON RAHARIZELINA
« Qui a réservé de son précieux temps pour nous aider à la réalisation de ce travail.
Veuillez trouver ici notre profonde reconnaissance et nos sincères
remerciements »

A Monsieur le Docteur RAKOTONIRINA Simon,


« Qui nous a partagé ses expériences. Nos plus vifs remerciements »

A tous nos Maîtres et Enseignants,


« Nos profonds respects ».

Au Médecin Inspecteur, Chef de Service de Santé de District d’Anosy Avaratra.

A tous les personnels dans le Service de Santé de District d’ Anosy Avaratra,


« Pour votre collaboration, merci ».
A tous ceux qui nous ont aidé de loin et de près pendant la réalisation de ce travail.

Au Médecin Inspecteur, Chef de Service de Santé de District d’Anosy Avaratra.

A tout le Personnel dans le Service de .Santé de .District d’ Anosy Avaratra.

A Monsieur le DIRECTEUR PROVINCIAL DU PROJET SEECALINE.

A Tout le Personnel du Projet SEECALINE dans la commune de Sabotsy Namehana


(ACN, Animateur).

A Monsieur le Responsable de l’ONG TSIMOKA.

A Monsieur Ralambomanana Norbertin


Maire de la commune de SABOTSY NAMEHANA.

A Tous les Présidents du Fokontany ISAHAFA, LAZAINA, ANOSY AVARATRA.

« Pour votre collaboration, merci ».


DEDICACES

« Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi


n’a pas été vaine »
I Corinthiens 15 : 10a

A Dieu tout puissant,


Qui me donne la force, la santé et le courage.

A la mémoire de ma regrettée Mère,


« Qui a tant souhaité assister à ce moment, mais le destin nous a trop tôt
séparées ».
« Repose en paix ».

A mon père RAMANANTSOA,


« Vous m’avez toujours soutenue et encouragée au cours de mes longues études ».
« Je vous réserve ma plus grande considération la plus chaleureuse ».

A mes frères et sœurs,


« Toutes mes reconnaissances de m’avoir soutenu tout au long de mes études ».

A mes chers neveux et nièces,


« En témoignage de mon attachement et de toute mon affection ».

A toute la promotion,
«En souvenir de ce que nous passons ensemble».
SOMMAIRE
SOMMAIRE

Pages
INTRODUCTION……………………………………………………........... 1

PREMIER PARTIE : GENERALITES SUR LES HABITUDES


ALIMENTAIRES ET L’ETAT NUTRITIONNEL

I. L’état nutritionnel et la malnutrition………………………………….. 4


I.1. L’état nutritionnel…………………………………………………... 4
I.2. La malnutrition……………………………………………………… 4
I.2.1. Les types des malnutritions……………………………………... 5
1.2.1.1. La malnutrition protéino-énergétique………………………. 5
I.2.1.2. La carence en iode………………………………………….. 6
1.2.1.3. La carence en vitamine A…………………………………... 6
1.2.1.4. La carence en fer…………………………………………… 6
1.2.1.5. La carence calcique………………………………………… 7
I.2.2. Les indicateurs de la malnutrition………………………………. 7
I.2.2.1. L’insuffisance pondérale à la naissance……………………. 7
I.2.2.2. Le retard de croissance ou malnutrition chronique…………. 7
1.2.2.3. L’insuffisance pondérale…………………………………….. 8
1.2.2.4. L’émaciation………………………………………………… 8
II. Habitudes alimentaires et causes des malnutritions…………………. 8
II.1. Habitudes alimentaires…………………………………………….. 8
II.1.1. La ration alimentaire…………………………………………… 8
II.1.2. Les lois nutritionnelles…………………………………………. 8
II.1.3. une alimentation équilibrée…………………………………..... 9
II.1.4. Les régimes alimentaires………………………………………. 10
II.2. Causes de malnutrition…………………………………………….. 10
II.2.1. Causes immédiates……………………………………………... 10
II.2.1.1. L’insuffisance d’apport alimentaire………………………... 11
II.2.1.2. Les maladies infectieuses………………………………….. 11
II.2.2. Les causes sous-jacentes………………………………………. 11
II.2.2.1. La sécurité alimentaire des ménages………………………. 11
II.2.2.2. Les ressources……………………………………………… 12
II.2.2.3. La sécurité alimentaire en milieu rural……………………. 12
II.2.2.4. Les urgences nutritionnelles………………………………. 12
II.2.2.5. Les comportements alimentaires des enfants et des mères… 13

DEUXIEME PARTIE :
NOTRE ETUDE PROPREMENT DITE

I. Cadre de l’étude…………………………………………………………. 14
I.1. Localisation…………………………………………………………. 14
I.2. Historique de la commune………………………………………….. 14
I.3. Le milieu naturel……………………………………………………. 14
1.4. Les caractéristiques socio démographiques……………………….... 15
I.5. L’économie…………………………………………………………. 15
I.6. L’éducation…………………………………………………………. 15
I.7. Les infrastructures sanitaires……………………………………….. 15
II. Matériel et méthode……………………………………………………. 16
II.1. Type d’étude………………………………………………………... 16
II.2. Période d’étude……………………………………………………... 16
II.3. Durée d’étude……………………………………………………….. 16
II.4. Population d’étude…………………………………………………. 17
1I.5 Mode d’échantillonnage……………………………………………. 17
II.6. Taille de l’échantillon……………………………………………… 17
1I.7. Les critères d’inclusion dans l’étude……………………………… 18
II.8. Méthode d’enquête………………………………………………… 18
II.9. Analyse des données et tests statistiques………………………….. 19
III. Résultats……………………………………………………………….. 20
III.1. Répartition des ménages………………………………………….. 20
III.1.1. Répartition des ménages selon les Fokontany………………… 20
III.1.2. Répartition des ménages selon les tranches d’âges…………… 20
III.1 3. Répartition des ménages selon le niveau d’instruction……….. 21
III 1.4. Répartition des ménages selon la profession des mères……… 22
III.1.5. Répartition des ménages selon la situation matrimoniale……. 23
III.1.6. Répartition des ménages selon la profession du mari………... 23
III.1.7. Répartition des ménages selon les revenus mensuels………… 24
III.1.8. Répartition des ménages selon la taille de ménage…………... 24
IV. Profil de consommation alimentaire…………………………………. 25
IV.1. Le type d’aliments consommés quotidiennement par les ménages. 25
IV.1.1. Le plat principal………………………………………………. 26
IV.1.2. Les fruits……………………………………………………… 28
IV.2. Etude sur la fréquence de la consommation alimentaire…………. 28
IV.2.1. Le riz………………………………………………………….. 28
IV.2.2. Les autres aliments……………………………………………. 29
IV.3. La diversification des aliments…………………………………… 29
IV.4. Relation entre le profil alimentaire et les caractéristiques des
mères enquêtés…………………………………………………… 30
V. Les états nutritionnels des enfants de moins de 5 ans……………….. 30
V.1. Répartition des enfants selon leurs états nutritionnels…………….. 31
V.2. Relation entre la malnutrition et les caractéristiques des mères…… 32

TROISIEME PARTIE :
COMMENTAIRES, DISCUSSIONS
ET SUGGESTIONS

I. Les ménages enquêtes…………………………………………………… 33


I.1. Nombre des ménages enquêtés et âge des mères ………………….. 33
I.2. Niveau d’instruction et l’occupation journalière des mères………... 33
I.3. La situation matrimoniale et revenu mensuel………………………. 34
I.4. La taille des ménages……………………………………………….. 35
II. Profil de consommation alimentaire………………………………….. 35
II.1. Les différent types d’aliments consommés quotidiennement par les
ménages…………………………………………………………….. 35
II.1.1. L’aliment de base………………………………………………… 36
II.1.2. Les autres aliments………………………………………………. 38
III. La diversification alimentaire………………………………………… 40
IV. Les facteurs déterminants de la consommation alimentaire ………... 41
IV.1. La profession des mères et le revenu…………………………… 41
IV.2. Le niveau d’instruction…………………………………………… 41
IV.3. La taille de ménage………………………………………………. 42
V. Les facteurs liés à l’état nutritionnel des enfants moins de 5 ans…… 43
VI. Les autres facteurs……………………………………………………. 45
VI.1. Le tabou alimentaire………………………………………………. 45
VI.2. L’hygiène…………………………………………………………. 45

SUGGESTIONS…………………………………………………………….. 46

CONCLUSION……………………………………………………………… 52

ANNEXES

BIBLIOGRAPHIE
LISTES DES TABLEAUX

N° D’ORDRE INTITULE PAGES

Tableau n° 1 : Proportion des ménages enquêtés selon les Fokontany…. 20


Tableau n° 2 : Répartition des mères selon leur âge……………………. 20
Tableau n° 3 : Répartition des mères selon le niveau d’instruction……... 21
Tableau n° 4 : Répartition des mères selon leurs professions…………… 22
Tableau n° 5 : Répartition des mères selon la situation matrimoniale…... 23
Tableau n° 6 : Répartition de la mère selon la profession de son mari…. 23
Tableau n° 7 : Répartition des ménages selon les revenus……………… 24
Tableau n° 8 : Répartition des ménages selon la taille………………….. 24
Tableau n° 9 : Répartition des ménages selon le petit déjeuner………… 26
Tableau n° 10 : Répartition des ménages selon le déjeuner……………… 26
Tableau n° 11 : Répartition des ménages selon le dîner…………………. 27
Tableau n° 12 : Répartition des ménages selon le type de goûter………... 27
Tableau n° 13 : Répartition des ménages selon les fruits consommés…… 28
Tableau n° 14 : Répartition des ménages selon la fréquence de la
consommation journalière de riz………………………… 28
Tableau n° 15 : Répartition des ménages selon la fréquence
hebdomadaire des aliments……………………………… 29
Tableau n° 16 : Classification des ménages selon le nombre de groupes
d’aliments qui composent la ration alimentaire…………. 29
Tableau n° 17 : Répartition des enfants de moins de 5 ans selon l’âge et
leur état nutritionnel en fonction de l’indicateur poids
pour âge…………………………………………………. 31
Tableau n° 18 : La malnutrition et l’âge des mères………………………. 32
LISTES DES FIGURES

N° D’ORDRE INTITULE PAGES

Figure n° 1 : Répartition des ménages selon l’age de la mère………… 21


Figure n° 2 : Répartition des ménages selon la profession des mères… 22
Figure n° 3 : Répartition des ménages selon la taille de famille………. 25
Figure n° 4 : Répartition des ménages selon les types d’aliments
consommés………………………………………………. 25
Figure n° 5 : Répartition des ménages selon la diversification des
aliments………………………………………………….. 30
Figure n° 6 : Répartition des enfants selon leur état nutritionnel en
fonction de l’indicateur poids par âge…………………… 31
LISTE DES ABREVIATIONS

CFES : Comité Français d'Education pour la Santé


CSBII : Centre de Santé de Base niveau II
CHD : Centre Hospitalier de District
CRENI : Centre de Récupération et D’éducation Nutritionnelle Intensives
EDSMD : Enquête Démographique et de Santé
HIMO : Haute Intensité de Main d’Oeuvre
IE : Intervalle d’Echantillonnage
IPA : Indice Poids pour Age
ITA : Indice Taille pour Age
ONG : Organisation Non Gouvernementale
INTRODUCTION
INTRODUCTION

Dans le monde en développement, un enfant sur quatre, soit 146 millions d'enfants de
moins de 5 ans présente une insuffisance pondérale au regard de son âge ce qui
augmente son risque de décès prématuré. Plus de la moitié d'entre eux vit en Asie du
sud et près de trois quarts dans dix pays seulement (1). Cette insuffisance pondérale
est un indicateur de malnutrition.
Les estimations concernant le taux d'insuffisance pondérale reposent sur les
données les plus récentes correspondant aux années allant de 1996 à 2005, émanant
110 pays et rendant compte que 98 pour 100 de la population de moins de 5 ans (5).
En Afrique de l'ouest et centrale, 17 millions d'enfants de moins de 5 ans
présentent une insuffisance pondérale, en Afrique de l’Est et Australe 16 millions et
en Afrique du Nord 8 millions (1).
Dans le pays à revenu faible et moyen, 54 p 100 de décès des enfants de
moins de 5 ans résultent de la malnutrition .Trente pour cent des enfants et 25p 100
des femmes sont affectes par une déficience globale de la nourriture nécessaire pour
satisfaire les besoins de croissance, les fonctions immunitaires, le développement
cognitif et la reproduction.
Une insuffisance en vitamines (A, D, Acides foliques) et en minéraux (fer,
iode, fluor) dans le régime alimentaire affecte un milliard d’individus dans le monde.
Quelle que soit sa forme, la malnutrition est le résultat d'une interaction entre
la nourriture consommée, les facteurs de risque à la maladie et le comportement (5).
A Madagascar 45 p. 100 des enfants de moins de 5 ans souffrent d’un retard
de croissance. Ils ont une taille trop petite par rapport à leur âge. Environ un enfant sur
cinq souffre de la malnutrition sous sa forme sévère .Quatorze pour cent des enfants
de moins de 14 ans sont émaciés; ils sont trop maigres par rapport à leur taille. La
prévalence de la malnutrition chronique de jeunes enfants reste stationnaire à un
niveau très élevé et toutes les données disponibles rendent compte de l’existence des
problèmes nutritionnels graves.
L’état nutritionnel d’un enfant dépend des facteurs immédiats liés au régime
alimentaire. A Madagascar, des problèmes des habitudes alimentaires prédominent et
ils sont classés parmi les causes sous-jacentes de la malnutrition (1).
Chez la majorité des ménages, la ration alimentaire reste déséquilibrée,
monotone et peu diversifiée (2).
Ce problème prend une allure très alarmante chez le foyer le plus pauvre.
Soixante quatorze pour cent des foyers malgaches vivent en dessous de seuil national
de la pauvreté et devient de plus en plus mal nourris. La prévalence de la malnutrition
est trois fois plus élevée chez le foyer le plus pauvre par rapport au plus riche (3).
Dans une communauté où les indicateurs anthropométriques montrent que la
croissance des enfants est médiocre ; une analyse critique des habitudes alimentaires
au sein de la famille peut se révéler pertinente.
Lorsque la nutrition ne répond pas aux attentes, il en résulte un grand
préjudice pour les individus et l’ensemble de la société. Lorsque les femmes enceintes
ne reçoivent pas une alimentation adéquate, elles mettent au monde des enfants
présentant une insuffisance pondérale, ce qui compromet leur chance de survie.
Lorsque les filles sont malnutries, c'est leur future capacité de donner naissance à des
enfants sains qui est menacée. La malnutrition protéino-énergetique et les carences en
micronutriments peuvent causer un retard de croissance chez les jeunes pendant toute
l’enfance et l’adolescence, les rendant moins productifs une fois adultes.
Cette étude a pour objectif général de déterminer le profil de la
consommation alimentaire des ménages dans la commune rurale de Sabotsy
Namehana. Pour cela nous avons identifier les types d’aliments composant la ration
alimentaire des ménages dans la Commune rurale de Sabotsy Namehana, déterminer
la fréquence de la consommation alimentaire du ménage. Ensuite nous avons apprécié
la diversification des aliments selon les besoins nutritionnels (besoins énergétiques,
besoins protéiniques, glucidiques, lipidiques, et en micronutriments). Par ailleurs,
nous avons évalué l’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans dans le ménage et
déterminé les facteurs influençant sur les comportements alimentaires. Enfin nous
avons proposé des mesures de prévention tendant à mettre fin à la mauvaise pratique
de l’alimentation.
PREMIERE PARTIE :
GENERALITES SUR LES HABITUDES ALIMENTAIRES
ET L’ETAT NUTRITIONNEL
GENERALITES SUR LES HABITUDES ALIMENTAIRES
ET L’ETAT NUTRITIONNEL

I. L’ETAT NUTRITIONNEL ET LA MALNUTRITION

I.1. L’état nutritionnel

L’état nutritionnel est l’état de santé de l’organisme résultant de l’ingestion


et de l’absorption et de l’ingestion des aliments ainsi que leurs facteurs de nature
pathologique. La mauvaise pratique de l’alimentation peut engendrer la malnutrition.

I.2. La malnutrition

La malnutrition résulte d’une alimentation déséquilibrée. Elle peut être


traduite par une insuffisance alimentaire générale, quantitative et qualitative qui met
directement la vie de l’homme en jeu(20).Elle est souvent aigue et consécutive à des
catastrophes naturelles (sécheresse, cyclone) mais peut être récurrente et saisonnière.
A l’inverse, dans les pays riches, la malnutrition engendre un état permanent de
surconsommation, des maladies de surcharge et d’obésité dont le coût croissant des
soins retombe sur la collectivité. Le poids de la suralimentation a été chiffré : la
consommation d’un seul ressortissant des Etats-Unis d’Amérique correspond à celle
de 7 Burkinabés(20). L’alimentation d’un habitant des pays riches est en moyenne,
quantitativement à 50 p. 100 supérieur à celle de la moyenne des pays pauvres.
La lutte contre la malnutrition est complexe car elle doit tenir compte des
habitudes alimentaires traditionnelles, et parfois tenter de les modifier en plus
d’assurer une offre des produits alimentaires diversifiés, et accessible
géographiquement et financièrement. Il est très difficile d’éradiquer la malnutrition
chronique. C’est un objectif à long terme qui associe l’éducation nutritionnelle, à
l’accès à l’eau potable, et des mesures économiques et politiques dont le but est
d’atteindre la sécurité alimentaire.
Les malnutritions ou carences sont importantes et graves ; elles sont
dominées par les carences en protéines, fréquentes dans les pays en développement. Il
existe aussi des carences d’autres nutriments (iode, fer, vitamines). Elles relèvent de
la nécessité ou de la méconnaissance des facteurs de l’équilibre alimentaire,
consommation insuffisante.
La malnutrition endémique est probablement plus grave que les famines,
quoique moins spectaculaire.

I.2.1. Les types de malnutritions

1.2.1.1. La malnutrition protéino-énergétique

C’est un état pathologique résultant de la carence en énergie et en protéines.


Cette carence est souvent associée à des infections. La malnutrition proteino-
énergetique affecte surtout les enfants à bas âge, et elles constituent les facteurs les
plus importants de la morbidité, et mortalité des enfants de moins de 5 ans dans les
pays en développement.
L’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans varie selon le spectre
continu, de la condition normale jusqu’à des syndromes des malnutritions avancées
dont les deux principaux sont les marasmes et le kwashiorkor.

i) Le marasme
Le marasme est le syndrome de carence proteino-énergetique le plus
fréquent. Il est dû à une alimentation très pauvre, mais équilibrée, insuffisante en
protéines et en énergie. Il peut survenir à tout âge.

ii) Le kwashiorkor
C’est une forme grave de la malnutrition proteino-énergetique due à une
alimentation suffisamment riche en énergie, mais carencée en protides. Il survient
habituellement à l’époque du sevrage, qui représente une période entre celle ou
l’allaitement maternel apporte à l’enfant suffisamment des protides et celle où le
régime des adultes lui assure à peu près de sa subsistance. En zone tropicale, le
sevrage s’effectue le plus souvent entre 12 et 18 mois, parfois plus tard de telle sorte
que le kwashiorkor apparaît dans la deuxième ou troisième année de la vie.
Tous les tableaux intermédiaires entre kwashiorkor et marasme peuvent
s’observer.
I.2.1.2. La carence en iode

Le goitre endémique est une conséquence de la carence en iode. Il est moins


grave que les troubles endocriniens, obstétricaux et neuropsychiques qui constituent
des problèmes majeurs de santé publique. Toutefois, la prévalence du goitre est un
bon indicateur de carence en iode d’une population et c’est un marqueur d’évaluation
simple sur le plan épidémiologique.
A Madagascar, le goitre endémique présente une prévalence de 3,84 p.100
et il y a une diminution très spectaculaire après l’enrichissement du sel en iode.

1.2.1.3. La carence en vitamine A

La vitamine A ou rétinol est un nutriment essentiel au maintien des


nombreuses fonctions physiologiques : différenciation cellulaire, intégrité de
l’épithélium, intervention dans la synthèse des mucopolysaccharides (donc du
mucus), vision, réponse immunitaire, croissance. La vitamine A joue un rôle
important dans la prévention des maladies infectieuses respiratoires et peut être
digestives car celles sont significativement plus fréquentes chez les enfants carencés
en vitamine A.

1.2.1.4. La carence en fer

L’anémie est définie comme une baisse de volume de globules rouges ainsi
que la quantité d’hémoglobine qui circule dans le sang. Elle est due le plus souvent à
une insuffisance de fer dans l’apport alimentaire. L’anémie par carence en fer, ou
anémie ferriprive, réduit le potentiel de l’individu et exerce des effets négatifs sur
l’apprentissage, la productivité et les profits. L’anémie conduit à la baisse de l’activité
physique musculaire et du rendement du travail, à cause de la diminution de
l’oxygène transporté des poumons vers les tissus et de gaz carbonique dans l’autre
sens. Une carence en fer peut également mener au dysfonctionnement de l’organisme.
Très répandue sous les tropiques, la carence en fer affecte plus de deux tiers
des enfants de moins de 5 ans à Madagascar(20). Les enfants de 6 à 11 mois sont les
plus vulnérables par rapport au plus âgés (48 à 59 mois).
1.2.1.5. La carence calcique

La carence calcique est une des causes de la carie dentaire. Les affections
bucco-dentaires constituent une des causes les plus fréquentes des consultations chez
les enfants d’âge scolaire à Madagascar (20).

I.2.2. Les indicateurs de la malnutrition

Dans la malnutrition, quelques indicateurs anthropométriques permettent de


mesurer la situation.

I.2.2.1. L’insuffisance pondérale à la naissance

L’insuffisance pondérale à la naissance est généralement la traduction d’un


apport nutritionnel insuffisant pendant la vie intra utérine. Elle manifeste donc à la
fois des mauvais états de santé et de nutrition la mère et constitue une hypothèque
sérieuse pour la santé de la mère et le développement du futur du nouveau né.
A Madagascar, on estime la prévalence de l’insuffisance pondérale à la
naissance de 11 à 13 p.100(20).

I.2.2.2. Le retard de croissance ou malnutrition chronique

L’indicateur taille pour âge ITA est un indicateur de malnutrition chronique.


Une taille trop petite pour un âge donné est la manifestation d’un retard de croissance.
Une taille par âge est une mesure à long terme de la malnutrition et ne varie que très
peu en fonction de la saison. Cette situation est généralement la conséquence d’une
l’alimentation inadéquate et/ou de maladies survenues pendant une période plus
relativement longue ou qui se sont manifestées à plusieurs reprises. A Madagascar,
une proportion élevée des enfants moins de 5 ans (45 p.100) souffre d’un retard de
croissance (3).

1.2.2.3. L’insuffisance pondérale

L’indice poids pour âge IPA est un indicateur qui reflète à la fois et sans
différencier la malnutrition chronique et aiguë. C’est la mesure la plus souvent
utilisée par le service de santé. Cependant son utilisation reste limitée car elle ne
permet pas de distinguer entre les déficiences alimentaires de longue durée et celles
qui sont récentes.
A Madagascar, deux enfants sur cinq (40 p.100) souffrent d’insuffisance
pondérale dont 12 p.100 sous sa forme sévère.

1.2.2.4. L’émaciation

L’émaciation est une forme de malnutrition aiguë exprimée par l’indicateur


poids pour taille IPT. Cet indice qui donne une mesure de la masse du corps en
relation avec la taille reflète la situation nutritionnelle actuelle. Ce type de
malnutrition est la conséquence d’une alimentation insuffisante durant la période
ayant précédé l’observation et l’enfant souffrant de cette forme est maigre ou émacié.
A Madagascar, la malnutrition aiguë touche 14 p.100 des enfants de moins de 3 ans.

II. HABITUDES ALIMENTAIRES ET CAUSES DES MALNUTRITIONS

II.1. Habitudes alimentaires

II.1.1. La ration alimentaire

La ration alimentaire quotidienne correspond à la quantité d’aliments


absorbés par l’Homme pendant une journée.
II.1.2. Les lois nutritionnelles

L’alimentation de l’homme doit respecter les 3 lois nutritionnelles.

• Loi de diversification alimentaire.


Selon cette loi, il faut consommer chaque jour ou habituellement une variété
de 3 groupes (aliments énergétiques, aliments protecteurs, aliments protecteurs).
• Loi quantitative et qualitative.
Il faut que le besoin en énergie et en nutriments divers soit satisfait.
• Loi de l’équilibre nutritionnel.
Il faut que 10 à 12 pour 100 des calories de la ration alimentaire proviennent
des protéines, 30 à 35 pour 100 des calories proviennent des lipides et 50 à 60 pour
100 des calories proviennent des glucides.

II.1.3. Une alimentation équilibrée

Les aliments sont les substances nourrissantes que les hommes acceptent de
consommer. Ils leur procurent les nutriments indispensables : glucides, protides et
lipides, ainsi que fibres, minéraux et vitamines. Très rares sont les aliments qui
apportent une composition nutritive convenant aux besoins de l'homme. Celui-ci doit
donc combiner plusieurs aliments pour se nourrir. Selon leur fonction nutritionnelle
principale, les aliments sont dits :
- glucidiques (céréales, racines et tubercules),
- protidiques (légumineuses, viandes, lait, poissons),
- lipidiques (huiles et graisses végétales et animales,
- les fruits et légumes fournissent fibres, minéraux et vitamines.

L'alimentation de chaque individu doit lui apporter une quantité suffisante


de différents macronutriments (protéines, lipides, glucides) et des micronutriments
(vitamines, minéraux et oligoéléments) pour assurer la couverture d'ensemble de ses
besoins physiologiques. Ces besoins individuels sont influencés par de nombreux
facteurs notamment le sexe, l’âge, l’état physiologique (croissance, grossesse,
allaitement), l'activité physique, et aussi par des caractéristiques spécifiques à chaque
individu dont certaines encore mal connues.

II.1.4. Les régimes alimentaires

Les régimes alimentaires des populations sont définis en premier lieu par la
composition de l’alimentation. Ils dépendent par conséquent des productions locales,
du niveau de vie des habitants, du prix des produits alimentaires et des habitudes
alimentaires d’une région ou d’un pays donné, qui reposent souvent sur un aliment de
base : le riz en Asie du Sud-est, le maïs en Amérique latine, le blé dans le monde
méditerranéen. La mondialisation des échanges a parfois entraîné des
bouleversements de certains régimes alimentaires, comme en témoigne l’introduction
du blé en tant qu’aliment de base en Afrique occidentale (12).
En zones tropicales, il existe presque partout une pénurie des protéines
animales de hautes valeurs biologiques. L’élevage est difficile du fait du climat, des
enzooties (pestes bovines, trypanosomiase). En Afrique Sahélienne, les troupeaux
sont considérés plus comme un signe extérieur des richesses que comme source de
viande ou lait. On sait l’état précaire des vaches sacrées en Inde. La pêche est
insuffisamment développée et les poissons séchés mal commercialisés. Même si les
protéines animales sont disponibles, elles sont onéreuses et ne peuvent être achetées
qu’en petite quantité. Souvent, elles sont traditionnellement réservées aux hommes
adultes, chefs de famille et travailleurs. Dans certaines ethnies à Madagascar, la
coutume interdit de donner du poisson ou des œufs aux jeunes enfants (les œufs
risqueraient de les rendre voleurs ou chauves). Ainsi, presque partout, la base de
l’alimentation de l’enfant est végétale. Mais la plupart des végétaux sont pauvres en
protides ; ceux qui en contiennent suffisamment sont carencés en acides aminés
essentiels.

II.2. Causes de malnutrition

II.2.1. Causes immédiates


La malnutrition est due à une consommation alimentaire insuffisante et/ou
une maladie.

II.2.1.1. L’insuffisance d’apport alimentaire

C’est un régime alimentaire qui ne répond pas au besoin de l’individu. Selon


les périodes du cycle de la vie, les besoins en nutriments diffèrent. Les femmes en âge
de procréer ont davantage des besoins du fait de la menstruation, et bien sûr, pendant
la grossesse et la lactation. Les nourrissons et les enfants ont, par unité de poids, des
besoins plus importants que les adultes tout simplement parce qu'ils grandissent. Les
personnes âgées sont aussi un groupe vulnérable. Le risque de malnutrition est plus
grand chez celle-ci que chez les adultes plus jeunes.
Certaines maladies de carence sont plus courantes dans certains groupes. Il
sera surtout question des besoins énergétiques des personnes à différentes étapes de
leur vie.

II.2.1.2. Les maladies infectieuses

La malnutrition et les maladies infectieuses forment souvent un cercle


vicieux qui aggrave la mortalité infanto-juvenile. Une mauvaise alimentation favorise
les maladies infectieuses, de l’affaiblissement de l’organisme à lutter contre les
germes pathogènes dus à des carences micronutriments (fer, vitamine A, iode) ou les
carences en énergie et /ou protéines. Les aliments préparés ou commercialisés dans
des conditions non hygiéniques deviennent ainsi des véhicules des germes
pathogènes. Par ailleurs, maladies infectieuses causent la malnutrition en provoquant
une perte de l’appétit, une perte de nutriments et surtout la mauvaise absorption des
nutriments.

II.2.2. Les causes sous-jacentes

II.2.2.1. La sécurité alimentaire des ménages


La sécurité alimentaire des ménages s’exprime comme l’accès à
tout moment de tous les membres d’un ménage et de tous les ménages à une
alimentation suffisante pour la couverture de l’ensemble des besoins nutritionnels. Le
problème alimentaire se pose plus en terme d’accessibilité que de disponibilité
physique et en termes de faible productivité, de la production et de subsistance. En
1993, le taux de l’insécurité alimentaire était de l’ordre de 75 pour 100 dans un
quartier très défavorisé de la capitale. L’accès à la nourriture se trouve subordonné à
la réalisation de deux conditions : disponibilité physique, disponibilité financière.

i). Disponibilité physique


Pour la disponibilité physique, il est question de la production au niveau des
ménages ou de la communauté et de la disponibilité sur le marché, accessible aux
ménages.

ii). Disponibilité financière


Quant à la disponibilité financière, les familles doivent disposer des revenus
nécessaires pour subvenir à leurs besoins le plus élémentaires en denrées à des prix
abordables.

II.2.2.2. Les ressources

Les ressources (financières, humaines, matérielles…) influent sur les


disponibilités physique et financières, donc, aussi sur la sécurité alimentaire des
ménages. L’utilisation des ressources dépend aussi bien de la façon d’apprécier un
problème que des valeurs et priorités de ceux qui les contrôlent.

II.2.2.3. La sécurité alimentaire en milieu rural

En milieu rural, la sécurité alimentaire des ménages est liée aux terres, aux
matériels, et aux facteurs de production agricoles, à la sécurité des biens et aux
réseaux routiers. Les revenus des ruraux proviennent essentiellement des activités
agricoles.
II.2.2.4. Les urgences nutritionnelles

Les situations d’urgences nutritionnelles à Madagascar ont toujours été


déclarées à la suite d’une sécheresse ou de catastrophes naturelles comme les
dépressions tropicales ou cyclones.
II.2.2.5. Les comportements alimentaires des enfants et des mères

i). Allaitement maternel et conduite de sevrage

On constate que l’influence des conditions économiques et sociales sur la


pratique de l’allaitement maternel ne peut être écartée. Vu les difficultés financières,
certaines mères ne peuvent acheter que des brèdes et des aliments pauvres en
protéines. Aussi, l’allaitement maternel est-il considéré comme complément
alimentaire.
Le sevrage est le processus au cours duquel l’enfant s’habitue lentement à
consommer la même nourriture que la famille et dépend de moins en moins du lait
maternel.

ii). Modèles des consommations alimentaires


Les «modèles» ou «styles alimentaires» ne désignent pas uniquement la
nature des aliments consommés, mais également les procédés de transformation et de
préparation de ces aliments, de même que les modalités de consommation et les
systèmes de représentation symbolique des aliments (6). La consommation
alimentaire en tant que phénomène individuel ou social est extrêmement complexe.
Elle répond à une multitude de facteurs internes et externes en interaction, notamment
les disponibilités alimentaires, la culture et l'éducation, le mode de vie et le niveau
socio-économique. C’est pourquoi, notre étude sur les habitudes alimentaires a été
réalisée.
DEUXIEME PARTIE :
NOTRE ETUDE PROPREMENT DITE
NOTRE ETUDE PROPREMENT DITE

I. CADRE DE L’ETUDE

I.1. Localisation

L’étude a été effectuée dans la commune rurale de Sabotsy Namehana,


District d’Antananarivo Avaradrano, Région Analamanga, Faritany Antananarivo. La
commune est subdivisée en 22 Fokontany. (Voir annexe tableau n° 2). La commune
de Sabotsy Namehana se trouve à 10 km de la ville, dans la partie Nord
d’Antananarivo. Elle est traversée par la route nationale RN3 vers ANJOZOROBE.
Elle est délimitée : au nord par la commune de Talatan’Ivolonondry, au Sud par la
commune Ankadikely Ilafy, à l’Ouest par la commune Ambohimanga et à l’Est par la
commune d’Alasora.

I.2. Historique de la commune

Deux versions existent sur l’histoire de la commune de Sabotsy Namehana.


Pendant le règne d’Andrianampoinimerina, cette région était la place où le roi avait
appelé ses soldats. Le mot namehana dont la racine est « maika » veut dire « pressé ».
Le roi a été toujours pressé quand il fait l’appel. Plus tard, la place est devenue place
du marché tous les samedis d’où le nom « SABOTSY NAMEHANA ».

I.3. Le milieu naturel

La commune de Sabotsy Namehana est étendue sur une surface totale de


22 km² avec 1.200 ha des zones inondables réservées à la culture de riz. Le climat est
caractérisé par un climat de type tropical avec une saison sèche et fraîche de mai à
octobre, et une saison chaude et pluvieuse de novembre à avril. La température
moyenne annuelle est de 18° C. La pluviométrie est de 2.000 mm par an.
1.4. Les caractéristiques socio démographiques

Le dernier recensement de 2004 a donné 38.297 habitants répartis dans 22


Fokontany (voir annexe tableau n° 2). La densité de la population est de 1741
habitants par km². La commune compte 6231 ménages avec une taille moyenne des
ménages égale à 5,3.

I.5. L’économie

La population active est caractérisée par la prédominance du secteur


primaire (44,95 p.100) par rapport au secteur secondaire (12,50 p.100) et au secteur
tertiaire (25 p.100). Le secteur primaire regroupe les agriculteurs et éleveurs. Le
secteur secondaire regroupe les fonctionnaires, les employés des usines. Le secteur
tertiaire regroupe les secteurs informels et les artisans.
Une partie de la population est en quête d’emploi, elle constitue les
17,55 p.100 de la population active. La femme participe beaucoup dans l’activité
économique : travaux des champs, élevage, artisanat.

I.6. L’éducation

Tous les Fokontany de la commune de Sabotsy Namehana ont au moins un


établissement d’enseignement primaire. Le ratio élèves- classe est de 42/1. Le ratio
élèves enseignants est de 45/1. Pour l’enseignement secondaire, les établissements se
trouvent dans le chef lieu de la commune et les élèves marchent entre 5 à 10 km
pour y aller.

I.7. Les infrastructures sanitaires

La commune de Sabotsy Namehana possède 3 établissements sanitaires


publics (CHD Anosy Avaratra, CSBII Antsinanantsena, CSBII Anosy Avaratra), et 3
établissements sanitaires privés. Les 2 établissements privés se trouvent dans le chef
lieu de commune et à Anosy Avaratra. Néanmoins, certains Fokontany sont très
éloignés du centre.
Il existe un centre de récupération et d’éducation nutritionnelle intensives
(CRENI) au sein du CHD Anosy Avaratra. A part le CRENI, l’ONG TSIMOKA,
partenaire du PROJET SEECALINE s’occupe de la nutrition communautaire au
niveau de quelques Fokontany.
Les maladies rencontrées fréquemment dans les services de santé sont : les
diarrhées, le paludisme, les maladies respiratoires, l’hypertension artérielle, la
malnutrition et les maladies liées à l’alcool.
La commune rurale de Sabotsy Namehana possède trois types de source
d’eau potable : les bornes fontaines, les puits, la source. Seize Fokontany sur 22,
c'est-à-dire 68% ont au moins une borne fontaine tandis que les 6 autres n’en ont pas.
En outre, la commune possède 6330 puits dont 15 sont collectifs.

II. MATÉRIEL ET MÉTHODE

II.1. Type d’étude

C’est une étude transversale des habitudes alimentaires du ménage et l’état


nutritionnel des enfants de moins de 5 ans dans la commune rurale de Sabotsy
Namehana.

II.2. Période d’étude

L’étude repose sur les habitudes alimentaires des ménages pendant le


premier semestre de l’année 2006 (du 01 janvier 2006 au 30 juin 2006).

II.3. Durée d’étude

Nous avons effectué l’enquête pendant 2 semaines à raison de 10 ménages


par jour. Chacun a duré 20 minutes. Au besoin, des conseils sur l’alimentation ont été
donnés à la mère, à la fin de l’interview.
II.4. Population d’étude

La population d’étude est constituée des mères ayant au moins un enfant


moins de 5ans (né entre le 31 juillet 2001 et le juin 2006) résidant dans la Commune
rurale de Sabotsy Namehana.

1I.5 Mode d’échantillonnage

Le mode d’échantillonnage a été fait par l’échantillonnage en grappe à 1


degré. Parmi les 22 fokontany que compte la commune, nous avons numéroté tous les
Fokontany puis nous avons tiré au hasard 3 Fokontany selon l’ordre d’apparition qui
sont : Lazaina, Isahafa et Anosy Avaratra.
L’intervalle d’échantillonnage (IE) a été calculé par la formule suivant.
IE = Population totale/ 30
Tableau de reconstitution des grappes est présenté en annexe 4 (tableau n° 3).

II.6. Taille de l’échantillon

La taille de l’échantillon a été calculée par la formule :


ε α²p.q.g
N =

ε = écart réduit.
α = risque d'erreur.
p = prévalence retenue.
q = 1-q
g = coefficient correcteur =2,1
i = précision.

En estimant la prévalence des ménages touchés par les problèmes des


habitudes alimentaires à 74 p.100, p est égale 0,74. Avec un intervalle de confiance à
95 p.100, et une précision de 10 p.100 nous avons multiplié la taille minimum par g
égale à 2,1 afin d’avoir des effectifs suffisants et ajouté 10 p.100 en prévision des
réponses non exploitables. L’effectif obtenu est de 155 ménages soit 31 grappes de 5
ménages.
Arrivé au niveau du Fokontany, nous avons numéroté les villages ou les
hameaux, un d’entre eux a été tiré au hasard par méthode aléatoire simple. Au milieu
de ce village, une direction a été choisie au hasard selon la méthode de bouteille.
Toutes les maisons alignées dans cette direction ont été numérotées, parmi
lesquelles une a été tirée au hasard pour commencer l’enquête et restes sont choisie
par la méthode de porte à porte.

1I.7. Les critères d’inclusion dans l’étude

Sont inclus dans l’étude les mères ayant au moins un enfant moins de 5 ans
(Nés a partir de 31 juillet 2001 jusqu’au 30 juin 2006) et résidant dans la Commune
rural de Sabotsy Namehana.
Comme il s’agit d’une étude sur les habitudes alimentaires du ménage, les
ménages dont les mères sont absentes sont exclus de l’enquête.

II.8. Méthode d’enquête

Nous avons posé des questions semi ouvertes qui comportent :


• Les renseignements sur la mère et sa famille (Voir annexe n° 1
fiche d’enquête).
• Les renseignements sur les habitudes alimentaires :
- concernant ces derniers, l’enquête a consisté à demander à la mère les
aliments consommés par la famille la veille de l’enquête (rappel de 24 heures) ;
- le matin, nous avons visité un ménage avec la fiche d’enquête, puis nous
avons donné rendez vous à la mère enquêtée avec ses enfants de moins de 5 ans au
site SEECALINE. Pour avoir plus de précision, nous avons amené avec nous les
carnets de santé de l’enfant. L’agent communautaire de nutrition et le président du
Fokontany nous ont beaucoup aidée dans l’exécution de notre travail.
Nous avons utilisé l’indicateur poids par âge pour évaluer l’état nutritionnel
de l’enfant mois de 5 ans. Le poids des enfants a été mesuré avec une balance
portable SALTER avec une précision de 100 grammes.
II.9. Analyse des données et tests statistiques

Après codification, les données collectées ont été saisies et analysées à


l’aide du logiciel ÉPI INFO 6,04 de « Centers of Disease Control and Prévention
(CDC) USA », et un programme de vérification de la saisie a été mis au point pour
minimiser les erreurs.
Les proportions ont été comparées par le test Chi² (χ²) ou par le test exact de
Fischer si les conditions d’utilisation de test Chi² n’ont pas été remplies. Un seuil de
signification α = 0.05 a été fixé.
TROISIEME PARTIE :
COMMENTAIRES, DISCUSSIONS
ET SUGGESTIONS
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS

L’étude menée sur les habitudes alimentaires et l’état nutritionnel des


enfants de moins de 5 ans dans la commune rurale de Sabotsy Namehana nous a
permis d’avoir des résultats qui méritent d’être commentés et discutés.

I. LES MENAGES ENQUETES

I.1. Nombre des ménages enquêtés


Malgré quelques difficultés, nous avons obtenu l’effectif suffisant. Les
mères qui refusent d’être enquêtés sont remplacé tout de suite. Il en est de même pour
les absentes.
I.2. Niveau d’instruction et l’occupation journalière des mères

Selon le tableau n° 3, 52,47 p.100 des mères enquêtées sont de niveau


secondaire, elles ont terminé la classe de troisième. 34,90 p.100 des mères ont quitté
l’école en classe de 8e ou 7e. Seules 6,45 ont atteint le niveau supérieur. La proportion
des femmes analphabètes (3,23%) est inférieure à celle de la province d’Antananarivo
qui est de 12 p.100 des femmes selon l’EDSMD 2003-2004.
Concernant l’occupation des mères nous avons dénommé « ménagère » les
mères qui n’ont pas de profession et non ménagères tous celles qui ont une
occupation.
Quarante pour cent des mères sont dans le secteur tertiaire. En réalité, elles
auraient du être dans le secteur primaire. En effet, faute des terres à cultiver et à cause
de l’insuffisance des équipements agricoles, elles sont groupées dans le secteur
tertiaire, surtout dans la filière artisanat. Elles sont presque toutes des brodeuses, ou
des commerçantes. Ainsi, la proportion des femmes du secteur primaire est très faible
(6 p.100).
Les 20 p.100 des mères rencontrées dans le secteur secondaire sont soient
des ouvrières de la zone franche, soient des fonctionnaires ou encore des employées
des ONG.
I.3. La situation matrimoniale et revenu mensuel

Sans tenir compte de la légitimité du mariage, les mères sont classées en


deux grands groupes.
• Mariées : ce sont des femmes qui vivent ensemble avec leur conjoint
et constituent le 91 p.100 des enquêtées.
• Non mariées : ce sont les mères célibataires, les veuves, les
divorcées ou les femmes en séparation de corps.

Le revenu du ménage dépend beaucoup de cette situation parce qu’il est


déterminé par la profession de son conjoint. Les femmes non mariées sont devenues
chef de famille.
Presque la moitié des pères (48,35 p.100) se trouve dans le secteur tertiaire:
transporteur, commerçant et une grande partie d’entre eux exercent de travail
saisonnière (maçon, fabriquant des briques) ou travail libéral dont la rémunération
n’est pas assurée. (Dépanneur électronicien).
Dans le secteur tertiaire, nous avons rencontré 42,85 p.100 des cas, ils sont
des fonctionnaires ou employés d’une société (Policier, Agent de sécurité, gardien,
ouvrier en zone franche).
Les chômeurs ne représentent que 2,19 p. 100 des conjoint et le secteur
primaire est de 6,5 p.100 seulement.
Le tableau n°7 montre que 80 p.100 des ménages ont un revenu inférieur ou
égal à 100.000 Ariary dont 23 p.100 est moins de 50.000 Ariary. Les ménages ayant
un salaire moyen plus de 100000 ariary représentent 20 p 100 de cas seulement. Ceci
permet de dire que la majorité des ménages se trouve apparemment dans une situation
difficile.

I.4. La taille des ménages

La taille des ménages explique les problèmes socio-économiques qu’on a


déjà discutés précédemment. La taille moyenne (4,69) est sensiblement égale à la
taille moyenne nationale qui est égale à 4,7.
La figure 3 a montré que la majorité des ménages a une taille supérieur ou
égale à 4 (62,77 p.100 des ménages), une taille inférieure à 4 membres représente
36,76 p.100 des ménages.
D’après ce résultat, les ménages dont l’age des mères est encore plus jeune
représentent 81 p.100 des cas ayant chacun 4 membres ou plus et touchent un salaire
moins de 100.000 ariary à un taux de 80 p.100. La pauvreté de la population est plus
qu’apparente.

II. PROFIL DE CONSOMMATION ALIMENTAIRE

II.1. Les différent types d’aliments consommés quotidiennement par


les ménages

La figure 4 montre les différents types d’aliments consommés par les


ménages par jour. Ces aliments constituent les principales origines des éléments
nutritifs de chacun de ses membres.

II.1.1. L’aliment de base

Aliment essentiel pour l’homme, les céréales ont représenté jusqu’à 90% de
l’apport en protéines, mais variaient selon les continents (18).
En Europe, c’est le blé qui occupe, depuis la Préhistoire, la place essentielle
dans l’alimentation. L’homme consomme cette plante originaire sans doute d’Asie du
Sud-Ouest depuis plus de 12.000 ans. Pour que l’alimentation soit équilibrée, les
céréales doivent être complétées avec des produits laitiers ou avec des légumineuses.
Associations classiques autrefois en Europe : le pain et le fromage, le pain et le lait, le
pain et les plats de haricots ou bien encore les pâtes de blé avec des haricots (comme
dans le minestrone des Italiens par exemple). A noter : dans les régions dont la terre
permettait mal la culture du blé, comme le Limousin, l’Auvergne et la Corse, les
associations légumineuses/graines ou noix étaient également complémentaires :
lentilles et pain de châtaignes, haricots et noix…
Seule céréale originaire d’Amérique, cultivé du Canada jusqu’au Chili, le
maïs a constitué la base de l’alimentation des civilisations précolombiennes depuis la
nuit des temps. Là encore, c’est l’association avec une légumineuse (par exemple les
fameux haricots rouges, lorsque le maïs prenait une part trop importante, il pouvait
entraîner l’apparition d’une pellagre (maladie affectant le système nerveux, le
système digestif et les muqueuses de la bouche et de la peau, à cause d’une déficience
alimentaire en niacine).
En Afrique, la viande et les légumes variés sont des ajouts de "riches"(18).
Les pois chiches et la semoule de blé, c’est-à-dire très précisément les deux plantes
parfaitement complémentaires pour la santé humaine, constituent leurs alimentations.
Les populations arabes ont très tôt su faire ce mélange de pois et de semoule (ou de
boulghour). Plus au sud, c’est le mil (c’est-à-dire du sorgho ou du millet) qui
remplace le boulghour et l’arachide le pois chiche, mais là encore la complémentarité
est parfaite.
L’alimentation malgache se caractérise par sa simplicité : Le riz restera
l’aliment de base auquel s’ajoute une bouillie de brèdes, des légumineuses, de viande.
Habituellement, il est consommé 3 fois par jour et le mode de cuisson est spécifique. Il
fournit à lui seul l’essentiel de la ration énergétique. Notre étude a révélé que le riz
constitue l’aliment de base de la population. Le repas habituel se compose de riz mou
« sosoa » le matin avec une proportion de 84 p.100, riz sec « vary maina » le midi. Le
soir la moitié mange du vary sosoa 48 p.100 du vary maina. Le plat du riz est toujours
accompagné d’un met appelé « laoka » et ses adjuvants. Entre chaque repas, 78.71 pour
100 des ménages prennent de « goûter ou collation ».

Le vary sosoa est destiné pour le repas du matin ou parfois du dîner .Le
sosoa aussi est le repas typique pour les malades et pour les enfants qui commencent
à manger. Il peut être mélangé avec des brèdes et appelé « vary
amin’anana ».Actuellement, le petit déjeuner est remplacé par du pain avec du café
ou thé pour certains groupes de population.
Le vary maina ou riz sec est le plat quotidien du malgache, il est un vrai plat
de résistance surtout pour l’homme qui travaille dur. Souvent, il est pris avec le laoka
ou met d’accompagnement.
Tous les ménages enquêtés ont consommé du riz. La consommation
moyenne par jour de chaque individu est estimée à 285 grammes par jour, équivalent
de 1 kapoaka par personne jour en terme de ménagère. Cette quantité est obtenue par
la combinaison de la quantité de riz consommé par tous les ménages divisé par la
totalité des rationnaires. Le riz constitue l’aliment de base et fournit l’essentiel de la
ration énergétique. Il apporte 80 p.100 de glucides, 7 p.100 de protéines, et 0.5 p.100
de lipides .et donne 352 kcal p.100 grammes.
Le riz est consommé 3 fois par jour dans 84 p.100 des ménages, 2 fois par
jour dans 14 p.100 des ménages et une seule fois dans 2 p.100 des ménages (Voir
annexe n° 5 tableau n° 4).
Même si le riz est absent dans le menu, il est remplacé par les dérives des
céréales (blé) ou des féculent.
Pour les ménages qui consomment le riz 2 fois par jour, il est remplacé par
du pain dans 22 p.100 des ménages et respectueusement par des pâtes ou du manioc
dans 3 p.100 des ménages. (Tableau n° 10 et n° 11).
Entre chaque repas, les ménages qui consomment des aliments comme le
mofo gasy (galette de farine de riz).

II.1.2. Les autres aliments

i). Les tubercules


le tableau n°12 a montré qu’un ménage sur 2 consomme du manioc. Pour
certains ménages, il prend la place du riz. Quelque fois, il se consomme comme un
goûter dans le but de diminuer la quantité du riz à cuire.
La consommation du manioc fournit 84 p.100 de glucides ; 1,5 p.100 de
protéines et 0,5 p.100 de lipides.

ii). Les légumes à feuilles vertes (brèdes)


Ils sont très consommés par les ménages. Il y a 96 p.100 des ménages qui
ont consommé des légumes à feuilles vertes presque chaque jour. Cette habitude de
consommer des brèdes est caractéristique des malgaches. C’est une bonne habitude
car les feuilles sont riches en calcium, en fer, et en vitamines.
iii). La viande
La veille de notre enquête, 53 p.100 des ménages ont consommé de la
viande de bœuf. Ce résultat est obtenu par les enquêtes effectuées au début de la
semaine. Dans ce cas, une famille, quelle que soit sa taille consomme en moyenne
250 grammes de viandes le week end ou toutes les 2 semaines et parfois par mois.
C’est la raison pour laquelle, nous ne pouvons pas calculer la quantité consommée par
personne par jour. La viande de bœuf peut fournir jusqu’à 63 p.100 des protéines avec
237 kcal d’énergie.
Concernant la fréquence, 43,87 p.100 des ménages consomment de la
viande plus d’une fois par semaine et 56,12 p.100 des ménages consomment rarement
ou au plus une fois par semaines. Avec la quantité de 250 grammes par prise, nous
pouvons en déduire que la consommation des viandes est très faible.

iv). Les légumineuses


Ce sont les haricots, les pois bambara, les lentilles. Ils sont consommés par
49 p.100 des ménages avec la fréquence de 2 à 3 fois par semaines.Ces sont les
sources des protéines végétales.
Les légumineuses sont riches en glucides (60,9 p.100) et en protéines (21,7
p.100). La teneur en lipides est faible mais les légumineuses fournissent 344 kcals
d’énergie pour 100 grammes.

v). L’huile
Elle est souvent utilisée avec les brèdes ou des légumineuses. L’huile est
utilisée par 49 p.100 des ménages même en petite quantité. Pour chaque cuisson, les
ménages achète pour une valeur de 100 ariary, équivalent de 50 ml environ.

vi). Le sucre
Il est moins utilisé par rapport aux autres aliments. La plupart des ménages
ne considèrent pas le sucre comme aliment. En cas de besoin, ils ont acheté du café
ou du thé à la gargote.
vii). Les pommes de terre
Ces sont des tubercules mais elles sont utilisées comme des légumes. Elles
sont consommées par 30 p.100 des ménages. Les pommes de terre sont des aliments
riches en glucides.

viii). Les produits de pêche


Ils peuvent être consommés frais ou séchés. Seuls les poissons des mers sont
accessibles par les ménages. Les poissons séchés coûtent très cher et les ménages ne
peuvent les acheter qu’en faible quantité.

ix). Les volailles


Les volailles sont rarement consommées par les ménages. Pour la plupart, ils
ne sont pas consommés que pendant le jour des fêtes.
x). L’arachide
L’arachide est consommée par 11 p.100 des ménages, elle est mélangée
avec le repas du matin ou avec des brèdes.
xi). Lait et dérivés
La consommation du lait et ses dérivés sont très faibles, elle représente 6
p.100 des ménages. Elles sont presque les petits éleveurs de vache mais il y a des
ménages qui consomment ses dérivés (yaourt, beurre).

xii). Les fruits


Parmi les fruits existant, la banane est la plus consommée car elle est
disponible sur le marché toute l’année. Parmi les 46 p.100 des ménages qui
consomment des fruits, 29 p.100 consomment de la banane, 15 p.100 des oranges et 2
p.100 pour les autres fruits (Tableau n°13).

III. LA DIVERSIFICATION ALIMENTAIRE

En groupant les aliments qui composent la ration alimentaire, nous avons


obtenu le résultat affiché sur la figure 5.
D’après cette figure, 51,63 p.100 des ménages ont un indice égal à 4, c'est-à-
dire que ces ménages consomment les 4 groupes d’aliments dans un menu. Pourtant,
si on se réfère à la fréquence des ces groupes d’aliment, la consommation est faible.
L’indice 3 représente 38,05 p.100 des cas : trois groupes d’aliments sont
rencontrés dans la ration alimentaire des ménages Une partie des ménages ayant cet
indice 3 (21,93 p.100) ne présentent pas les aliments du groupes II.
Les ménages qui ont consommé 1 à 2 groupes d’aliments sont très faibles
(4 à 5 p.100) seulement.
Par ailleurs, les aliments du groupe I (aliments riches en glucides) sont
rencontré dans tous les ménages ayant l’indice 1 ;2 ;3 ;4. Les aliments de groupe II
(Aliments riches en protéines) sont absent chez les ménages ayant un indice 1, 2 et
une partie de l’indice 3. Cela signifie que les aliments riches en protéines sont moins
consommés par les ménages que les aliments riches en glucides.
Si on se réfère à l’indice diversification. Il semble que l’alimentation est
diversifiée. Plus de 50 pour cent a un indice 4. Cependant ce sont surtout les aliments
de groupe I qui sont consommé en abondance au détriment des aliments de groupe II
(source de protéine), et du groupe III (source de lipide).
IV. LES FACTEURS DETERMINANTS DE LA CONSOMMATION
ALIMENTAIRE
s
IV.1. La profession des mères et le revenu

Tous les ménages, quelque soit le revenu, ont essayé de satisfaire le besoin
de leurs membres. La consommation varie selon le revenu. Les ménages, ayant un
revenu inférieur à 100.000 ariary consomme rarement de la viande (52,9 p.100 des
ménages) tandis que 3,22 p.100 seulement pour ceux qui gagnent plus de
100.000ariary. La différence observée est très significative au seuil α = 0,05 avec
Chi² = 17,06>3,84.
Même si tous les ménages mangent du riz, une différence de consommation
s’observe entre les ménages dont les mères ont une occupation et ceux qui n’en ont
pas. L’occupation journalière a une influence sur la fréquence de la consommation de
riz. Environ 96 p.100 des ménages dont la mère est ménagère consomment du riz
trois fois par jour, tandis que les mères ayant une occupation représentent environ
77 p.100 des cas. L’observation est significative (Chi² =5,26>3,84). Pour les mères
qui travaillent dans une entreprise franche, la consommation du riz diminue à cause
de la pression au travail. Elles ont remplacé le riz par du café avec ou sans pain le
matin. C’est la raison pour laquelle, la fréquence inférieure à 3 représente 14,19 p.100
chez les mères qui travaillent contre 2 p.100 chez les ménagères.
En revanche, les mères ayant une occupation journalière consomment
fréquemment de la viande par rapport à celles qui n’en ont pas. Avec
Chi²=13,10>3.84, l’observation est très significative. Les mères non ménagères ont
consommé de la viande plus d’une fois dans la semaine. Elles représentent 36,13
p.100 des cas et pour les ménagères, 7,74 p.100 seulement ont cette possibilité.

IV.2. Le niveau d’instruction

Le niveau d’instruction a une association significative avec la


consommation de la viande. Les 7,74 p.100 des ménages qui consomment de la
viande plus d’une fois par semaine sont des mères ayant un niveau primaire, y
compris les illettrées tandis que le niveau secondaire en consomme avec une
proportion de 36,13 p.100. Cette association est confirmée par Chi²=10,83>3,84.
En générale, les fruits sont consommés rarement pour les ménages. Le
niveau d’instruction favorise la consommation des fruits. Plus la mère a un niveau
d’instruction plus élevé, plus la fréquence de la consommation des fruits augmente.
Selon le tableau n° 4, (voir annexe n° 5), 40 p.100 des ménages qui consomment des
fruits plus d’une fois par semaine ont un niveau d’instruction secondaire cependant
chez le niveau primaire représente 3,87 p.100 seulement (Chi²=24,69>3,84 au seuil
α=5 p.100).

IV.3. La taille de ménage

Le tableau n° 4 dans l’annexe n° 5 montre que, la taille de ménage a une


relation avec la fréquence de la consommation du riz. Le ménage ayant une taille
inférieur à 4, qui consomme rarement du riz, représentent 1 p.100 des cas contre
14,83 chez les ménages ayant une taille supérieur à 4. Plus la taille du ménage
augmente, plus la fréquence du riz diminue. Dans la plupart des cas, le riz est
remplacé par des tubercules telles que les maniocs ou les patates (Chi²=18,29>3,84).
Il en est de même pour la consommation des viandes. Les ménages qui ont
une taille supérieure à 4 consomment rarement de la viande dans 38 p.100 des cas. En
revanche, ce cas représente 18 p.100 seulement pour ceux qui ont une taille inférieure
à 4.Cette influence est confirmée par Chi²=16,91>3,84.
La taille de famille a également une influence sur la consommation des
fruits :
Une famille de taille moyenne égale à 4 prend des fruits plus d’une fois par
semaine, c’est le cas des 30 p.100 des ménages. Tandis qu’une famille de taille
supérieure à 4 en prend plus d’une fois par semaine (12 p.100). Cette différence est
observée au seuil α=5 p.100 avec Chi²=8,56.
La taille de ménages ≤ 4, le revenu mensuel < à 100.000 ariary, le niveau
d’instruction modeste n’ayant pas dépassé le niveau primaire et les mères ayant de la
profession influent sur la fréquence de la consommation du riz, de la viande, des
fruits du ménage. Cependant, l’âge de la mère ne s’associe pas significativement à ces
consommations.

V. LES FACTEURS LIES A L’ETAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS


MOINS DE 5 ANS

L’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans est le reflet de l’état


nutritionnel de la population. Dans ce chapitre, nous étudions l’état nutritionnel des
enfant de moins de 5 ans selon l’indicateur nutritionnel poids pour âge. Cet indicateur
peut donner des renseignements si l’enfant avait reçu correctement des aliments avant
la période d’enquête.
Le tableau n° 17 a montré que la majorité des enfants se trouve dans la
tranche d’âge 0 à 6 mois (32,36 p.100). Concernant l’état nutritionnel, 46 p.100 des
enfants moins de 5 ans présentent un poids pour âge inférieur à -2 ET.dont 21 p.100
sont âgés de 24 à 60 mois. Cela veut dire que, ces enfants ont un poids faible pour son
âge.
La figure 6 a révélé que, les enfants ayant un âge entre 24 à 60 mois sont les
plus touchés par l’insuffisance pondérale. Ces enfants prennent déjà le repas habituel
des ménages à partir de la période de sevrage, plus précisément à l’âge de 24 mois et
leur alimentation n’est pas correcte. A 6 mois, il faudrait compléter graduellement
l'alimentation du bébé, tout en continuant à l'allaiter de manière intensive de façon à
ce qu'il puise l'essentiel de l'énergie et des autres nutriments dans le lait maternel et
non dans les compléments alimentaires. Il serait souhaitable que l'allaitement se
poursuive jusqu'à 12 mois, et que l'enfant se nourrisse le plus possible de lait
maternel, alors que les autres aliments, d'abord semi solides puis solides, seront
introduits dans son régime alimentaire pour une bonne croissance et pour sa santé.
Après le sevrage, il faudra donner à l'enfant une alimentation familiale
appropriée. Les aliments doivent être nutritifs, adaptés à l'enfant, à haute densité
énergétique, et donnés fréquemment : quatre à six fois par jour et pas seulement aux
deux ou trois repas quotidiens de la famille. Le jeune enfant doit être nourri entre les
repas s'il n'y en a que deux ou trois par jour.
A partir de 3 ans, l'enfant n'est généralement plus nourri au sein et s'alimente
comme le reste de la famille. L'enfant puise alors les nutriments adéquats aux trois
repas quotidiens. Mais jusqu'à l'âge de 5 ans, les parents devraient vérifier que
l'enfant se nourrit correctement et qu'il a bien une quantité suffisante d'aliments les
plus souhaitables pour lui, peut-être aussi ceux qui sont les plus savoureux et ceux
dont les quantités sont limitées. Il faut également surveiller les enfants pendant la
prise de repas surtout ceux qui ont perdu l'appétit suite à une maladie.
L’étude de la malnutrition selon les caractéristiques des ménages a donné les
renseignements suivants (tableau n° 18).
L’âge des mères a une influence sur l’état nutritionnel des enfants moins de
5 ans. Les jeunes mères ont des enfants malnutris avec 36 p.100 des cas tandis que
10 p.100 seulement chez, les plus âgées Chi²=5,51 avec un degré de liberté égale à 1.
Les mères doivent comprendre qu'un enfant qui sort de l'enfance prend du poids et a
donc besoin de davantage de nourriture. Il faut noter qu'au fur et à mesure que les
jeunes gens (filles et garçons) grandissent en âge, en poids et en taille, et sont plus
actifs, ils ont besoin de manger davantage, en particulier des quantités plus
importantes d'aliments de base, y compris des céréales (riz, maïs, blé) et des
légumineuses.
La malnutrition est plus fréquente chez les enfants dont les mères travaillent
hors du ménage (les non ménagères). Cette situation peut être due à l’absence de
surveillance de l’alimentation des enfants. Pour les ménagères, 10,97 p. 100 des
enfants seulement sont malnutris, contre 36,12 p.100 pour les non ménagères
(Chi²=8.02, α = 5 p.100).
Les ménages ayant un revenu inférieur à 100.000 ariary représentent 42,58
p.100 des enfants malnutris contre 4,51 p.100 chez les ménages qui touchent plus de
100.000 ariary (Chi² = 7,32 ; α =5%).
La taille des ménages élevée favorise la malnutrition. Chez eux,
29,03 p.100 des enfants sont malnutris contre 18.06 p.100 chez les ménages de taille
inférieur ou égale à 4(Chi² = 8.80, α =5 p.100) .
Les facteurs maternels associés significativement à l’insuffisance pondérale
sont constitués par l’âge de la mère, la profession, le revenu et la taille du ménage.
En revanche, le niveau d’instruction n’influe pas significativement sur l’état
nutritionnel.

VI. LES AUTRES FACTEURS

VI.1. Le tabou alimentaire


Comme dans tout Madagascar, la consommation de certains aliments est
empêchée par des interdits alimentaires. Ce sont surtout des interdits des expériences,
d’associations d’idées ou parfois pour des raisons médicales ou religieuses. Dans la
commune, les originaires de Namehana ne consomment pas des rognons, mais un
certain nombre de ménages ne respectent pas cet interdit.

VI.2. L’hygiène
Même si la commune possède un accès à l’eau potable, 90 p.100 des
ménages utilisent des puits dont 45 p.100 sont non protégés. Cinq pour cent des
ménages cherchent de l’eau à la source. L’utilisation de l’eau de robinet dépend du
pouvoir d’achat.
SUGGESTIONS

Afin d’améliorer l’état nutritionnel des enfants et la population toute entière,


il s’avère nécessaire de résoudre le problème alimentaire qui se pose plus en terme
d’accessibilité qu’en disponibilité. Tous ces facteurs, ajoutés au faible pouvoir
d’achat donnent une répartition très inégale des ressources alimentaires du pays. La
baisse de revenus a surtout accéléré l’insécurité alimentaire des paysans pauvres et
des salariés sans moyen de compensation. En l’absence d’autres stratégies pour se
procurer des revenus complémentaires, dans la limite des possibilités du terrain et de
la superficie cultivable, les ménages risquent de ne pas pouvoir assurer leur
subsistance.
En vue d’améliorer la sécurité alimentaire des ménages, les axes suivants
sont à considérer :
Au niveau communautaire :
• Amélioration de la disponibilité alimentaire par la diversification
de la culture vivrière comme les légumineuses qui peuvent remplacer les protéines
• Amélioration de titre foncier pour accroître les productivités : les
problèmes des terres posent des problèmes chez certains ménages surtout les familles
nombreuses.
• Amélioration de l’accessibilité aux aliments par une meilleure
distribution et commercialisation des produits (maintien de prix) : quand la
productivité augmente, les aliments sont disponibles sur le marché, les prix sont
abordables et essayer de maintenir ces prix même en période de soudure.

• Amélioration du pouvoir d’achats et création des activités


génératrices des revenus. En cas d’urgence la création de l’HIMO peut résoudre ces
problèmes mais à long terme, il est indispensable d’intervenir sur l’éducation et la
formation professionnelle pour les adultes analphabètes car le revenu dépend du
niveau intellectuel
• Renforcer les activités à assise communautaire sur la surveillance
et promotion de la croissance des enfants au niveau du centre de santé de base
(éducation des mères en vue d’un changement de comportement pour assurer les
bonnes pratiques de l’alimentation et connaissance des aliments).

Au niveau national
• Mise en place d’une structure de coordination intersectorielle de
coordination dans le domaine de la nutrition et alimentation.
• Appui sur les recherches en matière de nutrition
Programmes d'alimentation complémentaire

Les programmes d'alimentation complémentaire sont principalement conçus


pour distribuer des aliments à des enfants entre 6 mois et 5 ans dans le but d'améliorer
leur état nutritionnel ou de prévenir la détérioration de leur santé et de leur nutrition.
Il peut s'agir aussi bien de traiter des situations d'urgence que de faire face à une
insécurité alimentaire et nutritionnelle chronique et à une vulnérabilité structurelle.

Programmes d'enrichissement alimentaire

L'enrichissement des aliments comme mesure publique visant à améliorer la


nutrition et à réduire ou éliminer les carences nutritionnelles est largement utilisé
depuis un grand nombre d'années dans de nombreux pays industrialisés. Les
exemples les plus courants sont l'enrichissement du sel en iode; de la farine de blé en
fer, vitamines B1, B2 et niacine ou vitamine PP ; et du lait et de la margarine en
vitamines A et D. Les préparations lactées et différents types d'aliments de sevrage
ont aussi été enrichis en micronutriments, particulièrement dans les pays
industrialisés, et ont remporté un grand succès. Le résultat net des programmes
d'enrichissement dans ces pays a été l'élimination ou la quasi-disparition de
nombreuses carences en micronutriments.
Dans les pays en développement, parallèlement à des campagnes de grande
envergure pour enrichir le sel en iode, on cherche à promouvoir l'enrichissement en
fer de la farine de blé et de maïs (Mexico, Brésil, Venezuela, Amérique Centrale)
ainsi que l'enrichissement du sucre en vitamine A (Guatemala). Dans certains pays
l'enrichissement est obligatoire, les normes étant réglementées par la loi.
L'enrichissement réussi d'un aliment de base affecte toute la population, les
pauvres, les femmes enceintes, les jeunes enfants et les populations qui ne sont jamais
totalement couvertes par les services sociaux. De plus, l'enrichissement alimentaire
atteint les groupes à risque secondaires comme les personnes âgées et ceux dont le
régime alimentaire est déséquilibré.
L'élaboration de normes ainsi que le contrôle et la garantie de qualité sont
généralement placés sous la responsabilité du gouvernement et nécessitent du
personnel et des laboratoires. Des mécanismes adéquats de contrôle et de garantie de
qualité sont essentiels. Par conséquent, l'élaboration et la mise en place de
programmes d'enrichissement alimentaire doivent être accompagnées d'un certain
nombre d’actions : sensibilisation et éducation du consommateur, mobilisation sociale
et politique, mise en place de partenariats interinstitutionnels solides (y compris au
sein de l'industrie alimentaire) et promotion de politiques alimentaires et
nutritionnelles.
Voici quelques domaines de préoccupation spécifiques aux programmes
d'enrichissement alimentaire :
• Les mesures à long terme pour la prévention et le contrôle des
carences en micronutriments devraient être basées sur la diversification du régime
alimentaire et sur l'éducation du consommateur concernant le choix des aliments qui
apportent une alimentation équilibrée, y compris en vitamines et minéraux
nécessaires. Néanmoins, l'enrichissement alimentaire, qui n'aborde pas ces questions,
existe depuis longtemps dans de nombreux pays en tant que stratégie de prévention.

Programmes de supplémentation

La supplémentation peut être un bon moyen de prévenir et de maîtriser les


carences spécifiques en micronutriments. On la considère souvent comme une mesure
à court terme, à utiliser au cours de l'élaboration et de la mise en place de
programmes à plus long terme. Des programmes de supplémentation en vitamines et
minéraux (fer, calcium, acide folique) visent principalement à couvrir des groupes à
haut risque comme les femmes enceintes, les nourrissons et les enfants en bas âge, les
adolescents et les femmes en âge de procréer.
La supplémentation en fer est le programme de supplémentation le plus
important et le plus fréquemment utilisé dans de nombreux pays.
La supplémentation en vitamine A est souvent entreprise conjointement
avec des campagnes périodiques de vaccination.
• On doit prendre en considération la présence d'autres conditions
(par exemple l'état de santé) pouvant limiter les réactions d'un individu à la
supplémentation, il conviendra peut-être d'utiliser une combinaison de
micronutriments pour obtenir des résultats optimaux.
Pour la recherche en nutrition, la supplémentation en protéines peut être
réalisable à partir des produits suivants :
Le tempeh : c’est un substitut de viande obtenu par la fermentation
des haricots et de soja.
Le quorn, une sorte de moisissure, est un substitut de viande
naturelle. Il est originaire de l’Angleterre.
La spiruline qui est une algue bleu vert dont la teneur en protéines
est de 55 à 70 p.100, elle est riche en acides amines et plus de 36 espèces de
spirulines.
• la supplémentation devrait viser des groupes vulnérables
appropriés, spécialement les femmes en âge de procréer, les nourrissons et les jeunes
enfants, les personnes âgées et les réfugiés ;
• la supplémentation devra prendre fin progressivement dès que des
stratégies basées sur une alimentation riche en micronutriments permettront la
consommation adéquate et réduiront de manière durable le risque de carences ;
• le renforcement de la communication pour un changement de
comportement est la base de tous les programmes.
L’éducation nutritionnelle est nécessaire en vue d’un changement de
comportement alimentaire des mères qui sont le premier responsable de la nutrition
au sein du ménage (diversification et amélioration des aliments au niveau du
ménage). Voici un modèle de repas idéal représenté par un bateau de référence dont
la qualité et la quantité sont en même temps acquises.
Le bateau alimentaire, aliment équilibré

L'aliment idéal, source de tous les macronutriments (protéines, lipides,


glucides) et micronutriments (vitamines, minéraux et oligoéléments), n'existe pas d'où
la nécessité d'un apport quotidien et varié de toutes les catégories d'aliments, dans les
proportions définies pour la couverture des besoins physiologiques de notre
organisme. On distingue les catégories d'aliments suivantes : viande/poissons/œufs,
produits laitiers, graisses animales et végétales, glucides complexes et simples, fruits
et légumes.
La représentation du régime global schématisée jusqu'ici sous la forme d'une
pyramide, est remplacée par une représentation plus expressive sous la forme d'un
bateau. Les différentes parties du bateau alimentaire de référence correspondent aux
différentes catégories d'aliments ; leurs surfaces sont proportionnelles aux quantités
journalières conseillées pour chacune de ces catégories d'aliments, à savoir 15 p.100
de protéines, 30 p.100 de lipides et 55 p.100 de glucides dont 10 p.100 de glucides
simples.
Les couleurs utilisées correspondent à celles proposées par le Comité
Français d'Education pour la Santé (CFES) (4).
Représentation du bateau de référence

• La coque ou ossature, en deux parties, représente les viandes/poissons/œufs et


les produits laitiers, nos principales sources de protéines ; ils apportent
également des minéraux, des oligoéléments et des vitamines du groupe B.
• La quille ou socle, en deux parties, représente les graisses visibles d'origines
animale et végétale, sources d'acides gras et de vitamines liposolubles A, D,
E, K.
• La grande voile ou moteur représente le pain, les céréales et dérivés, la
pomme de terre et les légumes secs, sources de glucides complexes (amidon),
de protéines végétales et de vitamines du groupe B.
• Et la petite voile de poupe ou starter représente le sucre et les produits sucrés,
sources de glucides simples (glucose, fructose).
• Les deux focs de proue ou piliers représentent les fruits et légumes, sources
d'eau, de glucides simples (fructose), de fibres et de divers minéraux,
oligoéléments, vitamines et micro constituants.
Le bateau vogue sur une eau abondante, seule boisson indispensable dont la
consommation journalière conseillée est d'environ 1,5 l (6).
CONCLUSION
CONCLUSION

L’étude sur les habitudes alimentaires des ménages et l’état nutritionnel des
enfants de moins de 5 ans dans la commune rurale de Sabotsy Namehana nous a
permis de conclure que 46 p.100 des enfants de moins de 5 ans souffrent de
l’insuffisance pondérale. Il ressort de cette analyse de situation que la malnutrition
des enfants moins de 5 ans est le résultat de l’insécurité alimentaire des ménages, des
comportements alimentaires inadéquats. .Dans cette commune, la pauvreté des
ménages sont plus apparente.
Dans la commune rurale de Sabotsy Namehana, plus de 80 p 100 des
ménages ont une taille supérieure ou égale à 4. Par ailleurs, leur revenu ne dépasse
pas la valeur de 100.000 Ariary. Ces ménages ont un régime alimentaire pauvre en
protéines
L’insécurité alimentaire des ménages est due à une faible niveau de vie des
ménages (salaire insuffisant moins de 100.000 ariary à 80 p.100), et à la taille de
famille. L’insécurité alimentaire est manifestée par le profil de la consommation
alimentaire. L’alimentation des ménages est caractérisé par une alimentation hyper
glucidique, pauvres en protéines, peu de lipides et les principales sources en
micronutriment sont les légumes à feuilles vertes.
La validité de ce résultat est limitée car c’est une étude qualitative.
Afin de réduire la malnutrition chez les enfants et la pauvreté généralisée, il
faudrait mettre à la disposition des communautés les moyen de leur développement.
L’éducation nutritionnelle est la meilleure stratégie de résoudre ces problèmes.
ANNEXES
ANNEXE I

ENQUÊTE DES MENAGES SUR LES HABITUDES ALIMENTAIRES

IDENTIFICATION DE L’ECHANTILLON
Q 1 Numéro de l’échantillon :
Q 2 Province :
Q 3 Région :
Q 4 District :
Q 5 Commune
Q 6 Fokontany :
Q 7 Hameau :
Q 8 Lot :
Q 9 Numéro du ménage :
RENSEIGNEMENT SUR LE MENAGE
Q 10 Age de la mère
Q 11 Niveau Illettrée
d’instruction Primaire
Secondaire
Second cycle
supérieur
Q 12 Profession : Secteur primaire
Secteur secondaire Secteur primaire
Secteur tertiaire
Q 13 Etat matrimonial : Mariée Non mariée
Q 14 Profession du Secteur primaire
mari :
Secteur secondaire
Secteur tertiaire
Q 15 Revenu mensuel total :
Q 16 Nombre d’enfants :
Q 17 Nombre d’enfants de moins de 5 ans :
RENSEIGNEMENT SUR LA CONSOMMATION ALIMENTAIRE
Q 18 Quels aliments avez-vous consommé hier ?
Q 19 Type d’aliments Quantité (en kapoaka ou en kilo) Rationnaire
Matin
Midi
Soir
Total
Q 20 Quel aliment avez-vous pris entre chaque repas ?
Type Quantité Rationnaire
d’aliments

Q 21 Quelle est la quantité de riz que vous avez consommé par jour ?
…………Kapoaka par jour …...kilo par jour
Q 24 Quels sont les types de tubercule que vous consommez souvent ?
Type Quantité Fréquence

Q 24 Quelle est la quantité de sucre que vous avez consommé ?


Quantité Kg
Fréquence
Parmi les aliments suivants, lesquels vous avez pris souvent ?
Type Quantité Fréquence
Viande
Poisson
Patsa
Volaille
Œufs
Légumineuses
Légumes
Fruits
Lait et dérivée
Q 25 Combien de litre d’huile avez-vous consommé ?
Quantité
Par jour Par semaine Par Par
quinzaine mois

Q 26 Vous avez consommé de l’arachide ?


OUI NON
Quantité fréquence

Q 27 Vous cherchez de l’eau où ?


Pompe
Puits
Source
Rivière
Q28 Quel type de sel vous avez utilisé ?
Sel iodé
Sel iodé fluoré
Q 29 Quel est votre interdit alimentaire ?

Q 30 Quels sont les interdits alimentaires pour les femmes enceintes ?

Q 31 Quels sont les aliments interdits pour les enfants ?

Q 32 Comment partagez vous le repas ?


Selon l’âge
Selon le sexe
Etat nutritionnel des enfants de moins de 5 ans
Age Poids
ANNEXE II

Tableau n°1 : Evolution de la population (Source : monographie de la commune).

Année Nombre de population

1996 30.400habitants

2001 33.103 hab.

2002 34.932 hab.

2003 36778 hab.

2004 38.297 hab.


Tableau n° 2: Les nombres d’habitants par Fokontany.

Nom du Fokontany Nombre d’habitants

Antsinanantsena 3567
Andrefantsena 3597
Tsarafara 6433
Soaniedanana 2587
Ambohidrano 736
Ambatofotsy 1344
Antsofinondry 835
Ambodivona 532
Botoina 387
Beravina 567
Antsahatsiresy 1501
Namehana 1011
Amorondria 1947
Manarintsoa 1684
Ambohinaorina 3457
Ambohibary 1025
Andidiana 993
Anosy Avaratra 1685
Faravohitra 784
Ambohitrinimanga 1003
Lazaina 1565
Isahafa 965

Total 38.297
ANNEXE III

Répartition de la population par tranche d’âge.

Tranche d’âge Nombre

] 0 à 5 ans] 5461

] 5 à 10 ans] 5044

] 10 à 15 ans] 4860

] 15 à 20 ans] 2880

] 20 à 25 ans] 3864

] 25 à 30 ans] 3397

] 30 à 35 ans] 3045

] 35 à 50 ans] 6258

] 50 à 55 ans] 1321

Plus de 55 ans 2167

Total 38.297

Source : recensement de la commune, année 2004


ANNEXE IV

CALCUL DE LA TAILLE DE L’ÉCHANTILLON

La taille de l’échantillon a été calculée par la formule suivant


n= ε.α² (p.q.g)
(0.10)²

Sachant que 74% des ménages sont touchés par les problèmes des habitudes
alimentaires
• P=0.74
• q=1-p
• q=1-0.74=0.26
• g : coefficient correcteur effectif groupe=2.1
• i=10%=0.10
• ε.α=1.96

(1,96)2 x (0,74) x (0,26) x (2,1)


n=
(0,10)2

n=155

155/30 = 5,16 d’où 30 grappe de 5 personnes


IE = population total/30

Pour les Fokontany tirés au hasard, nous avons 1130 ménages


IE = 1130/30 = 37,6 d’où IE = 37
Prenons un chiffre au hasard <37 = 20.
Tableau de reconstitution des grappes.

Nom du Ménages
Hameaux Ménage total N° de la grappe
Fokontany cumulés

ISAHAFA Ankadivory 46 46 1

Atsimo 71 117 2-3-

Avaratra 61 178 4-5-

Andrefana 71 249 6-7

LAZAINA Afovoany 120 369 8-9-10-

Andrefana 91 460 11-12-

Atsinanana 83 543 13-14-15

Atsimo 43 586 16

ANOSY 17-18-19-20-
Afovoany 195 781
AVARATRA
21-

22-23-24-25-
Andrefana 212 993
26-27

Atsinanana 137 1130 28-29-30-31


Tableau de relation entre la fréquence et les caractéristiques des mères enquêtées.
Fréquence Riz (par jour) Viandes (par semaines) Fruits (par semaine)
des aliments
Total
<3 fois >3 fois < ou=1 >1 <1 >1
Caractéristiques
n
des mères % n % n % N % n % n % N %
< ou=30 ans 18 11.62 85 54.84 53 34.19 50 32.26 62 40 41 26.45 103 66.45
Age ou=30
> 30 ans 7 4.51 45 29.03 34 21.93 18 11.61 25 16.13 27 17.42 52 33.55

Primaire 9 5.8 47 30.32 44 28.38 12 7.74 50 32.26 6 3.87 56 36.13


ANNEXE IV

Niveau
d’instruction Secondaire 16 10.32 83 53.54 43 27.74 56 36.13 37 23.87 62 40 99 63.87

Ménagère 3 2 56 36.12 47 30.32 12 7.74 39 25.16 20 12.90 59 38.06


Occupation
journalière Non 22 14.19 74 47.74 40 25.80 56 36.13 49 18.71 48 30.97 96 61.94
ménagère
<100.000ar 16 10.32 107 69 82 52.90 41 26.45 63 40.65 60 38.71 123 79.35
Revenus
>100.000ar 9 5.8 23 14.83 5 3.22 27 17.42 24 15.48 8 5.16 32 20.65

< ou=4 2 1 83 53.54 28 18.05 56 36.13 36 23.23 48 30.97 84 54.19


Taille de
ménages >4 23 14.83 47 30.32 59 38.06 12 7.74 51 32.90 20 12.9 71 45.81

TOTAL 25 14.83 130 83.87 87 56.12 68 43.87 87 56.13 68 43.87 155 100
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Name and first name : RAMANANTSOA Fanjaharitiana
Title of memory : “FOOD HABITS AND ETAT NUTRITIONNEL OF
CHILDREN IN THE FARMING TOWNSHIP OF SABOTSY
NAMEHANA”
Heading : Public Health
Number of figures : 06 Number of appendices : 05 Number of pages : 52
Number of tables : 18 Number of bibliographical references : 21

SUMMARY

“Food habits and malnutrition of children in the farming township of


Sabotsy Namehana”, such is the title of the present survey that has been achieved in
the month of July 2006. She/it has for objective to determine the profile of the
household consumption as well as state nutritional of less than 5 year children.
For collections of given them, we used the uncertain method in cluster and
the question is based on the recall of 24 hours.
The result of this survey showed that 46 p.100s of less than 5 year children
are reached of an underweight (IPA <-2 AND). More of 80 p.100 of households live
in a difficult situation (salary lower to 100.000 ariary, and size of family superior to
4). Their usual meal is simplified very and non varied. They consume some rich in
glucids foods, and poor in proteins, few lipids and frequently of vegetables to green
leaves.
Our suggestions are about the improvement of the condition of household
life in order to solve the problem of the food insecurity. Otherwise, we proposed
foods that can replace meats as source of proteins (tempeh, quorn, spiruline); for
nutritional education we counselled a food balanced under shape of a reference boat
of which the quality and the quantity are at a time visible finally.
Key-Words : Food habits - Recall of 24 hours - Underweight - food
Insecurity - balanced food of reference.
President of memory : Professor RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin
Director of memory : Professor RAMAKAVELO Maurice Philippe
Address of author : ICA 138 Ankaraobato 102 Antananarivo
Nom et Prénom : RAMANANTSOA Fanjaharitiana
Titre de mémoire : « HABITUDES ALIMENTAIRES ET ETAT
NUTRITIONNEL DES ENFANTS DANS LA COMMUNE RURALE DE
SABOTSY NAMEHANA »
Rubrique : Santé publique
Nombre de figures : 06 Nombre d’annexes : 05 Nombre de pages : 52
Nombre de tableaux : 18 Nombre de références bibliographiques : 21
RESUME

« Habitudes alimentaires et malnutrition des enfants dans la commune rurale de


Sabotsy Namehana », tel est le titre de la présente étude qui a été réalisée au mois de
juillet 2006. Elle a pour objectif de déterminer le profil de la consommation des ménages
ainsi que l’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans.
Pour La collecte des données, nous avons utilisé la méthode aléatoire en grappe
et le questionnaire est basé sur le rappel de 24 heures.
Le résultat de cette étude a montré que 46 p.100 des enfants de moins de 5 ans
sont atteint d’une insuffisance pondérale (IPA<-2 ET). Plus de 80 p.100 des ménages
vivent dans une situation difficile (salaire inférieur à 100.000 ariary, et taille de famille
supérieur à 4). Leur repas habituel est très simplifié et non diversifié. Ils consomment des
aliments riches en glucides, et pauvres en protéines, peu de lipides et fréquemment des
légumes à feuilles vertes.
Nos suggestions portent sur l’amélioration de la condition de vie des ménages
afin de résoudre le problème de l’insécurité alimentaire. Par ailleurs, nous avons
proposés des aliments qui peuvent remplacer les viandes comme source des protéines
(tempeh, quorn, spiruline) ; enfin, pour l’éducation nutritionnelle, nous avons conseillé
un aliment équilibré sous forme d’un bateau de référence dont la qualité et la quantité
sont à la fois visibles.
Mots-clés : Habitudes alimentaires – Rappel de 24 heures – Insuffisance
pondérale – Insécurité alimentaire – aliment équilibré de référence.
Président de mémoire : Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin
Directeur de mémoire : Professeur RAMAKAVELO Maurice Philippe
Adresse de l’auteur : ICA 138 Ankaraobato 102 Antananarivo

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