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L’interdépendance des marchés financiers mondiaux rend nécessaire une harmonisation des
règles comptables. Cette généralisation doit permettre une meilleure comparabilité des états
financiers des entreprises et de diminuer le niveau de subjectivité de l’établissement des
comptes. L’affaire ENRON illustre ce besoin d’avoir un référentiel comptable objectif, connu et
admis par tous. Cette harmonisation intéresse tous les acteurs économiques : les
investisseurs, les analystes financiers, les salariés des entreprises, les banques et les
pouvoirs publics. Ainsi, l’IASC (International Accounting Standards Committee) a été crée en
1973 pour améliorer et harmoniser les reportings financiers.
L’IASC est un organisme privé indépendant dont les statuts ont été modifiés en 2000. Ses
objectifs sont d’une part, de formuler et de publier des normes comptables, et d’autre part, de
travailler à l’amélioration et l’harmonisation des réglementations, normes et procédures
relatives à la présentation des états financiers.
Il est composé d’un conseil de surveillance : les 19 trustees, émanation d’autorités
comptables de différents pays dont le rôle est de gérer l’IASC et de nommer les membres de
l’IASB, du SIC et du SAC. Le représentant français est M. Didier PINEAU-VALENCIENNE.
Le comité exécutif est l’International Accounting Standards Board (l’IASB) qui décide de
l’adoption des textes. Il adopte des International Financial Reporting Standards (IFRS). Cette
appellation remplace la dénomination d’International Financial Standards (IAS). Les normes
existantes continueront à s’appeler normes IAS ; les nouvelles seront des IFRS. Il est présidé
par M. David TWEEDIE. Le représentant français est M. Gilbert GELARD.
Le comité d’interprétation est l’International Financial Reporting Interpretations Committee
(IFRIC). Il remplace le Standards Interpretation Committee (SIC). Son rôle est non seulement
d’interpréter les normes existantes, mais aussi d’intervenir dans des domaines non couverts
par les IAS/IFRS.
Enfin, le Standards Advisory Council est un Comité technique qui doit être consulté par
L’IASB sur les sujets importants.
Pour adopter des normes, l’IASB a mis en œuvre une procédure qui prévoit, avant l’adoption
de la norme par le Board, l’élaboration d’un « exposé-sondage » (exposure-draft) et
éventuellement d’un « discussion paper » (draft statement of principles DROP).
L’Union Européenne a harmonisé dans les années 1980 la présentation des comptes
publiables des sociétés (IV ème, IV ème-bis, et VII ème Directives). En mars 2000, le Conseil
européen a décidé d’un « plan d’action pour les services financiers » qui comprenait un volet
comptable.
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Ce volet comptable doit doter l’Union Européenne d’un référentiel comptable unique afin
d’harmoniser les règles comptables de fond. Ce référentiel comptable est celui de
l’International Accounting Standard Board. Cette décision a été prise par le règlement
1606/2002 adopté par le Parlement européen et le Conseil en date du 19 juillet et publié en
date du 11 septembre 2002, dans le Journal officiel des Communautés européennes (JOCE).
Cette harmonisation vise les comptes consolidés des entreprises faisant appel public à
l’épargne. Elle sera applicable dès 2005 pour les entreprises faisant appel public à l’épargne
en actions et au plus tard en 2007 pour les entreprises faisant appel public sous forme
d’obligations.
L’adoption des normes internationales en Europe se fera par le Comité de Réglementation
Comptable Europeen (Accounting Regulatory Committee). Il est assisté d’une structure
technique, l’European Financial Reporting Advisory Group (l’EFRAG).
Une Directive européenne a été adoptée le 15 mai 2001 afin de permettre l’utilisation de la
juste valeur. Cette Directive permettra l’utilisation de l’IAS 39 sur les instruments financiers.
Lors de sa réunion du 16 juillet 2003, le Conseil des ministres de l’Economie et des Finances
a adopté les normes IAS/IFRS à l’exception des normes 32 et 39, sur lesquelles un accord
devra être trouvé dès que possible. Les normes devront, par ailleurs, être traduites dans les
différentes langues de la Communauté.
Le règlement 1606/2002 offre des options aux États Membres :
Liberté d’adoption des normes pour les sociétés non cotées;
Liberté d’adoption des normes pour les comptes sociaux.
Le 22 octobre 2002, un accord a été signé pour harmoniser les IAS et les FAS :
Pour fin 2003, il est prévu un exposé sondage suivi d’une norme pour éliminer le
maximum de divergences ;
Pour la suite, la coordination des programmes de travail est envisagée.
Les normes IAS forment un corpus extrêmement complexe et détaillé (plus de 1 000 pages).
A l’heure actuelle, les documents permettant d’appréhender les normes sont les suivants :
Les IFRS 2003 à jour au 1er janvier 2003 ;
« l’exposure-draft » sur les améliorations des IAS de mai 2002, concernant les
normes
1, 2, 8, 10, 15, 16, 17, 21, 24, 27, 28, 33, 40 ;
« l’exposure-draft » sur les dépréciations d’actifs (IAS 36) et les immobilisations
incorporelles (IAS 38) ;
« l’exposure-draft » sur les instruments financiers (IAS 32 et IAS 39). Toutefois, ces
normes font l’objet de nombreuses discussions ;
« l’exposure-draft » n°2 sur les paiements en actions ;
« l’exposure-draft » n°3 sur les regroupements d’entreprises (Business
combination- phase 1, modifiant l’IAS 22) ;
« l’exposure-draft » n°4 sur les Cessions d’actifs non courants (non-curent) et
présentation des abandons d’activité. Cet « exposure-draft » est le premier qui permet
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PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
de réduire les distorsions entre les normes IFRS et les US GAAP. La norme américaine concernée
est la SFAS 144.
« l’exposure-draft » n°5 sur les contrats d’assurance.
Par ailleurs, il existe un certain nombre de projets, soit sur des normes existantes, soit sur de
nouvelles normes. Ces projets font l’objet de présentations sur le site de l’IASB. Ils peuvent faire
l’objet de profonds changements.
Cadre conceptuel
IAS 1: Présentation des états financiers (Presentation of Financial Statements)
IAS 2: Stocks (Inventories)
IAS 7: Tableau des flux de trésorerie (Cash Flow Statements)
IAS 8: Méthodes comptables, changement d’estimations comptables et erreurs (Accounting
policies, Changes in Accounting estimates and errors)
IAS 10: Événements postérieurs à la clôture des comptes (Events After the Balance Sheet
Date)
IAS 11: Contrats de construction (Construction Contracts)
IAS 12: Impôts sur le résultat (Income Taxes)
IAS 14: Information sectorielle (Segment Reporting)
IAS 15: Information reflétant les effets de changements de prix (Information Reflecting the
Effects of Changing Prices)
IAS 16: Immobilisations corporelles (Property, Plant and Equipment)
IAS 17: Contrats de location (Leases)
IAS 18: Produits des activités ordinaires (Revenue) IAS
19: Avantages du personnel (Employee Benefits)
IAS 20: Comptabilité des subventions publiques et informations à fournir sur l’aide publique
(Accounting for Government Grants and Disclosure of Government Assistance)
IAS 21: Effets des variations des cours des monnaies étrangères (The Effects of Changes in
Foreign Exchange Rates)
IAS 22: Regroupement d’entreprises (Business Combinations)
IAS 23: Coûts d’emprunts (Borrowing Costs)
IAS 24: Information relatives aux parties liées (Related Party Disclosures)
IAS 26: Comptabilité et rapports financiers des régimes de retraite (Accounting and Reporting
by Retirement Benefit Plans)
IAS 27: Etats financiers consolidés et comptabilisation des participations dans des filiales
(Consolidated Financial Statements)
IAS 28: Comptabilisation des participations dans les entreprises associées (Investments in
Associates)
IAS 29: Information financière dans les économies hyperinflationnistes (Financial Reporting in
Hyperinflationary Economies)
IAS 30: Information à fournir dans les états financiers des banques et les institutions
financières assimilées (Disclosures in the Financial Statements of Banks and Similar
Financial Institutions)
IAS 31: Information financière relative aux participations dans des coentreprises (Financial
Reporting of Interests in Joint Ventures)
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IAS 32: Instruments financiers : informations à fournir et présentation (Financial Instruments:
Disclosure and Presentation)
IAS 33: Résultat par action (Earnings per Share)
IAS 34: Information financière intermédiaire (Interim Financial Reporting)
IAS 35: Abandon d’activités (Discontinuing Operations)
IAS 36: Dépréciation d’actifs (Impairment of Assets)
IAS 37: Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels (Provisions, Contingent Liabilities
and Contingent Assets)
IAS 38: Immobilisations incorporelles (Intangible Assets)
IAS 39: Instruments financiers : comptabilisation et évaluation (Financial
Instruments: Recognition and Measurement)
IAS 40: Immobilier de placement (Investment
Property) IAS 41: Agriculture
IFRS 1 : Norme de première application (First time application)
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PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
Le Cadre, qui n’est pas une norme, définit les concepts sous-jacents à la préparation et à
la présentation des états financiers.
Il traite des points suivants :
L’objectif des états financiers ;
Les caractéristiques qualitatives qui déterminent l’utilité des états financiers ;
Les éléments à partir desquels les états financiers sont construits ;
La comptabilisation de ces éléments ;
L’évaluation de ces éléments ;
Le concept de capital et de maintenance du capital.
OBJECTIFS DES ÉTATS FINANCIERS
L’objectif des états financiers est de fournir une information sur la performance de
l’entreprise, sa situation financière et l’évolution de celle-ci, qui soit utile à une large
gamme d’utilisateurs lorsqu’ils prennent leurs décisions économiques.
La préparation des états financiers repose sur deux hypothèses sous-jacentes :
Comptabilité basée sur les engagements (Accrual basis).
La continuité de l’exploitation (Going concern).
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Le Cadre ne traite pas directement du concept d’image fidèle. Mais son application et
celle des normes IAS devraient normalement rejoindre ce concept.
ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DES ÉTATS FINANCIERS
Les états financiers représentent les effets financiers des transactions et d’autres
événements en les groupant en grandes catégories suivant leurs caractéristiques
économiques.
Ces grandes catégories sont dénommées : les éléments des états financiers.
Un actif est une ressource contrôlée par l’entité du fait d’événements passés et dont des
avantages économiques futurs associés à l’actif iront à l’entreprise.
La propriété légale d’un bien n’est pas une condition nécessaire à la reconnaissance d’un
actif (cas du preneur en crédit-bail).
Une dette est une obligation actuelle résultant d’événements passés et dont l’extinction se
traduira par une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques.
Les capitaux propres (Equity) représentent l’intérêt résiduel dans les actifs d’une
entreprise après la déduction de toutes ses dettes.
Les produits (income) sont des accroissements d’avantages économiques au cours de
l’exercice sous forme d’entrées ou d’augmentations d’actifs ou de diminutions de passifs,
qui ont pour effet une augmentation des capitaux propres (autres que les apports des
propriétaires).
Les charges sont des diminutions d’avantages économiques au cours de l’exercice sous
forme de sorties ou de diminution d’actifs ou d’augmentations de passifs, qui ont pour
effet une diminution des capitaux propres (autres que les distributions aux propriétaires).
COMPTABILISATION DES ÉLÉMENTS DES ÉTATS FINANCIERS
La comptabilisation est le processus d’incorporation dans le bilan ou le compte de résultat
du montant monétaire d’éléments qui répondent aux critères suivants :
Il est probable que tout avantage économique futur associé à l’élément entrera ou
sortira de l’entreprise ;
L’élément a un coût ou une valeur qui peut être évalué de manière fiable.
Ils seront comptabilisés s’ils répondent à ces critères et à ceux décrits ci-dessus.
ÉVALUATION DES ÉLÉMENTS DES ÉTATS FINANCIERS
L’évaluation est le processus de détermination des montants monétaires auxquels les
éléments des états financiers sont comptabilisés et figurent dans les encours du bilan et
du compte de résultat.
Ce qui implique la sélection d’une base particulière d’évaluation. Plusieurs bases
d’évaluation sont combinées dans les états financiers :
Coût historique ;
Coût actuel ;
Valeur réalisable (ou de règlement) ;
Valeur actuelle.
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PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
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3 – IAS 1 : PRÉSENTATION DES ÉTATS FINANCIERS
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PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
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4 – IFRS 1 : PREMIÈRE APPLICATION DES IFRS
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PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
PRÉSENTATION ET INFORMATIONS
IFRS 1 ne procure pas d’exemptions aux exigences de présentation et d’informations des
autres normes.
Une entité doit expliquer comment la transition vers les nouvelles normes a affecté la
situation financière, les performances et les flux de trésorerie.
Elle doit notamment effectuer une réconciliation des capitaux propres et des résultats
entre anciennes et nouvelles normes.
EXEMPLE
Une entité applique pour la première fois les IFRS pour les états financiers au 31 décembre
2005. La date de transition est donc le 1er janvier 2004.
Après retraitement des actifs aux nouvelles normes, les ajustements, nets d’impôts à
effectuer aux résultats et aux capitaux propres sont décrits dans le tableau ci-après.
Trois hypothèses sont illustrées dans les schémas comptables ci-après :
1. Hypothèse 1 : l’entité applique dans ses comptes sociaux les IFRS à la date de transition,
soit le 1er janvier 2004 ; elles constate dans le bilan d’ouverture à cette date l’ajustement
afférent aux résultats provenant du retraitement des exercices antérieurs non couverts
par le comparatif ; pour l’exercice 2004 et 2005, elle applique les nouvelles normes dans
ses comptes sociaux ; les comptes au 31 décembre 2004 devront être retraités aux
anciennes normes.
2. Hypothèse 2 : l’entité applique dans ses comptes sociaux les IFRS le 1er janvier 2005 ;
elles constate dans le bilan d’ouverture à cette date l’ajustement afférent aux résultats
provenant du retraitement de l’exercice 2004 et des exercices antérieurs non couverts par le
comparatif ; pour l’exercice 2005, elle applique les nouvelles normes dans ses comptes
sociaux.
3. Hypothèse 3 : l’entité n’applique pas dans ses comptes sociaux les IFRS ; elles constate
dans le bilan d’ouverture de 2005 l’ajustement afférent aux résultats provenant du
retraitement de l’exercice 2005, 2004 et des exercices antérieurs non couverts par le
comparatif ; elle retraite l’exercice 2005 pour le conformer aux IFRS.
Il convient de remarquer que dans toutes les hypothèses, les états financiers de 2005 avec le
comparatif 2004 seront toujours identiques, ainsi que l’information et les réconciliations qu’il
conviendra de faire dans les états financiers pour expliquer l’effet sur la situation financière et
les capitaux propres du passage aux IFRS.
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PREMIÈRE APPLICATION DES NORMES IFRS
Premiers états financiers IFRS : 31/12/2005 Périodes Cumul
Date de transition : 1/1/2004 présentées anté-
RÉSULTAT APRÈS IMPÔTS 2 005 2 004 rieur
Résultat net suivant les anciennes normes 1 500 1 000
Ajustement du résultat net suivant les normes IFRS 200 100 300
Résultat net aux normes IFRS 1 700 1 100
CAPITAUX PROPRES
Capitaux propres d'ouverture aux anciennes normes 11 000 10 000
Résultat net de la période aux anciennes normes 1 500 1 000
Capitaux propres au 31/12 aux anciennes normes 12 500 11 000
Ajustement de la balance d'ouverture 400 300
Ajustement du résultat 200 100
Capitaux propres au 31/12 aux normes IFRS 13 100 11 400
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PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
L’IAS 10 définit quand et comment doivent être traités les événements postérieurs à la
clôture des états financiers.
Les événements qui confirment une situation existante à la clôture des comptes doivent
donner lieu à un ajustement des comptes.
Les événements relatifs à des situations nouvelles ne doivent pas donner lieu à un
ajustement des comptes mais doivent obligatoirement être mentionnés en annexe s’ils
sont significatifs.
La date de clôture des comptes est le 31/12/N. La date d’autorisation de publication des
états financiers est la date d’arrêté des comptes, soit le 31/03 ou le 15/04/N+1.
Les informations à fournir en annexe sont la date d’arrêté des comptes et les événements
significatifs postérieurs à la clôture et ne donnant pas lieu à ajustement. En outre,
l’annexe devra comporter les dividendes proposés ou décidés.
Exemples d’événements postérieurs donnant lieu à ajustement (la faillite d’un client, les
décisions du tribunal, les fraudes ou erreurs, la continuité d’exploitation compromise,
etc.).
Exemples d’événements postérieurs ne donnant pas lieu à ajustement (les variations des
valeurs de marché, les restructurations, les destructions d’unité de production, etc.).
Aucun projet en cours.
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6 – IAS 34 : INFORMATION FINANCIÈRE INTERMÉDIAIRE
Dans ses états financiers intermédiaires, une entreprise doit appliquer des méthodes
comptables identiques à celles utilisées dans ses états financiers annuels
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PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
Elle ne traite que des activités spécifiques de l’activité bancaire et vient compléter les
autres normes qui s’appliquent de fait aux banques.
Cette norme prévoit un certain nombre d’informations concernant le bilan et les notes
annexes aux états financiers
Les banques doivent fournir les informations sur les éléments suivants :
échéance des actifs et des passifs ;
concentration d’actifs, de passifs et d’éléments de hors bilan ;
pertes sur prêts et avances ;
FRBG ;
Actifs donnés en garantie ;
Activité de fiducie ;
Transactions avec des parties liées.
Cette norme sera revue (exposé-sondage prévu pour le troisième trimestre 2003 afin
d’améliorer les informations suivantes :
Harmonisation avec les autres normes,
Amélioration de la qualité de l’information notamment sur les risques
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2 : NORMES IAS/IFRS : PERFORMANCE
1 – IAS 18 : PRODUITS
Les produits sont des entrées brutes d'avantages économiques au cours de l'exercice
lorsque ces entrées se traduisent par une augmentation des capitaux propres (autres que
les contributions des participants aux capitaux propres).
Les produits sont évalués en juste valeur (Cas particulier des crédits à taux zéro)
Une transaction peut être décomposée en ses différents éléments
Le produit de la vente de biens n’est comptabilisé que si la vente est complète (transfert
des risques et avantages)
Lorsque le résultat d’une transaction faisant intervenir une prestation de services peut
être estimé de façon fiable, le produit doit être comptabilisé en fonction du degré
d’avancement de la transaction à la date de clôture
Si le résultat de la transaction n’est pas fiable, le produit ne doit être comptabilisé qu’à
hauteur des charges comptabilisées recouvrables.
les intérêts doivent être comptabilisés en fonction du temps écoulé en tenant compte du
rendement effectif de l’actif.
Les redevances doivent être comptabilisées au fur et à mesure qu’elles sont acquises,
conformément à la substance de l’accord,
Les dividendes doivent être comptabilisés lorsque le droit de l’actionnaire de percevoir le
paiement est établi.
L’entreprise doit fournir la description des méthodes utilisées pour la comptabilisation des
produits
Dans le cas d’honoraires pour services financiers, il est nécessaire de faire la distinction
entre :
les honoraires qui font partie intégrante du rendement effectif d’un instrument financier
les honoraires qui sont acquis à mesure que des services sont fournis
les honoraires qui sont acquis lors de l’exécution d’un acte important.
La comptabilisation des produits s’effectue au taux d’intérêt effectif. Il faut modifier les
modes de comptabilisation des produits, chiffrer l’impact du changement de méthode (1er
exercice de changement et à inscrire en capitaux propres.
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PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
En l’absence d’un tel texte, la direction utilisera son jugement et raisonnera par analogie
avec les textes IASB similaires, le Cadre et d’autres textes cohérents avec les textes
précédents.
Les méthodes comptables sélectionnées doivent être appliquées de manière constante.
APPLICATION RÉTROSPECTIVE, APPLICATION PROSPECTIVE
Lors d’un changement de méthodes comptables, lors d’un changement d’estimations
comptables ou lors de la rectification d’une erreur sur une période précédente, deux
applications sont possibles.
APPLICATION RÉTROSPECTIVE
Elle consiste à :
appliquer la nouvelle méthode comptable sur les périodes présentées comme si cette
méthode avait toujours été utilisée ;
à rectifier l’erreur comme si celle-ci ne s’était jamais produite.
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Ce qui suppose :
De retraiter l’information comparative des périodes présentées aux fins d’une
comparaison homogène ;
D’ajuster les capitaux propres de la balance d’ouverture de la première période
présentée et les autres montants pour chaque période présentée ;
De donner une information pertinente.
APPLICATION PROSPECTIVE
Elle consiste à :
appliquer la nouvelle méthode à partir de la date à laquelle la méthode a changé ;
donc de ne pas retraiter les périodes précédentes ;
de donner une information pertinente.
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PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
Ci-après l’exemple d’une entité qui change la méthode d’évaluation d’un actif. Ce
changement de méthode a des effets rétrospectifs sur le résultat et les capitaux propres des
périodes antérieures.
Périodes Cumul
Changement de méthode comptable durant l'exercice N
Retraitement de la période N-1 présentées anté-
RÉSULTAT APRÈS IMPÔTS N N-1 rieur
Résultat net suivant l'ancienne méthode 1 500 1 000
Ajustement du résultat net suivant la nouvelle méthode 200 100 500
Résultat net suivant la nouvelle méthode 1 700 1 100
CAPITAUX PROPRES
Capitaux propres d'ouverture au 1/1 avant ajustement 11 000 10 000
Résultat net de la période avant ajustement du résultat 1 500 1 000
Capitaux propres au 31/12 avant changement de méthode 12 500 11 000
Ajustement de la balance d'ouverture 600 500
Ajustement du résultat 200 100
Capitaux propres au 31/12 après changement de méthode 13 300 11 600
Soit une banque qui présente la situation suivante de ses capitaux propres au 31/12/N
Le lecteur superficiel en tire la conclusion que la banque après des difficultés est en plein
redressement ! C’est le moment d’investir !
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Car il n’a pas lu dans une note, peut-être obscure, qu’un profit de 5 000 (net d’impôts),
constaté en N, est dû à une erreur sur l’exercice précédent. Ou qu’un changement de
méthodes comptables s’est traduit par un profit de 5 000 en N ; montant qui aurait du être
affecté à l’exercice précédent.
Le résultat réel, économique, est en fait :
une perte 4 000 en N ;
un profit de 1 000 en N-1.
Et la présentation (et non les comptes) de l’exercice précédent est changée. Nouvelle
présentation du tableau de variation des capitaux propres qui doit comprendre des notes
explicatives pertinentes.
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PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
Une entreprise doit établir un tableau des flux de trésorerie selon les dispositions définies
par la présente norme et doit le présenter comme partie intégrante de ses états financiers
pour chaque exercice donnant lieu à présentation d’états financiers.
Le tableau des flux de trésorerie doit présenter les flux de trésorerie de l’exercice, classés
en :
activités opérationnelles ;
activités d’investissement ;
activités de financement.
EXEMPLE
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EXEMPLE DE TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE POUR UNE BANQUE
TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE N N-1
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PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
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Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles ; méthode directe
Comptabilité Ajustement
Trésorerie
Intérêts et commissions encaissés 12 500 150 12 650
Intérêts et commissions décaissées -8 000 -45 -8 045
Charges générales d'exploitation payées -5 000 100 -4 900
Autres produits et charges 620 -20 600
Résultat avant impôts 120 185 305
Trésorerie dégagée par la variation des emplois et ressources -135
Total des flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles 170
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PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
La norme IAS 14 prescrit que les entreprises doivent fournir en annexe à leurs états
financiers une analyse de leurs comptes selon deux axes :
L’entreprise doit alors identifier pour chacun des deux axes d’analyse le nombre de
secteurs ou segments à présenter en fonction de seuils de taille.
Les informations sectorielles doivent être réconciliées avec les informations publiées dans
les états financiers.
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5 – IAS 33 : RÉSULTAT PAR ACTION
Champ d’application :
Sociétés dont les actions ordinaires sont cotées sur une bourse de valeur ;
Sociétés dont des titres cotés donnent droit à détenir des actions ordinaires ;
Sociétés dont les actions ordinaires sont sur le point d’être cotées;
Sociétés qui choisissent de présenter un résultat par action.
La société doit présenter les résultats de base par action de base et le résultat dilué par
action pour chaque catégorie d’action.
La société doit indiquer les méthodes de calcul et les rapprocher avec les éléments
financiers.
Action ordinaire : c’est un instrument de capitaux propres donnant droit à un dividende après
que les autres catégories d’instruments de capitaux propres aient été rémunérées.
Action ordinaire potentielle : c’est un instrument financier donnant le droit de détenir des
actions ordinaires. Le SIC 24 a précisé que tous les instruments financiers et autres contrats
qui peuvent résulter, à l’option de l’émetteur ou du porteur, dans l’émission d’actions
ordinaires remise au porteur de l’instrument ou du contrat sont des actions potentielles. Sont
concernés par exemple :
les obligations convertibles, échangeables ou remboursables en actions ou en
certificats d'investissement, assorties ou non de bons de souscription d'actions ;
les obligations avec bons de souscription d'actions ou de certificats d'investissement ;
les obligations à option de conversion et/ou d'échange en actions nouvelles ou
existantes ;
les titres participatifs convertibles ou échangeables en actions ou en
certificats d'investissement ou assortis de bons de souscription d'actions ou de
certificats d'investissement ;
les actions avec bons de souscription d'actions ou de certificats d'investissement ;
les certificats d'investissement avec droit d'attribution ou bons de souscription à de
nouveaux certificats d'investissement ;
les certificats de valeur garantie qui ne serait pas payés en espèces en cas de mise en
jeu, mais en action de la société émettrice ;
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PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
Résultat de base : c’est le résultat net de l’exercice revenant aux actionnaires ordinaires, c’est
à dire après déduction des dividendes prioritaires.
Résultat dilué : C’est le résultat net de l’exercice augmenté des éléments suivants nets
d’impôt :
Les dividendes prioritaires en cas de conversion des actions à dividende prioritaire en
actions ordinaires ;
Les intérêts liés aux obligations convertibles en actions ordinaires ;
Tous les autres éléments qui n’auraient pas été inclus dans le résultat si les émissions
d’actions dilutives n’avaient pas eu lieu.
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6 – IAS 19 : AVANTAGES DU PERSONNEL
1 « corridor » : la plus grande partie des deux valeurs suivantes : 10% de la valeur actualisée de l’obligation ou 10% de la
juste valeur des actifs du régime
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PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
Même traitement comptable que les régimes à prestations définies, sauf pour les écarts
actuariels et les coûts des services passés qui sont comptabilisés immédiatement.
Les indemnités de fin de contrat de travail :
Elles sont comptabilisées sur la base des coûts probables, éventuellement actualisés.
Les évolutions prévisibles de la norme IAS 19 concernent :
« l’amélioration » de l’information en annexe ;
la suppression, après 2005, de toute possibilité d’étalement des écarts actuariels et des
coûts des services passés ;
la comptabilisation des stock options doit donner lieu à la publication d’une norme
spécifique car actuellement, seule une information détaillée est à fournir.
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7 – IAS 23 : COÛTS DES EMPRUNTS
L’objectif de cette norme est de définir le traitement comptable des coûts d’emprunts :
soit en charges ;
soit incorporés à la valeur d’un actif qualifié.
Un actif qualifié est un actif qui exige une longue période de préparation avant de pouvoir
être utilisé ou vendu.
Le traitement comptable de référence est la comptabilisation des intérêts en charges.
Le traitement comptable alternatif est l’incorporation des intérêts au prix de revient de
l’actif qualifié, si les conditions définies par la norme sont remplies.
La stratégie de changement est la suivante. En matière d’institutions financières, seules
les immobilisations sont concernées. Il faut donc identifier les immobilisations concernées
et appliquer le traitement comptable alternatif, si les conditions d’application sont
respectées.
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PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
La norme IAS 12, relative aux impôts sur les bénéfices, qu’ils soient exigibles ou différés,
a été révisée en 1996. Applicable depuis le 1er janvier 1998, cette norme emprunte
l’essentiel de ses règles à la norme américaine FAS 109.
Contrairement à d’autres normes, la version actuelle d’IAS 12 ne fait pas l’objet d’un
processus de révision et doit donc être considérée comme applicable en l’état pour le 1er
janvier 2005.
Basée à l’origine sur le choix laissé à une entreprise de comptabiliser l’impôt différé selon
la méthode du report fixe d’une part ou selon la méthode du report variable, dans une
approche qualifiée de « résultat », d’autre part, la version actuelle d’IAS12 ne retient plus
désormais qu’une seule et unique méthode, celle du report variable dans une approche
qualifiée de « bilantielle ».
L’approche « résultat » de la méthode du report variable reposait sur la notion de
différence temporaire (« timing difference »), alors que l’approche « bilantielle » en
vigueur repose sur la notion de différence temporelle ( « temporary difference »).
Alors que les différences temporaires proviennent des décalages entre le résultat
comptable et le résultat fiscal d’un exercice, les différences temporelles se définissent
comme les différences entre la valeur comptable d’un actif ou d’un passif et la valeur qui
lui est attribuée d’un point de vue fiscal. Toutes les différences temporaires sont des
différences temporelles, mais l’inverse n’est pas vrai.
IAS 12 a retenu une conception « étendue » dans laquelle toutes les différences
temporelles donnent lieu en principe à la constatation d’un impôt différé sous réserve de
conditions en ce qui concerne les impôts différés actifs et de certaines exceptions.
Sont notamment visées par cette conception étendue les différences temporelles
résultant :
de la réestimation à leur juste valeur des actifs et passifs identifiables acquis dans le
cadre d’un regroupement d’entreprises tel que décrit dans IAS 22, avec toutes les
conséquences sur le goodwill pouvant en résulter, tout en interdisant la
comptabilisation d’impôt différé généré par le goodwill lui-même;
d’opérations de réévaluation de certains postes du bilan lorsque les plus ou moins
values correspondantes ne son pas taxées.
En matière d’impôts différés actifs, IAS 12 impose une limite à la conception étendue en
n’imposant leur comptabilisation que lorsqu’il est probable que des bénéfices imposables
suffisants seront disponibles pour permettre leur récupération.
En ce qui concerne les impositions différées nées des différences temporelles relatives
aux participations dans les filiales, dans les entreprises associées ou dans les
coentreprises ou aux investissements dans les succursales, (profits non distribués ou
réserves de conversion notamment), IAS 12 impose une autre limite à la conception
étendue en interdisant de les comptabiliser lorsque :
L’entreprise détentrice est capable de contrôler la date à laquelle les différences
temporelles s’inverseront, grâce au pouvoir décider des distributions et des cessions
par exemple ;
Et qu’il est probable que les différences temporelles ne se renversent pas dans un
avenir prévisible, c’est-à-dire que l’entreprise détentrice n’a pas l’intention d’effectuer
des distributions ou de céder les participations concernées.
31
Si les différences temporelles sont à l’origine de l’essentiel des impôts différés, des
impôts différés peuvent aussi être constatés du fait de pertes fiscales ou de crédits
d’impôts non utilisés.
Les sources d’impôts différé ayant été identifiées, il convient en date d’arrêté de les
évaluer, ce qui pose le problème du taux d’imposition à retenir, de la valeur sur laquelle
le taux s’appliquera et du réexamen périodique des conditions permettant la
comptabilisation ou non des actifs d’impôt différé.
Les actifs et passifs d’impôts, exigibles ou différés, sont ensuite comptabilisés de manière
« symétrique » aux opérations qui en sont à l’origine, en distinguant selon que les
opérations en question affectent le résultat (cas le plus fréquent), les capitaux propres ou
concernent un regroupement d’entreprises.
IAS 12 fixe enfin des règles de présentation des impôts dans les états financiers en
posant notamment des conditions en matière de compensation des actifs et des passifs
d’impôt exigibles ou différés et impose de fournir en annexe de nombreuses informations
et notamment un rapprochement entre la charge d’impôt théorique et la charge d’impôt
effective.
La base fiscale d’un passif est sa valeur comptable diminuée de tout montant qui sera
fiscalement déductible dans le futur. Dans le cas d’un produit constaté d’avance, la base
fiscale est la valeur comptable diminuée de tout montant qui ne sera pas imposable dans
le futur.
32
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
Charge provisionnée immédiatement déductible : une charge a été provisionnée pour un montant de 100 immédiatement
déductible par hypothèse ; sa base fiscale est de 100 correspondant à une valeur comptable de 100 moins zéro puisque
aucun montant ne sera déductible lorsque l’entreprise décaissera la charge en question dans le futur ; faute de différence
temporelle, aucun impôt différé ne sera donc constaté.
Provision pour amendes et pénalités non (jamais) déductibles : une provision pour amendes et pénalités non déductible
par hypothèse a été comptabilisée pour un montant de 100 ; la base fiscale de cette provision est de 100, soit sa valeur
comptable de 100 moins zéro puisque les charges en question ne seront jamais déductibles ; faute de différence
temporelle, aucun impôt différé ne sera donc constaté.
Emprunt : un emprunt figure au bilan pour 100 ; le remboursement de l’emprunt n’entraîne aucune conséquence fiscale ;
la valeur fiscale de cet emprunt est donc de 100, soit sa valeur comptable de 100 moins zéro puisque le remboursement
n’est pas une charge déductible ; faute de différence temporelle, aucun impôt différé ne sera donc constaté.
En guise de conclusion sur cette notion de base fiscale, on peut mentionner ici le « truc »
donné par la norme IAS 12.10 elle-même qui indique en effet que « lorsque la base
fiscale d’un actif ne peut être déterminée facilement, il peut être utile de revenir au
principe fondamental sur lequel repose la présente norme : une entreprise doit (sauf
quelques exceptions) comptabiliser un passif (actif) d’impôt différé chaque fois que le
recouvrement ou le règlement de la valeur comptable d’un actif ou d’un passif
augmentera (ou diminuera) les paiements futurs d’impôt par rapport à ce qu’ils auraient
été si un tel recouvrement (règlement) n’avait pas eu de conséquences fiscales ».
33
9 – IAS 37 : PROVISIONS, PASSIFS ÉVENTUELS ET ACTIFS ÉVENTUELS
Cette norme définit la comptabilisation et les informations à fournir pour les provisions,
passifs éventuels et actifs éventuels autre que ceux résultant d’instruments financiers
comptabilisés à leur juste valeur, de contrats non exécutés ou avec les assurés.
Elle définit les provisions comme des passifs dont l’échéance ou le montant est incertain.
Un passif éventuel est une obligation potentielle résultants d’évènements passés et dont
l’existence ne sera confirmée que par la survenance (ou non) d’un ou plusieurs
évènements futurs incertain qui ne sont pas sous le contrôle de l’entreprise, ou une
obligation actuelle résultants d’évènements passés mais qui n’est pas comptabilisée.
Un actif éventuel est un actif potentiel résultant d’évènements passés et dont l’existence
ne sera confirmée que par la survenance (ou non) d’un ou plusieurs évènements futurs
incertains qui ne sont pas sous le contrôle de l’entreprise.
Les passifs éventuels ne sont pas comptabilisés mais donnent lieu à une information en
annexe.
Les actifs éventuels ne sont pas comptabilisés. Ils sont indiqués dans les états
financiers.
Si une partie de la dépense nécessaire à l’extinction d’une provision sera remboursée par
une autre partie, le remboursement doit être comptabilisé si l’entreprise a la quasi-
certitude de recevoir ce remboursement.
Une provision pour restructuration doit également être constituée si l’entreprise a une
obligation implicite de restructuration à la clôture.
Pour chaque catégorie de provision, des informations doivent être fournies : description,
justification, montants.
34
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
35
Un passif financer est un passif quelconque qui est une obligation contractuelle :
de livrer des espèces ou un autre actif financier à une autre entité ;
d’échanger des instruments financiers avec une autre entité sous des conditions
potentiellement défavorables.
Un instrument de capitaux propres est un contrat quelconque qui établit un intérêt résiduel
dans les actifs d’une autre entité après déduction de toutes ses dettes.
La juste valeur (fair value) est le montant pour lequel un actif peut être échangé, ou un
passif éteint, entre parties bien informées et de bonne volonté dans des conditions de
concurrence normales.
La valeur de marché est le montant qu’il est possible d’obtenir d’une vente, ou payable
lors d’une acquisition, d’un instrument financier dans un marché actif.
36
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
2 – COMPTABILISATION ET DÉCOMPTABILISATION
COMPTABILISATION
Un instrument financier est comptabilisé (recognised) au bilan quand, et seulement
quand, l’entité devient partie aux clauses contractuelles de l’instrument.
Les éléments hors bilan sont comptabilisés au bilan (à leur juste valeur) ou figurent dans
les notes aux états financiers.
La date de comptabilisation sur un marché « normalisé » comportant un délai d’usance
entre la date de transaction et la date de règlement (regular way purchase) se fait, au
choix de l’entité, à la date de transaction ou à la date de règlement livraison.
DÉCOMPTABILISATION – PRINCIPES GÉNÉRAUX
La décomptabilisation de l’actif (derecognition) intervient quand, et seulement quand,
l’entité perd le contrôle des droits contractuels attachés à l’actif financier ; lorsqu’ils sont
vendus, échus ou abandonnés.
Lorsqu’une cession est assortie d’un engagement de rachat, d’une option de rachat ou de
revente, d’une garantie contre la perte de valeur de l’actif cédé, l’opération n’est pas
qualifiée pour une décomptabilisation.
Si seulement une portion de l’actif remplit l’une de ces conditions, seule cette portion est
décomptabilisé tandis que l’autre portion continue d’être comptabilisée.
Lorsque ces conditions ne sont pas remplies, le cédant doit comptabiliser la transaction
comme un emprunt garanti (pension).
PENSIONS
Dans une opération de pension, le cédant comptabilise la transaction comme un emprunt
garanti et le cessionnaire comme un prêt garanti.
Ces opérations apparaissent distinctement au bilan sous les termes de « Titres vendus
avec accord de rachat » ou « Repurchase agreement » ou « Repo » ; « Titres achetés
avec accord de revente » ou « Reverse repurchase agreement » ou « Reverse repo ».
PRÊTS DE TITRES
Lors d’un prêt de titres garanti par des espèces, les fonds reçus figurent au passif
comme
« Garantie espèces sur titres prêtés » (Cash collateral on securities lent).
Lors d’un emprunt de titres garanti par des espèces, les fonds livrés figurent à l’actif
comme « Garantie espèces sur titres empruntés » (Cash collateral on securities
borrowed).
Les titres reçus ne sont pas comptabilisés comme un actif dans le bilan du cessionnaire.
Lors d’un prêt de titres garanti par d’autres titres, et que les titres livrés peuvent être
vendus ou redonnés en garantie par le cessionnaire :
Les titres livrés (prêtés) sont reclassés séparément des autres actifs dans le bilan pour
qualifier leur nouveau statut.
Les titres reçus ne sont pas comptabilisés comme un actif.
Lorsque les titres empruntés, pris en pension ou reçus en garantie sont vendus, une dette
est comptabilisée parmi les titres de transaction pour constater l’obligation de rendre les
titres vendus.
La dette est alors évaluée à sa juste valeur avec constatation en résultat des
changements de sa juste valeur.
37
ACTIFS DONNÉS GARANTIES
Lorsqu’un titre est donné en garantie (collateral), le cédant doit reclasser l’actif
séparément dans son bilan si le cessionnaire a le droit de vendre ou de redonner en
garantie l’actif reçu en garantie.
Le titre reçu en garantie n’est jamais comptabilisé dans l’actif du cessionnaire (sauf
défaillance du cédant).
CESSION AVEC OPTION DE RACHAT OU DE REVENTE
Lors d’une cession avec option de rachat ou de revente, l’actif n’est pas décomptabilisé
car le cédant continue d’avoir une implication avec l’actif cédé.
L’opération s’analyse pour le cédant comme un emprunt garanti par les titres livrés et
pour le cessionnaire comme une créance garantie par les titres reçus.
La comptabilisation de l’actif transféré et de l’emprunt associé doit être effectuée sur une
base constante qui reflète les droits et obligations relatifs au transfert.
Le cédant qui conserve une option de rachat (achat d’un call) limite sa perte au montant
de la prime payée ; le cessionnaire limite son gain à la différence entre le prix d’achat et
le prix d’exercice.
Le cédant qui consent une option de revente au profit du cessionnaire (ou vente d’un
put), limite son gain à la différence entre le prix de vente du titre et le prix d’exercice ; le
cessionnaire limite sa perte à la différence entre le prix d’achat du titre et le prix
d’exercice de l’option.
DÉCOMPTABILISATION D’UNE PORTION D’ACTIF ET TITRISATION
La rétention d’une portion d’actif est fréquente dans les opérations de titrisation où le
cédant conserve fréquemment un intérêt dans les créances cédées.
La portion dans laquelle le cédant continue d’avoir une implication n’est pas
décomptabilisée.
L’encours comptable de la totalité de l’actif est réparti entre la portion qui est conservée
et la partie qui est cédée suivant la juste valeur de chaque portion ;
Le montant comptabilisé en résultat est la différence entre l’encours alloué à la portion
décomptabilisée et le montant reçu pour cette portion.
Exemple :
38
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
Le transfert de la dette à une tierce personne tel un trust (appelé parfois « in-substance
defeasance ») ne libère en lui-même pas le débiteur de son obligation en l’absence d’une
clause légale ou d’une décision judiciaire.
Un échange entre un débiteur et un créancier d’un instrument de dette avec des termes
substantiellement différents sera comptabilisé comme une extinction de la dette d’origine
et la constatation d’une nouvelle dette.
La différence entre l’encours comptable de la dette et le montant payé est constaté en
résultat.
PREMIÈRE APPLICATION DE LA NORME IAS 39
D’une manière générale, la norme sera appliquée de manière rétrospective sauf pour
certaines opérations décomptabilisées antérieurement et qui :
Seront récomptabilisées prospectivement si l’entité présentait déjà ses états financiers
aux normes IFRS ;
Ne seront pas récomptabilisées si l’entité présente pour la première fois ses états
financiers aux normes IFRS ; c’est la norme IFRS 1 qui s’applique alors.
39
3 – ÉVALUATION ET COMPTABILISATION DES INSTRUMENTS FINANCIERS
40
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
41
4 – DÉRIVÉS ET DÉRIVÉS INCORPORÉS
DÉFINITION
42
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
DÉRIVÉ INCORPORÉ
Un dérivé incorporé est une composante d’un instrument hybride qui inclut un
instrument
« hôte » tel qu’une partie des flux de trésorerie varie comme le produit dérivé seul.
Un dérivé incorporé sera séparé du contrat hôte et comptabilisé comme un dérivé si les
caractéristiques du dérivé incorporé ne sont pas étroitement liées à celles du contrat hôte
(exemple : une obligation avec un bon de souscription d’action (Absa) ou une obligation
remboursable en actions (Ora).
Un dérivé incorporé dans un instrument classé dans la catégorie « trading » ne sera pas
séparé car il est alors évalué lui aussi à sa juste valeur.
43
5 – DÉPRÉCIATION D’ACTIFS FINANCIERS
PRINCIPES ET DÉFINITIONS
À chaque arrêté comptable une entité doit examiner ses actifs pour déterminer si un actif
financier en particulier ou un groupe d’actifs s’est déprécié (impairment test).
le traitement prévu dépend de la classification de l’actif.
Un actif est considéré comme déprécié (impaired) s’il est probable qu’il ne sera pas
recouvré en totalité.
ACTIFS FINANCIERS COMPTABILISÉS AU COÛT AMORTI
Pour les actifs évalués au coût amorti, la perte à constater est la différence entre :
l’encours figurant en comptabilité ;
la valeur actuelle des flux attendus (montants recouvrables) actualisés au taux d’intérêt
effectif d’origine.
Si, sur une période suivante, le montant de la perte diminue la perte ou la provision sera
reprise dans le compte de résultat de cette période.
Les prêts restructurés sont ceux renégociés ou modifiés à cause des difficultés
financières de l’emprunteur ou de l’émetteur.
Les flux renégociés sont actualisés au taux d’intérêt effectif avant la renégociation.
La différence entre la somme des flux ainsi actualisés et l’encours comptable est
constatée en pertes par la diminution du prêt.
Un nouveau taux d’intérêt effectif est alors calculé et son usage viendra progressivement
amortir la décote constatée.
ACTIFS FINANCIERS COMPTABILISÉS AU COÛT
Actifs comptabilisés au coût : la dépréciation est la différence entre :
la valeur comptable de l’actif ;
les flux attendus actualisés au taux de marché d’un actif similaire.
Les provisions ne doivent pas être reprises aussi longtemps que l’actif figure au bilan.
ACTIFS DISPONIBLES À LA VENTE
Les actifs disponibles à la vente sont évalués à leur juste valeur.
La dépréciation éventuelle figure donc en capitaux propres.
Il convient de constater cette dépréciation non plus en capitaux propres mais en pertes.
Les pertes ainsi constatées ne sont pas reprises en cas d’amélioration ultérieure.
44
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
45
Il convient de souligner que tous les instruments financiers doivent être évalués à leur
juste valeur pour les besoins d’information, y compris ceux qui sont comptabilisés au coût
amorti ou au coût.
46
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
47
4 : NORMES IAS/IFRS : COMPTES CONSOLIDÉS
48
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
49
58
Le coût du regroupement ayant été calculé, il doit être ventilé, à la date d’acquisition,
entre les actifs, les passifs et les passifs éventuels identifiables de l’entreprise acquise
évalués à leur juste valeur.
Il faut d’ores et déjà préciser ici que les actifs, passifs et passifs éventuels identifiables
concernés sont ceux de l’entreprise acquise – et seulement ceux-là – et qu’il n’est pas
nécessaire pour autant que ces éléments aient été préalablement identifiés dans les
comptes de ladite entreprise. Il importe en revanche, pour être identifiables, que ces
éléments répondent à des critères précis.
Comme dans IAS 22, ED3 accorde à tout acquéreur un délai, qualifié de délai
d’affectation, qui lui permet d’affiner les paramètres de calcul du coût d’acquisition et
d’identification et d’évaluation des éléments identifiables.
Le goodwill est obtenu, à la date d’acquisition, par différence entre le coût de l’acquisition
et la part d’intérêt dans les justes valeurs des actifs, passifs et passifs éventuels tels que
calculés ci-avant.
Toute différence positive, ou goodwill positif, est comptabilisé comme un actif
dans les comptes de l’acquéreur. Il ne peut être amorti mais doit faire l’objet,
conformément à IAS 36, d’un test de dépréciation au moins à la clôture de chaque
exercice, voire plus fréquemment si il existe des indices qui laissent penser que le
goodwill s’est déprécié.
Toute différence négative, ou goodwill négatif, exige de l’acquéreur qu’il vérifie les
modalités de détermination du coût d’acquisition et les modalités d’identification et
d’évaluation des actifs, passifs et passifs éventuels acquis. Toute différence négative qui
est confirmée par cette réestimation doit être comptabilisée en résultat.
Pour permettre enfin aux utilisateurs des états financiers d’apprécier la nature et les
conséquences financières des regroupements, l’acquéreur doit fournir en annexe des
informations relatives :
Aux regroupements intervenus au cours de la période présentée ;
Aux regroupements intervenus entre la date de clôture et la date à partir de laquelle les
comptes peuvent être publiés ;
Aux regroupements intervenus dans les périodes précédant celle présentée ;
Aux variations du goodwill entre l’ouverture et la clôture de la période présentée.
50
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
La norme IAS 27 décrit les règles à appliquer par une société mère pour l’établissement
et la publication des états financiers consolidés du groupe constitué par les entités qu’elle
contrôle, ou filiales, d’une part, mais aussi des règles applicables à la comptabilisation de
ces mêmes participations dans ses comptes sociaux.
Le contrôle est le pouvoir de diriger les politiques financière et opérationnelle d’une
entité. IAS 27.12 précise les différentes situations dans lesquelles le contrôle est
présumé.
L’interprétation SIC 12, consacrée au cas des entités ad hoc, va plus loin que IAS
27 en précisant qu’il n’est même pas nécessaire de détenir une participation dans
l’entité pour qu’il y ait contrôle ni même que ce pouvoir de contrôle soit effectivement
exercé.
Une filiale (subsidiary) est une entité contrôlée par une autre appelée « mère ».
Une société mère (parent) est une entité qui a une ou plusieurs filiales.
Toute société mère doit établir des comptes consolidés. Toutes les filiales sont
incluses dans le périmètre, sauf si le contrôle est temporaire. Le fait qu’il puisse
exister des restrictions durables fortes qui limitent la capacité de la mère à transférer
les fonds d’une filiale n’est plus une cause d’exclusion de la filiale en question mais
doit être considéré comme un indicateur du fait que la mère n’a peut-être plus le
contrôle de cette filiale.
Les comptes consolidés doivent être établis selon des méthodes uniformes.
La société mère et toutes les entités qu’elle contrôle, directement ou indirectement, sont
consolidées par intégration globale.
Les comptes, opérations, pertes (même si elles correspondent à des pertes de valeur
réelles) et profits internes réalisés entre sociétés du groupe doivent être
systématiquement éliminés et les différences temporelles en résultant donnent lieu à la
constatation d’un impôt différé conformément à IAS 12.
Si les pertes internes sont systématiquement éliminées, leur réalisation doit toutefois être
considérée comme un indicateur qu’un actif a pu perdre de sa valeur et donc déclencher
le test de dépréciation.
La valeur comptable de la participation de la mère dans chaque filiale et la quote-
part de la mère dans les capitaux propres de chaque filiale sont aussi éliminées. La
différence qui en résulte est traitée conformément à IAS 22. Dès qu’elle cesse de
correspondre à la définition d’une filiale, une participation dans une entreprise doit être
comptabilisée selon IAS 39.
La part des actionnaires étrangers au groupe dans l’actif net de la filiale, ou intérêts
minoritaires, font partie des capitaux propres. Ces intérêts minoritaires sont présentés
sur une ligne séparée des capitaux propres part du groupe.
Dans les états financiers individuels d’un investisseur, les participations dans des filiales,
dans des entités contrôlées conjointement ou dans des entités associées qui entrent
respectivement dans le cadre des normes 27, 31 et 28, doivent être :
Soit comptabilisées au coût,
Soit comptabilisées à leur juste valeur selon IAS 39.
51
3 – IAS 28 : COMPTABILISATION DES PARTICIPATIONS DANS LES ENTREPRISES
ASSOCIÉES
La norme IAS 28 décrit les règles à appliquer dans les comptes sociaux ou consolidés
d’une société qui exerce, par l’intermédiaire de participations, une influence notable sur
d’autres entités, qualifiées d’entreprises associées.
Une entreprise associée (Associate) est une entité dans laquelle l’investisseur exerce
une influence notable sans en posséder le contrôle.
L’influence notable est le pouvoir de participer aux décisions de politique financière et
opérationnelle de l’entité détenue, sans toutefois exercer un contrôle sur ces politiques.
L’influence notable est présumée si un investisseur détient, directement ou
indirectement par le biais de filiales, 20% ou plus des droits de vote de l’entité détenue. Il
existe en général des « signes extérieurs » (IAS 28.5) qui, à côté de ce critère objectif,
peuvent mettre en évidence l’existence de l’influence notable.
Dans les comptes consolidés de l’investisseur, les participations dans les
entreprises associées doivent être comptabilisées selon la méthode de la mise en
équivalence (equity method) sauf si la participation est acquise et détenue dans
l’unique perspective de cession dans le délai de 12 mois à compter de la date
d’acquisition; dans ce dernier cas, elle est évaluée à sa juste valeur conformément à IAS
39.
Dès qu’il cesse d’avoir une influence notable, l’investisseur doit revenir à la méthode
du coût constitué par la valeur comptable de la participation le jour où cesse cette
influence.
Dans les états financiers individuels de l’investisseur, que celui-ci produise ou non
des comptes consolidés, les participations dans des entreprises associées doivent être :
Soit comptabilisées au coût ;
Soit comptabilisées à leur juste valeur selon IAS 39.
S’il existe un indice qu’une participation dans une entreprise associée a pu perdre de la
valeur, l’investisseur applique IAS 36.
52
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
La norme IAS 31 décrit principalement les règles à appliquer par un coentrepreneur pour
la comptabilisation de ses participations dans des coentreprises et pour la présentation
des actifs, passifs, produits et charges de ces coentreprises dans les états financiers
consolidés ou sociaux du coentrepreneur. Elle décrit accessoirement les règles
comptables applicables aux états financiers d’un investisseur au titre de sa participation
dans une coentreprise.
Une coentreprise (joint venture) est un accord contractuel par lequel plusieurs personnes
(les coentrepreneurs) conviennent de mener une activité économique soumise à un
contrôle conjoint.
L’existence d’un accord contractuel, généralement écrit (statuts, règlement intérieur de la
coentreprise…) est une condition nécessaire pour qualifier la coentreprise. Elle est très
importante car elle permet de distinguer les participations contrôlées conjointement des
participations dans des entreprises associées.
Pour pouvoir établir définitivement le contrôle conjoint sur la coentreprise, l’accord doit le
prévoir effectivement permettant alors d’assurer qu’aucun des coentrepreneurs pris
individuellement n’est en mesure de contrôler unilatéralement l’activité.
IAS 31 identifie trois types de coentreprises :
Les activités contrôlées conjointement (jointly controlled operations),
Les actifs contrôlés conjointement (jointly controlled assets),
Les entités contrôlées conjointement (jointly controlled entities).
Pour chaque type, IAS 31 prescrit une méthode comptable particulière pour traduire sa
participation dans ses états financiers individuels et donc consolidés.
Dans le cas d’entités contrôlées conjointement, et sous réserve des cas de détention
précaire ou de restrictions au transfert des fonds, la participation du coentrepreneur dans
l’entité sous contrôle conjoint doit être comptabilisée par la méthode de la consolidation
(ou intégration) proportionnelle (traitement de référence). Elle peut aussi être mise en
équivalence (autre traitement autorisé).
A l’inverse d’IAS 27 et 28, IAS 31 ne fixe pas de règle pour la comptabilisation de la
participation dans les états financiers individuels du coentrepreneur.
Un investisseur qui détient une participation dans une coentreprise sans la contrôler
conjointement doit comptabiliser sa participation dans ses états financiers consolidés
selon IAS 39, ou bien, s’il exerce une influence notable sur la coentreprise, selon IAS 28.
Dans les états financiers individuels d’un investisseur qui émet des états financiers
consolidés, il peut également comptabiliser la participation au coût.
53
5 : NORMES IAS/IFRS : IMMOBILISATIONS,
DÉPRÉCIATIONS, PROVISIONS
54
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
Le choix de la juste valeur et du traitement alternatif entraîne son application à toutes les
immobilisations d’une même catégorie.
Toutefois, l’application de la juste valeur peut ne pas s’appliquer à un immeuble de
placement pris isolément, si la juste valeur ne peut pas être déterminée de façon fiable.
Conformément à la norme IAS 36, un test de test de dépréciation doit être effectué sur les
actifs s’il existe des indices de pertes de valeur. Une perte de valeur est alors
comptabilisée si la valeur de l’actif excède le montant qui sera recouvré par son utilisation
ou sa vente (valeur recouvrable).
Ce traitement est applicable à toutes les immobilisations, sauf :
Aux immobilisations incorporelles non amortie (d’une durée de vie indéfinie ou non
encore utilisée) où la valeur recouvrable doit obligatoirement être estimée à la fin de
chaque période comptable ;
Aux immeubles de placement évalués à la juste valeur.
Les immobilisations incorporelles dont la durée de vie est indéfinie ne sont pas amorties.
Elles doivent uniquement faire l’objet d’un test de dépréciation.
Les immeubles de placement évalués à la juste valeur ne font pas également l’objet d’un
amortissement.
55
Pour les autres immobilisations, un amortissement doit être enregistré de façon
systématique sur la durée d’utilité. La durée et le mode d’amortissement doivent être
revus au moins à chaque arrêté.
Des informations détaillées concernant chaque catégorie d’immobilisations sont à
indiquer dans l’annexe.
Lors de l’application de l’IFRS 1, il est prévu une dispense à la reconstitution du coût des
immobilisations. Les entités ont la possibilité de :
de les évaluer à leur juste valeur au 1er janvier 2004. Cette juste valeur tient alors lieu
de coût historique pour toute évaluation postérieure.
de maintenir une réévaluation antérieure. Dans ce cas, on considérera cette valeur
réévaluée à la date de réévaluation comme le coût historique à compter de cette date.
56
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
57
En cas d’échange, la valeur est égale à la juste valeur de l’actif échangé, corrigé du
montant encaissé ou décaissé.
Les dépenses ultérieures relatives à une immobilisation corporelle qui a déjà été
comptabilisée, doivent être ajoutées à la valeur comptable de l’immobilisation s’il est
probable que ces dépenses permettront de générer des avantages économiques futurs
supérieurs au niveau de performance défini avant l’engagement de ces dépenses (Par
exemple : allongement de la durée d’utilité, amélioration de la qualité, réduction des
coûts).
Après leur comptabilisation initiale, les immobilisations corporelles peuvent être valorisées
selon deux méthodes :
Le traitement de référence (benchmark treatment) qui est le coût diminué du cumul des
amortissements et des pertes de valeur ;
Le traitement autorisé qui est le montant réévalué (correspondant à sa juste valeur à la
date de réévaluation) diminué du cumul des amortissements et des pertes de valeur.
La réévaluation d’une immobilisation entraîne la réévaluation de tous les autres actifs de
sa catégorie. Elle doit être effectuée de manière régulière.
Conformément à la norme IAS 36, un test de test de dépréciation doit être effectué sur
toutes les immobilisations corporelles s’il existe des indices de pertes de valeur. Une
perte de valeur est alors comptabilisée si la valeur de l’actif excède le montant qui sera
recouvré par son utilisation ou sa vente (valeur recouvrable).
La valeur recouvrable d’un actif est définie comme la valeur la plus élevée entre le prix de
vente net et sa valeur d’utilité.
Pour toutes les immobilisations corporelles, un amortissement doit être enregistré de
façon systématique sur la durée d’utilité.
La durée et le mode d’amortissement doivent être revus au moins à chaque arrêté.
En cas de variation de la valeur résiduelle prise en compte pour la détermination de la
base amortissable, les dotations aux amortissements de l’exercice et des exercices
ultérieurs doivent être ajustées.
Des informations détaillées concernant chaque catégorie d’immobilisations sont à
indiquer dans l’annexe.
Lors de l’application de l’IFRS 1, il est prévu une dispense à la reconstitution du coût des
immobilisations corporelles. Les entités ont la possibilité de :
de les évaluer à leur juste valeur au 1er janvier 2004. Cette juste valeur tient alors lieu
de coût historique pour toute évaluation postérieure.
58
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
59
3 – IAS 38 : IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
L’immobilisation incorporelle est définie comme un actif non monétaire identifiable sans
substance physique et sauf le personnel (ED3.44).
L’IAS 38 s’applique à la comptabilisation de toutes les immobilisations incorporelles
autres que les actifs financiers, les droits miniers et les immobilisations résultant de
contrats avec les assurés pour les compagnies d’assurance.
Elle s’applique notamment aux logiciels, à la clientèle et aux dépenses liées aux
démarrages d’activité (publicité, frais juridique, formation, ….).
Un actif incorporel est comptabilisé en tant qu’immobilisation si les deux conditions
suivantes sont réunies :
Il est probable que des avantages économiques futurs attribuables à cet actif profiteront
à l’entreprise.
le coût de cet actif peut être évalué de façon fiable.
Cette double condition amène l’IAS 38 à ne pas reconnaître la qualité d’immobilisation
incorporelle aux parts de marché et aux fichiers clients.
En outre, les actifs générés en interne sont soumis à des conditions complémentaires,
telles que l’intention et la capacité à achever, à utiliser ou à vendre l’actif ; sa capacité à
évaluer de façon fiable les dépenses ; la façon dont l’immobilisation incorporelle générera
des avantages économiques futurs ; …
Pour qu’un actif incorporel acquis dans le cadre d’un regroupement d’entreprise puisse
être immobilisé et ainsi être traité séparément du goodwill, il faut que cet actif résulte de
droits légaux ou contractuels, ou qu’il soit séparable de l’entité acquise.
Lors de son enregistrement initial, toute immobilisation est évaluée à son« coût » qu’elle
soit acquise, créée ou échangée.
Sauf lorsqu’elle est acquise dans le cadre d’un regroupement d’entreprise. Elle est alors
évaluée à sa juste valeur.
Seules les dépenses engagées lors de la comptabilisation d’une immobilisation peuvent
être prises en compte. Les dépenses antérieurement enregistrées en charges ne seront
donc pas intégrées au coût. En cas d’échange, le coût d’une immobilisation incorporelle
est égal à la juste valeur de l’actif échangé, corrigée du montant encaissé ou décaissé.
Les dépenses ultérieures relatives à une immobilisation incorporelle qui a déjà été
comptabilisée doivent être ajoutées à la valeur comptable de l’immobilisation s’il est
probable que ces dépenses permettront de générer des avantages économiques futurs
supérieurs au niveau de performance défini avant l’engagement de ces dépenses (Par
exemple : allongement de la durée d’utilité, amélioration de la qualité, réduction des
coûts).
Après leur comptabilisation initiale, les immobilisations incorporelles peuvent être
valorisées selon deux méthodes :
Le traitement de référence (benchmark treatment) qui est le coût diminué du cumul des
amortissements et des pertes de valeur.
Le traitement alternatif autorisé qui est le montant réévalué correspondant à sa juste
valeur à la date de réévaluation.
La réévaluation d’une immobilisation entraîne la réévaluation de tous les autres actifs de
sa catégorie. Elle doit être effectuée de manière régulière.
60
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
61
4 – IAS 40 : IMMEUBLES DE PLACEMENT
Cette norme ne s’applique pas aux biens immobiliers occupés par son propriétaire et à
ceux en cours de construction ou d’aménagement. Ces derniers doivent être considérés
comme des immobilisations corporelles (IAS 16).
Un immeuble de placement est comptabilisé en tant qu’actif si les deux conditions
suivantes sont réunies :
Il est probable que les avantages économiques futurs attribuables à cet immeuble
profiteront à l’entreprise.
Le coût de cet immeuble peut être évalué de façon fiable.
Lors de son enregistrement initial, l’immeuble de placement est évalué à son « coût »,
qu’il soit acquis ou créé :
S’il est acheté, son coût comprendra notamment les honoraires juridiques, les droits de
mutation et les autres coûts de transaction
s’il est construit par l’entreprise pour elle-même, son coût est celui à la
date d’achèvement de la construction ou de l’aménagement.
Les dépenses ultérieures (relatives à un immeuble qui a déjà été comptabilisé) devront
être ajoutées à la valeur comptable s’il est probable que ces dépenses permettront de
générer des avantages économiques futurs supérieurs au niveau de performance défini
avant l’engagement de ces dépenses (Par exemple : allongement de la durée d’utilité,
amélioration de la qualité, réduction des coûts).
Après leur comptabilisation initiale, les immeubles de placement peuvent être valorisés
selon deux méthodes :
A la juste valeur (valeur de marché). Les changements de juste valeur sont alors
constatés en résultat.
A son coût diminué du cumul des amortissements et des pertes de valeur (traitement
appelé modèle de coût). Il s’agit en réalité du traitement de référence applicable aux
immobilisations.
62
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
Le choix de la "juste valeur" ou du "modèle de coût" entraîne son application à toutes les
immobilisations d’une même catégorie.
Toutefois, l’application de la juste valeur peut ne pas s’appliquer à un immeuble de
placement pris isolément, si la juste valeur ne peut pas être déterminée de façon fiable.
Lors de l’application de la juste valeur, aucun amortissement et aucune dépréciation n’est
enregistrée.
Pour autres immeubles de placement évalués selon le "modèle de coût", et
conformément à la norme IAS 36, on devra estimer leur valeur recouvrable chaque fois
qu’il y aura un indice que cet immeuble a pu perdre de la valeur, et comptabiliser une
perte de valeur si la valeur de l’actif excède le montant qui sera recouvré par son
utilisation ou sa vente (valeur recouvrable).
La valeur recouvrable d’un actif est définie comme la valeur la plus élevée entre le prix de
vente net et sa valeur d’utilité.
Un amortissement doit être enregistré de façon systématique sur la durée d’utilité. La
durée et le mode d’amortissement doivent être revus au moins à chaque arrêté.
Des informations détaillées concernant les immeubles de placement sont à indiquer dans
l’annexe : On y trouve des informations communes à tous les immeubles de placement et
des informations spécifiques au modèle d’évaluation appliqué (Modèle de la juste valeur
ou modèle du coût).
Lors de l’application de l’IFRS 1, il est prévu une dispense à la reconstitution du coût de
certains immeubles de placement.
63
5 – IAS 36 : DÉPRECIATION D’ACTIFS
La norme IAS 36 a pour objectif de s’assurer que les actifs comptabilisés dans une
entreprise n’aient pas une valeur supérieure à la valeur d’utilité ou à une valeur qui
pourrait être obtenue lors d’une éventuelle cession.
Cette norme s’applique à tous les actifs autres que ceux faisant l’objet d’une norme
spécifique (stock, actifs résultant de contrats de construction, actifs d’impôts différés,
actifs résultant d’avantages du personnel, actifs financiers, immeubles de placement
comptabilisés à la juste valeur).
l’IAS 36 impose aux entreprises d’estimer la valeur recouvrable d’un actif s’il existe un
indice montrant qu’il a pu perdre de la valeur, et d’enregistrer une perte de valeur lorsque
la valeur comptable de l’actif est supérieure à sa valeur recouvrable.
Si la perte de valeur n’est plus justifiée, une reprise doit être constatée.
La valeur recouvrable est la valeur la plus élevée entre le prix de vente net de l’actif et la
valeur d’usage (ou valeur d’utilité).
La valeur d’usage est la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs estimés attendus
de l’utilisation continue d’un actif, et de sa sortie à la fin de sa durée d’utilité.
Le prix de vente net est le montant qui peut être obtenu de la vente d’un actif lors d’une
transaction dans des conditions de concurrence normale entre des parties bien informées
et consentantes, moins les coûts de sortie.
Le taux d’actualisation est le taux avant impôt reflétant les appréciations actuelles du
marché de la valeur temps de l’argent et des risques spécifiques à l’actif. Il ne doit pas
refléter les risques pour lesquels les estimations de flux de trésorerie futurs ont été
ajustées et doit correspondre au taux de rendement que les investisseurs exigeraient s’ils
avaient choisi un placement générant des flux de trésorerie équivalents à ceux attendus
de l’actif.
A la fin de chaque exercice, l’entreprise doit procéder à une revue de ces actifs pour
rechercher toute indication d’une éventuelle perte de valeur, en considérant les
indicateurs de dépréciation identifiés dans l’IAS 36.
La perte de valeur doit être comptabilisée en charges et la reprise en produits pour les
actifs valorisés au « coût » (cf. traitement de référence). Pour les actifs réévalués, la perte
de valeur est comptabilisée en déduction de l’écart de réévaluation tant que celui-ci n’est
pas nul.
S’il n’est pas possible d’estimer la valeur recouvrable d’un actif isolé, on doit déterminer
celle de l’unité génératrice de trésorerie à laquelle appartient l’actif.
Une unité génératrice de trésorerie (UGT) est le plus petit groupe identifiable d’actifs dont
l’utilisation continue génère des entrées de trésorerie qui sont largement indépendantes
des entrées de trésorerie générées par d’autres actifs ou groupe d’actifs.
64
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
Lorsque le montant recouvrable d’une UGT comprenant une portion de goodwill est
inférieur à son encours comptable, la dépréciation du goodwill est déterminée par
comparaison entre la valeur comptable du goodwill et sa valeur implicite. Cette démarche
remplace le double test ascendant et descendant, prévu dans la norme initiale.
La dépréciation sera affectée en priorité au goodwill. puis aux autres actifs de l’unité au
prorata de la valeur comptable de chacun des actifs de l’unité.
Mais l’encours comptable de chaque actif ne peut être réduit au-dessous de l’une de ces
trois valeurs : son prix de vente, sa valeur d’usage ou zéro. La dépréciation qui n’a pu être
affectée pour cette raison sera répartie sur les autres actifs au prorata de leur encours
comptable.
La reprise d’une dépréciation d’une UGT se fera sur les actifs individuels, hors goodwill,
au prorata de leur encours comptable.
La reprise d’une dépréciation d’un goodwill est interdite qu’elle que soit la raison qui a
motivé la dépréciation.
65
6 – IAS 35 : SORTIE D’ACTIFS NON COURANTS ET PRÉSENTATION DES
ABANDONS D’ACTIVITÉS
L’IAS 35 doit être remplacé par une nouvelle norme dont l’exposé sondage a été publié
en juillet 2003.
Le projet introduit une nouvelle catégorie « Les actifs destinés à être cédés » qui
regroupe tous les actifs non courants dont l’entité a l’intention de se défaire par cession
ou par tout autre moyen.
L’abandon d’activité est défini, comme une composante d’une entité qui est abandonnée
ou qui est destinée à être cédé, et :
dont les opérations seront arrêtées lors de l’abandon ;
dont l’activité deviendra non significative après l’abandon.
Un actif non courant (ou groupe d’actifs) est classé dans la catégorie des actifs destinés à
être cédés si les conditions suivantes sont remplies au plus tard à la date de clôture :
La direction a engagé l’entreprise dans un plan de cession ;
L’actif (ou groupe d’actifs) est disponible pour une cession immédiate dans son état
actuel, sous réserve d’éventuelles conditions suspensives à condition que celles-ci
soient habituelles pour des cessions similaires ;
Un programme actif de recherche d’un acquéreur et de réalisation des autres
conditions de cession a déjà été engagé ;
La cession est hautement probable et l’entreprise s’attend à ce que le transfert des
actifs réponde à la définition d’une cession dans un délai maximal d’un an, sauf rares
exceptions précisées par la norme ;
L’actif (ou le groupe d’actif) est négocié à un prix raisonnable, proche de la valeur de
marché définie sur un marché actif ;
Les actions nécessaires à la réalisation de la cession rendent improbable un
changement significatif de ce plan ou son abandon.
Les actifs non courants (ou groupes d’actifs) classés dans la catégorie des actifs destinés
à être cédés sont évalués à la valeur la plus faible entre la valeur nette comptable et la
juste valeur nette des frais de cession.
Les actifs destinés à être cédés (ou les actifs et passifs inclus dans un groupe d’actifs
destiné à être cédés) doivent être présentés distinctement au bilan.
Les abandons d’activités doivent également être présentés séparément des activités
poursuivies. Les informations détaillées relatives à ces activités étant présentées en notes
annexes.
66
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
67
6 : NORMES IAS/IFRS : OPÉRATIONS DIVERSES
68
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
69
2 – IAS 21 : EFFETS DE LA VARIATION DES COURS DE CHANGE
Statut : la norme IAS 21 est en cours d’amélioration (exposure draft, may 2002). Ces
projets sont pris en compte dans ce chapitre.
Nom anglais : The Effects of Changes in Foreign Exchange Rates
COURS DE COMPTABILISATION
OPÉRATIONS CONVERSION DE L'ÉCART DE CONVERSION
COMPTABILISAITIONS
ULTÉRIEURES
Éléments non monétaires évalués à la Cours de la date de De la même manière que l’élément
juste valeur l’évaluation non monétaire : capitaux propres ou
résultat
70
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
71
3 – ED 5 : CONTRATS D’ASSURANCE
Un risque d’assurance est significatif si, en appréciant contrat par contrat, il est
possible que l’assureur subisse une perte significative dans au moins un scénario
présentant un caractère plausible,
Un risque financier n’est pas un risque d’assurance, car dans ce cas, l’événement
assuré consiste en un changement de taux d’intérêt, du prix d’un titre, du prix d’une
marchandise, d’un cours de change, d’un indice de prix ou de cours, d’une notation de
crédit ou d’un indice de crédit.
Les assurances vie, les assurances crédit et les dérivés de crédit sont des contrats
financiers et devront être comptabilisées et évaluées conformément à l’IAS 39
« Instruments financiers ».
permettre d’identifier dans les états financiers les montants relatifs aux opérations
d’assurance ainsi que les principes comptables retenus,
aider les utilisateurs à comprendre les estimations et les politiques mises en œuvre
pour atténuer les risques d’assurance,
concerner la juste valeur des actifs et passifs d’assurance à partir de 2006.
72
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
Évolutions prévisibles Opposition forte des assureurs dans leur ensemble (européens,
américains et japonais) pour l’application d’une norme telle que présentée par l’actuel
exposé sondage.
73
7 : ÉVALUATION D’UN INSTRUMENT FINANCIER
2.3 Pour un placement de plusieurs années, dont les intérêts ne sont versés qu’à la
fin, ces derniers produiront eux-mêmes des intérêts sur la durée qui reste à courir
jusqu’à l’échéance.
D’où une méthode d’intérêts composés
2.4 L’actualisation est l’inverse des intérêts composés. On ramène une somme qui
sera encaissée à une date future à sa valeur aujourd’hui ; valeur actuelle.
L’actualisation est la clé de voûte de l’évaluation des instruments financiers.
La démarche est simple sur le plan des principes : estimer les flux et estimer les
taux d’actualisation.
La difficulté est d’estimer ces flux et ces taux.
D’où deux approches possibles : l’approche d’ajustement des taux d’actualisation
ou l’approche d’ajustement des flux.
74
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES NORMES IAS/IFRS
2.5 Les taux de marché au comptant, dit aussi spot, sont les taux moyens constatés
sur le marché sur un type particulier d’instrument, une catégorie particulière
d’émetteur ou d’emprunteur et pour une certaine durée.
Ce qui permet de construire une courbe des taux.
2.6
Un taux à terme (forward) est le taux implicite d’une période future calculé à partir
de la courbe des taux ; par exemple le taux d’un placement qui serait effectué du
2.7 début de l’année 3 à la fin de l’année 3. Une formule permet de les calculer.
Ces taux sont dits « couponnés » : ils détachent des coupons intermédiaires qui
sont implicitement replacés au même taux.
Or chaque flux que l’on veut actualiser ne détache pas de coupons intermédiaires ;
2.8
il est unique.
Il convient de calculer les taux dits zéro-coupons qui ne comportent qu’un seul
flux.
La courbe des taux ne donne que les échéances courantes.
2.9 Lorsqu’un flux à actualiser a une échéance brisée, il est nécessaire de déduire le
taux en se basant sur les taux des périodes les plus proches par interpolation.
Le taux d’intérêt nominal d’un instrument ne traduit pas toujours son rendement
effectif pour plusieurs raisons : commissions et frais payés, différence entre prix
d’acquisition et de remboursement (prime), intérêts progressifs ou dégressifs.
Il convient de calculer alors le taux effectif qui sera utilisé en comptabilité pour
constater les résultats (calcul par itération).
2.10 Le taux d’intérêt effectif est celui qui égalise exactement les flux contractuels de
trésorerie, actualisés à ce taux, à l’encours net d’origine.
Il convient aussi d’appliquer une méthode de calcul actuarielle pour les intérêts
courus.
4 La valeur d’une obligation à taux fixe, ou tout instrument équivalent, est la somme
des flux actualisés au taux de marché.
La principale difficulté consistera à déterminer le taux de marché qui tienne
compte de la durée (courbe des taux) mais aussi de la qualité de l’émetteur tenant
compte du risque de crédit.
4.2 Un instrument à taux variable, ou révisable, sert un coupon qui est fonction d’un
taux de marché qui varie régulièrement.
La méthode d’évaluation consiste à déduire les flux futurs (variables) à partir des
taux à terme (forward) découlant de la courbe des taux au comptant.
Les intérêts ainsi calculés, pour chaque période, sont actualisés aux taux zéro-
coupons.
4.3 Les obligations à coupon zéro, ou zéro-coupon, ne comportent aucun versement
d'intérêt entre la date d'émission et celle du remboursement.
La rémunération est constituée par la différence entre le prix d'émission, ou
d'achat, et le prix de remboursement.
Les intérêts sont donc payés d'avance.
L’évaluation de cet instrument est simple dans son principe : il suffit d’actualiser le
flux unique au taux de marché
5 Un swap est comparable à deux obligations : une à taux fixe et l’autre à taux
variable.
75
Pour l’évaluer, il convient, comme pour les obligations, d’estimer les flux de
chaque branche du swap et de les actualiser au taux des zéro-coupons.
La différence entre la valeur actuelle des deux branches est la valeur du swap.
La différence entre le prix d’un instrument au comptant et d’un instrument à terme
est représentée par le coût du portage.
6
En d’autres termes, le coût de refinancement de l’instrument qui serait acheté au
comptant et « porté » jusqu’à l’échéance.
Pour les opérations de change à terme, la différence entre le cours du comptant
(spot) et le cours du terme (forward) est un report (premium) lorsque le cours à
6.2 terme est supérieur au cours du comptant et un déport (discount) lorsque le cours
du terme est inférieur au cours du comptant.
Le report ou le déport est l’expression du différentiel des taux d’intérêt des deux
devises.
L’application d’une simple formule permet de calculer le cours du terme.
76