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Bassin Hydraulique
du Tensift
NOVEMBRE 2006
NOVEMBRE 2006
Préambule 4
Présentation du bassin 5
• Le Haut Atlas au sud : zone de montagnes formant les plus hauts reliefs du
Royaume avec comme point culminant à 4167 m, le Jbel Toubkal ;
• La plaine du Haouz et le bassin de Mejjate au centre : une dépression d’une
superficie de 6 000 Km2, allongée d’Est en Ouest et large de 40 Km, traversée
par la majorité des affluents de la rive gauche de l’oued Tensift drainant les eaux
de la chaîne atlasique ;
• Les Jbilet au nord : formées de montagnes de faible altitude, émergent au nord
de la plaine du Haouz ;
• Le bassin d’Essaouira-Chichaoua à l’ouest, constitué d’un vaste plateau à
topographie tourmentée, constituant la transition entre les plaines intérieures et le
Haut Atlas.
Administrativement, cette zone s’étend sur six préfectures et provinces, elle couvre
totalement la préfecture de Marrakech et les provinces d’Al Haouz, de Chichaoua et
d’Essaouira et partiellement les provinces d’El Kalaâ des Sraghna et de Safi.
Les précipitations sont faibles et caractérisées par une grande variabilité spatio-
temporelle. La pluviométrie moyenne annuelle est faible, de l’ordre de 250 mm à
Marrakech et peut atteindre 700 mm sur les sommets de l’Atlas.
Sur la période 1970-2002 les apports moyens annuels, drainés par les différents
oueds des bassins du Tensift et du Ksob - Igouzoulen sont évalués à près de 816
Mm3 (767.8 Mm3 pour le Tensift et 48.2 Mm3 pour le Ksob - Igouzoulen). Ces apports
varient entre un minimum de l'ordre de 76 Mm3 et un maximum de l'ordre de
2690 Mm3. L’évolution des apports du Tensift et de ses affluents est représentée par
les figures de la page suivante.
Ces apports moyens annuels présentent une baisse moyenne de 6% par rapport aux
apports moyens annuels calculés sur la période 1935-2002.
En outre, la région bénéficie d'un transfert d'eau à partir du bassin de l'Oum Er Rbia,
via le canal de Rocade de 300 Mm3 en année moyenne, destinés à l'alimentation en
eau potable de la ville de Marrakech et à l'irrigation dans le Haouz Central.
La répartition des apports par oued est donnée dans le tableau suivant (période 1970-
2002):
1600,00
1400,00
1200,00
3
Apport total en Mm
1000,00
800,00
600,00
400,00
200,00
0,00
1970 - 71
1972 - 73
1974 - 75
1976 - 77
1978 - 79
1980 - 81
1982 - 83
1984 - 85
1986 - 87
1988 - 89
1990 - 91
1992 - 93
1994 - 95
1996-97
1998-99
2000-2001
Années
Les termes du bilan hydraulique de la nappe sont donnés dans le tableau ci-dessus
et font sortir un déstockage de l'ordre de – 184 Mm3 en configuration "moyenne". Il
s'accentue bien évidemment en année hydro-climatologique déficitaire.
Entrées en Mm3
Infiltrations directes 18
Infiltration le long des oueds 65
Retour d'eau d'irrigation 250
Abouchements 18
Total entrées 351
Sorties en Mm3
Prélèvements agricoles 507
Prélèvements AEP 28
Total sorties 535
Le plateau de Bou Sbâa s'étend sur une superficie de l'ordre de 1600 Km². Il
renferme une nappe dont les niveaux d’eau par rapport à la surface du sol varient de
60m au Sud à moins de 20 m au Nord. Le bilan de cette nappe est donné dans le
tableau suivant :
Entrées en Mm3
Infiltrations directes 17.00
Infiltration le long des oueds 11.00
Abouchement latéral au Sud 28.00
Total entrées 56.00
Sorties en Mm3
Prélèvements agricoles 5.20
Prélèvements AEP 1.10
Déversement vers nappe Mejjate 9.50
Sorties sources 37.00
Total sorties 52.80
Entrées en Mm3
Infiltrations directes 36.00
Total entrées 36.00
Sorties en Mm3
Prélèvements agricoles 5.20
Prélèvements AEP 1.70
Sources et drainage 10.10
Sorties latérales 19.00
Total sorties 36.00
Entrées en Mm3
Infiltrations directes 11.00
Infiltration le long des oueds 9.50
Retour d'eau d'irrigation 0.70
Abouchements latéraux 19.00
Total entrées 40.20
Sorties en Mm3
Prélèvements agricoles 3.50
Prélèvements AEP 6.10
Sorties vers la mer 30.60
Total sorties 40.20
La nappe de la Bahira
Allongée d'Est en Ouest, la plaine de la Bahira s'insère entre le massif des Jbilet au
Sud et les plateaux des Rehamna et du Gantour au Nord et s'étend sur une
superficie d'environ 5.000 km2. La zone d’action de l’ABHT n’en compte que
3000 Km2 renfermant les parties occidentale et centrale de la Bahira.
Les infiltrations des eaux de pluie et du ruissellement des eaux provenant des Jbilet,
estimés à 33 Mm3 par an, constituent la principale composante de la recharge
naturelle. Les sorties sont constituées des pompages répartis à raison de 9 Mm3
pour l’alimentation en eau potable et 28 Mm3 pour l’irrigation.
La nappe est exploitée surtout au niveau du champ captant des Khoualka et N’Zalet
Lâadem où l’on observe une tendance à la baisse depuis 1974, date de
l’accroissement des prélèvements. Cette baisse s’est amplifiée à partir de 1985
atteignant, en moyenne, une valeur de 0.35 m/an au niveau de la Bahira occidentale
et environ 1 m/an au niveau de la Bahira centrale.
Entrées en Mm3
Infiltrations directes 33.00
Total entrées 33.00
Sorties en Mm3
Prélèvements agricoles 28.00
Prélèvements AEP 9.00
Total sorties 37.00
L’appréciation de la qualité des eaux de surface faite sur la base des paramètres
mesurés dans le cadre de suivi de la qualité des eaux fait ressortir que :
- La qualité des eaux des affluents de la rive gauche de l’oued Tensift est
généralement bonne, excepté au niveau des tronçons des oueds suivants :
• Oued Imintanout à l’aval des rejets du centre d’Imintanout ;
• Oued R’dat à l’aval des rejets du centre de Sidi Rahal ;
• Oued Amezmiz à l’aval des rejets du centre d’Amezmiz ;
• Oued Chichaoua à l’aval des rejets du centre de Chichaoua.
- Les nappes présentant une eau de bonne qualité, aptes à tous les usages
sans contraintes majeure sont celles de Meskala- Akermoud, du Haouz -
Mejjate à l’exception des secteurs de bordure de l’oued Tensift au voisinage
de Marrakech et au nord de R’dat ;
- Les zones ou les eaux sont de très mauvaise qualité chimique se limitent à
certains secteurs de la nappe de la Bahira, où les teneurs en nitrate sont
élevées et où la salinité dépasse 4 g/l, et à des secteur de la nappe du Haouz
à l’aval de la ville de Marrakech.
Les bassins du R’dat et du Ksob se situent parmi les bassins du Royaume qui
présentent une forte dégradation spécifique. Le tableau suivant donne la dégradation
spécifique dans le bassin
Superficie du Dégradation
Bassins Oued
bassin spécifique t/km2/an
Lalla Takerkoust N’Fis 1 607 240
Tahannaout Rheraya 225 185
Taferiat Zat 516 440
Sidi Rahal R’dat 569 3 015
Adamna Ksob 1 733 1 000
1981 72.5
1982 1981-82 70 3.4 2.5 2.5 2.5
1988 1982-88 68.9 5.0 1.1 3.6 0.18
1999 1988-99 60.7 16.3 8.241 11.841 0.75
2002 1999-2002 56.1 22.6 4.577 16.418 1.53
70
3
Volume en Mm
65
60
55
50
1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005
Années
- des seguias, canaux en terre non revêtus, qui dérivent les eaux des oueds
vers la plaine (la première séguia se nomme Tassoultant : canal royal) sont
construits depuis le temps des Almohades pour transporter de l’eau de
l’oued Ourika sur plus de 20 km pour irriguer les terres, actionner les
différentes machines hydrauliques et en fin de parcours, assurer
l’alimentation en eau potable de la ville de Marrakech. Outre ces ouvrages, il
faut également mentionner les énormes bassins réservoirs construits dans
les jardins de l’Agdal et de la Ménara et dont la capacité totale dépasse
267.000 mètres cubes. Ces bassins avaient pour fonction de couvrir une
partie des besoins de la ville de Marrakech en eau potable et d’arroser les
vergers durant la période estivale.
Globalement les eaux de surface mobilisées dans le bassin sont estimées en année
moyenne à près de 499 Mm3 comme suit :
S. dominée
S. dominée
8730 ha
7090 ha
S. dominée
1260 ha
S. dominée
31100 ha
S. dominée
59420 ha
S. dominée
3700 ha
L’eau potable
• En milieu rural, le taux d’accès à l’eau potable varie entre 46% à Essaouira et 90%
au niveau de la préfecture de marrakech. la satisfaction de ces besoins est assurée
par les eaux souterraines avec un prélèvement global de 25 Mm3 /an.
• Concernant les industries isolées, la mine de Guemassa prélève un volume de
l’ordre de 3 Mm3 /an à partir de la retenue du barrage Lalla Takerkoust.
L’irrigation
Le développement socio-économique
que connaît le bassin a engendré une Besoins (Mm3)
évolution importante des besoins en Usage
eau, aussi bien dans le secteur de 2005 2020
l’approvisionnement en eau potable et
industriel que dans le secteur agricole. AEPI 88 130,5
L’eau potable
L’agriculture
Le développement agricole futur dans le bassin est déterminé par la mise en valeur
envisagée pour la grande hydraulique dans le Haouz Central et la modernisation des
périmètres traditionnels de PMH. La demande en eau agricole s’élèverait, à l’horizon
2020, à près de 1352 Mm3/an pour l’irrigation de plus de 222.663 ha dont 58.069 ha
en grande hydraulique et 164.535 ha en PMH.
Petite et moyenne
Grande hydraulique
hydraulique
PTI STI Moderne Traditionnelle
Superficie (Ha) 41 129 16 940 31 050 133 544
Besoins en eau (Mm3) 360 132 201 659
Pour faire face à ces besoins, Le Plan Directeur d’Aménagement des ressources en
eau du Bassin du Tensift prévoit en plus de l’exploitation des eaux souterraine, la
réalisation de plusieurs ouvrages hydrauliques. La mise en œuvre de ce plan
permettra de porter le volume régularisé à 1.500 Mm3/an dont près de 300 Mm3/an
proviennent du bassin de l’Oum Er Rbia et prés de 460 Mm3 des eaux souterraines.
Retenue
Barrage Cours d’eau Hauteur But
(Mm3)
Châabat Zouiger Châabat Zouiger 0,14 18 I,AEP,AC
El Arba N’Takoch Timkilouine 0,51 30 I
Châabat Harmoukia Châabat Harmoukia 0,46 21,5 I,AEP
TOTAL 1,11
Les études sont en cours pour l’exploration des nappes profondes notamment dans
le bassin d’Essaouira pour identifier les aquifères profonds et leurs potentialités.
50000000
40000000
30000000
en m3
20000000
10000000
0
1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005
Années
R1 R3 Z1 H2 CV
PDAIRE R1 PDAIRE R3 PDAIRE Z1 PDAIRE H2 PDAIRE CV
exploi point
Nappe de la Bahira - 10
Nappe du Haouz
- 22
Profondeur en m
Profondeur en m
- 24 - 15
- 26 - 20
- 28 - 25
- 30 - 30
- 32 - 35
80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04
Années
Années
L’appoint du déficit d’irrigation à partir des eaux de surface est comblé par des
prélèvements des eaux souterraines. La préservation des nappes passe par
l’introduction des techniques d’irrigation économes d’eau qui nécessite des mesures
d’accompagnement d’ordre techniques et financières dont:
Le débat de l’eau pour le bassin du Tensift doit porter sur différents thèmes liés à la
gestion du secteur de l’eau notamment :
Pour finalement aboutir à des plans rationnels de mise en valeur des eaux de
surface, des eaux souterraines et d’autres sources hydriques, appuyés par des
mesures de protection des eaux et de limitation maximale du gaspillage ; tout en
priorisant la prévention des crues et la lutte contre les inondations ainsi que le
contrôle de l’envasement.
Av. Jnane El Harti – BP :2388- Marrakech, Maroc. Tél.: +(212) 24 44 89 64 – Fax: +(212) 24 43 56 20 – E.Mail : abtansift@iam.net.ma