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N° 54 - MARS 2011

SECRÉTAIRE,
ASSISTANT : DES
MÉTIERS QUI BOUGENT !
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Paola ZANETTI
Présidente d'INFFOLOR ) Conseiller Régional de Lorraine )
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DIRECTRICE DE PUBLICATION
Paola ZANETTI

RÉDACTEUR EN CHEF

6200$,5(
Émile REYTER

Ont collaboré à la rédaction de ce


numéro :

Pascal BERNARD
Cécile BRICE
Karine CATHELAIN
Stéphane CREUSOT
Antoine DELHAY
Christine ETIENNE
UXEULTXHV
Claire GILLET
Catherine GIRARD
Droit 6/7
Marianne GROSJEAN Aides à l'embauche et formation sur mesure
Murielle JEANTO
Emmanuel JOURNOT Rencontre 8
M. PITTE (DIO) à la rencontre des acteurs lorrains
Laurent LAGUERRE
Vanessa MAZOYER À l'honneur 10/11
Véronique STRASSER Les écoles de la 2e chance en Lorraine : retour d'expériences
Claire TIXIER
Zoom 13/15
Philippe VATEL
Actions collectives de VAE
Marie-Odile VAUTRIN
Europe 16/17
Former aujourd'hui pour demain : des formations adaptées
aux réalités

Projecteur 18
Service d'appui aux contrats en alternance (SACA) en Moselle

Des métiers qui comptent 20/21


Secrétaire, assistant : des métiers qui bougent !

Objectif Formation en Lorraine Métiers d'Art 22


est une publication éditée De la couture à la restauration de céramiques, un fil rouge :
par l’Association INFFOLOR, un parfait doigté
INFFOLOR - CARIF Lorraine
(Siège social) - 6, Place du Roi George
57000 METZ Perspectives 24/25
Tél. : 03 87 68 10 10 Le monde de la formation bouge en Lorraine !
Fax : 03 87 68 10 11

INFFOLOR - Antenne Regard 26/27


Place de Paris Entreprises, où en êtes-vous de la gestion de votre capital senior ?
54500 VANDŒUVRE-LÈS-NANCY
Tél. : 03 83 54 20 00
Fax : 03 83 54 13 13 Tribune 28/29
Illettrisme et compétences clés : professionnalisation des acteurs
Réalisation technique INFFOLOR : lorrains par le C2Ri
Estelle MARKOVIC
Marie-Christine SINDT
Kiosque 30
N° de dépôt légal deuxième trimestre
1994
ISSN 1254 - 8502
Trimestriel

Retrouvez le magazine en ligne sur


http://www.inffolor.org,
Rubrique Professionnels/Entreprises D F W X D                
> Documentation > Formation continue
> OBJECTIF Formation en Lorraine
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Spéc
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À VOS AGENDAS : PROCHAIN VILLAGE DES MÉTIERS, DE LA FORMATION ET Gran
DE L'EMPLOI «SPÉCIAL GRANDE RÉGION» de
Régio
n
Les 2, 3 et 4 mars 2012
Parc des Expositions de Metz – Métropole (Halls B et C)
• Démonstrations métiers.
• Offres de formation dans la Grande Région.
• Offres d’emploi
d em et mobilité professionnelle dans la Grande Région.

Pour plus d’informations, contactez le :


03 83 54 13 00

PROCHAINES SORTIES DE L’ESPACE MOBILE «À LA RENCONTRE DES LORRAINS»

Dates Structures
Objet de la sortie Contenu de l’Espace Mobile
Horaires & lieux
- Diffusion d’un film sur les métiers de l’industrie.
6 avril - Présence d’entreprises et de formateurs du
Promotion des métiers de
CFAI Moselle CFAI pour échanger sur les métiers et infor-
l’industrie via l’apprentis-
13h > 19h HENRIVILLE mer sur l’alternance.
sage
- Affichage d’offres d’apprentissage.
- Information sur l’apprentissage en Lorraine.
- Mise à disposition d’un cyber espace pour
20 avril
consulter des offres d’emploi et d’apprentis-
PAIO
sage.
9h30 > 12h REMIREMONT Forum de l’apprentissage
- Information sur l’offre de formation tout au
14h > 16h Palais des Congrès
long de la vie sur le territoire et en Lorraine.
- Diffusion de vidéos métiers.
- Information sur l’offre de formation tout au
10 mai Ville de METZ
long de la vie sur le territoire et en Lorraine
Service Metz
(notamment en alternance), les dispositifs et
9h >12h30 insertion Forum Emploi
droit à la formation en direction des deman-
13h30 > 16h Parking dvt Agora
deurs d’emploi.
(3 rue P. Chevreux)
- Diffusion de vidéos métiers.
26 mai
- Information sur l’offre de formation tout au
10h > 18h AFAD Moselle
Premier Forum emploi de long de la vie sur le territoire et en Lorraine,
THIONVILLE
Thionville les dispositifs et droit à la formation.
27 mai Place de la Liberté
- Diffusion de vidéos métiers.
10h > 17h
Pôle emploi
Rencontre - Information sur l’offre de formation tout au
31 mai COMMERCY
emploi-formation long de la vie sur le territoire et en Lorraine.
Cours du Château

Pour plus d’informations :


www.reussirenlorraine.com

Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011 5


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Contact :
EMPLOYEURS ET PUBLICS VISÉS
Votre agence Pôle emploi Ces deux dispositifs visent :
3995 - tous les types d’employeurs : employeurs des secteurs privé, public et
(Numéro unique
particuliers employeurs ;
pour les employeurs)
- et tous les types de publics : demandeurs d’emploi indemnisés et non
indemnisés.

PROCÉDURE
Une offre d’emploi doit être déposée à Pôle emploi.
Dans le cadre de l’AFPR, il doit s’agir :
- d’un contrat à durée déterminée d’une durée de 6 mois à moins de 12 mois,
- d’un contrat de professionnalisation en contrat à durée déterminée,
- ou d’un contrat de mission (missions en lien étroit avec l’AFPR et qui se
déroulent au moins 6 mois au cours des 9 mois suivant le terme de l’AFPR).

Dans le cadre de la POE, il doit s’agir :


- d’un contrat à durée déterminée d’une durée égale ou supérieure à 12 mois,
- d’un Contrat à durée indéterminée (CDI),
- ou d’un contrat de professionnalisation en CDI.
À noter : une formation préqualifiante peut ainsi précéder la signature d‘un
contrat de professionnalisation.
L’AFPR et la POE donnent lieu à une convention signée entre l’employeur, Pôle
emploi et le demandeur d’emploi.
Si l’OPCA de l’entreprise assure le financement complémentaire de la forma-
tion, il est associé à la signature de la convention. Celle-ci doit prévoir une date
prévisionnelle d’embauche.

FORMATION
S’agissant de la formation, un plan de formation précis et personnalisé doit
être élaboré, en fonction des exigences du poste, conjointement entre le
conseiller Pôle emploi et l’employeur (et par l’OPCA de l’employeur si celui-ci
est partie prenante). Il précise notamment le contenu de la formation, ses
conditions pratiques de réalisation, la durée, le lieu…
La durée de la formation est au maximum de 400 heures.
Elle peut être effectuée soit en interne, soit en passant par un organisme de
formation externe.

6 Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011


AIDES À L'EMPLOYEUR
Pour l’AFPR et la POE, le montant de l’aide assuré par Pôle emploi est variable dans
la limite de 400 heures.
Les coûts de prise en charge sont les suivants :
- formation interne : 5 € TTC maximum,
- formation par un organisme extérieur : 8 € TTC maximum.

À la différence de l'AFPR, le tutorat ne peut être financé par Pôle emploi dans le cadre
de la POE.
Le versement de l’aide s’effectue au terme de la formation et au plus tôt au jour
de l’embauche. À ce titre, l’employeur doit transmettre à Pôle emploi, le bilan de la
formation, la copie du contrat de travail et la facture.
Dans le cadre de la POE, un financement complémentaire peut être versé par l’OPCA
du futur employeur. Ainsi, pour le secteur privé, un co-financement de la formation
peut être envisagé : d’une part, Pôle emploi et d’autre part, l’OPCA dont relève
l’entreprise pour compléter le financement du reliquat de taux de prise en charge de
l’heure de formation. Dans ce cas, on parle de POE renforcée.
À noter : des conventions cadres sur la POE renforcée ont été signées entre Pôle
emploi et AGEFOS-PME ainsi qu'avec OPCALIA. Des conventions avec d’autres OPCA
devraient suivre.
Pour la POE dans le secteur public et l’AFPR, Pôle emploi assure exclusivement le
financement.

STATUT DU DEMANDEUR D'EMPLOI


Pendant l’AFPR ou la POE, le demandeur d’emploi a le statut de stagiaire de la forma-
tion professionnelle.
Il est rémunéré, soit par l'Allocation de retour à l’emploi-formation (AREF), soit par le
régime de Rémunération des formations par Pôle emploi (RFPE).
Les frais éventuels de transport, hébergement, restauration peuvent également être
pris en charge dans le cadre de l’Aide aux frais associés à la formation (AFAF).

MJ

DIF ET FAUTE GRAVE !


Un salarié licencié, sauf en cas de faute lourde, peut demander le bénéfice du Droit
individuel à la formation (DIF) à condition d'en faire part à son employeur avant la fin
du préavis. L'employeur devra verser la somme correspondant au solde du nombre
d'heures acquises et non utilisées, multiplié par le montant forfaitaire de 9,15 €.

Or, en cas de licenciement pour faute grave, la mobilisation du DIF, dans la mesure
où la rupture d'un contrat autorise de rompre le contrat sans préavis de licenciement
pose question ; en effet, en l’absence de préavis, le salarié se trouve dans l'impos-
sibilité de faire connaître sa demande alors même qu'il peut bénéficier du DIF.

Dans cette situation, les services de l'État préconisent de faire droit à la demande
du salarié dès lors qu'elle est effectuée pendant une période égale à celle du préavis
qui aurait été applicable s'il n'avait pas été licencié pour faute grave.

Réponse à une question d’un parlementaire


(JO Assemblée Nationale Question n° 68695 du 01/02/11).

Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011 7


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SERVICE PUBLIC DE L'ORIENTATION


En présence de Mme MUSSET (Conseillère Régionale),
de M. POLLET (Recteur de l’Académie de Nancy-Metz) et de
M. DIDELOT (Directeur Adjoint à la DIRECCTE), M. PITTE a
rappelé que sa lettre de mission s’inscrit dans le cadre de la
loi sur la formation et l’orientation de novembre 2009. Plus
particulièrement, le DIO doit organiser le service public de
l’orientation avec deux actions principales : la mise en place
d’un service dématérialisé et la labellisation de lieux uniques.

DES SERVICES EN LIGNE


Le service dématérialisé permettra d’accéder à un site web
d’information et à un numéro de téléphone unique national autour
Jean-Robert PITTE, Délégué à l’information et l’orientation (DIO)
de l’orientation. Cet interlocuteur unique renvoyant ensuite sur :
- la plate-forme Onisep pour les jeunes :
2) d'avoir des conseils personnalisés afin de pouvoir choisir
http://www.monorientationenligne.fr, qui permet également
en connaissance de cause un métier, une formation ou une
des réponses par chat et courriel ;
certification adaptée à ses aspirations, à ses aptitudes et aux
- les numéros verts régionaux (0 800 800 814 en Lorraine).
perspectives professionnelles liées aux besoins prévisibles de
Le service dématérialisé doit être mis en place avant l’été 2011.
la société, de l’économie et de l’aménagement du territoire
et, lorsque le métier, la formation ou la certification envisagée
DE LA CHARTE AIO À LA LABELLISATION ? fait l’objet d’un service d’orientation ou d’accompagnement
À l’heure où nous écrivons ces lignes, les décrets d’application spécifique assuré par un autre organisme, d’être orientée de
de la labellisation sont en attente de parution. manière pertinente vers cet organisme2.
Dans son intervention, M. PITTE en a toutefois dressé les grandes
lignes. Il s’agira de labelliser des lieux uniques ou un réseau Les structures souhaitant être labellisées rempliront un
d’organismes qui travaillent ensemble à l’échelle locale et maté- dossier qui sera examiné par la commission AIO (à créer en
rialisent leur coopération via des conventions ou une charte. Les Lorraine) du CCREFP3. Cette commission émettra un avis au
Comités locaux AIO (CLAIO) mis en œuvre dans le cadre de la Préfet de Région qui accordera ou non la labellisation. Une
charte régionale AIO pourraient tout à fait être dans cette confi- procédure qui, selon M. PITTE, permettra d’associer les
guration. M. PITTE n’a pas manqué de souligner à ce sujet que la Régions, qui participent aux CCREFP, à la labellisation.
Lorraine a en quelque sorte anticipé la loi. Le comité de pilotage régional de la charte AIO Lorraine s’est
rapidement mis au travail afin de stabiliser la position de la
QUI LABELLISE ET SUR QUELS CRITÈRES ? Lorraine parmi les régions les plus avancées sur ces questions
Les éléments sur lesquels la labellisation portera seront signifiés d’orientation tout au long de la vie.
dans un cahier des charges accompagnant le décret d’applica- EJ
tion. Rappelons à ce sujet que le texte de loi précise que ces lieux
devront proposer à toute personne un ensemble de services lui
1
permettant : Rappelons que la charte des structures d’Accueil – Information – Orienta-
tion de Lorraine a été signée par 17 partenaires le 18/11/2009 (Objectif
1) de disposer d’une information exhaustive et objective sur les Formation n° 51 – mars 2010 – p.28 http://www.inffolor.org/portail/
métiers, les compétences et les qualifications nécessaires professionnel/fr/content/le-réseau-aio).
2
Art. L. 6111-4 Loi n° 2009-1437 du 24/11/2009 relative à l’orientation
pour les exercer, les dispositifs de formation et de certifica- et à la formation professionnelle tout au long de la vie téléchargeable sur
http://www.inffolor.org/portail/professionnel/fr/content/documents-à-
tion, ainsi que les organismes de formation et les labels de
télécharger.
qualité dont ceux-ci bénéficient, 3
Comité de coordination régional de l'emploi et de la formation professionnelle.

8 Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011


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LA FORMATION DES MEMBRES DES COMITÉS DE QUARTIER DE LA VILLE DE METZ À LA CONDUITE DE


PROJETS PARTICIPATIFS

«Renforcer le langage commun et avoir des repères pour concevoir, décider et agir de façon participative», c’est
ainsi que présentent les responsables, élus et chefs de service du Pôle «Citoyenneté et démocratie participative» de
la ville de Metz, la formation qui se déroule en ce moment et à laquelle contribue le GIP Formation.
Le dispositif mis en place associe le GIP, Nancy-Université formation continue (NUFC), et l’Association pour la démocra-
tie et l’éducation locale et sociale (ADELS). Il vise, via des séminaires avec les élus, les chefs de service et une série
de formations des membres bénévoles des 11 comités de quartier de la ville de Metz, l’acquisition d’une plus grande
maturité ainsi qu’une meilleure coopération dans la conduite des projets participatifs que chaque comité de quartier
souhaite initier.
Chaque session de formation regroupe, un vendredi soir et un samedi matin, les membres volontaires d’un ou de
plusieurs comités de quartier géographiquement proches ; l’objectif étant de développer des compétences collectives
d’animation, de régulation, de conduite de projet et de coopération avec l’ensemble des partenaires.

Contact :
GIP Formation Tout au Long de la vie
Jean-Louis VUILLAUME - 03 83 55 65 42
jean-louis.vuillaume@ac-nancy-metz.fr

UNE PREMIÈRE EN FRANCE : LE DCL EN LANGUE DES SIGNES

Début novembre, le GIP Formation organisait, en partenariat avec le Lycée


Varoquaux de Tomblaine, un événement qui devrait faire date dans l’histoire des
certifications en langues vivantes : une session expérimentale du Diplôme de
compétence en langue (DCL), version Langue des signes française (LSF). S’en est
suivie une première session officielle en février dernier, qui a mobilisé pas moins de
18 candidats.

Un champ d’application élargi


Jusqu’à présent, les candidats pouvaient se présenter au DCL dans 4 langues (anglais, allemand, italien et espa-
gnol), pour lesquelles plusieurs sessions étaient organisées chaque année. Désormais, le champ d’application est
élargi, puisque tout adulte souhaitant évaluer sa compétence en langue étrangère peut se positionner en chinois,
français langue étrangère et français professionnel, arabe, occitan, portugais, russe, breton, mais également en
Langue des Signes Française. Pour l’heure, seules quatre académies, dont celle de Nancy-Metz, organisent des
sessions en LSF.

Un scénario en 5 phases
Les candidats sont, soit des étudiants, soit des professionnels qui exercent leur activité au contact de malenten-
dants, soit des malentendants qui souhaitent faire valider leur degré de maîtrise dans leur langue maternelle. Il s’agit
d’évaluer la capacité à communiquer en langue des signes dans des situations de la vie courante et/ou profes-
sionnelle, au travers d’un jeu de rôles qui dure 2h30. Dans un premier temps, le candidat doit lire un ensemble de
documents écrits et visionner des vidéos en LSF, ce qui lui permet de recueillir des informations essentielles pour
réaliser une mission fictive, mais réaliste. Lorsqu’il a fait son choix, il doit le présenter, en LSF bien entendu, devant
un interlocuteur, qui lui aussi joue un rôle dans le scénario. Enfin, il doit enregistrer sur une webcam la présentation
argumentée et «signée» de la solution qu’il a choisie.

Cette première devrait permettre à la LSF de gagner en notoriété, et à ce nouveau diplôme, estampillé
Éducation Nationale, de faire de nouveaux adeptes. Rendez-vous à la rentrée prochaine pour une nouvelle session du
DCL en Langue des Signes Française.

Contact :
CAFOC (Direction des Études)
Hélène CABUT - 03 83 55 65 55
www.d-c-l.net

Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011 9


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Les Écoles de la 2e Chance (E2C) sont nées pour offrir une solution aux
150 000 jeunes qui sortent de l’école chaque année sans diplôme en poche
et se retrouvent confrontés, mois après mois, à la difficulté de rentrer, sans
qualification, dans le monde du travail.
Pour accompagner l’insertion de ces jeunes de moins de 26 ans en situation
d’échec scolaire, la Région Lorraine apporte son soutien à la mise en place
d’Écoles de la 2e Chance.

MEILLEUR APPRENTI DE FRANCE


RAPPEL Jérôme a remporté le prix de Meilleur Apprenti de France en charcuterie.
C’est lors de sa formation dispensée à l’École de la 2e Chance de Longwy que
L’École de la 2e Chance est une formation en ce jeune homme actuellement âgé de 24 ans a trouvé sa vocation. En effet,
alternance en entreprise d’une durée de 26 après sa troisième, Jérôme a suivi un Diplôme d’accompagnement à l’inser-
semaines. tion professionnelle (DAIP).
Avant d’intégrer l’E2C de Longwy, Jérôme a multiplié les stages en tant que
Son objectif est de permettre aux jeunes : fleuriste, calorifugeur, manutentionnaire. Lors de son parcours de forma-
• d’acquérir de nouvelles compétences favo- tion à l’E2C, le jeune homme effectue son premier stage en entreprise chez
risant l’insertion dans l’emploi (expérimen- Restaumarché à Longwy-Haut où il a même l’occasion de remplacer le cui-
tation technique au sein d’ateliers profes- sinier, puis il effectue son second stage chez le charcutier–traîteur BELOT à
sionnels, acquisition de capacités et de con- Longwy. Actuellement, Jérôme est apprenti chez Éric BELOT. Ce dernier a
naissances notamment dans le domaine participé au concours de Meilleur Ouvrier de France et a décroché une place à
multimédia), la finale qui se déroulera en mai 2011. Ainsi, Jérôme semble suivre le chemin
de son chef, puisque comme lui, Éric BELOT s’est déjà vu décerner le prix du
• de développer une culture générale et une Meilleur Apprenti de France.
connaissance de soi pour optimiser son em-
ployabilité (activités sportives, socio-culturelles, UN CDI À LA CLÉ
travail sur la mobilité et les freins personnels, Coraline est une jeune femme de 21 ans. Elle vit dans une famille d'accueil depuis
appréhender la recherche d’emploi), cinq ans avec qui elle s'entend très bien. Elle a cumulé, depuis quelques années,
des petits boulots en intérim. Coraline a intègré l'E2C de Sainte-Marguerite dans
• de construire un projet professionnel les Vosges le 30 août 2010.
correspondant à ses choix, à ses capacités Elle a une forte personnalité. Elle sait ce qu'elle veut et a un réel désir de s'en
et aux possibilités d’emploi au niveau local sortir. Cependant, elle a toujours besoin d'être réconfortée sur le travail qu'elle
(ouverture vers les métiers et vers le monde accomplit. Elle a peu confiance en elle et est en perpétuelle recherche d'encou-
de l’entreprise, adaptation au rythme de ragements. Elle a fourni un travail très sérieux et régulier. Elle a participé de
stage, à la vie de groupe, au rythme de manière très active dans les différents modules. Elle a appris à canaliser son
l’entreprise d’accueil et à ses règles, éva- énergie.
luation du parcours en entreprise, validation Coraline a validé, après plusieurs stages, un projet professionnel de cuisinière.
du projet professionnel, projection vers Ses tuteurs de stage l'ont encouragé à postuler au restaurant «La Pataterie»
un métier et un emploi, évaluation de la ouvrant en fin d'année à Saint-Dié.
progression personnelle et professionnelle Coraline a passé les tests de sélection du restaurant avec succès et a
en entreprise). signé un CDI dans ce restaurant.

10 Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011


OUVRIR SON PROPRE COMMERCE
Agathe est une jeune femme de 21 ans originaire de Verdun. Après une
scolarité effectuée en Guadeloupe, Agathe est revenue en Lorraine et s'est installée
à Lunéville puis à Saint-Nicolas-de-Port.
Elle a intégré l'École de la 2e Chance de Lunéville en mai 2010. Sa sensibilité profes-
sionnelle l'a rapidement orientée vers des métiers où le relationnel est important.
Agathe a effectué un premier stage en tant que serveuse dans un Hôtel Restaurant
à Saint-Nicolas-de-Port où elle a pu découvrir le service en salle et l'accueil de la clien-
tèle dans un établissement de cuisine gastronomique.
Motivée pour développer ses compétences professionnelles, Agathe s'est ensuite
dirigée vers le métier de vendeuse. Elle a effectué un stage dans une boulangerie
pour y découvrir le fonctionnement et le métier. Forte de cette expérience positive,
Agathe a validé son projet professionnel dans la vente en boulangerie en effectuant
une autre période de stage dans un second établissement.
Dès lors, Agathe et son compagnon, boulanger de formation, se sont mobilisés très
sérieusement pour la réalisation de leur projet professionnel et personnel : ouvrir
leur propre boulangerie.
Pendant plusieurs semaines au sein de l'École de la 2e Chance, Agathe a travaillé
à la construction de son projet. Elle s'est investie dans les démarches relatives
à l'achat d'une boulangerie en relation avec les services de la CCI de Lunéville.
C'est avec beaucoup de sérieux qu'elle a tout d'abord prospecté pour connaître et
visiter les boulangeries en vente dans le secteur du Lunévillois et de Nancy. Les
démarches relatives au prêt bancaire ont également été effectuées dans divers
établissements.
Une fois la boulangerie trouvée et le prêt accordé, Agathe s'est alors chargée de
rechercher un meunier et de contacter les fournisseurs indispensables au bon dérou-
lement de sa nouvelle activité.
Sa motivation et sa volonté ont finalement payé car Agathe et Matteo sont depuis
début décembre les heureux propriétaires d'une boulangerie située à quelques pas du
Château de Lunéville : «Maison Pelletier».
KC

SOUTIEN DE L'ACTEUR RICHARD BOHRINGER AUX JEUNES DES E2C


DE LORRAINE
L’acteur Richard BOHRINGER a tenu à apporter son soutien aux jeunes des Écoles de
la 2e Chance de Lorraine en préfaçant l’ouvrage «Paroles de Slam».
Ce dernier est un recueil de textes dont les jeunes des onze E2C de Lorraine sont les
auteurs ; les gravures qui accompagnent les textes ont également été réalisées par
ces jeunes. Ce livre, édité à 1 500 exemplaires et financé par la Région Lorraine et
le Fonds Social Européen, sera envoyé aux autres E2C de France, à l’ensemble des
jeunes actuellement positionnés sur le dispositif. Il a été diffusé aux partenaires des
E2C présents au comité de pilotage régional qui s’est tenu à l’Hôtel de Région à Metz
en février dernier.

2011 ayant été déclarée «année de la Culture» pour les E2C de Lorraine, Mme
Laurence DEMONET (Vice-Présidente) était accompagnée lors de ce comité de
Claude LEMESLE parolier et également Président de la SACEM, de l’auteur lorrain
Frédéric EGLER et de l’écrivain et slameuse Rhavia TAHARDJI.

Mme DEMONET a convié à l’issue du comité les membres de l’assistance à se rendre


à l’exposition qui s’est tenue à l’Hôtel de Région du 14 au 18 février et visant à valo-
riser le travail fait par les jeunes dans le cadre des ateliers culturels proposés dans
les différentes E2C de Lorraine. Certains tableaux exposés faisant également partie
des illustrations de l’ouvrage «Paroles de Slam».

Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011 11


$ & 7 8 $ 

LES RESPONSABLES DES PÔLES EMPLOI À L'ALPA

«Acquérir de l'expérience afin de présenter différents métiers de l'agriculture»,


tel était l'objet de la journée sectorielle de découverte, qui s'est déroulée au
centre ALPA (Association lorraine pour la promotion en agriculture) à Haroué le
6 janvier 2011, à l'intention des responsables d'équipes professionnelles chargés
de l'agriculture dans les différents Pôles emploi de la région lorraine. De fait, ils
étaient une quarantaine, venus des quatre départements pour s'imprégner sur le
terrain de la réalité des métiers de l'agriculture. Pour la plupart, ces agents touchaient pour la première fois du doigt
la réalité de l’agriculture régionale. Accueillis dès le matin par Pascal GIRARD - Directeur de l'ALPA, ils ont écouté trois
interventions sur les enjeux de l'agriculture en Lorraine1, suivie de deux exposés2.
Après la pause de midi, les participants ont eu la présentation d'un dispositif qui les intéresse au premier chef dans
le cadre de la mission qui est la leur, à savoir le dispositif ADEMA (Accès des demandeurs d'emploi aux métiers agri-
coles). Il consiste en une formation gratuite et rémunérée de quatre jours dans un centre de formation, un stage
de trois semaines dans une entreprise agricole et retour pour trois jours au centre de formation pour faire le bilan
du stage, construire son projet emploi et recevoir son passeport ADEMA.
Najat COTTUN (Chargée de partenariat à la direction régionale de Pôle emploi) s’est vue confier la mise en œuvre de ce
dispositif sur la région, issu à l'origine d'une convention nationale entre trois partenaires (le FAFSEA, le Fonds de forma-
tion des salariés, l’ANEFA). Pour la première année de fonctionnement, 32 demandeurs d’emploi ont été concernés.
21 des stagiaires vont poursuivre leur voie dans l’agriculture, 2 ont directement été embauchés sur des exploitations
et les autres ont entrepris des formations de tractoristes, d’élevage ou encore des parcours informatiques.
«Ce dispositif se généralise en 2011et 120 demandeurs d’emploi pourraient être concernés sur la région», confirme
Najat COTTUN. Le restant de l'après-midi fut consacré à une présentation de l'ALPA et d'une visite des installations
avec démonstration de traite des vaches, de conduite de tracteur et de contention et manipulation des bovins.
Il ne fait aucun doute qu'une telle visite sur le terrain en dit beaucoup plus que toute théorie et que ces responsables
sauront conseiller au mieux les demandeurs d'emploi.

1
Le poids économique de l'agriculture en Lorraine (Fabienne LAUER), les orientations prioritaires définies par les partenaires sociaux de l'agriculture en
matière d'emploi (André LASSAUSSE), suivie d'une intervention de Gérard RENOUARD.
2
Le marché du travail et l'agriculture par Christophe HERNJA et Christian PONCET et le dispositif de formation en Lorraine par Florent FLAMION.

CNAM-APCMA, UN PARTENARIAT QUI PREND CORPS

Le partenariat entre le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) et l'Assemblée permanente des chambres
de métiers et de l'artisanat (APCMA), initié dès 2006 et reconduit en 2009, a pour objet de développer une offre de
formation universitaire à destination des futurs managers de l’artisanat.
Initiée par Jean-Claude BOULY, professeur titulaire de la chaire «Développement de la petite entreprise et artisanat»
au sein du Cnam, cette collaboration vise à contribuer à la création et au développement, sur l'ensemble du territoire
national, des «Universités régionales des Métiers et de l’Artisanat».
Un des enjeux affichés est d'intégrer, dans les différents parcours de formation proposés des publics non traditionnel-
lement attirés par le secteur des Métiers, permettant ainsi de préparer le renouvellement des entreprises artisanales,
comme par exemple les «jeunes décrocheurs» de l'enseignement supérieur.
Le dispositif Compétences Entrepreneur - Métiers de l’Artisanat (CEMA) répond particulièrement à cet objectif.
Il combine :
- une formation au développement des compétences entrepreneuriales : Titre entrepreneur de la petite entreprise -
TEPE (RNCP Niveau III),
- une formation professionnelle à un métier (CAP, BEP, ...).
Il s’adresse aux jeunes issus de l’artisanat ou non, avec une priorité vers les «décrocheurs» de l'enseignement
supérieur, aux demandeurs d’emploi et aux artisans ou collaborateurs d'artisans souhaitant qualifier leurs compé-
tences. En Lorraine, la première promotion de ce dispositif, composée de 11 personnes, a été conduite en 2010, en
partenariat avec la Chambre de métiers et de l'artisanat de Meurthe-et-Moselle.

Renseignements :
• www.artisanatpourentreprendre.fr
• www.cne-cnam.fr

12 Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011


=220

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VAE À LA CRISTALLERIE SAINT-LOUIS :


LUMIÈRE SUR LES COMPÉTENCES DU PERSONNEL

La Cristallerie Saint-Louis, fleuron de l’industrie du cristal, bien consciente que


la compétence du personnel est sa première richesse, a mis en place une
action collective de validation des acquis de l’expérience. Avec 17 diplômes
délivrés et 8 candidats en attente de résultats, cette opération exemplaire à
bien des égards est déjà un succès.

En 2009, dans le cadre de sa réflexion permanente autour de la formation et


Contact :
de la pérennisation des savoir-faire, la cristallerie a engagé un certain nombre
Centre de ressources VAE - INFFOLOR de projets porteurs pour l’avenir, dont cette action collective de VAE.
Plate-forme de services aux entreprises Dans un contexte de personnels recrutés souvent dans le bassin d'emploi,
Philippe VATEL
ayant un fort attachement pour l'entreprise, la volonté de la direction était de
03 87 68 10 21
Pvatel@inffolor.org valoriser les parcours professionnels de ses collaborateurs, de mettre en adé-
quation compétences et qualifications, et d'ouvrir des perspectives d'évolution.
La possibilité a été donnée à tout salarié, quel que soit son poste, de s'inscrire
dans le dispositif de façon volontaire.

• Une action partenariale


Sollicité par la cristallerie, OPCALIA a mis en relation la direction avec la
«Plateforme VAE entreprises». Un appui a été apporté à l’entreprise dès la
phase amont, et tout au long de l’action, par un groupe composé d'OPCALIA,
de l’ARACT Lorraine, du DAVEN (certificateur le plus concerné par les métiers
visés), du centre de ressources VAE INFFOLOR.
En octobre 2009, une réunion avec la direction a permis d’analyser les
objectifs et les incidences du projet, de présenter à l’entreprise les étapes
d’une action collective. Une visite des ateliers avec observation des postes a
complété l’analyse de faisabilité, concrétisée par une proposition de services.
Les représentants du personnel et les managers ont rapidement été associés,
lors de deux réunions avec la direction et les partenaires. Vite convaincus, ils
ont eu un rôle déterminant dans l’adhésion du personnel.

• Une conduite collective


L’information du personnel s’est faite via six réunions (230 participants), ani-
mées par la plate-forme et l’entreprise. Chaque salarié intéressé a bénéficié
d’un à deux entretiens afin d’étudier la faisabilité de son projet, et de détermi-
ner la certification adaptée. Parmi ceux pouvant envisager une VAE, 33 ont
DES RÉSULTATS À LA HAUTEUR DES ATTENTES déposé une candidature (22 personnels de production, 11 administratifs).
À mars 2011, sur 18 dossiers Éducation Nationale Pour 26 candidats, répartis sur 12 diplômes de l’Éducation Nationale, l’accom-
présentés aux jurys, 17 diplômes ont été délivrés, pagnement sous forme d’entretiens individuels et de séances collectives a été
dont 7 CAP arts et techniques du verre ; seul un can- mené en interne par le DAVEN de mi mars à fin juin, les jurys ayant eu lieu à
didat a été validé partiellement. Les candidats aux l’automne 2010.
autres diplômes ne sont pas encore passés en jury Pour 7 autres candidats (1 titre du Ministère de l’Emploi, 5 licences profes-
ou sont en attente de résultats. sionnelles et 1 master dans différentes universités), un accompagnement
individuel a été assuré en externe par le certificateur.
«Lustre 120 lumières exposé à La Grande Place - Musée du Cristal Saint-Louis»

Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011 13


   

XAVIER ZIMMERMANN
a obtenu le BMA et le • Témoignages

DMA1.
«Recruté en 1986 avec un CAP d’électri-
cien et formé en interne, j’ai occupé tous les STÉPHANE DOLIPSKI, DRH
postes de la fabrication des presses papier, «Une réussite due à un contexte favorable, et quelques choix centraux...
jusqu’à devenir responsable de place. Ces Nous avons eu la chance d’avoir un actionnaire très engagé. Par ailleurs,
postes sont généralement occupés à Saint l’action a été portée par la direction, sous forme d’un véritable projet d’entre-
Louis par des titulaires d'un BMA. prise.
On n’a pas couramment l'occasion de rédiger L'enthousiasme suscité montre que la proposition de l’entreprise a rencontré
un tel dossier. Sans l’encadrement que nous une attente et trouvé une légitimité, dans un contexte où étaient à la fois réu-
avons eu cela aurait été difficile. Ce travail nis des salariés diplômés et des non diplômés.
m’a fait découvrir tout le savoir-faire que j’ai L’analyse menée en amont par la plate-forme, conduisant à une proposition
accumulé en 25 ans. C’est valorisant. J’ai pu planifiée, a rendu le projet crédible. De même, le temps consacré à commu-
rattraper le diplôme que je n’avais pas. C’est niquer a été déterminant.
une fierté de savoir qu’on en est capable. L’accompagnement conséquent mis en place a rassuré les collaborateurs qui
Quand on n’a pas le diplôme, ça vous suit. avaient des appréhensions. Il a été renforcé par le travail essentiel du référent
Avec le DMA, mes compétences sont conso- interne, Nadine STIRMANN, Assistante ressources humaines, qui a apporté,
lidées. Je me sens plus à ma place et sûr au delà du suivi administratif, un soutien moral aux candidats. Le cadre collec-
de moi face à mes collègues, tous meilleurs tif a créé un environnement favorable, plaçant les salariés dans une situation
ouvriers de France.» de challenge, affranchis des contraintes administratives, pour se centrer sur
le travail attendu.
1
Le Brevet des métiers d’art «Arts et techniques du verre», de Dans les équipes, la VAE est devenue un sujet du quotidien. Une solidarité
niveau BAC - Le Diplôme des métiers d’art «Décor architectural
option Arts du verre et du cristal», de niveau BAC+2. s’est créée autour de l’objectif de certification, source de partage d’expé-
riences, et de fierté pour les salariés ainsi que pour leurs responsables.
Souhaitant pérenniser cette démarche, nous réfléchissons d'ores et déjà avec
RAPHAËL BETSCH a obtenu un CAP arts
la plate-forme aux modalités de poursuite de ce projet pour les mois à venir».
et techniques du verre, option tailleur.
«Le collectif, c'est important pour parler
entre nous. À l’écoute des questions des
autres, on comprend mieux et on gagne du
temps. Les séances collectives nous ont
appris à mieux connaître les collègues de
ÉLIANE JUNG a obtenu un BAC PRO secrétariat.
l’atelier verre chaud, et de mieux comprendre
«J’ai apprécié que Saint-Louis s’occupe des ouvriers et employés. Avoir un
les difficultés de la fabrication. La VAE m’a
diplôme c’est bon à prendre, ça peut être utile, si je devais un jour chercher
apporté une grande satisfaction person-
un nouvel emploi.
nelle. Les personnes de mon entourage ont
Avant, j’étais seule dans mon bureau. La VAE m’a permis de mieux faire com-
été fières de voir le dossier que j’ai réalisé,
prendre mon travail, c’est un guide de ma journée. J’ai été félicitée par mon
fières que j’ai essayé et obtenu ce diplôme.
supérieur, à qui j’ai montré mon dossier. Il a compris que j’étais capable de me
Je suis maintenant comme mes collègues qui
débrouiller seule. J'ai le sentiment que mon travail est mieux reconnu.
ont un CAP. Mais c’est aussi important que
Quand on travaille, on ne réfléchit pas. De l’écrire, on se rend compte que
ma compétence de tailleur soit reconnue par
l’on fait des choses complexes. Je ne pensais pas pouvoir l’exprimer si bien.
l’Éducation Nationale».
La démarche m’a valorisée, m’a donné confiance en ma capacité d’évoluer, et
m’a aidée à vaincre ma timidité. Même si je n'avais obtenu qu'une validation
partielle, j’aurais été satisfaite».

14 Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011


PATRICIA RENAUX,
CONSEILLÈRE OPCALIA
«C’est une grande satisfaction pour
LAETITIA AST, ACCOMPAGNATRICE AU DAVEN
OPCALIA d’avoir participé à cette action
«L’accompagnement pour les diplômes de l’Éducation Nationale a été organisé en
VAE. Sollicités par l’entreprise, nous
sous groupes, respectant les contraintes de production. Nous avons alterné entre-
avons d’emblée pris l’engagement d’as-
tiens individuels (6h) et ateliers collectifs (16h). Des ateliers d’aide à l’écriture (18h),
surer les financements nécessaires.
animés par l’APP de Sarreguemines, ont été proposés aux participants peu habitués
OPCALIA considère que la VAE est un
à l’écrit. L'accompagnement a consisté à aider les candidats à s'approprier le dos-
outil fort de management et de montée
sier, à le constituer, et à se préparer à l'entretien. Des échéances de production
en compétences et a fait le choix de
d’écrits ont régulièrement été fixées, afin de maintenir l’implication et de contenir l’ac-
soutenir les actions collectives. J’ai eu le
tion dans des délais resserrés. Débutés à mi mars, tous les dossiers ont été remis
plaisir de participer à toutes les étapes
début juillet. Les quelques abandons enregistrés s’expliquent par la difficulté pour cer-
du plan d’actions, en totale collaboration
tains à produire une description détaillée de leurs activités, ou à concilier vie familiale,
avec les partenaires du projet. Forte
vie professionnelle, et écriture du dossier. Les séances collectives ont permis une
de cette belle expérience, OPCALIA a
entraide sur les questions que se posait chacun ; des personnalités se sont révé-
répondu à un appel à projet auprès du
lées, des relations se sont créées ; l’accompagnement a contribué à une meilleure
FPSPP2 pour une opération "VAE : par-
connaissance de l’entreprise. La qualité exceptionnelle de certains dossiers a été
tenariat et sécurisation des parcours",
soulignée par les jurys».
dont l’objectif principal est de faciliter
l’accès à la VAE pour les salariés d’en-
2
Le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels
treprises lorraines ; 240 000 € seront
mobilisés sur ce projet en trois ans».

SAPEUR POMPIERS : LE VOLONTARIAT MÈNE AU DIPLÔME

15 BAC professionnels Prévention sécurité délivrés, 27 dossiers au prochain jury :


c’est une opération collective VAE d’envergure qu’a déclenchée le Service départe-
LIEUTENANT YVAN ERTZBISCHOFF
mental d’incendie et de secours (SDIS) des Vosges.
«Nous faisons un bilan très positif de
l’action. Une seconde vague est envi- Le SDIS des Vosges a rapidement compris
sagée, 25 autres sapeurs pompiers l’intérêt que pouvait présenter, pour ses
souhaitant entreprendre la démarche 3 000 sapeurs pompiers volontaires ou
en 2011. professionnels, la création du BAC profes-
Le SDIS va de nouveau communiquer en sionnel Prévention sécurité et son accès
direction de tous ceux susceptibles par VAE, qui atteste de compétences dans
d’être concernés. La conduite de ce les métiers de la sécurité civile, publique
projet a été une aventure humaine ou privée.
pour le SDIS et un bonheur pour les La VAE offre aux sapeurs pompiers une
sapeurs pompiers qui ont réussi. La reconnaissance de leur savoir-faire et peut faciliter une évolution de carrière pour les
démarche leur a demandé un impor- sapeurs pompiers volontaires. La possibilité, grâce à une activité bénévole, d’obtenir
tant travail sur eux-mêmes. Une des un diplôme de niveau IV est un argument que le SDIS entend bien valoriser dans ses
difficultés a été de les amener à par- recrutements.
ler de leurs activités en disant «je», au Un courrier a été envoyé à tous les sapeurs pompiers ayant une ancienneté suffisante
lieu du «nous» auquel ils ont été formés et ayant des activités d’encadrement d’équipe, en cohérence avec le référentiel.
dans le cadre d’un travail d’équipe. Plus de 180 personnes ont participé à une réunion d’information, co-animée par le
L’action a nécessité une forte implica- SDIS et le DAVEN, qui a par ailleurs créé un site spécifique d’information.
tion du DAVEN, ainsi que du service 105 personnes ont déposé une candidature, 98 ont été déclarées recevables.
formation du SDIS qui a assuré une 50 personnes ont bénéficié d’un accompagnement de 30h pour la rédaction de leur
aide au dépôt des candidatures et un dossier. Les accompagnements ont été pris en charge par le FONGECIF, par l’ANFH,
soutien logistique». ou la Région Lorraine.
Sur 18 candidats présentés au 1er jury d’octobre 2010, 15 ont obtenu le BAC PRO,
et 3 ont été validés partiellement. Au 2nd jury d’avril 2011, 27 dossiers seront exa-
minés.
PV

Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011 15


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IRUPDWLRQG¶XQGLVSRVLWLIG¶DQWLFLSDWLRQGHVFRPSpWHQFHV

UNE MÉTHODE ÉPROUVÉE


Contacts : Très différents, à la fois par leur organisation et leur offre de formation, ces
deux établissements ont, au cours de l'année 2010, déroulé simultanément
Centre de Formation Professionnelle la méthode d’anticipation des compétences dans le cadre du projet Abilitic2-
de Promotion Agricole et Forestier
Perform. Cette méthode participative, aux dires d’experts (professionnels du
de Mirecourt
Waltraud KOERNER-JUSSY secteur étudié), s'appuie sur quatre ateliers successifs. L’enjeu de ces travaux
waltraud.koerner-jussy@educagri.fr est d’une part, de définir un scénario d’évolution du (ou des) métier(s) étudié(s)
(Formatrice)
à moyen terme (horizon 2015) et d’autre part, de proposer des actions à
Université Paul Verlaine – Metz mettre en œuvre pour se préparer aux changements. Une attention toute
Claire TIXIER-CHANCEL particulière est portée à la formulation de recommandations pour la formation
claire.tixier@univ-metz.fr initiale ou continue.
(Chargée de mission Prospective
et Compétences)
DES MÉTIERS ÉTUDIÉS «À LA LOUPE»
• Deux approches différentes testées en Lorraine
Plus d’informations :
Le CFPPAF a conduit son étude sur le métier «d’ouvrier hautement qualifié
Abilitic2-Perform
Projet Interreg IVA en sylviculture», reconnu par des professionnels comme étant un métier en
avec le soutien du Fonds Européen mutation.
de Développement Régional L'Université de Metz a choisi de faire porter son étude sur une formation (le
www.abilitic2perform.eu
master «Génie Électrique & Informatique Industrielle» - option «Mesure et
Traitement de l’Information»). Cette étude s’est faite autour de quatre métiers-
cibles identifiés comme les plus représentatifs de ceux exercés par les diplô-
més du master. Ce sont les métiers suivants : ingénieur d’études, ingénieur
essai, chargé d’affaires et consultant (dans le domaine de l’électronique et de
l’informatique industrielle).

• Des professionnels et des enseignants convaincus


La démarche est, au début, apparue comme étant quelque peu déroutante
car les participants (professionnels et enseignants) n'avaient pas une idée
claire des résultats qui pouvaient être produits par le groupe. De plus,
réfléchir à l'évolution de son propre métier ne fait pas partie des priorités du
praticien dans l'exercice de ses fonctions. Cela oblige à prendre du recul par
rapport à ses pratiques et à les confronter à celle des autres. À l’issue des
ateliers, les participants se sont rendus compte de la pertinence des résultats
matérialisés sous forme d'un référentiel métier prospectif et de recommanda-
tions de formation. Il est également intéressant de souligner que ces travaux
ont permis un rapprochement constructif entre professionnels et enseignants
1
article «Objectif formation», n° 51 Mars 2010 (p. 14) (cf. témoignage page 17).

16 Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011


PROGRAMMATION DES JOURNÉES • Les enseignants à pied d'œuvre
D'INFORMATION SUR LE PROJET La suite logique de ces études est la prise en compte des recommandations dans le
ET SES RÉSULTATS AU SEIN DE renouvellement de l'offre de formation. Ainsi l'Université Paul Verlaine prépare actuel-
LA GRANDE RÉGION lement le nouveau dossier d'habilitation du master et intégrera les propositions faites
(liste non exhaustive) pour une meilleure prise en compte de certaines thématiques (comme par exemple la
gestion de projet, le management, le développement durable, …). Les résultats obtenus
Métiers du secteur «technologie de seront également valorisés par son service de formation continue lors de la construc-
l'information» : tion de stages de courte durée. En ce qui concerne le CFPPAF, les résultats seront
• CIO (chief of information), cadre en également pris en compte dans différentes formations du centre. Un nouveau module
électronique et informatique, chef concernant l'utilisation des barres de guidage GPS sera notamment proposé.
de projet informatique
- 5 avril 2011 à Luxembourg PROMOUVOIR ET SENSIBILISER
- 14 avril 2011 à Metz Forts du succès de ces études, les deux établissements lorrains souhaitent conforter
- 12 mai 2011 à Charleroi (B) leur savoir-faire. Ils prévoient d'étendre à d'autres métiers ou filières le déploiement
de la méthode d’anticipation des compétences du projet Abilitic2-Perform. Par
ailleurs, des journées d'information sont d’ores et déjà programmées en Lorraine,
en Wallonie et au Luxembourg pour faire connaître la méthode et diffuser les résul-
tats des différentes études menées par tous les partenaires de la Grande Région
(cf. encadré ci-contre).

POURSUIVRE À L'ÉCHELLE DE LA GRANDE RÉGION


De façon plus générale, la mise en œuvre de ce projet a montré la volonté, pour cha-
cun des partenaires, d’apporter leur pierre à la construction de l’espace européen
de la formation et de l’emploi. Aussi, ils envisagent de poursuivre ce projet et leur
collaboration transfrontalière sur le thème de l’anticipation des compétences.

TÉMOIGNAGE D'UN ENSEIGNANT, RESPONSABLE DE FORMATION


• Métiers du secteur «forêt et bois» :
La formation de master dont je m’occupe a été pilote pour une première application
commis de coupe, ouvrier haute-
de la méthode du projet Abiltici2 Perform au sein de l’Université Paul Verlaine.
ment qualifié en sylviculture
Dans un contexte où les métiers évoluent très rapidement, nos formations risquent
- 31 mars 2011 à Libramont (B)
d’être déjà en déphasage avec le monde industriel dès la première rentrée de la
nouvelle habilitation (octroyée de façon pluriannuelle).

À mon avis, cette démarche est à pérenniser comme une étape préalable à la rédac-
tion du dossier d’habilitation car elle permet tout d’abord de réunir des responsables
de formation et des industriels des secteurs visés. Au delà de cette rencontre, les
échanges provoqués par la démarche suscitent de profondes réflexions et les solu-
tions envisagées semblent plus évidentes, surtout quand il s’agit de se remettre en
question sur un contenu ou sur une pratique pédagogique.
Bien conduit, par des personnes initiées, le déploiement de la méthode a été très
• Métiers du secteur «comptabilité, enrichissant.
fiscalité et finance» : comptable
- 4 mai 2011 à Namur (B) Je suis persuadé qu’aucun de ces résultats n’aurait émergé lors d’une discussion
classique entre les membres d’une équipe de formation majoritairement consti-
tuée d’enseignants-chercheurs. Le temps consommé lors de l’application de cette
méthode sera compensé par celui économisé lors de la rédaction du dossier, surtout
quand il faudra justifier les métiers visés et les objectifs de la formation.

Olivier HABERT, enseignant-chercheur

CT

Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011 17


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MISSIONS
Ce service a pour principale mission d’accompagner le tra-
vailleur handicapé, avant, pendant et après la formation et
ce, afin de sécuriser son parcours professionnel.

Dans les faits, cela se traduit par : À noter : Les primes aux contrats en alternance ne sont pas
• une information et un accompagnement des personnes renouvelables. Elles sont accessibles aux personnes n’ayant
handicapées, à savoir : pas déjà bénéficié d’une prime à l’insertion.
- une aide à la validation du projet professionnel par la voie Ce service est mis en place par l’AGEFIPH Lorraine Alsace
de l’alternance, sur l’ensemble du territoire lorrain.
- un appui à la recherche et à la négociation du contrat en
alternance, OÙ SE RENSEIGNER EN LORRAINE ?
- un accompagnement durant le contrat en alternance • En Meurthe-et-Moselle
• un appui aux CFA ou aux organismes de formation, Association perspectives et compétences - APC
• un appui aux entreprises tout au long du contrat en alter- 03 83 95 35 22
nance (pour l’accueil et l’intégration du bénéficiaire, l’adap- c.gaudel@apc-nancy.com / l.leclair@apc-nancy.com
tation si nécessaire de la formation ou du poste, la mise
en œuvre d’aides financières…). • En Meuse
Prestataire en cours d'habilitation
LES AIDES DE L'AGEFIPH (AU 01/07/2010)
• En Moselle
Subvention forfaitaire
HANDI COMPÉTENCES
Type de contrat Durée
Montant Plafond 03 87 18 86 97
maxi
handicompetences@mde57.fr
Apprentissage 3 400 €/an 13 600 € 4 ans
moins de 45 ans
Employeur

• Dans les Vosges


Apprentissage 6 800 €/an 20 400 € 6 Association vosgienne pour la sauvegarde de l’enfance, de
45 ans et plus semestres l’adolescence et des adultes - AVSEA MADAPH
Professionnalisation 1 700 €/ 6 800 € 4 03 29 31 86 13
moins 45 ans semestre semestres madaph@avsea88.com
VS
Professionnalisation 3 400 €/ 13 600 € 4
45 ans et plus semestre semestres
BON À SAVOIR :
Apprentissage Contrat d'une durée minimale de 6 Depuis 2010, les contrats en apprentissage
moins de 45 ans mois : 1 700 €
peuvent être signés sans aucune limite d'âge
Apprentissage Contrat de 6 à 11 mois : 1 700 €. pour le public travailleur handicapé.
45 ans et plus Contrat d'une durée minimale de 12
Salarié

mois : 3 400 €.
1
HANDI COMPÉTENCES a été créée en 1997 pour aider les entreprises
Professionnalisation Contrat d'une durée minimale de 6 dans leurs actions en faveur de l’emploi de travailleurs handicapés et
moins de 45 ans mois : 1 700 €. notamment dans la gestion de leurs obligations légales. Intégrée au réseau
des professionnels du handicap, cette structure participe chaque année aux
Apprentissage Contrat de 6 à 11 mois : 1 700 €. principales actions en faveur des travailleurs handicapés.
2
On entend par travailleurs handicapés toute personne bénéficiaire de l’obli-
45 ans et plus Contrat d'une durée minimale de 12
gation d’emploi (Article L.5213-1 Code du travail).
mois : 3 400 €.

18 Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011


$&78$

DISAGRI - UN DISPOSITIF INNOVANT D’INSERTION DES SALARIÉS EN AGRICULTURE

Dans une société en pleine mutation où les agriculteurs souhaitent améliorer leur qualité de vie, les exploitants ont plus
que jamais, besoin de salariés compétents, polyvalents et qualifiés.
Dans les exploitations agricoles, la part du travail salarié tend à s'accroître. Même les exploitations de polyculture-
élevage, qui depuis la disparition des «commis de ferme» employaient très peu de salariés, y ont à nouveau recours.
Mais les besoins évoluent vers une demande d'ouvriers agricoles qualifiés, capables d’accompagner efficacement
l'exploitant. Pour faire face à ces évolutions, de multiples apprentissages sont nécessaires. Les nouveaux salariés
agricoles doivent renforcer leurs compétences : les employeurs leur demandent d'être autonomes, non seulement
dans l'accomplissement des tâches, mais aussi dans leur préparation, leur organisation, voire même leur planification.
Et pour autant, les partenaires sociaux de la Commission paritaire régionale pour l'emploi (CPRE) Lorraine alertent
depuis plusieurs années «force est de constater que nous faisons face à une pénurie de main d’œuvre qualifiée dans
le secteur polyculture-élevage en Lorraine».

Il est vrai que les communes rurales se sont petit à petit vidées et que les jeunes ayant «l’oreille agricole» sont de
moins en moins nombreux. C’est pourquoi, les centres de formation rencontrent de plus en plus de difficultés à remplir
leurs formations et satisfaire les demandes des exploitations agricoles.
C’est dans ce contexte que le FAFSEA et la Chambre Régionale d’Agriculture ont imaginé un Dispositif d’insertion des
salariés en agriculture (DISAGRI). Cette action est structurée en trois phases :
- la première consiste à communiquer auprès des demandeurs d’emploi sur les métiers de l’agriculture,
- la deuxième s’adresse à ceux qui désirent obtenir les compétences de base permettant d’obtenir un premier emploi
en agriculture,
- la dernière phase concerne les demandeurs d’emploi qui souhaitent obtenir une véritable qualification agricole. Il
s’agit, in fine, de proposer de véritables «parcours d'insertion» construits sur mesure.

Ainsi, DISAGRI est un projet partenarial mobilisant le FAFSEA (qui assure le financement de la première phase
permettant la découverte des métiers agricoles), l’ALPA (le centre de formation mobilisé par la Chambre Régionale
d’Agriculture de Lorraine pour mettre en œuvre ce dispositif), Pôle emploi (pour la mobilisation des demandeurs
d’emploi) et le Conseil Régional de Lorraine (pour le financement d'une formation visant la qualification agricole à desti-
nation des demandeurs d’emploi). Par ailleurs, AMILOR a fait connaître son intérêt pour ce projet et une rencontre est
programmée prochainement. La première expérimentation du dispositif se déroulera en septembre 2011. À suivre…

TRANSITION PROFESSIONNELLE :
PASSER DU SECTEUR TEXTILE AU SECTEUR SANITAIRE & SOCIAL, C'EST PAS COTON !

Une formation menant au Diplôme d’état d’aide médico-psychologique (DEAMP), c’est commun, mais une formation
menant un public de demandeurs d’emploi issus de la plate-forme de transitions professionnelles textile Vosges au
DEAMP, c’est déjà beaucoup moins courant.

• une formation en deux étapes, née à Remiremont


Tout d’abord une remise à niveau d’une durée de quatre mois (de février à juin 2009) intitulée «Action de découverte
et d’insertion au métier d’aide médico-psychologique» a été suivie par 18 personnes au GRETA des Hautes-Vosges.
Puis, 15 de ces personnes (100% de femmes) ont bénéficié de la formation AMP menée par l’Institut régional des
travailleurs sociaux (IRTS) et le GRETA des Hautes-Vosges d’octobre 2009 à novembre 2010.

• Un multi-partenariat
Cette action expérimentale a nécessité la mise en œuvre d’un partenariat de proximité avec les acteurs de la profes-
sionnalisation. Outre le GRETA et l’IRTS, les établissements publics et privés du secteur sanitaire et social se sont
impliqués en accueillant les stagiaires. De plus, les organismes collecteurs, UNIFAF et FORMAHP, ont participé finan-
cièrement au côté de la Région Lorraine à la réalisation de cette action.
Le bilan final de cette action est plus que positif : 11 stagiaires ont obtenu leur diplôme. Et si 4 d’entre elles n’ont
pu valider que partiellement ce diplôme, elles repasseront, à la prochaine certification de juin 2011, les modules non
validés. Au-delà de l’obtention d’un diplôme, cette formation a permis à ces femmes en reconversion du textile de
retrouver confiance en elles. 11 ont retrouvé aujourd’hui un emploi. Leur secret : elles étaient, comme le rappelait leur
déléguée Estelle SEVRIN, une équipe motivée et dynamique avec une volonté à toute épreuve.
Par ailleurs, Mme DEMONET, Vice-Présidente de la Région Lorraine, a tenu à marquer l’exemplarité du parcours de
ces stagiaires en leur remettant, lors d’une cérémonie à laquelle participaient tous les partenaires de ce projet, la
médaille régionale.

Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011 19


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Pour en savoir plus sur les métiers :

www.secretaire-lorraine.com
www.ffmas.com
www.inffolor.org
DES FONCTIONS EN CONSTANTE ÉVOLUTION
Elle était considérée en voie de disparition, mais elle est plus présente que
jamais ! La secrétaire, supplantée par l’ordinateur, bénéficie aujourd’hui d’un
environnement en pleine expansion.
CLUB DES SECRÉTAIRES ET ASSISTANTES
LORRAINES L’avènement de la bureautique, puis l’arrivée des nouvelles technologies de
l’information et de la communication ont conféré à la secrétaire un nouveau
Membre fondateur de la Fédération française statut au sein de l’entreprise : elle a gagné en responsabilités.
des métiers de l’assistanat et du secréta- Le rôle de la secrétaire est désormais celui de l’interface indispensable au sein
riat (FFMAS), cette association représente d’un monde professionnel mouvant et éclaté.
la profession en Lorraine et regroupe des
adhérentes exerçant le métier dans tout Aux traditionnelles tâches administratives et de frappe, que l’ordinateur a
type d’organisation (publique ou privée) et permis de gérer avec plus de souplesse et de rapidité, se sont ajoutées des
toute taille d’entreprise, de la PME à la multi- fonctions plus élevées : elle est garante de la bonne diffusion de l’information.
nationale. L’objectif de ce réseau est de Plus proches de leurs supérieurs hiérarchiques, les secrétaires sont deve-
promouvoir le métier d’assistant et de posi- nues de plus en plus leurs assistantes.
tionner un profil professionnel d’assistants Elles peuvent être polyvalentes ou spécialisées et leurs fonctions varient
assurant de véritables missions de soutien selon la taille, l’organisation et le type d’entreprise.
aux équipes de management. «À cet effet, un
important travail de veille métier est fait pour On les appelle secrétaires ou assistantes de fonction, lorsqu’elles sont rat-
anticiper les nouvelles compétences atten- tachées à un service spécialisé : direction juridique, direction du personnel, …
dues et faciliter la gestion de carrière de nos Ainsi, en plus du travail de secrétariat classique, leurs compétences peuvent
membres, dans des environnements techno- s’étendre à un domaine spécifique.
logiques et managériaux en pleine mutation : Par exemple, une assistante d’un service des ressources humaines traite ce
gestion électronique de documents, espaces qui concerne le personnel : recrutement, gestion des carrières, formation…
collaboratifs…» précise Catherine GILBERT,
Présidente de l’association de Lorraine et On trouve également des secrétaires spécialisées (juridique, médico-sociale, …)
Vice-Présidente de la FFMAS. qui ont suivi une formation particulière dans le but de travailler dans des entre-
prises ou à des postes bien spécifiques.
Contact :
Catherine GILBERT - 06 21 62 36 32

20 Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011


D’une façon générale, les principales fonctions actuelles des métiers du secrétariat
et de l’assistanat sont :
- la communication avec les personnes de l’entreprise ou extérieures à l’entreprise :
téléphone, télécopie, email, réception de visiteurs, travail collaboratif en mode projet,
- la production de documents, de tableaux de bord et la gestion de bases de données,
- le tri, le dépouillement et le classement de documents, la transmission du courrier,
utilisation de la GED1, du workflow2,
- la gestion des agendas, plannings, l’organisation de réunions, déplacements, mani-
festations, salons.

APTITUDES ET QUALITÉS REQUISES


Adaptabilité, disponibilité, discrétion sont les qualités indispensables de la secrétaire.
Fiabilité et rapidité s’imposent. On peut aussi citer le sens des contacts et de l’organi-
sation, l’amabilité, l’esprit d’initiative, la rigueur, la capacité d’analyse et de synthèse,
la mémoire ainsi qu’une excellente présentation.
Les recruteurs ont des exigences croissantes. L’arrivée de jeunes de mieux en mieux
formés pousse les entreprises à embaucher des personnes avec un solide bagage
de culture générale et stimule une hausse du niveau de compétences requis : une
orthographe parfaite (nécessité élémentaire et absolue), de bonnes capacités de
communication et la pratique des langues vivantes (voir encadré ci-contre).

UN BAC+2 AU MINIMUM
S’il était imaginable, il y a une trentaine d’années de se satisfaire du niveau BEP, ce
n’est désormais plus le cas. Aujourd'hui, il faut viser le BAC+2, voire plus, pour
mettre toutes les chances de son côté.

La préférence des recruteurs va au BTS Assistant de gestion de PME/PMI et au


BTS Assistant de manager. Ce dernier remplace aujourd'hui les anciens BTS «Assis-
tant de Direction» et «Secrétaire trilingue», avec un programme axé sur l'économie,
le droit, les techniques professionnelles et les langues. Il permet l'accès aux postes
de secrétaire juridique, d'assistant(e) commercial(e), de ressources humaines et de
direction dans tous les secteurs d'activité.

Accessibles en priorité après le BAC STG3, ces BAC+2 peuvent également se pré-
parer en alternance (contrat d'apprentissage ou de professionnalisation) ou par les
voies classiques de la formation initiale ou continue.
Le DUT «Gestion des entreprises et des administrations et gestion administrative et
commerciale» ouvrent également les portes.

LES LANGUES : UN ATOUT POUR Au-delà du BTS, l'obtention d'une Licence PRO «Management des Organisations»
L’ASSISTANAT (spécialité Assistant de manager) est un solide «bagage». Également, d'autres di-
plômes de niveau BAC+3 ou BAC+4 sont également recherchés, à condition qu'ils
Difficile de décrocher un poste de soient accompagnés d'un bon niveau en langues étrangères et de la maîtrise des
secrétaire ou d’assistant pour qui ne
logiciels de bureautique.
parle pas au moins une langue étran-
gère. Les relations internationales se Enfin, le BAC PRO secrétariat (en cours de réforme) demeure une bonne voie pour
développent, même pour les PME, et intégrer une entreprise (30% des secrétaires ont un BAC PRO, synonyme d'insertion
les employeurs deviennent de plus en rapide grâce aux stages en entreprises).
plus exigeants sur le niveau de langue
de leurs salariés. L’anglais est l’exi- CG - CE
gence de base, quant à l’allemand
1
et l’espagnol, ils occupent les deux Gestion électronique de documents
2
Gestion de flux d'informations au sein d'une organisation comme la transmission automatique de documents
autres marches du podium. entre personnes
3
BAC Sciences et Technologies de la Gestion

Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011 21


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Astrid, racontez-nous votre parcours...


Après mon CAP couture, j’ai suivi une formation aux Beaux
Arts en section classique et moderne de 1984 à 1986.
Suite à la naissance de ma fille, j’ai repris la couture
(obtention du titre de Maître tailleur) jusqu’à la retraite de
mon employeur en 1996, date à laquelle je suis devenue
vendeuse en produit de beauté et en lingerie puis en vête-
ments tout en continuant à faire des retouches. En quoi consiste votre travail ?
Parallèlement, j’ai repris des cours du soir dans le dessin et Je pratique trois types de restauration. La restauration
la peinture car cela me manquait. J’en ai profité également archéologique pour laquelle j’utilise du plâtre et un pigment.
pour faire des concours. C’est une restauration non illusionniste qui impose de distin-
En 1999, j’ai décidé de démissionner pour ouvrir une galerie guer la pièce d’origine de celle restaurée.
de peinture avec un ami, qui malheureusement n’a tenu Pour la restauration muséographique, je restaure la face
qu’un an. d’un objet de façon illusionniste par contre, les cassures doi-
vent être visibles à l’envers.
Pourtant durant cette période, j’ai eu le déclic : je découvre Enfin, je fais également, mais avec toutes les réserves liées
la céramique ancienne, une vraie révélation. à ce type de travail, de la restauration invisible pour les par-
Je m’essaie en autodidacte à restaurer des faïences ache- ticuliers retrouvant des objets cassés en émaux de Longwy.
tées dans des brocantes. C’est difficile, je ne connais pas les
produits à utiliser et surtout les techniques à employer. Mais Votre préférence parmi ces 3 types de restauration ?
la passion est là et ne me quittera plus. Les trois. La restauration archéologique me permet de faire
Je redeviens vendeuse de 2000 à 2005. Entre temps en une recherche sur des pièces en contactant des archéologues
2004, je suis pendant mes vacances une première forma- ou des conservateurs de musée. En exécutant de la restaura-
tion auprès de Patrick ANNIC, Meilleur Ouvrier de France à tion muséographique, la qualité de mon travail est reconnue
Lyon. auprès de collectionneurs. Enfin, l’invisible a un aspect plus sen-
timental. Il ne peut se justifier que pour la restauration d’objets
Quand en 2005, je me retrouve sur le marché du travail à de famille ayant une histoire chargée d’émotion.
40 ans, je m’aperçois qu’il est difficile de poursuivre dans le
commerce. Finalement, c’est la chance de ma vie. Je monte Un dernier mot pour conclure Astrid ?
un dossier auprès de l’ANPE et rencontre Christophe de À force de persévérance et d’amour des objets d’art, je suis
LAVENNE de la Mission Métiers d’Art de Lorraine pour devenue une professionnelle reconnue dans mon domaine.
obtenir un stage de reconversion professionnelle dans le Pour preuve, j’ai plus d’une année de travail devant moi.
domaine de la restauration de céramiques anciennes. Mais comme toute passionnée, je ressens un réel besoin de
Ma volonté et ma persévérance m’ont permis de bénéficier transmettre mon savoir-faire.
d’un cycle long de formation dans ce domaine chez Jacques
PEIFFER, docteur en céramique au laboratoire de restaura- CE
tion de la manufacture Saint-Jean de l’Aigle. Ainsi, depuis
Contact :
2006, j’ai ouvert mon propre atelier à Novéant-sur-Moselle
Astrid MEYER - 03 87 52 99 30
et me suis notamment spécialisée dans la restauration des Astridmeyer64@yahoo.fr
émaux de Longwy. www.metiersdart-lorraine.org

22 Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011


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À PROPOS D'APPRENTISSAGE

• Développeurs de l'apprentissage : des débuts plus que prometteurs !


De juillet 2009 à octobre 2010, la Lorraine a bénéficié du financement par l'État de cinq développeurs de l'appren-
tissage. Répartis sur tout le territoire lorrain, et coordonnés par la Chambre de Commerce et d'Industrie Régionale
de Lorraine, ces «chargés de mission» ont atteint les objectifs qui leur ont été fixés : entrer en contact avec 2 500
entreprises, obtenir la signature d'au moins 250 contrats nouveaux, organiser 30 formations de tuteurs et favoriser
l'obtention de 10 certifications.
Les résultats de cette première année sont encourageants : 2 815 entreprises sollicitées ; 625 nouveaux contrats
signés ; 44 formations de tuteurs réalisées et 5 certifications en cours.
Face à ce constat positif, l'État a accepté de prolonger l'action des CCI en finançant à nouveau le dispositif jusque fin
2011 : la Lorraine a été dotée d'un développeur supplémentaire dédié à l'enseignement supérieur.

• Prix régional de l'apprentissage : lancement de la 4ème édition Lorraine


La Chambre de Commerce et d'Industrie Régionale de Lorraine a lancé mardi 8 février la 4ème édition du Prix Régional de
l'Apprentissage. Organisé en partenariat avec les quatre Chambres de Commerce et d'Industrie Territoriales, les
Chambres de Métiers et d'Artisanat, et les Chambres d'Agriculture, ce prix est financé par la Région Lorraine.

Objectifs de l'édition 2011 :


- encourager les entreprises lorraines à améliorer l'accueil des apprentis, leur formation et leur insertion professionnelle,
- valoriser les innovations et faire connaître les bonnes pratiques des entreprises lorraines,
- constituer un vivier de chefs d'entreprises susceptibles de témoigner sur l'apprentissage auprès des pouvoirs publics,
des jeunes et de leur famille.

Pour toute information : (développeurs de l'apprentissage, dossier


de candidature, règlement du prix) :
Chambre de Commerce et d'Industrie Régionale de Lorraine
M.O. VAUTRIN - 03 83 90 13 13 - marie-odile-vautrin@lorraine.cci.fr

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CNAM : UNE NOUVELLE ORGANISATION


Le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) est désormais organisé
en deux écoles dénommées Sciences industrielles et technologies de l’infor-
mation (Siti) et Management et société (M&S).
Chacune de ces écoles est constituée de départements, qui fédèrent des
compétences pédagogiques et scientifiques autour d’un ensemble cohérent
Pour plus d'information :
de domaines professionnels.
www.cnam-lorraine.fr
http://vers.univ-lorraine.fr La réorganisation du Cnam répond à la nécessité de mettre en place une
structure cohérente et efficiente au service de la stratégie de l’établissement.
La mission première dévolue aux écoles est donc liée à la mise en œuvre opé-
rationnelle des grandes orientations impulsées par les instances du Cnam et
définies dans le contrat d’établissement : rationalisation de l’offre de formation
et de services, adaptation à de nouveaux publics et de nouveaux territoires
d’intervention, développement d’une véritable politique de recherche, moderni-
sation de la gestion financière et des ressources humaines.
Les écoles contribuent donc à l’élaboration et à la mise en œuvre des
orientations stratégiques en matière de formation. Dans ce cadre, elles ont
notamment pour mission, par l’intermédiaire des départements et de leurs
équipes pédagogiques, de structurer et de piloter l’offre de formations et de
services du Cnam.

Cette mission est particulièrement importante dans le cadre du déploiement


de l’offre de formations et de services en région, déploiement qui nécessite un
appui technique s’exerçant dans le cadre du respect d’un cahier des charges,
d’une réglementation et de normes de qualité bien définies...
«Les équipes pédagogiques pilotent la production de formations et de
services pour tous et partout, dans les cadres fixés par la Direction nationale
des formations. À partir de là, ce qui est important, c’est que cette offre se
diffuse aussi bien à Marseille, à Lille ou dans le 3e arrondissement», indique
Jean-Claude BOULY, Directeur de l'école Management & Société et du centre
régional du Cnam en Lorraine.

Plus simple, plus lisible et plus cohérente, la nouvelle organisation de l’éta-


blissement permettra à chacun de mieux comprendre «qui est qui» et «qui
fait quoi» au sein du Cnam à Paris et en régions, de partager des objectifs
communs et de promouvoir le travail en équipe.
Pour accompagner ces changements d'organisation, le Conservatoire s'est
également doté d'une nouvelle identité visuelle, qui vise à affirmer la person-
nalité et à renforcer la notoriété de l'établissement.

24 Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011


VERS L'UNIVERSITÉ DE LORRAINE
Construire en Lorraine une université de visibilité internationale, moteur du dévelop-
pement régional capable de relever le double défi de l’excellence et de la proximité tel
est l’enjeu de cet ambitieux projet.

• Contexte
Le 25 janvier 2011, le conseil d’administration de chacune des universités lorraines
votait la fusion de son établissement au sein de «l'Université de Lorraine». Ce vote
signifie qu’en 2012, l'Université de Lorraine réunira en un seul établissement l'Institut
National Polytechnique de Lorraine, l'Université Henri Poincaré-Nancy 1, l'Université
Nancy 2 et l'Université Paul Verlaine-Metz.
C’est un évènement majeur pour la région. Le futur établissement accueillera 55 000
étudiants dans un très large éventail de formations.
Cette université couvrira l'ensemble des champs disciplinaires, en sciences de la
matière et du vivant comme en sciences de l'homme et de la société.

• L’année 2011, une année décisive


Dès mars, le Conseil National de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
donnera son avis sur le projet de décret portant à création l’Université de Lorraine.
C’est ensuite le Conseil d'État qui validera définitivement ce décret.
Le second semestre 2011 sera consacré à créer concrètement l’université de
Lorraine. Dès l’automne, un Conseil d’administration provisoire sera chargé de mettre
en place les différentes instances opérationnelles (conseils, comités techniques…)
pour permettre à l’Université de Lorraine d’être opérationnelle le 1er janvier 2012.

CB - SC

Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011 25


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CONTEXTE
Lancée en 2008, la loi de financement de la sécurité sociale comprenait un
volet sur la gestion active des âges, manifestant la volonté du gouvernement
d’inciter les entreprises à recruter et à conserver leurs seniors.
Pour plus de renseignements : Une incitation assortie d’une pénalité1 (applicable depuis le 1er janvier 2010
pour les entreprises et les établissements publics employant au moins 50
CCI 54 - Corinne PIERRE
salariés) qui a donné lieu à un engagement massif des branches et des
03 83 85 61 01
entreprises signataires d’accords sociaux ou de plans d’actions.
CCI 55 - Christine AUTIER Pour mobiliser et accompagner les PME, le réseau des Chambres de Com-
03 29 79 36 55
merce et d’Industrie a pris l’initiative d’une action massive en faveur de l’emploi
CCI 57 - Antoine DELHAY des seniors, qui s’inscrit dans un engagement plus large de lutte contre les
03 87 39 46 00 discriminations et qui repose sur la conviction que seules comptent la compé-
tence et la motivation.
CCI 88 - Joël FLAMBEAU
0 820 20 30 38
N° INDIGO : 0,09 euros TTC/min EN LORRAINE
Dans la continuité de deux études produites par l’ARACT2 Lorraine et l’ODEL3,
le projet Senior s’est dessiné en Région Lorraine.
Partant du constat que seules 49% des 1 304 entreprises de Lorraine sou-
mises à l’obligation avaient signé un accord ou un plan au dernier trimestre
2010 et que la majorité de celles couvertes par un accord de branche ou
de groupe n’en n’avaient pas mis en œuvre concrètement les dispositions, le
réseau des CCI de Lorraine a élaboré un dispositif en sept étapes4.
Grâce à 20 conseillers formés à la démarche et aux outils élaborés par VIGEO5,
pour le compte de l’ACFCI (réseau CCI compétences), les quatre CCI de
Lorraine, chacune sur leur territoire, proposent aux entreprises lorraines
concernées un diagnostic senior. Cet outil d’analyse permet de dresser un
état des lieux très précis des PME dans les six domaines retenus par la Loi6 :
recrutement, transmission des savoirs et tutorat, développement des com-
pétences et accès à la formation, anticipation des carrières professionnelles,
amélioration des conditions de travail et aménagement des fins de carrière,
transition entre activité et retraite.
Outre sa fonction de sensibilisation et d’accompagnement global des PME
dans la mise en œuvre de leur plan ou accord senior, le dispositif imaginé par
les CCI porte une attention particulière à la transmission des savoir-faire et
des savoir-être au sein des entreprises.

1
Pénalité équivalente à 1% des rémunérations versées aux salariés pour chaque mois entier pen-
dant lequel cette dernière n’est pas couverte par un accord ou plan d’actions
2
Association Régionale pour l’Amélioration des Conditions de Travail
3
Observatoire des Entreprises Lorraines - Cf. Objectif Formation n° 51
4
Prospection téléphonique, visites de sensibilsation, questionnaire préliminaire au diagnostic
senior, diagnostic senior, analyse des informations, restitution/préconisations, diffusion des
bonnes pratiques.
5
Cabinet spécialisé dans les audits en responsabilité sociale auprès des entreprises et des
organisations.
6
Il faut choisir au minimum 3 domaines d'actions dans la liste des 6.

26 Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011


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Antoine DELHAY, Responsable du Département «Management des Compétences» à la CCI Formation, organisme de
formation de la CCI de la Moselle, nous parle du diagnostic senior réalisé dans l'entreprise PRAFER KDI.

«Quand j’ai rencontré M. ORDAS de PRAFER KDI, respon-


sable des services comptable et du personnel, sa demande ENTRETIEN AVEC M.ORDAS DE PRAFER KDI
était assez particulière. En effet, l’entreprise qui compte
aujourd’hui 62 salariés en équivalents temps plein, bien que Présentez-nous votre entreprise...
soumise à l’obligation légale, était déjà couverte par l’accord Créée en 1960, PRAFER KDI situé à Woippy a mis son
de branche de la métallurgie relative à la gestion active des savoir-faire au service des constructeurs métalliques.
âges. Sa volonté était de disposer d’un diagnostic précis de Son rôle de sous-traitant lui permet de concevoir des travaux
la situation de l’entreprise en bénéficiant d’un regard exté- spécifiques : bâtiments industriels, ouvrages architecturaux,
rieur, ceci dans la perspective d’identifier les pistes d’actions poutres de pont... La réalisation de ces travaux implique
les plus pertinentes au regard des réalités opérationnelles d’avoir des salariés bien formés, polyvalents, réactifs et
compétents.
de PRAFER.

Avant le diagnostic réalisé par la CCI, quelle était votre


J’ai rencontré M. ORDAS à deux reprises pour passer en
perception quant à la place des seniors dans votre
revue les six domaines concernés par la loi senior au travers
entreprise ?
d’une centaine de questions. Tous les chiffres et indicateurs
Les seniors ont toujours eu une place privilégiée au sein
utiles à l’analyse m’ont été fournis de façon très complète
de la société : jouant souvent le rôle de tuteurs auprès des
et très réactive. Nous avons travaillé dans une relation de
nouveaux salariés afin de diffuser l’esprit «maison» et le
confiance et j’ai pu rapidement lui soumettre une série de
savoir-faire de l’entreprise.
préconisations ciblées en identifiant :
- les pistes d’actions issues de l’accord de branche de la Les enseignements à retirer ?
métallurgie potentiellement applicables chez PRAFER mais Tout d'abord, je tiens à dire que ce diagnostic est le reflet
comportant des indicateurs propres à PRAFER, exact des réalités de PRAFER. Il a permis de montrer qu’au-
- les priorités d’actions et les indicateurs spécifiques à la cune discrimination n’était faite à l’égard de nos seniors.
situation de l’entreprise au travers des six domaines En termes de formation, de promotion, ces derniers bénéfi-
d’actions prévus par la loi sur la gestion des âges. cient du même traitement que les plus jeunes.

Si les résultats ont révélé une situation saine et bien gérée, Quelles sont les actions prioritaires que vous souhaitez
certains axes de progrès ont été identifiés. La force de mettre en place ?
M. ORDAS a été d’accepter spontanément ces constats Principalement trois issues des préconisations de la CCI.
pour les transformer en plan d’actions ; la prochaine étape Nous allons tout d’abord formaliser notre pratique du tuto-
étant la présentation, en toute transparence, du résultat du rat en proposant notamment des formations de tuteur aux
diagnostic et des pistes d’actions possibles aux partenaires seniors basés sur une analyse des savoir-faire clefs à trans-
sociaux pour aller vers un accord d’entreprise adapté. mettre.
Comme les DIAG RH7 que nous débuterons en 2011, Puis, dans le cadre de la préparation à la retraite, nous
ces diagnostics senior que nous conduisons sur toute la allons (re)activer le Droit individuel à la formation (DIF).
Lorraine sont gratuits pour les entreprises car entièrement Enfin, nous allons instaurer des entretiens individuels de
financés à 50% par les Fonds Sociaux Européens et à 50% mi-carrière (à partir de 45 ans) adaptés à notre culture
par les CCI de Lorraine. À mon sens, ces outils peuvent d’entreprise.
réellement permettre aux PME et TPE de mieux faire face à En fait, ces actions poursuivent les mêmes objectifs, qui
leurs obligations et/ou d’avancer plus vite sur ces probléma- sont de mieux accompagner nos salariés en fin de carrière,
tiques importantes au moment où de nouvelles dispositions de bénéficier de leurs savoirs et de leurs compétences afin
sur la pénibilité et l’égalité homme/femme voient le jour». d’assurer la pérennité de la société.

7
Diagnostic Individualisé et Accompagnement à la Gestion des Ressources AD
Humaines

Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011 27


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FIHQFDGUpFLGHVVRXV 

Contact :

Secrétariat du C2Ri SAVOIR REPÉRER LE PUBLIC CONCERNÉ


03 87 68 11 23
La problématique de l’illettrisme est particulièrement complexe. Pour
c2ri@inffolor.org
les professionnels de l’accueil et de l’insertion, il est souvent difficile
www.c2rilorraine.org de «détecter» les publics concernés, puisque les personnes en situation
d’illettrisme s’efforcent de dissimuler – par honte et par crainte d’être
stigmatisées - leurs difficultés face à l’écrit.

Elles mettent d’ailleurs en œuvre des stratégies de contournement ingénieuses


et extrêmement efficaces dans ce but. C’est pourquoi, le C2Ri organise et
anime des demi-journées de sensibilisation, ouvertes à tout professionnel
intéressé. Ces actions visent notamment à faciliter le «repérage» des
personnes en situation d’illettrisme, à donner des conseils pour aborder la
question avec elles et à présenter les remédiations adaptées, dont les «for-
mations Compétences Clés».

FORMER DES FORMATEURS SPÉCIALISÉS DANS LA FORMATION DE BASE


Pour les formateurs non plus, la tâche n’est pas aisée. Le domaine de la
RAPPEL formation de base est un domaine spécifique qui requiert, de la part des
formateurs, des compétences elles aussi spécifiques, complémentaires aux
Les formations Compétences Clés mises en compétences requises pour être formateur d'adultes.
œuvre par l’État depuis 2009 s’adressent
prioritairement aux personnes en situation Effectivement, face à des publics qui ont, pour la plupart, gardé un souvenir
d’illettrisme et aux publics de faible niveau «désagréable» de leur passage à l’école et sont réticents à l’idée de renouer
de qualification (niveaux VI, Vbis et V). avec les apprentissages fondamentaux, il est essentiel de ne pas reproduire
ce que fait le système scolaire. L’andragogie3 ne s’improvise pas, d’autant plus
si les apprenants sont de faible, voire de très faible niveau.
Elles ont pour objectif de sécuriser l’accès
ou le maintien dans l’emploi des personnes
C’est pourquoi, le C2Ri tantôt anime lui-même certaines formations de forma-
vulnérables sur le marché du travail du fait
teurs, tantôt fait appel à des intervenants extérieurs, dont le professionnalisme
du manque ou d’une obsolescence de leurs
est reconnu par l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI). Les
compétences.
formations mises en place, tout en répondant aux attentes des formateurs,
visent à favoriser leur nécessaire montée en compétence.
Pour plus d’infos sur ce dispositif, consulter
la rubrique «Compétences clés» sur le site
1
DIRECCTE : Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail
du C2Ri : www.c2rilorraine.org et de l’emploi.
2
À l’exception des formations à la motivation, les droits d’inscription aux actions de professionnalisa-
tion proposées par le C2Ri – qu’elles soient ou non animées par le C2Ri - sont intégralement pris
en charge par la DIRECCTE Lorraine.
3
Éducation/Formation permanente, instruction

28 Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011


ACTIONS ANIMÉES PAR LE C2Ri
NOUVEAUTÉ 2011 • Action de sensibilisation à la problématique de l'illettrisme avec présentation du
dispositif Compétences Clés
Formation de formateurs débutants
En 2010, 18 demi-journées ont pu être organisées à destination de conseillers
Cette action de 4 jours s’adresse à
des professionnels qui rencontrent Pôle emploi et CAP Emploi, de conseillers OPCA, de formateurs E2C, de travailleurs
pour la première fois les publics en sociaux, d’étudiants (IUFM, Master 1, infirmiers…) et de stagiaires conseillers en
situation d’illettrisme ou qui ont peu insertion AFPA. 256 personnes y ont participé. Le C2Ri souhaite développer ces
d’expérience face à ces publics. actions de sensibilisation en 2011, notamment en poursuivant le travail engagé avec
Tout organisme lorrain impliqué dans
Pôle emploi.
le développement des compétences
de base ou désireux de s’y engager
se voit ainsi offrir la possibilité de for- • Formation à l'utilisation du Référentiel des compétences clés en situation
mer gracieusement son personnel. professionnnelle (RCCSP)
Une première session est prévue en Organisée à huit reprises en 2010, cette formation d’une journée a accueilli
mars-avril 2011. 84 participants, parmi lesquels de nombreux formateurs, des conseillers OPCALIA,
des éducateurs de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et des professeurs en
lycée agricole.

• Formation d'accompagnants bénévoles intervenant face à une personne en


situation d'illettrisme
En 2010, une formation de trois jours, organisée en partenariat avec le CRIL
54 (Nancy), a concerné 15 personnes. Deux autres sessions de formation, de
quatre jours, ont été mises en place en partenariat avec le Relais Amical Malakoff
Médéric qui anime un nouveau réseau de bénévoles sur Metz et environs.
20 personnes y ont participé.
Par ailleurs, deux demi-journées de suivi ont eu lieu à Nancy et à Bar-le-Duc (parte-
nariat avec le CRI 55) ; 22 intervenants bénévoles – déjà formés et désormais en
face-à-face pédagogique - étaient présents pour échanger sur leurs pratiques.
En ce début 2011, une session de quatre jours est en cours à Commercy, tandis
qu’une autre devrait bientôt avoir lieu sur Épinal.

0 820 33 34 35
0,15 € TTC / Minute
ACTIONS ANIMÉES PAR DES INTERVENANTS EXTÉRIEURS
• En direction des «prescripteurs»
«Comment motiver le public en situation d’illettrisme à entrer en formation ?»,
formation de douze heures animée par Patrick ENTRAS.
PROGRAMMATION 2011 DESTINÉE Deux sessions réunissant 28 professionnels de l’accueil et de l’insertion se sont
AUX FORMATEURS COMPÉTENCES déroulées à Nancy courant 2010.
CLÉS
• En direction des formateurs intervenant sur les formations Compétences Clés
«Intervenir en entreprise sur le - «Mettre en œuvre une méthodologie de développement des compétences clés :
champ des compétences clés», développer la compétence "apprendre à apprendre"», formation de quatre jours
formation de cinq jours animée par animée par Gérard HOMMAGE et suivie en 2010 par 18 formateurs venant de
Jacques DELORME de mars à juin
tous les organismes porteurs.
2011.

- «Faire faire des mathématiques à un public en difficulté au niveau des savoirs


«Faire faire des mathématiques à
un public en difficulté au niveau des de base», formation de trois jours animée par Jean-Pierre LECLERE en 2010.
savoirs de base», session d’appro- 19 formateurs de mathématiques y ont participé.
fondissement de trois jours, réservée
aux formateurs ayant participé à la Les principaux impacts attendus de ce programme de professionnalisation
session de 2010. 2010-2011 sont, à terme, le renforcement de la qualification des praticiens et
Animée par Jean-Pierre LECLERE, elle l'amélioration de la qualité des services offerts aux publics dans le cadre du
se tiendra en mai et octobre 2011. Dispositif lorrain d’Accès aux Compétences Clés.
MG

Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011 29


. , 2 6 4 8 ( 

DERNIÈRES ACQUISITIONS
Tous ces ouvrages peuvent être empruntés au centre de ressources illettrisme INFFOLOR.
Contact : Laurent LAGUERRE - 03 87 68 11 23 - Llaguerre@inffolor.org

Les grands témoins de l'éducation : illettrisme et analphabétisation


Marie-Thérèse GEFFROY, Directrice de l'Agence Nationale de Lutte Contre l'Illettrisme, précise
la définition de l'illettrisme et insiste sur la différence avec l'analphabétisme. S'appuyant sur une
enquête précise, elle analyse les chiffres concernant ce phénomène en France et souligne les
difficultés que rencontrent les personnes illettrées sur leur lieu de travail ou en tant que citoyen.
Elle évoque également les politiques actuelles de remise à niveau, le rôle de l'Agence Nationale
de Lutte Contre l'Illettrisme et donne quelques principes d'action (débat entre Marie-Thérèse
GEFFROY, Directrice de l'ANLCI et Serge BOIMARE, psycho-pédagogue au centre «Claude Ber-
nard» et animé par Géraldine RABIER, ainsi qu'un documentaire de 26 min «Échecs et mots»
nourrit par les témoignages de 4 personnes en situation d'illettrisme).
CNED/MOSAÏQUE FILMS - 2010 (DVD)

Méthode progressive de lecture-écriture pour adultes et adolescents


Cette méthode de lecture-écriture s'adresse à des adultes et des adolescents débutants, qui
ont de préférence une connaissance du français oral, même partielle. Elle vise à les rassurer en
leur fournissant très progressivement les repères et les outils nécessaires à leur apprentis-
sage. La démarche s'appuie sur la transcription des sons et la reconnaissance de syllabes de
plus en plus complexes, réparties sur quatre paliers. Cette démarche favorise en outre l'en-
traînement aux quatre activités inhérentes à cet apprentissage : «écouter, parler, lire, écrire».
Le livret du formateur décrit très précisément : la démarche générale et le parcours pédago-
gique de la méthode ; les objectifs et le déroulement des séances, enrichis de conseils pratiques.
Le livret d'exercices, destiné aux stagiaires, sert de support (consommable) aux entraînements
proposés dans le livret du formateur qui décrit très précisément la démarche générale et le
déroulement des séances.
Odette BONNIN-SAUVE - Éditions RETZ, 2010 (livrets du formateur/exercices 127 p.)

Paroles d'illettrés ou sortir du «malentendu»


Qui sont ces sujets dont on dit qu'ils sont «illettrés» ? Comment parlent-ils de leurs difficultés ?
Quel regard portent-ils sur eux-mêmes, les autres, leur histoire, leurs projets, les lieux où ils
vivent... ? Et si nous prenions le temps de les écouter, en nous efforçant de les comprendre
vraiment, ou encore : de mieux les entendre, à distance de nos cadres conceptuels à priori ou
de nos modèles théoriques ?
Jean-Pierre GATE, Christelle CHEVALLIER-GATE - Éditions L'HARMATTAN - 2011 (183 p.)

La formation des adultes - Hier, aujourd'hui, demain...


Qu'est-ce que l'éducation et la formation tout au long de la vie ? Doit-on encore investir dans la
formation ? Quelle place réserve-t-on aujourd'hui à la formation dans la gestion des ressources
humaines et le management ? La crise nous conduira-t-elle à plus d'humanité dans le travail et
les rapports sociaux ?
Acteur central du développement de la formation des adultes depuis près de 50 ans, Pierre
CASPAR livre ici un texte singulier. D'abord parce qu'il s'ancre dans des mutations qui marquent
profondément l'évolution des apprentissages à l'âge adulte, qu'il en analyse les sources et
les racines pour mieux comprendre leurs développements actuels et leurs devenirs possibles.
Mais aussi parce qu'il relate des situations, des événements, des chantiers très concrets, qu'il
a vécu personnellement et en position de responsabilité.
Tout en tissant des liens entre hier, aujourd'hui et demain et en renvoyant à ce grand enjeu
qu’est l'accès aux savoirs, ce livre ne traite pas seulement de la formation. II la valorise comme
un levier de changement, de progrès, mais il est surtout porté par une réflexion sur la place
de l'homme dans les bouleversements que nous rencontrons aujourd'hui et sur ses capacités à
s'y préparer, à y vivre, et à s'y accomplir.
Pierre CASPAR - Éditions d'ORGANISATION - 2011 (267 p.)

30 Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011


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COLLOQUE TICE 2010

Sous le patronage de l’Université numérique ingénierie et technologie (UNIT), le 7ème


colloque TICE (Technologies de l’information et de la communication pour l’enseigne-
ment) s’est déroulé à Nancy et Metz du 6 au 8 décembre 2010.

Organisé conjointement par les quatre universités de Lorraine, il a réuni près de 300 participants de 14 nationalités
différentes.

94 communications ont été présentées (les présentations de certaines d'entre elles sont accessibles, en vidéo, sur le
site de Canal Colloques et Conférences : www.canalc2.tv) :
- 23 dites scientifiques proposant des méthodes et outils issues de la Recherche en Sciences de l'Éducation,
- 54 dites Retours d’Expériences relatant des expérimentations menées en «vraie grandeur»,
- 8 dans le cadre d’une session TICERI (TICE recherche et innovation en Lorraine),
- 4 dans le cadre du projet européen ELLEIEC (Enhancing lifelong learning for the electrical and information enginee-
ring community).

Par ailleurs, six conférences plénières (dont une ouverte au «grand public» consacrée au Trésor Informatisé de la
Langue Française) ont également été organisées.

Les travaux conduits pendant ces trois jours ont permis d'illustrer l'utilisation des TICE dans l'enseignement supérieur
à travers différents thèmes : serious games, enseignement à distance, ingénierie pédagogique, évaluation des
apprentissages, formation de formateurs, apprentissage et activités, environnement de conception, modèles et
théories.

Madame Clara DANON, responsable de la MINES (Mission numérique pour l’enseignement supérieur) a évoqué, lors
de l'ouverture du colloque, le nécessaire appui sur les réseaux d’acteurs, sur la recherche, sur tous les acteurs de
l’université pour construire l’avenir de l’université numérique.

Cette édition, qui avait pour devise «tools 4 tice & tice 4 tools», a été largement relayée sur les réseaux sociaux
notamment Twitter (@tice2010) et Facebook.
Son organisation a été rendue possible grâce au soutien de nombreux «sponsors» (collectivités locales et territoriales,
partenaires «historiques», acteurs du monde socio-économiques, …).
Une revue de presse est disponible sur le site web du colloque : www.tice2010.nancy-universite.fr

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Édition INFFOLOR - OF n° 54 - MARS 2011 31


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