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Accord de Libre Echange

Maroc
Contexte - Turquie
Politique, Economique et
Commercial
Université HASSAN Ier
2006/2007
&
Master Commerce International

Présentation Générale
[Accords de libre échange Maroc-Turquie : Contexte Commercial, Economique et
Politique & Présentation Générale] 2007/2008

Sommaire


Introduction

Partie I : le Contexte Commercial………………………………………5


I- Aperçu sur les échanges commerciaux……………………………………7

II- Niveaux des protections tarifaires…………………………………………11

III- Les performances commerciales de la Turquie et du Maroc………..12

III-1)- Profil de la Turquie…………………………………………………...13

III-2)- Profil du Maroc………………………………………………………..13

IV- Le commerce potentiel entre le Maroc et la Turquie………………….14

VI-1)- Le commerce potentiel du Maroc…………………………………..14

VI-2)- Commerce potentiel de la Turquie…………………………………14

VI-3)- Un secteur stratégique en question : le Textile…………………...15

Partie II : le Contexte Economique……………………………………17


I- L’économie marocaine : état des lieux……………………………………18
II- L’économie turque……………………………………………………………19

Partie III : le Contexte Politique……………………………………….23

Partie IV : Présentation Général………………………………………25

Conclusion

Références

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Introduction

A
u sortir de la conférence tenue en novembre 1995 à Barcelone, qui
avait réuni l’Union Européenne des 15 et douze pays du sud et de
l’est de la méditerranée (PSEM) dont le Maroc et la Turquie, un
partenariat renforcé à tout point de vue a été tissé entre les différents
participants.

L’une des propositions fortes retenue lors de cette rencontre est, la création
d’un espace commun de stabilité politique et de sécurité, assuré, entre autres, par
le développement économique dans le cadre d’une « zone de prospérité
partagée ». Même si rien ne présage actuellement pour la plupart de ces PSEM,
d’une adhésion future au sein de l’Union Européenne, cette instance n’a pas
manqué à souligner la proximité géographique, les liens historiques culturels
forts entre ces pays. Que cela constitue bien un prétexte pour raffermir leur
partenariat dans tous les domaines.

C’est dans cette optique que l’Union Européenne a signé depuis des accords
bilatéraux avec chacun de ces pays. Mais en parallèle, elle a prôné des accords
multilatéraux de ce même type entre ces dits pays afin de donner un cadre
concret à l’instauration d’une zone de libre-échange euro-méditerranéen à
l’horizon 2010, tel que prescrit dans le texte final adopté à Barcelone.

Eu égard à cela, des accords de libre échange entre PSEM se sont accrus dans
la foulée : en témoigne l’accord d’Agadir, accord de libre-échange signé en
2004 entre le Maroc, la Jordanie, l’Egypte, et la Tunisie. C’est en effet,  dans

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cette même mouvance que le Maroc et la Turquie ont finalisé un accord


similaire en Avril 2004, qui est entré en vigueur en Janvier 2006.

A travers cet accord, les parties ont convenu d’établir une zone de libre-
échange entre elles dans une période transitoire de 1O ans au maximum à
compter de la date d’entrée en vigueur, en toute conformité avec les dispositions
de l’accord proprement dit, ainsi que celles du GATT 94 et des autres accords
multilatéraux sur le commerce des biens annexés sur l’accord fondateur de
l’OMC.

Les objectifs, tels que mentionnés sur l’accord, étant de :

 Promouvoir à travers l’expansion d’un commerce réciproque, le


développement harmonieux des relations économiques entre les deux
parties ;

 Pourvoir des conditions justes de concurrence pour le commerce entre les


deux parties ;

 Contribuer de cette manière, par une suppression des barrières au


commerce, au développement harmonieux and et à l’expansion du
commerce mondial ;

 Améliorer la coopération entre les parties.

Tout compte fait, il y’a matière à constater que les deux parties n’ont pas
manqué d’ambitions et par évidence, elles comptent bel et bien intensifier leur
échanges commerciaux sous une nouvelle dynamique. Et donc, la question
subséquente sur laquelle il convient d’y pencher est : pourquoi, le Maroc et la
Turquie ont-ils jugé nécessaire de se retrouver sur une table de négociation
afin de mettre en place une zone de libre-échange? Quel intérêt ont-ils mis en

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avant ? Les contextes économique, commercial et politique entre les deux pays
sont-ils au rendez-vous ?

Ces différentes interrogations nous mènent en premier lieu, à procéder par une
analyse de ces différents contextes en question et en second lieu, à donner une
présentation générale de cet accord afin que l’on puisse dégager une visibilité
nette en tout ce qui concerne les tenants et les aboutissants qui l’ont motivé.

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Depuis son accession à l’OMC, le Maroc a opté pour la politique d’ouverture et


d’intégration à l’économie mondiale.

Cette politique s’est traduite par la libéralisation des échanges commerciaux tant dans
le cadre multilatéral que dans le cadre bilatéral, ce qui a contribué à la conclusion
d’une série d’accords de libre-échange avec de partenaires privilégiés, tels que l’Union
Européenne, les pays arabes, les USA et bref les PSEM dont la Turquie.

Le projet d’instauration de la zone de libre-échange à l’horizon 2010 entre les pays


partenaires méditerranéens s’intègre dans le cadre du processus de Barcelone. Il a
donné un coup de fouet à l’orientation stratégique du partenariat aussi bien dans sa
dimension bilatérale que multilatérale. Ceci pour promouvoir le commerce non
seulement entre les PSEM et l’UE mais en parallèle entre les PSEM : clé de réussite du
projet Euro-méditerranéen.

Le Maroc et la Turquie, suivant cette logique et conscients d’une nécessité de


développer leurs échanges commerciaux ont signé un accord de libre échange.

Dans ce suit, nous allons dépeindre l’état des lieux de leurs relations commerciales en
préalable à l’accord et tout juste après l’accord.

I- Aperçu sur les échanges commerciaux

Partie I
Le Contexte Commercial
Si l’U.E représente principal partenaire commercial du Maroc, avec plus de 70% de
ses échanges commerciaux, la part d’un pays comme la Turquie représente environ
1.5% (*) du total des échanges extérieurs du Maroc en 2003.1

1
(*) Voir : Balance des paiements Maroc (2002-2003-2004-2005) : Office des Changes – www.oc.gov.ma

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Ce qui restait relativement faible même s’il a toujours connu une croissance un peu
timide au fil des années et bien avant la signature de l’accord. (Voir graphique n°1).

Graphique 1(2) : Evolution des échanges (Maroc –Turquie)

(En Milliers de Dirhams)

5000000
4500000
4000000
3500000
3000000
2500000 ECHANGES
2000000
1500000
1000000
500000
0
1999 2000 2002 2003 2004 2005
Années

La remarque est qu’ici la coopération commerciale et économique balbutie. Même si


leur valeur a presque doublé en 2004 pour atteindre 435 millions de dollars (3,74
milliards de DH) contre 260 millions en 2003 (2,23 milliards de DH), les transactions
entre ces deux partenaires restent faibles. Sur ce total, les exportations turques vers le
Maroc ont totalisé 2,84 milliards de DH (330 millions de dollars) contre 1,54 milliard
de DH en 2003 (180 millions de dollars). Les importations, quant à elles, ont porté sur
903 millions de DH (105 millions de dollars) contre 688 millions de DH une année
auparavant (80 millions de dollars en 2003). En somme, la balance commerciale
marocaine reste déficitaire vis-à-vis de la Turquie. (Voir graphique n°2).

3
Graphique 2(**) : Evolution des échanges (Maroc –Turquie)

2
(*)D’après Balance des paiements Maroc (2002-2003-2004-2005) : Office des Changes – www.oc.gov.ma
3
(**) D’après Balance des paiements Maroc (2002-2003-2004-2005) : Office des Changes – www.oc.gov.ma

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(En
4000000
IMPORT
3000000
EXPORT
2000000
SOLDE BC
Maroc
1000000

0
2002 2003 2004 2005
-1000000

-2000000

-3000000

-4000000
Années

Milliers de Dirhams)

C’est donc l’occasion pour le Maroc à travers l’accord d’équilibrer sa position


commerciale vis-à-vis de la Turquie, qui représente un véritable marché porteur pour
les opérateurs marocains, avec 72 Millions de consommateurs et qui, si les
négociations aboutissent, devrait devenir membre à part entière de l’Union
européenne. Le Maroc a exporté vers la Turquie 68,8 millions de dollars en 2000,
essentiellement des produits chimiques et para-chimiques (acide phosphorique, engrais
et pâte à papier), des produits miniers (phosphates), du cuir, du papier et des
composants électroniques. La part de l’acide phosphorique a connu une baisse durant
la décennie 90. Une légère reprise est enregistrée depuis 1999. (Voir graphique n°3).

Graphique 3 : Principales exportations par type de produits (Maroc vers la Turquie)

(En Millions de dollars)

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Source : CHELEM – DPEG : Présentation et Analyse sectorielle de l’accord de libre-échange entre


le Maroc et la Turquie – Doc n° 99 (www.finances.gov.ma\dpeg\dpeg.htm).

Les importations du Maroc en provenance de la Turquie sont plus diversifiées. Elles se


sont élevées à 68,7 millions de dollars en 2000 et sont composées principalement de
produits métallurgiques, mécaniques, électriques et électroniques (fils, barres et
profilés en fer ou en acier, voitures particulières, pièces détachées automobiles,
moteurs thermiques et appareils récepteurs radio et télévision), de produits agricoles
(orge, blé tendre et pois chiches en grain), de textile (tissus de fibres synthétiques, tissu
de coton, fibres synthétiques et vêtements confectionnés) et de produits chimiques
(pneumatiques, articles en verre, ciment hydraulique, matières en plastique, papier et
articles en papier et divers produits chimiques). (Voir graphique n°4).

Graphique 4 : Importations par type de produits en provenance de Turquie

(En Millions de dollars)

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Source : CHELEM – DPEG : Présentation et Analyse sectorielle de l’accord de libre-échange entre le


Maroc et la Turquie – Doc n° 99 (www.finances.gov.ma\dpeg\dpeg.htm).

II- Niveaux des protections tarifaires

Du fait que les deux pays sont membres de l’OMC, leurs politiques commerciales
convergent vers les standards de cette organisation tout en gardant des spécificités
liées, entre autres, à leurs politiques de développement sectorielles et régionales.

En matière de protection tarifaire, les politiques commerciales des deux pays


comportent certaines spécificités compte tenu du niveau d’intégration asymétrique à
l'Union Européenne (accord d’association pour l’un et union douanière pour l’autre).

La Turquie a été obligée d’harmoniser sa protection tarifaire avec le droit


communautaire et a opté pour une politique de protection dégressive, protégeant
davantage les matières premières plutôt que les produits finis. Le Maroc a globalement
réduit ses droits de douane sur les matières premières et les semi-produits en faveur
d’une augmentation de la protection effective des produits finis.

Par conséquent, le processus d’ajustement vers une zone de libre échange risque d’être
plus exigeant pour le Maroc que pour la Turquie et pourrait peser sur les produits finis
marocains qui jouissent de la protection tarifaire.

(Voir graphique n°5).

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Graphique 5(4) : Evolution des droits de douane par catégorie de biens

Source : FEMISE

III- Les performances commerciales de la Turquie et du Maroc

« COMTRADE statistics » est la base de données de la Division statistique des


Nations Unies.

Elle a distingué les produits les plus performants ou champions, les contre-
performants, les secteurs en déclin et ceux qui résistent en fonction de la croissance du
marché mondial et la croissance des exportations des pays selon un prototype de la
matrice de Boston Consulting Group, sur la période 1998-2002. A la lumière de ses
données, elle a donne le profil commercial de chaque pays.

III-1)- Profil de la Turquie

La Turquie présente un portefeuille d’exportation de la Turquie est assez diversifié


avec prédominance des secteurs à fort potentiel et résistants où existe une forte
croissance de la demande mondiale. Peu de produits exportés par la Turquie sont en
déclin ou enregistrent un recul de la demande mondiale (noisette, tailleurs féminins et
robes), ce qui traduit une bonne spécialisation.
4
Rapport FEMISE 2005 : 10 ans après Barcelone : Acquis et Perspectives (p. 22)

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Les exportations les plus dynamiques sont celles de créneaux porteurs comme les
produits mécaniques (véhicules y compris wagons ferroviaires, pièces de rechange et
moteurs) qui connaissent la plus forte demande mondiale et où la part de marché
turque est en évolution sur la période 1998-2002. Viennent ensuite les produits textiles
(pulls, T-shirts, vestes) et électroniques (câbles, télévisions et récepteurs).

III-2)- Profil du Maroc

Le portefeuille d’exportation du Maroc reflète une spécialisation sur des produits où la


demande mondiale est en baisse en l’occurrence les produits primaires comme les
produits agricoles (tomates et agrumes), les produits miniers (acide phosphorique et
phosphates) et les produits de la pêche (conserves de poissons et poisson frais).

Néanmoins, le Maroc détient des parts de marché en croissance sur des créneaux où
existe une forte demande mondiale comme les produits électroniques (câbles, semi
conducteurs), certains produits textiles (T-shirts, tailleurs et prêt-à-porter féminins,
maillots) et les chaussures en cuir.

Cette configuration reflète les dynamiques de demande qui s’opèrent au niveau


mondial, à savoir la baisse de la demande pour les produits primaires (agricoles,
miniers et de pêche) au profit des produits à forte valeur ajoutée et transformés.

IV- Le commerce potentiel entre le Maroc et la Turquie

VI-1)- Le commerce potentiel du Maroc

Par rapport au commerce actuel et potentiel du Maroc, on observe que le commerce


actuel avec certains pays de l'Union Européenne (France, Espagne) est supérieur au
commerce potentiel.

Ce qui traduit la concentration de ses échanges et l’importance de sa dépendance vis-à-


vis de ces pays.

Le Maroc peut également relever l’importance du commerce potentiel qui existe avec
les Etats-Unis en raison de l’importance de la demande des Etats-Unis de produits
exportés.

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Avec la Turquie, les échanges actuels et potentiels sont faibles en liaison avec la nature
des produits exportés et importés par chacun des deux pays qui diffère. Mais ceci
n’exclue pas, avec la signature de l’accord de libre échange et la baisse des barrières
au commerce, la possibilité d’améliorer le niveau des échanges bilatéraux.

Les deux pays sont davantage concurrents sur certains segments que complémentaires,
exemple les produits textiles exportés vers les pays de l'Union Européenne (t-shirts,
tailleurs et prêt-à-porter féminin, vestes et pulls) et les produits électroniques comme
les câbles.

VI-2)- Commerce potentiel de la Turquie

Si on analyse le commerce actuel et potentiel turc, on observe qu’il existe encore un


important potentiel de commerce vers les pays de l'Union Européenne. Ce qui traduit
que la Turquie peut conquérir davantage de parts de marché sur les pays de l'Union
Européenne (Allemagne, Angleterre, France, Grèce et Autriche). La Turquie demeure
un important concurrent du Maroc sur le marché de l'Union Européenne.

Note : Selon le Centre du Commerce International de l'OMC, le commerce potentiel entre le pays A et B est
une pondération des importations d’un pays A au reste du monde par les exportations du pays B des mêmes
produits.

Les deux analyses mènent à la conclusion suivante :

 La majorité des exportations actuelles du Maroc vers la Turquie connaissent


une croissance significative dans les importations turques en valeur entre 1998
et 2002.
 Plusieurs niches exportées par le Maroc connaissent une forte demande turque
comme les ceintures de sécurité, les jeans et pantalons en coton, les conducteurs
électriques et transistors ou les chaussures en cuirs.
 Les phosphates et l’acide phosphorique exportés par le Maroc connaissent une
baisse de la demande turque.

Le Maroc a intérêt à adapter son commerce à la demande turque afin d’améliorer ses
parts de marché. Les créneaux porteurs où existe une forte demande turque devraient
être dynamisés.

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VI-3)- Un secteur stratégique en question : le Textile

La Turquie est un sérieux concurrent du Maroc pour les produits textile. Sur le marché
mondial, les parts de marché turques ne cessent d’augmenter et la position du Maroc
tend à s’éroder sur les deux dernières décennies surtout avec l’arrivée de la déferlante
chinoise. La part du Maroc dans le commerce mondial a connu une baisse de 1,35% à
1,20% entre 1999 et 2001.

Sur le marché de l'Union Européenne, l'industrie turque de l'habillement a augmenté


ses exportations de + 23,4 % de 2001 à 2003 et d'environ 25 % en volume. La Turquie
est le deuxième fournisseur de l'Union derrière la Chine. Les exportations marocaines
de vêtements ont enregistré une baisse de 7,7 % en niveau, de 2001 à 2003 sur le
marché de l'Union Européenne.

Les importations de textile du Maroc en provenance de Turquie se sont élevées à 10


millions de dollars en 2000. Les fils et tissus représentent 72% en 2000 des
importations textiles et connaissent une forte croissance. Les tapis arrivent en seconde
position avec 26%.

Le Maroc exporte vers la Turquie essentiellement du cuir et quelques vêtements de


confection. La Turquie est le premier importateur mondial de cuir. En 2002, elle a
importé 173.000 tonnes pour 403 millions de dollars et ses importations connaissent
une croissance en valeur de 62% entre 1998 et 2002. Le Maroc devrait améliorer ses
parts de marché du cuir sur la Turquie qui sera exonéré de droits de douane dès
l’entrée en vigueur de l’accord.

Le secteur le plus attrayant pour les hommes d’affaires turcs, demeure le textile. Les
investisseurs turcs espèrent commercialiser leurs machines à coudre haut de gamme au
Maroc. Les investisseurs turcs installés au Maroc seraient également intéressés par la
possibilité d’exporter vers les Etats-Unis dans la perspective de l’accord de libre
échange de notre pays avec ces derniers.

Pour les industriels marocains du textile, l’accord de libre échange en permettant le


cumul diagonal des règles d’origine constitue un atout important pour cette industrie
étant donné que les produits fabriqués avec du tissu turc devaient s’acquitter de 12,5%

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de droits de douane à leur entrée dans pays de l'Union Européenne. Les pays de l’Est
qui bénéficiaient du cumul diagonal, pouvaient utiliser des matières premières turques
sans payer de taxe sur les produits destinés à l'Union Européenne. Les donneurs
d’ordres ont donc privilégié les PECO au détriment du Maroc. L’accord de libre
échange entre le Maroc et la Turquie rétablit cette situation et améliore la compétitivité
de leurs produits textiles sur le marché de l'Union Européenne. Le Maroc jouira du
cumul diagonal et ne paiera plus de droits de douane en transformant des matières
premières turques à destination de l'Union Européenne. Par ailleurs, les parties ont
adopté le protocole euro-méditerranéen dès son entrée en vigueur dans le cadre de
l’accord d’association Maroc Union Européenne.

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Partie II
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Le Maroc et la Turquie à travers leur accord de libre-échange, ont scellé un partenariat


commercial qui s’appuiera surtout sur une forte interactivité de leur économie, une
condition sine qua non, pour atteindre les objectifs fixés.

Même si les deux pays présentent des structures économiques relativement différentes,
l’accord peut constituer un moyen d’accélération des réformes économiques entamées
par les deux pays afin de bien se positionner dans cette vaste zone Euro-
méditerranéenne mais aussi sur une dimension internationale.

I- L’économie marocaine : état des lieux

Au cours de la dernière décennie, le Maroc s’est engagé dans un ambitieux


programme de réformes structurelles dans plusieurs domaines axées sur la
libéralisation de l’économie et l’amélioration de la compétitivité des
entreprises. L’objectif poursuivi est d’amener l’économie marocaine sur une
trajectoire de croissance plus soutenue et d’améliorer les conditions de vie et
de lutter contre les disparités sociales et régionales. Le Maroc a accompli avec
ces récentes réformes, des avancées significatives en matière de
démocratisation de la vie publique, d’éducation et de santé, et de
renforcement des infrastructures de base. Ainsi, la plupart des textes régissant les
domaines sous-jacents l’environnement des affaires ont connu récemment de nouvelles
adaptations et une souplesse en faveur d’une attractivité au niveau international.

En effet, l’évolution du contexte économique national, depuis la signature de


l’accord d’association avec l’Union Européenne en 1996 jusqu’à sa mise en
œuvre en mars 2000, s’est caractérisée par la poursuite de la politique de
stabilisation du cadre macro-économique. Le déficit budgétaire, hors
privatisations, a été ramené de 3,7% du PIB en 1996-1997 à 2,5% en 1998-
1999.

Le déficit du compte courant de la balance des paiements a été maintenu à


moins de 0,5% du PIB, assurant ainsi la viabilité de la balance des paiements.
Grâce à une politique monétaire prudente, le taux d’inflation a été contenu à
0,7% en 1999 contre 3% en 1996. Toutefois, la stabilisation du cadre macro-

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économique demeure fragile ainsi qu’en témoigne la vulnérabilité de


l’économie nationale aux aléas climatiques et l’importance du déficit
budgétaire structurel.

La fréquence des mauvaises campagnes agricoles a engendré, une baisse


tendancielle du PIB entre 1996 et 1999, posant ainsi avec acuité la
problématique de la croissance économique au Maroc. Malgré l’importance
des réformes entreprises par les pouvoirs publics depuis 1996, l’économie
marocaine n’est toujours pas parvenue à s’inscrire dans un sentier de
croissance forte et durable. Au contraire, il s’est produit une baisse de la
croissance potentielle de 2,5% en 1995 à 2,3% en 1999.

En outre, les tendances à long terme du commerce marocain démontrent une


ouverture commerciale régulière passant de 41% en 1977 à 52% en 2002 et
donc une plus forte insertion dans l’économie mondiale.

Le Maroc offre aussi de nombreux atouts notamment les récents accords qu’il a signés
avec les Etats-unis et avec certains pays arabes comme l’Egypte et la Jordanie.
L’accord conclu avec les États-Unis devrait jouer un rôle moteur pour attirer
l’investissement direct étranger et faire du Maroc une plate-forme d’exportation
à destination de l’Europe et des États-Unis en tirant profit de sa situation
géographique et du complexe portuaire Tanger-Med.

Le Maroc dispose d’un secteur touristique dynamique à fort potentiel, qui participe à
des proportions importantes (environ 10%) à la formation de son PIB.

En parallèle une libéralisation du secteur des transports est venue à bon appoint
booster le trafic aérien.

II- L’économie turque

La Turquie a entamé son ouverture assez tôt (engagement vis-à-vis de l'OMC, accord
de libre échange avec l’Association Européenne de Libre Echange en 1991, accord
d’association puis union douanière avec l'Union Européenne respectivement en 1963
et en 1996), ce qui lui a permis d’avancer dans les réformes et d’harmoniser sa

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politique commerciale avec les standards internationaux. Ainsi, la Turquie a adopté


une importante législation dans plusieurs domaines ayant trait directement au
commerce (droits de douane, crédits à l'exportation) ou touchant indirectement le
commerce (droits de propriété intellectuelle, normalisation, mesures sanitaires et
phytosanitaires, investissement étranger, protection de la concurrence, protection des
consommateurs,...).

L’union douanière avec l'Union Européenne lui a permis, notamment, d’intégrer la


protection de la propriété intellectuelle et d’appliquer le tarif extérieur commun de
l'Union sur les importations en provenance des pays tiers, impliquant une réduction
substantielle des droits de douane.

A l’instar de plusieurs pays émergents, l’économie turque, avec ses 65 millions


d’habitants, est caractérisée par la croissance plus rapide des activités industrielles et
de services par rapport aux activités liées au secteur primaire.

- Le Secteur primaire

L’agriculture et l’élevage constituent le premier secteur employeur en Turquie et


connaissent un développement assez rapide grâce au soutien public. Le pays est
autosuffisant en matière de production agricole et alimentaire et un important
exportateur mondial. Près de 27 millions hectares sont cultivés (principalement
céréales et grains) avec près de 17% en irrigué.

En matière d'élevage, la Turquie a rattrapé les pays développés grâce au soutien de


l'Etat qui octroie des crédits à des conditions avantageuses, encourage l'insémination
artificielle, la vaccination et l'usage des médicaments ainsi que l'importation de bovins
reproducteurs.

Le secteur de la pêche contribue faiblement au PIB malgré l’étendue du littoral turc


(0,3% du PIB en moyenne).

Le secteur minier et assez diversifié avec les plus grosses réserves du monde de bore,
de marbre, de thorium, de trôna, de zéolite, de pierre ponce et de célestin. Sa part ne
représente pas plus de 1% du PIB. Les ressources énergétiques sont insuffisantes
relativement aux besoins du pays.

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- Industrie

L'industrie agroalimentaire représente 20% de la valeur ajoutée totale du secteur


industriel. Disposant de données climatiques favorables à la culture du tabac, la
Turquie est un des plus grands producteurs de tabac du monde.

L'industrie du textile et cuir et du prêt-à-porter occupe la première place dans le


secteur industriel. La Turquie est le sixième fournisseur de l’Union Européenne en
textile et le deuxième en prêt-à-porter. Elle détient la première place à l’export au
niveau mondial pour plusieurs sous produits du textile (tulle, t-shirts et maillots de
corps, linge de maison…).

Le secteur pharmaceutique a un potentiel de production et d'exportation à valeur


ajoutée élevée et occupe une place significative dans l'économie du pays. L’industrie
automobile contribue au développement technologique et celle de l’électronique a
connu un développement des plus rapides du pays. Son industrie métallique et
métallurgique est très développée, la Turquie est le premier exportateur mondial des
barres en fer. Enfin, le secteur du gros électroménager est très dynamique et dispose
d’un réseau de distribution et de service après-vente compétitif.

- Services

L'expansion du secteur des services est attribuable à la recrudescence des activités


dans le secteur du commerce et dans celui des transports et de la communication.
Parmi les services, le commerce constitue la filière la plus dynamique suivie du
tourisme.

Mis à part le secteur bancaire et financier qui demeure fragile et soufre de plusieurs
difficultés, les autres secteurs des services disposent de capacités compétitives assez
développées.

Les services de l'industrie du bâtiment fournis à l'étranger, pourvoyeurs de devises et


créateurs d’emplois, constituent une importante filière du secteur tertiaire. L’industrie
du bâtiment détient actuellement 2 à 3% du marché international de la construction.

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Politique & Présentation Générale] 2007/2008

L’économie turque a certes connu une récession en 2001 et des problèmes d’inflation,
de dette et un système bancaire insolvable, mais a relevé le défi en adoptant des
politiques macroéconomiques ponctuelles qui ont donné leurs fruits.

Pour ce qui est de l’accord, on prévoit un accroissement des investissements de la


Turquie vers le Maroc. Comme l’ont souhaité la Turquie se veut faire de Maroc un hub
pour ses opérateurs. Toujours dans cette optique, l’ouverture d’une ligne aérienne
directe entre Istanbul et Casa a été projeté pour les circonstances. Un accord signé en
1987 entre les deux pays avait permis de faciliter les procédures d’ouverture des lignes
maritimes, d’autant plus que des projets d’accords concernant le transport routier sont
"en phase d’étude".

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Partie III
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Le Contexte Politique
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L’élément moteur qui a été un facteur de motivation de l’accord est l'excellence des
relations politiques et économiques liant actuellement le Maroc à la Turquie. Cet
accord est le premier arabe et africain pour la Turquie. Il vise à jeter les bases d’une
nouvelle coopération et à dynamiser les échanges commerciaux entre les deux parties
d’autant que les deux pays participent activement au processus d’intégration régionale
euro-méditerranéenne et que la Turquie est candidate à l’élargissement de l'Union
Européenne avec laquelle elle est en union douanière depuis 1996.

L’Union européenne les pousse les pays de la zone méditerranéen, dans le cadre du
projet Euro-méditerranéen, à conclure des accords de libre-échange.

Aussi que les cadres institutionnels des politiques commerciales marocaine et turque
sont assez proches. En témoigne leur engagement vis-à-vis de l'OMC. Les deux
politiques convergent vers plusieurs normes tout en gardant des spécificités inhérentes
aux politiques de développement sectorielles et régionales. Ce qui incite les
gouvernements et le secteur privé, en particulier, à doubler les efforts et à insuffler une
nouvelle dynamique dans leur relation, c’est que les deux pays disposent d'atouts
complémentaires non encore exploités de manière efficiente.

Depuis les accords de Barcelone, le Maroc a toujours joué un rôle leader et acteur
régional comme il l’a fait lors des accords d’Agadir. La Turquie soutient le Maroc
dans le problème du Sahara.

A côté de l’accord de libre échange, le Maroc et la Turquie ont signé un accord de non
double imposition fiscale et de lutte contre l’évasion fiscale en matière d’impôts sur le
revenu et un accord de jumelage entre le port de Casablanca et celui d’Istanbul. Ces
deux accords visent à améliorer le climat d’investissement et des affaires ainsi que les
relations entre les opérateurs des deux parties.

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Partie IV
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La Présentation de
l’accord
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Selon les termes de l'accord, «une zone de libre-échange industrielle entre le Maroc et
la Turquie sera instaurée progressivement sur une période transitoire maximale de 10
ans». Et ce, à compter de la date d'entrée en vigueur de l'accord avec un traitement
asymétrique en faveur du Royaume, explique le document. Les produits industriels
d'origine marocaine bénéficieront de l'exonération totale dès son entrée en vigueur.

Quant aux produits industriels turcs, les droits de douane afférents et taxes d'effet
équivalent seront éliminés progressivement sur une période de 10 ans. La table de
démantèlement prévoit deux listes:

La première avec un démantèlement sur 10 ans à raison de 10% annuellement à partir


de l'entrée en vigueur de l'accord. La seconde prévoit un démantèlement sur 10 ans à
raison de 3% par an à partir de la daté d'entrée en vigueur de l'accord et de 15% à
partir de la 4e année.

Pour les produits industriels d'origine turque qui ne figurent pas sur les listes précitées,
les dispositions prévoient leur exonération dès la signature de l'accord.
Compte tenu de la sensibilité du secteur agricole, il a été convenu un échange de
concessions pour des produits limités. Lesdites concessions consisteront en des
réductions de droits de douane dans le cadre de contingents.

Pour les règles d'origine, le protocole adopté reste similaire au protocole IV annexé à
l'accord d'association Maroc-UE. Les parties ont également adopté une déclaration
commune concernant le remplacement du Protocole pan-euro-méditerranéen et ce, dès
son adoption dans le cadre de l'accord d'association Maroc-UE. De l'avis de ses
concepteurs, l'accord comporte des dispositions usuelles relatives aux mesures de
défense commerciale. De ce fait, il prévoit des dispositions qui permettent aux parties
d'avoir recours à des mesures antidumping et compensatoires ainsi que de sauvegarde.
Notamment en cas de pratiques de dumping et d'importation de produits subventionnés
ou encore d'importations massives portant préjudice aux

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produits.
L'accord prévoit également un mécanisme de règlement des différends qui privilégie,
d'abord, des consultations entre les parties au sein du Comité mixte avant de recourir à
la mise en place d'un panel chargé d'établir un rapport.
A préciser que l'accord couvre également d'autres domaines inhérents à la
réglementation technique et à la propriété intellectuelle.
En termes de services, les parties comptent renforcer leur coopération afin de
promouvoir davantage les investissements et réaliser une libéralisation progressive
pour le commerce de services. L’accord se réfère à l’Accord Général sur les Services
de l'OMC (l’AGS) et aucun engagement supplémentaire n’a été pris. Les parties
s’engagent à élargir à l’avenir la portée de l’accord pour intégrer la présence
commerciale (droit d’établissement des entreprises sur le territoire de l’autre partie).

Par ailleurs, une clause évolutive est également prévue dans le but d'élargir la
coopération à d'autres domaines non encore couverts.

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Conclusion
En Somme, l’accord de libre-échange entre le Maroc et la Turquie, conclu en
2004 et entré en vigueur en 2006 s’inscrit tout d’abord dans un contexte
d’ouverture de ces deux pays mais aussi d’intégration de la zone Euro-
méditerranéenne qui émane du processus de Barcelone.

Il a été facilité et rendu possible grâce à la qualité des relations de toutes


formes, maroco-turques mais aussi de l’intérêt qu’il regorge. Les deux
partenaires étant conscients des retombées vertueuses attendues par l’ouverture
en termes de mobilité des biens et services, d’expansion des débouchés,
d’investissement et de complémentarité au niveau de leur spécialisation…

Pour le Maroc, c’est le résultat de nouvelles orientations politiques,


économiques et commerciales par le biais de réformes mises en œuvre en ce
sens.

Cet élan s’est renforcé dans le cadre d’une nouvelle vision visant, non
seulement l’adaptation de sa politique commerciale extérieure aux nouvelles
donnes du commerce international, mais encore le développement de ses
exportations par une meilleure intégration des filières de production et la
diversification des débouchés tout en bénéficiant des meilleures opportunités
d’approvisionnement en intrants importés.

Pour les turcs, le Maroc constitue un pays stable aux potentialités diverses et
une plateforme à partir de laquelle il les serait possible de conquérir le vaste
marché africain. Le coût de la main d’œuvre y est moins élevé qu’en Turquie,
qui exporte des capitaux dans les pays de l’Est. C’est l’occasion de redéployer

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ces capitaux au Maroc où il y’a l’effervescence de secteurs économiques


porteurs.

Des activités de rencontres, d’exploration et de promotion s’avèrent donc


nécessaires pour faire connaître les deux pays aux différents acteurs. Car c’est là
où résident les impératifs de réussite ainsi que les implications de l’accord.

Enfin, c’est un accord asymétrique durant la période de parachèvement du


démantèlement tarifaire. Aussi, il peut être situé dans un cadre de « gagnant-
gagnant », même si le Maroc semble être un peu avantagé par les dispositions.
Mais un avantage faut-il en tirer profit avant qu’il ne cesse d’en être un.

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Références
Webographie

 Site de l’Office de Changes : www.oc.gov.ma

 Site de la Direction de la Politique Economique

Générale : www.finances.gov.ma/dpeg/dpeg.htm

 Maroc Hebdo International

 La vie diplomatique

 La Vie Economique du 30/12/2005 P.12-13

 Coupures de presse sur le web:

 Journal L’Economiste : www.leconomiste.ma

 Journal Info-Turc : www.info-turc.org

 Manuel des relations économiques extérieurs du Maroc

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