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Franck RIESTER

Député-maire de Coulommiers,
Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias

Emmanuel HAMELIN
Conseiller municipal de Lyon,
Fondateur et Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias

Frédéric LEFEBVRE
Président d’honneur du Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias

Club parlementaire
Sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias

Le financement des médias dans le projet de loi de finances 2011

Mardi 19 octobre 2010


Emmanuel HAMELIN, Conseiller municipal de Lyon, Fondateur et coprésident du Club
parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Bonjour à tous. Je vous présente les excuses de Frédéric
LEFEBVRE qui n’a pas pu être parmi nous. J’adresse également tous
nos remerciements à Patrice MARTIN-LALANDE, rapporteur spécial
du budget des médias. Notre sujet est totalement d’actualité, puisque la
discussion sur le projet de loi de finances a démarré hier à l’Assemblée
nationale.

Franck RIESTER, Député-maire de Coulommiers, Coprésident


du Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Bonjour à tous. Je remercie également Patrice MARTIN-
LALANDE à qui je cède immédiatement la parole pour entrer dans le vif
du sujet.

Patrice MARTIN-LALANDE, Député du Loir-et-Cher, rapporteur spécial du


budget « médias »
Merci de votre accueil. Pour commencer, je vais vous résumer ma
pensée. S’agissant de l’audiovisuel public, j’estime que nous avons fait notre
travail. En disant cela, je pense à la réforme en cours de l’audiovisuel extérieur
et au nouveau FRANCE TELEVISIONS, également en cours. A ce jour, le
financement du service public de l’audiovisuel est assuré comme il ne l’a jamais
été. Cela vaut également pour RADIO FRANCE et pour ARTE. Au total, il y a
lieu d’être satisfait en ce domaine, même si le chemin est encore long pour aller
jusqu’aux objectifs fixés.
En revanche, je suis moins optimiste sur l’autre pilier du PAF qu’est le secteur privé. En effet,
le télévision privée se trouve dans une situation dégradée, la seule exception étant la télévision
payante. Cette télévision privée vit essentiellement de la publicité. Or, des évolutions structurelles sont
à l’œuvre dans son secteur, avec la montée des chaînes thématiques et la concurrence de l’image sur
les autres supports comme l’Internet. A cela s’ajoutent des problèmes conjoncturels avec la baisse des
recettes publicitaires.
Comme je l’écrirai dans mon rapport pour la loi de finances 2011, la France doit faire
attention à la fragilité du financement de l’audiovisuel privé. Il faut à cet égard rappeler une vérité
simple : le secteur privé de l’audiovisuel n’a pas la même certitude de recettes que son homologue
privé. Cette vérité prend toute son ampleur aujourd’hui avec la baisse des recettes publicitaires.
S’agissant de l’audiovisuel public, les ressources se portent bien. Je pense à l’ex-redevance,
rebaptisée contribution à l’audiovisuel public (CAP). L’indexation inscrite voilà deux ans de la loi
portera cette contribution à 123 euros pour la métropole et 79 euros pour l’outre-mer.
La collecte de la contribution se passe également bien. Je rappelle à ce propos que nous avons
révisé le mode de collecte en adossant cette collecte à la taxe d’habitation, ce qui génère cent millions
d’euros d’économies chaque année. Voilà une réforme durablement économique dont nous pouvons
nous féliciter.
Lors de cette réforme introduisant la CAP, des inquiétudes avaient néanmoins percé sur la
question de savoir si les ressources seraient au bon niveau. A ce titre, j’avais proposé une clause de
garantie de recettes pour l’audiovisuel public. Cette clause est désormais régulièrement inscrite dans
les projets de loi de finances. Elle garantit une compensation par le budget de l’Etat en cas de recettes
insuffisantes de la contribution, à hauteur du montant prévu par le contrat d’objectifs et de moyens.
Autre point important pour les ressources de l’audiovisuel public : la compensation des pertes
de recettes liées à la suppression de la publicité après vingt heures sur FRANCE TELEVISIONS.
Cette compensation s’est mieux déroulée que prévu, car FRANCE TELEVISION a collecté davantage
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de recettes publicitaires en 2009 et 2010 que ce qu’anticipait le contrat d’objectifs et de moyens. Dans
ce contexte, le gouvernement a souhaité qu’une large partie de l’excédent soit laissée à FRANCE
TELEVISIONS, de façon à permettre un désendettement et un retour à l’équilibre plus rapides du
groupe.
Qu’en est-il pour l’avenir ? Deux chantiers sont prévus pour FRANCE TELEVISIONS. Le
premier est le basculement vers le numérique à la fin novembre 2011. Le second est le projet de
suppression de la publicité diurne. S’agissant de cette suppression, de nombreux députés et sénateurs
pensent, comme moi, qu’il serait possible de la différer en raison de la conjoncture économique et du
niveau d’endettement de l’Etat. De fait, cette suppression de la publicité coûterait cher à l’Etat,
puisque celui-ci devrait compenser la perte de recettes pour FRANCE TELEVISIONS. Plusieurs
travaux ont été menés à ce sujet. Je pense à la commission présidée par Michèle TABAROT et Jean-
François COPE, mais aussi à un travail du Sénat. Nous sommes pour l’essentiel sur la même position.
J’ai pour ma part déposé, avec Gilles CARREZ, un amendement dans la loi de finances. Celui-
ci prévoit un moratoire de cinq ans avant la suppression de la publicité en journée sur FRANCE
TELEVISIONS. Cette durée de cinq ans me paraît justifiée, car elle permettrait de ne pas changer les
règles du jeu en cours de mandat du président de FRANCE TELEVISIONS. Il me semble plus logique
que Rémy PFIMLIN accomplisse tout son mandat dans le cadre du contrat d’objectifs et de moyens
qui sera signé au début de 2011. J’ajoute que nous devrions être sortis de la crise d’ici cinq ans, ce qui
nous permettra d’y voir plus clair sur les recettes publicitaires.
En résumé, cet amendement permettrait la suppression de la publicité diurne sur FRANCE
TELEVISIONS à compter de janvier 2016. S’il était voté, les recettes liées à la publicité en journée de
FRANCE TELEVISIONS seraient maintenues d’ici là. Elles s’ajouteraient aux recettes liées aux
parrainages en soirée, à la publicité sur Internet ou encore aux décrochages de FRANCE 3 et
FRANCE O. En outre, la régie publicitaire de FRANCE TELEVISIONS serait maintenue.
Que se passerait-il si FRANCE TELEVISIONS continuait d’encaisser des recettes
publicitaires supérieures aux prévisions du contrat d’objectifs et de moyens ? A mon sens, la règle du
jeu fixée par l’Etat actionnaire dans ce contrat doit s’appliquer à toutes les recettes et à toutes les
dépenses. C’est pourquoi j’ai déposé un amendement à la loi de finances visant à ce que la
compensation par l’Etat des pertes de recettes publicitaires en soirée soit ajustée en fonction des autres
recettes publicitaires. En cas d’excédent, cette compensation serait donc réduite. Au total, la somme
des recettes publicitaires, de la redevance et de la contribution de l’Etat devrait être au niveau prévu
par le contrat d’objectifs et de moyens. Ce serait donc tout le contrat d’objectifs et de moyens, mais
rien que ce contrat. Il n’y a pas de raison que les éventuels excédents de recettes publicitaires soient de
l’argent de poche pour FRANCE TELEVISIONS.
Les détracteurs de cette mesure diront qu’elle ne motivera pas FRANCE TELEVISIONS et sa
régie. J’entends l’objection, mais je souligne que le contrat d’objectifs et de moyens n’est pas gravé
dans le marbre. Il peut vivre et évoluer sous forme d’avenant. Ainsi, en cas de nouveau besoin justifié,
il serait possible que l’Etat et FRANCE TELEVISIONS conviennent de recettes nouvelles. A ce titre,
le montant global des recettes visées pour FRANCE TELEVISIONS serait revu à la hausse et une
partie des éventuels excédents de recettes publicitaires serait laissée au groupe.
En synthèse, l’objectif de cet amendement est que le contrat d’objectifs et de moyens soit
respecté, sachant que ce contrat a été construit par les deux parties et qu’il a été validé par le CSA et le
Parlement. J’espère que cet amendement sera voté, sachant que je bénéficie du soutien du rapporteur
général du budget et de nombreux parlementaires.
J’en viens maintenant à la question du secteur privé. J’ai déposé avec d’autres parlementaires
un amendement visant à limiter, comme l’année précédente, le taux de la perception de la taxe sur le
chiffre d’affaires publicitaire. Il s’agit de tenir compte de la conjoncture économique en contenant
l’augmentation de ce taux qui était initialement prévue. L’amendement que j’ai déposé propose ainsi
un taux de 0,25% du chiffre d’affaires pour la TNT et de 0,50% pour les chaînes historiques. J’ajoute
que ce dispositif serait en place pour cinq ans, soit pendant toute la durée du maintien de la télévision
de jour sur FRANCE TELEVISIONS.

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Le financement des médias dans le projet de loi de finances 2011
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Alain WEILL, Groupe NEXTRADIOTV
Patrice MARTIN-LALANDE propose de fixer à 0,25% le taux
de la taxe visant à financer la suppression de la publicité sur France
Télévisions en ce qui concerne la TNT. Cela me semble particulièrement
justifié. C’est juste, car la publicité sera maintenue en journée sur
FRANCE TELEVISIONS. D’autre part, nous assumons depuis plusieurs
mois de nouvelles charges. Je citerai à cet égard l’exemple des sites
supplémentaires visant à améliorer la couverture. La logique
économique de cet effort n’est pas toujours facile à trouver, mais il
n’empêche que nous allons financer, avec d’autres chaînes, 200 sites supplémentaires non prévus dans
nos charges initiales. D’autres efforts ont été consentis avec beaucoup de bonne volonté. Je pense au
financement du sous-titrage pour les sourds et malentendants, véritable progrès pour la télévision.
Dans ces conditions, il faut que nous soyons encouragés. Nous ne pouvons pas supporter à la fois des
charges nouvelles et de nouvelles taxes.
Appliquer une taxe réduite de 0,25% sur le chiffre d’affaires publicitaire des chaînes de la
TNT est d’autant plus justifié que celles-ci sont toutes déficitaires, à la différence des chaînes
historiques qui sont toutes bénéficiaires. En ce qui concerne NEXTRADIOTV, nous avons l’objectif
que notre chaîne TNT soit bénéficiaire en 2011. C’est tout à fait possible, mais c’est aussi
indispensable, surtout pour un groupe indépendant comme le nôtre. A cet égard, nous sommes
particulièrement vigilants à ce que les obstacles réglementaires placés sur notre route demeurent
franchissables.

Frédéric GOLDSMITH, APC, Association des producteurs de cinéma


Merci à Patrice MARTIN-LALANDE pour toutes les précisions qu’il
nous a apportées. Nous sommes très sensibles à l’objectif d’un financement
pérenne du service public de la télévision.
Par ailleurs, nous saluons l’effort consenti sur la TVA applicable aux
fournisseurs d’accès et sur la contribution des distributeurs de services de
télévision au CNC. Nous soutenons ces efforts, bien conscients des débats qu’ils
ont suscité et de l’arbitrage final du Président de la République. Il s’agit pour
nous d’un thème crucial, car c’est le modèle français du cinéma qui est en cause.
Il en va de la créativité et de toute une série de conséquences sur la création cinématographique.
Il y a également des mesures importantes. Nous avons accepté la réduction de l’avantage fiscal
sur les SOFICA. C’est un partage de l’effort. Dans le même temps, nous nous félicitons que
l’enveloppe n’ait pas été réduite, car les SOFICA sont un outil essentiel pour la production et
notamment pour l’aide à la production. Elles constituent une véritable ressource d’emploi. En bref, les
SOFICA ne sont pas de purs avantages fiscaux. Ce sont aussi la traduction d’investissements et de
prises de risque.
Nous sommes par ailleurs fortement désireux d’être invités à participer aux conversations qu’a
évoquées Patrice MARTIN-LALANDE autour de son amendement tendant à créer un prélèvement sur
les « produits bruns » audiovisuels.

Philippe MAUGEST, VIRGIN MOBILE


Je souhaite évoquer le projet que nous avons en commun avec TDF. Ce projet vise à offrir des
services de télévision mobile personnelle (TMP). Il est gravement affecté par le projet visant à
supprimer le taux réduit de TVA sur les services de télévision lorsqu’ils sont packagés avec d’autres
services. Notre programme de TMP s’en trouve largement questionné aujourd’hui, car les dispositions
fiscales envisagées remettent en cause son équilibre économique. De fait, notre projet de faire
bénéficier des services de télévision sans augmenter le tarif au détail reposait en partie sur un taux
réduit de TVA.

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Michel AZIBERT, TDF
Je ne peux qu’abonder dans ce sens en rappelant que le
démarrage de la TMP est extrêmement fragile. Un système s’était mis en
place avec le distributeur VIRGIN MOBILE et l’industriel TDF qui
acceptait de prendre le risque de l’investissement sur le réseau. A ce titre,
la mesure la TVA est négative, surtout qu’elle répond à d’autres
problématiques comme la nécessité de freiner l’effet d’aubaine de
l’usage de la télévision sur 3G. Cette mesure va probablement porter un coup fatal au démarrage de la
TMP. Nous avons engagé des discussions avec le gouvernement. Un soutien du Parlement nous serait
extrêmement utile.

Patrice MARTIN-LALANDE, Député du Loir-et-Cher, rapporteur


spécial du budget « médias »
Je concède bien volontiers qu’il y a un problème. Vous aviez
courageusement prévu de vous lancer dans la TMP avec un modèle
économique qui se trouve remis en cause par cette nouvelle disposition. Je
précise tout de même que la disposition envisagée ne consiste pas en une
disparition complète de la TVA réduite. Seul le principe de 50% disparaît.
En revanche, des taux réduits pourront être pris en compte en fonction de
certains éléments.
Je dis clairement qu’il faut aider le démarrage de la TMP. Je dis également que nous n’avons
pas intérêt à nous enfermer dans un seul mode de diffusion de la télévision par les télécoms et la 3G.
La réussite du démarrage de la TMP est donc de l’intérêt de tous. C’est un intérêt général. Reste à
savoir comment faire pour que l’avantage qu’avaient connu les opérateurs s’étant lancé avant vous ne
vous soit pas retiré au moment de votre entrée sur le marché. Je n’ai pas de réponse à donner, mais je
suis ouvert à la discussion. Si vous avez des solutions, nous sommes preneurs. Nous essaierons de
regarder cela avec le gouvernement d’ici à la fin du vote de la loi de finances.

Jamal HENNI, LA TRIBUNE


Ma question concerne la TVA sur les FAI. Le projet tel qu’il est
conçu est porteur de plusieurs effets pervers. Le premier est que les FAI
pourraient se remettre à vendre la télévision séparément pour continuer à
bénéficier de la TVA réduite. Deuxièmement, les FAI ont abonné un grand
nombre de clients à la télévision, même s’ils ne l’utilisent pas en réalité, pour
bénéficier du taux réduit de TVA. Rien ne les empêchera de faire l’inverse demain, en se mettant à
considérer que seule une petite partie de leurs clients sont abonnés à la télévision. Cela se traduirait par
une baisse de l’assiette du COSIP. Comment se prémunir contre ces effets pervers ?

Patrice MARTIN-LALANDE, Député du Loir-et-Cher,


rapporteur spécial du budget « médias »
Vous nous demandez si nous avons songé à tous les effets
pervers. La réponse est non, en tout cas en qui nous concerne.
Bercy l’a peut-être fait. De toute manière, l’inventivité
« perverse » des futurs utilisateurs du dispositif sera toujours plus
grande que celle du Parlement… Plus sérieusement, je tiens à
répéter la règle : il ne s’agit pas de la suppression du taux réduit, mais du principe du 50%
automatique. Il est légitime de remettre en cause cet avantage, compte tenu de l’état actuel des
finances publiques. Pour autant, il sera toujours possible d’appliquer le taux réduit pour la partie du
forfait qui relèvera de la télévision, tel qu’on pourra le prouver avec les droits acquittés ou en cas

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d’offre d’abonnement séparé à la télévision. L’idée est simplement de remettre à sa vraie place la part
de la prestation télévisée dans le forfait. Sans cela, la dépense fiscale pour 2011 aurait été de 1,1
milliard d’euros.

Alain WEILL, Groupe NEXTRADIOTV


Nous avons été de fervents défenseurs de la TMP lorsque le projet a été lancé. Par la suite, ne
voyant rien venir, nous avons changé notre fusil d’épaule. Aujourd’hui, la TMP existe en 3G et
fonctionne bien. Le wifi se diffusant, l’accès à la TMP est de plus en plus facile. C’est pourquoi nous
avons basculé vers le wifi et la 3G.
Nous pensons qu’il en va de même pour la radio numérique. Cela fait trop longtemps que cela
dure, et la technologie évolue. A ce jour, il existe des supports numériques pour la radio. Je pense à
l’application SONIO qui est aussi facile d’utilisation qu’un transistor. Là encore, les décisions n’étant
pas assez rapides, la communauté choisit des technologies qui fonctionnent très bien.

Franck RIESTER, Député-maire de Coulommiers, Coprésident du Club parlementaire sur


l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Nous avons tout de même un problème de bande passante qui nous impose d’alléger les flux,
sauf à mettre en cause la neutralité du Net avec une gestion technique des bandes passantes.

Léonidas KALOGEROPOULOS, NRJ Group


Merci pour tous les exposés préalables sur la question de la taxe audiovisuelle. Nous avons eu
plusieurs échanges avec l’exécutif sur cette question. Nous n’avons pas pu rencontrer tous les
membres de l’exécutif concernés. Mais des représentants des cabinets sont parmi nous. Je profiterai
donc de leur présence pour développer nos arguments sur la nécessité d’aménager cette taxe en tenant
compte des spécificités des chaînes de la TNT.
On anticipait un arrêt de la publicité en journée sur FRANCE TELEVISIONS. C’était
particulièrement important pour les chaînes de la TNT, car les tarifs et les cibles de la publicité en
journée correspondent à ceux de la TNT. Par conséquent, nous attendions un réel report. Avec le
moratoire, nous avons l’impression que nous allons devoir payer la taxe sans pour autant bénéficier du
gain que nous escomptions.
D’autre part, le différentiel de taxe entre la TNT et les chaînes historiques nous paraît justifié,
notamment parce que la TNT ne couvre pas tout le territoire. Si le taux de la taxe baisse pour les
chaînes historiques, il est naturel que le différentiel soit maintenu pour les chaînes de la TNT.
Reste la question des sommes concernées. Ce que les chaînes de la TNT versent avec cette
taxe ne représente même pas l’épaisseur du trait, du moins au regard du budget de FRANCE
TELEVISIONS. En revanche, c’est majeur pour l’économie des chaînes de la TNT. Ces sommes
peuvent représenter le coût d’une série diffusée sur six mois (quelques dizaines de milliers d’euros).
Prélever une taxe sur la TNT soulève de vraies difficultés pour des chaînes qui ne sont pas encore à
l’équilibre et dont les cinq principaux groupes cumulent 400 millions d’euros de pertes.
Enfin, n’oublions pas qu’il existe un effet d’optique sur le poids des chaînes de la TNT. On dit
qu’elles ont globalement pris 15% de part d’audience et que tout va bien. C’est peut-être vrai mais,
dans la réalité, plus de la moitié de cette part d’audience est représentée par les filiales de TF1 et M6
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(W9, TMVC, NT1). Les autres chaînes, quant à elles, se partagent l’autre moitié, sachant qu’elles ne
peuvent pas s’appuyer sur des synergies avec de grands groupes.

Franck RIESTER, Député-maire de Coulommiers, Coprésident du Club parlementaire sur


l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Vous défendez les intérêts de la TNT et c’est bien normal. Néanmoins, gardez à l’esprit que le
paysage audiovisuel français est un tout. En tant que parlementaires, nous devons garantir un équilibre
global où chacun trouve sa place. Face au rapporteur de la loi de télévision du futur de 2007, il serait
difficile de ne pas reconnaître tous les efforts de l’Etat et du législateur pour faire exister les chaînes de
la TNT. Des investissements massifs sont consentis pour permettre à tous nos compatriotes d’accéder
à la TNT. Faut-il rappeler que la publicité sur FRANCE TELEVISIONS a été supprimée après vingt
heures ? Même si l’effet d’aubaine a pu être moins élevé que prévu, personne ne peut nier qu’il y a eu
des conséquences favorables pour les chaînes privées et notamment celles de la TNT. J’ajoute que la
loi a libéralisé la réglementation de la publicité, ce qui a forcément bénéficié à toutes les chaînes, y
compris celles de la TNT. En résumé, nous entendons bien le message d’Alain WEILL et de Léonidas
KALOGEROPOULOS, mais nous rappelons une vérité : l’Etat français investit massivement pour
permettre à un paysage audiovisuel varié de se développer. J’ajoute que les députés qui ont tant
travaillé pour cela aimeraient parfois entendre quelques remerciements.

Patrice MARTIN-LALANDE, Député du Loir-et-Cher, rapporteur spécial du budget


« médias »
J’entends le message. Regardons le niveau des deux taxes qui vont au budget général et
permettent de financer la perte de recettes publicitaires de FRANCE TELEVISIONS. Cela conduit à
se demander s’il faut rester sur ce genre de dispositifs ou s’il faut évoluer, comme certains d’entre
nous ont pu le souhaiter il y a quelques années.
J’ai déposé un amendement pour ouvrir la conversation sur ce thème. Il s’agirait d’instaurer
une taxe sur l’électronique grand public dit « brun ». Cette électronique est essentiellement liée à la
télévision et presque tous ses produits sont importés de très loin. De plus, son prix baisse fortement
d’année en année. Dans ces conditions, l’idée serait d’orienter la ponction en faveur de l’audiovisuel
public vers ce genre de matériels. Cela peut être relativement indolore pour les consommateurs,
compte tenu de la baisse des prix. Cette solution éviterait en outre de faire peser la ponction sur les
opérateurs français, comme c’est actuellement le cas.
Il faudra rouvrir le débat, d’autant qu’à ce jour, seule la moitié de la perte de recettes
publicitaires de FRANCE TELEVISIONS est compensée par les deux taxes. Sans oublier que
Bruxelles examine le près l’une de ces deux taxes.

Yohann BENARD, Ministère de l’Economie, des Finances et


de l’Industrie, cabinet de Christine LAGARDE
Concernant la taxe sur la publicité à la télévision, nous avons vu
vos amendements, Monsieur le Député. Nous dégagerons sans doute un
terrain d’entente, car vous proposez un geste, ce que nous recherchons
justement.
En réalité, il faut distinguer deux problématiques : celle de la
télévision et celle des FAI, dont les modèles économiques respectifs sont très différents. Ces deux
problématiques doivent rester déconnectées.
J’en profite pour dire que la taxe FAI contestée par Bruxelles est, du point de vue du
gouvernement, totalement conforme au droit communautaire et en particulier le Traité de Rome. Le
gouvernement la défendra donc, y compris s’il faut aller devant la Cour de Justice.
S’agissant de l’amendement produits bruns, il soulève une problématique de consommation.
Le gouvernement sera donc particulièrement attentif. La position gouvernementale n’étant pas encore
arrêtée, je n’en dirai pas plus.
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A propos du triple play et de la TVA sur les prestations en ligne, je répondrai à la question de
Jamal HENNI : les FAI ne vont-ils pas modifier leur packaging pour échapper à la modification des
règles de TVA ? Bercy a bien sûr réfléchi à cette question. A mon sens, les FAI devront réussir à
facturer le service de télévision qui ne l’est pas encore aujourd’hui s’ils souhaitent sortir une partie de
leur assiette. Prenons un exemple : si la télévision est facturée dix euros dans un abonnement à trente
euros, aucun consommateur n'y souscrira, car la télévision se capte gratuitement par ailleurs. Un FAI
qui ferait ce choix verrait son chiffre d’affaires baisser de dix euros par client. Voilà le genre de
calculs qui nous ont conduit à considérer que le risque était faible. En outre, le régime d’imposition ne
dépendra pas de la part de télévision payée : ce régime ne changera pas si un FAI déclare qu’il a plus
ou moins de télévision dans son offre triple play.
Pour finir, je reviendrai sur la TVA sur la presse en ligne. Je comprends bien les amendements
déposés, mais nous n’avons aucune possibilité de modifier le dispositif. Nous sommes contraints par le
droit communautaire. J’ajoute que ce régime a déjà été tiré très au-delà du strict droit communautaire.

Patrice MARTIN-LALANDE, Député du Loir-et-Cher, rapporteur spécial du budget


« médias »
Je n’avais pas parlé de cet amendement que je dépose chaque année sur l’égalité de traitement
entre la presse en ligne et la presse papier. Il serait particulièrement souhaitable que les contenus
presse sérieux trouvent toute leur place sur Internet sans être pénalisés par un taux de TVA de 19,6%
incomparable aux 2,1% appliqués à la presse papier. Je sais qu’une directive européenne bloque à
19,6% le taux de la TVA sur les services en ligne, mais j’espère que l’Europe évoluera pour favoriser
l’accessibilité de la presse en ligne, sachant qu’un rendez-vous est prévu en 2015 sur ces questions. Un
taux inférieur à 19,6% sur la presse en ligne favoriserait les ventes de ces prestations qui souffrent déjà
beaucoup de la concurrence des offres gratuites.

Franck RIESTER, Député-maire de Coulommiers, Coprésident


du Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Merci à Yohann BENARD de nous avoir fourni l’éclairage du
gouvernement. J’ajouterai que nous avons eu beaucoup de débats, dans le
cadre de la commission COPE, sur les recettes susceptibles de financer la
suppression de la publicité après vingt heures sur FRANCE
TELEVISIONS. La grande majorité des membres de la commission avait tranché pour la taxe
TELCO. Je suis donc ravi d’entendre que le gouvernement va continuer à défendre cette taxe, dont la
validité juridique nous paraît solide. Au passage, sachez que les membres de la commission COPE
avaient également écarté la taxe sur les produits bruns, en raison de son poids sur la consommation.

Frédéric GOLDSMITH, APC, Association des producteurs de cinéma


La question de la TVA sur les services de télévision se pose très clairement avec le
développement de la vidéo à la demande, d’autant plus que le Luxembourg accepte un taux de TVA
anormalement réduit (12%) pour iTunes. Il n’est pas acceptable que l’Europe bloque sur ce point et
que nous pâtissions dans le même temps de distorsions de concurrence. Selon moi, il faut clairement
baisser le taux de TVA pour dynamiser le marché.
Concernant la taxe sur produits bruns, nous serions très heureux, Monsieur le Député, de faire
partie de la conversation sur ce sujet. C’est un thème compliqué mais crucial, car les terminaux sont
désormais incontournables dans l’économie générale de l’Internet.

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De la salle
(hors micro) La taxe sur les produits bruns, c’est la copie privée…

HENNI, LA TRIBUNE
Concernant la TVA, j’invite Monsieur BENARD à regarder ce que fait NUMERICABLE. Cet
opérateur vend séparément la télévision et l’Internet / téléphone. Ses offres ne sont pas à quinze euros
pour l’un et l’autre, mais à trente euros pour la télévision et trente euros pour le téléphone / Internet.
Néanmoins, sur cette base, une ristourne est appliquée en cas de souscription aux deux offres, ce qui
permet de facturer le triple play à trente euros.

Yohann BENARD, Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, cabinet de


Christine LAGARDE
Certains services de télévision sont payants et d’autres font partie de packages. Les
abonnements qui contiennent des services ayant une valeur marchande resteront soumis au taux actuel
de 5,5%, tandis que les abonnements triple play passeront à 19,6%. Seuls les services de télévision
ayant une réelle valeur marchande peuvent être facturés séparément. Ce n’est pas le cas dans les offres
triple play, où toutes les chaînes sont gratuites par ailleurs. Autrement dit, le modèle de
NUMERICABLE n’est pas transposable. Nous voyons mal des opérateurs réussir à faire payer les
consommateurs pour des chaînes accessibles gratuitement. S’ils y parvenaient, nous pourrions
modifier la loi.

Christian KERT, Député des Bouches-du-Rhône


Notre loi de 2009 est adaptable, ce qui est relativement rare.
Cette loi était bâtie sur deux taxes qui ont beaucoup évolué.
Concernant la taxe publicité, un consensus se dégage pour sa stabilisation à
0,50%. Personnellement, je m’interroge sur la différentiation
0,50% / 0,25 % entre les chaînes historiques et la TNT. Ne faudrait-il pas considérer que les échelles
historique et numérique sont identiques, dès lors que nous nous apprêtons à vivre un basculement vers
le tout numérique ? Il faudra traiter cette question de l’uniformité.
S’agissant de la publicité de jour sur FRANCE TELEVISIONS, nous avons tous bien compris
que nous allons vers sa pérennisation. Cela va nécessiter des efforts de normalisation de FRANCE
TELEVISIONS, notamment pour le parrainage des programmes courts. En effet, les patrons de
chaînes privés nous font à bon droit remarquer que les évolutions ont été nombreuses depuis le vote de
la loi. Ils ne souhaitent pas que cela soit à leur détriment. Il y a là un nouvel équilibre à trouver, sur
lequel la nouvelle équipe de FRANCE TELEVISIONS est tout à fait d’accord.
Pour l’avenir, nous devons d’ores et déjà nous interroger sur ce que sera la télévision
connectée, car elle va transformer la production des images et sans doute la chaîne des droits. Or, nous
y avons peu réfléchi à ce jour. Ce sera selon moi le prochain chantier à ouvrir après le vote de la loi de
finances.
S’agissant de la taxe sur les produits bruns, certains professionnels ne s’y opposent pas, au
motif que de nombreux fournisseurs sont étrangers. Il y a là une réflexion à conduire entre
professionnels et parlementaires.
En résumé, je pense qu’il y aura quelques pistes radicalement nouvelles à explorer à l’issue du
vote de la loi de finances. Je ne préconise pas une nouvelle loi sur la « liberté de la communication »,
mais une réelle adaptation de la loi de 2009 aux nombreuses évolutions que nous avons connues.

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Emmanuel HAMELIN, Conseiller municipal de Lyon,
Fondateur et coprésident du Club parlementaire sur l’avenir de
l’audiovisuel et des médias
Je suis d’accord avec Christian KERT. Nous avons d’ailleurs
souvent tous été d’accord sur de nombreux sujets, ce qui est bon signe
lorsqu’il est question de fiscalité dans les médias. Pour autant, force est
de constater que les considérables évolutions technologiques et d’offre
nécessitent de réfléchir au bon équilibre fiscal à trouver. Nous le voyons au Parlement, où des textes
sortent et arrivent. En tant que parlementaires, nous cherchons systématiquement l’équilibre et le
consensus. A ce titre, sachez que la vocation du Club est précisément d’alimenter la réflexion des
parlementaires. Je vous invite donc à nous faire parvenir toute contribution écrite, en sus des
contributions orales que vous avez pu livrer aujourd’hui. J’invite notamment le SIMAVELEC à nous
faire part de sa position sur les produits bruns.

Arnaud BRUNET, SONY, SIMAVELEC


(hors micro) Nous sommes une cible idéale…

Emmanuel HAMELIN, Conseiller municipal de Lyon, Fondateur et coprésident du Club


parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Nous aurons l’occasion d’en reparler. Nous prenons une dernière question avant de laisser
Patrice MARTIN-LALANDE conclure.

Aurélien POZZANA, AFFAIRES PUBLIQUES CONSULTANTS


Christian KERT en appelle à une uniformisation des régimes applicables aux chaînes
historiques et de la TNT. Je dirais que les chaînes de la TNT aspirent naturellement à être traitées
comme les autres. Mais laissons-les atteindre leur équilibre économique pour cela. D’ici là, ne
freinons pas leur croissance. Si le taux de la taxe doit baisser, il faut une équité dans la baisse.

Patrice MARTIN-LALANDE, Député du Loir-et-Cher, rapporteur spécial du budget


« médias »
Merci de votre invitation. Merci des échanges que nous avons pu avoir, dont je souhaite qu’ils
soient suivis d’autres. N’hésitez pas à nous envoyer vos contributions écrites. Nous devons en
permanence faire du sur-mesure et inventer de nouvelles solutions. C’est difficile, mais c’est la rançon
de la fantastique mutation que nous connaissons. Ne nous plaignons pas de devoir nous adapter pour
assurer le financement des contenus auxquels nous sommes tous attachés. Telle est la démocratie
numérique. Merci à tous.

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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Le financement des médias dans le projet de loi de finances 2011
19 octobre 2010
Présents au petit-déjeuner

Nom Prénom Société


ADLER Jean-Christophe Affaires Publiques Consultants
AZIBERT Michel TDF
BALLARIN Patrick Digitime
BARRE Jean France Telecom
BENARD Yohann Ministère de l'Economie, des Finances et de l'emploi
BOUSQUET André Samsung/Simavelec
BRUNET Arnaud Sony/Simavelec
CATALA François Ministère de la Culture
CHARRIERE Marc Alcatel Lucent
CHINAUD Florence France Telecom
COUVE Jean-Michel Député du Var
de GUERRE Guillaume TV Numeric
de LOUVENCOURT Alban Lysios
DECKER Arnaud Lagardère Active
DEJONCKHEERE Frédéric SFR
DEL BARRIO Nicolas Photographe
DELEU Isabelle Ministère de l'Economie, des Finances et de l'emploi
DIAO Safiatou Staut & associés
GATIGNOL Claude Député de la Manche
GOLDSMITH Frédéric APC Association des producteurs de cinéma
GRAND D'ESNON Anne France Televisions
GRONIER Guillaume ACCèS
HAMELIN Emmanuel CPAA
HENNI Jamal La Tribune
KALOGEROPOULOS Leonidas NRJ
KERT Christian Député Bouches-du-Rhônes
LACOTTE Jean-Pierre TECHNICOLOR
LE GOFF Samuel Assistant Parlementaire - Lionel TARDY
LE GOUVELLO Peggy Bolloré
LEBLANC Guillaume Assemblée Nationale
LEVY Nicolas Photographe
LUNA-PALMA Rosa Alcatel Lucent
MARITON Hervé Député de la Drôme
MARTINEL Martine Député de Haute -Garonne
MARTIN-LALANDE Nicolas Assemblée Nationale
MARTIN-LALANDE Patrice Député de Loir et Cher
MAUGEST Phillippe Virgin Mobile
POCHOLLE Alexandra Eutelsat
POZZANA Aurélien Affaires Publiques Consultants
PRORIOL Jean Député de Haute-Loire
RIESTER Franck Député de Seine et Marne
SAGE Philippe Astra France
STAUT André Staut & associés
STIERLE Céline Euro RSCG
THIBAULT Olivia Consultante
VIDAL Collaborateur député HERBILLON
VITEL Phillipe Député du Var
WEILL Alain Groupe NextradioTV

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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Le financement des médias dans le projet de loi de finances 2011
19 octobre 2010
Club parlementaire
sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
LE CLUB
Après avoir organisé, le 15 avril 2004, un important colloque sur le lancement de la Télévision
numérique terrestre, qui a permis de confronter les positions contribuant à faciliter le processus,
Emmanuel HAMELIN, alors député de Lyon et président du Groupe d’études sur la TNT à
l’Assemblée nationale, a souhaité en prolongement et dans le même esprit créer un lieu d’échanges qui
permette de faire un état des lieux permanent avec l’ensemble des acteurs concernés, en constituant un
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias.
En cette période de pleine mutation dans les médias et en particulier la télévision et l’audiovisuel à
l’heure du numérique, le Club a depuis réuni régulièrement les acteurs majeurs du secteur autour des
sujets d’actualité, pour des échanges libres et riches en informations pour les parlementaires,
l’Administration et les professionnels.
En 2007 Frédéric LEFEBVRE, député des Hauts-de-Seine, est venu rejoindre le Club comme
coprésident et en septembre 2009 ayant quitté l’Assemblée il devient président d’honneur du Club,
avec l’arrivée de Franck RIESTER, député-maire de Coulommiers, spécialiste de ces questions à
l’Assemblée, renforçant ainsi la dynamique de cette plate-forme reconnue pour favoriser les échanges
mais aussi participer à l’aide à la décision.
Le cabinet staut&associés, cofondateur du Club avec Emmanuel Hamelin, a depuis l’origine reçu
délégation pour assurer l’organisation et la gestion du CPAA.

LES RENCONTRES DU CLUB


 Les rencontres du Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias.

 18 octobre 2004 : Dîner-débat du Club avec Dominique BAUDIS, président du Conseil supérieur
de l’audiovisuel, sur le thème « Télévision numérique terrestre, haute définition, et télévision sur
mobile. État des lieux et perspectives »

 24 novembre 2004 : Dîner-débat du Club avec Renaud DONNEDIEU de VABRES, ministre de la


Culture et de la Communication, sur le thème « Le rôle de la télévision publique dans le paysage
audiovisuel français »

 1er février 2005 : Débat du Club avec Michel BARNIER, ministre des Affaires étrangères,
Dominique BAUDIS, président du CSA, Patrick LE LAY, président de TFI, Marc TESSIER,
président de France Télévisions et Alain SEBAN, directeur des Médias, sur le thème « L’évolution de
notre audiovisuel extérieur : la chaîne d’information internationale et les chaînes
extracommunautaires »

 22 mars 2005 : Dîner-débat du Club avec Marie-Laure DENIS et Philippe LEVRIER, membres du
Conseil supérieur de l’audiovisuel, ainsi que Patrick RAUDE, directeur de la DDM et les principaux
acteurs de la radio, sur le thème « Comment optimiser l’offre radio »

 3 mai 2005 : Dîner-débat du Club avec Patrick DEVEDJIAN, ministre délégué à l’Industrie, sur le
thème « Télévision et mobilité »

 29 juin 2005 : « Quel avenir pour les Télévisions locales ? »

 20 octobre 2005 : Colloque sous l’égide du Groupe d’études TNT présidé par Emmanuel
HAMELIN - « TV mobile : quelle offre, quels usages, quel marché ? »

 6 décembre 2005 : « Couverture TNT à 100 % : quand et comment ? » avec Christian ESTROSI

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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Le financement des médias dans le projet de loi de finances 2011
19 octobre 2010
 7 février 2006 : « Production audiovisuelle et distribution : comment favoriser la circulation des
œuvres » avec Renaud DONNEDIEU de VABRES, ministre de la Culture et de la Communication

 28 mars 2006 : « Redevance publicité abonnement : quels nouveaux équilibres pour le financement
de la télévision numérique ? » avec Jean-François COPÉ, ministre délégué au Budget et à la Réforme
de l’État, porte-parole du Gouvernement

 17 mai 2006 : « Quelle mesure d’audience au tournant de l’ère numérique ? »

 20 juin 2006 : « Les attentes pour une chaîne française d’information internationale » en présence
d’Alain de POUZILHAC, président du directoire de la CFII et Ulysse GOSSET et Jean-Yves
BONSERGENT, directeurs généraux

 10 octobre 2006 : « La fusion CanalSat/TPS » en présence de Bertrand MEHEUT

 5 décembre 2006 : « Cinéma et télévision » en présence de Patrick RAUDE, directeur de la DDM.

 13 février 2007 : « La radio à l’heure des nouveaux défis »

 6 novembre 2007 : Invité : Michel BOYON, président du CSA

 28 novembre 2007 : Dîner-débat du Club. Invitée Mme. Christine ALBANEL, Ministre de la


Culture et de la Communication

 5 février 2008 : «Financement de l’audiovisuel public: peut-on s’inspirer de modèles en vigueur à


l’étranger ?», Catherine SMADJA, BBC et Jean REVEILLON, UER

 16 avril 2008 : « 3 ans de TNT, bilan et prospectives » en présence d’Eric BESSON, secrétaire
d’Etat chargé de la Prospective, de l’Evaluation des politiques publiques et du Développement de
l’économie numérique, auprès du Premier ministre et Michel BOYON, président du CSA

 10 juin 2008 : « Top départ : pour un démarrage rapide de la TMP »

 2 juillet 2008 : « L’avenir de la radio à l’heure de la numérisation »

 9 juillet 2008 : Dîner-débat du Club avec Jean-François COPÉ, Président de la Commission pour la
nouvelle télévision publique

 18 novembre 2008 : Dîner-débat du Club. Invitée Mme. Christine ALBANEL, Ministre de la


Culture et de la Communication

 4 mars 2009 : « Diffuser et protéger la création sur Internet », Christine ALBANEL, Ministre de la
Culture et de la Communication

 7 avril 2009 : «Passage au tout numérique, perspectives et nouveaux usages (TMP, TNT, Radio
Numérique) », Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Secrétaire d'État à la prospective et au
développement de l'économie numérique, auprès du Premier Ministre

 28 octobre 2009 « Le numérique au service de la démocratisation de la Culture », Frédéric


MITTERRAND, Ministre de la Culture et de la Communication

 2 février 2010 « Création et Internet », Patrick ZELNIK et Jacques TOUBON

 1 juin 2010 «Téléviseurs connectés : du téléspectateur au télén@ute», Emmanuel GABLA,


CSA

 6 juillet 2010 "Télévision mobile : opportunités, réalités et perspectives"


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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Le financement des médias dans le projet de loi de finances 2011
19 octobre 2010
 19 octobre 2010 Petit-déjeuner « Le financement des médias dans le projet de loi de finances
2011 »

Comptes-rendus disponibles à la demande et sur le blog : www.cpaa.unblog.fr

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Le financement des médias dans le projet de loi de finances 2011
19 octobre 2010
Les membres CPAA 2009-2010
Parlementaires :
Députés
* déjà membres dans la précédente législature

Alfred ALMONT Michel HEINRICH


Député de la Martinique Député des Vosges

Martine AURILLAC* Michel HERBILLON*


Député de Paris Député du Val-de-Marne

Pierre-Christophe BAGUET* Francis HILLMEYER*


Député des Hauts-de-Seine Député du Haut-Rhin

Patrick BALKANY* Michel HUNAULT*


Député des Hauts-de-Seine Député de Loire-Atlantique

Jean-Claude BEAULIEU* Sébastien HUYGHE


Député de Charente-Maritime Député du Nord

Jacques-Alain BENISTI* Denis JACQUAT


Député du Val-de-Marne Député de la Moselle

Marc BERNIER* Christian KERT*


Député de la Mayenne Député des Bouches-du-Rhône

Véronique BESSE Yvon LACHAUD*


Député de la Vendée Député du Gard

Marcel BONNOT Pierre LAMBERT


Député du Doubs Député de la Charente

Jean-Michel BOUCHERON* Pierre LASBORDES*


Député d’Ille-et-Vilaine Député de l’Essonne

Christophe BOUILLON Jean LASSALLE*


Député de Seine-Maritime Député des Pyrénées-Atlantiques

Monique BOULESTIN Marylise LEBRANCHU*


Député de Haute-Vienne Députée du Finistère

Loïc BOUVARD* Jean-Marc LEFRANC


Député du Morbihan Député du Calvados

Valérie BOYER Jean-Marie LE GUEN*


Député des Bouches du Rhône Député de Paris

Françoise BRANGET Michel LEJEUNE


Député du Doubs Député de Seine-Maritime

Bernard BROCHAND François LONCLE*


Député des Alpes-Maritimes Député de l’Eure

François BROTTES* Lionnel LUCA


Député de l’Isère Député des Alpes-Maritimes

Dominique CAILLAUD* Jean-François MANCEL


Député de la Vendée Député de l’Oise

Dino CINIERI* Muriel MARLAND-MILITELLO


Député de la Loire Député des Alpes-Maritimes

Philippe COCHET* Martine MARTINEL


Député du Rhône Député de Haute-Garonne

Jean-Michel COUVE Patrice MARTIN-LALANDE


Député du Var Député du Loir-et-Cher
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Olivier DASSAULT* Philippe MORENVILLIER
Député de l’Oise Député de Meurthe et Moselle

Marc-Philippe DAUBRESSE Henri NAYROU*


Député du Nord Député de l’Ariège

Jean-Pierre DECOOL Alain NERI*


Député du Nord Député du Puy-de-Dôme

Laure de LA RAUDIERE Etienne PINTE


Député Eure-et-Loir Député des Yvelines

Richard DELL’AGNOLA* Michel PIRON*


Député du Val-de-Marne Député du Maine-et-Loire

Sophie DELONG Jean PRORIOL*


Député de la Haute Marne Député de Haute-Loire

Jean-Pierre DUPONT* Jean-Frédéric POISSON


Député de Corrèze Député des Yvelines

Cécile DUMOULIN Didier QUENTIN*


Députée des Yvelines Député de Charente-Maritime

Yannick FAVENNEC Jacques REMILLER*


Député de la Mayenne Député de l’Isère

Alain FERRY* Bernard REYNES


Député du Bas-Rhin Député des Bouches du Rhône

Jean-Claude FLORY* Franck RIESTER


Député de l’Ardèche Député de Seine-et-Marne

Michel FRANCAIX* François ROCHEBLOINE*


Député de l’Oise Député de la Loire

Claude GATIGNOL* Marcel ROGEMONT


Député de la Manche Député d’Ille-et-Vilaine

Hervé GAYMARD Valérie ROSSO-DEBORD


Député de la Savoie Députée de Meurthe et Moselle

Catherine GENISSON* Jean-Marc ROUBAUD


Députée du Pas-de-Calais Député du Gard

Jean-Patrick GILLE François SAUVADET


Député de l’Indre-et-Loire Député de Côte-d'Or

Louis GISCARD d’ESTAING Dominique TIAN*


Député du Puy de Dôme Député des Bouches-du-Rhône

François-Michel GONNOT* Marisol TOURAINE


Député de l’Oise Députée de l’Indre et Loire

Philippe GOSSELIN Alfred TRASSY-PAILLOGUES*


Député de la Manche Député de Seine-Maritime

Jean-Pierre GRAND Georges TRON*


Député de l’Hérault Député de l’Essonne

François GROSDIDIER Philippe VITEL*


Député de la Moselle Député du Var

Louis GUEDON* André WOJCIECHOWSKI


Député de la Vendée Député de la Moselle

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Sénateurs

Jean-Paul ALDUY Serge LAGAUCHE


Sénateur des Pyrénées-Orientales Sénateur du Val-de-Marne
Jean BOYER Philippe LEROY
Sénateur de Haute-Loire Sénateur de la Moselle

Isabelle DEBRE Hervé MAUREY


Sénatrice des Hauts-de-Seine Sénateur de l’Eure

Christian DEMUYNCK* Colette MELOT


Sénateur de Seine-Saint-Denis Sénatrice de Seine et Marne

Catherine DUMAS Catherine MORIN-DESAILLY


Sénatrice de Paris Sénatrice de la Seine-Maritime

Louis DUVERNOIS Bruno RETAILLEAU


Sénateur des Français établis hors de France Sénateur de la Vendée

Pierre HERISSON
Sénateur de Haute Savoie
* déjà membres dans la précédente législature

Entreprises :

AB groupe LCP AN
ACCèS Mediametrie
Alcatel-Lucent Microsoft
APC SFR
APFP Simavelec
Astra Skyrock
Bolloré TDF
Eutelsat Technicolor
Forum TV Mobile TV Numeric
France Telecom Vivendi
France Télévisions WarnerBros France
Ineum Consulting Yacast
Lagardère Active

Contact :
STAUT & ASSOCIES
33, rue de Tocqueville – 75017 Paris
Tél. : 01 43 80 62 26 - Fax : 01 43 80 35 54 - mail : cpaa@stautassocies.fr

http://cpaa.unblog.fr/

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