Sie sind auf Seite 1von 15

DECRET N° 74-338 relatif aux positions statutaires des militaires de carrière.

Du 22 avril 1974
(BOC, p. 901)

Modifié par :
− Décret n° 77-1258 du 14 novembre 1977 (BOC, p. 3840).
− Décret n° 79-601 du 5 juillet 1979 (BOC, p. 3093).
− Décret n° 81-610 du 18 mai 1981 (BOC, p. 2384).
− Décret n° 83-239 du 22 mars 1983 (BOC, p. 1455).
− Décret n° 90-70 du 17 janvier 1990 (BOC, p. 90).
− Décret n° 97-471 du 12 mai 1997 (BOC, p. 2544).
− Décret n° 97-1083 du 20 novembre 1997 (BOC, p. 4886).
− Décret n° 2003-11 du 3 janvier 2003 (BOC, p.948).
Décret n° 2003-746 du 1er août 2003 (JO du 6, p.13565 ; BOC, p. 6148).

SOMMAIRE

CHAPITRE I - ACTIVITÉ
Chapitre II - SERVICE DÉTACHÉ
Chapitre III - NON-ACTIVITÉ
SECTION I - CONGÉ DE LONGUE DURÉE POUR MALADIE
SECTION II - CONGÉS POUR RAISONS DE SANTÉ ET CONGÉS DE LONGUE MALADIE D’UNE DURÉE SUPÉRIEURE À SIX MOIS
SECTION III - CONGÉS EXCEPTIONNELS D’UNE DURÉE SUPÉRIEURE À SIX MOIS
SECTION IV – DISPONIBILITÉ
SECTION V - CONGÉ DU PERSONNEL NAVIGANT
SECTION VI - RETRAIT D’EMPLOI
SECTION VII - CONGÉ PARENTAL
SECTION VIII - CONGÉ COMPLÉMENTAIRE DE RECONVERSION
Chapitre IV - HORS CADRES
Chapitre V - RETRAITE
CHAPITRE VI - DISPOSITIONS DIVER-SES ET DISPOSITIONS TRANSITOIRES

LE PRESIDENT DU SENAT, EXERCANT PROVISOIREMENT LES FONCTIONS DU PRESIDENT DE


LA REPUBLIQUE,

Sur le rapport du Premier ministre, du ministre d'Etat, ministre de l’économie et des finances, et du ministre
des armées ;
Vu la loi n° 72-662 du 13 juillet 1972 portant statut général des militaires, notamment son article 107 ;
Vu le code des pensions civiles et militaires de retraite ;

74-338 : 1
Vu le code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre ;
Vu le code du service national ;
Vu la loi de finances n° 71-1061 du 29 décembre 1971, notamment son article 54-III ;
Vu le décret du 29 octobre 1936 relatif au cumul de retraite, de rémunération et de fonctions, ensemble les
textes qui l'ont modifié, notamment le décret n° 55-957 du 11 juillet 1955 ;
Vu le décret n° 58-1144 du 28 novembre 1958 concernant la recherche scientifique et technique, modifié et
complété par les décrets n°s 60-309 du 18 mars 1960, 61-362 du 8 avril 1961, 64-182 du 26 février 1964,
ensemble le décret du 16 juin 1965 relatif à la composition du comité interministériel de la recherche
scientifique et technique ;
Vu le décret n° 59-310 du 14 février 1959 portant règlement d'administration publique et relatif aux conditions
d'aptitude physique pour l'admission aux emplois publics, à l'organisation des comités médicaux et au régime
des congés des fonctionnaires, ensemble les décrets n°s 62-679 du 16 juin 1962, 67-736 du 25 août 1967, 68-
1046 du 29 novembre 1968 et 73-204 du 28 février 1973 qui l'ont modifié ;
Vu l'avis du conseil supérieur de la fonction militaire en date du 28 juin 1973 ;
Le conseil d'Etat (section des finances) entendu,

DECRETE :

Article premier.
Le présent décret fixé les cas et les conditions dans lesquels les militaires de carrière sont placés dans les
positions et situations mentionnées au chapitre IV du titre II de la loi du 13 juillet 1972 susvisée, ainsi que les
dispositions qui leur sont applicables dans les différentes situations.

CHAPITRE PREMIER. - ACTIVITE.

Article 2.
L’activité est la position des militaires qui occupent un emploi de leur grade. Les emplois du grade sont ceux
que les militaires occupent dans les armées ou formations rattachées et ceux qu'ils occupent, au titre d'une
participation organique militaire, dans des organismes ne relevant pas du ministère des armées. Ces derniers
emplois sont déterminés par arrêtés conjoints du ministre des armées, du ministre de l’économie et des
finances et du ministre dont relèvent lesdits organismes.

Article 3.
(Modifié : décrets des 14.11.1977, 17.01.1990, 12.05.1997, 03.01.2003)
Restent dans la position d’activité les militaires qui obtiennent les permissions prévues par l'article 13 du statut
général ou les congés suivants énumérés à l’article 53 dudit statut :
1° Congés de maladie, avec solde, d'une durée maximum de six mois pendant une période de douze mois
consécutifs.
2° Congés de maternité ou d’adoption avec solde, d'une durée égale à celle qui est prévue par la législation
sur la sécurité sociale.
3° Congés exceptionnels d'une durée maximum de six mois accordés avec solde dans l’intérêt du service,
notamment pour la formation ou le perfectionnement, ou sans solde pour convenances personnelles.
4° Congés de fin de services avec solde réduite de moitié et de fin de campagne avec solde, d'une durée
maximum de six mois.
5° Congé de reconversion avec solde dans l’intérêt du service, d'une durée maximum de six mois.
6° Congés de paternité, avec solde, en cas de naissance ou d'adoption, d'une durée égale à celle prévue par la
législation sur la sécurité sociale ;
7° Congés d'accompagnement d'une personne en fin de vie, dans les conditions prévues au 6° de l'article 53 de
la loi du 13 juillet 1972 susvisée.
Demeurent dans cette position les militaires qui ont fait l'objet d'une décision de suspension en application des
dispositions de l'article 51 du statut général.

74-338 : 2
Article 4.
En cas de blessure ou de maladie, constatée dans les conditions précisées au présent article et les mettant dans
l’impossibilité d'exercer leurs fonctions, les militaires en activité sont admis au bénéfice du congé de maladie
prévu à l’article 3 (1°) ci-dessus.
Pour l'obtention de ce congé dont le point de départ est fixé à la date de cessation du service, ou pour le
renouvellement d'un congé précédent, ils rendent compte de leur situation à l’autorité dont ils dépendent et
joignent à leur demande le certificat d'un médecin traitant. L’autorité militaire peut, à tout moment, faire
procéder à une contre-visite par un médecin des armées.
Le congé de maladie intervenant au cours d'une permission en interrompt le déroulement. Les intéressés
conservent le droit à la fraction de la permission dont ils n'ont pas bénéficié.
Lorsque la durée des congés de maladie est, pendant une période de douze mois consécutifs, supérieure à six
mois, les militaires intéressés sont mis en congé pour raisons de santé ou, si l'inaptitude définitive est
constatée, à la retraite par suite d’infirmités dans les conditions prévues aux articles 26 (2°) et 40 du présent
décret. Toutefois, ils peuvent solliciter un congé pour convenances personnelles pour une durée maximum de
six mois.

Article 5.
(Nouvelle rédaction : décret du 17.01.1990)
Le congé de maternité prévu au 2° de l'article 3 ci-dessus est accordé, sur demande, aux militaires dans les
conditions fixées pour les fonctionnaires et agents de l'Etat.
Les militaires féminins peuvent bénéficier, sur demande, des autorisations d'absence pour allaitement prévues
à l’article L. 224-2 du code du travail.

Article 5-1.
(Ajouté : décret du 14.11.1977 ; modifié : décrets des 5.07.1979, 17.01.1990, 03.01.2003)
Le congé d'adoption prévu au 2° de l'article 3 ci-dessus est accordé, sur demande, au militaire, père ou mère
adoptif, à qui un service départemental d'aide sociale à l’enfance ou une oeuvre d'adoption autorisée confie un
enfant en vue de son adoption.
La durée totale du congé est celle fixée par la législation sur la sécurité sociale.
Le congé d'adoption doit être pris à dater de l'arrivée de l'enfant au foyer ou précéder de sept jours, au plus,
cette arrivée.
La durée du congé d'adoption est allongée de onze jours pour l'adoption d'un enfant et de dix-huit jours en cas
d'adoptions multiples, à la condition que la durée du congé soit répartie entre les deux parents. Dans ce cas, la
durée totale de ce congé d'adoption ne peut être fractionnée en plus de deux périodes, dont la plus courte ne
saurait être inférieure à onze jours. Ces deux périodes peuvent être simultanées.

Article 5-2.
(Ajouté : décret du 03.01.2003)

Le congé de paternité, d'une durée de onze jours consécutifs, ou de dix-huit jours consécutifs en cas de
naissances multiples, est accordé à tout père militaire après la naissance de son enfant. Le militaire adresse sa
demande par écrit à son service gestionnaire au moins un mois avant la date à laquelle il entend prendre son
congé.
Ce congé doit être pris dans un délai de quatre mois à compter de la naissance de son ou de ses enfants.
Toutefois, ce congé peut être reporté au-delà des quatre mois dans les cas suivants :
1° Hospitalisation de l'enfant : le congé de paternité doit être pris dans les quatre mois qui suivent la fin de
l'hospitalisation ;
2° Décès de la mère : en cas de décès de la mère, le père peut prendre le reliquat du congé de maternité dont
la mère n'a pu bénéficier. Le congé de paternité doit être pris dans les quatre mois qui suivent la fin du
congé de maternité ;
3° Nécessités impérieuses de service : le militaire dispose du congé de paternité à compter de la fin de sa
mission opérationnelle, dès lors que 1a période disponible entre deux missions permet le bénéfice de ce
droit.
74-338 : 3
Article 6.
Le congé de fin de services prévu à l’article 3 (4°) ci-dessus peut être accordé, dans la limite de six mois, aux
militaires en instance de retraite, jusqu'au jour fixé pour la radiation des cadres.

Article 7.
(Modifié : décrets des 14.11.1977, 17.01.1990, 03.01.2003)
Le congé de fin de campagne prévu à l’article 3 (4°) ci-dessus est accordé aux militaires à l’issue d'un
embarquement ou d'un séjour effectué hors d'Europe ou hors des départements de la Guadeloupe, de la
Martinique, de la Guyane et de la Réunion, de la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon, de la
collectivité départementale de Mayotte, de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie française, de Wallis et
Futuna et des Terres australes et antarctiques françaises dans lequel ils étaient domiciliés avant leur départ. La
durée de ce congé correspond à la durée totale des permissions annuelles, telle qu'elle est fixée par le
règlement de discipline générale, dont les intéressés n'ont pu bénéficier au cours du séjour ou de
l'embarquement. Cette durée ne peut, en tout état de cause, excéder six mois.
Le temps passe en congé de fin de campagne comporte le maintien des bénéfices de campagne attachés à
l’embarquement ou au territoire sur lequel a été effectué le séjour.
Les congés de maladie, les congés de maternité ou d'adoption, les congés de paternité et les congés
d'accompagnement d'une personne en fin de vie accordés au cours d'un congé de fin de campagne en
interrompent le déroulement. Les intéressés conservent le droit à la fraction de congé dont ils n'ont pas
bénéficié.

Article 7-1.
(Ajouté : loi du 12.05.1997)
Le congé de reconversion prévu à l'article 3 (5°) ci-dessus peut être accordé aux militaires de carrière en
activité de service, ayant au moins quatre années de services militaires effectifs à la date de prise d'effet dudit
congé. En outre, les intéressés doivent avoir satisfait, le cas échéant, aux obligations particulières de service
édictées à l’article 80 du statut général des militaires.
Pendant la durée de ce congé, les militaires se consacrent obligatoirement à la préparation d'une nouvelle
activité professionnelle. A cet effet, ils peuvent demander à bénéficier des aides mises à leur disposition, et
notamment s'inscrire dans les organismes d'aide à la reconversion mis en placé par le ministre chargé des
armées.
Celui-ci peut faire procéder aux enquêtes nécessaires en vue de s'assurer que l’activité du bénéficiaire du
congé de reconversion répond à l’objet mentionne à l’alinéa précédent.
Les militaires placés en congé de reconversion peuvent exercer une activité lucrative, par dérogation aux
dispositions du premier alinéa de l'article 35 du statut général des militaires. Dans ce cas ils doivent tenir
l’autorité militaire informée en lui précisant, notamment, l’identité de leur employeur et le montant des
émoluments que celui-ci leur verse ou leur a versés.
La rémunération du militaire qui exerce une activité durant le congé de reconversion est réduite :
− d'un tiers, si les émoluments perçus au titre de l’activité exercée sont supérieurs à la moitié de cette
rémunération ;
− de la moitié, s'ils sont supérieurs aux deux tiers de cette rémunération ;
− des deux tiers, s'ils sont supérieurs à 100 p. 100 de cette rémunération ;
− au montant de la retenue pour pension, s'ils sont supérieurs à 125 p. 100 de cette rémunération ;
− au montant de la retenue pour pension, dans tous les cas ou les émoluments alloués au titre de l'activité
exercée pendant le congé sont versés par l'une des administrations et entreprises publiques ou l'un des
offices, établissements et organismes publics ou privés, mentionnés aux 1°, 2° et 3° de l'article premier du
décret du 29 octobre 1936 susvisé.

Article 8.
Les congés de fin de services et de fin de campagne peuvent être suspendus en cas de nécessité de service, le
droit au bénéfice de la fraction restante du congé de fin de campagne étant maintenu.

74-338 : 4
Article 9.
(Modifié : décret du 18.05.1981)
Les congés prévus aux articles 3 à 8 ci-dessus sont accordés par le ministre de la défense. La durée de ces
congés compte pour les droits à l’avancement et, à l’exception du temps passé en congé exceptionnel pour
convenances personnelles pour les droits à pension de retraite.
Les militaires placés en congés pour convenances personnelles ou de fin de services, prévus à l’article 53 du
statut général, peuvent, par dérogation aux dispositions de l'article 35 dudit statut, exercer une activité privée
lucrative. Déclaration doit en être faite à l’autorité militaire.

Article 10.
Le temps pendant lequel un militaire est suspendu compte pour les droits à l’avancement et pour les droits à
pension de retraite.

CHAPITRE II. - SERVICE DETACHE.

Article 11.
Les militaires nommés membres du gouvernement ou appelés à exercer une fonction publique élective dans
une assemblée parlementaire ou dans les conseils des collectivités territoriales sont placés en service détaché
pendant la durée de leur fonction.
Dans cette position, ils ne sont plus soumis aux dispositions des articles 6 a 13 du statut général.

Article 12.
(Complété : décret du 18.05.1981 ; Modifié : décrets des 22.03.1983 et 20.11.1997)
Les militaires peuvent être placés en service détaché :
1° Auprès d'une administration, d'un office ou d'un établissement public de l'Etat dans un emploi conduisant à
pension du code des pensions civiles et militaires de retraite.
2° Auprès d'une administration, d'un office, d'un établissement public, d'une entreprise publique, d'une société
nationale ou d’économie mixte dont l'Etat détient la majorité du capital, dans un emploi ne conduisant pas
à pension du code des pensions civiles et militaires de retraite.
3° Auprès des départements, des communes ou des territoires d'outre-mer et des établissements publics autres
que nationaux.
4° Auprès d'une entreprise ou d'un organisme privé d'intérêt général ou de caractère associatif assurant des
missions d'intérêt général : le nombre et la nature des emplois auxquels il est éventuellement pourvu par
des militaires détachés doivent être précisés par une disposition des statuts de l'entreprise ou de l'organisme
considéré, approuvée par arrêté du ministre chargé du budget, du ministre chargé de la fonction publique et
du ou des ministres intéressés; les associations ou fondations reconnues d'utilité publique sont dispensées
de cette formalité.
5° Auprès d'Etats étrangers ou d'organismes internationaux soit pour remplir une mission publique, soit pour
dispenser un enseignement.
6° Auprès d'une entreprise privée ou d'un organisme privé pour y exécuter des travaux de recherche d’intérêt
national entrant dans le cadre fixé par le comité interministériel de la recherche scientifique et technique ou
pour assurer le développement, dans le domaine industriel et commercial, de recherches de même nature.
Le détachement prévu à l’alinéa précédent ne peut être prononcé que si l’intéressé n'a pas eu, au cours des cinq
dernières années, soit à exercer un contrôle sur l'entreprise, soit à participer à l’élaboration ou à la
passation de marchés avec elle.
7° Pour l'accomplissement d'un stage ou d'une période de scolarité préalable à la titularisation dans un emploi
permanent de l'Etat, d'une collectivité territoriale ou d'un établissement public à caractère administratif
dépendant de l'Etat ou d'une telle collectivité ou pour suivre un cycle de préparation à un concours donnant
accès à un de ces emplois.

Article 13.
(Modifié : décret du 14.11.1977)
La mise en service détaché est prononcée :
74-338 : 5
1° Par arrêté du ministre des armées pour les militaires nommés membres du gouvernement ou appelés à
exercer une fonction publique élective ; le détachement est alors de droit pendant toute la durée des
fonctions en cause.
2° Dans les autres cas, par arrêté du ministre chargé des armées et, le cas échéant, du ministre intéressé, pour
une durée maximum de cinq ans, sur demande ou d’office.
Le détachement ne peut être prononcé d'office qu’après l'avis d'une commission, présidée par un officier
général de l’armée, arme ou service auquel appartient le militaire concerné et comprenant deux militaires de
carrière si possible du même corps et d'un grade égal ou supérieur au sien. Le président et les membres de la
commission sont désignés par le ministre.
Les arrêtés prévus ci-dessus précisent la nature, la durée et le lieu d'exercice des fonctions.

Article 14.
(Nouvelle rédaction : décret du 14.11.1977)
Sont réputées être des fonctions de même nature au sens des dispositions de l'article R. 75 du code des
pensions civiles et militaires de retraite, les fonctions exercées par les militaires en service détaché :
− au titre de l'article 12 (l° et 5°) ;
− au titre de l'article 12 (2°, 3°, 4° et 6°), l’arrêté visé à l’article 13 (2°) ci-dessus devant être signé également
par le ministre de l’économie et des finances.

Article 15.
Sous réserve de l'article 11 ci-dessus, les dispositions du statut général sont applicables aux militaires en
service détaché.
Ils sont en outre soumis à l’ensemble des règles régissant la fonction qu'ils exercent par l'effet de leur
détachement, notamment en ce qui concerne la notation.
Les fiches annuelles de notation des militaires en service détaché sont transmises au ministre des armées.
Les militaires détachés d'office continuent à percevoir la rémunération globale qu'ils percevraient dans la
position d’activité si le nouvel emploi occupé comporte une rémunération moindre.

Article 16.
(Modifié : décret du 14.11.1977)
A l’expiration du détachement, la réintégration dans le corps d'origine est faite par arrêté du ministre des
armées à la première vacance venant à s'ouvrir.
La réintégration est prononcée en surnombre lorsque le détachement est intervenu d'office ou lorsqu'il a été
prononcé au titre des articles 11 ou 12 (5°). Ce surnombre est résorbé à la première vacance ouverte dans le
grade considéré.

CHAPITRE III. - NON-ACTIVITE.

Article 17.
(Modifié : décrets des 14.11.1977, 5.07.1979, 17.01.1990 ; complété : décrets des 12.05.1997 et 03.01.2003)
Les militaires sont placés dans la position temporaire de non-activité lorsqu'ils se trouvent dans l'une des
situations prévues à l’article 57 du statut général :
1° En congé de longue durée pour maladie.
2° En congé pour raisons de santé et en congé de longue maladie d'une durée supérieure à six mois.
3° En congé exceptionnel dans l’intérêt du service ou pour convenances personnelles d'une durée supérieure à
six mois.
4° En disponibilité.
5° En congé du personnel navigant.
6° En retrait d'emploi.
7° En congé parental.

74-338 : 6
8° En congé complémentaire de reconversion.
9° En congé de présence parentale.

Article 18.
(Modifié : décret du 5.07.1979)
Les militaires en position de non-activité sont remplacés dans les cadres ; ils demeurent toutefois régis par les
dispositions du statut général, sous réserve des dispositions de l'article 42 ci-dessous.

SECTION I. CONGÉ DE LONGUE DURÉE POUR MALADIE .

Article 19.
Le congé de longue durée pour maladie est accordé dans les conditions fixées à l’article 58 du statut général,
par décision du ministre des armées, après avis médical, sur demande de l’intéressé ou d'office, par périodes de
trois à six mois renouvelables.
Le bénéfice des congés de longue durée pour maladie est ouvert aux militaires :
1° En position activité.
2° En service détaché, lorsqu'ils ont été placés dans cette position :
− soit d'office ;
− soit au titre de l'article 11 ;
− soit au titre de l'article 12 (1° et 5°) ;
− soit au titre de l'article 2 (2°), sous réserve, dans ce dernier cas, que le détachement ait été
prononcé pour servir auprès d'une administration de l'Etat, d'un service extérieur en dépendant ou d'un
établissement public de l'Etat à caractère administratif.
3° En congé exceptionnel dans l’intérêt du service, d'une durée supérieure à six mois.
4° En congé pour raison de santé prévu l'article 17 (2°) ci-dessus lorsque l'affection ouvrant droit au congé de
longue durée se rattache directement à celle ayant entraîne le congé primitif.
5° Quelle que soit la position prévue à l’article 52 du statut général, hormis les positions hors cadres et de
retraite, dans laquelle ils se trouvent lorsque l'affection est imputable aux circonstances de guerre ou
d’expéditions déclarées campagnes de guerre.

Article 20.
L’avis médical prévu par l'article 19 ci-dessus et requis pour chacune des périodes fixées audit article est
donné par un médecin des armées spécialiste.
Un comité supérieur médical, placé auprès du ministre des armées, peut être consulté dans les cas litigieux ou
de diagnostic difficile. La composition et le fonctionnement de ce comité, qui comprend au moins deux
spécialistes de chacune des affections considérées, établissement des dossiers et les conditions du contrôle
médical à assurer pendant le congé par le service de santé des armées sont fixées par arrêté du ministre des
armées.

Article 21.
L’imputabilité au service des maladies ouvrant droit à congé de longue durée est déterminée dans les
conditions fixées par le code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre.

Article 22.
(Complété : décret du 5.07.1979)
Le point de départ de la première période de congé est fixé à la date résultant des constatations médicales,
prévues aux articles 19 et 20 ci-dessus, ouvrant droit au congé de longue durée. Le congé renouvelé compte du
jour qui suit la date d’expiration du congé précédent.
Les militaires placés en congé de longue durée peuvent, sauf avis médical contraire, bénéficier de leur congé
dans la résidence de leur choix en France métropolitaine ou, s'ils en sont originaires ou si leur famille y réside,
dans un département ou territoire d'outre-mer.
74-338 : 7
Ils ne peuvent exercer que les activités ordonnées et contrôlées médicalement au titre de la réadaptation.

Article 23.
Les militaires en congé de longue durée pour maladie ne peuvent reprendre le service à l’expiration ou au
cours d'une période de congé que s'ils sont reconnus aptes à la suite d'un examen médical effectué dans les
conditions fixées par l’arrêté prévu à l’article 20 ci-dessus.
Compte tenu, s'il y a lieu, des dispositions du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de
guerre, ceux qui ont repris du service à l’issue d'un congé de longue durée doivent, pendant la période fixée
par cet arrêté, subir des visites de contrôle, le refus de s'y soumettre entraînant, en cas de rechute, le perte du
bénéfice du congé de longue durée pour la même maladie.

Article 24.
Les militaires en congé de longue durée qui ont repris du service sans avoir épuisé la totalité des congés prévus
à l’article 58 du statut général peuvent, s'il y a lieu, obtenir de nouveaux congés qui s'ajoutent aux congés
antérieurs sans que la durée de l'ensemble de ces congés puisse excéder les limites fixées audit article 58.
Les militaires qui, après avoir bénéficié de la totalité des congés de longue durée pour maladie, ne peuvent
reprendre leur service ou se trouvent, pour l'une quelconque des maladies énumérées audit article 58,
contraints de le cesser sont placés en position de retraite par suite d’infirmités. Toutefois, ils peuvent obtenir,
sur demande, un congé pour convenances personnelles pour une durée maximum de cinq ans. S'ils ne sont pas
en état de reprendre leur service à l’expiration de ce congé, ils sont alors placés en position de retraite par suite
d’infirmités.

Article 25.
Les militaires en congé de longue durée sont mis d'office à la retraite pour compter du jour où ils atteignent la
limite d’âge de leur grade ou la limite de durée des services déterminés par l'annexe au statut général.

SECTION II. CONGÉS POUR RAISONS DE SANTÉ ET CONGÉS DE LONGUE MALADIE D'UNE DURÉE SUPÉRIEURE À SIX MOIS .

Article 26.
Un congé d'une durée supérieure à six mois est attribué, par décision du ministre des armées, après avis
médical, par périodes de trois à six mois renouvelables dans les conditions fixées à l’article 59 du statut
général aux militaires qui :
1° Sont mis dans l’impossibilité d'exercer leurs fonctions par l'une des affections énumérées à l’article 36 bis
du décret du 14 février 1959 susvisé : ils sont alors mis en « congé de longue maladie ».
2° Atteints d'une infirmité ou maladie autre que celles ouvrant droit à congé de longue durée ou à congé de
longue maladie, se trouvent après avoir épuisé la totalité des congés de maladie prévue à l’article 3 (1°) du
présent décret, dans l’impossibilité d'occuper un emploi : ils sont alors mis « en congé pour raisons de
santé ».
Le point de départ de la première période des congés ci-dessus est fixé, dans le premier cas, à la date de la
constatation médicale de la maladie, dans le second cas, au jour qui suit la date d'expiration des congés de
maladie prévus à l'article 4 ci-dessus.
Les congés visés au présent article sont soumis aux dispositions des articles 20 à 23 et 25 ci-dessus.

Article 27.
Les militaires qui, après avoir bénéficié d’un congé pour raisons de santé ou d'un congé de longue maladie
pendant la durée maximum de trois ans fixée à l’article 59 du statut général, ne peuvent reprendre leur service
sont placés en position de retraite par suite d’infirmités. Ils peuvent toutefois obtenir sur demande, un congé
pour convenances personnelles dans les conditions fixées à l’article 24 ci-dessus.
Si l’infirmité ou la maladie provient de l’une des causes exceptionnelles prévues à l’article L. 27 du code des
pensions civiles et militaires de retraite ou d’un fait imputable au service, les militaires conservent l’intégralité
de leur solde jusqu’à ce qu’ils soient en état de reprendre leur service ou jusqu’à leur mise à la retraite.
Les militaires qui ont bénéficié, pendant la durée maximum de trois ans prévue par le statut général, d'un
congé pour raisons de santé ne peuvent obtenir un autre congé de cette nature pour la même affection. Les

74-338 : 8
militaires qui ont bénéficié, pendant la même durée, d'un congé de longue maladie ne peuvent obtenir un autre
congé de cette nature que s'ils ont auparavant repris l’exercice de leurs fonctions pendant un an.

SECTION III. CONGÉS EXCEPTIONNELS D'UNE DURÉE SUPÉRIEURE À SIX MOIS .

Article 28.
(Modifié : décret du 18.05.1981)
Le congé exceptionnel d'une durée supérieure à six mois peut être accordé, sur demande, par décision du
ministre des armées, dans les conditions fixées à l’article 61 du statut général :
1° Dans l’intérêt du service avec solde.
2° Pour convenances personnelles sans solde après quatre ans de services dont, pour les officiers, deux ans en
cette qualité et après avoir satisfait, le cas échéant, aux obligations particulières de service édictées à
l’article 80 du statut général.
Toutefois, les conditions de service et d'accomplissement d'obligations de service prévues ci-dessus ne sont
pas exigées du militaire qui sollicite un congé pour suivre son conjoint lorsque celui-ci est astreint à établir sa
résidence habituelle, à raison de sa profession, en un lieu éloigné du lieu d'affectation de ce militaire. Ce
congé d’une durée limitée à deux ans, cesse lorsque le militaire reçoit une affectation dans un lieu permettant
une résidence commune.
Il peut être mis fin, sur demande des intéressés, au congé pour convenances personnelles.

SECTION IV. DISPONIBILITÉ .

Article 29.
(Modifié : décret du 5.07.1979)
La mise en disponibilité peut être accordée aux officiers par décision du ministre des armées dans les
conditions fixées à l’article 62 du statut général.
Le nombre des officiers en disponibilité est limité pour chaque grade de chacun des corps, au dixième de
l’effectif budgétaire des officiers de ce grade.

SECTION V. - CONGÉ DU PERSONNEL NAVIGANT .

Article 30.
Le congé du personnel navigant est accordé par décision du ministre des armées :
1° D'office, dans les conditions fixées à l’article 63 du statut général, aux officiers et sous-officiers du
personnel navigant de l’armée de l'air.
2° Sur demande, aux officiers appartenant au personnel navigant de l’armée de l’air, de la marine ou des
services techniques de l’armement et remplissant les conditions fixées à l’article 64 du statut général.

Article 31.
(Nouvelle rédaction : décret du 20.11.1997)
La durée du congé du personnel navigant prévu à l'article 30 (1°) ci-dessus est de trois ans pour les officiers
généraux, de quatre ans pour les autres officiers et de six mois pour les sous-officiers.

Article 32.
La durée du congé du personnel navigant prévu à l’article 30 (2°) ci-dessus est fixée à :
− un an, si les officiers réunissent quinze ans de services militaires effectifs dont six dans le personnel
navigant ;
− trois ans, si les officiers réunissent vingt ans de services militaires effectifs dont douze ans dans le
personnel navigant ;

74-338 : 9
− cinq ans, si les officiers réunissent vingt-cinq ans de services militaires effectifs dont douze dans le
personnel navigant, sans que les intéressés puissent dépasser dans cette situation les limites d’âges fixées à
l’annexe du statut général.
Le caractère exceptionnel des services aériens exigé pour l'obtention du congé du personnel navigant visé au
présent article est reconnu par le ministre des armées après avis d'une commission dont il fixe la composition
par arrêté.

SECTION VI. RETRAIT D'EMPLOI .

Article 33.
(Nouvelle rédaction : décret du 14.11.1977)
Le placement en position de non-activité par retrait d'emploi est prononcé, par arrêté pour les sous-officiers,
après avis du conseil d’enquête et dans les conditions fixées aux articles 48 et 49 du statut général.
Les militaires placés dans cette position font l'objet, chaque année, d'une inspection de l’autorité militaire.

SECTION VII. CONGÉ PARENTAL .

(Nouvelle rédaction : décret du 17.01.1990)

Article 33-1.
Le militaire en position d’activité qui en fait la demande est placé dans la position de congé parental prévue
aux articles 57 et 65-1 de la loi du 13 juillet 1972 susvisée.
La possibilité d'obtenir un congé parental est ouverte, du chef du même enfant, soit au père, soit à la mère.
Ce congé est accordé de droit par le ministre chargé des armées :
− à la mère, après un congé de maternité ou un congé d'adoption ou une adoption d'un enfant âgé de moins
de trois ans ;
− au père, après la naissance ou l’arrivée au foyer de l'enfant adopté.
La demande de congé parental doit être présentée au moins un mois avant le début du congé.

Article 33-2.
Le congé parental est accordé par périodes de six mois renouvelables.
Il prend fin au plus tard au troisième anniversaire de l'enfant, ou en cas d'adoption, à l’expiration d'un délai de
trois ans à compter de l’arrivée au foyer de l'enfant de moins de trois ans.
Les demandes de renouvellement doivent être présentées deux mois au moins avant l'expiration de la période
de congé en cours, sous peine de cessation de plein droit du bénéfice du congé parental.
A l’expiration de l'une des périodes de six mois mentionnées au premier alinéa, le militaire peut renoncer au
bénéfice du congé parental au profit de l'autre parent pour la ou les périodes restant à courir jusqu’à la limite
maximale ci-dessus définie. La demande doit être présentée deux mois au moins avant l'expiration de la
période en cours.
La dernière période de congé parental peut être inférieure à six mois pour assurer le respect du délai de trois
années ci-dessus mentionné.

Article 33-3.
Si une nouvelle naissance ou adoption intervient alors que le militaire se trouve déjà placé en situation de
congé parental, celui-ci a droit, du chef de son nouvel enfant et à compter de la naissance de celui-ci ou de
l’arrivée au foyer de l'enfant adoptif, à une prolongation de trois ans du congé parental. La demande doit en
être formulée un mois au moins avant la date présumée de la naissance ou de l’arrivée de l'enfant.
Si le militaire ne sollicite pas ce nouveau congé parental, celui-ci peut être accordé à l’autre parent. Le
militaire qui bénéficiait du congé parental est alors réintégré de plein droit à l’expiration de la période de
congé parental accordé au titre du précédent enfant. Le militaire qui sollicite le congé parental est placé dans
cette situation à compter du jour de la réintégration de l'autre parent ; sa demande doit être formulée un mois
au moins avant cette date.

74-338 : 10
Article 33-4.
Le ministre chargé des armées fait procéder aux enquêtes nécessaires en vue de s'assurer que l’activité du
bénéficiaire du congé parental est réellement consacrée à élever l'enfant.
Si le contrôle révèle que le congé n'est pas utilisé à cette fin, il peut y être mis fin après que l’intéressé a été
invité à présenter ses observations.
Le titulaire du congé parental peut demander que la durée du congé soit écourtée en cas de nouvelle naissance
ou pour motif grave, notamment en cas de diminution des revenus du ménage.
Le congé parental cesse de plein droit en cas de retrait de l'enfant placé en vue de son adoption.

Article 33-5.
Si, à l’expiration du congé parental, le militaire sollicite son affectation dans un poste le plus proche possible
de sa résidence, il doit en formuler la demande deux mois au moins avant la date de reprise du service. Sa
demande est examinée en tenant compte des nécessités du service.

SECTION VIII. CONGÉ COMPLÉMENTAIRE DE RECONVERSION .

(Ajouté : décret du 12.05.1997)

Article 33-6.
Les militaires de carrière en position d’activité qui ont bénéficié du congé de reconversion prévu à l’article 3
(5°) ci-dessus peuvent sur leur demande être placés par décision du ministre chargé des armées dans la
position de congé complémentaire de reconversion prévue à l’article 17 (8°) ci-dessus.

Article 33-7.
Le congé complémentaire de reconversion est accordé en une seule fois pour une période d'une durée
maximale de six mois.
La demande de congé complémentaire est présentée au moins deux mois avant la date d'expiration du congé
de reconversion.

Article 33-8.
Les dispositions des deuxième, troisième, quatrième et cinquième alinéas de l'article 7-1 ci-dessus sont
applicables aux militaires en congé complémentaire de reconversion.

SECTION IX. CONGÉ DE PRÉSENCE PARENTALE .

(Ajouté : décret du 03.01.2003)

Article 33-9.
Le militaire en position d'activité peut demander à bénéficier du congé de présence parentale prévu aux
articles 57 et 65-3 de la loi du 13 juillet 1972 susvisée lorsque l'accident, la maladie ou le handicap grave de
son enfant nécessite des soins contraignants ou la présence soutenue de son père ou de sa mère à ses côtés.

Article 33-10.
Le congé initial est accordé pour une durée de quatre mois au plus, renouvelable deux fois.
Le militaire fait sa demande, par écrit, au service gestionnaire dont il relève, au moins quinze jours avant la
date de prise de congé prévue. A l'appui de sa demande, le militaire fournit une attestation du médecin traitant
de l'enfant certifiant que là gravité de son état de santé nécessite des soins contraignants ou la présence
soutenue de l'un de ses parents auprès de lui.
Si le militaire souhaite prolonger son congé, il doit en informer son service gestionnaire par écrit, selon les
mêmes modalités que pour la première demande, dans un délai de quinze jours avant le terme de la période en
cours.

CHAPITRE IV. - HORS CADRES.


74-338 : 11
Article 34.
Les militaires en service détaché remplissant les conditions prévues à l’article 66 du statut général peuvent, sur
demande, être placés, par arrêté conjoint du Premier ministre, du ministre des armées et du ministre de
l’économie et des finances en position hors cadres pour continuer à servir dans l'administration, l'entreprise ou
l'organisme dans lequel ils exercent leurs fonctions.
Dans cette position, ils ne sont plus régis par les dispositions du statut général, sous réserve de l'application de
l'article 79 dudit statut.

Article 35.
(Modifié : décret du 20.11.1997)
Les militaires en position hors cadres peuvent être réintégrés sur leur demande dans leur corps d'appartenance.
Dans ce cas, ils sont à nouveau inscrits sur la liste d’ancienneté, à une place qui tient compte de la déduction
du temps passé dans cette position.
Dans le cas où ils ne pourraient prétendre à pension au titre du régime de retraite auquel ils ont été affiliés
pendant leur mise hors cadres, ils peuvent, dans les trois mois suivant leur réintégration, solliciter la prise en
compte au titre du code des pensions civiles et militaires de retraite, de la période considérée, sous réserve du
versement par les intéressés de la retenue prévue à l'article L. 61 du code des pensions civiles et militaires de
retraite correspondant à ladite période, calculée sur la solde attachée au grade qu'ils détiennent et du versement
par la collectivité ou l'organisme auprès duquel ils ont été placés en position hors cadre de la contribution
exigée dans les conditions prévues aux articles 55 et 67 du statut général.

CHAPITRE V. - RETRAITE.

Article 36.
Les militaires sont placés d'office dans la position de retraite lorsqu'ils sont, dans les conditions fixées aux
articles 69 a) et 70 du statut général, rayés des cadres :
1° Par limite d’âge, par limite de durée des services ou à l’expiration d'un congé du personnel navigant.
2° Par mesure disciplinaire.
3° Pour aptitude physique insuffisante.
4° Par suite d’infirmités.
Dans les conditions fixées respectivement à l’article 69 b) et 69 c) du statut général, ils peuvent être placés sur
demande dans la position de retraite.
Dans la position de retraite, les militaires ne sont plus soumis aux dispositions du statut général, sous réserve
de l'application de l'article 79 dudit statut.

Article 37.
(Modifié : décrets des 14.11.1977, 12.05.1997)
Le placement d'office dans la position de retraite par limite d’âge, par limite de durée des services, en fin de
congé du personnel navigant ou de congés de reconversion ou par suite de l'acquisition en disponibilité de
droits à pension à jouissance immédiate est prononcé par arrêté du ministre chargé des armées.
Le placement sur demande dans la position de retraite intervient dans les mêmes formes.

Article 38.
Le placement d'office dans la position de retraite par mesure disciplinaire est prononcé, par décret pour les
officiers, par arrêté pour les sous-officiers, à l’encontre de ceux qui font l'objet de la mesure de radiation des
cadres prévue à l’article 48-3 du statut général après avis d'un conseil d’enquête.
Les militaires intéressés reçoivent application selon le cas, soit des dispositions de l'article L. 6 (1°), soit de
l'article L. 7 (2°) du code des pensions civiles et militaires de retraite.

Article 39.

74-338 : 12
Le placement d'office dans la position de retraite pour aptitude physique insuffisante est prononcé à l’égard de
ceux qui, ayant acquis des droits à pension de retraite à jouissance immédiate, ne possèdent plus l'aptitude
physique suffisante pour occuper un emploi de leur grade. Il intervient par décret pour les officiers, par arrêté
pour les sous-officiers, après avis médical exprimé dans les conditions fixées à l’article 20 ci-dessus et avis
d'un conseil d’enquête.

Article 40.
Le placement d'office dans la position de retraite par suite d’infirmités est prononcé à l’égard des militaires
qui, quelle que soit leur ancienneté de service, sont atteints d'une maladie ou d'une infirmité, imputable ou non
imputable au service, les rendant définitivement hors d’état de servir.
Il intervient par arrêté après avis d'une commission de réforme.
Ces militaires bénéficient des dispositions de l'article L. 24 du code des pensions civiles et militaires de
retraite.

CHAPITRE VI. - DISPOSITIONS DIVERSES ET DISPOSITIONS TRANSITOIRES.

Article 41.
(Modifié : décret des 14.11.1977, 20.11.1997, 03.01.2003)
Les militaires en position d’activité, de service détaché ou, sous réserve des dispositions du dernier alinéa du
présent article, de non-activité figurent sur la liste d’ancienneté établie par grade dans chaque corps dans les
conditions fixées aux articles 39 et 46 du statut général.
Ceux qui se trouvent placés en non-activité dans les situations de congé exceptionnel pour convenances
personnelles, de disponibilité, de congé du personnel navigant, de retrait d’emploi , de congé parental ou de
congé de présence parentale figurent sur des listes d’ancienneté distinctes établies au titre de chacune de ces
situations.

Article 41-1.
(Ajouté : décret du 5.07.1979)
Les militaires placés en service détaché, en disponibilité ou en congé du personnel navigant au titre
respectivement des articles 12, 29 et 30 (2°) ci-dessus peuvent, sans modification de leur position statutaire,
être appelés à effectuer des périodes d'exercice ou des épreuves de contrôle de l’entraînement aérien.
Les militaires en disponibilité ou en congé du personnel navigant rappelés lorsque les circonstances l'exigent
sont replacés en position d’activité.

Article 42.
Les militaires exerçant une activité lucrative sont soumis aux dispositions du décret du 29 octobre 1936
susvisé relatif au cumul de retraites, de rémunérations et de fonctions.

Article 43.
(Complété : décret du 5.07.1979)
Les dispositions du présent décret sont applicables aux officiers généraux, sous réserve des dispositions
particulières prévues par les articles 62 et 63 et le chapitre V du titre II du statut général.
La mise à la retraite sur demande des officiers généraux est prononcée par décret en conseil des ministres.

Article 44.
(Nouvelle rédaction : décrets des 18.05.1981, 12.05.1997 ; Modifié : 01.08.2003)
Le ministre chargé des armées est autorisé en matière de mesures individuelles, à déléguer par arrêté aux
commandants de formation administrative ou aux autorités dont ils relèvent les pouvoirs qu'il tient des articles
9, 19, 26, 33-1, 33-6 et 37 du présent décret.

Article 45.

74-338 : 13
L'administration notifie à chaque militaire intéressé dans quelle position ou situation prévues aux articles 11,
12, 17 et 34 du présent décret il sera placé à l’expiration d'un délai de trois mois à compter de ladite
notification le militaire pouvant, pendant ce délai, demander son maintien dans la position et la situation dans
lesquelles il se trouve jusqu'au terme fixé par la décision individuelle l'y ayant placé.
Le calcul de la durée fixée pour chacune des positions et situations prévues par le statut général et le présent
décret tient compte du temps passé dans chacune des anciennes positions ou situations.

Article 46.
Sauf à ce qu'elles restent applicables à titre transitoire aux militaires visés à l’article 45 ci-dessus sont abrogées
toutes dispositions contraires au présent décret, notamment :
− le décret du 14 mai 1923 relatif aux congés, permissions et positions diverses des officiers des différents
corps de la marine, ensemble les décrets du 20 septembre 1925 et du 31 juillet 1926, le décret du 31 janvier
1928, les décrets des 20 avril et 7 juin 1929 qui l'ont modifié ainsi que le décret du 16 mai 1931, le décret
n° 54-734 du 13 juillet 1954 et le décret n° 64-655 du 29 juin 1964 ;
− le décret du 15 août 1926 portant règlement d'administration publique pour l'application de la loi du 26
décembre 1925 sur le dégagement et l’aménagement des cadres de l’armée ;
− le décret du 17 juillet 1933 portant règlement sur la concession des congés et permissions, ensemble les
décrets du 18 mai 1934 et du 7 août 1934, les décrets des 4 mars 1935 et 29 août 1935, le décret du 26
septembre 1938 et les décrets des 2 février et 17 août 1939, le décret n° 5304 du 22 décembre 1941 et le
décret du 6 juin 1951 qui l'ont modifié ;
− le décret du 24 avril 1937 portant statut des sous-officiers de carrière de l’armée de mer ensemble le décret
n° 46-2231 du 10 octobre 1946, le décret n° 53-489 du 21 mai 1953, le décret n° 67-459 du 14 juin 1957 et
le décret n° 68-1229 du 17 décembre 1968 qui l'ont modifié ;
− le décret n° 51-312 du 6 mars 1951 portant règlement d'administration publique pour l’application de
l'article 24 de la loi n° 49-983 du 23 juillet 1949 portant fixation du budget des dépenses militaires pour
l'exercice 1949, ensemble des décrets n° 54-658 du 11 juin 1954 et n° 67-793 du 18 septembre 1967 qui
l’ont modifié ;
− le décret n° 62-924 du 3 août 1962 portant règlement d'administration publique pour l’application de
l’ordonnance n° 58-1239 du 23 décembre 1958 relative à la situation hors cadre et à la position spéciale
hors cadre des personnels militaires ;
− les articles 28 à 40 du décret n° 64-831 du 30 juillet 1964 relatif à l’avancement, aux petits
commandements, à l’admission au cadre de maistrance et aux congés et permissions du personnel du corps
des équipages de la flotte.
Article 47.
Le Premier ministre, le ministre d'Etat, ministre de l’économie et des finances, le ministre des armées, le
secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé de la fonction publique, et le secrétaire d’Etat auprès du
ministre de l’économie et des finances, chargé du budget, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de
l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 22 avril 1974.


Alain POHER
Par le président du Sénat,
exerçant provisoirement les fonctions du Président de la République :
Le Premier ministre
Pierre MESSMER.
Le ministre des armées
Robert GALLEY.
Le ministre d'Etat, ministre de l économie et des finances
Valéry GISCARD D'ESTAING.
Le secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé de la fonction publique
Christian PONCELET.
Le secrétaire d Etat auprès du ministre de l’économie et des finances chargé du budget

74-338 : 14
Henri TORRE.

74-338 : 15

Das könnte Ihnen auch gefallen