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ROYAUME DU MAROC

°°°

MINISTERE DES FINANCES ET DE LA PRIVATISATION

°°°

DIRECTION GENERALE DES IMPOTS

°°°

IMPOT SUR LES SOCIETES

Dispositions en vigueur au 1er JANVIER 2003


B.O. n ° 3873, du 2O joumada I 14O7 (21 janvier 1987) p.11

Dahir n° 1-86-239 du 28 rebia II 14O7 (31 décembre 1986) portant


promulgation de la loi n° 24-86 instituant un impôt sur les sociétés .

------

LOUANGE A DIEU SEUL !

(Grand Sceau de Sa Majesté Hassan II)

Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la
teneur !

Que Notre Majesté Chérifienne ,


Vu la Constitution, notamment son article 26,

A DECIDE CE QUI SUIT :

Est promulguée et sera publiée au Bulletin officiel, la loi n° 24-86


instituant un impôt sur les sociétés dont le texte est reproduit ci-après tel
qu'adopté par la Chambre des Représentants le 19 chaoual 14O6 (26 juin 1986)
.

Fait à Rabat, le 28 rebia II 14O7 (31 décembre 1986).

Pour contreseing :

Le Premier ministre,

Dr AZZEDDINE LARAKI

2
Loi n° 24-86 instituant un impôt sur les sociétés

CHAPITRE PREMIER
CHAMP D'APPLICATION

Article premier

Généralités

Il est institué un impôt sur l'ensemble des bénéfices ou revenus des


sociétés et autres personnes morales visées à l'article 2 ci-après, tels que ces
bénéfices ou revenus sont prévus à l'article 5 de la présente loi .

Cet impôt est désigné sous le nom d'impôt sur les sociétés.

3
Article 2

Personnes imposables

I.- Sont passibles de l'impôt sur les sociétés :

A.- Les sociétés quels que soient leur forme et leur objet, à
l'exclusion :

1°- des sociétés en nom collectif et des sociétés en commandite


simple constituées au Maroc et ne comprenant que des personnes physiques
ainsi que des associations en participation, sauf dans le cas où ces sociétés et
associations optent pour l'imposition à l'impôt sur les sociétés. Dans ce dernier
cas, l'option doit être mentionnée sur la déclaration prévue à l'article 26 ci-
après, ou formulée par écrit ;

2°- des sociétés de fait ne comprenant que des personnes physiques


;

3°- des sociétés à objet immobilier, quelle que soit leur forme, dont
le capital est divisé en parts sociales ou actions nominatives :

a) lorsque leur actif est constitué soit d'une unité de logement


occupée en totalité ou en majeure partie par les membres de la société ou
certains d'entre eux, soit d'un terrain destiné à cette fin ;

b) lorsqu'elles ont pour seul objet l'acquisition ou la construction,


en leur nom, d'immeubles collectifs ou d'ensembles immobiliers, en vue
d'accorder statutairement, à chacun de leurs membres nommément désigné, la
libre disposition de la fraction d'immeuble ou d'ensemble immobilier
correspondant à ses droits sociaux. Chaque fraction est constituée d'une ou
plusieurs unités à usage professionnel ou d'habitation, susceptibles d'une
utilisation distincte .

Les sociétés immobilières visées ci-dessus sont appelées sociétés


immobilières transparentes dans la suite de la présente loi ;

4
. 4°- des groupements d’intérêt économique1.

B.- Les établissements publics et autres personnes morales qui se


livrent à une exploitation ou à des opérations à caractère lucratif .

II.- Les bénéfices distribués par les associations en participation


soumises à l'impôt sur les sociétés, sur option, sont considérés comme des
dividendes pour l'application de l'abattement prévu au § I de l'article 9 bis de la
présente loi .

III.- Les sociétés, associations, établissements publics et autres


personnes morales passibles de l'impôt sur les sociétés sont appelés "sociétés"
dans la suite de la présente loi.

1
Le 4°de l’article 2 a été ajouté par l’article7 de la LDF 2001.

5
Article 3

Territorialité

I. - Les sociétés, qu'elles aient ou non leur siège au Maroc, sont


imposables en raison de l'ensemble des bénéfices ou revenus se rapportant aux
biens qu'elles possèdent, aux activités qu'elles exercent et aux opérations
lucratives qu'elles réalisent au Maroc, même à titre occasionnel .

II.- Les sociétés n'ayant pas leur siège au Maroc, appelées sociétés
étrangères dans la suite de la présente loi, sont, en outre, imposables en raison
des produits bruts énumérés à l'article 12 ci-après qu'elles perçoivent en
contrepartie de travaux qu'elles exécutent ou de services qu'elles rendent, soit
pour le compte de leurs propres succursales, soit pour le compte de personnes
physiques ou morales indépendantes, domiciliées ou exerçant une activité au
Maroc .

Toutefois, les dispositions de l'alinéa précédent ne sont pas


applicables lorsque les travaux sont exécutés ou les services sont rendus au
Maroc par une succursale ou un établissement au Maroc de la société étrangère,
sans intervention du siège étranger. Les rémunérations perçues à ce titre sont
comprises dans le résultat fiscal de la succursale ou de l'établissement qui est,
dans ce cas, imposé comme une société marocaine .

6
*
Article 4

Exonérations

I.- Sont exonérés de l'impôt sur les sociétés :

1°- Les associations sans but lucratif et les organismes assimilés,


pour les seules opérations conformes à l'objet défini dans leurs statuts .

Toutefois, l'exonération ne s'applique pas en ce qui concerne les


établissements de ventes ou de services appartenant aux organismes et
associations susvisés ;

2°- A l'exception des banques régionales populaires, les


coopératives et leurs unions légalement constituées dont les statuts, le
fonctionnement et les opérations sont reconnus conformes à la législation et à la
réglementation en vigueur régissant la catégorie à laquelle elles appartiennent.
Toutefois lesdites coopératives et leurs unions doivent tenir une comptabilité
régulière et la mettre à la disposition de l'administration fiscale ;

3°- Les sociétés qui se livrent à l'élevage du bétail, pour les


bénéfices provenant de cette activité. Par bétail on entend les animaux
susceptibles d'être soumis aux droits d'abattage en application des dispositions
du chapitre 8 de la loi n° 3O-89 relative à la fiscalité des collectivités locales et
de leurs groupements promulguée par le dahir n° 1-89-187 du 21 rebia I 141O
(21 novembre 1989) ;

4°- les profits sur les cessions de valeurs mobilières réalisés par les
sociétés étrangères.1

5°- Les personnes morales qui exécutent des marchés de services


financés par des dons de l’Union Européenne et ce, au titre desdits marchés2.

*
L'article 4 a été modifié et complété par l'article 11 de L.D.F 94, l'article 8 de la L.D.F.T. 1996, l'article 12 de
la L.F. 96/97, l'article 8 de la L.F. 97/98 , l’article 12 de la L.F. 98/99 et l’article 7 de la LDF 2001.
1
Article 12, paragraphe III, premier alinéa de la L.F 96/97 :
Les dispositions de l'article 4 (III-A), telles que modifiées par le paragraphe II du présent article, sont
applicables aux exercices comptables clos à compter de la date de publication de la présente loi de finances au
Bulletin officiel.
2
Article 12 § V de la L.F. 98/99 :
Les dispositions du paragraphe I-5° de l’article 4, tel qu’ajouté par le § II de l’article 12 L.F. 98/99, sont
applicables à compter du 1er juillet 1998, et ce, en vertu des dispositions de l’article 9 du décret n° 2-98-499 du
30 juin 1998, confirmées par l’article 12- § V de la L.F. 98/99.

7
II - Une exonération de 50 % est accordée aux sociétés agricoles
au
titre des bénéfices provenant des cultures céréalières, oléagineuses, sucrières,
fourragères et cotonnières.

III - A - Les entreprises exportatrices de produits ou de services


qui réalisent dans l'année un chiffre d'affaires à l'exportation, bénéficient pour le
montant dudit chiffre d'affaires :

- de l'exonération totale de l'impôt sur les sociétés pendant une


période de cinq ans consécutifs qui court à compter de l'exercice au cours
duquel la première opération d'exportation a été réalisée,

- et d'une réduction de 5O % dudit impôt au-delà de la période de


cinq ans précitée.

Toutefois, en ce qui concerne les entreprises exportatrices de


services, l'exonération et la réduction précitée ne s'appliquent qu'au chiffre
d'affaires à l'exportation réalisé en devises.

Par exportation de services, on entend toute opération exploitée ou


utilisée à l'étranger.

Toutefois, le secteur minier bénéficie d'une réduction de 5O %


pendant les cinq années précitées.

Bénéficient également de cette réduction, pendant les cinq années


visées ci-dessus, les entreprises minières qui vendent leurs produits à des
entreprises qui les exportent après leur valorisation.

B - Les entreprises - autres que les établissements stables des sociétés


n'ayant pas leur siège au Maroc attributaires de marchés de travaux, de
fournitures ou des services, les établissements de crédit, Bank Al Maghrib, la
Caisse de dépôt et de gestion, les sociétés d'assurances et de réassurances et les
agences immobilières - bénéficient d'une réduction de 5O % de l'impôt sur les
sociétés pendant les cinq premiers exercices consécutifs suivant la date du début
de leur exploitation à raison des activités exercées dans l'une des préfectures ou
provinces qui sont fixées par décret compte tenu des deux critères suivants :

8
- le niveau de développement économique et social ;
- la capacité d'absorption des capitaux et des investissements dans la
région,
la province ou la préfecture.

C - 1° - Les entreprises artisanales dont la production est le résultat d'un


travail essentiellement manuel, bénéficient d'une réduction de 5O % de l'impôt
sur les sociétés pendant les cinq premiers exercices consécutifs suivant la date
du début de leur exploitation

2° - Les établissements privés d'enseignement ou de formation


professionnelle bénéficient d'une réduction de 5O % de l'impôt sur les sociétés
pendant les cinq premiers exercices consécutifs suivant la date du début de leur
exploitation3.

D - Abrogé par le paragraphe XVII de l'article 12 de la L.F. 96/97.

3
Article 8 paragraphe V de la L.F. 97/98 : Les dispositions de l'article 4 (III-C-2°) de la loi précitée n° 24-
86, telles que complétées par le paragraphe IV du présent article sont applicables aux établissements privés
d'enseignement et de formation professionnelle dont l'exploitation débute à compter du Ier Janvier 1998.

9
Article 4 bis ∗

Exonérations en faveur des entreprises hôtelières

Les entreprises hôtelières bénéficient, au titre de leurs établissements


hôteliers pour la partie de la base imposable correspondant à leur
chiffre d’affaires réalisé en devises dûment rapatriées directement par elles ou
pour leur compte par l’intermédiaire d’agences de voyages :

a) de l’exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période


de cinq ans consécutifs qui court à compter de l’exercice au cours duquel la
première opération d’hébergement a été réalisée en devises(1) ;

b) (2) d’une réduction de 50 % dudit impôt au delà de cette période.

Pour bénéficier des dispositions qui précèdent, les entreprises concernées


doivent produire en même temps que les déclarations du résultat fiscal prévues
aux articles 27 et 28 de la présente loi, un état faisant ressortir :

- l’ensemble des produits correspondants à la base imposable ;

- le chiffre d’affaires réalisé en devises par chaque


établissement hôtelier ainsi que la partie de ce
chiffre d’affaires exonéré totalement ou
partiellement de l’impôt.

L’inobservation des conditions précitées entraîne la déchéance du droit à


l’exonération et à la réduction susvisées, sans préjudice des majorations et de
l’amende prévues par la législation en vigueur.


l’article 4 bis ajouté par l’article 8 de LDF 1999/2000 a été modifié par l’article 10 de la LDF pour le 2ème
semestre 2000.
(1)
- Les dispositions du a) de l’article 4 bis de la loi n° 24-86 relative à l’impôt sur les sociétés s’appliquent aux
établissements hôteliers créés à compter du 1er juillet 2000.
(2)
Les dispositions du b) dudit article 4 bis s’appliquent aux exercices ouverts à compter du 1er juillet 2000.

10
Chapitre II
BASE IMPOSABLE

Article 5

Résultat fiscal

I.- Le résultat fiscal de chaque exercice comptable est déterminé


d'après l'excédent des produits d'exploitation, profits et gains provenant des
opérations de toute nature effectuées par la société, sur les charges engagées ou
supportées pour les besoins de l'activité imposable .

Aux produits d'exploitation, profits et gains visés ci-dessus s'ajoutent les


stocks et travaux en cours existant à la date de clôture des comptes .

Corrélativement, s'ajoutent aux charges les stocks et travaux en cours à


l'ouverture des comptes .

Les stocks sont évalués au prix de revient ou au cours du jour si ce


dernier lui est inférieur et les travaux en cours sont évalués au prix de revient .

II.- Les sociétés immobilières transparentes qui cessent de remplir


les conditions prescrites pour bénéficier de l'exemption prévue au paragraphe I.
A-3° de l'article 2 ci-dessus, sont imposées d'après l'excédent des produits
d'exploitation, profits et gains provenant des opérations de toute nature qu'elles
effectuent, sur les charges engagées ou supportées pour les besoins de l'activité
imposable .

Dans le cas où des locaux appartenant à la société sont occupés, à


titre gratuit, par des membres de celle-ci ou par des tiers, les produits
correspondant à cet avantage sont évalués d'après la valeur locative normale et
actuelle des locaux concernés.

III. - La base imposable des centres de coordination, tels que


définis ci-après, est égale à 10 % du montant de leurs dépenses de
fonctionnement à laquelle s'ajoute, le cas échéant, le résultat des opérations non
courantes1.

1
Date d'effet :

11
Par centre de coordination, il faut entendre toute filiale ou
succursale d'une société ou d'un groupe international dont le siège est situé à
l'étranger et qui exerce, au seul profit de cette société ou de ce groupe, des
fonctions de direction, de gestion, de coordination ou de contrôle dans un rayon
géographique déterminé.

IV - Le résultat fiscal de chaque exercice comptable des personnes


morales, membres du groupement d'intérêt économique, est déterminé comme
prévu au paragraphe I ci-dessus et comprend, le cas échéant, leur part dans les
bénéfices réalisés ou dans les pertes subies par ledit groupement1.

Article 8, paragraphe II de la L.F. 1997/98 : Les dispositions du paragraphe III de l'article 5 de la


loi n° 24-86 précitée, telles que complétées par le § I du présent article, sont applicables aux exercices ouverts à
compter du Ier juillet 1997.
1
Paragraphe III de l’article7 de la LF 2001 : Les dispositions de l’article 5 – IV tel que modifié par le § I du
présent article sont applicables pour les exercices dont le délai de déclaration intervient à compter du 1er janvier
2001.

12
Article 6

Produits imposables

Les produits d'exploitation, profits et gains visés à l'article 5 ci-


dessus s'entendent :

1°- du chiffre d'affaires constitué par les recettes et créances


acquises se rapportant aux produits livrés, aux services rendus et aux travaux
immobiliers ayant fait l'objet d'une réception partielle ou totale, qu'elle soit
provisoire ou définitive ;

2°- des produits accessoires et des produits financiers;

3°- du prix de revient des travaux relatifs à des biens immobilisés


effectués par la société pour elle-même ;

4°- des profits et gains exceptionnels y compris les dégrèvements


obtenus de l'administration au titre des impôts déductibles visés au 5° de
l'article 7 ci-après ;

5°- sous réserve des abattements prévus à l'article 19 ci-après, des


indemnités perçues pour le transfert de la clientèle ou la cessation de l'exercice
de l'activité, ainsi que des profits réalisés sur les cessions d'éléments
quelconques de l'actif, soit en cours soit en fin d'exploitation .

Lorsqu'un élément est retiré de l'actif sans contrepartie pécuniaire,


l'administration peut l'évaluer et la plus-value résultant, le cas échéant, de cette
évaluation est imposée comme un profit de cession en tenant compte des
abattements prévus à l'article 19 ci-après ;

6°- des subventions, primes et dons reçus de l'Etat, des collectivités


locales ou de tiers. Ces subventions, primes et dons sont rapportés à l'exercice
au cours duquel ils ont été perçus. Toutefois, s'il s'agit de primes d'équipement,
la société peut les répartir sur cinq exercices au maximum .

13
Article 7

Charges déductibles

Les charges déductibles au sens de l'article 5 ci-dessus


comprennent :

1°- les achats de matières et produits ;

2°- les frais de personnel et de main-d’œuvre et les charges sociales


y afférentes, y compris l'aide au logement, les indemnités de représentation et
les autres avantages en argent ou en nature accordés aux employés de la société
;

3°- les frais généraux engagés ou supportés pour les besoins de


l'exploitation, y compris les cadeaux publicitaires d'une valeur unitaire
maximale de 1OO DH portant soit le nom ou le sigle de la société, soit la
marque des produits qu'elle fabrique ou dont elle fait le commerce ;

4°- les frais d'établissement que la société peut imputer sur les
premiers exercices bénéficiaires à moins qu'ils ne soient amortis à taux constant
sur cinq ans à partir du premier exercice de leur constatation ;

5°- les impôts et taxes à la charge de la société, y compris les


cotisations supplémentaires émises au cours de l'exercice, à l'exception de
l'impôt sur les sociétés1 ;

6°- Abrogé.2

7°- l'amortissement des biens corporels et incorporels qui se


déprécient par le temps ou par l'usage.

Cet amortissement est déductible à partir du premier jour du mois


d'acquisition des biens. Toutefois, lorsqu'il s'agit de biens meubles qui ne sont

1
L'article 7-5° a été modifié et complété par l'article 8 de la L.F.T 1996.
2
L'article 7-6° est abrogé par le paragraphe II de l'article 8 de la L.F.T. 1996.

14
pas utilisés immédiatement, la société peut différer leur amortissement jusqu'au
premier jour du mois de leur utilisation effective .

La déduction est effectuée dans les limites des taux admis d'après
les usages de chaque profession, industrie ou branche d'activité. Elle est
subordonnée à la condition que les biens en cause soient inscrits à un compte de
l'actif immobilisé et que leur amortissement soit régulièrement constaté en
comptabilité.

Toutefois, le taux d'amortissement comptable du coût d'acquisition


des véhicules de transport de personnes, autres que ceux visés ci-dessous ne
peut être inférieur à 2O % par an et la valeur totale fiscalement déductible,
répartie sur cinq ans à parts égales, ne peut être supérieure à 2OO OOO dirhams
par véhicule.

En cas de cession ou de retrait de l'actif des véhicules dont


l'amortissement est fixé comme prévu ci-dessus, les profits, pertes, plus-values
ou moins values sont déterminés compte tenu de la valeur nette comptable à la
date de cession ou de retrait.

Lorsque lesdits véhicules sont utilisés par les entreprises dans le


cadre d'un contrat de crédit-bail ou de location, la part de la redevance ou du
montant de la location, supportée par l'utilisateur et correspondant à
l'amortissement au taux de 2O % par an sur la partie du prix du véhicule
excédant 200.0003 dirhams n'est pas déductible pour la détermination du
résultat fiscal de l'utilisateur.

Toutefois, la limitation de cette déduction ne s'applique pas dans le


cas de location par période n'excédant pas trois mois non renouvelable .

Les dispositions des alinéas précédents ne sont pas applicables :

- aux véhicules utilisés pour le transport public ;

3
L'article 7-7° a été modifié et complété par l'article 3 de la L.F. 92.

15
- aux véhicules de transport collectif du personnel de l'entreprise et
de transport scolaire ;

- aux véhicules appartenant aux entreprises qui pratiquent la


location des voitures et affectés conformément à leur objet ;

- aux ambulances.

Les sociétés qui ont reçu une prime d'équipement qui a été
rapportée intégralement à l'exercice au cours duquel elle a été perçue, peuvent
pratiquer, au titre de l'exercice ou de l'année d'acquisition des équipements en
cause, un amortissement exceptionnel d'un montant égal à celui de la prime .

La société qui n'inscrit pas en comptabilité la dotation aux


amortissements se rapportant à un exercice comptable déterminé perd le droit de
déduire l'annuité ainsi omise sur le résultat dudit exercice mais conserve le droit
de pratiquer cette déduction à partir du premier exercice qui suit la période
normale d'amortissement. Lorsque le prix d'acquisition de biens amortissables a
été compris, par erreur, dans les frais généraux d'un exercice non prescrit et que
cette erreur est relevée soit par l'administration, soit par la société elle-même, la
situation de la société est régularisée et les amortissements normaux sont
pratiqués à partir de l'exercice qui suit la date de la régularisation ;

8°- Les provisions constituées en vue de faire face soit à la


dépréciation des éléments de l'actif, soit à des charges ou des pertes non encore
réalisées et que des évènements en cours rendent probables. Les charges et les
pertes doivent être nettement précisées quant à leur nature et doivent permettre
une évaluation approximative de leur montant .

Lorsque, au cours d'un exercice comptable ultérieur, ces provisions


reçoivent, en tout ou en partie, un emploi non conforme à leur destination ou
deviennent sans objet, elles sont rapportées aux résultats dudit exercice.
Lorsque la régularisation n'a pas été effectuée par la société elle-même,
l'administration procède aux redressements nécessaires .

Toute provision irrégulièrement constituée, constatée dans les


écritures d'un exercice comptable non prescrit doit, quelle que soit la date de sa

16
constitution, être réintégrée dans les résultats de l'exercice au cours duquel elle
a été portée à tort en comptabilité .

Lorsque l'exercice auquel doit être rapportée la provision devenue


sans objet ou irrégulièrement constituée est prescrit, la régularisation est
effectuée sur le premier exercice de la période non prescrite ;

9°- les dons en argent ou en nature octroyés :

a) aux habous publics et à l'entraide nationale ;

b) aux associations reconnues d'utilité publique, conformément


aux dispositions du dahir n° 1-58-376 du 3 joumada I 1378 (15 novembre 1958)
réglementant le droit d'association, qui oeuvrent dans un but charitable,
scientifique, culturel, littéraire, éducatif, sportif, d'enseignement ou de santé ;

c) aux établissements publics ayant pour mission essentielle de


dispenser des soins de santé ou d'assurer des actions dans les domaines culturel
ou d'enseignement ou de recherche ;

d) à la ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-


vasculaires créée par le dahir portant loi n° 1-77-334 du 25 chaoual 1397 (9
octobre 1977) et à la Fondation Hassan II pour la lutte contre le cancer créée par
le dahir portant loi n° 1-77-335 du 25 chaoual 1397 (9 octobre 1977) ;

e) au comité olympique national marocain et aux fédérations


sportives régulièrement constituées ;

f) aux oeuvres sociales des entreprises publiques ou privées dans


la limite de deux pour mille (2°/oo) du chiffre d'affaires du donateur ;

g) aux oeuvres sociales des institutions qui sont autorisées par la


loi qui les institue à percevoir des dons dans la limite de deux pour mille (2°/oo)
du chiffre d'affaires du donateur ;

h) au fonds national pour l’action culturelle, créé par l’article 33 de


la loi de finances pour l’année 1983 n° 24-82 promulguée par le dahir n° 1-82-
332 du 15 rabii I 1403 (31 décembre 1982)5 ;

5
Le 9°-h de l' article 7 a été ajouté par l’article 12 L.F. 98/99 § I et concerne les dons octroyés à compter du
1.7.98 et ce, en vertu des dispositions de l'article 9 du décret 2-98-499 du 30.6.98, confirmées par l'article 12
de la L.F. 98/99.

17
1O°- les frais financiers, tels que :

a) les agios bancaires et les intérêts payés à des tiers ou à des


organismes agréés en rémunération d'opérations de crédit ou d'emprunt ;

b) les intérêts servis aux associés, en raison des sommes avancées par
eux à la société pour les besoins de l'exploitation, à la condition que le capital
social soit entièrement libéré .

Toutefois, le montant total des sommes portant intérêts déductibles


ne peut excéder le montant du capital social et le taux des intérêts déductibles
ne peut être supérieur à un taux fixé annuellement, par arrêté du Ministre chargé
des finances, en fonction du taux d'intérêt moyen des bons du Trésor à six mois
de l'année précédente4.

c) les sommes payées au titre d'intérêts des bons de caisse si les trois
conditions ci-après sont réunies :

- les fonds empruntés sont utilisés pour les besoins de l'exploitation


;
- un établissement bancaire reçoit le montant de l'émission desdits
bons et assure le paiement des intérêts y afférents ;

- la société joint à la déclaration prévue à l'article 3O de la présente


loi la liste des bénéficiaires de ces intérêts, avec l'indication de leurs noms et
adresses, le numéro de leur carte d'identité nationale ou, s'il s'agit de sociétés,
celui de leur inscription à l'impôt sur les sociétés, la date des paiements et le
montant des sommes versées à chacun des bénéficiaires ;

11°- les pertes diverses se rapportant à l'exploitation.

4
L'article 7-10° a été modifié et complété par l'article 8 de la L.F. 1997/98.

18

Article 7 bis∗

Provision pour logements,

provision pour reconstitution de gisements

et provision pour investissements

I - Sont considérées comme charges déductibles au sens de l'article


5 ci-dessus, les provisions constituées dans la limite :

A. - de 3 % du bénéfice fiscal, avant impôt, en vue d'alimenter un


fonds destiné à :
- l'acquisition ou la construction par l'employeur de logements
affectés aux salariés de l'entreprise à titre d'habitation principale ;

- ou l'octroi auxdits salariés de prêts en vue de la construction ou


l'acquisition des logements prévus ci-dessus .

Les provisions constituées doivent être affectées en priorité et à


concurrence de 5O% au moins de leur montant aux logements économiques
visés au titre VI du décret royal portant loi n° 552-67 du 26 ramadan 1388 (17
décembre 1968) relatif au crédit foncier, au crédit à la construction et au crédit à
l'hôtellerie.

Les provisions constituées doivent être utilisées conformément à


leur objet avant l'expiration de la troisième année suivant celle de leur
constitution ou celle du remboursement des prêts1.

En cas de cession d'entreprise ou de cessation d'activité, les


sommes remboursées au titre des prêts octroyés sont rapportées au résultat fiscal
des années au cours desquelles les remboursements ont eu lieu.

Les dispositions du A) ci-dessus sont applicables aux provisions


constituées antérieurement au 1er janvier 1992 en vertu des dispositions du titre

∗ L'Art. 7 bis a été modifié et complété par l'article 13 de la L.F 95, l'article 8 de la L.F.T. 1996, l'article 12 de la
L.F. 96/97, l'article 8 de la L.F. 97/98 , l’article 12 de la L.F. 98-99, l’article 8 de la LDF 1999-2000 et l’article
7 de la LDF 2003. les dispositions de l’article 7 bis telles que modifiées par l’article 7 de la loi de finances 2003
sont applicables aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2003.
1 paragraphe IV de l'article 8 de la L.F.T. 1996 : Les provisions pour logement visées au A du paragraphe I de
l'article 7 bis de la loi n° 24-86 relative à l'impôt sur les sociétés, constituées avant le 1er janvier 1996, doivent
être utilisées conformément à leur objet avant l'expiration de la troisième année suivant celle de leur constitution.

19
IV de la loi n° 15-85 instituant des mesures d'encouragement aux
investissements immobiliers promulguée par le dahir n° 1-85-1OO du 29 kaada
14O5 (17 Août 1985).

B. - de 5O % du bénéfice fiscal, avant impôt, des entreprises


minières, sans toutefois dépasser 3O % du montant de leur chiffre d'affaires
résultant de la vente des produits extraits des gisements exploités.

Cette provision est utilisée dans une proportion maximale de


20 % de son montant pour l’alimentation d’un fonds social et le reliquat
pour la reconstitution de gisements.

Pour l'application du présent paragraphe, on entend par entreprise


minière toute entreprise autorisée à procéder à la recherche et/ou à l'exploitation
des substances minérales énumérées à l'article 2 du dahir du 9 rejeb 137O (16
Avril 1951) portant règlement minier.

La provision précitée est inscrite au passif du bilan de l’entreprise


concernée sous des rubriques spéciales faisant ressortir le montant des dotations
de chaque exercice.

La part de la provision destinée à l’alimentation du fonds social


doit obligatoirement être constituée à la clôture de chaque exercice et être
employée, dans le délai de 10 mois suivant la date de clôture de cet exercice, à
la souscription de bons du Trésor à 12 mois .

A cet effet, l’entreprise minière doit joindre à la déclaration de son


résultat fiscal afférente à l’exercice au cours duquel elle a souscrit lesdits bons
du Trésor, une attestation bancaire de souscription.

La souscription de ces bons doit être régulièrement renouvelée par


l’établissement bancaire dépositaire.

La part des provisions pour reconstitution de gisements constituées


à la clôture de chaque exercice doit, avant l’expiration d’un délai de cinq ans
courant à partir de la date de cette clôture, être employée :

1) à la réalisation d'études, de travaux et constructions et/ou


l'acquisition d'équipement, de technologie et, en général, de toutes opérations
nécessaires :

20
a - aux recherches et prospections entreprises sur des gisements ou
parties de gisements non encore reconnus ;

b - à l'amélioration de la récupération des substances minérales


exploitées;

c - à la valorisation de ces substances ;

d - à la fabrication de matériels de mine, de forage, de


géophysique et de réactifs pour enrichissement des minerais;

2) à la prise de participation dans des entreprises ayant pour objet :

a) la recherche et l'exploitation des substances minérales ;


b) la valorisation desdites substances ;
c) la fabrication de matériels de mine de forage, de géophysique et de
réactifs pour enrichissement des minerais.

L'emploi de la provision pour les opérations définies au d) du 1) ci-


dessus et aux b) et c) du 2) ci-dessus est subordonné :

- à la constitution du maximum de la provision ;

- et à la justification de l'utilisation de 5O % au moins de cette


provision aux opérations définies au a) du 1) ci-dessus.

Les soldes non utilisés de chaque provision sont rapportés d’office


au résultat fiscal de l’exercice suivant celui d’expiration du délai d’emploi de
ladite provision sans préjudice de l’application de l’amende et de la majoration
prévues à l’article 45 de la présente loi.

C - de 20 % du bénéfice fiscal avant impôt, en vue de la réalisation


d’investissement en biens d’équipement, matériels et outillages, et ce, dans la
limite de 30 % dudit investissement, à l’exclusion des terrains, des
constructions autres qu’à usage professionnel et des véhicules de tourisme.

Toutefois, les entreprises peuvent affecter tout ou partie du


montant de la provision pour investissement précitée, pour leur restructuration
ainsi qu’à des fins de recherche et de développement pour l’amélioration de leur
productivité et leur rentabilité économique3.
3
Paragraphe IV de l’article 8 de la L.F. 1999/2000 : Les dispositions du paragraphe III de L.F. 1999/2000 (2ème
alinéa C , art. 7 bis) sont applicables aux exercices clos à compter du 1er juillet 1999.

21
La provision pour investissement doit être inscrite au passif du
bilan, sous une rubrique spéciale, faisant connaître par exercice le montant de
chaque dotation.

La provision constituée à la clôture de chaque exercice fiscal doit


être utilisée dans l'un des emplois prévus ci-dessus avant l'expiration de la
troisième année suivant celle de sa constitution.

Toutefois, en ce qui concerne les sociétés de transport maritime et


de pêche côtière, cette provision doit être utilisée avant l'expiration de la
cinquième année suivant celle de sa constitution4.

II - La part de la provision visée aux A et C ci-dessus et non


utilisée conformément à son objet dans le délai prescrit, doit être rapportée
d'office à l'exercice au titre duquel elle a été constituée. Si cet exercice est
prescrit, la régularisation est effectuée sur le premier exercice de la période non
prescrite et ce, sans préjudice de l'application de l'amende et de la majoration
prévues à l'article 45 de la présente loi.

III - Les provisions visées aux B et C ci-dessus ne sont pas


cumulables.

La part de la provision pour reconstitution de gisements qui est


reconnue par l'administration comme ayant été employée dans les conditions
définies au B ci-dessus, ou la part de la provision pour investissement ayant été
utilisée conformément à son objet comme prévue au C ci-dessus, peuvent être
transférées à un compte de réserves.

Les sommes inscrites à ce compte ne peuvent recevoir


d'affectation autre que l'incorporation au capital social ou l'imputation aux
pertes.

Toutefois, l'incorporation au capital ne doit pas avoir été précédée


pendant une période de quatre ans d'une réduction dudit capital et ne doit pas
être suivie pendant une période de même durée de sa réduction ou de la
cessation d'activité de la société.

4
Paragraphe III, 2° alinéa de l'article 12 de la L.F. 96/97 : Les dispositions de l'article 7 bis (I-C alinéa 4) de la
loi précitée n° 24-86, telles que modifiées par le paragraphe II du présent article, sont applicables aux provisions
constituées au titre des exercices comptables clos à compter du 1er Juillet 1996.

22
La part de la provision pour la souscription des bons du Trésor, qui
est reconnue par l’administration comme ayant été utilisée conformément à son
objet et dans les conditions définies au B ci-dessus, est transférée à un compte
de réserve dit "fonds social ".

Les sommes inscrites à ce compte ne peuvent être mises en


distribution, ni affectées à l’incorporation au capital social ou à
l’imputation aux pertes.

En cas de licenciement du personnel salarié dans le cadre d’un


plan dûment approuvé par le ministère chargé des mines, soit en cours
d’exploitation ou suite à cessation partielle ou totale d’activité, l’entreprise
concernée doit utiliser les fonds provenant de la réalisation des bons du
trésor précités pour la couverture des indemnités de licenciement.

23
ARTICLE 7 TER∗

Amortissement dégressif

Par dérogation aux dispositions du 7° de l'article 7 ci-dessus, les


biens d'équipement acquis à compter du 1er janvier 1994- à l'exclusion des
immeubles quelle que soit leur destination et des véhicules de transport de
personnes visés au 7° dudit article - peuvent, sur option irrévocable de la
société, être amortis dans les conditions suivantes :

- La base de calcul de l'amortissement est constituée pour la première


année par le coût d'acquisition du bien d'équipement et par sa valeur résiduelle
pour les années suivantes .

- Le taux de l'amortissement est déterminé en appliquant au taux de


l'amortissement normal résultant de l'application du 7° de l'article 7 ci-dessus,
les coefficients suivants :

1,5 pour les biens dont la durée d'amortissement est de trois ou quatre
ans ;

2 pour les biens dont la durée d'amortissement est de cinq ou six ans ;

3 pour les biens dont la durée d'amortissement est supérieure à six ans
.

La société qui opte pour les amortissements précités doit les pratiquer dès
la première année d'acquisition des biens.


L'article 7 TER a été ajouté par l'article 11 de la L.D.F 94.

24
Article 8∗

Charges non déductibles en totalité ou en partie

1°- Ne sont pas déductibles du résultat fiscal les amendes, pénalités


et majorations de toute nature mises à la charge des sociétés pour infractions
aux dispositions légales ou réglementaires, notamment à celles commises en
matière d'assiette des impôts directs et indirects, de paiement tardif desdits
impôts, de législation du travail, de réglementation de la circulation et de
contrôle des changes ou des prix .

2°- Ne sont déductibles du résultat fiscal qu'à concurrence de 50%


de leur montant, les dépenses afférentes aux charges visées aux 1°, 3°, 4° et 9°
de l'article 7 ci-dessus dont le montant facturé est égal ou supérieur à 1O OOO
dirhams et dont le règlement n'est pas justifié par chèque barré non endossable,
effet de commerce, moyen magnétique de paiement ou par virement bancaire1 .

3°- Toutefois, les dispositions du 2° ci-dessus ne sont pas


applicables aux transactions concernant les animaux vivants et les produits
agricoles non transformés.


L'article 8 a été modifié par l'article 5 bis de la L.F. 199O, l'article 8 de la L.F.T. 1996 et l'article 12 de la L.F.
96/97.
1
Paragraphe VII de l'article 12 de la L.F. 96/97 : Les dispositions du paragraphe VI du présent article (2° de
l'article 8 de l'I.S.) sont applicables aux dépenses dont le règlement est effectué à compter du 1er janvier 1997.

25
Article 9

Produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés

Les produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés perçus par
les sociétés qu’elles aient ou non leur siège au Maroc ainsi que les bénéfices
réalisés au Maroc par les établissements de sociétés étrangères et mis à la
disposition de ces dernières à l’étranger, sont passibles de la retenue à la source
prévue à l’article 37 ter ci-dessous, au taux prévu au a) du § I de l’article 14 de
la présente loi.

Les produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés et autres


produits de participation soumis à cette retenue à la source s’entendent :

a) des dividendes, intérêts du capital et autres produits de


participation similaires ;

b) abrogé par l’article 7 de la loi de finances pour l’année 2001,à


compter du premier janvier 2001.

c) des sommes distribuées provenant du prélèvement sur les


bénéfices pour l’amortissement du capital ou le rachat d’actions, de parts
sociales, de parts bénéficiaires ou de parts de fondateurs des sociétés et
organismes autres que les organismes de placement collectifs en valeurs
mobilières et les sociétés qui sont concessionnaires d’un service public ;

d) dans le cas de liquidation d’une société, du boni de liquidation


augmenté des réserves constituées depuis moins de 10 ans, même si elles ont été
capitalisées, et diminué de la fraction amortie du capital, à condition que
l’amortissement ait déjà donné lieu au prélèvement de la retenue à la source
sus-visée ou, avant le 1er janvier 2001, à la taxe sur les produits des actions et
parts sociales ou revenus assimilés.

26
Article 9 bis∗

Produits de participation non imposables

I- Les dividendes et autres produits de participation provenant de la


distribution de bénéfices par des sociétés relevant de l’impôt sur les sociétés,
même si ces dernières en sont expressément exonérées, sont compris dans les
produits d’exploitation de la société bénéficiaire des dividendes et autres
produits et bénéficient d’un abattement de 100%.

II- Ne sont pas soumis à la retenue de l’impôt à la source prévue à


l’article 37 ter ci-dessous, les produits des actions ou parts sociales et revenus
assimilés énumérés à l’article 9 ci-dessus, perçus par :
- l’Etat, les Collectivités locales, ainsi que les produits des
actions appartenant à la Banque Européenne d’Investissement (B.E.I) suite aux
financements accordés par celle-ci au bénéfice d’investisseurs marocains et
européens dans le cadre de programmes approuvés par le gouvernement ;

- Les sociétés visées au § I ci-dessus, lorsqu’elles fournissent à la société


distributrice ou à l’établissement bancaire délégué, une attestation de propriété
de titres comportant le numéro d’article de leur imposition à l’impôt sur les
sociétés.


Ajouté par l’article 10 de la LDF pour le 2ème semestre 2000.

27
Article 9 ter∗

Profits sur cession de valeurs mobilières

Sous réserve de l’exonération prévue au b) du § I de l’article 19 ci-


dessous, les profits résultant des cessions de valeurs mobilières, soit en cours
soit en fin d’exploitation, sont comptés dans les produits d’exploitation des
sociétés, après un abattement calculé comme prévu aux paragraphes I et II dudit
article.


Article ajouté par l’article 10 de la LDF pour le 2ème semestre 2000.

28
Article 9 quater∗

Produits de placements à revenu fixe.

Les produits de placements à revenu fixe, versés ou inscrits en compte


des sociétés ayant, au Maroc, leur domicile fiscal ou un établissement stable
auquel se rattachent les produits servis, sont soumis à la retenue à la source
prévue à l’article 37 ter, au taux prévu au c) du § I de l’article 14 de la présente
loi.

Les produits de placements à revenu fixe susvisés s’entendent des intérêts


et autres produits similaires :

a) des obligations, bons de caisse et autres titres d’emprunts émis par


toute personne morale ou toute personne physique ;

b) des dépôts, à terme ou à vue auprès des organismes bancaires et de


crédit publics et privés ;

c) des prêts et avances consentis par des personnes morales autres que
les organismes prévus au b) ci-dessus, à toute autre personne passible de
l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt général sur le revenu selon le régime du
résultat net réel ;

d) des prêts consentis, par l’intermédiaire d’organismes bancaires et


de crédit, par des sociétés et autres personnes morales à d’autres personnes.


Article ajouté par l’article 10 de la LDF pour le 2ème semestre 2000.

29
Article 10

Abattement spécial relatif aux biens des

sociétés de crédit-bail, soumis

à la taxe urbaine

Abrogé par le paragraphe II de l'article 8 de la loi de finances


transitoire pour le 1er semestre de l'année 1996.

30
Article 11

Déficit reportable

Le déficit d'un exercice comptable peut être déduit du bénéfice de


l'exercice comptable suivant. A défaut de bénéfice ou en cas de bénéfice
insuffisant pour que la déduction puisse être opérée en totalité ou en partie, le
déficit ou le reliquat de déficit peut être déduit des bénéfices des exercices
comptables suivants jusqu'au quatrième exercice qui suit l'exercice déficitaire.

Toutefois, la limitation du délai de déduction prévue à l'alinéa


précédent n'est pas applicable au déficit ou à la fraction du déficit correspondant
à des amortissements régulièrement comptabilisés et compris dans les charges
déductibles de l'exercice, dans les conditions prévues au paragraphe 7° de
l'article 7 ci-dessus.

31
Article 12

Produits bruts perçus par les sociétés étrangères

Les produits bruts visés au II de l'article 3 ci-dessus sont ceux


perçus par les sociétés étrangères à titre :

1°- de redevances pour l'usage ou le droit à usage de droits d'auteur


sur des oeuvres littéraires, artistiques ou scientifiques y compris les films
cinématographiques et de télévision ;

2°- de redevances pour la concession de licence d'exploitation de


brevets, dessins et modèles, plans, formules et procédés secrets, de marques de
fabrique ou de commerce ;

3°- de rémunérations pour la fourniture d'informations


scientifiques, techniques ou autres et pour des travaux d'études effectués au
Maroc ou à l'étranger ;

4°- de rémunérations pour l'assistance technique ou pour la


prestation de personnel, mis à la disposition d'entreprises domiciliées ou
exerçant leur activité au Maroc ;

5°- de rémunérations pour l’exploitation, l'organisation ou


l’exercice d’activités artistiques ou sportives et autres rémunérations
analogues1 ;

6°- de droits de location et des rémunérations analogues versées


pour l'usage ou le droit à usage d'équipements de toute nature ;

7°- d’intérêts de prêts et autres placements à revenu fixe à


l’exclusion des intérêts :
- des prêts consentis à l’État ou garantis par lui ;
- afférents aux dépôts en devises ou en dirhams convertibles ;
- des prêts octroyés en devises pour une durée égale ou supérieure à 10
ans ;
- et de prêts octroyés en devises par la Banque Européenne
d’Investissement (B.E.I.) dans le cadre de projets approuvés par le
gouvernement2 ;

1
Les dispositions de l’article 12(5°) telles que modifiées par le paragraphe I de l’article 7 de la LDF 2002 sont
applicables aux rémunérations perçues à compter du 1er janvier 2002.

32
8°- de rémunérations pour le transport routier de personnes ou de
marchandises effectué du Maroc vers l'étranger, pour la partie du prix
correspondant au trajet parcouru au Maroc;

9°- de commissions et d'honoraires.

10°- de rémunérations des prestations de toute nature fournies


ou utilisées au Maroc1.

2
Paragraphe IV de l’article 7 de la LF 2001 : Les dispositions du 7° de l’article 12 de la loi n° 24 – 86
précitée tel que modifié par le § I du présent article, relatives aux prêts octroyés par la Banque Européenne
d’Investissement sont applicables aux intérêts générés par les prêts accordés à compter du 1er janvier 2001.
1
Les dispositions de l’article 12(10°) telles que modifiées par le paragraphe I de l’article 7 de la LDF 2002 sont
applicables aux rémunérations perçues à compter du 1er janvier 2002.

33
CHAPITRE III
LIQUIDATION DE L'IMPOT
Article 13

Période et lieu d'imposition

I.- a) L'impôt sur les sociétés est calculé d'après le bénéfice réalisé
au cours de chaque exercice comptable qui ne peut être supérieur à douze mois .

b) En cas de liquidation prolongée d'une société l'impôt est


calculé d'après le résultat provisoire de chacune des périodes de douze mois
visées au II de l'article 28 de la présente loi. Si le résultat définitif de la
liquidation fait apparaître un bénéfice supérieur au total des bénéfices imposés
au cours de la période de liquidation, le supplément d'impôt exigible est égal
à la différence entre le montant de l'impôt définitif et celui des droits déjà
acquittés. Dans le cas contraire, il est accordé à la société une restitution
partielle ou totale desdits droits .

II.- Les sociétés sont imposées pour l'ensemble de leurs bénéfices,


profits et gains au lieu de leur siège social ou de leur principal établissement au
Maroc .

III.- En cas d'option pour l'impôt sur les sociétés :

- les associations en participation visées à l'alinéa I-A 1° de


l'article 2 ci-dessus sont imposées au lieu de leur siège social ou de leur
principal établissement au Maroc, au nom de l'associé habilité à agir au nom de
chacune de ces associations et pouvant l'engager. Tous les associés restent,
toutefois, solidairement responsables de l'impôt exigible et, le cas échéant, des
majorations et pénalités y afférentes ;

- les sociétés de personnes visées au même alinéa sont


imposées en leur nom, au lieu du siège social ou du principal établissement de
ces sociétés .

34
Article 14∗

Taux de l'impôt

I.- Le taux de l'impôt est fixé à 35 % .

En ce qui concerne les établissements de crédit, Bank Al Maghrib,


la Caisse de dépôt et de gestion ainsi que les sociétés d'assurances et de
réassurances, à l'exclusion des établissements de crédit-bail, le taux de l'impôt
est fixé à 39,6%.

Toutefois, le taux de l’impôt est fixé à :

a) 10% du montant hors taxe des produits bruts énumérés à l’article 12


ci-dessus ainsi qu’aux produits des actions ou parts sociales ou
revenus assimilés énumérés aux a), b), c), d) de l’article 9 ci-dessus1 ;

b) 8% du montant hors taxe des travaux immobiliers ou de montage


d’installations industrielles ou techniques, réalisés par les sociétés
étrangères ayant opté pour l’imposition forfaitaire conformément aux
dispositions de l’article 18 de la présente loi. Le paiement de l’impôt
sur les sociétés à ce taux est libératoire de la retenue à la source
prévue aux articles 37 et 37 ter ci-dessous1 ;

c) 20% en ce qui concerne les produits de placements à revenu fixe


énumérés à l’article 9 quater de la présente loi. Dans ce cas les
bénéficiaires doivent décliner, lors de l’encaissement desdits
produits :
- la raison sociale et l’adresse du siège social ou du principal
établissement ;
- le numéro du registre du commerce et celui de l’article
d’imposition à l’impôt sur les sociétés.


L'article 14 a été modifié par l'art 5 de la L.F. 88, l'article 5 de la L.F. 93, l'article 11 de la L.F. 94, l'article 8 de
la L.F.T. 96 et l’article 10 de la LDF pour le 2ème semestre 2000.
1
Paragraphe V de l’article 7 de la LF 2001 : Les dispositions de l’article 14-I (3° alinéa), tel que modifié par
le § I du présent article, sont applicables aux produits perçus et travaux réalisés à compter du 1er janvier 2001.

35
II. – Le résultat fiscal ou le chiffre d’affaires servant de base de calcul de
l’impôt est arrondi à la dizaine de dirhams inférieure et le montant de chaque
versement est arrondi au dirham supérieur.

III. – L’impôt est calculé au taux en vigueur à la date d’expiration des délais de
déclaration prévues aux articles 27 et 28 de la présente loi2.

Lorsqu'il est retenu à la source, l'impôt est calculé au taux en


vigueur à la date de paiement des rémunérations imposables.

2
Paragraphe III de l'article 8 de la L.F.T. 1996 :
Par dérogation aux dispositions du paragraphe III de l'article 14 de la loi n° 24-86 précitée, l'impôt sur
les sociétés au taux de 35 % et 39,6 % est applicable aux bénéfices ou revenus des exercices comptables ouverts
à compter du 1er janvier 1996.
Les acomptes provisionnels dus au titre des exercices comptables ouverts à compter du 1er Janvier
1996, sont déterminés d'après le montant de l'impôt de l'exercice de référence calculé aux taux visés à l'alinéa
précédent.

36
Article 15∗

Cotisation minimale

I.- Le montant de l'impôt dû par les sociétés, autres que les sociétés
étrangères imposées forfaitairement conformément aux dispositions de l'article
18 de la présente loi ne peut être inférieur, pour chaque exercice, quel que soit
le résultat fiscal de la société concernée, à une cotisation minimale .

La base de calcul de la cotisation minimale est constituée par


le montant hors taxe des produits d’exploitation visés aux paragraphes 1,2, et 6
de l’article 6 ci- dessus1.

Le taux de la cotisation minimale est fixé à 0,50%.

* Ce taux est ramené à 0,25 %2 pour les opérations effectuées par


les sociétés commerciales au titre des ventes portant sur :

- les produits pétroliers ;


- le gaz ;
- le beurre ;
- l'huile ;
- le sucre ;
- la farine ;
- l'eau ;
- l'électricité .

Toutefois, le montant de la cotisation minimale ne peut être


inférieur à 1.500 dirhams.


L'article 15 a été modifié par l'article 5 de la L.F. 90, l'article 3 de la L.F. 92 et l'article 11 de la L.F. 94.
1
Paragraphe VI de l’article7 de la LDF 2001 : Les dispositions de l’article 15 (I-paragraphe 2), tel que modifié
par le § I du présent article, sont applicables pour les exercices dont le délai de déclaration intervient à compter du
1er janvier 2001.
2
Paragraphe V de l'article 11 de la L.D.F 1994 : Les nouvelles dispositions sont applicables pour les exercices
dont le délai de déclaration intervient à compter du 1er Janvier 1994.

37
Les sociétés déficitaires qui paient la cotisation minimale ne
perdent pas le droit d'imputer leur déficit sur les bénéfices éventuels des
exercices suivants, conformément aux dispositions de l'article 11 ci-dessus.

La cotisation minimale acquittée au titre d'un exercice déficitaire


ainsi que la partie de la cotisation qui excède le montant de l'impôt acquitté au
titre d'un exercice donné, sont imputées sur le montant de l'impôt qui excède
celui de la cotisation exigible au titre de l'exercice suivant .

A défaut de cet excédent, ou en cas d'excédent insuffisant pour que


l'imputation puisse être opérée en totalité ou en partie, le reliquat de la
cotisation minimale peut être déduit du montant de l'impôt sur les sociétés dû au
titre des exercices suivants jusqu'au troisième exercice qui suit l'exercice
déficitaire ou celui au titre duquel le montant de ladite cotisation excède celui
de l'impôt.

II. La cotisation minimale n'est pas due par les sociétés pendant les
trente-six premiers mois suivant la date du début de leur exploitation.

Toutefois, cette exonération cesse d'être appliquée à l'expiration


d'une période de soixante mois qui suit la date de constitution des sociétés
concernées.

38
Article 16

Acomptes provisionnels

I. - L'impôt sur les sociétés donne lieu, au titre de l'exercice


comptable en cours, au versement par la société de quatre acomptes
provisionnels dont chacun est égal à 25% du montant de l'impôt dû au titre du
dernier exercice clos, appelé exercice de référence.

Les versements des acomptes provisionnels visés ci-dessus sont


effectués spontanément à la caisse du percepteur du lieu du siège social ou du
principal établissement au Maroc de la société avant l'expiration des 3°, 6°, 9°
et 12° mois suivant la date d'ouverture de l'exercice comptable en cours. Chaque
versement est accompagné d'un bordereau-avis conforme au modèle fourni par
l'administration, daté et signé par la partie versante.

Lorsque l'exercice de référence est d'une durée inférieure à 12


mois, le montant des acomptes est calculé sur celui de l'impôt dû au titre dudit
exercice, rapporté à une période de douze mois.

Lorsque l'exercice en cours est d'une durée inférieure à 12 mois,


toute période dudit exercice égale ou inférieure à trois mois donne lieu au
versement d'un acompte avant l'expiration de ladite période.

La société qui estime que le montant d'un ou de plusieurs acomptes


versés au titre d'un exercice est égal ou supérieur à l'impôt dont elle sera
finalement redevable pour cet exercice, peut se dispenser d'effectuer de
nouveaux versements d'acomptes en remettant à l'inspecteur des impôts directs
et taxes assimilées du lieu de son siège social ou de son principal établissement
au Maroc, quinze jours avant la date d'exigibilité du prochain versement à
effectuer, une déclaration datée et signée, conforme au modèle fourni par
l'administration .

Si lors de la liquidation de l'impôt telle que prévue à l'alinéa


suivant, il s'avère que le montant de l'impôt effectivement dû est supérieur de
plus de 1O% à celui des acomptes versés, l'amende et la majoration prévues à
l'article 45 ci-dessous sont applicables aux montants des acomptes
provisionnels qui n'auraient pas été versés aux échéances prévues.

39
Avant l'expiration du délai de déclaration prévu à l'article 27 ou à
l'article 28 ci-dessous, la société procède à la liquidation de l'impôt dû au titre
de l'exercice objet de la déclaration en tenant compte des acomptes
provisionnels versés pour ledit exercice. S'il résulte de cette liquidation un
complément d'impôt au profit du Trésor, ce complément est acquitté par la
société dans le délai de déclaration précité.

Dans le cas contraire, l'excédent d'impôt versé par la société est


imputé d'office par celle-ci sur le premier acompte provisionnel échu et, le cas
échéant, sur les autres acomptes restants. Le reliquat éventuel est restitué
d'office à la société par le ministre des finances ou la personne déléguée par lui
à cet effet dans le délai d'un mois à compter de la date d'échéance du dernier
acompte provisionnel.

II.- En ce qui concerne les sociétés exonérées temporairement de


la cotisation minimale en vertu du paragraphe II de l'article 15 ci-dessus ainsi
que les sociétés exonérées en totalité de l'impôt sur les sociétés en vertu du A du
paragraphe III de l'article 4 ci-dessus ou de toute autre législation instituant des
mesures d'encouragement aux investissements, l'exercice de référence est le
dernier exercice au titre duquel ces exonérations ont été appliquées1.

Les acomptes dus au titre de l'exercice en cours sont alors


déterminés d'après l'impôt ou la cotisation minimale qui auraient été dus en
l'absence de toute exonération.

III. - Par dérogation aux dispositions du I ci-dessus, l'impôt dû par


les sociétés étrangères ayant opté pour l'imposition forfaitaire prévue à l'article
18 de la présente loi est versé, spontanément, par les intéressées dans le mois
qui suit chaque encaissement.

IV.- Les dispositions du paragraphe I du présent article sont


applicables aux exercices comptables ouverts à compter du 1er janvier 1993
sous réserve des dispositions transitoires prévues à l'article 16 bis ci-dessous2.
1
Paragraphe VII de l’article7 de la LDF 2001 : Les dispositions de l’article 16 (§ II-premier alinéa), tel que
modifié par le § I du présent article, sont applicables pour les exercices comptables ouverts à compter du 1er janvier
2001.
2
Paragraphe IV de l'article 11 de la L.D.F 1994 : Les acomptes provisionnels dus au titre des exercices
comptables ouverts à compter du 1er janvier 1994, sont déterminés d'après le montant de l'impôt de l'exercice de
référence calculé au taux de 36 % .

Alinéa 2 du § III de l'art. 8 LFT 96 : Les acomptes provisionnels dus au titre des exercices comptables
ouverts à compter du 1er janvier 1996, sont déterminés d'après le montant de l'impôt de l'exercice de référence
calculé aux taux visés à l'alinéa précédent (selon le cas 35 % ou 39,6 %).

40
Article 16 bis∗

Acomptes provisionnels

A titre transitoire, le paiement des acomptes provisionnels prévus à


l'article 16 ci-dessus, s'effectue au titre des exercices comptables ouverts à
compter du 1er janvier 1990 1er janvier 1991 et 1er janvier 1992, dans les
conditions fixées ci-dessus :

1) exercices comptables ouverts à compter du 1er janvier 1990 ;

Deux acomptes provisionnels dont chacun est égal à un sixième de


l'impôt dû au titre de l'exercice de référence, tel que défini à l'article 16 ci-
dessus, sont acquittés spontanément par la société avant l'expiration
respectivement des 6° et 10° mois suivant la date d'ouverture de l'exercice en
cours .

Lorsque le montant de l'impôt dû est supérieur aux acomptes


versés, le reliquat restant dû au Trésor est payé en deux parts égales exigibles
respectivement avant l'expiration des 3° et 5° mois suivant la date de clôture de
l'exercice .

Lorsque le montant des deux acomptes provisionnels est supérieur


à l'impôt dû, l'excédent versé est imputable sur le premier acompte provisionnel.
Le reliquat éventuel est restitué dans les conditions prévues au dernier alinéa du
I de l'article 16 ci-dessus ;

2) exercices comptables ouverts à compter du 1er janvier 1991 ;

Un acompte provisionnel égal aux deux tiers de l'impôt dû au titre


de l'exercice de référence, est acquitté spontanément par la société au plus tard
60 jours avant la date de clôture de l'exercice comptable en cours.


Art. 16 bis créé par le paragraphe I de l'article premier de la Loi de Finances Rectificative pour l'année 1990.

41
Lorsque l'impôt dû au titre de cet exercice est supérieur à l'acompte
précité, le reliquat est acquitté spontanément avant l'expiration du 3° mois
suivant la date de clôture dudit exercice.

Lorsque l'impôt dû est inférieur à l'acompte versé, le reliquat est


imputable d'office sur le premier acompte échu. Le reliquat éventuel est restitué
dans les conditions prévues au dernier alinéa du I de l'article 16 ci-dessus ;

3) exercices comptables ouverts à compter du 1er janvier 1992 ;

Deux acomptes provisionnels, dont chacun est égal à 50% de


l'impôt dû au titre de l'exercice de référence, sont acquittés spontanément avant
l'expiration respectivement des 5° et 10° mois suivant la date d'ouverture de
l'exercice comptable en cours.

Lorsque l'impôt dû au titre de cet exercice est supérieur aux


acomptes précités, le reliquat est acquitté spontanément avant l'expiration du 3°
mois suivant la date de clôture dudit exercice.

Lorsque l'impôt dû est inférieur aux acomptes, l'excédent versé est


imputable d'office sur le premier acompte échu. Le reliquat éventuel est
remboursé dans les conditions prévues au dernier alinéa du I de l'article 16 ci-
dessus .

4) Dans les cas visés à l'article 28 ci-après, le reliquat prévu aux 1),
2) et 3) ci-dessus, est acquitté spontanément dans les délais de déclaration
prévus par ledit article.

Lorsque l'impôt dû sur le bénéfice réalisé au cours de chacun des


exercices visés aux 1), 2) et 3) ci-dessus est inférieur aux acomptes
provisionnels versés, l'excédent est restitué d'office par le ministre des finances
ou la personne déléguée par lui à cet effet, dans le mois suivant la date de dépôt
des déclarations prévues à l'article 28 ci-après.

42
Article 17

Établissement de l'impôt par voie de rôle

Les sociétés sont imposées par voie de rôle :

- lorsqu'elles ne paient pas spontanément, au percepteur du lieu de


leur siège social ou de leur principal établissement au Maroc, l'impôt dont elles
sont débitrices ainsi que, le cas échéant, les majorations et les pénalités y
afférentes ;

- dans le cas de taxation d'office ou de rectification des impositions


comme prévu respectivement aux articles 29, 39 et 42 de la présente loi1 .

1
Abrogation du 2° alinéa conformément aux dispositions de l'article 5. II de la loi de finances pour l'année 1990.

43
Article 18

Sociétés étrangères exerçant une activité au Maroc

Les sociétés étrangères adjudicataires de marchés de travaux, de


construction ou de montage peuvent opter, lors du dépôt de la déclaration
prévue à l'article 26 de la présente loi ou après la conclusion de chaque marché,
pour l'imposition forfaitaire sur le montant total du marché, au taux prévu au
paragraphe I-b de l'article 14 ci-dessus.

Lorsque le marché comporte la livraison "clefs en mains" d'un


ouvrage immobilier ou d'une installation industrielle ou technique en ordre de
marche, la base imposable comprend le coût des matériaux incorporés et des
matériels installés, que ces matériaux et matériels soient fournis par la société
adjudicataire ou pour son compte, facturés séparément ou dédouanés par le
maître de l'ouvrage.

44
CHAPITRE IV
PLUS-VALUES CONSTATEES ET PROFITS REALISES
A L'OCCASION DES CESSIONS, CESSATIONS
FUSIONS, SCISSIONS ET TRANSFORMATIONS
DE LA FORME JURIDIQUE DES
SOCIETES
Article 19∗
Plus-values et profits résultant des cessions, cessations
et transformations de la forme juridique des sociétés

I.- Plus-values constatées et profits réalisés en cours d'exploitation.

La société qui, en cours d'exploitation ou en cas de cession


partielle d'entreprise, procède à des retraits ou à des cessions d'éléments
corporels ou incorporels de l'actif immobilisé, et des titres de participation,
bénéficie sur option:

a) soit d'abattements appliqués sur la plus-value nette globale


résultant des retraits ou sur le profit net global des cessions, obtenu après
imputation des moins-values résultant des retraits ou des pertes résultant des
cessions.

Le taux de l'abattement est égal à :

- 25 % si le délai écoulé entre l'année d'acquisition de chaque


élément retiré de l'actif ou cédé et celle de son retrait ou de sa cession est
supérieur à deux ans et inférieur ou égal à quatre ans ;

- 50 % si ce délai est supérieur à quatre ans et inférieur ou égal à


huit ans

- 70 % si le délai précité est supérieur à huit ans1 .

b) soit de l'exonération totale si la société intéressée s'engage par


écrit à :


L'article 19 a été modifié et complété par l'article 8 de la L.F.T. 1996 et l'article 12 de la L.F 96/97.
1
Paragraphe III de l'article 12 de la L.F. 1996/1997 (premier alinéa) : Les dispositions de l'article 19 (I-a) de
la loi précitée n° 24-86, telles que modifiées par le paragraphe II du présent article, sont applicables aux
exercices comptables clos à compter de la date de publication de la présente loi de finances au Bulletin officiel.

45
- réinvestir le produit global des cessions effectuées au cours d'un
même exercice, dans le délai maximum de trois années suivant la date de
clôture dudit exercice, en biens d'équipement ou en immeubles réservés à la
propre exploitation professionnelle de la société. Toutefois, lorsqu'il s'agit de
terrains non bâtis acquis dans le cadre du réinvestissement précité, l'exonération
prévue ci-dessus est subordonnée à l'affectation desdits terrains à la propre
exploitation professionnelle de la société ou à l'édification de constructions
destinées au même usage ;

- et conserver lesdits biens et immeubles dans son actif pendant un


délai de cinq ans qui court à compter de la date de leur acquisition
.

En cas d'absence ou d'insuffisance de réinvestissement dans le


délai prévu ci-dessus, ou si les biens et immeubles acquis ne sont pas conservés
dans son actif pendant cinq ans, le profit net global de cession est imposé au
prorata des montants non réinvestis ou du prix d'acquisition des biens et
immeubles non conservés, sous réserve des abattements prévus au a) ci-dessus.
Cette réintégration est rapportée à l'exercice au cours duquel la cession a eu
lieu, sans préjudice de l'application des amendes et majorations prévues aux
articles 44 et 45.

Lorsque l'exercice auquel doit être rapportée cette réintégration est


prescrit, la régularisation est effectuée sur le premier exercice comptable de la
période non prescrite .
Toutefois, l'exonération précitée n'est pas cumulable avec la
provision visée au C) du paragraphe I de l'article 7 bis, et ce, au titre de
l'exercice au cours duquel la cession des éléments corporels et incorporels visés
ci-dessus a eu lieu.

Le montant des profits réalisés et exonérés qui excède celui des


abattements visés au a) ci-dessus, est transféré à un compte de réserve
obligatoirement affecté à l'amortissement exceptionnel des investissements
réalisés et ce, au titre de l'exercice de la réalisation desdits investissements. Les
amortissements annuels normaux sont calculés sur la valeur résiduelle de ces
investissements.

Si, antérieurement au retrait ou à la cession, la société a procédé à


une réévaluation du bilan, il est tenu compte, pour déterminer le taux de
l'abattement à appliquer, de la période écoulée entre l'année de la réévaluation et
celle du retrait ou de la cession.

46
En aucun cas, l'abattement ne peut s'appliquer sur le profit
comptable correspondant à l'annulation d'une provision pour dépréciation1.

II.- Plus-values constatées et profits réalisés en fin d'exploitation.

Dans le cas de retrait ou de cession d'éléments corporels ou


incorporels de l'actif immobilisé à l'occasion de la cessation de l'activité d'une
société, le taux des abattements applicables sur la plus-value nette globale
résultant des retraits ou le profit net global de cessions est de :

- 50 % si le délai écoulé entre l'année de la constitution de la société et


celle du retrait ou de la cession des biens est égal à quatre ans au moins et
inférieur à huit ans;

- deux tiers si ce délai est égal ou supérieur à huit ans. Pour la


détermination du montant des profits et du taux des abattements précités les
dispositions des deux derniers alinéas du I ci-dessus sont applicables .

En aucun cas, l'abattement ne peut s'appliquer sur le profit


comptable correspondant à l'annulation d'une provision pour dépréciation.

III.- Indemnités perçues en contrepartie de la cessation de


l'exercice de l'activité ou du transfert de la clientèle .

Les indemnités perçues en contrepartie de la cessation de l'exercice


de l'activité ou du transfert de la clientèle sont assimilées à des profits de
cession et les dispositions des I et II ci-dessus leur sont applicables .

1
Paragraphe V de l'article 8 de la L.F.T. 1996 :
Les profits résultant des cessions par la société d'éléments d'actif immobilisés ou de titres de
participations, réalisés avant le 1er janvier 1996 et exonérés en vertu des dispositions du b) du paragraphe I de
l'article 19 de la loi précitée n° 24-86 à la suite de l'engagement, par écrit, présenté par la société antérieurement
à la date précitée, demeurent régis par lesdites dispositions, jusqu'à expiration de la période dudit engagement en
ce qui concerne le réinvestissement et la conservation des biens et titres de participation acquis.
Toutefois, les sociétés d'assurances et de réassurances, les sociétés holding et les sociétés
d'investissement qui ont réalisé durant l'exercice comptable 1995 des opérations de cession de titres de
participation peuvent bénéficier du régime suivant :
- les profits résultant des cessions précitées sont soumis à l'impôt sur les sociétés au taux réduit
libératoire de 1O %. Le montant de cet impôt libératoire est acquitté dans le mois suivant la date de publication
au " Bulletin officiel" de la loi de finances n° 8-96 pour l'année budgétaire 1996/1997 ;
- les profits précités sont affectés à un compte de réserve, les montants affectés à ce compte ne peuvent
être incorporés au capital social ou être distribués, et ce, avant l'expiration du troisième exercice comptable
suivant la clôture de l'exercice au cours duquel ont été réalisées lesdites cessions.

47
IV.- Transformation de la forme juridique d'une société entraînant
son exclusion du domaine de l'impôt sur les sociétés ou la création d'une
nouvelle personne morale .

Sont assimilées à des profits de cession de fin d'exploitation et


imposées dans les mêmes conditions, les plus-values comptabilisées par la
société ou constatées par l'administration à l'occasion de toute transformation de
la forme juridique de la société entraînant son exclusion du domaine de l'impôt
sur les sociétés ou la création d'une nouvelle personne morale.

V.- Évaluation des plus-values constatées par l'administration.

La procédure de rectification prévue à l'article 39 de la présente loi


est applicable pour l'évaluation des plus-values constatées par l'administration.

48
ARTICLE 19 BIS

Abrogé par l’article 7- § II de la loi de finances pour l’année 2001, à


compter du premier janvier 2001.

49
Article 20
Régime particulier des fusions de sociétés

I.- Lorsque des sociétés relevant de l'impôt sur les sociétés,


fusionnent par voie d'absorption, la prime de fusion réalisée par la société
absorbante correspondant à la plus-value sur sa participation dans la société
absorbée est comprise, après application des abattements prévus à l'article 19-I
ci-dessus, dans le résultat fiscal de la société intéressée .

II.- A.- Sous réserve des conditions prévues ci-après et par


dérogation aux dispositions de l'article 6-5° ci-dessus, les sociétés fusionnées ne
sont pas imposées sur le profit net réalisé à la suite de l'apport ou de la cession
de l'ensemble des éléments de l'actif immobilisé et des titres de participation, à
la condition que la société absorbante, ou née de la fusion, dépose au service
local d'assiette des impôts directs et taxes assimilées dont dépendent la ou les
sociétés fusionnées, en double exemplaire et dans un délai de 3O jours suivant
la date de l'acte de fusion, une déclaration écrite accompagnée :

1°- d'un état récapitulatif des éléments apportés comportant tous les
détails relatifs aux profits réalisés ou aux pertes subies et dégageant le profit net
qui ne sera pas imposé chez la ou les sociétés fusionnées ;

2° d'un état concernant, pour chacune de ces sociétés:

- les provisions figurant au passif du bilan avec indication de


celles qui n'ont pas fait l'objet de déduction fiscale ;

- la réserve spéciale de réévaluation ;

3°- de l'acte de fusion dans lequel la société absorbante ou née de


la fusion s'engage à :

a) reprendre, pour leur montant intégral, les provisions dont


l'imposition est différée ainsi que la réserve spéciale de réévaluation constituée
en franchise d'impôt dans les conditions prévues au dernier alinéa de l'article 23
de la présente loi .

50
b) réintégrer dans ses bénéfices imposables le profit net
réalisé par chacune des sociétés fusionnées sur l'apport :

1- soit de l'ensemble des titres de participations et des éléments de


l'actif immobilisé lorsque, parmi ces éléments, figurent des terrains construits
ou non dont la valeur d'apport est égale ou supérieure à 75 % de la valeur
globale de l'actif net immobilisé de la société concernée. Dans ce cas, le profit
net, déterminé compte tenu des abattements prévus à l'article 19-II ci-dessus, est
réintégré au résultat du premier exercice comptable clos après la fusion ;

2- soit, uniquement, des titres de participation et des éléments


amortissables lorsque la proportion de 75% n'est pas atteinte. Dans ce cas, le
profit net précité est réintégré dans le résultat fiscal, par fractions égales, sur
une période maximale de 1O ans, et la valeur d'apport des éléments concernés
par cette réintégration est prise en considération pour le calcul des
amortissements, des plus-values et des profits ultérieurs ;

c) ajouter aux plus-values et aux profits constatés ou réalisés


ultérieurement à l'occasion du retrait ou de la cession des éléments non
concernés par la réintégration prévue au b) - 2 ci-dessus, les profits qui ont été
réalisés par la société fusionnée et dont l'imposition a été différée .

B - Les provisions et la réserve spéciale de réévalution visées à


l'alinéa A - 3° a) ci-dessus restent affranchies d'impôt dans les conditions
prévues, respectivement, aux articles 7 - 8° et 24 de la présente loi.

C.- Si la déclaration prévue au 1er alinéa du A ci-dessus n'est pas


déposée dans le délai prescrit ou si cette déclaration n'est pas accompagnée des
pièces annexes exigées, l'administration régularise la situation de la ou des
sociétés fusionnées dans les conditions de droit commun applicables dans les
cas de cession d'entreprise ou de cessation d'activité .

51
Chapitre V
Réévaluation des bilans

Les articles 21, 22, 23, 24 et 25 ont été abrogés par le


paragraphe II de l'article 8 bis de la loi de finances pour l'année budgétaire
1997/98 (cf. p. 99).

52
Chapitre VI
Déclarations fiscales

Article 261
Déclaration d'existence

I -Les sociétés qu’elles soient soumises à l’impôt sur les sociétés ou


qu’elles en soient exemptées, doivent adresser par lettre recommandée avec
accusé de réception ou remettre contre récépissé à l’inspecteur des impôts du lieu
du siège social ou de leur principal établissement au Maroc, dans un délai
maximum de 30 jours à compter de la date de leur constitution s’il s’agit de
sociétés marocaines ou de leur installation s’il s’agit de sociétés étrangères, une
déclaration d’existence établie sur ou d’après un imprimé-modèle fourni
par l’administration.

A.- S'il s'agit d'une société marocaine, cette déclaration comporte :

1°-la raison sociale et le lieu du siège social de la société ;

2°- le lieu de tous les établissements et succursales de la société


situés au Maroc, et, le cas échéant, à l'étranger;

3°- le numéro de téléphone du siège social et, le cas échéant, celui


du principal établissement au Maroc ;

4°- les professions et activités exercées dans chaque établissement


et succursale mentionnés dans la déclaration ;

5°- les numéros d'inscription au registre du commerce, à la caisse


nationale de sécurité sociale, à la taxe urbaine et, le cas échéant, à l'impôt des
patentes ;

6°- les nom et prénoms, la qualité et l'adresse des dirigeants ou


représentants de la société habilités à agir au nom de celle-ci ;

7°- les nom et prénoms ou la raison sociale ainsi que l'adresse de la


personne physique ou morale qui s'est chargée des formalités de constitution ;

1
L’article 26 a été modifié et complété par les dispositions de l’article 7 de la loi de finances 2003.

53
8°- la mention, le cas échéant, de l'option pour l'imposition à
l'impôt sur les sociétés en ce qui concerne les sociétés et associations visées au
1°- du A de I de l'article 2 ci-dessus. Cette option est irrévocable .

La déclaration est accompagnée des statuts de la société et de la


liste des actionnaires fondateurs .

B.- S'il s'agit d'une société étrangère, la déclaration doit comporter,


outre les renseignements prévus aux 1°, 3° et 4° du A ci-dessus ;

- le lieu de tous les établissements et succursales de la société situés au


Maroc ;
- les nom et prénoms ou la raison sociale, la profession ou l'activité ainsi
que l'adresse de la personne physique ou morale résidente au Maroc, accréditée
auprès de l'administration fiscale;

- la mention, le cas échéant, de l'option pour l'imposition forfaitaire


prévue au 1er alinéa de l'article 18 ci-dessus.

II.- Toute société passible de l'impôt sur les sociétés qui procède à
un transfert de son siège social ou de son établissement principal situé au Maroc
doit en aviser, dans les trente jours qui suivent la date du transfert,
l'inspecteur des impôts directs et taxes assimilées du lieu où elle est imposée.

54
Article 27*
Déclarations du résultat fiscal
et du chiffre d'affaires

I.- Les sociétés, à l'exception des sociétés étrangères visées au II ci-


dessous, doivent adresser à l'inspecteur des impôts directs et taxes assimilées du
lieu de leur siège social ou de leur principal établissement au Maroc, dans les
trois mois qui suivent la date de clôture de chaque exercice comptable, une
déclaration de leur résultat fiscal, établie sur ou d'après un imprimé-modèle
fourni par l'administration .

Cette déclaration comporte les références des paiements déjà effectués en


vertu des dispositions des articles 16 et 16 bis* ci-dessus et doit être
accompagnée des pièces annexes dont la liste est établie par voie réglementaire .

Les sociétés à prépondérance immobilière visées au paragraphe II de


l'article 82 de la loi n°17-89 relative à l’impôt général sur le revenu doivent,
en outre, joindre à leur déclaration du résultat fiscal, la liste nominative des
détenteurs de leurs actions, parts bénéficiaires, parts de fondateurs ou
parts sociales, telle que définie au paragraphe I de l’article 100 ter de ladite
loi.

II.- Les sociétés étrangères imposées forfaitairement, en


application des dispositions de l'article 18 ci-dessus, doivent produire, avant le
1er avril de chaque année, une déclaration de leur chiffre d'affaires établie sur
ou d'après un imprimé modèle fourni par l'administration comportant, outre leur
raison sociale, la nature de leur activité et le lieu de leur principal établissement
au Maroc :

- le nom ou la raison sociale, la profession ou la nature de l'activité


et l'adresse de leurs clients au Maroc ;

- le montant de chacun des marchés en cours d'exécution;


- le montant des sommes encaissées au titre de chaque marché, au
cours de l'année civile précédente, en distinguant les avances financières des
encaissements correspondant à des travaux ayant fait l'objet de décomptes ;

*
L'article 27 a été modifié et complété par l'article premier de la L.F.R. 90, par l'article 13 de la L.F. 95 et
par l’article 7-I de la LDF 2002.

55
- le montant des sommes pour lesquelles une autorisation de
transfert a été obtenue de l'Office des changes avec les références de cette
autorisation ;

- les références des paiements de l'impôt exigible .

Article 28
Déclaration de cessation, fusion, scission
ou transformation de sociétés

I.- En cas de cessation totale d'activité, de fusion, de scission ou de


transformation de la forme juridique d'une société entraînant son exclusion du
domaine de l'impôt sur les sociétés ou la création d'une nouvelle personne
morale, la déclaration du résultat fiscal de la dernière période d'activité ainsi
que, le cas échéant, celle de l'exercice comptable précédant cette période
doivent être souscrites dans un délai de 45 jours à compter de la date de
réalisation de l'un des changements précités.

II.- Lorsque la cessation totale d'activité est suivie de liquidation,


la déclaration du résultat fiscal de la dernière période d'activité doit comporter,
en outre, les nom, prénoms et adresse du liquidateur ainsi que la nature et
l'étendue des pouvoirs qui lui ont été conférés .

Le liquidateur est tenu de souscrire :

- pendant la liquidation et dans le délai prévu à l'article 27-I


ci-dessus, une déclaration des résultats provisoires obtenus au cours de chaque
période de douze mois ;

- dans les 45 jours suivant la clôture des opérations de


liquidation, la déclaration du résultat final. Cette déclaration indique le lieu de
conservation des documents comptables de la société liquidée.

56
Article 29

Taxations d'office

La société qui n'a pas souscrit la déclaration de son résultat fiscal ou de


son chiffre d'affaires, dans les délais prévus aux articles 27 et 28 de la présente
loi, est invitée, dans les formes prévues à l’article 50 bis ci-dessous, à déposer
cette déclaration dans le délai de 30 jours suivant la date de la réception de
ladite lettre .

Si la société ne dépose pas sa déclaration dans le délai de 30 jours précité,


l'administration l'informe, conformément aux dispositions dudit article 50 bis,
des bases qu'elle a évaluées et sur lesquelles la société sera imposée d'office si
cette dernière ne dépose pas sa déclaration dans un deuxième délai de trente
jours suivant la date de la réception de ladite lettre d'information.

Les droits résultant de cette taxation ainsi que les majorations y afférentes
sont émis par voie de rôle et ne peuvent être contestés que dans les conditions
prévues à l'article 52 de la présente loi .

Cette taxation d'office tient compte des versements spontanés effectués,


éventuellement, par la société avant l'émission du rôle .

57
Article 30

Déclaration des rémunérations allouées à des tiers

Toute société ayant une activité au Maroc, y compris les sociétés


étrangères qui ont opté pour l'imposition forfaitaire, doit, lorsqu'elle alloue à des
contribuables inscrits à l'impôt des patentes ou à l'impôt sur les sociétés, des
honoraires, commissions, courtages et autres rémunérations de même nature ou
des rabais, remises et ristournes accordés après facturation, produire, en même
temps que les déclarations prévues, respectivement, aux articles 27 et 28 ci-
dessus et dans les délais fixés par lesdits articles, une déclaration des sommes
comptabilisées au cours de l'exercice comptable précédent au titre des
rémunérations précitées.

La déclaration, dont il est délivré récépissé, est établie sur ou d'après un


imprimé-modèle fourni par l'administration et contient, pour chacun des
bénéficiaires, les indications suivantes :

1°- nom, prénoms ou raison sociale ;

2°- profession ou nature de l'activité et adresse ;

3°- numéro d'inscription à l'impôt des patentes ou à l'impôt sur les


sociétés et numéro d'identification à la taxe sur la valeur ajoutée ;

4°- numéro d'inscription à la Caisse nationale de sécurité sociale ;

5°- montant, par catégorie, des sommes allouées au titre des :

- honoraires ;
- commissions, courtages et autres rémunérations
similaires
- rabais, remises et ristournes accordés après
facturation.

58
Article 30 bis∗
Déclaration des honoraires et autres rémunérations
perçus par les médecins pour les actes chirurgicaux
ou médicaux effectués dans les cliniques

1) Les cliniques et établissements assimilés sont tenus de produire,


en même temps que les déclarations prévues par les articles 27 et 28 ci-dessus et
dans les délais fixés par lesdits articles, une déclaration annuelle relative aux
actes chirurgicaux ou médicaux que les médecins soumis à l'impôt des patentes
y ont effectués.

La déclaration, dont il est délivré récépissé, doit être établie sur ou


d'après un imprimé modèle fourni par l'administration fiscale et contenir, par
médecin les indications suivantes :

1°- Les prénom, nom et adresse professionnelle ;

2°- La spécialité ;

3°- Le numéro d'identification fiscale ;

4°- Le nombre global annuel des actes médicaux ou chirurgicaux,


relevant de la lettre clé "K" effectués par le médecin.

2) Toute clinique ou établissement assimilé, n'ayant pas souscrit


dans le délai prescrit la déclaration précitée, encourt une amende de 25 % de la
valeur correspondant au nombre global annuel des actes médicaux et
chirurgicaux, relevant de la lettre clé "K" effectués par les médecins durant
l'exercice comptable concerné.


L’ Article 30 bis a été ajouté par le paragraphe VIII de l'article 8 de la l.F. 97/98.
§ IX L.F. 1997/98 :
les dispositions du paragraphe VIII ci-dessus (art. 30 bis I.S) sont applicables à compter du 1er janvier 1998.

59
Article 30 ter*

Déclarations des produits des actions ou parts sociales et


revenus assimilés et des produits de placements
à revenu fixe soumis à la retenue à la source

Les sociétés et établissements visés au I de l’article 38 qui versent l’impôt


retenu à la source, sur les produits des actions ou parts sociales et revenus
assimilés et bénéfices des établissements des sociétés étrangères visés au § I de
l’article 9 ci- dessus et sur les produits de placements à revenu fixe visés à
l’article 9 quater de la présente loi, doivent adresser, par lettre recommandée
avec accusé de réception, ou remettre, contre récépissé, à l’inspecteur des
impôts du lieu de leur siège social ou de leur principal établissement au Maroc,
avant le 1er Avril de chaque année la déclaration des produits sus- visés établie
sur ou d’après un imprimé modèle fourni par l’administration comportant,
outre les indications figurant sur les bordereaux avis prévus au II de l’article 38
sus-visé :

- leur raison sociale ;


- la nature de leur activité ;
- le lieu de leur siège social ou de leur principal établissement au
Maroc.

A cette déclaration doivent être jointes les attestations de propriété de


titre prévues au II de l’article 9 bis ci-dessus.

*
Article ajouté par l’article 10 de la LDF pour le 2ème semestre 2000

60
CHAPITRE VII
OBLIGATIONS COMPTABLES ET CONTROLE DE L'IMPOT

Article 31

Les obligations d'ordre comptable

Le résultat fiscal de chaque exercice comptable est déterminé à


partir du résultat du compte de pertes et profits de la comptabilité tenue par la
société conformément aux prescriptions du code de commerce et organisée, par
cette dernière, de manière à permettre à l'administration d'exercer les contrôles
prévus par la présente loi .

Les sociétés sont tenues de délivrer à leurs acheteurs ou clients


assujettis à l'impôt sur les sociétés, à la taxe sur la valeur ajoutée ou à l'impôt
général sur le revenu au titre de revenus professionnels et agissant dans le cadre
de leurs activités professionnelles, des factures ou mémoires conformément aux
dispositions de l'article 37 de la loi n° 3O-85 relative à la taxe sur la valeur
ajoutée1.

Les cliniques et établissements assimilés sont tenus de délivrer à


leurs patients des factures comportant le montant global des honoraires et autres
rémunérations de même nature qui leur sont versés par lesdits patients, avec
indication de :
1- la part des honoraires et rémunérations revenant à la clinique et
devant seuls faire partie de leur chiffre d'affaires imposable ;

2- la part des honoraires et rémunérations revenant aux médecins


pour les actes médicaux ou chirurgicaux effectués par eux dans lesdits cliniques
ou établissements.

Toute société qui pratique des tournées en vue de la vente directe


de ses produits à des patentables, doit mentionner sur les factures ou les

1
le 2° alinéa de l'art. 31 a été ajouté par le § VIII de l'article 12 de la L.F 96/97.
Paragraphe IX de l'article 12 de la L.F. 96/97 : Les dispositions du paragraphe VIII du présent article (2°
alinéa de l'article 31 de l'I.S.) sont applicables aux opérations de vente réalisées par les sociétés à compter du 1er
janvier 1997.

61
documents en tenant lieu qu'elle délivre à ses clients, le numéro d'article du rôle
d'imposition desdits clients à l'impôt des patentes2.

En outre, la société est tenue d'établir, à la fin de chaque exercice


comptable, des inventaires détaillés, en quantités et en valeurs, des
marchandises, des produits divers, des emballages ainsi que des matières
consommables qu'elle achète en vue de la revente ou pour les besoins de
l'exploitation .

Le résultat fiscal des sociétés en nom collectif, des sociétés en


commandite simple et des associations en participation qui ont opté pour
l'imposition à l'impôt sur les sociétés est déterminé comme prévu ci-dessus .

2
Paragraphe VII de l'art. 8 de la L.F. 97/98 : Les dispositions du paragraphe VI ci-dessus (alinéa 3 de l'art.
31. I.S) sont applicables aux honoraires et rémunérations dont les factures sont établies à compter du 1er janvier
1998.

62
Article 32

Pièces justificatives de dépenses

Tout achat de biens ou services effectué par une société auprès d'un
fournisseur patentable doit être justifié par une facture régulière ou toute autre
pièce probante établie au nom de l'intéressé .

La facture ou le document en tenant lieu doit comporter l'identité


du vendeur, la date de l'opération, les prix et quantités des biens livrés, des
travaux exécutés et des prestations de services effectuées ainsi que tous autres
renseignements prescrits par des dispositions légales. La société doit, en outre,
compléter les factures ayant fait l'objet de règlement par les références et le
mode de paiement .

L'inobservation de ces dispositions fait perdre à la société le droit


d'inclure dans ses charges déductibles le montant des achats, des travaux et des
prestations de services concernés.

Toutefois, la réintégration notifiée à ce titre par l'inspecteur des


impôts directs et taxes assimilées à l'issue d'un contrôle fiscal ne devient
définitive que si la société ne parvient pas à compléter, au cours de la procédure
prévue à l'article 39 de la présente loi, ses factures par les renseignements
manquants .

63
Article 33

Conservation et contrôle des documents comptables

I.- Les sociétés sont tenues de conserver pendant 1O ans au lieu où


elles sont imposées, les doubles des factures de vente ou des tickets de caisse,
les pièces justificatives des dépenses et des investissements ainsi que les
documents comptables nécessaires au contrôle fiscal, notamment les livres sur
lesquels les opérations ont été enregistrées, le livre d'inventaire, les inventaires
détaillés s'ils ne sont pas recopiés intégralement sur ce livre ainsi que le livre-
journal et les fiches des clients et des fournisseurs .

En cas de perte des documents comptables pour quelque cause que


ce soit, la société doit en informer l'inspecteur des impôts directs et taxes
assimilées du lieu de son siège social ou de son principal établissement, par
lettre recommandée avec accusé de réception, dans les quinze jours suivant la
date à laquelle elle a constaté ladite perte.

II- En cas de vérification de comptabilité il est notifié à la société


un avis de vérification dans les formes prévues à l’article 50 bis ci-dessous au
moins quinze jours avant la date fixée pour le contrôle.

Les documents comptables sont présentés, dans les locaux de la


société, aux agents assermentés des impôts directs et taxes assimilées. Ces
agents doivent avoir, au moins, le grade d'inspecteur-adjoint et être
commissionnés pour procéder à un contrôle fiscal.

Les agents vérifient la sincérité des écritures comptables et des


déclarations souscrites par la société et s'assurent, sur place, de l'existence
matérielle des biens figurant à l'actif .

Si la comptabilité est tenue par des moyens informatiques ou si les


documents sont conservés sous forme de micro-fiches, la société doit consentir
aux agents toutes facilités pour l'exercice du contrôle et l'analyse des données
enregistrées .

64
En aucun cas, la vérification prévue ci-dessus ne peut durer plus de
six mois .

Ne sont pas comptées dans cette durée, les interruptions dans la


vérification dues au défaut de présentation des documents comptables visés aux
articles 31 et 32 ci-dessus et ce, dans le cadre de la procédure prévue à l'article
47 ci-après.

L’inspecteur est tenu d’informer la société, dans les formes prévues à l’article
50 bis précité, de la clôture de la vérification1.

III.- A l'issue du contrôle fiscal sur place, l'administration doit :

- en cas de rectification des bases d'imposition, engager la


procédure prévue à l'article 39 de la présente loi ;

- dans le cas contraire, en aviser la société par lettre


recommandée avec accusé de réception. Elle peut procéder ultérieurement, à un
nouvel examen des écritures déjà vérifiées, sans que ce nouvel examen, même
lorsqu'il concerne d'autres impôts et taxes, puisse entraîner une modification des
bases d'imposition retenues au terme du premier contrôle .

1
Paragraphe XI de l'article 12 de la L.F. 96/97 : Les dispositions du paragraphe X du présent article
(modification de l'art. 33-II-5° alinéa) sont applicables aux opérations de vérification de comptabilité effectuées à
compter du 1er janvier 1997.

65
Article 34

Obligations comptables des sociétés étrangères

I.- Les sociétés dont le siège est situé à l'étranger et qui ont au
Maroc une activité permanente doivent tenir, au lieu de leur principal
établissement marocain, la comptabilité de l'ensemble de leurs opérations
effectuées au Maroc .

Le livre-journal et le livre d'inventaire sont cotés et paraphés ou, à


défaut, visés par le chef du service local d'assiette des impôts directs et taxes
assimilées .

II.- Les sociétés étrangères qui ont opté pour l'imposition


forfaitaire doivent tenir :

- un registre des encaissements et des transferts ;

- un registre, visé par l'inspecteur du travail, des salaires payés au


personnel marocain et étranger, y compris les charges sociales y afférentes ;

- un registre des honoraires, commissions, courtages et autres


rémunérations similaires alloués à des tiers, au Maroc ou à l'étranger .

66
Article 35

Pouvoir d'appréciation de l'administration

I.- Lorsque les écritures d'un exercice comptable présentent des


irrégularités graves de nature à mettre en cause la valeur probante de la
comptabilité, l'administration peut déterminer la base d'imposition d'après les
éléments dont elle dispose.

Sont considérés comme irrégularités graves :

- le défaut de présentation d'une comptabilité tenue conformément


aux dispositions de l'article 31 ci-dessus;

- l'absence des inventaires prévus par le même article ;

- la dissimulation d'achats ou de ventes dont la preuve ; est établie


par l'administration;

- les erreurs, omissions ou inexactitudes graves et répétées,


constatées dans la comptabilisation des opérations ;

- l'absence de pièces justificatives privant la comptabilité de toute


valeur probante ;

- la non comptabilisation d'opérations effectuées par la société ;

- la comptabilisation d'opérations fictives.

Si la comptabilité présentée ne comporte aucune des irrégularités


graves énoncées ci-dessus, l'administration ne peut remettre en cause ladite
comptabilité et reconstituer le chiffre d'affaires que si elle apporte la preuve de
l'insuffisance des chiffres déclarés .

II.- Lorsqu'une société marocaine a directement ou indirectement


des liens de dépendance avec des entreprises situées hors du Maroc, les
bénéfices indirectement transférés à ces dernières, soit par voie de majoration
ou de diminution des prix d'achat ou de vente, soit par tout autre moyen, sont
rapportés au résultat fiscal déclaré .

67
En vue de cette rectification, les prix d'achat ou de vente de la
société concernée sont comparés avec ceux des entreprises similaires .

III.- Lorsque l'importance de certaines dépenses engagées ou


supportées à l'étranger par les sociétés étrangères ayant une activité permanente
au Maroc n'apparaît pas justifiée, l'administration peut en limiter le montant ou
déterminer la base d'imposition de la société par comparaison avec des
entreprises similaires ou par voie d'appréciation directe.

IV.- Les rectifications découlant de l'application des dispositions


du présent article sont effectuées dans les conditions prévues à l'article 39 ou 42
ci-après selon le cas.

68
Article 36*

Droit de communication

Pour permettre de relever tout renseignement utile en vue de l'assiette et


du contrôle de l'impôt sur les sociétés dû par des sociétés tierces,
l'administration des impôts peut demander communication de l'original ou
délivrance d'une reproduction sur support magnétique ou sur papier :

a.- des documents de service ou comptables détenus par les


administrations de l'Etat, les collectivités locales, les établissements publics et
tout organisme soumis au contrôle de l'Etat, sans que puisse être opposé le
secret professionnel. La demande doit être formulée par écrit et comporter
l'adresse complète et le numéro du téléphone du service qui l'a envoyée ;

b.- des livres et documents dont la tenue est rendue obligatoire, par les
lois en vigueur, pour les personnes physiques ou morales exerçant une activité
passible des impôts directs .

Dans tous les cas, le droit de communication ne peut pas porter sur
la communication globale du dossier en ce qui concerne les professions
libérales dont l'exercice implique le respect du secret professionnel et qui
comportent des prestations de services à caractère juridique, fiscal ou
comptable.

Le droit de communication ne peut s'exercer dans les locaux des


personnes physiques et morales concernées, lorsque les intéressés fournissent
les renseignements par écrit ou remettent, contre récépissé, les documents aux
agents des impôts .

Les renseignements et documents visés ci-dessus sont présentés


aux agents des impôts assermentés et ayant, au moins, le grade d'inspecteur
adjoint .

*
Article 36 modifié par l'article 12 de la L.F. 1996/1997

69
CHAPITRE VIII

RETENUE A LA SOURCE SUR LES PRODUITS


PERCUS PAR LES SOCIETES ETRANGERES

Article 37

Obligations des parties versantes

I. Les personnes physiques ou morales résidentes ou ayant une activité au


Maroc et payant ou intervenant dans le paiement, à des sociétés étrangères non
résidentes, de rémunérations énumérées à l'article 12 ci-dessus, doivent opérer,
pour le compte du Trésor, la retenue à la source de l'impôt au taux prévu à
l'article 14-I-a ci-dessus.

Ces personnes sont tenues de produire, en même temps que leur


déclaration du résultat fiscal ou du revenu global, une déclaration des
rémunérations versées à des entreprises étrangères non résidentes, comportant
les renseignements suivants:

- la nature et le montant des paiements assujettis à l'impôt qu'elles ont


effectués ;

- le montant des retenues y afférentes ;

- la désignation de la société bénéficiaire des paiements.

Cette déclaration, établie sur ou d'après un imprimé-modèle fourni


par l'administration, est adressée, par lettre recommandée avec accusé de
réception, ou remise, contre récépissé, à l'inspecteur des impôts directs et taxes
assimilées du lieu de la résidence habituelle, du siège social ou du principal
établissement au Maroc de la personne déclarante.

II.- Lorsque la société étrangère non résidente est payée par un tiers
non résident, l'impôt est dû par l'entreprise ou l'organisme client au Maroc .

70
Article 37 bis*

Retenue à la source sur les honoraires versés aux médecins

1) Les cliniques et établissements assimilés sont tenus d'opérer,


pour le compte du Trésor et de verser dans les conditions prévues aux articles
37-I et 38 de la présente loi, une retenue à la source sur les honoraires et
rémunérations versés aux médecins non patentables qui effectuent des actes
médicaux ou chirurgicaux dans lesdits cliniques et établissements.

Cette retenue qui est libératoire de l'impôt général sur le revenu est
calculée au taux de 30 % prévu par le 2° - a) de l'article 94 de la loi n° 17-89
relative audit impôt.

Toute infraction aux prescriptions précitées expose la clinique ou


l'établissement assimilé aux sanctions prévues à l'article 49 ci-après.

2) Les cliniques et établissements assimilés précités sont tenus de


produire, en même temps que les déclarations prévues par les articles 27 et 28
de la présente loi et dans les délais fixés par lesdits articles, une déclaration des
honoraires et rémunérations précités, établie sur un imprimé-modèle fourni par
l'administration fiscale.

A défaut de déclaration ou en cas de déclaration tardive ou


incomplète, la clinique ou l'établissement assimilé précité encourt une
majoration de 15 % du montant de l'impôt dû, calculée comme prévu à l'article
44 ci-après.

La majoration et les pénalités y afférentes sont émises par voie de


rôle.

*
Article 37 bis est ajouté par le paragraphe X de l'article 8 de la L.F. 97/98.
§ XI de la L.F. 97/98 : Les dispositions du paragraphe X ci-dessus (art. 37 bis I.S.) sont applicables
aux honoraires et rémunérations dont les factures sont établies à compter du 1er janvier 1998.

71
Article 37 ter*

Retenue de l’impôt à la source sur les produits des actions ou parts sociales
et revenus assimilés, sur les produits de placements à revenu fixe ainsi que
sur les bénéfices des établissements des sociétés étrangères.

I- La retenue de l’impôt à la source sur les produits énumérés aux articles


9 et 9 quater ci dessus doit être :

- opérée pour le compte du trésor, par les comptables publics, les


organismes bancaires et de crédit, publics et privés, les sociétés et
établissements qui servent, inscrivent en compte ou mettent à la disposition de
leur siège à l’étranger :

1°- les produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés visés
aux a), b), c) et d) du I de l’article 9 sus-visé ;
2°- les bénéfices réalisés au Maroc par les sociétés étrangères et mis à
leur disposition à l’étranger ;
3°- les intérêts et autres produits similaires des placements visés aux a),
b) et c) de l’article 9 quater ci-dessus ;

- collectée, pour le compte du Trésor, lors du versement des intérêts et


autres produits similaires des prêts visés au d) de l’article 9 quater susvisé.

II - La retenue de l’impôt à la source sur les produits de placements à


revenu fixe visés à l’article 9 quater de la présente loi, est imputable sur
la cotisation de l’impôt sur les sociétés, avec droit à restitution.

* Article 37 ter ajouté par l’article 10 de la LDF pour le 2ème semestre 2000

72
Article 38*

Versement de l'impôt retenu à la source

I.- a ) l’impôt retenu à la source sur les rémunérations payées aux


sociétés visées à l’article 37 ci-dessus et sur les produits et bénéfices visés aux
articles 9 et 9 quater, doit être versé dans le mois suivant celui du paiement, de
la mise à disposition ou de l’inscription en compte, à la caisse du percepteur du
lieu de l’adresse, du siège social ou du principal établissement au Maroc de la
personne qui a effectué la retenue ou l’inscription en compte, ou a mis à la
disposition de son siège à l’étranger les bénéfices qu’elle a réalisés au Maroc.

b) Dans le cas visé au II de l'article 37 ci-dessus, le versement de l'impôt


doit être effectué dans le mois suivant celui prévu, pour les paiements des
rémunérations, dans le contrat de travaux ou de services .

II.- Chaque versement est accompagné d'un bordereau-avis daté et signé


par la partie versante, indiquant :

1°- l'identité de la partie versante :


- nom ou raison sociale ;
- profession ou nature de l'activité ;
- adresse ;
- numéro d'imposition à l'impôt des patentes ;
- numéro d'identification à la taxe sur la valeur ajoutée;

2°- la raison sociale et l'adresse de l'organisme financier intervenant dans


le paiement ;

3°- l'identité de la société étrangère non résidente ayant exécuté les


travaux ou les services au titre desquels l'impôt est dû :
- raison sociale ;
- adresse du siège social ;
- adresse au Maroc ;

4°- Les éléments chiffrés de l'imposition :

- date et montant des paiements ;


- montant de l'impôt .

* L’article 38 a été modifié par l’article 10 de LDF pour le 2ème semestre 2000.

73
5°- le mois au cours duquel la retenue à la source prévue à l’article 37 ter
a été opérée, l’adresse et l’activité de la société débitrice, le montant global
distribué par ladite société ainsi que le montant de l’impôt correspondant.

74
CHAPITRE IX

PROCEDURE DE RECTIFICATION DES IMPOSITIONS

Article 39 *

Notification préalable et contestations

I.- Dans le cas où l'inspecteur des impôts est amené à rectifier la


base d'imposition, que celle-ci résulte de la déclaration de la société ou d'une
taxation d'office, il notifie à la société, dans les formes prévues à l’article 50 bis
ci-dessous, les motifs, la nature et le montant détaillé des redressements
envisagés et l'invite à produire ses observations dans un délai de trente jours
suivant la date de réception de la lettre de notification. A défaut de réponse dans
le délai prescrit, l'imposition est établie et ne peut être contestée que dans les
conditions prévues à l'article 52 de la présente loi.

II.- Si les observations de la société parviennent à l'inspecteur dans


le délai prescrit et si ce dernier les estime non fondées, en tout ou en partie, il
notifie à la société, dans les formes prévues à l’article 50 bis, dans un délai
maximum de soixante jours suivant la date de réception de la réponse de la
société, les motifs de son rejet partiel ou total ainsi que la base d'imposition qui
lui parait devoir être retenue en faisant connaître, à la société intéressée, que
cette base sera définitive si elle ne se pourvoit pas devant la commission locale
de taxation, prévue à l'article 4O de la présente loi, dans un délai de trente jours
suivant la date de réception de cette deuxième lettre de notification .

III - L’inspecteur reçoit les réclamations adressées à la


commission locale de taxation et notifie les décisions de celle-ci à la société
dans les formes prévues à l’article 50 bis précité.

IV.- Les décisions de la commission locale de taxation peuvent


faire l'objet, soit par la société soit par l'administration, d'un recours devant la
commission dite "Commission nationale du recours fiscal" prévue à l'article 41
de la présente loi.

Le recours de la société est présenté sous forme de requête adressée


à ladite commission, par lettre recommandée avec accusé de réception, dans un

*
L'article 39 a été modifié et complété par le § XII de l'article 12 de la L.F. 1996/1997.
Les §§§ III,, IV et VII de l'article 39 ont été modifiés et complétés par le § I de l'article 8 de la L.F. 97/98.

75
délai maximum de 6O jours suivant la date de la notification de la décision de la
commission locale de taxation.

La requête de la société définit l'objet du désaccord et contient un


exposé des arguments invoqués.

Le recours de l'administration fiscale est présenté par le directeur


des impôts dans le même délai fixé à l'alinéa ci-dessus et dans les mêmes
conditions.

Le défaut de recours dans le délai prévu ci-dessus est considéré


comme une acceptation tacite de la décision de la commission locale de taxation

V.- Lorsque la société ou l'administration saisit la commission


nationale du recours fiscal, celle-ci d'une part, en informe l'autre partie, dans les
formes prévues à l’article 50 bis ci-après, dans un délai de trente jours suivant
la date de réception du recours en lui communiquant copie de la requête dont
elle a été saisie et d'autre part, demande à l'administration, par lettre
recommandée avec accusé de réception, de lui transmettre le dossier fiscal
afférent à la période litigieuse dans le délai de trente jours suivant la date de
réception de ladite demande1.

A défaut de communication du dossier fiscal dans le délai prescrit,


les bases d'imposition ne peuvent être supérieures à :

- soit celles déclarées ou acceptées par la société si elle a présenté


son recours devant la commission nationale du recours fiscal dans le délai légal;

- soit celles fixées par la commission locale de taxation dans le cas


contraire .

La commission nationale du recours fiscal informe les deux parties


de la date à laquelle elle tient sa réunion, trente jours au moins avant cette date .

VI.- Sont immédiatement émis par voie de rôle, les droits


supplémentaires et les pénalités y afférentes découlant des impositions établies :

- pour défaut de réponse ou de recours dans les délais prescrits par


les dispositions du I. II et IV ci-dessus ;

1
Les dispositions du paragraphe V de l’article 39 ont été modifiées par l’article 7 de la loi de finances 2003.

76
- après l'accord partiel ou total conclu par écrit entre les parties au
cours de la procédure de rectification ;

- après décision définitive de la commission nationale du recours


fiscal.

VII.- La procédure de rectification est frappée de nullité :

- en cas de défaut d'envoi à la société de l'avis de vérification dans


le délai prévu au § II de l'article 33 ci-dessus ;

- en cas de défaut de notification de la réponse de l'inspecteur aux


observations de la société dans le délai prévu au § II ci-dessus.

Les cas de nullité visés ci-dessus ne peuvent être soulevés pour la


première fois devant la commission nationale du recours fiscal.

VIII.- Les dispositions du présent article sont applicables en cas de


rectification des bases d'imposition des sociétés ayant fait l'objet de fusion .

77
Article 40

Commissions locales de taxation

I.- Des commissions locales de taxation sont instituées par


l'administration qui en fixe le siège et le ressort .

Ces commissions connaissent des réclamations présentées par les


sociétés qui possèdent leur siège social ou leur principal établissement à
l'intérieur dudit ressort .

Elles statuent sur les litiges qui leur sont soumis et doivent se
déclarer incompétentes sur les questions qu'elles estiment portant sur
l'interprétation des dispositions légales ou réglementaires .

II.- A.- Chaque commission comprend :

1°- un magistrat, président ;

2°- un représentant du gouverneur de la préfecture ou de la


province dans le ressort de laquelle est situé le siège de la commission .

3°- Le chef du service local d'assiette des impôts directs et


taxes assimilées ou son représentant qui tient le rôle de secrétaire rapporteur ;

4°- un représentant des contribuables appartenant à la


branche professionnelle la plus représentative de l'activité exercée par la société
requérante.

La commission statue valablement lorsque trois au moins de ses


membres, dont le président et le représentant des contribuables, sont présents.
Elle délibère à la majorité des voix des membres présents. En cas de partage
égal des voix, celle du président est prépondérante1.

Elle statue valablement au cours d'une seconde réunion, en


présence du président et de deux autres membres. En cas de partage égal des
voix, celle du président est prépondérante.

1
Version conforme aux dispositions de l'article 5 de la L.F 1993 B.O N° 4183 bis du 5 rejeb 1413 (30.12.92) ,
de l'article 12 de la L.F. 96/97 et de l’article 7 de la LDF 2001.

78
Les décisions des commissions locales doivent être détaillées et
motivées.

Le délai maximum qui doit s’écouler entre la date d’introduction


d’un pourvoi et celle de la décision qui est prise, à son sujet, est fixé à 24
mois2.

Lorsqu’à l’expiration du délai précité, la commission locale de taxation


n’a pas pris de décision, l’inspecteur informe la société, dans les formes
prévues à l’article 50 bis ci-après, de l’expiration du délai de vingt quatre (24)
mois précité et qu’elle peut introduire un recours devant la commission
nationale du recours fiscal dans un délai de soixante (60) jours à compter de la
date de réception de l’avis.

A défaut de recours dans le délai de 60 jours précité, l’inspecteur établit


les impositions d’après les bases de la deuxième notification. Ces impositions
ne peuvent être contestées que dans les conditions du b) de l’article 52 ci-
dessous.

B.- Les représentants des contribuables sont désignés dans les


conditions suivantes :
a) pour les recours concernant les sociétés exerçant une activité
commerciale, industrielle, artisanale ou agricole :

les représentants titulaires et suppléants, en nombre égal, sont


désignés, pour une période de trois ans, par le gouverneur de la préfecture ou
de la province concernée, parmi les personnes physiques, membres des
organisations professionnelles les plus représentatives des branches
d'activités visées ci-dessus, figurant sur les listes présentées par ces
organisations et, respectivement, par les présidents de la chambre de
commerce et d'industrie, de la chambre d'artisanat et de la chambre
d'agriculture, avant le 31 octobre de l'année précédant celle au cours de laquelle
les membres désignés sont appelés à siéger au sein de la commission locale .

b) pour les recours concernant les sociétés exerçant des professions


libérales :

2 Paragraphe VIII de l’article 7 de la LDF 2001 : Le délai maximum de 24 mois prévu à l’article 40 de la loi n°
24 – 86 précitée, tel que modifié par le § I ci-dessus, est décompté à partir du 1er janvier 2001 en ce qui concerne
les pourvois introduits devant la commission locale de taxation antérieurement à ladite date et sur lesquels la
commission ne s’est pas encore prononcée.

79
Les représentants titulaires et suppléants, en nombre égal, sont
désignés, pour une période de trois ans, par le gouverneur de la préfecture ou de
la province concernée, parmi les personnes physiques, membres des
organisations professionnelles les plus représentatives figurant sur les listes
présentées par lesdites organisations avant le 31 octobre de l'année précédant
celle au cours de laquelle les membres désignés sont appelés à siéger au sein de
la commission locale.

La désignation des représentants visés aux a) et b) ci-dessus a lieu


avant le 1er janvier de l'année au cours de laquelle ils sont appelés à siéger au
sein des commissions locales. En cas de retard ou d'empêchement dans la
désignation de nouveaux représentants, le mandat des représentants sortants est
prorogé d'office de trois mois, au maximum .

C- Si le mandat des représentants sortants ne peut pas être prorogé


pour quelque cause que ce soit ou si, au premier avril, les nouveaux
représentants des contribuables ne sont pas encore désignés, la société en est
informée dans les formes prévues à l’article 50 bis ci-dessous. Dans ce cas, la
société a la faculté de demander au chef du service local d'assiette des impôts
directs et taxes assimilées du lieu de son imposition, dans les trente jours
suivant la date de la réception de ladite lettre, à comparaître devant la
commission locale de taxation ne comprenant que le président, le représentant
du gouverneur de la préfecture ou la province et le chef du service local
d'assiette des impôts directs et taxes assimilées. Si, à l'expiration de ce délai,
aucune demande n'est formulée, l'administration soumet le litige à la
commission nationale du recours fiscal prévue à l'article 41 ci-après et en
informe la société dans un délai maximum de dix jours suivant la date de
transmission de la réclamation visée au § III de l'article 39 ci-dessus.

D.- La commission peut s'adjoindre, pour chaque affaire, deux


experts au plus, fonctionnaires ou contribuables, qu'elle désigne et qui ont voix
consultative. Elle entend le représentant de la société à la demande de cette
dernière ou si elle estime cette audition nécessaire .

Dans les deux cas, la commission convoque en même temps le


représentant de la société et l'agent qui a notifié le redressement ou son
remplaçant désigné à cet effet par l'administration .

La commission les entend séparément ou en même temps soit à la


demande de l'une ou de l'autre partie soit lorsqu'elle estime leur confrontation
nécessaire .

80
Article 41∗

Commission nationale du recours fiscal

I- Il est institué une commission permanente dite «commission


nationale du recours fiscal» à laquelle sont adressés les recours contre les
décisions des commissions locales de taxation et les litiges visés au C du
paragraphe II de l’article 40 ci-dessus.

Cette commission, qui siège à Rabat, est placée sous l'autorité


directe du Premier ministre.

Elle statue sur les litiges qui lui sont soumis et doit se déclarer
incompétente sur les questions qu'elle estime portant sur l'interprétation des
dispositions légales ou réglementaires.

La commission comprend :

- cinq magistrats appartenant au corps de la magistrature, désignés


par le Premier ministre sur proposition du ministre de la justice ;

- vingt-cinq fonctionnaires, désignés par le Premier ministre, sur


proposition du ministre des finances, ayant une formation fiscale, comptable,
juridique ou économique et qui ont au moins le grade d'inspecteur ou un grade
classé dans une échelle de rémunération équivalente. Ces fonctionnaires sont
détachés auprès de la commission ;

- cent personnes du monde des affaires désignées par le Premier


ministre sur proposition conjointe des ministres chargés du commerce, de
l'industrie et de l'artisanat, des pêches maritimes et du ministre chargé des
finances, pour une période de trois ans, en qualité de représentants des
contribuables. Ces représentants sont choisis parmi les personnes physiques
membres des organisations professionnelles les plus représentatives exerçant
des activités commerciales, industrielles, de services, artisanales ou de pêches
maritimes, figurant sur les listes présentées par lesdites organisations et par les

* l'article 41 a été modifié et complété par l'article 12 de la L.F.96/97, l'article 8 de la L.F. 1997/98, et par
l’article 7 de la loi de finances 2003.

81
présidents des chambres de commerce, d'industrie et de services, des chambres
d'artisanat et des chambres des pêches maritimes, et ce, avant le 31 octobre de
l'année précédant celle au cours de laquelle les membres désignés sont appelés à
siéger au sein de la commission nationale.

En cas de retard ou d'empêchement dans la désignation des


nouveaux représentants, le mandat des représentants sortants est prorogé
d'office de six mois au maximum.

Tout représentant des contribuables ne peut siéger à la commission


nationale du recours fiscal pour un litige dont il a eu déjà à connaître en
commission locale de taxation.

La commission se subdivise en cinq sous-commissions


délibérantes.

II.- La présidence et le fonctionnement de la commission nationale


du recours fiscal sont assurés par un magistrat, désigné par le Premier ministre
sur proposition du ministre de la justice.

En cas d'absence ou d'empêchement, le président de la commission


est suppléé dans ses fonctions par un président de sous-commission qu'il
désigne chaque année.

Les recours sont adressés au président de la commission qui les


confie pour instruction à un ou plusieurs des fonctionnaires visés au paragraphe
I du présent article et répartit les dossiers entre les sous-commissions.

Ces dernières se réunissent à l'initiative du président de la


commission qui convoque les représentants des contribuables, par lettre
recommandée avec accusé de réception, au moins 15 jours avant la date fixée
pour la réunion.

III.- Chaque sous-commission se compose :

- d'un magistrat, président ;

- de deux fonctionnaires tirés au sort parmi ceux qui n'ont pas


instruit le dossier soumis à délibération ;

82
- de deux représentants des contribuables choisis par le président
de la commission parmi les représentants visés au paragraphe I du présent
article ;
Un secrétaire rapporteur est choisi en dehors des deux
fonctionnaires membres de la sous-commission, par le président de la
commission pour assister aux réunions de la-dite sous-commission sans voix
délibérative.

Chaque sous-commission tient autant de séances que nécessaire.


Elle convoque obligatoirement le représentant de la société et l'agent qui a
notifié le redressement ou son remplaçant désigné à cet effet par
l'administration, aux fins de les entendre séparément ou en même temps soit à la
demande de l'une ou de l'autre partie soit lorsqu'elle estime leur confrontation
nécessaire. La sous-commission peut s'adjoindre, dans chaque affaire, un ou
deux experts, fonctionnaires ou non, qui ont voix consultative. En aucun cas,
elle ne peut prendre ses décisions en présence du représentant de la société ou
son mandataire, du représentant de l'administration ou des experts.

Les sous-commissions délibèrent valablement lorsque le président


et deux autres membres parmi ceux visés au I du présent article sont présents,
l'un représentant les contribuables et l'autre l'administration .

Elles délibèrent valablement, au cours d'une seconde réunion, en


présence du président et de deux autres membres. En cas de partage égal des
voix celle du président est toujours prépondérante .

Les décisions des sous-commissions doivent être détaillées et


motivées et sont notifiées par le magistrat assurant le fonctionnement de la
commission aux parties, dans les formes prévues à l’article 50 bis ci-dessous,
dans les 30 jours suivant la date de la décision.

Le délai maximum qui doit s'écouler entre la date d'introduction


d'un recours devant la commission nationale du recours fiscal et celle de la
décision qui est prise à son sujet est fixé à 12 mois .

Lorsqu'à l'expiration du délai précité, la décision de la commission


nationale n'a pas été prise, aucune rectification ne peut être apportée à la
déclaration de la société ou à la base d'imposition retenue par l'administration
en cas de taxation d'office pour défaut de déclaration.

83
Toutefois, dans le cas où la société aurait donné son accord partiel
sur les bases notifiées par l'administration fiscale, c'est la base résultant de cet
accord qui est retenue.

IV.- Les impositions émises à la suite de la décision de la commission


nationale du recours fiscal et celles établies d'office par l'administration d'après
la base qu'elle a notifiée du fait de la reconnaissance par ladite commission de
son incompétence, peuvent être contestées par la société, par voie judiciaire,
dans le délai de 60 jours suivant la date de mise en recouvrement du rôle . Dans
le cas où la décision de la commission nationale ne donne pas lieu à l’émission
d’un rôle, le recours judiciaire peut être exercé dans les 60 jours suivant la date
de notification de la décision de la commission nationale du recours fiscal.

L'administration peut contester, par voie judiciaire, dans le même


délai, les décisions de la commission nationale du recours fiscal que celles-ci
portent sur des questions de droit ou de fait. Dans le cas où la décision de la
commission nationale ne donne pas lieu à l’émission d’un rôle, le recours
judiciaire peut être exercé dans les 60 jours suivant la date de notification de la
décision de la commission nationale du recours fiscal.

V. - Les rectifications des impositions dans le cas de cession, cessation ou


transformation de la forme juridique d’une société prévues par l’article 42 ci-
après peuvent être contestées par voie judiciaire, dans les 60 jours suivant la date
de notification de la décision de la commission nationale du recours fiscal.

84
Article 42

Procédure de rectification des impositions


dans les cas de cession, cessation ou transformation
de la forme juridique d’une société

I.- Lorsque l'inspecteur des impôts est amené, en cas de cession,


cessation ou transformation de la forme juridique d'une société entraînant son
exclusion du domaine de l'impôt sur les sociétés ou la création d'une personne
morale nouvelle, à rectifier le résultat fiscal de la dernière période d'activité non
couverte par la prescription prévue à l'article 51 ci-après, il notifie à ladite
société, dans les formes prévues à l’article 50 bis ci-dessous, les motifs et le
montant détaillé des redressements envisagés .

La société dispose d'un délai de trente jours suivant la date de la


réception de la lettre de notification pour formuler sa réponse et produire, s'il y
a lieu, des justifications. A défaut de réponse dans le délai prescrit, l'imposition
est établie et ne peut être contestée que suivant les dispositions de l'article 52 ci-
après.

Si, dans le délai prévu, des observations ont été formulées et si


l’inspecteur les estime non fondées en tout ou en partie, il notifie à la société
dans les formes prévues par l’article 50 bis ci-dessous, dans un délai maximum
de 60 jours suivant la date de réception de la réponse de la société, les motifs
de son rejet partiel ou total ainsi que les bases d’imposition retenues en lui
faisant savoir qu’elle pourra contester lesdites bases devant la commission
locale de taxation prévue par l’article 40 ci-dessus et ce dans un délai de 30
jours suivant la date de réception de la 2e lettre de notification.

L’inspecteur établit les impositions sur les bases retenues dans la


2e notification précitée.

Le recours devant la commission locale de taxation et, le cas


échéant, devant la commission nationale du recours fiscal s’exerce dans les
conditions fixées par les paragraphes III, IV, V et VII de l’article 39 ci-dessus.

Les impositions sus-visées ne peuvent être contestées par voie


judiciaire que dans les conditions prévues par le paragraphe V de l’article 41 ci-
dessus.

85
Toutefois, à défaut de pourvoi devant les commissions précitées,
les dispositions du b) de l’article 52 ci-dessous sont applicables.

II.- En cas de cessation totale d'activité d'une société suivie de


liquidation, la rectification des bases d'imposition a lieu à la suite d'une
vérification de comptabilité effectuée après la clôture des opérations de
liquidation, sans que, pour toute la période de liquidation, la prescription puisse
être opposée à l'administration .

La notification du résultat de cette vérification de comptabilité doit


être adressée à la société avant l'expiration du délai d'un an suivant la date du
dépôt de la déclaration du résultat final de la liquidation.

86
CHAPITRE X

LES SANCTIONS

Article 43

Sanctions pour infractions en matière de déclaration


d'existence ou de transfert de siège social

La société qui ne dépose pas dans le délai prescrit la déclaration


d'existence prévue à l'article 26 ci-dessus ou qui dépose une déclaration
inexacte est passible d'une amende de mille dirhams (1.000 DH) .

La société qui procède au transfert de son siège social ou de son


principal établissement au Maroc sans en aviser l'administration comme prévu
au II de l'article 26 ci-dessus, est passible d'une amende de cinq cents dirhams
(500 DH ).

Ces amendes sont émises par voie de rôle.

87
Article 44

Sanctions applicables dans les cas de


défaut ou de retard dans le dépôt des déclarations
du résultat fiscal ou du chiffre d'affaires

I.- Les impositions établies d'office ou résultant de déclarations


incomplètes ou déposées hors délai donnent lieu à l'application d'une majoration
égale à 15 %, soit des droits correspondant au bénéfice ou au chiffre d'affaires
de l'exercice comptable, soit de la cotisation minimale prévue à l'article 15 ci-
dessus lorsqu'elle est supérieure à ces droits, ou lorsque la déclaration est
incomplète ou déposée hors délai fait ressortir un résultat nul ou déficitaire.
Dans tous les cas le montant de la majoration ne peut être inférieur à cinq cents
dirhams (500 DH) .

Toutefois, cette majoration n’est pas appliquée dans le cas où les


éléments manquants ou discordants n’ont pas d’incidence sur la base de l’impôt
ou sur son recouvrement

II.- Lorsque le résultat bénéficiaire ou le chiffre d'affaires d'un


exercice comptable est rectifié, la majoration de 15 % est calculée sur le
montant des droits correspondant à cette rectification .

Lorsqu'un résultat déficitaire est rectifié, toute réintégration


affectant ce résultat est majorée de 15% tant que le déficit n'est pas résorbé.

Le taux des majorations prévues aux deux alinéas précédents peut


être porté, jusqu'à 100 %, quand la mauvaise foi de la société est établie.

88
Article 45*

Sanctions pour défaut ou insuffisance de


versement de l'impôt

Lorsque les versements prévus aux articles 16 et 16 bis ci-dessus


sont effectués spontanément en dehors des délais prescrits, en totalité ou en
partie, la société doit acquitter spontanément, en même temps que les sommes
dues, une pénalité de 10% et des majorations de 5% pour le premier mois
de retard et de 0,50% par mois ou fraction de mois supplémentaire, écoulé
entre la date d’exigibilité de l’impôt et celle du paiement.

A défaut de paiement spontané de tout ou partie des sommes dues,


celles-ci sont émises par voie de rôle de régularisation assorties de la pénalité
de 10 % et des majorations correspondantes calculées comme prévu à
l’alinéa précédent pour la période écoulée entre la date d’exigibilité et celle
de l’émission du rôle1.

Si la retenue à la source, sur les produits des actions ou parts


sociales et revenus assimilés et les bénéfices des établissements des sociétés
étrangères ou, sur les produits de placements à revenu fixe, n’a pas été effectuée
ou n’a pas été versée à la caisse du percepteur dans le délai légal, les montants y
afférents sont mis à la charge des sociétés ou établissements contrevenants avec
application d’une pénalité de 10 %.

Lorsque la situation de la société est régularisée par voie de rôle, le


montant de la retenue est en outre majoré de 6% pour le premier mois de retard
et de 1% par mois ou fraction de mois supplémentaire écoulé entre la date
d’exigibilité de la retenue et celle de la régularisation.

Par dérogation aux dispositions ci-dessus, les majorations prévues


au présent article ne s'appliquent pas pour la période située au-delà des trente-
six mois écoulés entre la date de l'introduction du recours du contribuable
devant la commission locale de taxation prévue à l'article 40 de la présente loi et
celle de la mise en recouvrement du rôle comportant le complément d'impôt
exigible.

* Art. modifié par L.F. 90 (Art. 5), LFR.90 (Art. 1), LF. 93 (Art.5),la loi n°15-97 (Art 146) et LDF pour le 2ème
semestre 2000 (Art 10).
1
Le 1er et 2e alinéa sont conformes à l’art 146 de la loi n°15-97 formant code de recouvrement des créances
publiques, promulguée par le dahir N°1-00-175 du 03 mai 2000 ( BO n° 4800 du 1er –06-2000).
L’article 45 a également été modifié et complété par l’article 7 de la loi de finances 2003. ces dispositions sont
applicables aux versements spontanés effectués à compter du 1er février 2003 et aux rôles émis à compter du 1er
janvier 2003.

89
Pour le recouvrement du rôle émis, il est appliqué une
majoration de 0,50% par mois ou fraction de mois de retard écoulé entre
le premier du mois qui suit celui de la date d’émission du rôle et celle du
paiement de l'impôt.

90
Article 46

Sanctions pour infractions en matière


de déclaration des rémunérations allouées à des tiers

Lorsque la société ne produit pas dans le délai prescrit la


déclaration prévue à l'article 30 ci-dessus, il est réintégré dans son résultat fiscal
25% du montant des rémunérations allouées à des tiers.

Cette réintégration est assortie des majorations et pénalités prévues


aux articles 44 et 45 ci-dessus .

Si la déclaration produite est insuffisante ou incomplète, la société


encourt une amende de cent dirhams (100 DH) par omission ou inexactitude
relevée, sans que cette amende, émise par voie de rôle, puisse excéder mille
dirhams (1.000 DH).

91
Article 46 bis*

Sanctions pour infraction aux obligations


incombant aux sociétés à prépondérance immobilière

Les sociétés à prépondérance immobilière, telles que définies au


paragraphe II de l'article 82 de la loi n° 17-89 relative à l’impôt générale
sur le revenu qui ne produisent pas, dans le délai prescrit, en même temps que
la déclaration de leur résultat fiscal, la liste des détenteurs de leurs actions, parts
de fondateurs, parts bénéficiaires ou parts sociales prévue au paragraphe I de
l’article 100 ter de ladite loi, encourent une amende de 10.000 dirhams1.

Si la liste produite comporte des omissions ou des inexactitudes,


les sociétés encourent une amende de 200 dirhams par omission ou
inexactitude, sans que cette amende puisse excéder 5.000 dirhams.

Les amendes précitées sont émises par voie de rôle.

* Art. 46 bis créé par LF. 95 (art. 13).


1 Paragraphe modifié par l’article 7-I de la LDF 2002.

92

Article 47∗

Sanctions pour infractions aux dispositions


relatives au droit de contrôle

I- Lorsqu'une société ne présente pas les documents comptables


visés aux articles 31 et 32 ci-dessus, ou refuse de se soumettre au contrôle fiscal
prévu à l'article 33 de la présente loi, il lui est adressé une lettre , dans les
formes prévues à l’article 50 bis ci-dessous, l'invitant à se conformer aux
obligations légales dans un délai de 15 jours à compter de la date de réception
de ladite lettre.

A défaut de présentation des documents comptables dans le délai


précité, la société est sanctionnée par une amende de deux mille dirhams (2 000
DH) et l'administration l'informe de cette sanction, par lettre, dans les formes
prévues par l’article 50 bis ci-dessous, et lui accorde un délai supplémentaire de
15 jours à compter de la date de réception de ladite lettre, pour s'exécuter ou
pour justifier l'absence de comptabilité .

Lorsque dans ce dernier délai la société ne présente pas les


documents comptables, elle est imposée d'office, sans notification préalable.
Cette imposition peut, toutefois, être contestée dans les conditions prévues à
l'article 52 ci-après .

Si le défaut de présentation des documents comptables n'a pas été


justifié, la société est, en outre, sanctionnée par une astreinte de cent dirhams
(100 DH) par jour de retard dans la limite de mille dirhams (1 000 DH ).

L'inobservation des dispositions prévues au troisième alinéa de


l'article 31 ci-dessus entraîne pour la société contrevenante l'application d'une
amende égale à 10% du montant de l'opération effectuée .

∗ L'article 47 a été modifié et complété par l'art. 6 de la L.F. 89, par l'article 12 de la L.F. 1996/1997 et par
l'article 8 de la L.F. 97/98.

93
Les amendes et l'astreinte prévues par le présent article sont émises
par voie de rôle.

II1.- Indépendamment des autres sanctions fiscales, tout règlement


d'une transaction effectué autrement que par chèque barré non endossable, effet
de commerce, moyen magnétique de paiement ou virement bancaire, donne lieu
à l'application, à l'encontre de la société venderesse ou prestataire de service
vérifiée, d'une amende égale à 6 % du montant de la transaction dont le montant
est égal ou supérieur à 20.000 dirhams, effectuée:

- entre une société soumise à l'impôt sur les sociétés et des


personnes assujetties à l'impôt général sur le revenu, à l'impôt sur les sociétés
ou à la taxe sur la valeur ajoutée et agissant pour les besoins de leur activité
professionnelle ;

- avec des particuliers n'agissant pas pour les besoins d'une activité
professionnelle.

Toutefois, les dispositions de l'alinéa ci-dessus ne sont pas


applicables aux transactions concernant les animaux vivants et les produits
agricoles non transformés.

1 Article 8 de la L.F. 97/98 paragraphe III : Les dispositions du paragraphes II de l'article 47 de la loi n° 24-86
précitée, telles que modifiées par le § I du présent article, sont applicables aux paiements effectués à compter du
Ier juillet 1997.

94
Article 48
Sanctions pour infractions aux dispositions
relatives au droit de communication

Les infractions relatives au droit de communication prescrit par l'article


36 ci-dessus sont sanctionnées dans les formes et par l'amende et l'astreinte
journalière prévues à l'article 47 de la présente loi .

Toutefois, ces dispositions ne sont pas applicables aux


administrations de l'Etat et aux collectivités locales .

95
Article 49*

Sanctions pour infractions aux dispositions


relatives à la retenue à la source

I.- Les personnes physiques ou morales et les établissements des


sociétés étrangères qui n'ont pas versé spontanément au Trésor, dans les délais
prescrits, les sommes dont elles sont responsables, que la retenue à la source ait
été ou non effectuée en totalité ou en partie, sont personnellement redevables
des sommes non versées .

Les sommes non versées sont augmentées de l'amende et des majorations


prévues à l'article 45 ci-dessus .

Les établissements bancaires qui se chargent de la distribution des


produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés et des produits de
placements à revenu fixe sans se conformer aux dispositions légales relatives au
prélèvement et au versement de la retenue à la source, peuvent être tenus
solidairement avec la société distributrice, au paiement des droits non versés
ainsi que des majorations et amendes y afférentes.

II.- Les personnes physiques ou morales qui n’ont pas produit dans le
délai prescrit, la déclaration prévue à l’article 37 ci-dessus ou qui ont produit
une déclaration insuffisante ou incomplète encourent une amende de mille
dirhams (1 000 dh).

Les sociétés et établissements qui ne déposent pas, dans le délai imparti,


la déclaration prévue à l’article 30 ter ou qui déposent une déclaration inexacte
ou incomplète sont passibles d’une majoration égale à 15% de l’impôt non
déclaré.

III.- Les droits dus, l’amende et les majorations visés au I et II ci-dessus


sont émis par voie de rôle

*
Article modifié par l’article 10 de la LDF pour le 2ème semestre 2000

96
Article 49 bis ∗

Sanctions pénales

Indépendamment des sanctions fiscales édictées par la présente loi,


est punie d'une amende de 5.000 à 50.000 dirhams, toute personne qui en vue de
se soustraire à sa qualité de contribuable ou au paiement de l'impôt ou en vue
d'obtenir des déductions ou remboursements indus, utilise l'un des moyens
suivants :

- délivrance ou production de factures fictives ;


- production d'écritures comptables fausses ou fictives;
- vente sans factures de manière répétitive ;
- soustraction ou destruction de pièces comptables
- légalement exigibles ;
- dissimulation de tout ou partie de l'actif de la société ou
- augmentation frauduleuse de son passif en vue d'organiser son
insolvabilité.

En cas de récidive, avant l'expiration d'un délai de cinq ans qui suit
un jugement de condamnation à l'amende précitée, ayant acquis l'autorité de la
chose jugée, le contrevenant est puni, outre de l'amende prévue ci-dessus, d'une
peine d'emprisonnement de 1 à 3 mois .

Les infractions prévues au présent article sont constatées par


procès-verbal établi par deux agents de l'administration fiscale, ayant au moins
le grade d'inspecteur, spécialement commissionnés à cet effet et assermentés
conformément à la législation en vigueur.

Quel que soit le statut juridique du redevable, la peine


d'emprisonnement prévue ci-dessus ne peut être prononcée qu'à l'encontre de la
personne physique qui a commis l'infraction ou à l'encontre de tout responsable,
s'il est prouvé que l'infraction a été commise sur ses instructions et avec son
accord. Est passible de la même peine, toute personne convaincue d'avoir
participé à l'accomplissement des faits précités, assisté ou conseillé les parties
dans leur exécution. Les infractions visées au présent article ne peuvent être
constatées que lors d'un contrôle fiscal.

∗ Article 49 bis créé par l'article 12 de la L.F. 96/97


Paragraphe XVI de l'article 12 de la L.F 96/97 : Les dispositions du paragraphe XV du présent article (article 49
bis) sont applicables aux faits commis à compter du 1er juillet 1997.

97
Article 49 ter ∗

Commission des infractions fiscales

La plainte tendant à l'application des sanctions prévues à l'article


49 bis ci-dessus doit, au préalable, être présentée par le ministre des finances ou
la personne déléguée par lui à effet, à titre consultatif, à l'avis d'une commission
des infractions fiscales présidée par un magistrat et comprenant deux
représentants de l'administration fiscale et deux représentants des contribuables
choisis sur des listes présentées par les organisations professionnelles les plus
représentatives. Les membres de cette commission sont désignés par arrêté du
Premier Ministre.

Après consultation de la commission précitée, le ministre des


finances ou la personne déléguée par lui à cet effet, peut saisir de la plainte
tendant à l'application des sanctions pénales prévues à l'article 49 bis ci-dessus,
le procureur du Roi compétent à raison du lieu de l'infraction.

Le procureur du Roi saisit de la plainte le tribunal compétent en


application des dispositions de l'article 8 du dahir portant loi n° 1-74-448 du 11
ramadan 1394 (28 septembre 1974) édictant des mesures transitoires pour
l'application du dahir portant loi n° 1.74.338 du 24 joumada II 1394 (15 juillet
1974) fixant l'organisation judiciaire du Royaume et du décret n° 2.74.498 du
25 joumada II 1394 (16 juillet 1974) pris en application du dahir portant loi
susvisé.

Toutefois, par dérogation aux dispositions du dernier alinéa de


l'article 9 du dahir portant loi précité n° 1.74.448, le tribunal doit charger un de
ses membres afin de procéder au complément d'information prévu audit alinéa.


Article 49 ter créé par la l'article 12 de la L.F 96/97.
Paragraphe XVI de l'article 12 de la L.F. 96/97 : Les dispositions du paragraphe XV du présent article (article
49 ter) sont applicables aux faits soumis à compter du 1er juillet 1997.

98
Article 50

Sanctions pour complicité de fraude

Toute personne convaincue d'avoir participé aux manœuvres


destinées à éluder le paiement de l'impôt, assisté ou conseillé une société dans
l'exécution desdites manœuvres, est passible d'une amende égale au minimum à
mille dirhams ( 1 000 DH) et au maximum à 100% du montant de l'impôt éludé.

99
CHAPITRE X bis,

NOTIFICATIONS
Article
Article 50 BIS ∗

La notification est effectuée à l’adresse indiquée par la


société dans ses déclarations, actes ou correspondances à l’inspecteur des
impôts de son lieu d’imposition, soit par lettre recommandée avec accusé de
réception, soit par remise en mains propres par l’intermédiaire des
agents assermentés de l’administration fiscale, ou des agents du greffe, ou
des huissiers de justice ou par voie administrative1.

Le document à notifier doit être présenté à l'intéressé par l'agent


notificateur sous pli fermé.

La remise est constatée par un certificat de remise établi en double


exemplaire, sur un imprimé fourni par l'administration. Un exemplaire de ce
certificat est remis à l'intéressé.

Le certificat de remise doit comporter les indications suivantes :

- le nom et la qualité de l'agent notificateur,

- la date de la notification,

- la personne à qui le document a été remis.

Si celui qui reçoit la notification ne peut ou ne veut signer le


certificat, mention en est faite par l'agent qui assure la remise. Dans tous les cas,
cet agent signe le certificat et le fait parvenir à l'inspecteur des impôts directs et
taxes assimilées concerné.

Si cette remise n'a pas pu être effectuée, le contribuable n'ayant pas


été rencontré, ni personne pour lui, mention en est faite sur le certificat, lequel
est retourné à l'inspecteur visé à l'alinéa précédent.


§ IV- Art 13 LDF 95 : les dispositions du chapitre X bis de la loi n° 24-86 précitée sont applicables aux
notifications à adresser aux contribuables à compter du 1er janvier 1995.
1
alinéa modifié par l’article 7 de la LDF 2001.

100
Le document est considéré avoir été valablement notifié s’il est
remis entre les mains d’un représentant légal, d’employé ou de toute autre
personne travaillant avec la société destinataire ou, en cas de refus de réception
dudit document après l’écoulement d’un délai de 10 jours qui suit la date du
refus de réception2.

2
alinéa modifié par l’article 7 de la LDF 2001.

101
CHAPITRE XI

DELAI DE PRESCRIPTION, RECLAMATIONS,


DEGREVEMENTS ET COMPENSATION

Article 51

Délai de prescription

Les insuffisances ainsi que les erreurs et omissions totales ou


partielles, constatées dans la détermination des bases d'imposition ou le calcul
de l'impôt concernant un exercice comptable déterminé peuvent être réparées,
par l'administration, jusqu'au 31 décembre de la quatrième année suivant celle
de la clôture de cet exercice.

Lorsque des déficits afférents à des exercices comptables prescrits


ont été imputés sur les résultats d'une période non prescrite, le droit de réparer
peut s'étendre aux quatre derniers exercices prescrits. Toutefois, le redressement
ne peut excéder, dans ce cas le montant des déficits imputés sur les résultats de
ladite période .

Lorsque l'impôt est perçu par voie de retenue à la source, le droit


de réparer peut s'exercer, à l'égard de la personne physique ou morale chargée
d'opérer ou d'acquitter la retenue, jusqu'au 31 décembre de la quatrième année
suivant celle au cours de laquelle les sommes dues devaient être versées au
Trésor .

La prescription est interrompue par la notification, prévue aux


articles 39 et 42 ci-dessus, des redressements envisagés par l'administration à la
suite du contrôle fiscal prévu à l'article 33 de la présente loi .

La prescription est suspendue pendant la période qui s'écoule entre


la date d'introduction du pourvoi devant la commission locale de taxation et
l'expiration du troisième mois suivant celui au cours duquel la décision est prise
en dernier ressort soit par ladite commission soit par la commission nationale du
recours fiscal .

102
Article 52*

Réclamations

Les sociétés qui contestent tout ou partie du montant de l'impôt mis


à leur charge doivent adresser, au directeur des impôts leurs réclamations :

a) en cas de paiement spontané de l'impôt : dans les six mois qui


suivent l'expiration des délais prévus, respectivement aux articles 27 ,28 et 301
ter ci-dessus, pour le dépôt des déclarations visées aux-dits articles ;

b) en cas d'imposition par voie de rôle : dans les six mois suivant
celui de la date de mise en recouvrement de celui-ci.

Après instruction, il est statué sur ces réclamations par le ministre


chargé des finances ou la personne déléguée par lui à cet effet, conformément
aux dispositions de l’article 114 de la loi n° 17-89 relative à l’impôt général sur
le revenu, sans préjudice pour la société requérante du droit de saisir le tribunal
compétent dans le délai de trente jours suivant la date de notification de la
décision de l'administration2.

A défaut de réponse de l'administration dans le délai de six mois


suivant la date de la réclamation, la société requérante peut également introduire
une requête devant le tribunal compétent dans le délai de trente jours suivant
l'expiration du délai de réponse.

*
conforme à l’article 146 de la loi n°15-97 formant code de recouvrement des créances publiques, promulguée
par le dahir n°1-00-175 du 03 mai 2000 ( BO n° 4800 du 1er –06-2000).
1
modifié et complété par l’article 10 de la LDF pour le 2e semestre 2000.
2
Ce paragraphe a été modifié par l’article 7 de la loi de finances 2003.

103
Article 53

Dégrèvements, remises et modérations

1°- Le ministre chargé des finances ou la personne déléguée par lui


à cet effet doit prononcer, dans le délai de prescription prévu à l'article 51 de la
présente loi, le dégrèvement partiel ou total des cotes qui sont reconnues former
surtaxe, double emploi ou faux emploi ;

2°- Il peut accorder à la demande de la société, au vu des


circonstances invoquées, remise ou modération des pénalités, majorations de
retard et autres sanctions prévues par la présente loi1.

1
Version conforme aux dispositions de l'article 5 de la loi des finances 1990 applicable a/c du 1.1.90. B.O. N°
4027 du 5 Joumada II 1410 (3.1.90) P.5.

104
Article 54

Compensation

Lorsqu'une société demande la décharge ou la réduction d'une


imposition, l'administration peut, au cours de l'instruction de cette demande,
opposer à l'intéressée toute compensation entre les dégrèvements justifiés et les
droits dont cette société peut encore être redevable en raison d'insuffisances ou
d'omissions non contestées, constatées dans l'assiette ou le calcul de ses
impositions non atteintes par la prescription.

En cas de contestation par la société du montant des droits


afférents à une insuffisance ou une omission, l'administration accorde le
dégrèvement et engage la procédure prévue à l'article 39 ci-dessus.

105
CHAPITRE XII

DISPOSITIONS DIVERSES ET TRANSITOIRES

Article 55

Solidarité

I.- En cas de cession portant sur un fonds de commerce ou sur


l'ensemble des biens figurant à l'actif d'une société, le cessionnaire peut être
tenu, au même titre que la société cédante, au paiement de l'impôt relatif aux
bénéfices réalisés par cette dernière pendant les deux derniers exercices
d'activité précédant la cession, sans que le montant des droits réclamés au
cessionnaire puisse être supérieur à la valeur de vente des éléments qui ont été
cédés .

Toutefois, l'obligation au paiement desdits droits faite au


cessionnaire est prescrite à l'expiration du sixième mois qui suit celui au cours
duquel la cession a pris date certaine. La mise en cause du cessionnaire par
l'agent de recouvrement, durant les six mois précités, a notamment pour effet
d'interrompre la prescription prévue en matière de recouvrement des créances de
l'Etat .

II.- Dans les cas de fusion, de scission ou de transformation de la


forme juridique d'une société entraînant son exclusion du domaine de l'impôt
sur les sociétés ou la création d'une personne morale nouvelle, les sociétés
absorbantes ou les sociétés nées de la fusion, de la scission ou de la
transformation sont tenues, au même titre que les sociétés dissoutes, au
paiement de l'intégralité des droits dus par ces dernières au titre de l'impôt sur
les sociétés et des majorations et pénalités y afférentes.

106
Article 56

Secret professionnel

Toutes les personnes appelées à l'occasion de leurs fonctions ou


attributions à intervenir dans l'établissement, le contrôle, la perception ou le
contentieux de l'impôt sur les sociétés et les membres des commissions prévues
aux articles 4O et 41 ci-dessus sont tenues au secret professionnel dans les
termes des lois pénales en vigueur .

107
Article 56 bis∗

Échéance des délais

Lorsque les délais prévus par la présente loi expirent un jour férié ou
chômé légal, l’échéance est reportée au premier jour ouvrable qui suit.


Article ajoutée par le paragraphe Il de l’article 7 de la LDF 2002.

108
Article 57

Dispositions transitoires

I.- Les sociétés soumises à l'impôt sur les bénéfices professionnels


à la date d'application de la présente loi qui ont différé leurs amortissements en
période déficitaire en se conformant aux dispositions de l'article 9-2° du dahir
n° 1-59-430 du 1er rejeb 1379 (31 décembre 1959 ) portant réglementation de
l'impôt sur les bénéfices professionnels, doivent à partir du premier exercice
comptable clos après cette date, inclure dans leurs charges déductibles, par
annuités normales, l'amortissement qui a été régulièrement différé .

Dans tous les cas où le montant cumulé des deux dotations pour les
amortissements, prévus respectivement au 7e de l'article 7 ci-dessus et à l'alinéa
précédent, s'avère inférieur au bénéfice fiscal de l'exercice, avant toutes
déductions pour amortissement, la société peut déduire, au titre du reliquat des
amortissements différés, une dotation supplémentaire sans toutefois dépasser le
bénéfice fiscal précité1.

II.- Le délai du report déficitaire, fixé à l'article 11 ci-dessus, est


applicable, pour le report des déficits constatés sous le régime de l'impôt sur les
bénéfices professionnels .

Les déficits et les amortissements différés qui ont été reportés en


période bénéficiaire sont rapportés aux exercices concernés même s'ils sont
prescrits .

III.- Les sociétés immobilières passibles de l'impôt sur les sociétés


peuvent amortir, sur justification, la valeur résiduelle des immobilisations dont
elles sont propriétaires. Cette valeur est égale à la différence entre, d'une part, le
prix de revient des immobilisations concernées et, d'autre part, le montant
cumulé des amortissements calculés aux taux annuels suivants :

5% pour les constructions, à l'exclusion des terrains;


10% pour le matériel et le mobilier ;
20% pour les véhicules .

1
alinéa 2 du § I l'art 57 ajouté par l'art. 6 de la L.F. 89.

109
IV.- Les sociétés autres que les sociétés de fait, qu'elles relèvent ou
non de l'impôt sur les sociétés, doivent, dans les trois mois suivant la date
d'application de la présente loi, sous peine d'une amende de cinq cents dirhams
(500 DH), souscrire une déclaration d'existence conforme au modèle établi par
l'administration. Cette déclaration est adressée, par lettre recommandée avec
accusé de réception, ou remise, contre récépissé, à l'inspecteur des impôts
directs et taxes assimilées du lieu de leur siège social ou de leur principal
établissement au Maroc.

V.- Les fusions de sociétés par voie d'absorption, réalisées dans les
douze mois suivant la date d'entrée en vigueur de l'impôt sur les sociétés ne
donnent lieu à aucune régularisation fiscale lorsque :

- d'une part la société absorbante détient, au moment de la fusion,


sous forme d'actions ou de comptes courants plus de 85% du capital des
sociétés absorbées.

- d'autre part, les prix d'achat ou de revient de l'ensemble des biens


apportés par les sociétés absorbées ainsi que les amortissements afférents aux
éléments de leur actif immobilisé sont reportés, sans changement, dans la
comptabilité de la société absorbante .

110
Article 58

Dispositions diverses

I.- Les sociétés relevant de l'impôt sur les sociétés ne sont pas
soumises :

a) aux dispositions des textes ci-après, tels que modifiés ou


complétés ainsi qu'aux textes pris pour leur application :

- le dahir n° 1-59-430 du 1er rejeb 1379 (31 décembre 1959)


portant réglementation de l'impôt sur les bénéfices professionnels ;

- le dahir n° 1-61-438 du 22 rejeb 1381 (30 décembre 1961) relatif


à l'impôt agricole ;

- l'article 37 du décret royal n° 1010-65 du 8 ramadan 1385 (31


décembre 1965) portant loi de finances pour l'année 1966, relatif à la réserve
d'investissement ;

b) aux dispositions de l'article 2 de la loi de finances pour l'année


1978 n° 1-77 promulguée par le dahir n° 1-77-372 du 19 moharrem 1398 (30
décembre 1977) relatif à la taxe urbaine, en ce qui concerne les revenus locatifs
.

II.- Sont maintenues en vigueur au titre de l'impôt sur les sociétés


objet de la présente loi :

1- les exonérations totales ou partielles, prévues par des textes


particuliers au titre de l'impôt sur les bénéfices professionnels et de la taxe
urbaine et ce, pour les mêmes durées et dans les mêmes conditions qui y sont
fixées ;

2.- les exonérations, jusqu'à la fin de l'an 2000, applicables aux


revenus relevant de l'impôt agricole, prévues par le dahir portant loi n° 1-84-46
du 17 joumada II 1404 (21 mars 1984) .

111
III.- Les dispositions des articles 39 à 42 inclus, 52 et 53 ci-dessus
sont applicables pour le règlement du contentieux relatif à l'application des
dispositions du dahir n° 1-59-430 du 1er rejeb 1379 (31 décembre 1959) précité
.

. AUTRES DISPOSITIONS CONCERNANT L'I.S

REGIME DEROGATOIRE DE TAXATION DES PLUS VALUS VALUES ET


PROFITS NETS DE CESSION D’ACTIONS COTEES A LA BOURSE DES
VALEURS DU MAROC ET D’ACTIONS OU PARTS D’ORGANISMES DE
PLACEMENT COLLECTIF EN VALEURS MOBILIERES (OPCVM) DONT
L’ACTIF EST INVESTI EN PERMANENCE A HAUTEUR DE D’ ACTIONS 85%
COTEES A LA BOURSE DES VALEURS DU MAROC.
(PARAGRAPHES IV ET V DE LA LDF 2002)

IV- A compter du 1er Janvier 2002 et jusqu’au 31 décembre 2005 et par


dérogation aux dispositions du paragraphe I de l’article 19 de la loi n° 24-86
instituant un impôt sur les sociétés, promulguée par le dahir n° 1-86-239 du 28
rebii II 1407 ( 31 décembre 1986), les plus-values et profits nets résultant du
retrait ou cession en cours d’exploitation d’actions cotées à la Bourse des
Valeurs du Maroc et d’actions ou parts d’organismes de placement collectif en
valeurs mobilières (OPCVM) dont l’actif est investi en permanence à hauteur
d’au moins 85% d’actions cotées à la bourse des valeurs du Maroc sont imposés
séparément à l’impôt sur les sociétés, sur option, après application d’un
abattement de 50%, au taux approprié à la société concernée conformément aux
dispositions des 1er et 2ème alinéas du § I de l’article 14 de la loi n°24-86
précitée.

Pour bénéficier du régime libératoire précité la société doit :

- produire dans le mois qui suit celui du premier retrait ou de la première


cession de l’exercice une demande d'option. Toutefois, cette option s'applique à

112
l'ensemble des opérations de retrait ou cession d'actions visées au 1er alinéa ci-
dessus et réalisées par la société au cours de l'exercice comptable concerné ;

- verser le montant de l'impôt exigible au percepteur du lieu du siège social ou


du principal établissement de la société par bordereau - avis établi sur ou
d’après un imprimé modèle fourni par l’administration, au cours du mois qui
suit celui du retrait ou de la cession.

La société doit également produire la déclaration de l'ensemble des plus-


values et profits nets résultant du retrait ou cession précités, établie sur ou
d’après un imprimé modèle fourni par l’administration, dans le mois suivant la
date de clôture de l'exercice concerné.

Les plus-values et profits précités sont soumis aux dispositions des


articles 29, 36, 39, 42, 44, 45, 47, 50bis, 51 , 52 et 56 bis de la loi n° 24-86
instituant un impôt sur les sociétés.

V- Les dispositions du § IV ci-dessus sont applicables aux plus-values


constatées et aux profits sur cessions réalisés à compter du 1er janvier 2002.

En ce qui concerne l’exercice qui ne coïncide pas avec l’année civile,


l’option visée au § IV ci-dessus ne concerne que les opérations de retrait ou
cession réalisées durant la période de l’exercice postérieure au 31 décembre
2001 et antérieure au 1er janvier 2006.

113
REDUCTION DE L'IMPOT SUR LES SOCIETES AU PROFIT DES
SOCIETES DONT LES TITRES SONT INTRODUITS EN BOURSE
PAR OUVERTURE OU AUGMENTATION DE CAPITAL

Article 8 – L.F 2001

I. - A compter du 1er janvier 2001 et jusqu'au 31 décembre 2003, les


sociétés qui introduisent leurs titres à la bourse des valeurs, par ouverture ou augmentation du
capital, bénéficient d'une réduction au titre de l'impôt sur les sociétés pendant trois ans
consécutifs à compter de l'exercice qui suit celui de leur inscription à la cote.
Le taux de ladite réduction est fixé comme suit :
- 25 % pour les sociétés qui introduisent leurs titres en bourse par ouverture
de leur capital au public et ce, par la cession d'actions existantes ;

- 50 % pour les sociétés qui introduisent leurs titres en bourse par


augmentation de capital d'au moins 20 % avec abandon du droit préférentiel
de souscription, destinée à être diffusée dans le public concomitamment à
l'introduction en bourse desdites sociétés.

Toutefois, sont exclus du bénéfice de la réduction citée ci-dessus :

- les établissements de crédit ;

- les entreprises d'assurance, de réassurance et de capitalisation ;

- les sociétés concessionnaires de service public ;


- les sociétés dont le capital est détenu totalement ou partiellement par l'Etat ou
une collectivité publique ou par une société dont le capital est détenu à au
moins 50 % par une collectivité publique.

II. - Pour bénéficier de la réduction visée au § I ci-dessus les sociétés doivent


fournir à l'inspecteur des impôts du lieu de leur siège social ou de leur principal établissement,
au même temps que la déclaration du résultat fiscal et du chiffre d'affaires, une attestation
d'inscription à la cote de la bourse des valeurs délivrée par la société gestionnaire visée à
l'article 7 du dahir portant loi n° 1-93-211 du 4 rebii II 1414 (21 septembre 1993) relative à la
bourse des valeurs.

114
III. - Par dérogation aux dispositions de l'article 51 de la loi n° 24- 86
instituant un impôt sur les sociétés, la radiation des actions des sociétés visées au § I ci-dessus
de la cote de la bourse avant l'expiration d'un délai de 10 ans qui court à compter de la date de
leur inscription à la cote entraîne la déchéance de la réduction d'impôt visée au I ci-dessus et
le paiement du complément d'impôt sans préjudice de l'application de l'amende et de la
majoration prévues à l'article 45 de la loi précitée n° 24-86.

Toutefois, et au cas où la société produit une attestation délivrée par la société


gestionnaire prévue au paragraphe II ci-dessus justifiant que la radiation des actions de la
société a eu lieu pour des motifs non imputables à la société, la déchéance de la réduction
prend effet à partir de l'année de la radiation.

IV. - La société gestionnaire de la bourse est tenue de communiquer


annuellement à l'administration fiscale la liste des sociétés dont les actions sont radiées de la
bourse et ce dans les 45 jours qui suivent la date de la radiation, sous peine de l’application
des sanctions prévues à l’article 48 de la loi n° 24 – 86 précitée.

115
ZONES FRANCHES D’EXPORTATION

L’article 30 de la loi n°19-94 relative aux zones franches d’exportation a été


modifié par l’article 10 LDF 1999-2000 et l’article 10 bis LDF2001.

Article 10 bis LDF 2001

I. - Les dispositions de l’article 30 de la loi n° 19 – 94 relative aux


zones franches d’exportation, promulguée par le dahir n° 1 – 95 – 1 du 24
chaabane 1415 (26 janvier 1995), sont modifiées et complétées comme suit :

Article 30. - Les entreprises qui exercent leur activité dans les zones
franches d’exportation relèvent, en raison des bénéfices réalisés au titre des
activités visées ci-dessus, soit de l’impôt sur les sociétés institué par la loi n°
24-86 promulguée par le dahir n° 1-86-239 du 28 rebii II 1407 (31 décembre
1986), soit de l’impôt général sur le revenu institué par la loi n° 17-89
promulguée par le dahir n° 1-89-116 du 21 rebii II 1410 (21 novembre 1989).

1) Lorsque lesdites entreprises relèvent de l’impôt sur les sociétés,


elles bénéficient :

a) de l’exonération totale durant les 5 premiers exercices


consécutifs à compter de la date du début de
leur exploitation ;

b) de l’imposition au taux réduit de 8,75 % pour les 10 exercices


consécutifs suivants.
2) Lorsqu’elles relèvent de l’impôt général sur le revenu, elles
bénéficient :
a) de l’exonération totale durant les 5 premières années
consécutives à compter de la date du début de leur
exploitation ;

b) d’un abattement de 80 % de l’impôt pour les 10 années


consécutives suivantes.

116
II – L’exonération totale prévue aux paragraphes 1 et 2 de l’article
30 de la loi n° 19 – 94 précitée, tel que modifié par le § I du présent article,
s’applique aux entreprises créées à compter du 1er janvier 2001.

Article 10 de la L.F. 1999/2000

(pour mémoire)

I- Les dispositions de l’article 30 de la loi n°19-94 relative aux zones


franches d’exportation ,promulguée par le dahir n°1-95-1 du 24 chaabane
1415(26 janvier 1995), sont modifiées et complétées comme suit :

Article 30

Les entreprises installées dans les zones franches d’exportation sont


soumises, en raison des bénéfices réalisés au titre des activités visées à l’article 3
ci-dessus et durant les 15 premières années consécutives à la date du début
d’activité, et selon le cas :

- à l’impôt sur les sociétés, dans les conditions prévues par la loi n°
24-86 promulguée par le dahir n° 1-86-239 du 28 rabii II 1386 (31 décembre
1986), au taux de
8,75 %∗ ou :

- à l’impôt général sur le revenu, dans les conditions prévues par la


loi n° 17-89 promulguée par le dahir n° 1-89-116 du 21 rabii II 1410 (21
novembre 1989), auquel il est appliqué un abattement de 80 %.

II- Les dispositions du paragraphe I du présent article sont


applicables, dans les conditions prévues au paragraphe III de l’article 14 de la loi
instituant un impôt sur les sociétés, aux exercices pour lesquels le délai de
déclaration du résultat fiscal expire à compter du premier juillet 1999.


Ce taux était de 10%

117
Prorogation de la durée d'exonération
du secteur agricole
Article 12 LDF 2001

Sont prorogées jusqu'au 31 décembre 2010 les exonérations de


tout impôt direct présent ou futur, des revenus agricoles tels que définis à
l'article 38 de la loi n° 17-89 relative à l'impôt général sur le revenu.

118
Participation à la Solidarité Nationale

Suppression

Article 9 LDF 2001

A compter du 1er janvier 2001, les dispositions de l’article 1er bis à la


loi de finances pour l’année 1980, n° 38–79 relatif à la participation à la
solidarité nationale sont abrogées.

Toutefois, les bénéfices et les revenus soumis à l’impôt sur les sociétés
réalisés jusqu’au 31 décembre 2000 demeurent régis par les dispositions dudit
article 1er bis.

119
Abattement de 35% sur les plus-values et profits résultant du retrait
ou cession des titres de participation immobilisés

Paragraphes IX et X de l’article 7 de la LDF 2001

IX. – A compter du premier janvier et jusqu’au 31 décembre 2001 et par dérogation


aux dispositions du deuxième alinéa du a) du paragraphe – I – de l’article 19 de la loi n° 24 – 86
instituant un impôt sur les sociétés promulguée par le dahir n° 1 – 86 – 239 du 28 rabia II 1407
(31 décembre 1986) la société bénéficie d’un abattement de 35% sur les plus-values et profits
résultant du retrait ou cession, en cours d’exploitation, des titres de participation faisant partie
des immobilisations financières, si le délai écoulé entre l’année d’acquisition de chaque élément
retiré de l’actif ou cédé et celle de son retrait ou de sa cession est supérieur à deux ans et
inférieur ou égal à quatre ans.

X. - Les dispositions du paragraphe IX ci-dessus sont applicables aux plus-values


constatées et profits sur cessions réalisés à compter du premier janvier 2001.

120
DISPOSITIONS FISCALES EN FAVEUR DE
L'AUGMENTATION DU CAPITAL DES SOCIETES

ARTICLE 14 DE LA LF. 95

I. - Les sociétés et autres personnes morales, passibles de l'impôt


sur les sociétés, existantes au 1er janvier 1994, qui procèdent, entre le 1er
Janvier et le 31 Décembre 1995 inclus, à une augmentation de leur capital
social par des apports en numéraires ou de créances en comptes courants
d'associés, bénéficient d'une réduction de l'impôt sur les sociétés égale à 10 %
du montant de l'augmentation du capital réalisée.

Cette réduction est appliquée sur le montant de l'impôt sur les


sociétés dû au titre de l'exercice au cours duquel a eu lieu l'augmentation de
capital, après imputation, le cas échéant, sur ledit montant du crédit de la
cotisation minimale.

Si ce montant s'avère insuffisant pour que la réduction d'impôt soit


opérée en totalité, le reliquat est imputé d'office sur le ou les acomptes
provisionnels dûs au titre de l'exercice suivant celui visé à l'alinéa précédent.

II. - Le bénéfice des dispositions du paragraphe I du présent article


est acquis aux conditions suivantes :

a/- le capital social tel qu'il a été augmenté doit être entièrement
libéré avant le 1er janvier 1996 ;

b/- l'augmentation du capital ne doit pas avoir été précédée d'une


réduction dudit capital depuis le 1er Janvier 1994 ;

c/- pendant une période de cinq ans courant à compter de la date de


clôture de l'exercice visé au deuxième alinéa du paragraphe I ci-dessus,
l'augmentation de capital opérée ne doit être suivie ni d'une réduction de capital
ni d'une cessation d'activité de la société.

En cas de réduction de capital ou de cessation d'activité avant


l'expiration du délai de cinq ans précité, le montant de la réduction d'impôt dont
a bénéficié la société devient exigible et est rapporté à l'exercice visé au
deuxième alinéa du paragraphe I ci-dessus, sans préjudice de l'application de

121
l'amende et des majorations prévues à l'article 45 de la loi n° 24-86 instituant un
impôt sur les sociétés.

122
SUPPRESSION D'EXEMPTIONS FISCALES AU
PROFIT DE CERTAINES INSTITUTIONS FINANCIERES

ARTICLE 16 DE LA L.F. 1988

I. - A compter du 1er janvier 1988 sont abrogées les dispositions


:

- de l'article 66 du dahir n° 1-59-233 du 23 hija 1378 (3O Juin


1959) portant création de Bank Al Maghrib ;

- de l'article 33 du dahir n° 1-6O-232 du 16 chaâbane 138O (2


février 1961) portant réforme du crédit populaire ;

- et de l'article 39 du dahir n° 1-6O-1O6 du 28 Joumada II 1381 (4


décembre 1961) relatif à l'organisation du crédit agricole.

II. - Pour Bank Al Maghrib, la Banque centrale populaire et la


Caisse nationale de crédit agricole, l'impôt sur les sociétés est dû au titre des
bénéfices et revenus nés à compter de l'année 1988.

123
BANK Al-MAGHRIB
EXEMPTIONS FISCALES

Article 20 de la LD.F. 93.

A compter du 1er janvier 1993, l'article 66 du dahir n° 1-59-233 du


23 hija 1378 (30 Juin 1959) portant création de Bank Al Maghrib est rétabli
comme suit :

"Article 66. - Sont exonérées de tous impôts, droits "et taxes, les
opérations et activités de Bank Al-Maghrib se "rapportant :

"- à l'émission monétaire et à la fabrication des "billets, monnaies et


autres valeurs et documents de sécurité ;

"- aux services rendus à l'Etat ;

"- et, de manière générale, à toute activité à "caractère non lucratif se


rapportant aux missions qui lui sont "dévolues par les lois et règlements en
vigueur notamment par le "présent dahir".

124
TEXTES RELATIFS AUX MESURES
D'ENCOURAGEMENT AUX INVESTISSEMENTS.

ABROGATIONS ET DIPOSITIONS TRANSITOIRES

ARTICLE 21 DE LA L.F.T. 1996

I. - Sous réserve des dispositions des paragraphes II, III et IV ci-


après sont abrogés à compter du 1er janvier 1996, tels qu'ils ont été modifiés
ou complétés :

- le dahir portant loi n° 1-73-4O9 du 13 rejeb 1393 (13 août 1973)


instituant les mesures d'encouragement aux investissements artisanaux ;

- le dahir portant loi n° 1-73-4O8 du 13 rejeb 1393 (13 août 1973)


instituant les mesures d'encouragement aux entreprises industrielles ou artisanales
exportatrices ;

- le dahir portant loi n° 1-77-217 du 5 chaoual 1397 (19 septembre


1977) étendant aux entreprises commerciales exportatrices les dispositions des
articles 2 et 6 du dahir portant loi n° 1-73-4O8 du 13 rejeb 1393 (13 août 1973)
instituant les mesures d'encouragement aux entreprises industrielles ou artisanales
exportatrices ;

- la loi n° 17-82 relative aux investissements industriels promulguée


par le dahir n° 1-82-220 du 2 Rabii II 1403 (17 janvier 1983) ;

- la loi n° 20-82 instituant des mesures d'encouragement aux


investissements touristiques promulguée par le dahir n° 1-83-134 du 21 chaâbane
1403 (3 juin 1983) ;

- la loi n° 21-82 relative aux investissements maritimes promulguée


par le dahir n° 1-83-407 du 9 moharrem 1405 (5 octobre 1984) ;

- la loi n° 15-85 instituant des mesures d'encouragement aux


investissements immobiliers promulguée par le dahir n° 1-85-100 du 29 kaâda
14O5 (17 août 1985) ;

125
- la loi n° 01-84 instituant des mesures d'encouragement aux
investissements miniers promulguée par le dahir n° 1-86-I du 25 rebii II 1407 (19
décembre 1986) ;

126
- L'article 15 de la loi de finances pour l'année 1990 n° 21-89
promulguée par le dahir n° 1-89-235 du 1er joumada II 1410 (30 décembre 1989)
relatif aux mesures d'encouragement aux entreprises commerciales exportatrices
de produits agricoles ;

- la loi n° 16-86 instituant des mesures d'encouragement aux


investissements dans le secteur de l'enseignement privé promulguée par le dahir
n° 1-87-127 du 13 Joumada I 1413 (9 novembre 1992).

II. - Les administrations concernées sont tenues, dans un délai


maximum de soixante jours à compter de la date de publication de la présente loi
de finances transitoire au Bulletin Officiel, de donner la suite appropriée, dans les
conditions prévues par les textes visés au paragraphe I du présent article, aux
programmes d'investissement régulièrement déposés, avant la date précitée, aux
fins de visa de conformité ou en vue de la conclusion d'une convention avec
l'Etat.

III - Les avantages accordés aux investisseurs ou exportateurs en


vertu des législations visées au paragraphe I ci-dessus demeurent en vigueur
jusqu'à l'expiration de la durée, et aux conditions, pour lesquelles ils ont été
accordés.

IV. - Les entreprises exonérées en totalité de l'impôt sur les sociétés


ou de l'impôt général sur le revenu en vertu des législations visées au paragraphe
I du présent article, demeurent passibles d'une contribution égale à 25 % du
montant de l'impôt sur les sociétés ou de l'impôt général sur le revenu qui aurait
été normalement exigible en l'absence d'exonération.

Les règles d'assiette et de recouvrement de cette contribution ainsi


que les dispositions relatives aux obligations comptables et déclaratives, aux
réclamations, à la prescription, au droit de contrôle et de communication, aux
procédures de rectifications et des sanctions sont celles prévues en matière
d'impôt sur les sociéts ou d'impôt général sur le revenu.

127
ONEP : EXONÉRATION DE SURTAXES

Paragraphe XIX de l'article 12 de la L.F. 96/97

N'est pas compris dans le chiffre d'affaires de l'Office national de


l'eau potable soumis à l'impôt sur les sociétés, le produit des surtaxes incluses
dans le prix de vente réglementé de l'eau potable et exclusivement affectées à :

- l'équipement et la gestion relatifs à l'alimentation en eau potable


des provinces sahariennes et des centres confiés en gérance audit office ;

- l'alimentation groupée en eau potable des populations rurales.

Pour l'application des dispositions qui précèdent, l'Office national de


l'eau potable doit tenir une comptabilité séparée permettant d'individualiser les
opérations afférentes à ses activités dans les provinces et centres précités.

128
RÉÉVALUATION LIBRE DES BILANS

I- Article 8 bis de la loi de finances 1997/98

I. - Dans le cadre des dispositions de l'article 14 de la loi n° 9-88


relative aux obligations comptables des commerçants, promulguée par le dahir n°
1-92-138 du 30 joumada II 1413 (25 décembre 1992), les sociétés peuvent
procéder à la réévaluation libre de l'ensemble de leurs immobilisations corporelles
et financières au titre de l'exercice clos en 1998, sous réserve que cette
réévaluation n'ait pas d'incidence immédiate ou ultérieure sur leur résultat fiscal.

Les modalités d'application des dispositions du présent paragraphe


sont fixées par voie réglementaire sous réserve des cas de fusions.

II. - Sont abrogées, à compter du 1er juillet 1997, les dispositions


des articles 21 à 25 de la loi n° 24-86 précitée.

II- Article 12 bis de la L.F. 1998/99

Dans le cadre des dispositions de l’article 14 de la loi n° 9-88


relative aux obligations comptables des commerçants, promulguée par le dahir
n° 1-92-138 du 30 joumada II 1413 (25 décembre 1992), les sociétés peuvent
procéder à la réévaluation libre de l’ensemble de leurs immobilisations
corporelles et financières au titre de l’exercice clos en 1998 ou en 1999, sous
réserve que cette réévaluation n’ait pas d’incidence immédiate ou ultérieure sur
le résultat fiscal .

Les modalités d’application des dispositions du présent article sont


fixées par voie réglementaire, sous réserve des cas de fusion.

III- Article 9 de la L.D.F. 1999 /2000

Dans le cadre des dispositions de l’article 14 de la loi n° 9 - 88


relative aux obligations comptables des commerçants promulguée par le dahir n0
1-92-138 du 30 joumada II 1413 (25 décembre 1992), les sociétés peuvent
procéder à la réévaluation libre de l’ensemble de leurs immobilisations
corporelles et financières au titre de l’exercice clos en 1999/2000, sous réserve

129
que cette réévaluation n’ait pas d’incidence immédiate ou ultérieure sur le résultat
fiscal.

Les modalités d’application des dispositions de cet article sont


fixées par voie réglementaire, sous réserve des cas de fusion.

Décret n° 2-99-1014 du 29 moharrem 1421 (4 mai 2000) relatif aux modalités


d’application de l’article 9 de la loi de finances 1999 – 2000.

Le premier Ministre.

Vu la loi de finances n° 26-99 pour l’année budgétaire 1999 – 2000


promulguée par le dahir n° 1-99-184 du 16 rabii 1 1420 (30 juin 1999),
notamment son article 9 :

Vu la loi n° 9 – 88 relative aux obligations comptables des


commerçants, promulguée par le dahir n° 1-92-138 du 30 joumada II 1413 (25
décembre 1992), notamment son article 14 :

Après avis du conseil national de la comptabilité :

Après examen par le conseil des ministres réuni le 14 Moharrem 1421


(19 avril 2000).

DECRETE :

ART 1 – la réévaluation libre porte sur l’ensemble des immobilisations


corporelles et financières existant à l’actif de l’entreprise à la date de clôture de
l’exercice à l’exclusion des éléments immobilisés dont la valeur actuelle est égale
à la valeur comptable nette.

ART 2 – La réévaluation libre des immobilisations corporelles et


financières consiste à substituer, dans les écritures comptables la valeur actuelle à
la valeur d’entrée.

La réévaluation d’une immobilisation ne doit pas se traduire par une


diminution de la valeur comptable nette de ladite immobilisation.

ART 3 – La valeur actuelle d’une immobilisation est le prix


qu’accepterait d’en donner un acquéreur éventuel de l’entreprise dans l’état et le
lieu où se trouve ladite immobilisation.

130
La valeur actuelle, estimée à la date de clôture de l’exercice, dépend du
marché et de l’utilité économique de l’immobilisation pour l’entreprise.

ART.4 – L’entreprise utilise, sous la responsabilité de ses organes


compétents, la technique qu’elle estime la mieux appropriée.

Pour l’estimation de la valeur actuelle, il peut être fait référence :

- aux cours pratiquées sur un marché approprié ;


- à la valeur d’entrée en comptabilité affectée d’un indice de prix
spécifique à la famille de biens à laquelle appartient l’immobilisation ;
- à la valeur d’entrée affectée d’un indice exprimant les variations du
niveau général des prix.

Concernant les titres de participation et autres titres immobilisés, il peut


également, être fait référence, aux cours de bourse, aux perspectives de rentabilité
à la conjoncture économique aux capitaux propres réels de la société contrôlée
aux effets de complémentarité technique, commerciale ou économique
susceptibles de résulter de la participation.

ART 5 – L’écart de réévaluation, égal à la différence entre la valeur


réévaluée et la valeur d’entrée de l’immobilisation a pour effet d’augmenter la
valeur comptable nette de ladite immobilisation.

S’il s’agit d’une immobilisation amortissable, les amortissements


cumulés antérieurs demeurent inchangés. La valeur comptable nette après
réévaluation desdites immobilisations constituera le montant amortissable qu’il
faudra étaler soit sur la durée prévisionnelle d’utilisation restant à courir, selon le
plan d’amortissement initialement décidé s’il s’agit de biens partiellement
amortis, soit selon un nouveau plan d’amortissement à justifier dans l’état des
informations complémentaires s’il s’agit de biens totalement amortis.

ART 6 – L’écart de réévaluation est inscrit, globalement à la date de


clôture de l’exercice de constatation de la réévaluation distinctement au passif du
bilan au poste approprié dans la masse des capitaux propres. Il ne peut être utilisé
à compenser les pertes, ni distribué, ni porté en produits de l’exercice.

Lors des exercices ultérieurs, l’écart de réévaluation devient définitif et


ne peut être modifié. Toutefois, il peut être incorporé totalement ou partiellement
au capital social.

131
En cas de cession ou retrait d’actif d’une immobilisation réévaluée, la
totalité de l’écart de réévaluation correspondant, qui n’a pas été incorporé au
capital, est inscrit en produits de l’exercice de cession ou de retrait d’actif.

ART 7 – Il doit être fait mention dans l’état des informations


complémentaires des méthodes d’évaluation spécifiques à l’entreprise, des
dérogations et des changements de méthodes découlant des réévaluations opérées
des techniques utilisées et de leur incidence sur le patrimoine la situation
financière et les résultats de l’entreprise.

L’entreprise doit également produire à la fin de chaque exercice au


niveau de l’état des informations complémentaires des informations permettant de
suivre les amortissements et les provisions pour dépréciation calculés sur les
valeurs d’entrée initiales par comparaison aux amortissements et provisions
calculés sur les valeurs réévalués et de faire ressortir la valeur comptable nette des
biens réévalués ayant fait l’objet de cession ou de retrait d’actif.

En cas d’incorporation de l’écart de réévaluation au capital social, la


partie de celui-ci provenant de l’incorporation de l’écart est mentionnée de façon
distincte dans l’état des informations complémentaires. Cette mention est
modifiée au fur et à mesure de la cession ou du retrait d’actif des biens réévalués.

ART 8 – Les entreprises tenues, en vertu de la loi, de publier leurs états


de synthèse doivent procéder, également à la publication d’un extrait des
informations figurant dans l’état des informations complémentaires concernant
les immobilisations réévaluées.

S’il s’agit des personnes morales faisant appel public à l’épargne visées
à l’article 12 du dahir portant loi n° 1 – 93 – 212 du 4 rabii II 1414 (21 septembre
1993) relatif au conseil déontologique des valeurs mobilières et aux informations
exigées des personnes morales faisant appel public à l’épargne, cette publication
est effectuée selon les modalités fixées par ledit conseil.

ART 9 – Les experts-comptables, comptables agréés et autres


personnes faisant profession de contrôler et de tenir la comptabilité s’assurent de
la régularité des écritures comptables relatives à la réévaluation.

ART 10 – Sur le plan fiscal, les amortissements, les provisions, les


profits ou pertes ainsi que les plus ou moins values de cession ou retrait d’actif
relatifs aux immobilisations réévaluées sont calculés par rapport aux valeurs
d’entrée initiales.

132
Les réajustements, par rapport aux montants inscrits en comptabilité,
sont portés, sous forme de réintégrations ou de déductions, dans l’état des
informations complémentaires, au niveau du tableau relatif au passage du résultat
net comptable au résultat net fiscal.

En cas de fusion, le profit net réalisé à la suite de l’apport de


l’ensemble des immobilisations réévaluées est égal, chez la société absorbée, à la
différence entre leur valeur d’apport diminuée de leur valeur comptable nette
calculée par rapport aux valeurs d’entrée initiales.

ART 11 – Le présent décret entrera en vigueur à compter de la date de


sa publication au Bulletin officiel.

Fait à Rabat, le 29 Mohareem 1421 (4 Mai 2000)


Abderrahman YOUSSOUFI

IV- Article 11 de la loi de finances pour le 2ème semestre 2000

Dans le cadre des dispositions de l’article 14 de la loi n° 9-88 relative aux


obligations comptables des commerçants promulguée par le dahir n° 1-
92-138 du 30 joumada II 1413 (25 décembre 1992), les sociétés peuvent
procéder à la réévaluation libre de l’ensemble de leurs immobilisations
corporelles et financières au titre de l’exercice clos en 2000 ou 2001, sous
réserve que cette réévaluation n’ait pas d’incidence immédiate ou ultérieure sur
le résultat fiscal.

Les modalités d’application des dispositions de cet article sont fixées par
voie réglementaire, sous réserve des cas de fusion.

133
PROCÉDURE RELATIVE À LA MISE
À NIVEAU FISCALE DES ENTREPRISES

Article 10 bis de la loi de finances pour 1997/98

Les contribuables qui constatent des omissions, erreurs ou


insuffisances dans leur comptabilité au titre d'un ou plusieurs exercices, peuvent
procéder spontanément à la régularisation de leur situation fiscale en souscrivant
une déclaration rectificative, au titre de l'exerice 1996, en matière d'impôt sur les
sociétés, d'impôt général sur le revenu et de la taxe sur la valeur ajoutée.

Cette déclaration, appuyée des pièces annexes prévues aux articles


27 et 28 de la loi n° 24-86 relative à l'impôt sur les sociétés et à l'article 100 de la
loi n° 17-89 instituant l'impôt général sur revenu, doit être déposée, auprès de la
subdivision d'assiette dont dépend le siège social ou l'établissement principal du
contribuable, entre le 1er septembre 1997 et le 31 octobre 1997.

Les inspecteurs des impôts habilités par le Ministre des Finances


prennent connaissance des régularisations opérées spontanément par le
contribuable et procèdent à l'examen de la déclaration rectificative que celui-ci a
présenté. Ils peuvent, à cet effet, se faire communiquer toute pièce justificative.

Tout rejet de la déclaration rectificative doit être motivé et porté à la


connaissance de l'intéressé par lettre recommandée avec accusé de réception.
Toute déclaration rejetée par l'administration fiscale peut être examinée à
nouveau par les inspecteurs précités si les anomalies qui ont motivé son rejet ont
été redressées.

En tout état de cause, seules les déclarations rectificatives dégageant


un résultat bénéficiaire additionnel sont recevables.

Toutefois, l'accroissement du bénéfice comptable résultant des


régularisations opérées spontanément par le contribuable n'est pris en

134
considération pour le calcul des droits supplémentaires que pour 4O % de son
montant global à condition :

1. d'affecter la partie exonérée à un compte de réserve légale non


distribuable ;

2. d'utiliser ladite réserve à raison d'un tiers (1/3) au titre de chacun


des exercices 1998, 1999 et 2000 pour la réalisation d'investissements productifs
entraînant la création de nouveaux emplois ou pour la construction de logements
économiques.

A défaut de l'emploi total ou partiel de la réserve dans les délais


précités, l'impôt y afférent est émis par voie de rôle, sans préjudice de
l'application des majorations, amendes et pénalités prévues par les textes régissant
les impôts précités.

Les contribuables dont la déclaration rectificative a été admise par


l'administration fiscale et qui ont procédé au paiement spontané des droits
supplémentaires exigibles, ne sont pas passibles des majorations, amendes et
pénalités précitées.

Toutefois, les contribuables qui n'ont pas régularisé leur situation


fiscale au titre des exercices non prescrits, visés au 1er alinéa du présent article,
sont passibles des majorations, amendes et pénalités prévues par la législation en
vigueur, et ce, en cas de contrôle fiscal de comptabilité ayant révélé des
anomalies. Ces majorations, amendes et pénalités ne peuvent, en aucun cas, faire
l'objet de remise ou modération.

Les droits et taxes supplémentaires en principal résultant de la


déclaration rectificative doivent être payés spontanément par le contribuable à la
caisse du percepteur dont relève le siège social de la société ou le principal
établissement du contribuable en deux versements égaux respectivement avant le
31 décembre 1997 et le 31 mai 1998.

135
Les modalités d'application du présent article sont fixées par voie
réglementaire.

136
MISE A NIVEAU COMPTABLE
DES ENTREPRISES

Article 24 DE LA L.F.1998/99

I.-A.- Les contribuables qui constatent des omissions, erreurs ou


insuffisances dans leur comptabilité au titre d’un ou plusieurs exercices, peuvent
procéder spontanément à la régularisation de leur situation en matière d’impôt sur
les sociétés ou d’impôt général sur le revenu, de participation à la solidarité
nationale, de contribution sur les revenus professionnels exonérés de l'impôt
général sur le revenu et de la taxe sur la valeur ajoutée, en souscrivant à cet effet
une déclaration rectificative au titre de l'exercice comptable clôturé au plus
tard le 31 décembre 1997.

B.- Les contribuables qui ont souscrit des déclarations rectificatives


dans le cadre de la mise à niveau fiscale instituée par l'article 10 bis de la loi de
finances n° 14-97 pour l'année budgétaire 1997-1998, peuvent procéder aux
régularisations prévues au A ci-dessus.

II.- La déclaration rectificative établie sur un imprimé modèle fourni


par l'administration fiscale et appuyée d'un état détaillant les régularisations
comptables opérées spontanément, doit être déposée au plus tard le 31 décembre
1998 auprès de la subdivision d'assiette dont dépend le siège social de la société
ou le principal établissement du contribuable.

Les régularisations comptables effectuées par le contribuable, sous


sa responsabilité, doivent être appuyées par une note explicative établie par
l'expert comptable ou le comptable agréé ou le commissaire aux comptes ou la
personne ayant supervisé ou opéré lesdites régularisations.

Les régularisations comptables sont constatées dans les écritures de


l'exercice au cours duquel la déclaration rectificative a été souscrite.

III.- A.- Après imputation, le cas échéant, des déficits fiscalement


reportables et de la cotisation minimale ou du reliquat de cotisation minimale non
imputé à la clôture de l'exercice visé au § I ci-dessus, le montant de l'impôt dû
sur les bénéfices supplémentaires découlant des régularisations précitées est
réduit de 60 %.

137
Les régularisations comptables opérées ne peuvent, en aucun cas, se
traduire ni par une aggravation du déficit fiscal ou une réduction du bénéfice
fiscal, ni par une augmentation du crédit de la taxe sur la valeur ajoutée, au titre
de l'exercice clos au plus tard le 31 décembre 1997.

Pour le calcul du montant de l'impôt supplémentaires visé ci-


dessus, il n'est pas tenu compte des omissions, erreurs ou insuffisances relevées
lors d'une procédure de contrôle effectuée avant le 1er juillet 1998 et n'ayant pas
abouti à son terme à cette date et qui nécessitent une mise à niveau comptable, à
condition que le contribuable procède à la régularisation de sa situation fiscale
conformément aux dispositions du paragraphe IV, alinéa H, de l'article 25 de la
présente loi de finances.

A l'exception des cas de fusion et d'absorption, les entreprises qui


cessent leur activité avant de procéder à leur mise à niveau comptable, ne
bénéficient pas de la réduction susvisée au titre des exercices concernés par la
déclaration rectificative visée ci-dessus.

B.- Pour le calcul de l'impôt supplémentaire, il est tenu


compte des exonérations totales ou partielles dont bénéficie l'entreprise en
application des mesures d'encouragement aux investissements ou à l'exportation
ainsi que de l'exonération partielle applicable dans la province de Tanger.

C.- Pour bénéficier de la réduction de 60 % visée au A du présent


paragraphe, le contribuable doit s'engager à utiliser au plus tard le 31 décembre
2000, le montant du bénéfice correspondant à ladite réduction pour la réalisation
d'investissements productifs ou pour la construction de logements économiques
tels que définis au 13° de l'article 8 de la loi n° 30-85 relative à la taxe sur la
valeur ajoutée.

Toutefois, le redevable peut réserver une partie du bénéfice


correspondant à ladite réduction à la formation professionnelle et ce, dans la
limite de 10 % du montant du bénéfice exonéré.

A défaut de l'emploi total ou partiel du montant du bénéfice susvisé


dans le délai précité, les droits correspondants sont émis par voie de rôle, sans

138
préjudice de l'application des majorations, amendes et pénalités prévues par les
textes régissant les impôts susvisés.

IV. A.- Les droits et taxes supplémentaires dus au titre des


déclarations rectificatives doivent être payés spontanément par le contribuable à
la caisse du percepteur dont relève le siège social de la société ou le principal
établissement du contribuable en quatre versements égaux respectivement avant
le 31 décembre 1998, le 28 février 1999, le 30 avril 1999 et le 30 juin 1999.

B- Les contribuables qui ont procédé aux paiements spontanés des


droits supplémentaires exigibles ne sont pas passibles des majorations, amendes
et pénalités précitées.

V.- A défaut de paiement dans le délai imparti de l'un ou des quatre


acomptes précités, les droits supplémentaires dus sont émis par voie de rôle sans
préjudice de l'application des majorations, amendes et intérêts de retard prévus en
matière de paiements spontanés.

Pour le calcul des intérêts de retard, il est tenu compte de la période


écoulée entre la date d'exigibilité de chacun des acomptes précités et celle de la
mise en recouvrement du rôle correspondant.

VI.- Lorsque les rectifications opérées spontanément par le


redevable en matière de taxe sur la valeur ajoutée au titre de l'exercice comptable
clôturé au plus tard le 31 décembre 1997, ont une incidence sur les déclarations
mensuelles ou trimestrielles se rapportant à la période postérieure à la date de la
clôture dudit exercice, l'assujetti doit, lors de la souscription de la déclaration du
chiffre d'affaires réalisé au cours du mois de décembre 1998 ou au cours du
quatrième trimestre 1998, procéder à la régularisation du crédit de la taxe ainsi
imputé.

VII.- Toutefois, lorsque les opérations de mise à niveau comptable


entraînent une modification de la valeur des éléments de l'actif immobilisé soumis
à l'impôt des patentes et à la taxe urbaine, cette modification est prise en compte
pour la détermination de la valeur locative des éléments concernés par la mise à
niveau et ce, à compter du 1er janvier 1999.

139
CONTRIBUTION LIBERATOIRE

Article 25 DE LA L.F. 98/99

I.- A.- Les contribuables et les redevables peuvent, sur option écrite
et dans les conditions fixées ci-après, être dispensés du contrôle fiscal pour les
déclarations, les actes et conventions qu'ils ont souscrits ou produits au titre de la
période non atteinte par la prescription légale en matière :

- d'impôt sur les sociétés et de participation à la solidarité nationale y


afférente ;

- d'impôt général sur le revenu afférent aux revenus professionnels


et
de contribution sur les revenus professionnels exonérés dudit
impôt ;

- d'impôt général sur le revenu prélevé à la source sur les traitements,


les indemnités et émoluments et les salaires versés au personnel
salarié
de l'entreprise ;

- de la taxe sur les profits immobiliers ;

- de la taxe sur les profits de cession d'actions et parts sociales;

- des droits d'enregistrement ;

- de la taxe sur la valeur ajoutée ;

- de la participation à la solidarité nationale sur terrains non bâtis ;

- de la taxe urbaine ;

- de l'impôt des patentes ;

140
L'option pour la contribution libératoire peut être effectuée pour un
ou plusieurs impôts et taxes à condition que la contribution au titre des impôts
choisis porte sur quatre exercices.

B.- En ce qui concerne les entreprises soumises au régime de la


comptabilité, l'option prévue ci-dessus est subordonnée à ce que ces entreprises
aient procédé, préalablement à cette option, à la mise à niveau de leur
comptabilité dans les conditions prévues à l'article 24 de la présente loi de
finances.

Par dérogation aux dispositions ci-dessus, les contribuables et


redevables qui estiment que leur comptabilité ne comporte ni omissions, ni
erreurs, ni insuffisances, peuvent opter pour la contribution libératoire à condition
de fournir à l'appui de leur demande, le bilan clôturé au plus tard le 31 décembre
1997 et ayant fait l'objet de la déclaration souscrite dans le délai légal,
accompagné d'une note rédigée sous le responsabilité du contribuable, du
redevable ou du représentant légal de la société, confirmant la sincérité de ladite
déclaration.

C.- Les dispositions ci-dessus couvrent également :

- en ce qui concerne l'impôt sur les sociétés, l'impôt général sur le


revenu et la taxe sur la valeur ajoutée, les périodes soumises à un contrôle fiscal
lorsque les procédures de rectification des impositions engagées par
l'administration n'ont pas abouti avant le 1er juillet 1998, soit de la part du
contribuable ou du redevable à un accord écrit, soit de la part de l'administration à
une taxation d'office régulièrement établie, soit de la part de la commission
nationale du recours fiscal à une décision portée à la connaissance du
contribuable ou du redevable ;

- en ce qui concerne la taxe sur les profits immobiliers et la taxe sur


les profits de cession d'actions et parts sociales, les périodes au titre desquelles
des procédures de rectification engagées par l'administration fiscale n'ont pas été
menées à leur terme au 30 juin 1998 ;

- en ce qui concerne les droits d'enregistrement, les actes, les


conventions et les déclarations comportant une insuffisance de prix ou de valeur
et qui n'ont pas fait l'objet au 30 juin 1998, soit d'un accord de reconnaissance
amiable, soit d'un jugement définitif rendu en la matière, soit d'une décision
rendue par la commission nationale d'évaluation, soit de l'exercice par l'Etat du
droit de préemption prévu par l'article 32 du dahir portant loi de finances pour
l'année 1973 n° 1-73-532 du 3 hijja 1392 (8 janvier 1973).

141
II.- A.- Pour bénéficier des dispositions précitées, les contribuables
et redevables doivent produire, dans les conditions ci-dessus et au plus tard le 31
décembre 1998 une demande écrite établie d'après l'imprimé modèle fourni par
l'administration fiscale et acquitter une contribution libératoire déterminée
comme prévu ci-après .

Dans la demande visée ci-dessus, les contribuables et les redevables


doivent s'engager à :

1°- se désister ou renoncer à toute réclamation ou à tout recours


introduit devant l'administration fiscale, la commission locale de taxation, la
commission locale d'évaluation, la commission nationale du recours fiscal, la
commission nationale d'évaluation ou devant les tribunaux et ce, pour chaque
impôt, droit ou taxe couvert par la contribution libératoire ;

2°- annuler :

- les crédits reportables ainsi que la cotisation minimale et les


acomptes provisionnels imputables ou restituables avant le 1er juillet 1998 ;

- le remboursement en matière de taxe sur la valeur ajoutée se


rapportant à la période antérieure au premier juillet 1998 et couverte par l'option.

Les entreprises exportatrices doivent en outre s'engager à renoncer


aux demandes de remboursement en matière de taxe sur la valeur ajoutée
introduites auprès de l'administration fiscale postérieurement au 30 juin 1998 dès
lors que la période concernée par la demande de remboursement est couverte par
l'option ;

3°- annuler en matière d'impôt sur les sociétés ou d'impôt général sur
le revenu, les déficits et les amortissements réputés différés en période déficitaire
et figurant sur le bilan clôturé au plus tard le 31 décembre 1997.

B.- Les annulations visées aux 2° et 3° ci-dessus doivent être


constatées :

- dans le délai de la déclaration du chiffre d'affaires de la période au


cours de laquelle l'option a été exercée en ce qui concerne les crédits reportables
ou remboursables en matière de taxe sur la valeur ajoutée ;

142
- lors de la clôture de l'exercice comptable se rapportant à l'année de
l'option en ce qui concerne les déficits et les amortissements différés en matière
d'impôt sur les sociétés ou d'impôt général sur le revenu.

III.- La demande doit être déposée contre récépissé :

- auprès de la subdivision d'assiette dont dépend le domicile, le siège


social ou l'établissement principal du contribuable, en ce qui concerne l'impôt sur
les sociétés, l'impôt général sur le revenu et la taxe sur la valeur ajoutée ;

- auprès du bureau de l'enregistrement et du timbre ou l'acte, la


convention ou la déclaration a été enregistrée en ce qui concerne les droits
d'enregistrement, la taxe sur les profits immobiliers, la taxe sur les profits de
cession d'actions et parts sociales.

IV.- La contribution libératoire est déterminée conformément aux


dispositions ci-après :

A.- En ce qui concerne les sociétés et les personnes physiques qui


sont soumises à l'impôt sur les sociétés ou à l'impôt général sur le revenu selon le
régime de la comptabilité, le montant de la contribution libératoire est égal pour
toute période de 12 mois à 0,25 % du chiffre d'affaires hors taxe de chaque
période concernée.

Le chiffre d'affaires servant au calcul de la contribution libératoire,


s'entend des produits visés au 1°, 2° et 6° de l'article 6 de la loi n° 24-86
instituant l'impôt sur les sociétés et englobe également les opérations exonérées
totalement ou partiellement en vertu des mesures d'encouragement aux
investissements et/ou à l'exportation.

Toutefois, le taux de 0,25 % visé ci-dessus est réduit de :

a) 75 % pour le chiffre d’affaires afférent aux activités bénéficiant


d’une exonération totale en vertu des dispositions en matière d’encouragement
aux investissements et à l’exportation ;

b) 50 % pour le chiffre d’affaires afférent aux activités bénéficiant


d’une exonération de 50 % en vertu des dispositions prévues au a) ci-dessus
ainsi que pour les entreprises qui bénéficient de la réduction de 50 % applicable
dans la province de Tanger.

143
B- En ce qui concerne les contribuables soumis à l’impôt général
sur le revenu, selon le régime du bénéfice forfaitaire, la contribution libératoire
est égale pour toute période de 12 mois à 25 % de la cotisation la plus élevée
mise en recouvrement au titre des exercices 1994, 1995, 1996 et 1997 y compris
les compléments de droits mis en recouvrement et déduction faite, le cas
échéant, des dégrèvements accordés au contribuable.

Lorsque le chiffre d’affaires annuel du contribuable dépasse les


limites prévues à l’article 20 de la loi relative à l’impôt général sur le revenu, il
lui appartient de souscrire une déclaration rectificative au titre de l’exercice clos
le 31 décembre 1997.

Le montant de la contribution libératoire est fixé comme suit :

a)- 25 % de la cotisation annuelle la plus élevée et pour toute


période de 12 mois, en ce qui concerne les exercices 1994, 1995 et 1996 ;

b)- 0,25 % du chiffre d’affaires de l’exercice 1997 résultant de la


déclaration rectificative, à condition que le montant de la contribution
libératoire due ne puisse être inférieur au montant visé au a) ci-dessus.

C- En ce qui concerne les employeurs et débirentiers chargés


d’opérer la retenue à la source au titre de l’impôt général sur le revenu, la
contribution libératoire est égale pour toute période de 12 mois à 0,50 % du
montant des rémunérations nettes imposables ayant servi de base à ladite
retenue à la source au titre de chacune des années 1994, 1995, 1996 et 1997.

D- En ce qui concerne les redevables de la taxe sur les profits


immobiliers, de la taxe sur les profits de cessions d’actions et parts sociales, la
contribution libératoire est égale à 2 % du prix de cession déclaré.

E- En ce qui concerne les assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée,


la contribution libératoire est égale pour toute période de 12 mois à 0,40 % du
chiffre d’affaires taxable de chaque période concernée.

Toutefois, le taux de 0,40 % précité est réduit de 75 % pour le


chiffre d’affaires se rapportant aux opérations exonérées avec droit à déduction
ou à remboursement.

144
Pour les livraisons à soi-même de constructions, la contribution
libératoire est égale à 0,40 % du coût de revient global hors taxes desdites
constructions déclaré par l’assujetti.

F- En ce qui concerne le redevable des droits d’enregistrement le


montant de la contribution libératoire est égal à 25 % du montant des droits déjà
acquittés.

G- En ce qui concerne la participation à la solidarité nationale sur


terrains non bâtis, la contribution libératoire est égale à 10 % du montant de
l’impôt résultant de la déclaration souscrite au titre des années non prescrites.

H- Pour les contribuables, les assujettis et les redevables dont la


déclaration et/ou la convention ont fait l’objet de procédure de rectification
entamée par l’Administration antérieurement au 1er juillet 1998 et qui n’a pas
été menée à son terme à la date précitée, le montant de la contribution
libératoire est égal à 50 % des impôts, droits et taxes supplémentaires découlant
des redressements résultant :

1°- soit des bases notifiées par l’administration si, avant le 1er
juillet 1998 :

- la commission locale de taxation ou la commission locale


d’évaluation n’a pas encore statué ;

- la décision de la commission locale de taxation ou d’évaluation a


fait l’objet de recours exercé par l’administration fiscale devant la commission
nationale d’évaluation ou de recours fiscal.

2°- soit des bases décidées par la commission locale de taxation ou


d’évaluation et pour lesquelles l’administration n’a pas présenté, avant le 1er
juillet 1998, un recours les concernant à la commission nationale d’évaluation
ou la commission nationale du recours fiscal.

Toutefois, en ce qui concerne les procédures de notification


engagées par l’administration après le 30 juin 1998, le montant de la

145
contribution libératoire est déterminé conformément aux critères prévus aux
paragraphes A, B, C, D, E, F et G visés ci-dessus.

V- A- La contribution libératoire doit être acquittée spontanément


à la caisse du percepteur du lieu du domicile, du siège social ou de
l’établissement principal du contribuable concerné en quatre versements égaux
exigibles respectivement avant le 31 décembre 1998, le 28 février 1999, le 30
avril 1999 et le 30 juin 1999.

Chaque versement est accompagné d’un borderau-avis, conforme


au modèle fourni par l’administration fiscale, daté et signé par la partie
versante.

B- En ce qui concerne les droits d’enregistrement, la taxe sur les


profits immobiliers, la taxe sur les profits de cession d’actions et parts sociales
et la taxe sur la valeur ajoutée afférente aux livraisons à soi-même de
constructions, la contribution libératoire doit être acquittée en une seule fois au
plus tard le 31 décembre 1998 lors de la souscription de l’option, à la caisse du
receveur de l’enregistrement qui a enregistré l’acte, la convention ou la
déclaration couvert par l’option ou du percepteur du lieu du domicile du
contribuable.

C- Les contribuables qui ont procédé au paiement spontané de la


contribution libératoire dans les délais impartis ne sont pas passibles des
majorations, amendes et pénalités prévues par la législation en vigueur.

D- A défaut de paiement dans le délai imparti de l’un ou des quatre


acomptes précités, le montant de la contribution libératoire dû est émis par voie
de rôle sans préjudice de l’application des majorations, amendes et intérêts de
retard prévues par la législation en vigueur.

Pour le calcul des intérêts de retard, il est tenu compte de la période


écoulée entre la date d’exigibilité de l’acompte non versé et celle de la mise en
recouvrement du rôle correspondant.

VI- La contribution libératoire ne fait pas obstacle au


recouvrement:

146
1°- des cotisations fiscales liées, soit à une déclaration non suivie
de paiement, soit à une mise en demeure de déclaration de paiement soit à une
procédure légale de recouvrement par l’émission de rôles, d’états de produits ou
de tous autres titres de recette ;

2°- des montants des impôts, droits et taxes prélevés à la source par
le contribuable, l’assujetti ou le redevable pour le compte du Trésor et non
encore versés.

VII- La contribution libératoire n’est pas déductible des impôts et


taxes en vigueur.

VIII- Les dispositions de l’article 45 de la loi n° 24-86 instituant


l’impôt sur les sociétés promulguée par le dahir n° 1-866239 du 28 rabii II
1407 (31 décembre 1986) sont applicables aux contribuables et aux redevables
qui ont opté pour le paiement de la contribution libératoire et qui n’ont pas
effectué spontanément les versements y afférents dans les délais prescrits ou qui
ont effectué des versements insuffisants.

IX- Les règles régissant le contentieux de la contribution


libératoire et son contrôle, sont celles de l’impôt sur les sociétés.

Toutefois, les réclamations des contribuables, des assujettis ou des


redevables, doivent parvenir au directeur des impôts avant le 30 juin 1999.

X- Sont dispensés d’office du contrôle fiscal et sans avoir à


souscrire de déclaration ou à verser la contribution libératoire :

- les titulaires de revenus professionnels imposés à l’impôt général


sur le revenu, selon le régime forfaitaire et ce, pour chaque année au titre de
laquelle le revenu professionnel net imposable n’a pas dépassé 40.000 dirhams ;

- les redevables de la taxe sur la valeur ajoutée soumis à la


déclaration trimestrielle et ce, pour chaque période de 12 mois au titre de
laquelle le chiffre d’affaires annuel hors taxe, n’a pas dépassé 200.000 dirhams ;

- les redevables des droits d’enregistrement pour les insuffisances


de valeur ou de prix relatifs aux conventions, aux déclarations et aux actes
enregistrés avant le 31 décembre 1997 et dans lesquels la valeur ou le prix
déclaré ne dépasse pas 300.000 dirhams ;

147
- les redevables de la participation à la solidarité nationale
applicable aux terrains non bâtis et dont la valeur vénale déclarée ou retenue
d’office, ne dépasse pas 300.000 dirhams ;

- les redevables de la taxe sur les profits immobiliers pour tout acte
conclu avant le 1er janvier 1998, portant sur une cession dont le prix ne dépasse
pas 300.000 dirhams.

XI- Ne sont pas passibles des majorations, amendes et sanctions


prévues par la législation en vigueur, les redevables de la participation à la
solidarité nationale sur terrains non bâtis qui produisent spontanément, avant le
1er janvier 1999, leur déclaration annuelle au titre de chaque année non
prescrite et qui n’a pas fait l’objet d’une taxation d’office à la date d’entrée en
vigueur de la présente loi de finances.

148
EXONÉRATIONS FISCALES AU PROFIT
DES PROMOTEURS IMMOBILIERS

L’article 19 de la loi des finances 1999-2000 a été modifié par l’article 16 bis de la loi des
finances 2001.

Article 16 bis LDF 2001

A compter du 1er janvier 2001, les dispositions de l’article 19 de la loi


de finances n° 26-99 pour l’année budgétaire 1999-2000 sont modifiées et
complétées comme suit :
Article 19.-

I.- Les promoteurs immobiliers, personnes morales ou personnes


physiques relevant du régime du résultat net réel, sont exonérés pour l’ensemble
de leurs actes, activités et revenus afférents à la réalisation de logements sociaux
tels que définis au 13° de l’article 8 de la loi n° 30-85 relative à la taxe sur la
valeur ajoutée :

- des droits d’enregistrement et de timbre ;


- des droits d’inscription sur les livres fonciers ;
- de l’impôt des patentes ;
- de la taxe sur la valeur ajoutée ;
- de l’impôt sur les sociétés ;
- de l’impôt général sur le revenu ;
- de la participation à la solidarité nationale sur les terrains non bâtis
;
- de la taxe urbaine ;
- et de tous impôts, taxes, redevances et contributions perçus en
faveur des
collectivités locales et de leurs groupements.

Bénéficient de ces exonérations les promoteurs immobiliers qui


réalisent leurs opérations dans le cadre d’une convention conclue avec l’Etat,
assortie d’un cahier des charges, en vue de réaliser des programmes de
construction de 2.500 logements sociaux, étalés sur une période maximum de

149
cinq ans courant à compter de la date de délivrance de l’autorisation de
construire.

Le programme peut comporter plusieurs projets de construction


répartis sur un ou plusieurs sites dans une ou plusieurs villes.

L’exonération des droits d’enregistrement et de timbre est acquise


sous réserve des conditions prévues au paragraphe IV - A - 3 de l’article 96 du
code de l’enregistrement.

Peut être admis au bénéfice des exonérations prévues au premier


alinéa ci-dessus, les promoteurs immobiliers doivent tenir une comptabilité
séparée pour chaque programme et joindre à la déclaration prévue aux articles 27
et 28 de la loi n° 24-86 instituant l’impôt sur les sociétés et aux articles 100 et 102
de la loi n° 17-89 relative à l’impôt général sur le revenu :

- un exemplaire de la convention et du cahier des charges en ce qui


concerne la première année ;

- un état du nombre de logements réalisés dans le cadre de chaque


programme ainsi que le montant du chiffre d’affaires y afférent.

A défaut de réalisation de tout ou partie dudit programme dans les


conditions définies par la convention précitée, les impôts, taxes et droits exigibles
sont mis en recouvrement sans préjudice des amendes, pénalités et majorations y
afférentes.

Par dérogation aux dispositions relatives au délai de prescription


propre à chaque impôt, taxe ou droit, l’administration peut émettre l’impôt au
cours des quatre années suivant l’année de réalisation du programme objet de la
convention conclue avec l’Etat.

II- Les dispositions du § I du présent article sont applicables aux


opérations de construction des logements sociaux réalisées à compter du 1er
juillet 1999.

III. -A. - Sont exonérées des impôts et taxes ci-après, les


promoteurs immobiliers qui réalisent pendant une période maximum de 3 ans
courant à compter de la date de l’autorisation de construire des opérations de
construction de cités, résidences ou campus universitaires, dont la capacité

150
d’hébergement est égale ou supérieure à 1.000 lits et ce, dans le cadre d’une
convention conclue avec l’État, assortie d’un cahier des charges :

- les droits d’enregistrement ;

- les droits d’inscription sur les livres fonciers ;

- l’impôt des patentes ;

- la taxe sur la valeur ajoutée ;

- la taxe urbaine ;

- et tous impôts, taxes, redevances et contributions perçus en faveur

des collectivités locales et de leurs groupements.

Les promoteurs immobiliers visés ci-dessus bénéficient également d’une


réduction de 50 % de l’impôt général sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés,
au titre des revenus provenant de la location des constructions réalisées dans le
cadre des dispositions du présent paragraphe en conformité avec leur destination,
et ce, pour une période de cinq ans à compter de la date d’obtention du permis
d’habiter.
B. - Les dispositions du paragraphe A ci-dessus sont applicables,
dans les conditions prévues au I du présent article, aux opérations de
construction de cités, résidences et campus universitaires réalisées à compter
du 1er janvier 2001.

151
Article 19 LDF 1999 - 2000
(pour mémoire)

I.- Les promoteurs immobiliers, personnes morales ou personnes


physiques relevant du régime du résultat net réel, sont exonérés pour l’ensemble
de leurs actes, activités et revenus afférents à la réalisation de logements sociaux
tels que définis au 13° de l’article 8 de la loi n° 30-85 relative à la taxe sur la
valeur ajoutée :

- des droits d’enregistrement et de timbre ;


- des droits d’inscription sur les livres fonciers ;
- de l’impôt des patentes ;
- de la taxe sur la valeur ajoutée ;
- de l’impôt sur les sociétés ;
- de l’impôt général sur le revenu ;
- de la participation à la solidarité nationale sur les terrains non bâtis
;
- de la taxe urbaine ;
- et de tous impôts, taxes, redevances et contributions perçus en
faveur des
collectivités locales et de leurs groupements.

Bénéficient de ces exonérations les promoteurs immobiliers qui


réalisent leurs opérations dans le cadre d’une convention conclue avec l’Etat,
assortie d’un cahier des charges, en vue de réaliser un programme de construction
de 3.500 logements sociaux, étalé sur une période maximum de cinq ans courant
à compter de la date de délivrance de l’autorisation de construire.

Le programme peut comporter plusieurs projets de construction


répartis sur un ou plusieurs sites dans une ou plusieurs villes.

L’exonération des droits d’enregistrement et de timbre est acquise


sous réserve des conditions prévues au paragraphe IV - A - 3 de l’article 96 du
code de l’enregistrement.

Peut être admis au bénéfice des exonérations prévues au premier


alinéa ci-dessus, les promoteurs immobiliers doivent tenir une comptabilité
séparée pour chaque programme et joindre à la déclaration prévue aux articles 27
et 28 de la loi n° 24-86 instituant l’impôt sur les sociétés et aux articles 100 et 102
de la loi n° 17-89 relative à l’impôt général sur le revenu :

152
- un exemplaire de la convention et du cahier des charges en ce qui
concerne la première année ;

- un état du nombre de logements réalisés dans le cadre de chaque


programme ainsi que le montant du chiffre d’affaires y afférent.

A défaut de réalisation de tout ou partie dudit programme dans les


conditions définies par la convention précitée, les impôts, taxes et droits exigibles
sont mis en recouvrement sans préjudice des amendes, pénalités et majorations y
afférentes.

Par dérogation aux dispositions relatives au délai de prescription


propre à chaque impôt, taxe ou droit, l’administration peut émettre l’impôt au
cours des quatre années suivant l’année de réalisation du programme objet de la
convention conclue avec l’Etat.

II- Les dispositions du § I du présent article sont applicables aux


opérations de construction des logements sociaux réalisées à compter du 1er
juillet 1999

153
AGENCE DE LOGEMENTS ET D'ÉQUIPEMENTS MILITAIRES

EXONÉRATIONS FISCALES ET DE DROITS DE


CONSERVATION FONCIÈRE

Article 17 de la L.F. 97/98

A compter du 1er juillet 1997, le chapitre III bis du décret-loi n° 2-


94-498 du 16 rabii II 1415 (23 septembre 1994) portant création de l'Agence de
logements et d'équipements militaires, tel que ratifié par la loi n° 37-94
promulguée par le dahir n° 1-94-433 du 18 chaâbane 1415 (2O janvier 1995) est
abrogé et remplacé comme suit :

CHAPITRE III BIS

EXONÉRATIONS FISCALES ET DE DROITS DE


CONSERVATION FONCIÈRE

Article 15 bis : L'Agence de logements et d'équipements militaires


est exonérée de l'impôt sur les sociétés, de la participation à la solidarité
nationale, instituée par l'article 1 bis de la loi de finances pour l'année 198O n°
38-79 relative aux terrains non bâtis appartenant à l'Agence ainsi que des droits
de conservation foncière pour toutes les formalités d'immatriculation et
d'inscription concernant les propriétés qui lui sont cédées par le domaine privé de
l'Etat.

L'agence est également exonérée de la taxe sur les opérations de


construction, de la taxe sur les opérations de morcellement et de la taxe sur les
opérations de lotissement prévues respectivement aux chapitres 28, 29 et 3O de la
loi n° 3O-89 relative à la fiscalité des collectivités locales et de leurs
groupements, promulguée par le dahir n° 1-89-187 du 21 rabii II 141O (21
novembre 1989).

Sont exonérés de la taxe sur les terrains urbains non bâtis prévue au
chapitre 16 de la loi précitée n° 3O-89, les terrains urbains non bâtis appartenant à
l'Agence de logements et d'équipements militaires.

--------------------------------------------------------------
(*) L'article 15 bis du chapitre III bis du décret-loi n° 2-94-498 a été modifié et complété par l'article 26 de la
L.F.T. 96 (exonération de l'I.S.) et par l'article 17 de la L.F. 97/98 (exonération de la P.S.N./T.N.B.).

154
SOCIÉTÉ "SALA AL-JADIDA"
EXONÉRATIONS FISCALES

Article 18 de la L.F. 97/98

La société "Sala Al-Jadida" est exonérée pour l'ensemble de ses


actes, activités et opérations, ainsi que pour les revenus éventuels y afférents :

- des droits d'enregistrement et de timbre ;

- des droits d'inscription sur les livres fonciers ;

- de l'impôt des patentes ;

- de la taxe sur la valeur ajoutée ;

- de l'impôt sur les sociétés ;

- de la participation à la solidarité nationale sur les terrains non bâtis


;

- de la taxe urbaine ;

- de tous impôts, taxes, redevances et contributions perçus en faveur


des collectivités locales et leurs groupements.

155
EXONERATION EN FAVEUR DE LA SOCIETE
NATIONALE D’AMENAGEMENT COLLECTIF

ARTICLE 28 DE LA L.F. 1998/99

La société nationale d’aménagement collectif est exonérée des


impôts, taxes et droits ci-après dus au titre des activités, opérations et bénéfices
résultant de la réalisation de logements sociaux afférents aux projets
« Annassim », situés dans les communes de Dar Bouazza et Lyssasfa, et destinés
au recasement des habitants de l’ancienne médina de Casablanca.

L’exonération porte sur :

- les droits d’enregistrement et du timbre ;

- les droits d’inscription sur les livres fonciers ;

- l’impôt des patentes ;

- la taxe sur la valeur ajoutée ;

- l’impôt sur les sociétés ;

- la participation à la solidarité nationale sur les terrains non


bâtis ;

- la taxe urbaine ;

- et tous impôts, taxes, redevances et contributions perçus en


faveur des collectivités locales et de leurs groupements.

156
.

Décret n° 2-87-911 du 8 joumada I 14O8 (3O décmebre 1987) pris


pour l'application de la loi n° 24-86 instituant un impôt sur les sociétés .

LE PREMIER MINISTRE,

Vu la loi n° 24-86 instituant un impôt sur les sociétés promulguée par le


dahir n° 1-86-239 du 28 rebia II 14O7 (31 décembre 1986) ;

Après examen par le conseil des ministres réuni le 18 rebia I 14O8 (11
novembre 1987) ,

DECRETE:

Réévaluation des bilans


Eléments susceptibles d'être réévalués

ARTICLE PREMIER.- Délégation est donnée au ministre des finances


pour fixer, par arrêté, les coefficients de réévaluation des terrains et des éléments
amortissables de l'actif visés à l'article 21 de la loi n° 24-86 susvisée1 .

Déclaration du résultat fiscal

ART. 2. Les pièces annexes devant accompagner la déclaration du résultat


fiscal prévues au 2è alinéa du § I de l'article 27 de la loi n° 24-86 précitée sont :

1
L’article 21 est abrogé par paragraphe II de l’article 8 bis de la LDF 1997/98.

157
- Un tableau des résultats comptables de l'exercice comportant les comptes
d'exploitation générale et de pertes et profits et un état des rectifications extra-
comptables opérées pour obtenir le résultat fiscal ;

- le bilan ;

- un relevé détaillé, par catégorie, des frais généraux ;

- un état indiquant, par bénéficiaire, le montant des intérêts des emprunts


contractés auprès des tiers autres que les organismes bancaires et de crédit ainsi
que le montant des intérêts rémunérant les comptes courants d'associés ;

- un état récapitulatif des immobilisations et de leurs amortissements ;

- un état des dotations aux amortissements pratiqués au titre de l'exercice


avec l'indication des modalités de leur calcul;

- un état des provisions constituées en franchise d'impôt avec l'indication


de leur objet et les modalités de leur calcul;

- un état des locations, des baux et des contrats de leasing;

- un état de la répartition du capital social ;

- un relevé des valeurs mobilières détenues en portefeuille;

- un état de la répartition et de l'affectation des bénéfices effectuées au


cours de l'exercice ;

- un état du chiffre d'affaires de l'exercice, ventilé par nature d'opérations


en distinguant le chiffre d'affaires réalisé à l'intérieur de celui réalisé à
l'exportation ;

- un état des amortissements différés en période déficitaire, conformément


aux dispositions du dahir n° 1-59-430 du 1er rejeb 1379 (31 décembre 1959)
portant réglementation de l'impôt sur les bénéfices professionnels et imputés au
résultat de l'exercice considéré conformément aux dispositions de l'article 57 de la
loi n° 24-86 précitée ;

- en cas de fusion réalisée conformément à l'article 20 de la loi n° 24-86


précitée, un état du profit net réalisé par la société fusionnée sur les éléments de

158
l'actif immobilisé et les titres de participation et dont l'imposition a été différée au
nom de la société absorbante ou née de la fusion .

Les pièces énumérées ci-dessus doivent être présentées conformément aux


modèles fixés par arrêté du ministre des finances.

COMMISSIONS LOCALES DE TAXATION

ART. 3. - En application du § I de l'article 40 de la loi n° 24-86 précitée, il


est institué, dans chaque préfecture ou province, une commission locale de
taxation dont le siège est fixé au chef-lieu de la préfecture ou de la province
concernée.

Le ministre des finances est habilité à modifier, par arrêté et en tant


que de besoin, le siège et le ressort des commissions locales de taxation tels que
fixés ci-dessus .

COMMISSION NATIONALE DU RECOURS FISCAL

ART. 4.- En application du § III de l'article 41 de la loi


n° 24-86 précitée, le délai maximum qui doit s'écouler entre la date d'introduction
d'un recours et celle de la décision qui est prise à son sujet est fixé à deux ans .(1)

ART. 5.- Le ministre des finances est chargé de l'exécution du présent


décret qui sera publié au Bulletin officiel .

Fait à Rabat, le 8 joumada I 1408 (30 décmebre 1987)

Dr. AZZEDDINE LARAKI


Pour contreseing :
Le ministre des finances

MOHAMED BERRADA
--------------
(1) le délai de 2 ans est ramené à 12 mois par le paragraphe III de l'article 41 de l'I.S. tel que modifié par le
paragraphe XII de l'article 12 de la L.F. 96/97.
Le texte en langue arabe a été publié dans l'édition générale du "Bulletin officiel" n° 3922 du 8 joumada I
1408 (30 décembre 1987) .

159
Arrêté du Ministre des Finances n° 297-88 du 6 rejeb 1408 (24 février 1988)
relatif aux pièces annexes que les sociétés sont tenues de fournir à
l'administration à l'appui de la déclaration du résultat fiscal.

-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
Le Ministre des Finances ,

Vu la loi n° 24-86 instituant un impôt sur les sociétés promulguée par le dahir n°
1-86-239 du 28 rebia II 1407 (31 décembre 1986), notamment son article 27 ;

Vu le décret n° 2-87-911 du 8 joumada I 1408 (30 décembre 1987) pris


pour l'application de la loi n° 24-86 précitée ;

ARRETE
___________

Article premier._- Les pièces que les sociétés sont tenues de fournir à
l'administration à l'appui de la déclaration de leur résultat fiscal doivent être
présentées conformément aux modèles annexés au présent arrêté .

Article deux.- Les dispositions de l'article premier ci-dessus sont


applicables pour la présentation des déclarations des résultats des exercices
comptables clos postérieurement à la date de publication du présent arrêté .

Article trois.- Le présent arrêté sera publié au Bulletin officiel.

Fait à Rabat, le .............

SIGNE : MOHAMED
BERRADA.

160
LISTE DES DOCUMENTS

=====
I- Bilan actif et passif ;

II- A- Tableau des résultats (C.E. + P.P.) ;

II- B- Etat des rectifications extra-comptables ;

III- Etat pour le calcul de l'impôt dû pour les sociétés encouragées ;

IV- Etat du chiffre d'affaires avec ventilation entre les ventes à


l'intérieur et les exportations ;

V- Etat détaillé des stocks ;

VI- Relevé des frais généraux ;

VII- Tableau des immobilisations et amortissements ;

VIII- Etat des dotations aux amortissements ;

IX- Etat d'imputation des amortissements différés au titre de l'I.B.P. ;

X- Etat des provisions ;

XI- Etat des intérêts des emprunts ;

XII- Etat des plus-values de fusion ;

XIII- Etat des valeurs mobilières ;

XIV- Etat des locations ;

XV- Etat de répartition du capital ;

XVI- Tableau d'affectation des résultats

Décret n° 2-98-520 du 5 rabii I 1419 (30 juin 1998) pris en application de


l'article 4 de la loi n° 24-86 instituant l'impôt sur les sociétés et de l'article 11

161
bis de la loi n° 17-89 relative à l'impôt général sur le revenu (B.O n°4599 bis
du 01-7-98)

LE PREMIER MINISTRE,

Vu la loi n° 24-86 instituant l'impôt sur les sociétés, promulguée par le


dahir n° 1-86-239 du 28 rabii I 1407 (31 décembre 1986), telle qu'elle a été
complétée par l'article 8 de la loi de finances transitoire, n° 45-95, pour la période
du 1er janvier au 30 juin 1996, promulguée par le dahir n° 1-95-243 du 8
chaabane 1416 (30 décembre 1995), notamment son article 4 - III-B ;

Vu la loi n° 17-89 relative à l'impôt général sur le revenu, promulguée par


le dahir n° 1-89-116 du 21 rabii II 1410 (21 novembre 1989), telle qu'elle a été
complétée par l'article 9 de la loi de finances transitoire n° 45-95, susvisée,
notamment son article 11 bis -B ;

Après examen par le conseil des ministres réuni le 27 safar 1419 (23
juin 1998),

DECRETE:

ARTICLE PREMIER.- Les réductions de l'impôt sur les sociétés et de


l'impôt général sur le revenu prévues respectivement à l'article 4-III B de la loi
susvisée n° 24-86 et à l'article 11 bis - B de la loi susvisée n° 17-89, sont
accordées aux sociétés et entreprises qui exercent leurs activités dans les
préfectures et provinces suivantes :

- Al Hoceima ;
- Berkane ;
- Boujdour ;
- Chefchaouen ;
- Es-semara ;
- Guelmim ;
- Jerrada1 ;
- Laâyoune ;
- Larache ;
- Nador ;
- Oued-Ed-Dahab ;
- Oujda-Angad ;
- Tanger-Assilah ;
- Fahs-Bni-Makada ; - Tan-Tan ;
P
rovince ajoutée par décret n° 2-99-242 du 30-6-99(BO n°4704du01-7-99).

162
- Taounate ;
- Taourirt ;
- Tata .
- Taza ;
- Tétouan .

ARTICLE 2.- Le ministre de l'économie et des finances est chargé de


l'exécution du présent décret qui sera publié au Bulletin officiel.

Fait à Rabat, le 5 rabii I 1419 (30 juin


1998).

ABDERRAHMAN
YOUSSOUFI.

163
ANNEXE

Historique des modifications


de la loi instituant l'impôt sur
les sociétés

La loi n° 24-86 instituant l'impôt sur les sociétés a été modifiée ou


complétée par les lois de finances pour les années: 1988, 1989, 1990, rectificative
pour l'année 1990, 1992, 1993, 1994, 1995, 1996 transitoire, 1996/97, 1997/98,
1998/99, 1999/2000 ,LDF pour le 2ème semestre 2000 , 2001 et 2002.

Les articles qui ont été modifiés sont les suivants: 2, 4, 4bis, 5, 7, 7 bis, 8,
9, 12, 14, 15, 16, 17, 19, 26, 27, 28, 29, 31, 33, 36, 38, 39, 40, 41, 42, 44,
45,46bis, 47, 49, 50 bis, 52, 53 et 57; ceux créés sont: 4 bis, 7 bis, 7 ter, 9bis, 9ter,
9quater, 16 bis, 19 bis, 30 bis, 30 ter, 37 bis, 37ter, 38, 45, 46 bis, 49, 49 bis, 49
ter, 50 bis, 52 et 56bis.

les articles abrogés sont : 10,19 bis, 21, 22, 23, 24, 25.

Le tableau ci-dessous donne les références des mises à jour apportées au


texte initial:

164
B.O. N° N° d'article de la loi Loi Articles modifiés ou créés
Finances de finances
3923 5 1988 4, 12, 14

3975 6 1989 31, 47, 57,

4O27 5 et 5 bis 199O 2, 8, 9, 15, 17, 19,


45, 53,

4O53 1 199O Rectif. 16, 16 BIS, 27, 28,45.

4131 3 1992 7, 7 BIS, 15

4183 bis 5 1993 14, 4O,41, 45

4283 bis 11 1994 4, 7 TER, 9, 12 14,15 et 16.

4287 13 1995 7 bis, 16, 27


46 bis, 5O bis

4339 bis 8 1996 transitoire 4, 7, 7 bis, 8, 9,


14, 16, 19

4391 bis 12 1996/97 4, 7 bis, 8, 12, 19,19 bis, 31,


33, 36, 39, 40, 41, 47, 49 bis, 49ter, 50.

4495 bis 8 1997/98 4,5,7,7 bis, 3O bis,


31, 37 bis, 39,41,47.
8 bis 1997/98 *Réévaluation libre des bilans

165
4627 bis 10 bis 1997/98 Mise à niveau

12 1998/99 4, 7, 7 bis
12 bis 1998/99 Réévaluation libre des bilans
24 1998/99 Mise à niveau
25 1998/99 Contribution libératoire.

28 1998/99 SONADAC

4704 8 1999/2000 4 bis, 7 bis.


9 1999/2000 Réév.libre des bilans
10 1999/2000 Zones franches d’exp.

4808 bis 10 2e semestre 2,4bis, 9, 9bis, 9ter, 9quater, 14, 30ter,


2000 37ter,38,45,49,52,
11 Réév.libre des bilans.

4861 bis 7 2001 2 , 5 , 9, 12 , 14 , 15 , 16 ,19 bis, 26 , 29, 33


, 39 , 40 , 41 , 42 , 44 , 47 , 50 bis, §§ IX et
X de l’art 7 de la LDF2001.

8 2001 Réduction d’IS pour introduction en bourse

SOMMAIRE
166
. CHAPITRE PREMIER CHAMP D'APPLICATION
PAGE

ARTICLE 1 .
Généralités...................................................3
ARTICLE 2 . Personnes imposables................................
4
ARTICLE 3 .
Territorialité.................................................. 6
ARTICLE 4 . Exonérations................................................
7
ARTICLE 4 bis . Abattement sur la base imposable des
établissements hôteliers.............................
10

. CHAPITRE II BASE IMPOSABL

ARTICLE 5 . Résultat fiscal...............................................


11
ARTICLE 6 . Produits imposables....................................
13
ARTICLE 7 . Charges déductibles...................................
14
ARTICLE 7 bis . Provision pour logements,
provision pour reconstitution
de gisements et provision pour
investissements..........................................
19
ARTICLE 7 ter . Amortissement dégressif.....................
....... 24
ARTICLE 8 . Charges non déductibles en
totalité ou en partie......................................
25
ARTICLE 9 . Produits de participations et
profits sur cession de valeurs
mobilières.....................................................
26
ARTICLE 9 bis .Produits de participation non
imposable…….27

167
ARTICLE 9 ter .Profits sur cession de valeurs
mobilières……28
ARTICLE 9 quater .Produits de placements à revenus
fixes…….29
ARTICLE 10 . Abattement spécial relatif aux
biens des sociétés de crédit-
bail, soumis à la taxe urbaine

(abrogé)......................................................… 30
ARTICLE 11 . Déficit
reportable......................................... ..31

ARTICLE 12 . Produits bruts perçus par les


sociétés
étrangères...................................…. 32

. CHAPITRE III LIQUIDATION DE L'IMPOT

ARTICLE 13 . Période et lieu d'imposition..................... 34


ARTICLE 14 . Taux de l'impôt........................................ 35
ARTICLE 15 . Cotisation minimale................................. 37
ARTICLE 16 . Acomptes provisionnels.......................... 39
ARTICLE 16 bis . Acomptes provisionnels :
régime transitoire.................................... 41
ARTICLE 17 . Établissement de l'impôt par
voie de rôle............................................. 43
ARTICLE 18 . Sociétés étrangères exerçant
une activité au Maroc............................. 44

. CHAPITRE IV : PLUS-VALUES CONSTATEES ET PROFITS


REALISES A L'OCCASION DES CESSIONS,
CESSATIONS, FUSIONS, SCISSIONS ET
TRANSFORMATIONS DE LA FORME JURIDI-
QUE DES SOCIETES

ARTICLE 19 . Plus-values et profits résultant des cessions,


cessations
et transformations de la forme
juridique des sociétés.............................. 45

ARTICLE 19 bis . Profits sur cession d'actions,


parts ou titres de participation ............... 49

168
ARTICLE 20 . Régime particulier des fusions
de sociétés.............................................. 50

. CHAPITRE V : REEVALUATION DES BILANS

. Les articles 21 à 25 sont


abrogés par la L.F. 97/98.......................…….52

. CHAPITRE VI DECLARATIONS FISCALES

ARTICLE 26 . Déclaration d'existence.........................……53


ARTICLE 27 . Déclaration du résultat
fiscal et du chiffre d'affaires..................…….55
ARTICLE 28 . Déclaration de cessation,
fusion, scission ou transformation
de sociétés............................................. 56
ARTICLE 29 . Taxations d'office...................................... . 57
ARTICLE 30 . Déclaration des rémunérations
allouées à des tiers................................... 58

ARTICLE 30 bis . Déclaration des honoraires et autres


rémunérations perçus par les médecins
pour les actes chirurgicaux ou médicaux
effectués dans les cliniques................... .....59
ARTICLE 30ter .Déclaration des produits des actions ou
parts sociales et revenus assimilés et
des produits de placements à revenus
fixe soumis à la retenue à la source………..60

. CHAPITRE VII : OBLIGATIONS COMPTABLES ET


CONTROLE DE L'IMPOT

ARTICLE 31 . Les obligations d'ordre comptable............. 61


ARTICLE 32 . Pièces justificatives de dépenses.............. 63
ARTICLE 33 . Conservation et contrôle des
documents comptables............................. 64
ARTICLE 34 . Obligations comptables des
sociétés étrangères ................................... 66
ARTICLE 35 . Pouvoir d'appréciation de l'administration
….67
ARTICLE 36 . Droit de communication...........................…..69

169
. CHAPITRE VIII : RETENUE A LA SOURCE SUR LES
PRODUITS PERCUS PAR LES SOCIETES
ETRANGERES

ARTICLE 37 . Obligations des parties versantes..............….70


ARTICLE 37 bis . Retenue à la source sur les honoraires
versés aux médecins................................…71
ARTICLE 37 ter . Retenu de l’impôt à la source sur l
es produits des actions ou parts sociales
et revenus assimilés, sur les produits de
placements à revenus assimilés, ainsi
que sur les bénéfices des établissements
des sociétés étrangères……………………….72
ARTICLE 38 . Versement de l'impôt retenu à la source...….73

. CHAPITRE IX : PROCEDURE DE RECTIFICATION DES


IMPOSITIONS

ARTICLE 39 . Notification préalable et contestations........…..


75
ARTICLE 40 . Commissions locales de taxation.................
78
ARTICLE 41 . Commission nationale du recours fiscal.......
81
ARTICLE 42 . Procédure accélérée de rectifications des
impositions dans les cas de cession,
cessation ou transformation de la forme
juridique d'une société..................................
85

. CHAPITRE X : LES SANCTIONS

ARTICLE 43 . Sanctions pour infractions en


matière de déclaration d'existence
ou de transfert de siège social........................ .87

ARTICLE 44 . Sanctions applicables dans les


cas de défaut ou de retard dans le
dépôt des déclarations du résultat
fiscal ou du chiffre d'affaires............................ 88

170
ARTICLE 45 . Sanctions pour défaut ou insuffisance
de versement de l'impôt................................... 89

ARTICLE 46 . Sanctions pour infractions en matière


de déclaration des rémunérations
allouées à des tiers......................................... 91

ARTICLE 46 bis . Sanctions pour infraction aux obligations


incombant aux sociétés à
prépondérance immobilière............................. 92

ARTICLE 47 . Sanctions pour infractions aux


dispositions relatives au droit
de contrôle................................................ .......93
ARTICLE 48 . Sanctions pour infractions aux
dispositions relatives au
droit de communication.................................…
95
ARTICLE 49 . Sanctions pour infractions aux
relatives à la dispositions
retenue à la source......................................... 96
ARTICLE 49 bis . Sanctions
pénales........................................…97
ARTICLE 49 ter . Commission des infractions
fiscales.............…98
ARTICLE 50 . Sanctions pour complicité de fraude............…
99

. CHAPITRE X BIS NOTIFICATIONS

ARTICLE 50 bis . Notifications.............................................. 100

. CHAPITRE XI : DELAI DE PRESCRIPTION, RECLAMA-


TIONS, DEGREVEMENTS ET COMPENSATION

ARTICLE 51 . Délai de prescription. .................................. 102


ARTICLE 52 Réclamations................................................ 103
ARTICLE 53 . Dégrèvements, remises et modé-
rations.......................................................... 104
ARTICLE 54 . Compensation...............................................105

171
. CHAPITRE XII DISPOSITIONS DIVERSES ET
TRANSITOIRES

ARTICLE 55 . Solidarité...................................................... 106


ARTICLE 56 . Secret professionnel.................................... .107
ARTICLE 56 BIS Échéance des délais…………………………
108
ARTICLE 57 . Dispositions transitoires............................... 109
ARTICLE 58 . Dispositions diverses................................... 111

. AUTRES DISPOSITIONS CONCERNANT L'I.S

Article 7 de la LDF 2002


(§§IV et V) Régime dérogatoire de taxation
des actions cotées ……………………………112

ARTICLE 8 LDF 2001 Réduction de l’impôt sur les sociétés


au profit des sociétés dont les titres sont
introduites en bourse…………………………114

ARTICLE 10 BIS LDF 2001 Zones franches d’exportation


…………….…116

ARTICLE 12 LDF 2001 Exonération du secteur agricole……………..


118

ARTICLE 9 LDF 2001 suppression


P.S.N./I.S…………………………..119

ARTICLE 7 LDF 2001 Abattement de 35% sur les plus values et


(§ IX et X) profits de résultat du retrait ou cession des titres
de participation immobilisés……………………….
120

ARTICLE 14 L.F. 95 Dispositions fiscales en faveur


de l'augmentation du capital des
sociétés........................................................……. 121

ARTICLE 16 L.F.1988 . Suppression d'exemptions fiscales au

172
profit de certaines institutions
financières........……122

ARTICLE 20 L.F. 93 . Bank Al Maghrib, exemptions fiscales..............…….


123

ARTICLE 21 L.F.T. 96 Codes des investissements :


. Abrogation et dispositions
transitoires..............…….124

PARAGRAPHE XIX DE
L'ARTICLE 12 DE LA L.F.96/97 . Produit des surtaxes de
l'O.N.E.P.......……126

Réévaluation libre des bilans


I-Article 8 bis de la L.F. 97/98 :................................................
..................……… 127
II- Article 12 bis de la L.F 98-
99.............................................................….……….127
III- Article 9 de L.F.
1999/2000.........................................…........................…….. 127
Décret d’application de l’article 9 de la LDF 99/2000
……………………………... 128
IV- Article 11 de la L.F. pour le 2° semestre 2000 :
……………..………………….131

Article 10 bis de la L.F. 97/98:


Procédure de la mise à niveau fiscale des
entreprises.......................…………….132

Article 24 de la L.F. 98-99


Mise à niveau comptable des
entreprises....................…….................…………...134

Article 25 de la L.F. 98-99


Contribution
libératoire....................................................................…...………….137

ARTICLE 16 BIS de la LDF 2001 Exonération fiscales au profits des

173
des promoteurs
immobiliers…………………….145

Article 19 LDF 99/2000


……………………………………………………….148

Article 17 de la L.F. 97/98 Agence de logements et d'équipements


militaire……………………………………………
…..149

Article 18 de la L.F. 97/98 SALA AL


JADIDA...............................………………151

Article 28 de la L.F. 98-99 Société Nationale d'aménagement


collectif...................................………………………
.152

Décret du 3O décembre 1987 pris pour l'application de


la loi n° 24-86 institution un impôt sur les sociétés
........................………………….153

Arrêté du ministre des finances du 24 février 1988 relatif


aux pièces annexes que les sociétés sont tenues de
fournir à l'administration à l'appui de la déclaration
du résultat
fiscal...............................................................................………………...156

Décret n° 2-98-520 du 30-6-98 ; liste des provinces et


préfectures à traitement fiscal
préférentiel...................................…………………….158

Annexe :
Historique des modifications de la loi instituant l'impôt sur les
sociétés...…………….160

174

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