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Recherches sur la salle d’Asile et sur l’école de La Garaye à Dinan.

Transcription de Nathalie Odot. Services du patrimoine de la Ville de Dinan. 2007

Bibliographie/ sources :

- Joseph LE SAGE « Ephémérides dinannaises 1847-1850 », 1863 (rèf. BM E 113)


- Charles NEEL de la VIGNE « Souvenirs », Dinan, JP HUART

A. LEON « Histoire de l’enseignement en France », Que sais je. PUF n° 393, 1967
F. PONTEIL « Histoire de l’enseignement en France, les grandes étapes 1789 à 1964 » Paris, Sirey, 1966
A. PROST « Histoire de l‘enseignement en France de 1800 à 1967 », Paris Lib. Armand Colin, 1968

Archives Départemental des Côtes d’Armor


Série 1T Fond de l’inspection Académique
1T168 - Ecole primaire supérieurs : créations, organisations, personnels,
Dinan fille 1909-1936 (rien)
1T173 - Correspondances concernant le personnel, les bâtiments, la laïcisation, le fonctionnement des
écoles
Dinan 1814-1937 (rien)
1T182 – Créations et suppressions d’écoles, de classes et d’emplois
1T201 Généralités (1841-1939) listes de constructions scolaires et enquête sur la situation matérielle des
écoles (1836-1926)
Construction de maisons d’école (1879-1919), alimentation en eau potable, entretien
(pas consulté)
1T207 – Salle d’asile (1833-1881)
1T1064 – correspondance concernant le fonctionnement des écoles, le personnel, les bâtiments, le
mobilier
(pas consulté)
1T1092 – Enquête sur les locaux scolaires 1906-1907, réponses au questionnaire et plans classés par
communes
(plan sur Dinan)

1Z 123 Fonds de la sous-préfecture de Dinan, Affaires scolaires (An 9-1935)

Journaux
- Le Petit bleu
- L’union malouine et dinannaise
- L’union libérale
- Bulletin Municipal

- L’ouest éclair
- L’éclaireur dinannais
Chronologie de l’Asile et de l’école de la Garaye

DATES
11 janvier 1847 Conseil municipal du 11 janvier 1847
Don de dix mille francs offert par un bienfaiteur anonyme pour la construction
d’une nouvelle salle d’asile
Le maire donne connaissance au conseil d’un don de dix mille francs offert par un
bienfaiteur anonyme pour la construction d’une nouvelle salle d’asile spatiale et
convenable.
Le Maire annonce au conseil qu’il a reçu une proposition bien avantageuse pour la
salle d‘asile des enfants pauvres : on sait que le local affecté à cet établissement est
impropre à sa destination ; les pièces en sont trop petites et les enfants entassés n’y
respirent pas un air assez pur, assez salubre ; une personne charitable frappée de cet
inconvénient offre de mettre à disposition de la ville une somme de dix mille francs
pour la reconstruction d’une salle d’asile spacieuse et convenable.
D’un autre coté Monsieur l’Ingénieur de l’arrondissement espère obtenir que
l’entrée de la ville si sombre et si étroit le long du bâtiment actuel soit élargie et
aérée au moyen d’une expropriation pour cause d’utilité publique et moyennant une
indemnité pour la commune.
Il est évident que si la ville reçoit d’une part cette somme de dix mille francs offerte
par un bienfaiteur et de l’autre la valeur du bâtiment actuel par suite d’une
l’expropriation, elle pourra sans bourse délier faire construire sur le même
emplacement un édifice parfaitement approprié à la destination et aussi bien qu’on
puisse le désirer.
Le conseil écoute avec le plus vif intérêt le rapport du maire auquel il applaudit ; il
exprime ses regrets de ne pas connaître le nom du bienfaiteur qui fait un si grand
sacrifice dans l’intérêt des pauvres ; il lui vote des remerciements les plus empressés
et il invite M. le Maire à persévérer dans son utile projet et à activer ses démarches
pour le mener à bonne fin.
11 septembre 1847 Conseil municipal du 11 septembre 1847
Terrain d’une valeur de 12000 fcs offert à la ville de Dinan pour la construction
d’une salle d’asile … de douze mille francs à charge de l’offrir ensuite à la ville, un
vaste terrain situé à l’extrémité de la rue neuve et destiné à la construction d’une
salle d’asile ; Cette substitution sera faite à la condition que la ville se chargera
d’une rente viagère de quatre cent quatre vingt francs envers le donateur, laquelle
rente sera continuée à perpétuité en faveur de l’asile et recevra alors l’emploi qui lui
sera assigné par le testament du donateur pourvu toutefois qu’il ne donne pas une
destination contraire au règlement de la salle d’asile.
Considérant que le bâtiment présentement affecté à l’asile étant destiné à tomber
sous peu de temps, par suite de l’alignement que nécessite la nouvelle route de Saint
Méen qui doit aboutir à ce quartier déjà trop exigu pour le grand nombre de voiture
qui y circulent, il importe d’opter immédiatement en faveur du bel emplacement de
la rue Neuve qui aussi sain que bien aéré donne en même temps aux familles une
sécurité parfaite.
Le conseil accepte cette offre généreuse avec empressement et une reconnaissance
d’autant plus vive que l’asile actuel est devenu insuffisant pour recevoir le grand
nombre d’enfants qui se présentent journellement ; en conséquence monsieur le
Maire est autorisé à traiter aux conditions précitées avec Madame la Supérieur de la
Sagesse.
16 octobre 1847 Achat de l’emplacement de la salle d‘asile
Joseph LE SAGE « Ephémérides dinannaises 1847-1850 » 1863
18 octobre 1847 Donation de 12000F de Néel de la Vigne en faveur de l’asile
Joseph LE SAGE « Ephémérides dinannaises 1847-1850 » 1863
2 janvier 1848 Fondations comme complément indispensable de l’Asile de l’enfance d’un ouvroir
et de 2 asiles supérieurs ou plus de 200 adultes de 7 à 12 ans reçoivent, en partie, 1
repas par jour et sont assujettis, dans l’intervalle des classes, à quelques travaux
manuels propres à les prédisposer à un prochain apprentissage.
Joseph LE SAGE « Ephémérides dinannaises 1847-1850 » 1863
21 avril 1848 Conseil municipal du 21 avril 1848
Projet de vente d’une maison de trois jardins située à Dinan, par la famille
Perulle à M. Augustin Belêtre-Viel, pour la construction d’une salle d’asile.
Par-devant François Larere et son collègue, notaire à Dinan, chef lieu
d’arrondissement, soussigné
Se sont présentés :
1° Melles Rosalie et Marie Anne Perulle, propriétaire sans profession
2° M. Louis Pérulle, médecin, tous demeurant à Dinan rue de la Lainerie
lesquels faisant tant pour eux que pour que pour M. César Pérulle, leur frère,
médecin, demeurant à Orléans, pour lequel ils se portent fort et dont ils garantissent
le fait, s’obligeant à le faire rectifier sitôt qu’on le requérra.
Ont par cette présente, vendu, cédé et transporté solidairement avec toutes garanties
de fait et de droit
A M. Auguste Belêtre-Viel, ancien négociant et propriétaire, né à Dinan le 22 juillet
1786, sans profession, demeurant à Dinan ou plutôt à sa propriété de Saint Valay en
Taden ci présent et acceptant pour et au nom de la Ville de Dinan sous les charges et
conditions ci après indiquées sans lesquelles la propriété resterait à Monsieur
Belêtre-Viel.
Une maison et dépendance avec 3 jardins clos de murs compris entre la rue de la
Boulangerie et la rue Neuve en la commune de Dinan et dont font partie les anciens
murs de la Ville et les fausses brayes ou chemin de ronde sur lesquels existe
aujourd’hui une corderie, le tout se tenant porté sur la matrice cadastrale de la
commune de Dinan numéro 228, 232, 233, 234, et d’une contenance de vingt six
ares, soixante cinq centiares joint d’orient à la rue Neuve, au midi le mur mitoyen
partie aux héritiers Gesbers et partie à jardin, maison et dépendance aux héritiers
Haslé, le mur séparatif à un dernier, d’occident à la rue St Charles et au nord à
terrain de la ville.

Texte intégralement repris dans le Dinannais du 3 décembre 1848


21 mai 1848 Conseil municipal du 21 mai 1848
Le conseil demande l’organisation légale de la salle d’asile de Dinan
27 juillet 1848 Association de bienfaisance de Dinan
Le conseil général de l’association de bienfaisance de Dinan, en décidant qu’une
distribution des prix aux enfants des asiles aurait lieu le mardi premier août, à une
heure précise, à la mairie, a exprimé le désir que cette cérémonie fut faite avec toute
la solennité dont elle est digne ; en conséquence, les commissaires soussignés ont
l’honneur d’inviter les habitants de la ville à assister à cette fête de famille, afin de
lui donner par leur présence tout l’éclat dont elle est susceptible, et de juger par eux-
mêmes de l’utilité et des bienfaits de cette institution.
Les commissaires chargés de l’organisation de la fête :
LECONTE, Ed. ROWED, Rd. SERGENT, Ches
Le messager breton, 27 juillet
1848
19 août 1848 Conseil municipal du 19 août 1848
Projet de construction d’une nouvelle salle d’asile
22 novembre 1848 Conseil municipal du 22 novembre 1848
Construction de la Salle d’asile
22novembre 1848 Cession de Pall-mail à l’asile
La commune abandonne le terrain du petit Pall-mail compris entre les grands fossés
et les murs de la ville pour en faire une cour sur l’étendue des bâtiments
Joseph LE SAGE « Ephémérides dinannaises 1847-1850 » 1863
29novembre 1848 Conseil municipal du 29 novembre 1848
Emprunt de 10800 francs destiné à la construction de la Salle d’asile
3 décembre 1848 Texte du conseil municipal du 21 avril 1848
intégralement repris
Le Dinannais du 3 décembre 1848
6 février 1849 Conseil municipal du 6 février 1849
Plan de la Salle d’asile
6 février1849 Compte rendu des travaux
Joseph LE SAGE « Ephémérides dinannaises 1847-1850 » 1863
29 mars 1849 Conseil municipal du 29 mars 1849
Salle d’asile
29 mars 1849 Conseil municipal adoption des plans et devis
Joseph LE SAGE « Ephémérides dinannaises 1847-1850 » 1863
7 mai 1849 M. de la Rocheaulion architecte donne les plans gracieusement
Joseph LE SAGE « Ephémérides dinannaises 1847-1850 » 1863
28 mai 1849 Conseil municipal du 28 mai 1849
Lettre de Monsieur Belêtre, Salle d’asile
3 août 1849 Conseil municipal du 3 août 1849
Monsieur Belêtre Viel, avis sur les plans de l‘asile
29 août 1849 Conseil municipal du 29 août 1849
Salle d’asile demande de fonds
29 août 1848 Demande de secours
Joseph LE SAGE « Ephémérides dinannaises 1847-1850 » 1863
23 septembre 1849 Don par l’Etat de 10000Fcs en faveur de la salle d’asile
Joseph LE SAGE « Ephémérides dinannaises 1847-1850 » 1863
9 novembre 1849 Conseil municipal du 9 novembre 1849
Salle d’asile
25 mars 1850 Conseil municipal du 25 mars 1850
Salle d’asile
6 novembre 1850 Conseil municipal du 6 novembre 1850
Rapport de la commission de la salle d‘asile
25 janvier 1851 Conseil municipal du 25 janvier 1851
Nomination de deux membres pour assister à l’adjudication des travaux de la
salle d’asile
15 juin 1852 Conseil municipal du 15 juin 1852
Salle d’asile
9 février1853 Conseil municipal du 9 février 1853
Le maire donne la parole a M. Deroyer, rapporteur de la commission du
contentieux dans l’affaire du terrain acquis pour la construction de la salle
d’asile
1 octobre 1853 Conseil municipal du 1er octobre 1853Affaire entre la ville et l’enregistrement
concernant le terrain de la salle d’asile
8 février1854 Conseil municipal du 8 février 1854
Asile de l’enfance construction de galerie
13septembre1854 Réponse du conseil municipal de Dinan au mémoire de M. le Directeur des
Domaines sur le terrain de la Salle d‘asile
2 bre 1868 Sous préfecture de Dinan
Monsieur le Préfet,
J’ai l’honneur de vous adresser ci-après les renseignements que vous m’avez
demandé par votre dépêche du 10 août dernier :
1°) Il n’existe dans mon arrondissement qu’une seule salle d’asile où des aliments
chauds sont donnés aux enfants : c’est la salle d’asile établie dans la ville de Dinan.
2°) Depuis dix ans, le produit du legs fait à cet établissement par M. Augustin
Belerte et montant à 480F de rente permet de donner à 160 enfants pauvres pendant
3 mois ½ de l’année, des potages gras et maigres, du linge et des sabots. Le potage
revient à 4 centimes par enfant ; on fait du hachis avec le bœuf qui a servi à faire le
bouillon, en y mélangeant de la graisse, des pommes de terre et des oignons ; ce
hachis revient à 2 centimes par enfant.
3°) En ce qui concerne les moyens d’introduire dans toutes les salles d’asile des
distributions de soupe et d’aliments chauds, je pense qu’il faudrait d’abord recouvrir
aux ressources communales et au besoin à la souscription ; institue les dames
patronnesse qui seraient chargées par quartier, de constater l’indigence des familles
et d’obtenir à prix réduits de bons aliments et de bons vêtements ; de veiller à la
propreté des enfants.
Ainsi à Dinan, il y a environ 200 enfants pauvres et j’estime que 3500F environ
seraient nécessaires pour obtenir un résultat satisfaisant.
Le sous-préfet
Archives des Côtes d’Armor série 1T207
11 juillet 1906 Académie de Rennes
Dinan le 11 juillet 1906
L’Inspecteur primaire de Dinan
A Monsieur l’Inspecteur d’Académie, à Saint Brieuc
Le 5 courant j’ai l’honneur de vous adresser un rapport tendant à la fermeture de
l’école privée des Filles de la Sagesse à Dinan. J’ajoutais que cette fermeture
pouvait avoir lieu puisque nous possédions un local pour recevoir les enfants venant
de cette école. Aujourd’hui, c’est chose faite : le 1er septembre l’école privée aura
disparu, mais il nous faudra créer de nouveaux emplois. J’estime qu’il y a lieu de
faire toute diligence afin que nous puissions ouvrir une école dans les bâtiments de
la rue de la Garaye lors de la rentrée prochaine, le 10 ou 17 septembre.
Dans ces conditions, j’ai pensé, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, qu’il me
paraissait indispensable d’inviter la municipalité de Dinan à prendre les mesures que
nécessite la situation qui lui serait faite, je serai d’avis qu’on passa outre et qu’une
école à 3 ou 4 classes fut crée rue de la Garaye. Il est absolument certain que sous
peu cette école serait remplie et sans préjudice pour l’école existante, les deux étant
suffisamment éloignées.
Aussi bien :
Vu le décret administratif en date du 3 juillet portant suppression de l’établissement
congréganiste des filles de la Sagesse à Dinan,
Considérant qu’on peut estimer à 150 environs le nombre des élèves qui viendraient
à l’école publique,
Considérant que notre école qui compte six classes reçoit le nombre d’élèves qu’elle
peut contenir que du reste il est impossible d’installer de nouvelles classes dans le
local de la rue Chauffepied,
Considérant que la commune possède rue de la Garaye un local dans lequel
fonctionnait l’école publique jusqu’au 31 juillet 1905, et même jusqu’au 15
septembre de la même année,
Considérant que ce local permet d’installer quatre classes dans de bonnes conditions
hygiéniques, qu’un préau couvert, des privés existent, que ce local nous permettra de
recevoir les élèves venus de l’école privée dont la fermeture est décidée,
Pour ces motifs
Emet l’avis qu’une école à quatre classes soit créée au lieu précité rue de la Garaye.
L’Inspecteur primaire
Archives des Côtes d’Armor série 1T182
27 juillet 1906 Ecole des Filles rue de la Garaye
Délibération du conseil municipal du 27 juillet 1906
Ecole des Filles rue de la Garaye
« Par la lettre du 27 septembre, dont M. le Maire donne lecture au conseil,, M. le
sous préfet invite de nouveau l’assemblée à se prononcer sur la question de création
d’une école de filles à 4 classes dans les locaux de la rue de la Garaye. Il fait
ressortie que le conseil municipal dans sa délibération du 11 août semble avoir
fondé sa décision sur les renseignements donnés par la commission des finances et
d’après lesquels l’établissement de la Sagesse n’aurait eu que 70 élèves au-dessus de
6 ans, or ce renseignement est absolument erroné, le nombre des élèves déclarés par
Mme la Supérieur de cet établissement est de 261.
M. le Maire fait savoir que de l’enquête à laquelle il a fait procéder dès la réception
de cette lettre il résulte qu’en effet il avait été induit en erreur et que l’établissement
de la Sagesse possédait bien le nombre d’enfants indiqué par Mme la Supérieure, il
ajoute qu’il a constaté la présence de près de 300 enfants à l’école des filles de la rue
Chauffepieds, ces enfants sont actuellement contenus dans 6 classes.
La délibération du 11 août demandait la création de 2 nouvelles classes qu’il était
facile d’établir dans le même local ce qui portaient à 8 le nombre de classes et
permettait de recevoir un bien plus grand nombre d’élèves.
La rentrée des classes est effectuée depuis plus de 15 jours et le nombre d’enfants ne
justifie pas la création d’une nouvelle école à 4 classes, si par la suite cette création
s’imposait les locaux de la rue de la Garaye seraient ouverts.
M. Geistdoerfer est d’avis que cette création s’impose immédiatement si l’on ne veut
pas revenir sur cette question avant longtemps.
M. Marheu estime qu’il n’y a pas à considérer le nombre d’enfants qui fréquentaient
l’établissement de la Sagesse mais bien si celui des enfants suivant les cours de
l’école communale nécessite l’ouverture de nouvelles classes..
Le conseil après ces explications considérant que l’ouverture de 2 nouvelles classes
est suffisant pour recevoir tous les enfants qui suivent l’école communale des filles
et désirant conserver l’unité de direction maintient les conclusions de sa délibération
du 17 août dernier et dit que si par la suite la création de nouvelles classes devenait
utile, il n’hésiterait pas à demander la nomination des nouvelles maîtresses et à
s’imposer les charges que nécessiterait cette création. »

11 août 1906 Délibération du conseil municipal du 11 août 1906


29 septembre 1906 Délibération du conseil municipal du 29 septembre 1906
29 septembre 1906 Académie de Rennes
Dinan le 29 septembre 1906
L’inspecteur Primaire de Dinan
A Monsieur l’Inspecteur d’Académie de Saint Brieuc
J’ai le regret de vous informer que pour la seconde fois le conseil municipal de
Dinan vient de rejeter la création d’une 2ème école de filles à 3 ou 4 classes rue de la
Garaye.
J’ignore encore les considérants mais ce que je sais bien c’est que M. le Maire ne
veut rien faire pour l’enseignement laïque, rien, et cela de parti pris. Et la majorité
de son conseil le suit, à regret peut être car l’un d’eux me déclarait avant la séance,
qu’au scrutin secret « l’affaire serait différente ».
Or notre école de fille de la rue Chauffepied compte aujourd’hui 290 élèves et lundi
la directrice m’affirme qu’elle dépassera 300 inscriptions. Cependant nous ne
disposons que de 6 salles de classes pour 5 emplois tenus régulièrement et l’une
d’elles n’en peut recevoir plus de 30, les autres 40 c'est-à-dire que nous pouvons
admettre dans de bonnes conditions hygiéniques 230 élèves. Aussi 60 élèves à
l’heure actuelle sont en trop et la rentrée est incomplète puisque chaque jour nous
amène de nouvelles recrues. Or si 80 élèves sont venus de l’école de la Sagesse, il en
reste plus de 200 qui ne fréquentent aucune école et pour cause.

Vu la loi du 28 mars 1882, notamment dans son article 4,


Vu la loi du 30 octobre 1886, notamment dans ses articles 13 et 14,
Vu la loi des 19 juillet 1889 et 25 juillet 1893 art 4,
Vu le décret du 7 avril 1887, art 4 paragraphe 2,

Considérant que la population de la Ville de Dinan atteint 10534 Ht ce qui


représente une population scolaire d’au moins 800 élèves,
Considérant que pour recevoir cette population scolaire, la commune de dispose que
d’une seule école de filles qui n’en peut contenir que 240 au maximum pourtant qu’à
l’heure actuelle 290 y sont admis qu’on compte 58 élèves en moyenne dans les 4
classes élémentaires,
Considérant que la municipalité reconnaît la nécessité de créer de nouveaux emplois,
mais qu’elle offre pour l’installation de nouvelles classes des locaux inacceptables,
on ne peut admettre qu’on place des classes au 3ème étage dans des pièces situées au-
dessus des appartements des institutrices, qu’il y aurait danger pour les enfants à
séjourner dans ces locaux, notamment en cas d’incendie,
Considérant du reste que ces locaux sont occupés et par la directrice et par la salle de
dessin qui y sera installée aussitôt que l’organisation le permettra,
Considérant d’autre part que la commune possède un local, sis rue de la Garaye, qui
jusqu’au 16 novembre dernier a été affecté au service scolaire, que cet immeuble
libre nous permet d’installer quatre classes dans de bonnes conditions hygiéniques ;
Pour ces motifs,
J’estime qu’il y a lieu de prendre immédiatement l’avis de la Délégation cantonale et
de porter l’affaire devant le conseil départemental, et ce, dans le plus bref délai.
L’inspecteur primaire
Archives des Côtes d’Armor série 1T182
D 7 octobre 1906 Compte rendu du conseil municipal du 1er octobre
« La dernière délibération concernant l’ouverture d’une école publique rue de la
Garaye, ouverture repoussée par le conseil, est basée sur des chiffres complètement
faux. Malgré les efforts de M. Geistdoerfer, l’ancienne décision concluant à la
création de 2 classes rue chauffe pieds est maintenue malgré l’insuffisance évidente
de cette mesure ».
Petit Bleu du 7 octobre 1906
1er octobre 1906 Préfecture des Côtes du Nord
A délégation cantonale du canton de Dinan
Saint Brieuc, le 1er octobre 1906
Monsieur le Président,
J’ai l’honneur de vous informer qu’appelé à donner son avis sur la création d’une
seconde école de filles à Dinan
Dont l’autorité académique et mon administration ont reconnu l’utilité, le conseil
municipal de ladite commune a émis un avis défavorable.
Dans ces conditions, suivant les prescriptions de l’art 4 paragraphe 2 du décret du 7
avril 1887, la délégation cantonale doit être consultée au sujet de la suite à donner à
cette affaire.
Je vous serais, en conséquence, obligé, monsieur le Président, de vouloir bien
réunion vos collègues dans le plus bref délai possible et me faire parvenir avant le 30
courant la délibération qui interviendra.
Ci-joint le dossier de l’affaire que vous voudrez bien me retourner.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma considération très
distinguée.
Le préfet
Monsieur Larène, conseiller général, président de la délégation cantonale de
l’Instruction primaire à Taden.
Archives des Côtes d’Armor série 1T182
2 octobre 1906 L’Inspecteur d’Académie en résidence à Saint Brieuc
A Monsieur le Préfet des Côtes du Nord
Le conseil municipal de Dinan a émis une seconde fois un avis défavorable à la
création d’une seconde école de filles à Dinan.
Conformément aux dispositions de l’article 4 du décret du 7 avril 1887, je vous pris
de bien vouloir soumettre la question à la délégation cantonale.
L’inspecteur d’Académie
E. Lapointe
Archives des Côtes d’Armor série 1T182
3 octobre 1906 Sous préfecture de Dinan
Objet : Ville de Dinan
Création d’une école de filles
Dinan le 3 octobre 1906
Le sous préfet de l’Arrondissement de Dinan
A Monsieur le préfet des Côtes du Nord
Conformément à vos instructions du 18 septembre j’ai invité le Maire de Dinan à
réunir de nouveau son conseil municipal pour lui soumettre pour la deuxième fois la
question de la création d’une seconde école de filles.
Je vous adresse sous ce pli la délibération qui a été prise. Il appartient évidemment à
l’autorité académique d’apprécier si les locaux actuels de la rue Chauffepied sont ou
non suffisants. C’est après qu’elle aura fait connaître son avis qu’il y aura lieu
d’examiner l’opportunité de mettre sa commune en demeure d’utiliser les locaux de
le rue de la Garaye.
Dans la délibération que je vous transmets, j’appelle votre attention sur une phrase
incidente qui, à mon avis, a une importance très grande parce qu’elle résume la
pensée de beaucoup de conseillers municipaux et peut être même des républicains
du conseil municipal.
Cette phrase est celle-ci « Désirant conserver l’unité de Direction »
Je crois que Mme Morin, directrice de l’école de filles redoute la création d’une
seconde école et qu’elle a réussi à faire partager ses craintes à plusieurs conseillers.
J’attendrai vos instructions pour examiner s’il y a avantage à suivre cette affaire ou à
l’abandonner et vous apporter mes conclusions.
Le sous préfet
Archives des Côtes d’Armor série 1T182
11 octobre 1906 Préfet des Côtes du Nord
Saint Brieuc le 11 octobre 1906
Minute à M. le Sous préfet de Dinan
J’ai l’honneur de vous informer que par décision du 10 de ce mois, Monsieur le
ministre de l’Instruction publique a autorisé la création d’une école de filles à 3
classes rue de la Garaye
Je vous prie de bien vouloir porter cette décision à la connaissance de M. le maire de
Dinan et à trouver des logements aux trois institutrices et l’inviter à faire exécuter
d’urgence aux bâtiments existants les travaux d’appropriation nécessaires à la bonne
installation de cette école.
Je vous serai obligé de me faire savoir dans le plus bref délai possible le résultat de
vos demandes auprès de ce magistrat municipal.
Archives des Côtes d’Armor série 1T182
D 28 octobre 1906 « Pour nos filles » article pour l’instruction féminine
Petit Bleu du 28 octobre 1906
M 21 novembre « Contrairement à ce que prétend un journal local, l’opposition faite à l’ouverture de
1906 l’école libre (hélas combien), rue de la Garaye est basée sur le manque d’eau. Le
puis qui y existe remis tout récemment en usage n’avait pas été déclaré. »
Petit Bleu du 25 novembre 1906
D 15 décembre Création d’une école à 3 classes rue de la Garaye
1906 Délibération du conseil municipal du 15 décembre 1906
Création d’une école à 3 classes rue de la Garaye
« Monsieur le Maire informe le conseil que par lettre du 14 courant M ; le sous-
préfet lui donne avis que M ; le ministre de l’Instruction publique a autorisé la
création d’une école de filles à 3 classes rue de la Garaye, dans sa lettre m. le sous
préfet invite la municipalité à faire exécuter d’urgence aux bâtiments les travaux
d’appropriation nécessaires à la bonne installation de cette école.
M. le maire ajoute qu’il n’a pas attendu cette lettre pour faire étudier la dépense que
pourrait entraîner cette installation, un devis a été établi, ce devis qui comprend la
fourniture du matériel scolaire, le nettoyage et la mise en état des classes, la
réfection de l’escalier s’élève à la somme de 2050f. il demande donc au conseil
l’autorisation de faire exécuter les travaux et de lui accorder le crédit nécessaire.
La fourniture du mobilier s’élevant à 1250F sera donnée à l’entrepreneur qui sera les
meilleures conditions, quant aux autres travaux il demande à les faire exécuter en
régie.
En outre de cette dépense immédiate de la création nécessitera une dépense annuelle
de 1800 F pour laquelle il demandera au conseil en temps utile de créer les
ressources nécessaires à y faire face.
Le conseil après ces explications accorde à M le Maire un crédit de 2050F tant pour
l’achat du mobilier scolaire que pour la mise en état de l’immeuble de la rue de la
Garaye, l’autorise à traiter au mieux des intérêts de la Ville à cet effet. »
D 15 décembre Texte intégral de la délibération du conseil municipal
1906 L’éclaireur dinannais du 19/12/1906
15/16 « Ouverture d’une école Libre de Filles
décembre1906 une nouvelle école libre, dite Notre Dame de Lourdes, est ouverte pour les filles
dans les anciens locaux scolaires de la Sagesse.
Les classes commenceront, lundi prochain 17 décembre à 8 heures.
Nous sommes heureux d’apprendre cette bonne nouvelle aux parents chrétiens et à
leurs enfants qui avaient tant regretté le départ des chères sœurs de la Sagesse et
attendaient depuis trois longs mois, que leur œuvre fut reprise. Nous souhaitons aux
nouvelles maîtresses les mêmes succès qu’aux anciennes qui ont si bien mérité de
notre ville et ont été si indignement traitées. »
Union malouine et dinannaise du 15/16 décembre 1906
17 décembre 1906 République Française
Le Ministre de l’instruction publique, des Beaux Arts et des Cultes
Vu la loi organique du 30 octobre 1886 ;
Vu les ois des 19 juillet 1889 et 25 juillet 1893 ;
Vu les décrets et arrêtés organiques du 18 juillet 1887 ;
Vu le règlement d’administration publique du 7 avril 1887 ;
Vu la délibération du conseil départemental de l’enseignement primaire en date du
12 novembre 1906
Vu la délibération du Conseil municipal en date du ‘’
Vu l’avis de la délégation cantonale en date du 3 novembre 1906
ARRETE :
Est approuvé la délibération du conseil départemental de l’enseignement primaire,
en date du 12 novembre 1906 portant création d’office d’une école de filles à trois
classes rue de la Garaye à Dinan.
La dépense résultant de cette création sera imputée sur le crédit spécialement au
budget de 1906.
Fait à Paris le 17 décembre 1906
Signé : A. Briand
Pour ampliation :
Le Directeur de l’Enseignement Primaire
Archives des Côtes d’Armor série 1T182
19/20 décembre « L’école de la rue de la Garaye
1906 Le sort en est jeté nous aurons rue de la Garaye, une école de filles de trois classes.
Cette création, parfaitement inutile, mais sollicitée à grands cris par MM.
Geistdoerfer, P. Roland, Pimor, Régain, etc. a été imposée par arrêté ministériel du
10 décembre courant.
Le conseil vote 2050Fr. de crédits pour aménager cette école.
M. le Maire fait en outre observer que le budget municipal annuel sera grevé d’une
somme de 1800fr pour faire face aux frais de logement de la directrice des adjointes,
frais d’étude, de surveillance, etc., etc.
M. le Maire ajoute que pour faire face à ces nouvelles dépenses il faudra créer des
taxes nouvelles.
Le conseil dit : Amen et l’on passe à la plus grosse affaire de la séance. »
Union malouine et dinannaise du 19/20 décembre 1906
20 décembre 1906 Ecole des Filles - Prochainement, en vertu d’une autorisation ministérielle, 3 classes
de filles seront ouvertes rue de la Garaye
M. ROSSE.- Nous nous étions déjà préoccupés de cette question. Il y aura 2500fr.
de matériel à acheter et de réparation à faire. En outre, il y aura une dépense
annuelle de 1500 à 1800 fr. Des ressources seront demandées pour cette dépense.
Pour le moment votons les 2050 fr.
Adopté.
Union libérale 20 décembre 1906
D 23 décembre Conseil municipal : vote de crédits pour fonctionnement de l’école de filles rue
1906 de la Garaye
Délibération du Conseil municipal du 23/12/06
Vote de crédits pour fonctionnement de l’école de filles rue de la Garaye
Au nom de la commission des finances M. Eude lit le rapport suivant :
L’école communale des filles à trois classes crée rue de la Garaye, par arrêté
ministériel du 17 décembre courant, doit s’ouvrir le 1er janvier 1907. Nous avons en
conséquence à faire face aux dépenses que nécessite cette ouverture.
Votre commission des finances vous propose de voter les crédits suivants :
Indemnité de logement à la directrice et aux deux adjointes 560fr
Indemnité de résidence directrice 200
Id id adjointe titulaire 100
Id id stagiaire 50
Total des indemnités réglementaires 910 fr
Chauffage des classes 100
Eclairage 50
Nettoyage 75
Entretien 100
Etude et gardiennage 250
Prix 150
Imprévu 65
Total 1700fr
Cette dépense sera permanente et figurera à l’avenir à notre budget primitif.
Signé : Eude, adjoint.
Après cette lecture, personne ne demandant la parole, Mr le président met aux voix
les conclusions du rapport de la Commission des Finances.
Le conseil municipal adoptant les dites conclusions, 1° fixe, à défaut de logement, à
175f l’indemnité à accorder à chacune des institutrices de l’Ecole de la rue de la
Garaye, conformément à la loi ? Cette somme est augmentée d’un cinquième pour la
Directrice.
2° Ouvre à M. le Maire les crédits supplémentaires ci-après nécessaires au
fonctionnement de l’école
Indemnités de résidence 560
Indemnités de logement 350
Entretien et frais divers des écoles communales 390
Etude et Gardiennage 250
Distribution de prix 150
Dit que ces fonds seront prélevés sur les ressources produites par l’augmentation de
certaines taxes actuellement perçues à l’octroi de Dinan.
D 23 décembre Conseil municipal : vote des dépenses pour l’école de la rue de la Garaye
1906 Petit Bleu du 23 décembre 1906
« Ecole laïque de filles
Mlle Kerivoal passe de l’école de la rue Chauffepieds à l’école de la rue de la
Garaye que dirigera Mll Leclerch »
Petit Bleu du 23 décembre 1906
29/30 décembre « Dans l’enseignement
1906 Mlle Leclerc’h, directrice de l’école publique de Plouër, est nommée directrice de
l’école de la rue de la Garaye, à Dinan (création) ; Mlle Mahé, a.t. à Plouër est
nommée a. t. à Dinan, rue de la garaye, Mlle Keroval, adjointe, rue Chauffepieds, à
Dinan, est déléguée en la même qualité, rue de la Garaye. »
Union malouine et dinannaise du 29/30 décembre 1906
D 30 décembre Conseil municipal
1906 Crédit pour le fonctionnement de l’école des filles de la rue de la Garaye
Petit Bleu du 30 décembre 1906
2/3 janvier 1907 « L’école de la Garaye
M. Eude donne lecture au Conseil, au nom de la Commission des finances, du
rapport suivant :
Messieurs,
L’école communale des filles à trois classes crée rue de la Garaye, par arrêté
ministériel du 17 décembre courant, doit s’ouvrir le 1er janvier 1907. Nous avons en
conséquence à faire face aux dépenses que nécessite cette ouverture.
Votre commission des finances vous propose de voter les crédits suivants :
Indemnité de logement à la directrice et aux deux adjointes 560fr
Indemnité de résidence directrice 200
Id id adjointe titulaire 100
Id id stagiaire 50
Total des indemnités réglementaires 910 fr
Chauffage des classes 100
Eclairage 50
Nettoyage 75
Entretien 100
Etude et gardiennage 250
Prix 150
Imprévu 65
Total 1700fr
Cette dépense sera permanente et figurera à l’avenir à notre budget primitif.
M. Lermitte : c’est une demande obligatoire il nous faut bien la voter. »
Le conseil approuve les conclusions du rapport de M. Eude.
Union malouine et dinannaise du 2/3 janvier 1907
3 janvier 1907 Les trois classes nouvelles – Les trois classes nouvelles créées rue La Garaye vont
entraîner la Ville dans une dépense annuelle de 1 700f. l’inscription au budget de
cette somme est demandée par M. Eude au nom de la Commission des finances
Union libérale 3 janvier 1907
D 6 janvier 1907 La création de 3 classes nouvelles, rue de la Garaye, entraîne une dépense de 1700
F, le conseil vote le crédit
Petit Bleu du 6 janvier 1907
S 16 février 1907 Logement des institutrices
Délibération du Conseil municipal du 16 février 1907
Logement des institutrices

Par délibération du 29 décembre 1905 le conseil avait décidé, à défaut de logement,


de servir aux institutrices de l’école de la rue de la Garaye, l’indemnité fixée par le
décret du 10 juillet 1897 pour les communes de 3 à 9000 habitants,
Soit 175f pour chacune des institutrices avec majoration de 1/5 pour la directrice
Dans un rapport en date du 7 janvier 1907 M l’Inspecteur d’Académie fait ressortir
que cette indemnité est insuffisante, que de plus il appartient à la Ville de procurer le
logement des institutrices qu’en tout cas le montant entier du loyer doit être mis à la
charge de la Ville.
M. le Maire fait connaître que les institutrices ont loué provisoirement une maison
rue de l’Ouest pour la somme de 800f.
Qu’au moment de l’ouverture de l’Ecole on s’est enquis de divers logements
pouvant convenir à la directrice c’est-à-dire composés de 4 pièces à feu avec cave ou
grenier, qu’on en demandait 360 F, mais que la directrice les trouvait insuffisants
pour sa famille.
Quant aux adjointes elles peuvent parfaitement avec l’indemnité de 175f qui leur est
allouée trouver à Dinan un logement convenable.
En conséquence et sur l’avis de la Commission des Finances, M. le Maire propose
au Conseil d’allouer à la directrice une indemnité complémentaire de 140f. ce qui
portera son indemnité à 350f de maintenir à 175f. celle des adjointes.
Le montant total des indemnités de logement pour le personnel de l’Ecole de la rue
de la Garaye s’élèverait ainsi à 700f. (ce qui était payé précédemment à Mlle Morin
avec ses 3 adjointes alors que nous n’en avons aujourd’hui que 2.
Après avoir délibéré le conseil décide :
D’allouer à Madame la Directrice de l’Ecole de la rue de la Garaye une indemnité
complémentaire de 140f. ce qui portera son indemnité de logement à 350f. et
maintient le chiffre de 175 pour chacune des adjointes.

D 17 février 1907 Conseil municipal aujourd’hui à 4h, à l’ordre du jour : indemnité de logement aux
institutrices de l’école de la Garaye
Petit Bleu du 17 février 1907
20/21 février 1907 « Logement des institutrices
Le conseil municipal avait voté un crédit de 550 francs destiné à pourvoir au
logement des nouvelles institutrices de la rue de la Garaye.
Cinq cent cinquante francs pour loger trois personnes – célibataires, il faut bien le
dire – Allons donc ! Se moque-t-on de nos institutrices ? C’est-elles qui sont les
princesses ! Et naturellement elles ne consentent pas à se loger ainsi que des pauvres
gens, ainsi que le faisaient les bonnes Sœurs qui faisaient cependant de très bonnes
élèves.
Aussi à une lettre de notre bon aristocrate d’inspecteur ; le bon bourgeois qui est
préfet des Côtes du Nord, a écrit à ce malotru de maire de Dinan une lettre pour lui
démontrer que le conseil municipal était un ramassis de mal instruits.
Voici les deux documents :… »
Union malouine et dinannaise du 20/21 février1907
21 février 1907 Indemnité de logement à Mmes les institutrices – Dans une récente délibération le
conseil avait décidé d’accorder à Mmes les institutrices le minimum de l’indemnité
de logement prévu par le décret du 20 juillet 1894.
M. le Préfet a écrit au maire qu’après avoir pris connaissance du rapport de M.
l’inspecteur d’Académie, il ne saurait accepter la décision du conseil municipal pour
le double motif qu’elle n’est pas de nature à donner satisfaction aux institutrices
intéressées et qu’elle n’est pas non plus conforme aux dispositions du décret de 1891
sur lequel s’appuie la Ville pour refuser de leur procurer un logement convenable
M. ROSSE, - Nous avons voté 560fr. dont 210fr pour la directrice. Nous vous
proposons de porter à 350fr. le montant de l’indemnité de logement de la directrice à
titre complémentaire et à condition qu’elle s’engage à loger les adjointes qui lui
remettraient le montant de leur indemnité de logement soit 350fd. Les institutrices
paient actuellement 800fr e loyer. L’inspecteur prétend que noud devons le logement
en nature. Je ne comprends pas très bien cette thèse là ; mais la commission des
finances ne veut pas louer ; nous voudrions quelle s’arrange directement avec les
propriétaires.
M. Thomas. – Augmentons de 25fr. l’indemnité de chacune des institutrices.
M. Pierre Rolland. – Portons l’indemnité de 700 à 800fr ? Ou nous serons obligés de
revenir sur cette question.
M. Geisdorfer.- Le Préfet nous imposera.
M. Eude.-nous ne pouvons pas contracter un bail au nom des institutrices. Une fois
ou l’autre nous serons obligés d’agrandir la maison de l’école et nous ferons alors
des logements pour les institutrices
M. Rosse.- je mets aux voix la proposition de la commission des finances.
Le conseil décide d’allouer aux institutrices une indemnité de logement de 700fr.
Union libérale 21 février 1907
D 24 février 1907 Compte-rendu du conseil municipal du 17 février :
« Le conseil après beaucoup de difficulté monte à 700 francs les indemnités de
logement des institutrices de la rue de la Garaye. Monsieur le Maire n’est pas encore
convaincu que la ville doit le logement à ses instituteurs. Ça lui viendra ! Qu’il paye,
ou qu’il achète, ou construise des immeubles. »
Petit Bleu du 24 décembre 1907
3 avril 1907 Logement des institutrices de la rue de la Garaye
Délibération du Conseil municipal du 3 avril 1907
Logement des institutrices de la rue de la Garaye

Par délibération du 16 février dernier, le conseil municipal avait porté à 700f. les
indemnités de logement à payer aux institutrices de la rue de la Garaye. M.
l’Inspecteur primaire dans un rapport en date du 2 mars 1907 conclut en demandant
à M. le Préfet que cette indemnité soit portée à 800f. montant du loyer de la maison
occupée par les institutrices et M. le Préfet invite le conseil à délibérer sur cette
question.
Depuis la réception de ce courrier une maison s’est trouvée vacante, rue de l’école,
cet immeuble convient parfaitement à Madame la Directrice et comporte un nombre
de pièces suffisant pour son logement et celui des ses deux adjointes, le loyer en
serait de 600f. par an.
M. le Maire demande donc au conseil :
1° l’autorisation de payer à Madame la directrice de l’Ecole de la rue de la Garaye, à
titre d’indemnité de logement pour la période du 1 janvier au 27 juin 1907 la somme
de 500f, qu’elle est obligée de verser pour la dite période au propriétaire de
l’immeuble qu’elle occupe actuellement.
Le conseil autorise M. le Maire : 1er à passer avec M. Le Roussel un bail de 2 années
pour la location de la maison sise rue de l’école n°12 en vue de l’affecter au
logement des institutrices.
2° à payer à Madame la Directrice de l’Ecole de la Garaye, la somme de cinq cents
francs à titre d’indemnité de logement pour la période du 1 janvier au 27 juin.

6/7 avril 1907 Une nouvelle infamie


Fermeture de l’école libre de la rue de la Garaye
Union malouine et dinannaise du 6/7 avril 1907
7 avril 1907 Indemnité de logement à Mmes les institutrices - Cette question qui est revenue déjà
plusieurs fois devant le conseil est enfin solutionnée. M. Rosse s’exprime ainsi :
Cette question vient d’avoir une solution. Les institutrices occupent actuellement
une maison rue de l’Ouest pour le prix annuel de 800fr. Dans le bail est insérée cette
clause que si les locataires quittent la maison au bout de six mois, elles devront
payer 500 francs au propriétaire.
Actuellement, une maison située dans la rue de l’école et appartenant à M. St-Gal,
ferait bien leur affaire. Elle est louée 600fr. par an. Voulez-vous m’autoriser à
contracter un bail pour 2 ans dans ces conditions ? On m’a dit que l’école libre de la
Sagesse allait être fermée ; le nombre des enfants de l’école communale
augmentera ; mais si nous avons une quatrième adjointe, où la logerons-nous ?
M. Geistdoerfer – Nous n’en avons que trois en ce moment.
M. Adam – Combien y-a-t-il de pièces dans la maison ?
M. Eude – La maison a été visitée par les institutrices et par l’inspecteur primaire ;
elle leur convient bien ; elle comprend neuf pièces à feu.
M. Rosse – Payons 500fr. à Mme la Directrice et contractons le bain. Cette année
nous aurons une augmentation de crédit de 100 francs.
M. Foligné – Pourquoi l’école de la Sagesse sera-t-elle fermée ?
M. Rosse – Je n’en sais rien.
M. Foligné – Je réponds, c’est par le caprice de nos gouvernements ; c’est plus clair
de parler ainsi, je n’approuve pas cette loi.
M. Rosse – je vous demande, Messieurs, de voter un crédit de 800 fr. ; 500 fr. seront
versés au propriétaire de la maison de la rue de l’Ouest et 300fr. serviront à payer
une demi-année de loyer à M. St-Gal.
Le conseil autorise M. le Maire à louer la maison de St-Gal et vote un crédit de
800fr.
Union libérale 7 avril 1907
S 27 avril 1907 Logement des institutrices de la Garaye
Délibération du Conseil municipal du 27 avril 1907
Délibération du Conseil municipal du 27 avril 1907

Logement des institutrices de la Garaye

M. le Maire lit au conseil un apport de M. l’Inspecteur primaire relatif à l’immeuble


proposé par la ville pour le logement des institutrices.
M. l’iNspecteur tout en faisant quelques critiques sur ce logement qu’il trouve tout
juste suffisant pour loger le personnel actuel, conclut qu’il y a lieu d’accepter les
propositions du conseil municipal.
Quelques jours après la réception de ce rapport, M. l’Inspecteur écrivait à M. le
Maire pour l’informer qu’il demandait le détachement à Dinan d’une 3ème adjointe
pour l’école de la rue de la Garaye.
Au reçu de cette lettre il répondit à M. l’Inspecteur en lui exposant qu’il existait à
l’école de le rue Chauffepieds une classe disponible ainsi qu’un logement pour
l’institutrice, que dans ces conditions il ne voyait pas la nécessité d’une 3ème adjointe
à l’école de la rue de la Garaye, cette création devant entraîner la suppression du
cours de dessin qui rend de si grands services à la classe ouvrière, de plus un
engagement a été pris pour la maison devant servir au logement des institutrices.
M. Eude rappelle ce qui s’est passé pour la location de la maison St Gal, Mme la
Directrice fut invitée à visiter cette maison, elle la trouva à sa convenance pria M.
l’Inspecteur de la visiter.
M. l’Inspecteur lui répondit que puisque cette maison lui convenait, il ne voyait
aucun inconvénient à sa location. C’est sur cette assurance que la municipalité prit
un engament avec le locataire actuel.
Il semble ressortir du rapport de M. l’Inspecteur que si une 3 ème adjointe était
nommée, elle ne pourrait loger avec la Directrice et la Ville serait obligée de lui
payer une indemnité de logement ce qui peut être évité en nommant une autre
adjointe à l’école de la rue Chauffepieds ou des frais ont été faits par la Ville à la
suite de la décision Ministérielle portant création d’une Xème adjointe à cette école.
Après avoir délibéré
Le conseil s’associant aux paroles de M. le Maire, est d’avis qu’aucune création
d’emploi n’ait lieu à l’école de la rue de la Garaye tant que les locaux disponibles
rue Chauffepieds ne soient au complet et prie instamment l’administration de
prendre dans cette affaire les intérêts des contribuables.

En ce qui concerne le logement des institutrices, le Conseil n’a consenti à la location


de la maison St Gal qu’à condition que cette maison pourrait abriter une 3ème
adjointe si le besoin en était reconnu.
Il s’étonne qu’après avoir cherché à régler cette question du logement au mieux des
intérêts du personnel enseignant, de nouvelles difficultés lui soient faites. En
attendant d’être saisi officiellement de la demande de la création d’une 4ème classe,
le conseil décide que ces considérations soient portées à la connaissance de l’autorité
préfectorale.
D 28 avril 1907 Méfions-nous. On dit que prochainement les immeubles de la rue Chauffepieds
occupés actuellement par l’école communale des filles seront mis en vente. On dit
que la municipalité ne les achètera point. On dit qu’en revanche nos édiles
promettent d’acheter les immeubles de la Sagesse pour y installer les écoles de filles.
Ne serait ce pas un piège qu’on nous tend ?
Petit Bleu du 28 avril 1907
2 mai 1907 Logement des institutrices de la rue de la Garaye
M. le Maire, à propos de cette question, donne lecture au conseil d’une lettre de M.
l’inspecteur primaire que remercie le conseil d’avoir pris à sa charge l’indemnité à
payer au premier propriétaire chez qui logeaient les institutrices de la rue de la
Garaye, qui approuve la location de la maison Saint Gal, rue de l’école, mais – il y a
toujours un mais avec M. l’Inspecteur primaire – mis, qui fait certaines réserves.
La maison Saint Gal n’a que sept pièces à feu, certaines réparations semblent
s’imposer, bref, la maison ne paraît pas suffisante pour loger, ainsi que le conseil
municipal en avait exprimé la volonté, une troisième adjointe qui sera, nous dit M.
l’Inspecteur, bientôt nécessaire.
M. Rosse ajoute que si une troisième classe est imposée rue de la Garaye, c’est le
déplacement, la disparition possible, de la salle de dessin qui rend cependant de réels
services à nos fils d’ouvriers. …
Les cours de la rue de la Garaye, au point de vue de la loi, sont déjà trop étroites
pour le nombre d’élèves, que serait-ce si le nombre de ces élèves venait à
augmenter ?
Le conseil municipal consentirait-il à empiéter su les cours de l’Ecole maternelle ?
Union malouine et dinannaise du 2 mai 1907
2 mai 1907 Lettre de M. l’Inspecteur primaire relative au logement des institutrices. - On se
souvient que, dans sa dernière réunion le Conseil avait décidé de prendre à bail pour
une durée de 2 ans et un loyer de 600fr. une maison sise rue de l’école pour loger le
personnel de l’école communale de la rue de la Garaye.
M. Rosse donne lecture d’une lettre de M. l’inspecteur primaire approuvant la
location, mais faisant cependant remarquer que, sur 9 pièces, 7 seulement sont
pourvues de cheminées et que l’immeuble est tout juste suffisant pour loger le
personnel actuel. Par décision du 12 décembre dernier, le ministre de l’Instruction
publique, en décidant la création de l’école de la rue de la Garaye, déclara que le
cinquième emploi d’adjointe récemment créé à l’école de la rue Chauffe-Pied serait
attaché à la nouvelle école. Dans ces conditions M. l’Inspecteur primaire demande
que la quatrième salle de l’école de la rue de la Garaye, actuellement occupée par le
cours de dessin, soit rendue à sa destination première.
M. Rosse – vous vous rappelez Messieurs, que nous comptions loger la troisième
adjointe dans la maison de la rue de l’Ecole. Ce n’est pas l’avis de M. l’inspecteur et
il va cependant demander la création d’un poste de troisième adjointe à l’école de la
rue de la Garaye. Je lui ai répondu que cette adjointe pourrait fort bien être attachée
à l’école de la rue Chauffe-Pied, qu’une pièce y était vacante et que l’institutrice y
aurait son logement. Cette combinaison nous permettrait de ne pas toucher au cours
de dessin qui occupe actuellement la quatrième classe de l’école de la rue de la
Garaye.
M. Eugène Roland – Nos séances sont presque toutes employées à recevoir des
demandes des institutrices. On aurait du les faire toutes depuis le début.
M. Rosse – Nous n’avons pas à délibérer aujourd’hui sur ce point, c’est un avis
officieux.
M ; Eugène Rolland – S’il y a nécessité, il faut s’y résigner, mais je ne vois pas
pourquoi on vient ainsi nous demander par petits paquets de nouveaux postes.
M. Rosse – Nous aurons à résoudre une difficulté de logement pour la troisième
adjointe qui sera attachée à la rue de la Garaye ; nous ne pourrons pas la loger en
étudiante.
M. Eugène Rolland – Combien y avait-il de frères, rue Chauffe-Pied ?
M. Rosse – Ce n’est pas la même chose ; pour une institutrice il faut un nombre de
pièces déterminé par la loi.
M. Marheu – Combien faut-il de pièces ?
M. Rosse – Trois pièces à feu.
M. Hamon – Je ne voterai pas ça.
M. Marheu – Règlementairement on ne peut les loger rue de l’école.
M. Rosse – La directrice a des internes qu’elle loge
M. Hamon – si une directrice est mariée faut-il loger son mari ?
M. Eude – la maison de la rue de l’école est suffisante pour loger les institutrices ;
les observations de M. l’Inspecteur ne tiennent pas. Je maintiens qu’on peut loger le
troisième adjointe. La question est la création de la nouvelle classe ne me surprend
pas. Qu’on envoie l’institutrice rue Chauffe-Pied. On invite les familles à envoyer
leurs enfants rue de la Garaye. Je ne m’explique pas ce parti pris contre la rue
Chauffe-Pied. La première chose à faire est d’utiliser la classe et le logement de la
rue Chauffe-Pied : Ne déménageons pas auparavant notre salle de dessin. Utilisons
ce que nous avons.
M. Marheu – Je suis de votre avis ; on ne doit rien donner de nouveau puisqu’il y a
un local disponible.
M. Geistdoerfer – La rue de la Garaye est mieux située que la rue Chauffe-Pied ;
Cette situation est plus avantageuse pour les enfants.
M. Eugène Rolland – Pourquoi alors a-t-on loué rue Chauffe-Pied ?
M. Rosse – Je dois ajouter que le cours de dessin est très goûté des parents.
M. Eude – Je connais des enfants qui font 4 à 5kilomètres pour se rendre en classe.
Nous ne devrions pas avoir 4 classes rue de la Garaye, car la cour est insuffisante.
La discussion prend fin sur ces mots. Cette question reviendra prochainement devant
le conseil.
Union libérale 2 mai 1907
D 5 mai 1907 Conseil municipal du 27 avril 1907
Une lettre de M. l’inspecteur primaire réclamant un logement pour la 3ème adjointe
que l’affluence des élèves rend nécessaire rue de la Garaye soulève les colères de
nos édiles. Ils n’aiment point les questions scolaires et trouvent que cela coûte
cher… s’ils s’étaient résolus à construire ou à acquérir des locaux assez vastes, il
était évident que la ville y aurait trouvé son avantage. Nous n’avons jamais dit autres
choses. Qui sème, récolte et c’est justice.
Petit Bleu du 5 mai 1907
S 25 mai 1907 Création d’emploi d’adjointes aux écoles de la rue de la Garaye et de la rue
Chauffepieds
Délibération du Conseil municipal du 25 mai 1907
Délibération du Conseil municipal du 25 mai 1907

Création d’emploi d’adjointes aux écoles de la rue de la Garaye et de la rue


Chauffepieds

M ; le Maire expose qu’à la suite de l’objection qu’il avait faite au sujet de la


demande d’ouverture d’une 4ème classe à l’école de la rue de la Garaye, il a reçu de
M. le Préfet copie de deux rapports de m ; l’Inspecteur primaire demandant la
création d’un 3ème emploi d’adjointe de la rue Chauffepiers, qu’au lendemain de la
délibération du conseil se prononçant contre la création d’une nouvelle classe à la
rue de la Garaye, il a reçu la visite de Madame la Directrice de l’école venant lui
présenter l’adjointe qui y était attachée, qu’une conversation qu’il eut avec M. le
Préfet le jour du conseil de révision celui-ci n’avait pas connaissance de ce
détachement qui avait été fait à son insu.
M. le Maire explique que son plus grand désir est de subvenir aux besoins des écoles
lorsqu’il s’en fait sentir et de faire son possible pour les enfants y soient dans les
meilleures conditions.

En conséquence il propose au conseil de donner un avis favorable aux créations de


mandées.
Il ajoute qu’il a également reçu copie d’un rapport de M. l’iNspecteur qui trouve
insuffisant le logement proposé pour les institutrices rue de l’école mais que Mme la
Directrice de l’école de la rue de la Garaye accepte d’y loger avec ses adjointes.
M. Thomas croit que le meilleur moyen de se débarrasser de la question des écoles
serait la construction d’une école neuve.
M. le maire pense qu’il serait peut être préférable d’engager des pourparlers avec la
communauté de la Sagesse pour l’acquisition de son établissement de Dinan, il croit
savoir que la communauté serait assez disposée à vendre.
La question des écoles se posera incessamment car notre bail rue Chauffepieds se
termine au mois d’août 1908 et il n’est pas certain que les acquéreurs de l’immeuble
soient disposés à concéder un nouveau bail à la Ville ; Bien qu’actuellement on parle
de la mise en vente de cet immeuble il ne croit pas que cette vente soit imminente.
Après délibération le conseil municipal donne un avis favorable à la création d’un
3ème emploi d’adjointe à l’école de la rue de la Garaye et d’un 5 ème emploi rue
Chauffepieds, il accorde à M. le Maire un crédit de 800f. pour l’achat du mobilier
scolaire nécessaire et le remplacement des cartes à l’école des garçons et celle de la
rue Chauffepieds.
Etant donné l’urgence autorise M. le maire à passer outre aux formalités
d’adjudication et à traiter au mieux des intérêts de la Ville.
Le Conseil prend l’engagement de subvenir aux dépenses obligatoires qui
nécessiteront les dites créations.
D 26 mai 1907 Réunion du conseil municipal ce jour, à l’ordre du jour : école des filles : création
d’emploi d’adjointe
Petit Bleu du 26 mai 1907
30 mai 1907 Création de nouveaux emplois d’ajointes
Décidément M. l’Inspecteur primaire tient très fort à augmenter, sans urgente
nécessité le personnel enseignant sous ses ordres.
Les mauvaises langues racontent bien qu’il n’en fait ainsi que pour ennuyer la
municipalité, et qu’ils se montreraient moins exigeant avec une municipalité
blocarde : Est-ce vrai ?
Ce qui est certain c’est que son attitude, exigeante et intransigeante commence à
inquiéter le monde officiel qui ne se cache pas de dire des instituteurs : sont-ils
ennuyeux, ils seront bientôt pires que les curés !
Voici la lettre que M. l’Inspecteur primaire a adressé à M. le Maire de Dinan.
L’Inspecteur Primaire
A Monsieur le Maire de Dinan,
J’ai l’honneur de vous accuser réception de votre lettre du 24 courant, par laquelle
vous m’informer, d’une part, que vous avez commandé 7 nouvelles tables pour
l’école de filles de la rue de la Garaye, d’autre part que vous ne voyez pas la
nécessité de créer un 3e emploi d’adjointe à la dite école, prétextant qu’il y a des
places disponibles à l’école publique de la rue Chauffepieds ; Vous ajouter même m.
le Maire, qu’un 5e emploi d’adjointe a été créé à cette dernière école par décision
ministérielle du 23 novembre dernier, ce qui laisse croire que la dite école compte
six emplois.
Or par dépêche du 12 décembre 1906, M. le ministre, en décidant la création de
l’école de la rue de la Garaye, déclare que le 5 ème emploi d’adjointe récemment crée
rue Chauffepieds, serait rattaché à la nouvelle école.
Ainsi donc l’école dirigée par Mlle Morin compte cinq emplois régulièrement créés
et elle reçoit 240 élèves soit tout près de 50 par classe. Où sont les places
disponibles ?
Bien plus, M. le Maire, j’estime que la création d’un cinquième emploi d’ajointe
s’impose.
Rue de la Garaye 150 élèves sont reçues et l’une des trois classes reçoit 80 enfants
alors qu’elle n’en devrait compter que 40 dans les conditions normales.
Dès lors je suis convaincu, Monsieur le Maire, que vous ne voudrez pas refuser un
peu de place, un peu d’air, à des enfants qui ont droit à l’instruction. Pour ce faire
vous donnerez des ordres afin que la quatrième salle de l’école de la rue de la
Garaye soit rendue à sa destination première.
Aussi bien, confiant dans l’intérêt que vous portez aux écoles publiques, je vous
renouvelle ma demande du 23 courant et vous prie de vouloir bien mettre à
disposition de Mlle la directrice la salle en question.
Après avoir donné connaissance de cette lettre au conseil M. Rosse déclare que ce
n’est pas un seul poste d’adjointe qu’il faut créer, mais bien deux, un rue de la
Garaye et un 5e rue Chauffepieds.
M. E. Rolland – N’en faudra-t-il pas bientôt une sixième ? pourquoi donc M.
L’Inspecteur au lieu de venir sans cesse nous relancer, n’a-t-il pas demandé la
création simultanée de tous ces postes ?
M. Rosse – Pour avoir la 3e classe réclamée rue de la Garaye on nous en impose une
5e rue Chauffepieds.
Nous n’avions pas refusé en principe la création de cette nouvelle classe, nous
avions fait des objections qui nous paraissaient justifiées, on nous impose de
nouvelles charges.
Monsieur Rosse raconte ensuite au Conseil
Union malouine et dinannaise du 30 mai 1907
30 mai 1907 Ecole des filles ; création d’emplois d’ajointe – dans la séance du 27 avril dernier,
M. Rosse avait donné lecture d’une lettre de M. l’Inspecteur primaire approuvant la
location de la maison de la rue de l’école, mais faisant remarquer que, sur 9 pièces, 7
seulement sont pourvues de cheminées et que l’immeuble est tout juste suffisant
pour loger le personnel actuel.
Par décision du 12 décembre dernier, le ministre de l’Instruction publique, en
décidant la création de l’école de la rue de la Garaye, déclara que le cinquième
emploi d’adjointe récemment créé à l’école de la rue Chauffe-Pied serait rattaché à
la nouvelle école. Dans ces conditions, M. L’inspecteur primaire demandait que la
quatrième salle de la rue de la Garaye, actuellement occupée par le cours de dessin,
soit rendue à sa destination première. M. Rosse avait répondu à M. l’Inspecteur
primaire que l’adjointe pourrait fort bien être attachée à l’école de la rue Chauffe-
Pied, qu’une pièce y était vacante et que l’institutrice y aurait son logement. Cette
combinaison aurait permis de ne pas toucher au cours de dessin qui occupe
actuellement la quatrième classe de l’école de la rue de la Garaye.
Cette question revient aujourd’hui pour la troisième fois au moins sur le tapis ; mais
elle est légèrement modifiée. Il ne s’agit plus en effet seulement de voter la création
d’un poste de troisième adjointe à l’école de la rue de la Garaye, mais aussi
d’approuver la création d’un poste de cinquième adjointe à l’école de la rue Chauffe-
Pied. La Ville devra donc aménager la quatrième salle de la rue de la Garaye
puisque la cinquième salle de la rue Chauffe-Pied ne sera plus disponible.
M. Rosse – Vous vous souvenez, messieurs, que nous en étions restés lors de notre
dernière séance à l’objection que nous formulions au sujet de la classe disponible rue
Chauffe-Pied. J’ai reçu une lettre deM. L’Inspecteur me disant que cette classe est
nécessaire rue Chauffe-Pied, parce qu’il demande la création d’un emploi d’une
cinquième adjointe. On nous demande donc la création de deux emplois d’adjointe :
l’un rue de la Garaye et l’autre rue Chauffe-Pied ; C’est là ce que nous avons gagné
à discuter. J’ai entretenu M. le Préfet de cette question. Nous voulons donner à nos
enfants tout l’air nécessaire et nous ne voulons pas batailler jusqu’à n’en plus finir.
C’est pourquoi votre commission des finances vous propose de voter les fonds
nécessaires à la création de ces deux nouveaux emplois d’ajointe. Reste la question
du logement de la troisième adjointe de la rue de la Garaye. Nous avons agi
prudemment en obligeant Mlle Leclerch à loger la troisième adjointe dans la maison
de la rue de l’école. M. l’iNspecteur primaire n’est pas de cet avis. Les
récriminations s’il y en a seront soumises au conseil.
M. Adam – Il y a des règlements.
M. Rosse – Oui, mais si on les suivait on ne pourrait jamais rien faire.
M. Eugène Rolland – Il faudrait mieux se mette en règle avec les règlements.
M. Thomas – Il aurait fallu construire une nouvelle école.
M. Rosse – Ce sera le prochain conseil qui en sera chargé ; il faudra une assiette fixe
pour nos écoles. Nous pourrions peut être engager des pourparlers avec les
religieuses de la Sagesse, qui seraient, je crois disposées à vendre, si toutefois le
gouvernement les autorisait.
A l’unanimité le Conseil vote l création de deux emplois d’adjointes demandés par
l’autorité académique.
Union libérale du 30 mai 1907
D 2 juin 1907 Compte rendu du conseil municipal
Sur la proposition de la commission des finances, le conseil vote les fonds
nécessaires à la création de 2 nouveaux emplois d‘adjointe, l’une à l’école des filles
de la rue de la Garaye, l’autre à l’école de la rue Chauffepieds. M. Rosse prévoit que
le prochain conseil sera obligé de construire une école. Après nous le déluge : il
parle d’achat peut être possible de la « Sagesse »… encore un prétexte pour ne pas
acheter l’immeuble de la rue Chauffe pieds.
Une somme de 800frcs est votée pour l’aménagement de la 4ème classe rue de la
Garaye.
Petit Bleu du 2 juin 1907

7 août 1912 Délibération du conseil municipal du 7 août 1912

Répartition des élèves rapport de Monsieur Anne


M. le Maire expose qu’il a reçu à différentes reprises des réclamations au sujet du
nombre d’élèves dans certaines classes, ainsi que sur la présence d’élèves étrangers à
la Commune dans les écoles de Dinan. Il a soumis la question à la Commission
scolaire, qui après examen, a chargé M. Anne de faire un rapport. La Parole lui est
donnée pour faire la lecture de ce rapport
Rapport
Le lundi 17 juin 1912, la commission scolaire du Conseil municipal de Dinan,
convoquée par M. le Maire s’est réunie à 5 heures de l’après-midi. Tous les
membres de ladite Commission étaient présents. Au nombre des questions à l’ordre
du jour se trouvait celle concernant les écoles communales publiques de la Ville,
surchargées d’élèves, d’où découlait nécessairement l’obligation pour la commission
d’étudier les moyens à employer pour parer aux graves inconvénients de l’état des
choses actuels. Après un échange d’observation, Mr Anne, fit connaître le nombre
d’élèves dans chaque classe des écoles. Les membres de la commission décidèrent
alors sur la proposition de M. le Maire, de se rendre dans les écoles de filles pour
étudier sur place, la disposition des locaux et ce qu’il serait possible de faire afin de
donner satisfaction aux élèves, aux parents et aux maîtresses chargées d’un service
trop pénible.
La commission s’est tout d’abord rendue à l’école de la Garaye où se trouvait la
directrice. Cette école comprend 4 classes, 3 grandes dont 2 au rez-de-chaussée et
une au 1er étage, la 4ème au 1er étage également, est de dimension sensiblement
inférieure aux 3 autres. Cette école comprend 4 institutrices (3 adjointes et la
directrice).
L’effectif total de ces 4 classes est de 229 élèves. La classe des petites comprend 77
élèves, la 2è 70, la 3è 52 et la 4è (celle de la directrice) 30. il est évident qu’il y a
surnombre d’élèves dans cette école et que les 4 maîtresses quel que soit leur rôle,
leur dévouement, ne peuvent humainement pas suffire à leur tache et c’est pour elles
une cause de surmenage. En outre, les progrès et le travail des élèves s’en ressentent,
car on conçoit difficilement qu’une maîtresse puisse instruire, éduquer et diriger le
travail de 2 ou 3 divisions dans une classe qui compte environ 80 élèves. Sans être
trop exigeant il semblerait que 40 ou 50 élèves seraient largement suffisants. Ceci
établi, sur la demande de Mademoiselle la directrice de l’école qui avait exposé ses
doléances à Monsieur le Maire en manifestant le désir d’avoir 2 classes de plus ou
tout au moins une. La commission a recherché les moyens de construire des locaux
suffisants et nécessaire. Or, il est manifestement impossible de construire dans la
cour qui est déjà beaucoup trop petite pour contenir les élèves pendants les
récréations. Un moyen non pas impossibles, mais très difficile à réaliser selon la
remarque même d’un membre de la commission très autorisé à prendre la parole
dans les questions de constructions et de travaux, puisqu’il est entrepreneur, serait de
construire au-dessus de la grande salle de l’école maternelle une ou deux classes
dont on aurait l’accès par l’escalier de la tourelle en perçant une porte dans le haut. S
dans ce cas on construisant 2 classes il faudrait passer par le 1ère pour pénétrer dans
la seconde, 1erinconvénnient, deuxièmement la dépense serait très élevée et ne serait
jamais qu’un pis aller provisoire ; en outre cette disposition ne donnerait sans doute
pas satisfaction à l’autorité universitaire.
18 juin 1932 Pour création d’une deuxième classe au cours complémentaire en attendant que
la municipalité puisse réaliser la construction d’une école primaire supérieure
de jeunes filles.
Délibération du conseil municipal du 18 juin 1932
10 juin 1937 Lettre du préfet des Côtes du Nord
Nous préfet des Côtes du Nord
Chevalier de la Légion d’honneur
Vu la délibération en date du 7 mars 1937 par laquelle le conseil municipal de Dinan
demande la création à l’école des garçons d’une 9ème et 10ème classe, à l’école de
filles rue Chauffepieds d’une 6è classe, à l’école de filles rue de la Garaye d’une 5ème
classe.
Vu le rapport favorable de M. l’Inspecteur d’Académie et la décision conforme du
conseil départemental de l’enseignement primaire en date du 28 mai 1837
Emet l’avis :
Qu’il y a lieu d’autoriser les créations sollicitées
A Saint Brieuc le 10 juin 1937
Archives des Côtes d’Armor série 1T182
11 octobre 1949 « Ecole maternelle de la rue de la Garaye – construction d’un préau – lettre de
M. le Préfet »
Délibération du conseil municipal du 11 octobre 1949, affaire n°28
17 février 1950 « Ecole maternelle de la rue de la garaye – travaux de construction d’un préau
et de privés »
Délibération du conseil municipal du 17 février 1950, affaire n°25
1968 « Gros travaux enseignement
1965 cour de l’école de la Garaye
1967 école de la Garaye : réfection de 3 classes, réfection de la salle de jeux
Quel est le programme pour 1968-1969 ?
Enseignement public
Ecole publique de filles, rue de la Garaye
HISTORIQUE : l’établissement appartenait autrefois aux sœurs de la Sagesse. Un
très vieux registre matricule portait le nom de l’une d’entre elles. Aucun document
dans les archives ne permet de savoir quand ? Comment cette école privée est
devenue publique ? Vraisemblablement vers 1904. l’âge vénérable des bâtiments
explique leur état de vétusté : tour et escaliers branlants, murs disjoints, plafonds
lézardés, percés même, fenêtres d’une extrême fragilité, etc.…
Etat actuel : bien qu’en très mauvais été avec des locaux peu accueillants, l’école est
prospère, elle compte :
- un effectif de 139 élèves pour l’année 1967-1968
- 5 classes reçoivent des fillettes depuis le cours préparatoire jusqu’à la classe de fin
d’études primaires.
On prépare l’entrée en 6ème, l’entrée en C.E.T. et le C.E.P.
Le recrutement se fait principalement dans les cités de Saint Charles, Clos Fleuri,
Clos Niquet, Clos Basnier, Clair Logis.
La directrice : Mme Le Corguille habite en ville : 10, rue du sergent Gombault.
L’école va recevoir le téléphone. »
Bulletin municipal, 1968
1973 « L’enseignement public :
L’école primaire publique mixte, rue du Comte de la Garaye compte six classes qui
abritent 160 élèves du centre de la ville et des cités toutes proches : Saint
Charles, le Clos Basnier et le Clos Niquet. Elle participe à toutes les
activités sportives et artistiques. Cette école qui occupe une position
centrale doit être complètement rénovée et modernisée. »
Bulletin municipal, 1973
1975 « Moderniser l’enseignement :
A l’école de la Garaye : aménagement d’une classe en 1971 – installation du
chauffage électrique dans la classe de la directrice – aménagement d’une nouvelle
entrée – suppression d’une sortie directe sur la rue Comte de la Garaye – en 1974
remplacement de cloisons bois par cloisonnements en briques et peintures. »
Bulletin officiel municipal, n°4,1975
1976 « L’école de la Garaye reconnue vétuste et dangereuse est transférée à l’Ecole La
Ruche »
Bulletin municipal d’information décembre 1983
24 novembre 1976 « Reconstruction de l’école de la Garaye »
Vote désignant M. Allain Blanchot en qualité d’architecte chargé du projet de
reconstruction de la future école de la Garaye.
Délibération du conseil municipal du 24 novembre 1976, affaire n°2
Eté 1978 « L’enseignement à Dinan
L’école de la Garaye »
Longue présentation du projet de reconstruction
Bulletin municipal d’information n°4, été 1978
14 avril 1980 « Projet de reconstruction de l’école de la Garaye »
Délibération du conseil municipal du 14 avril 1980, affaire n°20
27 juin 1980 « Reconstruction de l’école de la Garaye »
Délibération du conseil municipal du 27 juin 1980, affaire n°4
24 mars 1981 « Projet de reconstruction de l’école de la Garaye »
Délibération du conseil municipal du 24 mars 1981, affaire n°20
1982 « Ce qui resterait à faire … entre autres !!!
enseignement : reconstruction de la Garaye »
Bulletin d’information municipal 1982
22 mars 1982 « Reconstruction de l’école de la Garaye »
Délibération du conseil municipal du 22 mars 1982, affaire n°16
27 mai 1982 « Reconstruction de l’école de la Garaye ––marché d’ingénierie avec
l’architecte »
Délibération du conseil municipal du 27 mai 1982, affaire n°3
19 juillet 1982 « Ecole de la Garaye – Reconstruction – Adoption du projet »
Délibération du conseil municipal du 19 juillet 1982, affaire n°4
30 décembre 1982 « Projet de reconstruction de l’école de la Garaye –– modification des plans »
Délibération du conseil municipal du 19 juillet 1982, affaire n°4
Décembre 1983 « Ecole de la Garaye : feu vert des élus pour la reconstruction »
Bulletin municipal décembre 1983
Juin juillet 1984 « Enseignement
Reconstruction de l’école de la Garaye : encore justifiée ?…
Bulletin d’information municipal juin juillet 1984
25 mars 1985 « Reconstruction de la Garaye – Honoraires d’architectes »
Délibération du conseil municipal du 25 mars 1985, affaire n°15

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