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Les systèmes
optiques centrés
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Dans ce chapitre on définit tous les


éléments qui interviennent en optique
géométrique (système optique, objet,
image, relation de conjugaison, etc.).
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I – Les systèmes optiques
I.1 − Généralités
I.1.1 − Définition d’une image
En optique, un objet peut être décrit par six
variables: position (x, y, z), temps (t), couleur ou
fréquence (ν), intensité I. Une image est une
projection, grâce à un dispositif, de cet objet dans un
espace ayant au plus cinq dimensions (x, y, t, ν, I).
Par exemple une photographie en noir et blanc est
une projection dans un espace à trois dimensions
(x,y,I).
Suivant ce point de vue "géométrique" une image
est "homothétique" de l'objet. Nous nous limitons ici
à ce cas.
I.1.2 − Notion de quantum d’information
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Bien que le cerveau donne une perception continue


d'une image, celle-ci est toujours "projetée" sur un
support ayant une structure discontinue; par exemple :
- film photographique (grain),
- rétine de l'œil (structure en cônes et bâtonnets),
- photocathode d'une caméra vidéo,
- écran (trame du tissu...).
La structure discontinue "élémentaire" est appelée
pixel (Picture Element), elle correspond au "quantum
d'information". Elle impose une limite inférieure aux
dimensions des images.
Nous supposerons toujours que les récepteurs
d'images sont parfaits (structure continue).
I.2 − Systèmes optiques
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I.2.1 − Systèmes optiques et orientation de


l’espace
Un système optique (SO) est un dispositif assurant
grâce à la réflexion et/ou la réfraction, une
correspondance entre un objet et une image :
Sens de la lumière
ou sens positif +

Objet Image

Système
Optique
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Le sens de propagation de la lumière (ou sens +)
définit donc un espace objet réel situé en amont du
système optique et un espace image réelle situé en
aval du système optique.
+

Espace Espace
Objet Réel Image Réelle
SO

Tout élément qui n'est pas dans le "bon espace" est


dit virtuel.
I.2.2 − Les systèmes centrés 7/39

On appelle système centré, un système optique


ayant une symétrie de révolution autour d'un axe.
+

axe principal

Cet axe, appelé axe principal ou axe optique


matérialise également un rayon lumineux particulier
(un rayon arrivant suivant l’axe optique n’est pas
dévié).
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La face du système optique située du coté des
rayons incidents est appelée face d’entrée et la face
du coté des rayons émergents, face de sortie.

+
face d’entrée
rayon émergent
axe optique S

face de sortie
rayon incident

On notera généralement S le point d'intersection de


l'axe optique avec la face d'entrée du système centré
et S΄ le point d'intersection de l'axe optique avec la
face de sortie.
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II – Objets et images
II.1 − Nature des objets et des images
II.1.1 − Objet ponctuel
On appelle source, un objet d'où sont issus des
rayons lumineux. Bien qu'une source réelle soit un
objet étendu, on utilise très souvent le modèle de la
source ponctuelle : point lumineux d'où sont issus
les rayons lumineux.
Source ponctuelle Source étendue
A S

Une source étendue est traitée comme un


ensemble d’objets ponctuels indépendants les uns
des autres.
II.1.2 − Objet réel, image réelle
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Un objet réel est un ensemble de points sources


d'où sont issus des faisceaux, divergents.

Objet réel Image réelle


A

Une image réelle est une région de j'espace où


convergent les rayons lumineux issus d'un objet et
ayant traversé un système optique.
Une image correspond à une concentration
d'énergie électromagnétique ; elle peut être
recueillie sur un récepteur (écran, CCD,...).
II.1.3 − Objet virtuel, image virtuelle
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Un objet virtuel se trouvant en aval du système


optique ne peut correspondre qu'à des
prolongements fictifs de rayons lumineux.

Objet virtuel
A

Image réelle
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De la même façon, une image virtuelle, située en


amont du système optique est une intersection de
rayons fictifs.

Objet réel

A

Image virtuelle

Une telle image ne peut être recueillie sur un écran,


mais peut être observée par l'œil ou tout autre
dispositif convergent.
II.1.4 − Points conjugués
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Les points objet A et image A´ sont des "points


conjugués" ; tout point objet a un conjugué image
grâce a un système optique.
Si l’on change le sens de parcours de la lumière, on
intervertit les rôles objet ⇔ image.

Remarque 1 : On peut disposer de plusieurs


systèmes optiques les uns à la suite des autres.
L'image du système numéro N joue le rôle d'objet
pour le système numéro N + 1.
A΄ A΄΄
A SO1 SO2
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Remarque 2 : On réalise un objet virtuel à partir


d'une image réelle en interposant entre celle-ci et le
système optique un second système optique.

A΄΄
A SO1
SO2 A´
A'

Sur la figure, A΄ image réelle de A pour SO1 joue le


rôle d'objet virtuel pour SO2 ; A΄΄ est l'image finale (ici
réelle).
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II.1.5 − Relation de conjugaison


On appelle relation de conjugaison une relation
entre la position d'un objet A et celle de son image A΄
sur l'axe optique.
L'expression de cette relation dépend du choix de
l'origine des positions.
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II.1.6 − Construction géométrique
Pour définir un objet ponctuel (ou une image
ponctuelle) deux rayons sont nécessaires et
suffisants. On choisit généralement un rayon
quelconque et l'axe principal :

A Axe
objet optique
rayon incident SO rayon émergent
quelconque correspondant

Si l'objet (l'image) est étendu (e), il faut


généralement deux rayons pour définir chaque point
de l'objet (image).
II.2 − Le stigmatisme
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Le stigmatisme est la notion fondamentale de


l’optique géométrique puisque c’est elle qui
caractérise la netteté d’une image.
II.2.1 − Le stigmatisme rigoureux
Un système optique est dit stigmatique pour tout
couple de points conjugués A et A΄ (objet et image) si
tout rayon passant par A avant la traversée du
système optique, passe par A΄ (image unique) après
cette traversée. Cela signifie que le chemin optique
entre A et A΄ est invariant pour tout rayon lumineux
passant par A :
LAA´ = cte.
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Ou encore quels que soient les points I et J :
nAI + LIJ + n´JA’ = cte [1]
n n´
I J
A A´
objet SO image

On montre que dans le cas d'un objet ou/et d'une


image virtuelle, les chemins optiques doivent être
comptés négativement et affectés de l'indice de
réfraction du milieu dans lequel se propagent les
prolongements des rayons virtuels.
On généralise donc en écrivant algébriquement la
relation [1] : nAI + LIJ + n´JA = cte
Si le système optique est une surface simple, LIJ = 0.
II.2.2 − Le stigmatisme approché 19/39

Le stigmatisme rigoureux est l’exception.


Heureusement, il n’est pas nécessaire pour la
formation des images : Les détecteurs sont formés
d’éléments photosensibles de taille finie.

A zone de
convergence

SO

On dit qu'un système optique présente un


stigmatisme approché pour deux points conjugués
A et A΄ si tout rayon passant par A passe au
voisinage de A΄.
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On montre que pour les systèmes centrés, le
stigmatisme approché est conservé dans l'espace.
B n´
θ θ´ A´
A SO
n

- Transversalement cette conservation ou
aplanétisme est décrite par la relation des sinus
d'Abbe qui traduit la condition d’obtention d’une
image plane à partir d’un objet plan, perpendiculaire à
l’axe optique du système :
nAB sin θ = n´A ´B´sinθ´
où AB et A´B´ sont des couples de points voisins
conjugués et appartenant à des plans
perpendiculaires à l'axe optique.
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- Longitudinalement la conservation est exprimée
par la condition d'Herschel qui traduit la condition
d’obtention d’une image plane à partir d’un objet plan,
sur l’axe optique du système :


θ θ´ A΄
A C SO C΄
n

θ 2 θ´
nAC sin = n´A ´C´sin
2

2 2

où AC et A´C´ sont des couples de points voisins


conjugués et appartenant à l'axe optique.
II.3 − L’approximation de Gauss
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II.3.1 − Définition
Cette approximation correspond à la linéarisation
de l'optique géométrique, c'est-à-dire que la relation
de Snell-Descartes.

n sin i = cte est remplacée par n i ≈ cte

La relation d'Abbe devient (Lagrange Helmholtz) :


nAB θ = n´A ´B´θ´

car dans ce cas-là, sinθ ~ θ et sinθ΄ ~ θ΄.


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Dans la pratique cela revient à limiter (grâce à des
diaphragmes) les rayons lumineux au voisinage de
l'axe optique et à de faibles inclinaisons par rapport à
celui-ci.

θ θ´

SO
diaphragme

De tels rayons sont dits paraxiaux.


II.3.2 − Grandissement
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L'approximation de Gauss implique un stigmatisme


et un aplanétisme approchés.
+
B plan P΄
+ J O I΄
A A΄
plan P I
SO J΄ B΄

En effet si AB perpendiculaire à l'axe optique est


"petit", le rayon lumineux BJ est paraxial, donc
BJ ~ AI et par suite J΄B΄ ~ I΄A΄ (A et A΄ sont deux
points conjugués).
Remarque 3 : Le rayon (fictif) BB΄ coupe l'axe optique
en un point O appelé centre optique; ce rayon
matérialise un axe optique secondaire.
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III.3.2.a - Grandissement angulaire
Soit un rayon lumineux incliné d'un angle θ par
rapport à l'axe optique avant le système optique et un
angle θ΄ après le système optique.

θ θ´
SO

On définit le grandissement angulaire Ga par :


θ΄
Ga =
θ
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III.3.2.b - Grandissement transversal
Les plans P et P΄ perpendiculaires à l'axe optique
sont dits plans conjugués. Le grandissement
transversal γ est défini par le rapport des dimensions
transverses de l’image A´B´ et de son objet :

A´ B´
γ=
AB
La relation de Lagrange-Helmholtz permet de relier
le grandissement transverse et le grandissement
angulaire :
n
γ Ga =

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III.3.2.c - Grandissement longitudinal
Soient deux points objets A et C situés sur l'axe
optique et A΄ et C΄ les images correspondantes. On
définit un grandissement longitudinal γℓ par :
A ´C´
γλ =
AC
Dans l’approximation de Gauss, la condition de
Herschel est : nAC θ = n´A ´C´θ´
2 2


θ θ´ A´
A C SO C´
n

n´ 2 γ
Ce qui conduit à : γλ = γ =
n Ga
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γℓ est positif, c'est-à-dire que si l'objet se déplace
d'une petite quantité ∆x, son image se déplace de
∆x΄ dans le même sens.

III – Les élément cardinaux des


systèmes optiques
On appelle éléments cardinaux un ensemble
d'éléments (points, plans) caractéristiques définis
essentiellement dans l'approximation de Gauss et
permettant de déterminer le cheminement de tout
rayon lumineux à travers le système optique.
III.1 − Les points conjugués de l’infini
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III.1.1 − Objet ou image à l’infini


Un objet est dit à l'infini si le faisceau lumineux issu
de cet objet est un faisceau parallèle.

objet à espace
l’infini objet

De même, une image se forme à l'infini si le


faisceau lumineux converge à l'infini, c'est-à-dire est
parallèle.
espace image à
image l’infini
III.1.2 − Les foyers
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foyer image
objet F΄
à
l’infini SO

Par définition, le foyer image F΄ est le point


conjugué d'un point objet situé à l'infini sur l'axe
optique.

foyer objet
image
F à
l’infini
SO

De la même façon, le foyer objet F est le point


conjugué d'un point image situé à l'infini sur l'axe
optique.
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Le système optique est dit convergent si le foyer


image est réel (situé dans l'espace image).

foyer image foyer objet


objet image
à à
l’infini F΄ F l’infini
SO SO

Il est dit divergent si le foyer image est virtuel (le


foyer F΄ n'appartient pas à l'espace image).
III.1.3 − Les plans focaux 32/39

Si les faisceaux parallèles précédents sont


parallèles à un axe secondaire, on peut définir des
foyers secondaires et par suite des plans focaux.
Foyer principal
axe re
objet
e c o ndai
s
Foyer
secondaire
objet Plan focale image
ax Foyer principal
Plan focale objet s ec o e
ndai
re image
Foyer
secondaire
image

Le plan focal objet (image) est le plan


perpendiculaire à l'axe optique et passant par le foyer
objet (image).
III.2 − Les plans conjugués de
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grandissement transversal +1
III.2.1 − Les plans principaux
Soit un objet AB dans un plan P perpendiculaire à
l'axe optique et son image A´B´ dans un plan P΄
perpendiculaire à l'axe optique. Si AB = A ´B´ , c'est-
à-dire si γ = 1, les plans P et P΄ sont dits plans
principaux ou unitaires. P est le plan principal objet,
P΄ le plan principal image.

B B΄

A SO A΄

plan principal objet P plan principal image P´


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B B´

A SO A΄
H H΄
plan principal objet P plan principal image P΄

De manière générale, on note H(H΄) l'intersection de


P(P΄) avec l'axe optique.
On schématise un système optique par ses plans
principaux.
Remarque 4 : On définit également des plans
conjugués de grandissement transversal égal à -1 ;
ces plans sont dits antiprincipaux.
III.2.2 − Distances focales et vergence 35/39

III.2.2.a − Distances focales


On appelle distance focale objet la quantité
algébrique ƒ = HF et distance focale image la
quantité algébrique ƒ ΄= H΄F΄.
+
ƒ
F H H΄ F΄

ƒ΄
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Considérons un objet AB situé dans le plan focal objet.
Soit BH un rayon incident incliné d'un angle θ et H´E
l'émergent correspondant, incliné d'un angle θ´ (H´E
est parallèle à K´F´ puisque B joue le rôle de foyer
objet secondaire).
B K K΄
Sachant que pour les n΄
plans P et P´ on a θ H΄ F΄
AF H θ΄
γ = 1, on en déduit la
relation : nθ = n´θ´ n

θ et θ´ étant orientés, il est évident que :


FB = H´K´ = θ HF = -θ´ H´F´
f n
De la relation précédente on en déduit : =-
f ´ n´
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III.2.2.b − Vergence
Soit un point objet A dans un milieu d'indice n et H la
position du plan principal objet d'un système centré.
Soit de même A´ le point image correspondant dans
un milieu d’indice n´ et H´ la position du plan principal
image.
On appelle vergences des points A et A´ les quantités :
-n VA´= -n´
VA = et
HA H´A´
Si A est à l'infini, A´ devient le foyer image du système
donc : -n´ n´ vergence du
VA = 0 et VA´ ⇒ V = =
H´F´ f ´ système optique .

-n -n n´
Si A´ est à l'infini alors VA´ = 0 et VA = = = =V
HF f f´
III.3 − Les plans conjugués de 38/39

grandissement angulaire +1
Ces points sont appelés points nodaux.
Soit un point objet N et son image N΄ tels que Ga = 1.
Il est facile de voir que
FN = ƒ΄ et F΄N΄ = ƒ N α H΄ N΄ α΄
H
et par suite
HN = H΄N΄= ƒ + ƒ΄

Si les milieux extrêmes sont identiques, ƒ + ƒ΄ = 0.


Donc HN = H΄N΄= 0 , les points nodaux et principaux
sont confondus.
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Remarque 5 : On définit également des points
conjugués tels que Ga = -1. Ces points sont dits
antinodaux.

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