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FMI

Le Fonds monétaire international (FMI) est une institution


internationale multilatérale regroupant 185 pays, dont le rôle est de
« promouvoir la coopération monétaire internationale, de garantir la
stabilité financière, de faciliter les échanges internationaux, de
contribuer à un niveau élevé d’emploi, à la stabilité économique et de
faire reculer la pauvreté ».

Le FMI assure donc la stabilité du système monétaire international et la


gestion des crises monétaires et financières. Pour cela, il fournit des
crédits aux pays qui connaissent des difficultés financières telles
qu'elles mettent en péril l'organisation gouvernementale du pays, la
stabilité de son système financier (banques, marchés financiers), ou
les flux d'échanges de commerce international avec les autres pays.

Lors d'une crise financière, pour éviter qu’un pays ne fasse « défaut »
(c’est-à-dire que ce pays ne puisse plus rembourser ses créanciers,
voire ne plus payer ses dépenses courantes), le FMI lui prête de
l’argent le temps que la confiance des agents économiques revienne.
Le FMI conditionne l’obtention de prêts à la mise en place de certaines
réformes économiques visant de manière générale à améliorer la
gestion des finances publiques et une croissance économique
équilibrée à long terme.

L’institution a été créée en 1944 et devait à l’origine garantir la


stabilité du système monétaire international, dont l’écroulement au
moment de la Grande dépression des années 1930 avait eu des effets
catastrophiques sur l’économie mondiale. Après 1976 et la disparition
d’un système de change fixe, le FMI a hérité d’un nouveau rôle face
aux problèmes d’endettement des pays en développement et à
certaines crises financières.

Le FMI est né en juillet 1944 lors de la conférence de Bretton Woods


afin d'essayer de garantir la stabilité du système monétaire
international de l’après Seconde Guerre mondiale. L'objectif était
d'empêcher les grandes économies mondiales de retomber dans la
situation des années 1930, où les dévaluations de monnaie et les
décisions de politique économique unilatérales avaient aggravé les
tensions internationales.

Le nouvel ordre économique proposé par le représentant américain


Harry Dexter White reposait sur trois règles :

1
• Chaque État devait définir sa monnaie par rapport à l’or, ou au
dollar américain lui-même convertible en or. Il en découlait pour
chaque monnaie une parité officielle en or ou en dollar (système
dit d’« étalon de change-or » ou « gold exchange standard »).
• la valeur des monnaies sur le marché des changes ne devait
fluctuer que dans une marge de 1 % par rapport à leur parité
officielle.
• chaque État était chargé de défendre cette parité en veillant à
équilibrer sa balance des paiements.

Le rôle du système monétaire international est donc de promouvoir


l’orthodoxie monétaire afin de maintenir un contexte favorable à
l’essor du commerce mondial, tout en accordant des prêts à certains
pays en difficultés dans le contexte de la reconstruction d’après
guerre. Le FMI est plus ou moins complémentaire des autres grandes
institutions économiques créées à l’époque : la BIRD (Banque
internationale pour le développement et la reconstruction, aussi
appelée Banque mondiale) qui fut créée en même temps que le FMI, et
le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) signé peu de temps
après.

Lors des négociations de Bretton Woods, le représentant britannique,


l’économiste John Maynard Keynes, souhaitait la création d’une
institution bien plus importante, une véritable Banque centrale
mondiale destinée à émettre une monnaie internationale, le
« Bancor ». Cette proposition fut rejetée. Elle aurait signifié pour les
États-Unis une perte de souveraineté vis-à-vis d’une institution
internationale et les aurait empêché de profiter de la position
dominante du dollar américain à l’époque.

Le rôle du FMI a été de tenter de garantir le bon fonctionnement du


système monétaire de Bretton Woods. Lorsque certains pays se
révélaient incapables de maintenir la valeur de leur monnaie dans la
marge des 1 % prévue par les accords de 1944, ils pouvaient recourir à
des dévaluations ou à des réévaluations selon les cas. Si leurs
réajustements monétaires étaient supérieurs à 10 %, ils devaient alors
obtenir l’accord préalable de l’organisation.

Pour tenter d’éviter ce genre de situation, le FMI joue un rôle


d’intermédiaire financier entre États membres. Ainsi chaque État doit
verser à l’organisation une certaine somme, nommée « quote-part » et
dont le montant est déterminé par sa puissance économique, elle-
même mesurée par son PNB et par l'importance de son commerce
extérieur. 25 % de cette quote-part doivent être payés en or, le reste
en monnaie nationale. En cas de déséquilibre de sa balance des
paiements risquant de menacer l’équilibre monétaire sur le marché

2
des changes, chaque pays membre peut obtenir automatiquement
25 % de sa quote-part (« droit de tirage »), lui permettant de soutenir,
par l'achat, sa monnaie nationale. Si le FMI le juge nécessaire, il peut
prêter à ce pays jusqu’à 125 % de sa quote-part. Ses prêts sont censés
permettre aux banques centrales de défendre leur monnaie sur le
marché des changes.

L’octroi de ces crédits est soumis à conditions et le pays demandeur


doit s’engager dans une politique d'ajustement conseillée par
l’organisation afin de remédier aux causes de la dépréciation de sa
monnaie.

Le FMI fonctionne par ailleurs sur un système d'élection à majorité, où


les voix sont pondérées par le montant de la « quote-part ». Ainsi à sa
création, les États-Unis à eux seuls détiennent 25 % des voix. Les
États-Unis sont par ailleurs les seuls à disposer d’un droit de veto au
sein de cette organisation.

On remarque que dans un tel système, seuls les États-Unis n’ont pas
besoin de se soucier, a priori, du cours de leur monnaie vu qu’elle fait
office d’étalon. Ainsi les États-Unis pouvaient connaître d’importants
déficits sans être soumis aux remarques du FMI.

En janvier 1976, les membres du FMI signent les accords de la


Jamaïque qui permettent le flottement des monnaies. Le rôle initial
principal du FMI, garantir la stabilité des taux de change dans une
marge de 1 %, a disparu.

Depuis 1976, le rôle du FMI consiste en premier lieu à soutenir les pays
connaissant des difficultés financières. Lorsqu’un pays est confronté à
une crise financière, le FMI lui octroie des prêts afin de garantir sa
solvabilité et d’empêcher l’éclatement d’une crise financière semblable
à celle qui frappa les États-Unis en 1929.

L'article I des statuts du FMI en fixe les buts : « Encourager la


coopération monétaire internationale; faciliter l'expansion et
l'accroissement harmonieux du commerce mondial; promouvoir la
stabilité des changes; aider à établir un système multilatéral de
paiements; mettre temporairement, moyennant des garanties
adéquates, ses ressources générales à la disposition des États
membres qui font face à des difficultés de balance des paiements. Plus
généralement, et conformément à ses autres buts, le FMI a pour
responsabilité d'assurer la stabilité du système financier
international. » Le FMI est en ce sens, le responsable de dernier ressort
de la liquidité du système financier international, pour éviter le blocage
des échanges et la contagion à tout le système (risque systémique) de

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problèmes momentanés de solvabilité d'un pays ou d'une banque
centrale donné. C'est une sorte de « banque centrale des banques
centrales et trésors publics ».

Dans le cadre des prêts qu’il accorde, le FMI se doit de garantir auprès
de ses contributeurs la bonne utilisation des fonds alloués à tel ou tel
pays. Il ne s’agit pas seulement de retarder la crise par l’octroi d’une
aide monétaire temporaire, mais de profiter du répit accordé par le
prêt pour corriger les causes structurelles des difficultés économiques.
Ainsi le FMI exige des emprunteurs qu’ils mettent en place les
politiques économiques qu’il préconise : les « politiques d'ajustement
structurel ». Finalement les trois grandes missions du FMI sont :

• d’accorder des prêts aux pays en difficulté financière


• de conseiller les États membres quant à leur politique
économique
• d’apporter une assistance technique et des offres de formation
aux États membres dans le besoin.

Le FMI est gouverné par ses 185 pays membres, chacun ayant une
voix pondérée par sa participation financière à l'organisation (sa
« quote-part »). Il prend de nombreuses décisions en concertation avec
la Banque mondiale au sein du « Comité de développement ». Sa
gestion courante est confiée à un conseil d'administration composé du
président de l'organisation et de 24 administrateurs représentant
chacun une nation. 8 d'entre elles ont un représentant permanent
(États-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Japon, République
populaire de Chine, Russie et Arabie saoudite), les 16 autres sont élus
par les pays membres.

La plupart des décisions sont prises dans les faits à l'unanimité.


Cependant, compte tenu des modalités de prise de décision au sein du
FMI, qui supposent une majorité qualifiée correspondant à 85 % des
droits de vote, les États-Unis, ou l'Union européenne dans son
ensemble, disposent de fait d'un droit de veto sur les décisions du FMI
puisqu'ils disposent chacun de plus de 15 % des droits de vote.
Cependant, les pays de l'UE ne sont pas toujours coordonnés.

Les ressources du FMI liées aux quotes-parts sont d'environ 210


milliards de DTS (soit 300 milliards de dollars américains), auxquels
s'ajoute la possibilité pour le FMI de recourir à des emprunts envers les
grandes puissances économiques (ces crédits sont de l'ordre de 50
milliards de dollars). Lors du sommet du G20 de Londres le 2 avril 2009
il a été décidé d'accroître significativement les ressources du FMI à
hauteur de 1 000 milliards de dollars pour mieux faire face à la crise
mondiale.

4
Le FMI compte environ 2 700 employés.

BERD
La Banque européenne pour la reconstruction et le
développement ou BERD (en anglais, European Bank for
Reconstruction and Development ou EBRD) est une organisation
internationale dont le siège est situé à Londres et chargée de faciliter
le passage à une économie de marché dans les pays d'Europe centrale
et orientale. Créée à Paris le 29 mai 1990, suite à une idée de François
Mitterrand, elle fut inaugurée le 15 avril 1991.

Elle émet des emprunts sur le marché international qui lui servent à
financer ou cofinancer des investissements (soit par des prêts, soit par
des prises de participation) favorisant la transition vers une économie
de marché dans les pays d'Europe centrale et orientale (PECO), dans
les pays de l'ex-URSS et en Mongolie.

Contrairement aux autres institutions financières internationales, le


mandat de la BERD se limite aux pays « qui s’engagent à respecter et
mettent en pratique les principes de la démocratie pluraliste, du
pluralisme et de l’économie de marché, de favoriser la transition de
leurs économies vers des économies de marché, et d’y promouvoir
l’initiative privée et l’esprit d’entreprise »[1]. Les activités de la Banque
sont donc extrêmement limitées en Biélorussie, en Ouzbékistan et au
Turkménistan, dont les régimes autoritaires ne remplissent pas ces
critères.

En 2006, la BERD a investi 4,9 milliards d'euros dans 301 projets


différents ; elle a réalisé 2,4 milliards d'euros de bénéfices.

On ne doit pas la confondre avec la Banque européenne


d'investissement (BEI).

La BERD, qui comptait 38 actionnaires en 1990, en rassemble 63 en


juillet 2007.

1990 Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Bulgarie, Canada,


Chypre, Corée du Sud, Danemark, Égypte, Espagne, États-Unis,
Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Israël, Italie,
Japon, Liechtenstein, Luxembourg, Malte, Maroc, Mexique,
Nouvelle-Zélande, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal,
Roumanie, Royaume-Uni, Suède, Suisse, Turquie, Communautés
européennes, Banque européenne d'investissement
1991 Albanie

5
1992 Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Estonie, Géorgie, Kazakhstan,
Kirghizistan, Lettonie, Lituanie, Moldavie, Ouzbékistan, Russie,
Slovénie, Tadjikistan, Turkménistan, Ukraine
1993 Croatie, République tchèque, ARYMacédoine, Slovaquie
1996 Bosnie-Herzégovine
2000 Mongolie
2001 Serbie
2006 Monténégro

BEI
La Banque européenne d'investissement ou BEI (en anglais
European Investment Bank, en allemand Europäische Investitionsbank)
est l'institution financière des États membres de l'Union européenne.
Elle a pour principal but d'emprunter sur les marchés financiers pour
financer des projets au sein de l'Union Européenne.

Elle fut créée en 1958, avec le Traité de Rome. Elle siège à


Luxembourg mais dispose également de bureaux à Bruxelles, Paris,
Rome, Helsinki, Athènes, Berlin, Lisbonne, Londres, Madrid, Varsovie,
Bucarest, Tunis, Dakar, Rabat, Nairobi, Fort-de-France, Sydney,
Pretoria et au Caire.

Le Groupe BEI est composé de la Banque européenne d'investissement


(BEI) et du Fonds européen d'investissement (FEI). La BEI est
l'actionnaire majoritaire du FEI en détenant 62% du capital [1].

Il fut créé lors du Conseil européen de Lisbonne qui s'est déroulé


durant le 23 et 24 mars 2000. La création de ce groupe a pour but de
rassembler tous les moyens d'investissement de l'Union européenne
au sein d'une même institution et ainsi de favoriser le capital risque
pour les PME, ce que seul le FEI pouvait réaliser auparavant.

Son rôle, organisation et mode de fonctionnement sont fixés par ses


statuts [2]. Son principal rôle est d'emprunter sur les marchés financiers
de l'argent pour l'investir dans des projets européens. Les prêts
accordés sont donc totalement indépendants de ceux de l'Union
européenne. En tant que banque d'investissement, elle ne fait que des
prêts et aucun don. Toutes les sommes investies par la BEI doivent lui
être remboursées.

En 2007, la BEI est un des plus grands emprunteurs non souverains sur
le marché obligataire de l'Union européenne [3] et a en 2006 un capital
souscrit s'élevant à 163,6 milliards d'euro [4]. Ayant la meilleure

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notation qui soit (AAA) et étant un organisme sans but lucratif, ses
prêts sont accordés à des conditions avantageuses [5].

Les projets soutenus doivent contribuer au bon développement


économique et social des pays membres de l'Union européenne. Ils
doivent notamment permettre de mettre les différents pays de l'Union
européenne au même niveau, c'est pour cela qu'elle investit
principalement dans les zones les plus pauvres ou moins bien
structurées que les autres zones de l'Union européenne.

Elle peut également intervenir de son propre chef en dehors de l'Union


européenne, mais l'argent investi est sur ses fonds propres. La
Commission européenne peut aussi lui donner un mandat pour
intervenir à l'étranger, l'argent alors utilisé sera celui de l'Union
européenne. Environ 15% des investissements se font en dehors de
l'Union européenne.

BM
La Banque mondiale, désigne deux institutions internationales : la
banque internationale pour la reconstruction et le développement
(BIRD) et l’Association internationale de développement (IDA), créées
pour lutter contre la pauvreté en apportant des aides, des
financements, des conseils, aux États en difficulté.

Le groupe de la Banque mondiale désigne quant à lui un ensemble


de cinq établissements.

Son siège est à Washington. Le président est élu pour cinq ans par le
Conseil des Administrateurs de la Banque. Elle fait partie des
institutions spécialisées du système de l'Organisation des Nations
unies (ONU).

Elle fut créée le 27 décembre 1945 sous le nom de Banque


internationale pour la reconstruction et le développement après
signature de l'accord Bretton Woods du 1er au 22 juillet 1944. Le
25 juin 1946, elle approuva son premier prêt, qui fut accordé à la
France pour un montant de 250 millions de dollars (en valeur
actualisée, il s'agit du plus gros prêt consenti par la Banque).

La Banque mondiale a été créée principalement pour aider l'Europe et


le Japon dans leur reconstruction, au lendemain de la Seconde Guerre
mondiale, mais avec le mouvement de décolonisation des années
soixante, elle se fixa un objectif supplémentaire, celui d'encourager la
croissance économique des pays en voie de développement africains,

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asiatiques et latino-américains.
Au départ, la Banque mondiale a principalement financé de grands
projets d'infrastructures (centrales électriques, autoroutes,
aéroports…). Avec le rattrapage économique du Japon et de l'Europe,
la Banque mondiale s'est intéressée exclusivement aux pays en
développement. Depuis les années 1990, elle finance aussi les pays
post-communistes.

L'appellation Groupe de la Banque mondiale désigne aujourd'hui (juin


2007) cinq institutions :

• la plus importante est la Banque internationale pour la


reconstruction et le développement (BIRD), son fonctionnement
est assuré par le versement d'une cotisation réglée par les États
membres,
• l'Association internationale de développement (AID), fondée en
1960, ses prêts sont réservés aux pays les moins développés,
• la Société financière internationale (SFI), fondée en 1956, pour
financer les entreprises privées,
• le Centre international pour le règlement des différends relatifs
aux investissements (CIRDI), fondé en 1966,
• l'Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI),
fondée en 1988.

Les objectifs de la Banque mondiale ont évolué au cours des années.


Elle a récemment mis l'accent sur la réduction de la pauvreté, en
délaissant l'objectif unique de croissance économique. Elle favorise
aussi la création des très petites entreprises. Elle a soutenu l'idée que
l'eau potable, l'éducation et le développement durable sont des
facteurs essentiels à la croissance économique, et a commencé à
investir massivement dans de tels projets. En réponse aux critiques, la
Banque mondiale a adopté une série de politiques en faveurs de la
sauvegarde de l'environnement et du social, visant à s'assurer que
leurs projets n'aggravaient pas le sort des populations des pays aidés.
En dépit de ces politiques, les projets de la Banque mondiale sont
souvent critiqués par les organisations non gouvernementales (ONG)
pour ne pas lutter efficacement contre la pauvreté, et négliger les
aspects sociaux et environnementaux.

Selon la charte fondatrice, les prêts sont versés en fonction de


considérations purement économiques, le régime politique du pays
bénéficiaire n'étant pas pris en compte. Ce dernier point a cependant
évolué depuis les années 2000: « L'idée selon laquelle des aides ne
devraient être accordées à un pays en difficulté que sous certaines
conditions relatives à l’utilisation de cette aide (en termes de bonne

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gestion, mais aussi de respect des droits de l’homme, par exemple) est
maintenant largement admise. »

La BIRD compte actuellement 185 pays membres. Chaque année, elle


publie un Rapport sur le développement dans le monde chargé de
rendre compte des résultats obtenus.

En février 2009, un rapport d'audit interne a indiqué que des employés


de la banque avaient autorisé l'injection de fonds dans un projet
immobilier en Albanie, mais que les informations qu'ils avaient utilisées
étaient incomplètes ou sciemment faussées. Ce rapport a mis à jour
différentes procédures fautives de la banque.

Son action est aujourd'hui principalement orientée vers les pays en


voie de développement (PVD), et en particulier les pays les moins
avancés (PMA), sur des axes comme l'éducation, l'agriculture,
l'industrie,…

Elle accorde des prêts à des taux préférentiels à ses pays membres en
difficulté. En contrepartie, elle réclame que des dispositions politiques
(appelées « politiques d'ajustement structurel ») soient prises pour, par
exemple, limiter la corruption, maintenir un équilibre budgétaire ou
faciliter l'émergence d'une démocratie.

En plus des prêts accordés, elle finance également (directement ou


indirectement) des projets d'ONG, et conduit de nombreuses
recherches en rapport avec le développement de chaque pays. Ainsi,
c'est la Banque mondiale qui mesure l'Indicateur de développement
humain (IDH) dans différents pays et zones géographiques, ou qui
conduit avec l'Unicef des études thématiques sur l'eau et
l'assainissement.

La Banque mondiale compte environ 10 000 employés. Elle fonctionne


en cycles triennaux (campagnes de trois ans) et distribue ses fonds
sous forme de dons à hauteur de 20%, le reste prenant la forme de
prêts sans intérêt, mais avec une commission de 0,75 %[7]. Pour le
cycle 2005-2008, la Banque mondiale a versé 17,7 milliards de dollars
(soit 12,2 milliards d’euros) aux pays en développement[7]. Les
bailleurs de fonds les plus importants étaient les États-Unis (13,8 % du
total), le Royaume-Uni (13,2 %), le Japon (12,2 %), l'Allemagne (8 %) et
la France (7,1 %)[7]. Le cycle 2008-2011, le 15e, baptisé « IDA 15 » doit
verser 41,6 milliards de dollars (soit 28,8 milliards d'euros)[7]. Pour la
première fois, la Chine est devenue contributeur, et le Royaume-Uni
est passé devant les États-Unis comme premier bailleur de fonds.
L'argent doit permettre de construire de nouvelles infrastructures

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(routes, égouts, réseaux électriques, écoles) ou encore financer des
opérations de microcrédit.

Les prêts s'adressent aux pays dont le PIB/hab. est inférieur à 1085
dollars. Pour le cycle IDA 14, les cinq premiers emprunteurs étaient
l’Inde, le Pakistan, le Nigeria, le Viêt Nam et l’Éthiopie. Au total, en
2008, 45 États sont donateurs (dont la Chine et l’Afrique du Sud) alors
que 80 États peuvent emprunter des fonds à l’Association
Internationale de Développement.

BCE
La Banque centrale européenne (BCE) est la banque centrale de
l’Union européenne. Elle est chargée de définir les grandes
orientations de politique monétaire de la zone euro et de prendre les
décisions nécessaires à sa mise en œuvre. Elle a été créée en 1998 et
son siège est à Francfort, en Allemagne. Occupant une ancienne tour
de bureaux trop petite, un nouveau bâtiment est en cours de
construction à Francfort depuis 2008.

La Banque centrale européenne (BCE) a succédé en juin 1998 à


l’Institut monétaire européen (IME). Ce dernier avait été créé par le
Traité de Maastricht pour préparer la mise en place d'une banque
centrale transnationnale et d'une politique monétaire commune. La
BCE située à Francfort a été créée sur le modèle de la banque centrale
allemande, la Bundesbank. Cette dernière est en grande partie l'œuvre
des ordolibéraux allemands.

Le taux de refinancement de la BCE, son principal taux directeur, est à


1,25% depuis le 2 avril 2009 ; ses deux autres taux directeurs, le taux
de rémunération des dépôts et le taux du prêt marginal, sont
respectivement à 0,25% et 2,25%.La BCE a annoncé le 18 décembre
2008, à compter du 21 janvier 2009, un rétablissement de son corridor
constitué par les taux des facilités permanentes à 200 points de base
autour du taux d'intérêt des opérations principales de refinancement,
contre 100 points de base auparavant.

Depuis octobre 2008 et à l'instar de la plupart des banques centrales


de la planète, la BCE est entrée dans un cycle de relachement
monétaire, qui se traduit principalement par une baisse de ses taux
directeurs, et ce pour faire face a la récession.

Le principal objectif de la BCE est de maintenir, au sein de la zone


euro, l’inflation annuelle « au dessous, mais à un niveau proche, de
2 %, sur le moyen terme ».

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Le président de la BCE depuis novembre 2003 est le Français Jean-
Claude Trichet qui a été déclaré personnalité de l'année 2007 par le
Financial Times pour sa gestion de la crise des subprimes.

La BCE est l’organe central de l’Eurosystème et du Système


européen de banques centrales :

• l’Eurosystème regroupe la Banque centrale européenne (BCE) et


les banques centrales nationales (BCN) des États membres de
l'Union européenne qui ont adopté l'euro. Dans le cadre de
l'Eurosystème la BCE s'est vue confier les missions autrefois
devolues aux banques centrales nationales : émission de
monnaie et politique monétaire;
• le Système européen de banques centrales (SEBC) comprend la
BCE et les BCN des vingt-sept États membres de l'UE, c'est-à-dire
que, par rapport à l'Eurosystème, il comprend en plus les BCN
des pays qui n'ont pas adopté l'euro. Les BCN des États
membres ne participant pas à la zone euro jouissent au sein du
SEBC d'un statut particulier : elles sont habilitées à conduire une
politique monétaire nationale autonome, mais elles ne
participent pas à la prise de décisions de la politique monétaire
de la zone euro ni à sa mise en œuvre.

En 2009, la BCE pourrait être dotée de la personnalité juridique, en cas


de ratification du Traité de Lisbonne.

Conformément aux traités et statuts, l'objectif principal de la BCE est


de maintenir la stabilité des prix. Sans préjudice de cet objectif, elle
apporte son soutien aux objectifs économiques de l'Union, c'est-à-dire
le maintien d'un niveau d'emploi élevé et l'encouragement d'une
croissance non-inflationniste. Elle agit conformément au principe d'une
économie de marché ouverte.

Les missions fondamentales relevant de l'Eurosystème consistent à :

• définir et mettre en œuvre la politique monétaire de la zone


euro ;
• conduire la politique de change de la zone euro ;
• détenir et gérer les réserves de change des États membres ;
• assurer le bon fonctionnement des systèmes de paiement.

De plus, l'Eurosystème contribue à la bonne conduite des politiques


menées par les autorités compétentes concernant le contrôle
prudentiel des établissements de crédit et la stabilité du système
financier.

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La BCE remplit une fonction consultative auprès de l'Union et des
autorités nationales dans les domaines de sa compétence, en
particulier les questions relevant du droit communautaire ou national.
Enfin, en vue d'assurer les missions du SEBC, la BCE, assistée par les
BCN, collecte les informations statistiques nécessaires à son
fonctionnement.

L'objectif du Système européen de banques centrales (SEBC) est de


maintenir la stabilité des prix et, sans préjudice de cet objectif,
d'apporter son soutien aux politiques économiques générales dans la
Communauté en vue de contribuer à la réalisation des objectifs de la
Communauté. Dans la poursuite de ces objectifs, le SEBC agit
conformément au principe d'une économie de marché ouverte où la
concurrence est libre, en favorisant une allocation efficace des
ressources[15].

Pour sa politique monétaire, la BCE utilise trois taux directeurs


différents (du taux le plus bas au taux le plus élevé) :

• le taux de rémunération des dépôts ;


• le taux de refinancement (c’est le taux le plus important) ;
• le taux du prêt marginal.

Les opérations d'open market jouent un rôle important dans la


politique monétaire de la BCE pour le pilotage des taux d'intérêt, la
gestion de la liquidité bancaire et pour indiquer l'orientation de la
politique monétaire[19],[20].. L'Eurosystème dispose de cinq types
d'instruments pour effectuer les opérations d'open market.
L'instrument le plus important est constitué par les opérations de
cession temporaire (sous la forme de pensions ou de prêts garantis).
L'Eurosystème peut également recourir aux opérations ferme, à
l'émission de certificats de dette, aux opérations d'échange de devises
et aux reprises de liquidités en blanc. Les opérations d'open market
sont effectuées à l'initiative de la BCE, qui choisit l'instrument à mettre
en œuvre et fixe les modalités de ces opérations. Ces opérations
peuvent s'effectuer par voie d'appels d'offres normaux, d'appels
d'offres rapides ou de procédures bilatérales. Selon leur objectif, leur
fréquence et les procédures utilisées, les opérations d'open market de
l'Eurosystème peuvent être divisées en quatre catégories :

• les opérations principales de refinancement consistent en


des opérations de cession temporaire destinées à fournir des
liquidités de manière régulière, avec une fréquence
hebdomadaire et une échéance d'une semaine. Ces opérations
sont exécutées par les BCN par voie d'appels d'offres normaux et
selon un calendrier prédéfini. Les opérations principales de

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refinancement jouent un rôle pivot dans la poursuite des
objectifs assignés aux opérations d'open market de
l'Eurosystème et constituent le principal canal du refinancement
du secteur financier ;

• les opérations de refinancement à plus long terme revêtent


la forme d'opérations de cession temporaire destinées à fournir
des liquidités, avec une fréquence mensuelle et une échéance de
trois mois. Ces opérations sont exécutées par les BCN par voie
d'appels d'offres normaux et selon un calendrier prédéfini. Elles
sont destinées à fournir aux contreparties un refinancement
supplémentaire à plus long terme. En principe, l'Eurosystème
n'entend pas émettre, à travers ces opérations, des signaux à
l'intention du marché ; il les met donc normalement en œuvre en
retenant les taux de soumission qui lui sont proposés ;

• les opérations de réglage fin sont effectuées de manière ad


hoc en vue de gérer la liquidité sur le marché et d'assurer le
pilotage des taux d'intérêt, notamment pour atténuer l'incidence
sur les taux d'intérêt de fluctuations imprévues de la liquidité
bancaire. Les opérations de réglage fin prennent essentiellement
la forme d'opérations de cession temporaire, mais peuvent
également comporter des opérations ferme, des opérations
d'échange de devises et des reprises de liquidités en blanc. Les
instruments et procédures utilisés dans la conduite des
opérations de réglage fin sont adaptés aux types de transactions
et aux objectifs spécifiques visés. Les opérations de réglage fin
sont normalement exécutées par les BCN par voie d'appels
d'offres rapides ou de procédures bilatérales. Le Conseil des
gouverneurs de la BCE décidera si, dans des circonstances
exceptionnelles, des opérations de réglage fin bilatérales
peuvent être mises en œuvre par la BCE elle-même ;

• de plus, l'Eurosystème peut mener des opérations


structurelles en émettant des certificats de dette et en ayant
recours à des opérations de cession temporaire ou à des
opérations ferme. Ces opérations sont effectuées lorsque la BCE
souhaite ajuster la position structurelle de l'Eurosystème vis-à-
vis du secteur financier (sur une base régulière ou non régulière).
Les opérations de nature structurelle menées sous la forme
d'opérations de cession temporaire et d'émissions de certificats
de dette sont réalisées par les BCN, par voie d'appels d'offres
normaux. Les opérations structurelles sous la forme d'opérations
ferme sont exécutées par le biais de procédures bilatérales.

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