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Formation à l’esprit d’entreprise

I. Le Renforcement de l’esprit d’entreprise

1) Dans le système éducatif

2) Dans le milieu socio culturel

II. Les Freins et recommandations

III. Exemples d’initiatives de renforcement de l’esprit d’entreprise

1) IDMAJ

2) Taahil

3) Moukawalati

Formation à l’esprit d’entreprise

La nécessité de renouveler le tissu économique, pour le vivifier, l’étoffer et le


renforcer, implique de nouvelles vocations d’entrepreneurs. La politique de
l'esprit d'entreprise vise à accroître la vitalité de l'entreprise par la motivation
des entrepreneurs et la mise à disposition des compétences nécessaires. Un
environnement favorable aux entreprises est la clé du démarrage, de la
cessation, de la reprise, de la prospérité et de la survie des entreprises.

Le système éducatif doit stimuler l’esprit d’entreprise chez les jeunes,


encourager le lancement d’activités innovantes et promouvoir une culture plus
favorable à l’entrepreneuriat et au développement des petites et moyennes
entreprises (PME). L’importance du rôle de l’enseignement dans l’encouragement
d’attitudes et de comportements plus entrepreneuriaux est aujourd’hui
largement reconnue.

Le chef d’entreprise se distingue de l’homme politique, du philosophe ou de


l’homme de science, par le fait qu’il se forge une culture à se mesure, agissant
sur son esprit comme des clefs lui servant à l’explication du monde professionnel
qui l’entoure.

Les facteurs socioculturels devraient contribuer à promouvoir l'esprit d'entreprise


en stimulant les mentalités, et la prise de conscience des opportunités de
carrière. La pratique de la culture le confronte aux grandes questions que
l’individu se pose sur lui-même, et introduit dans son esprit une dimension de
réflexion susceptible de le préserver de la mégalomanie, de culte de soi-même et
du triomphalisme ; elle contribue largement à sa réussite, en même temps
qu’elle lui enseigne l’art d’organiser une structure, de réduire le coût d’un projet,
d’un produit ou d’un service, et de déléguer des pouvoirs.

1
Afin d’appréhender tous ces concepts précédemment cités, nous étalerons cette
deuxième partie sur la manière du renforcement de l’esprit d’entreprise. Dans un
deuxième temps nous proposerons les entraves liés à l’affiliation entre système
éducatif et Entreprise et présenterons des recommandations de sorte à remédier
à ce type de déconnexion. Une dernière partie présentera l’appui des pouvoirs
publics dans le but de promouvoir la création et l’esprit d’entreprise.

I. Renforcement de l’esprit d’entreprise :

1) Dans le système éducatif :

Quant on parle de promotion de l’esprit d’entreprendre, la première question qui


se pose est celle de savoir si l’entrepreneuriat peut s’enseigner ? S’agit-il de
contenus spécifiques ou d’attitudes favorisant la créativité et l’initiative ?

Ces questions renvoient à celle qui sépare l’inné de l’acquis. Les partisans de
l’inné pensent que l’on possède –le plus souvent par héritage culturel au sens de
Bourdieu- la fibre entrepreneuriale et qu’il ne sert à rien d’apprendre des
techniques particulières. Les tenants de l’acquis défendent au contraire l’idée
que l’acquisition est possible, du moment quelle est adaptée et cohérente. “ On
ne peut apprendre à diriger qu’en dirigeant ”1.

La juste réalité doit se situer entre ces deux extrêmes. Un peu “ d’inné ” ne nuit
pas mais l’acquisition de connaissances n’est par ailleurs jamais superflue.

En ce qui concerne les objectifs de l’éducation entrepreneuriale ou de la


formation à l’entrepreneuriat, de nombreux auteurs se sont efforcés de mieux les
définir. S’agissant des étudiants, Hills (1988) souligne l’importance de la
compréhension des liens entre les différentes disciplines de la gestion et enfin de
la connaissance des qualités entrepreneuriales. Block et Stumpf (1992)
proposent, pour développer l’esprit d’entreprendre, la découverte et la
structuration de la conduite entrepreneuriale, l’identification et la réduction des
barrières à l’initiative entrepreneuriale (aversion au risque), le développement de
l’empathie entrepreneuriale et l’évolution des perceptions et attitudes relatives
au changement.

Fayolle (1999) identifie trois familles d’objectifs reliés à trois situations distinctes
susceptibles de concerner des étudiants. Dans le premier cas, il s’agit
“ d’éveiller ” les étudiants à l’entrepreneuriat et de développer plus ou moins
leur esprit d’entreprendre. La deuxième situation doit permettre, à ceux qui le
désirent, d’acquérir les outils techniques et les habiletés spécifiques à l’acte
entrepreneurial, lesquels pourront être valorisés dans des démarches de création
ou de reprise d’entreprise et dans des métiers en étroite relation avec
l’entrepreneuriat. Le dernier cas est destiné à proposer un appui et une formation
appropriés à des étudiants porteurs de véritables projets entrepreneuriaux.

Le système éducatif permet d’intégrer des méthodes pédagogiques actives et


développer une relation plus étroite avec la société, allant de l’enthousiasme
propre aux jeunes, pour se prolonger dans l’aptitude, ou dans l’intérêt, des
jeunes pour l’innovation, et plus particulièrement dans leur capacité à déceler de
nouveaux marchés correspondant à des besoins résultant de modes de vie ou de

1
Bouchiki, 1991

2
technologies émergents. De fait, le développement de la culture entrepreneuriale
dans les établissements d’enseignement est souvent assorti d’une culture de la
créativité, de l’initiative et de l’innovation, apportant des compétences
structurées aux jeunes, et même des mises en situation.

L’intérêt de la formation à l’entrepreneuriat ne se limite toutefois pas à la


création d’entreprises, à des projets innovants et à des emplois nouveaux.
L’esprit d’entreprise se réfère à l’aptitude d’un individu de passer des idées aux
actes et il constitue donc une compétence clé pour tous puisqu’il aide les jeunes
à être plus créatifs et à avoir davantage confiance en eux dans tout ce qu’ils
entreprennent.

Au niveau de l’enseignement supérieur, la formation à l’entrepreneuriat doit


principalement viser à développer les capacités entrepreneuriales et l’esprit
d’entreprise. Dans cette optique, les programmes de formation à
l’entrepreneuriat peuvent avoir différents objectifs, comme:

 Développer la force entrepreneuriale des étudiants (par la sensibilisation et


la motivation);

 Doter les étudiants des compétences nécessaires pour créer une


entreprise et gérer son expansion;

 Développer l’aptitude entrepreneuriale à détecter et exploiter les


possibilités.

La meilleure façon d’encourager l’esprit d’entreprise chez les étudiants est de


leur fournir des exemples tirés du domaine technique qui les concerne, Il est
indispensable d’employer des méthodes d’enseignement fondées sur
l’expérience pour développer les compétences et les aptitudes entrepreneuriales,
Il faut adopter des méthodes d’enseignement plus interactives dans lesquelles le
rôle joué par l’enseignant s’apparente davantage à celui d’un animateur qu’à
celui d’un conférencier. Impliquer de vrais entrepreneurs dans l’enseignement
peut permettre de compenser le manque d’expérience pratique actuellement
observé chez les professeurs.

2) Dans le milieu socio culturel :

L’esprit d’entreprise au sens, parmi d’autres acceptions possibles, de capacités


d’initiative, de création et d’organisation dans le champ des réalisations
économiques est réparti inégalement dans une population d’individus : à l’échelle
de la planète, les nombres et densités d’entreprises sont très variables selon les
pays ; ils le sont aussi selon les époques. Pour exister chez certains sujets, cette
faculté - innée ou acquise - semble devoir prendre racine dans certaines des
couches les plus profondes de la personnalité et du comportement humains. De
ce fait, Les analyses révèlent que les dirigeants pensent et agissent en fonction
de leurs contextes socioculturels portés notamment par la famille, comme
l’explique Bauer (1993). On trouve plusieurs éléments socioculturels pouvant
influencer la croissance des entreprises, notamment dans les pays en
développement, soit la famille, l’appartenance à certaines ethnies ou la religion.

La famille :

Bauer (1993) montre en particulier l’importance des considérations d’ordre


familial, par exemple, dans les problèmes de relève et de succession. On peut
ainsi rencontrer des propriétaires dirigeants « paternalistes » qui vont jusqu’à

3
considérer une partie ou l’ensemble de leurs employés comme leurs enfants.
Parfois, le propriétaire dirigeant est appelé à jouer un rôle dans son village ce qui
étend son intervention, et ce en confirmant que le simple fait de savoir comment
on monte une entreprise augmente la probabilité de devenir un entrepreneur, les
personnes qui ont confiance dans leurs dirigeants «paternalistes » et leurs
expériences ont trois à quatre fois plus de probabilité de participer au démarrage
ou à la gestion d'une nouvelle entreprise; ou la création d’une nouvelle
entreprise par le biais de l’essaimage. Ceci nous amène à apporter une
explication simple et déterminante de Caroline Verzat et Alain Fayolle au
questionnement suivant ; Entreprendre jeune serait-il réservé aux jeunes issus de
familles entrepreneuriales ?

Il est indéniable que les jeunes issus de familles entrepreneuriales constituent un


public déjà sensibilisé à la carrière entrepreneuriale, et plutôt volontaire. Les
références statistiques sur le sujet sont peu nombreuses à notre connaissance.
On peut citer les études longitudinales effectuées sur des promotions d’écoles
d’ingénieurs par Caroline Verzat et Rémi Bachelet, enseignants-chercheurs à
l’Ecole Centrale de Lille. Pour Caroline Verzat (2005) le milieu familial et le
contexte socioculturel exercent une influence prégnante, mais non déterminante
sur l’intention d’entreprendre. Toutefois, pour les diplômés comme pour le reste
de la population, le fait d’avoir un père chef d’entreprise double ou triple la
probabilité de devenir entrepreneur.

Dans la population des élèves ingénieurs de Centrale Lille, un résultat de


l’enquête menée chez les étudiants interrogés sur l’intention de créer leur propre
entreprise (échelle de Likert) suivant la profession de leur père, donne le résultat
suivant :

Ceci étant, la création d’entreprises concerne d’autres publics que les porteurs
de projets issus de familles entrepreneuriales. Pour Alain Fayolle (2005), il n’y a

4
pas de prédestination à la création d’entreprise. Caroline Verzat et de Rémi
Bachelet montrent que d’autres personnes comme les enseignants, le groupe
d’amis, les professionnels rencontrés au cours de stages ou de conférences à
l’école exercent une influence importante aussi sur les orientations
professionnelles et le désir d’entreprendre.

Le facteur ethnique :

Le concept d’ethnie, très présente dans la littérature en sciences sociales, est


ancien, remontant aux années 19402. Abou3 propose la définition suivante de
l’ethnie : un groupe dont les membres possèdent, à leurs yeux et aux yeux des
autres, une identité distincte enracinée dans la conscience d’une histoire ou
d’une religion commune. Ce fait de conscience est fondé sur des données
objectives telles qu’une langue, une race ou une religion commune, une idée
inculqué, des institutions ou des traits culturels communs, quoique certaines de
ces données puissent manquer. Cette définition fait ressortir plusieurs
caractéristiques dont l’influence sur le comportement individuel et collectif, et
l’influence sur l’esprit de créativité est variable selon la structuration de la
société concernée, le lieu et la période4. Ces derniers définissent l’ethnicité
comme un comportement, c’est-à-dire un ensemble de manières de penser,
d’agir et de réagir adoptées par un individu ou un groupe dans le but, d’une part,
de susciter la reconnaissance de son existence, d’autre part, d’exprimer la
différence avec un autre individu ou un autre groupe.
La religion :

De part ces comportements s’ajouteraient le poids de la religion. Dans plusieurs


cas, la religion constitue un facteur premier qui permet de comprendre une
société (Greif, 1994).
Tribou en 1995 a mis l’accent sur le rôle joué par l’Islam dans la mobilisation de
leurs croyants dans des activités économiques, eu égard à l’influence d’autres
facteurs. Selon l’auteur, l’islam présente certaines similitudes avec le
protestantisme. L’auteur, dans son étude, arrive à obtenir quatre résultats :

 La première porte sur l’individu musulman. Le musulman est une personne


libre d’aménager son destin. L’islam ne porte pas plus au fatalisme que
d’autres religions.
 Le second concerne la raison du musulman. L’Islam est une religion qui
ménage la raison. Cet esprit rationaliste peut être sollicité pour atteindre
une finalité matérialiste. Le musulman peut poursuivre la réalisation de
son bien-être sur terre en plein accord avec sa religion.
 La troisième relève de l’éthique de l’Islam. Le musulman, à l’exemple du
prophète, peut réaliser des activités commerciales. L’Islam favoriserait
ainsi l’esprit d’entreprise.
 La quatrième porte sur la gestion rationnelle du temps. À l’exception des
interdits, le musulman est libre de gérer son temps et ses facteurs de
production. L’entrepreneur musulman intègrerait « traditionnellement » le
risque à sa gestion.

2
Poutignat et Streiff-Fenart, 1995
3
Abou, 1981 p32
4
Kamdem et Ongodo, 2007, p. 36

5
D’Iribarne (2004), pour sa part, analyse la façon dont la religion, en interaction
avec d’autres facteurs culturels, contribue à donner un sens à des pratiques de
management.
En guise de conclusion, la stimulation de l’esprit l’entreprise est un phénomène
multifactoriel. Elle résulte de situations issues particulièrement d’une
combinaison de facteurs personnels et d’éléments de l’environnement immédiat,
ethnique, social, politique et macroéconomique. L’éventail de ces facteurs ou
valeurs est à chercher principalement dans la famille et le système éducatif
chargé de véhiculer les valeurs, croyances et normes. La stimulation de l’esprit
d’entreprise s’avère donc tributaire de tout un faisceau de facteurs. Elle n’est pas
le fruit du hasard, encore moins celui d’une volonté capricieuse. Elle dépend de
l’appui et du soutien des réseaux de relations entretenus avec différentes
personnes.

II. Freins et recommandations :

Le système éducatif considéré d’une part, comme un facteur de succès stimulant


l’esprit d’entreprise, et ce à travers la mise en place d’un certain nombre de
caractéristiques cités précédemment, d’autre part ce système est confronté a
des obstacles existants ou des facteurs négatifs susceptibles de gêner la
diffusion de cours, programmes et activités concernant la favorisation de l’esprit
d’entreprise dans l’enseignement supérieur et/ou l’efficacité de ce type
d’enseignement.
Il est fondamental que l’enseignement de l’entrepreneuriat soit étalé sur
l’ensemble de la durée des programmes universitaires et qu’il couvre différents
domaines d’étude. La division des établissements supérieurs en écoles et
facultés pose, à cet égard, un important problème structurel. Elle peut aller à
l’encontre de la transversalité qui favorise les équipes et les projets
pluridisciplinaires. Les facultés et les départements travaillent très souvent assez
séparément, ce qui crée de nombreuses difficultés pour les étudiants désireux de
bouger et pour les enseignants souhaitant créer des cours transdisciplinaires.

Freins

Il existe un problème d’information et de motivation au sein des établissements


universitaires quand l’entrepreneuriat n’est une priorité ni pour l’administration,
ni pour les facultés. Dans la plupart des cas, les publications de recherche sont
considérées comme beaucoup plus importantes. L’enseignement de
l’entrepreneuriat dans un établissement est donc très fortement tributaire de la
bonne volonté et de la clairvoyance de certains dirigeants.
Ce n’est pas un problème organisationnel, mais plutôt un problème stratégique.
Les programmes concernant l’entrepreneuriat devraient être évalués comme
d’autres aspects de l’excellence universitaire. Les modules et les exercices
orientés vers la pratique ne devraient pas être considérés comme
intrinsèquement non universitaires — ce qui est souvent le cas dans les
universités aujourd’hui. Au contraire, il faudrait essentiellement considérer que
pour atteindre un haut niveau universitaire, il ne suffit pas de savoir réfléchir,
imaginer et analyser sur la base de connaissances établies, mais qu’il faut aussi
donner une application pratique à ces connaissances.

6
Un autre problème se pose au niveau des ressources (humaines et financières).
La formation à l’entrepreneuriat doit, à l’évidence, être développée — la
demande émanant des étudiants augmente — mais il n’est pas possible de
satisfaire pleinement cette demande avec les effectifs qui participent
actuellement à l’enseignement entrepreneurial ou, plus généralement, à
l’enseignement commercial. L’emploi de méthodes pédagogiques orientées vers
l’action est crucial pour développer les capacités entrepreneuriales, mais il est
coûteux et nécessite un important personnel qui doit, en outre, être spécialement
formé.
Les moyens de financement ne sont nettement pas adaptés à la demande
d’études entrepreneuriales. Les écoles d’économie, ou les départements
équivalents des établissements universitaires, manquent souvent de ressources
pour former les étudiants d’autres départements. Les facultés non commerciales
ne peuvent, quant à elles, pas accroître leur offre d’études entrepreneuriales
pour la même raison. Une priorité importante est donc d’organiser un
financement spécifique pour ce type d’enseignement et de l’intégrer dans les
ressources financières fondamentales des établissements concernés. Le fait est
que les échéances des financements de projets de courte durée ou la
modification constante des mécanismes de financement créent une fragilité et
empêchent d’offrir un service continu.
Il y a actuellement trop peu de professeurs d’entrepreneuriat et beaucoup
d’entre eux n’ont pas été formés dès le départ dans ce domaine. De ce fait, ils
ignorent peut-être la bonne façon d’enseigner l’entrepreneuriat. Les enseignants
devraient avoir une meilleure perception de la formation à l’entrepreneuriat et de
la diversité de ses objectifs, de ses méthodes et de son contenu. Il faut former
davantage les enseignants et organiser davantage des séminaires et d’ateliers.

Recommandations5

Les initiatives cohérentes en matière de formation à l'entrepreneuriat


restent trop rares. La Commission propose donc des recommandations,
basées sur les meilleures pratiques observées en Europe, en vue d'aider
les États membres à définir des stratégies plus systématiques en faveur
de la formation à l'esprit d'entreprise.

 Un cadre cohérent: les autorités nationales et régionales devraient


établir une coopération entre différents services, afin d'élaborer une
stratégie dotée d'objectifs clairs pour tous les niveaux
d'enseignement.

Les programmes scolaires devraient par ailleurs être révisés à tous


les niveaux pour y introduire explicitement l'esprit d'entreprise
comme objectif d'éducation..

 Soutien aux écoles: les écoles devraient bénéficier d'un soutien


pratique et de mesures d'incitation pour intégrer l'esprit d'entreprise
dans leurs programmes, et ce, à l'aide d'un ensemble d'instruments
(diffusion de matériel didactique, financement de projets pilotes,
5
Recommandation du Parlement Européen et du conseil du 18 décembre
2006, sur les compétences clés pour l’éducation et la formation tout au
long de la vie [journal officiel L 394 du 30.12.2006

7
dissémination de bonnes pratiques, promotion de partenariats avec
les entreprises, soutien à des organismes spécialisés dans la
réalisation des projets d'esprit d'entreprise avec les écoles, etc.).
 Stimuler l'entrepreneuriat dans l'enseignement supérieur: la
formation à l'esprit d'entreprise devrait être intégrée dans
différentes matières, notamment dans le contexte des études
scientifiques et techniques. Les étudiants pourraient ainsi acquérir
des connaissances spécifiques sur la manière de constituer et de
gérer une entreprise.
 Soutien aux enseignants: il serait essentiel que les enseignants
bénéficient d'une formation initiale et continue ainsi que
d'expériences pratiques. Les directeurs d'établissements scolaires
devraient parallèlement être sensibilisés afin que les enseignants
puissent disposer du temps et des ressources nécessaires pour
planifier, réaliser et évaluer les activités.
 Participation d'acteurs extérieurs et d'entreprises: la formation à
l'esprit d'entreprise devrait faire l'objet d'une coopération étroite
entre les établissements d'enseignements et la collectivité locale,
notamment les entreprises. Cette participation devrait être
considérée par les entreprises comme un investissement à long
terme et comme un élément de leur responsabilité sociale.
 Expérience pratique: l'apprentissage par l'expérience pratique
(création et gestion de mini-entreprises par des élèves ou étudiants)
constitue un moyen des plus efficaces pour stimuler l'esprit
d'entreprise et les compétences entrepreneuriales. Ainsi, près de
20% des jeunes participants aux activités d'une mini-entreprise dans
l'enseignement secondaire créent leur propre entreprise au terme
de leurs études.

III. Exemples d’initiatives de renforcement de l’esprit


d’entreprise

La politique de promotion de l’emploi s’articule autour de trois


programmes : Idmaj, Taahil et Moukawalati. D’autres programmes ont été
mis en œuvre par le Département de l’Emploi tel que le programme de
mise en conformité sociale qui permet entre autres de garantir un travail
décent, le respect des obligations internationales, la transparence et la
flexibilité en matière de normes de travail.
L’activité de l’Agence a été marquée par plusieurs chantiers dont :

 L’extension du réseau de l'ANAPEC à travers la création d'une


vingtaine d'agences régionales et locales qui passent de 28 à 46
Agences ;
 La promotion de l’emploi par l’amélioration des insertions à travers
les principaux programmes adoptés par l’Agence (IDMAJ, TAEHIL et
MOUKAWALATI). Les réalisations au terme de la période 2006 - 2007
ont atteint plus de 70.000 insertions.

8
Le tableau ci-dessous décrit d’une manière analytique les différents types
de programmes et leur acheminement dans le temps :

Objectif Réalisé à
Réalisé Réalisé20
Programmes Objet 2006- fin aout
2006 07
2007 2008
IDMAJ Insertions 105.000 32.880 40.160 31.009
TAEHIL Amélioration de 50.000 2880 9.326 4.765
l'employabilité
MOUKAWAL Création 30.000 DEMARRAG 572 890
ATI d'entreprise E
Insertions 90.000 DEMARRAG 1.093 3.230
E
Objectif du Insertions 195.000 32.880 41.253 34.239
Contrat
Progrès

La finalité de ces programmes étant le renforcement de l’économie et


l’exploitation rationnelle des potentiels au niveau du territoire, il serait nécessaire
de voir de prêt chaque élément à part :

 IDMAJ :

Le programme « IDMAJ » qui vise l'amélioration de la compétitivité de


l'entreprise et le développement des compétences des jeunes diplômés en leurs
permettant d’acquérir une première expérience professionnelle dans l'entreprise,
a réalisé, à fin juillet 2008, 28.531 insertions, soit plus ce que la moitié de
l’objectif fixé pour cette année (46.000 insertions). Ce programme a permis,
depuis l’année 2006, l’intégration de 101.571 dans le marché du travail. Les
principaux secteurs bénéficiaires du programme sont le secteur des services et
de l’industrie.

 Taahil :

Concernant le programme « TAEHIL », qui cible les chercheurs d’emploi


diplômés inscrits à l'Agence Nationale de Promotion de l'Emploi et des
Compétences (ANAPEC), a bénéficié à 1.819 personnes dans le cadre de
formations contractualisées à fin juin 2008 et 81 actions de formation
qualifiante ont profité à 1.216 personnes. A partir du mois de septembre, 126
actions seront réalisées au profit de 5.000 personnes concernant
essentiellement les secteurs de l’offshoring et des métiers du tourisme.

 Moukawalati :

Pour le programme « MOUKAWALATI » qui constitue le premier dispositif


intégré d'appui à la création des petites entreprises au Maroc, a révisé ses
ambitions premières à la baisse depuis le début de l’année 2008. A fin juin
2008, ce programme a soutenu et a financé 1.051 projets qui ont généré

9
3.230 emplois. Les diagnostics opérés par l’ANAPEC ont fait ressortir les
principales difficultés qui entravent le démarrage d’un maximum
d’entreprises dans le cadre de ce programme. Plusieurs actions ont été
prises permettant de fluidifier le processus et accélérer la mise en œuvre
du programme.

En guise de conclusion, la stimulation de l’esprit l’entreprise est un


phénomène multifactoriel. Elle résulte de situations issues
particulièrement d’une combinaison de facteurs personnels et d’éléments
de l’environnement immédiat, ethnique, social, politique et
macroéconomique. L’éventail de ces facteurs ou valeurs est à chercher
principalement dans la famille et le système éducatif chargé de véhiculer
les valeurs, croyances et normes. La stimulation de l’esprit d’entreprise
s’avère donc assujetti de toute une panoplie de facteurs. Or ces derniers
sont confrontés à des entraves ayant pour essence le manque de soutien
et de parrainage des différentes parties prenantes ; en revanche un
groupe d’expert composé d’un certain nombre de pays euro-
méditerranéen s’est mis d accord sur des principes et des
recommandations clés dans le but de promouvoir et construire une société
entreprenante. A coté de ces initiations, s’ajoute les appuis des pouvoirs
publics qui contribuent au premier rang au développement de l’esprit
d’entreprise, et notamment celle de création d’entreprise. Cette notion de
création est astreinte d’une naissance d’idée favorisant davantage la
recherche et l’opportunisme de cette dernière.

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