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COMEDIE
D, E S
COMEDIENS
POEME DE NOVVEIXE
INVENTI O N.
Aíonslenrde SCVDERT.
À PARIS/
Chez AVGVSTIN COVRBE' au Palais, dans
la petite Salle, à la Palme.
M. D C, XXXV.
[AVEC PRIV1ZEGB DV ROY.
x
A MONSIEVR
MONSIEVR
XE MÂRQVIS DE
CO ALI N, COL O N EL
GENERAL D ES S v is s ES.
ONSIEVR,
St ìe ne fçauois bien
MONSIEVR,
LA MORT DE CMSAR, o
Signe CONRART.
*
PROLOGVE
ONjien'éfemyrienjteneZjI
vos habits: ienc
reprenez
veux estre fol pat
point
compagnie: èc nesçaurois
me reíoudrc à tant d'hohne-
tromper
stes comme ie voy en a icy.
gens, qu'il y
Icnesçay ( Messieurs ) extraua^-
quelle
est celle de mes
gance auiourd'huy
elle est bien si
Compagnons,mais gran-
de, que íc fuis force'de croire, que quel-
charme leur dérobe la raison, & le
que
pire quci'y voy, c'est, taschenc
qu'ils
demila faire èc à vous autres
perdre,
auííì. Ils veulent me persuader ie ne
que
suis fur vn Théâtre; ils disent
point que
Cest la ville de Lion, voila vne
icy que
A .
V PROLOGVÊ.
Hostellerie; &: que voicy vn jeu de
pau-
où da Comédies
me, qui ne sontpoint
nous,& nous sommes
lesquels pourtát,
vne Pastorallejccs insensez
représentent
ont touspns des noms de & pè-
guerre,
sent vous estre inconnus, en s'appel-
îant, Belle Ombre, Beau Soleil, Beau
Seiour, & d'autres encor tous sembla-
bles; ils veulent vous estre
que croyez
aubordduRhome, &11011 pas à c'cluy
dek Seine; &: saas partir de Paris, ils
vous faire des
prétendent passer pour
nabitansjde Lion: à moy meíme ces
Meflìeursdes petites Maisons,me veu-
lét persuader la Metempsychose est
que
vraye,&;que par conséquent Pithagore
estoit vn Euangeliste. car ils diíent
que
ieíuis vn certain monsieur de Blandi-
SCENE
PREMIERE.
BELLE OMBRE-
trompeuses, auant la
qu'auoir gouste'
forme de vie ie meine, ie me l'ima-
que
ginoisla plus de toutes: &
agreaBl®
- - A iij
% LA COMEDIE
indubitablement la Comédie
croyois
aussi à faire, voir : mais
plaisante qu'à
contraint de
rexperiencem'a changer
&icertes ilfaudroit
d'opinion: quei'eus-
se le ^oùst bien malade, ne sça-
pour
uoir faire la disserence de ces deux
pas
choses, l'vne commence, con-
puis que
tinue, & finit auec plaisir, & que l'autre
aucohtraire, est íuiuiede mille incom-
moditez:Ce n'est la
pas que qualité que
nous auons de Bourgeois de. l'vni-
SCENE SECONDE.
HARLECLVIN, LE TAMBQVR,
HARLE Q^V I N.
iray fait ne
pagné, mesmeplus que por-
te ma commiíïìon,car ce les affiches
que
leur monstrent les yeux, i'ay tafche
par
de le leur les oreilles, Se
aprendre par
cette ville n a point de carrefour, où ie
e faict le crieur mais ie pense
n'ay public;
ont tous
qu'ils voyagé cnEgypte,& que
le bruict des Cataractes du Nil, leur a
desrobé l'ouye.
SCENE TROISIESME,
. T o v s LES COMÉDIENS;
BELLE FLEVR.
*
A ha, te voila fur î'histoire, à
ee i'entends.
que
HARLE C^VIN.
Ouy i & plus véritable à mou
SCENE QVATRIESM.E.
- -Mr. DE BLANDIMARE.
core, ie ne iamais
puis que maneray
DES COMEDIENS: Yf
les caprices
qussuiuarit qui l'ernpor-
tent loing de la raison,a desiafaict mil-
le saillies, les Lettres ou nous Ie desti-
Quoy enuíe
queie naye pas "grande
derire}isíùiuray pourtant vostre con-
seil, 5c ie m'y en vay.
L'HOSTE
Et moy vous faire à 1®
souper pour
retour.
DES'COMEDIENS. rp
SCENE CINQJslSEME.
B ELLE O M B. R E,
MR. DE BLANDIMAREJ
BELLE OMBRE.
r- BFLLE OMBRE.
Mon Oncle ie vous demande pat-
don, encore à croire,
que i'aye peine
que
ce ie fais ioit vne faute.
que
M'. DE BLANDIMARE. ,
Et là ce.
c'est de d'au-
que ievoy pire;
tant, tu tombes en sens reprouué:
que
tu ne crois point auoir failli, en te fai*
D ES COMEDIENS. 11
fant de Comédie, ha certes voí*
portier
la vne belle métamorphose, bien
quel-
le ne soit dans Ou'ide, d'vfî
pas qui
Gentilhomme de bòne Maison, a faiefc
en voleur.
toyvn
BELLE OMBRE.
Ha mon Oncle, Dieu me damne si
ie le suis.
M1'.- DE BLANDIMARE.
O nciure vne chose
monAmy point
ne croire; ne sòt
qu'on peut lesportiers
íur
pas receus à se
purger par serment
çesubjêct l'oecasion est belle, la
trop
tentation de Sc
l'argenttrop puissante,
ie larcin de cette nature, trop diíficileà
ACTE SECOND.
SCENE PREMIERE.,
M£. DE BLANDIMARE.
1
Tovs LES COMÉDIENS.
M1', DE BLANDIMARE.
V o N à làuer s
aporte
nous ne saisons plus rien a
table: ça, donnez moyla,
maia. Mademoiselle de
BEAV-^EIO VR.
Ce venez de dire, est
quevousnous
ne së trouue
ndeedelaperfectio^qui
aux hómmes.-ifiais i'oíc bien assu-
point
rer nostre n en est pas tant
que tròuppë
eíloic-nee;& comme vous fçauez parfai-
ctement faire lë discernement des bon-
nes & des mauuaises choses, fi vous nous
auiez vcU seriez-
représenter, péut-estre
de mon aduis. ^
vpus
Mr. DE BLANDIMARE.
A dire vray l'onconnoistle Lion;par
DES COMÉDIENS: zj
les nuictsfont §ç
ìongle:mais longues
vousm'aurez/ fait la
çnnuyeuses,qúdn4
faueur d'en employer vne'demie |ieure
à reciter des vers deuant mpy,ilnl^sqrf
"estera encore assez pour dormir.
BELLE-ESPINE.
Vous pouúez tout fur nostre obeyf-
,..,..,
fance. ;
MR. 15 E BLANDIMARE^
Quelles pièces auez vous?
* BELLE^-FLEVR,
EGL O GV.E.
j AN C RÉ D E/Iá I S^
O N, C L0RICF*
'AjCID
ÍANÇREDE;
sombre,
Pttnul Soleil Vous ffa iamais %ene«
que
I R I S,
ckerchoiï ce k dire de
Ty qui fuit, ce'ft
lomhrej
Ht fuyois feulement ce i'ay rencontré.
que
CLORICE,
Parisscher miracle des hem-
plusparfaiéi que
mèSy
mon Visage & mon
Vmrquoy héjfe^-yous
nom}
TANCREDE
ÚÈi CáMEDlËNSt jj
T.AtrCREDEi
ÁLCIDON)
Reynede mesdefîrsju tevo'urejfufcel
Ëï moy te cherisyie me voymeíjrifen
qui
GLORlCEí
Si dvn reffus, estçhofe tant aifeel
guarir
Que ne teguaris tu#e Voyantreffuferì
°'
I RI.-SJ-"'
Quitte cher Alcidon}qttitte cettefarouches
Qui rie mérite de ta foy:
pas captïuer
ALCIDON,
Veux-w la raifonse trouue das ta bouches
que
Ne me parle d'Elies dis cela de toy*
point
T A N G RD E*
Ha Glaço animéjtu veux meurtrir Tacrede]
Ton abord en la
mejfrijànt, porte façon.
I R i s.
Aigle,
le pourrois vn Soleih
tdueugler,fiiefuis
í R I S.
M me fuis,le torrent de mes larmes]
Ingrat,st
Te sutura à pas, afin de
pas tabifmcn
ALCIDON.
Cherche ailleurs dans Veau, du secours
que
& des armes,
Car le pourrott tarir la Mera
se» queie sens
3ES COMÉDIENS: 3J
TANCREDÏ.
Mnfíaméd'vndefsit3quetupprtes dastame,
de te
.Souffre moydetesttpure, 0* consoler i.. ;
.-;; .::-; .- ^A^ÇXEBEf....,, ,. -. km?»
O n ne ie fuis desta*
maprqçkefoint,pmsquè
O u bien ne Jim
??plains-plus, tejènsbmsterj
•-'[y/: ALCIDQN.
fëlle c^urt en pleurant, âpres Vn insensible-,
Arreste ce ruisseau, mourir;.
qui te-.fera}
~\\ vi-vCLaRi'ÇE.', '•
. Tu demandes
Berger^ne; çhofè impossible,
;Q-ìïVoiSrtuquVnRuisseau, gujjfe estre fa^
.\CQurir> _i.-':i ^?' -;(- ,'-.
-- ." IRIS.
JbïacmçlAlcidon, mv as fuyant
infamei
jMéism vain, ie t^ray d'vn cours précipite
|és t^ COMEDIE
Axe ID o N.
:$e$tte_peMt/^4lìcrj4-fd:p:Kreté.
u M'.brBLANDIMARE. /
JHfa> certes il
fautaduouer;que voilarew
citer de bohïíe grâce: éc qu-en vous au-
tres, i âytr ornière que
le cherenoas ;de-
si nonj npn, se leue le
•pùl's long-tèmps.
ôt íè vousfaisrëpafatio d'hoh-
itçasque;
íieufjpour te fay diten spuppànà
que
encore ma Satyre nç s'adressast
que
laprofest]on, mais feulement à
pointa
ceux s'en mal. car il( fâu-
qui açquitent
droirestre priuedíe raison, meípri-
pqur
íêrviie çhofè tant estimable: lâ COMÉ-
3D"íÈ ,. à esté en vénération dans
qui
tous les Siécles, ou les sciences fleurie-
íòient!ÎâGoM£DlE, :vi;> le diuertiííe-
ineht êï- f^ntretien-de^
ièsEmpìereaïí^
"bons 4^^àssìpmV
eípritérîe;TaMçlH
de la vie hurriainçj, ITíistoireh
Jimage
®Es COMÉDIENS: ??
parlante, la visible, k ?a«
Philosophie
du vice, & leThròspe de la vertu. rroTi,'
non tant s*en faut me soit eu
qu'este
íiorreut» voyant comme elle est cri
que
son lustre vous, ielouë le
parmy iiige-
mentde mpnNeueu, de s'estre mis en
¥ostre Troupe: & pour vouS monstrer
ce queiédis, aussi bieíi dans 1c
quei^ay
coeur, dans la bouche, & bien,
que que
de soubconne'r vostrc Profeíïìoa
ìoing
d'ignominie, ie la tiens fort
glorieuse;
ie ïa ^eùx embrasser fl,
moy-rheíme,
ypusmeyoulez receuoir.
'
,. f" ;^,;7.pEAV-$pLEirJ'
MV pE BLANDIMARE?
Mr. D E B L A N D IM À R É.
CACHE' :PAR
L'A M Q V R.
TRAGI-COMEDIE
PASTORALE.
LES ACTEVRS,
L'ARGVMÈNT,
ifLdRINTORBcrger.
Pï R ANDRE Berges.
MELISEE Bergère.
pTARAMlNTE PèredcFlormtor'
rA L P H A N G E Père de Pirandre.:
LE PROLOGE, L'ARGVMENt;
LE-: P R O..LO':G v tï
- '
Effieurs,
L'ARGVMENTJ
Mes Dames,
LE P R OLOG VE.'
"Cet ancié auoit raisons
PhiiosopheGrec
L'ARGVMENT.
Taraminte BeréerO. de ....
Forets, -f ^. .
LE PROLOGVE, Ji ::'":
Et ie -
moy'" íujs, f Arguments
< LE ^|:RO;.L;0:.G,y'Ev ; ;; ;;;;
ïe ne toy qui çs
íçay qustameìneicy, '
Poëme. -
i ::v
la plus inutile piece d'vn
i'-'-' '
'''''•'X'ÀR-GVMENTv"^
*Jpfî&ne íçay ty cojiduireá, jtegf
qiii peut-
<\ "-.7-. fr/p <*
quiës l^rnpinsj rreceíï&re^
DES ÇQMEDIENS: 45
LE PROLOGVE.
ACTE PREMIER
& Tròisiçíme,
p I R A N b R E, ME L'Ï SÈ E?
FLORINTOR, ISOMENE.
SCENE PREMÏER^E.
PIRANDRE, Lcjh;atrienr
loist Bocager.
E ne Mehjeâ,
puis endurer,ingrate
Que ma fidélité soit (ànstmtffrxfee^
le l'vn de
nepua[plus souffrir que
mes Riuaux,
Recueille sas trauail le de mes irauaux)
fruit
tune dais tenir compte,
OuÇtdemesfóuffirs
gênant estreyaiwHj honte:
ieleferdyfanfi
'
LA COMEDIE
U
saignât ailleurs, aulxeu de ie moquer,
d^ahné'r
te
L'Amourparle deffit pourra hien'picqùen
mon •
Ifomehe abusée, accepte ferùice ;
P*n- Die U qui f dit mon crime'^nexcuje le vicey,
Te dis bel $i:l s'est rendu
que son tno-Vainqueur^
Mais U bouche reçoityV®dcfmëntirdi4Ctzurif
Et lots mon
que discours trope son innocence,,
îe-crains que ce riaidt•
Brocher Xfaconnoif-
'• \ . * 'v. •
fance i\. :y -:;;•? \ <y .'
Cas il fçait mon dessein, & cruel comme toy?
Son Echo l'autre iour amòy? -y-,.
ainstparloit
::":''$' liNÇ'E^S.'"
Si ie de la
vay prés farouche}
Armufiry&'fechenVir fleurs,
De. t-eau. qui"coulede^mspleurs,
DessonpìtsqmiaydAnsIahomhei
Son ml, de madouleiir, feraiiltefoú'jì
-^ - •?'
Elle'inerep^rik^:<SYT." -'x[' ;
Qui ne soit à f
fubiet changer
Tel fe trouue hors de
danger,
Qui fe croit dans la sépulture',
dois4e
&*! ^JÌ mourir,m fléchir ses humeurs}
LA COMEDIE
il
Èlkeuthafiede dite, MEVRS.
Ainfitout me
m'cfìlcot)taire',&'pour ficomir^
11 semble le Ciel m ordonne de mourir,
que
JMais essayons premier ctaquerirpar la
ruse,
Vn bien la Fortune au mérite
que refuse^
Et nous'souffrons h
puis qu'en laferuant
- " '
treÇftas, .'
defobtenhr en ne If
^afchóns feruantpaí.
DBS' CO ME D IE N S.
%
ç. t ...
•** •*-,*'
,? '„,,r'i- - ., y \' . i .." '". ' \
SCENE SÈCOND&
ME LI SE E,
Pirandréj obiei de m A
-
OPirandre, pensée-,
SittifçauoU cobien
mapauureameestblestee'y
Au lieu de m accuser de manquer d'amitié,
'ï'uioindrois à!amour estre la pitié.
peut
Mais bien ta non m*
ievoy rufe> Çr pas toy
feinte;
kien nos en mefme con-
Ett que effritssoient
trainte,
Et Démo de nos
qu'vn mefme s'empare sens-,
le cache mieux le feu que ie ressens.-
que toy
Tu feins d'aimer
grossièrement vneBcrgere;
Tu feins d'estre infidelle,enmecroydtlegere;
Mais toute en
auecfpeud'art, qu'à heure,
tous lieux,
, le te meinc en efclauej attaché les yeuse.
par
Courage mon Berges U Fortune i
fapellt
|S L^X&MEDIË
v
Et] puis que ton amour a souffert la
couppelle;
Que tu ies, /veu quiterfjàns me
pouuoir hair,
Et que tafoy subsiste, eynieyoyanttrahir;
le me Veux ìaijfer vaincre a tant de bons
os-
. ,.<',,.-", »".'.-•..:
ficesy
ie renonce, à totkmes artifice s i
Déformais
Et tu de .„
'quelque jugement que fasses moy,
Tuconnoistras bien tost ie n aimé
que que
JCEÙE fROÍÈÍESME.
FíORINTo R, I S O M E N E2:
FLORIN T OR.
foudre;
Etienepuis souffrit qtt'Vn Riual prés déVouì^
Bien que ce soit par feinte,en ait Vn oeûfidouxì
En Vn mot, cette vie est moy amer et,
pour trop
ISOMENE.
Ie v.ou<s I'ay cent dit, il md
fois faut tromper
Mère;
Et
nécessairement; ferejoudre acepoinSf;'
Elle estime Vitandre, & neVoUsaime pointì
Toy veu( pour la chager ) le bout de mafçiece
N remède, est en la
oflrevnique patience;
Apres vn rnauuai! il en Vient Vn plue
temps,
beau ;
Elle touche le bord de
défia fin ^Tombeau!
Nos iours^ont me fmes destinées;
peines >&ses
iVc de
pouuànt augmenter, que fort peu
"
d années ;
Et lors et ccruûn,aueVo* niaUre%Vnïoufi
Jfoy "
H
"~
5S LA COMEDIE
. OR.
FLORENT
Ainsi donc la mort,Vous amour.
par paye^mo
Htconfidere^bìen, quelle est mon aduantUre;
Que ceMostre la N ature,
hideux}quidefiruit
Cet hostedes Tombeaux,ce ffeéîre d'ojfemes,
La mort,donne lavie, à mes contentemens,
Me doit- onenuier, ou l'on me
ft doitpleindreì
Me Voyant defirer3vn obiet tant a craindre?
I s O MENE.
SCENE QVATRÌESME.
ISOMENE.
fí..M
6i LA COMEDIE
Elleglacepourmoy, feupourVoftrefubieç
Moy glace pour fies y eux, feu pour Vn aut*
cbiet.
I S O M E N E.
Sans estre pour aucun, défi facile prise,
L'vn des 'deux me menace, & l'autre me
méprise;
Soyezflame,ou glaçon, partez,ou demeure^,
lememocquedevouSj&Vousen assure^.
PlRANDRE.
'..- Voila souurir
l'esprit, & le monstres fans
Voiler
FLORINTOR.
en Vn par mon confia
Quille prenne
Cache^vous Estoile,
Voicy le Soleil.
:DES COMEDIENS. €5
SCENE CINQVIESME.
IS O M E N E. M E L I S E E,
FLORINTOR, PIRANDRE*
í S O M E N È.
queur, /'
Quoy ? Voule^vous combats'C,vn quinapoint
de coeur ì
ME L i s E F.
Vous rìauez de coeur ! ha ce
discours
point
: .
moffence
Vo 9
Que direz quiferue, &pajfepourdeffence
64 LA COMEDIE
Vous de coeun helas cobieí
rfauezpoint depuis
RefpondeT^ moy Berger i qu'auezVous fait
du.mien ì
FLORINTOR*
Vamir tant de
Apres acquis,auecque peine
Ie ne le mostre de ne
point, peur qu'on leprene:
PIRANDRE.
Vous le monstrer, librement en ces
pouuez
lieux,
rare affezlesyeuxi
Vnplus tht'tfor,m'occupe
MELISEE.
De Vostre iugement,ne vient pas mon estime:
ISQMENE.
Mille de aduis, le croiront
son légitime:
Ioint rare ou no, il n est
que plus pas importas
L'homme contentes riche , & Pirandre est
content.
FLORINTOR*
Son n'est point trop ausuglée?
ameparorgueil,
Et son ambition, me semble
affeT^ réglée:
PIRANDRE.'
O n blafme biefouuet,ce ne connoit pas}
qu'en
9
ie Vo aime de ces appas
Mais aueugle^upres
MELIÌEE.
h%^Ç.OMEDÎÌN$ï: v$i
, (fouet
Mm&nstreparJ^ qu'il 4:firìj$w?é
. y "V'eWïr ;-i ; ,_,:; ,.-/. ',.;•. ,£,,c ..
'
r .' % TsQ&ÎÈNE/.- ., , V,V
DéméritepoùrluyiVqus estes trop pourueuh
.Vojfoaute^fwse&e^
*
Ofr^tì&^îaÉfrdevoMi'éeìMmarqMcì êph
lestre.
LeurséistoHrsimportiïï,medonentdefo
Soyé^moins & homme
fértìmequ'elle, plês
que luy i {meure.
LdVÏSióifë est dnoíù,fans en
que perfomie
F L O RI NT O Ri- -
PíRÂKD&E; '
y
Vous VëUs , & Vouì la
trompe^ Bergère
pomme z^ten;
ÙES $OM£BIENS. 6%
doit fuir le mat, comme fu'mre h bien ;
Qn
Et fuguant fan estrtt, pour m'esloignerd^VQ^
contens,que iijùis à
$oyezaufii
'>' monaifè;
IsOMENE.
ySÇENE PREMIERE', .,
TARAMIN.TE,, LvsïMAkT.» .
A RA MI N TE.
J
fçauezquelilesti
S'il touche vostre yofirê
esprit,
Nièce
meplaift.
Et comme Florintor adore Melifee,
DdmfescontentemcntsjeérQUueraylesmiêsi
Et mouixaysas luyléipat mes bi$s£
regret,en
Et vostre
quand maison,me ferQ&imonwtï.,,
TadcrerokeníuyilaVeriutoUtènuë:
AMeH,çhir Tar4minte,alh%pen afsturé^
Car il n!arií àMmndre,^pmtMMtfi^^'
TARÀMINTI. cv..
$DìeuxîcbenLyfimdnt,apre^ X
J)jQntie leVayrauirie. n'y cours pas i:y Vm%
;L-VSIM A NT..";,. . ..',;
Et môy, ie m en a- m^Niete a lïtáv
Vay dirë9
- -
fiants
Que Florintot. qùeìlemmest
' wBtrge tbfiû:
La muft'
DÉS COMEDIENS. 7|
d'amour,en douceur infime,
Ldmufique
Lors qu'on est bien d'accord,estplemed'har-ì
monieí '-,-.
SCENE SECONDE, -
ALLIANTE .
^ ALTHANMEI
'
ALLIANTE.
d'huy,
Trauaillèr aux metaux,que pourl'am'ourde
luy,
II fouleroit ce le monde hon-
auxpkds, que
noré,
Et la encore* ,
possédant• feule,il gagnerait
A L L I A N TE.
comme te fuis ji ay de support,
Veufue besoin
ALPHANG E.
Vous en de nous a mftre mort.
aureT^ Jusques
ALLIANTE.
Ie ïattendsde Pirandre, & d'Aï-
l'efpere
phanpe:
DES COMEDIENS- 75
ALP HAN GE.
Ne qu'vn iour nostre Volonté
craignez pas
change,
Aliante, & fa fille, auront toufiours de nous,
&í.
f$ XA COMEDIE
SCENE TRQIÇIESME,
PIRANDRE, ISOMENE,
i 4 L P H AN G E, A L'I ANTE,
PIRANDRE.
I S 0 M E N E.
Etie m enretomnois,à nostre Bergerie:
ALPH AN GE.
Amant, tu
Dieuxlque pQurVn parois peu
- ' '
hardy:
P I R ANDRE.
leconnokau de midi; [née:
Solei^qu'ilefíplus
de toute la iour-
Etn'ayveu monTroupeau,
A LIAN TE.
faire.
Me reuiet en ï esprit, ie ne m'en puis distraire-,
Vom me hien, le
permettrez
' que íj'passe
': "": '"
-:. iour.
I S O M E N I.
& la "Verre,
Au feu de mon amour, dénoncent touts U-
guerre,
Ce dernier Elément, en Cieux,
affirantaux
Esleuera mon coeur, comme vn victorieux.
lesDeflins,auront la
C'estlà,que connoifiace,
Des de ma force, & de leur
masques impuis-
sance,
f o LA COMEDIE
n'ont
C'est Id qu'en confessant, qu'ils rien Veu.
detel
SCENE Q^ATRIESME.
FLORINTOR, ISOMENE.
FLORINTOR/
sérable:
Jvíais il e^ innocent,Vofire crime efi le mie% .
Sont les seuls ennemis, de nostre commun bien\
L t\
H LA COMEDIE
SCENE CINQVIESME.
M E L I S E E. BUe.parle aprcs
auou eseoute.
V me Amouf, ce
punis par que i'ay
péché, ..-..
Ton beau, le
feu paroist trop' ' ' pour
tenir cache y >
sance;
Vn Dieu m absoudra de désobéissance £
qui
Et pour ueu bien que.
que Pirandre, aimeaufii
rnoy,
IBjen que.ce mefme Dieu, ne nom fera la loy.
Arriére, la froideur, loin bien loin l'artifice j
M faut me la raison, en. fin son office»
j'affe
DES COMEDIENS. g5
\Pirandre est temps de
wìaferuie,\l penser
A de le
l'vniquemoyen, récompenser:
Confessons librement, nosstames insensées;
lire mon Oncle,au de nos
Faisons fonds pestes;
Monjlronsluy clairement, quilneVoit qu'à
demy;
Et chassons le respect, nous estennemy.
qui
lamaiïa Florintor ie ne veux estre vnie ;
Amour efl Vn Tyran,qui fuit la tyrannie',
Et quoy icy, mon Oncle Lufimant,
qu'opofè
Ce ri de main veux vnAmat:
est pas fa queie
Quand le choix i'ay fait, me doneroit fkf
que
haine,
Mon inclination,
régnera fouueraine.
Mais d'où peut bien venir Florintor icy
que
Entretient Ifomene, &paroisttout transi
Nulle que may ria mis,fin ame prisonnière;
Ih ent rendez vous, au bord de la ri-
pris
uiere ;
Ce procédé m estonne; &• cette nouueauté,
Me de curiosité;
chatouille!esprit
Demain dés le matin,ie my veux aller rendre,,
W.eùt estre leur Piradre;
discours, feruirapour
L iij
U LA COMÉDIE
SCENE SI XI ES ME,
PIRANDRE.
S T A N C E S,
P7«j'dommageable quefuhtile%
Dont ie couuro'u mes
postions;
a me
Nefirtqu trdperyaufiibienque; moperei
Et le mal qui
me defeffere;
Ne vient que de mes fictions,
lepenfo'ufléchirma Maistreffe,
E» cachant l'ennuy
qui m'opreffe,
Mais Dieux! auei'eus raison:.
peude
Is m oblige à me perdre,au lieu de ïe distraire^
JD£S COMEDIENS. îj
Et par vn tout
contraire,
effeB
Cz remède m est Vn p oison.
i
Mais ri adorant
que Melifee,
'
Vne abusée,
Désabusons
Dont l'espoir riefi qu vne vapeur:
Pour le mal ame m
grand que fiait que fin
ressente,
Disons luy quelle estinnocente3
bien ie
Aujïi que fuis trompeur.
ACTE
8 9
ACTE TROI.SIES.M'Ë
&
cinquieíme.
SCENE PREMIER.
TARAMINTEJ ALPHANGE,
ALIANTE, 'LVSIMANT.
TA RA MIN TE.
fin
M
io LA COMEDIE
Ie ne le celé point, cela me met en
peine:
ALPHANGE.
Le a fait Pirandre,
mefme
ALIANTE.
Et le
mefme Ifomene:
LVSIMANT.
Et ma Nièce vn chemin eficarté,
prenant
Sembloit auoir la clarté:
deffein,d'efuiter
ALPH AN GE,
le ne puis conceuoir pareille procédure:
LVSIMANT.
Ni Vous ce mon coeur en-
moy exprimer que
dure.
TARAMINTE.
Eri oh ligeant mon fils, on í'a désoblige,
le mestonne de voir comme il est
affligé.
ALIANTE.
Ma fille en prochain himenee,
aprenantfin
A T instant fi fit Voir, triste, morne, efionnee;
1
So oeil parut humide; (y chageantde couleur,
O n ne vid en soteint,que de douleur:
marques
Son ame enfe faisant beaucoup de violence,
Condamne tout lefoirfaparok au silence;,
DES COMEDIENS. 5*
Mau de hngs Fvn fur l'autre
par fouspir's,
'
lafiheT^, (
Elle me defcouuroit ses desflaifirs cachez.
Et malgré le xespeEì qui la tenoit contrainte,
lé leus.dans son esprit vne excefiue crainte:
la luy peut donner,
Asakquelefile fubiet qui
C'efl là ce le mien ne deuiner.
que fcauroit
En Vain pour cet ejfèfí, ie me rompois lateste,,
: >Quandie Vous ay trouue7^,tou44ro'tí enmef
me
queste ; ;
Et maintenant redoubler mon
iefiens fiucy,
Pìuis nous defcouuros ne font
que qu'ils pas icy,
Car ce pré de son onde,
que Lignon arroufe
Ce le aimable, & le lus beau du
pré plus f
\ monde,
Efi le rendez Vous,ou ces d'Amour
seul captifs
Auoient accauflumé de venir chaque iour.
' ' '
, ... A,LPHAN;G:E. .- . .,
lis pours ont arriuer; cette
place efìfecrette;
Voyez ce Rocher nous e traite,
que offre far
Lieu plus a cacher, nous ne
propre pourrions
•
J^boisìr;
D:oW§ons nous fieulimtm vne heure de loisir;
M í
pï LA ÇQMEDIE
E Ombre pour ce dessein, nous rendvn'boìjL
• -
office, _ , .
Et nous fera Voir clair, dedans leur artifice.
'
LysiMAN T . .
ce car
luy nous fçaurons-
Laprouue conseil, par
Vn secret bien caché,puis que
nous
îignoros.
Or fans plus de discours, metons nous dans.
s
la Roche,
De peur d'eux
d'ejìreaperceus,fi quelqu'vn
aproche. .-,
DES COMEDIENS. 9l
SCENE SECONDE.
M E L I S E Eç
langueur;
Et l'autre en
m'affafiine, son trop
de Longueur.
Florintor, Isomene, & Cupidon encore,
Me verront arriuer, ï Aurore:
austibien que
Et le ne veut pas mon bien,
fort ennemy, qui
Me cachant leur le mien.
dessein, defcouurira
Mais ie les Voir, ie me fuis de-
Voyfans que
ceuë;
Etie me Veux
cacher,craignat d'estre aperceuë
Oiseaux, allez ailleurs, reciter Vos chansons,
Amour me couHrir>me ces
pour monfire buis.
sons,
M iij
M LA COMEDIE
LVSIMANT.
te vay luy que son humeur me
tefmoigner,
fafche:
ALPHANGE.
L e dessein quelle à pris, auec elle f e cache ;
vous attendez s'il Vous
Donnes patience,
flaisi;
Indubitablementnous ce que ce fi.
saurons
DES COMEDIENS. $$
SCENE TROISIESME.
PIRANDRE.
refuerie,
V arriue deuant elle, au bout de
la
prairie;
1 ay loisir de auec quelles raisons
songer
ì'adouciray de tant de trahisons:
l'aigreur
Mais t'y pense, Amour, moins ïy trouue
plus
d'excuse;'
Pour ce me
fafcheux discours,malague refuse
Mais ie mourir à eux esbáhis^
deuffay fesy
Ils Verront les trahis.
auiourd'huy^queie ay
Et de ne m'vfè de surprise
peur que quelqu'\w
*-£ que fin emycúen,rien ï entreprise,
rampe
$6 LA COMEDIE
Le tronc de ce vieux &
chesne, fis grands
rameaux verds,
à mes desseins, de les tenircouuersi
Offrent
( ALPHANGE.
leveuxluy de fa
reprocher,l'exces follie*
"
LVSIMANT.
chemin libre, afamelancholíe;
LaiffeXjvn
Son coeur au s'est trop abandonné;
défilaifir
Et fiuìuez Vn Vous rriauez donne i
confisque
MELISEE.
Elle ri ? Pirandre
estpoint icy qui madore^
En cette extrémité,feindre h il bien enc-oje}
Elle'riefi point icy, non, fans doubtefa foy
N adresse ces propos ^a nulle autre qu'à moy.
N
>.í LA ^COMEDIE
SCENE QFATRIESME,
FLORINTOR,' ÏSOMENE,
PIRANDRE, MELISEE,
'
TARAMINTI, ALPHANGE.
IL v SI MAN T, ALIANTE.
FLORINTOR.
riejìrepas.
Helas chere en vain la solitude,
Isomene,
Le silence,la nuisis amour, l'inquiétude,
FideUes C onfcillers; ont tafche de trouuer,
Vn remède affez fort,pour me pouuoirfkuuer
Tout a l'efgaictvn malheur inuin-
est faible,
cible;
Et chercher mon salut, cefi chercher î
impos-
'
sible: ;
Mais en destit duCiel,quisemble èfireialoux,
le mourray en mourant deuatVom.
satisfait,
ISOMENE.
Vous mourrez satisfait, 0*nonpasmoycok~
tente; ,
Car puis que lé Desiin k ml* attente,
s'oppose
Que fis ininstes L oix me forcent d'obéir,
Et quefiie veux viure,il faudra- Vous trahir:
Pourpres ï ou la mott
que soit infiant, rigoti^
reiife ,
Ni)
io© 'LA COMEDIE
Merauirale iour,ie mourraymalheureufe :
Et songeant mon
que moy- mefme ay perdu
Amant,
le fer ay fans repos, dedans le mpn'umemt.
Ve>us exempt de péché,foyezledeïenuie,
à chercher la fin de vostrevie;
Quiyouspouffe
Viuezcher Florintor, & gardes Voflrefoy,
Pourvneplus heureuse, & plus belle que moy:
Si comme Vostre
Estrit, son corps est adorable,
La fortune k tous deux vomfirafauorable;
ma douleur attend;
C'est-leseul reconfortJque
Et iefiray moins triste 3&Vous bien con-
' plus
tent. >
FLORINTOR.
O Conseil homicide, ty- qu'on ne saurait
fuiuréì
Qui medone la mort, en me de viure:
parlant
C à moy,corne à l'Amour;
mfeil,austi perfide,
Et ie Vous p er dr ay, fans perdre austi le
quoy!
iour ?
Comment ì: vous au milieu de.
croyeT^ doncqu
l'orage,
de bonheur; ie manque de cóUragel .
.Ainsi que
DG& COMEDIENS. iov
T apprendsàvojlre cecrime fouillé,
esprit,de
Que ie me doib s coucher, puis qu'on m'a des- .)
pouille:
est en la ;
MonVnique repos sépulture
Nal n'est en mafin,celle de la Nature.
que
En vain me flatter, Vousfaites desdefirs;
pour
encorda tant de destUifirs; ,
C'efiadiouster
Cdrpuis le Destin, me reffe Isomene,'
que
L'vniuers ria pour moy que desobiets de haine.
corps.
la fortune ennemie
Nel'imdginezpas;
Peut me
charger àepeine,&nopas d'infamie
Puis tefm.oignez me
quevous Vouloirsecourir;
Faites que vostre bras,m aide au moins à mou-
rir.
blige; '•.-'-.;
AuxMmhesamoureux,enlacezduÇipreZt
Et fi vous maymez bien, Vous me
fuiure^
; âpres. -I \ >
PIRANDRE.
MELISEE,
Quel miracle d'Amour, de cacher de la flame*
TA R AMI N TE.
^dmìrez-dliante,vnteldefguìfiment;
io4 LA COMEDIE
ALIANTE. ,
Ie ne puis me rauoir de moneslonnement.
ALPHANGE.
points
Qu il Vous a pensé en ne me saunant
perdre
-point.
MELISEÈ. >
TropamourèuxBergerfçachesquema rigueur
Nefut iamais d'accord ausentiment du coeur
Pour e ie me -
íprouuerletien^ feignais cruelle,
Et ie brujlou d'Vne ardeur mutuelle,
pourtant,
Mauvom ï
que ay trahiVom me
deuezpuhht
Si ne en
lapidé passe <vofirë fbumnir:
Car depuis Céladon & la Btrgeïe Astrit,
O n ri d
point Vmd'amants en tome la contrée,
Si prés du
désespoir, fi remplie de fureur,
Et tout erreur.
par mûeffein qui canfit Vostre
O
'W LA.COMEDJE '.'• Ó.
-:•;.."'Í FLORINTOR. -..*-.-*A\
Eonuné .Florintor^ ,. ,. -,..'" '. ,w.\\-. •v.'
ISOMENE. •• A
'
Í •-''.•, ,v<*.í.- '- .Trop heureufe::Ifomene9
Ì , '• •/
:'- Pi RAN.DRf. ;-.'.
leyencontre l'amour,où ie croyois la haine.
.,;! '.-.•;. 1 À' ,.M E.LJ S E E. '. ;. v :. /-U.
Oublions le contenter nosVoeux,
posté pour
". -^.-Á -v.' T A.RÌ!4'lkTE., u '<" \ -ry
Montrons nous Lufimant .•.-:\.;, .
~' '" "
'•' L.VS;tM.A:NÏ.
, "
. *
,,. ^ -. r:.{Montrêns-notí$.". ':'. ~A
C'efiicylelicudesmerueilles
- r. Mille aduantures
nompareilles.
Sur les bords au iour
deLigno fefont paroifire
Icy l'amour rend ses oracles
Mais le de
plus grand fis miracles,
Fut l'Amour caché
par l'amour.
O ij
LA COM. DES COU.
MK DE BLANDIMARE,
V l N.