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Faculté de Droit de Lyon
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Diplôme : Master 1
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Prémisses de l’évolution
L’évolution a été amorcée par plusieurs arrêts de la Cour de cassation
rendus le 18 septembre 2002. Cette dernière devait en effet considérer
que l’obligation faite au juge de rechercher le contenu de la loi étrangère
applicable, naturellement justifiée en matière de droits indisponibles
(arrêt Ahidar), joue, de manière plus surprenante, dans un contentieux
disponible, dès l’invocation de la loi étrangère par l’une des parties (arrêt
D. and J. Sporting). La preuve, par cette partie, de la différence de
contenu de la loi étrangère ne paraît plus exigée pour déclencher l’office
du juge, et pèse dorénavant sur ce dernier. Ainsi, à l’instar d’un
contentieux indisponible, la charge de la preuve est supportée par le juge,
à ceci près que cette obligation resterait tributaire d’une initiative des
parties (l’invocation de la loi étrangère), initiative cependant
considérablement allégée. S’agissait-il d’un revirement ? La réponse
semblait devoir être affirmative, puisque la Cour de cassation a réitéré
cette solution dans un arrêt du 28 janvier 2003.
Dans l’arrêt D & J Sporting, susvisé, ainsi que dans celui du 28 janvier
2003, la première chambre civile semble donc condamner la passivité du
juge dans la recherche de la teneur de la loi étrangère applicable,
renforçant par là même, indirectement, son office. La démarche adoptée
dans ces arrêts est celle de l’application, presque symétrique, à un
contentieux disponible d’une solution (le juge doit rechercher le contenu
de la loi étrangère) traditionnellement élaborée en matière de droits
indisponibles.
Confirmation de l’évolution
Avec les arrêts de 2002 et 2003, la Cour de cassation s’était donc
engagée dans un renouvellement de la question de la charge de la preuve
en semblant abandonner la distinction entre les droits disponibles et
indisponibles, le juge devant en toute hypothèse rechercher la teneur du
droit étranger dès lors qu’une partie invoquait ce dernier. Restait
cependant à déterminer ce qu’il fallait entendre par « invoquer ».
D’ailleurs, sur ce point, une divergence a vu le jour entre la première
Chambre civile et la Chambre commerciale, qui, plus exigeante, imposait
aux parties de prouver que la loi étrangère aboutissait à un résultat
différent de la loi française.
Deux arrêts rendus le même jour par les deux Chambres, première
Chambre civile et Chambre commerciale, qui ont mis fin à ces
divergences et incertitudes, sont venus clarifier le « nouveau » régime de
la charge de la preuve de la loi étrangère. Toute référence à la nature des
droits litigieux a disparu, au profit d’un régime unifié de la charge de la
preuve. En effet, il résulte de ces décisions que la question de la preuve
de la loi étrangère doit recevoir une solution unique, indifférente de la
nature des droits en cause. Plus spécialement, l’obligation de rechercher
la teneur de la loi étrangère est imposée, en toute hypothèse, au juge dès
lors que ce dernière reconnaît la compétence de la loi étrangère, soit
d’office soit à la demande des parties. Cependant, si la charge de la
preuve repose sur le juge, c’est avant tout l’idée de coopération qui
domine, et les parties, devant apporter leur concours au juge, continuent
de jouer un rôle important dans la recherche de la preuve. Le rôle du juge
demeure donc subsidiaire, si l’on se réfère aux attendus de principe de
ces arrêts (Civ.1ère, 28 juin 2005 ; Com., 28 juin 2005)
1
Civ.1ère, 11 juin 1996, Rev. crit. DIP 1997, p. 65, note P. LAGARDE.
10
La haute juridiction a, de surcroît, introduit la notion de l’équivalence
entre la loi française et la loi étrangère. Dans l’arrêt Compagnie royale
belge, elle considère que peu importe que les juges du fond aient
appliqué la loi belge au lieu de la loi française, normalement compétente
selon la règle de conflit, dès lors que le résultat est semblable, et que les
parties avaient la libre disposition de leurs droits.
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