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Médecine Légale – 1ère rotation - 6 ème Année -

6ème Cours - 27 / 09 / 2010

I. Généralités :
Asphyxie : c’est l’impossibilité de respirer. L’asphyxie mécanique se définit comme étant une
asphyxie occasionnelle causée par un agent mécanique externe. On distingue 04 types :
 La Suffocation.
 La Strangulation (au lien, à la main).
 La Pendaison.
 La Submersion (noyade).
II. Physiopathologie :
Les différents types d’asphyxie partagent un mécanisme de mort commun : la mort
cérébrale par anoxie. L’anoxie est due à un mécanisme :
- Direct : compression directe des vaisseaux au niveau du cou (carotides).
Et / ou
- Indirect : absence d’oxygène au niveau des poumons suite à : la présence
de liquide à ce niveau « submersion » ou compression des voies
respiratoires.
Le syndrome asphyxique est dominé par la cyanose. (Sur cadavre on trouve des taches
hémorragiques « Tardieu » dues à l’hypercapnie, retrouvées au niveau de la face, cuir
chevelu, ….
Les asphyxies ont de diverses causes : absence d’oxygène (endroits clos et restreints,
altitudes,…), obstruction des voies respiratoires, troubles d’hémoglobine, incendie (manque
d’oxygène),….

L’arrêt de perfusion naturelle du cerveau causera :


- Au bout de 30 secondes : des petites lésions neurologiques.
- Au bout de 3 minutes : déficits neurologiques irréversibles.
- Au bout de 5 minutes : la mort cérébrale.

III. La Suffocation :
La suffocation est l’asphyxie par obstruction de voies respiratoires supérieures, se
caractérise par les traces de violence laissées sur la face, le thorax et indiquant aussi l’agent
causal.  Le diagnostic est évident. Il en existe 03 types :
A- Suffocation par occlusion du nez et de la bouche :
 Forme médico-légale : souvent criminelle, rarement accidentelle ou suicidaire.

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 Signes externes (à l’examen) :


- Syndrome asphyxique.
- Présence des signes indiquant l’agent.
- Présence des signes de lutte.
B- Suffocation suite à une obstruction des voies respiratoires supérieures par un corps
étranger :
 Forme médico-légale : accidentelle.
o Nourrisson : le corps étranger est souvent un aliment (lait) « embolie
lactée » : suite à une régurgitation du lait qui suivra ensuite sa route vers
les voies respiratoires supérieures.
- Autopsie : présence de petites particules de lait au niveau des
poumons qui sera comparé après avec le lait dans l’estomac.
Même quand il s’agit d’une petite quantité la suffocation sera causée par un réflexe
réactionnelle  bronchospasme. Mais elle peut être criminelle par introduction d’un corps
étranger au niveau du pharynx ex : un bout de coton.
o Enfant : le corps étranger est souvent un objet minuscule ou un petit jouet
de localisation intra laryngée
- Autopsie : présence du corps étranger avec œdème réactionnel.
o Adulte : elle est souvent la conséquence d’une fosse route surtout chez
les vieillards et les alcooliques.
- Autopsie : présence du liquide ou d’aliments pris.
C- Cas particuliers :
1- Confinement : c’est le fait de se retrouver dans un endroit clos et restreint.
- Diagnostic médico-légal : la présence de signes loin des voies
respiratoires, la face, et le thorax. (ex : un enfant qui s’est renfermé
dans la malle d’une voiture  signes cutanés aux doigts témoignant
des tentatives d’ouvrir la malle).
2- Enlisement : c’est la disparition progressive d’un corps dans un milieu visqueux.
- Diagnostic médico-légal : à l’autopsie on trouve l’agent causal sur
l’ensemble de l’arbre bronchique (ex : les sables mouvants. A
l’autopsie, le sable tapit l’arbre bronchique).
3- Enfouissement : c’est la présence d’un agent obstruant dans les voies
respiratoires.
- Diagnostic médico-légal : à l’autopsie, la présence de l’agent causant
(obstruant) au niveau du cou et/ou le thorax.
4- Compression par les foules : surtout dans les endroits où il y a beaucoup de gens.
Compression thoracique lors des grands mouvements
- Diagnostic médico-légal : parfois fractures thoraciques. Si non, des
ecchymoses un peu partout (ex : s’échapper à travers les issues de
secours lors des dangers, pèlerinage, …)

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IV. La Strangulation :
C’est l’asphyxie par constriction ou occlusion des voies respiratoires supérieures et/ou les
vaisseaux du cou. Il en existe 02 types :
A. Strangulation à la main : par la pression latérale (vaisseaux du cou) et antérieure (voies
respiratoires supérieures). 03 mécanismes sont impliqués :
- Compression des vaisseaux (carotides) les plus
- Compression des voies respiratoires supérieures (larynx) fréquentes
- Par inhibition (parfois après un examen banal chez le médecin. Les zones
réflexogènes : la région mastoïdienne, laryngée, épigastrique, péri-
ombilicale, oreille, testicules, col de l’utérus)
 Formes médico-légale : elle est surtout criminelle, peut-être accidentelle. Elle ne
peut jamais être suicidaire (en raison de la perte de connaissance qui annulera la
pression autour du coup)
 Signes externes : - Ecchymose
- Lésions superficielles.
- Syndrome asphyxique.
- Parfois des lésions de chute, des lésions de lutte.
(S’il ne s’agit pas d’un nourrisson, il y aura un désordre des lieux criminels. Et quand il s’agit
d’un cadavre d’une femme on suspecte un viol précédant le crime)
 Autopsie : - Fracture du larynx.
- Infiltration et ecchymose des muscles du cou.
- Lésions importantes touchant parfois les viscères (foie)
Dans ce cas il faut toujours faire une radiographie du cou à la recherche d’une fracture
laryngée infra clinique ou passant inaperçue à l’examen.
B. Strangulation au lien : par compression circulaire à l’aide d’un objet. La cause de la mort
est une anoxie cérébrale, surtout suite à une compression vasculaire.
 Frome médico-légale : Suicidaire ou criminelle. Elle peut être accidentelle aussi.
 Signes externes : - Pas de désordre des lieux.
- Pas de signes de lutte.
- Sillon : trace qui fait le tour du cou. Il est fin, complet, bas
situé « sous le larynx », horizontal. Si l’objet utilisé est
élastique, le sillon peut être trop fin et ainsi difficile à
reconnaître. Comme il peut être absent lorsqu’il y a trop de
vêtements.
- Syndrome asphyxique.

 Autopsie : - Infiltration hémorragique des muscles du cou.


- Fractures du larynx (présentes si la force utilisé est
importante, absentes si l’objet est situé en dessous du larynx).
- Lésions associées (fractures des côtes) : rares.

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V. La Pendaison :
A. Généralités :
Définition : c’est un acte de violence par lequel le corps est pris par le cou dans un lien
attaché à un point fixe et abandonné à son propre poids exerçant sur le lien une traction
assez forte pour causer la mort.
B. Mécanisme :
 Vasculaires par compression des artères carotides.
 Accessoirement respiratoire : la totalité de la force du corps est transmise à la
corde pour comprimer les voies respiratoires.
 Par inhibition (rare).
C. Diagnostic médico-légal :
 Examen du lieu : afin de distinguer un suicide d’un crime simulé en suicide.
 Examen externe :
- Sillon : au niveau du cou, large, haut situé (sus-laryngé parfois sous
mandibulaire), le nœud de la corde en apposé du nez, incomplet (sauf si le
lien est glissant), plus profond, oblique de bas en haut, la partie saine est
en regard du nœud (postérieure ou latérale).
- Lividités : présentes dans les parties déclives du corps (main et avant-bras,
jambes et pieds ’’surtout la paume des pieds’’) parfois des lividités
discrètes ou absentes en fonction des circonstances et du temps de la
mort.
- Petite lésion cutanée superficielle au niveau des jambes (suite à une
convulsion tonico-clonique en période d’agonie).
 Autopsie :
- Pas de violence sur le reste du corps sauf s’il y avait une tentative de
suicide antérieure.
- Infiltration hémorragique des muscles du cou.
- Ecchymose rétro-pharyngée  survenant après une pression exercée par
la base de la langue contre le rachis.
- Logiquement pas de lésions laryngées.
- Fractures du larynx  fréquentes chez les sujets âgés.
D. Diagnostic différentiel : entre pendaison vraie et pendaison simulé en se référant à
ces points :
- Le sillon : anté ou post mortem (s’il est post mortem il n’y aura pas
d’ecchymoses et infiltration des muscles du cou).
- Les lividités : s’il était placé dans une autre position avant de la simuler, les
lividités restent telles qu’elles étaient.
- L’autopsie : pas de lésions organiques qui explique la mort. En plus, il y
absence d’autres causes de la mort en dehors de la pendaison (surtout
après avoir fait les tests et les examens biologiques). Ex : le dosage des
phospholipides donnera les mêmes résultats dans tout le corps s’il s’agit

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d’une mort par autre cause que la pendaison. Et si le dosage est différent
entre la région sus-laryngée et la région sous laryngée, il s’agit alors d’une
pendaison.
VI. La Submersion :
A. Définition-généralités : il faut distinguer 02 types de faits :
1. La noyade proprement dite : c’est-à-dire irruption de l’eau dans les voies
respiratoires (9/10 des cas).
2. La noyade par syncope : une syncope mortelle parce qu’elle survient dans
l’eau (1/10 des cas).
B. Physiopathologie :
1. Submersion :
L’expérience à l’O2 radioactif montre que l’eau pénètre jusqu’aux alvéoles et se retrouve
dans tous les viscères. L’eau remplissant les poumons empêche les échanges gazeux et lèse
mécaniquement les alvéoles ‘’choc alvéolaire’’ induisant une anoxie associé à une
hypercapnie. La filtration de l’eau dans la cavité pleurale diminue le vide pleural et gênera
considérablement la mécanique respiratoire. L’eau pénètre par la suite dans la circulation,
modifiant le milieu intérieur  syndrome humoral des noyés.
 Syndrome humoral de la noyade en eau douce : selon le schéma suivant.

une une
hémodilution hypervolémie

l'inondation une hémolyse


alvéolaire

la mort une
hperkaliémie

une
fibrillation
ventriculaire

 Syndrome humoral de la noyade en eau de mer : selon un processus


inverse du fait des forces osmotiques.
inondation
transudation condensation de l'eau
d'eau salée
plasmatique alvéolaire dans les poumons
dans les
type OAP trés important insuisant l'Anoxie
alvéoles

Remarque : les chances de survie :


- Après 01 minute : 80% de survie.
- Après 08 minutes : 1% de survie.

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2. Syncope :
 Causes médicales : épilepsie, hypoglycémie, cardiopathie.
 Causes traumatiques.
 Causes spécifiques : dues à l’action propre de l’eau, c’est l’hydrocution ou
syncope thermo-différentielle.
Dans l’eau la déperdition calorique est 25 fois plus intense que dans l’air. La
différence brutale de T° induira une vasoconstriction périphérique avec surcharge
du cœur droit, notamment lorsque le réseau sanguin cutané est en vasodilatation
extrême (longue exposition solaire, période postprandiale, repas trop riche,
alcool,…). La syncope peut survenir :
- De façon immédiate : le nageur coule à pic, sans un cri.
- Peut-être précédée de signes d’alarmes : crampes, sensation
vertigineuse.

Remarque : le type d‘accident n’a lieu que dans les eaux à T° < 14°C.

 Autres causes :
- Réactions allergiques : au froid (cryo-allergie), à certains végétaux
marins (algues).
- Réaction d’inhibition cardiaque par action brutale de l’eau sur la
muqueuse laryngée.
- Baro-traumatisme sur l’oreille interne (accidents de plonge).
C. Diagnostic médico-légal :
1. Noyé vrai : c’est-à-dire tiré de l’eau peu de temps après la mort.
a. Noyade par syncope : le noyé est blanc (syncope par action de l’eau),
certains signes d’affection si syncope (traumatique,…)
b. Noyade vrai (noyé bleu) :
α – signes externes :
 Cyanose de la face.
 Champignons de mousse au niveau de la bouche et le nez, c’est un
mélange d’air, d’eau et de mucus.
 Peau ansérine (aspect de la chair de poule).
 quelques écorchures (abrasions) des mains et des pieds.
 Globes oculaires hypertoniques (œil de poisson).
β – signes autopsiques :
 Hyperhydoraerie des poumons :
- poumons lourds, œdémateux, emphysémateux, chargés
d’eau.
- Consistance de coussin pneumatique.
- Crépitant à la palpation.

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- A la coupe : les tranches de section ne s’affaissent pas,


zones hémorragiques multiples.
 Présence de sable, algues dans les bronches et bronchioles.
 Foie : lourd, noir violacé. A la coupe, un aspect de stase aigue.
 Aspect mouillé de tous les viscères.
 Sang dilué (aucun caillot)
 Présence d’eau dans l’estomac (inconstant).
2. Noyé putréfié : le corps est dilaté et modifié :
 Boursouflure de la tête, l’abdomen, du scrotum.
 Coloration verdâtre.
 Odeur nauséabonde.
 Œil de poisson
 Epiderme palmaire et plantaire blanchi et détaché (les mains sont
détachées en gants, les pieds sont détachés en semelle)
 Le corps est rarement indemne de lésions du fait de son voyage
aquatique.
 Des lésions de charriage (le fond d’une rivière) ‘’plaies à bords
mâchés’.
 Lésions de la surnatation.
D. Problèmes médico-légal : les noyés posent les problèmes les plus difficiles de la
médecine légale. Les problèmes se réduisent pratiquement à 05 :
1. S’agit-il d’un noyé vrai (et non d’un cadavre immergé) :
Le problème est très difficile en cas de noyé par syncope (autopsie blanche) ou un noyé
putréfié. Chez le noyé putréfié hormis les lésions traumatiques importantes, aucune lésion
anatomo-pathologique ne peut être nettement appréciée. Donc aucune distinction possible
à l’œil nu entre noyé putréfié et un cadavre immergé.
Des techniques de laboratoire peuvent dans ce cas aider au diagnostic. Leur but est la mise
en évidence de l’eau étrangère dans les noyades puisqu’il est démontré que l’eau ne pénètre
pas dans les poumons d’un cadavre immergé.
a. Recherches quantitatives :
 Delta cryoscopique (point de congélation) : le delta cryoscopique du sang varie
de - 0.55°C à - 0.57°C. si le delta est élevé il s’agit alors d’une surcharge d’eau. Si
le delta est diminué il s’agit d’une concentration en sel.
Une différence entre le delta cryoscopique du cœur droit et du cœur gauche est
un signe de noyade vraie.
Ex : en eau douce : - delta cryoscopique du cœur droit = - 1.57° C.
- delta cryoscopique du cœur gauche = - 2.8°C.
En eau de mer : - delta cryoscopique du cœur droit = - 1°C.
- delta cryoscopique du cœur gauche = - 1.2°C.
Remarque :
En cas d’immersion de cadavre le delta cryoscopique est identique.

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 Densité du sang : une différence sensible de densité du sang entre le cœur


gauche et le cœur droit signe une noyade vraie. (ex : C.D ‘’1.0376’’ et le C.G
‘’1.0225’’).
 Dosage du fer hématique : (le fer est un résidu stable de la putréfaction) une
différence sensible entre les deux cœurs droit et gauche signe une noyade vraie
(ex : 10 mg% à gauche et 60 mg% à droite).
b. Méthode qualitative :
 Recherches des diatomées (1948) : il s’agit d’algues siliceuses monocellulaires de
l’ordre d’une centaine de microns de longueur. Leurs découvertes dans la moelle
osseuse qui n’en contient pas normalement, signe du mouvement de l’eau
étrangère dans l’organisme et donc la noyade vraie.

Remarque : cette technique est très difficile, un résultat négatif ne peut infirmer le
diagnostic de submersion vitale

 Analyse toxicologique des poumons (1975) : à la recherche de goudrons, témoins


constants de la pollution (dans les régions urbanisées et du littoral) qui vont
réaliser un marquage chimique des poumons et des autres organes. Leurs mise en
évidence (par chromatographie en phase gazeuse) est un argument indiscutable
de noyade vraie.

Remarque : le goudron résiste à la putréfaction.

2. S’agit-il d’un noyé putréfié : (problème d’identification) l’identification se base


sur les éléments suivants :
- Vêtements.
- Objets personnels.
- Formule et âge dentaire.
- Empreintes digitales (après reconstitution)
- Les données de l’enquête.
3. Problème de la nature anté ou post mortem des lésions : les plaies post
mortem sont : non ecchymotique et de topographie hors les zones vitales.
Mais la putréfaction peut modifier les ecchymoses.
4. Problème de la durée de séjour dans l’eau : l’approximation est tirée de :
- La macération des mains et des pieds et en particulier l’agrandissement
des du dactylogramme (qui est progressif jusqu’au 15éme puis stable) puis
les épidermes se détachent.
- L’adipocire (jusqu’au 3éme mois).
- L’incrustation calcaire (phénomène endogène) jusqu’au 4éme mois.

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- Décalage du cuir chevelu (jusqu’au 5éme mois).

5. Problèmes des circonstances exactes de la mort : s’agit-il d’un : suicide, crime,


ou accident ?
Le problème est difficile en cas de suicide double, c’est-à-dire noyade + autres
procédés (blessures par arme blanche, coup de feu, ligotage). On peut dans
une certaine mesure dire par exemple »tel ligotage ne peut être le fait du
sujet lui-même » mais en plus qu’ailleurs, ne pas ‘’faire les romans’’ et avoir le
courage de dire qu’on ne sait pas.

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