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Franck RIESTER

Député-maire de Coulommiers,
Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias

Emmanuel HAMELIN
Conseiller régional,
Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias

Frédéric LEFEBVRE
Président d’honneur du Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias

Télévision mobile : opportunités, réalités et perspectives

Mardi 6 juillet 2010


Franck RIESTER, Député-maire de Coulommiers, Coprésident du Club parlementaire sur
l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Bonsoir à tous. Je vous remercie de votre présence pour ce nouveau dîner-débat du Club
parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias. Avant toute chose, je vous présente les
excuses de Frédéric LEFEBVRE, que des obligations empêchent d’être présent parmi nous.
Ce dîner-débat intervient à peine un mois après le précédent. Comme nous vous l’avions dit
alors, nous souhaitons augmenter le rythme de nos réunions pour traiter certains dossiers précis,
comme la télévision mobile personnelle. Il est important que le Club puisse travailler sur le fond de ce
sujet qui est en pleine discussion. Nos débats, j’en suis certain, permettront à tous d’y voir plus clair.
Je remercie les parlementaires présents ce soir, et tout d’abord Christian KERT, qui nous fait
l’honneur et l’amitié d’être présent ce soir. Christian KERT et moi-même étions tout à l’heure en
commission, dans le cadre du travail sur la question du maintien ou non de la publicité en journée sur
les chaînes du groupe FRANCE TELEVISIONS. Sachez à ce propos que la fameuse clause de
revoyure prévue en 2011 pourra peut-être se trouver avancée.
J’adresse également mes remerciements à Lionel TARDY.
L’Assemblée nationale est actuellement en plein débat d’orientation budgétaire. Le vote
d’orientation budgétaire n’a pas encore eu lieu. Ce vote doit absolument être personnel. De ce fait,
beaucoup de nos collègues sont mobilisés dans l’hémicycle. Pour notre part, nous devrons d’ailleurs
nous absenter quelques instants de ce dîner pour aller voter.
Je tiens à remercie Emmanuel GABLA. Emmanuel a pris sa carte d’abonnement au Club,
puisqu’il nous fait l’honneur et l’amitié d’être présent ce soir pour parler de TMP. Il était déjà parmi
nous il y a un mois pour échanger sur la télévision connectée.
Merci également à Janine LANGLOIS-GLANDIER qui sera l’une des premières intervenantes
de ce dîner-débat. Merci enfin à Geoffroy ROUX DE BEZIEUX, Président d’OMER TELECOM, à
Olivier HUART, Directeur général de TDF, et à toutes les personnes présentes.

Emmanuel HAMELIN, Conseiller régional, Coprésident du Club


parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Bonsoir à tous. Merci de votre présence pour évoquer la TMP. Vous
connaissez ce sujet, car ce n’est pas la première fois que le Club
parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias en traite. En 2006
déjà, une première réflexion a été conduite sur ce thème. Une autre a suivi,
lorsque le Club a réuni l’ensemble des opérateurs sélectionnés par le CSA
pour remplir lancer la TMP.
Aujourd’hui, du temps a passé depuis le rapport de Cyril VIGUIER.
Nous constatons que le dossier avance, même si ce n’est pas très rapide.
Certains prédisaient la mort de la TMP. Pour ma part, j’ai toujours été un
vrai défenseur de la TMP. J’en avais traité avec Janine LANGLOIS-
GLANDIER dans le cadre de la loi sur la télévision du futur, dont j’étais le rapporteur en 2007.
Aujourd’hui, force est de constater que ce sujet s’est éclairci, et que ceux qui prédisaient l’échec de
cette TMP en seront pour leurs frais. De fait, un certain nombre d’ingrédients nous permettent
réellement d’avancer efficacement.
Le Club étant un lieu de débat, nous aborderons les sujets qui font débat. Il s’agira encore une
fois de faire avancer le sujet, dans un esprit positif. Mais avant de lancer ce débat, nous entendrons un
certain nombre d’acteurs concernés par ce thème. A ce titre, Janine LANGLOIS-GLANDIER va
dresser un état des lieux de la situation, voire un rapide coup d’œil sur les étapes déjà franchies et
restant encore à franchir.

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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Télévision mobile : opportunités, réalités et perspectives
6 juillet 2010
Janine LANGLOIS-GLANDIER, FORUM TV MOBILE
Je vais me contenter d’un exposé factuel des événements. Mais je voudrais d’abord remercier
les directeurs généraux et présidents présents ce soir, notamment de TDF et de VIRGIN. Sans eux, ce
dîner-débat n’aurait pas pu se tenir. Le dynamisme de leurs entreprises va nous permettre de stimuler
ce chantier. Je ne dirai pas à cet égard qu’il s’agit de le relancer, car le thème n’a pas cessé d’être en
débat. J’ajouterai que nous avons raison de prendre notre temps, car nous souhaitons un
développement harmonieux et économiquement intelligent.
Emmanuel HAMELIN rappelait qu’un premier dîner-débat sur la TMP s’était tenu en 2006.
Un an plus tôt, en 2005, je n’étais pas encore au FORUM TV MOBILE qui, d’ailleurs, n’existait pas
sous cette forme juridique.
A cette époque, le ministre des Finances, Monsieur SARKOZY, et le ministre de l’Industrie,
Monsieur DEVEDJIAN, avaient pris connaissance d’un rapport d’ingénieurs. Ce rapport détectait un
relais de croissance potentiel important pour les chaînes de télévision et les opérateurs.
Les opérateurs étaient alors quelque peu menacés par les systèmes de type SKYPE sur la voix,
ainsi que par le mobile sur le fixe. De leur côté, les éditeurs étaient menacés par les jeux vidéo et les
ordinateurs. Tous cherchaient des relais de croissance. Tous souhaitaient surtout récupérer une
clientèle jeune qu’ils perdaient au fil du temps. A ce propos, il ne faut pas se laisser abuser par de
bonnes courbes d’audience : elles peuvent cacher beaucoup de problèmes de structures d’audiences.
Quoi qu’il en soit, c’est à la suite de ce rapport que les ministres des Finances et de l’Industrie,
Messieurs SARKOZY et DEVEDJIAN, ont initié le chantier. Par la suite, la nécessité d’une structure
s’est imposée. C’est à ce titre que Monsieur ROUX et moi-même avons été appelés pour coordonner
toutes les réflexions, juridiques, techniques économiques. Il s’agissait de rassembler toute la chaîne de
valeur (fabricants de logiciels, fabricants de terminaux, opérateurs, chaînes de télévision publiques et
privées, constructeurs de réseaux), soit une cinquantaine d’entreprises, de les faire travailler ensemble
afin de développer la télévision mobile personnelle, dans un cadre de consensus, équitable pour tous.
En 2006, un lobbying a été mené auprès du Parlement. En effet, il fallait une loi pour pouvoir
faire de la télévision mobile en France en mode terrestre dans les fréquences UHF. Il fallait aussi
s’assurer qu’il existait bien un réseau potentiel avant d’élaborer quelque modèle économique que ce
soit. Le CSA et TDF avaient donc déjà beaucoup de travail. Enfin, il fallait détecter les meilleures
technologies en lice.
Tout s’est bien passé grâce à Emmanuel HAMELIN qui fut notre rapporteur à l’Assemblée,
ainsi qu’à Monsieur RETAILLEAU, notre rapporteur au Sénat. Nous avons pu obtenir la loi en mars
2007. Cette loi fut promulguée en urgence le 7 mars 2007, dans un contexte de fort encombrement du
Parlement. Emmanuel GABLA était d’ailleurs au ministère de l’Industrie à cette date et nous aidait
beaucoup.
Nous avons tout de même eu un regret au démarrage : l’organisme de régulation, le CSA, était
complètement mobilisé par la TNT. Cela nous a obligés à aller rencontrer le Président du CSA avec
une quinzaine de chefs d’entreprise pour lui demander d’activer la mise en place de la consultation
concernant la Télévision mobile personnelle.

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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Télévision mobile : opportunités, réalités et perspectives
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Cet appel à candidatures lancé en novembre 2007 a donné lieu à 36 candidatures, treize
d’entre eux ont été sélectionnés. Trois ont été retenus par le ministre de la Culture. Le processus a
alors pu commencer (28 mai 2008).
Je dois dire que les événements nous ont parfois été défavorables. Nous avons failli nous
mettre d’accord à plusieurs reprises sur des modèles économiques mais, à chaque fois, nous n’y
sommes pas parvenus à chaque fois un élément nouveau, difficilement prévisible perturbait notre
consensus. Parmi les obstacles rencontrés, citons la loi sur le financement de l’audiovisuel public,
consécutive à la suppression de la publicité après vingt heures. Ce fut un moment délicat entre les
opérateurs et les éditeurs. La convergence que nous étions chargés de mettre en place en fut quelque
peu altérée. Autre obstacle rencontré dans ce processus : la crise économique et la diminution
subséquente des recettes publicitaires.
Au total, ce projet en mode terrestre vit sa vie. Grâce à Messieurs HUART et ROUX de
BEZIEUX, ce projet a repris une grande énergie. Ils nous le raconteront sans doute. Emmanuel
GABLA nous indiquera certainement, pour sa part, où en est la procédure au CSA.
Une autre procédure importante mérite quelques mots, à côté de la procédure en mode
terrestre dans la fréquence UHF gérée par le CSA : la procédure Européenne, satellitaire en Bande S.
Ce deuxième procédé est à la fois plus avancé et plus discret.
Les 27 Etats européens se sont mis d’accord, le 5 juillet 2008, pour autoriser la Commission à
à procéder à un appel à candidatures sur cette bande S en vue de services mobiles de télévision et de
radio, de services à la personne et de services aux véhicules.
La Commission a été extrêmement rapide, puisque l’accord des Etats du 5 juillet 2008 a
débouché sur le lancement de l’appel à candidatures dès le 7 août 2008. A l’époque, je pensais que la
Commission et Madame Viviane REDING ne parviendraient jamais à lancer cet appel au mois d’août.
Pourtant, cela a pu être possible. Les candidatures ont été récupérées dès le mois d’octobre 2008, et les
sélections ont été réalisées très rapidement.
Dans ce cadre, la France a eu de la chance, sans doute grâce à ses compétences. Parmi les
deux candidats sélectionnés sur quatre, l’un impliquait en effet très fortement la France : SOLARIS.
Rappelons que SOLARIS est une joint-venture entre ASTRA et EUTELSAT. Cette joint-venture est
basée à Dublin et gérée par l’anglais Steve MAINE.
Le satellite W2A de SOLARIS a été lancé quelques mois avant la sélection. Je rappelle qu’il
est fabriqué par THALES et qu’il est entièrement français. Malgré un petit problème au déploiement
qui a nécessité un repositionnement des spots, ce satellite fonctionne.
Voilà quelques mois, le Président de SOLARIS est d’ailleurs venu nous faire des propositions
commerciales. Ces propositions n’étaient pas très convaincantes. Jusqu’à récemment, il n’y avait pas
encore de négociations fermes entamées, alors que l’ARCEP a donné son autorisation de
commercialisation.
Quoi qu’il en soit, ce projet satellitaire en est à l’état de commercialisation. Il a déjà enregistré
quelques 17 autorisations de commercialisation parmi les 27 Etats. L’intérêt de ce dispositif est qu’il
couvre 100% du territoire, comme tout satellite. De surcroît, son modèle économique est peut-être plus
souple puisque ses spécifications lui permettent d’offrir des services à la personne et aux véhicules. Je
crois d’ailleurs qu’ASTRA et EUTLSAT ont entamé à cet égard des négociations avec des
représentants de grandes compagnies d’assurance et grands constructeurs automobiles européens. Cela
correspond au souhait de la Commission européenne. A noter que cette dernière a même demandé aux
représentants de SOLARIS de venir lui présenter à Bruxelles, en septembre 2010, une démonstration
des capacités du SATELLITE.
Il faut savoir que ce satellite fonctionne sur Paris et, me semble-t-il, sur Rennes et Nancy. Je
répète qu’il en est à sa phase de commercialisation. Le gros investissement a été réalisé, soit 250 à 300
millions pour la R&D et la réalisation du satellite en lui-même.
Dans ces conditions, on peut penser que ce processus est réellement engagé. Cela permettrait
au projet terrestre de faire la liaison et à la France d’occuper une position dominante sur l’ensemble du
secteur. En termes d’emplois techniques aussi bien que de création, ce serait très positif. Je ne vous
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renvoie pas au discours du ministre de la Culture d’alors, Monsieur Renaud DONNEDIEU de
VABRES, devant les deux assemblées. Je dirai simplement que ce dossier est stratégique pour la
France en matière d’emploi. En effet, certains des emplois techniques aujourd’hui concernés par la
TMP se retrouveront, à terme, sur le paiement sans contact, sur le e-learning ou la télémédecine. Une
trentaine d’entreprises françaises ont d’ailleurs été aidées à ce titre (via le plan oséo notamment), avec
plus de 100 millions d’euros débloqués par l’Etat pour l’ensemble de la filière. A mon sens, c’est
aujourd’hui le moment ou jamais de récolter tout ce qui a été semé.

Franck RIESTER, Député-maire de Coulommiers, Coprésident du Club parlementaire sur


l’avenir de l’audiovisuel et des médias
J’en profite pour remercier de leur présence François HURAR, du cabinet de Frédéric
MITTERRAND, et Anne-Sophie BORDRY, du cabinet de Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET.

Emmanuel GABLA, conseiller du CSA


Je n’ajouterai que peu de choses au propos de Janine LANGLOIS-
GLANDIER. Je constaterai simplement que, cinq ans après l’ouverture du
dossier de la TMP, l’ensemble des représentants des pouvoirs publics ont
essayé de faire progresser le dossier. C’est le cas du gouvernement, mais
aussi du Parlement par l’adoption de cette loi et par le suivi constant de ce
dossier. La ministre Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET a d’ailleurs remis un
rapport sur cette question au Parlement en septembre dernier. C’est
également le cas des autorités de régulation, au premier rang desquelles
figure le CSA.
Janine LANGLOIS-GLANDIER a rappelé le calendrier. Une loi a
été promulguée le 5 mars 2007, après quoi le Conseil a lancé une consultation publique en juin. Par la
suite, le gouvernement a décidé des normes relatives à la télévision mobile personnelle (norme DVB-
H promue au niveau européen, avec un fort soutien de la Commission et de la Commissaire Viviane
REDING). Enfin, le CSA a lancé son appel à candidatures en novembre 2007.
Nous souhaitons tous que le dossier avance rapidement. Je ne veux pas polémiquer, mais je
crois qu’il faut reconnaître que l’institution n’a pas particulièrement tardé.
L’appel à candidatures lancé en novembre 2007 visait à présélectionner treize chaînes en avril
2008, sachant que le gouvernement avait préempté trois chaînes. Au départ, nous avions tous pensé
que la solution serait une distribution par les opérateurs de téléphonie mobile. C’est en tout cas ainsi
que la loi imaginait le déploiement. Mais la crise est arrivée. Elle nous a conduit à nous demander qui
devrait financer le réseau. Cette question demeure centrale aujourd’hui.
Les éditeurs pourraient financer le réseau. C’est une pratique courante en la matière.
Cependant, ils font valoir qu’ils ne tireront pas de ressources supplémentaires de la TMP, car il n’y
aura pas d’outil pour mesurer l’audience. De ce fait, ils refusent de financer le réseau.
Pour leur part, les opérateurs mobiles rappellent qu’ils fournissent de la télévision mobile
depuis fort longtemps sur leurs réseaux 3G. Après avoir insisté sur le fait que leurs réseaux n’étaient
pas saturés, ils déclarent aujourd’hui que la saturation n’est pas liée à la télévision mobile. Ils
soulignent que la saturation provient des nouvelles consommations de vidéo. Ce propos conduit
naturellement les chaînes à se poser des questions, car une consommation généralisée de vidéos hors
télévision les priverait de débouchés. Pour ma part, je ne vois pas de raison à ce que la consommation
d’images en mobilité diffère autant de la consommation d’images en fixe. C’est pourquoi le CSA croit
fortement à l’avenir de la télévision mobile personnelle.
Cette conviction s’appuie sur un constat simple : il est plus économique de transporter de
l’image en mode radiodiffusé qu’en mode point à point. D’où la nécessité de disposer d’un réseau de
radiodiffusion, mais aussi de trouver qui va le financer. A ce titre, il faut se demander qui va en retirer
le maximum de bénéfices économiques. En ce sens, il est impératif que le modèle économique
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Télévision mobile : opportunités, réalités et perspectives
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s’affine. Pour l’heure, il faut rappeler qu’au-delà des opérateurs de téléphonie mobile (qui seront
distributeurs) et des éditeurs, un troisième acteur peut jouer un rôle : le diffuseur. C’est dans cette
logique que TDF a émis des offres de services et semble parvenir à cristalliser un modèle économique
autour de lui.
Pour sa part, le CSA avance sur ce dossier. En avril 2008, nous avions présélectionné treize
chaînes avant que la crise économique ne vienne soulever de nouvelles questions. Par la suite, au
début de 2009, l’ensemble des acteurs se sont accordés sur la nécessité de relancer ce dossier.
L’intervention du gouvernement a alors été très forte, notamment avec l’implication de Nathalie
KOSCIUSKO-MORIZET.
Cyril VIGUIER a été chargé de rédiger un rapport sur cette question, lequel s’est intéressé non
seulement aux aspects économiques, mais encore à la dimension des contenus. L’idée d’une chaîne
carrousel a été émise pour apporter des contenus innovants et adaptés à la mobilité, à côté de ceux des
treize chaînes « classiques » présélectionnées par le CSA. Nous avons d’ailleurs choisi deux chaînes
dans cet esprit : ORANGE SPORT INFO et EUROPACORP, chaîne de Luc BESSON qui offrira des
contenus liés au cinéma.
A la suite du rendu de ce rapport, le CSA a souhaité continuer à maintenir l’ensemble des
acteurs sous pression. Nous leur avons donc demandé de nous renvoyer leur convention signée.
Certains ont alors cru que ce serait la fin de ce dossier. Mais cela n’a pas été le cas. Les éditeurs nous
ont tous renvoyé leur convention signée, bien conscients qu’ils étaient du potentiel de la TMP ou en
tout cas de la nécessité de ne pas laisser ce dispositif se développer sans eux.
Les discussions se sont alors poursuivies au CSA, et nous avons finalement décidé d’octroyer
ces autorisations le 8 avril 2010. Les seize conventions ont alors été contresignées. Suite à la signature
des autorisations par le CSA, les éditeurs étaient tenus de nous désigner dans les deux mois un
opérateur de multiplex. Cette fois encore, nombre de personnes ont annoncé la fin du processus et,
encore une fois, le dossier n’est pas retombé. Au contraire, tous les éditeurs se sont mis d’accord pour
une société opératrice de multiplex : MOBMUX, filiale à 100 % de TDF.
A ce stade, nous laissons encore les différents acteurs discuter. Un distributeur semble
s’annoncer : VIRGIN MOBILE. Cet acteur semble prêt à financer une partie du réseau. De leur côté,
les éditeurs doivent formaliser un accord avec les deux acteurs précédemment cités. A ce titre, sachez
que je réunis régulièrement les éditeurs pour m’assurer de la bonne marche de ce processus.
Nous engrangeons progressivement une succession de points positifs pour parvenir à notre
objectif : un déploiement commercial du réseau à la fin de 2011. Ce calendrier aurait l’avantage de
faire concorder le déploiement de la TMP avec l’extinction de la télévision analogique. Cela aura un
sens et une logique technique, puisqu’il faudra disposer de fréquences pour déployer le service sur
l’ensemble du territoire. Je rappelle que le Languedoc-Roussillon sera la dernière région d’extinction
de l’analogique, le 29 novembre 2011.
Reste une question importante : celle de la norme. Pour l’instant, nous avons lancé un appel à
candidatures et avons sélectionné des éditeurs. Cet appel était fondé sur la norme choisie dans le cadre
des arrêtés techniques signés par les ministres de la Communication et de l’Industrie. Pour autant, nos
autorisations ne sont pas dépendantes de cette norme. De ce fait, si jamais la norme devait évoluer, que
ce soit en raison d’évolutions techniques ou d’un choix des acteurs, l’ensemble de notre processus
demeurerait opérant. La seule nouveauté pourrait être que davantage de place se libère, auquel cas
nous examinerions l’hypothèse du lancement d’un nouvel appel à candidatures pour des chaînes
complémentaires.
Quoi qu’il en soit, tout le processus mis en place jusqu’à présent restera compatible avec une
évolution de la norme. Je rappelle toutefois que cette question ne relève pas du CSA, mais du
gouvernement et des ministres compétents. Je suppose que cette question leur sera très prochainement
posée.

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Télévision mobile : opportunités, réalités et perspectives
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Emmanuel HAMELIN, Conseiller régional, Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir
de l’audiovisuel et des médias
Merci à Janine LANGLOIS-GLANDIER et à Emmanuel GABLA. Leurs propos nous
montrent que le processus est bien enclenché, même si quelques réglages sont encore nécessaires.
Cédons maintenant la parole aux acteurs, en commençant par Olivier HUART, de TDF.

Olivier HUART, TDF


Merci de me donner la parole. A TDF, nous faisons un pari sur la TMP. Nous pensons qu’il
nous revenait, en tant que diffuseur et déployeur des infrastructures, de mettre en place cet
écosystème. Plus profondément, la clé de voûte réside dans notre vision de l’évolution des services de
télévision. Après être sortie du salon et s’être installée dans d’autres pièces de la maison, la télévision
devient forcément mobile. Elle commence à le devenir au travers des réseaux mobiles et le sera
davantage encore à l’avenir sous des formes très diverses.
En France, la plate-forme de diffusion terrestre représente plus de la moitié des usages de la
télévision, largement devant le câble, les réseaux télécom/DSL et les réseaux satellitaires. Pour notre
part, nous croyons que les plates-formes seront complémentaires et que le développement de la
télévision se fera sur différentes plates-formes. Nous pensons également l’usage des services de type
vidéo / TV demandera une bande passante de très forte capacité. A cet égard, nous pensons que la
plate-forme de radiodiffusion terrestre permettra d’éviter la saturation des réseaux, et notamment des
réseaux mobiles. Cela remet-il en cause la diffusion de la télévision sur les réseaux mobiles ?
Certainement pas. Mais nous pensons que la plate-forme de diffusion hertzienne terrestre a un atout
majeur.
Pourquoi les réseaux mobiles n’explosent-t-ils pas ce soir à la suite du match Uruguay / Pays-
Bas ? Ce n’est pas du fait des réseaux mobiles en eux-mêmes. La vraie raison est que les opérateurs
mobiles n’ont pas le droit de diffuser ce match.
Selon nous, le développement de services télévisuels tenant dans la main accélérera également
le développement de l’interactivité. Geoffroy ROUX de BEZIEUX en parlera certainement.
Quel est le modèle économique que nous déployons et qu’allons-nous faire ? Nous allons
investir plusieurs dizaines de millions d’euros dans un réseau. Ce réseau couvrira d’emblée 50% de la
population en outdoor, soit plus de 2.500 agglomérations, et plus de 30 % de la population en indoor.
Nous souhaitons mettre immédiatement ce réseau à la disposition de VIRGIN pour lui permettre de
monter très rapidement en puissance. Ainsi, le développement de notre offre se fera dès l’automne
2011.
Nous devons encore traiter plusieurs sujets. L’un d’eux est de trouver des distributeurs au-delà
de notre partenariat initial avec VIRGIN. C’est indispensable, car la plate-forme n’atteindra l’équilibre
économique qu’au-delà d’un million d’utilisateurs. A ce titre, j’invite à nouveau ce soir tous les
acteurs à nous rejoindre, qu’ils soient operétaurs mobiles ou autres.
Nous devons également statuer sur la norme. TDF reste humble sur ce sujet, car nous savons
bien que peu d’acteurs industriels sont aujourd'hui faiseurs de normes. Ce n’est en tout cas pas le cas
des diffuseurs. A nos yeux, une bonne norme est une norme à la fois peu onéreuse et qui fonctionne. A
ce titre, nous soulignons de la norme DVB-H est chère car elle est ancienne. C’est pourquoi nous

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souhaitons examiner des normes alternatives. Nous étudions ainsi le DVB-SH, mais aussi la norme
MEDIAFLO issue de QUALCOMM et la norme chinoise CMMB. Nous trancherons ce point dans les
prochains mois.
La norme retenue devra être simple à mettre en œuvre, pas chère et introductible dans un
système industriel assez large. Ces points sont cruciaux pour assurer le succès commercial de
l’opération et la diffusion des terminaux. S’agissant de nos investissements à nous, , ils sont assez
indépendants de la norme puisque la majorité concerne les systèmes antennaires, lesquels sont
aujourd’hui pour l’essentiel des fournisseurs européens.
Venons-en au modèle économique sur lequel nous nous appuyons. TDF a reçu le 8 juin 2010
l’adoubement des chaînes pour former le MUX avec cette fameuse société dénommée MOBMUX.
TDF est propriétaire à 100 % de cet opérateur de MUX. Cela dit, nous n’avons pas forcément vocation
à demeurer à terme à 100 %. MOBMUX pourrait s’ouvrir progressivement aux chaînes, voire à
d’autres partenaires s’ils le souhaitent. Les opérateurs de MUX en télévision terrestre étant totalement
détenus par des chaînes, il n’est pas anormal de penser que les chaînes monteront progressivement au
capital de l’opérateur MOBMUX. Nous ne nous interdisons pas non plus de discuter avec des acteurs
plus industriels.
Le mécanisme économique est le suivant. Premièrement, toute la commercialisation et la
distribution sont faites par VIRGIN. Pour sa part, VIRGIN rémunère l’opérateur de MUX sur la base d
quelques euros mensuels par client actif. Cela permet à l’opérateur de MUX de couvrir l’ensemble de
ses coûts, et notamment ses coûts d’infrastructure.
Je conclurai en énonçant la vision de TDF. Selon nous, le développement de la TMP va
conduire au développement rapide de services interactifs associant de la radiodiffusion sur des
terminaux mobiles et la capacité d’utiliser les voies de retour, soit sur les réseaux mobiles soit sur des
réseaux de type WiFi. Cela permettra d’allier des services qui seraient proches de la catch-up TV ou de
la push VOD, notamment avec l’avènement des tablettes tactiles. Nous espérons que le cadre
réglementaire s’assouplira rapidement pour permettre à l’opérateur MODMUX d’offrir tous ces
services.

Emmanuel HAMELIN, Conseiller régional, Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir


de l’audiovisuel et des médias
Olivier HUART vient de déclarer que la norme DVB-H était trop chère et que TDF examinait
trois autres possibilités : la norme chinoise, la norme américaine de QUALCOMM et le DVB-SH.
D’où ma question : TDF a-t-il déjà une vision de ces trois possibilités ? L’une des trois normes vous
semble-t-elle plus intéressante que les autres et, si oui, pourquoi ?

Olivier HUART, TDF


Les trois normes en question sont dans des « mouchoirs de poche » économiques. Toutes trois
permettent de garantir une couverture assez large dans des conditions économiques raisonnables. Le
choix se fera en fonction des discussions que nous menons avec les différents porteurs de ces normes,
l’objectif étant d’aboutir à un accord industriel dans les prochaines semaines ou les prochains mois. Le
délai est à la fois long et court. Lancer le démarrage opérationnel dans quinze mois suppose en effet
d’amorcer le déploiement dans les six à huit mois à venir. A ce titre, nous choisirons la norme offrant
la meilleure disponibilité, au-delà du critère de prix et d’adaptabilité dans le système industriel. En
résumé, nous menons aujourd’hui des discussions avec les représentants des trois normes.

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Geoffroy ROUX de BEZIEUX, Président et fondateur d’OMER TELECOM
Bonjour à tous. Permettez-moi de commencer par vous présenter OMER TELECOM. J’ai créé
cette société il y a six ans. Elle compte aujourd’hui 1,7 million de clients. Ses deux principales
marques sont VIRGIN et TELE 2 (rachetée en décembre 2009). Nous exploitons aussi deux plus
petites marques : CASINO MOBILE et BREIZH MOBILE. OMER TELECOM est aujourd’hui le
quatrième opérateur mobile en France. Même si Monsieur NIEL a des ambitions dans ce domaine,
nous ne comptons pas lâcher cette place. L’entreprise réalise un chiffre d'affaires de 400 millions
d’euros annuels et est bénéficiaire. Elle emploie un millier de collaborateurs, dont 200 au siège et 800
dans des centres d’appel localisés en France.
OMER TELECOM s’appuie sur un modèle de MVNO. J’emploie ce terme mais je ne l’aime
pas. Le V de virtuel me déplaît. Je préfère dire que nous sommes un « opérateur mobile dégroupé ».
Nous avons en effet tous les éléments télécoms, sauf les BTS, c’est-à-dire les antennes. Nous avons
choisi de ne pas nous lancer dans le dossier de la quatrième licence, car nous jugeons très difficile de
déployer un réseau mobile aujourd'hui. Les récentes discussions semblent nous donner raison.
Que sommes-nous venus faire dans cette aventure de la TMP ? Pour être très honnête, je ne
croyais pas du tout à la TMP il y a encore un an et demi. En effet, les réseaux mobiles avaient alors
parfaitement la capacité de diffuser des images. Cependant, la situation a évolué depuis. La création de
l’iPhone par Steve JOBS aux Etats-Unis a bouleversé le paradigme.
Cela fait quinze ans que je travaille dans la téléphonie mobile et, tout au long de ces quinze
années, NOKIA a annoncé l’avènement prochain de l’Internet mobile. Cependant, cela ne décollait
pas. C’est alors que Steve JOBES a créé l’iPhone. Dès lors, le comportement de tous les utilisateurs a
changé. Pour information, un utilisateur d’iPhone ou de tout autre smartphone consomme dix à quinze
fois plus de données qu’un client traditionnel. De ce fait, le trafic de données sur les réseaux mobiles
augmente de 15 % par mois.
Ce simple fait bouleverse le paradigme. Ce qui semblait pouvoir passer par le canal mobile ne
le peut plus. J’ignore pourquoi les réseaux sont saturés et même s’ils le sont. Je n’entrerai pas dans ce
débat et me contenterai de dresser ce constat : aujourd’hui, il n’est plus possible de faire passer la
télévision en masse par les réseaux mobiles sans un changement massif de paradigme des
investissements.
Si la France était en demi-finale de la Coupe du Monde, quelque millions de clients mobiles
regarderaient la télévision sur leur téléphone. De ce fait, les réseaux des grandes villes de France
seraient saturés. En effet, toute la consommation de bande passante se ferait à la même heure et au
même endroit.
Voilà pourquoi notre conviction a totalement changé. Nous pensons aujourd’hui que le
broadcast, solution alternative au point à point, est aujourd’hui la solution d’avenir non seulement
pour la télévision, mais encore pour la diffusion de contenus à forte consommation de données.
Un autre chiffre va vous parler : au-delà de 200 ou 300 mégaoctets par mois, il est envisagé de
brider l’Internet mobile. Savez-vous ce que représentent 200 mégaoctets en vidéo ? Ce sont quatre
minutes de télévision par jour. Autrement dit, on ne pourra pas regarder la télévision de manière
significative sur les réseaux mobiles, sauf à ce que les investissements se transforment massivement.

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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Télévision mobile : opportunités, réalités et perspectives
6 juillet 2010
Ajoutons à cela un phénomène bien connu des élus : il est aujourd’hui extrêmement difficile
d’installer des antennes dans les centres-villes. Or, c’est bien en centre-ville que l’on regarde le plus la
télévision mobile.
Quelle est notre vision du sujet ? Après le point de vue de l’ingénieur qui construit le réseau je
vais vous présenter celui du commerçant qui vend les téléphones.
Notre première conviction est que la TMP doit être gratuite, c’est-à-dire intégrée dans les
forfaits. Mon expérience de quinze ans dans ce métier me démontre que les prix ne vont que dans une
seule direction : la baisse. Je suis convaincu que nous ne pourrons jamais faire payer au client
quelques euros de plus pour un service auquel il accède gratuitement depuis son domicile. OMER
TELECOM croit donc que la TMP doit être mass-market, gratuite et intégrée dans tous ses forfaits.
Tel est notre projet.
Nous pensons également que la TMP doit être facile d’accès dans tous les terminaux. En effet,
ce sont des terminaux et non des forfaits que les clients achètent aujourd’hui. De ce fait, la technologie
et la norme choisies doivent être compatibles avec au moins 80 % des terminaux existants.
Les échecs autrichien et italien de la TMP s’expliquent par la non prise en compte de ces
éléments. Dans ces pays, on a proposé la TMP pour quatre euros par mois et sur un choix limité de
deux terminaux seulement. En un mot, c’est à nous d’adapter notre offre au client plutôt qu’au client
de s’adapter à notre offre.
J’en viens à notre troisième conviction. Elle a donné lieu à un débat musclé avec TDF. Cette
conviction est qu’il faut une couverture importante. 2.500 communes est un minimum vital.
N’oublions pas que la TMP s’adresse aux individus qui voyagent, et que c’est lorsqu’ils voyagent
qu’ils souhaitent accéder à la télévision en mobilité.
Pour finir, je rappellerai que le problème de la bande passante ne concerne pas seulement la
télévision. Elle concerne aussi le téléchargement de vidéos ou de magazines. Sachez qu’un magazine
représente 600 mégaoctets de téléchargement, soit deux à trois le plafond actuel. Le problème va se
poser sur de nombreux autres services. Aujourd’hui, YOUTUBE représente 15 % du trafic de données
des utilisateurs de VIRGIN (sans jamais nous rémunérer d’ailleurs). Autrement dit, le problème est
plus large que la simple télévision: les réseaux n’ont pas été conçus pour faire face à l’explosion
actuelle de la consommation d’images en mobilité.
Olivier HUART a lancé un appel à d’autres distributeurs. Nous sommes à peine mariés qu’il
me fait une infidélité ! Pour notre part, nous restons plus que jamais motivés pour distribuer la TMP
dès que le réseau de TDF sera déployé.

Emmanuel HAMELIN, Conseiller régional, Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir


de l’audiovisuel et des médias
Merci à Geoffroy ROUX de BEZIEUX pour cet exposé extrêmement clair. Il m’a rassuré
quant à mon propre « optimisme béat » sur la TMP. Monsieur ROUX de BEZIEUX a évoqué les
problèmes de bande passante avec les réseaux actuels 3G et 4G. A ce titre, écoutons le groupe
ORANGE à travers Jean-Marie CULPIN.

Jean-Marie CULPIN, Directeur du marketing des mobiles d’ORANGE FRANCE


Les réseaux ne vont pas saturer ce soir. J’en veux pour
preuve ce message que je lis sur mon téléphone : « TF1 ne donne
pas accès aux matches de la Coupe du Monde 2010 sur mobile,
merci de votre compréhension ».
Je vous dirai pourquoi il existe un marché et donc une
appétence pour la TMP. En 2009, trois des 25 millions de clients
mobiles d’ORANGE se sont connectés à la télévision mobile.
Certains sont devenus addicts. Depuis le premier semestre de l’année 2010, un million de clients
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consomment de la télévision mobile. Je ne dirai pas qu’il faut multiplier ces chiffres par deux pour
extrapoler ceux du marché français, mais cela donne un ordre de grandeur.
Que font ces utilisateurs ? Quels sont leurs usages ? Tout d’abord, rappelons que ces
utilisateurs consomment en moyenne une heure quarante par mois de télévision mobile. Beaucoup
d’entre eux font du snacking, à hauteur d’environ cinq minutes par connexion. Ils regardent
généralement des événements sportifs ou des émissions de télé réalité, c’est-à-dire de l’événementiel.
La bonne nouvelle est que chacun voit bien depuis deux ans à quoi servent les réseaux 3G. Ce
n’était pas le cas lors de leur lancement, sachant que nous les avions achetés fort cher. Ces réseaux ont
clairement deux utilités : premièrement, les clés 3G (35 % de notre trafic en mégaoctets) et,
deuxièmement, les iPhones (50 % de notre trafic en mégaoctets). Le reste des utilisations représente à
peine 15 %.
La consommation ne se limite pas à la télévision. Elle porte aussi sur de la vidéo et pas
seulement du YOUTUBE. Au total, cela fait beaucoup de trafic.
Il existe deux heures chargées sur le mobile. La première est autour de 13 heures et la seconde,
qui ne concerne pas forcément la télévision, est entre 23 heures et minuit.
La consommation d’images croît tous les jours. Les taux de croissance sont à plusieurs
chiffres. Nous ne savons où cela va s’arrêter. Nous devons donc travailler à l’absorption de ce débit
sur les réseaux. C’est pourquoi ORANGE et SFR ont racheté fort cher il y a quelques semaines une
quatrième porteuse 3G.
Quatre grands éléments sont cruciaux pour que tout cela fonctionne. Le premier concerne les
contenus. A ce titre, il faut programmer des événements marquants comme la Coupe du Monde ou la
scène de la piscine dans « Loft Story ». Cela crée une appétence.
Autres éléments importants : les dispositifs doivent être pragmatiques, ils ne doivent pas
coûter cher et doivent s’intégrer dans un écosystème industriel. A ce titre, il faut reconnaître que le
DVB-H n’était pas en phase avec le système industriel. Il existe aujourd’hui des normes alternatives.
Je pense à la norme MEDIAFLO de QUALCOMM.
ORANGE examine ces alternatives techniques. Avec notre filiale ORANGE UK, nous venons
de lancer l’expérimentation d’une autre norme (IMB) sur l’Ouest de Londres. Nous sommes partisans
du broadcast, dont nous pensons qu’il a un véritable sens économique par rapport à l’unicast. Le
satellite participe à cette équation.
Au total, il faut donc trouver une norme qui fasse du sens, des contenus et une équation
économique adaptée. Je sais qu’Olivier HUART est ouvert et pragmatique. Je suis certain qu’il ne fera
aucune infidélité au plus beau quatrième opérateur français ! Je suis sûr qu’un écosystème pourra
fonctionner en répondant aux demandes des clients. Ceux-ci veulent du tactile. Nous aurons beau leur
imposer des téléphones en commissionnant les vendeurs, les clients ne choisiront que les terminaux
qu’ils préfèrent. Ils choisiront les meilleurs terminaux, les meilleurs contenus et les meilleurs réseaux.
Un écosystème est indispensable pour cela.
Je sais que ce sera un succès. Les consommateurs veulent la télévision sur mobile. Ils l’auront.

Emmanuel HAMELIN, Conseiller régional, Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir


de l’audiovisuel et des médias
Jean-Marie CULPIN a parlé d’EUTELSAT. A ce titre, Astrid BONTE peut-elle nous préciser
le rôle que va jouer la joint-venture SOLARIS dans le développement et le succès de la TMP ?

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Astrid BONTE, EUTELSAT
Je rappelle qu’EUTELSAT et son principal concurrent européen, SES, ont créé une joint-
venture à parts égales entre les deux partenaires. Ainsi, au-delà de notre
concurrence dans tous les domaines satellitaires, nous sommes partenaires dans
la télévision mobile. Cela témoigne de notre conviction.
Un board de la joint-venture doit se tenir demain. A ce titre, mon
intervention n’apportera pas de réponses définitives. Deux questions seront
notamment posées demain. La première est celle de l’éventuel satellite qui
pourrait être commandé ultérieurement pour prendre la suite de W2A. Je ne peux
malheureusement pas vous en dire plus à ce sujet, car je suis tenue à la réserve.
La deuxième question est celle des clients potentiels. Janine
LANGLOIS-GLANDIER a évoqué des fournisseurs de services d’assurance et autres. A ce jour, ces
sujets ne sont pas concrétisés. Je ne peux donc pas non plus vous en dire plus.
Je reviendrai plutôt sur la question de la norme. Comme indiqué précédemment, le satellite a
nécessairement un rôle à jouer dans la télévision mobile. En effet, pour couvrir 50 % du territoire
outdoor et 30 % indoor, la seule solution est d’utiliser le satellite. Quant à la norme qui sera choisie,
nous sommes confiants sur l’utilisation du DVB-SH, en tout cas pour la couverture des zones rurales.
Notre seul souci sera de veiller à ce que les terminaux soient utilisés en bi-standard, si tant est que la
norme choisie pour le réseau terrestre diffère de celle choisie pour le réseau satellite.

Emmanuel HAMELIN, Conseiller régional, Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir


de l’audiovisuel et des médias
Merci pour ces précisions. A ce stade, je pense que nous sommes tous convaincus de l’intérêt
de la télévision sur mobile. Certains d’entre nous le sont depuis très longtemps. Il serait maintenant
intéressant d’entendre Philip KELLEY, du FORUM TV MOBILE, sur cette fameuse norme DVB-SH.
En quoi le DVB-SH peut-il répondre aux attentes de la TMP aujourd’hui ?

Philip KELLEY, FORUM TV MOBILE


Je vais vous parler de technologie et peut-être vous vous « raser » avec
quelques considérations techniques. Je vous prie par avance de m’en pardonner.
Le DVB-H était la norme il y a quatre ou cinq ans. Aujourd’hui, on dit
de cette norme qu’elle n’est pas la plus économique ou optimale. Il se trouve
que le DVB est le consortium de 250 sociétés européennes qui a réalisé les
normes de la télévision, qu’elle soit terrestre (DVD-T), par câble (DVB-C) ou
par satellite (DVB-S).
Le DVB poursuit régulièrement ses travaux technologiques. C’est à ce
titre qu’il a été décidé il y a trois ou quatre ans de concevoir une norme
prévoyant davantage que le DVB-H, et ce à horizon de trois ou quatre ans. Le DVB s’est donc lancé
dans une mission d’étude, puis dans la création d’un standard dont j’ai eu la chance d’être le porteur.
Ce standard s’appelle le DVB-SH.
Ce standard est complètement fou puisqu’il essaie de faire fonctionner simultanément et de
faire coopérer de façon optimale un réseau satellite et un réseau terrestre. Pourquoi est-ce fou ? Parce
qu’il existe quelques rivalités entre les opérateurs de réseaux satellites et les opérateurs de réseaux
terrestres.
On s’est tout de même dit qu’il faudrait une technologie capable de faire le mieux possible à
partir des antennes de toit, c’est-à-dire celles du réseau terrestre, avec le complément du satellite,
c’est-à-dire la couverture de 100 % du territoire et un magnifique champ d’application pour le mobile
et le véhiculaire.

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Parallèlement à l’invention du DVB-SH, il faut parler du DVB-CBMS. CMBS signifie
convergence entre réseau broadcast et réseau mobile. L’idée du CBMS était encore une fois de marier
l’eau et le feu, c’est-à-dire les opérateurs mobiles et les opérateurs de réseaux de radiodiffusion,
lesquels n’ont pas toujours une propension naturelle à s’entendre.
L’idée du CBMS est de prendre les 20 % de contenus de catch-up TV ou de vidéo à la
demande dont le marketing sait qu’ils seront demandés par 80 % de la population, pour les envoyer
dans la mémoire des terminaux au lieu de les envoyer en point à point. En effet, on voyait déjà à
l’époque que la mémoire des terminaux permettrait de réaliser un stockage massif.
Ce système permet de bénéficier de la vidéo à la demande ou de la catch-up TV dans
n’importe quelles conditions, puisque le contenu demandé est déjà dans le terminal et a été
radiodiffusé sans que l’utilisateur ne s’en aperçoive, alors qu’il était en visibilité du satellite ou de
l’antenne de toit.
Quatre ans après, il me semble que nous arrivons, en France, à une conjoncture
particulièrement intéressante. Ces paris techniques visaient à ce que l’on avait alors appelé la
« télévision mobile sans limite ». De fait, il s’agissait d’abolir toute limite en nombre de chaînes,
puisque la transmission des chaînes rares en 3G ou en LTE n’impose aucune limite au nombre de
chaînes : on peut envoyer en point à point les 20 % de chaînes peu demandées à ceux qui le souhaitent.
Quant aux chaînes très demandées (80 % de la demande et peut-être seulement 20 % des contenus),
elles peuvent être envoyées en mode radiodiffusé en conjuguant de manière optimale les réseaux
terrestres et les réseaux satellites.
Voilà donc quels étaient les objectifs du standard DVB-SH. J’ignore si un autre standard au
monde sait faire cela. C’est en tout cas ce que permet le DVB.

Emmanuel HAMELIN, Conseiller régional, Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir


de l’audiovisuel et des médias
Jeannine LANGLOIS-GLANDIER a parlé du rôle de la Commission européenne en ce qui
concerne ces spécificités de normes. Sur la famille DVB, des choses ont-elles posées et inscrites
concernant le choix des normes et notamment le choix français ?

Philip KELLEY, FORUM TV MOBILE


Je ne crois pas que quoi que ce soit ait été inscrit ou posé au niveau de la Commission
européenne. A l’époque, la Commission avait prescrit, conseillé ou suggéré le DVB-H. La vision de
Madame REDING était alors que le DVB-H allait devenir le standard de télévision mobile appelé à
faire aussi bien dans le monde que le GSM. Nous n’en sommes peut-être plus là. Je n’ai pas eu de
contacts récents avec le successeur de Madame REDING, Madame KROES. Néanmoins, je n’imagine
pas que la Commission européenne ne soit pas ouverte aux évolutions technologiques portées par le
DVB.

Emmanuel HAMELIN, Conseiller régional, Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir


de l’audiovisuel et des médias
Merci beaucoup de ces précisions. La parole est maintenant à la salle si vous souhaitez poser
des questions aux différents intervenants ou donner un avis.

Jamal HENNI, LA TRIBUNE


Je félicite Monsieur CULPIN d’avoir très longuement parlé en évitant d’aborder les questions
qui fâchent. Ces questions sont les suivantes. Si TDF est allé chercher Monsieur ROUX de BEZIEUX,
c’est parce que les trois opérateurs mobiles n’ont pas voulu distribuer cela. Pourriez-vous nous
expliquer pourquoi vous n’avez pas voulu cela ? Deuxièmement, votre réseau est-il saturé ou pas ?
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Votre nouveau Directeur général, Monsieur RICHARD, déclare que le réseau est saturé et
qu’ORANGE va arrêter l’illimité. Or, quand le CSA ou TDF vous disent que la télévision doit être en
broadcast, vous assurez que le réseau n’est pas saturé. Quelle est la vérité sur ce point.

Jean-Marie CULPIN, Directeur du marketing des mobiles


d’ORANGE FRANCE
Monsieur RICHARD a raison, et je vais vous expliquer pourquoi.
Aujourd’hui, nous travaillons d’arrache-pied pour que les réseaux ne soient
pas saturés. Si ORANGE se laissait aller, les réseaux seraient saturés. Je
répète que les iPhones n’existaient pas il y a deux ans. Les iPhone 2G ne
faisaient pas grand mal. Mais depuis le 17 juillet 2008, les nouveaux iPhones
représentent 50 % des mégaoctets sur le réseau 3G.
Les réseaux ne sont pas saturés pour plusieurs raisons.
Premièrement, nous gérons le réseau, car nous avons tout de suite vu l’effet
multiplicateur des iPhones sur les flux. Je précise qu’il n’y a pas que de la
vidéo, Il y a aussi beaucoup de browsing. Les utilisateurs d’iPhones en font
beaucoup plus que ceux de n’importe quel smartphone précédent.
Contrairement à certains opérateurs qui étaient vraiment saturés et qui pour certains n’ont
déployé que 2 porteuses de 5 MHz, nous avons déployé une troisième porteuse. Nous avons donc
aujourd’hui trois porteuses 3G, et nous en avons acheté une quatrième.

Jamal HENNI, LA TRIBUNE


Face à l’explosion des données, êtes-vous maintenant convaincus qu’il faut un réseau
broadcast pour la télévision ?

Jean-Marie CULPIN, Directeur du marketing des mobiles d’ORANGE FRANCE


Permettez-moi de poursuivre. Je disais donc que nous disposons des moyens pour ne pas
saturer le réseau. Deuxièmement, nous avons une politique tarifaire adaptée. Depuis le 10 juin, sur
l’ensemble de nos offres de clés 3G, nous n’offrons plus que des forfaits bloqués, et plus d’illimité.
Comme pour les adolescents qui ne maîtrisent pas forcément la consommation, les nouveaux
utilisateurs de clés 3G ont des forfaits bloqués. Cela évite qu’ils ne se retrouvent avec des factures
excessives. Ces forfaits sont bloqués à 200 mégaoctets, un gigaoctet ou deux gigaoctets. Cela nous
permet en outre de protéger l’ARPU et de faire en sorte que les clients achètent des recharges
complémentaires.
Stéphane RICHARD a donc raison de dire que si nous nous laissions aller à faire de l’illimité
et à brader les prix, notre réseau serait très rapidement saturé. Ma réponse à votre question est donc
claire : non, nos réseaux ne sont pas saturés ; mais oui, il y a un risque qu’ils le soient.
Quant à savoir si le broadcast fait du sens pour la télévision quand tout le monde regarde le
même programme au même moment, la réponse est oui. Bien sûr que le broadcast fait du sens, sur le
satellite, pour que cela soit présent partout. A ce titre, il faut une couverture minimale, sans quoi c’est
incompréhensible pour le client qui ne sait pas où cela marche, ce qui rend le service invendable. Il
faut donc une couverture minimale par le satellite, même si la plupart des utilisations se font en indoor
voire en deep indoor. Ce dernier constat justifie de ne pas se limiter au seul satellite.
Nous avons effectivement un besoin de broadcast. Vu de chez NOKIA, le DVB-H n’existe
pas. Il en va de même vu de LG et SAMSUNG. Il n’en reste pas moins qu’il faut s’interroger sur les
normes. Il faut trouver la bonne norme broadcast. Les Chinois sont nombreux et sont peut-être
capables de faire des économies d’échelle. Le satellite a probablement du sens, mais il faut aussi du
terrestre. Avec ORANGE UK et les autres opérateurs britanniques, nous menons une expérimentation
sur la norme IMB. Nous en verrons les résultats avec humilité.
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Jamal HENNI, LA TRIBUNE
Pourquoi Monsieur HUART est-il allé voir VIRGIN et pas ORANGE ?

Geoffroy ROUX de BEZIEUX, Président et fondateur d’OMER TELECOM


Je vais répondre à cette question en complétant ce que dit Jean-Marie CULPIN. La vraie
révolution sur les terminaux iPhone et Android est que ce sont des machines qui continuent à échanger
des données pendant que vous dormez. C’est la différence avec les offres antérieures de SMS illimités
ou de forfaits illimités, qui avaient pour limites celles des utilisateurs eux-mêmes. En effet, aucun
utilisateur n’envoie des SMS toute la journée ni ne téléphone toute la nuit. A l’inverse, les terminaux
iPhone et Android ne sont pas bornés par ces limites, puisqu’ils continuent d’échanger des données
quand l’utilisateur ne s’en sert plus. A mon sens, cela conduira les opérateurs historiques à réviser leur
position anti-broadcast.
Pour répondre à la question de savoir pourquoi TDF est venu nous voir, je dirai que c’est parce
que les trois opérateurs historiques ont une position plutôt anti-broadcast. Et je rappellerai à cet égard
que les innovations viennent très souvent des challengers. En tant que challenger, c’est bien VIRGIN
qui apportera en France la révolution du broadcast, avec TDF.

Jamal HENNI, LA TRIBUNE


Monsieur HUART peut-il nous en dire davantage sur sa prévision de couverture. Le chiffre de
50 % de la population dès l’ouverture a été avancé. Qu’est-il prévu pour les années suivantes ?

Olivier HUART, TDF


Je confirme que nous prévoyons 50 % de couverture outdoor à
l’ouverture, c’est-à-dire à la fin de l’année 2011. Cela représente 2.500
agglomérations. Nous prévoyons également à cette date 30 % de couverture
indoor. Par la suite, l’évolution de la couverture dépendra du succès du
développement de la TMP. En effet, des investissements seraient nécessaires
pour aller au-delà, et nous n’investirons davantage que si le succès est au
rendez-vous.
A ce jour, VIRGIN et TDF prennent donc un pari. C’est pourquoi il
faut prendre le temps de s’assurer que le projet démarre bien. Nous avons
défini le seuil de rentabilité à un million d’abonnés actifs. Dès que ces seuils
seront atteints, nous passerons à l’étape supérieure en termes de couverture.

Geoffroy ROUX de BEZIEUX, Président et fondateur d’OMER TELECOM


Je ne suis pas ingénieur, mais permettez-moi de rappeler ce constat technique : le broadcast
est beaucoup plus efficace en termes de couverture. Il faut une grosse centaine d’antennes pour couvrir
50 % de la population. En GSM ou en 3G, ce chiffre est plus proche du millier. Toute la différence est
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là : le broadcast couvre plus facilement que ne le font les réseaux 3G. J’ajoute que la saturation se fait
dans les centres-villes, c’est-à-dire là où se trouvent justement les besoins. Autrement dit, même si
Stéphane RICHARD a la volonté de densifier le réseau, il se peut que des syndics de copropriété ne
soient pas tout à fait d’accord.

Emmanuel HAMELIN, Conseiller régional, Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir


de l’audiovisuel et des médias
Nous parlons beaucoup des tuyaux et peu des contenus. Plusieurs opérateurs sont pourtant
présents.
Lorsque j’étais rapporteur du projet de loi sur la télévision du futur et que nous traitions de ces
questions, j’avais une petite pression visant à offrir sur la TMP toutes les chaînes de la TNT. Je
m’étais personnellement opposé à ce système, non sans mal. J’ai tout de même obtenu gain de cause
sur un principe : le modèle de contenus n’est pas forcément le même que celui d’une télévision
classique. Par ailleurs, il me semblait utile de faire entrer un ou deux opérateurs dans le système. A ce
titre, OANGE fut ensuite sélectionné par le CSA.
Certains participants souhaitent-ils s’exprimer sur les contenus ? Plusieurs acteurs des
contenus de la TMP sont présents. Ils pourraient nous indiquer comment les choses avancent.
Sommes-nous sur une reproduction des télévisions classiques sur mobile, ou avons-nous des
programmes spécifiques au format particulier de la mobilité ?

Françoise MARCHETTI, NRJ


Oui, il y aura des programmes et des carrefours d’audience spécifiques pour la TMP. De fait,
la mobilité n’entraîne pas la même consommation que celle d’une chaîne de flux. Cela dit, tout cela
dépendra du succès commercial et du nombre d’abonnés. Ce sera évolutif, comme ce fut le cas lors du
lancement de la TNT, dont les chaînes ont évolué au fur et à mesure des succès d’audience et des
succès commerciaux. Autrement dit, dès que tout sera réuni pour le succès et que nous sentirons une
appétence, NRJ lancera des programmes spécifiques pour la mobilité.

Marie GRAU-CHEVALLEREAU, M6
Les contenus des éditeurs sont spécialisés et ont déjà montré leur capacité d’adaptation. Des
questions relatives à la spécificité des programmes en question figuraient d’ailleurs dans les projets à
remettre au CSA. Le choix s’est fait en fonction de la programmation et du public touché. Comme
NRJ, le groupe M6 prévoit une capacité d’investissement dans les contenus le moment venu.

De la salle
Ma question s’adresse à Geoffroy ROUX de BEZIEUX. Les contenus sont-ils essentiels parmi
les facteurs clés de succès de la TMP ? Au contraire, la télévision classique et les programmes en flux
sont-ils suffisants pour assurer le succès de la TMP ?

Geoffroy ROUX de BEZIEUX, Président et


fondateur d’OMER TELECOM
Je ne suis pas un spécialiste des contenus. Cela dit, je
pense que la clé du succès de la TMP dépendra de la
possibilité de pouvoir retrouver sa télévision partout en
mobilité. Il faut donc probablement les mêmes contenus que
ceux que l’on a l’habitude de voir. J’ajoute que d’autres
contenus peuvent être broadcastés. Je pense à la catch-up TV,
mais aussi à des magazines vidéo ou papier. La presse est en
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crise et peut réfléchir à des débouchés sur des terminaux mobiles.
Quoi qu’il en soit, tout cela ne pourra passer que par un réseau de type broadcast. Le réseau
3G n’a pas été conçu pour cette diffusion de masse. Comme le rappelait très justement Philip
KELLEY, 80 % des contenus sont communs et 20 % sont spécifiques : les 20 % sont faits pour du
point à point et les 80 % pour du broadcast. Il faut donc un réseau broadcast en France.

Janine LANGLOIS-GLANDIER, FORUM TV MOBILE


Je suis persuadée qu’il faut des contenus dédiés à la télévision mobile. A ce titre, j’avais été
fanatique de candidats présentant des contenus originaux. Je pense à un canal partagé entre LES
ECHOS, EQUIDIA et une chaîne de sport. C’était innovant. A cet égard, je regrette qu’il n’y ait pas
un programme moteur donnant à la presse le goût d’aller sur le broadcast et aux opérateurs le sens de
l’interactivité.
J’en profite pour répondre à Monsieur CULPIN. J’aime beaucoup les opérateurs. Ils apportent
beaucoup au sein du FORUM. Je ne désespère pas qu’ils soient moteurs dans le développement de la
télévision mobile, comme Monsieur ROUX de BEZIEUX. Néanmoins, je veux réagir au discours
actuel de Monsieur CULPIN et d’ORANGE, partagé d’ailleurs par SFR, au sein du FORUM.
Ce discours assure qu’il existe deux façons d’échapper à la saturation du réseau : brider par la
consommation en octets et brider par les prix. Selon l’étude de QUE CHOISIR, cela commence
effectivement à peser sur vos clients, lesquels s’estiment mal servis en 3G. Au regard d’initiatives
comme celles de TDF et de Geoffroy ROUX de BEZIEUX, je dirai que vous gâchez un peu la fête.
Vous donnez une mauvaise image de la télévision mobile en maintenant des conditions de réception
qui ne sont pas excellentes.
Nous avons été discrets et élégants sur les questions de modèles économiques. Je dirai tout de
même que les investissements ne seraient pas hors de portée des trois gros opérateurs que sont
ORANGE, SFR et BOUYGUES. Je pense que cela aurait de l’allure si la France était motrice sur cette
technologie.
En cinq ans d’expérience parmi les opérateurs et les éditeurs, j’ai acquis une certaine
philosophie. Je constate qu’il est difficile, pour le monde des opérateurs, de comprendre celui des
éditeurs. Je dois dire ici que TDF est mieux préparé, car ce sont ses clients naturels. C’est peut-être ce
qui explique une partie de son dynamisme.
Je me souviens d’une discussion au cours de laquelle les trois opérateurs et les éditeurs étaient
près de se mettre d’accord. Tout d’un coup, l’un des éditeurs a déclaré : « Bien entendu, sur les
réseaux que les opérateurs vont financer en grande partie, nous allons sortir du non connecté ». A ce
moment-là, le représentant d’ORANGE s’est « collé mur », déclarant que ce serait définitivement non
si les éditeurs sortaient des non connectés.
Depuis lors, nous avons du mal à vous faire reconsidérer le problème. Néanmoins, après vos
propos de ce soir, je pense que l’on peut espérer que vous allez revenir à de meilleurs sentiments.
D’autant plus que cela devrait pouvoir s’arranger si l’on reparle du modèle économique.

Jean-Marie CULPIN, Directeur du marketing des mobiles d’ORANGE FRANCE


Olivier HUART et TDF n’ont pas le monopole du cœur ! Vous m’accusez de ne pas avoir de
sentiments. C’est trop dur.
Je reviendrai sur les propos de Geoffroy ROUX de BEZIEUX à propos des SMS illimités et
de l’importance de la question de la data. Geoffroy et moi-même sommes plutôt en résistance contre
APPLE. Ni lui ni moi n’avons d’iPhone. Le « charme » de ces appareils est effectivement qu’ils se
réveillent la nuit. Les applications se mettent à jour, ce qui fait du mégaoctet et sature les forfaits. Ces
téléphones sont bel et bien always-on.

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Janine LANGLOIS-GLANDIER, FORUM TV MOBILE
Qui a introduit l’iPhone en France ?

Jean-Marie CULPIN, Directeur du marketing des mobiles d’ORANGE FRANCE


C’est APPLE ! Il est vrai que nous y avons
contribué. Nous sommes aujourd’hui le deuxième vendeur
d’iPhone dans le monde, après AT&T. Même après la perte
de l’exclusivité, nous en vendions plus en France que
TELFONICA en un mois, alors que TELEFONICA avait
l’exclusivité. C’est dire combien les Français aiment
l’iPhone.
C’est justement parce que nous avons vendu
beaucoup d’iPhones que le sujet est prégnant pour nous.
C’est effectivement nous qui avons introduit des terminaux
qui sont de véritables « mobi-goinfres ». A ce titre, il nous faut réussir à gérer les réseaux pour des
raisons démocratiques. Il ne faut pas que de très gros consommateurs de data fassent payer tous les
autres leur consommation hors norme. Cela se traite par la gestion des réseaux et sur le plan tarifaire,
mais aussi par des sujets comme le broadcast.

Janine LANGLOIS-GLANDIER, FORUM TV MOBILE


Si vous voulez vendre des voitures, développez des autoroutes.

Jean-Marie CULPIN, Directeur du marketing des mobiles d’ORANGE FRANCE


Je rappelle que 30 % du trafic data sur la 3G reste de la vidéo. Cela fait 30 % de l’image
linéarisée ou non. C’est important et cela va rester majeur pour nous.
Vous évoquiez précédemment l’UFC QUE CHOISIR. Cet organisme reproche aux opérateurs
de mentir en faisant de « vrai faux illimités ». Ce n’est pas le blocage qui est en cause. Pour reprendre
les propos de Stéphane RICHARD, il faut sortir de la fausse dialectique consistant à promettre des
illimités et à faire des bridages. C’est précisément ce que nous sommes en train de faire. Nous
développons des offres prenant en compte le risque de saturation du réseau, et ce par une politique
tarifaire. Le vrai enjeu est de dire franchement au client à combien de mégaoctets il a droit.
L’ensemble des opérateurs y travaille, y compris le quatrième.
Un autre sujet pour continuer à travailler sur ces 30 % de mégaoctets en vidéo est le
broadcast. Nous devons y travailler. Même si le DVB-H n’est pas la norme absolue, nous devons
travailler à trouver la bonne norme, et ce avec des téléphones que les clients achètent.

Emmanuel HAMELIN, Conseiller régional, Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir


de l’audiovisuel et des médias
Merci à tous de parler de façon aussi transparente. Nous avons deviné le futur slogan
d’ORANGE : « Chez ORANGE, nous vous disons la vérité ».

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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Télévision mobile : opportunités, réalités et perspectives
6 juillet 2010
Sylvie FORBIN, Vivendi
Pour avoir suivi depuis l’origine la loi télévision
du futur et tous les espoirs qu’elle portait, je dirais que nous
avons avec la TMP, l’exemple même d’un développement
à contretemps. En effet, nous étions très mobilisés sur cette
loi. La loi est arrivée assez vite. Ensuite, nous avons eu des
réunions historiques avec l’ensemble des acteurs, des
opérateurs de télévision aux radiodiffuseurs et aux
opérateurs de téléphonie sous l’égide du CSA. Dans ce cadre, nous nous étions donné des rendez-vous.
Nous nous étions dit qu’il fallait tout faire pour que les premiers essais réussis se fassent avant les Jeux
olympiques de Pékin. Puis les Jeux olympiques sont arrivés, et nous n’étions pas prêts car le calendrier
de mise en œuvre sous l’impulsion du CSA a été plus lent que prévu. Par la suite, tout s’est délité.
Pourtant, les Jeux auraient été un moment idéal de lancement.
Nous parlons aujourd’hui beaucoup du consommateur, mais il faut se demander s’il se
précipitera vers les usages de TV linéairet sur le mobile. Le consommateur a déjà de la télévision sur
les téléphones mobiles. En réalité, nous avons donc beaucoup d’incertitudes. Je crois que cela explique
que les opérateurs ne se soient pas précipités. Nous remercions bien sûr TDF et VIRGIN de se lancer à
l’eau, mais il est vrai que quelques incertitudes pèsent sur le modèle.
Entre-temps, la technologie a évolué. Personne n’a parlé aujourd’hui de la 4G ou du LTE. Ce
sont pourtant des données importantes. Ce que l’on pourra faire sans passer par le broadcast, on le
fera. L’évolution technologique est extrêmement rapide, et il y a peut-être des offres à développer qui
seront complémentaires les unes des autres.
Quoi qu’il en soit, les conditions et l’enthousiasme de départ ont beaucoup changé. Il me
paraît très difficile de prévoir si le consommateur voudra regarder des programmes linéaires ou
d’autres formatst. L’iPhone est certes un succès, mais c’est surtout de la data que les utilisateurs
consomment sur ces terminaux. C’est un sujet complètement différent qui renvoie à la problématique
du contenu, sur laquelle les portes sont largement ouvertes et les horizons très grands.

Emmanuel HAMELIN, Conseiller régional, Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir


de l’audiovisuel et des médias
On nous avait dit que ce dossier n’était pas mûr et que certains sujets ne pouvaient pas être
abordés. C’est tout ce que nous aimons au Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des
médias. Ce sont des débats sur les thèmes posant problème, non pas pour piéger quiconque, mais pour
faire évoluer la réflexion de chacun. Je vous rappelle que l’ensemble des débats sont retranscrits et
communiqués à tous les parlementaires.

Franck RIESTER, Député-maire de Coulommiers, Coprésident du Club parlementaire sur


l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Il était très intéressant de faire le point ce soir. Pour conclure, je voudrais tout de même
rappeler à Sylvie qu’il existe aujourd’hui une nouvelle donnée : la saturation des réseaux 3G. C’est
peut-être une solution pour les opérateurs. Nous aurons l’occasion d’en reparler, surtout que les
parlementaires se passionnent aujourd’hui pour la problématique de la neutralité du Net. Cet aspect
pourra contribuer à enrichir le débat.
Merci à tous et à bientôt pour notre dîner-débat de rentrée.

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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Télévision mobile : opportunités, réalités et perspectives
6 juillet 2010
Présents au dîner

Nom Prénom Société


ARCHAMBAULD Jean-Luc Lysios
AVDEEVA Olga Staut & Associés
BADOZ Pierre-Antoine France Telecom
BAILLY Philippe NPA Conseil
BALLARIN Patrick Digitime
BOMMELAER Rémy SFP
BONTE Astrid Eutelsat
BORNENS Aude Sénat
CAMMAS Thierry MTV networks France
CATALA François Ministère de la Culture et de la Communication
CHARRIERE Marc Alcatel Lucent
CULPIN Jean-Marie Orange
de CARAYON Laure Brand Content Solutions
DE GUERRE Guillaume TV Numeric
de PALEVILLE Antoine Staut & Associés
FORBIN Sylvie Vivendi
FRUGIER Laure TDF
GABLA Emmanuel CSA
GAUTHIER Emmanuel France Telecom
GRAND d'ESNON Anne France Televisions
GRAU-CHEVALLEREAU Marie M6
GRIVET Vincent TDF
HAMELIN Emmanuel CPAA
HEGER Bernard Simavelec
HENNI Jamal La Tribune
HENQUINET Céline Assemblée Nationale
HUART Olivier TDF
HURARD François Ministère de la Culture et de la Communication
KALOGEROPOULOS Leonidas NRJ
KELLEY Philip Forum TV Mobile
KERT Christian Député des Bouches du Rhône
LACOMBLED David France Telecom
LACOTTE Jean-Pierre Technicolor
LANGLOIS-GLANDIER Janine Forum TV Mobile
LE GOUVELLO Peggy Bollore media
LEBLANC Guillaume Assemblée Nationale
LECLERC Gérard LCP-AN
LUNA-PALMA Rosa Alcatel Lucent
MADELIN Axelle Photographe
MARCHETTI Françoise NRJ
MAUGEST Philippe Virgin Mobile
MENARD Sébastien NRJ
OUZZANI Oussama Lagardère Active
POCHOLLE Alexandra Eutelsat
POMMEREAU Maxime ALD Automotive
POMMEREAU Astrid Elle.com
REPITON Isabelle La Tribune
RICHARD Dominique CNIL Commission nationale de l’informatique et des libertés
RIESTER Franck Député de Seine et Marne
ROUX de BEZIEUX Geoffroy Virgin Mobile
STAUT André Staut & Associés
STIERLE Céline Euro RSCG
SZIJ Eric Assemblée Nationale
TABOURY Hélène Euro RSCG
TARDY Lionel Député de Haute-Savoie
THIBAULT Olivia Consultante

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Télévision mobile : opportunités, réalités et perspectives
6 juillet 2010
Club parlementaire
sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias

LE CLUB
Après avoir organisé, le 15 avril 2004, un important colloque sur le lancement de la Télévision
numérique terrestre, qui a permis de confronter les positions contribuant à faciliter le processus,
Emmanuel HAMELIN, alors député de Lyon et président du Groupe d’études sur la TNT à
l’Assemblée nationale, a souhaité en prolongement et dans le même esprit créer un lieu d’échanges qui
permette de faire un état des lieux permanent avec l’ensemble des acteurs concernés, en constituant un
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias.
En cette période de pleine mutation dans les médias et en particulier la télévision et l’audiovisuel à
l’heure du numérique, le Club a depuis réuni régulièrement les acteurs majeurs du secteur autour des
sujets d’actualité, pour des échanges libres et riches en informations pour les parlementaires,
l’Administration et les professionnels.
En 2007 Frédéric LEFEBVRE, député des Hauts-de-Seine, est venu rejoindre le Club comme
coprésident et en septembre 2009 ayant quitté l’Assemblée il devient président d’honneur du Club,
avec l’arrivée de Franck RIESTER, député-maire de Coulommiers, spécialiste de ces questions à
l’Assemblée, renforçant ainsi la dynamique de cette plate-forme reconnue pour favoriser les échanges
mais aussi participer à l’aide à la décision.
Le cabinet staut&associés, cofondateur du Club avec Emmanuel Hamelin, a depuis l’origine reçu
délégation pour assurer l’organisation et la gestion du CPAA.

LES RENCONTRES DU CLUB


 Les rencontres du Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias.

 18 octobre 2004 : Dîner-débat du Club avec Dominique BAUDIS, président du Conseil supérieur
de l’audiovisuel, sur le thème « Télévision numérique terrestre, haute définition, et télévision sur
mobile. État des lieux et perspectives »

 24 novembre 2004 : Dîner-débat du Club avec Renaud DONNEDIEU de VABRES, ministre de la


Culture et de la Communication, sur le thème « Le rôle de la télévision publique dans le paysage
audiovisuel français »

 1er février 2005 : Débat du Club avec Michel BARNIER, ministre des Affaires étrangères,
Dominique BAUDIS, président du CSA, Patrick LE LAY, président de TFI, Marc TESSIER,
président de France Télévisions et Alain SEBAN, directeur des Médias, sur le thème « L’évolution de
notre audiovisuel extérieur : la chaîne d’information internationale et les chaînes
extracommunautaires »

 22 mars 2005 : Dîner-débat du Club avec Marie-Laure DENIS et Philippe LEVRIER, membres du
Conseil supérieur de l’audiovisuel, ainsi que Patrick RAUDE, directeur de la DDM et les principaux
acteurs de la radio, sur le thème « Comment optimiser l’offre radio »

 3 mai 2005 : Dîner-débat du Club avec Patrick DEVEDJIAN, ministre délégué à l’Industrie, sur le
thème « Télévision et mobilité »

 29 juin 2005 : « Quel avenir pour les Télévisions locales ? »

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Télévision mobile : opportunités, réalités et perspectives
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 20 octobre 2005 : Colloque sous l’égide du Groupe d’études TNT présidé par Emmanuel
HAMELIN - « TV mobile : quelle offre, quels usages, quel marché ? »

 6 décembre 2005 : « Couverture TNT à 100 % : quand et comment ? » avec Christian ESTROSI

 7 février 2006 : « Production audiovisuelle et distribution : comment favoriser la circulation des


œuvres » avec Renaud DONNEDIEU de VABRES, ministre de la Culture et de la Communication

 28 mars 2006 : « Redevance publicité abonnement : quels nouveaux équilibres pour le financement
de la télévision numérique ? » avec Jean-François COPÉ, ministre délégué au Budget et à la Réforme
de l’État, porte-parole du Gouvernement

 17 mai 2006 : « Quelle mesure d’audience au tournant de l’ère numérique ? »

 20 juin 2006 : « Les attentes pour une chaîne française d’information internationale » en présence
d’Alain de POUZILHAC, président du directoire de la CFII et Ulysse GOSSET et Jean-Yves
BONSERGENT, directeurs généraux

 10 octobre 2006 : « La fusion CanalSat/TPS » en présence de Bertrand MEHEUT

 5 décembre 2006 : « Cinéma et télévision » en présence de Patrick RAUDE, directeur de la DDM.

 13 février 2007 : « La radio à l’heure des nouveaux défis »

 6 novembre 2007 : Invité : Michel BOYON, président du CSA

 28 novembre 2007 : Dîner-débat du Club. Invitée Mme. Christine ALBANEL, Ministre de la


Culture et de la Communication

 5 février 2008 : «Financement de l’audiovisuel public: peut-on s’inspirer de modèles en vigueur à


l’étranger ?», Catherine SMADJA, BBC et Jean REVEILLON, UER

 16 avril 2008 : « 3 ans de TNT, bilan et prospectives » en présence d’Eric BESSON, secrétaire
d’Etat chargé de la Prospective, de l’Evaluation des politiques publiques et du Développement de
l’économie numérique, auprès du Premier ministre et Michel BOYON, président du CSA

 10 juin 2008 : « Top départ : pour un démarrage rapide de la TMP »

 2 juillet 2008 : « L’avenir de la radio à l’heure de la numérisation »

 9 juillet 2008 : Dîner-débat du Club avec Jean-François COPÉ, Président de la Commission pour la
nouvelle télévision publique

 18 novembre 2008 : Dîner-débat du Club. Invitée Mme. Christine ALBANEL, Ministre de la


Culture et de la Communication

 4 mars 2009 : « Diffuser et protéger la création sur Internet », Christine ALBANEL, Ministre de la
Culture et de la Communication

 7 avril 2009 : «Passage au tout numérique, perspectives et nouveaux usages (TMP, TNT, Radio
Numérique) », Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Secrétaire d'État à la prospective et au
développement de l'économie numérique, auprès du Premier Ministre

 28 octobre 2009 « Le numérique au service de la démocratisation de la Culture », Frédéric


MITTERRAND, Ministre de la Culture et de la Communication
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Télévision mobile : opportunités, réalités et perspectives
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 2 février 2010 « Création et Internet », Patrick ZELNIK et Jacques TOUBON

 1 juin 2010 «Téléviseurs connectés : du téléspectateur au télén@ute», Emmanuel GABLA,


CSA

 6 juillet 2010 "Télévision mobile : opportunités, réalités et perspectives"

Comptes-rendus disponibles à la demande et sur le blog : www.cpaa.unblog.fr

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Télévision mobile : opportunités, réalités et perspectives
6 juillet 2010
Les membres CPAA 2009-2010

Parlementaires :

Députés
* déjà membres dans la précédente législature

Alfred ALMONT Michel HEINRICH


Député de la Martinique Député des Vosges

Martine AURILLAC* Michel HERBILLON*


Député de Paris Député du Val-de-Marne

Pierre-Christophe BAGUET* Francis HILLMEYER*


Député des Hauts-de-Seine Député du Haut-Rhin

Patrick BALKANY* Michel HUNAULT*


Député des Hauts-de-Seine Député de Loire-Atlantique

Jean-Claude BEAULIEU* Sébastien HUYGHE


Député de Charente-Maritime Député du Nord

Jacques-Alain BENISTI* Denis JACQUAT


Député du Val-de-Marne Député de la Moselle

Marc BERNIER* Christian KERT*


Député de la Mayenne Député des Bouches-du-Rhône

Véronique BESSE Yvon LACHAUD*


Député de la Vendée Député du Gard

Marcel BONNOT Pierre LAMBERT


Député du Doubs Député de la Charente

Jean-Michel BOUCHERON* Pierre LASBORDES*


Député d’Ille-et-Vilaine Député de l’Essonne

Christophe BOUILLON Jean LASSALLE*


Député de Seine-Maritime Député des Pyrénées-Atlantiques

Monique BOULESTIN Marylise LEBRANCHU*


Député de Haute-Vienne Députée du Finistère

Loïc BOUVARD* Jean-Marc LEFRANC


Député du Morbihan Député du Calvados

Valérie BOYER Jean-Marie LE GUEN*


Député des Bouches du Rhône Député de Paris

Françoise BRANGET Michel LEJEUNE


Député du Doubs Député de Seine-Maritime

Bernard BROCHAND François LONCLE*


Député des Alpes-Maritimes Député de l’Eure

François BROTTES* Lionnel LUCA


Député de l’Isère Député des Alpes-Maritimes

Dominique CAILLAUD* Jean-François MANCEL


Député de la Vendée Député de l’Oise

Dino CINIERI* Muriel MARLAND-MILITELLO


Député de la Loire Député des Alpes-Maritimes

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Philippe COCHET* Martine MARTINEL
Député du Rhône Député de Haute-Garonne

Jean-Michel COUVE Patrice MARTIN-LALANDE


Député du Var Député du Loir-et-Cher

Olivier DASSAULT* Philippe MORENVILLIER


Député de l’Oise Député de Meurthe et Moselle

Marc-Philippe DAUBRESSE Henri NAYROU*


Député du Nord Député de l’Ariège

Jean-Pierre DECOOL Alain NERI*


Député du Nord Député du Puy-de-Dôme

Laure de LA RAUDIERE Etienne PINTE


Député Eure-et-Loir Député des Yvelines

Richard DELL’AGNOLA* Michel PIRON*


Député du Val-de-Marne Député du Maine-et-Loire

Sophie DELONG Jean PRORIOL*


Député de la Haute Marne Député de Haute-Loire

Jean-Pierre DUPONT* Jean-Frédéric POISSON


Député de Corrèze Député des Yvelines

Cécile DUMOULIN Didier QUENTIN*


Députée des Yvelines Député de Charente-Maritime

Yannick FAVENNEC Jacques REMILLER*


Député de la Mayenne Député de l’Isère

Alain FERRY* Bernard REYNES


Député du Bas-Rhin Député des Bouches du Rhône

Jean-Claude FLORY* Franck RIESTER


Député de l’Ardèche Député de Seine-et-Marne

Michel FRANCAIX* François ROCHEBLOINE*


Député de l’Oise Député de la Loire

Claude GATIGNOL* Marcel ROGEMONT


Député de la Manche Député d’Ille-et-Vilaine

Hervé GAYMARD Valérie ROSSO-DEBORD


Député de la Savoie Députée de Meurthe et Moselle

Catherine GENISSON* Jean-Marc ROUBAUD


Députée du Pas-de-Calais Député du Gard

Jean-Patrick GILLE François SAUVADET


Député de l’Indre-et-Loire Député de Côte-d'Or

Louis GISCARD d’ESTAING Dominique TIAN*


Député du Puy de Dôme Député des Bouches-du-Rhône

François-Michel GONNOT* Marisol TOURAINE


Député de l’Oise Députée de l’Indre et Loire

Philippe GOSSELIN Alfred TRASSY-PAILLOGUES*


Député de la Manche Député de Seine-Maritime

Jean-Pierre GRAND Georges TRON*


Député de l’Hérault Député de l’Essonne

François GROSDIDIER Philippe VITEL*


Député de la Moselle Député du Var

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Louis GUEDON* André WOJCIECHOWSKI
Député de la Vendée Député de la Moselle

Sénateurs

Jean-Paul ALDUY Serge LAGAUCHE


Sénateur des Pyrénées-Orientales Sénateur du Val-de-Marne
Jean BOYER Philippe LEROY
Sénateur de Haute-Loire Sénateur de la Moselle

Isabelle DEBRE Hervé MAUREY


Sénatrice des Hauts-de-Seine Sénateur de l’Eure

Christian DEMUYNCK* Colette MELOT


Sénateur de Seine-Saint-Denis Sénatrice de Seine et Marne

Catherine DUMAS Catherine MORIN-DESAILLY


Sénatrice de Paris Sénatrice de la Seine-Maritime

Louis DUVERNOIS Bruno RETAILLEAU


Sénateur des Français établis hors de France Sénateur de la Vendée

Pierre HERISSON Michel THIOLLIERE*


Sénateur de Haute Savoie Sénateur de la Loire

* déjà membres dans la précédente législature

Entreprises :

AB groupe LCP AN
Alcatel-Lucent Mediametrie
APC SFR
APFP Simavelec
Astra Skyrock
Canal+ TDF
Eutelsat Technicolor
Forum TV Mobile TV Numeric
France Telecom Vivendi
France Télévisions WarnerBros France
Lagardère Active Yacast

Contact :
STAUT & ASSOCIES
33, rue de Tocqueville – 75017 Paris
Tél. : 01 43 80 62 26 - Fax : 01 43 80 35 54 - mail : cpaa@stautassocies.fr

http://cpaa.unblog.fr/

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