FEUILLE DE KAICEDRA

Des nouvelles de nos projets et activités

Volume 2 / Edition 1 - Juin 2011

Chers Membres et Amis de Kaïcedra,

Venez nombreux à l’apéro dînatoire, mardi 14
Et voici une nouvelle édition de la Feuille de
juin, de 18.30 à 22.00 au Riverside Café à
Kaïcedra, un an après la toute première!
Genève
Comme vous le savez peut-être, un vent de
Act in Kind et Kaïcedra organisent un apéro
révolte à soufflé sur le Burkina Faso. Vous
dînatoire au Riverside café à Genève. Pour
trouverez dans ces pages un point sur les
chaque quatre apéros dînatoires vendus une
récents événements, et aussi des nouvelles
femme bénéficiera d'un vélo subsidié afin
des projets de l’association.
d'améliorer sa mobilité. Venez nombreux !

Pour réserver vos places, envoyez-nous un
message à info@kaicedra.org.
Un grand merci à l’équipe d’Act in Kind pour
leur collaboration et leur amitié.
Nous vous encourageons à nous faire part de
vos impressions, de vos témoignages mais
aussi de vos idées et encouragements.
Nous espérons vous voir nombreux au rendez-
vous gourmant du 14 juin (vois ci-contre)

L’équipe de Kaïcedra:
Fabienne, Françoise, Olivia, Sabine et Sarah

Notre logo est dans la boîte

Julie Broïdo notre graphiste nous a montré les

dernières versions de notre logo lundi soir.
Nous nous réjouissons de vous le dévoiler très
bientôt sur notre page facebook.

L'homme a deux pieds mais il ne peut suivre deux chemins à la fois

Proverbe Burkinabé
 Actualités
Le suivi scolaire des filles se poursuit… et
porte ses fruits !
Le 2ème trimestre est terminé, les moyennes
calculées… Salimata Nagabila, notre
coordinatrice sur le terrain, a rencontré le
directeur du collège dans lequel sont
scolarisées les 19 filles parrainées.
Les nouvelles sont bonnes et encourageantes,
l’amélioration du travail est générale.
Les cours de soutien hebdomadaires mis en
place depuis janvier par Kaïcedra portent leurs
fruits. Ils sont suivis de manière assidue par les
filles, et nous constatons qu’elles ont toutes
progressé, en remontant leur moyenne, et
même pour certaines de manière
spectaculaire.
Les filles parrainées se retrouvent
chaque jour pour les cours de soutien
Nous continuons à soutenir ces cours de
soutien, donnés par les instituteurs d’Irim, en
espérant un 3ème trimestre encore meilleur !
Un week end de massage très solidaire !
Au terme du week end « Massage Solidaire »
(qui s’est tenu les 7 et 8 mai), l’Escale Santé
nous a remis le montant de CHF 5'000, somme
représentant l’intégralité des massages
effectués par 15 paires de « mains solidaires ».
Un immense merci à Christine, Clarisse,
Clémence, Danièla, Eric, Evelyne, Françoise,
Geneviève, Josette, Maria, Marilene, Nathalie,
Séverine, Simona et Suzanne, qui ont effectué
une cinquantaine de massages en deux jours.
Un grand merci également à toutes les
personnes qui nous ont soutenus en venant se
faire masser ou en diffusant l’information.
Le feu vert est donc donné pour le démarrage
de la construction de l’école maternelle d’Irim !
Expo des photos de la maternelle
lors du weekend de massage solidaire

La vie des élèves de l’école d’Irim, vue par
son Directeur
Issiaka Sana, Directeur de l’école primaire
publique d’Irim, a souhaité partager avec les
amis et Membres de Kaïcedra sa vision de la
vie des élèves de l’école, ainsi que vous faire
partager un peu de la réalité de la vie là-bas.
« L’école d’Irim est une école primaire
publique du Burkina Faso. Elle est laïque et est
située dans la Région du Nord/ Province du
Yatenga / Département de Rambo. A
l’ouverture de ses portes en 1985, le
recrutement des nouveaux élèves était
biennal. Ensuite elle s’est transformée en
système multigrade avant de se normaliser
courant l’année scolaire 2006-2007 sous ma
direction.
Le domaine scolaire est traversé par une route
villageoise et les engins à deux roues
perturbent quelques fois le travail des vaillants
Instituteurs. Le domaine est délimité mais non
clôturé et est aussi parsemé de neems, qui
sont des plantes de reboisement importées de
l’Inde, et qui poussent même sur des terrains
arides.
Les enseignants sont au nombre de six. Ils sont
jeunes , courageux et dévoués . Ils se donnent
convenablement pour la bonne marche des
activités-classe. Cette année scolaire 2010-
2011, l’école primaire publique d’Irim compte
469 élèves, repartis comme suit: CP1: 85,
CP2: 76, CE1: 80, CE2: 94, CM1: 71, CM2: 64.
On enregistre un total de 192 filles et 277
garçons.
Les cours commencent à 7h30, après la montée
du drapeau et prennent fin à 12h tous les jours
ouvrables. De 10h à 10h30, c’est la récréation et
certains élèves s’adonnent à plusieurs jeux : au
waré, à la marelle, à la chandelle, au cordelet etc..
Seuls les jeux nuisibles pour leur santé sont
interdits. D’autres, assis à l’ombre des arbres
repassent leurs leçons. L’après-midi, la cour de
l’école reprend vie aux environs de 14h. Elle
grouille de petit monde, après que celui-ci se soit
empiffré de To (mets africain fait à base de farine
de mil). Les cours commencent à 15h et
s’achèvent à 17h. Le jeudi, le dimanche et le
samedi soir sont vacants.
A la sortie des classes, les fillettes se hâtent de
regagner le domicile pour aider leur maman à faire
le ménage tandis que les garçonnets trainent
encore le pas sur la route de l’école ou jouent au
ballon. Les enseignants quant à eux s’affairent à
préparer les cours du jour suivant à la lueur de la
lampe à pétrole ou à piles. Les weekends et les
mercredis soirs sont des occasions de prendre le
thé, de causeries, de débats et de jeux (scrabble
et cartes…). L’école manque d’une bibliothèque et
d’un centre de ressource adéquat. Cela pose un
sérieux problème pour aider les élèves à
développer leur maîtrise de la langue française, et
de formation continue pour les enseignants.
L’association des parents d’élèves (APE), celle des
mères éducatives (AME) et l’Association Aidons
Afrique Ensemble (AAAE) sont des partenaires
locaux qui contribuent à la vie de l’école.
L’Association Kaïcedra, basée en Suisse est un
partenaire international depuis deux ans. »
Vous pouvez contacter le Directeur !
ISSIAKA SANA
Directeur de l’école d’Irim
BP 739 - Tikaré (Bam)
Burkina Faso
courriel : ecoledeirim@yahoo.fr
Bienvenue à Olivia !

Nous avons accueilli en mars une nouvelle

recrue dans le comité de Kaïcedra : Olivia
Bessat, responsable de la gestion et du
renouvellement des Membres.
« J’ai suivi Kaïcedra dès sa création. J’ai été
très impressionnée par la qualité des projets
de l’association, par le dynamisme de son
comité, et l’engagement de ses Membres.

Ce n’est pas «une ONG de plus», il y a une

« Après de longues années sur les bancs de
l’uni à Grenoble, en droit et sciences
politiques, je suis venue à Genève en 2007
pour faire mon stage de fin d’études. Et je
n’en suis plus partie ! »
Son sujet de prédilection est l’aide
humanitaire, « qui va bien au-delà de
l’urgence, et touche également à des
problématiques de développement, que ce
soit dans la reconstruction ou la préparation et
prévention des crises».
vraie vision derrière chacun des projets, une
âme, et surtout un profond respect pour les
populations bénéficiaires. Ce dernier aspect
est fondamental pour moi. Des programmes
gérés au niveau local, par les populations
elles -mêmes était une condition sine qua non
à mon engagement pour l’association».
Au cours d’événements organisés par
Kaïcedra, Olivia ne peut que constater
l’enthousiasme et le soutien dont font preuve
ses Membres. « Bien plus que des Membres,
c’est une véritable famille qui soutient et
pousse Kaïcedra.
Je me réjouis d’en faire partie et de faire en
sorte que toutes et tous aient l’occasion de
contribuer au développement des projets de
l’association».

Elle rejoint l’équipe du World Economic Forum

en 2008, oú elle s’occupe entre autres des
activités dans le domaine humanitaire de la
fondation. C’est d’ailleurs là-bas qu’elle fait la
rencontre de Fabienne et Sabine, et assiste à
la naissance de l’Association Kaïcedra.
Vagues de contestation au Burkina Faso
Depuis le 20 février dernier, un mouvement de
contestation secoue le Burkina Faso. Tirs
d’armes en pleine rue, pillages et incendies se
succèdent dans les principales villes du pays.
Les étudiants, les commerçants, les policiers,
les militaires et les opposants au
gouvernement sont les principaux groupes qui
manifestent. Chacun a sa propre revendication
et le mouvement manque d’unité. Un jour, ce
sont les militaires qui manifestent et le
lendemain, c’est au tour des commerçants.
Cette situation instable est le symptôme d’un
ras-le-bol général contre la vie chère, la
corruption et le régime en place.
En effet, la moitié de la population du Burkina
Faso vit avec moins d’un dollar par jour et les
prix des denrées ne cessent d’augmenter. La
corruption est omniprésente à tous les niveaux
de l’État et le pouvoir est détenu par le même
Président depuis 24 ans. Face à cette crise, le
Président a mis en place un nouveau
gouvernement et pris des mesures afin de
baisser les prix des produits de grande
consommation.
Actuellement, le vent de révolte continue de
souffler. Seul l’avenir nous dira si ces
changements suffiront à apaiser les foules.
Les projets de notre association ne sont pas
touchés par ces événements puisqu’ils sont
situés dans des villages reculés au Nord du
Burkina Faso, dans une région agricole et
désertique, loin de l’agitation des villes.
Des vélos pour les femmes de Rambo
En brousse, une grande partie du temps des
femmes et des jeunes filles est consacrée aux
tâches ménagères : approvisionnement en eau
et en bois, pilonnage du mil, cuisine, ménage,
visite au dispensaire et au marché. Pour la
plupart des femmes, ces activités se font à pied
et prennent un temps et une énergie
considérables.
Face à cette réalité, l’équipe de Kaïcedra a
élaboré avec les communautés locales un plan
pour la création d'une structure de vente de
vélos pouvant servir la commune de Rambo en
entier, et en priorité les femmes. En outre, une
dimension formatrice sera ajoutée au projet
afin de former à la mécanique des jeunes gens
en fin de scolarité.
La corvée d’eau est facilitée lorsque
la femme possède un vélo
Les vélos d’occasion pour ce projet seront
collectés en Suisse par notre partenaire « Vélos
pour l’Afrique ». Vous pouvez contribuer à
notre effort en ramenant tout vélo « dormant »
dans votre garage ou votre cave à la consigne
de la gare CFF de votre ville, muni d’une
étiquette du projet. N’hésitez-pas à nous
demander des étiquettes !
La construction de l’école maternelle d’Irim
commencera en juin 2011

En 2009, la communauté villageoise d’Irim, au Kaïcedra tient à remercier ici tous les donateurs
Nord du Burkina Faso, a mis en place une école qui ont rendu ce projet possible, tous les
maternelle. bénévoles du weekend du massage solidaire, et
surtout le partenaire principal de ce projet, la
Ce projet communautaire a de nombreux
Fondation Ousseimi, qui a contribué à hauteur
avantages dans un village où seul un tiers des
de 5,000 euros.
enfants va à l’école. Il permet aux parents de
prendre conscience de l’importance de la
scolarisation et aux enfants d’acquérir les bases
de français nécessaires à leur intégration dans
le système scolaire public burkinabé. L’école
maternelle permet également aux élèves de
manger chaque midi gratuitement à la cantine
et d’avoir accès à des soins médicaux.

Faute de moyen cependant, cette école

maternelle est en paille, et ce qui peut sembler
être un détail s’avère avoir des conséquences
sérieuses sur l’école et son fonctionnement. Le terrain qui verra la construction
Lorsqu’il y a du vent, la classe est régulièrement de la maternelle en juin
abîmée et les cours sont annulés, et lorsqu’il
pleut, c’est le même scénario. De plus, cette
construction sommaire est petite et peut
difficilement accueillir les 70 enfants inscrits.

Face à ce constat et aux effets bénéfiques de ce

projet de mise en place de la classe maternelle,
l’Association Kaïcedra s’est mobilisée et a
récolté les fonds nécessaires à la construction
de deux classes en béton (soit 25,000 CHF).
Les élèves dans la classe actuelle
La construction débutera courant juin afin que
les deux nouvelles classes soient prêtes fin
septembre pour la rentrée.