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ARTISTIQUES
CLASSE DE 6e
I - Mise en œuvre
L’élève débutant rencontre des obstacles : • Recréer collectivement une danse traditionnelle.
– au niveau de la perception, il distingue difficilement les La compréhension des caractéristiques d’une danse tradition-
composantes du message musical (mélodie, tempo, rythme) ; nelle et de sa signification culturelle est favorable à un
il en résulte une absence de rapport entre la rythmicité comportement créatif chez l’élève.
gestuelle et le rythme musical ;
– au niveau de la coordination, il n’enchaîne pas des pas 3. Indicateurs de fin d’étape
simples et différents ;
Les rôles de danseur, de chorégraphe permettent aux groupes
– au niveau de la mémorisation, il ne respecte pas la succes-
d’élèves constitués de construire une danse collective à l’image
sion et l’ordre des thèmes de la danse ;
d’une danse traditionnelle.
– au niveau de la relation avec les autres danseurs, il mani-
La qualité de la réalisation motrice et celle de la réalisation
feste une certaine réserve liée à la mixité.
artistique témoignent :
– d’une bonne écoute musicale ;
2. «Ce qu’il y a à faire» : compétences – d’une maîtrise de pas caractérisant les danses choisies
spécifiques associant simplicité et diversité (le sautillé et les pas qui en
découlent tels le pas de scottish, le pas de gavotte, etc.) ;
• Identifier et reproduire les actions motrices appropriées à – d’une organisation structurée de l’espace de relations
la danse traditionnelle choisie, puis les enchaîner. (directions, trajets, amplitude des déplacements) ;
Le respect des pas de base (tel le pas de farandole dans les – d’une compréhension de l’expression d’une culture perçue
danses provençales) aide les élèves à reproduire une danse dans le plaisir de danser et dans la mise en scène inventée ;
structurée, collective et expressive. – d’une répétition acceptée.
• Identifier et reproduire les • Utiliser des pas simples et apprendre des pas dif- • Reconnaître le pas de polka.
actions motrices appropriées férents : • Respecter les caractéristiques du type de pas
à la danse traditionnelle – pas simples : pas marchés, pas courus ; réalisé (nombre d’appuis, rythme correspondant).
choisie, puis les enchaîner. – pas chassés, glissés, sautillés (gavotte bretonne, etc.) ; • Être capable de chanter en dansant.
– autres pas rythmés : pas de polka (danses de
Bresse), pas de bourrée (danses d’Auvergne).
• Repérer le tempo de • Reproduire le tempo de chaque musique par : • Établir une correspondance :
chaque musique, reconnaître – la voix ; – entre le rythme musical et celui des appuis ;
les mélodies, mémoriser les – les battements de mains ; – entre les modifications de trajets et le phrasé
thèmes musicaux (couplets, – la fréquence des appuis (un pas par temps dans musical ;
refrains). les pas de farandole provençale). – entre les changements de partenaires et les
• Danser sur les thèmes musicaux et opérer : thèmes musicaux.
– des modifications de sens des déplacements ;
– des changements de partenaire.
• Recréer collectivement une • Construire une danse collective : • Respecter les critères de composition chorégra-
danse traditionnelle. – analyser une musique ; phique.
– choisir des pas et des combinaisons de pas • Envisager la reprise de la danse après avoir
maîtrisés ; changé de partenaire et retrouvé la formation de
– chercher des formations, des trajets et varier le départ.
sens des déplacements ; • Tenir son rôle pendant la durée de la danse.
– définir les rôles, le placement des danseurs.
A. Situation et conditions de réalisation voix, les timbres, etc., organisés de manière ordonnée ou
aléatoire.
Choisir un monde sonore ou une musique dont les caractéris- Transformer la motricité issue du quotidien en une motri-
tiques sollicitent des réponses motrices. L’élève s’appuie sur les cité à dominante signifiante ; regarder l’extérieur avec sa
éléments musicaux pour s’exprimer (par exemple, les timbres, sensibilité.
les sons, les voix, les bruits, les mélodies, etc.).
Déterminer un mode de groupement de deux, trois ou quatre B. «De ce qui se fait à ce qu’il y a
élèves pour créer des chorégraphies sur le même thème, dans à faire».
un temps défini, un espace ordonné. Pour éviter une symétrie
souvent privilégiée, les groupes de recherche sont constitués
de cinq élèves. 1. Conduites initiales des élèves, obstacles
rencontrés
Diversifier les registres d’entrée pour solliciter la créativité :
l’image (la bande dessinée, le dessin animé, les tableaux, les Les obstacles et les difficultés rencontrées par les élèves débu-
photographies, etc.), le conte (Le Petit Prince de Saint-Exupéry, tants intéressent quatre domaines :
etc.), les objets, les accessoires, les personnages, les costumes, – la concentration, celle-ci étant nécessaire pour traduire le
le monde quotidien, le vécu organique (l’eau, la terre, le feu, réel par le mouvement puis le symbolique par l’imaginaire
l’air). sollicité ;
Donner des repères suggestifs par des verbes d’action qui – la perception de la musique ou du climat sonore ;
suscitent représentation et imitation (par exemple, voguer,
– l’expression dans la production ou la reproduction de
glisser, couler pour l’eau ; presser, bondir, tourner au sol pour la
formes au regard du thème choisi ;
terre ; pétiller, briller, éclater pour le feu ; voler, effleurer
dans l’espace). L’élève combine de façon originale deux à – la communication au sein d’un groupe mixte ou non, pour
trois actions motrices relatives aux verbes d’action retenus ; il créer un projet dansé, produire des effets, surprendre.
les associe aux variables de temps et d’espace.
Alterner les rôles de danseur et de chorégraphe. 2. «Ce qu’il y a à faire» : compétences spécifiques
• Être disponible corporellement, développer son imaginaire
Éléments de progressivité pour transformer sa motricité usuelle et exprimer sa
sensibilité.
Accéder à un répertoire plus large et plus précis d’actions
élémentaires : courir, sauter, tourner, balancer, rouler, tapoter, Le corps émotionnel remplace le corps fonctionnel. Les aspects
glisser, flotter, osciller, tordre, fouetter, presser, frapper, etc. figuratifs sont atténués pour saisir ce qui raisonne en soi.
L’élève maintient son intérêt et sa concentration sur de courtes
Entrer progressivement dans la création avec une nouvelle
mise en jeu corporelle : le geste confus et distal intéresse peu séquences.
à peu toutes les parties du corps en jouant sur le temps, • Explorer ses potentialités expressives.
l’espace, l’énergie et les nuances qui s’y rapportent. L’élève L’élève connaît les principes fondamentaux qui règlent
réalise des mouvements aux formes arrondies, brisées, des l’équilibre et situent l’origine des mouvements. Il utilise des
dessins segmentaires dans l’espace, différencie les équilibres repères dans l’espace, dans le temps, dans les moments
et déséquilibres, maintient des attitudes, etc. musicaux. L’harmonie est recherchée de manière perma-
Repérer et exploiter les indices sonores comme les sons, les nente.
Ils permettent aux élèves concernés par le projet choré- – d’être à l’écoute de soi et des autres ;
graphique : – d’observer la production des autres.
• Être disponible • Exprimer sa sensibilité propre, sa disponibilité, • Exprimer clairement le sens du thème évoqué
corporellement, développer sa concentration (par la marche). ou choisi.
son imaginaire pour • Transformer la marche : • Écouter les consignes qui le conduisent à diffé-
transformer sa motricité «marcher sur l’eau, sur les nuages». rentes explorations de la marche par des pas :
usuelle et exprimer sa Développer la sensibilité externe par la relation : – lents ou rapides ;
sensibilité. – au monde sonore ; – profonds ou suspendus ;
– au monde physique ; – légers ou lourds.
– au monde humain. • Utiliser les climats sonores.
• Explorer ses potentialités • Rapport à l’espace : • Différencier des formes variées par des formes :
expressives. – reproduire les formes liées au thème proposé ; – rondes et globales ;
– construire l’axe vertical du corps ; – brisées et segmentaires.
– renforcer les appuis. • Jouer sur les contrastes :
• Rapport à l’énergie : – lourd/léger ;
– exprimer l’intensité des mouvements, du haut vers – tendu/relâché ;
le bas, de droite à gauche, etc. ; – mobile/immobile.
– moduler l’intensité des mouvements. • Modifier des vitesses d’exécution.
• Rapport au temps : • Repérer un tempo, une phrase musicale.
réaliser des mouvements brefs, saccadés, etc.
• Rapport à la musique :
adapter le mouvement au tempo ou au climat
sonore.
• Construire un scénario à • Imaginer un projet chorégraphique, par exemple : • Choisir les formes les plus significatives en
plusieurs dans un espace – donner une autre signification à la marche ; rapport avec le thème retenu.
scénique déterminé. – rechercher l’originalité des surfaces d’appuis ; • Établir des relations avec les autres danseurs.
– imaginer un duel pour organiser des rencontres, • Organiser l’espace scénique sur les conseils de
des contacts. l’enseignant.
• Orienter la création par rapport au spectateur
(face, dos, profil) dans un espace délimité.
DANSE CONTEMPORAINE
I - Mise en œuvre
A. Présentation, orientation, dominante. du thème pour mettre en relation la musique, l’espace investi,
les formes gestuelles et les danseurs.
En 5e et 4e, la maîtrise des techniques abordées passe par la L’élève spectateur apprécie la qualité des prestations et de
connaissance de principes organisateurs de la motricité : l’interprétation.
– bâtir un axe vertébral équilibrateur ;
– percevoir les rapports entre équilibre, appui et centre de
B. Contexte et conditions d’apprentissage
gravité ;
– éprouver des tensions, des relâchements, des résistances ; Dans un deuxième cycle d’apprentissage, les itinéraires des
– relâcher volontairement les muscles superficiels ; élèves ont tendance à se différencier. Cependant, ces derniers
– trouver le centre des énergies libérées d’un mouvement. manifestent un besoin de conformité au groupe, à sa culture
(particulièrement dans le domaine musical) et à des formes de
Les compétences acquises par l’élève lui permettent d’expri- motricité. Ils recherchent la prouesse individuelle. Au-delà de
mer son engagement corporel, de nuancer son propos, de la production ou de la reproduction de formes, ils développent
colorer le mouvement, d’enrichir ses perceptions. une motricité plus élaborée, plus engagée, plus risquée.
En ce qui concerne la composition chorégraphique, l’élève Dans des situations chorégraphiques et scéniques, l’élève compose
effectue des choix corporels ; il structure le propos en fonction seul ou avec des partenaires sur une musique de son choix.
A. Situation et conditions de réalisation – les thèmes suggèrent des émotions (la peur, la joie, etc.), des
sentiments (l’amour, la haine, etc.).
En variant les modalités de mise en œuvre, l’enseignant a la
possibilité d’approfondir l’exploration des thèmes utilisés en
L’enseignant peut proposer des séquences d’enchaînement,
6e ou de les enrichir, par exemple :
des techniques nouvelles et, si le contexte le permet, des mises
– la saisie d’une image suscite plusieurs lectures (choisir le en jeu corporelles fondées sur la relation à l’autre (les porters
personnage central ou traduire le climat qui s’en dégage) ; à deux, à trois, etc.).
– l’objet est détourné de sa fonction habituelle (le bâton Dans des situations particulières, les références culturelles
devient un instrument de percussion, etc.) ; propres à l’élève (jazz, rap, hip-hop, etc.) peuvent constituer
– la musique et ses aspects dynamogéniques sont sources des thèmes de nature à accentuer l’engagement du groupe
d’inspiration ; (de la classe, etc.).
III - Contenus
• Maîtriser des techniques • Maîtriser les gestes empruntés à des styles de danse : • Contrôler ses mouvements et prendre conscience :
corporelles nouvelles et – en recherchant différentes mobilisations de l’axe – du placement du bassin ;
variées pour exprimer une vertébral (enroulement, déroulement, plié, déplié) ; – du rôle équilibrateur des bras.
idée, une émotion. – en distinguant le jeu articulaire (intérieur, exté- • Adopter un style de développement.
rieur) ; • Exprimer des contrastes entre :
– en identifiant le point de départ du mouvement ; – le corps et l’espace ;
– en nuançant le mouvement par une modulation – le corps et le temps ;
des énergies (contraction / détente). – le corps et l’énergie.
• Réaliser : • Alterner les temps de contraction et de relâche-
– des tours de formes variées ; ment.
– des sauts ; • Garder son équilibre dans les tours, dans les
– des transferts du poids du corps. sauts.
– etc.
• Exploiter les acquisitions • Composer une chorégraphie : • Construire l’espace chorégraphique de manière
techniques nouvelles dans – en réalisant des entrées et des sorties de scène en personnelle.
la création et l’organisation relation avec les repères temporels ; • Imaginer des moments et des points de rencontre.
d’une mise en scène en – en créant des effets spatiaux par des trajets • Utiliser des éléments de décor, des costumes, etc.
DANSE JAZZ
I - Mise en œuvre
A. Présentation, orientation, dominante B. Contexte et conditions d’apprentissage
La danse jazz est une source de motivations pour les adolescents. Dans un premier cycle d’apprentissage, la motricité se traduit
Elle répond à leur désir d’identification, aux images et modèles par des gestes techniques et des énergies fortes progressive-
médiatisés de la société. Elle propose un vocabulaire gestuel ment plus contrastées. Les musiques choisies expriment des
indissociable de la musique ; elle est perçue comme une expres- messages qui accentuent la dimension sensible et sensuelle
sion associée à l’immédiateté des actions corporelles («feeling»). des actions réalisées.
III - Contenus
• Acquérir une motricité • Enchaîner des déplacements : • Exprimer un vocabulaire gestuel spécifique.
spécifique nécessairement – des pas marchés ; • Réaliser des mouvements amples et toniques en
dépendante d’indices – des pas chassés ; relation avec la musique.
temporels. – des changements d’appuis sur la pulsation et les • Associer la respiration et la libération d’énergie
contretemps. (tension, détente, impulsion centrale du
• Réaliser : mouvement).
– des équilibres ;
– des sauts ;
– des tours coordonnés à des ports de bras ;
– des chutes et des déplacements au sol ;
– des mouvements fondés sur une indépendance
bassin, buste, tête.
• Investir des espaces • Organiser des séquences chorégraphiques : • S’orienter par rapport au public.
différents et construire des – sous la forme de couplets et de refrains ; • Varier les vitesses de déplacement.
séquences chorégraphiques. – en précisant les orientations et les trajets ; • Mémoriser des séquences chorégraphiques.
– en proposant des évolutions en groupe.
• Engager le corps dans • Exprimer des sentiments par une motricité qui • Traduire le caractère de la musique.
une dimension sensuelle met en valeur la sensualité, l’énergie, la fluidité • Affirmer sa personnalité, sa sensibilité.
sensible. (ondulations, swing).