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in 2010 with funding from
University of Ottawa
http://www.archive.org/details/histoiregnr03ceil
HISTOIRE GENERALE
DES
AUTEURS SACRÉS
ET
ECCLESIASTIQUES,
QUI CONTIENT LEUR VIE, LE CATALOGUE,
la Critique, le Jugement, Chronologie, l'Analyse & le Dénom-
la
brement des différentes Editions de leurs Ouvrages ce qu'ils ren-
;
TOMETROISIE'ME.
A PARIS,
Chez Pierre-Augustin Le Mercier Père Imprimeur-Libraire rue Saint
, ,
M. DCC. XXXIL
AVEC APPROBATION ET PRIVILEGE DU ROY.
AP^IS DES LIBRAIRES.
COMME rOuvjrage dont nous donnons le troi-
fiéme Tome doit être jfîiivi d'un alTez grand nom-
^ bre d'autres volumes > nous ne croyons pas que le
TABLE
DES CHAPITRES ET ARTICLES
Contenus dans ce Volume^
\^ Egypte 5 Bafîlide _,
Evèque de la Pentapole j ^ Malquion
Prêtre dArètioche. 20 7.
S, Euple , Diacre ^
Martyr, cqi
Art. XI. Zes ABes des faints Martyre Taraque Probe An. ., ^
dronic. ^o^
Art. XII. Zes ABes de S, Philippe ^Evèque d'Heraclée^Mar^
Chap. XXXI. D^j Conciles unus dans les trois fremîers fiéclei
de l^E^life. r* c
Arc. ^rQmiQY. Du Concile des Apbtres.
^35
Arc. IL Bes Conciles contre les Montantfies, 548
Arc. III. Ves Conciles aufujet de la Paque. jrj
Arc. IV. Bes Conciles tenus au fujet du Batème des Hérétiques.
APPROBATION
J)e M. Le Moyne , BoBeur de la Maifon ^ Société de
Sprbonne ^ Chanoine de Saint Benoit.
ordre de Monfeigneur le Garde àts Sceaux un ManuG-
J'Ai lû par
criccontenant le troifiéme Tome d'un Ouvrage qui a pour titre:
Hijîoire Générale des Auteurs Sacres &
Eccléfajîiques &c. Par le R. P.,
ARTICLE premier;
Hi^oire de fa vie.
||j
dans
de fon martyre, naquit en Afri-
les a6les ^'
^^^r^^" ^
\
que ( b ) dans la Ville de ( r ) Carthage. On ne
j vcrfio».
flfçaiten quelle année, ni quels furent fes pa-
rens. Nous fçavons feulement qu'ils étoient il*
luftres,& les premiers entre les {d) Sénateurs de Carthage.
( a I T'>a.jCium Cyprinnum gUdio animai- edit. BaJîL an. i J07. Or il eft coiiilantpar
Ver ti plac et. Ad. fine. Mart.pag. ii-j, edit. les aâes de Ton martyre qu'il fut interrogé
Amftelod-iiTi. ann. 1713. & jugé à Carthage , & enfiiite escecuc^
{b) Cypfianus Afer. Hleronim. in ca- hors de laVille en un lieu noramé SextiiCar^
talogo , cap. 67. thagine in Secratario Paternus Froconful Cypri/t-
(c) Prudence dit que faint Cyprien no dixit .... <y it4 de^'ùm in agrum Sexti
foufïrit dans le lieu de fa nailTance : efl pra- produélusefl. Aât. fîncer. Ruinart, pag. %i6,
fritts ^patrU martyr , Jid amore , tr ore nujîer. C d) Cyprianus mugnum quondam Cavthagi'
Pxuùenf:. de coronh hymno I3. far, l$J. lutne atttevi totius orùis }ii^mtn
, nenfium , , opjÙH
Tome JJJ., A
.^ SAINT CYPRIEN EVESQ^UE,
Il y eut lui - même beaucoup {a) de crédit 5 comme il &
pofledoit beaucoup de biens , il fe fit un grand nombre d'a-
mis (b) &
de cliens , qui le fuivoient partout , pour lui faire
honneur, &
pour s'en faire encore plus à eux-mêmes. 11 étudia les
belles lettres avec beaucoup d'application, fe remplit l'efp rit &
Ats , rendant habile tant dans {c)
fciences les plus folidcs fe
KonfpicHus , fotentia illupris , ^erere clarns ifi" (^ d^ In tantam gioriam venit eloquentix ut
iiuidem maximum ar^nmentum t(l
nobilitaiis eratoriam quoque doctretCarthagini. lilCTonini.
Senatorem ej]è > frimàriamque in co o-rdine in cap. 3. Jonx 5 pag. 148^, tom. 3. nov.
Jeaem obtinere , fios juvevtntis j cluhoratum ua- édition.
tiira ofihSi doBrin^ principi-iîui tàm philufvphiciX, ( e ) Cyprianus Afer primùm gloriose rhè'
mtiim ci*jufvis aliu-s gêner is difcipUme , idque toricam (/ecw/r.Hieronim. in cataîogo, c. 67.
quacumque eum parte çcnjere volwris , adeo ( /) Cela fe voit fur tout dans fcs li-
ut in eo CT" v ari arum art ium cornitio ndrabilior vres des témoignages contre les Juifs, ou
ejj'et , ^uàm fingularum exaéla O" pcrfe^afiien- il fuit fouvent à la lettre le grec des Sep-
tia. Gregor. Nazian. orat. i8. tom. l.pag. tante , & où il cite les livres de l'Ecriture
Z7 6. edit. Parif, an. ï6op. Quoique faint non à la manière des Auteurs Latins , mais
Grégoire de Nazianze ait confondu dans comme les Auteurs Grecs. Par exem-
un même difcours faint Cyprien de Car- ple au lieu de dire , in libro tertio Re'
thage avec un autre du même nom marty- gum i il dit : in Bajtleion libro tertio. Item
|
rifé en Orient , nous avons cru pouvoir ti- in Evangelio cati Joannem^ cataMatthxum.
rer de lui certaines circonftances qui ne {g) C'eft , dit-on , qu'il n'étoit pas na-
peuvent convenir qu'à celui de Carthage. turel en ce tems -là , fur - tout parmi les
Il lëmble que faint Auguftin donne aufli à payens & des perfbnnes de qualité , d'at-
S. Cyprien la qualité de Sénateur : Mn-tati tendre à un âge avancé, à prendre parti
fiintpifcatures;mHtatijunt etiam plurimi Senato- & à (e marier. Fie de S. Cyprien , k Paris
res ,•
mwatusO' Cyprianus ctijus hudie memo-
efi 1717. pag. 14.
riam frequentamtis. Auguftin. /frw. 511. cap. (h) .Sermo illi de hoc fuertt ttfîtatus utjt
les Charges & les emplois les plus confî- Job Dei teflinionio gloriufus , diflus efi Dei Vc
^erahles-.FaJcihus obhéiatus ep" honorihm. Cy- rus cultor , CT* cai in terris nemo coniparatur ,
frian. adDonat.p.2 Edit.Oxon. ann.1700. faciendum docebat ille qitidquid jfob ame fe^
( rt ) Gregor. Nazianz. ubi fup. : ut dum cr
çijj'et nos pari* facimus , fmile iti
( ^ ) Stipatui clientium cuneii ^ frequentiore nos Dei teflimonium provocemus. Centerrtis ilU
vomitatHofficiofi agminis honsJiatHS. Cyprian.
difpendiis reifamiliaris , in tantàm exercitata
^idDonat. pag. z. virtute profecit ut necpietutis temporalitt damn*
(<) Gregor. Nazianz.. ubi fwpra, fenùra i . . . nçn Uhm (enma > mn ^lorjr^.
j
ET docteur:, &c: Chap. I.
j
réflexion de faint Cyprienfur la vie de Job le fécond ( /e ) doit j
cile qui étoitun homme jufte ôc vénérable par fon âge auflî- ^^ s. Cyprien.
bien que par la dignité 5 il tut le Jonas qui convertit ce Roi que leba^tê-
de Ninive, félon l'exprelfion (/) de faint Jérôme, ôc qui le fit me fit en lui»
vers l'an 2,4 ^^
^it J non uxoris fuadela dejlexit : non proprii ces Ecrivains remarque judicicufement
corporis dira fvcna concujjit. Permanflc in fuis qu'il pas ordinaire que ceux qui
n'eft
fedibmfixa virtus , Çjf altis radicièus fundata ont de grands avantages du côté de la
devctio , nullo diaboli tentamis tmpettt ceffit naiflance , des biens & de l'érudition ,
qitominus Dominu-m fuum etiam juter advurfa fafl'ent profefllion publique de la magies la
ienediceret. . . Hec dtbent facere , aiebat , qi*i pauvreté , le dçfir d'un gain Ibrdide , étant
Deo placere defîderant , V fie per bonorurh ordinairement les motifs qui engagent dans
tmnium documenta, decurrens , dum mêlions un métier fî infâme.
fcmper imitatur , etiam ipfe , fe fecit imitan- (d) li Ibuftiric le martyre à Nicomedic
dum. Pontius in vita S. Cyprian. pag. 3 dans la perfecution de Diocletien.
(a) Denique ille ( Cascilius ) demulfm ejus (e) Cyprian. epift. ad Donat. pag. 2.'
obfequiii in tantum dileé}ionis immenfe mérita
& 3-
provocatus e/i , »,t de ficulo excedens , arcejfi-
(/) Proponamus nehis hcatum Cyprianut»
tione jam proximâ commendaret illi conjugem tandem fermonem Jane , O' ad paniten-
audijj'e
ac liberos fuos , O' quem fecerat
de fe£i£ com- tiam converfnm in tantam venifje vintitem ut
munioiie participem pojfmodum faceret pietatis
baredem. Pontius
Chrijlum publiée prudiearet , V pro illo cervi-
, ibid. pag. 3. cem gladio fic^eret 2 profe{io intelligimui &e-
(b) Grcgor. Naîianz. orat. i8. Pru- gem Ninivx defcendijj'e de folio fuo CT" purpurim
dent, deçoronis, hymnoi3. ungui'nta luto mnnditia$ fordtlms ccw-
faecû , _
Tillemont, tom.
( c ) 4. pag. 47. c^ 6o\. mutajjè noit fordibus fenfuum , fed Vcrborum,
Ruinart, 4c?. Mort. pag. Bafnage, tem.
ii?8. Hicronim. in cap. j. iox\x, pag. lijS^.
2.annAl. Ecçlef fag. Le premier de
345,
A ij
'4 SAÏNT CYPRIEN EVESQ^E^
descendre du trône de fon orgueil pour embrafler l'humilité ôc
la fmiplicité du chriftianifmc. Saint Cyprien plein de rcconnoif-
fance pour la grâce de fa converfion dont ce faint homme avoit
ctél'inftrument, le confidera toujours depuis comme fon meil-
leur ami (a) ôc lerefpeSa comme fon père. Ce fut à {b) Car-
thage 3 qu'il reçut le Baptême y & comme ( c ) l'on croit , vers l'an
2^5. de Jefus-Chrifl , qui étoit le troifiéme de l'Empire de Phi-
lippe. Il faut l'entendre raconter lui-même les merveilleux effets
que ce Sacrement produifit dans fon ame. Lorfque je languif-
fois , dit-il à Donat (d) ^ dans les ténèbres d'une nuit profonde
ôc que flottant fur la mer orageufe du fiecle, j'étois incertain de
ce que je devois faire, n'ayant point la lumière delà vérité pour
me conduire, j'avois dans cet état une extrême peine à croire
ce qu'on me promettoit de la bonté de Dieu pour me fauver.
Je nepouvois concevoir qu'on pût naître encore une fois, en-
forte qu'en recevant une nouvelle vie dans les eaux facrées du
Baptême , onfe dépouillât dé ce qu'on étoit auparavant, & qu'un
homme changeât entièrement a efprit & d'inclinations , fon
corps demeurant toujours le même. Comment difois-je , un fi ,
viri jujli ^
latidithilis memcrix Cncilii fiy <tia- (f j Annall. Cyprian. pag 7. L'auteur de
. je ïHiic €S>' honore l'reshjteri , ^m eum ad agni- ces annalles ajoute que fàint Cyprien
tionem verA àivin'natis a. fucnhiri errore cor- reçut le baptême dans le cours des cin-
rexerat. Hune toto honore nique omni objtr- quante jours que Tou compte depuis Pâ-
Vattiâ dili^ebnT , ob/equenti vsmratione ft*ffi- que jui'qu'à la Pentecôte , parce que cé-
etens 1 nonjam ut an'.tcum anim* coitqualem toit la coutume de l'Eglifc d'Afrique
fed tanquam nov^e vit<s pareniem. Pontius in d'adminiftrer le baptcmcà chaque jour de
vira Cypriarij pag. 3. cette cinquantaine , lelon la remarque de
{b) Cela paroit par une de Tes lettres Tertullien : Ditm bupiijnw filen.iivrcm Faf-
au Clergé de Carthage , où il parle en ces eha fnt-ftat , cùr' CT" fa^.o Domini > in quant
termes (^ando trgo vosfcrifferitis rébus com-
: tingimur adin^pletn t/?. Exinde Fenteccfif ordi-
fojnis me ventre dehere , AUt fi nnte dignatus nandis Uvacris Lti^inittm ffatiurr. eft quo Cf
fuerit Dottiinui o0endere j tune ad vos veniam i Bomini refumitio tuter dija'puhs frei^ttchtata
»hi enim mihi am melius fojfit ejj'e-y aut Utius ej}. TertuU. lib. de baptiimo , cap. li?,
mon ancienne vie toute charnelle & toute fujette aux vices ve-
noit de laterre & que celle dont le faint Efprit commençoit à
j
( ce Sacrement ) qui fait mourir les crimes & donne la vie aux
fois.
III. Autant la converfion de faint Cyprien fut-elle agréable neinbrî.ffe h
aux Fidèles, autant déplut-elle ( ^) aux Payens, qui par dérifion ?""''l'.''''
1 r j-^
^ ^ ^ ^ • • .
donne (on
le nommèrent dans la luite Coprien, nom qui en grec fignifie
} 1
( <j ) Audivi ego homimm fane difertttm qui pauvreté dès avant fon baptême & il faut :
pêché faint Jérôme ( (?) de dire que l'on voyoit bien par les
écrits de faint Cyprien qu'il avoit eu Tertullien pour maître ^
forfitan crederetur . . . pravenit tritura femen- claré qu'il ne vouloit commencer la vie de
tent. Idem , ibid. Quid. circa pauperes Epifco- ce faint Eveque qu'à ion baptême. Undè
fusfaceret , ? Idem,
quoi Catecumenus diligebAt igitur incipiam ? undè exordium buHorum ejus
fag. 4. Cependant Cyprien dit en faint aggrediar } nifl à principio fidei O" nativitate
termes exprès , qu'avant fon baptême il cctUpi quidem hominis Dei faffa non debent
? Si
ne croyoit pas qu'il lui fût pofîîble de re- uliundè numerari, nifi ex quo Deo natus ejf.
trancher !e luxe de là table & de Çe% habits, Pont. invitaCyp. pag. i. Âuflî fàint Jérô-
ni de vivre dans la continence : Tenacibui me dit d'abord que faint Cyprien fe fit
femper illecebris necejje ejl , ut folebat vinelen- chrétien , enliiite qu'il donna ibn bien aux
tia invhet .... ambitio deleélet , libido pïa- pauvres , puis qu'il fut fait Prêtre & Evê^
cipitet . . .defperaiione meliorum , malis meis que : Chnflianus faélus omnem fubjl.vitiaift
veluti jam propriis ac vernacuUs faveham. Jnam pauperibus erogavit : ac non pojl multum
Cyprian. ai Donat. pag. 1. Et il ajoute auf- temporis eltflus in Preibyterum , C^-c. Hieron.
fi-tot après , que Teau du baptême lui fit in catalogo , cap. 67-
trouver poffiblc ce qui lui avoit paru ( 4 ) Le Diacre Ponce remarque que
impofllble . Scd pojiquam H/id<£ genitnlis au- ces jardins lui furent rendus dans la luitc
xilio fuperioris £Vi labe detersa , in expiatum par la bonté de Dieu , fans expliquer com-^
fe£ius acpurum defuper fe lumen infndit ; po^- ment. Pont. invitaCyp. pag. 9.
quam .... me fecundit nativitas reparavit , (b) Gregor. Nazianz. orat. 18,
mir-nm in meditm protinns confirmArefe dubia. . .
( <^
) Pag. 2.
facultatem dare quod prias difficile videbatur { d ^ yidi ego quemdam Paulum Concordix ,
gtri pojje quod ir>ipoj]ibile putabatur ut ejjet. quod oppidum Jtalia efl , fenem qui Je beati
Jbid. pag. i. Il faut donc dire que fàinr Cypriani jam grandis diatis notarium cttm ipfe
Cyprien ne donna fon bien aux pauvres & admodum adoleftens , Rtmx vidijjè dictrtt
n'embrafla la continence que depuis fon referreque ftbi folitum nunquam Cyprianum ,
baptême ; & les paroles du Diacre Ponce , abfque Tertulli.tni leélione unum die;n prttteriijjey
nondum fecimda nativitas , ne lignifient Vc ac/îbi crebro dtcere: Da mihi magiftrumjT^r^
pas que làint Cyprien n'eût pas encore re- tullianum videlicet fignijicans. Hierorim. il»
çu cette féconde naiflance , mais lèule- catalogo, cap. 53.
ment qu'elle étoit toute nouvellej& qu'elle ( e } £f beaiusCjprianus Tertulliano m^gipro
n'a^oit pas encore produit en lui tout fon utiiur , ut ejus fcripta probant. Hieron. epift.
effet. Si le Diacre Ponce avoit eu dellein 41. adPammach. & Oceanum. pag. 34 a.
de nous inftruirc de ce que làint Cyprien. tom. 4. nov. edit.
fit avant d'être baptifé , il n'auroit pas dé-
ET DOCTEUR, ôcc. Chap. ï.
7
apparemment à caufe de la conformité de quelques-unes de leurs
penfées &
de leurs expreflions. Cétoit pendant le cours de ces
«udes que mourut le faint Prêtre Cécile , félon le /j ) Diacre (
du peuple. Pour céder cet honneur à ceux qui étoient plus an- l'an 248
( a ) Pont, in vita Cyp. pag. 3. tur , 7tovellus eledm efi. Pont, in vita Cyp*
(^i> ) Deiiique ille demuijus ejui obfequiis in
tanium diUé^iionis intmenfd merito prot'ocatHS ( e ) Obfederat fores domus cafiofa frater-
ejl , fit excedem , arcejjtione jam
de frculo nitas , C?" per omnes aditits follicita laritai
froxima commendaret illi conJHgem ac libcros (inuibat. Pont. ibid. pag. 4.
fuos , CT" qucmfeceratdefiflacommuKÎoKepar- (/) Saint Cyprien dit dans fa lettre $9,
ticipem , po^mûdum faceret fietatis httredtm. au Pape Corneille , qu'il
y avoit déjà
Pont. ibid. quatre ans qu'il gouvernoit l'Eglife de
( c ) Graviter cemmoti fumus ego O^ collegte Carthage avec l'approbation du peuple î
mei qui prafentes aderant C?" Coiripreibytcri no- Flibi fu£ in Epifceputu quadriennio jam pro"
firi qui nehis ajjïdcbai/t , fratrts carijfimi, ciim battis. Pag. i6z. Or perlbnne ne doute que
cogntiVijjemus quod Geniinins ViBor fratcr no- cette lettre n'ait été écrite la féconde an-
fier defeculo excederis Geminium FauJlinurnPref- née du Pontificat de Corneille, c'eft-à«
hjterum tutorem tepnmento fno nominaverit : dire en 251. ainfi il faut mettre l'éledion
Ciim jamprideni in Conciiio Epifcoporum flatu- de làint Cyprien en 248. Il dit e-core
tntnjit i ne quis de Clencis Dci Miniftris C dans la même lettre qu'il avoir été élu en
tutorem vel curiitcrem ttffamento fuo confiiittat, teins de paix: In pace deligitur. Pag. i6i.
^uando finguli divino Sacerdctio honornti , ^ Ce qui convient au règne de Philippe »
in Clerico minifieriu confiiiuti , nonnift aliari O' fous lequel l'Eglife jouillbit d'ujie paix
Jacrificiis defeivire 3 C precibm atque orationi- profonde.
èusvacare debeant. Cyprian. €pift. 2. pag. Pont. in vita Cypr.pag. 4.
C^ )
i.69. edit. Oxon. ( /; ) Hoc quorumdam Fresbyterarttm malt'
{d J Ad probationem hcmorum cperttm , Jh- gnitas O' perf.diaperfecit ne ad vos ante diem
îum hoc arbitrer fatis eJJ'e , qmd judicio Dei ^ Pafihx venir e licuijjet : dum conjurationis fu£
^lehis favore ad officium Sacerdttii Ç^ Epifco- memores CT* aniiqua illa contra Epifcopatitm
i'itus^radHmadlmç Neo^hjtm , Ç^'MpMaba-
S -*
SAIiSfT CYPIIEK EVÈSQJJE;
nat (a) Novat, Donat, Gordie & Caïus de Didde. Saint Cy-
y
prien loin d'en avoir du reflentiment, ne crut pas faire aflez pour
,
plus grands ôc de fes plus intimes amis. Saint Auguftin {d) ap-
pelle Agrippin le prédéceffeur de faint Cyprien. Mais il cft cer-
tain qu'il n'étoit pas fon prcdécefleur immédiat puifque ce ,
judicium venen* retinentes inJfaurKnt contra baptifmo, cont. Donat. cap. 12. num. 17;
nos impugnationem fuam. CypTXnn. e]^iù. 43. pag. 114.
pag. 127. (/) -^P**^ nos atttem non nova aut repentithi-
(a) Tiilemont. tom. 4. pag. 93. i?4. res efl 3 ut baptifandos cenfearnus ees ^ni ah h^e-
(è ) Pont, in vita Cypr. pag. 4. reticisad Ecclefiam veniunt j ^ttando muiti jatm
(c ) Atnicijjimos popmodum eos f^ inter ne- annifunt Cy longa xtai , ex quo fub Agrippi-
eefjarios com^atam , mirantihus multis. Cui enim no bonx memoritt Viro ctnvenioites Epifcopi
pojfet non ejje miraculo , tant memoriofi rr.entis plurimi bec ffatuerim. Cyprianus , cpift. 7 S'
oblivio ? Pont. ioid. pag. 30^.
i.
d) Hanc ergo faluberrimam cenfuetudinem
(^ ) Per TeUctanum autem jignipca'bi ttbl
fer Agrtfpinum frtdicejfortm fitum dicit fanflus fraîer , veniJJ'e Canhaginem Privatum veterent
Cypriéinui quafi capijj'e corrigi. Aug- Ilb. 2. htcrciicum , . . . nouagiuta Epifccporum fenten'
de bapt. cont.Donat. cap. 7. num. iz.tom. tia coudemnatitm , antecejjcrinn ttiatn ncfrerum,
?• pag. 102, nov. edit. quod C?" vejira-ni confcientiam non létet Fabiani
( e ) Cur enim JubttUnus de navitate tur- es/' Donati litteris fcverijpmè notatum. Cypr.
barctur , ut eum per Aittoritatem Agr'fpinif*- epiil. S9- pag. 263.
nari optrteret , {h) Pcntius in vita Cypr. pag. 4.
fi al? Agripphio ad Cyprianum
uf^ue hoc tenehat Ecckfia ? Auguft. lib. j. de
fes
ET bôCTEùiL, (Sec. CffAP. ï: ^
Tes habits n'avoient rien de la pompe du fiecle , ni d'une pau-
vreté affe£tée. Comme il avoit aimé les pauvres avant que
d'être Evêque , la chaire Epifcopale ne le fit pas charitable, mais
le reçut tel. Sa le gouvernement de fon Egllfe
maxime dans
fut ( ^ ) de lui-même
de ne rien mais de prendre le confeil
faire 5
(a) Cyprian. cpiil. 14. 17. 37. fvi-mido illa , fed jufa ; fonnido aux Do-
(b) lûcm , epift. 38. & 2^. minum timeret offendere : formido qux pn-
{c j Pro t.îUbui meritis etiam profcriptionis cepfis Dei mallet obfequi , quant Jic coronor
gleriam conJècHtm efl ; nec enim diud ofcrtibAt, ri. pkata er,îm in omnibus Deo mens O-Jides
qttam M eum ^ni intra fccretam confcientU U- iivinis admoiiiîienibus niaiicipaia : crediditfe',
ttbram , religicnis ùr fiJei toto honore fiarebal, nifi Domino laebram timc jubenti p.iruifj'et,
etiam pitblicè celebr^ta Gentilium fuma tifu- etiam iffa pajj'.one peccare. Pontiiis , pag. y
Pont, in vit. Cypr. pae. 4.
larct.
On dans Eufebe que (àint Denys reçut
lit
{d) Pont. ibid. de Dieu un pareil commandement : Eg»
(^é) Atidistis om'nia quando ad vos reducem vero ccram Dee loquor , C^ ipfefcii ueqiiaqttàtû
me Damimsftceri(><jiui Htfecedercmju^it. Cyp. me meiittri nunqi*um msa
: fpcrtte , ixec/rne Dei
cpift. 10. vutit fnga-m inii, Dyonif. apud Eufeb. Ub. 6', .
(/) F'ultis fiire fecejjîim illim n»n fuiffe hift. cap. 40. ' ' ''
formidinem : m nihil almd exctifem , ifft faft (g ) Le Cierge uc Rome parle aVec
modum pajfin efl : qttam paJJIeiiem utique ex beaucoup de froideur de la retraire de fàint
ir.ore vitant Ji cr ame
, vitajfet. Fuit vert ^ Cyprien , dans la lettre 8. Apparemmcnti
Tom IJ I,
^
TO SAINT CYTRrENlEVESQJJE,
que s'il fe retira par crainte , ofefut parce qu'il craignit d'oiTenfer
Dieu en recherchant le martyre contre fon ordre & avant le tems.
Les Payens n'ayant pu le trouver , on le profcrivit publique-
ment , & l'en mit des affiche: dans la Ville qui portoient Si :
contre la violence des tourmens qu'on leur avoit déjà fait fouf-
frir, ou qu'on leur préparoit 5 ils'oppofoit à l'indulgence indif-
crete qu'obtenoient des Martyrs & des ConfelTeurs , ceux qui
avoient fouillé leurs mains &
leurs bouches par des attouchemens
facrileges, ou blefle leurs confcîences par des billets qu'ils avoient
donnés aux Juges Payens , dans lefquels ,pour s'épargner la hon-
te de facrifier publiquement, ils reconnoiffoient avoir facrifié aux
idoles, quoiqu'ils ne l'cuffent pas fait ; enfin il exhortoit { ^ ) par-
ticulièrement fon peuple à la charité &
à l'union mutuelle , lui
parce qu'on l'avoit mal informé des motifs norum , CTc. Cypr. cpift. 66*
tjue le Saint avoit eu de fuir. (h) Cyprian. epift. 5.
( « ) Il étoit qualifié Evêque des Chré- ( c ) Idem epift. ix.,
fdet de bsnis Cxdlii C^^rimi E^iifcofi ChrtfiU- ^e) Cypr. epift. 11.:
ET DOCTEUR, &!c. Cbtap.L tf
fecommandant par l'ordre de Dieu une grande fobrietc dans le
manger & dans le boire. Il établit aufli des Vicaire."^ ( a) pour
l'exécution de fes ordres & pour veiller fur les befoins de fon Egli-
fe.Trois d'entr'eux étoicnt Evêques , fçavoir Caldone ( /» ) , Her-
culan &
Vi£lor. Les autres qui étoient Prêtres , fe nommoient
Rogatien {c) Numidique, Brice «5c Tertulle. Saint Cypriea
{d ) parle de ce dernier comme d'un homme plein de foi & de
pieté, toujours prêt à fervir fes frères qui s'appliquoLt avec une
,
follicitude &
une ardeur extrême aux chofes de Dieu &c de la,
Religion, qui n'avoit pas moins de prudence que de zèle. Les
autres fe rendirent illuftres dans l'Eglife par leurs vertus , &
même en verfant leur fang pour la foi.
VIII. La perfecution commençant à fe rallentir , faint Cy- ^ ^dùC'"* de
Feliciflîme en
prien fe difpofoit à {e) retourner à Carthage, lorfqu'il en fut
(f) empêché par un nouveau trouble quivenoit de fe former
dans le fein même de fon Eglifc , &
qui avoir pour auteur* No-
vat &
Feliciflîme. Le premier ctoit Prêtre de l'Eglife de Cartha-
ge , (^ ) homme inquiet , amateur des nouveauté*, fufpe£i: aux &
Evêques pour fa foi , préfomptueux , avare , flatteur , féditieux
ennemi de la paix. Il avoit dépouillé des pupilles des veuves, &
& détourné les deniers de l'Eglife î laiflTé mourir de faim fon
père , fans même prendre foin de fa fépulture > fait avorter fa
femme d'un coup de pied. Pour éviter le châtiment que tant
de crimes meritoient, il fe fépara de la communion de fon
Evêque , &
fit ordonner pour fon Diacre un nommé Feliciflî-
B ij
ïà SAÎNT CYPRIEN EVESQUE,
tagîie. C'étoit le lieu (a) où il avoit commencé à ériger unçS:uteî
& à tenir des aiTemblées aveclcs (^) cinq Prêtres qui s'oppofe-
rent d'abord à l'éledion defaintCyprien, aufquelss'étoient joints
un nommé Augendus , & quelques autres du nombre de ceux
qui étoient tombés pendant la perfecution. Saint Cyprien ayant
été averti de ce defordre (c) par Caldone fes collègues , leur &
fit réponie, quepuifque ( ^ jFeliciiBme s'étoit féparé lui-même
à-dire, apparemment dans le quartier le extrerna tentât io , qH£ C^ ipfa cite Domino
plus élevé de la Ville , d'où vint à ces frotcgenie tranjîbit , ut reprtejetiter vobis pojl
îchifmatiques le nom de Montagnards, Pafchx dieni cum collegis meis ; qttihui frte.
(b) Cypr. cpift. 43. fcntihus fecwtdùni «rbitrium tjuoque veflrttm C
(c) Idem j epift. 41. omnium noJ}rnm commune confdtmn ,Jîiut fèmel
( ^ ) Idem, epift. 41. fUcuit , ea qua ao-encla funt diffonere j'ariter
(e) Idem , epift. 41. CT* limtire potcrin.us. Cyprianus , epift. 43.
{/) Idem,epilt. 43, Ou voit par cet endroit & par la lettre
ET DOCTEUR, Ôcc. Châp.Ï. i/
rendit pour régler avec eux les affaires de TEglife dans un Con-
,
vit ^ ) au Pape faint Corneille pour l'en féliciter., & pour lui
(
B iij
t4 SAINT CVPR.IEN EVESQUE,
celui des laps, c'eft-à-dire,de ceux qui ctoicnt tombés dans la
perfecurion. Il dans le ( /î ) même tems à affermir dans
travailla
l'unité facerdotale ôc catholique Antonien Evêquede Numidie,
qui ébranlé parles lettres de Novatien dont il avoit d'abord re-
jette la Communion pour s'attacher à faint Corneille , paroiflbit
difpofé à s'éloigner de l'unité de l'EgUfc.
5. Cypricn X I. de May de Tannée fui vante 2^2. faint Cyprien (^ )
Le I j
ciièrcariha-
^fTembla à Carthage un Concile de foixante-lix ( c ) Évêques
ge en jji. pour examiner de nouveau la caufe de ceux qui étoient tombés
pendant la perfecution. On y modéra (^) la fe vérité du Dé-
cret du Concile précèdent , qui défcndoit de leur donner la
paix que lorfqu'ils fcroient en péril de mort j & on ordonna
au contraire delà donner inceflamment à ceux qui étoient vrai-
ment penitens. La raifon de ce changement de difcipline fut
l'approche d'une nouvelle perfecution dont plufieurs Evêques
avoient été avertis par des vifions & par des révélations fré-
quentes. Pendant la tenue de ce Concile, Privât (e) ancien hé-
rétique, déjà condamné par quatre-vingt-dix Evêques, & par
les lettres de faint Fabien ôc de Donat de Carthage vint deman- ,
(^ ) L'Edit de l'Empereur ne
faifoic
(/) Sed neqtte GaUhs tulpAm Decii lintl-
Itxh , net prvfpexit qU'id tanitem illnm fefjUrn point mention des Chrétiens , & n'o»-.
dedijjct. Qiiin fotÏHS ad eumdem Ubidem ante donnoit pas qu'on les perfecutâr»
uuhifms Jojhum impe^it, ^i iùm imt>cri»rn
ET DOCTEUR, &c. Chap. r. i^
Cirque p2.\:{a) les cris du peuple de Carthage pour , être ex-
pofé à un lion. Et quoique ces bruits populaires ne fuflent fui-
vis d'aucun effet, le faint Evêque à qui Dieu avoit fait connoî-
tre quelle devoir être la grandeur de cette perfecution, ne fon,
gea plus ( h ) la mort ,
qu'à fe préparer à à difpofer fon &
Egîife à foutenir les furieux aiTauts qu'on lui dcvoit livrer.
Dans cette vîië il fit donner la Communion aux penitens, afin
de raffembler , comme il le ( c) dit, dans le camp du Seigneur
^b^d ^r''
^I V. L'an 253. de Jefus-Chrift , le cinquième del'Epifco-
Cyprien de- pat de faint Cyprien, Valerien fut proclamé Empereur par un
puis Tan 2^3. confcntcment gênerai de tout le monde. Saint Etienne gouver-
ju quen zj6.
^^^.^ ^j^^,^ l'Eglife dcRome en la place de faint Luce, martyrifé
de Sabin & de Félix qui avoient été créés Evêques en leurs places.
n'y a point d'autre Baptême que celui qui fe donne dans l'Eglife
Catholique j que ceux qui ont été fouillés de l'eau prophane des
hérétiques, doivent être baptifés lorfqu'ils viennent àTEglife,
& qu'il ne fuffit pas de leur impofer les mains, afin qu'ils re-
çoivent le faint Efprit. Saint Cyprien donna ( h ) avis de ce dé-
cret au Pape faint Etienne qui le trouvant ( c ) contraire à la tra-
dition de l'Eghfe , le rejetta &
déclara qu'il ne communique-
roit plus avec Cyprien ôcles autres Evêques du même fentiment,
s'ils ne quittoient leur opinion. Cette réponfe obligea faint Cy-
ne fit que repetet ce qui avoit été dit dans les deux Conciles
précedens, & la conclufion en fut la même , fçavoir que l'on
devoit rebaptifer les hérétiques. Mais faint Cyprien ne fe (e)
fépara point de la communion de fes confrères qui étoient d'une
autre opinion que lui.
XV. Valerien ayant changé l'affeÊlion qu'il avoit d'abord témoi- Exil de faint
& prient jour Ôc nuit, tant pour eux-mêmes que pourrons les
hommes & pour la profperité des Empereurs. Paterne , c'étoit
,
(a) Cypr. epift. 70. 71. 72. 74. (e) Aug. lib. ç. de Bapt. cap. i.
Tome I IL C
38 SAINT CYPRIEN EVESQUE;
Vous pourrez donc Proconful , fuivant l'ordre de Va-
, reprit le
( <» ) Cum difciflitid prohiheat , ut quis fe ( c ) Ad. fincer. Martyr, pag. ti6*
ultro ojferat. A&. Martyr, pag. 216.
fine- (d) Ibid. 217.
(i ) Pontius in vka Cypriani , pag, 7. (ej Pontius in yka , pag?-
ET DOCTEUR, &c. Chap. I. ip
au Clergé
qu'il écrivit fa dernière lettre au peuple de fon &
Eglife où il , de fa retraite, ( ^ ) qu'il con-
leur rend cette raifon '
donna ordre qu'on eût foin qu'il nefe paffât rien d'indécent. Le
lendemain quatorzième de Septembre au matin le Proconful en-
voya quérir faint Cyprien. Il fortit de la maifon du Commif-
faire, accompagné d'une {e) grande multitude jladiftance juf-
qu'au Prétoire étoit d'une ftade , c'eft- à-dire de cent- vingt pas. ,
fe trouva par hafard (/) couvert d'un linge comme pour le faire ,
( <î ) Congrt*it Epifcopum in ea. civitate in ut CT* fub iilwpajfionii Epifcopaïus honore frtte-
qt*A Ecclefid dominiez fneefl j illic Dominum retu/. Pont. ibid. On voit par cet endroit
conjitiri , C?* plebem univef/am f>r,tf>oJîti prxfen - que c'étoit la coutume de couvrir d'un
tis confejjione Cypriaa. epiil. 8l.
darificari. linge la chaire de l'Evêquc.
pag. 3 3 3 Baluz. ep. 8 3
. in edit. ^' ^''-delicet nihil aliud in rébus obU-
( s)
{b ) Ad. fine. Martyr, pag. 217. tis ambiebat qi*àm ut proficifcentis ad Deum
(c) Ad. Martyr, fine. pae. 117, martyrii fudores j*m fanguineos pojfideret.Voa.t»
{d) Ibid. ^ ^
invita, pag. 10.
( e) Pont, in vit. pag. 10. ( A ) Idem , ib.
(/") Seiile autem traffonmta limeo te^um »
Ci;
20 SAINT CYPRIEN EVESQUE;
demandé fon nom , & s'il étoit Evêque àt^ Chrétiens ( ^) , illuî
ordonna de facrifier. Saint Cyprien répondit
Je n'en ferai rien. :
caufe que les Payens le vouloient avoir , & lorfque la nuit fut ve-
nue, les Chrétiens le tranfporterent (^^)avec des cierges & des
torches, & l'enterrèrent en grande folemnité dans une place
qui appartenoit à un Officier nommé Candide.
( « ) Ad. M.^rryr. fine. pag. 217- circonllance non plus que beaucoup d'au-
( ^ ) Afl. Martyr, fmc. fag. z i 8. Le Dia- tres j dont les ades du martyre de faint Cy-
cre Ponce dit que cette proteftation pu- prien font mention , parce qu'il croyoic
blique de vouloir être raartyrifé avec faint inutile de repeter ce que l'on trouvoit écrit
Cyprien , leur en donna le mérite. heci- ailleurs. C'eri pourquoi il renvoyé le le-
tum Ecclejîx populum , qui Epifcopo fuo tali O' deur à ces ades trouvoient
tels qu'ils fe
eculis pariter ÇS^ fenfibus 3 Zy quod eft amplius de Ion tems , foit entre les mains des fidè-
fublicatâ voce compajjus efi i O' fieut ipfo tra- les , foit dans le Greffe de Carrhage , &
fiant:.femper audierat , Dco Jptdice coronatus tels que nous les avons encore, car ils n'ont
ejf. Quamvis enim non potuerit evenire quod op- rien que d'original : Et ut quid Sacerdos Dei
tahant vota communia j ut ctnfortio parisglorite Proconfule interrogante refponderet taceam , funt
firnul pUbi tota pateretur ; quicumque fub Chri- a^a qu<e référant. Pont, in vita Cypriani ,
fti rpeflantis oculis & fiib auribus Sacerdotis ex pag. 6.
Anima pati voluit per idoneum voti fi*i teflem , (e) Ad, fine. Martyr, pag. 116,
le^ationis quodamniodo Utteras ad Deum mijît. (/) Pont, invita, pag. 10.
Pont, in vit. Cypr. pag. ir. ( ^ ) Ejus corpus propter Gentilittm curiojtt^
( f ) Ad.
Martyr, fine pag. ii8, tem in preximo pofitum efl. Inde per noflem fub-
V « ) Linteamina vero O' manualia , à fra- latum cum cereis O* fcholacibus ad areas AI a'
trihus ame eum mittebantur. Ad. Mart. ibid. crobii Candidiani Frocuraterii cum VdtO €3*
Le Diacre Poiiçe oç rapporte point cette triarnphi ma^no didufittm e/?.
ET DOCTEUR, Sec. Oiap. I. 21
XVIII. C que mourut faint Cyprien qui ayant ete
eft ainfi ,
^ ?" ^"'
^" anciens
r A vertu
•
. J J' r' •
'^ V
très qui teignit de fon fang les couronnes Epifcopales. Saint Pa-
cien parle de fon martyre en cqs termes Cyprien {b) fouffert : 2.
non dans le fchifme mais dans l'union avec tous les ferviteurs
,
traité de la vanité des idoles trois livres des témoignages àQui- >
(<i) Et in qua civitate prior multa gracia- trcm cujiis pertio dehet ejjè qui martyr eft.
TA fecerat prior etiam S'acerdotii caieflis infi-
, Idem , ib.
rma glorioj» cruore decoraret. Pont, in vita^ (d) Ladant. lib. f, inftit. cap. i. Gre-
pag. II. gorius Nazian. orat. i8. Hieronim. in ca-
( o ) ÇyprianHs in concordia omnium , in talogo , cap. 68. &
in cap. j. Jonse. Au-
pac* communi j in Confejj'orum grege pajjus guft, fermenc 312. & Ub. 2. de dov^rina
tjl , €^ ftpe confejjus , iteratis perfecutionibm Chrift. cap. 40. Prudent, hymno 13. de
CT" multa laceratione vcxatus , CT* iwviJJJmè fa- coronis.
lutari calice propinattu eft. Pacian. epift. '-.
( e) At Carthago potem Cjpriano Martyre
ad Symphorianum, tom. 4. Biblioth. Patr. gauiet 3 cujus C^ ore ftmul profufi , O' Jà/t'
Lugd.pag. 308. guine fontes , fecundaverurit Lihyx fîtieutii are-
(c)Porroetiam/t paJJus eft aliquid Nova- «rf.5. Paulin, carminé 27- de Sanftoriini re-
tianus , non lamen etiam occifits. Etiam/i occi- liquiis per orbeiïi diffufîs, pag- 16%, cdiu
fus , non îamen coronatus. Quidni ? Extra Eccle- i68j.
6<e paam, txtra cencordiam , extra «am ma-
C iij
22 SAINT CYPRIEN EVESQJJE;
& à fon peuple , quatre au Clergé de Rome, huit au Pape faînt
Corneille, onze à divers Confefleurs , une au Pape faim Luce,
deux au Pape faint Eftienne , les autres à differens particuliers.
On attribue à faint Cyprien plufieurs traites qui ne font pas de lui,
fçavoir le traité des fpe6lacles , celui de la difcipline du bien de &
la pudicité 5 un autre de la louange du martyre i un écrit contre
l'herefie de Novatien ^ un cycle pafchal de 1 6" ans avec un traité ,
Sion contre les Juifs ; deux oraifons où il eft parlé de fainte The-
cle j l'ouvrage intitulé , de la fingularité des Clercs une expofi- ;
dulité des Juifs un contre les Juifs qui ont perfecuté Jefus-Chriftj
5
ARTICLE IL
Des Ecrits de faint Çyprieu,
§. I.
Livre à Do-
nat écrit vers
I.
LE livre à Donat de l'aveu de tous les Sçavansuu
( /? ) èft
que faint Cyprien écrivit le livre qu'il lui tenoit avec fon ami Donat. ÀuguJUn. Uh.
adreffa. 4. de doélrin. Chrifi. ca^. 14. mm. 31. fa^,
(i) On
en juge par le ftyle qui eft 76. tom. 3.
extraordinairement fleuri , & plein d'orne-
ET D O C T E U R; &c. Chap. I. 23
ami particulier , Sm les périlsdans le monde
que l'on court &
la grâce que Dieu fait à une ame qu'il en retire pour l'appeller
à fon fervice. D'où vient qu'il eft quelquefois intitulé, de grâce U
de Dieu. Saint Auguftin l'appelle ( a ) une lettre , à la manière des
anciens qui donnoient indifféremment le titre de lettres ou de
livres , à des écrits d'une longueur médiocre. Ainfi le même Père
cite fous le nom ( ^ ) de lettres, plufieurs traitez de faint Cyprien
entre autres ceux de l'unité, des tombés,de l'Oraifon dominicale,
&de la mortalité; ce que fait au ffi (<r) faint Pacien. Mais dans
beaucoup de manufcrits l'écrit à Donat eft qualifié livre, ce qu'on
a fuivi dans l'édition d'Oxfort.
II. Il y décrit avec toutes les fleurs de fon éloquence, les per- Analyfe de ce
plexités dont il fe trouvoit agité avant fon baptême, les effets & a^Jon^^d'Ox-
admirables que ce Sacrement produifit en lui, relevant partout fort de l'an
la bonté &
la mifericorde de Dieu qui par le fecours de fa grâce
^^oo
Cyprian. ad
lui avoit rendu facile ce qu'il avoir regardé auparavant com- DoiiAt. Pag. 2.
me impoflible. Oiii, c'eftde Dieu, dit-il, que noustenons tout ce
qu'il y a de forcé en nous. C'eft lui qui nous faitvivrc,c'eft lui qui
nous anime, & qui nous donnant une vie nouvelle fait que dès ce ,
nous rende negligens , & laiife une porte ouverte à l'ancien en-
nemi pour rentrer dans nous. Enfuite s'adrclTant à Donat, il lui Pa^. 3.
promet que s'il marche d'un pas égal dans la voye delà juftice &
de l'innocence , attaché à Dieu de tout fon pouvoir , la grâce
fpirituelle s'augmentera en lui , & lui donnera de nouvelles for-
ces, les dons celeftes ne recevant ni bornes ni mefures. Afin de
lui faire comprendre enfuite encore mieux l'éminence de la grâ-
ce que Dieu fait à ceux qu'il tire des périls inévitables du fiecle,
il lui reprefente les tempêtes &
les agitations du monde , l'effroy
& l'horreur de la guerre, la barbarie des fpeûacles de gladia- Pag. 4.
teurs dont tout le plaifir confifte à fe repaître les yeux de fang <5c
de carnage , les dangers de théâtre où l'on fe fait gloire de re-
prefenter les crimes palfez , les parricides les inceftes , les adul- ,
tères, &
où l'on ne voit rien que de capable de corrompre les
( d) Auguftin. ibid. & lib. de fide & oper. cap. ly. & lib. 4.
( fc
)C»i Cyfrianm quale teflimoaimn perhi' de baptifm. cont. Donat. cap. y & cap. 8.
oeat audi ex epiflola q^am de unitate confcrip-
, ( f ) Lege tctam de Up/îs cfijlçUm. Paciao»
fft. Auguft.lib. i, cont, Crcfcon. cap. 33, epiô. 3. ad Symproniaûum.
24 SAINT cyphïen evesqjje;
mœurs &
de fomenter les vices j les prévarications qui fe corn-
Pag. j. mettent en une infinité de manières par ceux qui dans le Bar-
reau font prépofés pour rendre la jufticc; les bafTeifes & les in-
trigues de ceux qui veulent parvenir aux charges , les inquié-
tudes des riches , tellement efclaves de leurs richelTes qu'on peut
Pag- (>' dire qu'ils en font plutôt pofledés qu'ils ne les pofledent & la 5
(è") Ibid. pag. ro. Î4- Deuteronom. I. 38. & XXXl. 7- Jo-
( c ) D'autres font perfuadés que faint lixe ,I. ^. & XVIII. 6. 8. 10. Efther, III.
Cyprien cosfipofa cet écrit auflî-tôt après 7. Proverb. XVI. 33. Ad. 1. 17.
fon baptême, comme pour rendre com- ( d ) ReguU ApoJloUcte feilatur Epifcopus Cy
pte au public de fon changement de reli- priants de uno vero Deo adversùs multorum deo-
gion, &
des raifons qu'il avoit eues d'aban- rum falfivumqtie cultores difputam , muUa pro-
donner les idoles. Ils fe fondent iur cer- fen teftimonia de libris eorum qttos preclaros at^-
taines phrafes qui leur paroiflent moins ihores habent , hoc eft ex illa veritute <^uam i»
thretiennesi cotr'autres celle ci: Kegr.a . , iniim;ate dmmnt. Auguftin. lib. de unico
veté
iE T D o CTEUB., 5ca: CtfÀp; i; â-y
moire a été honorée après leur mort par leurs fu jets, qui d'abord O/"*''*"'
leur érigèrent des temples & des ftatuës pour en conferver le fou- ^^*
venir , puis leur offrirent des facrifices inftituerent des fêtes en &
leur honneur î enforte que ce que les uns avoient inventé pour
fe confoler de la perte de leurs Princes, les autres en firent un
a£l:e de rehgion. C'eft ainlique Melicerte Leucothée, Caftor &
& Pollux , Efculape , Hercules , Apollon Neptune Jupiter , ,
leurs Rois & ne s'en cachent point. Pour les dieux des Romains,
rien n'eft plus honteux que leur origine. On fçait que Romulus p ^
fut fait dieu fur un faux ferment de Proculus que Confus fut j
"*
adoré comme le dieu des confeils pour avoir enlevée les Sabines ,
laiffa pas d'être pris par les ennemis; que Cefar au contraire , qui
malgré la défenfe des augures & des aufpices , fe mit en mar-
che avant l'hyver pour paffer en Afrique , navigea heureufe-
ment , & remporta la victoire que les augures & autres obfer- 5
haptifino , cap. 4- pag. 530. tom. p, nov. IrevUate> quâ hiftoriarvm omtwim /cie»ti4 3
cdit.
""Mt. quorum verborum Cf fenfuum fplcrJorc perjh-itp-
{ a»)) Cyf>rianns quoi idoUdii non fim
-
,
<lȉ
xn i Hieronilli. epift. 85. ad M«gnum,
Tome III, D
25 SAINT CYPRÎEN EVESQ^UE;
Dieu , ce que ces malms efprits avouent eux-mêmes , lorfque
par la vertu des exorciiaies on les chalTe des corps qu'ils pof-
fedoient.
rent accorder pour la puiffance. Les abeilles n'ont qu'un Roy, les
troupeaux qu'un condu£leur.Donc à plus forte raifon il n'y a qu'un
Maître de l'Univers qui a fait tout parfon verbe, qui le gouverne
par fa fageffe, qui l'entretient par fa vertu. On ne peut le compren-
dre , parce qu'il, eft au-deffus de nos fens & de nos connoiffan-
ces , ôc nous ne le comprenons jamais mieux qu'en l'appellant
Pag. II. incomprehenfible. Il ne peut être renfermé dans aucun temple.
Son nom eftDieu. On a befoin de noms pour diftinguer chaque
particulier dans une multitude mais le nom de Dieu fuffit pour
,
celui qui cft feul Dieu,. Il eft donc un & répandu par tout. Le Peu-
ple le confeffe même naturellement enplufieurs rencontres , lorf-
que l'ame comme par inftin£t vers fon principe & fon au-
fe porte
fouvent mon Dieu Dieu voit tout s'il plaît
teur. Ainfi l'on dit : ! :
à Dieu, & autres chofes femblables. Et c'eft ce qui rend les hom-
mes encore plus coupables de ne vouloir pas reconnoître celui
qu'ils ne peuvent ignorer.
rh^T "i*^^"^'
^ ^' ^^ employé
la troifiéme partie à prouver que Jefus-Chrifl
Dieu & au- cft l'auteur de notre falut. Les Juifs, dit-il, étoient d'abord chéris
teur de notre de Dieu & grands obfervateurs de leur religion ,de-là vint que
îàlut.
leur état futfloriffant ôc leur peuple nombreux. Mais ayant de-
puis méprifé fesloix perdirent la grâce qu'ils avoient reçue
, ils
§. i I.
I. éT^ Uo I Qu
Diacre Ponce ne fafle pas mention de cet I-" trois Vt-
E le
\J^_ ouvrage , on ne peut néanmoins ( a ) douter que faint f^ae^mt^"^
Cyprien n'en foit auteur puifque faint (^) Jérôme, faint Au- Cyprien. il
î
euftin , Gennade , faint Fuls^ence & plufieurs autres le lui attri- ^" ^^J^^^"^
( d ) Scultet tom. X
Symagm.Vat. par. 284.
. Cyprianus de hac re abfelutijjlwam fententiam
met cet ouvrage entreceux qu'on doute fuam pri'pojuit , eut tejiimonia divina fubJHnge-
être de faint Cyprien ; mais il n'en donne ret , 7ieminerafinefûrde Z^ fine peccato ej]e : ubi
aucune raifon. etiar» illa tejlimonia pofuit , quibus confirmatar
(i ) Cùmquefe imitatorem , imo expletorem originale peccatum , qux conautur ijli in nefiia
operis ,beati Manyris Cyprinni fcribemis ad quos alios novoi fenjus pravofqae convertere.
i^uirimmi , cfje fateaiur PeUgins , nm meminit Aug. lib. 4. ad Bonif. cap. 10. Gennadius,
fe in eodcm opère dixijfe contraria, llle in quin- de Script. Ecclef! cap. 4z. Fulgentius con-
^Hagejîmo-quarto tituio libri tertiiponit, nemi- tra Fabianum , cap. 11.
nemfmeforde Z^ fitie peccato efje pojj'e. Tu Fêla- (c) Obtemperandum fuit , f.li carijfme ^
gi » è diverfo afjeris poffe homuiem fine peccaio defiderio tuofpiritali. Cyprian. pr»^. in Ub.
ejje. Hieronim. adverf
Pelag. pàg. 503. i.ceûim.
tom. 4. nov. edit. Merith C?- ad
Unirimm
Dij
Vs SAINT CYPÎIIEN EVËSqUE;
il Ainfi on ne peut le mettre avant l'an 247. ou 248.
l'adrefle.
de Jefus Chrift, auquel il fut fait Evêque. Cet écrit quin'eft à
proprement parler qu'un recueil d'extraits ou de paflages de
l'Ecriture, réduits fous divers titres, eftdivifé en trois livres. A
la tête des deux premiers on trouve une préface dans laquelle
faint Cyprien témoigne qu'il ne les a écrits que pour fe rendre à
imilante prière que Quirin nouvellement converti à la foy lui
avoit flûte , de lui envoyer quelques inftru£lions tirées de l'Ecri-
ture faints , afin qu'étant délivré des ténèbres éclairé par des
, &
lumières fi pures, il pût marcher dans le chemin qui conduit
à la vie. Nous voyons par la préface du troifiéme, que le Saint le
compofa encore à la prière du même Quirin, dont il loue la foi &
le zèle pour Dieu j mais on ne voit nulle part , pourquoi ces livres
font intitulés contre les Juifs, &
on n'en peut rendre d'autre raifon,
finon qu'il fait voir dans le premier que les Juifs s'étant rendus
indignes des faveurs de Dieu , les Chrétiens ont été mis en leur
place. L'herefiarque Pelage ( ^ ) recueillit quelques paflages de
l'Ecriture fur la conduite de la vie dédiés à Romain, pour imi-
,
Pag. 16. fe font éloignés de Dieu , pour adorer les idoles; qu'ils ont perdu
^ J^i' la grâce &la lumière que Dieu leur avoit données, ôc promifes
pour l'avenir ; que les Chrétiens dont la foi a mérité la faveur & la
proteâion de Dieu , qui viennent à lui de toutes les Nations &
de tous les endroits de la terre , ont pris la place des Juifs , qui ne
peuvent plus obtenir le pardon de leurs crimes, ni fe laver du
fang de Jefus-Chrift qu'ils ont fait mourir, que dans fon baptême,
en pafl^ant à l'Eglife &
en obéiflant à fes loix,
Anaîyfe du I H. Dans le fécond livre qui eft compofé de trente chapî*
fécond livre, trcs , faint Cyprien traite de l'Incarnation du V erbe montre , &
que Jefus-Chrift eft le premier né , la fagefle la parole , la main,
,
(rt) PeUgius cttm débita certo honore Cji- rinum. Auguft. lib. 4- ad Bonit cap. 8.
prianum («mmemerat , ubi teflimoniorum lihrum nuin. 1 1 pag. 48. tom. 10.
.
fcribcm , cum fe ajferit imitari , hoc fe dicens {b) Hieroiiim. ubi fupra.
f^çfre ad Komamm , ^uod ilUfiitraf ad ^i-
ET docteur; Sec. Chap.I. ip
qu'il eft le jnftc que les Juifs dévoient faire mourir l'Agneau de- ,
&c la conduite que doivent tenir les Chrétiens.Celles qui fuivent, p^^ ..^ (^
font les plus remarquables. Lorfqu'on n'a pas le moyen de faire ^3.
beaucoup d'aumônes la volonté fuffit. On ne doit fe glorifier
,
de rien , puifque rien n'eft à nous. C'eft en Dieu feul qu'il faut
mettre fa confiance & fa gloire. Ne rien préférer à l'amour de
Dieu & de Jefus-Chrift. La crainte de Dieu eft le fondement de
l'efperance & de la foi. L'on ne peut aller à Dieu que par Jefus-
Chrift.ni arriver au ciel fans le baptême.Mais c'eft peu d'être bap-
tifé &
de recevoir l'Euchariftie, fi l'on ne fait de bonnes œuvres.
Unbaptifé perd lagrace qu'il a reçîië,s'il ne conferve fon innocen-
ce. L'Eghfe ne (^) peut pardonner à celui qui a péché contre Dieu,
c'eft-à-dire, contre le S. Efprit, en attribuant au démon les œuvres
de Dieu. Lorfqu'on a voué à Dieu quelque chofe , on doit la lui
rendre auffi-tôt. La foi eft utile à tout , nous pouvons autant que
nous croyons, & obtenir même aufli-tôt ce que nous defirons,
fi notre foi eft véritable? c'eft donc notre faute fi nous n'éprou-
( rf ) N;» poffe remitti in Eccle/îa ei qui in dici qui piampœnitemiarn peccatifui rurtc aguvt
Deum Cyprianiis , lil. 3. ttfftm.
delijaerit. ut gluripcetur ignofceHS D(,minus. Auguftinus ,
fag. 5 ? Il y a de la difïèrence , félon faint
. lib. 5. qiiAJ}. inHeptateuctim y pag. ^77. tom.
Auguftin , entre pécher à Dieu & pécher 3. donc du péché contre Dieu que
C'eft
contre Dieu. Pécher à Dieu , c'eft pécher Cyprien , c'eft-à-dire, de l'im-
parie lâint
& s'en repentir ; pécher contre Dieu, c'eft penitcnce finale , ou du péché contre le
demeurer dans l'endurciflèment: Sed O' ti- làint Eiprit, qui va à l'endurcillement :
§. III.
vers l'an 247. tcms de la perfecution de Dece dit que (a) ce faint Evêque a ,
Finge enim tune illutn , martyrii di- (b) Perfonne ne doute que le livre à
( rf )
guatJone tranjlatum ; quis emolumentum graJ<e Donat ne foitdefigné par ces paroles que
per fidem proficientis oflenderet ? Quii virgines nous venons de rapporter : Qi*is emoLumen-
tid congmentem pudiciti<e di/ciplinam O" habi- tttm gratiit per jidan projicientis oflenderet^
tuai fanClimonijù dignum , vdut frieitis qnihuf- (c) C'ctoit la coutume de donner aux
dam Ic^iionis Demimc<e cocrceret ? Pontius Prêtres le loin des vierges : AncilU Dei
vivi confcrva V forer es nis£ ,
qtiojure defutor
ET docteur; &c. Chap.I. 31
qu'il n'eût pas encore fur elles une pleine autorité. Ainfi il faut
mettre ce traité vers l'an 247. S. Jérôme (-«) l'appelle un livre ex-
cellent , & S.
Auguftin ( ^ ) en rapporte quelques endroits , pour
nous donner des modèles d'une éloquence fainte Ecclefiafti- &
que. Il reconnoît que S. Cyprien n'y a pas employé toute la force
de fon éloquence & il en rend cette raifon ( c ) qu'il ne s'agifToit
:,
guide du chemin qui conduit au falut. Il relevé cnfuite les avan- Pag. 6a.
vohilcunifopre7nifj,riHi} Tert Ul.z.ikcul- de dodt. i^hnit. cap. zi. pag. 84. tom. 5.
ttifumin. cap. i.S. Bafîle n'ctant que Prê- ( f ) Hitc aut^m profiuica in exen.plo hujui
tre en avoir auffi la ciircdion , comme on teniperati gtaerls puiiii , quia non htc agit ut
le voit parles règles qu'il leur donna par virojiiiiutLW iijVcant 3 qu<£ nui.dum voverttnt y
écrit & de vive voix. fed cjitales ejje dAteait <jitx ia»! voi£ junt. Aam
( iï ) Cène ^biutus Cyprianus eiregium de Ui. a^^rediatur anirrus tainurn ac lale propoJîturUi
virginhate vulumeti ediàit. Hieron epift. grandi «r;ij«e dicehdi gtncre deb>'.t txcitari C7*
57. ad Dcmetriad. pag. 796. toin. 4. j
accendi. ^ed Martyr Cypnanus de habitu, vir-
(o ) De génère temperato efl apitd Cypria- \ gint*m , non de fnfiipiendo vir^imfuc'ipropoji"^
mm vtrginitatii illa landatio, Auguft, Ho. 4, ) fojinpjîh Ibid, pag. 85.
^52 >SAtNr CV^RIËN EVSSCÏUË,
Pag. 70. celles qui nous mènent à Dieu que dans le baptême nous avons
;
faint Pierre il efl beaucoup plus à propos d'orner fon cœur que ,
Pag. 7.\ partie delà tête fans la déguifer. Il s'élève contre ces ufages dont
rompre ainfi ce qui eft àDieu ? Tous ces ornemens ne vont qu'à
détruire fon ouvrage 6c à anéantir la vérité ôc la beauté de la
nature.
. V. Il fe de ce qu'il y en avoit parmi les vierges qui n'a-
plaint
. voient point de honte de fe trouver aux feftins des noces, d'y pren-
dre part aux difcours qui blelTent labienféance & la pudeur , & de
lag.-,,. fe laver dans les bains pubhcs, proftituant ainfi aux yeux lafcifs
des corps confacrés à Jefus-Chrift & allumant dans le cœur de ,
vent de maîtireffes aux plus jeunes, que les plus jeunes aflîftent &
les anciennes. Sur la fin il prie les vierges de fe fou venir de lui,
lorfqu'elles auront reçu la récompenfe de leur virginité.
§. IV.
l
ON traire
convient que ce fut en 2
de l'unité de l'Efflife.
5 1. que S.Cyprien écrivit fon Traité del'U-
Aufll-tôt qu'il eut appris le ""édel'Egii-
retour des ConfeiTeurs de Rome , qui avoient fuivi le fchifme de 2^1.
lui donner fur l'idée que le Saint en donne lui même dans fa let-
tre cinquante-quatrième , où il dit à Maxime & aux autres fchif-
matiques Nous [f) vous avons représenté f unité de V Eglife Ca-
:
( <ï
) Quem lihellum de Ecclejî<e Catholica cap. 33. tom.p.pag. 43X.
unitate q»em htc nufer legeram ,^ ad vos quo- (d j II porte ce titre dans l'édition de
^ue legendum tranfiniferam , magis ac magii pvembold.
nimc Vuhis placer e confido , quando eum fie jam ( e ) Hujus arc£ myjlerium beatijjlmus Mar-
legitis , Ht probetis C ametis. Siquidcm cjiiod tyr Cyprianui fcribens in libro de Jlniplicitate
nos confcripJïmHs Vos faClis impletis i cjuando ad Prxlatorum , vel potiàs fecundùm vetujlaexem'
Ecclefiam charhatis ac pacis unitate remeaiis. plaria , de unitate Ecclefïa Cat1)olic£ exponit»
Cyp. epift.
î4. Fiilgent. lib. i. de remill". peccat. cap. 21.
( 6 Quis doceret veritatem f)£reticos ,
) (/) Sed iW Catholic£ Ecclejîa unitatem
fchifmaticos unitatem ? Pont. pa^. ç. quantum potuit , cxpreffit nojlra mediocritas»
( c ) Cui Cyprianns ipfe qitale tefiimonium Huem libellum magis ce magis Vjbii flaceri
ferhibeat , attdi ex epijlola quant de unitate confido, Cypr. epift. J4-
canfcriffit. Auguft. lib. z, cont. Crefcon.
Tome JJI,
34 SAINT CYPRIEN EVESQ^UE,
Analyfe de ce I î. \q commence en avertidant tous les Chrétiens de joln-
H
*^^"% „ <ite laprudence àlafimplicité & de fe donner de garde non-
,
°
'feulement des attaques qui fe font à force ouverte, mais encore
des rufes & des fubtilitcsdc 1 ennemi de notre falut telles que
,
font les herefies & lesfchifmes dans lefquels il engage les Chré-
tiens, fans qu'ils s'en apperçoivent, en les féparant de l'unité de
i'Egîife & en les jettant dans de nouvelles erreurs. La caufe de
Pag. 76 ce mai eft , dit faint Cyprien ,qu'on ne remonte point à
la fource de la vérité qu'on ne cherche point le chef, & qu'on
,
mais conferve toujours fon- unité dans fon origine: ainfi l'Eglife
toute éclatante de la lumière du Seigneur , répand fes rayons par
toute la terre ; cependant ce n'eft qu'une feule lumière elle étend
5
fes branches par tout le monde , & fait couler fes ruififeaux de
tous côtés 5 néanmoins c'eftunfeul tronc, une feule origine
une feule mère extrêmement féconde & abondante. Celui qui
fe fépare de l'Eglife de Jefus-Chrift ne recevra jamais les recom-
penfes de Jefus-Chrift. C'eftun étranger , c'eft unprophane , c'efl:
nn ennemi. Celui-là ne peut avoir Dieu pour père qui n'a point
ET D O C T EUR ; &c. Chap: I: 3 5
Chrétiens doivent conferver entr'eux. Il dit enfuite: Que per- Pag. 8o.
que ceux qui font nés dumenfonge, puiffent recevoir les pro- ^^S-^^»
i^. Qu'il eft clairpar les paroles qui précèdent celles-là, que
Jefus-Chrifl n'a pas tant d'égard au nombre qu'à l'union de ceux
qui le prient Si deux de "vous , dit-il , font bien unis (ur ïd terfe^
:
2.^. Qu'en cet endroit Jefus-Chrifl parle de fon Eglife de ceux &
qui y font, qui y vivent avec crainte fimplicité, qui prient &
unanimement enfemble. Or comment celui-là peut-il être d'ac-
cord avec quelqu'un , quiefldefuni d'avec le corps de l'Eglife
& de tous les fidèles ? Comment deux ou trois peuvent-ils s'af^
fembler au nom de Jefus-Chrifl lorfqu'il efl certain qu'ils fe font
,
qui fut frappé de lèpre pour avoir mis la main fur l'encenfoir,
& voulu facrifier de force contre la Loi du Seigneur aux enfans :
d'Aaron qui pour avoir mis un feu étranger fur l'autel, tombè-
rent morts fur la place 5 &
dit que fon crime efl: pire que celui
de ceux qui Tont tombés dans la perfecution.
P.ag. 84. V. Saint Cyprien fait remarquer enfuite qu'il n'eft pas fur-
prenant que quelques Confeifeurs fe foient engagés dans le fchif-
me, parce que la confeflion du nom de Jefus-Chrifl ne met pas
à couvert des attaques du démon Autrement, dit-il, les Con-
:
que les bonnes oeuvres qui en font la fuite. Alors ils vendoient
leurs maifons & leurs héritages , & en donnoient le prix aux
Apôtres pour le diftribuer aux pauvres» Mais maintenant nous
ET DOCTEUR, &c. Chap.I. ^7
ne donnons pas feulement la dixme de notre revenu & au 5
§. V,
I. T A
perfecution ayant cefle tout-à-fait en Afrique quel- Traité des
que tems avant Pâque de Tan 2^1. faint Cyprien revint tombés, écrit
J /
à Cartilage & y afTembla un Concile pour faire un règlement ^" la^^î^*
rifon. Le Diacre (i) Ponce, faint C^) Auguftin, faint (/) Fui-
gence & beaucoup d'autres anciens font mention de ce traité.
Il paroît que faint Cyprien le compofa pour reprimer l'infolence
delà religion & la pureté de la foi étoient éteintes dans les Prê-
tres & dans les Miniftres de l'Eglife & qu'il n'y avoir plus ni ,
ce traité , que laint Cyprien le compofà ubi lapfis ncc cenfura dsefl j cju,e iticrepet , nec
auiïi-tôt après que la perfecution de Dece niedicina qux fanet. Cyprian. epift. 54.
filt finie. Pax ecce, dilefii(fimi fratrei, Eccltfta ( c ) Idem , ibid.
rcddita efl. Pag. 87. Et lorfque les Confef- ( ^ ) Qms doceret panitentiam l.ipfos ? Pont,
feurs revenoient du combat : Confejjora in vita 3 pag. 5.
pneconio boni nominis claros CT* virtutis ac fi- ( e ) Quoniam heatus Cyprianus in epijfola
dei laudibtts gloriofos Utis confj^e^ibus intue- delapfts càm deplorando O' aygmnd^ n.ulta
,
mur , fanélis ofculis adhérentes , dejîderatos aià coynn;emoraret, Hac ibi ornnino non tiominat,
. .
inexplebili cupiditatc compLftimur. Ibid. Aiiguft. lib. defide & op. cap. 19- pag.
( ^ ) Propter quod ù^ nos temperamentum te- 185. tom. 6.
nentes. . . Diù muhùmque traélatip inter nos
(/) QipriaiiHS in epifrola qttoque de lapjîs ,
habita jujlà moderatione agenda libravi-mus. quifcjuis V let,/)<£C inferti repcrict. -^idet ille cor-
Qi*(e omnia penittts poteflis infpicere leflis libel- da /rngttloritm. Fulgcntius . lib. z, ad Tra£-:
la q^uQi l/n- nufer le^eram i C ad vos c^mcjits mundum, cap. 17*
E iij
38 SAINT CYPRIEN EVESQUE;
charité ni règlement de mœurs parmi les Chrétiens. Etant cou-
pables de Cl grands péchés que ne meritions-nous
, ajoûte-t-il ,
que l'effort de la perfecution les renversât par terre ils s'y font ,
rer la faute de nos frères mais pour les porter davantage à prier
5
rc lufiît pas pour rendre ces enfans coupa- Auguftin. epift. ^8. ad BonifaC.
fiubjiccret.
bles , chacun devant répondre de Ibu pe- Epifcopum )pag. Z64. tomi i.
ET DOCTEUR, &c. Chap. î.
^^
Cyprien montre que cette prétendue mifericorde efl: une veri- P^g-^^-
les tombés ayent expié & confeffé publiquement leur crime, avant
que leur confcience ait été purifiée par le facrifice ( ^ ) & Tim-
politiondes mains de l'Evêque avant qu'ils ayent appaifé un
,
Dieu irrité qui les menace , il n'eft point permis de leur accorder
le pardon ^ autrement ce ne feroit pas une paix mais une guerre.
Nous croyons à la vérité que les mérites des ( b ) Martyrs & les
oeuvres des Juftcs peuvent beaucoup auprès du fouverain Juge;
mais ce ne fera que ( c ) pour le jour du Jugement lorfqu'a- ,
mes je le conjc^etai âenjiint mon Père qui eji ànns les deux ;
, je ^
reno72cerM celui qui Tn^^ura renoncé. S'il ne renonce pas celui
qui le renonce , il ne confeffera pas non plus celui qui l'aura
confefTé: L'Evangile ne peut pas fubfifler pour une chofe , & n'a-
voir pas lieu pour l'autre. Il faut que toutes deux foient vrayes ou
que toutes deux foient fauffes. Si ceux qui renient Jefus-Chrifl
ne font point coupables:, ceux qui le confelfent ne feront point
recompenfés. Mais fi la foi qui eft vi£torieufe , remporte des
couronnes, il faut que l'infidélité vaincue fouifre des fupplices.
Que perfonne donc ne deshonnore la dignité des Martyrs. Ceux
qui ont accompli les commandemens de Dieu , ne peuventpor-
ter les Evêques à les violer.
remet devant les yeux les chatimens dont Dieu avoit puni quel-
ques-uns d'eux aufli-tôt après leur crmie. L'un de ceux qui
ctoient volontairement montés au Capitole pour renier Jefus-
Chrift, devint muet aufTi-tôt après l'avoir renié. Une femme
étant dans le bain devint poffedée de Fefp rit immonde, qui l'a-
gita de telle forte, qu'elle tomba fe coupa avec les dents la lan-
,
caufe delà perfecution, laiilerent chez eux une petite fille qui
étoit encore à la mamelle & que fa nourrice porta aux Magi-
,
ftrats qui lui donnèrent du pain trempé dans du vin, parce qu'elle
étoit encore trop petite pour manger de la viande. Quelque tems
après la nourrice l'ayant remis entre les mains de fa mère, celle-
ci ne fçachant rien de ce qui s'étoit pailé l'apporta avec elle lorf-
,
voient des billets pour attefter qu'ils l'avoient fait. C'efl: pour-
quoi on les appella Libellatiques. Saint Cyprien foutient qu'ils
font coupables, &
ont befoin de faire pénitence. Cette
qu'ils
proteftation , dit-il, que l'on fait dans ces billets, eft la déclaration
d'un Chrétien qui fe defavouë pour ce qu'il eft c'eft avoir com- :
mis un crime que de confefTer qu'on l'a commis & puifqu'il eft ;
écrit quo?^ ne feut ferfir deux maîtres le Libeilatique n'a pas , ^^^"- ^^- ^4t
pardon qui leur fera accordé par les Prêtres foit agréable à Dieu.
Penfez-vous ,leur dit-il, pouvoir fitôt fléchir le Seigneur après ^^Z-^^^
l'avoir renié fi lâchement? Il faut le prier continuellement, paffer
les jours & les nuits à pleurer & à foupirer, coucher fur la cendre
fe couvrir d'un cilice s'occuper de bonnes œuvres faire beau-
, ,
§. VI.
( rt
) Commoneo autem caritatem veflrtim G7' | fcripjît de Oratione Dominica diligettter tegatts ,
mmtum exhmor ut heati Cypri^ni lihritm ^uem
| C qua»(i*m voi Dominui adjuverit, inieW^atii ,
Tome III, F
41 SAÏNT CYPPvIEN EVESQJJE,
à le pour y apprendre principalement que nous devons
lire ,
Jean, IV. 23. puifque c'eft Jefus-Chrifl même qui nous l'a donnée afin que ,
memorixi^He mandetts, llique videhitis'qttemaci- las att^ue infidèles hominum voluntates per Dei
modumfic alloquatur liberum arhitrium , auos gratiam in bonum pojje converti. Auguftin.
confcriptione Jui Jermonis <edificat , m ojfendat epift. izj.
tamen ea qu<e implenda jahentur in lege , in ( è ) Legite aliqaamo intentius eJHs expo-
eratime ejj'e pofienda. Quod mique vamjjïmè fitionem in beati Cypriani Martyris libro quem
fieret ad i lia amenda fine divino adjutorio vo-
, (l de hac re condidit,cujm efl titulus: de Oratione
iuntas humarta fi*fficeret Auguft. lib. de lib. Dominica ; ^ videte ante quot annos , contra
arbk. cap. 13. tom. 10. pag. 731. ea qu£ futuraerant l'elagianorum venena qua-
•
; ( <f ) Legimm eis etiam librum heatijjiwi le fit antidotum praparatum , CT'c. Auguftiti.
Cjipriani de Oratione Dominica , C?' ojlendimus de dono perfeverantix , cap. z. pag. 823.
quemadmodàm , omnia qux
docuerit ad mères tom. 10,
noflros pertinent quibus refïè vivimus , à Pâtre ( c ) De orationis autem fiicramento, necef-
noflro qui in cœlis efl ejje pofienda J ne de libero fitate nos commentandi Cyprianus virfianflit mt-
fritfiumentei arbitria
, à divina gratta décida- mori<e liberavit. Hilar, comm. in Matth.
mus. Ubi etiam demonffravimus , quomodo ad- cap, ^
monuerit idem gloriofijjimus Martyr, etiam pro {d) Quis fichifimaticos unitatem ,filios Dei
inimicis noflris qui nondùm in Chriflum credide- pacem , Cr Evangelic* Legis prçftm do(er<t |
runt 3 nos ut credant debere orare : Quod utique Pont. pag. 5.
f»4nitir fieret , mfi Eçdefia crederet itiam wa-
ETDOCTEUn, Ôcc. Chap. L 43
mirable prière qu'il devoit laifîer à fes difciples. Ce n'efî: donc
pas feulement une ignorance, ajoute-t-il, mais unQ{a) faute
de prier autrement qu'il nous l'a enfeigné , puifqu'il reproche
Marcj VII. S»
aux Juifs de rejetter le commandement de Dieu pour établir
leur tradition comme notre Maître & notre Dieu nous
; prions
l'a une belle & une agréable prière que celle que
appris. C'eft
nous adreflbns à Dieu, comme venant de lui, que celle qui
frappe fes oreilles par des paroles que Jefus-Chrift lui-même a
formées. Car puifqu'il nous affure que le Père nous accordera Jean, x v r.
^'^*
tout ce que nous lui demanderons en fon nom; il nous l'accor-
dera beaucoup plutôt fi nous ne le lui demandons pas feu- ,
lement en fon nom, mais par fes paroles mêmes. Saint Cyprien
veut que l'on prie avec beaucoup de refpe£l & de retenue
en s*eîforçant de plaire à Dieu auffi bien par cette contenance ,
lébrer avec lui lès divins myfteres, il dit qu'on doit éviter le
bruit confus de voix tumultueufes ÔcadrelTer modeftemeut fes ,
prières à Dieu.
La féconde partie contient l'explication de l'Oraifon
III. P^g io<>'
( <z ) [7t aliter or are tjHam doc u if , von i^no- Detis docuit , qui magiflerio fuo omnem fre:ein
ramta (vlajîtifed Cyprian. f'ag. 99.
C^ culpa. noflram fUutarifermone breviavit ? Cyprian,
Il elt libre dit S. Auguft. de fe fervir
, pag. loé.
d'autres paroles que de celles de cette Ç b^ Et quando in unum cumjratribus con-
oraifon: mais il n'eft pas libre de demander veninms O" fiicrificia divina cum Dei Sacerdo-
,
FiJ
44 SAINT CYPRIEN EVESQUE;
un feul , peuple fidèle qui ne forme qu'un
mais pour tout le
Pag. loi. corps. En les deux y nous tév[\oi-
difant: Notre Père qui êtes dans
gnons que nous ne connoiflbns plus d'autre Père que celui qui
eft dans le ciel, conformément à la défenfe que Jefus-Chrift fait
dans i'Evangiîe d'appeller perfonne notre père fur la terre , com-
me n'ayant qu'un père qui eft au ciel. Nous l'appelions notre
Père, c'eft- à-dire, le père de tous ceux qui étant fan£tifiés par
lui & renouvelles par la naiffance fpiri ruelle du baptême , com-
p ^ mencent à devenir fesenfans. Nous difons enfuite J^e votre :
^'
' mm foitfan^ifié, non que nous fouhaitions que Dieu foit fan-
£lifié par nos prières mais nous lui demandons de nous faire
,
Royaume arrive car par ces paroles nous ne demandons pas que
'>
promis, & qui nous eft acquis par le fang & les fouffrances de
Jefus-Chrift afin qu'au lieu que nous fommes les efclaves du fie-
,
^'^'
en la terre comme au ciel ; non pas afin que Dieu faffe ce qu'il
veut, mais afin que nous-mêmes puifTions faire ce qu'il lui plaît.
Or pour cela nous avons befoin dufecours de Dieu parce que ,
perfonne n'eft fort par fes propres forces, mais par la bonté & la
mifericorde de Dieu. Nous demandons que la volonté de Dieu
foit faite en la terre comme au ciel parce que de l'un & de
,
fon origine du ciel , nous fommes terre & ciel tout enfemble; &
nous prions Dieu que fa volonté s'accomplifTe en l'un & en l'au»
ag- !«>:>•
^^g^ c'eft-à-dire, en notre corps & en notre efprit qu'il lui plai- ;
Remette z.-nous nos dettes , comme nous les remettons à ceux qui nous
doivent Paroles qui nous enfeignent deux vérités , l'une que
:
pond; Nous les avons élevés au Seigneur. 3". Que nous devons
accompagner rïos prières de bonnes œuvres, fur tout de l'au-
mône, à l'imitation de Tobie & de Corneille le Centurion qui
méritèrent d'être exaucés, parce qu'ils accompagnoient leurs
F ii;
^6 SAINT CYPRIEN EVESQUE,
prières d'œuvres de charité. 40. Qu'il n'y a point d'heures au jour
où nous ne devions prier Dieu, & que nous ne devons pas en ex-
cepter la nuit car il n'y a point de nuit pour les véritables Chré-
:
nom de l'Egliie & des fidèles que l'Epoufe dit dans leCantique des
Canr. V t. Cantiques: fe àors.mfiïs mon cœur veille. Il ne laiiTe pas de marquer
en particulier pour heures ordinaires de la prière, celles de Tier-
ce, de Sexte & de None. Il ajoute qu'il faut encore prier le
matin, afin de célébrer la mémoire de la refurre£lion de Jefus-
Chrift & fur la fin du jour quand le foleil fe couche , pour
,
demander au vrai Soleil qui eft Jefus-Chrift, qu'il hâte fon avène-
ment, afin de nous donner la grâce de la vie éternelle.
^
^. VII.
Traite de la mortalité
Traité de la
I. T A grande pefle qui ravagea l'Empire fous Galius donna
inortalité , é- i y lieu à faint Cyprien , de compofer le traité que nous
cm vers l'an
252. ou 253,
^vons fous le tkïc de U mon alité , ou de la pefte, La perfecution
( a ) Cogeris maUdicen y qttod divina Lex Voyez auflî TertuIUcn , aprlo^et. cap. 3 2.
ffohibet : compellerisjurare, qwd noniicet. Tôt ( f ) l'er quem gentiles bUjphemi reper-
perfecutiones anintus qmtidie patiinr , tut feri- fu(Jis in fe iis qu<t nobis ingerunt, vincerentur ?
cniis pUlus urgetur. Cyprian. de mort. pag. à qtto Cbrijliani mollioris ajftéJus cire a amijjio-
( i ) C'étoit le jurement qu'on exi- confoUrentur fpe jmttrorum} Pont in vita Cyp.
geait ordinairement des Chrétiens Jura
: pag- î-
fer g^iium Cdfaris , difoit le Proconful à («/) Quad aittem crebriiis belU cofjtmuttnt y
faint Polysarpe. Eufeb. lib. 4. /;//. m^. 1 5. cjitsdjlarilfiiii Q^ famei J'oiiçithdirKm (hmulaM,
lET DOCTËUÏl,&c. CfTAP. T. 47
loi-fqu'il l'écrivoitl'Empire ctoit encore defolé par un fécond
,
fléau fçavoirpar la famine qui comme l'on fçait, elc une fuite
, ,
terre demeure inculte & ne produit que des ronces & des
i
épines. Saint Jérôme (/^î) cite le traité delà mortalité, & faint
Auguftin en rapporte plufieurs extraits dans le fécond {h) livre
contre Julien, dansl'ouvrage (c ) à Boniface contre les deux
lettres des Pelagiens , dans le livre de la ( ^ ) prédeftination des
Saints, &
dans {e) quelques autres de fes écrits. Il efl encore
cité par Jornande (/) Evêque de Ravenne.
II. Le but de faint Cyprien dans cet ouvrage efl de confo- Analyredccc
1er & de foutenir ceux d'entre les fidèles qui par un manque de ^^IT.'no.
foi ou par l'amour de la vie ou par la foibleiïc de leur fexc
, , ,
fes embûches ? fans parler des violences qu'on nous fait pour
nous obliger à renoncer à notre religion. Quelle folie d'aimer ,
frir ici que les autres parce qu'il a davantage à combattre con-
,
Pag. 1/3. cheux évenemens de cette vie. Ces grandes évacuations qui
nous abattent, a joute. t-il,ces cruelles inflammations de gorge qui
nous altèrent, ces frequens vomiflemens , ces yeux étincelans
& pleins de feu , ces membres pourris qu'il faut couper , ce
venin froid de la maladie qui nous fait perdre l'ufage des jam-
bes de l'oûie ou de la vue tout cela ne fert qu'à exercer
, , ,
uns fe fervoient pour autorifer leur crainte & leur douleur. Les
uns difoient que ce qui les afiligeoit, c'eft ques'étant préparés à
confefler le nomde Jefus-Chrift & au martyre, ils s'en voyoient
privés par la mort. D'autres apportoient pour raifon de leur re-
gret le mérite & la probité des parens ou des amis qu'ils avoient
,
qu'au furplus Dieu qui fonde les cœurs & découvre les chofes
les plus cachées , les récompenfera de leur réfolution & de leur
courage. Car Dieu ne demande pas notre fang , mais notre foi.
Il (Jit aux féconds que nous ne devons pas pleurer comme per-
P3g. 115.
dus ceux de nos proches ou de nos amis qui ne font que pafTer
de cette vie à la vie éternelle mais nous réjouir au contraire de
j
que nous difons être vivans avec Dieu. Il rapporte auiïi une
vifion qu'eut un Evêque, qui étant fort malade, avoit demandé,
à Dieu qu'il lui plût encore le laiffer en ce monde. Un jeune
( a ) homme plein de
majefté ôc de lumière fe prefenta à lui Ôc
lui dit d'un ton qui témoignoit aflez fon indignation: Fous orf^
preharidc^ in ^njecution , ^
vous ne 'voule\^ ft^s néanmoins fortir
de ce monde : que voulez-vous quejefajfe > C'ell ainfi, ajoute faint
Cyprien que notre Seigneur voyant que nous craignons plu-
,
fent pas à nos defirs pour notre avantage. Il finit ce traité par
p ^
CQS paroles remarquables. Notre patrie c'eft le paradis nos pa- j
voir notre patrie & embraffer nos frères ? Grand nombre de nos
amis de nos frere's de nos enfans nous y attendent , afTurés
j ,
ritables , qui ont foulage les miferes des pauvres , envoyé &
leurs trefors dans le ciel. Hâtons-nous de les aller trouver Se
d'être bientôt avec Jefus-Chrifl. Qu'il voye dans notre cœur
ces penfées &
ces defirs. Car plus nous defirerons de le Yoir|
plus notre recompenfefera grande,
§. VI IL
De r exhortation au martyre,
(/t )Poiricle rapporte cette hiftoire ton- I craignoient trop la jncrt. Fo^id, i» vita
te entière d;ins la vie
deS.Auguftin,qm s'en Auguji.ca^, 27.
fervoic quelquefois pour fortifier ceux qui *•
Tome I J I, G
p^ SAINT CYPRIEN EVESQUE,
le même tems, c'eft-à-dire , fous la perfecution de Gallus. 11
( ^ )
y a néanmoins quelques critiques qui le mettent après le
livre de la patience compofé fous l'Empire de Valerien d'au- 5
tres [h) qui le placent fous Dece. Ce qui nous porte à croi-
re qu'il le fit dans le tems que la perfecution fe renouvella
fous Gallus l'an 25:2. C'eft ce que le Saint (c) y dit de la
fin du monde & de la venue de TAntechrift qu'il croyoit
proche. Car il parle de la même ( d) manière dans fa lettre aux
Thibaritains écrite en 252 à l'occafion de la même perfecution.
Marianus Vi£tor a cru que ce traité étoit de faint Hilaire , fondé
fur un palTage de faint Jérôme , où , félon ( e ) quelques éditions,
il dit que faint Hilaire a fait voir dans fon livre à Fortunat quelle
( d ) Tillemont , tom. 4. pag. 166. antres lisent Cyprien ainfi que portent toMS
,
(è) Baron, ad an. 255. num. 45. lesmanufcrits félon la remarque de Dom
( f ^ Peri'ecutioimm C prcjjurarum pondus in- Martianay. Ndlàjide , dit-il, hic pi\> Cypriano
çumbit , i:r in fine atque conjummatione mtwdi , Hilarium ohtruàunt Erafmi C M.iriani editio-
Amichiifli temfus infefium apfrcpinquare nunc nes : ci*m omnes mannfcripti codices nullo ex-
fccpif. Cyprian. prxfat. in lib. de exhort. cepta, Veram ac genninam rtt/neatrt lefltonem.
martyr, pag. 117. Quorum Cyprianui de feptenario , ideft 3 impart
( il
) Scirc atin, debetîs C?* pro certo credere numéro dijferens y qu<e O" quanta dixerit ad
01c tenere prej]ùr£ diem fuper caput ejje c>.<-pijje Fortunatum , liber illius tejlimonio efl. Martia-
<y occafumficuli atque Antichrifli tenipus ap- nay , Hieronim. pro li-
not. in epift. 30.
fropinquajjè. Cyprian. epift. 58. ad Thiba- bris adversùs Jovinian. pag. 241. tom. 4.
ritanos.
( f) ilaorum Cyprianm de /eptiitario
dijjk'.
1 1. Saint Cyprien fait voir en premier lieu que les idoles étant
Amiyre de ce
faites delà main des hommes, & ayant befoin de leur fecours Pag. lio. o*
pourfubfifter, elles ne font point des dieux',& qu'elles ne peuvent H-
lecourir perfonnejqu'on ne doit point non plus adorer les élemens,
puifque félon l'ordre établi de Dieu , ils doivent fervir à l'hom-
me que Dieu feul mérite d'être adoré que ce fut pour obéir au ^^§" ^^^'
'>
,
tua celui qui s'étoit approché de l'autel pour facrifier aux ido-
les félon qu'il eft rapporté au chapitre fécond du premier li-
,
eft plus puifTant pour nous protéger que le diable pour nous
vaincre. lia été prédit, ajoute faint Cyprien, que le monde
nous haïroit & qu'il exciteroit des perfecutions contre nous :
(,rt ) Cyprian. prxfat. adlib. de exhort. ( c ) Necnon O' illud conjîlium utile ac fa-
martyr, pag. ii8. lubre profpexi , tam necefjaritt
in exhortatione
( è ) l/t quantum fuffîcit mediocritas nojlra q»x Martyres faciat , ampatandas ejje verhorum
«uxilio divina infpirationis infiruéla ,
quafi ar- noflrorum moras ac tarditates j atque ambages
ma ac munimema quadam fugnaturis fratribui fermonishumwifubtrahem'as; poner.io ilUfoltt
de pr<tceptis daminicis promerenMr*
Cypr. ibid. qua Dem loquhur , quibus/rvosfuos ad marty
^Jag. 117.
rinm Chrifim bortatur. Cypr. ibid. pag. 1185
G ij
•52 SAINT CYPRÏEN EVES QJUE,
ce qui ne doit point paroître étrange à des Chrétiens, puifque
dès le commencement du monde les gens de bien ont fouffert
de la part des mcchxans. Ce qu'il prouve parce quieftdit dans
^-^- FEcriture , d'Abel, de Jacob, de Jofeph , de David, d'Elie,
du grand Prêtre Zacliarie tue au milieu du temple proche
pag. iz6 l'autel , des trois Enfans de Babyîone de Daniel & des fept frè- ,
f. IX,
( <î ) Sex rriiUia annorum jam pem complentur. dien ,. n'excitèrent aucune perfecution.
Cypr. in prxfat. lib. de exhort. martyr. ( d) Nam ttt wemnrias tactannis ai.tiqnaSi <D*
quodijue in
( c ) On
ne peut pas dire que ce fut fous tisrei faiis efl , tjuod Jic celeriter ,
Gue je juçreois plus à propos de vous lai (fer dans votre erreur que
d'ai'^rir par mes difcours uit homme furieux é* emporté. Ailleurs
[h) le Saint en parle comme d'un homme qui aimoit à difpu-
ter contre les Chrétiens qui dans les difputes ne faifoit que crier
,
{a) Cyprian. lib. ad Demetriaii. pag. tum videhcitur congredi tecum. Cypr. ibld.
119.
( c) Ibid. pag. 13^»
{h ) Nam ciim ad me fdpè ftudio m/tgh con- ( d) Ibid. pag iip.
Cypr:a>ius vir elo^rienti^ pollens Ù*
tradicendi , qukm
voto difcendi venires O' cla- ( ^ )
mofis vocibiifferfonans , malles ma in-pudenter
marf^rio , Firmiano narrante niordctmr ctir ad-
in^erere ^uàm nojlia patienter
audire ; inep- versùs VemeiriAnum firihens , tejimoniti i*finjî$
G ii;
^4. SAINT CY?RIEÏT EVESQUE,
employé plutôt de rEcriture des Prophètes que
les paflages &
ceux des poètes &
des philofophes Payens où les raifons hu- ,
Chrétiens d être
i,a i
la
r } in
caule de tous les rieaux qui ravageoient
^
Pag. 130. J'£nQpire. Saint Cyprien répond en premier lieu
que tous ces
maux viennent de rafFoiblifîement de la nature Ôc de la décaden-
ce du m.onde qui tend à fa fin. Ce qu'il eflaye de montrer par
l'énumeration des divers dérangemens arrivés dans le cours
ordinaire de la nature. Il ne tombe plus dit-il tant de pluye , ,
p-ent font épuifées. Les terres demeurent incultes, les mers fans
pilotes ,armées fans foldats. Il n'y a plus d'innocence au
les
Bareau , parmi les Juges , d'union entre les amis
de juftice
d'induftrie dans les arts, de difcipline dans les mœurs. Croyez-
vous qu'une chofe qui eft fur fon retour, puifle être auffî vigou-
reufe qu'elle étoit d'abord ? Quand donc vous imputez aux
Chrétiens de ce que dans la vieillefi^e du monde toutes chofes
empirent , c'efl comme fi les Vieillards s'avifoient de leur im-
puter les incommodités de la vieillefle , & de dire que c'eft eux
qui font caufe qu'ils n'entendent plus fi clair , qu'ils n'ont plus fi
bonne vue , qu'ils ne font plus fi agiles ni fi robuftes , ni fi fains, ,
& qu'au heu que l'on vivoit autrefois huit neuf cens ans, à &
peine s'en trouvent-ils maintenant qui aillent jufqu'à cent.
III. Il répond en fécond lieu que bien-loin que les Chré-
Pag. 131.
tiens foient la caufe des calamités publiques , parce qu'ils n'a-
dorent pas les faux Dieux , ce font les Payens eux-mêmes qui
les attirent, parce qu'ils ne rendent pas au vrai Dieu le culte
Qui
qui efl
lui ell dâ , qu'ils
, &perfecutent ceux qui l'adorent que
Qu'ils perfecut ;
Frophetartivi O' Apoftolçrum qme ills commen- eus, contraire non poterat.Wicromm. epift. 85.
tnia ^fiCla ejj'e dicebat ; C nonpoiiùs Philofc- ad Magnum , tom. 4. pag. éj 5. &
Laélantf
^horum Cfpoaarunij quorum amontati, m Emi- Ub. f.inftitut. cap. 4.
ET DOCTEUR, ôcc. Chap. I. 5-5'
c'eft Dieu qui pour punir leurs crimes & fe venger du mépris
qu'ils ont pour lui, les frappe de plufieurs playes en cette vie ,
lui dit-il, de ce que Dieu eft irrité contre vous comme fi en vi-,
vant mal vous méritiez qu'on vous fît du bien ? Vous vous plai-
gnez de ce que le ciel eft fermé, tandis que vos greniers ne font
point ouverts aux indigens. Vous vous récriez de ce que la terre
produit moins de fruits & vous ne faites point de part aux
;
& que l'on corrompt les autres. Que chacun penfe aux pé-
chés & aux playes'de fa confcience & il celTera de fe plaindre
,
qu'il mérite.
IV. C'eft donc injuftement , continue faint Cyprien , que
vous perfecutez ceux qui fervent le vrai Dieu. Il ne vous fuffit
pas de ne le point adorer , fi vous ne faites la guerre à ceux
qui l'adorent. Vous approuvez les honneurs qu'on rend à de
vaines idoles faites delà main des hommes, & même à des mon-
tres 5 il n'y a que ceux qu'on rend à Dieu qui vous déplaifent.
Vous privez de leurs maifons & de leurs biens des^ hommes ju-
ftes & innocens, des amis de Dieu, vous les chargez de chaî-
nes , & leur faites fouffrir tous les tourmens qu'une cruauté
ingenieufe peut inventer. Puifque je confelle que je fuis Chré-
tien, & que je le déclare hautement pourquoi donner la tor-
,
que devant tout le monde, & à la face des Juges 6c des Ma- Pag- in*
giftrats? Pourquoi attaquez-vous la chair qui eft foible ? Com-
battez contre l'efprit , renverfez notre foi, furmontez-nous par
la raifon ,fi vous le pouvez. Ou fi vos dieux font véritable-
ment dieux qu'ils fe vengent , qu'ils fe défendent eux-mêmes.
,
Saint Cyprien fait voir que loin de pouvoir exercer ce. te ven-
geance , ils font tous les jours maltraités par les Chrétiens qui
les chafTent malgré eux des corps de ceux qu'ils pofledent, Ve-
S^ s AII^T CYPRIEN EVESC^UET,^
nez, dit-il, aux Payens, & foyez vous-mêmes témoins de ce
que nous difons. Vous verrez que ceux que vous priez , nous
prient, & que ceux que vous adorez, nous craignent vous i
mêmes ce qu'ils font, fans que votre prefence les puifle em-
pêcher de découvrir leurs preftiges & leurs tromperies. Il avan-
ce comme un fait confiant que jamais l'on ne perfecute les Chré-
tiens que le ciel ne donne aufTi-tôt des marques de fon cour-
roux. D'où il infère que les Chrétiens ne font la caufe des fléaux
de la colère de Dieu qu'autant qu'il les envoyé pour les ven-
ger de leurs perfecuteurs.
V. Il ne fert de rien , ajoute faint Cyprien, de dire que les
^ê' 134
calamités publiques tombent également fur les Chrétiens & fur
les Payens. Les maux ne font tels qu'à l'égard de ceux qui s'en
affligent
, & qui ne peuvent efperer d'avoir part aux biens du
ciel, ôc non à l'égard de ceux qui aiTurés des biens à venir,
nefe mettent pas en peine des maux prefens. L'on n'entend parmi
vous que plaintes & murmures vous êtes chagrins & impatiens:
5
veillance & pour les tourmens que vous nous faites fouffrir,
5
Pag. 136. nous vous montrons le chemin du falut croyez & vivez. Que
:
& leurs prières fans effet, ceux qui n'ont pas voulu croire pour
abtenir la vie éternelle , croiront enfin > mais trop tard.
§. X.
Traité de t Aumône.
I. T L y en a qui ont cru que Cyprien avok compofé Cet m^ne f^é«it
faint
Barbares. 2^. On voit par les dernières (/« ) paroles qu'il l'écri-
vit en tems de paix & ainfi au commencement de Gallus , ou
,
Tome III, H
;y8 SAINT CYPB.IEN EVESQUÈ;
doine ( /!î
) fous le nom de livre des oeuvres de pieté & de l'au-
mône.
Analyredece Saint Cypricn y montre d'abord par un grand nombre
1 j.
'^''^'p"
de paflages tirés de l'Ecriture, qu'après avoir perdu la grâce que
nous avions reçue dans le baptême, nous pouvons la recouvrer
par les œuvres de juftice & de mifericorde. Car de même que
l'eau du baptême éteint le feu de l'enfer, les aumônes & les bon-
nes oeuvres fervent à remettre les péchés enforte que la prati- :
Proverb. fecourt Ics pauvrcs ;^^ manquera jamais: mais celui qui détourne
àXv m. 27. I j rr 1 r fi t->y > \
les yeux de aejjus eux fera réduit a une extrême pauvreté. Car les
t.
adions de grâces que les pauvres rendent à Dieu pour les au-
mônes que nous leur fai{bns attirent fa benedi£tion fur nos biens
,
& les font croître. Après avoir appuyé cette vérité de quelques
endroits de l'Evangile , il s'élève avec beaucoup de z£le contre
les riches avares , & leur dit vous appréhendez que vos revenus
:
met pas de préférer leurs enfans à Jefus-Chrift qui nous eft re-
prefenté en la perfonne des pauvres que plus ils ont d'enfans ; >
plus auffi ils ont de perfonnes pour lefquelles ils doivent prier ^^S'i4t«
Dieu ôc dont ils font chargés de racheter les péchés & fauver
,
( a ) C'étoit les pains dont on faifoit qu'ils ne donnaient rien aux pauYfCS. Lvmi
l'Eucliariftie , & dont les riches avares ber(. i» hune locHm^
mangeoienc comme les pauvres , quoi- ^'
Hij
^0 SAINT CYPRIEN EVESQUE;
conclut que celui-là eu un prévaricateur non un père qui peii &
attentif à procurer àfes enfans les biens éternels par fes aumônes,'
f^gi43- nepenfe qu'à leur acquérir desrichefTes perifTables. Il fait fou-
venir les riches des menaces que Jefds-Chrift fait dans l'Evan-
gile à ceux qui l'auront méconnu en la perfonne des pauvres
êc des récompenfes éternelles qu'il promet à ceux qui auront
donné à manger à celui qui avoir faim ^ à boire à celui qui
avoit foif, qui auront habillé celui quiétoit nud, vifité les ma-
Pag. 144.
lades & les prifonniers. Il leur met encore devant les yeux l'ar-
dente charité &
la vive foi des nouveaux Chrétiens fous les
Apôtres. Ils vendoient alors leurs maifons leurs héritages , & &
en donnoient libéralement le prix aux Apôtres , pour le diftri-
buer aux pauvres. Leurs bonnes œuvres étoient en aufÏÏ grand
nombre que leur union étoit grande. Enfin il les exhorte à imi-
ter dans leurs largefTes envers leurs frères l'exemple de Dieu qui
n'exclut perfonne de fes grâces &
de fes bienfaits. L'aumône ;
ajoûte-t-il , eft quelque chofe d'excellent de divin j c'eft la &
confolation des fidèles ^ le gage de notre falut , le fondement
de notre efperance, le bouclier de notre foi, le remède de nos
péchés. C'eft une chofe grande &
aifée tout enfemble > c'eft une
couronne qu'on remporte dans le tems de la paix , &qui exem-
pte des périls de la perfecution î c'eft un des plus grands dons
de Dieu , neceffaire aux foibles , glorieux aux forts , utile à &
tous les Chrétiens pour obtenir lesgraces du ciel , pour fe ren-
dre Jefus-Chrift favorable au jour du Jugement, ôc pour met*
tre Dieu même au nombre de nos débiteurs»
§. XL
Traite Je faim Çyprien , du hien de la Patience»
Traite de la
patience, écrit
l. Ç Atouchant
N T Cyprien craignant
I
_ _
que la chaleur de la difpute
( a, )
.
en 1^6, \D la réitération du baptême des hérétiques, n'altérât
ia paix & l'union qui doit être entre les fidèles, & furtout entre
{a) Si quis autem putatur contentiofm effe, libellum de bono patientia » quantum valuit no-
•es talem confuetudinem non hahemm , ncque Ec- flra médiocrités ,
pcrmiitente Dominé O' i»ffi'
tlefitiDei. Servamr à twbis patienter ^
firmi- rante confcripfimui j quem ad te pro mu tua di'
ter caritas anîmi , cellegii Itonor , vimulum le^ione tranfinifimëi. Cypr, cpitt. 73«- ai
M(i ^ tmtsrjm Sdferdotii. iroptn hçç mam Jubawftttin.
ET D O C T E U R, &c. Chap, I. 6i
évita d'y rien dire qui eût rapport à cette conteftation y & s'en
tint aux coniiderations générales.
avance d'abord comme certain que la patience dont les Analyfed^ce
II. Il
Philofophes font profeflion étant audi fauffe que leur fageffe "''^^^; , ,
"^' ''^^*
puifqu'ils ne connoiifent ni la fageffe ni la patience de Dieu , ôc
qu'ils ne font ni humbles ni doux, qui font les deux cara6leres
de la patience cette vertu eft propre aux feuls Chrétiens, qu'elle
:
leur eft commune avec Dieu & qu'elle leur vient du ciel. En- ,
pag-
^c ) Unde patientUm difceremm} Pont, epijiola de patiemia : Judicutur judicaturus , C
5- Dei fcrmo ad viClimam tacens ductinr. Joan-
( a) Item Cyfrianm in ePiftola de patientia : nes II. epil. 5. ad S 'natorçs , tona. 4r
T>ei fententia cogitetur incjttH , CT-c. Auguft. Conc. pag. 17)3.
Bb> 4. ad Bonifac. cap. 8. & 5), pag. 481.
H ii]
^éî SAINT CVPRIEK ËVESQUË,^
encore fes meurtriers lorfqu'ils retournent à lui & fe convertif-
fent, & il ne ferme l'entrée de fon Eglife à perfonne. Il les re-
compenle même & les admet au ciel faifant de fon fang une
,
{)lus grande que l'efperance & que la foi, elle furpaffe toutes
es bonnes oeuvres & le martyre même, elle demeurera tou-
jours avec nous dans le ciel. Cependant ôtez-lui la patience, &
vous la verrez tomber & fe perdre. Otez-lui ce fondement fur
lequel elle s'appuye , & elle demeurera fans force ôc fans vi-
I. Cor. xiir. gueur. Car félon l'Apôtre , U charttéjouffretout,
^*
V. Enfuiteil faitvoir la neceiïîté de cette vertu pour l'obfer-
vation des préceptes de l'Evangile. Sans la patience comment
pouvoir ne point jurer, ne point dire d'injures ne point rede- ,
core necelTaire pour fupporter les diverfes maladies qui nous af-
fligent tous les jours la perte de nos biens, de nos amis, de nos
,
tre les méchans & les gens de bien, c'eftque ceux-là s'en plai-
gnent, blafphêmentôc s'impatientent, au lieu que les autres les
regardent comme une épreuve. C'eft ainfi que Job fut éprouvé,
& que fa patience l'éleva au comble de la gloire.
pAg.ijo. V L Pour mettre la vertu de patience dans tout fon jour, faint
Cyprien la fait envifager par oppofidon avec fon contraire qui
eft l'impadence , & fait voir que comme la patience eft une
à tuer fon frère , Efaù à vendre fon droit d'aînefle , les Juifs à
tuer les Prophètes & Jefus-Chrift & qui fait violer aux hérétiques ,
confiderer que celui qui vengera les autres, ne s'eft pas encore
vengé fur la terre quoiqu'on l'adore déjà dans le ciel & d'at-
,' ,
I.
f^ N croit ( a )
que la même neceffité qui porta faint Cy- Traité
l'envie
i^c
écrit
\^J prien à écrire le livre de la patience , l'obhgea à com- en 256.
,
( a)Tillemont , tom. 4. pag. 159. Fleu- legerit , non dithitahit ayinutnerare operihue
l'imitent.
III Après avoir ainfi décrit les funeftes effets de l'envie il ,
leur gloire? & de nourrir fans ceffe dans fon cœur ces chagrins
qui font comme autant de boureaux qui le déchirent! Quelle ,
V * ) Héc vtrha Cyf riant quale malum (f/7, ( i ) Caefar. exhortatione ad Ca^fariam,
Ce. me{}:J}uLipûpiilis nota , qitaw vera , qi*am tom. 4. God. Regul. pa§. 67.
fortUJÎHt fico^nofçimm, Aliguft. ibid.
ET docteur; &c. Chap. ï. 1?;
cer les dents ôrdire des paroles outrageantes pouife les mains ,
aux meurtres ôcàla violence. Qui que vous. foyez qui êtes ma- P3<». k*.
lin & envieux , vous avez beau chercher les moyens de nuire à
celui que vous haïfTez vous ne lui ferez jamais tant de mal que
,
ARTICLE III.
Lettre aeS. I •
T ^
première lettre de faint Cyprien félon l'édition d'Ox-*
Cyprien ài'E- J^^. quc nous fuivons j eft celle qu'il écrivit fur la fin du
fort
ghie de Fu^r-
^.q^^q (.^ ) de Philippe , au Clergé & au peuple de Fumes dans
Cyprien pour plaindre d'un de fes Diacres qui l'avoir injurié gadèn vers
fe
& maltraité fans rcfpe£ler fa dignité ni fon grand âge. Sa lettre l'a" 2^^.
ayant été lue en plein Concile , faint Cyprien lui répondit au
nom de tous fes Collègues en ces termes Vous nous avez fait : Epift. 3. pag.
honneur & vous avez fuivi les fentimens de votre humilité or- ^'^^•
u
68 SAÏNT CY:^RIEN EVESQUE.
à l'égard de ces fortes de perfonnes , dans le Deuteronome ] ou
il eft dit: ^^u^iconq^e fcr^^ fi orgueilleux que de ne vouloir pas obéir
xviï^°i"°'"*
^^ ^^^^^^ fy^iy^ 0^ ^^ Jtige qui fer^^
nUrs , on le fera, înourir^ afin
que le peuple voyant crmgac. Et enfiiite les Diacres fe doi-
ceia, :
peuvent aufîi s'élever contre nous qui les faifons ce qu'ils font-
C'eft pourquoi il faut que le Diacre touchant lequel vous m'é-
,
mons mieux vaincre par la patience le mal qu'on nous fait, que de
le venger par la puiflance facerdotale.
Léitre de s. IV. La quatrième lettre qui eft addreflee 2i ( a) Pompone;
Cypnen à paroît être du même tcms Guelcs précédentes. Cet Evêquc avoit
vers l'an 24?. Êcnta iauit Cypnen par un nomme Pacomus, touchant certames
^ .„ vierges qui après une ferme refolution de garderinviolablement
j/^,
^ ° la continence, avoient ete convamcues eniuite d avoir couche
avec des hommes , & mêmeaveeunDiacre. Elles le confefîbient
& foutenoient néanmoins qu'elles avoient gardé leur intégrité.
Pompone avoit excommunié le Diacre & les autres convaincus
d'avoir dormi avec ces vierges.Sa lettre fut lue devant S. Cyprien,
quatre autres Evêques , Cecilius, Vi£tor, Sedatus, Terrullus &
quelques Prêtres qui fe trouvèrent prefens , & S. Cyprien y fit en
?ag. 174. leur nomlaréponfe fuivante Nous ne devons point fouffrir que
:
des vierges habitent avec des hommes , bien loin de dormir avec
eux. Perfonne ne demeure long-tems en fureté (h) proche du periL
& il eft impoifible qu'un fervireur de Dieu ne tombe enfin fous la
( « ) Ce Pompone étoit Evéque de Dio- I ( ^ ) Ntmo àiù tutus efî pericula proximm .*
Tiyfiane, 11 aflîfta au grand Coftçile de l Nec évader e diabohm fervus Deifolerit ^ttt'fe
( "«
) Si nohmt aat non
avitem perflverare ( d) Atium de eis alloua corrupta fue-
Si
poffunt , nnbant quam in igvem de-
meliùs eji ut rit deprehenfa, agai pocnitentiam plinani j quia
liélis fuis cada)it. Ibid. voit par-là que On qufc hoc crimen admifit , nonmariti fedCInifli
ces vierges n'avoient pas fait de vœu irré- adultéra , O" ideo ctftimato juffi, tempore >'
efl
vocable. pcfieàexomobgcfi faiia ad Ecclefiam redeat.
( ^ ) £r idcirco confuhè C cum vigcre feci- Idem , pag. 175.
fii y frater carijjîme , abjHnendo Diaconum qui (e) 11 paroît par plufieurs endroits de
cum virgine fnpè manjît fed ti^ cateros qui cum
:, famc Cyprien que le mot d'exomologefe y
vir^inibns dormire tenfueverum.Cyprisin. pag. dont il le fert ici , lignifie la confeuion pu-
174. blique. F»ye\la. feiziéme lettre du Saint i"
( c ) Infpiciantur intérim virgines ah &hj}e- fon Clergé touchant lesPrétres qiii avoicnt
trttribus diligemer , iT" fi virgines invenu fae- témérairement recoacUié ceux o ji étoieiit
Tim , accepta communie titione ad Ecdefiam ad- combé&Y
wiKmtur, ^bid.
I iij
76 SAINT CYPRIEN EVESQUE,
fefeparer, qu'ils fçachent que tandis qu'ils s*opiniâtreront à de-
meurer ainfi enfemble , nous ne les pourrons admettre dans
l'Eglife de peur que leur exemple ne foit pernicieux aux au-
,
tres.
lettre de s.
y^ -^^ perfecution de Dece s'étant faitfentir en Afrique vers
C!ergeWers° le mois de Février de Tan 2 yo. faintCyprien fortit de Carthage
Jan 250, pour éviter la fureur du peuple qui demandoit qu'on l'exposât
aux lions. Mais en quittant fon troupeau il ne l'abandonna point, ,
pas d'être prefent, je vous conjure par votre foi & par votre pieté
de vous acquitter de vos fon£l:ions & des miennes de telle forte
que rien ne manque à l'ordre & à l'exa6litude de la difcipline.
Quant à ladépenfe qu'il faudra faire foit pour les confeifeurs qui
font enprifon, foit pour les pauvres qui perfeverent dans la foi
je vous prie que rien ne leur manque puifque toute lafomme qui :
a été amaffée n'a été diftribuée entre les mains des Clercs qu'a- ,
Cyprien à ,
gatien & aux autres confefîeurs de Carthage détenus dans les pri-
fons, pouules congratuler fur la generofitéde leurs confeffions
& les exhorter à la perfeverance. Je fouhaiterois extrêmement,
fpift- é. pag,
^''^*
leur dit-il de jouir de votre prefence , s'ilm'étoit libre de fortir
,
ment le nom de Jefus-Chrift ; & d'être regardé de ces yeux, qui ^*S- 177»;
Prêtres& aux Diacres de fon Eglife d'avoir foin des veuves, des Clergé en
malades & de tous les pauvres en particulier des étrangers, , -y- Ef^^-'^-
(a) Sed O' feregrinis , fi Cj^-.ii indigentes prk de la penfion que TEglife lui fâifoic
fuiyint j fuTKptKs frggeratis de quMititate mea pour fon entretien comme Evêque. Car
fnfria, quam apud Rogaf-ianttm Compreshy- quant à fes biens de patrimoine, il 'es avoir
ttrum nojirum dimi/r. Cyprianas, epij}. 7. diftribiiés dès le commencemeiit de fa con-
Ce fond c{ut faint Cyprien mar-
fag. 178. version. Vleu-y, Hil}. Ecilef pag. i?^, O^
que comme lui étant propre , pouvoic être VeUiiSt iKt^inbmcloçiimr
72 SAINT C^PHIEKr EVESQUE; •
retraite de S. La lettre à faint Cyprien eft perdue. Mais faint Cyprien en parle,
Cypnen en
^^^'
^ femblc dire qu'elle lui apprenoit le martyre du Pape faint Fa^
bien. Dans l'autre qui étoit pour le Clergé de Carthage, on ne
voyoit point exprefîement ni de qui ( a ) elle venoit , ni à qui
elle s'adrefToit. Le contenu, l'écriture même & le papier firent
craindre à faint Cyprien qu'il n'y eût eu quelque falfification ou
altération de forte qu'il la renvoya à Rome après en avoir pris
; ,
une copie. Mais il fut convaincu dans la fuite qu'elle venoit veri-
^ tablement du Clergé de Rome. Elle commence ainfi: Nous avons
j j^ g
* appris du Soudiacre Clementius qui nous eft venu trouver de
i7P.
Pag. i8o. qu'H ^ura fairpar de bonnes raifons , étant un perfonnage con-
fiderable. Ils marquent enfuite qu'ils font chargés de veiller fur
ie troupeau , & exhortent ceux du Clergé de Carthage à être fer-
mes dans la foi & à foutenir le peuple, de peur que fe laiflant
aller à l'idolâtrie , toute la focieté ne periffe. Puis ils ajoutent :
Pag. i8r.
péril de notre vie. Nous avons même fait revenir du Capitole
quelques-uns de nos frères qui y croient montés pour offrir de
l'encens aux dieux. Cette Eglife eft ferme dans la foy , quoique
quelques-uns foient tombés foit par refped humain, àcaufede
,
le courage de ceux qui font tombés, afin que rentrant dans le bon
chemin à l'aide de vos exhortations , ils puiffent , s'ils font re-
pris , nom de Jefus-Chrift & reparer ainfi leur faute.
confelfer le
Si ceux qui font tombés, viennent à être malades , & qu'ils fe rc-
pentent
ET D d C T E U R ; Sec. CrfAP. L 73
pentent de ce qu'ils ont fait &
défirent la communion , il la leur
faut accorder. Soit donc que ce foit des veuves ou des pauvres
c'eft la fépulcure ( a ) des Martyrs & des autres fidèles, dont ceux
qui ont la charge feront refponfables. Sur la fin ils prient les Prê,
,
il témoigne fe réjouir beaucoup du grand exemple que faint Fa- clergé deRo-
bien avoit donné à tout fon peuple. Car autant, dit-il , que la meen25o.
^' ^^'
chiite de l'Evêque eft pernicieufe à ceux quifontfous fa conduite,
^^f^'
autant fon exemple eft-il utile & falutaire lorfque demeurant ,
Avril de lan 250. lamt Cypnen écrivit aulli-tot après aux Martyrs &
Cypricn aux. . '^ ^
Martyrs , c'eft-à-dire , à ceux qui avoient fouffert des tourmens , aux Confef-
& aux Confeffeurs, qui étoient feulement en prifon maïs de- ''^^'^^jcn ^5o• ;
( a) Et qued nidximum ejl corpora Marty- 1 pricn font Voir qu'il y avoit dès- lors quel
rum aut caterêrum , Jl non fepeliAntur , grande que forme particulière pour les lettres que
pericnlum immiiiet eis quibus imumbit hue opus. les Eglifes s'écrivoient , par laquelle ou
Clerus Rom. apud CyprUtt. epijf. 8. pag. i8i. pouvoit en reconnoître la vérité , & afl'u-
Cet article eft marqué comme important rer ce commerce où le fecret étoit fi ne-
& parle refped qui eft du aux reliques des ccflaire , furtout en rems de perfecution.
Martyrs,& parle danger de décourager les Peut-être étoit-ce la crainte de ce péril
fîdcles , fi les morts demeuroient (ans fe- qui avoit empcche le Clergé de Rome, de
pulture. Fleury, HiJi.Ecdef. pag. i8o. tom. z. mettre à fa lettre le titre ordinaire qui étok
( è ) Hac igiiur ut [tire pojjimus j fcriptnra le nom de celui qui écrivoit , & de celui i
C fitbfcriptio an veflra Jst , reco^mfcite ; <y qui il écrivoit, ïlenr^ 1 H'fi, EçcLf 101%
nobis quid fit in vero re/cribite. Cyprianus z. pag. 18.
,
leurs intentions & que pour mériter la couronne que Dieu nous
,
des gémifTemens, & par tous les autres moyens propres pour le
fléchir. C'eft juftement que Dieu nous châtie. Car quels châti-
niens* ne meritons-nous point , vu que nos ConfefTeurs qui de-
vroient fervir d'exemple aux autres, ne fe conduifent pas eux-
mêmes comme il faut. Ainfi tandis que quelques-uns s'élèvent
iniolemment par la faufiTe gloire qu'ils fe donnent de leur con-
fefiîon , Dieu a permis qu'on nous fafle fouffrir des tourmens
fans fin qui nous envient la confolation de la mort & la couronne
du martyre , & qui ne cefl!ent point qu'ils n'ayent furmonté notre
patience. Prions donc du plus profond de notre cœur. Frappons
& on nous ouvrira , pourvu que la charité unifiTe nos prières.
Car, ajoute faint Cyprien , ce qui m'a porté principalement à
vous écrire , c eft que dans une ( a ) vifion j'ai entenau ("es paro-
les : Demande^ a été marqué au
(jr 'vous ohtienâre\. Enfuite il
peuple qui étoit prefent , de prier pour certaines perfonnes mar- ^^^o- 13<^<
quées mais dans leurs prières les voix ont été difcordantes
:
&
les volontés divifées. Ce qui a fort déplu à celui qui avoit dit :
perfecution comme une épreuve que Dieu fait de notre courage. p^a_ ^g-^
Il ajoute pour les confoler quoique je fois le moindre des fer-
:
que celle des autres Martyrs & qu'on doit les mettre au même ,
moire des facrifices que nous offrirons bientôt avec vous s'il ,
plaît à Dieu. Etendez aulTi vos foins fur les pauvres mais fur ceux- ;
là feulement qui font demeurés fermes dans la foi , & n'ont fuc-
combé ni à la pauvreté ni à la perfecution.
Lettre de S. XIII. Saint Cyprien ayant appris depuis, que quelques-uns des
Cyprien àRo- Confeffeurs fc relâchoicnt &
ne donnoient pas l'exemple qu'ils
gatien & aux
j^yQ^ej^t; ^^^ autres fidèles qu'il y en a voit parmi eux qui s'a-
;
Coa-
donnoicnt au vm & a V
autres .
.' ^- '.' ^
A' <> ^ •
250. bannis étoient revenus en leur pays fans aucun ordre , enforte
Epift.i .pag.
i8i?.
que s'ils venoient à être découverts on ne lespuniroit pas com- ,
gés & que nos frères & même les Gentils remarquent ce chan-
j
gement & que ceux qui n*avoient admiré jufqu'ici que la con-
,
( <« ) Cet endroit ne fe lit point dans manufcrit de Reims. Cette addition com-
rédition d'Oxfort,& Jean Fellus témoigne mence ainfi : Et quamquam Clero ncjlro C3*
ne l'avoir trouvé dans aucun manuicrit : nupercùm Aclhuc ejjètis in carccre confihuti. Ce
cependant Mr. Rigaut l'a fait imprimer à qm fait voir que les Confefleurs dont par-
la flûte dç cçttçjçt«re>fwi'iiut9ritç^'wii Je ïmi Cypriçn , étoiçût hors dç leurç.
ET D O C T £ UR, &c. Chap.I. 77
Vi£lor Diacre quatre cens vingt-cinq ,faifant ( ^ ) quarante-deux
de notre monnoye.
livres dix fols
XIV. Cependant ceux qui étoient tombés durant la perfecu- Leure Je s.
dres que faint Cyprien leur avoit déjà reprochés dans la lettre
précédente. Voyant donc qu'il lui étoit encore à propos de de-
meurer dans fa retraite , il écrivit de nouveau aux Prêtres & aux ^P^^' ^'^'
?^o*
^^^'
Diacres defonEglife pour leur recommander d'avoir foin des
pauvres qui étoient demeurés fermes, particulièrement des Con-
feffeurs qui étoient fortis de prifon. Mais qu'ils fçachent & appre-
nent de vous, ajoute S. Cyprien, ce que la difcipline Ecclefia-
ftique fondée fur l'Ecriture fainte demande d'eux c'e(l-à-dire, i
Quant à ce que nous ont écrit nos frères les Prêtres Donat , For-
tunat , Novat & Gordius je n'ai pu y répondre feul parce que
, ,
prifons , & que la perfecution s'acloucifToIt nero , tune de iis qux vd gefîa /uni , vel ge-
à Cartilage 5 quoiqu'elle continuât encore renda , Jictit honor mututis fofcit j in eumrmme
aillecrs. traftabiTTJus. Cyprian» £/•(//. 14. Telle étoit
(*) Fleury, tom. i. pag. 1511. Hift. la défcrence des làinrs tvéqiic-> pourlcuc
Ecclef. Clergé & même pour le peuple hdde^
C^ ) S«d çùm ad vos per Dei ^ratiam ©«- ïlmrj , ibid. pag. Ji)6.
K iii
7S SAINT CYPRIEN EVESQ^UE;
î'Eglife de Carthage, &il yenavoit non-feulement d'entre le
peuple^mais aufTi du Clergé.La honte qu'ils avoient de leur faute,
leur faifoit defirer avec ardeur de rentrer dans I'Eglife , par une
prompte & ùcilc reconciliation. Ils alloient donc de tous côtv^s
foiliciter (^ ) les Martyrs & les ConfeiTeurs , pour en obtenir des
lettres de recommandation, par lefquelles ces ConfeiTeurs ôc
ces Martyrs témoignoient qu'ils avoient donné la paix aux per-
fonnes dénommées dans cqs lettres ou billets. Cet ufage n'étoit
pas nouveau dans I'Eglife > on voit que dès le tems que Tertul- &
îien écrivoit fon traité dé
pudicité les pécheurs avoient re- la ,
avec lesfiens. Ce
qui ne s'étoit jamais fait. Le principal auteur
de ce defordre étoit un ConfelTeur nommé ( d ) Lucien , qui peu
inftruit des maximes de l'Evangile donnoit à tous ceux qui fe ,
peur que fi vous promettiez, ou û nous faifion^ quelque chofe P^?- ^p4^
8o SAINT CYPRIEN EVESQUE;
avec précipitation , notre Eglifen'en rougît devant les Payens
mêmes. Modérez les demandes qu'on vous fait, difcernant ôc
reprimant ceux qui abufent de vos grâces pour s'en faire des
amis, ou même (^)en trafiquer indignement. Il eft aufTi à
propos que vous marquiez nommément {b) ceux à qui vous defi-
rez que l'on donne la paix , que vous voyez , que vous connoif-
fez , & que vous fçavez avoir déjà accompli [c) une grande partie
de leur pénitence afin que les lettres que vous nous écrirez ,
,
p2g.- \9s-
prien que le crime que la perfecution leur a fait commettre eft
,
des divines Ecritures que les autres, font obligés de les avertir
de leur devoir. Il leur reproche de rendre odieufe la conduite des
Martyrs, & de les commettre avec l'Evêque. Car pendant que
ceux-ci écrivoient à faint Cyprien & le prioient de remettre
( 4 ) Hoc autem totum [>otsJ)Jieri , fi ea qu£ nion. Audio einni ^uihufdati Jlc libellos fieri ut
à vibispetumur religiosa contetnplaùone rnode- dicatur : Cown.unicet ille cumfuis. Cypr. efifl.
ytmini , intelligentes C^ comprimemes eos qui 15. Ce qui étant indéfini , on pouvoit en
ferfonas accipientes , in beneficiis veflris aut vertu d'un pareil billet prefenter vingt &
^raiificantur , aut illieitx neiotiaiionis nundi' trente perfonnes qui fe diroient parens
nas aticup antur. Cyprian. epifl, 15. Ces pa- alliés , affranchis & domeftiqucs de celui
marquer que quelques-uns
roles femblent qui auroit reçu le billet.
vendoient à d'autres des billets des Mar- (c ) ht ideo peto ut eos quos ipfî videtis , quet
tyrs. noflis y quorum pitnitentiant fatisfaclioni ptoxi^
( i ) C'eft qu'il y avoit des billets , qui mam co>:fpiiitis , dejîgneiis notr.inaiim Ubello ,
l'examen
ET docteur; ôcc. Chap. L 8i
l'examen des apoftats & leur reconciliation après fon retour & ,
rélâcher un peu de fa feverité. Il écrivit donc aux Prêtres & aux ^^'^
f^^^^^
en fyo.
( rf ) Saint Cyprien femble même dire nitions : cum difcipUna feciflîs , fra-
Intègre Zîr
qu'il les rufpendoit dès-lors : 'Scientes quo- fres carijjîmi , meorum
qttod conjîlio collegaruni
niarnft ultra in iifdem perfeveraverint > utar eâ qui pritfeates erant , Gdio Diddenfî Presbjtero Zy
admonitione , gnâ me
Dominas jubet ; ut ii:-
uti Diacono ejus cenfuijlis non communicandum :
ttrim prohibeaniur offtrre , aduri apud nos O' qui communicando cum Upjîs, C^ ojfercnd» obla-
apud Confejjores ipfus C?" apud plebem caufam tiones eorum , in pntvis crroribm fiiisf-equentef
fu^m. Cyprian. epifi.\6. Ce qui confirme deprehenfi , £7* femel atque itertim à collegis
cette conjedurc , c'eft que faint Cyprien meis n.oniti ne hoc facerent , in pr^fumptione ZS*
approuva dans qu'on eût feparé de
la fuite audacia fua pertinaciter pcrftiterunt. Cyprian.
la communion Gaius Prêtre de Dide , & 34. Au lieu que nous ne voyons nul-
epifi.
quelques autres qui communiquoient avec le part que iàint Cyprien eût déjà averti
ceux qui étoient tombés , ainfi que nous les Prêtres dont il ell queftion dans la let-
lo remarquerons en parlant de la lettre tre 16. En tout cas on ne peut douter qu'il
54. de faint Cyprien à fon Clergé. Il eft ne les menace dans cette lettre de quelque
vrai néanmoins que Gains ne fut feparé chofe de plus que de leur défendre d'of&iî
de la communion qu'après pluHeurs mo- le facrifice.
Tome III, L
82 SAINT CYPRIEN EVES QUE,
Diacres de fon Eglife pour leur marquer de quelle manière ils
dévoient pourvoir aux befoins de leurs frères. Si ceux , leur
dit - il > qui ont reçu des billets des Martyrs , & qui peuvent
être aides auprès de Dieu par leurs prières , ( ^ ) tombent
dans quelque maladie qui les mette en danger , ils pourront fans
attendre notre retour faire la confellion de leur crime devant le
premier Prêtre qui fe trouvera prefent ou s'il ne fe trouve point ;
de Prêtres, & que la mort preÛe devant un Diacre > {h) afin ,
eis in pœnitentia inipofita , veniant ad Dominum Prêtre , mais le Diacre avec la permifllon
cum pace quam dari Martyres litteris ad nosfa- del'Evcque j leur donnera la communion;
Clis defideravermt. Cyprian. epift. l8. Si quis gravi lapfu in ruinam mortis inciderit ,
commiflion de l'Evêque. Fleury , tom, i. pag. 974. Sur quoi Monfieur de r Aubépi-
hifi.Ecdef.pag. zoi. C'eft le fentiment le ne dit : Ferbum tllud Comniunioj quoàpœni-
plus &
commun le plus conforme à la pra- tentibns moriiuris dari oportere deccrnit Conci-
tique de l'Eglife. D'aurres (ont perfuadés lium , non ad Eucharifliam , fcd ad abfolutionem
que la permiffion que faint Cyprien donne peccatorum transfert. Albafpin. lib. i. obfervat.
à fes Diacres au défaut des Prctres , étoit cap. II. 4°. On
voit par Alcuin que dans
pour ablbudre véritablement des péchés ^ l'Eglife de France l'ufage étoit que les
lespenitens qui fe trouvoient en danger Diacres en l'abfence du Prêtre & dans le
de mort. Ils ne croyent pas pour cela que cas de neceftité , reçuflent la confcfllon du
ces Diacres ayent eu le pouvoir des clefs pénitent & lui donnaflent enfuite la fainte
comme l'ont les Prêtres ; mais feulement communion : Kon enim omnes Clerici hanc
l'ufage de ces clefs à caufe du cas de ne- firipturarn ufitrpare debent , nifi foli illi qul-
cefïîté & par commiflion de l'Evéque. Cet- bus necejfe sfl , hoc funt Epifi:opi , vel Frefi
te dernière opinion eft fondée i°. Sur bytcri qmbus claves regni calefiis tradita fitnt ,
les paroles de làint Cyptien qu'il eft diffi- fie nec judicia ifia alius ufitrpare débet. Si autem
cile d'expliquer d'une autre manière fans neceQïtifS cvenerit O' Fresbyter non fiterit pr£'
îeur faire quelque violence. 2". Sur la fiens , Diaconus fufcipiat pocnitentem , C?* det
pratique de quelques Eglifes dont les peu- fianélam communionem. Alcuin. de divin. Ofipc,
ples étoient gouvernés (eulement par des in append. bibliot. Fat. pa^. 19 50. edit. I 57?«
Diaares , ce qui n'auroit pu fe faire, fi on Nous lifons la même chofe dans un Con-
ne leur eût accordé le droit d'abfoudre les cile de Tours de l'an 11 63. fous le Pape
pécheurs dans le cas de neceflité SI quis : Alexandre III. Pures C latrones fi tnfuran"
Diaconusrigensplehemy dit le Canon 77- d" do autprxdando cccidantHr ,vifumnobis efl pra
Concile d'Elvire,ywe Epifcopo vel Presbytero eis non effe autem apprehenfi vel
orandum , fi
aliquos baptijkverit , Epifcopus eos per benedi- Vhlnerati Presbytère aut Diacono confejjî fuerintf
Ciiontm perficere debebit. Quodfi a)ite defisculo communionem non negamus. Apud MartennCj
(ont. ^. Thefdffri attçfdçmttm , p-^i,
I44- Un
ET DOCTEUB.. &c. Chap. I. 85
au Seigneur avec la paix que les Martyrs nous ont prié de leur
donner par les lettres qu'ils nous en ont écrites. Soutenez aufTi par i~ ^.^
&
'^
nité de quelques tombés , le Saint leur récrivit qu'il n'avoit rien ^P^^ i^.pag.
à ajouter à ce qu'il leur avoir mandé dans cette lettre touchant ^^
'
Concile de Londres tenu en 1200. porte : eJHS adventus commode expeSlari non p»lfit , vel
Adjicimus , m non liceat Diaconibus baptifare idem l'resby ter gravi infirmitatc vd alio inevi-
vel pœtiitentias dure , nifi duplici neceljhate 5 tabili impedimenta fuerit impeditus. Concil.
videlicet quia Sacerdos non potefl , vel abfens , Rothomag. cap. 37. pag. 137. edit,
Vel fiiihe non vult , ÇP' mors imminet puero vel ann. 1717. ^yj^:^ le Concile d'Yorch
^gro. ConciL London. cap. 3. tom. XL Con- en ii:?4. les Statuts Synodaux d'Odon ,
cil.pag,!^. Dans un Synode tenu à An- Evêque de Paris, Statut. 56. Morin. Ub.
gers l'an 1273. on y fit ce ftatut Cùm : 8. de adminifl. facrament. pœnit.cap 23. Beflin.
qtiisrei adfe noupertinenti jton debeat fe im- colleCl. Concil. Rhotomag. pag. 140. Jacob.
mifcere , nec ea in quibus non habet poteflatem Latom. in refponf ad articulas Luiheri , art,
attfu temerario ufurpare , Ci^ in quibufdam locis 3. de Sacram. pœnitent. fol. 32. verfi.^àmund.
noflr£ Dicccejîs comperimus nonntdlos Rechres Martenne . de amiq. Ecclef, rit, lib. \. part.
fecum Diaconos habemes , qui fine neceffïtatis 2. cap. 6- pag. 37. 38. Lup. in differtat. de
aniculo confeffiones audiunt O' abfolvunt in- , peccat. indulgent, cap. 8. tom. f . pag. 6^1. Et
differenter , corpufque Dominicum infirmis de- Dom Geryaife ancien Abbé de la Trappe »
ferunt CT" minifrant > qu£ facere non pojfunt dans fa vie de faint Cyprien , imprimée à
nifi in neçeffitatis articula : Ijxe fieri inhibemus Paris en 171 7. in 4°.
de c<etero , in vinute obedientije O" fufpenfionis, (a) Miror vos , fratres cariijimi, ad multas
tam Kefloribus quàm Capellanis 3 Ecclefiis de- epifolas me^s quas ad vos fréquenter mifi , nttn»
fervientibus , CT* etiam Diaconis , nifi articula quam mihi refcrippffe. Cyprian. epift. 18.
neceffitatis urgente. Tom. II. Spicil.pag. 220. ( À ) Legi litteras veflras , fratres cariffimi ,
La guerre n'eft pas finie l'on combat encore tous les jours. Si ,
leur repentir efl fincere leur zèle fi ardent qu'ils ne puifTent &
fouffrir de délai , ils peuvent recevoir la couronne du martyre.
_ ^^ ,
Lettre aeb.
ç XX. Saint Cyprien écrivit en même tems aux Prêtres
j -n r
aux &
Cyprien au Diacres de Rome pour leur rendre compte de la retraite dont
i i ^
Clergé dcRo- q^-j ne leur avoit pas fait un rapport affez fidèle. Il dit qu'il nes'efi:
( iZ ) Standum putavi C?" cum vejlrafcntentia pf(gnabili firmîtate certaminis fui adverfariitm
ne litiui nojler qui adunatus ej]e , O' confentire znincit , vincendicdterisviamfecit; nonbrevi
circiio-nniia débet , in aligne dijireparet. Cypr. compendio vulnerum viSlor , fed adhirentibus
cpilL 20. diàC^ permanentiiiHs panis longa coUuctationis
{b) Saint Cyprien de Ce- fait l'éloge miraculé triumphator. Per decim O" novcm dies
lerin en ces termesExuhate ù^ gattdtte
: cujiodia carceris feptus , in nervo ac ferra fuit ,
nohifcum ledii litteris nofiris , quibm ego ^ fedpofto in vinchlis corpcre 3 foltttus ac liber
collegjt mei , qtiiprafentes aderant, referimus ad fpiritusmanfi, Caro , famis acftis diuturnitate
7JCS , Celerinum fratrcni lioflrum virtmibui pa- contabuitjfed animamjide CT" virtute viventem,
riter <y maribm gloricfitm , Clero nojlro non hn- nutrimentis fpiritalibus Veusfavit, Jacuitiiiter
manàfujjragaticne^fed divinâ aigralione con- pœnas pocnis fuis fortior :, inclufus includenti-
junflum (Mti cùm confentire dubitaret Ecciejî<e
: bus major , jacens fantibus celfor , vincien-
ipfius admonitH C
hortatu in vijîone fer neélem tibus firmior vinéJus , fublimior judicantibui
compulf:is ej} ne negarct , nobis fuadentibm , judicatus ; O* quamvis ligati nervo fedes ef-
€iii plttslicuit que ij^ coegit ; quia nec fas fue- fent , calcattts ferpens CT- obtritHS <sr viOhS
Tat , nec décelât fine honore Eccleftaflico ijfe , efl lucent in corpore gloriofo clara vulnerum
quem fie Dominm honeravit cœlejiis gltrie di- fîgna ; eminent C?" apparent in nervis hominis
^nitate. Hic ad temporis nofri fr£litim f>rimus, niembris lenga tabe confùmptis exprejja vefli'
kic inter Chrifti milites antejîgnanus , hic inier gia .... Infervo Dei vifloriam ghria vulnc
ferfecHtionii initia ferventia cnm ipfo infefla- rum fecit gloriam ciiatriçum mimvria Chfioz
,
de joye, pleurant nuit & jour , & couvert de fac & de cendre & ,
que vous demanderez pour elle à nos frères qui feront couron-
nés , lui accorde le pardon de fon crime. Car je me fouviens de
votre charité & je ne doute point que vous ne foyez touché de
,
douleur avec tous' les autres de la faute de nos fœurs Numerie &
Candide que vousconnoilTez.Si vous intercédez pour elles auprès
deJefus-Chrift, vous qui êtes fes Martyrs, je croi qu'il leur pardon-
nera en confiderationde la pénitence qu'elles ont faite, & des aflî-
ilances qu'elles ont rendues à nos frères qui étant bannis d'Afri-
que, font venus ici, & qui vous rendront eux-mêmes témoignages
de leurs bonnes œuvres. Je vous prie donc de parler aux autres
Martyrs vos confrères, de Numerie Ôc de Candide, & de conjurer
ceux d'entre vous qui feront couronnés les premiers,de leur remet-
tre leur péché. Car pour Cetufe ,Dieu nous eft témoin qu'elle n'a
fait que donner de rargent,pour fe racheter de facrifier aux idoles.
Elle n'efl montée que jufques à Tria ( c ) Fata, elle eft defcenduë
auiîi-tôt, & je fçai fort bien qu'elle n'a point facrifié. La caufe
de ces perfonnes ayant été examinée , ceux qui nous gouver-
nent leur ont ordonné de demeurer ainfi jufqu'à ce qu'il y ait
un[â) Evêque. Je vous fuppHe donc de rapporter cette affaire
à tous mes frères vos ConfefTeuri , afin que vous aidiez celles
( 4 ) Et nttnc fuper ipfos faBm antifles Dei. ( c ) C étoit un lieu dans la grande plj»
Celerin. apud Cyprianum, epift. zr, ce de Rome.
( h ) Ego in Utitia Pafc'n^ flens die ac mêle. (d) C'eft quefaint Fabien étant mort ,
Cyprian. epift. zi. On voit par cet endroit leClergé de Rome gonvernoit rendant U
que cette lettre fut écrite avant la i8^ de vacance du faint Siège,
faintCyprien & ies fuivantes»
L n'y
86 SAINT CYPRIEN EVESQJJE;
qui ont recours à v^ous & en recompenfe Jefus-Chrift veuille
>
Lettre de Lu- XXII. Lucien lui répondit avec beaucoup d'humihté & lui
rin"eii^2?o
'^'
accotda la paix, non-feulcmcnt pout Candide & Numcric, mais
T.piPi. az.pag, aufïî pourtoutcs celles qui étoient tombées. Illui marque en ver-
101. $c 10^. ^y (\q qijQJ 11 accordoit une indulgence fi générale Vous avez :
( /î ) en mon nom & tous tant que nous fommesnous à qui Dieu
,
Chrilt. C'eft dequoifaint Cyprien le blâ- ajouté à l'ordre du Martyr Paul puifqu'il
me dans une de fts lettres au Clergé de
" ' •
| ,
que vous le faffiez fçavoir aux autres Evêques. Cette lettre al-
loit à ruiner ( h ) entièrement le lien de la foi la crainte de Dieu, ,
qui après avoir facrifié aux idoles, ont été tentés de nouveau , &
fe font bannis volontairement il me femble qu'ils ont effacé ,
leur péché, ayant abandonné leurs terres leurs maifons pour &
faire pénitence & fuivre Jefus-Chrift. Caldone marque entr'au-
tres, un nommé Félix, Vi£loire fa femme, Lucius, une autre
femme nommée Bone & ajoute toutes ces perfonnes deman- 5 :
dent la paix difans nous avons recouvré la foi que nous avions
, :
de Caldone, & pour lui faire connoître comment il s'étoit sou- ^XP"^"^
•c o Caldone en
ijo,
( a ) Pr.tfente c!<. Clero O^Exorciflti Zjr LecJere, de mors, fon mérite & fa vertu : Accepimus
Luciama fcvipft. Apud Cyprian. epift. 23. linerasmas , fraver carijjmie fatisfobrias C?*:,
lui envoya cinq lettres qu'il avoit écrites fur ce fujet. Je les ai
Epift. if.pag.
déjà envoyées lui dit-t-il , à plufieurs de nos collègues qui les
, ,
ont approuvées & qui m'ont fait répcnfe qu'ils font en cela de
mon fentiment, & qu'il eft conforme à la foi Catholique. Faites-
les tenir aufll s'il vous plaît , à ceux de nos collègues que vous
,
pourrez afin qu'il n'y ait parmi nous tous qu'une même condui-
,
( f ) la lettre que vous avez écrite à notre Clergé & celle que ,
d ) Dans d'autres éditions on lit : n:a- nus virtute animi C^ rahore Jidei prteVAlebant»
(
ai pœnitentutm componamur. Qu'ils fe dif-
<tis Cyprian. Epift. 27-
pofent de plus en plus à la pénitence. ( ^ ) Opportune vero litter^ veflrx Juperve»
origo jam cœ- nerunt quai accepi ad Cleruty? faélas -item quai
( Z>) Deniq^e hujus fcditionis
pit. Nam in Provincia m Ira per aliquot civi- btati Confejfurei Moyfes O" Mttximus , Kicoftra-
t.rtes inprxpofitos impems per mnltimdinem fa- tus C Cd:[eri , Sumrr.ino, Aurelio ^ mi-
cuteris
<^«J i C^ pacem qttamfemel cmsfli à Mar- ferunt. In qitibus Evangdii plcnus vigor O' dif-
efl
tyribtts CT* Confejforibus datam clamitabant c-plina robuQa legis Dominiia cmninentur. Cy-
confeftim fibi reprefentari coègerunt ; territis C prian. epift. 27.
fubaŒs prtepofîtisjitii , ^fti ad refîjiend'^m mi-
autres
£T D O CT EUR , 5cc: Chap. L «p
autres ont écrite à Saturnin, à Aurele,&: à d'autres perfonnes, font
furvenuës fort à propos car elles font toutes pleines de la vigueur
:
nous fîmes lire Satur deux fois , & quand nous établîmes Optât
entre les Leâeurs pour inftruire les Catecumenes 3 dans l'exa^
men que nous faifions des Le£leurs avec les Prêtres les plus ha-
biles, pourvoir s'ils avoient toutes les qualités requifes à ceux
que l'ondifpofe à être du Clergé. Je n'ai donc rien fait de nou?-
veau en votre abfence mais le befoin m'a fait avancer , ce que
;
prien par ceux qui en avoient été les porteurs. Après avoir ^^^""S^^^
( <« ) Telle étok Fexadkude de la difcî- noient même aux moindres ordres. Tlcnry ,
fline, au fort des perfecutions , Ton & tom. 2. Hijl. Ecclejiifl. ^ ag. 203.
Viut avec tiuel loin les Evêques exami- ( à ) Geminatafunt U»de condigni , qui CH<n
jïoicnr &
préparoient ceu,x qu'ils dcfti- çonfciirttiam fmm J'cim} D(o f»lidebtrefejn(ii^
Tome 1 II, M
po SAINT CYPRIEN EVESQJJF,
ïpift. 3o.pag. E vêque, leslouanges qu'elles meritoient, approuvé entière- &
*°9' ment conduite tant
fa au fujet de fa retraite qu'envers les apo-
ftats, ils difent qu'il n'y a rien de plus convenable dans la paix ,>
ni de plus neceflaire dans le teins des perfecutions , que de main-
tenir la vigueur de la difcipline^ comme de ne pas abandon-
ner le gouvernail pendant la tempête. Ce n'eft pas d'aujourd'hui,
ajoutent-ils , que nous fournies dans ces fentimens. Cette feve-
rité a été pratiquée de tout tems parmi nous y de tout tems la &
iRom, I, 8. foi ^
la difcipline y ont fleuri. L'Apôtre n'auroit pas dit que
l'on parloir de notre foi par toute la terre , fi dès-lors elle n'eût
jette de profondes racines ce feroit un grand crime de dé- 5 &
générer d'une telle gloire. Ils font enfuite mention des letttes
qu'ils lui avoient écrites quelque tems auparavant , &: du zelc
'9i%. zio. qu'ils y faifoient paroître contre ceux qui ayant fait profefîion
publique d^ leur infidélité par leurs billets criminels , fe per-
luadoient fauflement n'avoir commis aucun crime puis ils ajou- >
tent : A
Dieu ne plaife , que l'Eglife Romaine déchoie tellement
de fon ancienne vigueur, que par une facilité prophane elle af-
foibliffe les nerfs de ladifciphne, enlarenverfant fans égard pour
la majefté de la Foi. Dieu nous garde , tandis que la chute de nos;
frères eil toute récente, &
qu'il en tombe encore tous les jours^
de nous hâter de les admettre à la communion , &de leur don-
ner par une fauffe compaiïion, un remède qui non-feulement ne
ieur ferviroit point , mais qui feroit même capable d'ajouter de
nouvelles playes aux anciennes , en ôtant à des malheureux l'a-
vantage de la pénitence ; ce n eft pas guérir , mais iî nous vou-
Pig, 211. [qj-^j ^i<^Q le vrai, c'eft tuer le malade. Ils louent enfuite les Con^
feifeurs , qui par les lettres qu'ils avoient écrites àfaint Cyprien,
confpiroient à foutenir la feverité de la difcipline. Ils font aufli
l'éloge des lettres que S. Cypden écrivit aux Martyrs détenus
dans les prifons,& marquent qu'ils lui envoyent la copie de la let-
tre qu'ils avoient eux-mêmes écrite en Sicile,& que nous n'avons
plusîpuis ils ajoutent en continuant de parler de l'affaire des tom-
bés Nous avons une neceffité plus preflante de différer, nous
:
ci , afius tamen fues defiderant etUm ah ipjis tecum , dum illas probamus, inveniremus , O*
|
fuis fratrihas corrjprobari. Qmdu , fraterCy- \ tuorum co7iftliorum bemrtim coh<erede$ , quiaO*
friane , facere non niirutn eft , qui pro tua vere- '
affirm/tt«res ejje pojfmus. Idem enim omnes cre-^
ttunàia C7' ingeniut indupria conjtliorum tm- 1 dtmw opcrati in quo deprehendimtir e^dem om-
rnm nos non tant jttdiccsvoluifli , qttàmpartiei- I nés cenftrx & difciplin* emftnftmt psiMi^
ffs invsniri x ht m titis nbtn ^^is Uudem i Cypr. epift, jOr
E T D O C T E U ïC; &c. Chap. I. ^r
'pû encore par la conjondure fâcheufe du tems avoir d'Evêque ;
pour régler chofes,& pour examiner avec autorité Ôc
toutes ces
confeil,ce qui regarde ceux qui font tombés.Cependant nous fom-
mes de votre avis, que pour une affaire d'aufTi grande importance,
il faut attendre la paix de l'Eglife^Sc enfuite examiner la caufe des
mort, qu'après avoir fait pénitence & détefté fouvent leurs pé-
chés , s'ils donnent des lignes d'un vrai repentir par leurs larmes
& leurs gemiifemens, quand il n'y aura plus humainement d'ef-
perance qu'ils puilTent vivre, en ce cas on les fecoure avec gran-
,'
de précaution , laiffant à Dieu le jugement de telles perfonnes
éprenant garde feulement que les méchans ne fe prévalent de
notre trop grande facilité , & que ceux qui font véritablement
penitens , ne nous accufent avec raifon cie dureté de cruauté* &
Telie eu la lettre des Prêtres & des Diacres de Rome que l'on
regarder^ avecjuHice comme la plus fage, la plus humble
)
Epift. 31. pag. avoit écrite. Votre lettre , lui diient-ils , a ete pour nous comme
i
ladie, & comme la lumière dans les ténèbres. Nous l'avons lue
avec tant de , que nous pouvons dire
plaifir & tellement goûtée
qu'elle a été à notre une nourriture forte & folide ame comme
qui l'a rendue beaucoup plus vigoureufe pour combattre l'enne-
mi. Audi nous ne doutons point que notre Seigneur ne vous
recompenfe de cette charité , & ne vous faffe recueillir le
fruit d'une fi bonne œuvre. Car celui qui a exhorté les autres à
fouffrir, ne mérite pas moins d'être couronné que ceux qui ont
fouffert & il n'eft pas moins glorieux d'avoir encouragé au con>
5
bat que d'avoir combattu. Ils relèvent la manière vive & élo-
quente avec laquelle faint Cyprien leur reprefentoit dans fa
lettre la gloire des Martyrs, pour les engager eux-mêmes à conr
feffer hardiment le nom de Jefus-Chrift au miUeu des fupplices.
Mntt. X. 37. Enfuite après avoir rapporté plufieurs paffages de l'Ecriture
,
V. 10. X. 18.
par lefquels le Seigneur anime les fiens au combat, ils ajoutent:
& 21. Apoca-
lypIII- II. lorfque nous lifons dans l'Evangile ces chofes-là & autres fen>
Rom. VIII. blables paroles de notre Seigneur qui font comme autant de
fita itapofusrHin : qifamquam nobis intamin- omnibus O" univerfis fratribui pzrlatxfmn, Cy-.
^enti neg tioplaceat , qnod C?" tu ipfii traélaffi prian. epift. îj.
friih ejj'e Et tUfi£ paccm fttflitiendam ; deindefic ( c ) Ibid.
tollatione confiliorum ciim Epifcvpis C ïreshyte- {d) Ibid.
tii > Diaconibus j Confejjoribm pariter acjlanti-
ET DOCTEUR, &c. Chap.I. p^
feux pour embrafer notre foi , non-feulement nous n'appréhen-
dons point les ennemis de la vérité j mais nous les provoquons
même au combat. Ils prient le faint Evêque de demander pour
eux àDieula victoire lis louent fa vigilance {a) Epifcopale p,,, ^^,
5
glife , non pour le prier de leur accorder la paix , mais pour lui
P.ig. 217. donc qui venez de m'écrire , marquez vos noms fur un billet, &
me l'envoyezjafin que je fçache premièrement qui font ceux à qui
je dois répondre, puis je répondrai fur tous les articles de votre
lettre félon mon peu defuffifance & de capacité,
lettres de S. XXXII. Il écrivit quelque tems après aux Prêtres & aux
Clergé & au Diacres de fon Eglife touchant diverfes chofes, fur lefquelles ils
Clergé de l'avoicnt confulté. La principale regardoit un nommé Gaïus Prê-
Romeenzjo.
^-^g ç[e ][)icl(^e ^
foi^i Diacre qui communiquoient avec les tom-
bés , &
offroient à Dieu leurs oblations. Ils en avoient été repris
'^^'^^^ deux fois par des Evêques,& étoient demeurés opiniâtres dans
j8
leur faute. Ce qui avoir obligé le Clergé de Carthage conformé-
ment à la difciplinede l'Eglife & avec l'avis des Evêques prefens,
fpift. 34 à fe féparer de leur communion. Saint Cyprien approuva la
( d ) Intègre CT* cum difciplina feciflis , fra- tionei eorum vi pravis crroribits fuis fréquen-
tres carijjimi , quod confilio ctllcgartim meorimi ter deprehenft CT* feinel uiqu': itei-:im n coikgis
<pi pTiî fentes erant, duo Diddenji Presbytero C7' nieis admcniti ue hoc facriiit , in pr<i.fun,p-
Diacono ejus , cenfuijii non commHnicandu:n , qui O" audacia fua pertiaaiiur
tioiie ferjlitermf»
tommmicmdo çum laffîs , V ojfersndo obla- Cyprian. epift. 54.
ET DOCTEUR, &c. Chap. I.
pf
mes collègues , mais aufli avec tout le peuple ; le règlement
qu'on fera là-defTus , devant fervir d'exemple à la pofterité , en
de pareilles rencontres , pour tous les Miniftres de l'Eglife.
Qu'ils s'abftiennent cependant de rien recevoir des diftribu-
tions de tous les mois non comme étant privés du miniftere
,
fur la longueur de l'exil de faint Cyprien, & loué la fermeté & p"rienen sjoi
fon zèle, ils font voir, avec beaucoup d'éloquence, & la témérité Epift. 35,pag.
{a)NovimttsCarthagmienJîsEccleJî^fidem, j
Connues des Prêtres de Kome lorfquc ;,
rem 'sejîrum mumum CT* caritaiem exempîis mul- tum Lambefitanum , pro luo more fecifli qui
tis reciproc£ a-ffeélienis in vos invicemftepè com- rem nohis folUçitavl tumciare velttijii : omnei
ferijjèmus. Cyprian. epift. 3^. enim noi decet pro corpore totius Ecclefttx , cnjut
( l?) On voit pat la cinquante-neuviè- per varias qnafque Frovincias membra digejla
me lettre de faint Cyprien,que Privât qu'il funt J excuhare. Sed nos etiam ante litteras tttas
appelle ce vieux hérétique de la colonie de fiatis callidi hominis latere non potuit. Nam
Lambefe, avoit été condamné depuis plu- cùm antehac quidam ex ipfitts 9ieqmti£ cohorte
sieurs années pour des crimes atrocC|» dans venijjet vexillarius Privati fnturus C"^ fraudi*-
un Concile de 9 o Evêques , & par les let- lenter litteras a nobis clicere curaret , ner quis-
tres de faint Fabien de Rome & de Donat ejjct latu.it , nec litteras quAi VoUbat i,:cepit*
de Carthage. Ses fourberies étoient déjà Apud Cypr. epiU. y6^
96 SAINT CYPRIEN EVESQJJE;
en Numidie. Ce qui fait voir que faint Cyprien leur avolt écrit
de fe donner de garde de cet hérétique. Mais nous n'avons plus
la lettre , où il en parloit.
Lettre de s. XXXIV. Sur la fin de l'automne Celerin l'un des plus il- ,
qu'il faut que vous vous fouveniez de moi & que parmi ,
ces grandes & divines penfées dont votre efprit eft occupé ,
vous ne m'oubhez pas , mais me donniez quelque part dans
vos prières. Car que pouvez-vous demander à notre Seigneur*
que vous ne méritiez qu'il vous accorde , vous qui avez fi bien
gardé fes commandemens , qui par une foi fincere & genereufe
avez toujours fuivi les règles de l'Evangile, & affermi par la con-
ftance de votre martyre la foi chancelante de plufieurs de nos
frères.
contraint par une vifion celefte. Son ayeule Celerine Ôc fes on- Pag.iti^
clés Laurent &
Ignace avoient fouffert le martyre il portoit , &
lui-même fur fon corps plufieurs cicatrices des playes qu'il avoit
reçues dans la prifôn, où il étoit demeuré pendant dix-neufjourSj
chargé de chaînes , &
les jambes attachées à une pièce de bois,
Son mérite le fit donc dès-lors deftinerà la Prêtrife , de même
qu'Aurele &
quoiqu'ils ne fuffent que Le£teurs , faint Cyprien
;
leur afiigna la même diftribution par mois, que les Prêtres re-
cevoient. Numidique étoit un homme plus âgé , qui s'étoit ren- Epift, 4o.pagi
parce qu'il fçavoit bien qu'il n'eil: pas befoin d'attendre le témoi-»
gnage des hommes , lorfque Dieu s'eft déclaré lui-même.
avec force , & déclarant que ceux (^ui obéiroient à faint Cyprien
&demeureroient dans fa communion, ne communiqueroient
point avec lui fur la montagne , où il tenoit fes aflemblées. Cal»
donc &
fcs collègues en donnèrent {a ) avis à faint Cyprien ,
qui en fut pénétré de douleur. Il ne s'abbatit pas néanmoins &
répondit à Caldone , que puifque Felicifîime s'étoit féparé lui-
même del'Eghfe, il avoir prononcé contre lui la fentence qu'il
meritoit , & qu'ainfi il étoit féparé de la communion de fon Eve-
que. Il prononça la même fentence contre Augende & les au-
tres fe£lateurs de Feliciffime, s'ils perfiftoient dans le fchifme, &
referva à un Concile le jugement des crimes dont on l'accufoit.
Saint Cyprien chargea Caidone & Herculan de lire fa lettre aux
frères qui étoient avec eux , delà communiquer au Clergé de
Carthage & de marquer au bas les noms de ceux qui s'étoient
.pag. joints à FelicifTime. Ils le firent, -& nous avons ( h) encore une
i.-27.
efpece de billet ou d'affiche qui eft comme la fentence , par la-
quelle ils déclarèrentexcommuniés Feliciffime & Augende & ,
(a.) La. lettre qu'ils écrivirent fur ce fu- Irsnem Rtttilorstm , QT Paulam farcinAtricem :
(a) Paque en l'année iji. de J. C. 1 tegente tranfibit ) ut refrefenter vebis fcp Paf-
qui étoit la féconde année de la perfecu- 1 ch^e diem cum colUgis meis. Cyprian. epift. 43.
tion, étoit le vingt-troifîéme de Mars.
| Le fchifme deFeliciflJme fe di.Tip.i. en moins
( ^ ) Per/ècHtionis ijlitis noviljima h<tc eft Çr \ dç deux ans,
tsçrema tciitaio , ^nx C?' i^'fti cifo Vemino ^re- \
100 SAINT CYPRIEN EVESQUE,
afin qu'ils tâchaflent cependant d'obtenir par leurs larmes &
leurs gemiflemens , la mifericorde de Dieu j que pourrcgler la
durée de leur pénitence, on examineroit lesdiverfes circonftan-
ces des fautes de chaque coupable , leurs intentions leurs en- &
gagemens. Ce règlement fut embrafle par toute l'Eglife; le &
Pape faint Corneille qui venoit d'être élu Evêque de Rome en
la place de faint Fabien , ayant eu avis de ce décret , le reçut &
le confirma dans un Concile defoixante Evêques. Nous n'avons
plus la lettre que les Pères du Concile de Carthage écrivi-
rent à ce faint Pape , pour l'inviter à fe conformer aux regle-
mens qu'ils avoient faits touchant les tombés 5 mais il nous
en refte plulieurs que
Cyprien lui écrivit fur divers fujets
faint
très-importans. La première quieft la quarante-quatrième dans
l'édition d'Oxfort, contient un récit de ce qui s'étoit pafTé en
'Afrique au fujet des députés de Novatien élu Evêque de Rome
ïpifî, 44.pag. par les fchifmatiques. Les Evêques d'Afrique ayant fçû tant par
*30'
Maxime Prêtre, Augende Diacre, & deux autres nommés Mâ-
chée & Longin que par les lettres dont ils étoient porteurs
,
tour des Evêques qu'ils avoient envoyés à Rome pour être in-
ftruits de ce qui s'y étoit pafîe dans l'ordination de Corneille.
Dans cet entre-tems Pompée & Eftienne revinrent de Rome
& informèrent leurs confrères de la vérité enforte qu'après :
2ÎI. travailler de tout leur pouvoir , tant par nos lettres que par leur
prefence, & par les refolutions que vous deviez prendre tous
enfemble pour ramener à l'unité de TEglifc Catholique ceux ,
P^?'
eux j &
faint Cyprien leur répondit pour les congratuler de ce
d
1
Arnque, Antomen qui etoit Eveque en
Numidie ne lailfa pas d'être éoranlé par les lettres de Novatien
,
{a) Novat étoit Prêtre de Carthage àc faim , & lui refufà même l'honnetir de
& y étoit mieux connu qu'à Rome. C'c-
il la fcpulture. Comme il avoit été marie ,
toit un homme vain, avarcjarrogant, d'une on dit qu'il donna un coup de pied dans le
mauvaifc réputation , & condamné tout ventre à fa femme qui étoit grolfe, & qu'ij
d'une voix par Içz Evêques comme un he- la fît avorter : Vttrus uxoris calcepercujfus , O"
f etique & un Icelerat. Il jetta d'abord en abortione properante in poi-ricidium pArius ex-
Afrique \ts femenccs du Ichifine en fe prejjiti. Cypr. */<//?. 51. Novat étoit appa-
joignant à Felici^tmc contre faint Cy- remment tombé dans cet excès avant qu'il
prien. Puis à l'inf^u de fon Eveque , il 'ît fut Prêtre.
ordonner Diacre FelJcifl'jme. Apres quoi (b) Auguft. lib. z. cont, Cfcfcon,
il s'en alla à Rome , où ilmit la divifion cap. 34.
parmi les fidèles. Il laifla mourir fon perc
:ëT D OCTEUH, &c. Chap. t. îo^
au Pape une copie de fa lettre. Mais depuis qu'il eut reçu des
lettres de Novatien il écrivit de nouveau à faint Cyprien par un
,
nues, & jugez de leur fentiment par leur conduire. Il fait en-
, pag. 243.
fuite un grand éloge de faint Corneille montre la régularité
,
les fiens , & celui qui s'eft expofé au péril pour tous , mettant
à couvert fa femme, fes enfans toute fa maifon; entre celui &
qui a pouffé au crime fes hôtes ou fes amis , & celti qui les
a épargnés &
qui a reçu chez lui plufieurs frères qui s'enfuioient,
(a) Nous avens déjà remarque qu'on l claroient qu'ils avoicnt facrifié aux idoles ,
{a) Saint Cyprien fait cette comparai- [ fait profeATion de la phllofophie Stoïcier.t
fon à caufe de Novatien qui d'abord av.oit lom. i. Hi^. È.QiUfui*l. p.i»;. 13-1,
| ne. Ueury ,
Tome III, O
J06 SAINT CYPRIEN EVESQ^E,
( a ) E véque règle fa conduite dont il doit rendre compte à Dieu.
Apoe. II. 5 Il prouve par rautorité de l'Ecriture en particulier par des paf-
,
Tob. IV.
Sap. m Il
13
fages tirés de rApocalypfe , du livre de Tobie & de celui de
"
laSagefTe^ qu'il eft permis d'accorder le pardon aux pécheurs
penitens puis il ajoute ( ^ ) Mais quant à ceux qui ne montrent
5 :
qui n'a pas fongé qu'il devoir mourir. Pour ce qui regarde la
perfonne de Novatien , nous ne devons pas nous foucier de
VlL£, 24p. ce qu'il enfeigne puifqu'il enfeigne hors de l'Eghfe. Il n'y a
:,
( d ) Manente ccncoriite vinculo O' perfeve- gare illos nen deliili panitcntia , fed mortis «r-
rante Cathulkx Ealefix individuo JacramentOy gemis admvniilo eompilUt. Ncc dignttf cft in
afhm JUum difponit O" dirigit imuf<juijcjne morte accipere filatium , quife non cogitavit efft
( h) El idcireo , fr.tter tariffime , pœn:',e)t- i»nfiioncm pacis obfervat, O' fe ab Eccle/î^ vin-
tiam non agentes nec dolorem delifhrumfuorum culo atqiie Sacerdotum colkgiofeparat , Epifeepi
toto corde ù^ manifcf^a fwi profef-
lanientatioiiis ncc puteflaiem hubere pvtefi , nec honorem , qtti
Rone teflantes 3 prohihendoi omniiio cenfuitnus a EpiJ<opatus nec unitatem volmt tenere nec pacem^
rent au fujet de trois Chrétiens qui , après avoir furmonté les ef-
forts des Magiftrats & du peuple,&fouffert conflamment plufieurs
fupplices en prefence du Proconful, avoient enfin cédé à la
violence & à la longueur des tourmens , mais depuis leur chute
c'eft-à-dire , depuis trois ans, avoient toujours vécu dans la péni-
tence & dans les larmes. Ces Evêques confultés eux-mêmes par
Supere qui fans doute étoit Evêque de ces trois Chrétiens (d) ,
demandoient à faint Cyprien , fi on pouvoir dès-lors les ad-
mettre à la communion, & le prioient d'examiner cette affaire
avec les autres Evêques. Saint Cyprien répondit à Fortunat ôç
( u.) Aut fi fe cordis O" reni$ fcriHatorem diebus ne iwûibus ingemifie , C?" pro ahluend»
tonjîiiHÏt C jndiccni par onmia ^qualher jtidi- ^ pi^fgii'fdo delié}o tuo Lirgittr O" fréquenter
çtt. . . . fraudatorei CT' machos a latere apqite operare , fed extra Ecclefiam pofl ort.nia ijla mo-
tio ! Honari ad fatisfu^iionis pœnitentiam C?" (d Les noms de ces trois Chrétiens
)
fubtral)ere de fatisfuSîione medichiam , dicere font Ninus, Clcmentien & Florus.
fratribus nojiris, plante Zîf lacrjmas funde , €?•
Oij
io8 S AINT CYPRIEN EVESQ^UE,
à collègues que fon fentiment étoit que l'on devoit accorder
fes
la paix à ceux dont ils lui parloient, perfuadé que la pénitence
qu'ils avoient faite pendant trois ans pouvoit fuffire, pour ob-
"
de Dieu le pardon de leur faute. Car ajoute-t-il puifqu'on
tenir , ,
ne font point tombés par lâcheté mais ont combattu & reçu des ,
ver il traitera de cette affaire avec eux , 6c lui fera fçavoir leur
,
rélblution.
Lettre de S. XL
1 1 1. Le Concile que faint Cyprien promet dans la let-
(a) Peui-ctre auffi. que ce Concile . atm fexagbitAfex Cocpifcopis fuis à quo [ncra^
qui n'étoit compofé que de quarante-un coi.fultus profiter circurncijlsnii /:?g-cw.Augufan.
Lvcques , au Pape Cor-
lorfqu'il écrivit lib, ad Bonifac. cap. 8. tow/. io. pa<^. &^1.
4.
neille , étoit plus nombreux dans le te'.ns La lettre fynodale du même Concile à l'E-
qu'il répondit à la lettre de l'Evéquc véquc Fidus en met autant : Cjprîniws ct*
ïidus. citeri coll'cgo: oui in Concilio affucrunt mniicro
( b ) Saint Auguili 1 dans le livre quatric- LXri. Apud Cypr. epift. 64.
me à Bonifacc en met foixante-fix : In cpi- 1 ( c) Ce qui nous le perfuadé , c'eft qu'il
SfU autcm quamfiripjh A Epifcopum cidutn \ eft'vifible par la lettre du Concile à Fidus
ETDOGTEUR,&:c. Chap. I. lop
Concile foit le même que celui dont nous avons uneîetrre fy-
nodale à Fidus. Cet Evêque avoit donné avis au Concile que
Therape Evêque de Bulle dans la Province Proconfulaire, avoit
,
dont nous venons de parler. Car le Saint y ordonne ( ^. ) qu'on ^"'^^^ ^'^ ^î-
tiennela main à faire faire une pleine & entière pénitence aux
tombés, avant de les reconcilier. Ce qu'il n'auroitpas fait après
ta aptid nos diti çonfiUo fat is fuit çbjunarc The- ciimjudicii dies vcnerit. Cyprian. einii «Jç.
O iij
lîo SAINT CYPRIEN EVESQJJE,
la tenue de ce Concile où il fut refolu de reconcilier incefTam-
,
Eplft. js.pag. lettre fans en être vivement touché. D'abord il leur reprefente la
*5^ violence de la tempête qui étoit prête à fondre fur les Chrétiens,
& dit que pour préparer fes peuples au combat, il leur faifoit
( a ) Au
Concile de Carthagc célébré tione autem Cieri atq»e facerdotali honore pro-
en a 51.avoit été refolu que les Evèques
il hiber i. Cyprian. cpift. 67.
qui auroient facrifié aux faux dieux, feroicnt (b^i Le de frère que faint Cyprien
titre
dépofés du Sace'"doce & réduits à la com- donne à Epidcte , donne lien de croire
ici
munion laïque , après avoir fait peni'cnce qu'il avoit été fait Evcque d'Allures a la
toto mundo cenjlitutis , etiam Ccrnelim cclkga (c) Cette lettre .eft citée par S.Fulgçn-
nofier , decreverit cjufmoài homines ad pceniten- ce. Lib. X. ad Trafitmnd. cap. 1
7.
comber & qui viennent à être tués par des voleurs ou déchi- ,
tyr n'a befoin d'autre témoin , que de celui qui éprouve & cou-
ronne les Martyrs. Puis il propofe aux Thibaritains les grands
exemples de foi & de courage que nous ont donnés Abel Abra- ,
gile & l'Ecriture vous fourniffent des armes , contre tous les
dangers. L'ennemi exerce contre nous fa rage & fa fureur, mai?
le Seigneur fuit auiïi-tôt pour nous venger. Dieu nous regarde
îorfque nous combattons pour notre foi. Quelle gloire & quel
bonheur de combattre aux yeux de Dieu , & d'être couron-
nés de la main de Jefus-Chrift! Armons-nous de tout notre
pouvoir & nous difpofons à cette guerre par la pureté de nos
mœurs, par notre foi, par notre zèle. Que ceux qui font de-
meurés debout , fe tiennent prêts , de peur qu'ils ne perdent
ce qu'ils ont confervé jufqu'à cette heure. Que ceux qui font
tombés fe préparent auffi , afin qu'ils recouvrent ce qu'ils ont
(a ) Gravior nunc C^ fcrocior ptignn immi- fubmerferit : Speélat militemfuuyn C hriflus ubi-
net } ad ^u/imfde incorrupta C?* virtute robu- que pugnantem ) O" perfecutionis cautà pro no-
fia far are je dehent Chrifli milites ; con/îderan- minis fui honore morienti pritmi-.tin reddit , quoi
tcs idcirco fe quutidie calicctri Jnnguinis Chrifli aaturum. fe in refurreéJione promijît. Nec minor
hibere , ut pojjint C^ ipfi propter Chrijium fangui- efl marcyrii gloria , non publiée e?" intermul-
nem fundere. Cypr. epift. jS. tosperiijje cum pereundi caufa ftprupter Chri*
,
(t) Et Jî fiigientem in fjlitud^ne ac monti- flttm perire. Sufficit ad teflimonium manyrii fui^
hui latro cpprejjerit , fera invaftrit , famés aut teflis ille quiprobaf Martyre- W eerQiiht.Qy^t^
fttis aut frigus ajjlixerit , velper mariapr^icipi- epift. 58.
fi navigatiotn froperantem tempcfias ac proctlU
112 SAINT CYPRIEN EVESQUE;
perdu. Que pique les premiers & que la douleur
l'hoiinjur
anime en les exhortant à avoir toujours pre-
les autres. Il finit
fent devant les yeux les peines dont Jcfus-Chrifl menace ceux
qui le renieront , & la gloire qu'il prometjà ceux qui le confef-
feront.
Lettre de S.
XLV Pendant que faint Cyprien travailloit ainfi au falut
I.
Corneille en
j'yiig troupe de fchifmatiques defefperés fe prefenta à S. Cor- ,
( a,^ Saint Cyprien ne s'étoit pas prefl'é caufe du vent ou pour recevoir d'autres
d'écrire àRonielur l'éled-ion de Fortunat, lettres
, Feliciffime eut le loifir de le \>xq-
fe confiant fur la connoiilance qu'on y \enir. Cypriati.epip. <)f.
fime qui venoit d'en être chaflé. Néan- avoit été ordonne par vingt-cinq Evéques.
moins, ayant trouvé Felicicn Acolyte qui Cyprian. epiff. 5^.
s'y en retournoit,en avoit écrit comme
il (c) Tillemont , tom. 4- Hift. Ecckf.
des autres chofes qui fe pafloient en Afri- pas- iH-
que. Mais Félicien ayant été retenu ou à
appréhender
ET D O C T E UR, Ôcc. Chap.L ïi^
appréhender les menaces des fcelerats. Car les Gentils , les
Juifs , les hérétiques & généralement tous ceux que le démon
,
.
Car les herefiesôc les fchifmes ne font venus que faute d'obéir au Pag. z6\.
Pontife de Dieu , & de confiderer qu'il n'y a dans l'Eglife qu'un
Evcque & qu'un Juge qui tient pendant un tems la place de
,
reau ne tombe pas à terre fans fa volonté. Il eft vrai qu'il y a Matih. X. ^-9\
vents des tentations que l'ennemi excite font des plantes qui
,
& ceux qui font éloignés , ils en groiïifTent le nombre, & difent
que vingt-cinq Evêques fe font trouvés à l'ordination de For-
tunat comme fi l'Eglife pouvoit être vaincue par des hereti-
:
que les péchés étoient tout recens , & que la fumée desfacrifices
abominables fe voyoit encore non-feulement fur les autels mais ,
nat & de leurs adherans , ayant été examinée en Afrique, leur &
fentence prononcée par un plus grand nombre d'Evêques qu'ils
n'étoient de perfonnes dans leur faûion , il eft indigne de la
gravité des Evêques d'examiner de nouveau cette affaire. En-
fuite après avoir donné avisa faint Corneille du retour déplu-
fleurs de ceux qui avoient été féduits par le parti de Feliciflim®.
& de Fortunat , il fait une peinture affreuf? de la vie & des
intrigues de ce faux Evêque , &
dit qu'il ne s'adrefle à Rome que
parce que fa vie honteufe &
abominable eft connue partout ail-
leurs. Il s'oifre de le recevoir à pénitence d'écouter fes raifons ,
che prefque moi-même pour être trop facile à remettre les pé-
chés des autres. J'embrafTe avec joye & avec amour ceux qui
reviennent avec repentir, & qui confeffent humblement leur
faute. Mais fi quelques-uns croyent fe pouvoir ouvrir la porte
de l'Eghfe par les menaces & par la terreur, plutôt que par
les larmes & la pénitence qu'ils fçachent que le camp invin-
,
Pij
ii6 SAINT CYPRIEN E VE S QUE ;
& on ne lui cédera pas, parce qu'il menacera de mort ceux qui
lui refifteront. Il ne nous importe quand & par qui nous (oyons
tués , puifque nous recevrons de notre Seigneur le prix de
notre mort. Aurefte mon très-cher frère quoique je fçache
, ,
que l'afFe^lion que nous nous devons vous oblige délire tou- ,
donnât rabfolution ni la paix à ceux cjiii impofer de pénitence. Flenry , tom. i. p^^.
étoient une fois tombés dans l'idolâtrie ,
quelque pénitence qu'il Ment. Fclicilîune ( rt ) Tillemont. tom. 4. Hift. Ecclef.
youloit qu'on les re^ût d'abord laus leur pag. 114.
ir DOCTEUR, ace. Chap.I. ÏI7
Saint Cyprien avoit donc beaucoup de peine à obtenir ,
( a )
vit aufii-tôt pour le congratuler & toute 1 Eglife Romaine des ^69,
témoignages fi glorieux de fon courage ôc de fa foi. Par votre
union & votre generofité lui dit-il, vous avez donné un grand
,
on eft bien uni, & que le Dieu de paix accorde à ceux qui vi-
vent en paix tout ce qu'ils lui demandent en commun. Com-
,
vés, & qui touchés de regret & de honte ont fait voir parleur
fermeté dans le combat qu'ils avoient été furpris la première foiSj
de forte qu'ils ne font plus maintenant en peine d'obtenir le
pardon , mais d'acquérir des couronnes ? Il remarque que les
perfecuteurs laifibient en repos les fe£lateurs de Novatien,
dont il rend cette raifon: que le diable n'attaque que ceux qui
\t) F'ix plebi ptrfuadeo , imo extorqueo ut que ce foit. L'Auteur de Técrit contre No-
taies patiantur admitti, ^ jitjlior faélus eft fru- vatien fait apparemment vers l'an 155. en-
ternitatii dolor , ex eo quoi unus atq»e alins , tre les perfecutions de Gallus & de Vale-
• hnitente plèbe C^ contradicente meâ tamen fa-
, rieH ,femblc dire qu'ils étoient alors en pe-
cilixate ftifcepti , pejores exiiterint , quàm prins tit nombre. Quid ad ifla refpondeant perver^
fuerant , nec fidem ptx:nhenÙ£ fvrVAre fvxnerunt, /rjjlrrt ifli Kovatiani > Vel nwic infcliciffimi
tjuia nec cum vera pœniimtia vénérant. Cypr. pauci ? Apud Cypr. ad calcem operum «
*^'
'
de fouffrir d'être brûlés vifs , plutôt que d'adorer la ftatuë qu'il
avoit faite que néanmoins le Dieu qu'ils adoroient ,
: que nous &
( 4 ) Saint Cyprien ne nous hifle nucun 1 fare gravitate C^ mtorhate tua iebes , oui
lieu d'en clouter, en difant de lui
de & ( Ficarius cr fuccejfor eorum faééus es. liU entm
faint Corneille qu'ils ont été pleias du
, pleni fpiritu Dei , C7' m gloriafo ntartyrio cott'
faint Efprit, & rendus dignes par un glo- pit'.ni , dandam ejjelapjispacem cenfrsrunt , O"
rieux martyre d'être honorés de l'Eglilè ; panhentia afiafruclum communicationii O" pa-
Strvamus ettim amscefjorum noPrerum Iwatorum cis vegnndum non ejje Utteris fuis Jîgnaverunt.
Martyrum Cornelii C^ Lucii honor gloriefui , Qn^vn rem orr.nei omnino ubit^ue ce:ifnnnM$. Cy-
quorum men:ori,im cnm i:os honcremus tnulto , prian. epift. 6i.
trtagis , tufrater carijjinie , honorifcare ij^ fer- {b) Idem 3 ubi fupra.
120 SAINT CYPRIEN EVESQ^UE;
Lettre Je s.
X L I X. Les Barbares (^) d'Afrique ayant fait une incurfioii
Evc'que" cic ^^ns la Numidie vers l'an 2 5 en emmenèrent captifs beaucoup
5- .
Numiiie a . dc Chrétiens de l'un & de l'autre fexc, même des vierges con- &
^
(• ^'^C'-'^cs à Jefus-Chrift& dévouées à une continence perpétuelle,
Epift
pag. 2'.i. Huit Evcques des Villes de cette Province ou ce malheur étoit
arrivé, en donnèrent-avis à faint Cyprien par une lettre que nous
n'avons plus, & qu'il ne put lire fans répandre des larmes. l!
fut particulièrement touché du péril où fe trouvoient ces vier-
ges; & pour leur procurer un prompt fecours, il communi-
qua cette trifte nouvelle à fon Clergé à fon peuple, qui étant &
auffi touchés de compaflion pour leurs frères contribuèrent vo- ,
les noms de chacun d'eux comme aufïî ceux des Evêques nos
,
( À ) Mijlmtts attietn Jifiertium cemiini tnitlia confundi, Quomode iiutem poJJHmtiS prcfttr Chri-
nummum. M. de Tillcmont évalue cette Pum pinguiium fhndere , q»i fanguinem Chripi
femme à 25000. livres , d'autres à 7Î00' ernbufcimus biherc ? Cypr. epiit. 6t^.
( c ) Les noms de ces Evêques font Jan- O' hurnuna confcribere , am hhrouià voluut.ite
vier , Proculus , Vidor , Modicn , Ncmc- hec nobis dtid.tCîer ajjuynere ; envi niediocritixtetn
vin. Il pofe d'abord pour principe que dans le faint Sacrifice ^ -n. .
nous devons (/) iaire ce que le Seigneur a fait le premier. En- 276.
fuite il prouve par les figures de l'ancien Teftament la ne- ,
teneamui j /ed quando aliquid Deo afpir.>nte (e) Tillemont Hiil. Ecclefiaft. tom,
,
Tome III,
122 SAINT CYPR.IEN EVESQJJE,
dech fut le Prêtre du Dieu très-haut en ce qu'il offrit du pain
,
Prov. IX. I.
^ du vin, & qu'il bénit Abraham. Il s'appuye encore fur di-
g^^"*" ' '
vers témoignages des Proph.etcs ou il eiï parlé d'un vin mêlé,
Ifai. Lxiiî. figure du calice du Seigneur qui devoir être mêlé de vh\ 6c
^'p- ^'^^"- 1^"^^ ^^ palTe aux autorités du nouveau Teftament , &
2-s
Mate XXVI "contre par les paroles dont Jefus-Chrifl: fe fervit en inftituanr
•i7- ce facrifice, que Ton n'offre point le fang de Jefus-Chrift
Pag. 27i?.
lorfqu'iln'y a point de vin dans le cahce, &
que ce n'eft pas
célébrer comme il faut le facrifice du Seigneur fi notre oblation
,
tre chofe que ce que Jefus-Chrifl: a une fois enfeigné , que &
fes Apôtres ont annoncé , je m'étonne comment il s'eft fait
que contre la doctrine de l'Evangile & des Apôtres on n'offre
que de Feau en certains lieux dans le calice du Seigneur, vu
que l'eau feule ne peut pas reprefenter le fang de Jefus-Chrift.
Le Saint Efprit fait mention dans les Pfeaumes du calice du
Seigneur en ces termes ^^e 'votre calice qui enyvre ejî excel-
:
enyvre tellement ceux qui le boivent, qu'il les rend fobres, qu'il
il
B^-. zfc. î"i'y venoiempas. Il enfeigne enfuite que l'on y doit mêler de
l'eau , parce que Jefus-Chrift l'a fait ainfi & ordonné qu'on le
fit. L'eau fignifie le peuple, & le vin le fang de Jefus-Chrift. Ainfi
lorfque l'eau eft mêlée avec le vin dans le calice, le peuple eft
lini à Jefus-Chrift, & ceux qui crQyent,à celui en qui ils croyent.
ET DOCTEUR, &c. Chap. L 125
Comme on ne peut fcparer l'eau du vin après qu'ils font mêlés
enfemble clans le calice, on ne peut féparerJefus-Chnft deFE-
glife ni empêcher qu'elle ne lui foit unie très-étroitement tant
,
de l'eau feule, non plus que du vin feul. Carfi l'on n'offre que
du vin, lefangde J&fus-Chrift commence à être fans nous,&
s'il n'y a que de peuple commence à être fans Jefus-
l'eau , le
Chrift. Mais quand on mêle l'un avec l'autre , c'eft alors que
s'accomplit le Sacrement celefte & fpirituel. Saint Cyprien
vient enfuite à la raifon fur laquelle fe fondoient ceux qui n'of- Pag. 281.
froient que de l'eau dans le Sacrifice, qui eft, qu'ils apprehen-
doient qu'en communiant le matin fis ne (enfilent U fang de ,
boire fon fang ? Et parce que ceux qui étoient dans cet abus
s'excufoient,(ur ce que n'offrant le matin que de l'eaujils offroient
de l'eau & du vin mêlés enfemble à fouper , il foutient que
cet ufage étoit encore abufif, & qu'on ne doit offrir que( a)
le matin. Il eft vrai , ajoute - 1 - il , que Jefus-Chrift n'a offert
(«) An illa ftbi aliquis contempUtione blan- lib, de coron* , cap. 3 . in tempore viéîils man-
ditur 3 quod etfî wnne aqua fola ojferri vldetur, datum à Domino , etiam anttlucanis l)orisfnmi-
tamen càm ad cccnandum venimm > nnxtnm mus. Mais il s'abolit infènfiblement, &
calicem offerimus. Sed cùm cœnamm j ad cen- nous voyons qu'au troifiéme Concile de
vivium noflrum plehem convocare nonpoJJ'umM, Cartbage tenu en ^97- il fut défendu de
ut Sacramemi veritatem fraternitate omni pr£- communier après avoir mangé , excepté
fente celebremus. At enim non manè ifedpofl cœ- le jour du Jeudi faint, en mémoire de ce
naniiwixtum calicem obmlit Domwws, Nnmquid que Jefus - Chrift avoit fait ce jour - là
ergv Dominicfiw pojl cxnam celebrare debemus : avec fcs Apôtres ÙUt Sacramenta aharis, non
Vt Jtc mixtum calicem frequentandis dominicii nifi à jejutfis hominibtts ceUbrentur , excepis
ofjeratnus ? Chrifittm oponebai circa 'Vefperam uno anniverfario quo Coeua Dominica eelehm-
diei ojferre , ut hora ipfa facrificii oflendcret oc- tur : nam f aliquorum pomeridiano tempore de'
cafum & vefperam mundi. Nos autem refur- funflorum , five Epifcoporum , f.ve Cftterorum
reflionem Dsmini manè celehramus. Cypnan. commendatio facienda efl yfilis orationibus fiât,
ep'fl. 6%. L'ufage que (aint Cyprien re- fi illi qui faciunt jam pranfi invenittntur. Con-
prend ici comme abufif, paroît avoir été cil. Carthag. can. 41, tom. i. JuftelU^
reçu en Afrique dès le tems de Tertullien :
Euchartjliti SaframentHm , dit cet Auteur
QJf
124 SAINT CYPRIEN EVESQ^UE;
qu'après foiiper 5 que nous devions offrir
mais il ne s'enfuit pas
en ce tems-là. Il falloir qu'il oftrît ilir la fin du jour afin que ,
^^4. que lui avoit écrit un nommé Florentins Puppien {!?) qui après
Epift. é^.png. avoir enduré quelque chofe dans la perfecution( c ) deDece,
184.
s'étoit attaché au parti deNovatien & ne vouloir point recon- ,
qu'il n avoit rien dit dans cette lettre qui fût indigne de la cha-
rité d'un Chrétien, ni de la gravité d'un Evêque. Voilà ce que
j'ai à (/) vous répondre fuivant le témoignage que me rend ma
Ego te jfrater icredideram , tandem jam ad pani- illis qui mal»m contra Sacrràftei crédite ,
tcntiam converti. \hià. Ce qui a fait croire qtmrn Sacerdûti. Sed nihil mirùm , (jiiando de '
à quelques-uns que Puppien étoit Evoque. Jofeph fratres fui dixerttut : Ecce fmniator ille
Mais la fuite delà lettre donne plutôt lieu venit €^ fomniator pcffea quod fcmniiiVerat y
,
filide & Martial dont l'un étoit Evêque de Léon & l'autre de ^>T"^" /^'^
,
Meride s étant rendu coupables de divers crimes furent de- Léon & de
, ,
Rome pour fe faire rétablir par le Pape faint Eftienne qui rem*
plifToit alors le faint Siège. On ne f(çait pas i\ Martial fit aufli
le voyage de Rome, mais il eft certain que Bafilide furpritla
religion du Pape en lui déguifant le fait, qu'il obtint de lui des
lettres favorables & qu'à ion retour il trouva des Evêques qui
,
rir un nouveau droit, & la témérité des Evêques qui ont com-
muniqué avec eux, ne pouvant fervir qu'à les faire dépofer eux^
mêmes, puifque, félon l'Apôtre , ceux qui fe joignent avec les
coupables, font complices de leurs crimes.
LUE Dans les Gaules Marcien Evêque d'Arles qui , à ce Lettre de s^
, ,
que l'on croit, avoit fuccedé à faint Trophime en 24p. s'étoit S.^"^^'!^"^.
depuis quelque tems féparé de l'Egiife, pour s'attacher au parti ne en 254
deNovatienj & fuivant les maximes inhumaines de cet hère- tpiit. 6ii.pagr
fiarque il refuibit la paix auxpenitens, & en avoir lai lié mou- ^^^^^
5
Dei meifidticiarsfcripjt, Habcs tu lUterai meai Q^ ego tuas: in die jndiiii ame tribiinal Chrifti
uîrxijue retit^ùufiwr, Ibid.
ii6 SAINT CYPRIEN EVESQJLTE,
été excommunié. Mais au lieu de de cette douceur il profiter ,
envers les pécheurs, que pour les relever de leurs chûtes & les
guérir, nous ne leur refufons pas le pardon qu'ils demandent.
Il lui fait remarquer qu'il y a long-tems que Novatien lui-même
puis qu'il avoit ofé élever à Rome un autel prophane, & offriy
des facrificesfacrileges en la place de Corneille qui en étoit le
véritable Evêque? puis il ajoute N'eft-ce pas une chofe hon- :
(rf) Quapropter facere te oporta plenî(fimJlr^it tt*s contemnitur , colligatur. Cypr. cpift. ^8.
tcr,u ad Coepifcopos nojlros [in Galliis conjliiHtos , ( è ) Idcirco enim , frater carijjime , copiofum
ȕ ultra Marciantim pervicaceni O" ftiperhum corpus efl Sacerdotum concordi<e tnutua glutino ,
<y divine pietatis ac fraterne falinis inimi wn, atque unitatis vinculo copulatum , ut fi quis
Car nous ne pouvions pas être d'un fentiment différent les uns
des autres étant tous animés d'un même efprit. A la fin de fa
,
(a) Nous ne r^avo ns ce qui arriva ( t ) Cette lettre fiippofe comme con-
de cette aftaire , finon que Marcien ne fe ftanr qu'il faut baptilèr les hérétiques ,
trouve point dans une ancienne lifte des ce qui Ibmble prouver qu'elle a été écrite
Evcques d'Arlesdonnée depuis peu. Ce:, après la tenue du Concile de Carthage où
qui peut porter à croire , qu'il fut dé- cette queftion fut décidée en 25 e. Mais
pofé & cftacé des dyptiques c'eil-à-dire, :, rien n^empéche qu'on ne dife que Magnus
de la table où l'on inettoit les noms des étant bien informé du fentiment de lainç
Evêques morts dans la communion de Cyprien 8c des autres Evêques d'Afrique
l'Eglife comme
Saturnin dépofë pour
, fur le baptême des hérétiques , ne le crut
l'Arianiline ne s'y trouve point non plus. pas véritable, & que c'ell pour cela qu'il
Tillemcnt , tom. ^. Hifi, Ecclef. Jiag. 132. ne lui fit aucune quellion liir ce point.
i
( è ) Sed nliqttii forfnan qu<irat quid de hac Ainfi nous lliivrons Baronius & Pcarfon,
te beati Cypriaiii epijlolaad SteJ>hanum dixe- qui prétendent que la lettre de faint Cy-
rit , ctijusinliac fememia commemoratio fa£{a prien à Magnus eft la première de celles
efl , cum in exordio Concilii nonjît commemo- qui regardent la queftion du baptême des
rattti credo quia non putatum ej} necejjarium... heretiquesr
Kam ad quajiioaem non peninet. .
frorstis . . (d) Saint Cyprien donne à Magnus la
Frors'ùs enim illa epiflola de Baptijmo dpnd hx- qualité de ^ls,f li carijjinie. D'où on coti'
reticos Vel fchifhiaticos dato , unde itmtc afi- dut qu'il n'étoit cu'wv fimple laïc 0»
mus , nihit halet. Auguft. lib. 6. concra inférieur en dignicé à làinc Cyprien.-
Donat, cap. fj,.
128 SAINT CYPRIEN EVESQUE,
vatien ennemi déclare de la paix de l'Eglife & de la charité dé
Jefus-Chrift, ne devoit pas être excepté du nombre de Tes ad-
Pag. Z93- verfaires &
des antechrifts qu'ainfi puifqiul n'y a que i'Egliie
:
reconnoît le même Dieu pour Père , le même Chrift pour Fils , &
le même S. Efprit, qu'ainfi puifqu'il ne diffère point d'avec nous
pour les demandes qui fe font au baptême , il peut fort bien
s'attribuer le pouvoir de baptifer Je répons premièrement, :
été plongés dans le bain facré félon qu'il étoit alors de coutu-
,
tout le refte. Ainfi l'on ne doit pas trouver étrange qu'encore Pag. i^s.
qu'un malade ne foit qu'arrofé d'eau, il ne laifle pas de rece-
voir la grâce de Dieu. Il prouve par plufieurs endroits de l'E- Ezcchid
triture que l'afperfion dans le baptême fuffit pour purifier, &
^^J^^^ix
dit qu'il ne faut point s'arrêter au nom de Cliniques que quel- 257. ii>.
ques-uns donnoient à ceux qui avoient été baptifés dans le lit , Num. VUL
''*
au lieu de les nommer Chrétiens. Je ne fçai , ajoute-t-il, ou ils
ont pris ce noms s'ils l'ont trouvé dans Hipocrate ou dans
Soranus. Pour moi je ne connois point d'autre Clinique que
ce pauvre paralitique, dont l'infirmité qui l'avoittenu filong-
tems au lit, n'empêcha pas qu'il ne reçût, du Ciel une vigueur
toute entière. Que fi quelqu'un ell touché de ce qu'entre ceux
qui ont été baptifés étant malades, il y en a qui font encore
poffedés par des efprits immondes,qu'il fçache que la malice opi-
niâtre du diable a lieu jufqu'à l'eau falutaire du baptême, mais
(a) qu'au baptême toute la force de ce poifon eft éteinte. Le
diable eft foùeté, brûlé Ôc tourmenté par la voix des Exorcifles
ôc par la puifTance divine. Et quoiqu'il mente fouvent lorfqu'il
dit qu'il fort , & qu'il va quitter les honmies qui appartiennent
à Dieu néanmoins lorfqu'on en vient à l'eau falutaire ôc à la
,
(a) Qmd.fi aliquis in illo movetwr quod 1 ipfis experimur , ut necejjilate urgente in agri-
^uidam de iis qui agri baptijantur fpiritibus tuditie ôaptifati Z^ gratiam conjeinti > careatit
(idJ)Hc immundis teutantur ; fciat diaboli ne- immimdo jpiritii quo amea movehantur^ C^ luti-
qiiitiam peninacem ufque ad nquam faUtarem dabUcs ac probabiles in Ecilefiu vivant , fluf-
Vfilere ^ in haptifmu vero onine nequitite fu£ que per diesfingulos in angmentum coclejlii gra-
virus amittere. Cyprian.epift. 69. Saint Cy- tis per fidei incrementa proficiaiit. Et contra
prien croyoit donc que ceux qui après f<£pè nonnuUi de illis qui fan i baptifantur ^ fi
avoir reçu le bapicme étoient travaillés pojlmodtim peccare cœperint , fpiritu imntundo
«lu démon , Fétoient par leur faute , & redewite quatiuntur ; ut wanifejlim fit diabo-
pour avoir violé l'innocence de leur bap- luin in baptifmofide credentit excliidi , pfides
teme.Ce qui paroit clairement par ce qu'il pofimJum defumt , rcgredt, Cyprian. ibid.
Jomi I IL
Î50 SAINT CYPRIEN EVESQUK,
immonde dont ils étoient tourmentés auparavant, qu'ils mènent?
une vie exemplaire dans l'Eglife & font croître de jour en jour ,
(a) Dans l'Eglife Romaine on excluoit fe paterentur. Cornel. in epiil. ad Fab. An-
de l'état Ecclefiaftique ceux qui avoienc tioch. apud Eufïb. lib. 6 hift. cap. 43.
été baptifcs dans li maladie : Nom cùm egre- {b) Aiiguft. lib. 7 de baptifmo, cap.
gius ilLe vir ( Novatianus ) Eccle/ÎAm Dei 50. tom. 9. pag. loo.
relicjuijjh , in qua poj} fufceptum baptifmum ( f ) Facundus , tom. 3 . Spicilegii, pag-
Presbyteri gradum fUerat confectttus , iiqne per llé. 117-
gratiam Epifcofl qui rnanus illi imponeits eum {d) Tillemont , tom. 4- Hift. EccIeH
ad Presbyterorum ordinem evexit , eut cum pag. 1 59.
( e') Saint Auguftin cite la
Mniverfm Clerus , multique ex populo refra- lettre lyno-^
garenmr , eo quod non liceret quemquam ex dale de ce Concile , écrite par faint Cy-
iis qui urgente vi niorbi in leélulo ftrinde ne prien , &
la réfute dans le cinquième livre
iUe 3 perfujl fHifJ'ent , in Clerum MJjitmi , fojlula- du Baptême , chapitre li, il y refuM^;
*;» ttb iis EpfcopHs »» btmc foUtm oriinitri « aiùn ccUe à Quintus^.
ET DOCTEUR.; &c. Chap. I. 131
mais il reçut fon confeil & céda à fes raifons, pour nous appren-
dre à ne nous pas attacher opiniâtrement à nos opinions, ôc
à embraffer les fentimens de nos frères , quand ils font utiles
ôc véritables. Car alors ce n'eft pas être vaincu , mais inftruit. Il
s'appuye encore fur l'autorité du Concile tenu par Agrippin fon
prédeceffeur avec les Evêques d'Afrique ôc de Numidie, dont le
décret portoit que la remiflion des péchés ne pouvoir être
donnée que dans l'Eglife , les ennemis de Jefus-Chrift ne fe
pouvant rien attribuer de ce qui regarde fa grâce. Saint Cy-
prien envoya en même tems à Quintus la lettre fynodale du
Concile qu'il venoit de tenir, afin qu'elle fervît aie convain-
cre de la neceflîté de baptifer les hérétiques , & qu'il la coitv",
muniquât aux Evêques de fa Province.
L V I. Mais voyant que la difpute fur le baptêrne des hère- Lettre de s,
tiques, au lieu de s'appaifer , s'échauffoit de jour en jour, il Cypncn au
Eftienne e«
( <* ) Non efi aHtem de conftietudine prafcri' vindicavitjtbi aliquid infolenter a»t arrogan-
hendum , fed ratior.e vincendum. Nam nec Pe- ter ajjmnffiti ut diceret Je l'rimatmi tenere, CP*
trtis qucm primum Domimts elegit
, Z^ fiiper obtemperari à novellii O" pofieris fili potnh
qttem ^edijicavit Ecclcfiam fuam , cum fecum otorti're. Cyprun. cpift. 71.
i'^iului de circHmciJtor.e pajlmoclnm difce^tanf j
132 SAINT CYPRIEN EVESQUE;
tint un fécond Concile fur ce fujet , 011 fe trouvèrent foixanté^
onze Evêques des Provinces d'Afrique & de Numidie. On y
traita néanmoins pîulleurs autres affaires mais on y décida en- ^
core qu'il n'y a point d'autre baptême que celui qui fe donne
Epift. 7îrag
305. dans l'Eglife Catholique que ceux qui ont étébaptifés ou plu-
; ,
S. Efprit. Ce Concile ordonna déplus que les Prêtres les Dia- &
cres ordonnés chez les hérétiques, ou qui ayant reçu l'ordina-
tion dans l'Eglife Cathohque, tomberoient enfuite dansl'here-
fîe ou dans le fchifme , ne feroient admis dans l'Eglife qu'à la
communion laïque, fans pouvoir jamais exercer aucune fon--
£lion Ecclefiaftique. Saint Cyprien donna avis de tous ces de=*
crets au Pape par une lettre qu'il lui écrivit au
faint Eftienne
nom de tous les Pères du Concile s'affurant que comme ils ,
quitter les opinions dont ils font une fois prévenus, & qui gar-
dent leurs ufages particulers fans rompre pour cela avec leurs ,
fag. 30^. freres^ En quoi nous ne prétendons point non plus donner la
loi ni faire de violence à perfonne, fçachant que chaque Evê-
que eft libre de fe comporter comme il lui plaît dans le gou- , ,
( rt ) Conatus eft beatus Cyprtantt? contrites tus eJMS frujlra fuit. Hieronim. adv. Luci-
lacus fugere nec bihere de aqua aliéna, C^ id- ferian. pag. 303. tom. 4. nov. edit.
circo Ixtreticcrum hapiifina reprobans , ad Ste- Çb) Augurt. W. 6. de baptifm. cap. 15",-
phanum tune Romane Urbis Epifcopum , fuper Nous avons rapporte fes paroles plus haut;
bac re Africanam Sj'wdum direxit : fed cona-
ET DOCTEUR, ôcc. Chap. L 13^^
foit , que l'on garde fans rien innover , la tradition , qui eft de
lui impofer les mains pour la pénitence ,puifque les hérétiques
mêmes -( b ) ne baptifent point ceux qui viennent à eux d'un
autre parti, mais les reçoivent feulement à leur communion.' Il
y rejettoit aufli la décifion du Concile de Carthage , & décla^
roit qu'il ne (f) communiqueroit plus avec Cyprien & les au-
tres Evêques du même fentiment , s'ils n'en changeoient. C'efl
de faint Cyprien lui-même que nous apprenons toutes ces cir-
conftances & la manière dont il les reprefente dans fa lettre à
j
( <i) Si ç[uis ergo à quacumqu^e hisrefi ve- wtiverfit tenet Ecclefia , C?" ob hoc ab ApojloV.s
ûerit ad nos , nihil innovetur nifi quoâ trnditum pracepta bene creduntur , quamquam fcripta non
efl , Ht maniis illi imponatur in pcenitentiam. reperiantHr, Aug. lib. 5. de bapt. CORt. Do-
Cum alterutrum ad fe ve-
ipfi l)£retici proprie nat. c. 13. p. 156. tom. ;p. Quondxm igicur
commencent tantàm.
nientes non baptifjnt ,fed venerabilis mémorise Agrippinus , Carthagi-
Stephan. apud Cyprian. epift. 74. ad Pom- nenfis Epifcopus , primas omnium mortaliura
peium. contra divimvm canonem , contra univerfilis Ec'
( è ) Pour que ces paroles ayent quel- clefix regulam , contra fenfitm omnium Con-
que fens , il faut apparemment les enten- facerdotum , contra morem C" infUtuta maiorum,
dre ainfi La tradition de ne point rebap-
: rebaptifandum ejje cenfvbat, qu£ prxfumptio tan-
tifer a jette de fi profondes racines, que tum mali invexit , ut nenfolùm hireticis om-
les hérétiques mêmes n'ofent la combat- nibus formam facrilegii , fed etiam quibufdam
tre. Flenry , tom. z. H//?. Ecdef. pag. 285. Catholicis occafionem prxbuerJt erroris, Cum
( c) D.it honorem Deo , qui hareticomm ergo undique ad novitatem rei cunfli recla-
amicus O" inimicHs Chrijlinnvrum , Sacerdetes marent , atque omnes quaqtta verfum Sacer-
Dei Veritaiem Chrifli C^ Eccle/îa unitatem
3 dotes pro [ko quifijue fiudio rsniterentur j tune
mentes, ahj} in endos pin at. Gyprian. epift. 74. béate, memori& Papa Stephanus Apoflolicx Sedis
ad Pompeium. Antijhes , cum citteris quidem collegis fuis , fed
( é/ ) Primus omnium Cyprianus qui tune tem- tamen pr<t cxteris reflitit. Dignum ^ ut opiner,
poris Carthaginen/èm regebat Ecclejîam,non nifi exiflimansy fi reliquos omnes tantùmfidei devo^
fer baptifinum ab errore pritis emendatos, admit- tione vinceret , quantum loci autsritate fupe-
tendos ejjè cenjliit. Verùm Stephanus nihil adver^ rabat. Denique in epijiola qux tuirc ad Affricam
sus traditionem qn<ejam indè ab uliimis tenipori- mifjlt cft:, his verbisfanxit : Nihil innovandum
ètis innovandum ratus.graviQimè id
obtinuerat, nifi quod traditum eft. IntelUgebat etenim
tulit. Euièb. 3'. Apofloli nihil quidem
lib. 7. c. vir fanéJus O* prudens , nihil aliud rationem
exindè pr£ceperunt,fed confuetudo illa qna oppo- pietatis admittere , quafide a Pa'
nifi ut omni.i
nebatur Cypriano, ab eornm traditione exordium tribus fufcepta Jore/tt , eadem fide piiis configna*
fumpfi^e credenda ejl , fient funt multa qtt* rentur , nofque religionem non quâ zdUmM
R iij
134: SAINT CYPRIEN EVESQUE;
faint Cyprien dit du fentiment de faint Eftienne , en ont jugé
autrement & ont cru qu'il n'avoit foutenu que l'ancienne & vé-
,
iucere , fed potins , qua illa ducerst , fequi 1 fandis hcfretich j vernm etiam de rebaftif.ziiti-'
eporure ; ii<j»e tjfe pruprit^m chripianji Diodtfliie '
mn ferendis. Facund, llb. COnc MoCia-
bu$
Ê7' gravitatii , non fua pojleris traders , fed a num, pag. 577. cdit. Sirm.
majoribui accepta fervure. Quis crgo tune 'tni- ( <ï ) Tillcinont. not. ^9. in Cyprian,
verfi negotii exiius } Çh*is ttti^jtie , nijlufnatui pag. éx8. Coûtant, tom. i. epiil. decretaf,
€?* folitm ? Keiema eji fcUicet nntiquitus , pag. 22.7. & Icq.
explofa novitas. Vincent. Lirin. in commo- ( Z» ) Ad calcem op. Cyprian. pag. 29,
nit. pag. 331. Stephani pottiii quàm Cypriani & Icq.
fentemiam tenet Ecdsfîa j nonfj'iùm de ixbapti-
ET. DOCTE UR, 5cc. Chap. I. 13;
t}ui , comme on voit par la lettre ( /i) de faint Firmilien , non-
feulement ne difoit point que tout baptême donné au feu l nom
de Jefus-Chrift fût valide , comme fi par cette manière de par-
ler il eût voulu exclure le nom du Père & du faint Efprit , mais
appuyoit même fur l'invocation dilUndte des trois Perfonnes
divines pour mériter la grâce dans ce Sacrement ? Quant à ce
qu'il a pu dire d'approchant de l'anonyme , fçavoir que tout
baptême donné au nom de Jefus-Chrill, eft valide ces paro- 5
qu'on juge de ce qu'ils ont fait , par cet endroit des A£tes mais ,
( « ) Multtim frcfdt nomen Cljrifli , ut qui- quomodo poffmt in nomiite Chrifli aliquem bap-
tumque uhicumque in nomine Chrijli bapti-
C^" lifare , quoi ipfe Chrijlus dicit adverfariosjiioi
fatusfuerit ,patim cou/equatur gratiam Chrifli. tj]e ? Ibid. pag. 161.
Srephan. apudFirmilianum. roye'!;^au\Ji les (f) Aa. XIX. I.
paroles de S. Firmilien lui-mévne fur lef- ( Sed forte è contrario dicetur idc 'rco im-
af
)
cjuelles on appuyé encore plus bas : lllud probari oportere quia vitiosè intdligi cporieat.
quoque ahftirdum quoi non ptttant qutrendum Hoc fi tiniemus. . . pereant divina illa O' fian-
ejfe i ^c. Epift. 75. inter Cyprianicas. fia Evangelia fialutis huma^œ nefe invicem ceti'
Cela eft fî vrai que les adverfaires
(^ ) traria di^hrum opinione compugnent : ne mijjît'
mêmes du Pape S. Eftienne fe lervent. des rus Dominus SpiritumfianHum ipfe de Spiritufan-
mêmes exprcflions que lui.comme on peut £ïo natus legatur : ne Apofioli reperiantur in
le voir dans les avis qu'ils donnèrent dans le crimine , qui baptifiare in nomine l'atr s C?" Filii
troifiémc Concile de Carthage : Cecili»s à <^ Spiritis finttfîijujfi , tamitm in nomine 'jefu
Bilta dixit: Ego unum baptifma in Ecclejla fila baptifsiyeruttt ( id eft , baptifafle leguntur
fcio Cy extra Ecclefam nullum.., unafides j una in adis. ) Hilarius , lib. de Synodis. num,'
ffes , unum bajuifiroi non apud h<ereticos ubi fpes 85. pag. 115)8. nov. edit.
ttulU ef} er fidesfalpt , ûhi in yjo.nine Chrijli ( e ) Ut Venientes à Novatîanis vel Menterf
tingit antichrijlus. Apud Cyprian. pag. 158. fiibus per manus tantùm impufinionem fuficipiixn-
Hortenfius à duodecim laribus dixit Quot fnt
: tur ; quia quamvis ab h^ereticis , tamen in Chri-
laptifini , vidtrint am prafurrptores aut fautores fii nomine fiunt baptifiati. Innocent, î. epift.
hfreticorum : nos unum baptifma quod non nifi a, ad Vidricium num. ji.
,
in Ecdejîa novimm^ Etclefitt vindiemms. Aut
î3^ SAINT CYPRIEN EVES QJJE;
faire aucune à la pénitence les NovatlensJ'
difficulté de recevoir
parce qu'encore qu'ils eufTent étébaptifcs chez les hérétiques,
ils l'avoient néanmoins été au nom de Jefus-Chrift afTuredans ,
du Fils & du faint Efprit & ajoute qu'en cela ils differoient ,
pas depuis de dire (^) en des termes aufli généraux que le di-
foit faint Eftienne , que l'Eglife avoit toujours reconnu pour
valide le baptême donné par les hérétiques.
Lettre de S. L VI I. H parut dans le même tems ( f ) un écrit en formç
C/çrienàJu-
( rf ) Qucâ idcirco diflinClum efj'e ipfis dua- a majoribf.s nofiris femper ftiijjé ftifceptos , l^g^i
hus hxrefibus , raiio wanifefta déclarât , quia beati Cypriani cpifîolas , in quibus Suph.umm
Faulianiftce in nomine î'atris €^ Filii O^ Spiri- Kcmiavx Urbis Epijcopani O' inveteratx confite-
tûs funHi minime haptifant; <S^ Novatiani iif- ttidinis lacérât errorem. Légat ipfius Htla- V
. dem nominibus tremendis venerandifane bapti- rii libellas , qms tidvenùs ncs de hxreiicis re-
fam. Innocent, epift. 17. ad Rufum, nuin. baptifandis eàidit , C?' ibi reperiet ipftmi HiU-
10. rifim confit eri à Julio , Marco , Silvefirj <i^ c<t'
( ^ ) llliid quoque abfurdum quod non putant teris veterihus Epifiopis ,'
fiimiliter inpaniten-
j^Hterenditm ejje quisfit ille qui baptifaverit , t'iam emnes hxreticos fuficeptos : nec tan.cnfibi'
eoquod qui baptifatu$ fn , gratiam confcqv.i po- met veritatis confuetiidimm prjcfitdicare deberi,
titerit iiiVocata Trinitate nominum Vairis Çy^ Synodus quoque Kictsna omnes J)xrcticcs fufcepit,
Vilii C^ SpiritM fanHi, Firmil. apiid Cypr. exceptis Fauli S^moT^ateni difcipulis. Hieron.
epift. 7 î- in diaîog. adv. Lucif. pag. 30 j. tom. 4.
( c ) De PAuliaiiiftis qui deindè ad Ecclcjîam Çucdfi ab httreticls bapiiLituin quefnpiam finijjè
( ^ )Si haretici bapùfma non haherit , C?" ibi de fuit 3 confieratur , ttt per Epificopalis nianâs
ideo rebaptifandi ah Ecclsjîafunt, quia in Ec dé- '
leule il eft donné de conférer la grâce & que comme ils avoient 5
Prélats5 &
par notre oraifon l'impofition de nos mains , ils &
reçoivent le faint Efprit » &
font perfedionnés , c'eft-à-dire ,
confirmés par le figne du Seigneur. Il ne laifiTe pas de rccon-
noître que furfon fentiment debaptifer les hérétiques, on lui
Pag. ,i^;
Pape faint Efiienne. Qu'avoit-il à crain- [ lettre ? Et o^iellc raifou pouvoic il avoir
erc s'il eîit mis l'on nom à la tête de cçtte j denei'j' meure pas?
Jeme JJJ, ' «.
138 SAINT CYPRIEN EVESQJJE,
ob)e6lolt la tradition des Apôtres mais il répond qu'il ne pa-^ ,
Pag. 312. qui le fouffrent hors de l'Eglife qu'il efl vrai néanmoins que les 5
Pag. 313- ron. Il fe fait enfuite cette difficulté Que deviendront donc :
ceux qui ayant quitté les hérétiques ont été reçus par le paffé dans
l'Eglife fans y avoir été baptifés ? Et la refout en difant {a) que
Dieu eft affez puifîant pour leur faire mifericorde & que ceux ,
qui ayant été ainfi reçus fmiplement dans l'Eglife, y font morts, ne
feront pas privés des grâces que Dieu a accordées à l'Eglife leur ,
pas ceux qui ne l'ont point reçu , mais nous les baptifons. U
finit fa lettre par cesparoles que faim Jérôme (^) a rapportées
( <» ) Seà dicet aliquii : Quid er^o fiet de his (^) Hoc idem dsntto fintentià noftrâfirma-^
t^ui in prateritum de ad Eccle/îam Vfnien-
h<trefi vimus , ftatuentes utimn iaptifma ef]e , qttodjît
tes 3 fine baptifmo admijfi [uni t Potens efl Do- in EccLefia Catholica cenJïitutHm , ac per hcc non
minus n ifericordiâ fuà indulgenùam dare , <i^ rebaftijari , fed baptifuri a noèis. Idem , ibid»
ees qui ad Eccle/îam Jiir.pliciter admijji , in Ec- (c) Hicronim. contra Luafeiianos.
clefitt dcrmierunt , ah Eccle/î<£ fu£ nmmribhs pag, 305.
nsnfsparATs, C\ j)rian. epifl. 73.
ET D O CTEUK ; &c: Chap. L i^>
toutes entières , & que faint Auguftiii {a) ne fe lafïbit jamais
de lire & de relire Voilà, mon très-cher frère, ce que nous
:
adions. Car autant que nous le pourrons , nous n'aurons point de Pag- su.'
démêlé là-defTus avec nos collègues les Evêques avec qui nous
voulons toujours vivre en paix & en union fuivant le comman-
dement de notre Seigneur Jefus-Chrift, fur-tout puifque l'A-
pôtre dit: Si quelqu'un 'veut contefier lâ-deffus nous n avons ,
j ^or XI
rien k dire [mon que ce n'efi fa,s là notre coutume ni celle de l'E.
, i6.
avec cette lettre celle qu'il avoit écrite quelque tems aupara-
vant à Quintus fur la même matière , la lettre fynodale du
premier Concile aux Evêques de Numidie, & félon toutes les
apparences le décret du fécond Concile touchant le baptême
des hérétiques avec fon traité du bien de la patience , dont nous
,
( 4 ) Sed jam ad illa eloqftia pacifca Çypriu' de Septembre^qUe Jubaïen récrivit à faint
fit , hoc e(l iid epiJJoU finem , omnibus conftdera- Cyprien , & témoigna qu'il fuivoit fon
tis f^ertrachiiifqueipervet7Uaj} e(}, o«<f yf>e lefen fcntiment. Mais fa réponfç n'eft pas venue
tem CT'/i/'è repetentem non fatiant , tanta ex eis jufqu'à nous. Item UfU fmn vclis O" alU
jccunditasfraterni amoris exhaUt , tai.ta dnlce- litrertejuhaïanij quibus f>ro fuajîncera Cre-
do chiiritatisexuberat. Aug. lib. 5. de bapt. ligiofa devoîione adepil^olam noJ}rarn refcribem ^
cap. 17. pag. 151. non tamùni ronfcnfît ,fed rti,tmhtj}ry:lumje eJJ'e
(h) On voit par les
acflcs au Concile graiias egit. Cyprianus , in Concilio Car-
4e Carthage, tenu en 256. aux çalçndes thag.
S ij
140 SAINT CYPRIEN EVESQUE,
d'autant qu'on ne trouve pas que dans les fiecles précedens ou
il élevé tant d'herefies, on ait ordonné d'impofer les mains
s'eft
Pag. 3 ré. aux hérétiques &
de les admettre ainfi à la communion. Il fe
moque de ce que faim Eftiennefe fervoit de l'exemple des hé-
rétiques qui ne rebaptifoient point ceux qui venoient à eux d'une
autre fe£re ; & dit que ceux qui
croyoient que les hérétiques con-
fèrent le faint Efprit parle baptême, dévoient croire aulïi qu'ils
peuvent le donner par l'impofition ( d ) des mains c'eft-à-dire, ,
fcellée &
le puits d'eau vive. Comment, dit-il, celui qui nell
point dans F Eglife , peut-il entrer dans ce jardin, ou boire de
I. Petr. Tiî. l'eau de cette fontaine? Il s'appuye encore fur les paroles de
faint Pierre qui établiffent également l'unité de l'Eglife & du
baptême j &
ajoute que comme dans ce baptême du monde,,
où l'ancienne malice fut purifiée , ceux qui ne fe trouvèrent point
dans r Arche de Noé ne purent être fauves par l'eau :-ainfi main-
,
(a) Saint Cyprien p:;roît avoir cru que ejufdem Chrifli nvmijie iili-c C?* nianus èapti/h-
faint Efticnne &
ceux de Ton parti conHr- to iwponitur ad accipiendum Spiriuim f^.r.&i.m ?
moient de nouveau ceux qui lavoient tté Cyprian. epij}. 74, ad l'cmpuam. Mais à ju-
par les hérétiques d'où il lui ctoit na-
:, ger des fentimens du Pape faint Efîienr,e
uirel de conclure que puiiqu'ils confîr- par les paroles que faint C/prien en a
ir.oient une féconde fois les hérétiques rapportées , il eft clair que 1 impofition
à plus forte raifon devoient-ils les rebapti- des mains dont il parie 3 efl celle qui le
fer 5 n'étant pas plus au pouvoir des héré- pratiquoit dans la reconciliation ou l'ab-
tiques de donner le famt Efi^rit par un folution àcs pcnitens , & non pas celle
Sacrement que par un oiuti'e i Si hi norinne qui le faifoit dans radminirtration du Sa--
Chrifli foris valnii baptijhia ad hominem pur- crement de Confirmation: Si qnis er^o 3
gar.dum in ejuf'dem Chrifii uornine , Halere il- ee font les paroles de i'ainr Eftienne , à
lic potuii tnanm irnpoftio ad accipiendi.m Spi' quacumque ha^refi Venerit ad nos , nihil inno-
ritum fan^hm. Firmilianus , apud Cyprian. vetiir mfi quod traditum e(l , ut imanhi illi im-
epift. 75. Aut fi efcilum baptijhn majepati ponatHr in pœnitenuam. Steph. apud Cypr»)-
norninis trihuunt , ut qui in tiomine Jefu - Chri^i epift. 74.
UbiatnKjue C^ quomodectimque haptifaniur i in- ( i ) Gbfirvatuf itaque à nohii , CT" tenetur,
n'eft pas neceflaire , qu'il eft mieux même de pafTer fous fi- &
lence des chofes qui ont penfé caufer une dangereufe difTen-
fion dans l'Eglife; qu'Eftienne croyant qu'il devoit excommu-
nier ceux qui tâchoient de renverfer l'ancienne coutume de l'E-
glife qui reçoit les hérétiques fans les rebaptifer, faint Cyprien
qui étoit touché de la difficulté de cette queftion , qui ai- &
moit uniquement l'union crut qu'il devoit conferverla paix avec ,
ceux qui étoient d'un autre fentiment que lui. Ainfi quoiqu'il
ait témoigné quelque indignation & quelque chaleur, fans tou-
tefois fe départir delà charité fraternelle, la paixde Jefus Chrift
eut le deffus dans leur cœur, enfortequ'iln'y eut aucun fchif-
me parmi eux. Le même Saint s'objedant cesparolesde la let-
tre à Vompée M^Js à'' ou njient cette tradition^. EjUce de notre
:
Seigneur ^
de V Evangile ou des Apôtres é" de leurs Evîtresl ^
Répond {h) qu'à la vérité les Apôtres n'ont rien ordonné ex-
S iij
142 SAINT CYPRIEN EVESQJJE,
preflement là-deflus, mais que la coutume qu'on oppofoit à'
ponfe que ce faint Pape y avoit faite. Les Evêques dirent chacun
leur avis &tous furent du fentiment de faint Cyprien , qui con-
,
praceperunt : fei confuetitdo ilU <ji*£ oppoitehx- Jîtne 9 & gratias pi'opter hoc Domina maxima\
tur Cypri^no , ah eor»m traditione exordium agimiti ; qnod contigerit ttt qui çorpore ab in-
Verfa tenet Eccle/Ja CT ob hvc ab Apcpolis pr.t- non Hiiam tantum regtoncm teneiites , fed in ip-
cepta beiH' creduntiir quapnjuam fcriptii nonre- fa atque endem do»:ofimul inhabitantes- Firmx-
feriantur.Auguftin. lib. 5. de baptiCmo , lian. apud Cyprian. cpifl:. 75.
cap. 13. pag. ijé.tom. p. (b ^ Nos vero ea q»x à vobis fcripta funt
(/») Nous n'avons plus cette lettre, qttafi jioftra propria fufcipinms , nec in tranf-
ni aucune de celles qu'il peut lui avoir curf» legimus fedfiepe repetit a menwrite tnandw
écrites. Car on croit qu'il lui en écrivit vimus. Firmilian. apud Cypr. cpift. 7J.
plufieurs. Saint Firmilicn ne fait mentioi) ( c ) Qunniam legatits ifle à vobis miJjHS re~
que de celles qu'il avoit reçues par le gredi ad vos feftinabat C^ hibemum tetnpus
Diacre Rogatien : Accepimus per Rogatia- urgebat,qi:amHm potuinifts ad fcripta vejlra refi
ttum carijjimttm noftrum Diacomnt à vohis mif- cripftmus, Ibid.
( <î ) Eo5 autem qui Rcnitt funt non ea in Cf gratiie pojjmt , quando oninis fotcflus &
vmnibus ohfervare qu£ fUnt ah origine tradita gratia in LcclcJJa conflnuta Jît , ubi pï'xfident
C^ firuprà Apoflelorum auioritattm pr^tendere : majores nniu , qui O" bafiifandi & manum
fiire cjuis eiiam inde fotefl quod circa celebran- imponendi , C?* ordtnandi pejjldent pcnfiatem.
dos dies Pajchte C^ cina niulta alia divin<t rei Hitretico enim ficut cr dinar e non licet . nec ma-
facramenta videai ejje nj>ud ilLos alijuas diver- num irr'ponere , tta nec baptijàre 3 nec qnicqu^m
fitates i ncc obfervari illic omnia *:ijualiter tju* fanile nec Jpirititaliter gerere , quandv alienus
Jerofolymi^ ohfirvantHr. Jît à fpir/tali O" deiftcafanfiitate. (^cd tclAin
( b ^ Ces paroles de Firmilien femblenc nos jam pridepi in Iconio qui i'hrygid Lcus tji
montrer qu'il faifcit la Pdquc le ijiiatorzic- colUOi in unam , convenientibus ex Galatia C
jne de la lane , comme la plupart des Afia- Cilicia CP" ctteris proximis regior.ibus , cci^r-
tiques. titurj/ytom. z. Hifl. EcdtfuiJ}. pag. niavimus tenendnm contra ha:reticos firrr.iter ,
€/• vindicandum y titm à quib»fdam d' ifla rg
( r) Std iy enter i qui qtét huretià Jî fe ah dubitaretur. Firinilianus , apud CyprJaii.
LdlifiA Deijiidurint , mhil habere poiejtatis epift. 7J.
144 SAINT CYPRIEN EVESQJJE,
il y a long-tems à Icône en Phrygie où nous étions aflemblés ,
tife eft lui-même dans le péché & deftitué de l'Efprit qui fan£li-
fie. Pour rendre odieufe l'opinion defes adverfaires, il rapporte
& même un Prêtre & un Diacre, par fes preftiges & qui s'étant ,
des paroles & des cérémonies ufitées dans l'Eghfe. Que dirons-
nous , dit-il , du baptême de cette femme , par le miniftere de la-
S'il efl charnel, il ne diffère en rien de celui des Juifs, qui n'eft
qu'un bain ordinaire pour fe nettoyer. Il ne peut être fpirituel,
Pag 314. puifqu'ils n'ont point le faint Efprit. La fynagogue des héréti-
ques n'eft point l'époufe , c'eft une adultère qui ne peut par ,
( <i ) Illiid qnoqtte ahfnrdum qnodnonpu- num nuda fufflciat ad renujjionem peccatorttm ,
tant qn^erendum ej]e quiifit ille qui baptifa- <& baptif/ni fajifli^CAt'.ûnem ? Cùm hac tunc
verit , eo qtiod qui haptifituijtt ,gratiam con- Htiqut proficiant , quania C?' qui h^ptifat hj)it
fequi potuerit invecatâ Trinilate nominHm Pa- Spiritum farftum , Z^ baptifvi.% q-.ioque ipfam
tris CP^ F/7// Cf Spiritâs fanéli. At qnis efl mn fit fine Spiritu fauâo. Firmilian. apud
in Ecclejia perfeiîus CjT* fapiens , qui hoc aut Cypv- cpift. 7î«
dejfendat aut credat , qnod invocAÙ» lue mmi-
prdination
ET D O C T E U R , ôcc. Chap. L iH
ordination fuccefllve. Mais les ennemis de l'unique Eglife Ca-
tholique dans laquelle nous fommes , de nous qui avons fuc- &
ccdc aux Apôtres , qui ufurpent le Sacerdoce dreflent des &
autels prophanes j que font-ils autre chofe que Coré , Dathan Pag. 31?.
ment toutes les autres chofes qui fe font chez les hérétiques,
feront de même juftes & légitimes, puifqu'elles fe font au nom
de Jefus-Chrift. Quant à l'argument que faint Eftienne tiroit de
la coutume il dit Vous autres Afriquains vous pouvez dire
, :
que ait commencé chez nous parce que nous n'avons jamais 5
l'on ne doit point tenir pour baptifés ceux qui l'ont été par des
Evêques tombés pendant la perfecution, & tous ceux qui vien-
nent à nous de cette forte nous les baptifons du véritable , &
unique baptême de l'Eglife. Sur la fin de fa lettre il fe plaint
en des termes fort durs delà conduite du Pape Eftienne envers
frt) Nos etiam illos qnos bi qui prias inEcclefîa cumque ab illis tinéli ad nos venimtt , Utn-
Catholica Epifcopi fuerant , CSf podmodum fibi quant alieni , O' nihil confecuti , wiicQ O" ve-
poteflattm déride ordinal i ont s ujjuniciitss bapti' ro EccL'fîte Catholica baptifmo apud ncs bapti-
[avérant , pro non bapcifaiis habendos jitdica- fentUTi C Uvwri vitalisre^eneranonem con-
virriHS , QS" h«c apud nos obferVKtw Ht qui fequaiKw. FurmU. apudCyprian. epilt 75.
tous Evêques dont les noms font parmi ceux du grand Concile"
de Carthage, a-ux Vrêtres aux Diacres é' aux frères qui (ont: ^
firam ifi eam Ecclcfiixm retinemm , quant non Jlri beatuni gregem C^- fcxHS O" titai eïimis ortM^
^cfimit exprimas , aiAm ciim nmlti ejm col- réf. Cypn.;a. epili 76,
ET D O C T E U R, &>. Châp. L 147
Après leur avoir tcmoigné la joyc qu'il auroit de les aller voir
s'il lui croit permis de fortir du lieu de fon exil, il les félicite de ce
prifons^partie dans les minières. regarde leur fermeté dans la foi Pag. 328.
Il
Tij
148 SAINT CYPRIEN EVESQ^UE;
que de faintCypnen. Il y eft loué en particulier pour fon élo-
330. quence fa Ç3.gQiTc fon humilité fa libéralité fa tendreiïe
, y , ,
quiexhaloit des mines oii ces Saints travailloient. Ils font mention
dans cette lettre , de Quirin dont ils avoient auiïî reçu des aumô-
nes, &
qu'on croit être le même que celui à la prière duquel faint
Cyprien compofa fes trois livres des témoignages. La féconde
Fpift. rs.pag. lettre qui eft encore en a£lions de grâces fut écrite par faint ,
^^^'
Luce au nom de plufieurs Martyrs qui étoient avec lui. Il y prie
faint Cyprien de faire tenir à Quirin la lettre de remerciement
que lui & fes frères lui adreffoient. Félix, Jaderôc Polien écri-
pi .79. pag.
yjj-gj^j. 1^ troifiéme avec les Prêtres & tous ceux qui travailloient
,
33^
dans les mines de Signe, quel'oncroit avoir été près de la Ville
de Siguite en Numidie.
Lettre de S L X 1 1. L'an 258. faint Cyprien étant forti de Curubepout
Cyprien à être prefenté à Galère Maxime qui avoit fuccedé à Paterne dans
SuccefUio. en
158. la dignité de Proconful d'Afrique eut la liberté de demeurer ,
33^- faifoit courir divers bruits peu affurés , il envoya des gens ex-
près à Rome pour fçavoir avec certitude ce que l'on avoit
,
lit ter is wii Uhoramia peUora recreafri, fnftibus Matrone ademptis bonis in exilittm relegentur:
tiulnerata meniora curajii ; compedibus pedes li- Cafariani quicumque vel prius confejj; fuerant ,
*{<itos refolvifti ; femit»n{îs capitis capillatHram Vel nunc confejjl ftteri/U , confifientur, C/" vin6li
adigcjuajli ; tenebras carceris illumina(ii ; men- in Ctfarianai pojjcjjiones defcripti mittantur.
tes nietaUi in pUnum deduxifii ; n^ribus etiam Subjecit etiam Falerianus Imperator orationifàti
fragrAntes flores impofuifli , O" tnrtwn edorem exemplum litterarum , quas ad Frdfides Trevin-^
fHtniexdnfiJii. Apud Cypriaa. ppifî. 77. (i^rHiK d( nob;sfecit, Cyprien, epill 80.
ET DOCTEUR,&c. Châp. I. 149
îiat, que les Evcques, les Prêtres & les Diacres feroicnt punis
de mort fans délai î que les Sénateurs, les perfonnes de qualité
& les Chevaliers Romains feroient prives de leur dignité & de
leurs biens que fi après cela ils perfiftoient à être Chrétiens,
5
tus qui fut exécute avec lui le fixicme d'Août dans le Cimetière
de Callifte.
L X 1 1 1. Quant à lui , fçachant que le Proconful qui étoit à E>crniere i«-
Utique avoit envoyé des foldats pour l'y amener , il céda au pHcn^^fon^
confeil de fes meilleurs amis , & fe retira de fon jardin dans un Clergé en
^^^•
lieu où 'il pût demeurer caché, en attendant que le Couver-
neur revînt à Carthage. Ce fut de-là qu'il écrivit fa demie- Epift-Si.fag.
^^^*
re lettre adreffée aux Prêtres, aux Diacres & à tout le peu-
pie de fon Eghfe. Il leur rend cette raifon de fa retraite :
Seigneur, d'y fouffrir la mort, & d'en forrirpour aller à lui. Pour
ce qui eft de vous , mes frères obfervez la difcipline &fui- , 5
( <x
) ^am de Xyjlo btno C^ pacificc Sacerdo- I (b) Quodci*m<^Hc enim fuh illo cotifejjlon'n
te AC propitre à heatijjïmo martyrt ab urbe
j :, \ mémento Confejjor Epifijpus locjnàur , a'^p-r.inte
tHtncius vénérai, Pontius iû Vita Cypruni Cyprian.
, , j
Deo, ère ermiimti} lo'iitttw. e}>ift. St.
pag.j?»
Tiij
i;o SAINT CYPRIEN EVESQJJE;
en ai fi fou vent données dans mes difcours gardez , le repos Se
la tranquilité. Qu'aucun de vous ne fafle du bruit à caufe de
nos frères , ou ( ^ ) ne fe prefente de lui-même aux Payens il ;
ARTICLE IV.
§. I.
Lettres de S. J^
Cypricn qui
A I N T Cyprien témoigne dans une ( ^ ) de fes lettres au
l'onc perdues.
Clergé de Rome, qu'il avoit écrit à fon peuple pour l'ex-
horter à la patience & à fléchir Dieu par fes prières. Mais ces
de les faire lire à fon peuple afin que les fidèles de Rome fuf- ,
projiteri. Cyprian. epift. 8i. ijlii Hoflrum O" ad plcbem feripferam , legiillic
( i ) £t qtiid egerim loquumnr vohis epijlolt fratribm jubeas , quA C^ ordinationtm CT* ra-
pro temporibm etnijjte , numéro tredecim, qftas ad tionem rei ^efla loqttantur , ut tàm iflic quàm
Vos tranjmifi. ht qitibus nec Clero confiiium de- illic circa omnia per nos fraternitas infiruatur,
nojlra defnit. CypriaUt epift, zo. vincia , habei atiam Kumidiam Çf Mawifa'
ET DOCTEUR, ôcc. Chap. I. T<rr
qu'il n'ait répondu à la lettre par laquelle les Evêques des Gaules
le confultoient fur cette affaire ; la lettre de (^ ) faint Cyprien
à faint Firmilien pour lui donner avis de tout ce qui s'étoit
palfé en Occident dans la conteftation qui s'y étoit élevée fur
le baptême des hérétiques.
Le Diacre' Ponce finit le dénombrement des écrits de
1 1.
nias duaifili cûh<eremes , placuit utperEpifco- occajionem fimiliAriJfimi homîms O' Clerici, per
fos 3 retenta a nohis rei veritate
C^ adcompro- Felicianum Acolytum quem cum Verfeo collera
èandam ordinatiomm tuamfafia autoritate ma- nojlromiferas, inter estera qu<c in notitiam tuam
jore , per omnes iflic pofîtos litter^fierent j Ctcttti perferenda hirc fueruiit etiam de Fortunato ijîo
fiunt , ut te univerjî collegA nefirh CT' communi- tihi firipfi. Cypr. epift. ')9- ad Cornel.
cationem tuam , id efi , CitthuHcx Eccle/ia unita- ( c ) Et nuper quidem îibi ,f,ater cari (finie,-
tem pariter C caritatem probnrent j firmher ae gratulati fumus cum te honore geminato in Ec-
tenerent. Cypr. epift. 48. ad Cornel. Confejjorem pariter Ç^
cle/iitfutt adminijfratiorie
( <» ) Nec tamen de hoc tihi fcripferam , quan- Sacerdotem confiituit divina dignatio. Sed ZS'
do h«c emiiiit contemaantur à noùisi O^ miferim nunc non minus tibi C?" comitib:iS tuis ÇjT' uni'
tihi proximè noniina Epifcoporum iftic cotijïitu- verfte fratcrnitati gratulamur, Cyprian. epift.
îcrum qui integri ^ fitni in Ecdejîa Cntholica 6\ .ad Luciuni.
fratrihuspri^Junt. Quod mique ideo de ûmnium ( Accepimus per RogatiaHUw cariffmium
(/
)
nojlrorum ienfîlio placnit fcribere, ut emris di- noflrum Diaconum à vobis mijjmn , Hueras-
,
luendi ac perfpicietidte veritatis compeudium qu^s ad nos fecifli , frater dilefUijime , Z^ gra-
feret : Et fc ire s tu C?' collega noflri qmbus firi- Domino maximas agitniis, Fir-
tias prcpter hoc
bere C?* litterui niutuo n quibui vos itccipere milianus epift. ad Cypr. epift. 7$.
oporteret^ Cyprianus , epiflol. j^. ad Cor- (^nis denique frontinm
( e ) tôt confejfores ,
5. I I.
LA La tête
quia pour
des ouvrages fuppofés à faint Cyprien eft celui
(**) Q^'^ Manyras tantà exhortatione divini (d) Ut me fatis antriflut CT anirrttm meum
fermo'ùs eri^eret ? Pont, in vita Cypr.p. ç. graviter afflifit cum nulit mihifcrihenii tid
,
ratore anthore malorum. Hac pcrfecutione Cy- trer , cum volfis per litteras loquor- Ltb. dc
prianus per ejfifiolas hortatus eflAu^uflinum CP' fped. toin. z. Cyp. pag. j. «
Felkitatem , qui pal]i/i*n( apud Ctvitatem Cn- (<; ) Addunt imprejji codice$ pMJfim Cypriani
puejij'em Metrnpolim CampanU } f^'uleriano im- ntmen. In niAiiufiriptis nullis quof vidit cotnpa-
poffedés étoicnt frequens dans l'Eglife, & que les fidèles por-
toient encore l'Euchariftie {d) dans leurs maifons. Les raifons
que l'Auteur y employé pour combattre les fpedacles font en
partie les mêmes que celles dont s'eft fervi Tertullien. Comme Apuicy^ùmi
on lui objcêloit que l'on trouvoit dans l'Ecriture les mêmes
chofes que l'on reprefente dans les fpe£lacles ; qu'Helie y eïl
appelle (^ ) le char d'Ifraël & fon conducteur qu'on y voit (/) j
(«) Tillemont:, tom. 4. Mcm. EccJcf. C^* ochits ud idololatriAfpeéldculum per Ithidi-
pag. 96. ntm duxLt : aufus feeum Spiritumfa»&'>tm i» lu~
( b) Non pudet fidèles homines Çr Chrijli.mi paneirium ducere fi potuijjet ; qui fefiinans ad
fibi nomiiiis antoritcttem vindtcantes , fufierfli- fpe£}acultttn dimiffus , C^ adhuc gercns fecunu
tiones Vanas Gititilium , cum (f>eflandii mixîas ut aJJoUt 1 EHcharifiiam , inter cerf ara objian^
defcripturis caleflibus vindicare Cr antorita- meretricum tulit ; plus damnationis mtrilui de
Um idololatrix ccnferre. Nam quundo id quod /pefl^culi voluptAte. Ibid.
in honore alicHJUi idoli aL Ethnicis agitur Rcg. II. ïz.
,
àfi- ( c ) 4.
MUbus ChrifîUnisfpeé^iaculofrequentathr. Ibid. (/) 2. Reg. VI. 14.
( ) Impudenter in Ecclejîa dœmtnia exorci-
c
(g jPfalmoCXLVIIÎ.
fnt ,quorum voluptates in fpeflaculis Uudai :
(/;) i. Cor. IX. zj.
Çr iwn femel tlU renumians , recifiijît res onitiis
in baftijmate dum
(0 ^' fi^'" ^fl ^
'*"'^ emnia C^ ffper
Chnftum ad diabeli ffe-
pofi omnia , inio ex quo emnia Pater Domini nofhi
flaculum vndit, Chrijfe tanquam diabolo rtnun- '
faite par quelqu'un pour s'exercer. Elle eft adrelîeeà (/) Moyfe,
à Maxime &
aux autres Confeffeurs de Rome, martyrifés en
25"!. L'Auteur les prie à la iin de fondifcours de fe fou-
{g )
me quoùàianh Evangeliovum traiJatibm , Ali~ «t CT* vinus ifla de dono Dei veniat , licct fe
quando Vobiijidei Ci^ fcientU per Do-minum in- in membris hominibus ofeiidat. Ibid.
crementa pr<i:(lare^ Qmd enim alihdin EccUJîa ( dy In nulLi manufcripto epifolum Intnc V-i-
Domini utiliùs geri , quid accommodatiùi ojfîcio dere contigit. Oxon. not. in hanc epift.
Epifcopi petefi invenivi, quani M doé^Irina divi- ( e ^ Exenendi flyli gratin httc videntur
norum per ipf^m in/inuata culLita<jue verhcmm, fcripta cKm plenoi theairi cuneos O" pop'Ui
,
fojjint credentes ad rcpromiffum regtnim perveni- Jirepititm fibi repnefnîat erator. Oxoil. llOt.-
n calorum ? Apud Cyprianum , rom. a. in hune locum.
pag. 6. (/) L'éditeur remarcue que les nonr?
(a ) Firginhai. . . . perfecuticncm non po- de ces Martyrs nefe lilcnt point à la tète
teft timere , ditm illam de fecuriiate poteft pro- de ce traité dans trois anciens manufcrits.
vocare. Ibid. pag. 7. {g ) Tamen hoc erit benevclentiie veftr* erit :
grands ravages. La
a ) qu'il fait des divers fupplices
peinture (
qui les tourmente eft réel mais qu'il y en a qui font encore ,
diffus &
facile que celui de ce Père. Du refte les plus ha-
moins
biles jugent )
que cet écrit eft également plein de doÛrine &
( c
çution (/) de Dece dans un tems oii Novatien {g) vivoit en-
core & lorfque le fchifme de FeUc'ifïîme étoit prêt à s'éteindre
,
vers l'an i^j. Il combat la dureté de Novatien & de fesadhe- A^»à Cyfiriam
tirbi\tm itnuerimr , ut pofjimus agnefcere quanta C^ abfumat incendiam , O" gruvcl ferrum ^ Çjy
wanyrii hahtndafit digtiitas ad ckjus gLiiam cxcrucitt tnrba mulurum. Apud Cypr. pag.
vos cogère eliam lues capitt Apud Cyprian. 1?. tom. 2.
pag. 15. {b) Aiigiiiliiius in Gaudent. lib. i.
( <î ) nomen eff,
SdiViens luctis cui gehtniia cap. 30.
magno plangentium n.ummre O" gemitu C;?" eyu- ( i ) Tillcinont , tom. 4. Hift. Ecclefj
fiaiiiibus fl^imniis fi^rhorrendam fp'JJie caliginis pag. 606.
noi}iim j f&va finiper incendia cuniirn jiimajnis (d) TilIemo;it , tom. 4. Hiû. Ecclef.
expirât : globus ignium ar&atus ebflruitur , O' pag. 125-
in Varias panie exitus relaxatur , tuncjà:vie!idi
(O ibid-
plurima gênera , tum infe , ipfe convolvit auid- (/) Kulli enim noPrum dubium vel incer-
t^uid ardoris ewiffiedax flamnta cruciarit 3 hos ttim efl illos qui prima acie , id , Decianâ
efl
fjuibus recufata vox Domini ^ imperia fuere perjl'cutione vuhicrati fuerunt , hos Principum
lontempta , difparibus coércet exitiis ; promue ( Galii nempe & Voliifiani ) hoc inviflum
nierito falutis exafU pires fu/is fuggerit , dum ha.bcrenf ; quod Ç^ non metuertint exemplo bo7ii
pars [céleris difcrimen imponit. Et alios quide.-it pajioris animam fuam traders O' fétnguincm
moles imolerabilis curvat , alios fer abruptum fundere. A]pnd Cypr. pag. 17. tom. 2.
clivoji tramitis collent visfiz'a précipitât O" ( <? )
•'^ 2''*^ domofi peii'evera/Jcs, Novatiane,
catenarumi flridintium ncxum grazie pondus in- vasforfitan pretiofiim juijjes ; Jcd nunc te in pa^
clinât, Suiit C7" cjHos ûgensjlri^iiv! rota CT" in- leas Zy jiipulcm converjum nec inlei.igis net
dcfefja vcrtigo > «j?" qùos tenaci in ter Je denfitate pLmgis, Ibid. pag. 15.
conjificlos adhxrens curpcri corpus imludat > ut
V ij
TS^' SAINT CYPRIEN EVESQ5JE;
l'Ecriture, que Dieu
infiniment mifericordieux ,
eflqu'il eft &
toujours prêt d'accorder le pardon aux pécheurs vraiment
penitens. Il cite(^) l'Apocalypie fous le nom de Jean? mais il
ne dit point qu'elle foitdefaint Jean TEvangelifle.
§. m.
Du Traité > que ïon ne doit point rehaptijer ceux qui ont une
fois été baptifés au nom de Jejus-Chrifi.
Cetraîtcn'eft I. T E
de ce traité farme une preuve fuffifante
fcul titre
c '"rien
^^'"'
M j qu'H n'cft point de faint Cyprien. Auffine iuieft-il attri-
bué par perfonne & on eft même d'accord que cc^ dire£lement
,
corrigé les erreurs de toutes les Eglijes. Car^ ajoute-t-il, f/^ tou*
jours été la conduite d^e tous les hérétiques d'inventer le plus de médi-
jances qtiiU peuve^rt contre l^EgUfe^ér défaire vanité d'avoir trou-
'vé en elle quelques taches^quelque légères qu elles foientypour lui en.
( yf ) lne,i.êem Apocal'f>Jï hoc qvoi^ue Joannes inte<rrè çsr folemniter cr fer or^nia quxfcripta
iicit fibi nvel'iîum. Ibid. pag. i^^. Ji't'Ht adligiictur , attjue fine uila. rei fifuraiiune
( i ) Apiid Cyprian. tom. 2. pag. 20. tradiifur : autfi à minsrs Clero fer ne ce'ijU aient
( c ) Tillcraont , îoin. 4. HiiK Écclefl traditum fnerit , eveatum expciiemus , ut aut-
tcms-là n'étoit aurre que l'Evcque : Et idée ta Cf rejhiffta ej]t ui ùiAbitntm- , quibus utra^jne
cjijn J'.ilm rufira in baftijhiaie fpiritils , quod pars ad dejlrnendix aliéna Jummo ^ndio niiibu^-
plerumcjue lumbaptif/iiate A<^t*£ conJHn^ius , ft 1 tur. Ibld. pag. Z
inftituée particulièrement pour donner le iàint Efprit. Car, dit p^a. ,j,,
ceux qui font fous leur charge, & qui peuvent tomber malades
en divers lieux vu que les moindres Clercs ne peuvent leur don-
:
faint {a) Efprit n eft point hors de l'Egiife , la foi même ne peut
être faine, non-feulement chez les hérétiques , mais chez les
fchifmatiques. Quand donc ( ^ ) ils font pénitence & fe corri-
gent , ils n'ont befoin d'autre fecoyrs que du baptême fpirituel
& de l'impofition à^s mains de l'Evêque de peur que nous ne ,
Pag. 2é. qu'il y ait deux baptêmes , mais le iDaptême d'eau & le baptême
de fang concourent enfemble pour nous communiquer le falut.
Or il falloir que ces deuxefpeces de baptême fufTent première-
nient fandifiées par notre Seigneur , afin que l'une ou l'autre
où toutes les deux enfemble, nous pulfent être utiles, & que l'une
nous pût fuiîire fans l'autre comme le baptême de fang fufEt ,
baptême d'eau fuffit aux fidèles , fans qu'il foit befoin qu'ils
(u) Qniit Spiritus fanflus extra EccLflam reflifq'-ie pcr dofirhiam Viritntis C?* pcrfi'em
tt»n fit 3 fides quoque non jolàm apud hteret'cos, ipforum , quapofleà cniendata cf' j piirifica»
ferùm etiam apud eos (jui in fchifwate confli- cvrde ecrum ; tantummodo baptifrstttc Ipiriialî^
tuti fi*m , fana ejjè mnpojjlt. Apud Cyprian. id tfl , mautts iwpofitione Epifcopi , Cr Spiritùs
étoient marqués par le fang & l'eau qui fortirentde fon côté à
la croixj qui l'un &
l'autre fignifîent le faintEfprit. D'où vient&
que l'Apôtre faint Jean les joint enfemble difant //_; en a , :
Joan. V. 6m
trois qui rendent témoignao^e , fefprit l'eau le fang ces trois , ^ , ^ I.
(tj) Nihil intsrujl ulràm hic verhum aitdiens lus confequenter dicat : etji corpus menm tradi-
aut fidelis fit qui conjiitt!*r Domino , dummodo dero ita ut exurar igni , dileclionem ai*tem non
iffum Chrijïam , quem ccnfteri opsrtet , confi- habeam , nihil proficio. Quia hoc facio nihil pr»-
teamr. Quia Dominns pari vice conjitendo C ftcit qui non hahet dilefltonem ejin Dci C?" Chri'
ij>fe conjcjjortm faum af>ml Patrem i honore fit. Ibid. pag 16.
eum martyni , ut pollicitus ùfi, exornet. Quod i ) Quod feint homines non folàm aquâ ,
(
utiqtte non débet Utiùi accipi , quajî pofjit i*J- verumetiam fanguinefluo proprio hahrre hapti-
quequaque porrigi ; qitia potefl ChrijH nomen fari. Ita ut C Jolo hoc hapti/hiate haptifiti ,fi-
eUam hareticus aliquis , qui tamen ipfum Chri- dem integram Cr diUclionem Jinccram Uvaevi
fium negett , conjiteri , qma in alium Chrijlum pojflnt adipifci , Cy tnroque modo buptijkri. Ib,-
Crédit. Apud Cypriamm , pag. 23. Quâ ra- pag. 26.
tione etium ille h<ereiicns qui conjitendo Chrifli ( c) Ibid. pag. 27.
nomen tri*cidatur nihil pofteà potefl corri'rere , {d) Ibid. pag. 27,
fi qmd de Deo aut de Chriflo malè fènfe/it , ( e ) Ibid. pag 2 j.
eum in alium Deum aut in alittm Chri fluni cre- (/) Ibid. pag. 21.
dendofemetipfum fefellit Confe'Jor non Chrifli, Ibid, pag, zav
,
(^ )
fedfoLltario Chrifli nomine j qt*ando C^ Apoflo-
i6q saint cyprien evesqjje.
du a) grand que celui de l'eau ,
faint Efprit eft plus ( quelque» &
autres fcmblables que
ne peut excufer que fur la difficulté
l'on
que l'Auteur paroît avoir eue de s'exprimer avec netteté,
§, IV.
Cyprien.
^^^^
d'Antioche , & (ont à peu près de même ftile. Elles font languif».
fantes & mal-tournées , &
ne fe fentent point du feu de la cha-
rité dont les martyrs étoient embrafés dans le moment qu'ils
,
( <: ) Ibid. pag. r6. perlore noiro ponamus , accepta fimul foteflate
(^) MagnAnohh ah tmiverfiifrKternhate falvendi ac li^andi , Çf cmatione peccata di-
cura fuccejjit Cf qHeniAm nobis devina tniitendi : falutari doOrinà aifitoHemur :, ne cunt
C^ f'aterna fiettts Jpoftolatus àucatum ctmuUt dtlinquentibus a(]idut ii^nafcitrus , ipft eum cis
C^ Kicariam Domini Sedem calcul di^ natione pariter torcjne,tmur, Apud CypiiaJl.tom. 2^
ornavit, ÇS^ ori^inem Autemici Apof}oUtus, ftt- pag. iS.
fcr q-4em Chrifius fundavil Ecdejîam in fu-
convient
ET docteur; &c. Chap. L i^t
convient aujourd'hui qu'il eft d'Arnaud de Chartres , Ahbé de
Bonneval, qui écri voit dans le douzième fiecle, qui tit Au- &
teur de divers autres traités que nous avons encore fur les pa-
roles de Jefus-Chrift en croix j un autre fur l'ouvrage des (ix
jours jun troifiéme à la louange delà Vierge 3 & quelques médi-
tations.
V. Nous avons déjà remarqué dans l'article de TertuUien ;
qu'on lui attribuoit fans raifon deux poèmes , l'un intitulé la Ge^
nefe l'autre Sodome & un troifiéme qui eft adrefle à Senator.
, ,
Il n'y en a pas plus de les attribuer à faint Cyprien & quel qu'en 5
aux Clercs de demeurer avec des femmes. Son ouvrage eft foli-
de & très-utile. Il y foutient que les Prêtres doivent vivre dans le
célibat.
VII. Tout monde
convient que l'expofition du fymbolé
le ,
ExpUcadon
des Apôtres , n'eft pas de faint Cyprien , mais de Rufin , Prêtre autres écrits
d'Aquilée. On demeure aufli d'accord, que c'eft fans raifon qu'on iiippoiés à S,
(4) Sed quia nunc de focminarum commo- Clerici cum faminis commorentitr.Ec licct hiec ad-
ratione vulgariter inter vos quidam ad igno- monitie Jola litternrum niearum autoritate /"ff^-^
miniam dewluii Juta , etiam de hac re ffecia- ceret
, tamen ne me fomniatorem trrldeat quiff
liter vohis Domini correptione feribere comptil- quam 3 fient Jofeph fratres irriferimt, Scriftttrar
fuifam : qui miferum me pro veflra negligentia rum addimus Jirmitatem. Apild Cypr. tom,
cum feveritate corripiens , mandare prxcepit , ne 2. pag. 140.
Tome J II, X
3<r2 SAINT CrPRIEN EVESQUE,
une narration fabulcufe faite depuis le tems de faim Athanafe de ,
Turcs & des Moines j celui des douze abus du fiecle, oii l'E-
criture eH citée fuivant la verdon de faint Jérôme un autre î
ce même Cyprien qu'il eft parlé dans A.don, quoique cet Auteur
dans la narration fabuleufe qu'il en a faite , y ait mêlé quelques
circonftancesqui appartiennent à faint Cyprien de Carthage. Les
fecrets &
les prières de faint Cyprien , font des écrits pleins de
fuperftitions magiques , & c'eft avec raifon qu'on les a fupprimés
dans l'édition d'Oxfort, comme indignes de voirie jour.
Traité de la
VIII. On voit par faint Jérôme que ( h ) beaucoup de per-
cycie^aVchal fonncs atttibuoicnt à faint Cyprien un livre de la Trinité, &
fuppofc à s. que les Macédoniens le débitoient fous fon nom à Conftantino-
Cyprien.
Î)le. En effet il y a dans ce traité quelques endroits qui favorifent
De Ibn livre
de notes. eur erreur. Mais le affez voir, ajoute faint Jérôme que
ftile fait ,
(a) TiUemont , tcm. 4. Hift. Ecclcf. ^ MacedonU partis h<ereticis Uilitari. In <juo
( Z> ) Novatianmfcripft de Trinitate ej} , nec Cypriani dicitur , fed Novatiani cu-
rrande volumen , qttafi ef>itomen «feris Tertul- jus Cf infcril)iti4r O" autsris eloqmum
tituh ,
num , O" ditit Ttrttdliani librum cui titulus eji pofuif. Pauliis Diaconus in padlone Cypr.
de Trinitate , fttb nomine ej»i Conjlantinopoli tom. oper. Cypr. ex editione PameUi.
ET D O C T E U R; &c. Chap. I. i^j
de ce cycle termine fa chronologie au Confulat d'Arrien &
de Papus qui eft Tan 245. de Jefus-Chrirt le cinquième du ,
ARTICLE V.
DoSïrme de S. Cyprien,
I. ÇAiNT Cyprien
în pk
reconnoît en [( d) plufieurs endroits de Sur l'Ecriture
que l'Ecriture fainte eft Touvrage du faint Ef-
fes écrits ^^'^^^^c-
comme un arjen^l divin (/) qui nous fournit àcs armes contre
ma ne munimenta qua:dani pagnatiiris fratribits Cî" non depiitabitur alius abfqiie illo. Baruch j
Cyprian.
de prdceptii domhnci> prom^rcmin. cap. m. V. 36. lib. z. teltim. pag. 26.
ad Fortunatiim de lande martyr, pag. 117. Ck ) Imitemur très fueros 1 Ananiam , AT^O'
( 4 ) Ne'-jite aliqHts ex vobis fratres futur £ riam O' Mifaéhm , qui nec <£tate territi , nec
perfecutioais nietu aut antichï'ijli mmhientis ad- capiivitate fratii , ^udixà devifla O' Hitrofily-
ventu. Jlc terreatur , ut non evangelicis exhorta- mis captis , in ipfo revno fuo Kc^emjtdei virtute
(^ Jfr£ceftis ac moiutis caleflibus ad
tionibiis vicerunt j qui adorare ftatuam quant iXabuc hodo-
omnia invcniatur arniatus. Cypr. epill. 668. nofor Rex fccerai jujji j C minis Régis C?"_^4»»-
pag. 257. mis fortiores extiterunt. Cyprian. epilL j 8.
( ^ ) Nonne fidem nojlramfemper armaits ^ pag. iî7.
Dei jervos cœlejii voce corroborans dicit Scriptu- {l) Sic Ù^ Daniel cùm compcllerctitr adorare
radivina} Cypr. de lapfis,pag. BjP. idoliim Bel , quem tune popidus <ù^ Kex coLbat 3
(c) Sed qnuniam ferma divinus humanam in ajjerendum Dei fui hunvrem , plenajidei libcr-
naturamfupergreditur , nec potefl totu-m C^ per- tatc prorupuit dicens : nihil coL ego , nifi Domi-
fe^um anima concipere : idciree Ci^ tantus eft imm Deum meum. Paniel. XIV. 4. Cypr.
numerus Propheiarum ut multiplex divina fa- ibib.
fientia per mulios difribuatur. Cyprian. epilt. ad Iconuni fredam jujjk
( w) ) Danieli in lacu
75- pag. 310. Régis inclufoprandium diviiiitùs apparatur.
,
( e ) Ideo Scriplura divina inflruit dicens : lat J qui ad duorum Presbjterorum veterem ne-
hona eji cum jejtmio C?* ele'êmojjna. Tob.
eratio quitiamrefpojulentes yjnut illi Sufannatn pudi»
XII. 9. Cyprian. de orat. domin. pag. cam corrumpere C?" viulare conati funt : jic C?*
(g) Per Salomonem ioquitur Spiritus fan- primens y arbores frufliferas intra murosfuos in-
^us. . . .fepi a»res tuas jpinis. Ecclefîaftici tùs includit o ex quibus qu<£ nonfacit fruflum
XXVIII. 28. Cypr. epift. j^. pag. 268. bonum exciditur f in ignem mitiitur i bas ar-
( h') De hoc ipfo in fapientia Salomonis : etft bores rigat quatuor fluminibus , id ef , Evanre-
coram hominibus tormemapaffifwit. Sap. III. liis quatuor quibus baptifmi gratiaw falutarii
4- Cypr. lib. 3. teftimon. pag. 50. coclefi inundafione largiiur. Cypr. «"pift» 73»
(0 Item a\>ndjeremiam Hic Dem noflir. : pag. 30^?.
ET docteur; &c. Chap. I. i<îî
umés pour embrafer notre foi , que celui qui retranciie quel- &
que chofe des vérités qui y font enleignces eft un(^) voleur ,
lifoit {d) dans la première defaint Jean ces paroles que nous y
lifons encore , mais qui ne fe trouvent point dans plufieurs an-
ciens exemplaires par la faute des ccpiftes Il y en a trois qui ren- :
dent témoignage dans le ciel, le Père le Verbe & le faint Ef- , i.Joan.v. $ï.
prit, & ces trois font une même chofe. Et dans l'Apocalypfe,
qu'il appelle Ecriture ( e ) divine il lifoit au (/ ; vingt-deuxième ,
tante , &
cite les livres de l'Ecriture d'une manière différente des
Pères latins ainfi que nous l'avons remarqué ailleurs.
,
( 4 ) Jidic CT* ejitfmodi cùm in evatigtlio col- 6ÏO1 diclum intelUgit ; ait enim : DicitDoiïli-
lata ptrlegimus , O' qua/î faces qnafdam ad nus,ego & Paier unum fun.us, ct' ite-
injiawmand.im jiden domiiiicis vocibus fnppoji' riim de Patrc & Filio Se Spiritu fandlo
tas nobis feittiarrus : hajles vtritatis jam non fcriptum cft : Et hi très utuim funt. Fa-
taiitum non perhorrefcimusj fed provvcamus. cundi'.s , lib. I. pro defcnfîone trium Capi-
Epift. 31. pag. 214. tuloruin , pag. \6. eciit. anni i6z9.
( Z» ) Exporere cnimjuplfcationes C?' ttfia- ( e } Aquas namque populos Jîgjvficare in
tnentumDoniini.ùr non hoc idem facere (jiwdfece- Apocalipfi Scriptura diz'ina déclarai diceus :
rii Dominus , Ç[tiid tiliud ejl, ijnàm ferniuiies ejm Aqux quas vidifi, fuptr quas feda nieretrix
ahjicere €?" difciplinam dominicam contemnere , illa , populi O' tttrb.i ; C^ gentcs Ethnicorum
nec tcrnna fid fpiritnalia furta adulteria ^ fujit <ir lingua. Apocaîyp. XVII. I j. Cypr,
committere ? dnm cjuis de tvangtlicâ zeritatefu- epift. 63. pag. 280.
ratur Domitù nofiri verba Z^r faiiay O" corrump.t in Apocalipf Angeliis jcaii/ii voUnti adc-
(/)
atque adultérât pricepta divina.Ep. 6^.][>.27S. rarefe refjitt C diciî'. "Vide ne feceris , quia
( c ) Item in epifola Pétri Apofloli : Chrijlus lonjervus tuus fum ZS" fr.Hïun: ti'.crum , Jcftim
femcl pro p.ccais noflris nionuus eji d^c, i. Dowinum adora. Apocalyp. XXII. 5). Cypr.
Petr. lîl. 18. Cypr. lib. 2. adv. Jud^Eos , lib. de bono patient, pag. 151.
cap. 27. p. 35. Stephanus infamans PetrumZ^
(g) Qiij'd C^ mine facere oportet Dei Sa-
Faulum bealoi Apoftolos , quajt hoc ipfi tradi- cerdotespr^cepta divina fervantcsiut f in aliqao
derim , <^m in epijîolis Juis htereticos execrati nutaverit
.
C vacillaveritad ori"î-
o Veritas ,
Junt O' ut eos evitemns monuerunt. z. Petr. nem domlnicam C^ evangtlicam , C>^ apojloli-
III. 17. epift. 7î, pag. 321. cam traditionem revertaniHr i CT' indè fnr^at
{d) Et itérant de Pâtre Filio C Çjf Spiritu aBus nofiri ratio unde Zif ordo Ci^ urigu furrexit.
fanflo fcripttim cfl : Zjr hi très un»m funt. i. Traditum ef enim nobis quodfi anus Dcus , C
Joan. V. 7. Cypr. (/e mut. Ec clef. pag. 79. Chrifus tinus j C
una fpes , C^ fdes una , €?*
CT- spifr.j^. pag. 310. Facuiidus lifoit le »na Eccltfa , ZS^ baptifma unnm nonuifi in v.na
pafi^ge de fair.t Jean dans les exemplaires Ecclefia confitutiim , a qtia tmitate quifquis
de faint Cyprien : Quod Joannis Âpoftoli te- difejjerit j cuni h.ireticis necejje ef invcniatur ;
flinionium beatm Cyprianm Carthagininfs an- quos dur?! contra F-cclefam vindicat ifacr>.men~
tifles es- martyr , in epiflolafive libro quem de tum divinoi tradir.onis impugnat. Cypr. epift»
Trinitate jcripft de Pâtre Ç^ Filio CP- Spiritu fan-
i 73- pag- 318.
X iij
166 SAINT CYPRIEN EVESQUE,
tel- à l'Evangile &à la tradition des Apôtres , & régler notre
croyance, foit fur ce qu'ilsnous ont laifie par écrit dans leurs
Epitres, foit fur ce qu'ils nous ont communiqué par une tradi-
tion orale & non
de cette dernière ef-écrite. C'eft fur l'autorité
pece de tradition du baptême des en- qu'il foutient la validité
fàns, l'ufage des interrogations qu'on faifoit aux Catecumenes
avant le baptême des exorcifmes qui précedoient ce facrement, ,
& les renoncemens que l'on y faifoit au démon & à fes pompes.
En beaucoup d'endroits de l'Eglife on ( ;^ ) s'étoit éloigné de la
tradition des Apôtres fans pour cela faire fchifme. Mais les ,
frujlra A^ojlolorum a!itoritatt:m prsiendere ; [ci- virtus Dei , hic ratio , hic fupientia ejus Ci?'
re quis etiam inde pctefi , quod circa celebran- gloria. Hic in virgincm illabitur , carnem Spi-
dos dies Pajchx , CP" circa multa alla divine rei ritufanflo coopérante induitur. Deus cuni homi-
facramenta , videat ejje ttpud iilos aliquai di- jie niifcemr. Hic Deus nofier , hic Chrifius efi
iffum nobis falus venerit , fie ejl ordo , fie ratio. nmm advcntum qui pajfione prjecejfit occultus ;
Judisisprimùm erat apud Deum gratia. Sic olim unum tantnni credunt , qui crit inpoteflate mani-
jujii erant , fie majores corum religionibus obe- fiefius ; qtièd autcm hoc jud<eorum populus in^
diebant ; inde illis <i;^ regnifublimitasfloruit, telligere non patuit , ddiciorum meritum fiuit.
^ gêner is magnitudo provenit. Sed illi négli- Sic erant fiapientiit Z^ inttUigcntie cœcitate
gentes, indifciplinati O' fnpcrbi pcfimodùm fa- mul^lati, ut qui i/ilâ indigni ejje>it, haberent vi^
fli , O' fiducie patritm inflati , dàm divin a tam ante oculos nec vidèrent. Itaque cum Chri-
fr<ecepta eontemnunt , datam fibi gratiam per- flus Jefus fecundùm à Prophetis an'.e prtediâia,
diderunt. Qtiàm vero fuerit illis profana vit a , verbo O^ vocis imPerio dœmonia de hominibus
que contracta fit viol.ttx religionis ojfenfa , ipfi excuteret , paralyticos refiringcrct , leprofcspur'
quoque tejiantur , qui ctfi vuce tacent , exitu garet , illurninarct ctccos , cUudts grejjùm daret%
conjitentur , difperfi <C^ palabundi vagautur ,foLi mortuos rurfum animaret 1 cogeret fibi elemann
O' cali fui profugi per hofpitia aliéna jaflantur. famulari , fervire vcjnos 3 maria obedire , infa-
ISIecnon Dcus ante pmdixerat fore ut vergente ros cedere: jitd^i aui illum crediderant hotninem
fitctdo C^ mundi fine jam proximo ex oniui gente tantùm de humilitate carnis O^ corporis , exifli"
XP" populo C?* loco, cuhores fibi alLgern multo mabant ma<^umde liccjitia poteflaiis : hune ma-
fideliores ZS" nielioris olfequii ,
qui indulgentiam eorum afque primores , hoc efl quos C^ do-
gifiri
de divinis munerihus haurirent quam acccptam Urinà ille Çy fitpientià rcvincebat , accenfi ira
Judiei j contemptis religionibus, perdidijjent. Hh- CT' indignativne provccati , pufirerr.o detentum,
'jus igitur indulgentite , gratis difciplimeque ar- Pontio Pilato qui tune ex parte Romana Syriam
biter C?" niagilier ,Jernio O'filius Dei mittitur » procurabat , tradiderunt ; cruceiti ejus C?" Wfrr-
ET DOCTEUR, &c. Chap. I. 157
par fes miracles par la prédication de l'Evangile , par le &
fang des Martyrs î l'exiftence d'un Dieu par l'idée {a) que nous
en avons naturellement > fon unité par ( b ) l'incompatibilité de
plufieurs ; la Trinité des perfonnes en Dieu ( c ) par la forme du
baptême. Ces trois Perfonnes adorables ne font qu'une même
(^),chofe. Le faint Efprit wq [e) fçauroit être féparéde Jefus-
Chrift , & on ne peut recevoir l'un fans l'autre.
Sur l'Incar-
I V. Le Verbe (/) , le Fils de Dieu dont tous les Prophètes
nation du
tem fuffra^iis violentis ac peninncibui flagi- num imper ium etiam de terris mutuemur exem'
tames. Hoc eos ficluros CT* ipfe pr^edlxerat C?* plum. ilu^ando unqu,im regni focietas am cum
Prophetarum omnium teflimonimn fie tinte pr£- Jide CKpit , autfise cruore défit ? Sic
Thebano-
sejjerat 3 oportere illum pati , non ut fentiret rum germanitas rupta , C permanens rogîs
tantum monem fed ut vinceret j C?* cùm pajjus dijfidcntibus etiam in morte dtfcordia i O" Ko-
ejjet , adfuperos denuo regredi ut vim divine manosgemiitos unum non capit regnum , quoi
viajeflatis openderet. Fidem itaque rerum cur- unum itteri capit hujpitium. Fompeius CT" C*:far
Jui impUvit. Nam C^ , prxvento
crucifixtts car- ajfnes juerunt j nec tamen necejjitudinis fadus
nificis oificio , fpiritum [porte diniifît , O' die Nec hoc tantùm de
in itmula potcfate tenueruvt.
t'ertio rursiis à mortuis fpontc fitrrexit. Appa- homine mireris cùm in hoc omnis natura confen-
raît difcipulis fuis talis ut fuKr'-.t , agnofcendum tiat. Rex unus efl apibus , C^ clux unus in
fe videntibus pr.ibmt fmmljunéius O" fubftan- , gregibus y O" in armemis recior unus : mulio
lite corporalis f.r/nitate confpicmts , ad dies qtta- magis muttdi unus efl reîlor , qui univerfa ,
dragimaremoratus ejl , ut de eu ad pr.tcepta vi- quncumque funt, verba juhet y ratiune dijpenfat,
Irtlia injlrui pojjent , <^ difcerent cjn£ doccrcut. virtute cojijnmmat. Ibid. pag. lO.
Tune calumin ciycuy?ifttiâ nube fublutus ejl : ut ( c ) Dorninus pofl refiirreflionem difcipulos
horninem quem j quem induit y quem à
dilexit fuos mittens , quemadniudum haPtiftre deberent
morte protexit ad Fatrem Victor imponeret ,
, inflituit Z^ dùcuiî dicens : Ite & docete gen-
i*m veiiturus è cucLo ad pœnam diaboli Cf ad tcs ojnncs , baptifantes cos in nomine P:^-
cenfitrnm <rtneris humant j ultorii vi'^ore CT* tris &C Filii &: Spiritûs fandi. Infnuat Trini'
Judicis potejtate ; per orbem vero difcipuli ma- tatem Sacramento
y cujiis
g entes bapiij'areniur.
giflro O" Deo mcneute diffufi , prxcepta Dei in Cypr. epift. 73. pag. 307.
faliHem darent j ab errore tensbrarum ad viam. ( c/) Si haviifiri quis apud hxreticospctuit,
Lucii adducerem , cacos Çj^ io-naros adaQ-nitionem utique remijjam peccaiorum lonfequi potuit.
Çy'
vcritatisocularent. Ac ne ejJet probatio minùi Si peccatorum remijjam confcutiis efl yÇy fancli-
folida O- de CJirijîo dclicata confejfio
, per tor- ficatus efl Z^ templum Dei faSius. (^'u/ero cujus
menta , per per multa panarum gênera ,
cruces , Dei} Si Creatoris 3 non poiuit qui in cum non
t^iitamur. Dolor qui veritatis tejlii ejl admove- credidit . Si Chrifli y nec hujusfieri potefl tem-
tur , ut Chripus Dei Filius qui hominibus ad plum qui negat Deum
y Chriflum : Si Spiritûs
vitam datus creditur j non tantùm pr.tconio vocis, fanSii cum très unum fut quomodo
y , Spiritûs
Jed O' paQionis teftimonie pradicaretur. Cypr. faiiélus placatus ei pctefl qui aut Patris
effe y
de idol. vanit. pag. ii. aut Filii inimii us Cypr. ep. 7j. p. 309.
efl ?
(a) Ergo unus tfl C?" uhique totus C^ dijfu- ( e ) (^i patefl apud hcgreliccs btptiflmis
fus efl. Namque C Vulgusin muhis Deuni natu- Chriflum induert , mulio ma'jis potefl Spiritum
raliter conf.tetur cuni nitns CT* anima fui
> auto- far.étum quem Chripus mift y acciptre. Cete-
admomtur. Dici fréquenter att-
ris Ci^ principis
rùm major erit miitente qui mijj'us efl y ut inci-
dimus , ô Deus
C?", Deus vida ; cr, Deo com-
; piat forts baptifatus Chriffum quidem iniUùjJe y
n/endo: C^yDeus mihi redAt ; isr- quod vult jed SpirttHm Janéium non putuijje percipcre;
. cjuafi
Dcus;^',fi Deus ded.rit.Atque hxc eftfumma de- pjjjit aut flne Spiritu Chriflus indui aut à Cbri'
,
hUi mile agnojcere quem igmrare nonpojjis.îh. Spiritu: fcp.:rari. Epift.
fl(j 74. pag. 31^.
( o ) Unus igitur omnium Dotuinus ejl Dlus.
(/) Cyprian. de idol. vanitate , pag, li.
"Nequi enim illa fublimitas
putefl habere confor- Voyez le paJage à la page précédente,
tent cùmfola tmnem teneat potejlattm.
, Ad divi- note {b. )
1^8 SAINTCYPRIENEVES QJJ E ;
Verbe , fur ont parlé comme du Maître du genre humain , a été envoyé au
deux natu-
les
res en Jeiiis-
monde pour être l'arbitre & le difpenfateur des grâces de Dieu.
Chrift, & le C'eft lui qui eft fa vertu, fa raifon , fa fageife & fa gloire. Il ell
de fa mé-
fruit
defcendu dans le fein d'une Vierge , & s'y eft revêtu d'un corps
diation.
par l'opération du faint Efprit. Dieu s'étant ainfi uni à l'homme,
cet homme eft devenu par-là notre Dieu, notre Chrift & no-
tre médiateur auprès de fon Père. Jefus-Chrift eft donc fils de
( a ) Dieu & fils de ( ^ l'homme Dieu & homme tout enfem-
) ,
ble. S'il efl mort , c'eft qu'il l'a bien voulu , afin de vaincre la
{c) mort, & de donner en refTufcitant des preuves de famaje-
fté & de fa puilTance , faifant voir à ceux à qui il apparut pen-
dant quarante jours après fa refurretlion , la même chair {d )
vifible & palpable qu'il avoir auparavant. C'efl: à lui que nous
devons premièrement adreffer nos ( e ) prières , & enfuite fatif-
faire par lui à Dieu le Père.
Sur rinter- V. Les Anges (/; ont aufli le pouvoir de nous aider dans
cciuon des toutes nos a£lions ôcles Saints (g) qui font dans le ciel inter-
,
Saints , le mi-
niftere des
cèdent pour nous auprès de Dieu. Saint Cyprien croyoit ( h )
Anges , la avec quelques anciens, que les Anges apoftats ne s'étoient ré-
caulè de leur
voltés contre Dieu qu'après la création du premier homme î
chute.
que le motif de leur ( i ) révolte fut qu'ils ne fouffrirent qu'im-
patiemment de le voir créé à l'image de Dieu & que ce font 3
eux qui après s'être fouillés avec les femmes, leur ont {k) appris
à peindre leurs fourcils & leurs cheveux, à mettre du fard fur
(^) Ibid. diam Patris non eejj'et oratio. Cypr. epift. éo.
(c) Ibid. pag. 271.
{d) Ibid. ( /> ) yideanms unde T^eliis CT" quando C?»
( e ) Quodji pro nobis ac pro deliflis nejlris CHovjodo cccperit. . . . hinc diabolus iutcr ini-
îlleZ^ Uborahat Ç^ ziigilubat Ci^ precabatur, tia flatim mundi <J^ periit primus CP" perdidit,
puante nos ma'ns in[ïj},.;-e precibiis C" orare j CT* llle diidùm angelicâ mujefl.xte fubnixus , ille
frimo Ipfitm Dominitm rogare. Tum deinde per Deo acceptas CT* carus , pufl'juam huniimm ad
ipfitm Deo Fatri fatisfacerc debemus. Epift- II. imaginent Dei fa&nm confpexif , in -x^elHrn ma-
pag. i26. leVolo livore prorupit 1 non prius altcrum deii-
Siitim erge orationibuf noflri alterutrum cicns inftinau '::;cli , (jitàm ipfe :{elo ante deje-
( f)
adjutores , <X rogemusjîcut rnandafti , ut Deum fliiS ; captivas anteqttam capiens ,perditiis ant(-
C Chriflum Ci^ Angélus in omnibus aûibus no- qnam perdens , dum flimuLmte livore hcniini
qu^cjne
firis habeamus fautores. Apud Cypr. epift. 77* I gratiam data inimortalitatis tripit , ipfe
4e habit, virsin. pag. 74. ft 5"" iP'"<^ C?" pcrdidn. Cyprian. de bono patient, pag,
chans fouffrent des peines éternelles & celui du purgatoi- ^^ priccc pour î
morts & d'oifrir pour eux le faint ( e ) facrilîce mais il dit que ;
•( ^ }
Gypr. de exhortât, martyr, pag. fecijfit non ojferretur pro eo -, nec facrificium pro
127. dormitione ejus ccLbraretur. Keque enim apnd
( é ) Crédite illi qui credentibus prtemium ahare Deimeretnr nominari in Sacerdotatii precs
vit£ <£tern£ dabic. Crédite illi qui incredulis qui ab altari Sacerdotes C?" minijfros vcluit ava-
éeternufuPpliçia gihennie ardoribus irrogabit.,.. care. Et ideo f^iflor , cum contra formam ,. nu~
Cremahit addiSios urdeus feniber rehcnna Ct* z>i- per in Concilio à Saccrdvtibui datam, Geniinium
Vacibus flammis Vorax pœna , nec erit undè ha- Eauflum Presbyterum aufus/^t tutcirem coiifritu^-
bere tormentavel requiem foljlnt aliqnanio vel re j H.'iu efl qujd pro dorrfiitione ejus apiid vos,
jinetn. Servabwitur cum corporibus fuis anima fiât ohlaiio aut deprecatio aliqua nomine ejm in
infinitis cruciatibus nd dolarem. Cypr. ad Dc- EccUfiafrequentetHr.Cy^na.n. epift. i. pag.
metrian. pag. 135. 16^. & 170.
( c ) Alittd e/? ad veniam (lare , aliud ad (e) Cypr. ioid.
^loricim pervenire ; aUud mijjimi in carccrem , (
/") £{ quiid maximum efi , corpora Mar^
non exire indè donec jolvat novijjimiim quadran- tyrum aut caterorum j fi non (epeliantur:, grande
tem ; aliudflatimfidei Z^ virtutis accipcrc mer- periculum imminet eis quibus iiicumbil hoc opus.
cedcm ; aliud pro peccaiis longo dolore cruciatum Apud Cypr. epirt. 8. pag, l8l. Mariialis
tmundari , C
purgari dii* igné ; aliitd peccata qtiocme prieierGentiliitm lurpia ÇT" lutnleuta coH'
omnia pajjione piirgaf]'e ; aliud denique pendere vivia j Ç^ collegia diil frequcntata O" filins in
in die judicii adjeinentiam Domini ; aliud fla- eodem colUgio exterarum geniiurn more aptid
tim à Domino coronari. Cyprian. epilè. 55. profana lepulchra depofitus C^ alienigenis confi-
pag. 247.^ aclii etiam publiée habitii apudi'rocu-
tpultos ,
Tome III,
I7Ô SAINT CYPRIEN EVESQUE;
voir que le fentiment defaint Cyprien étoit que non-feuîement
les Martyrs, mais
tous les juftes joùilTent de la béatitude
auiîi
aufli-tôt après leur mort. Car ce iVétoit pas aux Martyrs, mais
aux communs
des fidèles affligés de la pefte qu'il adreflbit les ,
gens (^) de bien meurent pour être mis dans un lieu de ra-
fraîchiffement j &
les méchans pour être tourmentés: Les pre-
miers pour être plutôt en fureté , les autres pour être plutôt pu-
nis. Les vierges fortent de ce monde pendant la paix avec toute
la gloire de menaces &les
leur virginité, fans appréhender les
brutalités des perfecuteurs.Les enfans font enlevés aux périls
de l'adolefcence & parviennent heureufement à recevoir le
,
le libre arbi-
tre.
( <i ) Patriam nojfram paradifum compute- dus tutda fideittibus , perfdis pana *
mus , parentes l'atriarchas hubtrejam ccepimtis: Exceduiit eice in pacs tiitc cum ghriafua vir-
quid non properamiH e^ cmrimHS , ut patrù.m gines , venientis antichripi minxs C corruf'teLts
noflram vidcre ^ ut parentes falutare pofjimus ? CT* lupanaria non timentes. Pueri ^ericuitru lu-
Magnus illic nos carormn nuvitrm expeOat , briae Glatis tvadunt , ad continentiit atqtte in-
farentum , fiatrum i fliorum freqttens nos <jr nocentiit pr<tmiuw féliciter pervcniant. Cypr.
copicfit tui'ha dep.derat , jcm de fra inm^onalita- de mortalit. pag. 113. 114.
teJ'tcHra O^ adhuc de noj}ra.pilute follkita. Ad ( f) Sine d^^mno tetnporis merces , judice
horum conjpeilum (Sf compUxum venire,quanta Dee 3 redditur , in perfecutione militin , in pace
C?" illii ep" nohis in commune Utitia efl ! Ad hos, confcieiniacoronatHr. Cyprian, dc exhortât,
frAtres dilei^HjYimiyavidâ cupiditate properenitts; martyr, pag. ii8.
ut cum his cito fjje , ut cito ad Chrtjlum venir e (d) OrAbat ille ( Chriftus )
pro nobis ,
continuât 3 optemus. Ibid. cum peccator ipfe non effet , fed aliéna peccata
( i ) Hec qiisd fine ullo dijcrimine gentris portaret. Epiil. ii.pag. l8(ï.
humani cmn injuftis moriwitur C?" ji*pi , non ( e ) Citernm fi humines inpcdirt aliquid
eflqued putetis bonis ÙT" nialis interitum ejjè ttd confecutionem gratix pofjtt ; m.t^is aduhus CT*
tenimunem : ad refri^crium jujii Vocantur , prive fios , C" majores natu pojjeut in:pedire pec-
nd fupplicium ra^iuntur injujii. ]}atnr vtlo' tata graviora. ierro autem fi ciiam gravif-
ET DOCTEUR, &c. Chap. I. 171
qui ne font que de naître y ne font pas même exemts. Saint Cy-
prien appelle le péché originel le péché ( a ) d'autrui , parce
que ceux qui en font coupables ne vivoient pas quand il fut
commis d'une , vie qui leur fût propre, mais de la vie de celui
qui portoit en lui-même les femences de toute fa pofterité. Ce
péché qui fit perdre à Adam la (^ ) relTemblance qu'il avoitavec
Dieu, nous ( ^) a fait perdre la vigueur du corps avec l'immor-
talité. Il n'y a perfonne non plus qui foit exemt (d) de péchés
Jîmis deliSicribm Z^ in Deum multàm ante pec- prxcepti firmitas cerporis cum iwmcrtaliiate
cantibus 3 cùm po[}eà credi devint :, remijfa pec- difcejjerit, C cum morte infirmitas ventrit:, nec
C.iturfim datur (^ baftifmo atque à grada nemo pojjit firmitas recipi , nifi cùm retepta <:y immor-
prohibetur ; quurJo mavii prohiberi non dcbet tmlitas fucrit : Oportet in hac fragilitate atque
infans , qui recens natus nihil peccavit , nifi infirmitate corporea lufiarifemper O" congredi ,
^uod fecHndmn Adam carnaliter nattts , conta- qu£ luciatio C^ congrejjio nonriifi inpatienti<z
^ititn monis 4«t/<^M<e prima nativitate conVrn- viribus pûtefi fitfiineri. Cyi^r. ihid. pag. 149.
xit (^i ad remijjam peecutorum accipiendam
? ( a ) Nec quifquam fie fibi depuro atque im-
hoc ipfo facllius accedit , qnod illi remittttnmr maculato corde blandiatur 3 ut innoccniiâ fiià
non propria , fed aliéna peccata. Cyprianus frelus , medicinam non putct adhibendam ejje
epijl. 6^. pag, z%i. Saint Aiiguftia cite ce vulneribusi cùm fcriptumfit: quisgloriabitur ca-
pafl'age pour prouver le pèche originel , ftumfe habere cor 3 aut quis gloriabitur mundum
lib. C^ concupifcent. cap. Z9 p'ig-
1. de nv.ptiis Je ejJe a peccatis? Si autetn nemo ejjè fine pec
328.10W. 10. Il en cire encore un autre iur cato potefl 3 O" quifquisfè inculpât nm dixerit 1
le même fujet , tiré du livre de iàint Cy- autfiuperbus 3 aut fiultus efi. i^uàm neccjjaria
prien de opère C" eleëmoiyn. yideanitts erro quàm benigna ejl divina clemeiitia ! Qu£ ciim
qiiid de originali peccato cjund per unum horni- Jciat non decj]e fanatis quidam poftmodum vu/ne-'
nerii intravit tn niHndum j fenferit Cyprianus. In ra y dédit curandis denuo fanandifqut vulneri-
epijlola de opère CT* eleémujynis ita loqiiittir:Ctim bus remédia falutaria. Cypr. lib. de opère &
Dorninm adveniens fana/jet illa ^«<e Adam por- eleëmofyn. pag. 158.
taverat Vulnera , <^ venena ferpentis antiqua ( e ) Nam cùm in minoribus deliilis qute non
curajjet legem dédit fano
, C
prucepit ne ultra in Dominum committmitur , pocnitcntia, agatur
jam peccaret j ne quid peccanti gravius eveni~ jufio tempore 5 C?" exomologefiisfiat infpcffâ vitâ
rct. Coarélati eramus ^ in angufium innocen- ejus qui agit pœnitentiam 3 nec ad communica-
cemi£ prefiriptione concluji : nec haberet quid tiontm venire qHispoJJit , nifi priùs illi ab Epif-
fragilitatis humant injirmitas atque imbecilUtas copo C?" manus fuerit iivpcfita , quanto
Clero
faceret , nijt iterùm pictas divinafubveniens, magis in bis graviffimis C^ extremis delifiis
O" mifericordia opsribus
juflitia oJlen/Js viam came emnia O" moderatè fiecundum difciplinam
^uandam tuend<efabnis aperiret ; ut fordespofl- Domini obfervari ofortet ? Cyprian. eoiiè. 17.
modam quafcumque contrahimus cleémofynis pag. 1^7. Dcnique quanto C^ fide majores C?"
a(>litamus. Apud Cypr. pag. 137. Aug. lib. timoré nieliorcs Juin 3 qui quamvis nullo Jacri-
4. contr. duas epiii. Pelag. cap. 8. pag. Jicii aut libclli fiacinore confcripti 3 quoniam
480. tom. 10. tamen de hoc vel cogitaverunt 3 hoc ipfum
(a,) Cypr. epift. 64. pag. 1 8 1 loc. cit. . apud Sacerdotes Dei dolcnttr iir fimplicitcr
{b ) Si patieniia Dci Patris maneat in nabis, confitentes , exomclogefitm confcientije f.uitmt ,
fi fimiinudo divina quam peccato Adam perdi- animij'ni pondus exponunt 3 fahitarcr» r.ndclarn
derat , manifcjlitur C^ liiceat in afiibus nojlris. parvis licct CT' modicis vulneribus exquirunt,
Cypr. de boao patient, pag. 14e. Cypr. traft.de lapfis, pa^. i?5.
( c ) Nam cum m illa prima tranjgrelpom '(/") Afcipe quod fentitur antequ^m d'fçi-
Yij
Ï72 SAINT CYPRIEN EVESQJQE,
qiielquefois & fi puiilante ( a ) que contre ce qu'on
Ci prompte ,
répand fes eaux. La vicloire des Martyrs n'eft pas moins l'effet
de fa puilTance que la converfion des pécheurs puifque c'ell ,
tur )• nec per moras temporum hnga agnilione cardis mundi Liqueis felvi 1 in laccm ip mortali-
culligitur, fcd cotr;piiidio graliiS rt^atwantis hati- tatii 's:tern<e de terrena f^ece py.rgari ; videritque
ritur. Cypr. de gratia Dci. pag. z.
iib. in nos priùs infeOai.tis inimicipirnicies iiijldtoftt
( ^ ) i^i pvjj.bilii 3 aiclam , efl lanta con- grajjataft. Plus amure com^eUiniur quod jUturi
verjîo ut npejitè ne pcrniciur cxuAtur cjuod vtL fumus > dum O' Jcire ccmeditur j O" dan, tiare
geiiuinum jhu niattrix vattiralh cbdunih , vel quod eramus. Nec ad hoc p-retiis aut anibim, aut
ufurpatitrr. diii feiiio vetuJJatis ir.ol.vit ? alta hac manu opus eft ut l)omivis jumnia vtl c.igititas Vel
^ profnnda pcnitùs radice federuni. Qua>:do potcflas elnhoruta mole piiri.itur ,jed (^ratnitum
parcimo7iiam difcit , qui epularihus cccnis C^ de Deo munus Cr facile tf. Cyprianus , ibid.
largii dapihus ajjue^ic ? Et qui pretiosâ vijîe pag. 6.
con'picuui in auro atque in purpura fulft , ad ( c") Vtfpome fil radiât ,fùn$rigAi , irrher
pltbtivjTn fe ac fwiplictrn cultuni qitandu dcponit} irrcrat ; itajc- Jpirifus calefis injundit. Ibid.
Fajiibus ille obleéiatus CP" hononbusprivulus O" ( ^) i^àm Ut us illic Chrijius fuit j qnàm
inglorius ejje non potej}. Hic Jiipatus clientium libens in talibus fcrv's fuis tJT' pugnavii C;^ vi-
cuneis Jrequcittiore coniitatti ofjiiiojî agminis ho- cit prottfiorfdei ! Et dans credentibus tartitm ,
iieJJatus ,
pccn.nn patat ej]e cùm film tfl. Tinaci- quahtum fe crédit accipcre qui Jitmit , certamini
hi*$ fcwper illcctbrii necejjt: ejl 3 ut folebat :, vino- (uo adfuit 1 prisliatures atquc ajjertatores Jui no-
leutia invitit , infet fuperbia , iracundia in- minis erexit , eorrubcr.'iVii j animavit. Et qui
flammet , rapucitai inquictct j irudtlitasflimu- pro nobis rnortsm frnil fcmper viiicit in
z>icit ,
let 5 ambitii deleHits libido prucipitet. H<ec ego- nobis. Cypr. epift. 10. pag. 183.
met fapc mecum. . .. fed po(}quarr undAgenita- ( e ) Dei efl , inquam , Dei otnne quod poffu-
lis auxilio Juperioris £vi labe dntrfa in expia- mus : Inde vivimm , indè pullemus , in.ii fïmp-
tum pcéius ac pitrum , d.fliperjt i-n/itn injudit ^ te C?* cunccptu vigore , hic adhuc pofti fitturo-
t>uJ1quar>i cœLtm fpiritu hauj'u , in uo7mni nie ho- rum indi'.ia pranofcimus, Cypp. lib. de gratia,
rnintm n^.iiviiai fecunda. repuravit 3 rnirum in pag. i.
modum proti)iùi confirmare je dubiaipateru cUu- ( f) Scripftrunt autem milii nuper quidam
fi , liictre tcr.tbrojd ^ JlnultAtem dure qujdpriùs de Lt/'jts , humiL's C^ mitcs , C^ tremcntes C?"
difficile ï'idcb.aur i geri pofje quod iri:pojjibilg metuemes Dtutn, CT' qui in EccLfia fen:pcr glo-
tutabatur utefceti aoiio.çer,. t=:rret:un> fuijje ai*od riusè ij^ gr.inditer operati jMJt i C op.,s JuHm
priùs camalitcr natuni dtLclis ebi.oxiunt vivent:, Domino in.pMiLiVLrum ^fcitntes illam dixijje CT* .
peut l'en empêcher ? Mais bien que nous puilTions faire ce qu'il
lui plaît. Cela étant ainfi , au lieu ( ^ ) de nous glorifier de quel-
que chofe, quand nous n'avons rien de nous-mêmes, recon-
noiflbns humblement dans un autre endroit de cette prière, ou
nous demandons de ne pas tomber en tentation, que nous fommes
foibies {b) &c infirmes afin que fa bonté nous accorde tout ce ,
que nous lui demandons ainfi avec crainte & refped. Or cette
bonté eft fi grande nous recompenfe des chofes qu'il a
qu'il
faites ( c ) lui-même en nous & par nous, qu'il ne met d'au- &
tres hmites à ïqs grâces ( d ) que celles de notre foi. Mais s'il
tut in ccclo CT" in terra ; non ut Deus faciat qiiod Spiritui qnidem promptits ej} , caro autem infir»
iJult , fed us nos facerepojjimtii quodDeusvult. ma, M tittm prttcedit l)unnlis ^ famnnjja con-
'N.am Dto <juis ohfijlit , quoviium quod velit fa- fiijio 1 C datur totum Deo , quidquid/iippliciier
tt4t ?fed ij^uia fiubis à diabolo csir/îjlitur , quorni- cutn timoré Cy' honore Dei petititr , ipjîns pietate
fiùs f'er oninia nofttr aninms at-jue aclm Deo oh- prAflelur. Cy^r'i^n. deorat. dov.in. pao. 106.
fequatur, Oramui ^ puimti'SHtjiat in nabis Vo- Voyez ce paiîage cité par faint Augafcin,
luntas Dci , qum ut pat in nokis , cpiis eft Dei lib. 4. cont. duas epijl. i'tlag. cap. ^. pa"-.
Voluntate , id cft j ope ejus O' proteciione , qttia 484.
}umo fitis viribus finis efl j jed Dci indulgemia (c ) Quis non libentcr C
prompte calicem
C^ miftricordia lutusCyprian. de crat. efi. fuhuis tucipiat r Quis non appelât gaudibun-
dom. p.xg. loz. Saint Augiiiiin ie fert de ce diis c;" Uliis in que aliqttid ù^ ipj'e Domino Jho
pallage contre les Peb.gicns '.'jamvtïogru- rétribuât? Quis non prttiujam in con/peclu De-
tiam Dei , qiicnuidmodum adversàs ifios { Pe- mini mortcm firtiter C?" conflanter excipiat ;
Jagianos ) pr^dictt
C^priauus , ubi de or-uione pluciturus ejus oculis , qui pos in convrijjione
dominiez diiputat , et'identcr appurtt , ait enim: nominis fui dcfitper Jpeclans , Volentes comlr»'
addimtts quo-pe ^ii?' dicimus ,jiîit voluncai tua , bat, ad-.uVat dimicantes , vinccntes coronat
CT-c. ApudCyprian. loc. cit. Aiigullin. retrilulione bonitatis ac pietatis paterme , re-
lib. 4. cont. duas cpift. Pelag. cap. i». pag. muncrans in nobis quidquid ipje prxp.itit , CP*
48 ?. tom. 10. honoraiisquod ipfe perjecit ? IpJJus n.im effe
( ^ ) In nnlb ghriandum cruando 7ioftrnm ni- quod vincimiis , C^ qttod ad nuiximi ccrtaminis
hil fît. In EvangeliJ CltXZjoannem : ntmu po- palmam jubaéto adverfario pervenimus , decla-
tejl quidijiiam accipen' j nifi datant fuerit ilU da rat O' dacet Dor.iinits in Lvangelio fu.o dicens :
cals, htm in epifloLi Panliad Corinthios prima : Cùm aurem vos tradiderint, nolitc co-
Qttid enim habes quod non acceperis ? Si aiHim gicare quomodo aut qiiid loquainini, zjtc,
(iccepifti , quid gloriaris quad non acceperis ? Cypr. cpift. 76. pag. 31^.
Cyprian. /zé. 3. tejlimcn. cap. 4. Saint Au- ( ^ ) Quare in perjecutionibus nemo cogitet,
guftin cite ce paflilgc , lil>. 4. cont. duas epift. quod pericuLum diabolm importât , fed i».tno con-
Felag. cap. 9. pag. 484. C Ub. de prj.cup. Jidcret quod a».\ ilium Deus prtejla : nec mentem
Sanci. cap. S-MS' 79$. tom. 10. LibcfaCtet huma/ta infiftatio , fed corraboretf'
( À ) iMando autem rogamus ne in lematio- dem divina prjteilio : quando Hnit,'^juif<2ne j'e-
tiem veniamtis , admonemur irfirmilatis C^ iyn- cundism dotninica pron.ijja Jux mérita
<Jf f.dei
becillitatis nuflne dumjîc rcgamus ne qnis fi
, tantum accipiat de Dei ope , quantum fi crt-
infolent-er extolUt , ne quis fibi jiiperbc atque dat accipere ; nec fit quod omnipotens prtflarê
arrogauter aliquid ajfumat 1 ne quis aiH confef- non pojjit y nifi fi accipientisfides caduca defc
fionis aut pajjhnis gloriani fuaïii ducat 1 cùm cerit. Cyprian. de cxhort. uurtyr, ca^». 10.
Dominui ipfe htnr.ilitatem Vi-
docens dixcrit : pag. 123.
gilatc Se oratc , ne veiùatis in tcntitioncm.
Yiij
174 SAINT CYPRIEN EVESQ^UE;^
n'y a que notre incrédulité qui nous empêche de recevoir ce
qu'un Dieu tout-puiflant nous peut donner , il nous abandonne
ôc fa grâce fe retire de nous, quand nous tombons dans l'orgueil
& le mépris de fes commandemens. Ainfi ( ^ ) fe retira-t-elle de
Saùl & de Salomon ainfi la nation ( h ) Juive enfuite a-t-elle :
( rt ) Sdomon (Unique O' Saiil , C c^tei-i ver c|ue la perfeverance ell: un don de
.
quamaitt in viis Don/ini ambitlaverunt
Viiilti j Dieu j puifque , iclon faint Cyprien , nous
dtttam Jîbi ^riziinm tenere putiurwit j recède» te devons la lui demander. Mg. lib. de don.
al? iis di/cipUnâ dominica , recejjit O' grrdia. perfev.cap. 1. p^^g- 824. tom. 10.
Cyprian. epift. 13. pag. i8y. ( (/ ) ille non increpuit recedeutes , am gra-
{b) Jiidieis primùm erat apud Denm gratia. viter coniminatiis ej} fed magis converfus ai
)
Sic olinijhfii erant , fie majores eorum religio- Apoftolos/uos dixit : Niimqmà 8c vos vultis
nibus obediebant ; indè illis fj?" re<rni fablimitas ire ? Servans fcilicet legem ,
quâ hamo libertati
jîûruic 1 ^
magnkudu provenit , fed illi
geiierii fu£ relions, <^ in arbitrio proprio conflitutus ,
négligentes , indifciplinati C^ fuperbi poflmodmn fibimet ipfe vel mortem appétit vcl falutem.
faCli , O' fiducià patrum inflciti , dum divina Cypr. epift. î5>-pag. z6z.
fr^cepta coiitemnunt datam jlbigratiam perdi- j ( e ) Hinc h^refes C7" faCl£ funt fréquenter
derunt. Cypri.inus , de idolor. vanit. pag. O" fiunt 3 dum perverfa mens non hahet pacem ,
m. dum pcrfidia difiordr.ns non tenet mtitaicm, fieri
Dicimus : Sanxiifcetur nomen thum y
( c ) Vero l}£c Dominus ptrmittit O" patitur j manen-
non quoi optemus Dee , ut faiiihfuetur oratio- te propriee hbertatis arbitrio , ut dum corda C?*
nibus noflris , fid qtiod petamus ab eo , ut no- mentes noflras veritaiis difcrimen examinât ,
men ejus fanélijicettir in nobis. Ceterum à quo probatorum fdes intégra manifefâ lues claref-
Deus fmcl'ijiieinr , qui ipfe fanélljic^t ? Sed cat. Cypr. de unit. Eccicf. pag. 80.
qttia ipfe dixit : Sanfti eftote qiioniam & (y) Crcdendi Vel 7icn crcdendi libenatem in
ego (uadus flim , id paimus ùr roganms , arhitriopoftam. hi Deuteronomio : Eccc dedi
M qui in bapiifi>:o ftn^l-ficati fumus , in eo ante faciem tuam vitam & mortem , bo-
,
qttod cjje corpiniui perfrvcremus htcc num Scmalum, eligc vitam tibi ur vivas.
fanf^iificatie ut in nvbis pcrnianeat oramus : Çsr Cypr. lib 3. teflimon. cap. 52. fag, 58.
quia DominuT C^ Jitdcx nojier fanato à fe Ç^ LegitiitiS eis eliam ubrum be.A'Jfmi
{g )
jufificato 3 cowrnitMtur jam non dcliuqttere 1 ne Mr.nyris Cypriani de oratione dotninica , <y
quia p dtterius fiât , hanc coutiintis orattonibus ofic;:din:us qucmadmcdum dccucrit omnia qu*
frecern facinms , hoc dicbus ac noilibus poflulu- ^d -mores 7io]}rosptninem, qv.ib'.n nclè vivimm,
mus 1 m f.iniiificAtio O' v'.vificatio qute de Dei à l'aire nvfiro qui in cuclis eft , ejje pojcendu , ne
^ratiafumitvtr , ipfins proteclione fervetur- Cy- de lihero pr^fumintes arbitrio , à divina gratia
pria'iUS, trafi. de crut, domin. pag. lOi. decidamus. Vbi ctiam c.tmonpravimus quomodo
Saint Auguftin cite cet endroit pour prou- admonucrit idem gloïiofjjimus Martyr , etiam
ET DOCTEUR, Sec. Chap. T. 17;
nous enfeigne dans l'oraifon dominicale à lui demander 1*
qu'il
grâce de régler nos mœurs.
V 1 1. On ne peut vivre ( ^ ) hors de l'Eglife & il n'y a point , Sur l'Esllfe»'
pro tniniicis noflris j (^ui nondum in ChriJ}itm î corona ccclefiis ; ut Licrymas matris .
Ecchfiie
crediderunt , nos ut codant orare debere : quod qu£ plaiigit ruinas C fanera pluriniorum 3 vos
MiijHe inanitcrfi^-ret, nift Ecclefi^ crtderet, etinm vefirà Utitià tergcatis ; (^ caterorum quoque
Wt-TLis atcjue infidcles hùriiinu-ih voluntates Ver ftantiumfir/nitatcrn , vefiri exernpli proVocatia-
Di'i ^r.uiam in bouum pofj'e converti. Aiiglift. ne fiolidetis. Ibid. pag. 184.
epift. 215. pag. 794. toai. z. ( f ) Epifiopatus unus efl 3 cHJus a finguiis in
( Nec puttntfibi vitx autfalutis conflare
rf ) fulidum purs tenetur. Ecclefia quoque una efl ,
rationem , fi Epifcopis Cf Sacerdutibtis obtent- qu£ in multitudincm latins incremento fitcundi-
perare nolutrint . . ncque enim vivere foris . tatis extenditnr : quo modo fiolis multi radii fied ,
pojjmt , cùm domus Dei mia fit , Ù^ nemini lumen unum s ey rami arboris multi , fied robur
Calus efje nifii in Ecchfia pojfic. Cyprian. epift. unitm tenaci raàice fimdaium ; C?" càm de fiante
4. pag. 17 <• uno rivi plarimi dcflamt , numcrafitasiicet difi-
( i ) Nam ct/îvidemur in Ecclefîa e(J'e :tiya- fiufia videatur exundantis copia largitate , uuitas
nia 3 non tamen impediri débet Ain fides nut cha- tnmen fierz'atur in origine. Avelle radium fiulis à
ritas noflra 3 ut ijuojfiam :^::;^mia ejjè in Ecclefia corpore , aivifioneni Iticis unitas non capit ab :
cernimus , ipfi de Ecclefia readantus. . . . Nec arbore firange ramum , firaSlus germinare non
quij^uam fibi quod ficli Filio Pater tribuit , vin- poterit : a junte refcide rivum , pnccifitis arcficet.
dicare potefi i ut put et aut ad arcam Ventilan- Sic Ecclefia Domini liice perfusâ par orbern to-
dam C purgandam , palàm ferre (e jam poffe , ii'/m radius fi*es port-i'^it , unum tamen lumen
aut àfrumev.io uinv^rfi ;^/':^<i«/.< humatiojudicio efl 3 quod ubique dijjn.ulitur 3 nec unitas corpo-
fiegregar.^. Cypr. epift. 54- p^g. 240. ris fieparatur : ramos fines in imiverfiam terram
( c ) Cum auteni 7uUivitas Chriflianorum in copia ubenatis extendit j proflmntes lar^iter ri'
haplifmo fit , baptifrni autcm gentratio Z^fiané^li' Vos latins expundit ununi tamen caput ifl
: C
ficatio ajjud filam fpinfkm C'>riflifii 3 aute parè- origo una 3 CP" una mat?r ,feci*}iditatis piccejfiùtts
re fpiritaliter C?" generarefilios Deo pojfiu ; ubi, copiofia. lllius fatu nafiiimur , illius lafle nutri^
C^ ex quà 3 O" cui natus efl , qui Jilius Eccle- mur 3fpiriiu ejus animamur. Adultsrari .-onpo-
fit non efl , ut habere quis pojfit Datnt Patrtm , tefl fponfia Chrifli3 incorrupta efl Z^ p)idica,unam
tinte EccUfiam matrem } Cypr. epift. 74. pag. domumn^vit 3 uniits cuhicitli faniHiatem cafo
pudcrs cuflodit. H^c nos Deo fiirvat , ha-cfilios
( d) Exulto Utils C^ gratulor , fortiffimi ac •"egno quos generavit ajfigfiat. (^ifiquis ab
ieatiJJ.mi fratres , coguiiafide ac virtute veflrài Ecclefia fiegregatus adultéra: jungititr , à prumifi-
in quibus mater Ecclefiiagloriatur.Qy^x. epift. fiis Ecclcfiix fieparatur nec pervcnit ad Chrifli
3
10. pag. 183. prtemia qui relinquit Ecclefiam Chrifli ; alienus
3
( e ) Opio pariter ZS" exhortor 3 ut quos vin- profianus efl 3 hoflis efl. Habere jam ncn po-r
efl 3
culum confejjïcnis ^ hofpitinm carceris fiimul tefl Deum patrem qui ., Ecclefiam non habct ma'
jttnxit 3 jungai etiam confimmatia virtutis , C?" trem. Cypr. de unit. Ecclef. pag. 78.
ryo s.Vînt cvppvîen evesque;
racine , & un ruifleau
retranché de fa fou rce,fechc. C'efU'Eglife'
qui nous , qui nous nourrit de fon lait^,
fait naître qui nous &
anime de fonefprit. Celui-là ne peut avoir Dieu pour père qui
n'a point l'Eglife pcurmerc. Or ceux-là fe flattent mal-à-propos,
( ^ ) qui n'ayant pas la paix avec les Prêtres de Dieu , commu-
les Martyrs les Confefleurs les vierges , les veuves toutes les
, , ,
peuple uni à fon Evêque, & le troupeau ( à fon Pafteur; en- <j/ )
Ibrte que comme l'Evêque eft dans l'Eglife j l'Eglife eft aulïi dans
rEvêquciôc qui n'eft point avec rEvêque,n'eft point non plus dans
l'Eglile. Enfin les Evêques joints enfemble font le lien de l'union
de l'Eglife Catholique c'eft-à-dire de celle-là feule {e ) qui , ,
pire. Comme il a voulu qu'elle fût une, aufli l'a-t-il bâtie (h)
(^) Vnàe fcire dehes fi-ii-flrà J?bi blaneïiri 69- pag. 29^'
eos qui pacem cum Sacerdotibus Dei non habbi- Ç d) lllifunt Ecclefa , plehs Sacerdoti adu-
tes 3 abrepunt , C latenter afud quofdam corn' nata 1 C^ Faftorifuo grex adh<erens,Vndè fcire
munie are fc credunt; quando E'ccL'J:a quts Catho- debes Epifcopirm in Ecclefa efje , C^ Ecclefiam
licaefl , fcijft nonJJt neque divifk ; fcd fit uti- in Epifcvpo. Etf qui cum Epifcopo nonfmt , in
que cvimexa Zy cohiereiniiim Jîbi iiivicem Sa- Ecclefa non ejje , ^ frufrajibi blandiri eos, qui
cerdotum glutino copttUta. Cypr. epitt. 66. pacem cum Sacerdotibus -Dei non hubentes obrer
pag. ^2é. piint } Cy latenter apud quo/dam comrr.unicare
( é ) Quaye in hune fcrupulum non inciderunt Je credunt ; quando Ecclefa qua Cathvlica m?a
de plèbe iÇa noflra quii apnd nos efl , ZT nobii de efl jfcijft non ft neque divifa fed ft utique
',
Dei dignatione eotnmijja efl, tôt Cunfejjores <^«.c- connexa , CT' col)j.re>itium fbi invicem Sacer-
flionati C?' torli , Çr itifgnium vulnerum €^ ci- dotum glutino copuLita. Cypr. epift. éî^. pag.
CAtricum memorik gloriofl ? Toi virgines intégrée} i26.
Tôt Uudabiles vidua ? Eccltfi£ dcni-.jue imiverft ( f ) Lapf '/)~agni:f.dinem deliili fui ro^-
fer tJtum muitdnm nobifium unitutis vinculo nofcentes , à deprccando Donuno no» recédant ,
eoptiliitit ? Nift fi enir.es iflri commumcantes me- necEccUfam Cathvlicam quti una C^ fia e/? à
cum fecundùm qnod fcripffli , polluto noflro are Domino cenfiiiuta , derclinquant. Cypr. epift.
tolluti ftmt , K^ ffiew vicK Aterii^ cotnmunicatio- 6î.pag. 283.
nis noflrttcomagtone perdiderwa : Viipianus fo- ( f) Q^od atnem ma'us petefl efje deliélum ,
lus integer , itivioLiius , fanflus , pudicus , qui attt qu<£ macula d.formior quàm ndversus
,
nabis mifcere fe nolait , in paradifo atquc in rc- Ûiriflum fletijf; qtiùm Ecclefiam ejus qnam ille
gno ealorum Çolus habîtabil. Ibxd. fanguine fve pnraz'it CT* condidit , di\fipaf)t ?
( (-
) Foris nm ejj'é Ecchfiam f:ec fciiidi ad- Cyprian. epift. 7i- pag. 305.
versitm fe aut dividi pejjè , fed infepdrabilis {g) 0)riflus arbitrio (j^ niitu , ac pr<efcn-
axque individus domâs unitutem tenew mu- tiàfua , C^ pr.tpoftos ipfos , C Ecclefatr. cum
nifefi ut Script tir le divin* fdes , cùni de SùtrA- pnpofiis gitberHat. Cyprian. epift. 66. pag.
wento Pafchit CP" Agni , qui /gnns Chri- z^6.
fln»i defîgnnbut , flriptum fit : In domo (h") Loquiiur Dominns ad Petrum : Ego
una comedetur , e^c. Cypri^nus , cpirt. ti'oi ài'co, uiquitjC^ma tu es Pecrus & fupcr
fus
ET DOCTEUR, &c. Chap. L 177
fur un feul qui eft Pierre. Il y a mis une feule chaire, non qu'il
n'ait donné à tous fes Apôtres une puifTance égale "car ils ;
iftam petram sedificabo Ecck/îam meam manufcrit dont fe fervit le Cardinal Hol-
&e Super illum unum xdificat Ec- cius , les lifoit dans fon ancien manufcrit
clejîam fttam , Çsr illi pafcendas mandat oves de Cambron , &
les éditeurs d'Oxford
fuas. Et quamvis Àpoflolis om-Mus pofl refur- n'ont pîi nier qu'ils n'en euflent vu qua-
reflionetnfuam parem potejlatem tribuat O" di- tre où elles étoient de même. Ils ont fup-
cat : Sicut mifitme Pater, & ego mitto vos. primé ces autres qui fuivent dix lignes
Accipire Spiricum fandum : fi cui remife- plus bas dans la même édition de Pame-
ritis peccata , remittentur illi , &c. Tamen lius : Qm Cathedram Pétri j fttper qnam fun-
ut unilatem manifcjlaret , unam Cathedra»: con- data efl Ecclefa , deferit , in Ecclejla fe ejfe
fiituit , O^ tinitatts ejufdem ori^inem ao utio in- covfdit ? Gratien
quoiqii'autorifées par
cipientem > fitâ autorilate difpofuit. Hoc erant dif. 43. cap. Qui Cathedram , & par le ma-
mique O" C£teri Apofluli quod fuit Fetrus ,pari nufcrit de Cambron. Voyez Famel. ad not,
confirtio pr^diti CT" honoris O" poteftatis , fed inl. de unit. Ecclef. Cathnl. p. z6l.
exordium ab uuitate profcifcitur. Frimatus Fe- (a) Dominas nofier cujwi pr.îcepta mctuere
, ut ttna Ch.'ifli Eale/:a CT" Cathedra
tro datur C obfervare debemus , Epifcopi honf:rem Ci?* Ec-
uua monflretur. Et pajlorcsfuin omnes , fed grex clefiicfute rationem difponens in Evangelio , lo-
ttnas ojienditur , qui ab Apoftclis omnihns unani- quitut : CT" dicit Feiro : Ego dico quia
tibi
mi confentionc pafcatt4r. Cyprianus , de uni- tu es Petrus , Sec. Inde per temporum (j^ fuc»
tate Ecclef. pag. 253. edit. Famel.
574. aniii i ceffionum vices , Epifcopornm ordinatio €^ Ec-
L'édition d'Oxford que nous n'avons pas clefite ratio decurrit , ut Ecclefa fuper Epifecpcs
cru devoir fuivre ici , a f upprimé de ce paf- conflituatur O' omnis ailus Ecclef^ j per eof-
,
fage les paroles qui regardent la primauté dem prxpoftos gubernetur. Cyprian. epift. 33,
donnée à faint Pierre. Cependant Manuce pag, 216.
les avoit déjà inférées dans fon édition an- ( i ) Fofi ifla adhuc inftper Pfeudoepifccpo
térieure à celle de Pamelius ; & s'il en faut fibi ab hiireticis conjlituto > navigare audent, C
croire ce dernier fur l'autorité de très-an- ad Pétri Cathedram , aique ad Ecclefiam princi-
ciens manufcrits , un entr'autres , eftimé palem , unde unitas facerdotalis txorta efl , à
de neuf cens ans par Marianus Vidor. Re- jch'/maticis C^ prufanis liiteras ferre , >:cc cogi"
mond Rufus & Alanus Coppus les ont tare Romaitos , quorum fidcs Apcfli.lo
eos e{]e
(butenues , l'r.n contre Dumoulin , l'autre pnedicante lau !ata eft , ad quos perfidia h.xbere
dans Ion dialogue premier contre les non pofjit accejfim. Cyprian. epiii. 5 p. pag,
centuriatcurs de Magdebourg. Pamelius ZÔ'y.
qui avance aufli qu'elles etoient dans le (f ) H^refes invenit (diabclus) O'fhif'
Tome IJI,
ijî SAINT CYPRIEN E V E S QUE ,
mata , aiithns fubverleret fidtm j verhatem cor- ad perfcnam Cornelii coîU'ga nojlri ; ut Ccrnt'
runibtret ifcii.dcrtt unitattm j <jhos dttinere non lium uubijcum verius noveris j non de Mialigno-
foteft en z:!£ Vcteris c<i.ciiate j circuttifcriùh & rum C dctrahentium m^ndacio
, fed de Domi-'
decipit nùvi itimris errore. . . Hoc eo Jit , Jra- qui Epifcopum fecit ; O" Coe-
ni Dei judicio ,
tres dileÔiJjiwi , dum ad veritatii ori^iinni non pifioporum tcjlimonio , quorum nnmerus univer-
reditur , nec caput qiuritiir , nec Magiptri cœ- fui pet totum mundum concordi unanimitate cotj'
non tfl. ['rubutio efl ad jidcm jacilii ccvpcndio comrahi preshytcrium , adftierunt aiam Epifco-
Veritatis. Dominns ad Petrum
Loc^uititr Ego '. pi quinque , qui Ù^ Ijodie pr£ji:nt:s fuerunt , ut
tibi d'ico , inquit , quia tu es Petrus , ep-c jlmiatu ccnJÎUû, qui d cire à pirfonam arum cbfe;-'
Cyprian. de unitat tcc ef pag. 76. vai-i debtri.t , confenfa û;niiium fatuerciur , C^
( <î ) F.-ît^Hj ej} ant^m CvrneliUi Epifcopus de motum omnium C" conJîLium JingaL-^-um dignofi
Dei C7' Chrifii ejus judicio, de Chricorum ptr:è ceres , etiam fntev.tias nojlras 1 placuit in no"
omnium t^fiimonio , de plebis qti£ tune tijji^it titiam zttjiri prcftrri , quas Z^ fubjccfas , le-
ff'jjragio , C7' de Sacerdutum anliijuorum Ù^ ges . . . bas liitcras puto te dcbtre , fratcr ca-
bonorum virorum collegio ; cum ntmo ai.te Je riljime , Z^ ad attcras EccleJJus mittcrc , ut
faiius efjet , cum Fabiani loctts , id cJ} , cum lo- on.-msjciant JchifnuAici hujus <^ li.iretiiidulum
cus l'ttri Z^ gradus Cathedra facerd^talis Vcca- Ci^ pr.tvar:c.:tionem de die in diem evacuarù
ret.Cyprian. cpiil. 5 5. pag. 245, Cornel apud Cypr. epift. 4^? pag. 235'.
f Z» ) Atque ego in hac parte jvfè indignor ad Quaniquam nebis in tam ingenti negctio pLiceaT^
hanc tam apertarn Ci^ manifefîam Stephaiii flul- quud O' tu ipfe traclafi prias : Ecclcjlx pacem
thiam , qttod cjui fc de Epijcr.patus fut locv glo- fujfinaidutm , deinde fc collutiont covffliorum
riatur J Q^ fc Jucctjf.oitem l'ctri [entre cvi-.tendit cum Epifcopis, l'yesbytcris, Diacrnis , Confejjori"
fuper cjuem fitndamet.ta EciLJt'S ccllacata funt , bus pariter ac fiantibus laicis facià , lapfcrum
mtdtas alias pttras inducut , Cf EtcleJIarum traiiare rationem ; per quam enim nabis ty ii.-
multarum nvva tedifcia cunfituat , dùm ejje vidiofum <y onerofum nobis vidctur , non ptr
illic baptifma fua ahloritate dejfcndit. FirirJl. multos examtnare , quod per niultos eommijJHm
apud Cypr. epift. 75. pag. 324. videatur fuijj'e 3 C^ unam ferttiitiam diccrtf
( c ) Cormliusfafhs ejl Epifcopus à plurimis îùm tam graitde erimen per muttos dijjufum no-
collegis noflris , qui tune in XJrbc Rcma ade- tctur exijje ; quor.uim nec firmum decrcium po-
ran. , qui ad nos litteras honorificas O' lauda- tefl ejj'e quod non pliirimorum uidebittir babuijji
hiles C7' tejiimonio fud pr^dicationis illuftres de confnfum. Clerus Roman, ejùft. ad Cypr.
ejus ordinatiene mifermit. Cyprian. epift. 55. apud eund. epift. 30. pag. m.
pag. 243. ^<r«io iam nunc ,frater carijfime j (^c) Ad quidam difpuneuda C (onfdii «w*r
ET D O C T E U R; &e: CftkP. L 17^
Iorfqu*il s'agiflbit de quelques reglemens importans. On ne
fouftroit point , ni en Efpagne ( ^ ) ni en Afrique qu'il connût ,
munis examinatione limanda , necejjè habtiimmy erdinatur> Epifcopi eufdem Prcvincie proximi
fraier c^rijjirne , coHVcnientil>us in unttm plit- quique conveniant,Ù^ Epifcopus deligatur, plèbe
ribus Sacerdûtibus , co'rere C^ ceLbrare Cotui- prxfente , qu.e fngulorum vitum pleniffimè novit,
lium , in <^no muUa quidem proUta atque tran- O" aélum de ejus converfatione
uniujctijufque
facla Junt : fed de eu vel maxime tibi fcriben- pcrfpexit. Quod O' apud vjs fafhm videmus in
dum , CT" cum lua gravitate ac fapientiâ con- Sabini colLga noflri ordinatione ut de univerfte
ferendum fuit , quod mugis fertineat , CT" ad fa- fraternitatis fujfragio CiT* de Epifcoporum ^ ^ui
cerdotukm nutontatem 3 ad EccUftx Catho- C in prxfcntia convenerant 3 qnifjue de eo ad vos
lic£ miitatempariter ac dignitatem , de divine litteras fecerant judicio : Epifiopatus ei defer'
difpoftlionis ordinatione venientem , eos t^uiflnt retur , C manus ei in locum Baftlidis impone-
forts extra tcclcfam tinfli , Ç^' apud h^reticos retur. Nec refcindere ordinalionem jure perfe-
tT' fchifmaticos profamt aqute Libe macnlati , flam potefl 3 quod Baflidespofl criminafua de-
quanda ad nos atque ad Eçclefîam 1 qn<i una ejl, tefla C^ confcientiam etiam proprià confeffione
Venerint , baptifari oportere ; eJ quod parùmfîf 7iudatam3 Remam pergens 3 Stephanum collegam
eii manum impunere ad excipiendum Spiritum nofrum longepofnum C
gejl* rei ac tacit€
fanflmn, nifi accipiaut £7' EccUfta baptifmum... veritatis ignarum fefellit 3 u( exambiret reponi
h<tc ad confcientiam tu^m , frater carijjime > fe injuflè in Epifcopatum de quo fuerat juflè
C pro honore communi , C?" pro Jimplici dile- depoftus. Hoc eo pertinet ut Baftlidis non tàrn
élione penulimus , credentes etiam tibi pro reli- aboli ta fnt quàm cumulât a dtliéla 3 ut adfu-
^ionis tux C fidei Veritate placere , qu£ £7" pcriora peccata ejus etiam fallacid ZS' circum-
religiûfa pariier CT* vera fu-nt. Cypr. epift, Ventionis crimen acce[ferit. Nequeenim tàm cul'
yi. adSteph. pag. 305. 30e. pandus efl ille cui negligenter obreptum efl aitàm
( <i ) L'un &L l'autre paroît par la lettre hic execrandus qui fraiidulenter obrepf.t
fynodique des Evêques d'Afrique à l'Eglife fed nec Martiali potefl profuijje fallacia quo'
de Léon & d'Aftorga,& à celle de Meride; minus ipfe quoque deliilis gravibus involutus
CÙm in unttm convenijJemiiSi legimus litteras ve- Epifcopatum tcnere non debe.it. Apud Cypr.
Jiras > fratres dileilijpmi 3 tjuas ad nos per Feli- ep. 67. pag. 187.
tem O" Sobiiium Cuepifcopos nojiros profidei ve- ( />
) Fûj} if a adhuc infuper Tfeudoeplfcopo
y?r* iniegritaieC^ pro Dei timoré feciflis )f-gni- fibi ab h(Srcticis confituto , navigare audent i
ficantes Bajtlidem C
Murtialem libellis idolula" £7" ad Pétri Cathedram atque ad Ecclefam prin-
tri^ commaculatos CT* nefandorum facinorum cipalem , unde unitas faccrdotalis exorta eft , à
eonfcientia vinllos^Epifcopatum gerere CP^ Sacer- fchifmaticis O' profanis litteras ferre , nec co^
dotium Dei adminijirare non oportere ; ÇT" defide- gitare eos ej]e Homanos ( quorum fides 3 Apojlola
raflis refcribi h^c Vobis C jufam paritcr ac ne- pradicante 3 laudata efl ) ad quos pcrfdi.; habe-
çeJjàriAm fullicitudinem vtflram , V(l folatio , re non pefit accefjum. iJuit autem cauja venien-
Vel auxilio no^ris fcntenti£ fublevari. Voila di C^ l'feudoepifcopam contra Epifcopus facîum
ce qu'on écrivoit d'Erpagnc ; & voici le nuntiandi ? aut enim placet illis quod feccrunt;
principal de la rcponfe des Evêques d'A- £7" in fuo fcelere perfeverant , atnf dijplicet £?•
frique ; Diltgenter de traditione divina CT* recedunt quo revertantur. Kam , cum
j fciunt
apojloUca obfervalione fervanditm ejl C7' tenen- flatutum omnibus nobis , C^ £quum fit pari-
fît
dum , quod apud nos quoque j C^ ferè per fro- terac juflam, uniufcujufque caufa illic audia-
vincias univerfas tenetur , ut ad ordinationes tur , ubi efl crimen admîjfum , Cr ftnguiis ^4'
fi(e çelebrandas , ad eam plebem , eut fro!pofitus fioribus portio gregis fit adfcripta , quam re-
1 ij
tSô s AINT CYPRIEN EVES QJJE;
coupables peuvent avoir des accufateurs & des témoins de leurà
crimes. Le titre de Pape n'étoit pas alors particulier à l'Evêque
de Rome , le Clergé de cette Ville le donne à faint Cyprieii
;dans toutes ( /ï ) fès lettres. C'étoit la manière ordinaire de qua-
lifier les Evêquespour les inférieurs. Mais entr'eux les Evêques
ne connoifToient gueres de qualités que ( b ) celle de frère ou
de collègue. Par cette dernière feulement ils fe diftinguoient
de roussies autres Clercs ou laïcs (c) qu'ils traitoient aufîî de
frères. C'eft ce qu'on peut remarquer dans toutes les lettres
& autres écrits de faint Cyprien.
Sur les Eve- X. Voici ce qui fe trouve de plus confiderable touchant
chaque ordre de TEglifeen particulier. L'Epifcopat eft une di-
gnité plus ( d) grande que la Prêtrife jil eft ( ^ ) indivifible, ré-
pandu (/) de tous côtés en plufieurs Evêques qui font tous
unis enfemble félon la tradition divine chaque Evêque en
, 5
^at unufîjitifque O" ^uhcrnet , rationcm fui (tflils quas per Saturum frairem noftrum Acolythum
JDomino redditurus i oportQt utiqite eos qutbui mifijii.Cyprian. epiil ^9. ad Cornel. pag;
frxfumiis non circwmcurfare , ncc Epifcojjorum i 59. Cypr. epift. 45. pag- zji. Cyprian,
concordiam coharenum fita fubdola Ç^fallavii epift. 14. pag. 191. & 192.
tenter iiatc colUdere
fed a.- ère , illic caujam ( ^ ) AdrHonitos nos Cif inftruclos feiatis di-
fuam uh: O" accufatorcs habcre <îf tejia jki gnatione divinà ut Numidicus Presbjtcr adfiri-
enmiiiis j'^Jijmt , nifi fi fuucis defperatis O" fer- batur Presbjterorum Cartha'^inenfium numéro \
ditis minor videtur effe autorit.ts Epifcopûrnm <y noblfcnm fedec.l in Clero . . Z^ . promoZi'e-
in Africa ccnjîimtorum , qui jam de illisjndi- bitur quidem , cum Deus permifcrit , ad am-
caverunt i CT' eomm co):j'cix:nii.im multis delicio- pliorem locum religionis fu£ quando in pr^efii.-
rum lafuais viuÛam judicii Jià , nuper graviia- tiam protegente Domino vencrimui. Cypr. ep.
te damnarunt. Jam caufa eorum cogniia ejl: jam 40. pag. 225. Non ifte (Cornélius ) ad Epif-
deeis dicta, fentemia e{l , nec cenjhr^ congruit copaunn fuhitopervenit , fed per omnia Eccle-
Sacerdoumi mobilis atqne inconjiantis animi le- fiaftica officia promotus , O" in divinis admini-
vitaii rsprehendi 1 cum Dominas doceat O" di- ftraticnibus Doniitwm ftpè promcritus , ad Sa"
cat : fit ferma vefler , eft eji , non non ; fi eorum cerdotii jublime ftpigium , cuncHs rtligionis
qui de illii priore anno judicaverunt , numerns gradibus ajcendit. Cypr. ep. 55. pag. 2.43.
cum Presbjteris C?' Diaconis eomputetur ,plures ( e ) Unitatemfirmiier tencre Çjr vindicare.
Umc affudrum judicio C?" cognitioni , qiiam funt dcbemus , maximi Epifcopi , qui in Ecclifiaprx-'
iidem ifti , qui cum Fortunato nunc videutur fidemus, ut ï^pifcopatum quoque :p f.nt imum at'
efl'e conjuncli.Cy^t. epift. •)9- pag. z6^. que indivifum probemus, Cypr. de linitat,
{a) Cyprianus 5 epift. 67. pag. 28p. Eccled pag. 78.
Didicimus fecejjijfe bsnedicium Faparn Çypria- (/) Cùmfit à Chrifto una Ecclefia per totum
num à Clementio Subdiacono qui à vobis ad
3 mundum in nmlta membra divifi ,item Evif-
nos venit ctrta ex caufa. Clcriis Roiîli apud copatus U11HS Epifcoperum rrulicrum couccrdi nM'
Cypr. epift. 8. pag. 17^?. merofitate difjufus ; ille pvft Dei traditionem ,
Ç b ) Cum de exctffu boni viri collecte met poft connexam C ubiquc cunjuné^lam Catholicét
( Fabiani ) rumor apud nos incertus effet, EccLfi^ unitatsm , humanam conctur Ecclefuvn
fratres carijjimi , C?" opinio ditbia nutaret , ac- facere. Cypr. epift. 55 pag. 249.
cepi à vobis litteras ad me mijjas per Clemen- (9) Epifcopatus unus cft , cujui àfingulis in
tium ypodiaconum. Cypr epift. 9- pag- 18 1. fulidum pars ttuitur Monet ipfe ( Chri-
(. c) Legi Hueras mas , frater <.arijfirric. ftus ) in Evangeliofm , Qr docet dicens : Et
ET DOCTEUR, &c. Chap. I. i8i
Chrifl: dit dans l'Evangile, qu'il n'y aura qu'un troupeau & qu'un
pafteur. L'ordination des Evêques(^ ) eil d'inftitution divinej
ils fuccedent ( h ) aux Apôtres font ordonnés en leur place > &
ils ne doivent ( c ) rendre compte de leur conduite qu'à Dieu,
crit unus grcx & iinus pailor. Çyprian, dicifm Bomini Tio^ri Jcfu Chrifi > qui ur.us O"
de timt.Eccl. fng. Jt). foins habet pcttf.'tteni 3 Ci^ prapcnetidi nos in Ec-
(^) Domii.ui nofler cujus prxcepta metuere , O" de aciii rofro judi-
clijî.ijune giibcrnatioiie
C ohjlrvare âtlcmui , E^ijccpi hùnorcm , C^ candi. Cyprian. pag. 158. Cela ne fe doit
EciLJîee fuie rctionem ^.ifpi.nc)is-iii Evangelio io- entendre que pour les qutliions qui ne lonc
qmtur <sr dicit Pitro dico
: Ego tibi , quia pas encore par.faitement éciaircies, dit laine
tu es Petriis , &C. L.dc pir tewporum <jr fuc- Auguftin : Opinor utique , in his qun'Pictiibus
(ejjionuni VulS , Epifcojjcrum ordinatio , CT* qute tiondum eliquatijjm:à pcrfùHone difiujfa
EccleJîiS ratio decurrit i ut Ecclcjia juper Epif- fum. Auguft. lib. 3.debapt. cap. 3. pag.
eopos conjl'UHalHr ; CT* orrnis nfius Ecclejîa: per 1 10. tom. S).
( (•
) Manenle coucordi.t vinculo , O' perfe- 66. pag. 28^.
verante Catholic^ Eccie/i-e individt4o facrariieii-
(g) Propter quod diligenter de traditione
to , aéjum fmtm Z^ dirigit Hnn(quify^e
difponit divina Zy ap(Jiolica objtrvatione fervatidiim cjl
Epifccpus 3 rationem prvpajhi fni Domino reddi- C?" tensttdurn quoa apud nos quuqv.c
) , <L^ ftrè
titrus Cypr. cpift. 55. pag. 248. pcr l'rovincias univerjas tcmiur , ut ad ardiiui'
{d
) Necjue qmfqtuim nujirim Epifiopuni fe tien:: s rite cclcbrandasad ean-: pLùcm cui prx-
,
Lpifcoporum cvnfutuit , attt tyraiivico ttrrore ad pcjuas crdiiiaf.'.i- , Epijhpi e-ujdetn i'rovinciit
eb/equeiidi necejj.tutem colUgas fîios adigit ; proxinti quique conveni^nft , <^ Epifccpus deli-
tjuaitdû habeat omtiii Epifivpus pro liccnlia li- gaïur plèbe pritfente ,- qu^e firgulorum vitam
bcrtatis ù^ pote(}c:tisfu<e , arbitrinm propritwi ; plcnijjiniè novit , Ç^ unittjc-ijiijqiie u'tunt de
tartique judlcari
ipje poiap judii.ire.
ah alio non pojjit , qucm nec c;us ccnvtriatione perjp^xit. Utiod C apitd vos
Sed expithmui huivcrfîji*- fa^ium Videmus in Sabini coL.ij: i.oftri çnUna-
Z iij
i8i SAINT CYPRIEN EVESQ^UE;
en cette manière , on n'en ( ) pouvoit plus élire un autre. Car fi,
on étoit perfuadé que c'eft Dieu ( h ) même qui fait les Evê-
ques & que réle£lion canonique n'eft qu'une déclaration de
,
dant la( à) perfccution, que par une raifon particulière. Les au-
tres devoirs des Evêques , félon faint Cyprien , font (f ) d'ad-
miniflrer leur Eglife de concert avec le Clergé & le peuple ,
de prendre avis d'eux (/) pour les ordinations mêmes des moin-
dres Miniftres de l'Eglife de s'informer de ceux de leur Diocefe j
qui font les plus dignes d'être promus aux fonctions Ecclefia-
riiques j de conférer des affaires de leurs Eglifes {g) avec leurs
tlone > m de univerfe frateniitatis fuffra^io , taynen corpore , nec fpiriiu , nec aflit , nec
€y de Ej^ifioporuni qui in py.tfciniâ conveue- nionitis nieis defui i queminits fiçundiim Dcmini
raiit , (jHicjne de eo ad vos litteras fecerant j'.mi- pracepa, fratribits nujlrisj in quibus pujjem, nteâ
cio 1 Epifcopatus et deferretur , C manus ei in mediucritate confulerem. Cyprian. epill. 20..
dinatiomm ji'.r<.' j'erjtflani pctep , quod B.ijiudes ( e ) Ad id vero quod fcripferunt mihi
C^ confcttniiam etiam Cvntpresbyteri nojlri Donatus Fortuvalus
fofl crimina fna dttecla ,
C?" ,
fruprià cnnf^fj'wne nudatam , Koniam pcrgem ^ KoValus <^ Gordius , folus refcribere nihil po-
Stephanum cullegivm ncfirum Luge poj lum ^ tui ; quando à prinwrdio Epifcupatus mei fia^
C gefta rei ac taciia veritatis ignarurn /cjellit^ fuerim nihil ftne confdio vejlro ^ CT* fine conftn[ii
ut exambirei reponi fe injupè in Epifcopatiim plebis 1 mcâ privât im [entent i a gérer e ; fed cum
de cpo Juemt jufiè depvjlms. Cyprian. cpifi. ad vos per Dei gratiam venero , tune de ils qu^
67. pag. 289. vel ge^a funt velgerenda ,ficut J)onor mailing
fia conpwantttr ? Cyprian. epift. 66. pag- quoi janiprid^m communi conjîlio Cleroproximos
debeat } faflus, non iam fecundus ille , fcdnnl- prubarçmus , Optatum inter Leficres duilorem
lusefl. Cypr. epift. 5$. pag. 145- aiidieinium conjlitmmus ; examinantes an coin
^ ) (Moniarn compcri frnires carijjroii gruerent illis tejiimonia qux ejJe debent in hii
( , ,
winùs fimpliciter , C^ minus fideliter vobis re- qui adChrtim parabaitur. JXihil crgo a me ab^
nuntiari > qua hic à nobis C?" gejfafunt O" ge- fentibits vubis faàum ejl , fed quod jampridcn^
Yuntur , necejfarium dnxi bas ad vos litterasfa- communi confilio omnium no^ritm cap. rat ?if- ,
nojlri CT" difcipUnx O- cefjhate urgsnte promotum cjl. Cypr. cpift. 19-
cere quibus Vubis afins
dilin-entia ratio fdderetHr, Nain (îcut Dotnini pag. 208.
mandata injiruwit , orfo flatim tiirbation'i im- (^) Scripfjlif mihi , fratres carijfmi t,
fetu primo , cùm me cUmore violenta fréquenter quod cùm in Capfnft Civitate proptcr ordina-^
populus fatigaj]'et,non tàni meam falutem , quàm tionem Epifcopi ejjttis 3 pertulerit ad vos fupS'
ritis fréter <Jf collega nofler : Kinum , Clemen^
quietem frafrum publicam cogitans , intérim
tiaintm , Florum fr.itres nojlros qui in pcrfecu^
Jèccffi , fie per inVerecundam prxfentiam nojlram
,
feditio qux çœperat plus proVocaretHr. Ahfçns tione apprehenf prias fueranti <^ mnien Doniini
£T DOCTEUR, &:c. Chap. I. 1^5
Métropolitains de méprifer les violences ( a ) des mcchans de
;
5
peau que Dieu leur a confié fans s'en éloigner ( e ) que pour ,
prifis covftjjt , vivlentiam Magijfrauis CT" po- hac parte tiegllgere. Cypf. cpift. <i9- pag-
fuli fnmet.tis inpetum vicerant ; pajlmodum
(uni ad ïroconftilitn panis graviùui cxcrucia- ( f/ ) Amplcflor prcniptà €/ pknà dilefiiore
rcntur , vi lormentorum jubaiios ejfe > <2' de ciim fanittnîia rcvertivtcs , penatum fuum fa'
grudu glorix ad ijiitim jlcnâfùU'i virtute tin- tisfMicne humili <:^ ftnpLici cûiipteiites. Si qui
aeùant , dintiitis imciatihus excidijje : nec la' autem funi, qm putam fe ad EcrUfam, non prc-'
men poj} bur.c gravent !^f;futn non volurtate,ft:d cihm,jtdniinii regredi ppj]e,aut cxifiniantadi-
nccetjtlate fujctftttm , à pccniteriia agenda pcr tumjtfbi n6n Umentaticmhits O" jatiijaClioni-
hcc tricimiuni deftiujje. De 'juiùus coiifyihndnm bus fed ternribusficere ; pro ccrto babeant >
,
putapis y an eoi ad conmmiiicativmrn jam fiis contra taies claufam flare Ecclefram Dcniini ,
ejjet adnihttre. Cyprian. epift. 56. pag. nec cafra U^ri^i Inviiiti Crfortia , <^ Demiit»
'
iji. tuaite rKitiiilit,rninis cedcre. Sacerdos Dei Evan-
( a J
Qwsd Jî ita res e/î , frater carijj'me ^ giliitn.i tencus :, CP" Chrifli pr.tcepta cHpcdicns »
ut mquijj.nivrum timtatur audacia^CS" qttcd medi eccidi pctefl ,rcnpoteJl r/Vf/. Ibid, ppg. 267.
jure attjue tequiiate mn pojjunt , temcritt'.tc .te ( ^ ) O'gitdieram quidem , fratrci diU'Ctif-
defpcratLne perfiiiant , adum e/? de Epifcapiitrh fmi , atque in vctis habebam , fi rcr»m rati»
vigore , C?* de EctU.Jt< gHbernar.dl, fulUn.i ac ac tirporrsccndiliopirmitterct 3 fecimdàm qucd
diVina pcttjlate, nec Chrifiiain ultra aut durare, frcqv.ei tir ad vos venir e j
difàinfis , ipfe V
atit ejje jam pojjisnins j // ad hoc vcntunt ejl , ut quantulâcit/rque mcdiucritate exhcrtationii no~
fcitiitbrf.ui n,i)ia$ atqitt irjîdins pertimvfcanius. frx prxftnsiiic fratcmilntsm Vcfram corrcbo-
Cypr. epilt. 5^. pag. 15^. ri'.re^ Sed quor.icm fc rébus urgertibui ditit:-
( i ) lue >?;« cpoïtA j fratcr carijp.me , mur i ut loigc rfiitc excurrcre , C^ diu a ptc-
paria nunc cutn illisfititre , O" ta quoi con.ni- be lui de div:ra ifididgcvtia pr^fun-.iis , abejjc
fwv>nt atque hncufijne conmittunt meo fcrnione non dctur fainhas , haiittcrim Irro n-e advrs
dccurrere i cùm ccnfdcrandum fit hckis quid, vie arias Lttera.^ ni/r. Cyprian, cpift". 5&.
proferre C firibcre Saardvtes Dti cporteat , pag. 25 î-
nei t^m dcLr apud nos dtbait , tjuàni pudcr le (/) ^'g^'^'ni lirteras tuas , frAtir canf-
qtti ; O" ne vidcar prcvicaius , maled:éla po- fme- quibiis f'^infcaRi de Fitiore qnondam
tiui qtiàm crimina (jr peccata ccngerere. Cypr. rrtih^ie'i-o 3 oiù'd ;-/ autc^nàm pcr!i!re>?tiaf)f
,
epili 55>. pat. 264. pUnam egifjit - ^ Dcniino Dec in qucm deli'
( c ) An putas > fratcr , Lvia ejfe advinh querut , Jtui.fccijjci , î.rrurè Ter.ipius colUgx
Btum facintra , parva C niodita ddila, culd fiofer, inm-aluro ttt>pi.re, i^ pnproperà fejlina-
per illos non rogaiur rrajefias wdi^n.mtii Dei ? tione pactm dcderit.,. Sed Uhato apud nos dit»
Qucd non timethr ira O' i\^nis ^ dies Dominr... conftlio , fat! s fuit objurgarc Terapium celle-
Vider int laici hoc quorn-^do cmer.t ; Sactrdo- gam noprum , quod ttniirè hoc ftccrit , Cr ir,'
tiùiis Liber rrajor inctimbit ^ in ajfirenda Q?' jlruxifje ne quid c^uyo faciat. iacetn
taie de
prç(manda Dei n:ajt(late , ne quid vidf^rnur in tarr.en quctnodscurrque a Sûc^rd;ts Dei Jé'vtl
i84 SAINT CYPRÎEN EVESQUE,
ment ce qu'un autre E vêque a fait ( cela regarde les Evêques qui ,
peuvent être d'un fentiment [c) différent les uns des autres.
Les Evêques s'écri voient ( d ) les uns aux autres pour marque de
communion j c'eil: pourquoi quand une Eglife en avoit un nou-
datam , von fmtaviinus atiferendam , ac per oves dominicas in gregem colligant. Cypnatl.
hocFi^ori cornmunicationeni Jîbi ccncejjliin ujùr- epift. 68. pag. t^a.
fare fermifimus, Cyprian. epift. «54. pag. (c) un (Cornélius & Lu dus ) fient
Z79' fpiritti' Dei C?" in gloriofo manyrio condituti ,
( rf ) Grstviter O" dolenter ccmmoti fumm dandam ejj'e Ltpfs pacem cenfuerunt 1 CT' pacni-
ego O' colUgx qui pr<efentes .ideraiit , frater tentià a^iafrt'Mum communicationis O' pacis
carifjhne , hflis litti^ris fuis quibui de Diacono negandum non ejfe , liiteris fuis fgnaverunt ,
tuo conquejîus es , quod immemor facerdoîalis qitam rem orr.nes omnino ubique cenjuimus»
loci tui C^ ojficii ac miniflerii fit oblitus j
, Neqne enim poterat ejfe apud nos fenfus divev
conlttmeliis C^ injuriis fuis te exacerbaverit. Et fus , in quibus unus cjjèt Spiritus : C ideo i?ta~
tu, quidem l)ouoriJicè c in à nos Q!^ profolttatua nifcdtim efi eum Spiritils fantli vcritatem cum
huniiUtatefeciJli, ut malles de eo nobis conqusri, exteris non tenere quem vidcmm di'verfa fen-
cùm pro EpifcopatU'S vigore , CT' caihedri, au- tire. Cypr. epift. 68. pag. 191-
toriuite hubcrcs potcflatem quâ pojjes de illofia- ( f/ ) Sio-nifica pUnè nobis quis in locum
tiïii vindicari ; certus quod colhgd tui omiies Marciani Arelate (nerit fubflitutus , ut fciannis
gratum habcremns qmdcnmque cire à Diaconum ad quem fratres nuflros dirigere , C?' cui fcribe-
tuitm contunidiofiim faccrdoiali potejïatcfecijjesj re dcbeamtis. Ibid. Navi CT' pars Ncv.itiani
habens circa hujufniodi homines pr^cepta divi- /iLiximum Fresbytermn auper ad nos a l\ova-
na . . . . ideo opjrtet Diaconum de quo fer ibis !< tlano legatam wijjttni , atque à nofira commu-
agere audaciie jtta pocnitsmiam , C>" honorem nicatioiie rejeclum j nunc ijtbic fibi jccifje Pfen-
&
les
autre»
On voit par ce qui fe pafla au fujet du Prêtre Numidique {d), clercs.
( rî ) Perfecutionis ij\hs noviffima h^ec efl O' utfirmato confilio , quid circa perfonam eorum
txtreniA tentatio , qu^e C
ip/a cno Domino pro- obfervuri deberet ,omnium conjenju flabilirctitr.
tegente tranfibif , ut rej)r<efenter vobis pofl Paf- Cornel. epift. ad Cypr. apiid euiid. epift.
ch-t ditm Citm collegis mets , quibus prafenti- 4i?. pag. z3 5._
hus fecunditm athhrinm qiwnue vejlràm <^ am- {d) Cyprian. epift. 40. pag. iij. ubï
ttittm noftrùm commune tonjUium ,ficut femel fupra.
fiacuit 3 ea qua agenda funt , difponere fariter ( e ) Meminijfe Diaconi debent quoniam
Ç^ limare poterimus- Cyprian. epift. 43. pag. Apofolos , id efl , Epifcopos O' pr^tpoftos Domi"
ZZ 9. Quoniam fcripjîfiis , ut cttm pluribus col- nus elerit ; Diaconos autem pofl afcenfum Dor-
legis de hoc ipfo plenijfwjè traélem, CT* res tatita mini in cœlos , Apo(iuliftbi conflititerunt Epifco-
exigit majus CT" impenfnis de multorum collatio- patmfui O' Ecclefia Miniftros. Cypr. epift.
ns conjîlium Ç^ nmic omnei ferè inter Pafehte
, 3. pag.173- .
prima folemnia aptid fe cum frairihus demora/t- (/) Cyprian. {/•<jc'7 de lapf pag. 9^. Le
tur ; quando fulemnivati celebrands dpud [nos paflage fe trouvera plus bas dans l'article
fatiifecerint j CT" ad me ventre cocperint, tracta- fur l'EuGhariftie.
bg çum /ingHlis pleniùs, «f de eo quod confuluifUs (g) Confulite ergo C^ providete , ut cum
jigatitr apud nos Cr refcribatur vobis jirma fen- temperamento hoc agi tutiùs pojfit , ita ut Prefi-
tçntia j mi*ltorum Sacerdotum confilio pondera- hyteri quoque , qui illic apud Confej]ores o^e-
ta. Cypr. epift. 56. pag. 151. runt , finguLicum fingulis Diaconis per vices air
( /?
) Intègre ^ cum difiipUn^ feciftis , fra- ternent : CTi mutatio perfonarum CT vicif-
quia
tres carijftmi , qmd confilio collegarum mco- jlcudo convenientium minuit invidiam, Cypr.
rum qui pnefentes erant , Gaio Diddend Pref- epift. 5. pag- 17e.
bjtero O" Diacono ejus
, cenfuijiis non cemmuni- ( A ) Pidicimm .... Nîcoflratum Diacont»
candum. Cypr. epift. 34. pag. 2,17. fanéîte adminiflrationis amijjo , Ecclefiaflicis pe-'
( c ) Admonitos nos Cf inflmôas fciatts di- cuniis facrilegn fraude fubtraflis , C?' viduarum
gnatione divinâ m Nttmidicus Presby'er ad- ac pupiliurum depoftis denegatis , non tam in
fcribatur Prcsbjteroritm Canhaginenjîum numé- Africam venire voluijfe , quàm confcientia ra-
ro e^ nohifcum fedeat in Clero. Cypr. epift.
, pinarum V
criminum nefandorum illinc nb urbe
4o.pag. ZJ5. Omni ailtt ad me perlato , pla- fugijfe. Cypr. epift. Çi-pag. 137-
cuit contrahi Presbyterium. Adfiterunt etiam (
/
) Oicurrend.m puto fratrtbus noflrls , us
t-pifiopi qi*inque, qui c hodie pr<efentesftterHn(j <luili(>ellos à martyribus acceperum , Çir prirc*
Tome 1 1 J, Aa
ï8(^ SAINT CYPRÎEM ÏVÉSQUE.
aux penitens & les reconcilioient. avoient part (^) aux juge-*
Ils
Epitre les éclairciflemens qu'on a donnés agere audacix fitx panitentiam , O" honorent
fur cet endroit. Sacerdotis agnofccre , CT* Epifivpo pr^pofito Cua
( <i ) Si eorum qui de illis ( fGhifinaticis ) pLnà hnmilitate faiisfacere. . . . Quodfii ultra,
friore anno judicaverunt , numerus ct*m Fref- te contumeUis fuis exacerbaverit C?" provoc^-
tyteris CT" Diaconis compmetur iplures tune af- verit , fwvgsris circa eum potefiate honoris tui^
fuerunt judicio C?" cognitioni , qnàmfuiit iidem Ht eum vel deponas 1 Vil abjJineas. Cyprian..
ifii qui cum Fortunato nmic videutur ejjè con- epiil. 3. pag. 173.
juniii. Cypr. epift. 59. pag. 267. Cttm in (d) Cypr. epift. 29. pag. 208.
ttnum Carthagini convenijjent k^Undis Ssptem- Cypr.
( e ) epift. 69- pag. 2^>9.
hris Epifcopi plurimi ex Frovincia Africa 34. pag- ti7-
, (/) Cypr. epift.
Klumidia Mauritania cum z9- pag. 208.
, , Preshyteris C^ (g) Cypr. epift.
Diaconihus j pnfente etiam plehis maximâ par- ( /; ) Opratitm inter Leflores daflnrem au-'
te , ùT'c. Conc. Carthag. apud Cypr. pag. dientium conjlituimus. Ibid. pag 20p..
I j8. Rom€ congregata efî Synodus in quafexa- ( i ) Merebatur talis ( Aurelius ) demies:
ginta quidem Hpifiopi , Fresbyteri Vero ac Dia- ordinationis ttlttriores gradits CT* incrimen~
eoni multo pitres convenerunt. Euièb. Uh, 6. ta majoret , fed de meruit
non de annis fuis ,
hifl. cap. 43. p'tg. 2.41. Euièb e parle du x^imandus ; fed intérim plaçait , Ht ab ojfici»
Concile tenu à Rome dans Tafl^ire des No- lefiionis incipiat ; quia Z^ nihil magis con-
Vatiens , le même dont il eft fait mention iruit voci qute Dominum gloriosa prxdicationt
dans faint Cyprien j 55 pag. 242.
Epift. confejja eft , quàm celebrandis divinis ltflioni~
{h) On l'mfere de la lettre 67. pag. bus perfonare : pofl verba fublimia qux 0)rifli
287. adrefl'ct aux peu-
au Prêtre Félix & martyrium prulocuta funt , evangelium Corifli
ples de Léon &d'Aftorga,& encore au légère 3 unde martyres fiunt : ad pulpitum pojf
Diacre Leiie & au peuple de Meridej car catafiam veuire : illic audiium cum mi-
ejJè
il femble que s'il y eût eu un Prêtre dans raculo circumpautis popidi j cum gaudi»
!ùc
cette dernière Eglife, faiut Cyprien lui fraternitatis audiri, Cypr. epift. 38. pag»
auroit adrelfé fa lettre plutôt qu'à un 2.2.x.
ET DOCTEUR," &c. Chap: ï; 127
rftfervé aux mais dans le befoin les autres Mi-
( /^ ) Evêques ;
àfes ferviteurs pour les purifier & leur donner la vie. Tous
les péchés contraûés avant le baptême y font (c) effacés
par le fang de Jefus-Chrift. Les enfans {d) étoient admis au
baptême auflî-tôt après leur naiffance , fans attendre le huitième
jour parce qu'on étoit perfuadé que ceux qui mouroient fans
;
( 4 ) Cum faltis nepra in haptifmate ffirhm corditim Dei CT" gratiam denegandam. Nam
tj^uodflerumtjtie cum bapiifinate aqute conjun- cum Dominus in Evangelio fuo dicat Filius :
ïlui , fit cvnjiituta , /îquidem pcr nos haptifma hominis non venit animas hominum per-
tradetur intègre C^ folemniter , O' per cmnia dere , Ced falvare. Quantum in nobis ejl , fi
qtce fcriptajunt adfignetur , atque fine ullius fieripotejl , nulla anima, perdenda «/?. Cypr.
rei feparatione tradetur à minore Cle- ; am Jî epift. 64. pag. 180. Beatus quidem Cyprtanui
ro fer necejjhatem traditum fuerit , eventum non aliquod decretum condens iiovum , fed EccU'
expeélemns , ut aut fttppleatur à nobis » aut à fia: fidemfirmiljimam fervans , ad corrigendum
Domino fufplendum refervetur. Auth. aiîony. eos qui pHtabant antt oHavum diem nativitatit
de bapt. hxrct. apud Cypr. tom. 2. p. 24. non parvulum baptifandum , non carnem ,
eJJe
rum in acceptum refertur ; cùm indè incipiat pis ccnfuit. Auguft. ep. 166. ç.^9 }' tom. 2,
emnis fidei origo , ù^ ad fpem vitx <etern<efa- ( f ) Succendi C cremari alienigenas praci-
ItttariiingreQio , Cp' purif candis ac vivifican- nit Dominus , id efi , aliénas à divino génère
dis Dei fervis divina dignatio. Cypr. epift. CT* profanas , Jpiritaliter non renatos , nec Dei
73-pag- 30^- filios faflos. Evader e enim eos folospejje qui re-
( c ) Lequitur in Scripturis divinis Spiritus nati 5 Cy fgno Chrifii renati fuerint , alto i»
fanflus C dicit : Eleëmorynis & fide deli- loco Deus loquitur. Cypr. trad. ad Démet,
âa purgantur. No» mique ilU deiicla , qu<e pag. 134. ^
fuerant ante contraéja , nam illa Chrifli fangui~ (/) Ceterum fi homines impedire aliquié
ne ey fané'lijicatione pnrgantur. Cypr. traâ. ad cunfecutionem gratix pojfet : magis adultoi
de oper. & eleëmof. pag. 137. In aque & proveélos CT* majores natu poffent impedire
baptifmo accipithr peccatorum remijja , in fan- peccata graviora. Farro autem fi etiam gra-
^uinis corona vinutum, Cypr. prxf. de ex- vijjlmis deli&orihus y Cin Deum ntultùm ante
hortât, martyr, pag. 118. peccaHtibus , cùm pofleà trediderint , nmifja,
( «/ ) Quantum vero ad catifam infantium peccatorum datur , C?' baptifmo atque graiià
feninet , quos dixipi imra fccunditm vel tertium nemo prohibetur ; quanto magis prohiberi no»
aiem quo nati fnt , csnflitutos , baptifari non débet infans qui recens natus nihil peccavit,nifi
eportere , CT' conjîderandam ejje legem circum- quod fecmtdum Adam carnaliter natus , conta-
cifionis amiante «t intrtt oflavum diem eum gium monis antique prima nativttate contra-
qui natus eft baptifandum (y fatiClificanditm xit Cyprian. epift. 64. pag. z8i.
?
*fl' f'^ciendtim , nemo concefjît , fed tmiverji infiiiuit <:?' docuit, dicens :lzc ers.b & doccrç
fotiusjudicavimus , milli heminum nato mijèri- gentes omnes , baptilàntes eos in nomiuQ
Aa i;
'ï88 SAINT CYPRIEN EVËSQUE;
au ( ^ ) nom de Jefus-Chrift. On renonçoit au ( ^ ) mon^îe 1
à fes plaifirs & à fes pompes dans le baptême , paixe qu'après
avoir été régénérés par une féconde naiflance {c) on ne vit
plus que pour Dieu. Le Miniftre demandoit entr'autres chofes
( ) à celui qui devoir être baptifé
rf s'il croyoit en la vie éter- ,
Patris & Filii & Spirkûs làndi. Injîmat fans dare altcri rcmijjam peccaiorum pottjl , qui
Trlnitatem cujusfacrawentu gentes baftifaretitur. ipfe fi'.a peccata depunere extra Ecclkfir.m non
Cypr. epift. 73. pag 307. potejl } Si-d^ ipja interrogatio qute fit in lap"
a ) Ouomodo ergo qmdam dicunt foris
(^
tifino 3 tefiis efl veritatii. Nam cùm dicimm :
txtra EccUfiam j ittmio CP" contra. EccltJIam j Credis in vitam dternam O" remijjionem pccca-
mode in twmine Jefu - Chrijli , ubicumque ^ torum per fanOam Ecclefiam ? lntclligiï):us re-'
adioiata Triuitate ? Cypr. ibid. pag. 311. qui ad Catholicam Ecclefiam voluerint veuire ,
( ^ ) Geterùm qwecumqu-e terretta. fmn , in non atite iiigredi , nifii exonijati C?" baptijati
fxculo accepta , Zi^ lue cv.m fxculorew.anfura 3 priùs fuerint , exceptis his fane qui in Ecclefia
tam quam mundus iffe cvnltm-
contetuni duber.t Catholica fuerint ante baptifati j ita lamcn ut
nitur , cujus pompis O" deliciis jam tune renttn- per n:anu>s impofitior.em in panitcntiani , Ec-
tiavimm , cum nicUore tranfgrefju ad Deum ve- clefia reccncilitinur. Ili Concil. Cartliag.
nimui. CyprJan. de habitii virg. pag. 69. num. 8. apud Cypr. pag. léo.
Sticulo renuniiaveramus cuni lapiijati^ fumm :
(/) Oportet ergo mundari CP' fanflificari
fed nunc verè renuntiavinms frculo , quando aquam priùs à Sacerdote ut pojjn baptijr>;ofu9 ,
tentât i Cf prohati aDeo, nojîra omnia relinqucn- peccata hominis qui baptifatur ablutrc. Cypr.
tes , Dominmn fecuti fumus , 0"J'de ac ti-more epift. 70. pag. 300.
ejusftamus C?" vivimus. CypriaH. epill. 13. (g ) Vngi quuque necejje efl eum qui bapti-
,-.
( f ) Nam qui expo/îta nativitate terrenâ ne , ejje unéJus Dei ©' habere in fie gratiam
fpiriti* recréât i Ci^ renati fnmus j nec jam wun- Chrifli i porro autem Euchariflia efl unde bapti"
do fed Deo vivimus. Cypr. trad. ad Demer. fati unguntur 3 oleum in altari fanifiifcaium.
pag. Ï34. Cypr. ibid. pag. 301.
\d Quod dicat quid n:ihi de
fi aliquis illud opponit , ttt ( /7j) i^&fiifli y pli: carijfir):e i
^
eandem Kovatianitm legem tenere quam EccU^ illis vidcatur , qui in iufinnitate ÙP- Lviguore
fia Catholica teneat, eodtm (ymbolo q»o C^ nos, gratiam Dei confie qu-uttur , an habendifint le-
baptifare 1 ewidem nojj'e Dcum Falrem , e»K- gitimi Chrifliani i eo quod aquà Jalutari non
d,im Eilimn Cbriftum^eundem Spirittim fanfhmi, U-ti fini , fitd perfufi. . . Nos quantum toi.cipit
<
ac prcpter hue ujkrpareeum poteJJateni baptijan- mediccritas noflra. , aflimamns in nullo niuiilari
d: pojjè 1 qiiod videaiur in iiitcrrogatiune bap- C dtbilitari pojje bénéficia divina , nec minùi
tifnii à nobis non difcrepare : jciat qu{fqttii aliquid illic pojfie ccntingere ubi plena C^ iota
hoc opponendum putat , prirntim , non ej]e uiiam fide C7' dantis C;^ Jumentis accipitur , quod de
iiohis QJ^ fihijhiaticis fymboli legem 5 neque divinis muneribus hauritur. Neque enim fie in
nam per fanfinvi Ecclefiam ? Mentiiintur in in' paris ablhuntur , ut aphror.itris , CP' CAterit
terrogatione quando non habcant Eclefiam. quoque adjumentis , tST" fioli» C7' pificina opusfiti
Pypr. epift. 6^. pag. z^6. Quomodo bapii- ^uibus ablui C?' mundari cvr^uficulum^ojjh. AU'
BT DOCTEUR.&c. CitAP. I- iSçi
terpeflns credentis ahltiitur , aliter mens homi- infan s k partu iiovus efï , non ita ep tamcn , ut
nis pcr Jidei mérita mundatur. In Sacranieniis quifquam illum ingralia danda , atqtte in pace
falmanbus , iieceijilate cogente , C^ Deo induL- Jacienda horrere debeat ofculari ; quando in
^emiam fttam lurgiente , lolum credeniiius con- vfiulu infantis unufquifque nojlrmn pro fua re-
feruirt diviiia co/ifcndia''-, iiec ijucmcjuam nio- ligiune , adhuc récentes Dei manus debeat
ipjas
tur <£gri , citm graiium duriiinicam confeqiiun- cens nato quodarnmod» exofculanmr , quando
tur ; quiindo Siriptura funcla , per E');echiilcm id quod Deusfecit ampleilipiur. Qy^i. cpill.
l'rophelam Iwjitutur CT" dicat : Et aipurgam 64. pag. 181.
fiipcr vos acjuain mundam , &;c. Undè . . . ( t ) Nuûjquid putejl vis baplifrni effe major ,
apparet ajpcrfiuiiem ijmcjue aqttit ; injlar jtdu- auipûtitir qu(im conjijfo , quam pajjio 3 ut quis
taris lavacri ohtinere ; C?' quando hac in tccle- coratn Jioniinibus Chrijluw cvnj.itaïur ^ O" fan-
fia jimn , »hi fa C^ dantis O' accipientis fides gtiiiic fuo baptijeiitr ? )St tanien neque hoc hap-
intégra , Pare omuia i^ coitjitmriiari ac perjui tifnia htuciicii prodcji , quuruvis Chrifnrn con-
foj'je riiaie[}ate Domini Ct" Jidei verilatc. Cy- fejjiC^ extra Ecclefiam fuerint occifi, Cypr.
prian. epHt. éi?.pag. 2<;7- cpifh 73. png. 311.
{a) Cmn egregim ille vir ( Novatianiis ) { d) i\os tantùrii qui Domino ptrmiitente
Ecclc/îarn Dei reliquijjet in qua poji JUficpimii [frimtim bapiijhia credcntibus dediwus 3 ad aliud
baptijmumjl'resl'jterii '^radum jucrat conjecutiis, quoque fms^nloi pmpiircmus , itifnuanlcs Cr do-
idque pergraiiam Epijcopi qui, muiins illi inipo- ccnies htic efje bapiifma in gr.ilia majus , in
nens^eum ad Ereibyterorurii ordincm tvexit : C'iii poteflate fkblimiusiin honore prctiojius: baptifina
eum univerfus CLerns , mahique ex pojntlo re- in quo Angcii baptifluit: bapiijnia in quu Deiis Cf
fragarentur , eo quod non liccret quemquam ex Chrifus ejus exultant '.
baptifma pojl quod net/iê
Us qui urgente 7ji morbi in Icflulo , perinde ac jani peccal: baptifma quod j, dei nofr<t incrtmoiia
ille jperfufi ftnjjent , in Clertim aJJ'umi ; podu- conjummat: bapiijrna quod nos de mundo rectdtn-
lavit ab eis Epifiopits , ut hune lolum ordinari tcspatim Deo copulal. Jnaqua: baptijmo accipiiur
nfe patercinur. Corncl. Pap. in epift. ad pectatorum rcrtujja , in fan^^uiitis corona virtu-
Fab. Antioch. apud Eufcb- lib. 6. hift. tum. Cypr. prxf. de cxhort. martyr, p. 118.
cap. 43- pag. 145- ( e^ U^id trgo , inquiunt >fi<.i de his qui al*
( /> ) Nam C^ quod veffigium infantis in harelicis venienies fut lUiLf'f. baptifmo admtjji
friiriis partàs (m diebus conftimti , mmidum funt ? i>i defkculo exccj]erunt , in euruni numéro
non efje dixifU , quod unufquijqiie ad- noflri'tm qui al>Hd nos cathechifati quidem funt fed ,
maintenant parmi nous ceux qui ont été baptifés dans l'Egiife :
font prefentés enfuite aux Prélats j & par notre oraifon & l'im-
pofition de nos mains , ils reçoivent le faint Efprit & font per-
fedionnés , c'eft-à-dire , confirmés par le fceau du Seigneur.
L'Auteur anonyme qui a écrit de la réitération du baptême, dit
que quand (r) l'Evêque baptifoit , il confirmoit en mêm.e
tems ; mais que lorfque le baptême étoit conféré par un autre,
fçavoir par un Prêtre ou un Diacre ^ ces Miniftres inférieurs
ne confirmoient point , mais refervoient cette fon£lion à l'Evê-
que , au défaut duquel on croyoit pouvoir laiffer à Dieu d'y
fuppléer.
Sur l'Eucha- XIII. Du tems de faint Cyprien on celebroit ( à ) l'Eucha-^
riftic.
haptifentur EccleJÏ£ haftifmo , ut remijjionctn ita nec baptifare. Firmil. epift. 75. apud
peccatorum confequi pojjînt , ne pcr alienam pr£- Cyprian. pag. 322.
fumptionent in priflino errore manertes Jîne grU' ( c ) Oimjalus noflra in baptifniate fpiritus
ti(S conftpmmatione moriantur. Firmil. apud quod plerumque cum laptifmate aqt*<e coi;jnni}us»
Cypr. epift. 75* fit confiituta , fî quidem per nos baptifma tra-
(a) Autor anonym. apttd Cypr. pa^. 2.4' deiur , intègre C^ jolemniter CT" per omnia qas
tom. 1. Voyez Ton palFage plus bas. fcripta funt adfignetur atque fine ulla illius
,
( ^ ) Illi qui in Samaria crediderant , fide rei feparalione tradatur : aut fî à minore Clera
verâ crediderant , O" intus in EccUfia qux una per necejjitatem iradituni fuerit , eventum eX'
ejî , C?" ctii foli gratiam haptifmi dart , C?^ pcc- l>eciemus , avft ut fuppleatur a nobis , aut a Do-
tata folvere pernnjjitm efl à Philippe Diaconu,
:, ^?;ir.o fupplendum refervetur. Si vero ab hlienis
quem iidem Apofloli miferant , haptifati erant; tradiitim JUcrit , ut potejl 3 hoc negotium C?" ut
Cf idcirco quia legitimum O' Ecclefiaflicum adnntt'n, corrigatur. i^i a Spiritus fanOus extra
confecuti fuerav.t j baptifari ees ultra non epor- Ecclefîamnenft,fides quoque non folùm apud
tebat ,fed tanmmmodo quod deerat , id à Fctro hareticoSj verùm etiam apud eos quiinfchif-
€y Joamie faflivm efl ,ut oratiore pro eis h^.bi- mate conjlituti fti>it , fana cj]e non po'tjd. Idxir-
ta y iS?' manu impoJJtâ , invccarctur <S^ injltn- co qi:,v panitcrtiam agev.tibus comCiijque ptr
dcretur fuper cos Spiritus fan fins , quod nunc dcùrinam veriiatis O" pcr fdim ipfcruni , qux
quoque apud nos geritiir , ut qui in Ecclifia pofuà ewendata cfi , puripcato ctrde corum
baptifantur j prxpojîtis Ecclcfite cjfcrantitr , CP" tantummcdo baptifniate fpintaU , id efl , nanus
per nojlram craticnem ac n-,ajiàs inpefilionem , in.pûftione Epifcopi , CP^ Spirilusfanfli fubnn)ii~
Spiritmti fanélum cevfequantur , QT' J:gnaculû Jlratione jubveniri debcat ; fgi:Hm quoque jidei
dominico corfu,n:msntur. Cypr. epift. 73 •
fag. ii.te^rum hoc modo CP" hac ratione tradi in Ec'
508. Cuaiido orfnis poteflas C^ gratia inEccle- clefa merito confutvit ; ne invccatio non:inis
J>a confiituta fît , ubi prœjtdent majora natu y ^efu qu^ abolcri ncn potef} , contcn-ptui à mbi$
qui C?" bartifandi ^ ri.anum inipoiiendi C^ or- Auth. anonym. de baptif.
viduttur habita.
dinandi pojjident peteflateni. Haretico' cnim Jî- hxret. Apud Cyprian. pag. 14. tom. 2.
cut ordiiiare non licet , net nianum imponere , ( «^ ) Nam fi Jefus-Chrifius Donnnus CT*
ET DOCtEUR, Ôcc. Chap. î. ï^i
fîftie le matin Se le foir , mais il approuvoit davantage la cou-
tume de célébrer le matin. Il appelle l'Euchariflie le corps
la
(a) le&fang de Jefus-Chrift , dit ( ^ ) que c'eft un facri- &
fîce qui a fuccedé aux facrifices de l'ancienne Loi. Lefacri-
fice de (c) Melchifedech en étoit la figure, ôc, comme lui,
Jefus-Chrift a offert du pain & du vin , fçavoir fon corps &
fon fang. C'eft encore Jefus-Chrift qu'on offre ( d ) dans l'Eu- ,
Dtus m(ïer ipfe ejffrmmus Sacerdos Dei Patris, mus ces in confejfone nominis /anguinem fiuum
C facrif.cium Fatri feiffum frimus ebmlit, CT" fundere , fii eis militaturis Chrifli
fanguinem
hoc feri infui commemoraiionem prxcepit : uti- denegamus Aut quomodo ad martyrii pocub'.r%
?
5«e ille Sacerdos vice Chrifli verè fuHgitur, qui idoneos facimus , fi non eos priùs ad bibcndum
id quoi Chrijius fecit imitatw : , facrijîcium C in Ecelefia poculum Domini jure communica-
Vcrum Çj?' plénum tune c^ert in Ecelefia Deo Pa- tionis admitiimus } Cy^na.n. epift. 57. pa^.
tri 1 fi fc incipiat ofjerrc , Jecundum quod ip- M3-
fum Chrijlum videat obtHlijJe. C/eterùm onmis ( i ) Nam fi Jefus
- Chriflus Dominus CT
religionis <sr veritAtii difciplina fuhvertitur i Deus noflcr ipfe efl funimus Sacerdos Dei Patris,
nifi id qmd /piritaliter pr^cipitur O" fdelicer , <:r facrificium Patri feipfum primus obtulit, C7*
refervetur ; jiifiinftcnficiii matutinis , l)oc quis hoc fier i in fui commemorationem pr<tcepit ; uti-
Veretnr, ne pcr faporem vini redolent fanguinem que ille Sacerdos vice Chrifli verè fuiigitur
Chrijfi. Sic et-gh incipit C^ à pajjione Chrijli in qui id quod Chriflus fecit , imitatur ; O' facri-
ferfecutionibus frateriiitas retardari , dum in ficium vtrum C^ plénum tune offert in Ecclefin
eblationibus difcit de fanguine ejus O' cruore Deo Patri , fi fie incipiat o^erre , fecuvdhm
eonftmdi An illafibi aliquis conternpla- quod ipfum Chriflum videat obtuUfje. Cypr.
tione blanditur , quod etfi manè aqun fola of- cpift. S'!,, pag. 281.
ferri videtur 3 tamen cùm ad cdnandum vcni- ( c ) hem in Sacerdote Melchifedech facri-
nius , mixtum calicen? ejferimus : fed cùm cetna- ficii dominicifacrametitum prisfiguratum vide-
mus 3 ad convivium nofirnm plebem ccnvocare mus fecundum quod Scriptura divina ttfatur
3
non pojjumus , m facrawenti veritatem frater- C dicà Et Melchilèdech Rex Salem pro-
:
nitate omni prafente celcbremtts. At enim non tillit panem & vinum. Fuit autim Sacerdus
manè ifed pojl cccnam mixtum calicem ehtulit Dei junimi ZP' benedixit Abraham. Quod autem
Dominus. Numquid ergo dominicum pofl catiam Melchifedech typum Chrifli portaret , déclarai
celebrare debemus ? Ut fie mixtum calicem fre- in Pfalh:is Spiritus fanflus, ex perjona Patris ad
quentandis domiràcis offeramus ? Chriflum efjerre Filiunt dicens : Ante Lucitcrum genui te >
eportehat circa •vejperam diei j ut hora ipfa fa- tu es Sacerdos in aîternum lecundùm ordi-
occaj'um
erificii ojlenderet ^
Vifpcram mundi.., nem Melchifedech. Qui or do utique hic efl
nos autem refurreclinnem Domini manè aie- de facrificio illo veniens C?* ijidè defcendens »
hramus. Et quia pajfionis ejus mentionem in quod Melchifedech Sacerdos firmmi Dei fuit
omnibus facimus , fajjio
faerifiiiis efi oiim Dc- quod panem Z^ vinum obtulit , quod Abra-
mini facrificium quod ojferimus , nihil aliud ham benedixit. Nam quis Sacerdos Dei fummi
^uam <^H')d ille fecit , facere debemus. Cypr. quàm Dominus nofter j'efus-Chripus , qui ff
cpift. 63. pag. z8i. crificium Deo Patri obtulit 1 CT* oliulit hoc idem
Ça^At vero nunc non infirmîs fed fiortibus quod Melchifedech obtulcrat , id efl ^ panem CT*
fax necej]aria efl , nec morientibusi fed viven- vinum 1 fitum fcilicet corpus CT' finguinem ï
tibus communicalio à nobis danda ejl , ut quos Cypr. epift. 63. pag. 277.
excitamus CT" hurtamur ad pr^lium , non iner- { d) Idem ep. 63 iibi ilipr. pag. 281.
:,
^uinis C corporis Chrifli muwamus ; Cy cùm qui admiitunlur ^ v.l eorum qui admittunt 1 ut
Ad hoc fiât Eucharijlia ut poQ'.t accipianibus nonablutis per Ecclefi/e lavacrum fordibus , ncc
ejjè tuteîa , quos tutos ejjè co?Hra adverjkrium peccatis expofitis, ufirpatâ temerè comrunicatio'
Voluimus 1 nunimer.to domihica J'aturitatis ar- ne j continQ^aui corpus ù^ Jarguinem Domini»
memus. Nam quomodo docemus aut proveca- Firmil. ap. Cypr. ep. 85. pag. 326.
ip2 SAINT CYPRIÊN EVËSQUE;
munion. Les Prêtres ( n ) ofFroient tous les jours rEucharlftîe, Sc
les Chrétiens la recevoient tous les jours, s'ils n'en étoient empê-
chés par quelque péché confiderable^ôc bûvoient(^)tous les jours
le calice du fang de Jefus-Chrift. Ils recevoient l'Euchariftie
dans la main ( c ) avec crainte (d) Ôc refpe£l, l'emportoient &
dans leurs ( e maifons , pour y participer en particulier
] fous &
la feule efpece du pain. On la donnoit même (/) aux enfans
que l'on ne faifoit point difficulté alors d'admettre aux aflem-
blées où l'on celebroit les divins myfteres mais il falloir êtrç j
(<* ) Ut Sacer dotes qui facrijîcîa Dci qttoti- coronarum. Cypr. epift. 58. pag. 258;
die celebramus , hojîias Deo CP- viflimds fnepa - ( ^} Cum timoré CT' hunore Eucharifliam
rerruts. Cypr. epift. Î7- pag- ^53- accipiendam. i. ad Cor. II. Quicumque ede-
(jb) Nam f>anis aqu^e Chriftus efl, <^ panisinc rit panem aut biberit calicem Domini in-
etnnium non ej},fed tiûfter ejl: O"qttomodo dicimus digné , c^c. Cypr. lib. 3. teftim. cap. ^4.
Pater noflefi quia intdUgentium O^ credentiitm pag. 6^.
Pater ej} i Jîc O" p^nem noflrum vocamus , quia ( e ) Cùm quxdam arcam fuam in qum
Chriftus ito^er qui ctrpui ejus contingimtis , pa- Domini fandum fuit , manibus indignis tensaJJ'et
nis efl. Hune auteni panem dari nobis quotidie aperire ^ igné inde fltrgente , deterrita efl y ne
pofltilanmSi ne qui in Chriflo fumus , C?' Eticha- auderet attingcre. Cypr. lib. de lapf. pag.
rifliam quotFdie ad cibum/alutis accipimus , in-
tercedente aliquo graviore delido , dum abflotti (/) Prafente ac tefle me ipfo y accipite quid
CT" non communicantes <t cvcleflipane prohibemur, advenerit, Parevtes forte fugientef , dum trepidi
à Cbrifli corpore feparemur i ipfl> pradicante C^ minus fuis confulunt yfub nutricis alimenta par-
monente Joan. yi. 51. Ego fum panis \ïx.x vulam filiam reliquerunt ; relifiam nutrix de-
qui de cœlo defcendi. Si quis ederit de tulit adma^iflratus. Illiei apud idolum quopo-
ineo pane vivet in aeternum. Quando ergo piilus confluebat , quod carnem necdum poflet
xtcrnum vivere , fi quis ederit de ejus
dicit in edcre per <etatem , panem mero mixtum
quoi ,
fane > ut manifeflum efi eos vivere qui corpus tamen C^ ipfum de immolatione pereuntium fu-r
ejus attingunt , C Eucharifliam jure cemmu- pererat y tradiderunt. Kecepit filiam puflmodum
nicationis accipiunt : ita contra timendum efl
mater y fed facinus puella commijjum tam loqui
C^ orandum y ne dum quis ahflenïus feparatur CT' indicare non potuit j quàm nec intelligcrç
À Chrifli corpore , procul remaneat à falute. priiis potuit 3 nec arcere. Iguoratione igitur ob-
Cypr. de orat. dom. pag. 104. Gravier reptum efl ut facrificantibus nobis eam fecum ma-
nunc Cl?' ferocior pugna imminet 3 ad quant fide ter Sed enim puella mixta cum fan-
infierrtt.
milites Chrifli , confiderantes idcircofe quotidie nunc ploratu conçuti y nunc mentis ttflu , corpit
calicem fanguinis Chrifli bibtre , ut poffhit CT' flufluabu7ida jfiélari y C^ velut tortore cogen-
tegris vulneratus minatur : O" quod nonflatim tibus cateris y locus ejus advenit, faciem fuam
Domini corpus inquinatis manibus accipiat j aut parvula inflinfh divin<e majcflatis avcrtcre ^
ore polluto Domini fxnguinem bihat ^ Sacerdo- os labiis obturantibtts premere , calicem recH-
tibusjacrilegus iraflitur. Cypr. lib. de lapf.. fare. Perflitif tamen Diaconus , C^ reluÛanti
pag. 5^3. Dominuni feium Chri-
Muniatur os ut Ucet de facramemo calicis infudit. Tune fequi-
tur fînçuhus Ç7' vomitus in corpore atque arc
flum vifirix linguafateatur. Ar-memus O" dex-
teram gladio fpiritaU , m facr.fcia funcfla violato- y Eùcharifîia permanere non potuit,
fortiter refpuat , &?' Eucharifli.e memor j qutt San&ij:caius in Domini fanguine pctus , de pol-
L)9w';ii corpus accepit , ipflim complcflatur , luiis vifceribus crupit : tanta ifl potcflas Domi-
fanta majeflas! Hoc drca inj'amem qu.e a^d
fofleà à Domino fitn/ptura prxmium («Upium ni ,
vivant^
ET DOCTEUR, &c. Chap. I. iP5
vivant (^), c'efl-à-dire faint d'une vie pure, poury piirtidper. , &
S. Cyprien rapporte comme témoin [b) oculaire plufieurs miracles
& punitions exemplaires de quelques perfonnes qui avoienc
reçu indignement le corps le fang du Seigneur. Une ( c ) jeune &
enfant à la mamelle, qui avoir mangé du pain trempé dans du
vin immolé aux idoles , ayant enfuite reçu des mains du Diacre
le facrement du calice, l'Euchariflie ne put demeurer dans ce
corps cette bouche infectée 5 le cœur lui fouleva & elle vo-
&
mit auffi-tôt. Une fille plus âgée qui avoit commis ce crime,
s'étant prefentée (^)pour recevoir TEuchanftie le fang du ,
la place. Une femme ayant ouvert avec des mains impures l'ar-
moire OLi elle avoit mis le Saint du ( ^ ) Seigneur ^ il en fortit une
flamme qui Tempêcha d'y toucher. Et un homme fouillé par
des facrifices prophanes ayant eu la hardiefle(/) , après la célé-
bration des myfteres, d'en prendre fa part avec les autres, ne put
manger ni manier' le Saint du Seigneur, trouva qu'il n'a- &
voit que de la cendre dans la main. AufTinaccordoit-onTEu-
chariftie à ces fortes de pécheurs coupables _de grands crimes
qu'après qu'ils enavoient fait (g) une légitime pénitence, ôç
eloquendum aiienum circa fe cririen , nec dum merentibui ai falutem prodeffe quod fumilur ,
hahuit ntatem.Cypr. lib. de lapf.. pa<^. 94. quando gratia Jalut^ris in cinerem , fanclitate
{a) Cypr. lib. de orat. àom, pag. 104. fugiente 1 mmetur. Cypr. lib. de lapf. pag.
ubi fiipr.
( ^ ) Cypr. lib. de lapf. pag. ^4. ubi (^g^ A diaboli aris revertcntes , ad Sanclnm
fupr. Domini Jordiâis CT" infe&is nidore manibus aç'
c ) Ibid. cedunt. Mortifères idolorum cibos adintc penè
(
(^d^ Al vero ea quic atate provefia C^ in rué^ianfes 3 exhalmitibus etiamnunc fceius/itun*
tinnii adidtioribus loujiituta, ficrif.çantibui no- fancibm, j C/" contagia fttncfla redolentibus
his latenter ohrepjlt , noncibum , fed gladium Domini corpus invadum : quando ocçnrrM Scrip-
jibifumeni O^ velnt qHJtdam vtnenx ItihaVui tura divinà C?" dicat :Omnis mundus man-
tnter fauces O^ peélus adwhtens , angi > O' ducabit carnem , & inimunditia cjus fupcr.
anima ex<e(}uai7te , concludi poflmodiim cœpic, C^ ipllim eft •, peribit anima illa de populo
prejjtirarn »«n jaw perfecuttouis , Jèd deliciifui fiio. Apcflvlus item dixit : Non potcfl'is cali-
piijja , palpitans C?* tremens concidic. hi'puni- cem Domini bibere & calicem dœmonio-
tum diil non fuit nec eccultum diljlwulatti con- rum: non poteftis menlk Domini conimu-
Jcieiili.i erinien : qu<t fefelUrat hornine.v, Deiim nicare & nicnlÎE dœmoniorum. Llem ccn-
fenjît uliorem. Ibîd. ttimacibus ^ pervicacibus comminatur Qui- :
(e ) Ibid. ubi fupr. cumquc edeiit panem &c. Spretis bis oni'
,
(/ ) £f alius qui O" ipje waculAtui facrificio nibiis atque contcmptis vis inferliir corpori ejiis
a Sacerdote celebrato , panem cuni cateris aufus <0' fanguini : ^ plus modo in Doininitm mani-
eft latenter accipere , Sanflum Domini edere , bus atque ore délinquant , quàm cùm Dominum
C coniretîare non pot hit , cincremjlrrcfe aper- negaverunt- At.te expiat^i de: ici a 3 ante cxomc-
tis manfbus inpenit. Documenta tmius oflenfiim logefm faffam criminis , ante purgatain ren-
eft , Dominiim recédera cùm negrdur , nec im- fi.itiniam > facrificio<:^' riim-u Strcrdotis; ai:t4
Tomg II h Bb
•15)^ SAINT CYPRIEN EVESQ^UË,
qu'on avoit donné à leurs playes, comme s'exprime le Cierge
Romain le tems necefTaire pour fe refermer & venir à cicatri-^
,
faire pour fcs crimes. Les Evêques étoient perfuadcs que les
prières & les larmes de ces pécheurs en cette extrémité, étoient
moins l'effet d'un repentir fincere que de la crainte de la mort.
Et tout cela étoit alors d'une difcipline rigoureufe ôc fevere
qui n'otoit pas àl'Eglife le pouvoir qu'elle a toujours eu de re-
mettre les plus grands péchés à ceux qui étoient fuiSfamment
difpofés pour en recevoir l'abfoîution. Il y avoit d'autres Evê-
ques qui prévenus d'une fauffe opinion, n'offroient que de l'eau
dans { c) h célébration de l'Euchariftie Mais fahit Cyprien^ :
offenfxm ^lacatam indigaantis Domini CT' mi- ( i ) lucino 3 frater car if me , picnitintiatn
nantis , faceni pMur.t ejje qiiam i^iiidam vcrhii non a^cntiS , ddorem ddiciorum fuorum
nec
falUcibiii vendit ant. Non ejl pijx illa , fed bd- toto cvrde , C^ mariijefla Uimtntatieniî fua pr»-
lum , nec EccU'/î^ JHtigitur qui ab Evangtlio fejjiune tefaiites , preh:hcr,àcs otnniiio cenfuimHS-
feparatur. Cypr. de
pag. 92. Abjjt
lib. lapfi afpe ccnnriitnicaticnis <^ pacis , fi in infirmi ta-
enim ab EccU/îa Romana vigorem jhitm tum ie raque in periculo caperint deprecari ; quia-
profana facilitate dimittere , Ù/' nervosfeveri- rcfare illos ncn delicii pocnitentia i fed 7nortis-
îatis eversâ f,dei n?ajej}ate dijfolvere ; ut càm uro-cntis admonitie comptilit , nec digiius efl in
adliHC nun tAutianjaceant ,fed C?^ cadant cver- muïte accipere flatium , q^i fe non Cogitavit
fortim fratrum ruina , pruperata nimis remédia effe meriturum. Cyp. epift. 55. pag. 248.
cemmunicatitnum inique non prefuturaprxflen- ( c ) Quoniam quidam nd ignoranter veL
t»r,ÇS" nova fer mifericordiam falfam vulne- fimplicitcr in calice durr.inico JauCiijicando ÇJ^
ra Veteribus tranjgrefjumis vuhicribus impri/nan- plebi miniflrando , non hoc faciunt , quodjejus-
tur , ut mijèris nd everfiencm majorem erisia- Chriftus Doniinus C" Deus nofler , facrifcii hit-
tur C?" pœiiiteiitia. Vbi enim poterit iiidnlgen- jus authcrdc£hr fecit C^ docuit > religiofum
C?"
ti£ medicina procedere ,Jt etiani ipfe medicus in- parittrac necefjarium diixi j bas ad vos litteras
tercepta panitentia indulget periadis ? Si tan- facere ,Htfi quis in if» errore adJnic teneatur ,
tummedo optrit vulmts , nec finit necejjaria ttm- veriiatis luce perjpeclà , ad radicem atqne
poris remédia ubducere cicatricem ? Hoc non orii^inem liraditionis dominiez revertatur. . . :
efl
curare , fed fi dicert verum volunius j occidere. Admoiiitos autem nos fcias-^ut in calice offerende,
Clerus Rem. ep. 30. ap. Cjpr. pag. 210. dominica traditio fervetur , neque aliud fat à
^ ) I\on ea qu/e fviorum fnnt corporum ,
( nobis quàm quodpro mbisDominmprior fccerit:
medicui 'tgris dabit , ne importunis ctbis tem- ut calix qui in commemoratione ejus ojjertur j
peftatem Valetudinisfievientis non reprimat , fed mixtusvino oJJeratur.Cy^r. cpiih 63. pag»-
Acundat. Apiid Cypr. cpift. 31. pag. 214. 276.
ETDOCTEUH; Sca 'CfrAP. L ïpf,
foutîent en plufieurs ( ft ) endroits qu'il eft de neceflîté d'offrir
du vin mêlé d'eau conformément au facrificede Jefus-Chrift, ,
( -« ) Sic amem infanfîiJJcA7fJo calice Doniini (^ ) ideo Sticerdos ante orationem , prafatia-
ejferri aqua fola non^nomod» nec vinum
potejï ^ ne pr<tmiJJâjparAtfrtitrum mentesjdicendo : Swr-
Jolum potejl ; namfi vinum lAntùm qnis offevAt, fum corda ut di*m nfpondet plehs Habemus
, :
ftnguis Chifli incipit ej]e fine nebis : Ji vero ad Doininum , AdmoneatHr nihil aliud fe
.d<jua fit foU , plebs incipit ejj'e fine Chri^o : quam Dominum cogitare debere. Cypnan. dc
<juando nntem utrumque mifcetur , O' aduna- orat. dom. pag. 107.
.tione confusà fibi invictm copuUtur , tune
fa- ( /; ) Ndm cùm in mineribus peccatis, agant
.cramemmnfpiritde <jr cœlefle perficitur. Ibid. ptccAteres pcenitentiam juflo tempère, C^yêcw*-
pag. 180. dàm difciflinx ordinem ad examologefim ve-
\" ) ^* "' ptrte invenimui calicem ntix- niant , CT' per manùs impoftionem Epifcopi Q*
tum fnif]e quem Dominus obtulit , <y vi»»m Cleriijus communicationis accipiant : nunc cru-
fuijfe qmd fanf^tiinem /num disii: Vnde appa- d» temfore , perfecmione adhuc perfeveran-
ret , fan^Hinem ChriJJi n$n ofjerri , f défit vi- te 3 nandum reflituta Ecclefa ipfus pace , ad
Httm calici ; nec Jkcrijicium dominicum leritimn communicationem admiitmnur 1 O' ejfertKr no-
fané^iijintticne celebrari , nifi oblafio CT fitcri- men eorum , CT' nondùm panitentia afià , non-
Jicihtn nofrum refpo7td:rit Pajfitni.
Ib. p. 27^. dum exemologefi faé^lâ , tto/tdùm manu eis a'b
(c) Ibid. pae. 280. ubi fupr. Epifiope Ç7' Clero impoftt* , Eucharijlia illit
(^)Ibid. datur. Cypr. cpift. 16. pag. 19')-
(e) Porro AHtem Euchariftia efl unie bap- ( i) Nam cùm in mimribus déliais qu£
Sifati ungnntur oleum in dtari funfUficmmi.
, non •'» Deminum cgmmittuntur , pœnilentiA
iitinBifiLArt aHtem nonpoiuit dei ireatur.im cjui agatur iuflo t empare , ÇJ^ etcomohgefis fiai ,
nec altare hnb»it , ttec Ecclefam. Cypr, epift. inJptOâ vità ejus qui agit panitentiam , nec
70. pag. 301. ad communicationem venire quis pojjh , nifi
(/ ) Confulite ergo CT prevedite , ut cum priùs illi ab Epifcopo V Clero vianusfuerit im-
temperxmento hoc agi tutiùs pojfit : ita ut ?r»iby- pefita, quanto magisin hisgravijfimis CP' ex-
tcri que^Ht qui illtc apud Confejjores offeruut , tremis deliélis , cautè omnia CT* moderatè fecuif
finguli cum fingulis Viaconis fer vices al(»r- dùm difdpUuam Domini obfervari epvrtet,
ww. Cypr. epift, 5. pag.iy.é. . Cypr. cpift. 17* pag- i^7.
Bb ij
ïpd SAINT CYÎ'ïeîEN EVËS^UË,
mettent pas diretlement contre Dieu, comme l'homicide &Fa^
dultere î &
y avoit auiîi un jufte efpace de tems pour cette
il
grands & les plus énormes étoient cenfés exiger plus de pré- ,
celui qui après avoir combattu & refifté long-tems, s'étoit en-
fin laiffé aller 5 entre celui qui s'étoit proftitué à ces facrifices
abominables avec les fiens, & celui qui s'expofant au dan-
ger pour les autres, avoit mis à couvert fa femme, fes enfans,
toute fa maifon j entre celui qui avoit pouflé fes hôtes ou fes
amis à apoflafier & celui qui leur avoit épargné cette impiété, ,
& qui avoit même donné retraite chez lui à plufieurs frères
bannis ou fugitifs pour la foi , offrant à Dieu tant d'ames faines
& vivantes afin d'intercéder pour une feule malade & blelfée.
,
( <ï ) Si qui inf;r:-n!tatihits occupantnr ,, illis hoc funcflum opits neccfitate pervcait : ille
ficM placuit in periculo fnibvenitur ; popeai-juàm qui C /e C?" ownes fnos prodidit , qui ipfe ^
tamm [nbvcntuyjt eji , O' pericl tantibiis fax I
pro cunilis ad difcriwen accedens > uxurcrn CT*
data eft , fujfucari à nolns nonpojjunt am oppri- liberos Ci^ donium totan: periculi fui perjmiCiiunf
mi 3 AUt vi C^ manti nojlrà in exitum viorlis protexit , au qui inquilinos vel amicoi fuos ad
ttrgeri ; ut quoniarn morientihiis pax datur , facinus compuliti C>" qui inquiliniî Ç^ ccloiuspe-
necejje fit mori eus qui paceni acccperint cmi : pcrcit. Fratres etiam plurinios qui extorres Cj?"
magis in hoc judicium divina pietatis pa- ^ projugi recedebant j in fun ft fia Ci^ hofpitia
ternes la^itistis appareat ; quod qui pin-i/us vit£ recepit , oflendens C ojferens Domino niuhas t:i~
in data pace pcrcipimit i htc quvcjue ad vitam Ventes Ci^ incoiimes animas ^ qu<e pro unajaucia
ferc.pta pace temantitr- Et idarco fi accepta dcprecentiir. Cyprianus , epill. 5 5".pag-
face , commeatus à Deo daiur nemo hoc dcbet
j 24Î .
_
_ ^
in Saccrdutibus criniinari , cùm fimel placue- {b) Cyprianus , epiftolâ 56. pag.
rit jrutribus in pe^iculo fitbveniri. Ncc tu 251.
exiftimes , frater carijfnne y peut quibufdam (f) Reflèfenfifti circa impertiendaw fra-
vidtttur , Lbellaticos cum facrifcutis aqttari Irtbus nofrii pactni , quam fibi ipfi Verà pccni-
cporture , quan<'o inter ipfus etiam quifacrifi- tentià ^ donmiicit confejjionis gloriâ rcddide-
caVerint , & conditio fréquenter KJIf cauja di- mut , frnionibus fuis jufificati , quibus Je anie
verfa fit ; neque enim lequandi funt j ille qui ad danmavcrant. Cùm er" o ablueriiit onnie deli-
facrijicium r.efandum , jiatim voU.ntate proft- ilum C maculam primain
ri
, a\j.pcnlefibi Donn-
livit , O" qui rduilatus ^ çongrejfus diù ad no -ipofcriore virtnie ddcvtrint , jaare uUpo-
£T DOCTEUR,&c. Chap. L Tp7
Jlth àiaholo q'.tafl projlrctti non debent , qui eoC' nica prttccpta revocarew. Cypr. epift. ZQé
torres faCti C^ bonis fuis omnibus fpoliati ere- pag. \99. Sed C7' illud ad diligcntiam veflram
xertintfei <^ cum Ci}riflo j\are capermit. Cypr. redigere Z^ cmendare debttis , ut nominatim
epiit. 25. pag. 20 f. defgnetis eos qnibus pacem dari dejîderatis ;
(rt) Cypr. epilL 55. pag. Z4<. ubi audio eiiim quibufdam Jic libelles fieri y ut di-
fiipr. calttr : communicet ille cum fuis, Quod nun-
Cùm ergo inter eos q»i facrifcave-
( 5 ) quam omnino a Martjiribus fuclitm ejf j M in-
rim muha Cn diverjîtas qux inclemcntia efi , , certa d^ caca pelitio invidiam ncbis pofin.odtim
CT' quam accrba duritia , libellaticos cum iis cumulet, Latè enim patet , quando dicitur :
quifacrificaveriiitconjungerel .. Idée plaçait, Ille cum fuis , Z^ pofjunt nobis victniCr trice-
jratcr carijjirne , examinatis caujîs Jingulorum , ni , Ci^ ampliùs offerri , qui pr.pinqm O" ajji-
libellaticos intérim admitti , jkcrificaUs in exiîu nes , O"' liberti ac dontefliei ej]e ajjevtreniut
fubveniri , quia exctnologij/s apud iiiferos non ejus qui accipil libelîum ; Çp' ideo pcto ut eos
eji 5 nec ad ptmitentiam qais à ncbis conipelli quos ipjl videtis 3 qtwsnofiis 3 quorum pKniteii'
fotcj} fi fruilus piaiitmtinc fiibtrahatm. Lpift. tiam Jatisfaflioni prcximam confpicitis , defii^ne-^
TiHcmont^,
f'£vêque afin qu'il examinât [h) les demandes & les defirs des
,
tom "'
Martyrs, en prefence & avec l'approbation du peuple que les ;
pt pag jj^, nouvelle perfecution, on accordoit fans délai la paix la com- &
munion aux ( e ) penicens , qui ayant toujours frappé à la porte de
l'Eglife fans l'abandonner,pour tomber ni d^ns une vie payenne &
( <ï ) Ex^onunt inviAix hcatos MciHyres C?* , proximam , defignetis nominatim li'
confpicitis
<rloriofos fervos Dei cum Dei Sncerdote commit- billo y ad nés fi- dei ac dijciplinte ceU"
Q:' fie
tunt , ut cùm un memorss loci nopri , ad me gruentts Hueras dirigatis. Cypr. epiit. IJ,
litteras direxerint , C?" petierint tune dejîderia pag 1^4.
fua examinari C^ pacem dari j qunndo ij>fd ante ( « ^ Cum tideamus diem rursùs aUerius
mater noflra Ecclajia , pacem de mijéricordia in/eftatinnis appropinquare cœpijjè , <y irtbris
Dominiprior fampferit , <^ nos divinaproteé}i» atque ajjiduis ojienfiiunibus admoneamur y m ai
reduces ad Ecclejîam fuam fecerit ; })ifuhUto certamen quod nobis hoftis indicit y armât i £?•
honore quem nobis beati Martyres cum Cunfcfjo- parati fiimus plebem etiam nobis de divina
;
ribusfervant , coniempta Domini Lege CP^ ob- di'; >?atiune comnnjjam y exhortationihus nuffris
fervatiene , cjitam iidem Martyres CT Confejjo- paremus y C7^ om)ies omnino milites Cbrifli qui
res tetiendam mandant , autc extiiicium perje- anra defiidsrant y C^ pranlium jiAgitant , intra
(Htionis nictum , ante reditum nojîrum . antc cajh-a d&minicaCûlligamus : neccfitate cogente
ipfum penè Manyrum excejjum , cammmticent cenfuinuts , eis qui de Ecclefia Domini non re-
cum lapfîs C ofjcrant ^ O" Eucharijliam tr>t- cejjerunt , fed pocnitentium agtre C?" lumentari,
dant. Cypr. cpift. 16. pag. 19 1- ac Domimim deprecari à primo
fui die lafsits
( & ) Fecerunt ad nts de cjuibiifdam beati non defliteruKt.pactni dandan: eJJe;C^ eos ad prtt-
litteras , petentes examinari dejrdcriafua i cum Immqtiod imminet ai mari CT' infirui eportere..
face nebis omnibus à Domino priîis data , ad Obten.perandum efl tuvmque oflenfionibus , atque
Ecclefiam regredi cec^erimus , examinahuntur admoniiioui-hns juj'fis , ut à pafloribus oves i^
Jîngula 3 prafiniibus <y judicaniibus Vobis. p>ericulo non deferantur 3 fed grex emnis in
Cypr. epift. 17. ad plebcm fuam, pag. unum conn-r^zetur , C^* exercitus Dtmini ad
196. certamen militi^ ccelejiis armetur. Merito enint
( f ) Nam cùm in minoribus p?ccatis agaut trahebtitur dvlentium pKtnitemia tempore ion-
.peccatores pœnitentiam jhJ}o tempore , iC^Jtciin- giore y ut iiifirmis in exitu fubveniretur y quam"
dùm difciplin* ordinem ad exumologefîm ve~ diu quies Zy tranquillitas aderat , qu<t dijjerre
niant y C^ per manîts impojîtienem Epifcepi &^ diu plangemium lachr'^mas , Ç?' fubvtnire fera
Clerijus cemmunicationis accipi^nt : nunc crudo morientibus in iifirmitate pateretur : at Vert
tempore , perfecmione adhuc perfeverante , iion- nunc , non injirmis fed fortibus pax necejjaria
dum reJJittttà EccUfiés pace , ad comneunionem ejl y nec morientibus ,fed viventibus corr.muni-
admittuntur , CP" ojfertur nemen eorum y C^ pcc- catio à nebis danda efl y ut quss excitamus C
tfitftttia nendum aila nonaiim exomologefi fa- , hortamur ad prtlium y non inermes Ç^ nudos
.{là y nondum manu cis.ab Epifcope (j^ Clero im- reliuquamus y fed prolefliene fatguinis C?' cor--
fofttà y Eucharijlia cum jcripium illis diitur , poris Chrifli muniamtu- y C
cùm ad hac fiât
fit : Qui ederit panem iudignè , O-c Cypr. . Eiuharifia ut poQh accipientibus ej]è tuttla ,
cpift. lé. ad Cler. pr,g. \9<). quos tutosefje contra adverf.triumvohtmus ,mu-
Çfl') Et ideo pete ut eos quos ipfi videtis nimento dominic.t fnturitatis arvitmus, Cyp^.
2«« nejlis j quorum l'ccnitcmiam jaiisfait ioni epilt. 57. pag. 2JZ,
ETDOCTEUR,6cc. Chap. I. 1^9
fccuîiere & l'herefie promettoient de com^
, ni dans le fchifme ,
noPcr 3 imniati'/ro ttmfore CP* prttprobtra fe- maium prima adJmc fiicrinl initia j ut hi illic
jliriiiitione pacem dederit. t'U£ res nos J<.tt:s e^eni , qui de EaUfa rec^dcbant , C7- hic bap-
mcvit , j'cccfjutn ejje à dtcr»ti ncftri auuri- lifuti priùs fueram ; qnos lune tanien ad Ec-
tate 5 Ht aine leghimum €Sf plénum tcmpus clejiam revmcnies , ^ pvcnitei^tiam agentes
JatiifaCiionis C7" Jîne petitu <^ cofi/cicntia pie- necefe non erat baptifare. (^od nos quoque ho-
bis , nullâ infirmitate urgente , ne neceljuate die objervamus ut quos confct hic baptijaios
eJJe,
cogente -,
pax et concedirctur. Cypr. epiit. O" a nobis ad h,eriticos tranfjje pofJmodum , fi
64. pag. 279. Q)m Eaj'iUdes ii.juper prêter pcccato fuo cognito ^ O- errore digcpo , ad ve-
lïbcllt nuicalum, cum in infirmitate decun.bertt, ritatem C?' niairicem rcdeat , faiisft in paiii-
in Deum hlafpl)eviaver:t , C7' fe bla^phemajje tcntiam manuminiponcre ; ut quia ovisfuerat,
confepjUS ft ; Cf Epifcopat»m pro coiijcianix hanc ovem abalienatam CP' errabundarn in ovi-
fwe vulnere fponte depû}iens j ad a<rendam px- Ic fitum paflur rccipiat. Si autem qui ab hxrc-
nitciniani converfui ftt , Deum deprecans , ^ ticis vetiit , baptifatus in EccUfîa prias non
fatis gratidans , fi fihi vd lako coninnmi- fi*it 1 fed alienus in totum O* profanus venit y
care coiitiiigeret Càmqus alia mul- baptifandus efl ut ovisfiat , quia un.i e(} aqua
ta fut C^ gravia deliéla j quibus Bafli- in EcclefiaJknflA que oves facint.
Cypriatl,
des C^ Martialis implicati tenentnr y friiflra epiiè. 71. pag. ^503.
taies Epikvpatumjîùi u/urpare lonantur , ct)ni ( ^ ) Déni 'que quanio Z^ pde maiores , Cy
manifepum fn ejhfmodi humines , fiec Ecclefiat tiniure mcuores funt , qui quamvis nullo ficri-
Clnifi l'ojje pr^ej]e , iiec Deo facrifcia ojferre jicii aM libtlli facinore covpricli
, quoniam ta-
debcre. Mi'ixitne cum fvm pridem v.obiicum C?* nien de hoc vel cogitaveriint , hoc ipfum apud
cwm omnibus omnino Epifcopis in, tuto mundo- Sacerdvtes Dei dolenter CJ' fmplicitcr a^if tentes,
tonfiimis , etiam Cornélius colUga ii'jfler , Sa- exomologeftm confcicntidc faciunt, animi fui pon-
cerdoi pacifcus aç ji*ptis , G^ martjrio quoque dus exponunt , falntarem medclavi parvis licet
dignatiune Dotnini honomlHs , decrcveric ejuf- O" modicis Vulncribus exauirunt ,fiieiitcs fcrip-
modi homines ad panitentiam qnidem agendam tuni ep'e : Dcus non irruletur , dcrideri &
po^e adn-itti , ab erdinaiione autem Cleri at- circumveniri Dcus non poteft , ne aftii-
que Saccrdaali honore pr&hibcri. Cyprianiis tiâ fallentc dcliidi
alicjiià . , , Conjiteamur
t2,00 SAINT CYPRÎEN EVESQUF;
mes de faint Cyprien fur la pénitence font Qu^'il faut mûnûrù , :
larmes, des gémiffemens & par tous les autres moyens propres
à le fléchir. Que les reconciliations ( c )
précipitées nuifent plu-
tôt qu'elles ne fervent ; qu'elles irritent (d) davantage Dieu
contre les pécheurs. Que les Prêtres qui les accordent, ne font
pas les pafteurs, mais les ( <? ) meurtriers des brebis. Que celui-
là fait pénitence qui (/) étant doux & patient félon que Dieu
l'a commandé, & obéiffant aux Prêtres, mérite parfon humilité
& par fes bonnes œuvres que notre Seigneur lui pardonne. Que
la pénitence doit être proportionnée (^)aupechç. Que ceft
jîngnlî y quxfo , vos fnxtres dileclifj'.m: , àeli- Qui me confcfTus fuerit coram hominibus,
tîifm fuitm 5 dum ndhuc qui ddiquit infiecuio &C. . . . H£c qui fubirahit fr. .tribus nofiris .
efl , dum admitti confejjio e.ia potcji , dumfaci,- decipit mifiiros , ut qui pcjjunt agentes pocniten-
faélio C^ rcmiffio fada pcr Sucer dot es apud Do- tiam veram Dco Patri C^ mifcticordi precibus
mimim grata eft. Cypr. trad. de lapf. pag. Z^ operibus fuis fatisfacere ; feducantur ut ma-
gis peream , C?" qui erigerefe pojfent y yiagis co-
( Habenim advocatum O" deprecatorem
/? ) dant. Cypr. cpiil:. i6. pag. ij?4.
Dominum O^
fropeccatis nojlris ^efum Oiriflum ( d ) Compatior ego C^ coiidoUo de fratri-
Deum nojtntm fi modo nos in pr<£teritnm pec-
, bus nofiris y qui lapfi O" pcrfecutionis infcfia-
cajje pociiiieat , €y- co)ifiteiit£s atque intelligen- tione profirati , partem nofirorum vifcerum fe-
tes deliCla nojlra quibm nimc Dominum ojfeJi' chm trahentes y parem dclorem nobis fuis vulne-
dimiis y vel de cxtero nos ambiilare in viis ejus , ribus intulerunt, Quibus potens efl divitta mife-
C^ preiceptci ejus meluere fpottdeamus, Cypr. ricordia meddam dure ; properandum tameit
epift. pag. \i6.
1 1. non puto , ncç incautè aliquid C" feflinanter
( é ) Converiamur ad Dominum mente teta gercndum , ne dum temerè fax ufiirpatur y di~
CT* panitentiam criminis veris doloribus tM- vina dignatiunis offenfa graviùs provocetur.
primentes , Dei mifericordiam deprecemur. Ilii Cyp. cpift. 17- pag. 19e.
fe anima proflernat , illi mccflitia fatisfacint , ( e ) FrKpofitorum efl pneceptum tenere , Cr
ilii fpes omnis incumbat. Rogan qualiter de- vel pr opérant es > vel ignorantes inflruere y ne
beamus dicitReveriimini , imjuit , ad
ip/i : qui uvitim paflores eje de beut y lanii fiant :
me ex toto corde vellro , fimulque & ea enim concéder e qua in perniriem venant ,
jejiinio & flctu , & plandu ; & (cindite decipera efl. Nec erigitur fie lapjns , Jed per
corda veftra Se non veftimenta veltra. Ad Dei efjenfam magis impellitur ad ruinam,
Dominum toto corde redeamits. Irjm C?" offen- Cyi^r. epift. 15. pag. i>ij.
fam ejus , jcju-?iiis , flitibus , planûibas , ficut (/) Tempus efl igititr ut agant deliclipcc»i'
admonet ipfe , placemus. Cypr. Craci. de lapf. tentiam y ut prc'ber.t lapsus fui doloremy ut oflin-
( c ) D'IJimulandi nunc Iochs non efl , quan- ut exhibeant modefiiam ; ut de fubmiijione pro-
do decipintur fraternit.ts noftra à qui'mfefam vocent infe Dei clementiam , C^ (/c honore dé-
veflriim y qui dum fine ratiunc rtflicHend£ fala- bita in infedivinum mi-
Dei Sacerdote eliciant
tis plaufibiles ejjè CHpiunt , tnagis lapfis ohjimt. fericordiam. Cleriis Romamis, epift. ad Cy-
Summum enim deliélum ejje quud perfecutio prian. apud eund. 56. pag. iis».
committi co'êzit ficiunt ipfi ctiam qui commifi- (.?) Q^^^/J '^'•^g'^'ideliqitimuSi tamgrun-
runtiCum dixcrit Dominas V ^ndcx nofrer : diter difieanms ; alto viilnrri diligetis O" inga
travaillei'
ET D OCTEUR; &c: Cîtap. I. 201
travailler (^ au vrai bien des pécheurs que de ne les point flat-
)
mcdiciiia non dcfit : pocnhciitia crimine nii- ( c/ ) Exomologefis apud inferos non efi , nec
nor mn fit. Cyprian. tra<fl. de lapl. pag. ad pœnitentiam quisànobis compelli potefi , fi
^^' fruélm pocnitentU Jubtrahatur. Epift» JJ.
•
s
(d) Merito falubria, noJ}ra ZS" ver a confi- pag. 1^6.
lia nihilpromovent , dum blanditiis C^ palpa- ( e ) HSlam O" machls a nobis pttnitenti*
tionibus perniciofis Veritas impeditHr , O^ pati- tempus conceditur O" pax datur , non tamen
tur Upfurum faucia O' agra mens , qued cer- idcirco virginitas in Ecclefia déficit j aut con-
foraliter quoque agri C?" itifirmi fepè patiun- tinentiie prapofitum gloriofum per aliéna pec-
tt*r : Ht dum falitbres cil os V utiles potus , CAttt languefiit Et quidem apud an-
qttafiamaros Ky ahhorrentes refpuunt , Ù^ ilU tecejjores quidam de Epifcopis ifihic
nojlros j
qu£ obleOare C
ad pr^fens fuavia videntur ejje, in Frovincia noftra , dandam pacem mœchii
appetunt ; perniciem fihi c
mortem per inatt- non putaverunt ,
"
CT* in totum pacnitentiét lo'
dientiam V intemperantiam proVecent : nec cum contra aduUeria clauferunt ; non tamen à
profciat ad falittem artificis medda vera , d»m Co'épifioporum fiiorum collegio recefjerunt , aut
blandimmtis decipit dulcis illecebra. Cyprian. Catholic<e Ecclefia unitatem , vd duritia , vel
epift. 34. pag. 217. cenfitrtcfua obfiinatione ruperunt , ut quia apud
(i ) Dominus qui Sacerdotef fibi in Ecclefia alios adulteris pax dabaïur , qui non dabat , de
ftta eVgere C?* conflituere dignatvr j eleSlosquo- Ecclefia /epararetur. Cypr, epift- fj. pag.
cjue CT* conflituttsfuâ voluntate atqtte opitulatio' 247.
ne tuetur , gubernantes injpimns , ac Jubmini- (/) idcirco , frater carifjlme , panitentiam
ad improbormn contumaciam fr^nan-
(irans CT" non agentes , nec dylorem deliflorum fitorum
dani, zigcrim , CT" ad lapforHm fovendam pœni- toto corde C manifejià lamentationis fux pro-
tentiamjenitatem. Cypr. cp. 48. pag. 234. fejjione teftames , prohibendos omnino cenfuimui
( C ) Neminem putumus à frtifiu faXisfu- à J'pe communie ationis
<if pacis , fi in infirmi-
{lionis O' fpspacis arcendum, cumfi:'amus jux- tate atque inpcriculo caperint deprecari ; quia
ta Scripturarum divifiarum , fidem , autçre O* rogare illos non delifli panitentia , Jed viortii
hortatore ipfo Deo, Çy ad a<{endam pienitentiam urgentis admonitio compellit , nec dignus eft in
Jyectatores redigi O" veniam a -(.« indulgentiam morte accipere jolatium .
qui fe non rogitavif
fetentihus non denegari, Cyprianus, epift.
y J. ejjh merittmtm. Cypr jbio. pag. 24b,
pas MO-,
Tvmf IJI, Ce
201 SAINT CYPRIEN EVE S QUE,
refte les penitens achetoient cher cette grâce ^ ). Non-feule- (
ment on pendant le
les obligeoit tems de leur pénitence à ne
s'occuper que de prières , de veilles, de larmes, d'aumônes ôc de
la cendre, vivre dans l'ordure &le ciUcCj fans qu'il leur fût per-
mis de prendre aucun foin de la propreté ou de l'ornement du
corps. Par-defTus tout ils ctoient {h ) cenfés hors de l'EgUfe,
& iln'étoitpas permis de communiquer avec eux, comme on
voit par la fentence d'excommunication portée ( c ) contre
Caïus Prêtre de Didde & fon Diacre qui l'avoient fait. ,
(^
a ) Oportet îml^enJÏHS O' rogare , êiiem lit- Agnofcere CT* Epifcopo prtepujîto fuo 1 plena hu'
flu tranjîgere j vigiliis noiîes ac jletibiisducere, militate fatisfacere. . . . (^cd ft ultra te con-
tempm omne lacriniofis lamematiombus occuf>a- tumeliis fms exacerbaverit & provccaverit ,
re j (Irato folo aihxrere cineri , in cilicio CT* fimgeris circa illum poteflate honoris ttti , ut
fordibus Volutari :
fofl indumentHm Chrijli per- eum vel deponas vel abjlineas. Cypr. epiil. 3.
ditum nullum hic jam velle veftitum ; pojl
3 pag. 73.
diaboli cibum malle jejunium jujlis operibus :
(/) Cypr. epift. 41. pag. 215- ^^9- ^
imumbere quibus peceata purgantHr : eleémofy- & epift.'î;;. pag. 2^3. epift. 34. pag. &
nis fréquenter infijlere quibus à morte anima li- 217- & epift. 4. pag. 174»
herentur. ... An illa ingemifiit ^ plaiigit ,
(g ) yos itaque fecimdàm litterAS mcas jf-
cui vacat culinm prxtiojk vefiis indtisre , nec deliter <^ falubriter confulentes , à confliis me-
indumentum Chri^i quod perdidit cogitare .' lioribus ne recedatis. Legite vero has eafdsm
Accipere prxtiofu ornamenta Z^ monilia Uwra- litteras CT* collegis meis , Ci qi*i atH pr*fentes
ta , nec caleflis ac divini ornalt*s damna defiere? fuarint , aut fupervsnerint , ut unanimes CT*
Cypr. trad. de lapf pag. iP8. concordes adfovenda CT fananda lapforum vul-
(6) Epift. 4. pag. 174. & I7J. nera , cf,nfiUum falubre teneamus , traciaturi
(c ) Epift. 34. pag. 217. plenijfimè de omnibus , cùm convcnire in unum
{ d ) Interfici Detps juffit Sacerdotibus fuis per Domini mifericordiam cccperimus. Interea
non obtempérantes ,Judicibui à fe ad tempHs fi quis immoderatus O' prxceps fivt
de nofirii
non obedientes ; fed tune nmdem gla-
€onjli(»tis Prcibyteris vel Diaconibus , five de peregri-
dio occidebantur , quando adhtic CT" circumcijîo nis aufus fuerit ante fententiam nvjlram commH~
Citrnalis manebat : nnnc antem quia circumcijîo nicarc cum lapfis , à communione nsfira arcea~
fpiritalis ejfe apud fidèles fervos Dei coepii , fpi- tuT apud omnes nos caufam diélurus fux te-
j
ritali gladio fitperbi C contumaces aecantitr meritatis , quando in unum permittente Domi"
dum de Ecclefia ejiciuntur. Epift. 4. pag. no convenerimus. Epilt. 34. pag- 1I7'
( /^ ) cùm Felicijfimus eomminatus fit non
(e) OpcrtctDiaconwn de qno fer ibis agere commifnicaturos in monte fecum , qui non ob"
*i*iAçi* fu/e ^(xr}i(imi(tm Q' honotcm Siitrdatii ttmperajjènt , id efi >. qui nobii SimmHnitareutm
ET DOCTEUR, &:c. Chap. I. 203
conu-e Feliciffime & ceux quil'avoieiu fuivi; car il remet à con-
,
avec nombre defes collègues, montrant qu'en cas qu'il l'en trou-
vât coupable ilfe refervoit à procéder plus rigoureufement contre
lui. On voit dans un autre endroit ( ^ ) qu'il priva trois Clercs
fur nos paffions ôcnous méritent des couronnes & des { ^ ) re-
,
accif>iat fententiam quam prior dixit , ut ah- dét falutis aperiret : ut fordes pofmodùm quaf
Jtcntutnjè à iioùisfciat , quMide ad fraudes cjus cumque centrahimus , cleemol^nis ablunmtts.
Cf rapinas quas dihuida veritate cognovirr.us, Cypr. traft. de op. & elecmof. pag« 137-
aduUerii etiam crimen accedit . . . Qu£ omnia f /) Scriptura divina infruit dicens : Bona
tune cogfiefcemui , quando in unum cvUegis plu- eft oratio cum jejunio & elecmofyna.
ribus 5 ptrmittente Deo , convenetimm, Epift. Nam qui in die judicii pramium fro operibus
41 pag. 22 C?" eleémofynis redditurtts efl 1 hodie
quoqtis ad
(a) Epirt. 34. pag. 217- orationtm cum operatione venienti benigi^us au-
( /Ô Epift, I. pag. 170. ubifupr. ditor eft. Cyprian. trad. de orat. dom.
( c ) Parum ej]e baptifari <0' Ettclmrifliam pag. 107.
accipcre , nijl qnis opère proficiat. In epijlola ( c? )
^^' ^"^'^ fi *'"
Cbrifto manere , débet 1
Failliad Coriixhios prima : Nefcitis quia qui quo-modo ille ambulavit , O" ipfe ambulare :
in ftadio currunt , c^c Cypr. lib. 3. te- ambulandum eft igitur vefligiii paribus , <emula
ftim. cap. lé. pag. 53. ingrejjione nitendum eft. lune refpondet Ad fi-
( £^ ) Aggregatam primo in loco uno pîebem, dem nominisfe&atio veritatis j Q^ credenti pr£-
de mifericordtx bonis injlituit ( Cyprianus ) mium datur , fi quod crcditur O' geratur*
doctns divine leflionis exemplis quantum ad Cypr. de habitu virginum , pag. 70.
fromerendtim Deum projînt officit fietatis. ( /; ) Firgas igitur O' flagella fentimus j
Pont. Diac. in vit. S. Cypr. pag. 6. qui Deo nec bonis faé}isplacemus ^ nec pro pec^.
( e ) Non 'baberet quid fragilitatis humanx catisftisficimus. Cypr. cpift. II. pag. 18 f;
infirmitas atque irtibecillitas faceret j nifi icerùm ( ; ) Diftraflis rébus fuis , ad indigentiatr»
fietas divina Jubveniens , JHflitia ^ mifer i- pauperum Jùfteitttndam , toti,pr<edia pretio dif-
cerdt* operibus oflenjîs , viitm quttmdam tnai' penf^ns , duo bonaJiniHl jttnxit , ut Z^ amHti«-
204 SAINT CYFRIEN EVESQUE,
Sans les oeuvres de mifericorde , nos ( a ) jeûnes nos priè- &
res ont moins de pouvoir. Elles ne délivrent pas feulement
de la mort de Tame [b) , mais aufli de celle du corps Et com- :
me ( ^ )
l'eau du baptême CLeint le feu de l'enfer , elles fervent à
remettre les péchés. Comme fois obtenu le nous en avons une
pardon dans le baptême , la pratique continuelle des œuvres
de chatité renouvelle en quelque forte la vertu de ce facrement
& nous fait encore obtenir la même grâce. Faire l'aumône ( à )
c'eft donner fon bien à Dieu à intérêt. Plus on a ( ) d'enfans (f
ncm feculifferneret , quâ pertiiciojîus nihil efl ; paîer es. Hures lunt pro q»ibus Dominum </f-
<C^ miferiLordiam cjuam Deus aiam facrificiis precerismuLiorum délira redimendafutn , mul-
:
fuis pratulit , quarn nec ille qui legis omnia tornm purganda confcientix , multorum animée
mandaia Jèrvajjefe dixerat , fecit ; iwpleret. liberandiX. Ut in hac vita f^cnUri alendis fufti*
Pont. Diac. in vit. Cypr. pag. z. ner.difque pignoribus , quo major ej} numerus ,
(a) B.af>ha'él Angélus hortatur dicens: Bona hoc major C^ fampius eft : ita ijy in vitafpiri'^
eft oratio cuin jejuuio & eleèmolyna. Qt*ia tali Atqne cvcledi , quo \ar7iplior fuerit piguo'
eleémofyna à morte Libérât , O" ipfa purgat rum copia , ejje CT* operum débet major impenfa.
peccata , ojiendit orationes riveras ac jejunia mi- Cypr. de oper. & eleemof. pag. 141.
nus pojje yuifi eleèmejynis adjuvcntur. Depreca- ( / ) Sed nec illa res , fratres cari(Jimi >
( c ) Sicut Ltvacro aquie falutaris gehenna quod quis terrena cocl.Jlibus pr.tftrat > nec divi-
ignis extinguitiir j ita. eléémofynis atqtte ope- nis humanaprâ:ponat. Cypr. de opcr. & elee-
ribus jujiis delicicmm fiarr.majlpitur , <ir quia mof! pdg. 141.
femel in baptifmo rtn/ijja peccatorum datnr j {g ) Cypr. de orat. dom. pag. 107»
ajjîdua Cî^jtigis cper^itio, baptiimi inflar , imi- ubi fiipr.
mta , Dei rursHS iiidulgentiam largitur, Cypr. {h) Cypr. de oper. & eleemof. pag»
trad. de eleemof. pag. 137. 138. ubifupr.
( (/ ) Qu^ando quis miferetur pauperis , dum ( / ) Kos tantùmjîne ceffatione pofcendi , O*^
fœnerat O" qui dut minimis , Deo donat
, cnm fide accipiendi ,/împlices CT* unanimes Do"
Spiritaliier Deo fuavitatis vdorem r<tcrijicat. minum deprccemur cumgemitu pariter O' fiet»
Cypr. de orat. dom. pag. 108. deprecantes ,ficut dcprecari oportet eos qui Jïns-
( e ) Sed enim multijunt in domo liberi, O" pojîti inier plangentium ruinas , C?" limentium
retardât te numeroftas jiliorum , quominùs lar- reliquias > inter numerofum languentium flra—
i^iter bonis operibus irjjffas : atquin hoc ipfo gem , e?* exiguam ftantiumjirmifAKm. Cy^ïW
*ptrari anrflim diùa , <^mo multothm pi^nerHm epift. II. pag. 187.
ET DOCTEUR, Sec. Cpîap. I. 203:
rogat. iublica efl nobis O' communis oratio ; ef , regnum coclefe , quia, efl C^ ternfre re-
C?" Quando oramtts , non pro uno , fed pro tuto gnum. Sed qui renmttiavit fanijkculo , major efl
fopulo oramus ; quia tatus popttlus unum fu- C honoribtfs ejus , CT" regno , H^ ideo quife
niui. Detis pacis ^ concordiie magifler , qui Dee ^ Chrido dedicat j non terrena fed ciclc-
âocuit unitAtem , Jîc orare unum pro omnibus ftia régna defiderat ; continua autem oratione
t;ûluit , quorrodo in uno tmnes ipfe portavit, ^ prc'ce cpus eft ne excidanius à regno calefli ,
Cypr. de orat. dom. pag. 100. ficutjudtù quibus hoc prias proniijpm futrat,
( é ) Kogemus pacem maturiùi reddi , cito excideruht. Cypr. de orat. dom. pag. 102.
latebris nudris <jf pericuUs fubveniri , in ple- ( /) £cfl hxc O' pro peccatis no^lris de-
rifque fanntlis fuis Dominus dignatur ofendere, precamur dicentes : Et remiite nubis dtbita no-
redintegratiunem Ecclejt<e 3 jecuritatem faluiis flra 3 ficut C?^ nos remiitimus debiioribus nojhris.
nofira: , pofl pluviasferenitatem , poji tenebras Quant necejjariè autem 3 quàm providenter Çff"
lucem j pofl procetUs CT" turbines placidam le- faluiariter adriwnemur , qucdpeccatcresfuniuSf
nitatim. Cypr. epift. 11. pag. 187. qui pro peccatis rogare con:ptllimur , ut dum
( c ) Qui initr coitcra /alutaria fua monita indhlgentia de Deo petiiur confcicntitC fu£ ani-
CT' pr£ceptu divina , quibus pupulo juo conju- mus reiordctiir. Cyprian. de orat. dom. pag-
luit adfalutem , etiam orandi ipje formant de- 105.
dit i ipfe quid precaremtir , monuit infru- C (g) Sit autem orantibus fermo Z:^ precatio
xit. Qui jecit vivere > docuit £?" orare ; be- cum difciplina qitieteni cuntineiis C pudcrem.
nignitate eâ jciltctt > quà ^ cueteru dare Ç^ Cogiiemus nos Jub conjpefiu Dei Jlare : placen-
ieitfcrre dignatus ejt : ut dum prece O" oratione, dum efl dizinis oculis liuluu corporis , C/' C
^ua>/i flius doiuit , a^uà Fatrem loquimur modo 1)0 ci s : nam ut inipudunii ef clamcribup
faciliùi audiamttr. Cypr. de orat. dom. flrepere , ita centra ccngruit verecundo modeflis-
P^g- 9lP- Qualia tiut^m funt yfratres dileéiijji- precibus orare. .Quando in unum cum fratribus
.
tni , orntionis domittiat facramenta , qtîam conVenimui3 Zi^ fairifcia divina cum Dei Saccr-
multa 3 quant magna breviter infermcne colle dote celebramtts , vtrecundut dijciplina n.tmo-
Ha fed in virtute fptrit aliter copiofa , ut ni-
; rei ejje debcmus 3 non pafjam ventilare preces
hil omnino pruterniijjuni Jîr ,quud. non inprtci- noflras conditis vocibus , nec petitionem ccnimer.-
tus atque orationibus nef ris , calefis doihin£ dandam modeflè Deo , tumultuoia loquaciiai^
somprehendatur. Ibid pag. lOl. jaélare ., qui^, Deus non vccis, fed tordis audiuir
\d) Qua vera magis apud Patrem preca- efi. Cypr, iib.de orat. dom. pag. ^9,
tie 3 quam qm à iUio qui eji Veritas , de ejus
CG ii i
2o6 SAINT CYPRIEN EVESQUE;
n'eft ( ^ ) pas de bouche mais d'efprit qu'il faut prier. Saînt Cy-
prieu dit ( ^ ) que les heures de Tierce de Sexte & de None , ,
( a ) Clumatur contra adverfarinm pcfltis nomine meo , ego cum eis fiim ; non horni^
O' foli nec ad fe hojîem Dti tem-
Djo pateat , nés a') Ecclefa dividit qui infituit C fecit
pore orationis adiré patiatar ^ obrepit enim fré- Eccltfam fed exprobrans di/cvrdiam perfidis ,
;
quenter a-' pénétrât , C?" Juhtiliter falLns O' fdelibus pacemfttà voce cemmendans , of en-
preces noflras à Deo avocat , ut aliud haheamus dit magis ejjeje cum duobus aut tribus unanimi-
in corde i O' alind in voce , qttando intentiones ter orantibus, quàm cum dijfideutibus plurimis :
fincerà Dominum debeat non vocis finus , fed plufque impetrari pejfe paucorum concordi prece ,
animus CJ'fenfus orare, Cypr. de orat. dom. quàm difcerâioia oratione multerum. Cyprian.
Pag-.l°7. de unit. Eccl. pag. 81.
,. . .
,
(^ b) In orationioHS celebrandis invenimus ( f) Caerum difcordans O" diffdens , O' pa-
ohfirvaJJ'e citm Daniele très pneros in fide fortes, cem cumfratribus non habens , fecundùm quai
'
C?' in captivitate viihres , horam tertiam , beatus Apcftolus Z^ Scriptura fanfla tejiatur ,
fextam , nonam , Sacramento fcilicct Trinitatis nec fi pro nomine Chrifi occifus fuerlt , cri-
qu£ in novijfimis temporibus manifeflari halc- men dijjev.tlonis fraternie poterit evadere ; quia
bat. Cypr. de orat. doin. pag. io8. ftcut fcriptum ef : Qui fuum odic
fratrem
( f ) Doctfiflii granditer Demn timere, ChriJIo homicida eft , nec ad regnum cœlonim
jirniiter adhterere , plebtm Sacerdotibus in peri- pcrvenit , aut cum Deo vivit hoipicida.
ctilojungi ; in perfecutione fratres à fratribus Non potefl ejjè cum CJirijio qui imitator Jud*
non feparari ; concordiamfmul junflam vinci maluit eJJè quàm Chrifi. Quale delifium efl ,
omnino non pojje : qiiidquid Jîmul petitur à quod nec baptifmo fanq^uinis potefl ablui ! Quale
cuniiis , Deum pacis pacificis exhibere. Cypr. crimen efl , quod martyrio non potefl expiari !
( e ) Ouando ergo in pr>t:cepfis fuis punit CT* nere , nec facem, Cyprian. epift., 55. pagt
dicit : Ubi fuerint duo aut très coiit(!^i ia 14?.
ET DOCTEUR, ôcc. Chap. I. 207
rEpifcopat. C>£on ne doit point ( ^) fe féparer de i'Eglife fous
prétexte qu'il y a beaucoup de mauvais Catholiques, mais tâ-
cher d'y être du bon grain que les hérétiques n'ont ( ^ ) ni autel ;
niEglife, &
ne peuvent par confequent confacrer j que c'eft
à eux une témérité de vouloir abolir la fucceffion ( c ) continue
des Evêques &
s'en faire de nouveaux ; qu'ils ne fuccedent à
perfonne {d) 6c prennent leur origine d'eux-mêmes ; qu'ils
corrompent ( e ) ordinairement les Ecritures? que ce n'eft pas
nous qui nous (f) fommes éloignés des hérétiques, mais que
ce font eux qui fe font éloignés de nous qu'il eft dange^ ;
( 4 ) N^m etfi videntttr in Ecclefîa ejje T^X^a- ortus efl : habere namque aut tenere Ecclefîam ,
nia 1 non tamen imfeàiri deba autfides ant cha- nullo modo pojjet qui ordinaïus in Ecclefîa non
ritHS mjlra , ut queniam 'i^'!;ania ej]e in Ecclc- efl. Cypr. epilt. 6^. pag. 25^5.
fiA cernimus ^ ipfi de Ecclejia rtcedamus. Noùis ( e ) quidam vana interpretatione de-
i\ec fe
tantummodo laborandum efi , ut frutnetitum «fje c'piant , quod dixerit Domhius : Ubicuinqiie
f^ojjïmus j ut cùm
frumentum dominicis
cocperit fuerint duo aut très coUedli in nomine
horreis condi 3 fruélum pro opère noflro O" la- meo , ego cum eis fura. Corruptores Evar.~
horecapiamtts. Cypr. cpift. 54.pag- 240. gela atque interprète ifalfî , extrcma ponant ,
( ^ ) Sanélificare autem non potuit olei crea- Z^ fupericra prtttercunt ; partis memora C7' paf'
turam quinec altnre hahuiî nec Ecclejtani. Utidè ttm fubdole comprimeutcs ; ut ipfl ab Ecclefîa
tiec unfiio Jpiritalis apud htcrtiicos potefl e[je , fcijjifttnt , ita Capituli unius fententiam fcin-
^uando conflit oleum fanélificari Ç^ Euchari- dunt. Cypr. de unit. Eccl. pag. 81.
fiiam fieri apud illos omnino non fojje. Cypr. ( / ) Q^o'^'odo pojjunt duo aut très in nomine
epift. 70. pag. 301. Chr'fli colligi , quos confiât à Chrifto CP' ab ejus
( f ) Cùmfn à Chrifio una Eccle/ia per totum Evangeliofeparari }non enim nos ab illis,fed illi
civitates noVos Apoflolos Juos mittat, ut quxdam talis atque ftigiend.Hi qui fquis fuerit ab Eccle-
recentia inflitutionis fux fundanienta conflituat : fîa feparatus , perverfus efl ejufmodi ^ peccatt
cumquejam pridem per omnes previncias ^ per Çy efl àfeipfo damnatus. Cypr. lib. dç unit,
urbesjîngulas ordinati fint Epifcopi, in atate Eccl. pag. 83.
AKtiqni , infde integri , in prejjura probati j ( /; ) Fertinere non poterit ad Chriflum , qui
in perfecHtione profcripti i illefuper eos , creare dileflionem Chrifli perfidà dijjenfrone violavit.
alioi rfeudeepifiopos audeat. Cypr. epift. JJ. Qui charitatem van habet , Deum :Kn habet.
pag. 249. Joannis beati Apofioli Vox efl : Deus , inquit
( </ ) Ecclefîa una qu£ una CT" intus ejfe
efl , diledio &;qui manet in diledione , in
eft ;,
CT* foris nenpotefl. Si enim apud Novatianum Dco manet & Deus in illo. Cum Deo ma-
efl , apud Cornelium non fuit. Si vero apud C«r- nere nonpojjitnt quiejj'e in Ecclefîa Dei unanimes
neltum fuit , qui Fabiano Epifcopo légitima or' mluerunt , ardtant licet fiammis CT- ignibttt
dinatiene fuiceffit , O" quem prêter Sacerdotii traditi, vel objefli befiiis animas fuas ponant f
honorent martyrio quoque T) ominu s glorifie avit ; non erit illa fdei corona , fid pana perfidie ;
Novatianus in Ecclefîa non efl , nec Epifcopus nec religiofit virtutis exitin gloriofus .fed defpe"
computari poteft , qui evangelicà CT apojïolicà rationis interitus. Occidi talis potejl , corenari
nadiiiom (emempà , nemini fuceedens ^ àfdpfo nonpoiefi^ Cypr. ib, pag, 8s,
2o8 SAINT CYPRIEN EVESQUE.
le martyre n'eft point h { a) couronne de leur foi , mais la
peine de leur pcrHdie ; que les herefies (l?) ôc les fchifmes
ne viennent que de ce qu'on n'obéît pas à l'Evéque de Dieu ,
de ce que des efprits maLfait"? ne fçauroient demeurer en repos,
& de ce que des brouillons & des perfides ne peuvent confer-
ver l'unité; qu'il n'eft pas de la majefté de l'Eglife ( c ) Catholi-
que de s'informer beaucoup de ce que les hérétiques les fchif- &
matiques font parmi eux.
SnrlesliK^iil- X Y I. En parlant des indulgences que les Martyrs deman-
drySit/?" doient pour les tombes, S. Cyprien dit quec'eft (d) deshonorer
& les Martyrs, la dignité, obfcurcir la gloire , & flétrir les couronnes de cesfaints
interceireurs,qued'abufer de ces indulgences pour s'exemter
de faire pénitence que le pouvoir que les hommes ( e ) pour-
;
(<«)Cyprian. epiil. 5^?. pag. léîi. ubi quam fihi ufurpat C?* vindicat l-umana fen-
fiipr. tentia nifi annuat C^ cenfura divina. Ibld.
( £ ) Hir.c hterefcs CT* faé}* fitnt fréquenter (/') Hos quidem fatis tnirati fitmus .td hoc
ty fÎHnt Anm perverfa mens non httbtt facem, ufque profilire voluijj'e , ut tant ur^enter C^ tain
élùm perf.dia difcordans non tenet unitatem, immaturo atque acerbo tempore in tant in^enti
Cypr. de unit. pag. 80. C?' immenfo crimine atque deli^o ,pacem fibi
( c ) C*tm hac in nttitia tua ejje canfiderem , non tempêtèrent quàm vindicarent ; imo jam
O* fro certo b^rere memori<t C?* difcipUn* tu* C^ in calis haberefe dicerent.Qtii fi habent,
fiirem : necejjarium non putavi , cdtriter Cf »r- qutd peturu quod tencnt ? Si autem non h.ibere
^enter htreticerum tihi ineptias nuntiandxs , illrs probatur , hoc ipfa quod pctunt y cur ncn
net^ue enim *d CathoUc^ Ecdefitt majeflatem pa- yudicium earumfuftingnt à quibus petcndam pa-
ri ter ac dignitatem pertinere débet , quid apud cem j quam utique njn habent putaverunt ?
( </ ) Parro fi fides qux vicerft , coronMtur ; coneatur , ui ita demùm firmiter valeut , fi ab
necejje efl ut vicia ferfidia punititur. Ita mar~ Evan^elica le^e non dijjonat. Clcri'.S Rom.
tyres ont nihil pojjlmt fi Evangelium folvi po- apud Cyprian. epift. 36. pag. 219. C^terùm
quid aut facere contra Chrifum fotefl , eufus aecejje efl indul'reutiam C?" priviU^ium focietw
C Cpei V
fides CT* virtus C^ glorta »mnis in tis amiitat. P'ide^nt igitur qttid in hoc ne^O'
Oyriflo efl. Ut ah Epifcofis cor.tra mandatum tio ai^ere coneutur. \tint f: altud tjuidem EVMn»
"Dei fi.at , autores ej]e non pafjimt , qui ipfi Dei gtlium , aliud jtuter .\'>^rt\r<.s dicntt potuijè
mandata fecerunt. Cypriaii. trad. de lapf. decretum : coUideat^i t^,^r* Evanfelium
<>
Mar-
tyris utrvhique fcruLiabu/Uur- Ep. 56. aputt
( « ) Kon emne quod pttltur in prtfudicio Cvpr. pas- ziy.
fctentis , fid in dantis aibiirio ejl,, A'ec quid- '(j)lbxd,
pardon
î T DOCT I U ?v, &:c Csap. L i^^
p2rdo*i ^nx pécheurs ic avant qo'ils ayent &iK(Jii à Dieu par
une Teriiabie peniience. L'âogc que ûint Cypnen &tt: des
vierge eô reioarqiiable ; il dit qu'elles {ont (i») (xnmne les
flems ododferanies de fEglife, le cJiefd'oei^vre de gcace, U
romemedt de la natnie, on oonage par&it &: incomqiiible ,
Fimage de Dîeo tiqpondantc à lafaiaretc de notre SeigiKiB:,&
la plus iflnftce poidon dn tioi^eaD de Jefiis-dmâ. Il y en
aTQtt pazmi dles qui s'ctoieiit engage par vceii à isœ ( i )
Q^-~-^-^r^ petpetnefle; cfautres dont le tœq ne paroit point
^ , irrcTocaWe , &: c'eft de cdlles- ci qall îsm. entei^
c:e ce :r Tt:; : lus £i lettre à Pompooe : Xi r^j (c)
fTirr dans la pureté , i/v'iMff jKTfvx
.»- i^j le fem féor lemr§ crimus»
Q : : z: : . e :::e refolotioa de garder la coE-
: . . 1 : : : t : 7 fbi à Jefbs-Oinft , âoîent
7 i)oUigieQitàlapeni-
- n adokere comte
:. - . - : . : - r : : ;
J C.
&: 'r : ::r :: : _ . ::; t 2 .: lequel dkstere-
-l^.'.t. A i'cgani le eut lemarquer
3ur leurs re : T ^ e ? ' r) saflfeni-
: : : "nedetes c _. z..z\ : . . : ^ : : : t r> = «Mm
» - - ) lecce . .: .t.:: : . . .^larqocr
tr '
_ -t..' ^ J ,v
( <i ) Dcnique CT* dies eorum quihtts excc defuerunt. Cùm voluntati O" confejjïoni noflra
dunt annotate , ut comnientoratiunes eorum in- in carcere ^ vimulis accedit ^ moriendi ter-
ter memarias Martjruru ceUhrare poljïmuacpani- minus, confurrwata manyrii gloria ejl. Qy^t
quam TeHullus Jidetijfimus O" devotijjlmus jra- epili ii.pag. 188.
ter nojler y pro caf^ra follicitudine KJ" cura, fua, ( e ) Aie effet probati» minas folida , O' de
muam fratribus in orntd obfeijuio operationis Chrifo diiicata confejjïoj per tormcnta j pcr cru-
impertit , qui nec illic circà curam eorporum ces , per multii pocn arum gênera tentai.tur. Do-
deejly fcrifferit iH' fcribui , ac Jîgnificet niihi lor qui veritatis tefis eji admovetur , ut Ûiri-
dies qttibus in carcere beatifratres nojlri ad im- fus Dei Filius j qui hominibus ad vitam datus
mortalitaiem gloriofe monts exittt tranfeutip. Et creditur , «0» tantùm pnconio vocis , fed çs*
celebremur lue à nobis oblationes Zir facnficiit ub pajjionis tejlimonio pradicaretur. Cyprian. de
sommemorationes eorum , qu£ cita vobijiunh Do- idol. vanit. pag. 12.
mino protegente , celebrabimus, Cyprian. ep. (.f ) ^'^ """^ '''*"'' ^ forma in CItr»
12. pag. i88. tenetur 1 ut qui in Eccle/îa Domini ordinations
( é ) Citm pojî iier longum , nimio fudore chrica promovemur 3 in nullo ab adminifra-
madidatus federet ( Cyprianus ,) quidairn ex liane divina awcentur ,. nec molefliis O" ne-
Tejjerariis quondam Chriftianus , res fuc.s obtu- gotiis fjicularibus Jed in honore fponulantium
,
lit , <^uajt velLt ille veftimentis fuis Iiamidis Jratrum , tamquàm décimas ex fruclibus acci-
Jicciora mutare : qui videlicet nihil alit'.d in pientes , eh ahari ZSf facrijiciis non recédant 3
rébus oblatis ambiebat , <^uàm ut proficifcentis fed die ac noéJe cœUfibus rébus C^ fpiritalibus
^d Deum Martyris judores JAm fanguineos po[]i' ferviant. Cypr. epift. l. pag. 170. Defîde-
deret. Vont. Diac. in vit. Cypr. pag. lo. raflis quoque ut de Fhilumcjio O" Fortunato Hy~
(f) Cyprian. epift. 12.. pag. 1^8. ubi podiaconis 3 C FaVorino Acolytho , qui medio
fijpr. t empare recejjerum , C?* nunc venerunt,quid mihi
( é/ ) Corporibus etiam omnium qpi etfi torti videatttr rcfiribam . . . intérim fe à divifîone
non funt in carcere , tamen gloriufo eximmor- menfurna fant^m contineant , «0» qftafi à
sis excedunt , iwpeniaîur vigilaritia ^S" C miniflerio Ecclefîaflico privati ej]e videantur j
«ura propenjîoi . Neque enim virtus eorum aut fed ut integris omnibus ad nojfram pr*ftntiar»
honor minor eft , quuminùs ipfi quoq-^e inter diffcraniur. Cypr. epiil. 54. pag. 217.
heatos Martyres aggregentur. QUedin illis ejl,
{g ) Confultndum me exiflimafii ,frater ca-
uleraverum quidquid tolerare pMrati i^f prom- rifjlme , quid mihi videatur de Hifirione quo-
pti fuerunt ^i fi tormentis CT*
morti Jub dam qui apud vos cotiflitutus 3 in ejufdem adJmc
tculis Dei obtulit pajjusej} quidquidpativo- artis fute. dedecore perfeverat ; C^ magifler €?*
,
btiu Non enim ipfe mnunùi ftd mmtnta i^i «/cfl«r »«» erndienderi*m , fed ferdenderum
ET D O C T E U R, &c. Chap. ï. iix
lement ( a ) qui demeuroient fermes dans la foi j & fourniflbit Tairoit, le foiti
;«^ "^^lade*
(h aux pauvres artifans de quoi exercer leur métier. *1 y avoir
)
-v'i oi A
à cet effet des ( ^ troncs dans les Egliies, & les aumônes que )
iix-i-r 'a dixme
Condies,
: les
&
^^^0"^ ^^-
les fidèles y mettoient , étoient fpecialement pour les pau- ^^«
^"^
vres ; les fidèles même ceux qui étoient pauvres fourniflbient , ,
fiXeles?
fuerorttm j iâ quod m aie didicit , cteteris quo- cclebrare te credis , qux corbonam omnino non
que injïnttat : an talis debeat communie are no- refpicis ; qu<e in Domiiiicum fine facrificio ve-
hifcum. Psito nec majeflati divin£ > uec cvan- nis , partem de facrificio , quod pauper
qute
gclica difiiplinx congruere , ut pudor Ù?' honor ebtulit fumis ? întuere in Evangelio viduam
3
Ecclejttitam turfi ^ infami contagione fadc- pr£Ceptorum caleflium tnemorem , inter ipfas
tur. . . . Quod fi penuriam talis CJ^ necejji- prejjuras O" angufiias egefatis operantem , in
tatem paupenatis obtendit , ,potefi inter cxtt- ga'^ophilacium duo qu<e''fola fibi fuerant mi-
roSj, qui alimenti: Ecclefite juflinemur , l)ujus nuta mittentem Pudcat divites fierilita-
quoque necejjitas adjuvari fi tamen contentus
; tis atque infidelitatis fue : vidua Zy inops
fit frugalioribtts , fed innocentibus cibis , nec pu- vidua , in opère larga invenitur. Cùmque
tet falario fe ejjè redimendum ut à peccatis cejjet, univerfi qux dantur , pupillis CT* viduis con-
quando hoc non nolis fedfihi prxflet. Huod . . ferantur , dat illa quam oportebat accipere ,
fi illic Ecclefia non fi*ificit ut laborantibus^ ut feiamus que pana ferilem divitem maneat,
pr(tflet alimenta , poterit fe ad nos transferre, quando hoc documento operari etiam pauperes
C^ hic quodfibi ad "viilum atque ad veflitum debeant. Cyprian. de oper. & eîeëmoC
ncceJJ'arium fuerit accipere. Cyprian. epift. pag. 141.
r. pag. 17t. Çd ) In nobis verofic unanimstas diminu~
( 4 ) Fauperibus quoque , ut fipè jam fcripfi, ta efl i ut Zy largitas opertionis infra&a efl.
cura ac diligentia vefira non défit. Us tamen qui Domos tune CT* fundos venumdabant , ^ the-
in fde fiantes , V nobifcum foniter militantes fauros fibi in cœlo reponentes , diflribuenda in
Chrifli caflra non reliqucrunt , quibus quidem ufus indigentium pretia ApoJioUs ojferebant ,
nunc major à nobis Ci^ dileélio CT' cura pr£- at ni*nc de patrimonio nec décimas damus , O*
jfandaefi ; quod nec paupertate vifii , nec ci*m vendere jubeat Dominus , emimus poiiùs O"
perfecutionis tempore proflrati , cum Domino augemm. Cyprian. de unit. Ecclei; pag.
fideliter ferviunt , aeteris quoque pauperibus 8î.
exemplumjidei prttbueritnt. Cyprian. epift. iz. ( e) Alla qud incumhunt vobis , etiam
pag. 188.^ ipfa fubdidimus ; ut fi qui in hanc tentatio-
( ^ ) Cùmque ego vos pro me f^icarios mife- nem inciderunt , caperint apprehendi infirmi'
rim , M expungeretis nece(ptates fiairum noflro- tate , Zjr agant pvcnitentiamfa6li fui , £7* dc'
rtim fumptibus , fi qui etiam vellent fuas artes fiderent communionem , utique fubveniri eii
exercere > additamento quantum fatis ejjet , de- débet : Sive vidu<t ,fiThUbomeni qui fe exhi-
fideria eorum juvaretis : fimul etiam atates bere non pofj'unt , fiive hi qui in carceribut
eorum <^ conditiones C mérita difiernerctis; funt five
, excliifi àfedibusfuis , utique haberi
m jam nunc ego j cui cura incumbit , omnes debent qui eis minifrent, Sed C?* Cathecumeni
pj^timè nojfem , C^ digtws quoque €Sf humiles C^ apprèhenfi infirmitate , decepti ejje non debe-
mites ad EcclefiaJ}ic<e adminiflrationis officia bunt , ut eis fubveniatur. Cler. Rom. apu^
fromoverem. Cypr. epift. 41. pag. ii6. Cypr. epift. 8, pag. 181.
( c ) LocupUi c^ dives es , & DomiHicum
fidij
212 SAINT CYPRÏEN EVESQJLJE;
de Cyprien que de fon tems les vifions & les révélations
faint
ctoient fort ( a, ) communes^ que Dieu en gratifioit même les
{
h ) enfans & ce Saint s'élève avec force contre ceux qui
;
( <* ) Ne igitMT ore nopro quo pacem nega- fiiam fiimnia ridicula ^ vifiones ineptas qui-
mus , quo duriùttm magis hurnanSL crudelitatis bufdam videri , fed utiqtte illis qui malunt
^uàm divin<e Ù?' patenm pietatîs opponim»s ,
contra Sacerdotes credere , quàm Sacerddti»
oves nohis commij]^ à Dumino repufeantur J
Cypr. epift. 66.
pag. 2.8e.
, C?" Do-
flacuit nohii fanilo Spirilu fttggerente ( ci ) Nobis quoque ipfis minimis O" extre-
mino fer vifiones mulfas i^ manifeflas ad- mis 1 quoties revelatttm efi , quàm fréquenter
monente , quia ho^ii nobis imminere pr^nuntia- atque manifeffè de Dei dignatione praceptum
tttr Cof}enditt*r , colligere intra caftra milites efl , ut conflanter ajfiduè <jf publiée pmdicarem »
Chrijli , C examinatis fingulorum caitjis , pa- fratres ?joflros non ejfe lugendos accerfitione de
csm lapjti dare. Cyprian. epift. 57. pag. minicà de fieculo liberatos j cttm fciamus non
eos amitti fed pramitti , recedentes pracedere
( Z» ) Caffigare nos itaque divinx cenfura ut prxificifcentes , ut navigantes fuient ; defide^
nec noél'.hui définit nec diebus ; prêter noélur- rari eos debere , non plangi ; nec accipiendas
nas enim vifiones , per dies quoque impletm ejje hic atras vefles , quando illi ibi indu"
aptid nos Spiritu fanSio puerorum innocens tetas menta alba jam fumpferint. Cypr. de mor-
qu£ in , ZS* audit , Ç^ loqui-
extafi vid.t oculis talit. pag. iij-
( c ) Memini enim quid jam mihifit oflen- O' occafum faculi atque amichrifli tempus ap-
fum , immo quid fervo obfequenti C timemi , propinqualje ; parati omnes ad pr<tliumflem»s»
de Dominica O" divina autoritate prttceptum ; Cypr. epift. 58. pag. 255.
qui inter cetera quit ojlendere CT* revelare di- ( / ) ha beattts Cyprianus paffus , ejufque
gnatus efl O' hoc addidit : itaque qui Chriflo corpus propter gentilium curtofitatem in prexi-
non crédit Sacerdotem facienti , pofteà crede- mo pofitum efl càm cereis C fcolacibui. Aut>
re inçi^iet Sacerdvfem vindiçami, QuamqHam paflion. S. Cypr. pag. i j.
^^
ET DOCTEUR, ôcc. Chap. I. 21S
ARTICLE VI.
J^ Cyprien , ôc{a)
d'exprimer de quelle utilité fes écrits font Cypden,
à l'Eglife. Son éloquence même ne (^ ) fuffiroit pas pour faire
fon panégyrique î &tout ce { c) que nous pourrions dire neré-
pondroit jamais à l'idée que fon nom feul forme dans l'efprit
de tout le monde. Si l'ardeur de fon zèle , la grandeur & la
vivacité de fa foi , l'étendue de fes foins , fon amour pour la
paix la vérité & l'unité , fa fermeté pour le maintien de la dif-
,
ques(/) dans les Eglifes d'Orient, & cités dans ( ^ ) les Con-
( fl ) Injpojjihile efl omnino compleBi quan- cap. 3. pag, 1 10. com. y^.
fùm inier alios fcnptores Ecclef<e conférât ( e ) ¥uit in eo , ficttt compertum hahemui^
beafus Cyprianus , velut oleum decurrens in C?" contra errorei diaboli , fpiritalis fapientix
omnem fitavitatem , lingnâ comf>o/îtà y decla- plenitudo , C?' adversum perjècuiiones mundi
mator infignis , doélorque mirabilis. Caflîod. chrifliani pcùorii infatigata conjiantia
lib. div. inftit. cap. ip. f-^ere hic mirabilis acqtte omnium ubique Jiudiis
(b ) Cujus rev.rendi Efifcopi C?" vene- celebrandus , quem janflitas Sacerdutem , péri-'
randi Martjiris Cyfriai.i laudibus nulla lingua tia dodorem j Martyrem conjicravit, S.
fide^
fuffictrcty necjîfeip/e laudaret. Auguft. lèrm. Maximus , homiU z. de S. Cypr. pag. 40.
313. de S. Cyprian. pag. iijS.tom 5. tom. 6. bibliot. PP.
( c ) Htic funt qu<e dicenda habuimus de Ecclefie Catbolic£ autoritatem cujus ipfè
OjlpriAno , atque haud fcio an plura dicere egregium C?* clarijjimum membrum efl , fro
necejje fit ; neque enim etiamfi orationem in noflra infirmitate feéiantes adversùs hare-
longHm froduxerimm , (jutdquam tamen afferre ticos C fihifmaticos enodemus» Auguft. lib.
t^tteamus quod illim viritttibus CT* exiftimationi 7. de baptifm. cap. i. pag. 185- tom 9.
qttam de eo unujquifque concepit , ulla ex par- (/) BeatiJl>mum 1 corona etiam martyrii
te refpondcat Greg. Naz. orat. 1 8. pag. 284. glorivfilfimum Cyprianum , nec Africanis atque
( ) £^0 Cyprianum Catholrcum EfijcopHw,
</ Occidemalibus tantùm, verum Çif Orientalibus-
Catholicum Martyrem , <y quanta magii ma- Ecclefiis famâ prtidicaute ^ Jcripta ejus longe
gnm erat , tanio fe in omnibus htimiUamem , latcque diffundente , notij^imutn , etiam ipjê
m coram Deo inveniret gratiam , nullo pror- harcfiarches iliorum Felagtus , cum débita certè^
SMi modo crediderim , in Janflo pr<tfertim Cen- honere commémorât. Aug. lib. 4. ad Boiiif,
•ilio coUegarHm alind frotulijj'e quant corde
cap. 8. pag. 480. tom. 10.
^«/'«è-tf. Auguûinus , JUbro 3. de baptifto. (5) Coot» Eph. aa-. naç. su.tonftr .
Dd ii>
214 SAINT CYPÏlIEisr EVESQ^OE;
ciles pour la défenfe de la foi contre les hérétiques , l'ont fait
regarder comme ( /i^
) un Maître & un Juge de la dodrine de
l'Eglife. Saint Jérôme qui n'en a pas voulu faire le catalogue,
parce h ) qu'ils font ,
( dit-il , plus connus que le foleil , les com-
pare (r) aune fource très-pure, dont les eaux coulent avec
une agréable douceur. Ils refTemblent aufTi très-fouvent à un
torrent qui marche avec impetuofité rompt tous les obfta- &
cles qu'on lui oppofe. Quoique les Payens ( ^ ) ne pufTent les
emendre parce qu'ils ne iont compofés que pour les fidèles , ils
ne pouvoient pas ne point eflimer la beauté des exprefTions de
faint Cyprien &
de fon ftyle. Il eft^ dit La£lance,le {e) feul
entre les défenfeurs de la vérité qui fe foit diftingué par fon
éloquence , fes ouvrages font tous admirables , chacun en leur
genre? & il a tant de grâce pour orner tout ce qu'il dit, tant
de netteté pour le faire entendre tant de force pour leperfua- ,
3. Conc. Conc. Chalced. ad. i. pag. ( </) Untts igitur prxcipuus C" clarits exiitit
( 4 ) Vt non folùm caput orhis , verùm ex artis oratorio profejjltne qtnefierat , O' ad-
«tiam latera illi judicio tefiimonium perhibe- niodùm muha confcripjtt in fuo gemre miranda.
rent , adhihitus eji à meridie beatijjmus Cy- Erat enim ingénia facili , copiojo , fuavi , C^
frùmus Epifcofius Carthaginenfu M«rtyr ^ cjuA ferrtionis maxima cfi vinus , aperto ; ut
à Septentrione fanélus Ambrofiui Mediolanenjîs dijcernere nequeas utrtim ne ornatior in f/o-
Jipifcopus. Ht funt igitur ornnes apud Ephefam qt^endo , an facilior in explicando , an poten-
facrato Decalogi numéro magijlri , confiliarii, tior in pcrfuadendo fuerit. Hic tamen placera
tejles , judicefqite produit , quorum beata illa. ultra verba Sacramentum ignorantibus non po-
Synodns doClrinam tenens , conftlium feqttens, ufl 5
quoniam myjiica funt qua locutus efl ^ O"
tredem tejlimonio , obediens judicio , abfque ad id praparata , M àfolis pdelibui audiantur,
tsdio , prtefumptione <^ gratia de fidei regulis Laftant. lib. j. inft. cap. i. pag. 58^.
fronuntiavit. Vinc. Lirin. in common. pag. ( e ) Idem , ibid.
376. edit. Baluz. (/) At Canhago potens Cypriano Martyre
( ^ ) Huius ingenii fuperfluum eft indicem ^audet :
texere » cum foie cUriora Jint ejus opéra. Hie- CuJHS Ky orejîmulprofujt , ^ fangmne fontes,
ron. de vir. illuft. cap. 67. pag. ijo. Facundaverunt Libitt fîtientis arenas. S. Pau-
( c) Beatus Cyfrianus injiar foutis purijfimi, lin, carm. z6. pag. 1^3. tom. 3. bibl. PP.
duUis inceditù/" pUcidus ; O' cùm totusjît in p^atii Cypriani C?* Martyris ,
éloz^^ -• & ^^5 cirticultés qu'il eut avec faint Eïlier.ne .. n'on: pas
eniréché que le Pare à'
.? de~;
Gelafe n'ait mis fes écrits ia tère
1È>. 10. pas. 428. Ncc sfws mcilît^ terris wet mh h^c rttedii
MRS C ciÊftvdztmdd C recis:incj ,- O" lear- B:£sT7i 3 eh^îiTfr , vrxlîzs -. L.C!t , ù^hm:î,
mimms C?* méauLsKas inrz s-^»l:-»Lt iri^i Cf-
Kec LyhU ftfmlss Mtf» n;^> exisa/^ im
Gcbj^ în décret, de ^^xxrrrphis fcript-
p£. iz6z. coic. 4. Cooc Sfkst G" nfjme Jbztam G.dlh fwct 3 tm'caiÊ
& plus poli qu'ils n'ont dans Tertullien. La feule chofe qui fait
peine dans les écrits de faint Cyprien eft l'erreur dans laquelle
il eft tombé au fujet du baptême des hérétiques. Mais s'il eft re-
(d) Hieron. epift. 4^. ad Paulin, pag. eam Coepiferpi ej'tts , etiam per Concilii fen'
5^7. tom. 4. ubi Ibpr. tentias deferere tentavijjenc , non auderet ijie
( é ) Quia tune non extitcrant , nifi qui ei faltem ratiocinari adversùs eam. Aug. lib, l.
eonfuetudinem opponerent , dcfcajtones autem ip- de bapt. cap. 8. pag. 103. toin. 9.
Jîus confuetudinis non taies ajferrem , qi>ibu$ ( f ) Quid ad jfubaianum fcripferit Cypria'
îlLii talis anima moveretur : noluit vir gravif- nus , jam legi fateor , O" profeé}o ijjèm in ean-
finms rationes futis ctfi non viras (
quod dem fententiam , nifi me ad diligentiorem confi-
eum latebat ) Jèd lavien non vicias , vera- deratiomm revocaret tanta autoritas aliorum ,
F-auroient
ET DOCTEUR, &c. Chap. ï. 217
Tauroient emporté aufli-bien que faint Cyprien , fi Vautorité
de toute l'Eglife qui avoit décidé la queftioii ne l'eût oblige
de l'examiner avec plus de foin. Enfin s'il s'eft élevé quelque
{a ) nuage de la fragilité humaine dans une anie aufli éclairée,
il a été diflipé par le glorieux éclat de fon fang répandu pour
Jefus-Chrift , dans la paix de fon cœur& dans l'unité de l'Eglife.
de remarquer que faint Cyprien ne ( ^ ) croyoit pas
Il eft inutile
qu'un Evéque fchifmatique pût offrir les divins myfteres Ôc
fandifier le pain qu'on y ofFroit > c'étoit une fuite de fon prin-
cipe fur l'invalidité du baptême des hérétiques.
III. L'édition des œuvres de faint Cyprien que l'on eftime çataloo HC
la plus ancienne , eft fans datte , & ne porte ni le nom de l'Im- des éd irions
primeur , ni celui de la Ville où elle a été faite. On les réim- Larmes de s.
-^nicu.
prima à Spire en 14.71. /^/. par Conrad Sweinheim & Arnoul
Pannartz. Vindelinus de Spire les donna la même année à
Venife. Elles parurent à Paris en 15*12. in 4^. par les foins
de Rembold & de Jean Vaterloës. A Cologne en 1520. &
161S. A Balle en' 1520. par les foins d'Erafme qui augmenta
cette édition d'une préface de quelques notes, & c'eftainfi &
qu'elle fut, dit-on, réimprimée en 1^27. 1^45?. ij?8. Erafmc
a inféré dans fon édition un traité de duplici martyrio qui n'eft ,
mo orbe diffuft parère potuit. Aug. lib. J. Hoflis altaris , advenus facrifcium Cimjii re-
de bapr. cap. 4. pag. tom. 9. m. bellis y profide perfidus , pro religione fitcrile-
( ) Ad M/trtyrii coronam nieruit perve-
.î gt*s , incb/equens fervus , filius impius , frater
nire ; ut fi <jua in ejus lucidani nteiiteni ex inimicus , conteniptis Epifcopis Cf Dei Saccr-
hiimana ccitditione uebula irrepferat , gloriesa dotihus derelicHs , cuvfliti*ere audct alind ai-
fcrenitate fulgentii fanguinis fugarttur .... tare precem alteram illicitis vocibus facere
,
ihiod ergo ille vir Janciiis de bixpiijma aliter dominiez Ho^ie veritatcm per [alfa facrifici*
fenticm quant fe res h.tbebat qug pofleà per-
, profan^re. Cyprian. lib. de unir. Eccl. pag.
trailata C?" diUgei.tilJïmà confiàerattone Jirma- 83. Q**i crgo nef ^nitiiteni fpiritifs j tiec cen-
ta eft i in cathoiica wiitate perniaiifit , C^ junSlionem pacis oL^rvat ^ O" fe ab Ecclefix
charitatis ubertate con,p en fatum ejl . C^ paf- vincuLo atque à Sacerdotum collegio fepurM ,
fiûnisfahe purgaium. Aug. lib. I. dc bapr. Epifcepi nec potepatem potefi habere »ec hono-
cap. 18. pag. ^4. rom. jj. rem , <jui Epifcopaths nec utiitr.tcm volttit te
^ h") Averfandus efi taiis atqtte fugiendtts nere nec pacem, Cyprian. cpift. 5 > . pag.
^uii^His fuerit ab EccUfia JeparmtHS. A4y.
Tome III. E e
i2iS SAINT CYPRIEN EVESQUE;
1^44. I5'45). i5'5'o. i5'j(^. in 8^. chez Griphe j à Paris en 1^41^
chez Nicolas Guingant in fol, & chez Langelier. Cette édi-
tion eft pleine de fautes, & l'Auteur qui s'y eft caché fous le
iTtom d'Erafme, a altéré le texte de faint Cyprien par des ad-
ditions confiderables. A
Anvers en 1J42. in 8°. par Pierre
Crinitusîà Venife en 1J47. in 8 ^\ à Rome en i$6^. in foL
de l'impreflîon d'Aide Manuce , fur de très-anciens manufcrits
dont un qui étoit de l'Eglife de Vérone avoit plus de neuf
cens ans. Outre la beauté des caractères , cette édition furpaffe
toutes les précédentes, en ce quelle eft augmentée d'un cinquiè-
me livre de lettres. Morel en donna une nouvelle en 15" 6 4. in fol,
à Paris, dans laquelle il prctendoit avoir mis les lettres de faint
Cyprien dans un meilleur ordre. Mais Pamelius ayant remar-
qué tout le contraire les rangea fuivant l'ordre des tems dans
,
trouve de lui dans les anciens l'hiftoire de fa vie & de fes ou-
,
de l'Eglife &
de la Primauté de faint Pierre. Dans la huitième,
de^queiie autorité étoient les lettres d'indulgence que lesMartyrs
accordoient aux tombés. Dans la neuvième , du pouvoir des
Prêtres pendant la vacance du
la dixième , de la
Siège. Dans
diftindion des Evêques & des Prêtres.
prétend dans l'on- Il
Eeiij
221 SAINT CYPRIEN EVESC^UE
ARTICLE VIL
De la vie de faint Çyprien , écrite par Jaint Ponce
<3* des divers aSles de Jon martyre,
Saint Ponce
Auteur de la
vie de faint
I,
au E L Qjj E abrégée que foie la vie de faint Cyprien
par faint Ponce , elle a paru affez confiderable à iaint
Cyprieo, Jerômepour mettre celui qui en eft l'Auteur , au rang des Ecri-
vains Ecclefîaftiques. appelle même fon ouvrage un écrit(^j
Il
excellent. Scaliger (b)Qïi eftime l'élégance 6c la politefTe. Il
faut néanmoins convenir que fon ftyle efl trop afFedé ^ peu &
naturel, & que
narratian tient plus de l'orateur que de
fa
riiiflorien. Maiselle n'en efl: pas moins certaine^ 6c le témoi-
gnage feul de Saint Jérôme ( c ) fuffit pour lever tous les dou-
tes que l'afiFeclation 6c les autres défauts du flyle pourroienc
répandre fur l'autcnticité de cette pièce. Ce Ponce étoit Dia-
cre de faint Cyprien j 6c il paroît par le détail qu'il nous a laifTd
de fes adions, qu'il en^^^) avoit été témoin oculaire^ ou qu'il \qs
avoit apprifes de perfonnes dignes de foi ce qu'il y a de cer- }
(^h) De bac feflilentia confule cultijjimum ficit digna facuUate qute defiderium veftrumple-
volumen Pontii Diaconi de vita Çypriani, Sca- nofpiritu/atiet. Ita utrimque graviter urgentur»
liger in notisad chronicon Eufeb. pag. 216. Ille nés virtutihus fuis oneratj vos nés precibu»
col. I. fatigatis. Idem pag. i.
(f) Hieronym. in catalogo, cap, fc'8. ( ) Cyprianus tametfi muîta confcripfit ,
/>
adions , comme il ne
pouvoir manquer de l'être par Tes écries.
Tricheme l'a confondu avec (^; faine Ponce Martyr dans les
Gaules fous Valerien & Gallieni & il ne paroît pas avoir été
mieux informé lorlqu'il a dit que Ponce Difciplc de faint Cy-
,
CHAPITRE
s. FRUCTUEUX, ET SES COMPAGNONS. Ch. VI. iij
CHAPITRE VI.
Les ASles du martyre de faint FruSlueux Evèque de Tarra--
gone y des Jaints Luce , Montan <sr leurs Compagnons ,
de Jatnt Jacques Diacre ^ iT de jaint Marteu LeHeur,
L T A
conformité des Adeç du martyre de faint Frudueux L« Adesde
I ^ que nous avons aujourd'hui avec ceux qu'on lifoit(^) ^- Fruduetix
publiquement dans les Eglifes d'Afrique du tems de faint Au- ^ues/"'^^^"'^
guftin , ne nous permet pas de douter de leur autenticitéo
Ce faint Dodeur les cite fouvent dans le Sermon qu'il pro-
fion(^a à fon honneur le jour de fon martyre Prudence : &
ies a copiés prefque tout entiers dans l'éloge ( c) qu'il en a
fait. Ils font un peu plus amples dans certains Manufcrits
que d'en d'autres , mais fans que cela change rien au fens.
IL Saint Frudueux étoit Evêque de Tarragone , alors la il étoît H-
principale ville d'Eipagne , ôc encore aujourd'hui la Métro- '^^'^"^''eTar-
pole de Catalogne. Un jour de Dimanche , qui étoit le i6 "f^yre en°°
de Janvier de l'an 159. fous les Empereurs Valerien Gai- ^S9. Deux &
lien , & les Confuls Emilien ôc BaiTus , comme il étoit dans
fo^uft>entT"^"
là chambre , fix foldats , de ceux que l'on appelloit Bene- lui.
ficiers , & qui étoient du premier rang , vinrent a fon logis Aa. fincer.
par ordre du Gouverneur. Les ayant ouï frapper à fa porte ^^"" P**^^.»
(4) Audiflii perje<juentium inlenogutionei , in Kat. Mart. FruCl. E[>ifc, Augur. çy Ettlo^^
ettàijlii, confiientium refponCtoriesyÇttm SandorHm Diac. pag. iioy , II06 , 1107 totn. J.
pajjtolegeretui. Inter cetera qualeerat iilitd bea- {h) Idem . ibU.
ti Fru^tuoft Epiicopi . . Me orare necefle efl . (f) Prud. Hymn, 6 , lib. de Coron.
Bmi iHorttm^ajfio recitaia efl, Aug. Serm. Z73 (d) Ruin. Admenit, io AéJ. S . Frua.p. z 1 8.
Ff
2ié s. FRUCTUEUX, ET SES COMPAGNONS. Ch.VÎ,
le Gouverneur Emilien s'étant fait amener Frudueux & (ks'
deux Diacres, il leur demanda d'abord s'ils ne f^avoiencpas
ce que les Empereurs avoient ordonné, Frudueux dit Je ne :
dit que les Empereurs ordonnoient que l'on adorât les dieux.
Frudueux répondit qu'il n'adoroit qu'un fèul Dieu qui a faic
le ciel & la terre , la merôc tout ce qui y eft compris. Emi-
lien fe tournant vers Augure ^ lui dit de ne pas imiter les dif-
cours de Frudueux. Ce Diacre répondit J'adore Dieu tout- :
»ag. âiii main le pria de fe fouvenir de lui. Frudueux luidit tout haut,
(^a) ihtale efl et:am illudjanili Diaconi , t^ui^utcum Munynéusùr frophetu m karad:jo,^uem
tttm tpijcopo fue paffui çy coronatus efl ? Ait illi
\
Dominus pr<eparavit amantibui fe , ftlveret StA",
Jiidex : Numquid & tu Frudiiofuin colis ? tionem. Ad. Martyr, fine. p. azo,
Et Hle-' Ego non colo FrudiiofumjfedDeum
colo qucm colit & Fruduofus Quornodo nos (f) Inter cetera , quaie «rat illud beati Frw
admonmt M Martyres hotoremus , O' cum Mar- étuoji Epijcopi i Cum ei diceret quidam Zif pett'
tyribus Deum colamus. Aug. tfbi fupra, ret ut eum in mente haberet, Z^ oraret pro illcref'
(i) Cumque mu!ti ex fratema charitule eis pondit : Me orare ncceire eft pro EcclefiaCa-
sjjerrent , uti tovdhi permixti pocttiwn juniennt tholica ab Oriente ufque adOccidentem dif-
ait : Nondum eft hora folvendi jejiinii. Age- fufa. ^is entm orat profinguiis ? Scd neminem
hatur emm hor^idieiquarta ^Jîijuidem in cartere fingulorum pnterit ,
qui orat pro univerjts. Ab esy
quattâ Fer â St^tionem céebriter celebraverant ; nullum memhrum prtttermittitur , cujus oratio-
^£iiitr j(«fn FtTjâ Uhti titane fecurtts feflinabat j
pro mto corporefHnditur, Avt%. ubifupra,-
s. FRUCTUEUX, ET SES COMPAGNONS. Ch. YL iz-/
jufqu'à rOccidenc. Enfuice il confola les Frères , les aiïurant:
qu'ils ne manqueroienc pas de Pafteur. Les faines Martyrs
furent liés à des Poteaux pour être brûlés. Mais Dieu re-
iiouvella en leur faveur le miracle des crois jeunes hommes
de Babylone. Car le feu ayant été mis au bûcher , les fiâ-
mes fans toucher leurs corps, ne brûlèrent que ïqs bandelet-
tes qui leur lioient les mains donnant aux Martyrs la liber-
j
(^) Pauca tarnen qnte nohis fuperjuni eorum Admonh, in ACla SS, Montant , LhcU , C^f,
tam illuflriafunt argumenta,ut p, izf,
fidei c?' conftantie
omnibus omnino jure fmt admirationi . , Id cette
.
paubit ex eorum Actn fide omniuo digrth Çî^ ta- (c) lUic nos in latere ejus confiimi ertimm',
,
Ubm 2M« mtrit» ituer pretiofitra ^Jînctriorafa- Aâ. Marryr fine. ^.13^.
Ffij
228 s. FRUCTUEUX, ET SES COMPAGNONS. Ch. VL
qui avoic recommandé en allant à la mort, d'écrire le re*
lui
fte de leurs foufFrances. Ces faints Martyrs furent arrêtés peuf
de tems après la mort de faint Cyprien , fous ie Proconfut
Maxime , en Tan 258 :mais ils ne moururent que l'année fui-
Aft. fîticer. furent arrêtés ,on lesdonna en garde aux Officiers dequar-
Mart. p. 230.
Mais enfuire le Gouverneur les fit mettre en prifon. Là
j..jgj,^
culier le Prêtre Vidor qui mourut auffi tôt après une Chré-
, 5
(^a) cxmde /a>ii ^aitdem t'iavianus quia per fei adderemus neccj]ariè reliqua fuhjunximus,
,
tarcere faipferant. Sed quia neceffe erat omnem fidis admoveri. Ibid.
Jié}t4m Martyrum beatorum pleno fertnone com- |
(c) Cum adbuc Epifcopus nofler folus paJJuS
fleéli y quia C?» ipfi de fe fer modeftiam minus [fuijjet , ojienfum eji mihi quafi Qprianum ipfum
dixerantyiiyFlavianmquoqueprivatimhocnobis\inîerrogaremy an jfati i^i*s deleret, t Ibld«-
r;»nm inJHn^n, ut quidqttiii litkrh evrum deefl p. xj?»
S.FRUCTUEUX, ET SES COMPAGNONS. Ch VI. 119
ricure en abondance, par le Soudiacre Hcrennien,& un Ca-
tecumene nommé Janvier.
V. Après plufieurs mois de prifon , ils furent prëfe.icés au
Gouverneur & confeiTerenc tous généreufement leur foi. Mais
, Suite de ces
A(ftes,p.234»
les amis de Flavicn fe récrièrent foucenant qu'il n'étoit point
,
*^'
fiera a, à' autres dieux qu^au Seigneur ^ fera exterminé de la terre.
Il réprimoitaufli l'orgueil &
témérité des Hérétiques, leur
la
difànt {d) qu'ils dévoient connoître la vraie Eglife , au moins
par la- multitude defesMartyrs. Il exhortoit les tombés à fai- P^ê* *3îî
ques, ceux-ci à vivre entre eux dans une parfaite union. Car,
difoit-il, {e) c'eft foufFrir pour Jefus-Chrift , que de l'imiter , &:
donner par nos exemples des preuves de notre foi. Lorfqu'il
ctoit fur le point d'être décapité , il étendit les mains au
Ciel , & pria à haute voix , en forte que les Payens mêmes
l'entendirent que Flavien les pût fuivre dans trois jours. Puis
,
(a) C'elt ce 4UI taie jUgcr que ces quatre (c) Ctti ci*m diarent Fratrei : Mémento no-
êtoient Miniftres de TEglife , &
au moins ftri ; Vos , inquit , mei mementote. Ibid,
Diacres aufll-bien que Flavien. Car le
1 (d) Hicreticorum quoque fuperbiam ^ impro~
Refcrit de l'Empereur ne décerne rien coii- bam contumaciam retundebat , contejtans eos ut
tre les Clercs inférieurs. vel de copia Martyrum intelligerent Eccle/ix veri-
garder pour lui une place dans l'Aire où on devoit les enter- ,
pag; £37. fembla dans un fonge être fort trille d'être demeuré après
[es
Confrères un homme lui apparut &: lui dit De quoi vous af-
, :
vous ferez Martyr par le glaive. 11 eut encore une autre vifion
pag. 1^6. dans laquelle il fut alTuré de fa mort prochaine. En effet , le
Ça) Et cum admoverijujjus effet , intenogatus notariam falfam dédit ? Et cum , reclamante
À Pm/îde j
quare mentiretur fe Diaconum , cum populo Ac dicente , Mentiris , ittrum à p^djîde
non effet , mentirife negavit. Et cum Centenarim niterrogaretur an verè mentiretur ^ relpondit :
diceret notariam fibi datam effe , qttà continere- Quod eft , in<imt , compendium mençien»
tt*r eum fingere refiortdit
, An non eft veri-
: di ? Ail. fine, f* 237.
finiile me mentiri, & illum vcrum dicerc qui
s. FRUCTUEUX, ET SES COMPAGNONS. Ch. VI. 13
Hôtellerie où , il donna la paix à cous les Frères , fans qu'au-
cun profane en fût témoin, llfortic de cette maifon &: arriva
à Fulcien , où étant monté fur un lieu un peu élevé , il cUt fa) :
VII. Les Adesdu martyre de faint Jacques &de faint Ma- LesAdesde
rien ne font ni moins refpeclables , ni moins autentiques que 5^-^"' ^^J,^"J^
,
tems. Celui qui prit foin de les écrire ^ avoit été le Compagnon
de leur prifon de leur confeflion ,& il paroit & même qu'il
les écrivit étant encore en prifon. Baronius (/) croit qu'il étoic
Evêque , & qu'il fouffrit la mort auflî pour J. C ,& dit que
fa narration eft digne d'un homme tout- à-faic animé de l'el-
prit divin, qu'il ne refpire que le martyre , 6c que fa plume
îèmble être trempée dans le fang, 11 ajoute ("g) que fon ftile
i-mite allez celui de faint Cyprien, ce qui donne lieu déjuger
qu'il étoit un de fes Difciples.
VIII. Saint Jacques étoit Diacre 6c famt Marien Ledeur. , , Analyfc de
g«/e dixij cum e?- Dominm nofter Jefus-Chrijli^s fidciibui tradidijje : atqae demum optatam diu C?'
fajfioni proximtts , hxc eadem fîc profecutus : Hoc al quam tantfpere inhiabat , coïonam mariyrii
élt inquit , mandatum meum ut diligatis fulefangume , percepijje, Quem fuiffe Epifcopum.^
,
invicem. jiit.Jînc, Martyr, p. 238. nec Uvii erudhîonis virum, divinoque afflatum
(^) Hujus aUtem Qpufiuli Jînceritas feipfarn Spiritu y ataue murtyrii cupidUjimum , eadtm
legentibmprodit. Ruin. Admoti, in Atta SS. Ja- ipjî»i firipiio fanguine propemoditm exurata
:fi-
cobi CT* Mariant , />. iij. dem apertijfimamfadt. Baron, adannum 162.,
(c) AugLlftin. Serm. 284. tom. ^ p. 1 140. nitm. ')/[y tom, z
y p, 583,
,
pag, 224.
ceux- là , fe trouvèrent les Evêques Agapius Secondin tous & ,
avant les deux Saints. Jacques &: Marien y furent mis aulîî
puis expofésaux tourmensparunScationaire(^}accompagné de
quelques Centurions &c des Magiftrats municipaux de Cir-
the» Jacques confeiTa qu'il etoit Chrétien & même Diacre.
Marien fe confefïa Ledeur {â J on le pendit par Jes pouces
:
Diacres ;mais on voit par la fuite de ces Ctim venijjet autem Spiculaior yjujjit fuis ut ei^
Ades que la perfecution s'exerçoit plus gé- dem Spiculatori viginti quinque aureos durent»
néralement dans Cirthe qu'ailleurs, & que Linteamina vero Cy" manualia a Fratribus ante
l'on y faifoit mourir non-feulement tous le^ eum mittehantur, Pofea vero beatus CyprintiUi
Clercs fans diftindion , mais encore les lai miinu fuaoculosfibi texit. Qui cumlaciniaitna''
ques qui fe confeflbient Chrétiens ; au lieu nuales ligare fibi non potuijjet , Julianus Presby-
qu'à Carthage on n'en vouloit qu aux Ec ter C^ jfutianus Subdiaconui ei ligaierunt. Ad,
clefiaftiques, comme il paroît par les Ades Martyr, p. 218. Nous avons remar-
fine.
qué la même chofe dans les Adesdc faint
de S. Cyprien, où il eft dit qu'il alla au mar-
tyre accompagné de pluficurs Chrétiens qui Frudueux raartyrifé à Tarragone.
IXt
S.FÏIUCTUEUX,'ET SES COMPAGNONS. Ch. VL 23 5
IX. Dieu connoître dans une troifiëme vifîon à un Con- 5u[tedc cm
fit
{*) Saint Auguftin la nomme Marie, &çn fait un grand éloge, S«rm. 284.
234 S. NICEPHORE, S. CYRILLE
CHAPITRE VIL
Les AHes au martyre de /aint Nicephore , de faim Cyrille r
de Jaint Frifque ^(CT de quelques autres Martyrs de
Palejîine,
Les Ades du I. TL n*y arien que de beau dans les Aa.es du martyre
Nkcphort
^'
A ^^ ^^^"^ Nicephore & 3
ils fonc reçus de tout le monde
font iiuceres. comme fincercs & très fîdéles {a). DomRuinart nousenadon-
né Grec
une ancienne Verfion Latine , qui nousrepré-
le 6c.
CCS Ades. d'Antioche nommé Saprice ^ qu'on les eût pris pour deux fre^
Ad. Mart. res. Mais ils fe diviferent dans la fuite, & devinrent fi ennemis,
fine.
p. 239. qu'ils fe fuyoient l'un l'autre & évitoient de fe rencontrer. ,
phore l'eut fait prier une féconde & troifîéme fois,&: qu'il Rit ai-
lé lui-même fe jetter 2.{cs pieds, ce Prêtre endurci ne voulue
point fe reconcilier. Cependant la perfecution de Valerien
étant furvenue Saprice fut pris & préfenté au Gouverneur,.
,
JPag. 241, qui ayant fçû de lui qu'il étoit Chrétien ôc qu'il tenoit le rang
(rf) Baron. <j^«j«B. 260 , «MJM. 32. Tille- Idem , uln jupra.
mont p. 17 tom. 4 Hi!}. Ecclef. Ruin. Admo.
, , (c) Onne fçiit qui ctoit ce Jean Evcque
nit. in Afla S.Nicepb. p. 1^9. de Sardes. Il n'a fait qu'amplifier les Ades
(t) Eaiitm quoque A^tafincera quidem O" de fàint Nicephore fans rien retrancher du
.
fi-
ne kUo addiia.nmto grAcè dijcriptu reperimus in fond de î Hiftoire. Boliand. 9 Februarii.
duahifs aliii m/]. Codtcibui Greecis optim . not<e, . . (d) At apttd antiqxos Antitcheiia Diaiefii ,feUj
Quare vifum efl , rejiffis quiimfcumqtie addiiio- ut vulgo nuncloqmmur , Patriarchatus , fpeciali-
nibui , ea proiU inijlis Codicihus habentur gr,ecè Iter Oricntis nomine dtfi^nabatur. Ruinart, M^ij
fsxinbere 3 fimitl cum veteri Latina f^erfione, fiupra.
s. PRÎSQUE,&c. Ch. VIL MARTYRS.
135
de Prêtre , lui ordonna de la parc des Empereurs , de facrifîcr
aux dieux immortels. Nous autres Chrétiens ^ répondit Sa-
price , nous avons pour Roi , (a) Jefus - Chrift qui eO: le vrai
Dieu créateur du ciel 6c de la terre périment les Idoles qui ne :
homme que l'on appelle Chrift. Ne me frappez pas , leur pag. Z43,'
dit Saprice , je fais ce qu'ordonnent les Empereues , bc je fa-
crifie aux dieux. Nicephore l'entendit , ôc le conjura en lui di-
fant Non mon frère {b) n'apoftafiez pas &: ne renoncez pas
: , ,
S'il eft ainfî dit le Gouverneur qu'il meure par le glaive. Ni-
,
,
(<») Noi Chifliani Oriflum Utum hubtmu> CT* dignatuî efl refeniin numerum Manymr.i ai
,
Ggij
il6 S. NICEPHORE, S. CYRILLE,
bien écries pour n'être pas indignes de ce célèbre Evêqiîe ^.
me rappeller ton feu &: ton glaive font inutiles. Je vais à une
:
xandre vers & Alexandre. Eufebe , de qui nous apprenons ce qui regar-
l'an i6o,
de ces faints, dit que comme ils demeiiroientàla Campagne,
ils fe reprochèrent d'abord à eux-mêmes leur lâcheté , de ce
Eufeb. Vih. 7
cap. iz.
,
qu'ils jj'av oient pas le courage de remporter la couronne du
martyre dans un tems où Dieu diftribuoit des récompenfes
à ceux qui brûloient de fon amour qu'enfui ce ayant pris en-
....
AéîaS.Cyrila ,p. ^éiz. j ntm quam halitare feflino : multo divitUprtt^
(è) NoCHifii , ê Tyranne, me re'vocam , »e- ifiantiores : Has accipere à Domino accélère. CeUm
ttiijl^ic^pelfimègeljïjïi. Fruftra/uccendifii ignem ArihS me (onfumnia , Cf cdmùifruar, Ibid^
fini caufa gUdiHTn actfifii, Maho major eji do't^. 146'»
s PRISQUE,&c. MARTYRS. Ch.VII. 257
femble leur réfolucion , ils s'en allèrent àCéfarëe,fe préfen-
terenc au Jtige, Ôc furent condamnés à être déchirés .par les
bêces.
V. Cette Eglife eut aufTi un iliuflre Martyr en la perfon- Martyre de
ne de Taint Marin. Il étoit éo-aiement eonfiderable par faf;^^^^" J"^
m r rr n
naillance par les richelles & par Je rang qu'il tenoit encre ^ ^
•
i } -i
loi ou aoz.
•
.
,
^ jj^^
les Officiers du Gouverneur. Son rang étant venu de parve- Hift. cap. i;,
nir à une place de Centurion qui étoit vacante, un autre qui
le mieux des deux. Marin ^ fans héfiter ^ prit de fà. main droi-
te le Livre facré. Attachez- vous donc à Dieu ^ lui dit Théo-
tene , 6c foutenu de fa grâce vous obtiendrez ce que vous
,
C H APITRE VIII.
Les ASles de faim Félix Prêtre de Noie , <fr Confejjeur.
Les Aftes de I. {^\ ^ o 1 Qjj E (aint Felix ait furvécu aux tourmens qu'il
faiHcFciix ti- V.^endura pour la foi dans les perfecutionsdeDece& de
quinzième de
Valcricn , on n'a pas laiile de lui donner quelquefois dansi'E-
s. Paulin. Ad. glifele nom de Martyr (<^) .Cependant faint Paulin {b) lui don»
Mart. fine. p.
ordinairement ia qualité de ConfeiTeur, qui étoit propre
j-jg
(a) Caclejiem nunfius fine janguine Martyr Idem, ibid. Et Aug. /. 8 Qua:fl ad Dnlcttium
.
honorcm i
qttitfl. %.^cy Lde curapromortHiigerenda^c, 16^
Nam ConfeJJor obit panas , non [ponte lucratm. (c) Primii Letlor fervivit in annis,
J*aulinus , 'Natali 3. Vide & Marryrolog. Inde gradum capit , c»i munui voce fideli ,
(h) Diximui çy tetro toleratas carcere pocnas^ Quod quia per/picua meriti virtutv gerebaty
prie, à mon troupeau. Félix le mit fur fes épaules ôc lerepor- Pag, zj^.
Félix. Les Payens allèrent dans fa maifon & apprenant qu'il ik'AirTs^ dû
,
ioii que Dieu leur eût troublé la vue ou changé le vifage de Mart. 25^!.
, p.'
de muraille a demi ruiné en forte qu'il y eut été bien- tôt pris
:
lix pour fucceileur mais il le refufa ^ &: fit élire un autre Prê-
j
ples que les Saints qui font dans le Ciel prennent intérêt
, ,
(4) Paulinus, carminé ii, 11,13, O" rata petiverat pro defunfJo in eis parlibus fili»
TA , quxrens à me Htrum profil cuicjtte pofi mor- Bafilictt poneretur. Auguftinus , lib. de cura pro
tem quod corpus eius apud Sanéii alicuiui me- mortuis. p. i,f tom. 6. 5:
moriam fepelitKr , hoc enim abs te ziidua mémo- (c) Hinc folvitttr illa qu<e(fio , quomodo Mar~
CHAPITRE
s. DENTS EVESQTTE. Ch, IX , Art. I. 141
A K T I C L E I.
Hifloire de fa Vie,
très Grecs ont donné par excellence le cicre de Grand ^ écoit if^ft^f^f/pr".'
d'une naiiïance illuftre (c)U d'une famille ëgalemencconfîdera- tre & Caie-
ble dans le monde {d) , par fes dignités & fes richeiTes. Mais chiftcjYcrsraa
^^^'
ayant renoncé aux erreurs du Paganifmedontiiavoit d'abord
fait profefîion , il foula ( e ) aux pieds toute la gloire du fié--
cle, 6c méprifa pour Jefus - Chrift tous les applaudiffemens
que fon mérite , fa nai (lance , 6c les Charges qu'il exerçoit
lui attiroient de la part des perfonnes les plus qualifiées. Il fuc
un àcs plus célebresDifciples d'Oiigenes,6cil lui fucceda dans •
tyres ipjïs hentficiii qttti' dantttr orantibui , indî- I ,p. 171 J j Xom, z Concil. Labbxi.
cant fe interejje rébus Immanis , fî nefciunt mor- (c) Quot vcro cnumerare pottfl perînde atque
tui qiiid agant vivi. Noneiiim foUs beneficiontm Judicum Pubiicattones , P, <?.
e^o j Sententias ,
ejfeciibus , verum ctiam ipfii haminum adfpeùi- fcriptiones , direptiones bonerum , abjefiiones Di"
hm Cottfefforem affaruijje Fdkem , cujus inqmti- gnitatum i contempius glorice fecularis , laudum
natumffiè diiigis , cum a barbaris Nola oppuirna- à fnefeflis ac Decurionibus profetiarum defpe^^
retur , aiidivimt*i » non mccrils rumoribus , fed ^lus. Eiifeb. lib. 7 Hifl, cap. H,
tejfibm certis. Augilfttn. ihid cap. l6,p. (d) Yàtva-iibid.
f 28.
(a) Quid ighar /îmilitudinis Imhent Arii Ua- (e) Idem j ibid,
refis çy Dionyfu fententsa? Fel quareDionyJîus (/") Alexandrie cum pcyfi morttm Demetrii
ut Aritts citAtur tanta cum fît inter utrumque
, Htraclas Minifierium fufcepijjèt Ecclefi<e , Scho'
di/crepantia ? llle namijue Catlwlice Ecclefix Ma' lam ad cives in Ft'de inflituendos obtinuit Diony^
gifler efl , hic nov£ h^rejti inventor. Athanaf. ftus f qui CT* ipfe unus è Difcipulisfuerat Orige-_
Epifl, de fentemia Dionjf. tom. i Op. p. 247 nis. Eufèb. lib. 6 Hifl. cap. z?.
cdit. Parif. l6pS. Diony/ïits AUxandritue Urbis Bpifcopus
(g) i
(i) Mirât us fum quomodohoc magnum Dio~ Cuh Heracla Scholam Catcchefcon Preibyar tin»ifm
nyfium , qui fuit Canonum ptritus prêter Ht. Hieronym. in Catalogo .,'cap, 68.
,
Cafil. Epift. I canonica ad Amphilochium , Can, (/') Eufeb, Ub. 7 j (ap. 7.
Tome XII, Hh
Ml S. DENYS EVESQUE^- Ch. IX, Aat. î.
Lijez^tout ce qui vous tombera entre les mains car vous : êtes ca^
fable de dijierner ce que vous life-z^ , de rejetter ce qui mérite &
de L^ètre c''efi far la foi que vous avez^ commencé a entrer dans
:
nuti nohis niinantm te^ror intent hniur, ^^mqii icm omnium viam ^peruijjct , ego Cj^ farnul ,
aderat Ed.dwn Impeyatoris , Hbd ipfum Jcrt mi4hiqiie ex Ffatril'tt.< fimul egnifi nmu:. Idem ,
^uod à Dcmiiio mjlio [ralflunt ./? , honificKW ihiJ, S. Denys allègue !cs(erv'kc.9 qu'il ren-
actarrihilc exhhmi ) -dec . t i ''ctiam ehcH,Jî dit alors à quelques perfonnes pouf preuve
fitri pojfd )
jiandMum aUi.ntM. Idem
^ , /. 6 . que fa retraite étoit en etïct un ordre de
Cf. 41. Ditii. At'jHt id dtvitu providiniU opttsjuijje ,
s. DENYS EVESQUE. Ch. IX, Art. I. 243
& de olufieurs des Frèresencre lefquels étoiencCaïus, Fau-
,
fte j Pierre &; Paul. Sur le foir il tomba , avec ceux qui l'ac-
compagnoienc , encre les mains des Perlecuteurs , qui)es lie-
renc de les emmenerenc ainfi à Tapcfiris^pecite ville d'Egyp-
te dans la Mareocce. Le Prêcre Timotiiée , qui s'écoit trouvé
.ablènc lorfque fàinc Denys (ortie de fà maifon , fuc bien fur-
pris de trouver des Gardes 6l d'apprendre que le Saine avoit
,
par terre pour ne point forcir , ils le prirenc par les pieds Ôc
par les mains & le porcerenc jufques hors du Bourg , où ils le
firenemonceràpoil fur un âne , àc l'emmenerene en un a.uere
endroic. Eeanc ainiî échappé malgré lui des mains des Per-
fecuteurs , il fe retira dans un lieu defert,à trois journées de
Paretoine dans la Marmarique , & s'y enferma avec deux des
fiens feulement ft^avoir, Pierre &Caïus,qui avoient auiîi été
j
IIL Saint Denys demeura dans cette retraite jufqu'à la fin Soîndefamt
de laperfecution , mais quoiqu'abfent , il n'abandonnoit point '^^"X^ P^"*^
fon peuple. Il avoie foin de faire glilTer U) dans Alexandrie
p^'idamûf^-
quelques-uns de fes Prêcres , comme Maxime , qui lui fucceda traite,
depuis dans l'Epifcopac Diofcore , Demecre & Luce. Il fe
,
Hhij
244 S. DENYS EVESQUE. Ch. IX, Ainr. t
Maxime 5 les Compagnons de de Ton exil fous fa confeffion &
Vaîerien. Eufebe efl: loué faj en particulier pour avoir aiïîfté
les ConfeiTeurs qui écoienc dans les prifons, pour avoir eu grand
foin d'enfevclir èc d'enterrer les corps des Martyrs , ce qu'il ne
pouvoic faire qu'avec péril de fa vie.
îîtMvailleà IV. L'éleclion du Pape faint Corneille ayant ère croubléç
s^kT^ & P^^ ^^ fchifme de Novatien , faint Denys (Ij écrivit de fa re-
i'Héréiie de traiteaux Romains, une lettre pour réunir leurs efprits. lien
Novatien en écrivit une autre à Novatien furie même fujer &; pourmon- ^
paix de^TV
^^^^ Combien il étoit éloigné des erreurs de cet Herefiarque,
nie, oùil marquoitf^) l'ordre des péchés , afin que l'on fcûc
combien en devoit durer la pénitence^à Conon Evêque d'Her-
mopoie en Egypte & une générale à route l'Egypte , où il
,
faint Denys fut prié de s'y trouver' (/) par Hélène de Tarfe
en Cihcie par Firmilien de Cappadoce de par Theoclifte de
,
partis durant la chaleur de ladifpute. Ce laint fit encore voir fj^^i^^-^," 3°^^
îon zèle pour la vérité 6l ion amour pour la paix dans la con~ les Arfinoùes
,
^''^'
ference qu'il eut avec les Arfinoïtes {b) aufujet de Neposleur^"^^^'^'
Evêque ,
qui fui voit l'opinion des Millénaires , &: l'avoit infpi-
rée à beaucoup de perfbnnes , particulièrement dans le can-
ton d'Arfinoë en Egypte. SaintDenysalla exprès dans ce pays,
êc y palTa piufieurs jours entiers depuis le matin jusqu'au foir
a examiner avec les Prêtres &les Dodeurs , Cjui inftruifoienc
Jes Chrétiens difperfés dans tous les Villages , la doctrine
qui les diviloit j julqu'â ce que Coracion chef de ceux qut
foutenoient l'erreur de Nepos , la trouvant fulîîfammenc dé-
truite par les raifons qu'on lui avoit oppofées , Tabandonna
&: fe reiinit avec ceux de fou parti , au lèntimenc de l'Eglife
Catholique.
VI. L'an 257 la perfecution s'écant renouvellée fous l'em- il confefTeje-
pirede Valerien, Emilien .alors Préfet d'EevPte^fit venir rr) f"^-c'^"rt eft ,
devant luirlamt Denys ^ iuivi du Prêtre Maxime & de trois phro & dans
Diacres ^ Faufte , Eufebe &; Queremon d'un Chrétien venu Mareote en , & '"^
mes Dieux mais chacun adore ceux qu'il croit. Pour nous
5
,
norer les Dieux ^^\qs Dieux que tout le monde comioît. Saint
Denys répondit Nous n'en adore us- aucun autre (cj. Emilien
:
(a) tlifeb.
(i) loeni
lib. 7
ihid, c.
, r. ^, leriano V G'illiena^facratifjïynis Augufli^ Impe-
, 24, rium tradidit , co-imus cs" adoramus. Huic con-
* (f) Idem ihid.c, 1 1, tinuai fireces offerimm pro Iw^crio illorum , »t
{d) No/» omnes, eib omnibus coluntur Dit ,ffd fliibile Ci^ inconcujjUm permaneat. Idem, ilid.
tesjingiiii colunl quos urhitrantur Deos.
Nos <iui- (e) tJos tniUum alinm adoramus. Idem,
itm unum D«um «mniitm rtrum o^ifiam aui^a- \ ihid.
îj.6 S. DENYS EVESQUE.
Ch. IX, Art. I.
'
donner le plaifir de voir plus fouvent fes amis , & même de te-
nir des AiTemblées , tantôt d'une partie de fon peuple , & tan-
tôt de l'autre, comme dans un Fauxbourg éloigné -^^ la cho-
ie arriva ainfi.
Lettres de s. VII. Pendant cet exil qui dura environ deux ans , puiC
pcuys pen-
q^'j^ gcrivit durant ce tems- là deux Lettres pafchales ,
( )
NttUateniis autem licthit Vobis me cjui- (/>) IJem 5 ibid,
feulement quelques perfonnes du peuple^ mais même des Eve- ^^ "'^f^a cott-
ques (d) de la Lvbie , faint Denys (e\ envoya pour cneaeer j"""^^"''^'^^^.,
*
i
-/f^ r jy , .
^ ^ 1
^ ^ • < •
1 1 . '^^ Verbe , il
ceux qui s etoicnt lame ieduire 3 a revenir de leurs erreurs. II s'en ji^ftifie, e»
écrivit encore fur ce fujetà Euphranor &: à Ammon , C/jmais *^5»
{a) Cette fcdicion coinmença par luie'tx EvangeUis ex^onere , ut cttm attiacius illi
querelle particulière d'un efclave d.i Cura-| Filiurn ncgarem i^ Imman.i dus Fatri
adJcnLc
teiird'Alexandrieavec un foldat. L'cfclave >-f«f , ofhndens
:ffe non P.:trem , /ed Filium
''
diloit que Ic^ fouliers étoient meilleurs que pro noLis faOum ejj'e '
pour mettre en fureur la populace d'Alexan- cogmiionem /en/i,n redu^ em. Ibid.
|
Çb):ed rurfm obUfiavit nos fax iUa quam' ditm conjîlio primùm Ir.imatia
SulvMoris Jud^is
Chrifius mhisjolis induijît. Eufcb. Ub. -^ yC.zzJ enurravere^ut
eos ex editi^^confpicuijque miracu^
(0 Idem ,
ibtd. c, 2 r. adcndendam cjusbiv'mttatem deduarent,
1 //^ J,i„c
(d) In PattapoUfupcrioris Uhy A quidam
demonflrando opéra qu<t édita futrant , mn ho-
Epif- '
un navire eft d'une autre fubflance que l'ouvrier qui i'a faitj
qu'il n'étoit pas avant que d'avoir été fait , & beaucoup/'^/)
d'autres choies femblables qui n'euilent pas été recevables ,
(^) Tillemont , tom. 4 Hift. EccleJ. p. 179 pum A'e^andrinum detitUffent , quod Filium rettt
(6) Quidam ex Ecclefia Praires , famé ijuidew factam C
Patri non confubjiantialem affirmaret»
âoélrinte hominei , non fcijatati tamen eum iji*a Syiiodus Roma coa&a rem indigné tuli( : Roma-
de cattfa ita fcrip/îjjet , Romamfe contulere tl- ,114s autem Epifcopus omnium fententiam refcripfit
,
lumque apud cognoniinem Dianjj7i*m Romanum ad Gemilem fuum. AthanaC Ub. de Synoàiit
Epifcopum accufaruiU, Quibits ille una
attditii pao-. 7')7 tom. z,
fcripjît CT* contra Sfhcliii Seflatorcs i^ conxyi Çd) Idem , ubifnpra Epifl de Dionyf.p. 2 J 2.
eos qui ejus ejjent fententi^e . . . aqualem aiens j (A Quatuor etiam libros de eodem argumenta
licèt ex diamctro oppojïtam Sabellii impietaiem , compoftiit ,
quos Gentiliftio Dionyfio Romanorum-
eerum blafphemiie > qui dicunt yerbitm Dei créa- Epifcopo nuncupavit. Eufeb. Ub. 7 cap, z6,
turantf opi/cium C?* rem fait ameffe. M'fn quo-
que ad Dionjjïum Utteras , ut indicaret qua dt (/) Epiflolam autem , ut ante dix: , ob pr<C'
re accttfatus ab iilis fuijjèt. Ille vero qaamprt- [eiiitm rerum ctnditionem pênes me nonhabeo ^
mùm (tii purgandi cauiâ libres adidit , quos in~ ulioquin ipfa tibi qua tune fcripfi verba , imo Epi'
fcripjît : Elcnchas &
Apologia. Athan.ïhiâ. l'hlte totius exemplar mijîjfem, mittamque, ftquan'
lo mihi (jus copia futrit. Apiidt Athaiî. Ep, de
(c) Cffm 4ittem quidam ad Komanfun Epifco- Jintentia Dionyf p, 25 J.
s. DENYSEVESQUE. Ch.IX,Art. II. 149
àEuphranor, mais il ne put en avoir de copie , foie à caufe
de rincommodité de» la laifon y foie à caufe des cr.oubies
qui agicoienc alors la ville d'Alexandrie. Ce faint Eveque fie
aufli voir ( a)\a pureté de fa foi dans beaucoup d'autres let-
tres. Saint Arhanafe le croyoit fî orthodoxe , qu'il permet C^)
aux Arriens de fe fervir de ce qu'ils trouvoient de plus avan-
tageux pour eux dans fes écrits , pourvu qu'ils confefTaiTent
avec lui la confubflantialité , l'éternité ôc les autres perfe-
dions qu'il attribue au Fils de Dieu.
IX. Cependant Paul de Samoiates , qui écoit monté fur le 11 cft appelle
trône d'Antioclie en l'an 260 ^ y répandoit le venin de fon^u Concile
""°^ ^*
v^hérefie , foutenant que le Père, le Fils & le Saint -Efprit n'é ^ meurt ea
toient qu'une perfonne enlorte qu'il n'y avoit véritablement 164.
j
(a) At in aliis Epijloiis nequaquam îtafcri- fentire Dioiiffjîitm , eadem faibunt , ca-
qu<sille
ffit ,
jei confpicuum efi m its iilum reêlèfen- dem frofiteantur ) (crihant exempta illa de vineit
,
tire ,
quiliui fane adveriùm H^entico; nempe Ci^ agritolâ , de jca^je çy fabro ,
Epijfolis unà C
^0odam modo exclamât his vérins VeftrSE noiT confiteantuf qua ipfe Conjubjlântialitatis propu-
:
fum fententiae, ô Dei holles alias gnand^ causa tradidit : fententiam item quj di'
qiias mifi Hpiftolas veftra: impudentix cp- cit Filium ejje exfubfrantia Patris , nec non <eter-
pono , ut hinc (àpientibiis nota fit mea de- nitatem ejus , cognationem mentir cum f^erho ,
fcnlîo , nec non reda mea in fide Chrifti fontis cum fluvio , & cxtera ; ut vel ex ipfa
fententia. Athan. de fent. Dionyll p. zji. rerunt difcrepantittnoverint , quomodopriora qui-
dem illaper a conemiam dixerit, h£c vero Ht pi^
(V) Aut fi putant impietatii patroni fecum fdei pojfulal ratio, là^m 3 ibid. p. 2.^9 > z6o.
ARTICLE IL
Des Ecrits de Jaint Denys,
I. "^^ O V A T
E N s'étant fait ordonner Evêque de Rome
I Lettre de s.
I_ N
du vivant de faint Corneille élu Pape vers le mois de ^^^y^ à No-
Juin de l'an 25 envoya aulTi tôt des Députés à diverfes Egli
, Romains, & à
fesavec des Lettres, par lefquelles il donnoitavis de fon Elec- quelques a«-
tion, feignant d'avoir été ordonné malgré lui. Il écrivit en"" ^"^^^' '
Tome lil. I i
x^o s. DENYS EVESQUÈ. Ch. IX Art. II. ,
particulier à faint Denys , qui lui répondit par une lettre fore^
courte , mais [a) où les lumières de fon efprit & le feu de fa
charité paroidentavec un pareil éclat. 11 lui donne dans le ti-
tre de la lettre de frère (b) & le falut quoique (c)
, la qualité , ^
été auffi glorieux &: plus encore félon moi , que de mourir
,
'
liij
252 S. DENYS EVESQUE.
Ch. IX Art. H. ,
Juge après l'avoir tenté par les tourmens le renvoya , lui di-
iant qu'en faveur de fon âge il lui donnoit du tems pour ^
par les maladies ou tués par les voleurs , ou dévorés par les
,
(a) Eufeb, lib. 6 , f . 4 i. C'eft la première fois qu'il cli parie des 5ar-
(^) Forro multi in Arabica monte a Barharii razins dans l'Hiftoire de 1 .Eglilê.
Saracenis cal^ti O* in fervimimnàaili funt.
s. DENYS EVESQUE. Ch. IX , Art. II. 155
Frères qui furent chercher , ne purent avoir aucune nou-
les
velle , ni d'eux, ni de leur corps. Après ce long détail fàintDe-
ïiysajoute en s'adrefTant à Fabius Je (a) vous écris touc ceci :
(i) Idem , ibid. c. 44. inPiUaret. Redit igitur fuer buccellam ajftrens,
(f ) Properate , qiiasfo , & mcc\yidLmo-\Ei cum approfin^ttaret ^ priuf^Ham i^rederc-
iùsabfolvite. Accerfe mihi iiniimexPres- 1 («>-, recreatus iterum fer.ex , Venifti ^"^nquit
byteris. W*c cifm dixiffèt , rur>tii illum tox de- fili ; ac Presbyter quidem ipfe venire non
Jiiluit.tuer ad Preshjterum cucurrit. Jam nox potuit. Tu verô fac citiùs quod imperatiiin
erat , autem agrotabat. Sed quoniam
PreJ>yter^ eft ; 5c dimitte JTie. Mox puer bucullam in
,-««t^„//^,.\
inmandatii //„^'.....v>, ,„^. ;,.,„;, /:>.„„.,„.
dediram utmo.ituriiy .^
pelèrent, c?- tiiixit , a- in os ftnii injudit ^qm iâ paulatim
fi
maxime fi aiitea /uppliciter pofiulajjènt , venia ttbforptâ J continua animant exh-ilavit. Annon
indulgeretur , qito bo,>£ Jpei pleni ex hac vita igitur appiiret eum refervul»m fuijje , ac tant if-'
mtgr4rtnt , extguam Eucbarifii^ fartempuero per in vita permanfijje ^uoad rennçiliéiretur
, ,
254 S. DENYS EVESQUE. Ch. IX, Art. ÎI.
me laiflè promcemenc mourir. Allez mon fils appeller un , ,
Serapion étant encore revenu à lui ^ il lui dit Mon fils vous : ,
O' deleto jAm crimine , pro multis qua gefferat (d") Origenem magnus îlle Aihanajlm Alexaif
bonis o^cribus t à C'Jyriflo a<^nofci pofjet ^ prx- drintts in multis Librii admittit , , . Et Diony-
iuari. Hxc Dionyfius apud Eufeb. Ul>. 6 , fius Alexandrinus ad hune eumdem (cribit : o*
f. 44. pefl mortem illius fcnbtns ad Theotecnum C&fx-
(a) Apud Eufeb. lib, é > cap. ^6. rienfem Epifcopum laudat Or'genem, Photiws j
{b) Ibid. {i) IbU. Cod, 232 j/j, J03.
1 DENYS EVESQUE. Ch. IX Art. IL i^ ,
depuis Tan 150 étoit encore alors très, violente, ce qui n'em-
,
mais nous n'avons pas pour cela négligé de célébrer les jours
de fêtes. Tous les lieux où nous avons foufFert perfecution , les
champs, les deferts , les vaifTeaux , les hôtelleries , lesprifons,
nous ont fervi de temples pour faire nos Aiïemblées 3 & il n'v
en a point qui aient célébré la fête avec tant de joie , que ceux
dont la charité a été confommée par le martyre, & qui ont
été reçus au feftin du Ciel. La perlècution a été fuivie de la
guerre & de la famine 6c au lieu que nous avions fupporté
j
elle ne nous a été , non plus que les autres maux qu'un
,
voirs par d'autres qui ont imité leur zèle & leur charité. Les
Payens ont gardé une conduite toute oppofée. Dès que
quelqu'un étoit frappé de la maladie ^ ils le chaiToient. Ils
fuyoient la préfence de leurs proches , les jettoient à demi
morts dans les rues , laiiïoient leurs corps fans fepulture dans
la crainte de gagner un mal qu'ils n'ont pu toutefois évi-
ter.
'
Saint Denys V. L'Egypte étoit depuis long- tems infedée de l'erreur
écrit contre des Millénaires. Le principal auteur dj ce mal , avoit été
îî^^°nfa-e^a-
"^"^ Evêque dc cette Province nommé Nepos (^) , homme
vec les Arfi- d'aiUeurs illuflre pour la grandeur de fa foi , pour fon ar-
noitesen2)î. jjgQj; j^^^-j^ [q travail pour fon application à étudier les Ecri-
,
(«) Adeo ut hoc geniti mortis oh pielutemjidei' ment de ce. IX qui font morrs aiail à .-Alexan-
que cunflAnliam , neqaaqnam inferi»s rnartyrio drie. TitUmont , tom. 4 Hift. Eccl. p. l6i.
cenfeaiur. Apud Euihb. lib. 7 , c. zi. L'E- (/') Eufeb./;^. 7, c. 14.
glifè a fuivi le jugement que (aint Denys
fait de ces Saints qui ont (buffert non pour (c) Inpîurîmts qitiiem ah h relus lauioNe-
la foi , mais pour la charité & Baronius•, potem ac diligo , cumpropterfidcm acd'di^entiam
les a inférés dans le Martyrologe Romain , e?* fluiiiim Soif turaritm, poftrtmo ob tjalmo-
ie z8 Février , en ajoutant que la foi & la rum cantus multiplices quibiuplerùjue exj: atri-
piété des fidèles a accoutumé de les hono- bu$ etiamnum magnopers deU^lantur, Idem ,
les
s. DENYS EVESQUE. Ch. IX , Art. U. a^y
du corps. Il s'appuyoic principalement fur l'Apo-
les plaifirs
calypfe de faine Jean C^J y & avoic compofé un Livre fur ce
fujet f^j intitulé : La Réfutation des Allcgori(ies. Saint Denys
d'Alexandrie y répondit par un Traité divifé en deux Livres,
qu'il intitula Des promejjcs. On voit qu'il parloit à quelqu'un
:
en particulier [c) , peut être à celui qui lui avoit donné avis
(4) Eufeb. lih. 7 , c. 14. juflorum infligante diabolo movtnd<£ Jtnt ad pth>
(t) Gennade marque en ces termes di- gnam contra juflos régnantes , c^ Domino pro
vers points de dodrine que Nepos cnfei- pugnante imbre ignto compefceudas : atque
Juflis
gnoit dans fon Traité : Ne^we fer mille annoi ita mortuas , cum c£teris in impietute ar.te
foft rejurreitionem regnum Ch. ifli in terra fultt- mortuis ad <tterna fupplicia in incorruf-tibili
rum , C7' latiéioi tum illo in deliciis régnât uroi carne rej]ufc'ttandas. Gennad. lib. de EccUJt.tffr
fperemus ,Jîcut Nepos docuit , primam juflorum Dogmat. cap. 25 tom, 8 Op. Augu/fini in A^-
rejurrtiHonem , Cr fecunditm impiorum : c in- pend. p 78.
ter liasduas mortuurum rtfurreé}iones , ventes (c) Otm ejj'em inquit , in Arfmoitica TrX'
,
ignorantei Detitn in angulis terrarum in carne
fe^tura , qua jampridem ,
in ut nofii , incre^
refervanJa^ : cjua: pojl mille dnnos ngni in
terra buip /;*(• ofinie. Apud Eufeb. l-f).
7 ,c, z {,
Tome m. Kk
i5§ S. DENYS £VESQUE. Ch. IX. Art. îf.
q:ui nous oblige à parler de Nepos comme s'il écoic préferît*-
Saint Denys ajoûcoic Lorfque j'écois dans le canton d'Ar-
:
ce Livre dont nos Frères font tant de cas mais j'eflime qu'il ^
(«jj Fateorfan^i cuiufdam Cy Divino S{>iri- Lugditnenjts Epifcopi faciam mentionem , ad"
tu affati viri id opus efj'c Apud Eufeb. lib. versàm quem vir eloquentijjimus Dionyfîm Ale-
7,f. zj. xandrins Ecclefix Poniifex , elegantem fcribit li-
{b) Nous avons répondu aux raifons de brum , îrridens mille annorum fabidam. Hie-
fàint Denys, tom. i , p. 461. ronym. P/ologo in lib. 18 in Ifaïam.
(c) Ac plurimos quidemJliiJ]eepinorjfoanni (d) Contra hune Cerinthum fcripferunt non is
cognominei qui propter fingdarem erga illum
:
modo quoi ante diximus , fed citm illis etiam
henevolentiam , O' <-juod hominetn mirarentur ac Caïus O" Dionyfîus Alexandrinus Epifcofus,
fufpicerent , CT* ferinde ac iile à Domino diligi Theodoret. Ub. z Hireticar. Fahul. c. 3.
ambirent , hoc cognomentum adamaverint , (e) Cui Dionyjîo duobusvoluminibtis refpondit
qaemadmodtim ex jidelium liberis multos Pauli Apollinarius quem nonfolùmftts Sefl<e homines^
,
Fetrique nominibm appellatos videmus. Ibid. fed CT* nojlrorum in hac farte duntaxat flurimx
{à) Vt CAtures pMemittam , lfcn<ei tantm ^ fequitur multitudei Hï'Zïonym. ubi/upra^,
Kkij
2^0 S. DENYS EVESQUE. Ch. IX, Art. lî.
Lettres de s. VI. En 256 , les Eglifes d'Orient s'écanc réunies contre le
Denys à faint fchifme & l'hérefie de Novatien
, faintDenvs en donna avis
Eltienne en ^^ t^ /• . .
^ ^ 1
256 & à faint^^ I^P^ ^^^"C Ltienne en ces termes Scachez , mon t-rere(^). :
Sixte en 257 que toutes Ics Eglifes répandues dans l'Orient & dans les au-
^ ^^^' très pays les plus éloignés , qui s'étoient féparecs le lo.nt réu- ,
nies j &
que lesEvêques, en particulier Demetricn d'Antio-
che, Theodiilede Céfarée, Mazabane fuccelîeur d'Alexan-
dre dans le fiége de Jerufalem, Marin de Tyr , Heiiodore
de Laodicée qui a fuccedé à Thelymidre, Hclcnus de Tar-
ie , Firmilien de Cappadoce , les autres de la même Pro^ &
vince , Tentent une joie incroyable de la paix rendue s l'E-
glife contre leur attente , &
n'ont plus tous qu'un même fen-
riment. L'Arabie &
la Syrie que vous avez foulagées par vos
aumônes &; confoléespar vos Lettres , laMéfcpotamie j le
,
\.c ) Ibid. c.
J» j (0 Apud Eiifeb, ibid.
s. DENTS
EVESQUE. Ch. IX , Art. U. i^i
frères , les Prêtres Denys Philemon {a)& , qui étoicnt de
l'avis d'Etienne , 6c qui m'avoient écrit fur la même matiè-
re oc maintenant je leur écris plus au long. Dans cette mê-
5
mon frère , de vo.tre confeil fur un cas qui nous eft arrivé
ici , &
je vous prie de m'en dire votre fentimentjCar j'ai peur
de me tromper. Un de nos Frères qui paiïe pour ancien fi-
dèle , &
qui eft dans notre Communion dès-avant mon Or-
dination ,& je crois même avant celle du bienheureux He-
raclas, s'étant trouvé préfent depuis peu au batême de quel-
ques perfonnes ,& ayant entendu les interrogations & les ré-
ponses qui s'y faifoient, eil venu me trouver fondant en lar-
mes j &
fe jettant à mes pieds , il m'a juré que le barème
qu'il a reçu chez les Hérétiques , n'eft point tel que le nôtre,
qu'il n'a même rien de commun , qu'il eft plein d'impié- &
té &
de blafphêmes. Il fentoit , difoit il , en fon ame de -
Patropafllens qui nioient la Trinité & la que plus le Fils de Dieu dans cette Pro-
j
diitindion réelle des Perfonncs Divines :& i vince. Ef'f>! an. HxreCôz , n. i. Acl'^naf.
Sabellius l'avoir npprifj de Noétusdont il ;
deDionyiii fententia p. 246 & feq. FieU'
,
(a) Nam qui gratiarum aélionem audierit baptijandii , ad diverfoi plurimas mi/ît Epiflo-
cum c<tteris reffonderit Amen;
fret^itenter^ZS^ qui lits qux ufque hûdie extant, Hieronym. in
qui ad facram menfam adjliterit > C?* manui ad Cdtalogo ,c. 6^,
jufcipicndum facrum cihftm porrexerit ; qui illum (c) Pepu:^!ior^m autem Baptifmus nullam
txceperit , CiT* Corporis ac Sanguinis Domini mihi habere rationcm videtiff : ^ miratusfun^
roflriJcfu Chrifti particeps fuerit diutijfimè quomodo hoc magnum Dionyfum ^ qui fuit Ctf
eum ego de intégra renovare non aujîm. Apiid j
nonum peritus ,
pr^sieriit. Bafîl, Epi(l. canon^
Eufeb. lib, j ^ c, 9' prima y Can. I.
I
dit plus haut de la vifîon que ûint Denys eut fur les Livres
des Hérétiques [d] , dans laquelle il lui fut dit , de lire toud
ce qui lui tomberoit entre les mains* Il remarque encore (e)^
que le faint Evêque après y avoir traité de toutes les Eiére-
fîes , ajoûtoit J'ai reçu cette règle ôc cette forme de notre
:
f oint les bornes de votre voijin que vos ancêtres ont popes. Saint
Denys écrivit encore à faint Denys de Rome touchant Lu-
cien ( d) ^ qu'on croit avoir été élu Evcque de Carthage en
159 , vers le même tems que faint Denys fut fait Pape. Mais
on ne fcait le fujet de cette Lettre.
quel étoit
nous refte un allez long fragment de celle qu'il
VIIL 11
calomnies de
^ ^^^ condamné par diverfes Sentences des Payens, que fes
Germain en , .
*
, , ^
f „ , , , < ^ . ',
2s8&2j^.Sa biens ont etc vendus pu«biiquement , qu après avoir ete prol-
Lettre à Di- cricon lui a ravi tout ce qu'il avoit qu'au lieu àQs plailîrs &
^ ,
^^'"^'
des honneurs du fiécle dont il avoit pu jouïr^il s'ell vu me-
nacé des dernières extrémités qu'il a vu le peuple demander -,
publiquement fon fupplice qu'il a couru les plus grands dan- '>
des hommes &c des femmes des enfans & des vieillards de
, ,
jeunes filles & des femmes fort âgées des foldats ôc des par- ,
tems qui lui ell connu. Mais parce que vous témoignez defîrer
d'être inftruits de l'état de nos affaires , vous avez déjà ap-
pris , que comme le Centenier U. les foldats me conduifoienc
lié avec Caïus , Faufte , Pierre &; Paul ^ quelques-uns furve-
nus de la Mareocte nous enlevèrent malgré nous. Nous fû-
mes privés , moi , Caïus &; Pierre de la compagnie de nos
Frères ^ &
enfermés dans un lieu affreux defert de la Ly- &
bie, à trois journées de Paretonion. Maxime, Diofcore ,De-
nietre , &
Luce Prêtres , fefont cachés dans la Ville à defTèin
de viliter en fecret les Frères. Fauftin & Aquila étant trop
connus , font errans en Egypte. Il ne relie plus de Diacres
que Faufle, Eufebe &
Queremon , les autres étant morts de
maladie. Dieu a fortifié Eufebe dès le commencement (b ) ,
& Ta rendu capable d'alTiftcr les ConfefTeurs , qui etoient
dans \es prifuns , ôc d'enfevelir les Martyrs , quoiqu'il ne le
pût , fans fe mettre en danger de la vie car le Gouverneur j
&2,-i.SaLet- J^i"e ,iamt Denys leur en écrivit une autre (a) , qui conte-
tre canonique iioït uu cycle de huit annécs , Se montroit qu'on ne doit ce-
aBafilide.
jebrer la Pâque qu'après l'équinoxe du Printems 11 écrivit
fur le même fujet à Flavius ). Mais ces deux Lettres font
( b
perdues , de même que celles qu'il écrivit dans le même .
(4) Prêter fupra diitai Epiflolai idem Diony- (> ) On voit par-là que les Evéques d'A-
fiiii pajchales ilUi cjuas habemHs Epiflolas tune lexandrie n'adrefloient pas toujours leurs
îemporis cunfcripfn , tncomta inillii Ç^ pane'^^^y^ Lettres Palcale^ à des Eglifes entières , mais
rico^ jermona de PalchMFeflocontexem. Harum quelquefois à des particuliers.
unam Flavio tmnçapavit ; alieram Domirio ac {d) Théodore Pcltanus fit imprimer cette
Didymo , in qua probam Beflum P^fchA dictn ,
lettre tn latin à Ingolftad en 1580. 8. avec
nonntfij'ofltet^uinoCtiurrtvernum , celebrari opor- les œuvres de Vidor d'Antioche. Elle a été
tere , o(to annorum Canontm puhUcavit. Eu- imprimée fbuvent depuis à Paris & à Ox-
lèb. lih, 7 f.2o. fort de la traduétion de Gentien Hervet
(b) Les Evéques d'Alexandrie avoient avec les Commentaires deBalfàmon & de
coutume d'écrire de ces fortes de lettres Zonare , dans la Bibliotequc des Pères de
tous les ans. Nous en avons encore quel- Lyon , & dans celle des Prédicateurs da
ques-unes parmi celles de faint Athanafe & Pcre Combefis. On la trouve en grec & en
de faint Cyrille. Ces Lettres après un dif- latin j dans le premier tome des Conciles
coirrs fur la Fére , marquoient le commen- du Père Labbe./». 831.
cement du Carême, & le jour aiiquel Pâ-
que tomboit en cette année. Celles de S, (^) Aïs enim allquosfratres dtcere, qttedopor^
Denys étoient écrites d'un ftile fleuri & or- let , hoc in Galli cantufMere ; alios ziero ^
quoi
né , tel qu'ert celui dont on fe fert dans les idjîtfaciendum velptre. Qui enim Romt funt fra-
panégyriques & dans les déclamation-). £«- très , ut ttittnt , <i^aUum txpeélam. De iis autem
feb. ubi fupra.I*^iewow, tom. 4. Hilt. Ecclel. qui hic funt , dixijli qngd (itiùi, Dîonyf, apud-
Labb, ubijupra^
. s. DENYS EVESQUE. Ch. IX , Art. II. 2(^7
Matthieu die , le foir du Samedi. Saint Jean , le matin bécane ^"'f^'-
d'autres quatre , d'autres pas un. Ceux qui ont pouHé le jeû-
ne le plus loin , &
qui enfuite fe trouvent foibles prefque &
défaillans, méritent qu'on leur pardonne, s'ils mangent plu-
tôt. Qiiant à ceux qui non feulement n'ont point conti-
nué le jeûne , mais n'ont point jeûné , ou même ont fait
bonne chère pendant les quatre premiers jours ^ qui venant &
«nfuite aux deux derniers , au Vendredi &; au Samedi ^ les
paffent fans manger, êc croient faire beaucoup d'attendre juf-
ques à l'aurore , je ne croi pas que leur combat foit égal à
ceux qui fe font exercés pendant plufieurs jours. Bafîlide de,
mandoit encore fi l'on de voit permettre l'entrée de T'Eglife
(<ï) Htc autem curn ha fe haheaiH , illis qui alii nullum^ zy iis quidem qui in illis tranfmit"
hoc accuratiùs fubtiliûfque conjtderant , enuncia- tendis valde laboraverunty deinde defejjîfunt CT*
mui quota hora , vel etiam femi-horula , vel propemodum deficiunt , ignofcendttm ifl quod ce-
quarta hor<e , oportet incipere l&titiam , ob Do- leriùs ^uflent :
fi qui auitm non mode tranfini{fis,
mini tioftri à mortuis refnrreéïtonem , CT" eos fed ne jeiun.-ttis quidem , vel etiam in delicaiis
quidem qui nimium fejlinant <sr antc mediam opiparifque conviviis , conjumptis quatuor prx"
noéiem , jejunium folvunt , ut négligentes Cf cedentibus diebus , ud d-Aos eoj que folos extremos
intempérantes reprehendimus , ut qui propemo- dies cum venerint , illis à fe cibo non guftato
Àum antequam par fit , curfum ahruperint. , , . tranfmijjis Parafceve O* Sabhato , man-num
,
*0J autem qui dijferunL O' piurimum perferunt quid CT* egregium fefacere exifiim^/tt ^ fi ad au-
C^• ad quartam ufque vl^lUam fortiter ahfli- roram ufque perman/erint , non exifïimo eos ex
nent , ut generojos CT* laborum tolérantes , tequo certamen fubiijjè y cum iis qui fe pluribui
fufcipimus : iis autem qui interea,ut moti funt , diebus pritis exercuerunl. Dionyf. ^pifl. ad Ba-
vel ut potuerunt , non valdf. moUfli
quicfcunt , fiiidem toai. I. Concil. Labbsei p. 834. &
fumus : quandoquid.m ncc [ex jejuniorum dies , 83?.
*quali autfimili tolerantia , omnes perferunt :
fed alii quidem vel omnes tranjmittunt , jcjuni (b) Cefl que lesplusfcrvenspaflbientla
permanentes , alii duos , alii très , alii quatuor. nuit çntiere Mns .lormir,
Llij
^
i6S S. DENYS EVESQUE. Ch. ÎX , Art^ I T.
& la parcicipacion des faints myfteres aux femmes nouvelle-
ment accouchées ^ ou à celles qui foufFroienc leurs incommo-
dités ordinaires. Saint ,
Denys répond
ne croit pas {aj qu'il
qu'une perfonne de pieté ofe s'approcher en cet état de la Ta-
ble , ni toucher le corps èc le fang du Seigneur qu'on ne ,
doit recevoir que lorfqu'on eft pur de corps &; d'efprit llpref^
critfurla continence, que les perfonnes mariées doivent gar-
der en certains tcms,les mêmes règles que faint PauLQuanc
à ceux à qui il eil: arrivé la nuit quelque impureté involon-
taire (^), il laiiFeàleur confcience de s'approcher de s'abfte- &
nir des faints myfteres. Il conclut ainlî fà Lettre Vous nous :
avez fait ces queftions ^ mon cher fils , non par ignorance
mais pour nous faire honneur entretenir la concorde 6c & ^
an Jic eas ajfeûas oporteat domum Dei ingredi tii. Tom. 6 Concil. p. 1 141.
fkpervacaneum zieî interrogare txiflimo. Nc(jue (e) Dionyfiui Bifùid^i diU-cio mihifillo CT" fro
enim ipfui Arhhror, fi (tut [>id; c^ fdclei,fc afjt- tri in facris comminijîro. Tom. I. Concil. p»,
chemins & les terres , & a femblé nous menacer d'un delu.
ge femblable à celui de Noe. Rempli de corps morts, Çqs eaux
reifemblent à celles que Moïfe changea en fang en
préfence
de Pharaon. De quelle eau peut on donc fe fervir pour
pu-
rifier celle qui fert elle-même à purifier \qs autres
chofes ?..
Les exhalaifons de la terre, les vapeurs dus fleuves les venrs ,
quarante ans &c foixante & dix , on met dans ceux que l'oii
fait aujourd'hui les enfans depuis l'âge de quatorze ans juf-
,
Theodcne en nictre , & aux autres Evêques d'Egypte , pour leur permet-
^^*' •
tre de rentrer en tous les lieux deftinés au culte de Dieu qu'on
leur avoit ôtés pendant la perfecution. Nous rapportons à la
même année la Lettre de faint Denys à Hermammon& aux
autres fidèles d'Egypte {cj , & celle qu'il écrivit à Theoctene
fuccefiéur de Domnusi^^^, dans le Siège de l'Eglife de Cefarée
en Paleftine. Il faifoit dans celle-ci l'éloge d'Origene(<?) more
depuis environ dix ans , dont Theodene avoit été difciple.
Dans l'autre il marquoit les crimes de Dece & de fes fuc-
celleurs Cf) , comment Gallien avoit été proclamé Empereur
par la voix de tout le monde la paix dont l'Eglife jouïlToit 3
(.<) i^iilcb. Itb. 6. cap. 23. forma, uii polejlis , ut nullus deinceps Vobis mo-
(Z>) Gallienui folui imperium obtinens , mo- Ufiiam facejjat Atc^ue id quod vobis exjequilicet
deratiàs fegefjît, utqtteReligionis noffr^e Ami[fî- jamditdum à me concejjum eft ApudEufeb. /«^,
tes , fecurè deinceps mumts ttum ohirent , hujuf- 7.^.13.
moài refcrifippr'îcepit. Imper ator C^far P. Li- (c) Apud Euicb. /ii. 7. f. I. 10. 22. Cî*
cinius G-illhnus , Plus , Fdix , Augupui , Dîo- 23.
nyfio , Pinn<e . Dcmetrio , C relu^nii Epifcopis (d) Ihidc. 14.
Inàulgentiam beneftcii nojlri per univerfum or- (e) Apiid Photium, Cod. 232. f. S'O'J.
mammon donc nous venons de parler étoit une Lettre paf- en 263. ses e- ,
Lettre pafcale de faint Dcnys [a] , adrefîée aux fidèles re- thcc
pandus dans l'Egypte & ajoute qu'il en écrivit encore d'au-
,
trer que Dieu a fait tout ce qui eft dans le monde , que &
rien ne s'eft fait par le concours fortuit des Atomes S. De- ,
{a) Apud Eufeb. lib. 7. c. %z. ((^) Nunc enim ex fapien<JjJtm<i provident i<e
(i) Exfiat etiam Epiflola eiu: de Salbato^ e?* speribmfummatim paitca tantùm *liquatercur-
alia de Exerchatione, Vrieterea ad Hermammo- rimm , iidem paulo fo/? , cum adver/us illum ,
nemfratrejqtte in Egypto degentes epifiola, Açud cufus major ejl eruditivnn opinio , dijputubimusy
Eufeb. Ihid. uberitii deo duce , ac pleniùs omnia perfcqtieTnur,
(c) Sed CT* alU plures funt apud nos ilUus Dionyfîus apud Eiifebium /;i. i^iriparat.
EpifioU cr protixiores libri epifloUrr forma ac Evan<r.c. z6. p. 775?. C7' f 780. .
(<î) Prêter bas exftant ali<e complttrei Dionyfîi Ç d) Qute de Dionyfti rébus fcifcituris , vené-
epijlola , htter qitas funt ill-e contra Sabellium runt quidem ad nos adtnodum illius multa. L:-
ad Ammonem Berenicenfem Epifcopnm.
Jcrif>t<£ hri vero nondum adfunt: atque adeo nihildum mi-
Alla hem ad Telefphorum Z^ ad Euphranorem , fmus.Efi autem h^c noflra de illo fenlentia. Non
citera. Alla rurfus ad Ammonem O' ad Eupo- omnia viri h»jus laudamus : funt qua prorfus e-
Yum. Eufeb. hh. 7. cap. i6- tiam damnamus Ipfe pr»pemoàum, quantum nokis
( 5 ) Apud Athanaf de fcntentia Dionyfù liquet , primus hominibus imptetatis ijiius Ano-
tom. i-pag. 253. c^ feqq, mcean<e ,
qtt'i jam pafftm obffrepit , feminaria
( c ) fit fane faits ad integram Ariano-
ejjet prxbuit. Caufam ve'O hujus non puto animima'
rum coiifutatienem , ad demonfirandam eo-
ZT" litiam fed quod vehementer cupit obluClari
ejj'e ,
rttm calomniam , quod Dionjjîus de iis etiam qtœ Sabellio. Soieo itaque illum ftmilem <eflimare
ijti jaflitant ifefe purgaverit : non enimconten- plantatori cuipiam ,
qui recentis plam<e corre-
dendi animo Jcrippt , fed fui deftndendi fufpkie- flurus averfionem , ita immoderate illam ret$r'
nifque amovendx canfà : cum vero eas depeUn quet y ut à medio abhorreat CT* adcontrarium la-
triminationes , (juid aliud agit quàm quod om- tus ramulum abducat : taie quid O" ab hoc vira
nem crimhiis fufpicionem levât. Et primo qui- fa{lum deprehendimus , Hic nempe dum impietati
dcm Epiflolam fiiam infcripftt , Apologiam CT' Afri illiu; fe opponit acriore impetn , minus prti-
Elenchum. Qtiidjïbi vuh illud n:fiquod cr
, denter fibi profpiciens in malum huic oppufttum
tbtreùatonsftioi arguit , €^ fcipta fua propu- abiit quidem nimiocontendendifludio. Satii
, CT*
gnat , oflendens fe , non ea mente qua jufpicatu! enim huic fuit , fi argumentis deceret Patrem
«/? Arius ; fed lictî eorum meminerit
, fcripfjfe C?* Filium non idem efj'e fubjtffo perjonali , ac
JH* de domino fecundum humanitatem ditta palmarium hoc pr.tfumpt£ viOori<t ex hofle
funt , non igneràjfe tamen,!p(um ejje verbum O" blafphemo j nimirum Sabellio^ reportaret. Aiqui
fttpiemiam à Puire indiviptbilem. Queritur deir.- is Diouyfius ,
quodunum expetebatyperfpicue ad-
tte quod accufaïqresfentenliasfuas non intégras modum cbtinitit , fed exfuperfltto, Nam nonfo-
référant fed truncatas , CT* qttod non bona con- liim diverjïtatem hypoJfafeo:i , fed C fubjlanti-e
fcientia , fed mala pro libidine loquantur differentiam conflnutt ,
po.entiam Filii immi-
Certèjîngulis accu/atorum ver bis occurrens, om- nuit £7* ipfius gloriam immutat ac maieflatem.
nibus eorum argumentis folutionem adhibet , Hinc adeo coniigit ut malum permutaret malo ,
(Umqf4eSabellium prioribus fcriftis planilfmè con- otque aherravit à fcopo reé1iljïm<e zy fîncerioris
fmurit bis pofierioribus fuisfdem/itam omni-
, doilrina , que fai^lum efl , ut variusftt deprehen-
no piam déclarât, Athanaf, de fentent, Dio lis C inconflans in confcriptionibusfuis: C7' qui--
nyf, torn. l pag. 2.52. 2J3. I iim nutic tollit ro ôuiçtoi per «a quibus in
ayanç
s. DENYS ËVESQUE. Ch. IX, Art. IL 175
ayant lu Ton Apologie au Pape trouva qu'il parloic d'une ma- ,
gnomini, Nec bis contentas , C?' de ffiritu Satiffo per exiftere ; eo enim ipfo lucem eflè intel-
t)oces edidit , qux nuUa çrorjus J'Ai farte compe- ligitur quod fplendcat , ac fieri nequit ut
tunt fan£h Spiritui, divinam illi atque adoran- lux non luceat. Rurfum enim ad exempla
dam adimens majeflatem , eumdem ad hac ^ veniamus. Si fol eft , eft quoque fplendor ,
ijiferiora devexitrn,creatie adnumerat , ac fervili eft & dies : Ci vero liorum nihil eft , multura
iiatttrx. Bafiliiis , Epifl. 41. abeft adelfe folem. Quod fi xternus fol eflèt,
(4) Cieterum cum apttd mereputOffi quh vête- dies .etiam numquam ceflaret, . . Deus au-
ïum ac beatorum virorum hi^y^uibus nitnc recla- tem xterna lux eft , quse numquam incœpir,
matur, vocibus ufusjtt ^mttlios reperio ,
quibn$ numquam definet. . . jî,ternus ergo fplen-
antiqttitas J.dcm conciliât ,
qui juxta exaéiam dor ipfi praelucet ac coexiftit , qui abique
eruditionein , non juxta horum temporum homi- initio eft & ab xterno genirus ante cum c-
nés ) quorum aliiprtepof.iione y alii conjun^iione micat. . . Fauloque pojlea de eodem rejumit his
in glorificatione fermonem copulant 5 flatuerunt verbis : Cum igitur xternus fit
Parer, seter-
rtihil referre, lane quoi atiinet adre^tam pietatis nus eft & Filius, lumen de lumine. Nam fi
intelligentiam , Iremeui ille C Clemens Kewrt- genitor eft,eft &Filius: quod fiFilius non eft,
nus zy Aiexandrinus Dionyftus , id quod etiam qua ratione & cujus potcft eflc genitor ? at-
audit tt mirum efl^in fecunda adftbi cognominem qui ambo funt & femper funt. Deinde bac
Epifiola de accujatione ac defcnfione , hune in t,ddit : Cum igitur Deus fit lux, Chriftus eft:
modum finit fermonem, Tranfcribam autem vo- fplendor ; cum autem ipfe fpiritus quoque
,
his ipfa hominis verba : His , inquit , con- fit; Nam Spiritui, inquit, efi Deui.Joan. IV.
gruenter & nos etiam forma , rcgulaque à 24. congru^nter rurf.m Chriftus vapor didus
Senioribus, qui ance nosvixerunt, accep- eft : Eft enim , iiiquit , vapor virtuÂi Cet,
ta , concordii vocibus cum illis gracias age- Sap. Vil 2,^. cr iterum ait , Solus autem
re j ac nunc etiam vobis fcribere definemus. Filius qui Patri femper coexiftit & illo qui >
Dco autem Patri , & Filio Domino noftro eftplenus , ipfe quoque eft ex Pâtre, Mac fi
Jefu Chrifto , cum fando Spiritu , gloria ambiguë diéîafuijjent , interprète opus huberent :
& iinperium , in faecula faeculorum. Amen at cum palam CT* plerumque h<ec in fcriptis fuis
Tome III. Mm
274 S. DENYS EVESQUE. Ch. IX, AiLT.lî.
be , la fagefïe & la vertu de Dieu qu'il n'y a point de terns j
(a) l'orro ^jd alteram quorumd»»! lHjf>icioiicm bcnpturis iacris , vcl aiveniùe vel legif-
qui aiunt: Cum Fatremdicit Dionyfms , Filium fe , attamen argiimeata mea qu^ fubfe-
non nominat , C vice ver fa , cum Filium dicit, quuntur , quîeque l'ii tacuerunt , ab hac
Pairem non mtmorat : fed dividit , amovet O" fententia nihil diicrepant. Etenim huma-
fef'arat Filium a Fatre : ita refpondet Dionyfîus, nam proîem in exemplum attuii , quam
homir.efo.ue pudore fuffundit infecundo libroyhis patet elle ejufHeni generis ac genitorem :
verhii : Singula noniina à me prolata à fe dixique rêvera in hoc fokun parentes differ-
învicem ncc nec dividi qiieunt
fèparari : re à filiisj quod ipfi non iînt filii : aliàs ne-
Patrcm dixi, &
priufquam Filii mentionem cefle fore neque parentes exiftere , neque
faccrem ,
jam dlum in Pâtre fignifîcarara ; Epiftolam autem, utante dixi=ob prse-
filios.
Filium adjunxi.acctiamfï Patrem non priùs fentem rerum conditionem , pênes me non
noininalîem, is tair.cn in Filii nomine com- habeo ; alioquin ipfà tibi, quae tune fcripfi
prchen^LI^ fiierat : Spiritiim Sandum addi- verba , imo Bpiftolx totius exemplar mi-
di, fedfîmul, &unde, & perquem proccf- fiflem , mittamque fi quando mihi ejus co-
fcrit , adjunxi. lUi vero ignorant , neque pia fuerit. Memini porro me plurimas ex
Patrcm qui Pater eft à Filio alienari polie: rébus inter fe cognatis fimilitudines con-
nam nomen iliud eft origo conjunftionis, globaflè. Etenim plantam
five ex femine ,
neque Filium à Pâtre fèparari , namque live ex radice fuccrefcentem , aliani dixi
Patris vocabulum commune quidpiam in- efle ab eo unde pupuUarit , etfi ejufdem
dicat. In manibus autem illorum eft Spiri- omnino fit nature : fluviumque à fonte
tus qui neque à mittente , neque à ferente fluentem , aliam formam & nomen accipe-
fèparari poteft. Quomodo igitur ego qui re neque enim aut fontem fluvium , aut
:
taiibus utor nominibus illa à fè invicem le- fluvium fontem dici^fèd utrumque exiftere,
parata &, omnino divifo exiftimem ? Et ac fontem quafi patrem efTe , fluvium vero
paucis intenedis h<îc addit : Sic quidem nos aquam ex fonte manantem. Sed haec qui-
indivifibiïem unitatem in Trinitatem dila- dem & fîmilia fcripta fe non videre quafî
tamus, & Trinitatem
iterum quae imminui cœcutientes diftimulant : duabus autem vo-
nequit in unitatem contrahimus. Dimyjïm culis inconnexis , quafi lapidibus eminus
aj>ud Athanaf, ibid,pag,z^'^. me impetere conantur : non advertentes
(i) Hinc accu/atoresfuoi qui cum menliehantur peroblcuris rébus qusE ut intelligantur ad-
dixijje , Filium inter res faflas computari , CT* ditione indigent , plerumque non modo
nequaqiiam elfe V atri confuhfl atnialem'-^iterum ir aliéna , fed & contraria exempla lu-
primo libro coar<ruit his vcrbis : Cœterum ubi cem afterre. Iif tertio autem Libro ait : Vita
res faftae& opijîcla quidam confideranda di- ex vita genita eft, quemadmodum flumen
xi, eorum exempla ut minus utilia curfim à fonte emanavit , & à luce inextinfta
protuli cum dixi;neque planta idem quod
eft fplendida lux accenfà eft. Dionyf. apud Atha-
agricola, neque (capha idem quod navium naf. ibid pag. 1J5. ij^. Eos igitur qui fe ac-
faber : deinde in congruis & naturse rei ac- ctifahant , ut qui negaret Filium ejje Fatri con-
eommodatioribus magis fiun immoratus fubjlantialem argument is à fe confutatos
, hii
ac pluribus ea qus certioris fidei erant ex déclarât, haudlevi m»do , fed fapientiffîmè
pofuijvariis excogitatis exemplis quaej tibi Z2'cum vera dtmonfi rations , dum hte ait t
in alia Epiftola fcripfi , quibus criminatio- Etfi hanc vocem in fcripturis non inveni
nem eornm raendaccmque of-
depuli , attamen earumdem fcripturarum mentem
eendi ,
Chriftum negare
qua aiebant me colligens agnovi ipfum , cum Filius &
,
effe Deo confubftantialem. Tametfi enim Verbum fit, non pofle à Patris fubftantia
iatcor me hoc vocabulum nufquam in , efleaUenum. ^od autem nm fenfsrit Eiiiust-
s. DENYS EVESQUE.
Ch. IX , Art. Iï. 275
nîcé defubftance entre le Père &: le Fils , parce, die il , qu'il
ne fe trouve pas dans l'Ecriture mais il foutient que s'il n'a j
dans le Fils que le Fils n'eft pas une créature àc n'a point
^
été fait fi ce n'eft félon la nature humaine [a] ^ qu'il eft Fiii de
,
Dieu j non par adoption {l?j , mais par nature j 6c que quoi-
ejjè rem créât am autfadJam , ut illi pervulga- taxat (ècundum cogitandi modum , dicituc
rttnt , infecundo Lihro teflatur hii verlis : Si quis Verbum , & non eft lecundum naturam ac
autem ex Sycophantis , eo qiiod Deuin , verus Dei Filius i Icd per adoptionem hic
omnium dixiFadorem & Creatorem.exifti- quoque Filius dicitur , utpote creatura.
mat me Chrilli crejtorem dixilFe , adver- Et dum hric ait) apud eosqui reiveritatern tgne^
tat me prius Patrem ipfum appellafle in , rani,gloriatur , quafiin hoc Diùnyfius feniiat fe-
quo vocabulo Filius adfcripcus eft. Poft- cum : tute qu<eJo videas q:i<e de iisfuerit Diony-
quam enim dixi Patrem Fadorem cffe , fîifidei qua vi illos Arii oppugnat errores ;
CT"
fubdidi Neque patcr eorum eft quorum
•
in primo enim Libre fie fcribit : Dldum eft fu-
fador propriè pater intelligatur efle
eft , fi periusDeum efle fontem omnium bono-
h qui gcnuit ; ( latitudinem enim vocabuli rum Filius vero didus eft lluvius ab ip(b
,
hujus , l'ater , in fequentibus inquiremus ) emanans verbum quippe eft mentis ema-
:
neque fador pater eft fi folus opifex fador , natio &, ut humano more loquamur ex
, ,
funt , fuorum librorura fadores vocantur linguam profilit diverla eft à verbo quod >
que fie aiens reprehendtnda ejje jua verba , fe tametfi dîverfiim eft ab altero : & unum
enimfafloris nomine ujum affirmât propter car- fijnt 5 licet duo fint j fie namqiie Pater &
fiem quam f^erbum aj]i4mpler^.t , ut'Qttefaéram. Filius unum funt & in fe invicem illos efl'c
Quod fi quis illud de Vcrbo didum fuifle comprobatum eft. In ftcundo autem Libr» h<tc
fufpicetur , eo etiam modo abfque conten habet Ut enim mensnoftraerudat à fèipfa
:
enimVer-
lionis ftudiojaudiifle oportuit.Ut verbum, ut ait Propheta Eruilazit cor :
bum rem fadam non lentio , & Deum non meum verbum bonum eftquc utrumque alte- :
eftproprium Patri fed aliud eft ia Deo , non ante ipfam quidem , fed neque extra
verbum hic vcro Dominus extraneus qui- ipfam fadum efte poteft, fed cum ipfa exif-
dem & aliçnus eft à Patris rubiUntia;& duii- tit & ab ipfa gerwinavit. EoJem quoque
Mmij
17^ S. DENYS ËVESQpE. Ch. IX , Art. iï.
que Père de le Fils foienc diftingués Tun de l'autre, ils fonc
le
toutefois »un en fubftance. Saint Athanafe troavoit cette da-
drine iî clairement établie dans les écrits de faint Denys ,
qu'il permet aux Arriens de parler en tout [comme ce faine
fa) , pourvu qu'en même - tems ils enieignaiTenc ce qu*il a-
enfeigné touchant la confubftantialité l'éternité du Fils. &
EcntsdeS. XIV. L'an 264. les Evêques aHembles à Antioche contre
r>ijc
Denys contre r
Paul de Sa- •^^'-^^ oe Samoiates
r ^^
,
modo Pater ille maximus5& mens illa uni- (e) Tiam O* ad Dionyfmm Alexandrinum
verfalis , ante omnia Filium habet , Vcr- Zy ad FIrmilianum Cappadoci£ Antiflitem bea-
bum , Interpretem , Angeltim fuum. Dw- t<e recordationii viros Utteras dedimus ; quorum
t>yf, apud Athanaf. ibld.pag, iff. illi fcripjit quidem Antiochiam : federroris du-
(<») Si putant impietatis patronifecum fentire cem ne failli al ione qui dem dignatui efl > neque
Dionyjîum , eadem qu£ ille fcribant , eadem pro- ad eum nominatim , verùtn ad univerfam An^
fit eantur : fcribant exempta illa ,</e vima nem- tiochenjlum Ecclefram Utteras fuas direxit ,
qita-
pe C7' agricola , de fcapha Z^ fabro , CT* ttna r»m etiam exemplar hic fuhjerimui Jihià. f.30.-
confiteantur qutt ipfe ConfubjiantiaUtatii propu- (f) Sed z^ adverfus Paulum Samo/atenum
gnanda caufa tradidit : fentenîiam item qna di- ante paucos dies qitam moreretur , injîgnis ejui
eit , Filium effc ex fuhfiantta Patris , nscucn fcrtur Epiflola. Hieron. in Catalogo ,r. 65>.
aternitatem ej'uS) cognationem mentis cum verbo^ (^) Dionyfiui quidcm Alexandr:>ius Epifio-
fontii cumfiuvio, & cœtera ; M vel ex ip/a re- pas y vir doétrina infignis , profeéJionem dijlulit-
mm difcrepantia novcrint quomodo priora illa' propter feneûutis imbecillitaiem , per Utteras
,
qmdcm pe; «conomium dixerit; h^c Vero ut piie autem Juafit illi ( Paulo qi4<e conveniebant ^
)
fidei poflulat r^(/o. Ibid pag. a6o. CT* Epifcopos qui convenerunt ad "i^lum pro ve-
(è) Enfèb. lib- 7. cap. 30, ritate fufcipiendum excitavit. TheodûrCtj/*è.
(c) Vo\A,cap z7. 2, Haretic. Fabul. cap, S,-»^
{d) Ibid. cap, 30. (/?) làan ibid.
s. DENVS EVÉSQÛÈ. Ch. IX Art. IL , 177
Mrle Theodorec , foir ccile que l'on a imprimée fbus le nom
de faine Deny.s dans la Bibliothèque des Pères , dans le &
Recueil des Conciles , & qui paroîc avoir été inconnue avant
que Turrien la fît imprimer à Rome en j6q8. Le flile n'a
rien de la noblefTè de celui de faint Denys , il eft bas diffus Ô5 ,
deux Perfonnes , deux Chrifls , & deux Fils , dont l'un éroic
Fils de Dieu par fa nature éternel , &
l'autre fils de David &
né dans le tems. Or on ne voit nulle part , que Paul de Sa-
mofates ait enfeigné ces erreurs. Le Concile d'Anrioche af-
femblé contre lui faint Epiphane , faint Hilaire , Teodorec
,
(<i) Dkis duas hypoftafes ejfe CT* duas perfonas de Synodis contra Arrano!. pag. 13^. 1 37. Phi-
ûnius C zy Juoi
folius Chrifli , riflos ar duos Û laftriiis, de Hurcf. cap. 64.
Filios , unum nalura Fdium Dei , qui fuit aute (f) Tom. Concil. pag. 870.
1. 8yi. 874.
f&cula , CT" [unum, homintm Chriflum e? Filium 883. 887- 8^0.
David qui non fuit <i»/e.Tom,i.Concil. Lab- (if)Athanar. in Tfalm. 84. pa^. Uyi.Ordf.
bxi, pag. 850. 3. contra Arian. pag, jéîj. Ibid. pag. J7i7.
îhlà.'^'èT,. Ç2' Orat. ^. pag. 6^2.,
(i) Epiphan, CondU Lahb. pag ;c8^
mrefi 65. pttm. i. Hilarius, (e) Tom, 3.
^7^ S. DENYS EVESQUE. Cff.rX, Art.it.
de Samofates eût été reconnue pour autentique par les Pères
deceConcile,eufïenc-ils négligé de la citer &. d'en inierer les
paroles dans les Ades du Concile,comme ils y inférèrent ce
qu'ils avoient trouvé de plus favorable fur ce point dans les
écrits de faint Pierre Martyre , de faint Athanafe , de Ju-
les & de Félix Evêques de Rome, de Théophile d'Alexandrie
èc de quelques autres Anciens qui toutefois fc font exprimés ,
quim itiiqua ,
qui diceret efje corruptihilem fan- fis , Mt placeat Satana qui eum delegit ,Jurrexit
guititm ^ej'uqtti tft Deus Ifraé! , ^efu$ C?" qui contra Sanguimnt vivijicum ^ Z^ contra Spiri"
omnem corruptionem O" pajftontm c woi*- tum Sanirum , concuUans ea. Si e»im Sanguis
tem foivh : q«i redemh nos à ferviutte conuptio- fanflui corruplibilié eft quia dividitur CT" efi'*'*'
nis. Sangainem mortalis Çj^ pajfibilis hominis di- ditur ,fi(. erit Spiritus Sanflui ficut Janguts î>/-
eu , quia dixitDominus gloi-ia DifcIpuUi Ac- : tA En in omnibus oftendimtts torrenti
cipite & dividite -, Novum Teftamentiun iniquitatii , non ejje corruptibiiem Savguincm
meo fanguine , hoc facite in meam
eft in Sauilum Dei noflri jfe/u Chrifli , nec eJJe homi-
commemorationem. Et quia dixit idem : nis mortalis ficut nos , fed Deiveri qui eft tor-
Qui pro vobis cffundetur ; Hxc cum audif- rens volujtaiis iis qui eum participant» tom» I?
fef Samgi^atems j videtur in hac voce Dçmini > Conc. p. B66. & fecjcj.
s. DENYS EVESQUE. Ch. IX , Art. II. 27^
blioteque Impériale f^O j 1'"^"^ à un Moine nommé Theoda-
fe , l'autre à Uriinuphius Lecteur. On convient que ces deux
pièces ne font point de faintDenys^ mais de faine liiHore de
Pelufe , fous le nom duquel on les a imprimées dans le Re-
cueil de Ces Oeuvres (^y. On convient auffi que c'eil une fau.
te à Anaftafe Sinaïte d'avoir cité fous le nom de faint De-
nys (i) , un Ouvrage contre Origene , dont ce faint a toujours
été le défenfeur , &
le panegyriite même après fa mort. Il
feroit à fouhaiter pour le bien de TEglife j qu'au lieu des écrits
qu'on a iuppofés à faint Denys , on recouvrât ceux qui font
véritablement de lui , fur tout fés Lettres qui au jugemenc ,
(a) Fabricius , \om. <î . Bibliot grec, p, 262. ns E(cleft£ Pontifex elegantem fcrihit
. librum ,
fy Cave , vedo Dionyfius.
Utft. Iht. p. 84 /» irridens mille annorum fabi*lam. Hieronym,
(b) La lettre Theodofè eft la trente-
a. Frolago in lib. i 8 in Ifa'iam y p. 478. tom. 2
,
neuvième du premier livre. Et celle à Ur- (/Jl Dionyfius (jwque Alexandrinm Epi/copus
finuphius la Z19 du troifiéme livre. erudiijjirnus affertor ecclefiajVc* fdei , verita-
(c) Anaftaf. Sinaita, quxjt. 23. tem atque <e<j^ualitutem Trinitatis défendit,
(d) Extant C j/ulii Africani libri. ... Ci?" Rumnus, de adulteratione librorum Grigenis,
Dionyfti Alexandrini Efifcopi. . . qui omties in tom, 5, op. Hieronymi ,pag. 250.
tantùm Bhilo^ophorum dofirinis atque fententiis
fhos re/arctunt libros ut nefcias quidinUlisf>ri~
y
(g) Et Dionyfius quidem Alexandrinus Epif-
tniim admjrari debeas , erudîtionemfxculi an cepui vir doéirina infigniiyper litterasfuafit
, , illiy
fcientiam Scripturarum. Hieron. Epijiol. Paulo
8j. ( Samo':!^ateiio'^ qute conveniebat. Thco-
«d Magnum , p. 6^6. tom. 4. àorct.lib. 2. Inretit/fabul, cap, B.pag.zii,,
(«) f^ir éloquent ((Jim»} Dion^fins Alexandri- tom,^.
i8o SBERYLLEETS TRYPHON. Ch.X.
CHAPITRE X.
quit ^
le ramena à la foi orcodoxe qu'il profelîoit auparavant.
On voyoit encore du tems d'iufebe ^ les Ades de tout ce
(4) Tow. 2.fd^. ÎPf. tia : nec Proprium , led paternam duntaxai di-
(/?)HieronyiTi. m Catalogo, cap. 60. vinitaiem in je refideniem habere. Eufèb.
'
lib, 6,
(c) Beryilui Arabie Boflrcnus Epi/ccptts , cum cap. ^l.
aîiquanto tem' ore gloriojè rexijjet Ècclejîam , (e) Voyez la note que nous avons faite fut
ad extremum lap/us in hxrejtm , j»-e Chrijlum cet endroit toin. 1. pag- îi^f. ôc Vdltmont
ante incarnaiionem negat , ub Origene cornfiufy note t6. fur Origene , pag. 771. tom. 3*
fcripfit varia opufiula , maxime epijlolas in tjiti- Hift. Ecclef.
l)HS Ori"eni gratins a^it. Sed O'Otigenis ad il- (/) Ceft pourquoi Gennade joint Be-
lam litterx luni. t xflal dialogus Origenii c Be- rylle àArtemon l'un des premiers anthcurs
vylli , in 5«o htrejeoi çoargultur. Hieronym. de l'hérelie de Sabellius. Ntquefic eff natus
ihid, de yirgine Ht <p- deitatis initium homo na/ctnda
(cC) Tunctemporii Beryllus Bojlrorumin Ara accepsrit , quafi antequ^m nafcereiur ex virginej
hia Epifcoph> ,ecclefi^[}icam pervertem regulam, Deus non juerit ^ficut Artemon CT" Btryllui €?*
nova quddum <3' aliéna a fi de caiholica indu Marcellus docuerunt Gennad, de Dogmat. Ec
e/?,- aufm afjcrere Dominum ac Ser
cere conaïus def.cap. I. in appendice tom. 8. op. Augujiini^
valorem noflrum anlequutn inter hcmines verja r"g' 75.
rsl HT , non Jnbfiiiij]e in fro^rix perjon* dijfenn Qi) Eufeb. Hb, 6, cap. 33.
qui
s. BERYLLE ET Ch.X. 2^1 S. TRYPHON.
qui s'étoic pafle dans cette
décrets du Concile affaire [a] •
les
afTemble fur ce fujet ^ les écrits de Berylle, &: les Conféren-
ces qu'Origene avoit eues avec lui dans l'Eglife de Bufbres.
III. Saint Jérôme avoit lu. les Conférences d'Origene avec Les Ecrits de
Berylle (^) , les Lettres que ;cet Evêque écrivit à Origene en Bcryiie font
adions de grâces (r) & celles d'Origene à Berylle. 11 lui at- Heui^fous ic^
>
tribue encore divers^opufcules dont il nemarque pas le fujet (-i), règnes deSe-
&; dont aucun n'eft venu juiqu'à nous. Socrate cite la Lettre '^^^^ê
^f^^^^^ "
des Evêques affemblés contre Berylle {e) pour montrer qu'ils Gordiec, ,
(4) ExJJant hodieque tum Berjilli y tam Sjko- CT" Maximino CT" Gordiano , qui ei in Imperiurs
di, ipjitis caufa congregat£,ed/ta monumenta, in fuccejjenmt. Hicronyni. in Catalogo, cap. éo.
quihui o- qu^pior.es adverfns iilum propo/ttx nb ad qttem non-
( /) Ttyphon Origertii audit or y
Origene , z^ difputationes in Ecclepa cjm habi- nullie (jus exflant Epi/foU in Scripturis erudir-
,
ta O' fingula qu£ geflafunt
, continentur, Eu- tijjimus fuit quod quidtm O" mitlta ejus fpar-
:
feb. lib. 6. cap. j. fim oJJenditnt opttfcula : fed pmcipuè liber queni
3
(6) Exfljit Dialogus Origenis CT* Befylli , tn compofmt de vacca rufa , in Dcuteroriomioy ©*
quoh.trefc'os arguitur. Hicronym. in Catalogo, de dichotomematibus , quxcum columba CT* turc
cap . 60, ture Abraham ponuniur in Genejî.l^içionym, /»
(f) Scrip^i varia epufcula, cr maxime epif- Catalogo cap. 57.
tolas in quibus Origmi gratias agit. Idem. Tum i.pag.
(/;) 2^.
ihid.
( Fabricius , not. in cap. ^j. Catalog. 5,
;'
)
(d) Ibid. Uieronym. de virii illufirikus. Et Ub.y. Bibiiet
{e) Socrat. Uh. j.
Wfl. Ecdef. cap. 7. gritciey cap. Ipag. zJZ- tom .5.
(/") Claruit fub AlcxandrQ Mamm^^ fdio ,
Tome lll. j>Jn
S.ÎI s. ETIENNE PAPE. Ch. XI.
CHAPITRE XL
Saint Etienne , Fape iT Martyr,
(4) Bollandus, inapparatu ad Bihliothecam \ tum Sacerdetes pro fuo quifque fludio reniterett'*
tontificiam, fag .50. fur , tmic beat* meniorix Fapa Stephanus ^ A-
(b) Anallaf. Bibliothecar,/» vita Stephani, poflolicti Sedii /mijfes , cum quidem Col'
cateris
fag. 8. legisfuis, Jed tamenpra: cateris rejlitit j dignum,
(0 Stephanus annos quatuor , menfei duos , ut opiner , exiflimam jjî reiiquos omnes tantùm
àiei viginti unum . Fuit temporibm f^aleriani CT* fidti dcvûtione vinccrvX , qiAaniùm loci authori'
Ouliieni a Confulat» Volujîani CT" Maximini , tatejuperahat.Vincent. Lirin. in commonit,
ufque yaleriatio 111. er Gallieno II. Catalog. png 331. Ils fonr rapportés conjointement
Rom. Pontif. Apud Biicher. pag. 171. c?" avec ceux ôe faint Êufèbe& de laint Mar-
Eufeb. lib. 7 HiJ} cap. z. cel , par Baronius en l'an de Jefus-Chrift
(d) Afud Bûcher, pag. 167. 16 9- 1Î9. tom. z.
( e ) Cum ergo uniique ad noviiatem rti (/) Tillemont, tom. 4. Hijl. Ecclef. pdg
cmfli reclamannt > at^ue omnes ^uaqua ver- 31, C?* 55»!. M.Fleury n'enditrien,&Dom
s. ETIENNE PAPE.Ch.XL 1S5
pas aflez autentiques pour faire foi dans riiifloire (^), quoique
cités par faine Pierre Darnien : les dates en font faulles, les
niiracies y font multipliés à plaifir il y efl fait mention d'une :
Bafilideôc par Martial (f) ,tous deux Evêques d'Efpagne, l'un Surprendre par
^''
de Léon ôc Aftoro-a, l'autre deMeride.Nous avons vu dans i'ar- ?f '^''^''
(a) Syri^ quidem tot>t C?" Arahla qtiibu-s illa duceret , fequi oportere; idque ejfe proprium
idemidem necejjaria [uppeditaiis , i^y cmlhui lit- chriflian<e modejtig Z^ gravitatis, non fua pofre»
teras nunc fcripfijlis , Mefopotamîa quoque €^ ris iradere , fed à majoribus accepta fervtire.'
Cornus ac Bithyr.iay O' ut nnoverho abjolvam, Vincent. Lirinenf. in Commonit.pag. 331-.
omnei ubique terrarum Utitia geJJiunt , ob banc ( ) Stephan. apud Cyprian. Epijl, 7^ ^ubl
e
concordiam fraternamqfie cafitaUM laudantes fupra,
£eiim. Eufeb. lib, 7. cap,- y.
(/) Bat honorent Deo, qui hartticorum ann-
(b') Nous avons déjà remarqué fur fàint tus , O' inimicm chrifianorum ^facerdoles Dci y,
Soter la coutume qu avoit l'Eglife Ro- veritalem Chrifli , CiT* Ecclefiit unitatem tuentesy
lîiaine de répandre lès aumônes dans les abftin^ndos Firmil. Ep. 7 5 ad Cyprian.
/'Mttff .
Provinces les plus éloignées. (g) Beaius quoque Stephanns Prxful jipofa^
(c) Stephanns de Epifcopatus/ui loco <^!oria~ liez Sedis , cum faiUlum Cyprianum atque alioi
tnr 5 C^ fe Jucc'JJfonem t'etri tenere cofitendit ^ Afros Epifiopos de bapîifandii hareticis omnibus^
fuper cjuem fundamtnta Ecclcjta collât a funt, decrevijje cognofceret , quamvii , ut diOum ejf ,
voifines ,
parce, difoic-il Hérétiques. Com-
,
qu'ils rebatifenc les
me ces Leccres regardoient Hélène de Tarfe
ôc Firmiiien (^/) 5
celui-ci s'en plaignit dans fa Lettre àfaint Cy^iienfi?) , accu-
fanc le Pape d'avoir rompu la paix avec un grand nombre
d'Evêques répandus par tout le monde. Mais S. Auçuftin re-.
marque en plus d'un endroit (f),que faint Etienne avoit agi ainfi
fans faire attention que la vérité dont il prenoit le parti ,n'é-
roit pas encore,ni affez éclaircie pour lever toutes les difllcultés,
ni décidée par l'autorité de toute l'Eglife. 11 ajoute néanmoins
que S. Etienne & S. Cyprien (d) , quoique d'un ientiment dif-
férent fur la queftion du batcme des Hérétiques, furent tou-
jours unis dans la charité. On cire fous le nom de ce faint Pape
deux Epîtres décretales , donc il fera aifé de faire voir k faull
fêté dans la fuite.
(a) Dionyf. apud Eufeb. Lib.7 , caj). j. (d) Stephanus autem etiam abftinendos pu-'
(b) Q^id tnim immilim^ aut lent m , quam taverat , c^ui de fufcipiendis h^reticis prifcûm
tum tôt Epifcopis per totum niundum dijjcr.jîjjè , confuetudinem convcilcre conarentur : ijie atnent
pacem cum fingulii varia di/cordi£ génère rum- qu^flionis ipfwi diJJicuUate permet us i^ fan-^
,
peKteni ^ modo cum Orient alihui qiiod nec vos la- dis charitatis vijceribus Icirgifjlmè pmditus ^ in
tere coi/idimus ,modo volifcfm qui in meridie cum eis tnanendum ijui diverfa/hitirentt
unitate
tflii. Finnilian. Epifl. /j, ad Cy priant ha quamvis commotiàs ,ftd tamen fraternè i»-
dignaretur , vieil tamen pax Chrijii in cordihus
(ff) Augufiin. lib. I. de Baptifmo contra eorum , ut intali difccptatione nulîtimintcr eos
Donatifl. cupj , pag. 84. Tom. 9. ç^ lii. 4. malum fchi/matis oriretur. Auguftin. lib. de 5
cap. é.pug. iz6. Baptifmo,cap.z^i Tvm. 9. fag, lyg.
CHAPITRE XIL
Les ABes du Martyre de faint Laurent Diacre de Rome
^
ùr des Martyrs dVtique , appelles la Majfe-
Blanche,
(1) Ambrof. /;'^. i.offic.cap. 4i.Auguft. Taurin. /crw 56. Prudent. Hymr. x. de Ce-
Sermon. 302,
30J. 504, 305. Petrus Chry- renii. Fiilgent. i» append. pag, 8j.
ioloo.ferm. 135, i),L€0;/»)W. 83. Maxim. {b) Maxim. Tàurin./èr/w. 5 f
lU^ s. LAURENT MARTYR. Ch. XIL
écoienc perdus j puifqiie faine Auguftin au lieu de les citer "
comme il a coutume de citer les autres Ades des Martyrs '
rapporte feulement ce qu'il avoit appris du Saint parTradi!
tion (a). Mais cette Tradition ëtoit fi confiante Ci unifor- &
me ,
prefque aucune variété dans la manière dont
qu'il n'y a
les Auteurs de divers pays & de differens âges , racontent les
circonftances de fon martyre. Nous nous arrêterons particuliè-
rement à ce qu'en ont écrit faint Ambroife àc le Poëte Pru-
dence. Car pour ce qui eft des Ades de faint Laurent , don-
nés par Metaphrade , ou embellis par les nouveaux Efpao-nols,
ils ne méritent de croyance que dans Iqs endroits qui font ti-
Ambrof.lib. père fans votre fils? Vous n'avez pas accoutumé d'offrir le fa-
ofic.cap.^i.
i,
crifice fans miniftre en quoi vous ai- je déplii ? Eprouvez fî je
:
''"'^Aa. fine
^° refèrve , &c voulant s'en affurer , fe fît amener faint Laurent
U^xt. p. 1^0. qui en avoit la garde comme le preYiiier des fept Diacres de
fient traditur ; unde tam multa pajj'us efl qux Libent ut auro Antljiites*
horrent audiri. Au^uk.ferm. joz. deS. Lau- Argent eis fcyphis feruHt
rent, p. \%Z9 tom. 5. Fumare J^crum faitguinem ,
les pierreries ("i^ji vous voyez ces vierges ces veuves , c'eft la &
couronne de l'Eglife profitez de ces richefles pour Rome , P« 1^3.
^
p. 197. voyant brûlé d'un côté , il dit au Préfet Faites - moi retour- :
p.194. ner de l'autre j & quand cela fut lait, il ajouta il eit alTez :
p. i^j. cuit , vous pouvez en manger. Puis levant les yeux au Ciel,
il pria Dieu pour la converfion de Rome &c rendit l'cfprit.
Son corps fut emporté par quelques perfonncs confîdera-
bles , qui s'étoient converties à la vue de fa confiance , èc
enterré à Veran près le chemin de Tibur , dans une grotte.
Maftyi-sap- III. H faut rapporter à la même perfecution letriomphe ,
^j8^
vons remarqué dans l'iiiftoire de faint Cyprien. Les Ades de
ces xMartyrs ont eu le même fort que ceux de faint Laurent,
&nous n'en fçavons autre cliofe que ce que Prudence en
avt)it appris par Tradition. Il rapporte que le Proconful ayant
fait mettre le feu à un grand four pour faire de la chaux f^), &c
ayant fait pofer un autel au haut du trou il commanda aux ,
( <» ) Fama refert foveam campi in midio Chripicol& , aut nadiic fponie irritèrent in
pat ère jnj]'''m . im.tfojja,
Cake v-iporiferâ fir/nmos probe rnargi\ies re- Trofilnere alacres curftt rapidojîmul trecentt.
Saxa recoda vomunt ignenj^ nivenj^tie pulvis Fï£iip!tcmque glohum fundo tenus impUca-
ardet vit imo.
,
Le^ejub hacfalii atit micAm , jecur aittfitis Jisdum, Prudent. Hymn, ly de coronis.
ni popf*lo , cr trihubus C Ungwis , ex utroque L'Ctior interea jam Thafcius oh dicm fuorum^
fextt O" ex omni <etate colleé}a efl. Non fenex Siftitftr indomiii Proconfttlis emintis furori.
annï! jam vergentihmfraflm, O'c. Apiid Au- Prudent. Hymno 13. de Coronis. Mais il fè
guftinum , Tom, 5 , in Appendice pag. 53 a. peut faire que ces Martyrs aient été pris à
ferm. 317. Carthage , & menés enfuice à Utique par
( c ) Majfa cnim dtCia efl propter numerum^ ordre du Proconfiil qui voulut auflî y faire
candida propter meritum. Nam quid aliud mafja venir fàint Cyprien pour l'y juger.
candida , nifi muititudo intelligcnda efl marty- (/) Inde floruit Uiicerifn maJJa candida : in'
rio candidata. Idem , ibid, de tam magnum cy elcéîum granum hic beatif-
(d) H£c efl prima martyrum caufa , hxc efl Jîmus Cyprianus, Auguft. Serm. ^11, p, 1253.
candida martyr um majj'a , fl caufa candida, €7* Tom. y.
majja candida majfa enim di{la
; efl de numeri (g) C'eft ce que porte nn ancien manuf^
multitudine , candida de caufte fulgore. Aguft. crit de l'Abbaye de Fleury; & cela paroît
Sermone ^06 , pag. 1239, Tom. f. affez vraifemblable pa r la manière dont le
( e ) Ufuard. ad dicm 24 Augufli, Pru- faint y parle de ces martyrs : Promijl ibi
dence qui croyoit que ces faints Martyrs fanguinem Cf coronas martyrum gloriofiljimo'
étolent du nombre des fidèles , dont faint rum , computa redditum ; admoneat te mafla
Cyprien étoit le Pafteur, femble dire aiifli redditi debiti mti. Auguft. (Hanat in Pf. 144.
qu'ilsIfoufFrirent àCarthagejcar après ;iYoir Tom» 4,/'. l6il.
Tomnil, Oo
29® NOVATIEN PRESTRE. Ch. Xlîî.
CHAPITRE XL
Novatien Prêtre de Rome,
d'afïîfter les fon (g) & comme les Diacres le prioient d'en fortir pour alîî-
5
ConfelTeurs.
fier les Frères qui avoient befoin de fècours , non -feulement
il le refufa ^ mais il fe fepara d'eux tout en colère , difant qu'il
ne vouloit plus être Prêtre , & qu'il embraflbit une autre Phi-
lofophie. C'étoit apparemment celle des Stoïciens dont ilpa-
roît avoir d'abord fait profeifion. Il fit donc le fevere ( /? ) , fe
Tertulliano C Novatiano
ytofiro Jcilicct la- atque hommum raritatcm talis pojjît admitti,
iino fermone fint edit&. Hieronym Epifi, ad CoHcNeocxf Can. 12. Z».
1485. Tom. l.
Damafum , Tom, 2 , /?. 563, Conc, ,
(è) Cyprian. Epifl. 60, (/) Eufeb. Lib. 6 y cap.^y
(f ) Eufeb. lib, 6 fC, 43; (S)lbid.]
id)lbid. li)lbid.
N O VAT
I E PRESTRE. Ch. XIII. N iç i
plaignant qu a Rome on accordoit trop facilement la pé-
nitence aux apoftâts , &: feduifit par cette apparence de zèle
pour ladifcipline, plufieursdu Clergé de Rome^ qui étoienc
en prifon pour la foi.
I II. Cependant faint Corneille ayant été élu Pape,Ie Schifma- il fc fak or-
(a) Cyprhn. EpiJ}. yz. aîii vero hanc regulam ut jupam , o^ adflabi-i
(i) Êufeb. Lib. 6 , cap. 41. liendam emcndatioris vit* difcipiinam utUem
fufceperunt.Idem, ibid Outre cette duretc
{d) ad omnes uhique Ecdefias , ne
Scripfn envers les pénitens , les Novatiens rejet-
toi qui d^monibus immolaverant,adfacra toient les fécondes noces , & refufoient la
myfle-
ria admiuerentifed ut Iwrtarentur quidem eos ad communion à ceux qui s'étoient mariés
fanitentiam ; indulgentiam autem criminum une féconde fois après le Bâtème. Ils re-
relinquerent Dca , fenes quem tus arbitriumque bâtifoient ceux qu'ils attiroient à leur Se-
ejl crimina remiilendi. Socrat. Lib 4. cap, i8. <Se. Auguft. de h&ref. l% O' de Agone Chrifl.
( e ) His Ihteris ad omnes provincias perlatis cap. 30. Eufeb, Uh. 7 , cap. 8- Theodoreca-
fiitguli pro fuis moribm , de his qua fîgnifca- joute qu'ils ne donnoient point ie très- fâint
banturtulerejudicium. Qjiodenim die Cignifica- Chrême à ceux qu'ils bâtifoient. Th(od. 1. 3.
verat ad Sacramenîorum communionem admit- hxretic fabul. c. j.
tendos non ejje eos qui poj} Baptlfmum crimen le-
(/) Cyprian. Epifl, 44.
tiferum commifjfent , aliis quidcm acerba
Z2' (g) tufeb. lib. 6 , cap. 43 .
immiiii videbatur h}tjm reguU
fromul^atiç ;^ ( '' J Cypriân. EpiJ^. 4p.
Ooij
2-91 NOVATIEN PRESTRE. Ch. XÏIÎ.
abandonné trouva réduit à obliger Tes Sedatears de ju-i
j fc
rer par le corps &: parle fangdejefus-^hriil notre Seigneur (^),,
qu'ils ne le quitteroient jamais & ne retourneroicnt point à.
Corneille. Il fut condamné dans les Conciles de Rome &:
de Carthage ,ôcreietté par toutes les Egliles d'Orient. Ses er-
reurs ne lailTerent pas de fe répandre & du tems du Con- j
I>e la Trinité,
VI. Le premier en forme de Lettre 6c adreffé idécduTMi-
eft écrit
au peuple qui demeure ferme dans l^ Evangile. L'Auteur y parle té des Viande»
*^"-^"' ^*
en Evêque mais comme abfent de Ton prétendu troupeau (^),
j
& dit que ceux à qui il écrit, ôc dont le foin lui étoit con-
fié , oblervoicnt l'Evangile dans route fa pureté (h) , qu'ils &
Tenfeignoient de la même manière aux autres , avec coura-
o-e & avec force en forte qu'il avoit moins befoin de les in-
5
viandes dont il ell permis de manger, celles qui ont été of-
fertes aux Idoles. Il cite fes Traités {d) , ou, comme il les nom»
^
des des Juifs ell de Novatien.
Idée duTni- VII. On a divifé fon Livre de la Trinité en tr^nte-un Cha-
tédeUTrini- pjtres. Novaticn fait voir dans les huits premiers , que con-
te.
formément au Symbole qu'il nomme Za Jiepe de vérité j :
(^a^Si veniffe aiant omnîpotentem Deum Pa- fiilus non habet, nafcitur. Hic ergo quando paten
trem;ergo de loco Deus Pater venil,ex quo etiam voluit , procejfit ex pâtre : CT" qui in pâtre fuit ,
loco e'uditur G7' intrafedis alicufus angujliai con- procejflt ex pâtre : e?* qt*i in paire fuit , quia ex
tinetur, o^jam per ijlos, ut diximus, Sahelliana pâtre fuit , cum pâtre poflmodùmfuit , q'-tia ex
]}£refis facrilega corporatur. Novat. /. di: Triv. pâtre procejflt : fuhflantia fcilicet illa divina ,
fap. 12. Comme Sabellius n'a commencé à cuiuinomen eff F'erbum , per quod faSia fu)tt
répandre Tes erreurs que vers l'an 157, on omnia , C fine quofaélum efl nihil . . Deiis .
infère de cet endroit que Novaticn n'a utique procedens ex Deo fecundam perfonam ef^
écrit fon livre de la Trinité que quelques ficiens , fed non eripiem illudpatri quod unui efl
efl in Paire. Semper autemfîc dico , ut noninna- fed ad annuntiandum magnum Dei confilium^cx
tum fed natum probem. Sed qui ante omne
, pâtre fuo Angélus deflinatus, cujusfic diviniias
tempus efl , femper in Pâtre fuijje dicendtis efl. traditur , ut non aut dijjonantia , aut inaquali-
pjec enim temptts illi affignari pctefl j qui ante tate divinitatis duos Deos reddidijf vidcatur:
tenipHs efl. Semper enim in paire , ne pater non fiibjeCtis enim ei y quafiflio, omnibus rébus à
feml'er/it pater : q'iia zsf pater illum etiam qua- paire , dum ipfe cum his qua illi fuhjedafunt,
dam ratione pricedit quod necejje efl quodam patri fuo fubjicitur ,palris quidern fui flius prê-
modoPriorflty quà pater fit ; qmniam aliquo baïur , cceterorum aut cm zy Dcminus , Cf Deus
paflû antecedat neccjfe efl eum qui hahet origi- efft reperitur ; ex quo dum huie , qui efl Deus ,
pem , ille qui originem nefcit : fin:»', ut hic mi- omnia fubjiéîa traduntur , çy cunîla fibi fub-
vorfit , dum in illo cjje fe flit , hab^m originem iefia filius accepta refert patri , totam divini"
quia nafcitur patrtm quodam modo ,
-, O" per tatis authoritatem rurfus patri remiltit ; unui
quamvii originem habet quA nafiiiur , Z'icinui DsHS oflenditur verus O" aternus pater à qua
in nativitaie , dnm ex eo pâtre qui originem ,
folo h£C vis dsvitiitatii etnijfa^ tti^vn in Filiurj
NOVAtlEN PRESTRE. Ch. Xlîl. 195
été dans lui ,
qu'il en procède - qu'il eft Dieu de Dieu la ,
Seconde Perfonne par qui toutes chofes ont été faites , égal
à fbn Père avec qui il ne fait qu'un feul Dieu par la commu-
nication d'une même lubllance. On trouve dans cet écrie
quelques endroits qui ^ quoique fubceptibles d'un fens orthc^.
doxe paroiflent contraires à la Divinité du Fils & du Saint-
:,
la Trinité eft plus long que celui que TertuUien a fait fur
,
tradita CT* direda rurfum per fulflantie tom- lil-er ej} , nec Cypriani dkitur , fed Novatiani ,
munionem ad fatrem revoltilur. Deus qmdem cujui CT" infcnbiiur liiulo : Cy amburis eloquium
oflenditur Filius , <«/ divinhas tradita O^ for- Pyli proprie'.ai demor.fuat. Hieronym. lib^ 2»
reda conf^iciiur , CT" tamcn nihilumiuùi Hnm Atol. contra Rufn, p. 415 , T»rn. 4.
Deus patefprobAtur y dum grad^titii reciproco ( 6 ) Idem, ibid.
meatu illa majeflas atqne divinttas ad p atnvi (c) Ibid.
qui dederat eam ^ rurfùm ab iLo ipjo Fiii» mij (d) Tom. 5 Oper. Hieron.p. ijo.
fa revenitur C?" rtforquetur. Novatian. hb. ( e) N.im Manichai qttod vider i non pot tfl
Me Trinitate, cap, 3 i. credenteSy id quod potefl videri credunt . . hune
partem libri Manichaus ignorât. Ibid. p. i54.
( a) Tranftt Kufiitm ai inclytum muriyrem (/) Std hic Manichigus , jiinniis nerum
Cyprianum , CT- diiit TeriulUani librum, eut ti- fuperiorem partem libri ut raque ampiextts manu,
tului tfl DeTrinitate,/HZ> nomine ejus Conpan ':am interiorem pw^inamjtc referure forrriidut ,
tinopo'i à Macedonian.i partis haretids leiHtari. m; Jlficrilegium f^éiitruijît , Deus in (4{>»f
In quo crimine mqmitur duo; uam necTertuUiani vcnims non umifstit deihitfm, Jbid.
i<y^ NOVATIEN PR.ESTRE. Ch. Xïïî.
fur le vrai Sabbac^ fur laPaque ôcfur divers autres lujecs doiît
nous avons parle plus haut.
Novaticneft IX. Il ne faut pas oublier que l'on fait honneur à Nova-
auteur He la j-j^j^
^^ l'excellente Lettre du Clergé de Rome à faint Cy-
ciergcdcRo- pricn , qui ell la trentième dans l'Edition d'Oxford. On le
me à s. Cy- fonde fur le témoignage même de faint Cyprien qui parok
pneu.
alFcz clair j car prés avoir cité quelques paroles de cette
Lettre (^) Z es Rom^iins ajoûtoiera , dit il ér-cctcit
. ovarien ,
N
lui-même qui l^ écrivait ^
qui relifoit ce quil avait écrit j ils ajoti.
toient ^ dis-je , qu il fallait donner la faix aux tombés , lorfqu'ils
(croient malades a l extrémité. Il ed: encore â remarquer que
dans les Lettres queNovatien écrivit à toutes les Egîifes [b) ^
pour leur donner avis de fon éledion fuivantla coutume, il
feignoit d'avoir été ordonné malgré lui , comme on le voie
par la réponfe c[ue lui fît faint Denys d'Alexandrie en ces ter-
mes: Si on vous a ordonné 7nalyré vous , comme vous dites ^vous
le montrerex^cn cédant volontairement. Novatien écrivoit avec
{à) Nam in epillola Tua ita pofuerunt ; Novatiano tune fcribtnte , O' quod fcripferat ,
QuartijHam nohh in tam ingenti ne^otio pla- fttà voce recitante y CT* Prejbytero Moyft , tune
ceat , c^uai C tu il-'fe tra^iafii , priiis ej/e Ecclc- adhuc confej]ore,t3unc jam martyre fubfcrih ente,
JΣ l>acem fuflinendam ideinde fîc collalione confia ut lapfisinfirmis & in exitii conftitutis pax
liorum çum Epifcopis , Presbyteris , Diaconibusy daretur. Cyprian. Epift. 55 • ^. ^4^'
Confefforibui pariter ac Jiamibui laiiis faflâ ,
(i) Socrat. lib 4. cap. 28. Eufèb. lib. é,
lap/orum traéiare rAtiomm. AdditHm efietiamf cap. 45. Hieronym in Catal. cap. 69-
Chapitre
s. SIXTE II PAPE ET MARTYR , , Sec. Ch. XIV. 297
„^^ ,
que ce faine Dodeur fc trouvant cmbarafle au
drie pasAuteurdes
(<i) Hicronym. E.pij}. aà Ctef.jJjontem , CT* dicunt ejje Jiihflantia . muita de perfeClione d i-
in cap. 22 Jerem. c 18 Exechid. cuntur : ut qui
vdmvenphilojcfln nefiiunt ,ful>
martyris nomine bihant de aureo calice Balylo-
(J)) Illam autem temerhatem , imo înfanîam nis.Deniqiie in ipfo "vcUimine unlUProphetarunij
ejas nempe Rufjfini quis digjio poffit expUcare
, nulla Tatrianharum , vulla Apojlolorum , nulla
fermone , quodliùrum Xyfli Pyt^f^orei , homi- Chriflifit nientio ; ut Epifcopum martyrem Jîiie
nis abfque Chripo atque etimici , immutato ChriJ}i fide fuiffe contendat. Unde C^ vos ( Pe-
ttomine Sixti mariyrii O' Romance Ecdtfix Epif- lagiani ) plurlma contra Ecclefiam ufurpatii
copi prtenotavit : in quojuxtà dogma i'ythago- teJUmoiiia. Hieronym. Epifi. 43 ad Ctefiphon*^,
ricorum qui hominem exxquant Deo CT* de ejus pd^.476, Tom.
, 4.
Tome m. Pp
^^^ NEPOS ET BASILIDE, EVESQUES. Ch. XW.
Mais il remarqua depuis qu'elles étoienc d'un Sixte Plii-
difoic.
lofophe Payen & non d'un Sixte CKréden {.^). On les a impri-
mées dans le III. Tome de la Biblioceque des Pères , & (ëparë-
ment avec la Préface de Ruiin adreiTéeà Apronien àBaile en ,
Félix par Yves de Chartres, ,& ciré d'une faulTe décrecale qui
porte le nom
d'Hadrien.
NeposEvè- H- Nous avons aufli remarqué dans l'Article de faint De-
quc dans l'E- nys , tout cc quc l'Hifloire nous apprend des écrits queNepos
gyptc&Bajîh-
£ygq,^,e (^^i-js l'Egypte , compofa pour la defenfe de l'opinion
la Pent*pole. à^s Millénaires dont il étoit infedé & qu'il avoir répandue ,.
PauldeSaoïo. ç^l foi. Les Evêques du Concile qui le connoilToient pour fort
"'
avancé dans toutes fortes defciences (<^),le choifirencpour fou-
(^a)Inlibro de natura Scgratlâ^verha cjuxdam {d) Par. éic. 318.
^U£ velut Romant Foinijiiis iHr" Marty-
Sixii (c) Q^iod noleiii Faulus Samofatenus confiterJ,
ris Felaj^iui pojuit ^iia défend/ tamquam rêve' damnai us ejl ah Antiothine ConcHlo ^ Malchio-
rrt ejufdfim Sixîi ijjmt , etenim putaveiam : ne prtjhytero ejttjdem Anliochtnti Ecclijli viro
fed fofteu legi Xijli plnlofopln ejje , non Sixti Per omnia. trttditi(Jîmoy c?" ab univerfii Sacer-
Chfipiani, Auguftin. lib. z retraiha Cap, doiibus qui contra eumdem ^uiilum convem-
42. rar.t tune eledo qui fummum difputatthnii cer~
(è) TûOT. i\,Comil.pag, iz6^. tamen a concilio memoruto fujcipitm ^ita eun-^
(') i* Qj^'^picn, 6. Çf & i* ^u<tj}, e. dent htereiicum inter c<etera redarguit dicensi
Ex fîmpUcibus fitcertccompoiitum , ficus
MALQUÎON PRESTRE. , Ch. XIV. 295^
tenir en leur nom
de la vérité. Malquion (a) entra
la caufe
donc en conférence avec Paul 3 qui iufques-ià avoit tâché de
couvrir Ion impiété par îqs déguifemens & fes fourberies, Theodorct,
\n Chrirto Jefu qui ex Deo & Yerbo & reliunuirefîifjime hoc negotium dijudicavit, ii's
hiimano corpore , quod eft ex (èmine Da- domumtraii pnecipiens quitus halici Chrijlia,-
vid iinus fadus eft , nequaquam ulteriùs di- n£ Religionis tuitiflites O" Romanus Epi/copus
vifione aliqiia , fed unitate fiibfiftens. Pe- fcriberent. Eufèb. lib. car. 30. Il étoit
7 ,
tms Diaconm,hh. de Iiican.i. & grat. Chrifti, donc notoire même aux Payens que la
cap. 3.pag. 196. Tom. 9. Bibliot. Pat. marque des vrais Chrétiens étoit la Coni^
('0 Ibid. a-Theodorct. lib.z, Hxret.fa- munion avec l'Eglilè Romaine. Fleurj/ ,
hul. cap. 8. (y Eufeb. Ub.j. c. zp. tom. 2, Hiit. Ecclef p. 375.
{b) Malchion difertijjimus Antiochen-e Eccle-
(^) T^'^ncitaque concordi it: eum latufcnten-
fi<t fJrefîjter , quippe qui in eadem urhe rheto- tia ex facris illutncatalogis mcrito expuiixerunti
ricam fiorentijjimè docuerat advenùm Pau- Et quoniam
, ref'ftebat , EccUfia que Principa"
lum Samofatemm qui ^n'.iochenx EccleJî^Epif' tum obtinchat Aitrelianum nui tune impera-
,
cépus dogma Artemonii inflawarat , excipienti- hat, de Pauli audacia edocentes, perfuaferunt ut
hus notariis difptitavit^ qui Dialo^m ufque ho- ex enim çultui
eccltfia illum exptlleret,idolornm
die exilât. Hieronym. in Catalog. cap, ji, deditus tequum exiflimavit eum qui jidcij:i<e ho-
(f) Eufeb. Ith. 7. cap. 3. minum/entintite non acquiefcerct ab eorum coi>m
{à)lhid. (e) Ibid. fortio refecari. Theodoret. Ub. z H^reticfa-
(I) Sed CHtn Faulus è domo EccUJîa nullate- hul. cap. 8.
»i*iexcedereveU(r, inter^iilam Imferaior Au-
(/?) Hoc modo vir fupra memot Mm cumfhrvr
Ppij
300 MALQUION, PRESTRE. Ch. XIV.
Ecrits de V.Nous avons encore une partie delà Lettre fynodaleque'
Makiwion. Malquion écrivit au nom des Evêques du Concile d'Antio-
che , à Denys Bvêque de Rome, à Maxime d'Alexandrie, à
cous les Evêques à tous les Prêtres à tous les Diacres & à
, , ,
Eiifeb. uh, toute l'Eglife Catholique. Il y faifoit voir le foin que les Evê-
Ecdef.
7 Hifi. q^^gs avoient apporté pour conferver la pureté de la Foi, pour
30*
(découvrir &
combattre la pernicieufe dodrinc de Paul de Sa-
mofates^ les artifices 6c les lupercheries dont cet Hérefiarque
s'étoit fervi pour couvrir fes impiétés les preuves par lef- ^
CHAPITRE XV.
Saint Eufehe Confeffeur y ^ faint Anatole Eve^ue de
Laodicée,
febeétoit Diacre de cette Eglife dès l'an 250 , & de ceux l'un
dont faint Denys fe fervit pour fecourir fon peuple pendant
Eufebc Dia- ^^
perfecution deDece(^). Dieu lui avoit donné une force parti-
cie de l'Ègiife culierc pour rendre toutes fortes defervices aux ConfefTeurs
d'Alexandrie, ^^^jj
étoient dans les prifons f ), & pour enfevelir & enterrer (
confcire jefus- les corps dcs Martyrs , quoiquil ne put le raire qu en expo-
chrift & eft f^nt fa vie. Il fut depuis leCompagnon(g). de la confelFion de Ton
!
bannijufqu'en /
mo dedecorc perpecularem potepatem ab EccUJîa i ximum Romance CT" Alexandrins EccU(î<e Epifi
Çb) TUlemontjtcrw. 4 > ^{/^ EccUf. pag. f (d) Eiifeb. lib 7 , cap. ^z.
Z99 ,
(^e) ibid, cap. lï.
(
les Romains Anatole qui s'y trouvoit enfermé , voyant que cours à Mê-
(^),
le bled mancjuoit aux Afiiegés r^/,il en donna avis à Eufebe ll^;^\l ^^"'
qui écoit dans l'autre partie de la Ville unie aux Romains. Ce- en 26;.
kr-ci qui étoit fort confideré du Général de l'armée Romai-
ne en obtint des Paflèports pour ceux qui quitteroient le par-
ti des ennemis, &c avertit Anatole qui fit afTembler le Conieil(f),
264 {e) pour afîîfter au Concile qui fe tenoit à Antioche con- Laodr?"^f^
,
(a) Eufcb, lib, 1 , Hift. cap. 3 i. (/') i'ojlea cum eum Synodm adverfus Fau-
{b) Ibid. (c) Ibii. (d) Ibid. lum congregata evocajfit, per urbi,n LuodicKam
(0 Ibtd. ( / ) Ibid. itcr faciens , à fralribui illim loci montto tune
(g) AnaloUo Theotecnm C<t:farea Hpifcvpm Enjebio detentMS cfi, Eilfèb. ibid.
frimm manus impefuit , euwque EpifcofufH or- (/') AncitoUui A txandrinus Laodices, 5)-
dinavit fucceO'onm ilium EtdeftA fu£ deffon-
:
r':£ EpifcopHS 1 fub l'robo Z^ Caro imperatori-
dens. Euleb. Ibid. hits floruii. Hieranym,»» Cai xiogo, cap, 73.
501 S. EUSEBE ET S. ANATOLE. Ch.XV.
Ecrits fup- IV. PofTevin raconte que fous le Pontificat de Grégoire
pofes àii.Hu-
XI , un trouva
(a) en terre plufieurs Livres écrits en Arabe &
en Syriaque , dont un qui avoir pour titre Les docirines facrées^ ,
rande Pater^ &:c. tom, 27. Billiot.Pat.pag. (c/) Cttçrum Anatolitis non multos lihros
phia principtm iiittr doSUjftmos nojlri iemporis iis quilus fttam de Fajçha fentcntiam ctnfir»
n qu
in
CHAPITRE XV L
Saint Firmiiien Eveque de Cefarée en Cajjpadoce,
i^mUkn^^ù ^'
T7 lî^MiLiEN Tundes plus grands(/),des plus i}luftres,& des
converfion. II X originaire de
plus fçavansEvêques de fon fiécle (g) , étoit
eftfjitEvêque la Cappadoce
(^j, né de parens célèbres pour leur nobleiïe 5
affirteauCon- ^^^^ engagés dans les fuperfliïions du Paganifme {i). On croie
ciied/icone. qu'il fut Converti à la Foi par Origene, pour lequel il con-
ferva toujours une eftime & un refpeâ: extraordinaire f^). Dès
la loe. année du règne d'AlexandreJa deux cent trente-unième
. (d) Noh:$ er^o fimiliter fi eveniat ut Fil. (^) Firmilianus Ci(fare£ Capp^dociiS Epi/-
K^lendai Apriiii CT* diûs Dominictî ù^ Luna copus,vir illuflris .y C quifcientia uiraque pol-
Xiy"' inveniatuf XIF. Pafcha celebrandum efl. lebat tum externa tum divina, Theodoret ,
de
s. FIRMILIEN EVESQUE. Ch.XVI. 305
de Jefus-Chrift, Firmilienparoiiïoic dans rfglife avec éclat (^/) •
&c on ne doute point qu'il n'ait été dès lors honoré de la di-
gnité Epifcopale , puifqu'ii aiiifta au Concile d'icpne aiTombié
vers ce tems-iâ.
II. Origene s'étant retiré dans la Palefline pour éviter les J^J'^®9"J
perfécutions de Deinetre fon Evêque , faint Firmilie^i venoit iiruit auprè*
'^eJ»»'
quelquefois palier du tems auprès de lui pour profiter de ^^P""
les lumières ôc de la doctrine (^). 11 1 invita aulli de venir dans ^jj,.
le fchifme &
l'hérefie de Novatien vers l'an 255^ faint Firmi-
lien fut un de ceux qui reilentirent plus de joie de la paix ren-
due à l'Eglife contre leurattente(g}.
IV. Mais la difpute furvenue la même année au fujet du Ba- .^""^ '^^ ^•
terne des Hérétiques , excita de nouveaux troubles entre les fu[ct du Batê-
Evêques. Saint Firmilien fondé fur un ufage qu'il prétendoit me.
avoir toujours été dans la Cappadoce (h) , de fur la décifion
du Concile d'Icône , où il avoit afîifté ^ foutenoit qu'on devoit
rebaptifer Jes Hérétiques. Le Pape faint Etienne s'oppofa à cete
pratique (z), &
déclara qull ne communiqueroit plus avec
Firmilien , ni avec Hélène de Tarie, ni avec quantité d'autres
Evêques qui étoienc dans les mêmes fèntimens. Nous ne fça-
(a) Eufcb. lit. 6 , cap. lôO' X7. faufiiifcriinurii ah eo eruiitus ejî, Hieronym.
(h) Ibid. in Catalog. cap. 54.
(s) Ibid. (e) Eufeb. lib. 6 ycap. zS iCy Pallad,
{à) Quanta autem gloria fuerit Orifjenes » Hijt. Daufîacaycap, 147,
t»Hc apparet quoi Firmilianus Cafarea Epifco'
(/) Eu!eb. lib. 6 , cap. 46.
fut cum omni CappadociA eum invitavit O" Idem ,
(^) 7 , cap. 4 e^ f
lih.
dit* ternit,
O'^oflettfttb occaftone fanaorum lo- (h) Firmilian. auud Cyfrian. Epijf, 7f.
corum PaUflinam veniens cap.
, diit C*fart<e in (<) Eufeb. lib,
<>.
7 ,
Tome m, Qq
loC S. FIRMILIEN EVESQ^UE. Ch. XVI.
vonspas ce que litFirmilien touchant cette excommunication 5,
mais ayant reçu fur la fin de l'Automne de Tan 256, une let-
tre de faint Cyprien par le Diacre Rogatien il fit une repon- ;,
fe que nous avons encore (^), & qui fert de témoignage , que
quoique d*un fentiment différent de faint Etienne fur le Batê-
me des Hérétiques y il lui étoit néanmoins uni par les liens
de la charité , & qu'il reconnoifToit que ce faint Pape étoit
aufîî-bienque lui, dans l'Eglife unique & Catholique.
Autres Ecrits V. Nous avons marqué ailleurs qu^on attribuoit à faint
^- j^"™'' Firmilien l'Hifloire
p de faint Cyrille enfant martyrifé à Cefa»
au Concile réc en Cappadoce. Saint Bafile(^) cite de lui pîufieurs Difcours
d'Antioche. fans cn marquer le nombre ni le fajet. Il faut bien que faint
Sa mort en
Jérôme n'en ait pas eu de connoifïance ^ puifqu'tl ne met pas
fàint Firmilien au nombre des Auteurs Eccclefiafliques. Com-
me il étoit en chemin pour fe rendre à Antioche au Concile
qu'on y avoit indiqué contre Paul de Samofates fur la fin de
l'an 269^11 mourut àTarfè(^). Il avoit paru avec diflin£tiondans
les deux qui s'étoient déjà tenus au même lieu contre cet Hé-
réfîarque. Nous avons même la lettre fynodale de celui de
169 [d) , oii la mort l'empêcha d'affifter , comme on l'a dit %
cette lettre le reprélente comme principal Agent dans tou-
te cette affaire. Nous avons aulTi écrit difent les Pères , à ,
{a) El'e eft la foixante- quinzième par- flantur illius libriqtios reliquit, Bafil. Ul). de
mi celles de S. Cyprien. Nous en avons Spirhu (an&o , cap, z9 , pag. 2 I. iom. 2-
(donné l'analyfe ea cet endroit. (c) Eufêb, lih, 7 itap, 30.
(^} Hanc fidem àïiimiliano noflra fuijje te- id) Ibid,
S,GREGOIRETHAUMAT.CH.XVII,ART.r. 307
CHAPITRE XVII.
Saint Grégoire Thaumaturge Evèque de 'Neocefarée.
ARTICLE I.
m foire de fa vie.
xandrieeni'an Qrigene de fe
cacher , Grégoire fe retira à Alexandrie (/).
ne^à Cé^réê Quoiqu'il n'eût pas encore reçu le Batême,fa vie étoit déjà
auprès d'Ori- —
gène en 237 (^ï) Gregor. Thaumat. 0/-4ï. <jrf Or/^e», l indtabat : Z!^ incitahat operïbui magis ^failif-
ou 238. Éft /"»^. Î5»- [que quant verhis. làem -,
ibii,pag. 66.
batifé. (b) Ibid. (c) Ibii. pag.6o. 1
(f) Idem, ibid fag. 6S-
(d) Ibid. pag. 63 64 , 6 J.
,
I
(^) Ibid. pag. 69.
{/) Non fie iffe [ Origenes ] nobis de virtu- 1. (A) Ibid. pag. 7 1.
tibui verbii/olùm diJJ^erebat ^/ed ado^erapotiin I
(/) Greg. Nyfl'eni inyh. Tha»mat.p*97li
s. GREGOIRE THAUrvIAT. Ch.XVI I. Art.I. 309
fi pure , fembloic reprocher aa:i jeunes gens de ion
qu'il
âge le dérèglement de la leur. Pour s'en venger ils IlîifL^fi:!- ,
Grégoire de N y (Te qui rapporte ce fait {a) dit que cette mal- ,
(rf) Greg. Nyflcn. inVh. rhaittnat.p. 5*7 j. ayant commencé en 231 à étudier fous
(h) Eufeb. Itb. 6 HiJ}. cap. 30. Origene à Céfarée , il aura paflë les années
(c) Tillemont,tom.4, pag. 669. Fleury, Z3Î 13(5 237 à Alexandrie î & étant re-
; ,
(d) Hieronym. in Catal. cap. 6j. Eufeb. va ks études fous l'empire de Gordien.
ubi jfupra. TiUem. tom. 4, pag. 669.
(l) Ces cinq années ne furent pas conti- (/) Gregor. Thaumat. Orat. ad Origen.
*ïues, mais interrompues durant troisans, \pag. <;6 e?- 75.
tjui eft le tems du regoe de Maximin, Ainfi I
{g) Origen. PW/cv-rt/Z-e
(g) ihila r. 13,^. ^i,^i, 43.
310 S. GREGOIRE THAUAiÂT. Ch, XVIL Art. I.
dime quelque tems pour s'y préparer par une plus parfaite con-
noilîance de nos myfteres. Ce fut pendant ce tems qu'il re^^ut
de faint Jean l'Evangélifle (d) le fymbole de la Foi qu'il prê*
,
cha depuis à fon Eglife ^ àc dont nous aurons lieu de parler dans
la fuite.
Sonzelepour VIÏL Son Epifcopat ne fut qu'une fuite de miracles & de
Çonverfîons. s'appliqua à établir la Foi , non - feulement
Il
Mdcs' ^^ï\^{h
retire durant dans Néocefarée où il convertit une infinité d'Idolâtres j mais
laperfécution
gncorc dans les Villes voifînes , &
il donna des Evêques à celles
Jourueen fon qui cn manquoient. Mais l'Empereur Dece ayant excité une
jE^iifcen 251. fangknte perfécution contre l'Eglife , notre faint fe crut obli.
gé de fuir dans le defert {ej d'où il ne fortit que lorfque l'E-
,
glife eut recouvré fa Uberté. Ce fut alors qu'il engagea fon peu-
ple à célébrer tous les ans les Fêtes des Martyrs [/) jugeant ce ,
(4) Euleb. Uh. 7. caf. 28. miracitla (jui profiter dcnorum excellentiam , qu£
(é) ihii, cap. 50, in ipfû operabuturSpiritus , in omni vtriute ft-
(c) Gi-egor Nuflen. /» vit. Thatm, pag, gr/is ac prodigiis , al? Ifjts eiiam veritatii hofli-
looé. 1007. hus, aher Moyfn appellatttsfuii. Bafilius , liù^
de Spiritu Sumlo , cap. z9,
(J) Sed imtnino lon^umfuerH viri ftrcenfere (e) Eufèb. W. 6 , (ap. jo,
311 S. GREGOIRE THAUMAT. Ch.XVÏÏ. Art.II.
Mais avant que , de partir
Grégoire voulut témoigner
faint
à Origene fa reconnoifTance par un Difcours qu'il prononça
en fa préfcnce àc devant une grande Alfemblée {a). Nous avons
encore ce Difcours , &
S. Pamphile l'inféra dans l'Apologie
pag- 73 tile. Il relevé le don qu'Origene avoit reçu de Dieu pour l'in-
telligence &
l'explication des divines Ecritures {e) , la ma. &
niere dont il en developpoit à fes Auditeurs les endroits les
plus difficiles &
les plus myftérieux. Il fe loue lui-même du
contentement 6c de la paix dont il jouïlToit à Cefarée auprès
di frequetitia, ipfo quoque Origene pr^fente reci- ro, magno quodam judicio regendum , editcan-
tavit , qui ufquehodie extat, Hieronyni./» C<*~ dumque fortitus efl, facer Angélus Dei , qui paf'
talog. cap. 65. cit me ah adoie/centia mea , ut ait ille carus
(^) Hujui mentionem féicit etiam Pamphilus Deo ( Jacobo Gen. 43. ) (uum ipfius videlicet
Martyr , in lihrii quos pro Origenii defen/îone intelligens. \hid. pag. 54.
fcripfttqmhus etiam adjunéîa efl Oratio , quant
: (A Donum hoc ille maximum divinitus con-
aie ah Origene fecedens^ in ejm laudetn compO" cejjum y
fortemque de cœlo optimam hahet , ut
fuit. Socrates , Uh. 4 , hifl, cap. 17, dei fermonum interpres fit apud homines , deique
(c)De viro enim dicere inflitui qui homo verha , quafi deo loquenie > intelligat , CT* homi-
quidem ejj'e videtur O" talis apparei; Us vero qui nihui , ut homines percipiant , tnarret. Quare
magnitudinem ejus hahitus , morefque intueri nihil nobii arcanum nihil ahditum CT" inaccefi
,
poJJunt,maiorihus quidem ornan.entis inflru^lus fum erat. Quin omnia perdtjcere dogmata lice-
ac propè divinis videatur, Gregor. Qrat.pane- hat , C h-trbarnm , c^ gritcum , çy myflicumy
?jr. pa<r. ço. H<ec vero ille non aliter , opinor j CT* civile , O" divinum, O" humanum cum om-
enmtiat , quam ex divini Spiritus commmica- ni lihertate cutiCla indsgamihus. Ibid. 73.
d'Origene
s. GREGOIRE THAUMAT.Ch. XVII. Art. II. 315
d'Ongene,ôc témoigne qu'il n'en (orc que malgré lui, ôc avec
d'auiant plus de peine, que c'écoic pour reprendre le manie-
ment des affaires de la maifon de fon père ÔC rentrer par-là ,
le retrouver.
§.ii.
de fon lit tout étonné, & lui demanda qui il étoit & pourquoi ,
fon être de Dieu ^ôc qui par le Fils a paru aux hommes: image
^
du Fils ,
parfaite comme lui fource
: vie caufe des vivans :
fit , audiat Ecclefiam in qua fermonem prtedi- mul etiam docet ejufdem glonx ac majeftatis citm
tabat aptti quant
il la iffa veïka. à beat a ilU pâtre cr filioeffe fpiritum fanfium , C7' in fatp-
manu adhac etiam nunc confervantur.
exaviita é}ijjlma Trinitaie uihil creatum , aut fitbditum ,
Grcg. NyfTen. in vita.Thaumaturgi p. ^yp. attt introduflum rcperiri qi4aft prias qitidem
,
(J>)
Nihil in Tiinitatefervum eflneccreatum, nonfuerity pofteaautem introdMtim fn : incrent"
tiec adveniiiiiim excujuj'd^m dotti viri fermoiie tamvere, O' femper immort aiem cjj'e Trinita-
Gregor. Nazian. Orat 40. pa<!;. 968 ,
Accepi.
tem pcrspicue cr diftrtè edoéÏKS ipfe Gren-orius
tom. an 1609^ Nicetas dit CtV
I. Edii. Paris, edoiet. Germanus Archiep. Conftantinop.
cet endroit que ce Sage dont parle fiint defacro. Sjnod.pag. 6l. tom. 13. Biblioth. fi».
Grégoire de Nazianze , eft S. Grégoire Edit. Lugdmt. an. i6jj.
Thaumaturge.
(g) SanéJus Gregorim qui jure dicitur Thau-
(c) Sed Ci>' ingtttîi fut nohii in parvo monu- mnurgus feu miraculorum ejfeéîor Neocefaree
menta reliqu:r inEcclefiaflen namque metaphra- Ponti EpifcopHS in expofîtione fideî quamper
fim,''dem Gre^orius ma^nijlcentiljlmè ftripjit, O" rsvelationem à beato joanne Evano-elifla , me-
CatholicA f.dei expojiiionem bretnter éditant de- diante dei génitrice acceint , (le apei-tiffimè ex-
reliqm , quant pro <td:fiLatione E.cUftarum ad- clamavit dicem : Unus i)eus Pater Verbi vi-
commodum duxi. Unus Deus Pater
fociare hic ventis, fapientise fubfiikntis , &c. tom. XI.
Verbi viventis , lapientix fubfiftentis & vir- Conc. Lahb. part. l.p. 326 C" part, z. p. 233.
tutis fuxSi figurae , &c. Rufîn. lib. 7. hij}, (h) Nicer:xs inJhefauro orthodoxie fidei. Lib.
Medef. Eu(cb. cap. 25:. lypag. 8 tom. 25 Bibliot. Pat.
,
dans fon expofitionde Foi , que le Père CT l^ Fils font deux ^ je-.
Ion la penfée , ^ ne font
qu'un félon l'hypofiafe ^ ne l'a point dit
dogmatiquement 5 mais en difputant contre Elien. Ils n'ont pas fait
cette réflexion , eux qui s'applaudifjent de leur fubtilité. Ceux
qui ont écrit cette difpute , ont fait plufieurs fautes en écrivant ,
comme je le ferai voir par les paroles expreffcs avec la grâce de
Dieu. Il faut ajouter que Grégoire ayant pour but d'amener
un Payen à la Foi ne prenoit pas gzrde à l'exaflitude de
_, fes
exprejjîons s'accommodoit en certains endroits à l'ujage de celui
3 /'/
contre qui il difputoit^ afin qu'ilne s'opiniatràt pas contre les points
principaux. Voil^ pourquoi on trouve dans cette difpute beaucoup
d'expreffîons (jui favorifent les Hérétiques , même les Arriens
(J>) BuUus , deftnstfidti NkanA. Ub. z > \ (OBafil. E/»/^. 115 yad1^eoç*far.
S.GHEGOIRETHAUMAT. Ch.XVII. Art. II. 317
dont l'erreur citoic diredement contraire à celle de Sabellius -,
fcavoir les termes de fait d" ^^ créé , quelques autres fembla. &
blés qui rezardent l'Humanité , qui fiourroient être
rapportes à la
Divinité par des Gens qui prendraient yroMcrement leschcfes à la
lettre comme font ceux qui nous ohjeclent ces difficultés. C'efl tout
y
& que cette pièce étoic perdue dès lors , puisqu'il n'en rap-
porte autre chofe que ce que nous en trouvons dans faint
Bafile {a).
V. Car nous ne croyons pas que rexpofition de Foi que L'Expofitîon
de Foi à Elien
Gérard VofTius a fait imprimer parmi les Oeuvres de faint eft différente
Grégoire Thaumaturge , foit celle dont faint Bafile faitmen^ de celle cjue
Voffius a don-
tion. Les Sabelliens trouvoient dans celle-ci des termes qui née.
Celle-ci
fembloient favorifer leurs erreurs ^ au lieu qu'elles font nom- n'eft pas de S.
mément refutées dans l'autre [b) On y réfute encore très- leGrégoire ni
douze Ana-
,
,
(<i) Immiferunt cxperimentum quoddam per ( b ) Sceleratum opus aliqui centra /anélam
"Ej'ifiolam ad uuanimem Antimum Tyai.o- Trinitattm meditantur qui affirmant non ej]e
rum Epifcofum , tjuod magnus Gregorius di- très perjcnas, ut qui perfonam r.on fuhfflen-
xerit in expofnionefdei Fatrii ZT filti perjonas, tcm iniroducunt. Quo circa SabeUium fugimui
intellefiu <juidtm ej]è duai , fuhfj^entiam AHttrn qui dicit eundtm (J]e patrini cr flinm;batr(m
ejfeunam. Hoc attietn, quia non dogmaticè di- quidcni dicit cum qui loquitur ,f,lium vet$ vtr-
i}»m ejfy fed certativè infermone adGcliaKi'.m, lurn in pâtre manem z^ nmpore creationis pa-
non poluerunt confpictre ^ (jui in fubtdiiatcfen- tefafhm j complet is vero rcbus , in Deum re-
fuum Jemetipfoi leatifcatit , iti qua funt niulu means. idem dicit de fpiritu /ai:é}o. Nos enim
faljttatestorum cuifcrtlrnitur^fictitin ipfn fer- credimus très perfonai unam habcntes divinita^
monihus cftendemus , p Deus voluerit. Ruy/*is ttm déclarari t.orninibus l'atris , zsr Filii , c^
vero p^gano falisfaciem^non arbitrabaïur cpus Spiritusjanfîi, E>pofitio fidei iiiter Opéra
ejjè fubiilitatis rc.ùone cire a verba , e/? eiiti^i Gregor. Thaumat. />. pp.
ttbi çsr confemitndum fit ad
conjHetKdini,ut von
necefjoria relu^ietur.Quaprofter ç^ multasinve- (c) Inimidffinii CT" alicni à Conpjftone Apom
nies ibi Z'oces cjua tium Hareticii maximam ftolicajunt qui dtcunt cjjeflikm ex non extan-
virtutem pTitbeant ficut crcatiitam c^ fadii- libus C?' ex prineipio emiitenie exiemum
, ij- fo-
ram , C^ fi quid taie eji. Mulia aman difia ,
rts adfiiium Ibid. p3g. P7. E»i veto
piitri.
(a) Quiclum ex kdrefi A:<o'.linaris , vel Euty- perfie^ium ejfe hominem per cmnia unurr?, z^ eun-
fhh fVel Dio'cori , cum vdlent fuam h&rifim dem , anathema efo. Ibid. cap. II p. 5 & (7. ,
coiijirmare ,
quafdatn orationes ApoUinarii Gre- Les Apollînaririesdiftinguantrame qui nous
gorioTliaumaturgo , aut AihatJofîo, ant yulio fait vivre de l'intelligence par laquelle nous
dentibui rcPerir-e potais iihrum Apolliiiaris , cul ftin, accordoient l'arae des bêtes, &
ils lui
tildui rides particuiari'^ , hifcriplr.m Gregorio. iui refulbient celle de Thcmme. Augufiln,
Lcont, Byfanr. tcm. 9 Bihliot. Fa^.pag. 707. Tradt. 47 in Joan. tom. 3 , p. z , pag. ôa.
Lih. adverf. fraudes Apollinaris. Itofenint
iiobii O" aliam nuamdam amhoritatem fanBi (c) Quoniam verojam a multii ht qui adver~
Gregorii quem prodigiorum efjeélo;-em iiomtna- fiantur orthodoxe duarum naturarum cottfejjtoni ,
,
mm , ex illius confeQiovc pdei , feorfm expofna : ma antiqua apud Ce retinent , indul^cte nobïs fi
ÎSIon diiJs perfonas , inqnit , non duas natii- advcrfarios ncflros tefies fufiipere dubitamus :
friraum de hac kidem dubitatum apud antiquio- Dionyfium ; illam antem qtiam fianfti Gregorii
res an fit Grcn^Grii. Deinde Gregoriui Nyffènus mirabilium faSloris dicùis tefiificatiortem , fua^
Oratiomm de lUo prodigiorum cJ]ccioref»)iel»em dete Severo ^7" his qui ea qun illifapiutit confi<-
Jcribens , nullum ait opus ipfius inmanibiis ejjc teri : quia incorruptiwi curnis ip/e decrevit , CT*
pncter fo'nm fidem quant in vifreue confpexerit. tune vobis credendiim efl : quoniam CT" ea qtt£ de
J,eont. Byfant. lom. 9 Bibiiot. Fat.pag. 671. una natura dicta funt ipfius funt, Tom. 4 Con- I
Lib. De Scd'iS, art. 8. cil. Labb.psg. 1767.
(b) Si quis dicat partent dumtaxat hominis (<^) Nant Ci?* L^atrum libros Eutychiajii fitpe^
fijfumpfijje Chriflum , Cj?- non confitetur ipfiim per numéro corniperunt , a; niultes Apollinarii libros
onwia fimikm nobis , excepta pcccato , anathema Athanafio , Gregorio n;iracHlorum operatori ^ O"
Cap. 10
efio. ,
pag. 5 , intcr Opcra Gregor. Julio iiifcriplionihus fuis tribuerunt qttibus potif-
Thaumat. Si quis dicit corpus Cor^fij ej]e inani- fimùm nultos ad impietatcs fiitas attraveruiitf
§ I II.
ces termes Ce qui nous fait peine, très- faint Pape , ne font
: Can.i,p.37.-
pas les viandes que les captifs peuvent avoir mangées
(g) , tel-
paiement que Ton convient tout d'une voix ^ que les Barba-
res qui ont couru nos quartiers , n'ont point facrifié aux Ido.
I.Cor.vijij, les. L'Apôtre dit La viande eft pour i'eftomac, ôc l'eftomac
:
eft pour les viandes, de Dieu un jour détruira l'un &l Tautrcj
Maith.xv» & le Seigneur qui purifie toutes les viandes , dit Ce n'eft :
lî. pas ce qui entre qui fouille l'homme mais ce qui fort. Nous j
Çan.4,p. î^. pe foi-même (^), fous prétexte qu'il a trouvé ce qu'il a empor-
té j il permis de profiter de ce que l'on trouve. Le
n'efl pas
Deuteronomedit:Si tu trouves le veau ou la brebis de ton frè-
re égarée dans le chemin , tu ne les négligeras pas 6c dans l'E- :
donné de les lui ramener. Que fi dans la paix il n'eft pas per- ,
rint ea . . . ZP" hoc quoque qtiod mulieres captiva cflenderit , nunc vi CiT* neceffttate in probrum
corrupt&fitert*nt , barharis earum corporibus abu- contumeliamve lapfa fit : habebimus exemplum
tentibus : ftàfipriui damnata vitafuerat,procul qmd in Deuteronomio de adoU/centula quam
abewitibus octtlis fornicatoribus , tti fcriptum ep , homo in agro invenit . . . Non erit adolefcentulx
fornicarius fcilicet habitas /ufcefitus efl etiam terri' peceaium, Gregor. f. J >p. $7 y 38.
fore captivitatisy c?" non opertet facile orationibm
cum ejuÇmodi communicare. Sedjîquidem aliqua (<ï) Nemo feipjumfeducat , tanquam invetif
qu£ infumma continentia vixerit y O" puram rit : neque enimfas eft et qui invenit lucrifatere,
ab omnique fufpicione alienam friorem vitam Gregor. Gj«.4, p, ^9*
mis
s. GREGOIRE THAUMAT. Ch. XVII. Art. II. 511
mis de aux dépens d'un Frère , ou d'un ennemi qui
profiter can. j,p.4o;
néglige ion bien par pareiîé combien moins auK dépens d'un :
lieu du leur qu'ils ont perdu. Ainfi parce que les Borades ôc les
Goths ont exercé contre eux des hoftilitésj ils font eux-mêmes
Borades &: Goths pour les autres. Nous avons donc envoyé
notre Frère le Prêtre Euphrofine vers vous pour ce fujet (a) ,
afin que fuivant la forme que nous obfervons ici il nous mar- ,
dans les maifons d'autrui , s'ils font accufés convaincus , & «^^L"^"^^*
ils feront dit faint Grégoire ^ privés même du rang des Au-
,
(a) Propterea ergo fratrem Çy compreihytt' vel ligno , vel fuffocatione interficiant , vias 4/4-
rum noflrum Euphrofynum dd vos msJïmu^yUt fe- tem vel domos uefcientibus burbarii oflenàanl ,
cunàumformam que hic ejt etiam ibi detjîmili- etiam ab auditione arcere oportet , donec de iis ^
ter , c?* quorum accufationes admittere opor- congregatii fanfUs , aliquid (ommmiiter vifum
teat 5 CT" quos à precibus abdicare , iflicftmiliter ft*erit,ç?' ante e«s Spirituifanilo, ldem,C<i». 7>
àiffonat» Gregor. Can. $ , p. 40. /-. 40.
{c) Eos autem qui aliénas domos invadére 4ii'
(i) Eos itaque qui inter harbaros enumerati p. fuerint , nec auditione dignos exijlimare opor-
fttnt cr cum eis in captivhale invaferttnt , olli' tet : /în autem feipfos enuniiarent , çy reddtde-
tf effe fe Ponticos Qp- Chriftianos : efferati autem rint , in eorum qui convertuntur , ordinemf>thi
larbariqucreddhi , «t eoi qui ImiftsfuntreneWj fierni. Idcm. Gi»% 8 , ibid.
Tome III. S f
312 s. GREGOIRE THAUMAT. Ch.XVII. Art.IÎ.
fe que les Barbares avoient font accules ôc con-
laifTé , s'ils
(«j Eos auiem qui in campo aliijuid invent- 1/; Morin. Itb. 6ide adminiJl.Sacram.Ptenit.
runtiVel in fuis £dibus à barbaris reliflumfue- .
3 Î7 num.
j 9.
rit, fmt Jîmiliter in iis qui fubjîernwitur , fin
{g) Flettts feu luStits efl- extra portam Orato^
autem feipfos enHntiaverint^<l9'reddiderint>eiiam rii, ubi peccatorem flantem oportet fidèles in-
frecibm di^ni habeantur. Greg. Can. y , p. 41 'rredientes or are ut profe precentur. Auditio efi
(fo) Eûi atttcm qui fervant mandata , abjque intra portam in quem Vetç^xXoC vacant ,
loco
omni turpi lucro (ervare oporiet : nec indicatio- in ftrula : ubi oportet eum qui pecaivit , fiare
nh , vel cuftodi<e , vel inveniionis precium , vel yopCaiechumenos Cjt* iUmc egredi Audiens enimy
quocumque vcmine appellant , exigeâtes. Idem. ^nquit doùlrinam eiiciatur
y pofi fcriptttras CT' ;
Can. 10 Ibid. ,
CT* prucatione ne dignus ceufeutur fubjeéîio au- :
(e) Fleury Tom. z , hiff.-Ecdef. p, ^^(^. tem feu fubftratio ci? , ut intra templi portam ,
(d^On a fuivi la même diftribution dan^- !}uns ciimCatechumeiùi egrediatur. Congregatio
les Conciles du Perc Labbe, dans Balfamon feu C'nfitflentiatfl M cum fidelibus confiijiat , C
& ailleurs. um Catechurricnii non egrediatur, Pofivctno efl
(f) Fabricius tom. j Bibliop, Orxi<e, /'. 2 part cipatioSacrarnentorhtn.GiC^. Epift, Canon»
j 3
iib. j , cap, I, Can. 1 1 ,
S.GREGOIRETHAUMAT. Ch. XVII. Art. II. 513
§ IV.
I. (^^\ N ne doute
plus aujourd'hui que la Paraphafe fur TEc- La Parapht-a-
V^' que nous liions parmi les Oeuvres de Gre-
cleliafte Î5
f**^ ^'^^'^^^,*
•
^
1.,, ,,.,,.•'> rr
^
r > . . • fiafte eft de
goire Thaumaturge ne ioit de lui. Le pallagequen a cite lame faint Grégoire
Jérôme (^/) s'y trouve mot à mot & il eit certain d*4illeurs,
, , Thaumaturge
S f ij
324 S.GREGOîR.ETHAUxMAT.Ch.XVII. Art. IL
enfemble (a) coécernel à fon Père donc il efl l'image & le ca-
,
(rt) Si autcm Filius Dei , etiam Detts , eju/- ad paradifur» mcum ; tthi ad ratione pr<ediium
àtm jorrr.éL ctim Pâtre , Ci^ coaternm , in quo portant Orientalem ad domicilium yerbo
; ahi
omnem Pater poljïdet clarificationem : car a fier meo dignum : abi ad nubem levem , O" adventùs
atque imago in perfcna ; CT" per fplendorem glo- mei imbrem ipjî annuntia abi ad fanéïuari um *
te Deus c?" perfefius homo , in quo omnis ple- cubicfilum : vade ad purum me<e fecundum car-
^itudo divinitatis inhahitat. Ibid, p. 12. nem nativitatis thalamum, CT-f. Serm. 3, pag»
(è) Non enimfoli ^ofeph ,fedc Vei genitri-
ti Mariii, tejïimonium perbihet Lucas, Ibid, ( y^ Adefdum , ê Archangele j minijler tre»
réfèrent. Sermon. 2, pag. iS. Ibid. pag. 22. auod à vobis non cernitur ; CT* confubfi antialis
23 & 24. vobii in ec quod à vobis vidutur fine feccato^
((i) Ver te ^ ô gratiâ plenâ^Trinitas fanûajC^ Serm, in Theoph pag. i,6.
tonfubjiantialii , tecnm in mundo cogKofcitur, (/;) Sertiper ttnà ticum tfi Spirilus Sanûus ,
Ibid. pag ij, C7' ejiifdtm volutitatis atque fententi£ , itqttalis
(e) Vade ( Archangele Gabriel ) ad Mariam potefiatis , ac paris honoris , tccum que ub omni^
Virginem : dbi ad animatam civitatçm , abi i bus adorationew/ufci^ittlhid p. 3 j.
S.GREGOIKETHAUMAT. Ch. XVII. Art. IL 32^
ter que eu en vue ceux qui nous reftcnc ,
faine ]erôn"ie n'ait
lorfqu'il a die que faint Grégoire faifoicparoîcre dans fes Ou,
vragesjune profonde fcience foie de la Philofophie humai-,
(a) Saint Jérôme parle deplufieurs Let- fous le nom de faint Grégoire Thaumatur-
tres de S.Grégoire 1 haumaturge , & (àint ge dans la chaîne de Ghifleiiuslùrjcremie.
Bafile d'une expofition de foi que nous n'a- Mais on fçait que l'on ne peut gueres comp-
vons plus , ainfi que nous l'avons remarqué ter fur les fiagmens des Pères que i'o'^^
plus haut. On lit auffi (Quelques palFages trouve dans ces fortes d'Ouvrages.
32^ SAINT DENYS PA PE. Ch. XVIIL
—^—^— ————
CHAPITRE XVIIL
Saint Denjs Pape,
Saint Denys I. 1\T Ous ne fçavoiis "ien de faint Denys jufqu'en l'année
lui, en 1'^ff^^
f.'."/.!
-^^ r^56- li étûic dès lors Prêtre de Rome (./),&fuc un de
5 Cl j oc r •
/ •
^
•
i
•
t-- • 1 •
Pape en 2^9, c^^x qui luivâncie lenumenc de laine Etienne^ vouloient qu'on
Il écrit ton-
<;.xcommuniâc cous les Evêques de Cilicie, de Cappadoce, de
téme, & aux Galacic, & des autres Provinces qui rejettoient le Baptême
Fidèles de donné par des Hérétiques. 11 écrivit même fur cette affaire
Cappadocç.
à faint Denys d'Alexandrie J mais dans la fuite il entra dans
des fentimens de paix (i?) fut un des premiers avec Pliile- , &
mon aufîi Prêtre de Rome à pacifier les efprits par fa dou- ,
l^s lui ayant porté des plaintes contre faint Denys d'Alexan-
me"^*& ^écrk
contre les Sa- drie ^ prétendant qu'il foutenoit que le Fils étoit créature &c
beiiieiis les
, j-j^j^ confubllantiel à fon Père , ce faint Pape lui en écrivit au
AiTiens & les i •' v >
nom dcs Evêqucs //) qu'il avoit anemblés foie pour cette
Marcionitcs.
Sa dodrine fur '—
|a Trinité.
j .: '
".
— - -'
,
les Arriens. Il prouve contre eux que le Verbe n'a point été
fait ni créé ^ mais engendré de toute éternité du Père. Il y
combat encore une erreur des Marcionites {^) , qui divi-
foient l'unité de Dieu en trois puiiïances ou trois hypoftafes
entièrement feparées èc étrangères Tune à l'autre c'eft-à- ,
lemjuum. Idem. lib. de Synodi^^tom. png.J'iy Deo manerc z^ habitare , ac denique divinam
Ilfcmblc qu'on pourroit diftinguer la Let- Trinitatem in unnmquafiin quemdam verticem^
tre que r?.iiu Denys de Rome écrivit à ce- Deum univerforum omnipoteniem dico , reduci
lui d'Alexandrie au nom du Concile , d'a- O" colligi. Nam fulilis M.trcionis doêlrin*
vec I écrit où il refutoit les Sabelliens & les qu£ monarchiam in triaprincifiafecat O" divi-
autres Hérétiques dont nous avons parlé, dit , diabolica cfi , non autem veraram Clirijli
mais on peut dire aufli que ce n'étoient pas dificipuloritm , vel eorum quibus Salvatoris dij'ci"
deux pièces feparées. l'iinaplacetihi enimTrinitatim quidcrn non igno-
rant in divina fcriptura pntdicari , trcs autem
(4) Non minus etiam illi culpandiftint qui fi' ejje deos nec invétéré nec innova tejiamento do~
lium opus ejje exiflimant Dominum failum ^ ceri. Dionyf. Apud Athanaf. ibid. Itaque ad'
t/Je fentimt , quajî videlicct unum ejjet ex his miruoiiis divinaque unitas in très divinitatei
qu^verèf,idafunt,cum divina fcriptura iilum non eff fcparanda , neque fiaftionii vocabulo di-
genilum -Jje , ut eidem convenit , congruitque , gnitas fummaque Domini magnitude ejl dimi^
mn autem format um O' jaclum ejje teftetur.Non nuenda fedcredendum ejl in Deum Patrem om-
,
levis igiittr jed jumma ejl imptetas Dominum a- nipotentem , 0-' in Û^riffum ^efum ejus Filium
y
liquo modo manufaclum dicere, Nam lî fuélus CT* in Spiritum Sanftum ac verbum Deo uni-
tflplitis , fuit aliijuando cum non ejjet : atqui verfor'tm ejje unitum. Ego enim , inquit , &
fuit femper ,ft uttque fit in pâtre ut ip/e décla- Pater unum
fumus. ^oan. X. 30 , o- ego in
rât , t/'fi Chriftui jpfum verhtm,fapienùa fin Pâtre & Pater in me eft. Ita fcilicet divine
CT- vinus. Dionyf. Apud Athanaf. de decrelis Trinitati ç^ fanclie monarchiie pr<idicaiio intt~
iiic*n<t ^nodi, tom. i,/», 23 1 , 231. grafervahittir. Idem ibid.
3i8 SAINT DENYS PAPE. Ch.XVÏIÏ.
fonnes qu'il regarde comme remplies de l'Efprit faine (a): peut
être cecteLetcreécoic elle communepourrouceTEglile d'Ale-
xandrie. L'Auteur des fauiîcs Décretales,enafupporédeux
a laint Denys une à un Préfet Chrétien, l'autre à Severe Eve.
.,
Penys. cloqucnce {e) , ce compte entre les Pères dont on avoit luivi
.
la dodrine ( f) &
les manières de parkr dans le Concile de
Nicée. Il ne fut pas moins recommandable par fes vertus ,
fur tout par l'intégrité de fa foi (g) de grands Saints lui 3 &
ont donné le titre d'Homme admirable , de très heureux &
îlluflre Prélat.
(a)Sed quid l>lurihus de his apudvos dijjeram, Conc. Antioch. Apud Eufêb. llb. 7. c. 30.
delà Traduftion de Dom Montfaueon ; Si rum fuijje , ttftimonio Dionyfii Alexandrini li^
ami igitur eos qui Nicda convenerunt arguit , cet cognofcere. Eufeb, lib 7 y cap. 7.
qtiod pr&ter majorum décréta quidam proîule- (/ ) Omnes enim, utifitpra diflumefl , Pa-
runt ii jure feptuaginta Epifcopos reprehendat,
« tres fimt • neque tamen trecenti illi, aliquam no'
qnod majorum fuorum décréta non fervarint, vam fcripfere fententiam , neque fibiipfis confi-
Prias qnippe erant amho Dionyfii atque ii qui fi y verbis non anteafcriptis patrocinaiifunt; fed
tune temporis Kom£ convenerant Epifcopi , fed exemple patrum incitât i y eorum verba ufurpa-
nsulros fas eft culpare omnes quippe res
'
rutity diu namque ante illos feptuaginta qui Sa-
wniverfum orbem comminiftris nofliis., EpijcopiSy Saint- Efprit mais il ne rapporte point fon
»
Chapitre
THEOGNOSTE D'AfcEXANDRIE. Ch. XIX. 329
CHAPITRE XIX.
Theo^nojle d' Alexandrie,
'^^
premier Livre [7^ Theognofte traitoic du Père , ôctâchoitde
,
(<î) ^rijci certèviri, Oi-igettes , eruditiljimus (d) Photius avoit marqué en quel teins-
C admirandm
lal}oriofusfcnptor,C>'Theo'!;noJtus Theognofte a vécu , mais 1 endroit eft ini~-
ille cr (ludiojui homo. . ambo e.am nmpertra
. parfait, & on n'y lit que ces paroles L'Uruit :
Difcite igttur , à C'imfli hofes Ariani, Theogm. («) Lefi£ funt Theognofti Alexandrini Ora^
fumvimm erudit uni minime refuj^i/J'e ah hac Bea-
tionei lepttm, cuj'us optris hiccefliiifcri, lio
ipfadiilione ex fubftanna.Athanâf. d^ decrt- ci Theognofti Aleïandrini& interpretis^i/--
tit Nicitns. Synodi. p. Z3 0, potipofés. Fiyot, cod. 106.
'^
(,b)lbid. ^
(/) Lbtd.
if ). Idem , »bi fitptOr ,Ep. 4 > 4«l Serapion,
Te
33 3 THEOGNOSTE D'ALEXANDRIE. Ch. XiX.
que réellement il ne puiiïe y être contenu que dans le feptié- 3
tes furhdoc- tf^s qui le détruifoient. Mais faint Arhanafe en a jugé bien-
trinedeTheo autrement 6c il étoit fi perfuadé de la Catholicité desfenti-
j
^^° ^*
fnens de Theognofte lur la Divinité du Fils , qu'il l'allègue
contre les Ariens entre ceux dont le Concile de Nicée
,
Ç2ix voici comment il parle du Fils dans fon fécond Livre dQs
Fîypotipofes La fubftançe. du Fils n'eil: pas une fubftance
:
(rt) Cum dt Vdio dijjcrit , eum rtm crealam ! (c) Pi/cite ighur , ô Chrifli hcftes Arimni ,
ejje ded-:rat ^jo'.ijljue nbus ratipne pradicis pr.i- Thcognofîum virum cruditum ninimè rejugifjs
Jîdiie : ù^ ".lia tj^a.iàam , m Qiigenes^filio affin- aI hac ipfu di^licne ex fubliar.tia. N^m ir,
ait sfive eaden\.ac ille impietate injedtts Jiz.'e , fecundo hypotipojeon libro J;cc de filio fcribif-^oa
ut qitis fone dixerit ad illum uicumque dtfen- extrinfeciis adinventa eft filii fubftantiajne-
dehdftm , hxc exercitationis gratia , non autcm que ex nihilo edufta , fèd ex Patris fub-
e^: l'ropriu ftntentia propofuerit . , . . Infepiima liantia nata eft , ut liicis fplendor & aquae
atttemOraiione quam c de Dei opificio infçribii vapor neque cnim fplendor aut vapot
î
mugis pie cum de aiiis lebuitiim pmcipuè in fine ipfaaqua velipfe fol eft, neqiie rurfiis ali-
Ornliotiii defilio dijputat. Phot. cod. io6. quid eil alienum Icd eft aliquid einanans
,
(^) Itaquc cum patniNics.n£ Synodi itafen- ex Patris fLibûantij,ita tamen ut nuUam di-
tirem , hujufmodi diHionei ex fiibûantia O' ' viiïonem eadempatrisfubftantia/ît perpeiîà.
cjnfabiiamialis illis Jcnhre vifum ejt. Qiiod , Ut enimfol idem manens radiisab ipfo pro-
jjtjo ipfi eui tionfihi excoj^itaveriiit , ut ilii qui- \
fiiientibus non minuitur , ita neque Patris
dem objiciunt , (ed ah aiiis fe antiquioribus ac' i
fiibftantia inutationem uUam patitur , cum
cepeniU , âge id qucqtte ojfendanius , ne Z'el h-ec fiiium fui ipfius imaginem habet. Sic igitur
ipfa incufalio illis fupsrfit. Difcite igittyr.ô Chri- Iheognojlui Juam ipfe mentem hii zerbis^aperuit,
Ariani ^Tlxognoflum virum erudiium
jii hojles cum ea qu£ antea propofiterat non nift exercita»
tniuime rcjugijje aô hacipja diflione ex fiib- , lionis gratia expendiji'it , Athanaf. lih. de diii
ftantia, Aihanaf, de ckcr.çtis Nicxnae S/no- cretii Synodi Niœtue.p, xîo.
4j'^ 2-30,
THEOGNOSTE D'ALEXANDRIE. Ch. XIX. 3u
Fils quieft fon image. Saint Athanafe avoue toutefois qu'il
y avoit des exprefTions embarraiîantes dans Theognofte fur
Ja divinité deJefus-Chrift {aj : mais il ajoute qu'il ne les avoic
dites que comme pour difcuter la vérité , &: qu'il expri-
moit enfuite Ton vrai fentiment par les paroles que nous ve-
nons de rapporter. Ce qui doit encore mettre cet Ecrivain à
couvert de toute accufation fur ce point, c'ell: que de l'aveu ^
bon (éns dans les endroits du fécond Livre qui lui paroiiïbienc
favorifer i'héréfiedes Ariens & à dire que Tlreognofte avoit ,
foii éclairés qui ont goûté le don du ciel ^ qui ont été rendus par
^
qui n'a outrepaffé que les premières ou les fécondes bornes eft
(4) Ego autem ex ils qu& didici arhitror (h) Diélio (jus plena efi ^ nihil hahet rc»
tttriufque ( Origenis & Theognofti ) fenten- dundans , vocibui item ut in attica minimeque
îiam 5 mediccri quadam inquifnione C?" obferva- •iffc^ata Oratiene . ita uttur venuflè , M nec
tiotie indigne , quadam in
ne forte profundior in compofitione quidem à confueto loquendi mo~
.ipfis illorum difiis mens lateat, Athanaf. Ep. 4 do recidat, imo nec perfpicuitatis O" accur^tionis
ad Serapiion > /". 7 o| causa à tnagnitttdine ieflettat. Phot. Cod.ioé.
ARCHELAUS , EVESQUE. Ch. XX. 335
C H APITRE XIX.
ArchelaUs Evèque de Cafcare dans la Méjôpotamie.
rîffoic fous l'empire de Probe vers l'an 277. Il les écrivit en zjj.
Syriaque f^/) mais elles furent bien- tôt traduites en Grec,
j
ce qui les rendit fort communes. Nous les avons encore au-
jourd'hui d'une ancienne tradudion Latine [S] 6c l'on en trou- ,
(a) Archelaûs Epifcopus MefopotamU li- Celle de Marcel à Manès/><î^. 14^. Enfui-
vrum dijputaiionii fuie quant habttit adver/m te l'Hiftoire& les Ades de la Conférence
Mankhsium exewitem de Perfide Syro fermone d'Archelaus avec Manès , pag. 1^6. La
fompo/uit 3 qui tranjlatus in Grtecum huhetur à Conférence de Diodore avec Manès , &
multis , claruit
fui Imperatore ^tobo. Hiero fa Lettre à Archelaus,/'^^. i77.Larépon-
nym. in Catalo<r. cap. yi. fe d'Archelaus à Diodore , pag. 178. Son
(h) Monficur Valois à donné ces Afles Difcours fur rhifloire de Manès , pagi
en partie fur un manufcrit de l'Abbaye de
Bobio , à la fuite de fcs Aftes furl'hiitoire (c) Kecenfet item HeracUanus eos qui ante fe in
de Socrate /'rt^ç.ipy , à Paris en ié78,Lau- Manichiioyum impietatem ealamum (Irinxerunt^
rcntZaccagni Bibliothécauc du Vatican ,
, Hegemonium nimirum qui difputationem Ar—
les ayant trouvés plus amples dans un ma- iheiat adverfui ipfum perfcripjtt . Photius, Cod,
nulcrit duVatican, les fit imprimer à Rome
en i69i in quart, avec plufieurs anciens {d) Cela paroît par ce qu'on lit à la fin
monumens: & Edition que Fa
c'eft cette de ces Ades , num. 5 j , pag. 193, Edit. Fa-
bricJus à fuivie dans la réimpreirion qu'il hricii : Quibiti pofiea agniiis Archelaûs adjecit
«n a faite à Hambourg en 1716/» fol. à 1 ea priori difputalioni , ut omnibus innotejceret
fuite des Oeuvres de làii-.t Hyppolite On fii ut ego qui infcripfi in prioribus expofui,
y voit premièrement remarques de Zac
les (e) On
en voit un exemple au nombre
cagniftir ces Ades , p. 136. Enfuite un 8 des Aftesde cette difpute , où le Tradu-
grand éloge de Marcel , pag. 141. puis la deur a pris «yv/ pour «iJ/j , comme nou?
l-ettte de Manès à Marcel lifons dans le texte Cnec de faini Epipha-
, pag. 14 j ,
354 ARCHELAUS EVESQUE. Ch. XX. ,
trer dans toutes les Sciences àcs Grecs. Qiioiqu'il eût quel-
que connoiiîance de la Religion chrétienne éc des faintes
Ecritures il n'avoit néanmoins rien de commun avec le Chri-
,
ne. Ainfi au lieu de tuduire ; permanent (rf) Nos vero ex eadem ipfafcriptura t on fa-
ilU in columna gloriie quis vocatur aér perfe^ur, lum confirmaziimus lertm Aloyfî omnia qute C
tiér umem ifle efl columna lucii'.W a traduit mal in ea fcripta [uni , "veruni ettam omne vtttts te-
a propos ; cum igitu;- lunaomu quod gerit ani- ftament um cenr>enire ncvo leftamento , CT*
murum ^jtsiulii tr^diderit fatris , permanent conjonare prohavimui , uuumQue ejje tcxttim
illie in columna g'ort£ ,quod vocatur vir perfe- tanquam una vejlis vidcatur ex Juhtegmine
fi
flui. Hic autem vir efl columna lacis. Dc mê- atijue flamine tjj'e cohtexl a. Archcl. Epifi. ad
me au nombre confondu A/^ès Ja-
8 . il a Diodor, peg, 178 Edit. Fahuti.
mes avec Koif^ôç /.,y?A ^ ce qui ne leroir pas ÇhJ Cyrillus , Cat chef. 6 , num, t'J.
arrive s'il eut traduit fiir le Syriaque ( c )Cyrillus , Cattchefi 6 , num. iî ©•
dont les mots n'ont point de reffemblance (eqq. Épiphan. h&rcfi 66 ^num. I , t , 3, CP*
qui occafionnc de pareilles équivoques. eqq. Socrates , tib. i, Ay?. c 22.
yoye:i^les iroleo amenés de ZtUCAgnim
)J>,
14e, (r^) Cyrillus Cuteclnfi 6^ num. 22, Epi- C
i37>Edtt. Fabricii, phan, HdreJ, 66,nHm. 3. Socrateslib. I ,
ARCHELAUS EVESQUE. , Ch. XX. 535
me des Myftcres , le quatrième ,
, des Trefors. Le premier ne
renfermoic aucune des adions de Jefus - Chrifb 6c n'avoic ,
mourut de maladie fort peu après qu'il y fut arrivé (^) , laif-
fant Terbinthc Ibndifciple héritier de Tes Livres , de fado-
drine &
de Ton argent[^]. Terbinthe padade Judée en Per-
fe , &
pour n'y être pas connu , il changea de nom fe fie &
appeller Budde (c), 11 y eut pour adverfaire les Prêtres de Mi-
thra ou du Soleil , qui après l'avoir convaincu d'erreur dans
plufieurs difputes . le chafîerent , l'obligeront de fe reti- &
rer chez une vieille veuve , ians avoir pii faire un fèul diL
ciple. Là étant monté fur la Terraiïe de la maifon pour in-
voquer les démons de l'air [d] ,il fut frappé de Dieu ôc mou-
rut en tombant du haut de la maifon en bas. La veuve hé-
rita de fes Livres &
de fon argent [e] mais comme elle n'a. ,
cap. 21. actribue ces quntre Livres , non a bues à Scytien ; univtrfa lona fua tradidit e?*
à Scyticn comme font faint Cyrille & faint
| cam reliquis , itiam quatuor H'.es Ubellos quoi
E|iphane, mais à Cudde oùTcrbinthe Dif-i S(ytJ)iannij'crit>fsratinonmidtormiverJmmfin-
ciple de Scythien en quoi il ert conforme i gidoi
,
,/•. 19%,
au texte de la Tradudion Latine des Ades i
d'Archelaus , donnée p-jr Fabricius à Ham- {a) Cyrill. ubifup.
j
hourgen 1716. Scyti^ntis di/cipulum hahtiitl {b) Idem ibd, miw. 2.3.
quemdam nomine Tereliiitlnim qui fcripfit et (c) Ibid.
quatuor Ubros, ex quibui unum quidem appellant (d) Ibid.
Mylkrioriim , alium veto Capituloriim, tcr- (f) lb:d. num. 24.
tium 4MfewEvangelium,C7'"oz;/|(Jî'wz«?» oniitiim
(/) Theodor. lih. i , bttreuc. Fabul. eap.
Thefauriim appeiUvit , e?- erant ci ifli que- i6.
tuor libri ty unus difdptdus nomine Tercbin-
(g) Cyrill. uhi fupra num. 24,
thiis. Anhel. eda ,pug. 19 \. num. Çi ; mais num. 2?.
(/') ibid.
au nombre 5 3 ces mêmes Livres font {i) Cyrill. ibid
attri-
336 ARCHELAUS EVESQUE.Ch.XX.
perdre, il fie publier un Edic où il prometcoit une grande re.
Gompenfe grand nombre
à celui qui le guériroic. 11 fe trouva
de Médecins mais Manès promit de guérir ce Prince par ies
^
Tun avec l'autre 5 mais pour vous, mon fils , ne les unifiez pas
comme le commun des hommes fait fans raifon j car ils at-
tribuent à Dieu le commencement & la fin de ces maux. Leur
AdHeh.yi.
£^^ ^^ proche de la maledidion. Ils ne croient pas même ce
'
,
j que notre Seigneur dit dans l'Evangile que le bon arbre ne •.
fruits & je m'étonne comment ils oient dire que Dieu foir
:
M/.. 2 2». l.
n'euiTeiis
ARCHEL AUS
EVESQITE. Ch. XX.
, 337
n'euflencpas dit , que le Fils unique defcendu du ièin du Pè-
re ell; iils d'une certaine Marie ^ formé du fang 6: de la chair
,
(<a)In a^ais Archelai,/'. i^è^Eàit. Fahric. vehatur, Deum expeilans auxilittm verttati/iifi
{b) ibid, fut ur um. Axchel. p. IJ7, num. iz.
(c) IhU. (e) Ibid.
cum Turho dixijfet, vehententer ac~
((/) H<ec
If) Sum quldem ego l'araclitus qm ah fejié
(tndebatur ArcheUus , Marcsllus vtTO mn mo- mitti^rtsdicîifs/Mm.lhld niim. 13.
Tome IlL Vv
338 AllCHELAUS, EVESQUE.Ch.XX.
tendant qu'ils faifoient le Père auteur des maux , dupecKé Se
de rinjuftice , parce qu'ils le rcconnoiiToient pour Auteur de
la loi. Il confentit néanmoins de la recevoir {a}^ s'il fetrou^
voit quelqu'un qui prouvât qu'elle n'enfeignerien que deju-
fte. Les Juges lui ayant demandé qu'il expliquât clairement
fa dodrine , il avança qu'il reconnoilToic deux natures [i?) j
l'une bonne ôc l'autre mauvaiie , mais placées en difFerens
lieux n'ayant pu donner de preuves d'un principe Ci étran-
:
chelaiis. Les enfans les premiers & tous les autres enfuitc
,
(«) Archelaiis, /?. 17(1, «M/». ^5». / (d) £f//?. D/Wm<i<i./lrf/«i«»»»», ibid. pag.
(A) Ibid. Saint Epiphane l'appelle Try- 177, nu m. 40.
j
(c) Archelaiis,^. ijé^nMin. 35», ) (g) Epiph. H^tref. 66, num. 11,
ARCHEL AUS E VESQUE. Ch. XX. ,
341
re {a)
, & qui tend principalement à prouver la liaifon ôc le
rapport qu'il y a de l'ancien avec le nouveau Teflament , 6c
pria Diodore de lui marquer ce qui fe feroit paiïé encre lui ÔC
JVIanès(^). Ils entrèrent en difpute (0, Diodore fçûtfe fer- &
vir il à propos des preuves qu'Archelaus lui avoic fournies
pour raccord des deux Teftamens , qu'avec plufieurs autres
raifons qu'il en apporta lui-même , il eut l'avantage fur Mâ-
nes , de l'avis de tous ceux qui les entendirent.
IX. Diodore en donna avis à Archelaiis qui lui envoya un Seconde dif- ,
facilité ,
parce qu'il connoiiïoit déjà cet impofteur. 11 pria
donc les aflîftans de l'écouter , 6c de prononcer enfuite en fa-
veur de celui qu'il jugeroit avoir dit la vérité. Manès Tinter-
rompit pour lui reprocher les termes durs dont il s'étoicfer-
vi en parlantjde lui (gj,6c lui demanda de trouver bon qu'il dif-
putât contre Diodore. Mais Archelaiis perfîfla à vouloir dif-
puter lui- même , ^ demanda à Manès s'il difoit que Jefus-
Chrift fût véritablement homme , 6c né de la Vierge. Manès
le nia , 6cfoutintque Jefus- Chrift avoit paru homme fans l'ê-
tre en tSti , ce qu'il effaya de prouver , en difant que Jefus-
"«^-XI ,
Chrift avoit rebuté celui qui lui avoit dit que fà mère S<. (ts^j,
frères demandoient à lui parler , au lieu qu'il avoit déclaré ^Unh.xW:
Pierre bienheureux , parce qu'il l'avoit appelle Fils du JDieu^^'
vivant. Manès propofa (qs raifons ^ de manière que les aflî-
ftans crurent qu'on ne pourroit pas lui refifter^^/?). Mais Ar-
(d) Archelaiis, ^. 178, num. 41, Epiphan. H<«Yefi^ 66. num, 11. Il n'eft rien
(h) Ibid. p. 183, mm. 44. ditde ces deux circonftances dans la rela-
(f ) Ibid, num. 4$ tion d'Archelaiis.
(</) Archelam , his acceptii Ihterîs , ditoi ai (e) Archelaiis,/'. 184, n»m. ^6,
t»m Ubros mittit quos in promptu facileque corn-
(f) Ibid p. 184, H«ffi. 46,
prehendtret contra Manetem confcriptos. Cete-
(g) Ibid. p. 18^, w«"w. 47.
rum Ht adventumfmm ^r<tfioiareittr admonm. (A) Ibid.p, i85, num, 48.
34t ARCHELAUS EVESQUL , Ch. XX.
cheiatis ayant pris la parole,
de riiicarnation prouva la vérité
avec tant de iucccs (a)^ qu'ii reduiiît encore une fois Manès
au filence,& s'attira les applaudiflemens de tous ceux qui
étoient préfens. il répondit à Fobjedion de Manès {i?) que ,
qui lui dif oient : Nous [cuvons qui vous êtes : vous êtes le Saint
de Dieu 5
mais que l'on doit interprêter
paroles de Jefus- les
Chrift félon les circonftances des lieux, des perfonnes, du tems
êcdes matières qu'il traitoir.
Troifiéme X. La Conférence finie, les affiftans ne voulurent pas qu'Ar-
Conférence chelaiiss'en retournât chez
raflemblerent encore luif t). Ils fe
4'Archelaus.
Je lendemain pour l'entendre , non feulement ceux de Dio-
doride mais encore tous ceux des environs Archelaiis après
,
(<t) Archelaiis ^num, 49,/'. 187? qualefque ejje deheant , qui Epifcopatum defide-
{b) Ibid. num. 48 , p. î8^. rant , qute ohinia bene nobis , C reéfe difpoftta
(c) ibid, p. 190, num. Ji. ufque inhodiernitm ,ftatumfuum cuflodiunt, O*
(^d) Sed quispldra ? Appellati fumui ex faî- C permanet apud nos hhjus re^uU dijciflina^
vaioris defiderio chrifliani ficut univerfus orbis Ibid p. 1^0 num. ji.
terrurum teflimonum ferhibet , atque apofloli
edocent. Sed O' optimus architeéïus ej'us , fan- (e) Sifînne avoit {butenuen préfeiicecîe
damentum noflrum ,idej}y Ecclefia, Faulu^ po- Manès même , ce que Archelaiis en dit
fuit €y legem tradidit , ordinatis miniflris Cr alors. Sed ne ipje quidtm Si/înnus dicere recufa-
Presbyteris CT* Epi/copis in ea defcribens per (în- i)it eadem qu<e nos dicimus ,pra:fente Mant j p.
gula loca ,
quornodo O" qualiter oponeat mini- ii)o num. îi.
Jiroi Dei > qualçs ^ ^ualiter fieri frtibjitmi j (/ ) ibid. /», i^ 3 , fthm 5 4 ^ 5 î•
ARCHELAUS EVESQUE.
Ch. XX. 343 ,
celle des Gardes dont Manès avoit été caufe par fon éva-
fîon fi^) condamna cet impofleur à être écorché tout vif
,
avec des rofeaux (r). Son corps fut abandonné aux chiens ôc
aux oifeaux (^) , & fa peau remplie de paille expofée fur la
porte de la Ville (e) , où on la gardoit encore dt tems de faint
Epiphane (/(.
XI. On peut remarquer dans les écrits d*Archelaûs qu'il
Jifoit le quatrième Verfet du cinquième Chapitre de l'Epî- forlTodru"
tre aux Romains comme nous le lifons dans la Vulgate ( g J d'Archclaus, .,
s'ils ne lui font remis par le Batême inflitué exprès pour les
cte pour effacer {qs péchés , mais les nôtres dont il s'étoic
chargé que les Chrétiens avoient des lieux deftinés pour
j
& propter quod ad baptifma venit ut hujus ris eft Gentilibus exponere. Non cnim
partis perciperet puriHcationem , ut fpiri- Gentili cuiquam de Pâtre & Filio & Spjritu
tum , qui defcenderat in fpecie columbx , fando arcana myfteria declaramus , neque
corpus quod fufceperat , portare poflTit, palàm apud Catechumenos de Myfteriis
ArcheL p, \9o» purn. 50. verba facimus ; fed multa fipè loquimui*
occulté , ut Fidèles , qui rem tenent , in-
(<«) titnc dehide juhet ("Mânes ) wcanere telligant ; & qui non tenent ne Ixdanrur.
foJïtuSf Legis Chriflianorum Libres comparari,.. Ibid p. 195. ex S. Cyril. Hierofolimif, Ca-
Snmfto ergo aliquantulo aari , modo abterunt ad techefi 6 num. zp.
,
loca in quihus Chrijlinnorum Libri confcribe- (d) Nam Evangelium audire ab omnibus
èantur-^Çi^' Jimulantes fenimtios effechriftianos^ expetitur : at Evangelii gloria folis Chrifti
rogabant pr<gfi^ri fibi Libroi Scriptwarum no- gcrmanis tribuitur. ibid.
CHAPITRE
s VICTORIN EVESQUE. Ch. XXI. 34^-
CHAPITREXXI.
Saint ViSîorin Evèque de Fettau Martyr , Pierius Prè'*
tre d'Alexandrie ,<tsrfamt Athenogene , Martyr.
O de rEgliief^), ëtoic
ii^s ,
On ne fçaic pas au jufte en quel cems il fouftrit le martyre^ tyre fous Dior
cletien.
mais il y a apparence que ce fut danslaperfécution de Dio-
clecien [c) , puifique faine Jérôme le place dans fon Catalogue
des Ecrivains Ecclefiaftiques , entre faine Anatole qui a vécu
jufqu'au règne de Carus , ôc faine Pamphile qui fouâFrit en 309 ,
fous Maximien.
IL II avoit compofé divers Ouvrages , la plupart fur PE- ^^^ ^^^-^^^
criture, fçavoir un Commentaire fur la Genefe,cité dans faint font perdus.
Jérôme [d) à l'occafion de ce qui eft dit dans la bénedidion Q^"^^^
,
"'""'
^^^ ér
toient.
qu'Ifaac donna à Jacob (e) ^ éc d'où il paroît que l'on a tiré
(4) Si authoritatem (uo operi pneflruehat de Stirie, qui appartient aujourd'iiui à l'Ar-
Ru^rtus , valens quoi fequeretur oftendcre , ha- chevêché de Saitzbourg.
huit in promptu Hilarium Confefjorem... hahuit (c) Tillemont , tom. Hifl. Ecclef. p.^iii
Amhrojîum . cy Manyrem Viélorinum , qui
. . {d) Sunt autant h<ec : Cemmentarii in Genc*
fimpUcitatem luum in toprobat, duinnullimo- /?OT, in Exodum, in Leviticttm , in Ejajam ,
litur injîdias. De hi^ oranibui tacel , c^ quafi in E:^€chielem , in Ahacttc in EccU/î»fen
, , in
columnis Ecclc/îa pretertnijjîs , me folum puli- Cant:cum Canticorttm , in Apocalypjîm Joannis
temconfeilalnr. Hieronym. Lib. i. inKuffin. adverfum omnes b<erefesy c^ muUa «/«<». HierOH,
in Catalog. cap. 74,
(^) yifiorinui Petabionenjîs Epi/eopus non (i) Idem , Epifl. ad Damaf. Qu^tjli^ne
3 ^
é^què Utinè ac grec'e noverat. Hieronym. in i pag. ^66.tom. z.
Catal, c, 74. Pettau eft une V»He du Duchç / (/) Idem , ^roh^o in Matth.
Toms m. XX
346 S. VICTORIN EVESQUE. Ch.XXT.
fiafte(^)6cdc l'Evangile de S. Macchieu (b) ôc quelques-uns
de ceux qui font difficiles dans rApocalypfe {q.
III. Nous avons perdu tous ces Ouvrages, excepté un
Commentaire fur l'Apocalypfe qui n'en explique que les
principales chofes ^ ôc que Ton trouve ious le nom de ce Saint
dans la Bibliothèque des Pères t. i. de l'Edition de Paris. ,
convient fort bien à ce que dit faintjerôme [d) que iaint Vi- ,
font relevés &: auffi beaux qu'ils font faines & graves, mais
leflileen eft très lîmple & très-bas. On ne peut douter d'ail-
leurs que l'Auteur ne foit fort ancien ,
puisqu'il témoigne que
de fon tems Sénat de Kome employoic encore fon nom
le
& fon autorité pour perfecuter les Chrétiens (g).
Il ell vrai qu'on n'y trouve point l'erreur des Millénaires que
faint Vidorin enfèignoit dans fon Commentaire fur l'Apo-
calypfe ,ain{î que l'aflure faint Jérôme C/?) elle y ell au con- •
(«) De quo i-tno sj" f'iéJoriitits ex orutore (t) te vidi : itniutt 3 muL'erem tbrium de
Bpifcopus nontiidla dijjeruit, CaSloéi. Lib, Inji fan^Hine Sancto-um , decrcto Senatui iliius con^
caj>. $. jummatte ntijuitin C^ omiiem cuuirafdeipradi-
(_ h") Matthitum beatus Hieronymus iterum caiionem eiiam lutam indulgeniiam ipje dédit
( f
) Apo:alypfi> vtro qun. Jludiosè legentium n<eui cs^Apolli)iarim , C citteri (jui poj} refurre"
aninios ad fupcnum coriumi-'iaiionem deducit.,.. itionem aiunt in carne cum SanCiii Dominum
Sandi Uieronymi exvvftioie confpicua ejhy de reptaturum. TeHuilianits cjuoque tn libro de
quo libro c^ (^'ifhrinui JAps diCius Epiico;>us Spe Fidtiinmct' Viflo-mui Paabionttijîs , e?*
diffliiUai-ptidum loca traiiuvh, Qdi&oA, ibid. Leiùuniitti nàc opinioite dmuntur. Hieronym,
(ap. 9. in Calu!, cap. 18.
(d") Tillemont, tom. 5./>4g.7o8. Hifi. Ergo attdiendi non funt qui mille anno-
(;) ,
(a) Pe u ardent , qui fait cette remarque Veterei neftri tradidtrunt i.ium eje Hitrcmi^im^
eft le premier qui aitfait imprimer ces cinq pag. 418.
Chapitres. (^ff) NicoldÙA autem erant iUo tempore f£ii
(/')TilIemont,f(?w. f.HiJl. Ecdef.p. 708. homines CT" pe(tiferi,criH fub nomineNicolai mini'
(c ) Ubi illi [ Apoftoli ] priwùmfleterunty flrifecerutitfihi hartlvm.M dilib-itum exorcifare-
Eccl fiam conjirmaverunt , td ift in Judtea , uhi tur^t^ manduiari pojjst, CM tjftituntqHe forni'
cmnei Suniti conveniurifunt C Dominumfuum catui effet , oCtava die pacem acciperet. ViiSor,
advrjturi. Vidor. tn A{>oc. f>. 41 5. ibid.p, 41$.
Çd^ In toto orbe feptem EccUJîas omnes ejfe , (h ^ Unum autem de capiiibus occifum tn
O* Jtptem nominata , unum ejje CathoUcam y morte-, C7' pi tgo mortii ejui curaia Neronem
cfi ,
ïaiilus docuit. Vidor. ihid. p. 415. dicit, Couftat enim diim infectHerctur eum e^ui—
(c) Improperium eft peccalum prifiinum , tatui mijjui à Stnaiu , ipfum fibi gulam fucci'
Quod aufertur in Baptijmo CT* incipit vocari Hune ergo ju citatum Deus mittet regem
dijje.
homo Chriftiauus :^uoà eft, invocelur nomen tuttm dionum dignis , CT* Chriftum qualem mtruerunt
fuper nos Ibid jfudtei. Ih'ià. pa'^. 420.
(/) Multi putant y eum Hellam effè aitt Eli- (/) Sunt autem libri veteris Teftamenti qr-i
ftHm, am Moyfen, Jed utrique mortuifunt. Hie^ accipiuntnr viginti cj, ituoy qvoi in Epitotnis
, ,
remU «Mtem mors non invenitttr quia omiiei Iheodori invenia, Ibid. />• 41 7-
,
Xxij
s. VICTORIN, EVESQUE. Ch. XXI.
Un entre autres contre toutes les héréfîes (./) , qui l'a fait met-
tre par faint Optât entre les défenfeursde la vérité Catholi-
que qui ont ruiné les hérélies [o]. il craduifit aufTi divers en-
droits des Commentaires d'Origene pour les inférer dans les
iiens Mais il les traduifit de telle lort^ qu'il en fît comme
(r).
du troifiéme ^^^'^^ que Thcouas en etoit Eveque (k) c elt a-dire , après lan ,
iîécie.. Sesé-
265 [IJ. Les difcours qu'il faifoit au peuple le mirent en fî
^"^^^'^'
^us"
grande réputation qu'on l'appelloit le jeune Origene. Il feren-.
^a) f^ictorinn> ^criffît aiverfum omnts Ha infcribnur, De Spc Fldelium J Laétantii ^
refes <^ multa alia. Hieron. in Catal, cap, 74. InjHtutionum volumen J'ep'imum pollicelur CP* .
n'eft pas certain. Nous avons des Ades de fon martyre attri-
bués à Metaphrafle qui n'ont aucun air de vérité.
{a) Dupin, Biblioteque des Auteurs Ec- que decurrit Enihymematis auttm Jî quis alius
cléfiaftiques, en l'arriGle de Theognofte , maxime abundai. Phot. Cad. Iip,
Tome I , p. 522. édition de Paris \6S6. (^) Q^o<^ fi 5"*" etiam novit Atheno^enis
(A) Plurima prxter ea c^ux in EccUJt . hodie Hymimm , qtem tamen amyiletnm aliquod dif-
obtinent , veterifanajjîs moretraàit, Phot. Coà. cipitliijuis rdiquit-, fcflinansjam ad fon'umma-
119. tionem per ignem ; is novii Martyntm fentett'
(c) Stylus il'.i , clams ac perfpicU'US çy qua/l tiam de fpiritu. Bafil. Lib, de S^iritH Sanilo*
fponte fluens , nihil exqHifiium frx le fert ^ fed cap. zÇf. p. 62..edif. 1730,
velut ex tempore f»ftts flacidè ac leniter Jei'Jîm'
<5^^
SS. CLAUDE ASTERE ET NEON. , Ch. XXII. 551
CHAPITRE XXII.
Les ASîes desjaints Martyrs , Claude , Aftere is* Néon
iS ceux de jamt Gènes.
I. T Es Ades de faine Ailere & de fes Compagnons font LesAftesdes ,
te \qs propres paroles du Juge 6^ des Accufes telles qu'elles font finceres. ,
étaient écrites par le Greffier public dans le tems de Pinter- ^^' ^""^ ^o"^"^'
rogatoire amli on ne peut ooutcr ce leur autenncite. Baro-
j
sécuté les Chrétiens par dQs Edits publics qu'à la fin de leur
règne. Mais ilell certain qu'il y eut des Martyrs dès le com-
mencement : ce qu'il faut moins attribuer à ces Empereurs
qu'aux Gouverneurs des Provinces qui agiiïbienc en vertu des
anciennes Loix quand Poccafion s'en prefentoicf<3f),oxi qu'ils
étoient d'humeur de nuire aux Chrétiens.
II A Egée, vil le de Cilicie , Claude, Aikre Néon, furent Analyfe de &
déférés au Magiftrat municipal , par leur belle-mere , comme ^" ^^^"'
Chrétiens Ôc ennemis des Dieux. Domnine & Theonille , avec ^TJni Man,
un petit enf-ant fej furent accufés du même crime ,& on les pag, i66,
,
(j) Rii.nait .;t/-. /7;;f, Aiatiyr. pug. 2,06. Martyr, yug, z69.
{d) Riiinart , Pr<efat. gênerai: in Ad. Mart.
(i) Baron, .jd rfn 185. w«?w. ;>. 10. .. . ntttn. ^%. p. 60.
(0 HJi.tu t/? p^ffio h<ec in civhate ^%ea (e)Les Ades ne marquent point ce que
fttb Lyfia prsftde X. Kalend^s Septembris , Au- devint ce petit enfant qui pouvcit être filb
,
gujlo & Artjiobolo Confitlibm ; Aft. finç. de Domaine.
351 SS.ŒAUDË, ASTERE ET NEON. Ch.^XTL
lui demanda ion nom & l'exhorta à iacrifier aux Dieux. Clau-
^
pag.î^z- de die , mon Dieu n'a pas befoin de tels facrifices [a) ^ il ai-
me mieux les aumônes ôc l'innocence de la viej mais vos Dieux
font des dxmons impurs qui le pkifent à ces facrifices ^ &c qui
préparent des peines éternelles à ceux qui les font , vous ne
me perfuaderez jamais de les adorer. Le Proconful le fit atta-
cher pour être battu de verges mais en même tems il efTaya j
torches ardentes qu'il fouffrit en difant Votre feu & tous vos :
(rt) Dtus meus taliaj^irifcia opui non habet > Deum iucrum haheo mantium , C pro Chrijîa
fed eleimojtnas c^ converfationes jujlas. Ad. mort divitiai m»!tas. Ibid.
Martyr./». 167. Çd ) Deus unus efl qui venturus efl , folus in
( b) Conjeffio Chrifli sterna efi falus, Ibid, cœlo huhitam £?• humilia refpictem in magntt
virtute fita. Ut hune co'erem CT' dilin^erem à f>a-
(c) Mihi ignh V tormenta tua falvam fa- rentibtti mihi efi traditutn. Ad. Martyr. /'a^.
cknt animam : qiioniam qux faùor propter 167,
ventre
SS. CLAUDE, ASTERE ET NEON. Ch.XXII. 3^5
ventre. Aflere ayant demancié qu'aucun de (es membres ne fut
excmt du martyre , le Proconiùl le fit détacher , & ordonna ^^^' *^^'
le dos avec des nerfs fans qu'on pût lui faire din^ autre chofe
que ces paroles Je fçai ce qui m'efl avantageux 6c ce qui eft:
:
(") Qj;o^ m ht utile ejje fcîo zy an'tmx .neit qui jecit talum CT* terram Cf univerja qu<e tm
lu':r»m id faciam. Non pojjum propoJltHm Nam
, eis funt. dit zy lignei »
veflri lapidei funt
meum mHia)e. Ad. Martyr, pug. 268. faCli hominum rnanibus. Ibid.
(c ) Si tibi bonum videtur , ut ingenuam vtH*
(o) Ne
tncnia petpetua
in ignem sternum incidam C tor- lièrent O" peregrinamjîc iorqueui , t» f(ii. f^ideP
, Deum tolo , CT Chrijlum em Deus ^Htd agis, Ibid.
Tome m, Yy
5J4 SAINT GENE'S Ch. IXIÎ. , MARTy-R.
que vous avez couvertes dé confufioii en ma peionne , nous
fommes toutes de même nature. Lyfias lui deranda fi elle
avoir un mari Je luis veuve depuis vingt-trois as [a) répon-
5 ,
prières depuis que j'ai quitté les idoles impures Lyfias lui fît
,
manda qu'on lui mît fur la tête une couronne dipine, qu'on
rétendît à quatre pieux qu'on la frappât de couroies par tout ,
le corps qu'on lui mît des charbons fur le venre & qu'on
, ,
Comédien , ncs (û) dont ies Actes auiii edinans qu ils lont ourts &c fim-
,
Ts^ oT i8é! me,&excelloit dans fon Art , repréfentant au nanrel les maux
Anaiyfedefe dcs hommes , 6c fur tout Ic ridicule qui fe rencatre dans la
^^^" Comme il jouoit un jou devant Dio-
plupart de leurs adions.
Rome pour en prendre pcTeflion après
cletien qui étoit venu à
(rf) In hoâiernum diem viginti très annos défaite de Caius, rîen rîmpêche qu'on ne
haheo ex quo fum vidua , C7' proptcr Deum meunt rapporte à ce tems là c à l'année fuivante
Jtcmanfijvjunans Zp* pervigilans in oraiionihus le martyre de S. Genc*
ex quor£CejJi ab immundii idalis , C^ cognovi (c) Evocaio auiem Prenero O" Exorcifia ,
i'au m'a touché à nud {^t) ,&: que j'ai été interrogé , que &
j'i répondu que je croyois , j'ai vu une main qui venoit du ciel
Lvre tous les péchés que j'ai commis depuis mon enfance ,
is ont tous lavés dans la même eau dont j'ai été arrofé en votre
hfîr , ou en
les lavant dans fon (àng par le derunt. Nunc ego, inclyte Imperator , &
iirtyre, &
ne pas continuer ce qu'il avoit vos omnes populi, qui de his myfteriis rj-
cmmencé*, mais Dieu, dont les raifons fîftis j mecum crédite verum Dommum effc
fot bien au deffus des nôtres , ne le con- Chriftum, hune efle lumen, hune efle vc-
aifit pas par cette voie , aimant mieux ritatem , hune efle pietatem & per ipfum
£ïe honorer les Myfteres de fa Religion vos ad indulgentiam poffe pertingerc. Ail,
frle jeu même
qu'on avoit entrepris d'en Martyr, fine, pw^. 270.
£re. Tillem. tom. 4. Hift.
Eccbf. /'d^.418. {h) NonRex prêter eum quem vidi,
eft
(«) At ubi me aqua nudum tetigit & in- & ndoro &
colo eu;n \ & pro ejus cultura ,
errogatus, credcre me refpondi, vidi fliper fi millies occidor , ipfius ero utcœpi. Chri*
le^ manura cœ'itus venientem & Angelos ftum mihi de ore , Chrillummihi de corde
iJiantes fuper me ftetiile, qui omnia pec- auferre forment i non poterunt; valdc eniin
ttaqux ab infantia feci recitaverunt de pœnitet me errafle , quod ante nomch
ibro mox m jpfa aqua laverunt in findum in hominibus fandisexhorrui , fa-
, qui:
tia conCpedu veftro perfuru> Cum , & tis tardiiis ad adoran ium verum Reyem fu-»
in
nhicandidioremnive poftmodum oiten ' perbiis miles acceiïi. /i;<^ pa,. zjo^î-ji.
Yyij
y^6 SAINT MAURICE MAR.TYR,
roic mille fois pour fon fervice , je ferai toujours à lui ^ les tour-
niens ne m'ôteront Jefus-Chrifl ni de la bouche ni du cœur ^
j'ai
CHAPITRE XXIII.
Les ASles de faint Maurice ^ des autres Martyrs
de la Légion Thehéenne,
(a) Chronic, Alexand. ad annum 297. ce Saint une Pièce fi belle , qui eft vrai-
( h) Audio ego vero vonnullos etiam in Scena ment digne de fon éloquence & de fon es-
jducatos f
repente in Aihletarum ordincm tran- prit Cela 'e peut confirmer encore par la
fiifjs > viiiorejqtie failos coronum ejje conjecutos , Lettre qu'on lit à la tête ou à la fiiite àts
Çîf pejijuam renuntiati fuerunt ma^no dtemo- Adcs de faint Maurice dans d'excellens &
nas terrcre concufjijfe ,
quibus olim fuhditt fue- de très-anciens Manufcrits, en particulier
rant. Theodoret. Sermene 8. de Aiartyrihus, dans celui du Monaftere du Mont Jura , &
fag. 6c 6 j t«w. 4. dans un de la Biblioteque du Roi ; car cette
(c) Dom Ruiiurt remarque que le nom Lettre qui porte le nom de faint Eucher,
de fàintEucher retrouve a latctedes A des & qui en eft digne , le fait Auteur de i'Iîi-
du martyre de ces Saints dans divers manu- ftoire du Martyre de ces Saints. Ruinart ,
fcrits 3 & qu'il y en a d'autres où il ne (ê Prxfat. in Ad. SS. Maurit. & focior. pag.
trouve point ; mais il fuffit qu'il foit dans Z7I, Tilltmont , tom. 4. Hift, Ecclef. p. 6^S
quelques-uns pour avoir heu d'attribuer à & fuiv.
ET SES COMPAGNONS. Ch.XXIÎI. 557
écrivit à ITivêque Salvius qu'il appelle Ton bienheureux Sei-
gneur en Jefus-Chrift. J'envoie, lui dit-il , à votre Béatitude
la relation de ce qui s'elt paflc à la mort de nos Martyrs , dans
la crainte circonftances d'un martyre fi glorieux ne
que les
(rt) Porro ab idoneis authoribus ret ippus ve- liques , comme il y en beaucoup avoit en
ritatem qutfivi \ ab his utique qui éflimabani . d'autres endroits, félon qu'il eft remarqué
ab Epifcopo Genevenfi fanSle Ifaac , hune quem au commencement de leurs Ades. Nam per
tetuli pajjtonis ordinem cognovijje ; qui , credo , fuccedcnlium reluiionem , rei geflie memoriam
vurfum hic rétro à beatijjîmo Epifcopo Theodoro ,
nondum inlerceMt oblivio : fipro Mttrlyribut ^
viro temporis anterioris , acceperat. Ad. Mart. fînguUs loca fingula , quie eos pojjident , vel/înm
fine. p. 274. Ç»'<e urhes injïgnes hahentur , nec immérité
,
( b) Ce Théodore doute celui quia pro Deofummo pretiofas animasfuderunt :
eft fans
d'OdoJure , qui affiftaau Concile d'Aqui- quanta reverentta excolendus efl facer ille Agau-
léc en 381 , & qui ainfi pouvoit avoir ap- nenftum locus, in quo tôt pro Chriflo Mariyrum
pris le martyre de lâint Maurice arrivé dans millia ferro c<ifa referitntftr f Ad. fine. Mart,
fon Dioccfe, de ceux qui en avoient été p. iTi.
témoins oculaires. Tillem. ubi fupra , p. 696. (e) Maximinus en'tm cum pro Sanfforum
(c) Itaque cum alii ex diverjts locis O" Pro- fanguine , quem per totum orbem crudelius aîiis
Vtnciis 3 in honorem ofjîciumque Sanclorum , au- niaximeque per totas Gallias recentiùs fuderat
,
ft atque argenti , diverfarumque rerum munera C pr&iipuè pro famoftljlma illa Iheb^orum
Djferanty nosfcripta intc nafira^ zwbii fufj-ragan- Agaunum
ttpud ctede j noflrorum plurimis ni-
tibus , dignanter ejferimus ; ixpofcens pro his in- miUm terrihilis Mafjïliam advenijfet ^
fafius ,
tercejjlonem omnium deliiiorum , atque in pofle- ] utJecundum fcrifturam impim adhuc imbiè an-e-
rum juge pr<ejîdium patronorwm fetnper meo- \ ret.Ad. fine. Martyr. R»i»drl p. ipz. :,
rés d'un culte particulier dans TEglife de ! deUberavit expetere. Apnd Bollandum tom, ,
Lyon , & que l'on y confcrvoit de leurs re- 3 , Februarii, P, 704. num. i j.
35» SAINT MAURICE MARTYR;
D.Ruinart fur diversautresManufcrits,& particulièrement fur
celui de l'Abbaye de Saint-Maur-desPcfTés, quia près de neuf
cens ans , d'avec les Actes communs de laint Maurice , que
l'on trouve dans Surius dans Monbricius, Car quoique ces &
derniers foient conformes aux premiers en beaucoup de clio-
fes ,ils en font differens en plufîeurs autres , dont quelques-
unes font contraires à la vérité dei'hiftoire. Il y eli d'ailleurs
parlé de plufieurs évenemens pofterieurs au fiécle de fàinc
Eucher par exemple , de la mort de faint Sigifmond Roi de
j
(d) Cet endroit de la Liturgie de l'Eglife fortio quam manus camificis gleriari,
dividiy
Gallicane mérite d'être rapporté tout en- Totus namque Dei populus tantâ ardoris fide
tier. Vere iCimum c jttflum efly nos tibi grattas alacritate flagrabat , ut Jî tardaretur perfecuti»
citum ad fopuli ti*i fuppUcium dtflinatum ita ut nec fur or invenerit pojimodum quod occideret^
fubita jHJjîonii tu£ gratin revocafli , ut potins nec gloriofum remanferit y quod periret, Faiiui
eligerent fiditla d^votione interfici quàm de eft- facer ille Agaunenfîum locm per fuffragia
Chfijiianorum fanguine fatiari : nec cum tantis martyrum falus prAfentium , pr&jidium future^
,
noctntum ijjHttditur^Jides inlibata fervatur. Sic^ fraganie , eatenus eligerentur Jînguli , donec fi"
Domine , miHieiprottgistuo' y ut nec defuerit in mul coiligerentur eUîli ex con/uetudinis débita
paljlone patieniia , nec in co'>fjjio>.c conflamia. feries leflapaffîonis explicuit. Avit. Vicniiens.
inter beatorum hella CT" bealu cenamina , plus in fragmenlis Ov, à Sirmondo, pag 164,
tnetuit ^loriofa c onfejfio de commilitonttm con- I
(f) Forcunat, Lib. z, cap. ij, Oa dit
ET SES COMPAGNONS. Ch. XXIII. 359
Martyrs 6c nommément: defaintMaurice,dans laquelle il nom-
me la Légion Thebcenne la Légion heureuje. ,
rient dans les Gaules pour lui aider a éteindre la rébellion Ades de ùint
,
d'Amand & d Elien , & à appaifer la fadion des Bagaudes qu'il Maurice,
défit. U voulut enfuite s'en fervir pourperfecuter lesClirctiens^
ainfi que des autres foldats 3
mais comme ceux de cette Légion ^^' ^'"'^*
^^^'
étoient tous Chrétiens, ils refuferent d'obéir. Maximien pour ^*
aUiTi que les Ades de faine Maurice ont été loge au vingt-Jeuxiéme de ivepcemore.
mis en vers par Marbodus Evêque de Ren- (c) Fociferatio fiajjim ac tttmulïus in ca/fris
nes , qui vivoit fur la fin du onzième fiecle. exoritur affirmantium : Numquam fe ulli in
VeJJlus DeHiltoricis Latinis. Lil>. 2, , c. 44.
, hiEc tam ficrilega miniftena ccfluros : ido-
(a) Ododure ou Martignac n'ell plus lorum profana femper deteftaturos , facas
aujourd'hui qu'une petite P^roifTe de l'E- & divine Religionis cultui inftituros unutn :
cher des Chrétiens pour les punir j vous n'avez que faire d'en
chercher d'autres , nous voici. Nous confeiîons Dieu le Père
auteur de tous , &
fon Fils Jefus -Chri{l(^). Nous avons vu
égorger nos Compagnons fans les plaindre : nous nous fom-
mes réjouis de l'honneur qu'ils ont eu de foufFrir pour leur
Dieu ni cette extrémiré , ni le defefpoir ne nous a point portés
:
rio , ut in txeracu aff allant , CampiduUorc , expliquant le terme Primicerius , fait le dé-
C?' Candi ^0 Senaiere militum accendebat >\hid nombrement de plufîeurs autres Officiers
Ce que M. Drojec de Maupcrtuy traduit de l'Armée chez les Romains. PnmiteriuSf
ainfi Mais celui qui leur inlpiroit le plus
: dignhas militaris Trihuni âignhaii proxima,
cette admirable fermeté^étoit ùint Maurice Apud Hieronymum ad Pammachium : feA
leur Colonel auquel fe joignirent Exu-
, amt Primicerius ,deinde Senaior, Ducenarim y
pere, M néclial de -. amp, & Candide ,Pre Biarchuf , Cirmiciior , Ecj^es , deinde Tiro.
vôt de la Légion. M. de i illemont traduit C«)Habcs hic nos confitcntes Deuni Pa^
Primictriu- par premier Capitaine la Lé crem Authorem omni .m & Filium ejus Je-
gion ; Campiduéhr^^ir E'/eigne ou Major ;
uim Chrilium Deuin credimus. Aâ. fine.
& Senam pv Seuateur. M. \J\x Cangc , eu ' p»*^. 277.
ET SES COMPAGNONS. Ch. XXIIÎ. 3(^1
fè plaindre, &; la terre fuc en un inllanc couverte de leurs corps
& du lang qui en découloic. On croit qu'ils étoient plus de
fix car faint bûcher dit que les Légions étoient encore
mille i
chemin , au milieu de ceux qui avoient fait mourir les Martyrs, P- ^^s»
& qui faifoient bonne chère &fe rejouïfToient des dépouilles
des Martyrs. Ils l'invitèrent à manger avec eux , & lui racon.
terent ce qui venoit de fe paffer. Mais lui deteflant le feftin ôc
ceux qui le faifoient ne penfoit qu'cà fe retirer,lorfque les fbl-
,
même Légion étoient Urfus & un autre Vidor dont les reli- ,
connue & avérée dans toute la Province , & dit qu'il fefaifoit
en ce lieu beaucoup d'autres miracles ^ foit pour la guérifon
des malades , foit pour la délivrance des poilédés [a).
( .« ) Legio autem vocabatur tjuie tu-nc/ex ila y pedum hJuï negareiur , à vira
ut ei etiam
milita ac fexcentos viroi in armis habebat. Aél. fuo, ut Agaunum
per multum itineris fpatium
fine, pag Z7Î. deferretur,popofcit Quo càm perveniffet fanélo*
(è) Chriflianum fe ejjè tiC femper futur um rum Martyrum BufîUca famuUnlium manibui
tjfe refpondit. Ibid. pag. 178. mlata nunc miraculum fuum ipfa circumfert»
Ad. fine. Mart. pag. lyS.
(f) Neque illud in miractdis Sanflorum prit- (d) Cixteràm fatis multafunt
, qux vel in
termittam, quoi perinde clarum ataue emnihus purgatione d*mon»m,vel inreliquis curationi-
notum efl. Materfamilias Quincii £gregii at- bus illic per fanOos fuos Domini virtm ppera^
^ue boncrali virij cum ita paral^fi fuiffet ohflri- tur. Ibid.
Tome llh Zz
36z SS. DONATIEN ET ROGATIEN. Ch.XXIV.
'
Anaîyfe de ^I- ^^ v avoit à Nantes un jeune homme nommé Donatien
cesAdes. illuftrepar (à naifi&nce , qui après avoir pafiTi de l'idolâtrie à
la Religion Chrétienne 6c reçu le Batême , vivoit d'une
Aa. Martyr, manière très-édifiante , &
travailloit avec beaucoup de zèle à
Jîw, p. z8o.
1^ converfion des autres. Rogatien fon frère aîné en fut tou-
(j)Riunart, au. fine Manyr. pag. ^^9> (c) KuiiT^.rc, P^tfat. .,.AJaSS. Roratiani
Fleury , in'- 8. HiJ}. Ecdef. p. 397. num. cr Dotiatiani. p. 279. Tillemont, tom. 4,
15». Tiilemont, tom. 4. hifi. EccleJ. p. 733 Hift, Ecdef, p. 491-
(^d l^itur c»m Diodetianus c^ Mjxlmiafus
'\
(f>) Caraufe ctoit un grand Capitaine Komatue urbis apicem ^uhcrnurent , . . m Jjts .
qui av' <t eu la commiirion de tenir la mer Epijiolii ad Priejidem G-iiliarum ducrelo Ctnxe-
libre fiir les côtes de la Belgique & de l'Ar rurit ut jlmulacra Jovh Vel AfoUinii von Dec
morique, contre Jcs courfes des Francs & rum t fed Dtemotium ^ju fî divino cultu dderet
des Saxons, & qui enfin étant devenu fuf univerjïtai venerari. Ad. fine. Martyr, fagm
ped fe révolta & fe rendit Maître de la
,
280.
Grande-B. etag'ie , où il fubfifta fept ans. (e) tillemont , Note 3. fur les Ades de
Fleury^ ubi fupraj p. 3>'8<. faint iJebaftienj p. 744 ^tom, 4. Hifi, Ecd^^
SS. DONATIEN ET ROGATIEN. Ch.XXIV. 3^5
chc , &c pria Donacien de lui faire recevoir le Batême avanc
que la periècucion éclatât, afin qu'elle ne le furpric pas Payen
ouCacecumene. Mais l'abfence de l'Evêquequis'etoic entui j
l'empêcha d'être batifé [aj , & il ne le fut que dans fonfang.
Cependant le Gouverneur qui periecutoit les Chrétiens étant
venu dans la Ville de Nantes, Donatien lui fut déféré, non- p. i8x%
leulement comme Chrétien , mais comme détournant les au-
tres du culte des Dieux,& particulièrement ion frère. Le Gou-
verneur fe le fit amener il confefïà conftamment le nom de
j
Jefus Chrill &: fut ,mis en prifon les fers aux pieds. Roga-
tien fut auffi préfenté au Gouverneur , qui eiTaya d'abord de z8i.
p.
le gagner par des carelîes mais le voyant inflexible il le
j ,
fer de paix que fon frère lui donnoic pourroic lui tenir lieu de ,
pour lui que fa foi lui fervît de Batême {c) , & que fon fang
qu'il devoir répandre jlui tînt lieu du facrement de la Chrif-
mation , c'eft- à-dire , de la Confirmation. Ils pafïerenc en-
femble le refte de la nuit à prier autant de cœur que débou-
che. Le lendemain le Gouverneur fêles fit préfenter de nou-
veau en préfence de tout le peuple. Us proteftoient qu'ils
écoient prêts de tout fouffrir pour le nom dejefus Chrift (d).
Le Juge les voyant fermes, les fit étendre fur le chevalet éc
enfuite décapiter. Les Ades ajoutent que le Bourreau avant
que de leur trancher la tête , la leur perça à coups de lance
par une indigne complaifance pour le Gouverneur.
(**) §l^od ad pyafens ne /ufciftrei baj'tijma ^ Tillement , tom. 4. Hiil. Ecclef. pa^^,, 4^1
audita perfecutione ,fecit facerdoits ahjeniia fu-
gitiva j fid quod de fonte defuit , manyiii cruor
(é) Be*tus autem Kogatianus fine haptifmaùi
fujui imfendh. hù.. fine. Martyr. /j.?^. 280 gruùa, je prttvenlum ejjè contrijlatur : fed hoc
Quoique le Concile d'Elvire nous aflîire fibt exfide credidit ejje pro lavacre , fl frutïis
après Tertullien , que l'Eglife admectoit fui Catholici efculttm mereretur. Ad:, lînc.
dès ce tems-là le Batême donné par des MdiXtyx. pag. 282.
Laïques dans l'extrême ncceffiié , il eft (t) Sit famulo tuo Rogatiano pura fid?îs
néanmoins très-rare d'en trouver des exem- donum Baptifmatis; & fi contigerit perfi-
ples ; & peut être que faint Donatien ne ftente Praefide , craftina die nos feriente
crut pas être dans cette nécefTité de violer gl.idio interive , (ànguinis eftlifio fiât ei chrii^
l'ordre commun de l'Eglife , & d'entre- matî«; Sacramentum. Ihid.
prendre de faire une fondion lacerdotale (d) Nos pro Chrifti nomîne parati fumus
en donnant le Batême à fon frère puifque excipere quidquid ira tonoris invenerir,
,
Zz ij
3^ S. B ONIFA CE, S. VICTOR,
CHAPITRE XXV.
Les Acles du martyre de fa'tnt Boniface p ceux de
famt ViBor tT dejaint Max milieu.
Les'Aâesdel' INlT ^us avons en Grec
en Latin une Hidoire fort &
s. Boniface, XN ample du martyre de fainc Bonitace ,
que Dom Ruu
fî légitime & fl autentique qu'il lui a donné pla-
2^o"i[ontdo"^^^^'^ à
crii
,
teux eu di: ce dans Ton recueil des Ades finceresdes A^artyrs. M. l'Abbé
mojxis altérés,
fleury l'a aufli inférée toute entière dans Ton Hiftoir^ Eccle-
fîaflique ^ôcil neparoît pas que ni M. Bigot qui nous en a don-
né le texte Grec dans fbn Pallade ni Bollandus qui Ta ,
Cyprien {c) , d'emporter fon corps avec des cierges & des tor-
ches & de l'enterrer folemnellement fur le chemin de Map-
,
(rt) Tempoiibiti Diocletiani quater , Maxi- fecum Clericoi O" viros religiofos J V
fie cum
miani 1er mper^torum , orta efl feditio maxi- Hymnis Z^ Canticis fpiritualibui C^ omni ve-
matemf ore ptrfecittionis eorum adve) fmChriflia- nerMtiene obviavit fani}o corport. Ibid. pag»
nos , »t omnei Dei culieres ad inclinandas cervi- 2PO.
sei nefand 0mii idalis compellererHur. Aâ-iîtlC. (c) Indeper noCîtm fublamm cum cereii O*
Martyr, p. 284. fchoiactbm , ad areai Mnçrobii. Ad, ilnc.-
(i) Et çonfurgmi AgWèi çgnfejiîm açcepit. Martyr./*. iiSf
ZT S. MAXIMILIEN, MARTYRS. Ch. XXV, 3^j
texte Grec de ces Ades, qu'Aglaé renonça au monde &di-
ftribuafes biens aux Monafteres & aux Hôpitaux ^ étant { ) j
(a) Beata autem Aglaes ahrenr.tiazit mun (cj jiccepit autem puer Hon.faaui an>um
À9 <^ pompti ejm , univerfa 5;»* poffidihat di- lOpiofum ad comparationem corlorum SanSio-^
ftnhuem e-^enii , Motiufteriis O' Xenodochiis. rum , c^ ad minifirationttn egenorum, h.&r-
A<^. fine. Martyr./». 25»!. fine. Mart. />. i8j.
(è;iWm,p.i87.288.
3(5(J S. B ONIFACE, S. VICTOR,
en eiFec , eurent achevé ^ le peuple fe mit à louer
6c après qu'ils
le Dieu des Chrétiens , & courut renverier Tautel. Le Gouver-
neur voyant que l'on en vouloit même à fa perfonne fe leva & ,
feiiie versi'an loient pas origuiaux (a) , ils lont neanmoms très bien écrits ôc
x^o, font fin-
de Cailien à qui on les attribue , ou de quelque autre
jjg,-jg5
Gères.
Auteur célèbre du cinquième fîecle. M. du Bofquet les fît im-
primer parmi les Pièces juihfîcadves de fon quatrième Livre
del'Hifloire Ecclefiaftique de France , & c'eft de-làque Dom
Ruinart les a tirés pour les inférer dans le Recueil des Ades
finceres des Martyrs , après les avoir revus àc corrigés fur
quatre Manufcrics.
Anaiyfe de IV". On met le martyre de faint Victor vers l'an 190 auquel ,
A,
ET S. MAXIMILIEN, MARTYR S. Ch. XXV. 3(^7
homme more. 11 répondit avec liberté (^ ) ,
que le Seigneur
Jelus Fils du Dieu très-haut , s'étoit à la vérité fait homme
mortel par amour pour la nature humaine, qu'il avoit même
été mis à mort par les impies de la manière que lui-même avoic
defiré 3 mais que par fa vertu touce divine il étoit refTufcité le
troifiéme jour ,& enfuite monté au ciel , où il avoit reçu de
fon Pcre un Royaume inébranlable. A ces paroles les Affiftans
jetterent des cris furieux &
l'accablèrent d'injunes , mais par-
ce que c'étoit un homme de confiderationJesPréfecs renvoyè-
rent fa caufe à Cefar. Vi6bor le confondit par fa fagelfe fa &
fermeté, en faifant voir clairement la vanité d.-^s Idoles & la
divinité de Jefus- Chrift (b). L'Empereur irrité de fes difcours le p. 1^4.
fit traîner dans la boue avec des cordes par toutes les rues de la
& anime de fon Saint- bfprit , leur répondit en témoignant fon p. ^^jj
refpeA pour l'Empereur (<:),& fon mépris pour lesfSux dieux 296,
dont il fit voir les infamies leur oppofant ia véritable gran- ,
(a) Dominum autem Jefiim Chriftum :>eret non fiiam minuens deiratem , fed no-
Altiirnniim Dei Filium pro caritate reftau- ftram vefiieni humanitatem , inter nos Deus
rar'oni- hu-uanse verè quidcm homineni permanens , homo fadus appariut. ihid^
fu fïc niortilem , & ab impiis fe voiente p. 295zv6.
,
nobis fraudes aperuit, & ut nos ab illis erir donum noverat j j^ratubaïur, Ibid.^, 2,^7.
3^8 S. BONIFACE, S. VICTOR;
croix encre les mains, lui donna la paix , Taflura que c*étoic
lui qui foufFroic dans fes Saints , ôc qui les couronnoit après
la vidoire. Ces paroles firent évanouir toutes les douleurs du
Martyr -, en forte que
les bourreaux lafTésde le tourmenter,
le Préfet le enfermo-r dans un cachot trèsobfi.ur Mais au
fit
(<*) Milites ergo claritatem tanti cémentes {b) Les Ades ajoutent que Vidor offrit
tempore di'igenter injlruélos , adfcitis Sacerdoti- dem moxjujji* dttefiabtlis Cttfaris amlJUtaiwn >
hits , ipfa noffe ad mare duxit , ibique baptifa. Deo CT* régi fut Domino ^eft* Chr.flo , velut
tos ,propriii manibm de fonte levavit, A^, fine. quafdam fuaveolentes primiiiai intérim fui cof
Maft.p. 2^7. ports dedimviu Aâ. ilnc. Mart, p. iy^,
ils
ET S. MAXIMILIEN MARTYRS. Ch.XXV. , 3^?
ilsvinrent à bord , de les Chrétiens enterrèrent dans une
les
roche qu'on avoit creufce , & où Dieu les rendit célèbres .par
plusieurs miracles.
V. Les Ades de faint Maximilien, ont, de l'aveu des plus A^csdumar^
habiles Critiques (^) , tous les caraderes d'une pièce entière ôc ^^n'iiiicn." ni
orio-inale 6c ils conviennent que s'il y a quelques endroits ob- font finceres,
^
que nous ne fçavons pas aflez l'antiquité. Cqs Ades ont été
d'abord imprimés à Oxford fur un manufcrit de Sarifbery
avec les Ades defainte Perpétue puis dans le quatrième To- j
FabiusVidor fut préfenté avec fon fils Maximilien dans la pla- ijenfoutfrk ea
ce devant le Proconful Dion {b). Pompeyen Avocat , deman- ^pî-
da que ce jeune homme' fût mefuré pour être engagé au fervice ja.jïnc. pag.
desEmpereursdans les Armées car chez les Romains (r) , tous soc-
j
non militaire , ce qui obligeoit fon fils, fc- (J) Idem , ibid.
Tome m. Aaa
370 S.BONÎFACE, S.VICTOR., te. Ch.XXV.
piquures fur la peau ou de quelque autre manière qui ne
{a) ,
mon Dieu. Dion demanda qui lui avoir mis cela dans Tef.
lui
prit: & il lui répondit: C'ed moi-même,& celui qui m'a appelle
â la foi{c) Di jn dit àVidor de porter fon fils à faire fon devoir ^
.
utile, pour moi je fuis Chrétien &: je ne puis faire de mal. Quel
mal font ceux qui fervent, dit le Proconful Maximilien ré- .?
( <ï) 'lillemont, ubi fupra. p. 562, ni ièrvimu!.-, hune fequimur vita; princi-
{b) Non milito faeculo j fed milito Deo pemjfàlutis Authorem. AéL fine. Mart. pag,
ineo. jîd. fine. p. joo. 30Î.
(c) Animus meus & is qui me vocavit. (t')rnr3cro comîtatu Dominonmi no-
md. ftroriim Diocletiani & Maxnniani, Con-
{d) Non aecipio fîgnaculum.jam habeo ftantii & Maximi , Milites Chrifti.ini funt &
fgniim Chrifti Dei mei ..... non aecipio militant. Maximiliani^ re/pondh : Ipfi fciunc
fignaculum fxculi j & fi fignaveris , rumpo quodipfis expédiât. Ego tamen Chriftianus
illud quia nihil valet. Ego C,h iftianus fum , fum &non pollum raala facere. Dion dixit i
non licet miW plumbumcollo j ortare polt Qui militant quse mala faciunt ? M^ximi-
lîgnum falytare Domini mei Jefu Chrifti lianm refpondit : Tu Cnim fcis qux facîunt.
Tilii Dei v^ivi , quem tu ignoras qui paflus , Ibid.
eft pro falute noftra, quem Deus tradidit (f) Fïeury, tm, z. Hifi^Ecde(.lii\ 8..£^
gro peccatis noûris» Huic oinnc§ Chriftia- 1 407, num, zj
s. MARCELETS.CASSIEN. CH.XXVr. 571
tez-vous de toutes vos forces ôc avec tout rempreirementpof-
fible d'aller voir le Seigneur , de
d'obtenir de lui une couron-
nepareillef'^).lldicàfonpere d'un vifagegai: Donnez à cet
Exécuteur l'habic neuf que vous m'aviez préparé pour la guer-
re ainfi puiffions.nous être enfemble dans la gloire avec le
:
CHAPITRE XXVI.
Les ABes du martyre Jefaint Marcel Centenier, Mar-'^
Il jetta auffi fon farment de vigne {d) 6c fes armes , & ajouta Je :
( a) Avida ctipiditate properate ut Do- Fleiiry, Hij}. Ecdef. t. i.l. 8.w. 2.7. p. 412»
mininn vobis videre contingat & talem Till-emont, H//?. E:clef. tom. 4. p. 769-
ctiam vobis coronam tribuat. La ceinture où pendoit l'épée ctoit
(d)
(t) Pompeiana matrona corpus ejuf de juiice (a marque de la milice & le farment de
,
trmt , CT* impofiio in dormitorio fttoperduxh ad vigne étoit la marque des Centurions. Cat
Carthaginem O' fub momiculofux!(i Cyi'rianum i's s'en (ervoicnt pour châtier les foldats ,
Oiartyrem condidit. Ad. fine. Martyr p. 301 & ne les frappoient point autrement, îhwy^
CO Ruiiurt, ^t'>.y?«fj Mm» pag. 304, ubi fupra,
Aaaij
37i S. MAR.CELET S. CASSIEN. Ch.XXVL
muettes. Si on ne peut porter armes fans facrifier aux dieux les
p, 304. fut condamné à avoir la tête coupée , & il mourut ainfî pour
le nom de Jefus-Chrift (/).
Analyfedes fervoit de Greffier dans l'Interrogatoire de
111. Cafficn
Aaes de faint Marcel. Mais quand il vit qu' Agricolaus Vie airt des Pré-
^^^^^
fets du Prétoire , vaincu par la confiance du faint Martyr ,
Aa. Mart.
contre lui un Arrêt de mort ,7 il en témoig-na de
prononçoit
r 3 .->
Jinc, p. 204 )
3«5«
(a) Si talis elt conditio militantaun , uc devoit ii'ger les foldats làn> Ils renvoyer
diis & Impcratoribus facra facere compel au Gouverneur de la Province mais le
;
lantLir , ecce projicio vitem & cingulum ; Préfet du Prétoire dont Agricolaus tenoic
reniintio fignis:, & militare reciifb. A£l,finc. la place, avoit jurifdidioii lur les gens de
M-ri. pag. 303 On voit ici mamfeftement guerre Flenry , ubi fupra.
la caille qui obligeoit les Chrétiens à dé- (c) Projeci. Non enim decebat Chri-
lèrter, ceft qu'on les forçoit à prendre ftianum hominem moleftiis làecularibus mi»
parc à l'idolâtrie. FUmy, iibi fupra. litare , qui Chrifto Domino militât-
(A) Cette autre Fête devoit être le jour (/) Et his difiis capite cafm occubuit pro ne
ique Maximien Hercule avoit été nommé mine Domtni noflri ^efu Chrifli. A<fl. fine,
Céfar, le vingt unième de Juillet. Ic/em Marc. p. 304. Il ne paroît pas néanmoins
àbid. p. 415. par les Ades que le Juge l'ait condamné
(c) Fuhlicè cl ara voce refpondi , Me Chri- comme Chrétien, parce que l'Eglile jouif-
fiianum eiîe, & fàcramcnto huic militare foit alors d'une grande paix , fur tout dans
non pofle nifi Jcfu Chrillo Filio Dei Patris. les Provinces de Conrtance , & en particu-
^{l. Cmc. Mart. p. 303. lier dans l'Efpagne qui dépendoit de lui.
,
('O Rcgulierementle Préfet de laLégioa TilUmont 3 tom, 4, Hift. Ecdef./'. 576. 577f
ARNOBE, ORATEUR. Ch. XXVII. Art. I.
373
rhorreur,&jetcaàcerre les tables & lellilet donc il ëcrivoic.
dinaire C'efl , répondit Caffien , que vous avez didé une Sen-
:
fît à peu près les mêmes demandes [a) , il fit les mêmes répon.
CHAPITRE XXVIL
Arnohe , Orateur,
ARTICLE PREMIER,
JtîijÎQire de fa vie.
I. A Rnobe naquit à Sicque Ville d'Afrique dans la Provin- ^^ patrie , Tes
Jl\^ce Proconfulaire. il y profefioitla Rhétorique (^) avec emplois. lire-
beaucoup de réputation fous l'empire de Diocletien, lorfque "o"ce auxfu-
prelFé par quelques fonges de renoncer aux fuperftitions paycn- Payenne"!
nés (i )
, il les quitta entièrement pour fuivre la vérité de l'Evan-
gile que Jefus-Chrifl: lui-même lui avoit fait connoître , ainfi
qu'il l'afiuredans fes Ecrits {d).
II. Quoique fa converfion fut très fincere j cependant com-
^ j^ j^.
toute la pofterité , foit pour fes écrits, loic pour avoir été le
Maître de Ladance , celui des Pères Latins qui a écrit avec
plus de netteté & de politefîe , Ôc dont le lliie approche ieplu^
4e l'éloquence de Ciceron (^J.
ARTICLE II.
jour fes Ecrits avant l'an 300 , il n'auroit pas fait dire aux
payens , (\\x*avane quatre cens ans la Religion Chrétienne ne
fubjiftoitpas encore{d). Il efl bien plus vrai femblable qu'Arnobe
I
ne compofa fes Livres qu'au commencement du quatrième
fîécle , dans le tems de la perfécution de Diocletien vers l'an
303. Car il parle de cette perfécution en des termes fi clairs,
qu'on ne peut douter qu'elle ne fût déjà allumée dans le tems
qu'il écrivoic. Pourquoi , dit-il, en s'adrefiTant aux Payens, [e)
(«^ 1nthcni. Lih. dt ^<.tift.lcclt/,cap, 53. p- 456. lom, 3. Btbliot, Pair, Lugdun,
(6) Hieronym. Epifi 4$» ad Jfuuhn. (d) Arnob. Ibid.
(c^^trfu* urbi Roma cuj'us e//.- 7» unnalibm (t) Noftra quidem fcripta ciir ignibul
mdicit^r f Annos ducit quirtquugr, a CP" mille , merueriint dari ? Cur îmnianiter convenu*
4Mt non multum Ah hh minùs^ Arnob, Ub, z, cula dirui ? Arnob, lib. 4, p. 480,
ARNOBE,ORATEUR. CH.XXVir,ART.ir.375
avez-vous brûlé nos Ecritures ? Qu'elle raifon avez-vous eu
de renverfer fi inhumainement nos lieux d'AlTemblées ^ Or
c'eflprécilément ce qui arriva dans la perfécution de Dio-
clecien car la dix-neuviéme année du règne de ce Prince,
j
far lequel il était ordonné de démolir les Eglija ^ae brûleries Li-
vres faints , &
^^ priver les Officiers de leurs charges. Eufebe qui
en rapporte la teneur , dit en avoir vu l'exécution de fes pro-
pres yeux.
II. Nous n'avons que fept Livres d'Arnobe contre les Gen- Analyfc da
tils , ôc on convient qu'il n'en compofa pas ui plus grand premicrLivrc.
nombre {(?). Dans le premier il reconnoît fans peme , que fi ^,^. ^BibUct,
la Religion Chrétienne étoit la caufe de toutes les calamités tat.pag. 451,
pubhques , comme le difoient les Payens ce , unepreu-
feroit "^''' ^^'^"'-
(j) Eufeb. lii\ 8 in Sup^Um, ça^. 17. (é) Voyez ce que nous en av-ons dit dans l'arr. 2*.
ic ^Unucius Félix»
AR.N0BE;0IIATEUR. CH.XXVir,ART.ÎL376
duPaganifmeétoienc donc en vieux & jaloux, puifqu'ils trou-
voienc mauvais qu'on accordât à un autre des honneurs qu'ils
ne recevoienc eux mêmes, que parce qu'on avoir bien voulu
les leur accorder fans mérités auparavant, ôc
qu'ils les euiîenc
que les Payensétoientinju{les_,en ce qu'adorant des hommes
pag. 43(?. qui avoientété fujets à toutes les infirmités humaines, ijstrou-
voient à redire que les Chrétiens adoralTent Jefus - Chrift ,
qui leur avoit fait infiniment plus de bien, qu'ils n'en avoienc
jamais reçu de leurs Dieux que le fupplice de la Croix ne
:
l'avoir méritée , mais par la cruauté de ceux qui l'ont fait mou-
rir. Enfin pour mettre la mort de Jefus Chrift à couvert de
tous reproches , il rappelle aux Payens celles que l'on fit fouf-
frir à Aglius, âTrebonius à Regulus ,
, &
à piufieurs autres per-
fonnages illuflres du Paganifme quij quoi qu'elles fuffenc
,
43$. Mais parce que les Payens nioient tous ces faits , & qu'ils
difoient que les Livres des Chrétiens où ils font rapportés,
avoient été compofés par des hommes grolliers & ignorans ,
qui n'avoient pas moins péché contre la vérité de l'hiftoire
que contre la pureté de la langue en laquelle ils ont écrit Ar- :
nobe fait voir que cette accufation eft fans fondement , n'y
ayant aucune apparence que ceux qui ont écrit la vie de Je-
fus Chrift j aient été afTez fourbes pour fe dire témoins- ocu-
laires des chofes qu'ils n'avoient point vues 3 ni afTez fous pour
les
ARNOBE,ORATEUR. Ch.XXVIL Art. IL 377
les aller débiter par tout le monde fans aucre efpcrancc que
d'encourir la baine publique, &de s'expofèràlamort. Il ajou-
te que fi les miracles que Jefus-Chriil a faits, n'avoient été plus
clairs que le jour , la Religion Chrétienne ne fe feroit pas ré-
pandue en fi peu de tems par tout l'univers , &c que l'on n'au-
roit pas vu tant de Nations II éloignées les unes des autres , ôc
û différentes dans leurs mœurs & dans leurs coutumes , fe réu-
nir en peu de tems à l'embrailer que tous les miracles de
^
anciens que les nôtres n'en font pas plus dignes de foi, l'anti-
quité étant une fource féconde d'erreurs que ceux des Chré-
-,
43^^
tiens font d'a,utant plus dignes de croyance , qu'ils ont été
compofés par des hommes fimples , êc qui ne f^avoxent ce
que c'étoit que d'exagérer leschofes.
Si Jefiis-Chrift eft Dieu:, difoient encore les Payens , pour- 43^4
quoi s'eft-il fait voir comme un homme,ô(: pourquoi eft-il more
de même ? C'eft , répond Arno.be , afin qu'il pût ccnverfer
avec les hommes 6c qu'eux-mêmes puijGfent jouir de fa pré-
,
en convient , &
prend de là occafion de leur faire voir qu'en
cela Jefus-Chrift eft bien moins digne de leur haine que de
leur amour 5 puifqu'il leur a fait connoître l'objet delà vraie
quoi Dieu permet qu'il yen arrive ce qui, félon lui peuc.
5 ,
^y j,
en puilllnt tirer aucun avantage contre nous , puifqu'ils igno-
roient eux mêmes beaucoup plus de chofes touchant la créa-
tion du monde , le lieu &: la fîtuarion du foleil 6c de la lune,
4j^. le changement des iaifons jni à quoi bon tant de fortes d'infe-
des fur la terre.
^j7. Arnobe répond enfuiteà plufieurs queftions que les Payens
propofoient lur la manière dont JefusChrift avoit racheté
les hommes. H dit que les âmes de ceux mêmes qui font morts
avant la venuede jefus Chrifl, ont eu part à la redem|,tion
commune que Jefus Chrift appelle tous les hommes au fa-
3
quoi Dieu à envoyé fon Chrift (î tard mais qu'ils font con-
j
rendre raifon des nonTs fous lefquels ils les invoquent. Les au-
tres raifons font, que lesChrétiens ne peuvent s'imaginer qu'un
Etre immortel & auflî excellent que celui de Dieu , puiiTe être 4<?7<
de difFerens (exes^èc mâle & femelle tout enfemble que les ;
Jupiter. Outre ceU leur origine étoic honteufe & infâme 3 & ^78*.
Bbhii
3So AllNOBE,ORATEUR. Ch. XXVII. Art. IL
47P, lesPayens ne feignoienc pas de les reconnoîcre pour coupables
de plufieurs crimes comme de vols , d'adultères , de rapts
, ,.
voient fans témérité les expofer comme ils l'aifoient aux yeux
de tout le monde,bien moins approprier leurs noms à des cho.
A9r. fes indignes par exemple, de Venus jpour marq^uer les adions
,
iales& d^shonnêtes.
Anaîyfe Jn VI.Aprèsavoir ainfi fait eonnoi tre le ridicule de laReligion
fxiénre& fep ^q^ Payens, Arnobe emploie le refte de fon Ouvrage à détrui-
eflFets dont i! ell l'auteur ^ que par l'idée que les hommes en ont
naturellement (,^). Il parle des attributs des perfections de &
Dieu en termes qui font bien voir qu'elles lui paroiffoient ilï^
compréhenlibles (^ ) &
infiniment au-deffus de celles qui fe
trouvent dans les créatures le plus parfaites ( c). Il reconnoîc
que Jefus -Chrift n'eft pas moins vrai Dieu que vrai Homme [d)^
6c qu'en lui s'eft faite l'union du Verbe avec la nature hu-
maine {c).
(a) ilu^momnei nuimaliter fcimus ,(tvtcnm ab incognitii regnis , C?* ab omnium principe jof.
non iiijitum, ejjè re^em ac Dominum yCHnilo- hoc enim [Ape dicerdum efl , ut infiielium difjî-
tum Quà: junt moieratorem \ Ibid. liat Cf difrumpatur uuditus y Dei principisjuf-
(h) Aniob. Lib. 3. fîone loquens , fuh hominis forma. Arnob Itb, 2.
(c) Ibii. {e)An aliter {otuit invifibilis illa vis i (y
(d) Nihil «f, rcmtniytnagicum , -nlhil huma- hahens nullam corporalem fubjlantiam , inferre
num ^prtepigiofum aut (ubdolum , nihil fraudis ÇjT commoàare fe muudo , conciliis inter efje mor-
ddiiuit in Cl^riJ}o. Derideatii Ucet ex more , at- tulium, quam ut aliquod tegmen materift folidiom
eue in lajciviam diJ]olvamini cachinnorum^Deus ris adj umcrety quod oculorum fufiperet injeéium ,
illejublimis fuit , Deus radite ab imima j Dm V ubi fef^ere pojjet contemplationis obtutHi
ARNOBE, ORATEUR. 5?3 Ch. XXVII. Art. îir.
ÏI avoue ingénaemenc pas de raifon certaine pour- qu'il n'y a
quoi Jefus-Ciirift a tardé Ci long-tems àfè manifefter au mon-
de ; qu'il y a toutefois quelque lieu de croire que le Melîîe avoir
fixé là venue au tems auquel la nature humaine devenoit de
jour enjour plus fragile (^0- ^^ fe moque des Payens qui croienc
pouvoir fe rendre heureux parleurs propres forces, foutient &
que pcrionne ne peut parvenir à la gloire éternelle que par Je-
ius-Chi ift,à qui il appartient d'en accorder rentrée(<^y.Son nom
feu! , ajoute t il , met en fuite les malins efprits , fait cefîer les
oracles rend inutiles tous les efforts de la magie, tant eft grand
,
neqite alias datum vel irrepere vel inva-Jere, rui ? In quibus fttmmus oratur Deus pax eu.'"
efl ,
,
Cttterii omnibus claujî» , at<jite inexpugnabdi ar- cla cr venta pojlulatur , mat^iflratibus , exerci-
ce munitis, Licet er^o purt*i i^ nb omni tibuSf regibus
futris , familiaribui , inimicis , adhuC
Vtttorum contaminatione purgutm , conciliaveris Vitam degcntibus c?* refolmis co<porum nnOiof
y
*tqi*e inflexeris poteflates , ad calum redtunti ne ne. In quibus aliud audit ur mhil , itifi <juod hw
Viai claudant , atque ebfepiant tranfitum ad , manoi faciat , ni fï quod mites , vtrecundos ^pu-
tmmortalitutis accedere comentio- inoi communicatores
nitllis poteris , caflos yfumiliaris rei , C*
nibm pnmiumy nifi quod infant immonalita- cum omnibus conjolidx germanitatis nealjitudine
temfacit, Chriflo adtribuente., perceperis, Or ve- copuiato^. Arnob. Lib. 4.
ramfueris admt/]us advitam. Arnob. Ub. i. (') Huic omnes ex more proflerntmm , hune
(0 ndtrant (urritm Simonii mu^i^^ 2«4- iolUm ^redbui adoramui, Abb«c jujfu ct* a»^
3^4 AIlNOBE,OR.ATEnR.. Ch. XXVII. Art. IIL
nobe dans ce qu'il a écrie en faveur de la Religion Chrétienne;
on n'a pas laiilë d'y reprendre beaucoup de chofes. Saint Jérô-
me ne croyoit pas lèsOuvrages tout à fait ortiiodoxes,ainfî qu'il
paroît par fa Lettre à Tranquiliin , où il dit q^'on f eut Lire queL
qucfois Orifiene à caufe de fon érudition^ comme on litTermllienJ^a)
Novat Arnohe ^ , Apollinaire , ÔC quelques autres Ecrivains Ec.
clefiafliques s tant Grecs que J^atins j mais avec cette précaution
«/(» ejitscondi^na depofcimus. Non quo dejîderet (<) Sunt animas ] rnedi£ qualitatis /îfMt
[
fu[>plices nos ejjè, aut amet fubp.erniy tôt mUHiim Chrifio authore compertum eft , Cr interire qu£
veneratiomm videre. Utilitas h£C neflra efi O' pojjint fjî Deitm ignoravcrint vit£ , O" ab cxitio
fommodi nojfri rationemfpeéJans. Ai'nob. L. i. liberariyfi ai eius fe minas atque indulgentia^
(4) £ço Origemm prepter erudhiomm , (ic applicarint. Arnob. Lib. 2.
interdàm legendutn arbitrai- quomodo TertuUia- (d) In ftumina torrentia flammarum jaciuttr'
iium , Nçvatum y Arnobinm , ApolUnarcmi G?* tt*r , C ad nihilum redufi£ , interitionis perpe-^.
noitnullos Ecckjîafticds Scriptores , ut bona eo- tii£ fruflratienc vanefcunt, Arnob. Lib. i.
rum feligemus , viternufque contraria , juxta (/) Hoc efl propYium Dei veri , petentixque
Apoflolum dicentem : Orania probate , quod regaiis j henignitatem fuam negare nulli , nefi
bonum efttenetC- Hiercnym, Epift. 36, ad reputare quis mereatur , aut minime , cum natt*^,
pour vrai Dieu, aide également les bons & les mauvais (^) , 6c
ne refufe fon fecours à perfonne que Dieu a laiiïé à un chacun *
^
hoc ipfttm primhm quod fumia ? Quod ejjfe homi- (^) Chriftus tequalitir bonis malijqucjubient
tiei dicimur ? Qucid ab eo vel miffi , vel lapfi .... Hoc efl enim proprium Dei veri , poteniiie"
coccitate hujus in co.porii continemur ? Non que regalis beni<^nitatem fuam negare nulli»
quoi incedimus y quod fpiramus O" vivimus c?" Arnob. Lib. z. & encore : ?ata omnibus font
ab eo ad nos venit , vique ipfa vivendi efficit vit<e j neque ab jure potandi quifquam prohibe"
nos efje , er animait agitatione motari ? Nonne tttr , aut pellitur .... quid invitans in te pec-
ab hoc effluunt caufa ,per quas ttoftra fulcittir fa- cat , cnjm Jolie fitnt ha partes ut fuh tui iuris ar-
luivanarum munifiwntia Voluptatum? Mmdus hitriofruilum fuie beni<rnitaiis exponat ? , ",
..
ij}t in quo degitis , cujui efl ? ctt. Arnob. L . I An numquid orandus es ut bencficium falutis ab
(a) Nonne folus [Deus], ingenitusjmmorta- Deo digneris fugien^
accipere, C^ tibi afpernanti
i Us Zy perpetuus JoUs eft } Aroob. Lib. z tique longijjimè iufundenda in gremium divi'
eft
!
{b) iluoda homims penitàs aut ipfoifenof- M* benevolentie gratia ? , . . Nulli Deus infert
\
ftnt am imellet'ium Dei fufpicionis alicujus acci- necefjitat^m imperiofuy formidine nullum tetret»
perent auranunquamjibi adfcifcerent divinum
,
Arnob. Lib. z.
immortalemque naturam, Arnob. Lib. z.
(r) Audetis ridere nos citm gehennas dicimus (e) Laftant. Lib. é» Inft. cap. 14.
^
i
C intxttnguibilei
quofdam igjtes in quos ani- (/) Arnobius inaquali^ nimiits V f^ «J/i
mas dtjid ub earum hoftibns inimicifque corna- que Hieronym.
operis fui partitione confufus,
Vimus. Arnob. Lib. z.
Efifi. 4Ô, 0d Paulin,
Tome m, C cc
38^ ARNOBE, ORATEUR. Ch.XXVIL Art. lîï.
ôcil rauroit fans douce mieux poli , s'il ne fe fut pas tant preffé
de le finir. Il attaque fes Adverfaires avec beaucoup de force
& d'énergie, & on trouve dans fes raifonnemens, certains tours
fubtils, délicats àc enjoués qui font plaifir. Jamais il ne cite
l'Ecriture ^ & quoiqu'il rapporte plufieurs miracles contenus
dans Evangiles, il ne dit point d'où il les a appris ^ ce
les fains
» qui donne lieu de croire qu'il les fçavoit plutôt pour en avoir
ouï parler , que pour les avoir lus lui-même dans les Livres
facrés. Cependant il dit aflez clairement qu'avant que d'écri-
re pour la Religion Chrétienne , il parcourut les Ouvrages des
Pcres {a], qui avoient avant lui traité la même matière.
Il emprunte mêrne très fouvent les propres paroles de fàint
Clément d'Alexandrie , mais il ne le cite point. 11 en ufe de
même à l'égard des Ouvrages de Ciceron dont il a copié tant
de chofes ^ que faint Jérôme n'a pas feint de dire (ù) , que les
fept Livres d'Arnobe ne font prefque qu'un abrégé des dialo-
gues de cet Orateur.
Eaitions Jcs X. La première Edition des Livres d'Arnobe eft celle de Ro-
Ecritsd'Arno-i-j-je çj-, ,^^_j, ififol. par Faullus Sabœus. Gelcnius les fit impri-
II I ——»—«—
(<) Arnob. Lih. 3, (/) Hieronym. E^ip. Z^^ad Magnum,
ARNOBE, ORATEUR. Ch.XXVII. Art.III. 387
léoj in oHav. avec les Noces de Didier Heralde j à Ham-
bourg en 1610 in fol. avec les Noces d'EimenhoifliiiS:" mais
plus amples que dans l'Edicion de Hanovereni6o3 ^à Douay
en i6}^inociav. avec les Noces choifîes de Godefciialcius ôc
des Sommaires de Leandre de faine Marcin j à Leyde en 16^1
in quart, ^"xx les foins de Claude Saumaife 6c avec les Noces de
CanceruSj deScevvechiuSjd'EImenhorftius&d'Heralde. Saa-
maife en préparoicune nouvelleEdicionj mais il mourucen 1652
fans l'avoir achevée. On en crouve les premières feuilles dans
le fécond Tome des Oeuvres de faine Hippolyce , imprimé à
Hambourgen 1716 ,1710 à Leyde encore en 1657 in quart, tl
3
CHAPITRE XXVIIL
LaBance Orateur iS défenjeur de l'EgUfe,
ARTICLE PREMIER.
Mifioire de fa vie.
I. LAcTANCEf^), nommé aufîî Firmien , par quel- g j & j t
ques- uns , Lucius Cîelius (^), ou mieux , Cecilius,aance.
fuc mis dès fes premières années fousladifcipline d'Arnobe
le dit lui- même f/) , non à pratiquer la vertu mais à être ingé- ,
ont été ajoutés , & qui ne lui ont jamais été (/) Q^'^ profejjlo multo meiior , utilior , glo^
propres, roye:^ Pfaffius Dijjert. pra:Um. in riojor ptttanda efl , quant ilia oratoria , i» <^ifA
£pij}. Laa.§. 13. dià verfat i ; non ad virtuttm , fed plane ad ar»
{u) Hieronym. in Catal. cap, 80. gtttam malitiam iuvenei crudiebamtts, Laétant.
{h) Idem , ibid. cap. 7iJ. InJ}. Div. lib. l.cap. I,
La plus forte preuve que nous en
(f ) (^') Ftrmianui qui çy LaÛantim Amohii
ayons eft qu'il paroit qu'Arnobe n'étoit pas difcipulu5,fub Diocletiano principe accitus ....
«ncore converti lorfque Ladance fut mis Nicomeditc Rhetoricam docuit çy penuria difci'
fous fa conduite j or on fçait que c- n'étoit pulorum , ob Gracam videlicet civitatem 3 aà
point la coutume des Chrétiens , de con- fcribendum/e contulit. Hicron. in Catal. c 80.
fier l'éducation de leurs enfans à des maî- (/;) Lad. Injï. lib, ^j cap. Il,
tres Payens. La manière dont Ladance lui- (i) Ibid. cap, 2.
même avoue qu'il avoit profeflé la Rhéto- Hierocles étoit un Magiftrat Payen,
(A.)
rique , enfeignant aux jeunes gens non la qui de Vicaire des Préfets , fut fait Gou-
,
pratique de la vertu , mais l'art de couvrir verneur de la Bychinie & enfuite de l'E-,
& de défendre le mal,ne paroît pas chrétien gypte ; il eut grande part aux violences que
ne. Et les Ecrits qu'il compofà dans fa jeu- l'on exerça contre les Chrétiens dans la
nefle , autant qu'on en peut juger par le perfecution de Dioclétien , dont il fut mê-
titre, traitoient tous de matieies profanes. me un des principaux moteurs. 11 écrivit
(d) Hieronym. in Catal. cap. 80. contre les Chrétiens deux Livres intitulé j
(e) Idem, ibid. Laâance compofa en PhilaUthes , OU Amour de ta mérité , qu'Eu-
Ters hexamètres la Relation de ce voyage, febe réfute dans un Traité que nous avoa?
mais Aows J'^yoqs perdue. '
encore, r<ge\ l'Article 4'£wiebç.
LACTANCE ORATEUR. Ch. XXVIIL
, Art. 1. 38<7
aîné dans l'éloquence Latine (6). Il vint à cet effet dans les
fils
Gaules étant déjà fort âgé ce qui donne lieu de croire qu'il
, ,
r ' •
J • ,.'
car encore que les écrits 1 aient rait regarder parles plus nabi.
T^'^"f
mente,
•
111
les , comme le Ciceron de fon tems , il y parle néanmoins de
manière à nous perfuader qu'il étoit bien éloigne d'avoir de
lui même l'idée que les autres s'en font fi juilement formée (e),
Qiioi qu'en qualité de Précepteur du fils aîné d'un Prince auflî
libéral qu'étoit Conliantin , il eut tout à efperer ^ néanmoins
il vécut toujours dans une extrême pauvreté ^ & c'eft félon la
(a)Lad. InJ}. lib. ^.cap 4. Sc Lib. de Opific. cap. 1. & 20, & lib. z,
(î) Cod.Theod. t. 3.^. 295. 2. Infi. cap. 19.
(c) Hic [ Ladantius] extremâ fene&ute Tillemont, Mem. Ecclef. tom. 6, pag,
( /)
magifter C^faris Crijpi,f,Ui Conflanttni in Gai- to6.
lia fmty qui pofleà À Paire imtrfeiiiti eji. Hier. {£) Crippum Ladantim Latinîs Utteris erttdi-
in Catal, cap. 80. vit vir omnium fuo tempore eruditijjimtti , fed
^d) Laélantiui vir omnium Juo tempore eru- ad.o in hat vità pauper^ ut plerumque etiam ne»
àitijfimus, Hieronym. in Chron. ad «w. 318. cejjariii indigtterit, Eufcb, in Chron. ad ann,
î^^g' l8»- 318.;'. 180.
j
(A) Satis me vixijje arbitralor CT* officium
' (e) Equidem tametjt operam dederim ut hominis implej]è ,fiiabor meus aliqua hominet
qttantulamcunque dicendi adfequerer facultatem ab erroribus Itberatos ad iter calejfe direxerit,
propter fludium dicendi;tamen eloquens nun" Lad. Lib.àe Op'iûc. cap.zo.
quamfui , quippe qui forum ne adtigerim qui- ( i ) Euchcr. E^'fli ta f^dffian, cirtà m<m
"'
dem.hâikiUb, ^. Injl, cap.i^. lhid,c^ri* dinm, .
'
3po lACTANCE, ORATEUR. Ch. XXVIII. Art. II.
ARTICLE IL
Des Ecrits de LaElance.
Livfe de I. T E
plus ancien Ecrit qui nousrefte de Ladance , eftuii
l'Ouvrage de Livre intitulé De l*Ouvrage de Dieu. Les proteflations
JL/ :
Pieu.
qu'il y fait de confacrcr déformais fon tems ôc fa plume à la dé-
fenfe de la vérité (^), le font regarder comme le premier fruic
de la piété de fon Auteur ôcil femble qu'il y ait eu particuliè-j
(^a) Statut quam multa potero littetis trade- & de modeftie , & l'exhorte à ne pas telle-
re qu&advitie beutte (ïatum fpeéient , e?* ment s'occuper des affaires publiques dont
J»/-
dem contra Philofophoi quoiiiam funt adfertur- il étoit chargé, qu'il ne portât au moins de
banittm veritatem perniciçjt CT* graves. Lââ. ':ems en tems fes penfées vers le ciel. Hier,
lib, de Opific. cap. xo. in Catalogo , cap. 80. & Lad, lib. de Opific^
(b^ Quant minime fini quiet uf, et! am infum cap, I .
mis necefjttatihus ex hoc libella poteris exijlima- (ci) Hxc ad te y Demetiiane intérim paucis
,
y
re j
qucm ad te rudibui penè verbis , prout inge- O" obfcuriui fortajje qtpam decuit , pro terum ae
nii mediocritas tulit Demetrianey perfcripfl y ut tcmporum necejjttate peroravi , quibui contentHS
ZP" quotidianttm fludium meum nojjès , c non ejje debeas , plura ZSf mdiora Uciurus/t nob s in*
deefjem tibi prtceptor ctiam nunt ^Jed honeflio dulgentia coclità^ venerii. Laél ibid. cap. lo.
ris rei , meliori/que doitrins. Laâ:. lib. de Opif. Materiam lam copioam
(c) uherem [ il C
cap. I. parle de la création & des membres hu-
(c) Demetrien avoit été Difciple de La- mains] ego nunc Icirco pntteteoy quia nuptr
1
re- t-il que (on deflein n'eft autre que d'citenlre ce que Ciceroii
avoit dit fur cette queftio^ , le blâmant d'avoir traité iî légère-
ment une matière d'auffi grande importance [b].
§.IL
Livres des Injlitutions divines,
tutions de droit civil , lui paroiffoit une raifon afîez forte pour
l'engager à faire pour la vérité ce qu'ils avoient fait pour
le menfonge. Enfin il étoir dans l'opinion (f), que ceux d'entre
(a) Hierony m. £/;;/?. 83, <ifi AIa^»«r«. I yd) Sed horum impeuttam ,jam coar'ruimus
(") Lad:. Lilf. de Opific. cap. i, in fecundo dk inarum Inflituconum libro. Lia,
(c) Quii mihi interdicere poteft ne legam in- lih. De ira Dei , cap. z. & encore Quos ex :
^itutionum ejus [ Ladantii ] Ubroi quibus con- parte refi^iavimes in tjuurto fupradiéJi operii li-
,
avouer que s'il les a furpafles par la beauté de ion ftile &le >
être forti avant Tan 318 ou environ (0, qu'il vint dans les Gau-
les pour être. Précepteur de Crifpe fils aine de Conftantin.
30.QLie l'Eglifefouffroit alors une violente perrécution^(/y' ce ^
les yeux vers le ciel ôc voyant l'accord qu'il y a entre toutes les
parties de l'univers , leur mouvement conftant bc réglé , leur
beauté , leurgrandeur ,leur utilité , puifïe s'imaginer qu'elles
font l'effet du hazard. Il vient donc aux raifons qui établiflent Cap. 3^'
l'unité de Dieu fc^avoir qu'il n'eft pas befoin qu'il y en ait plu-
j
fuite les faulîes divinités des Payens & montre que ceux qu'ils
,
rÉ»/-\p. Ï34. moigne être fort furpris que les hommes maigre les lumières
,
Pon penfe qu'il n'y a plus de Religion , par tout où ces orne-
mens extérieurs ne brillent point. C'eft ain/i que fous
LACTANCE, ORATEUR. Ch.XXVIL Art.IÎ. 39 j
prétexte 4'iionorer les Dieux ,on ferc à l'avarice & à la cupi-
dité.
VI. Mais , difoient les Payens telle eft la Religion que nous
,
avons reçue de nos pères. Ladance repond que l'autorité des Cap.7.
Anciens doit céder aux lumières de notre propre railbn j cjue
Dieu a donné à chacun de nous une portion delafageffe, par
le moyen de laquelle nous pouvons découvrir ce qui eft ca-
&
ché , juger de ce qui eft connu parmi les hommes j que de
ce que les Anciens nous ont précédé d'âge , il ne s'enfuit pas
laifle tromper les premiers , il eft beaucoup plus jufte que nous
rranfmettions à nos defcendans la vérité que nous avons recon-
nue. Il traite enfuite des fonges , des augures des oracles 6c des
,
peuple en l'honneur de les Rois les plus puiilans. Ainfî s'éta- Op.i*.
blit l'idolâtrie qui s'eft toujours fortifiée depuis par les artifi-
ces ôc la puifTance des mauvais démons appelles , Génies. La*
dance dit que ce font des fubftances fpirituelles d'une nature
moyenne entre l'homme 6c l'Ange , engendrées du commerce
infâme que les Anges envoyés dès le commencement à la garde
des hommes , eurent avec les femmes. Ce font eux qui affligent
les hommes par diverfes maladies , afin de fe les retenir par la
crainte mais quelle quefoit leur puiffance, elle ne s'étend que Cap.ij^
fur ceux qui les révèrent 5 6c bien loin de pouvoir quelque cho-
Dddij
39Ô LACTANCE, ORATEUR. Ch. XXVII. Art. IF.
fe adorateurs du vrai Dieujls les craignent & les ref-
contre les
pedent , en forte que les Chrétiens par la feule invocation du
nom de Dieu , les obligent à fortir des corps de ceux qu'ils ob-
fedent , bc les forcent non-feulement à confefTer qu'ils lont des
démons^ mais encore à fe nommer par leur nom , n'ofant men-
tir à Dieu , au nom duquel on les conjure ni aux jufles donc
,
Cap.xtf. la voix feule les tourmente. Ils ont encore inventé l'aftrologie,
me Livre qui a pour titre , De la vraie fagejje , que la Religion vrateSagejfe c?-
des Chrétiens eft la feule véritable , cette qualité ne pouvant ^'%""'' Pig-
eon venir à la lleligion des Payens, dont le culte étoit non- Cap*. 1,3,4.
feulement vain 6c luperftitieux , mais entièrement contraire à
la lumière naturelle. Il établit avant toutes chofes l'autoricé Cap. j;
des Prophètes , 6c marque en peu de mots le tems auquel cha-
cun d'eux avoit paru pour fermer la bouche aux Payens qui
prétendoient leurs écrivains beaucoup plus anciens. Puis il Cap. e.
prouve par le témoignage de Mercure Trifmegifte , des Sy-
billes 6c de Salornon, que conformément à la croyance des
Chrétiens, Dieu avant que de créer le monde engendra un
efprit de même PuifTance 6c de même Majeflé que lui mê-
me , qu'il nomma fon Fils. Le vrai nom de ce Fils n'efl con- Cap. 7.
îiû que du Père feul qui ne doit nous le révéler qu'après que
toutes chofes feront accomplies félon [es defîeins. Il y a en
lui deux générations, l'une Spirituelle, lorfque dès le com- Cap.'^8,?,i«;
mencement il ell forti de la bouche de Dieu , comme fa pa-
role d'où vient qu'il eft appelle par les Latins Verbe^ 6c mieux
j
Père il eft defcendu fur la terre , pour y enfeigner aux hom- Cap.ii.
mes la juftice , 6c établir fon Eglife en transférant aux Gen-
tils la vraie Religion , dont les Juifs s'étoient rendus indi-
ennemis des Chrétiens. Pour en convaincre les Juifs, il rap- ^J^P* '3>i4
porte plufîeurs prophéties tirées de leurs propres écrits , où ^'^'^*
Réfurredion.
Cap. 2t. X. C'e(t ainfiqu'il établie contre les Juifs la vérité de rfn-
^carnation. A l'égard des Payens il ieferrde preuves tirées de
Cap. 13
rés Tun de l'autre non plus que le Soleil de f(!n rayon , ni une
,
Cap. 30. fburce de fon ruiffeau en un mot que le Père & le Fils font
j
pas néanmoins communiquée à tous indifféremment afin que Cap. 5 ,,é & ,
''*
l'on en fît d'autant plus de cas qu'elle feroit plus rare mais ^
culier les cruautés qu'ils exerçoient contre les Chrétiens, & Cap. 1$:
foutient que ce font ces impietés & ces violences contre des
innocens , qui leur attiroient les malheurs qu'ils rejCttoient
mai à propos fur laFortune: il remarque en même. temps,
comme les Chrétiens bien loin de fuccomber aux tourmens
qu'on leurfaifoit fouffrir, croilToient à mefurequ'onles mec-
toit à mort i que répandus d'une extrémité de la terre à l'au .
ni de lui ravir Ion bien. Que fera donc un jufte qui aura fait
naufrage 6c qui verra que quelqu'aucre moins fore que luifè
fera faifî d'une planche pour ie iauver ?S'emparera- c-il de
cette planche pour fe fauver lui même, d'autant queperfon-
Cap. 18, 19- ne ne le voit/ b'il elllage il le fera.pailqu autrement il pi^riroit,
venger de ce mépris , fans qu'il fût befoin que d'autres s'y in-
tereflafTent qu'gn Sacrifice forcé ne pouvoir être ni honora-
j
permettoit
LACTANCE, ORATEUR. Ch.XXVÎÎI. Art. rr. 401
permettoic les perfécutions foit pour éprouver , la fidélité ôc la
padence des fiens , foie pour les^punir de leurs fautes fck enfin ,
des vices, fait à Dieu d'elle-même, & non pas , comme pen- ^03-
foientles Payens, dans l'appareil extérieur de victimes d'ani- Cap. i z. ,
tendent à leur fin l'un eft celui de la vertu épineux & diffici-
^ ,
pauvrCj qu'il benifle celui qui lui donne des maledidions; qu'il
évite defe faire aucun ennemi par fa faute j qu'il ne fafle in-
jure à perfonne &
qu'il fouffre avec patience celle qu'il a re-
,
Cap. ï9 & 1ère , la cupidité ^ la volupté qu'il mortifie (es fcns , fe refu-
j
veut être honoré des fiens , ainfi qu'il le déclare par fes
Prophètes.
Analyfe dti XVIII. Le feptiéme Livre eft comme la conclufîon des fîx
fcptiéme Livre
premiers. Ladance après y avoir montré quelle eil la vraie
rie \eweHfe \ Religion & la vraie juftice :,& quels font les devoirs de l'hom-
p. 62Z. rne jufte, propofe dans celui-ci les récompenfes deftinées à
Cap. i&feqq, ceux qui auront pratiqué ces devoirs. Pour cet effet aprèsun
long exorde où il prouve que Dieu à créé le monde
, qu'il &
a fait l'hoiiime pour être heureux, il entre dans le point prin*
Y Â^TANCE, ORATEUR. Ch.XXVîII.Art.II.405
immor-
•
M"u ûueftion, qui eft de montrer que l'amc eft
animaux
feul des Cap. 8 .:
TÉ se preuves font^ que l'homme eft^ le ,
A^ Dieu , &
qui lui rende un culte 5
<jui aie II connomaiicc ^^ .
" '
-— ^^lefte ,
foit d'ufage que lui feul eft capable de vertu ce qui prouve
j ,
qu'il eft immortel car la vertu n'étant d'aucune utilité pour Cap. lo;
,
qu'il eft vrai que l'ame par laquelle nous vivons , fe fortifie
ou s'afFoibht à mefure de l'âge, mais que celle par laquelle
nous penfons , c'eft-àdire , l'ame raifonnable eft toujours la
même que bien loin de fe laifter abbatre par la douleur ,
^
c'eft elle qui par fa fagefle & fa vertu aide au corps â foufFrir
,
;
^^''^'
enfin qu'elle ne fait point partie du corps , encore qu'elle lui
foit unie. Il ajoute à ces preuves le témoignage âes plus fa-
meux d'entre les Payens qui avoient reconnu l'immortalité
de l'ame , Ôc il fait voir qu'il n'y a quelajuftice qui pui(Ie lui Cap. 14:
procurer un bonheur éternel , & qu elle doit l'attendre de
Dieu feul.
XX. Il foutient que le monde finira, &: que ce fera fix mille Cap, ij ^
ans après fa création,parce qu'il a été créé en fix jours; il parle ^''"'l^-
à cette occafion des fignes avant-coureurs de la fin du mon-
de , mêlant avec ce que Jefus-Chrift nous en a prédit ,
plu-
Éeeij
404 LACTANCE, ORATEUR. Ch. XXVIII Art îî
fleurs circonftances incertaines
qu'il ne pro'uve point II &
Cap. 20 & paffe a la Refurredion &
au jugement dernier, &
fegci. comment les âmes des impiesfcront tourmenre^c ^- exoliaue >^^^
quoiqu'immorceli^': *' " "
-""^ F**^^ *^ ^^^ *
'^
]^- •
-> ^ uiic luDicance fpirituelle. Il dit que
,.^ juices pafTeront auffi par le feu, mais fans en être endom-
une juflice. C'eft ce qu'il exécuta dans celui qui a pour titre , De Analyfe de ce
^*"^*
la Çolere de Dieu , Ouvrage, au jugement de faint Jérôme {b) ,
écrit avec autant de Icience que d'éloquence , & qui peut feul
fuffire pour fa matière. L'Auteur y cite fouvent (' c ) ks Inflitu-
tions & l'adrelTe à un nommé Donat {d) , qui peut avoir été fon
,
mour de l'un vient de la haine que l'on a contre l'autre. Po- cap.^&feqa
fantenfuite pour principe qu'une opinion ne peut être vraie,
lorfqu'elle détruit la Rehgion, qui eft la feule chofe qui nous
diftingue proprement des animaux irraifonables , il f'outienc
que c'eft la renverfer abfolument y que de croire ou que Dieu
ne s'irrite pas contre les méchans 3 ou qu'il ne favorife pas les
bons. Car quelle plus grande folie que de rendre un culte reli-
gieux à celui dont nous ne devons rien efpérer, ou de le crain-
dre^ s'ilnefçauroit nous faire de mal / D'ailleurs, il fe commet ^^p» i* ^.
dans le monde des adions mauvaifes comme des bonnes ^ ôcil ^^"^^
ell: impoflible que Dieu foit également difpofé à l'égard des
unes & des autres. Il ne s'enfuit pas néanmoins q^u'il foit fujet â
la crainte à la cupidité & aux autres paffions de l'homme , qui
,
(4) Ladant. Inft. iih, l , cap. 17. ailleurs un très- bel ouvrage. Habemm tjus
(è) FirmiaKUi nofler ^lihrum De ira Dei do- C Laftantii] librum pulcherrimum De ira Dei,
£lo pariter çp' eloquentifermone confcrip/ti j
^uem Idem > in CataU cap. 80.
qui le^erit , puto et ad irx inielUûum Jatis
ahundèque pojje fttf^cere. Hieronym. in cap. 4. (c) Lad. lib. De ira Dei , cap. z, v alih^
vent les impies n'eil: pas une preuve du contraire, comme les
,
maux qui arrivent aux bons ne font pas une marque que Dieu
ne les aiment points parce que c'eft le propre de la vertu de
Cap. 21. foufFrir, & du vice d'être dans les plaifirs qu'il eft vrai que j
huit cents ans , qui eft l'unique que l'on connoifte , équivaloit à.
celui De la Perfécution , cité par faint Jérôme [h) dans le Cata-
logue des Livres de Ladance. Il s'eft encore fondé f c ) fur ce
que les noms de Lucius Cecilius ^ que l'on lit à la tête du Livre
de la Mort des Perfécuteurs dans ce manufcrit, font joints à
ceux de Firmien & de Ladance dans un autre manufcrit àt%
autres ouvrages qui font reconnus pour être certainement de
cet Auteur enfin il a crii voir le ftyle de Ladance dans cet
i
(d)Baluf./ow z M//ce//. j
( c ) Baluf. te/», l iWJ/cf//. /««j. 3JI. l«
(i) Hieron. ï» C.î(<j/, c<zp, 8o. yHsxU*
LACTANCE ORATEUR. Ch.XXVIII. Art. ÎI. 407
,
que Ta crû M. Baluze, entre ce titre & celui De la Mort des Per^
fécuteurs. Quant au ftyle, oùcef^avant Critique a crû recon»
noître celui de Ladance , on y remarque {d ) ^ ielon le Bénédi-
din , plufîeurs façons de parler obfcures , peu Latines , ôc
tout-à-fait éloignées de la politeiïe & de l'élégance qui ont fait
regarder ce Père comme le Cicéron de ion fîécle^ à moins qu'on
ne dife que ces endroits obfcurs 6c ces expreflîons peu Cicéro-
nienes viennent de la négligence des Copilles. De plus, con-
tinue-t-il, il n'eft fait dans ce Livre aucun mention des autres
Ecrits de Ladance ^ quoiqu'il ait coutume de les citer lorfque
Toccafion s'en préfente j & on y trouve même quel- mes opi.
nions contraires à celles qu'il foutient dans des Ouvrages qui
font conftamment de lui. Par exemple, cet Ecrit met la mort de
Jefus-Chrift à la fin du règne de Tibère [e) , au lieu que Ladan-
ce , dans fon quatrième livre des Inftitutions , la met en la quin-
(4) Nourr. tom, t. Af>parat. ad Bibl. Fatr. Trithemius, m Catal. cap. $6.
pag. 1658.
(h) Voye:{la. Note fur le nom de Ladance Nourry Loco citato,pag. 166$.
{g) ,
(<*) Anno Tiherii Ci^faris quinto decimoy td efly en aboliflant les Edits impies de leurs Pré-
àttohui Geminis Con/ulibus y ante diem feptimam décefleurv, avoient rétabli la paix dans le
Calendarum Aprilium, Juda:i Chriflumcruci af monde. Excttavit Deui Prtncipei q^ti lyranno-
Jixerunt. La<ft. Lib. ^.Injt. cap, lO. rum nefaria CiT* cruenta imperia refciderunt.
( ^} Vid, Loce proximè chat, Lib. De Mort. Perf. cap. i.
( On ignore qui étoit ce Cecilius on
c ) ',
. {çait feulement qu'il y avoit chez les Ro- (e) Nous apprenons de Cecilius même
inains une famille entière très illultre , qui quel étoit ce Donat. Il avoit confefle Je-
portoitce nom, & qu'il étoit commun du fus Chrift (ous trois Préfets , premièrement
tems de S. Cyprien , qui i'avoit lui-mcm ,'. fous Flaccin , Préfet du Prétoire , puis lous
( d ) Cecilius finit fon Hiûoire à la Hicrocle , Gouverneur de la Bythinie , ,&
mort de Valeria , 611e de Dioclétien enfuite fous Prifcillien fon Succefleur. Il
qui arriva l'an 3 14 il ne peut donc l'avoi r avoit été appliqué neuf fois à la queftion,&
•,
écrit avant cette année ; mais aulîi il y a neuf fois il en étoit forti viftorieux , ayant
beaucoup d'apparence qu'il ne tajrda pas fouffert tout' ce que la malice des démons
long- tems après, puifqu'il y parle de la paix eft capable d'inventer , les fouets , les ongles
de r£gli(e comme d'une chofe toute ré- de fer , le feu & divers autres genres de fup-
cente. ReJ}itut,t per orùcm tran<juillitate ypro- plices. Enfin le Diable vaincu par la gran-
fiigata nuper Ecclejîa , runUm fxurgit CP* ma-, deur de fa foi, & lui enviant la couronne
joregloriâ Templum Dei , quod ab impiis fuerat du martyre qu'il étoit fur le point de rem-
everfum mtfericordia Domini fuhricatur, Lib, porter, le fit renfermer dans une prifon »
>
lie Mort. Perleç. cap, l. CeUbremus igitur dont il ne fortir qu'à la fin de la perfécu-
triumphum Dei cum exultatione , vi^orîam Do- tion, après y être demeuré Ç\\ ans entiers.'
mini cum laudibus frequeniemui , diurnis noc- Cecilius attribue à fes prières & à celle des
turnifque frecibus celebremtti ut pacem pofl autres Confefléurs , la paix que Dieu venoit
,
annos decem Ecclejt£ datant tonfirmet in fécu- de rendre à fon Eglifc. Il l'exhorte à en de-
lum. Lib. de Morte Perfecutor. cap. utt. Il mander la confervation , & l'afllire de la
n'eft fait dans cet ouvrage aucune men- couronne du martyre , encore qu'il ne Ibit
tion de la perfécution de Licinius , au par mort dans les tounncns. ^ n'y a pas
contraire, l'Auteur le repréfcnte comme d'apparence que ce foit le même Donat à
étant encore favorable aux Chrétiens , & qui Ladance adrefla fon Livre De la colère
c'eft de lui , comme de Conftantin , qu'il de Die». Lib. d« Mort, rerficut. cap. 1 , it.
4it î Que Dieu avoit rufcité des Princes qui
LACTANCE, ORATEUR. Ch. XXVIII, ARt. IL 409
^ les miracles ccoienc caufe qu'à Rome, où cet Apôtre écoic
venu,&. dans les Provinces ^ on abandonnoic en fouie le cuke
des Dieux qu'en même.tems il fîc tuer faine Paul. Ainfi il fuc
3
Cap. j,
les Perfes ^ &toutes les fois que Sapor leur Roi montoit à che-
val ou dans fon chariot, il commandoit à ce miférable defe
^rourber^&mettoitlepied fur fon dos. Il eut encore à eiïuyer
les railleriespicquantes de fon vainqueur j mais le comble de
[es maux, fut d'avoir un fîls Empereur, fans que perfonnefe
mît en peine de le venger. La mort même ne le mit pasâ cou-
vert des infultes les Barbares lui ayant ôté la peau , la peigni-
j
plice
^ VI. Galère, la dix-huitiéme année de fon reçne.eft frappé
Cap.33,34, j, 1 M 1 1 1 1 P J '£•
1 JJ
35 &rc4q. d une plaie horriole dans les parties que la pudeur derend de
nommer. Tout Part de la Médecine, Apollon ,Elculape n'y
font rien, le mal ronge d'abord l'extérieur, puis fe retire au
dedans & gagne les inteftins. Il s'y forme des vers^ une odeur
infupportable s'étend non-feulement dans le Palais , mais dans
toute la villedeSardique où il étoit. Les conduits de l'urine êc
,
kii faifoienc jerter des cris horribles. On faifoit cuire des ani^
maux qu'on lui appliquoit tout chauds, afin que la chaleur atti-
rât la vermine au dehors mais quand on avoir nettoyé fes
;
(u^ Huhemus ejui Syinpofîliin ijMod adole - CUtione librum unutn ; ad Probum Ej'iJfo'a>-um
cenlulm fcripfn c^oiTto^ixot ; de AjfruÀ i*/- ibroi quatuorj ad Stverum Epijîolarum librot
5»f NicomeJiam ^htxameiris fcriptum vetfthm ,
duos ; ad Demetrianum auditorem fuos UbrOS-
C alium Librum qui i nfi r ib i t ur GtOimmMcus duoi, Hieron, in Catal, t.4^, 80,
. . - adAfclepadm librtidifos ;De J?err§r'
LACTANCE OîlATEUR. , Ch. XXVIÎI. A^t. IL 4,3
fons qui ont engagé M Heumann àrendre ce pecic ouvrage à
fon véricable Auteur ,& il Faucavouer que ces conjedures pa-
roiiïencaflez fortes pour douter au moins fi ces énigmes ne fe-
roient pas en effet TEcrit même de Ladance ^ quoiqu'il en foie,
ces énigmes ne font point à mépnfcr; on y voit de l'efpric èc
de la facilité mais comme nous n'en pouvons rien tirer qui
:
ces Ecrits font cités par faint Jérôme. Prefque toutes fes Let-
tres étoient fort longues elles parloient des mefures, de la fi-
3
(<j) Alclcpiade éioit ami de Lad.ince au , tom. 4. Gal'iîeus rapporte qu'il fe trouvoit il
le lepdéme Livre de les Inftitutions, chap. perdus. GJuus, inyit. Lad. ProIeg./>. ij.
4, Oplimè AJcUpiudei nrflur de providjniia it*rn-
mi Dei dijjtrens in eo iibio qutm fcrip/ît ad rne , (f) Fateor tihl eos qun m'ihi jampridtm dtds'
titQue ide»
j inquit mérite ouh tubtr^^tiir j roxi-
» 'ai Laétantiilibroi , iaei non libtnter le'so quia
,
tnnmjthi locum dtvinam frovidentiam dedijje ti J7' plurirrix Ep.floU hujub n!qiie ad mille patta
qui potuerit intelH^ere ordinaiionem fuam. Vtrjuum tenduntur , CT" raro de tioftro dogmate
(è) Saint Jérôme cite im fragment de la disputant : quofit m cr legenti fafttdium generet
'
que. in tertio ad Probum zolumine de hat [Ga nagiifini àpta,quam nobis , de Metris C?' re^io-
latarum] ^ente opinatm fii , zierba ponewUi nitm fitu, ÇJT- Philoldphii dilpulantiu. Dam.
CalU , inquit a candore corporis Gaiat<g nuncu
, Epifl. ad Hitron. p. 575?. tom. U Epifl.Jum,
fantur e^ Sybillafic eos appellat. Quodjî^n.fca- l'ont, edit. Coûtant
re voluit Poeta cum ait : Tum laùea colla aura
j
,. O' maxime in
(^} Laflautitu in libris fuis
inneduntur , cumpojjet dicere candida. Hmc
ad Demelrianum Spiriiin Sauitt tie^at
un- j
£/*;/' o//j ,
^ue Gulatia Provijicia i7i quam Gain a!iquun~ fub/fa-miam, (^ errore Juduïco dicit eum vel
,
do vtnientei , cum Gr&iis je mifcueruin. Unde ad Pat rem refcrri , vel ad Fdium^ c^ funCtif.ca"
|
frimttm earegio Gallo- Gracia nomin.ita ij}.,tiomm uiriujque perfonxfubejui uumine dcion-
Hec^nirum fi hoc de Galatis dixerii, Hieron. l/?^-ir/. Hier. Ep'P. ^l,ad EammaclK O' Octan»
2» Eroam. lib» ij in Epifi» ad Gai, pag. 253,' pag. 345 , tom. 4.
414 1-ACTANCE, ORATEUR. Ch.XXVIIÎ. Art. H.
Livre De l'Ouvrage de Dieu il promet d'écrire contre les Phi-.,
(<ï) Seà erit nohis contra Phiiojphoi intègre (c)Tillein. Mem. Ecdef. tom. 6. p. ziri
dijputatio. Lad. lib. de Opif. cap. I J. («/) Erit nobii contra Jitdtios feparata mate^^
^b) Statut quant multa potero litterii trader, r'a in qttâ illo^ erroris CT* /céleris convincemuU
au£ ad vittt ieatx flatum fpeélent CT* quid m Lad. lib 7. /«y?;>. cap. I.
contra Philofophos quos partwt neflris ar- (e) Po^eà plenim CT* vertus contra omnes
misy paritm vero ex ipforHm inter fe concertatio mendaciorum SMas proprio feparatoque aptrt
ne [HmÇtis revincemui , »t appareat eos induxijjt pugnabimus. Lad. Ub. 4. Jw/?. cap. 30.
foiiin errorem ^uam fitj}ulij]e. Idem , ibid, c,zo. (/") Baluze, tom. i. Mijcell.^. 46,
^
LACTANCE ORATEUR. Ch. XXVIII. Art. III. 415 ,
ARTICLE III.
DoBrine de LaSîance^ jugemens de fes Ecrits p Catalogue
des Editions quon en a faites.
à l'aimer ôc à le fervir en forte que tous nos foins & toutes nos ^
Dieu (b) confifte à lui offrir un cœur pur ou , ce qui eft le mê- ,
(«) Apparet nuUam aliamfpem vùtty homini oclefîibus ohtemperavit , hic cultor eft veriDei
ejje prof'ojîiam , nijî ut ahjeitis vanitatihui O' 'ijus facrifcia junt manfuetudo animi CT* vita
errorc miferahili , Deum lognofcat Cr Deo ftr~ l'tnocens O" aClus boni, Lib. é, Inftit, c. 24.
viat \ nifi huic tcmporali reuuntiet viite, ac jt J. 610.
rudimentii jitjiiiia 3 ad cultum verte religioni> (d) yuftitia eft , qua nihil aliud eft quam
infiiiuat. Mac enim conàitione gv^nimur ut gtne- Dci unici pia ZP" religiofa cultura, Inftit. lib.
f
veranti nos Deojufla Cj^ débita obfcquiapr^hea- •'•
1-)'/'. ')9l- Expulfto juftitia , nihil aliud , Ht
mm , hune folum noverimus , /;««c jetptumw. iixi , qitam divinn religionis putauda
defertio
Ladant. lib.cap. 28. Ergo in Dci
4. Infiit. ift. Ibid. pag. 592. Scitnti£/um-
cap, 2.5 ,
agnitione z^ cuhu rerum jumma verfatury in mumhrevitcr circumftubo M neque religio uila :
hoc ejl fpes omnis ac falus hominis, hic eft fa- fine fapientiafufcipienda fît , nec ull a fine elvno- 1
fienti£ graditi primas , ut fciamui quis f.i nobi^ ne probanda fapientia. Lib. I . ïnftit. cap. I ,
verus Pater eumque Jolum pietaie débita proje pag. 516.
quamur , huic pareamus , huic devoii0mè fer- ( e) Nulla igitur alia religio eft ver a , nifi qu£
viamui , in co promerendo aOuf omnis , O* cura vnuteaciuftida conftat. Lib. 6. Inftit. cap 25'.
CT' epera collocetur. La<ft. lib. 6. Inft. rap. 9. pag. 621. Diorum cultus non habet fapien^
(Z>) Hic verus eft cuit us , in quo mens calent is ,
iiam; non modo quia divinum animal hominem
feipjum Deo immaculatam vifiimam fiftit, terrenis , fragiiibiifqne fubfternit ; fed quia nihil
Ladant. lib. 6 , înftitut. divin, cap. 2 , pag. bi difjèritur ^
qned proficiat ad mores excolctdos,
604. Tom. ^.Biblioth. Patr. vitamque form-tndam j nec habet inquifiiionem
( f ) Quifc^uii igitur hii omnibus ^r^eceptis aliqitam veritatis ^fei tanlHmmodo riitum coUrf
4.16 LACTANCE, ORATEUR. Cn. XXVIir. Art. IIL
qu'oàeil: la Religion d'où vient encore que celle des Payent
î
doit être cenfée fauflè ^ parce qu'elle n'a pas la lagefle que la ^
Religion(^) n'eft pas une invention des lages pour contenir les
plus grofliers par la crainte, mais un devoir de l'homme , qui a
été fait le corps droit & la cête élevée de la terre pour marque
qu'il doit fe porter à la contemplation dé fon Créateur (^)
j
qu'en effet Dieu ne nous a créés qu'à condition de lui rendre
nos juftes obéïfTances (c) , le connoître Ôc le fervir ftul & que ,
Sur îa vérité
^^- Lcs argumcns dont il fe ferc pour prouver la vérité de la
pam non acceperunt , nobis autemjlatus reclus, fit- contemnet, Da libidinofum , adulterum ,
ganeO'^
hlimis vnhui ab artificeDeo datK5jîijapparet,iJlas nem jam fobrium , caflum , continenttm vide^
:
furvant calefls animal ad vsneranda timna. in vtram clementiam furor ille mutabitm: Da
Pareiti enir;t nofier ille unui O" folus , càmfinge- injufium , infipicntem , peccatonm : ccKtinuo O*
ret hom:n:m, id efl , animal inte'.li^ens j CT" ra- <equus c^ prudens CT* innocens crit. Uno enim Um
tianii capax : eum vero ex humo fub levât um , ad vacro malitia omnis abolebitur .... pauca Dei
coniemplaiionem fui artifcis erexit, Lib. 2. Injl, pr<eccptajîc toium homincm immutant ^ CT* exp«-
cap. I. p.
534- ftij verè novum reddunt , ut non cognofcas eun-^
(c) Hac enim coniitione gignimttr ^ ut gene- dem cjje. Lad. lib. 3. Inflit. c.i<^,p, ^67.
ranti nos Deo , rujïa CT* débita ob/equia pr<ebea- (k) Anliquiores etiam Grxcis Scriptorihui
mm ) hune folum noverimtis , hune ftquamur. Prùphet(t reperiuntur:qu£ omnia to profero , ut er—
tjius , unde ipfa religio nomen accepit, Lib. 4, tur tanquam novam C^ recens fi{iam j ignoran*
Inp. cap- 28. p. Î87. {à) Ibid. tes ex quo fonte fanfl^ religionisorigo manave-,
(e) Lib. z. Infiit. cap. I^. Lib. 4. Cap. 10, rit, Quodfi qu.s colttélis , per/ptûijque tempori-i
II, 13, 14' 23> i4> 2?. binfundamentum doéJrin£ falubriter jecerit , O*.
vcritattm penitus comprehendit errorcm co^
(/j Lib. 4 Inflit. cap. 4 ,
, I f , I (5 €?' 27. , c?*
(g) Lib. 4 , hip. cap. II, 1 1> 17, z6, Lib, gnita veritate deptmt. Lzâ. lib, 4. InJl, cap, Jt
, cap. 10, Lib. 5 , cap, 9%
I
font
LACTANCE ORATEUR. Ch. XXVIII. Art. III. 417 ,
font plus anciens que ks Auteurs Grecs & que MoïTe [a] écru ,
(a) Multi fcriptores libros de ttmporihm edi- cha , &c. Juftinus , in Dialogo cum Try-
derttnt , initium facientei à ¥rofheta Mwjfe qui phone , f<îg;. tpi,
Trojanum hélium nongentis ferè annii antecejjii (A) Salomon ita dicit : infirmatus efl uterM
isautem cum per annoi quadraginta populum re- virginis zy étccepit fatum ; C gravât a e(i ^ G^
fc'/jf/ét
, fuccejforem habuit Jofuen qui feptem e^ fada ejt in mttlta miferatitne mater virgo.Laâc
viginù annos tenuit frincipaium , O'c. Ibid, lib. 4, Inft. iz.p. ^7 6c
c. Sed zy Salomon Fi'
(i) Idem , ihid, lius ejus £ David ]
qui Hierofolymam condidit g
(c) Moyfci in Numéris ita loquitur : Orietur eam ejfe perituram in ultienem fanûe crucis pro»
{lella ex Jacob , & exurget homo ex Ifraël. phetavit : Quod fi avertimini à me, dicit Do-
Lib. 4. Inûit. cap, 13 ,pag. $76. Sed CT* iffe minus, & non cuftodieritis veritatem meamt
Moyfes , , . . in Deuteronomio ita fcriptum reli- rejiciam Ifraèl à terra, quam dediillis, Se
quit : Et Dominus ad me ; Prophetam
dixit domum hanc > quam asdificavi illis in nomi-
cxcitabo eis de fratnbus eorum fîcutce. Lib. nemeo, projiciam illam ex omnibus, &
4. InA. cap. 17. p. 580. erit Ifraël in & in opprobrium
perditionem ,
(^d ) Item Jefus Nave fucceffor Moyfi. Et dixii populo & domus hxc eric defcrta & omnis
, ,
Dominus ad Jefum : Fac tibi cultellos petrinos qui tranfibit per illam, admirabitur & dicet :
nimis acutos. Ibid. Propter quam rem fecit Dominus terrae huic
(e) Efdras etiam Propheta y qui fuit ejufdem & huic domui mala? Etdicent Quia reli- :
mus humiliare eum in figno & poft hsec : Defciverunt àte\ zy abjecerunt legem tuam poft
iperabimus in eum ne delèratur hic locus in cor fuum; O" Prophetas tuos interfecerunt , qui
zternum tempus dicit Dominus Deus vir- , ob^eflabantur eos , ut reverterentur ad te. Lact.'
tutum. Si non credideritis ei , neque exau- lib.4. Inftit. cap. 1 1. pag. ^7 J. Nous lifons
dieritis annunciationem cjus, eritis derifio ce pafTage de Ladance dans le fécond Livre
în gentibus. Lib. 4, Inftit. cap. 18 p. 581. d'Efdras. Or il eft certain que Nchemie en
(^) Ex
ver bis qu£ Efdras de lege CT* confli- eftl'Auteur , comme nous l'rvons fait voir
tmXione Pafcb i commemoravitj hune locum abflu- Jans notre preciier volume , chap, 6 1 art. 2»
Urunt : Et dixit Efdras populo : hoc Pat
Tome IIL
4i8 LACTANCE, ORATEUR. Ch.XXVÎÎI. Art.ÏÎL
Grecs qui ne font qu*un Livre [aj de ceux d'Efdras & de Ne-
,
qu'il ne foie Auteur de tous ces Cantiques (^) qu'il nomme di- ,
mones in unum volumen caarUantur, Hieron. ZS* abjefiis religionibus pravis 5 parentemfuum
trtefat. m Efdram. Domînumqite ccgnofcant : cujui nec virtus (tflim
(i)Eujm [Salomonis] Tater dlvinorum mari poiefl , nec magnitudo perfpici nec prin» ,
fcriptor Hymnorum in P/almo^z. ftc ait : Vcrbo cipium comprehendi. Lib. i. Inftit. cap. 7. pag».
Dei cœli folidati funt. Laétant. lib. 4. Injtit. 520.
cap. 8, pag. 574- (c)lhld. (â) Nam (i Deus eft nomen/ummg poteftatis j
Salomon in lihro Sapienti<£ his verhis ufus incorrU'ptibiUs ejfe débet , perfeBm , impaft^bilis ,
(^d)
efi Circumveniajtius iuftum , quoniam in- nulli rei/ubjeéJm. Lib. l, Inftit. cap. 3 , pag.-
:
iùavis eft nobis , & exprobrat nobis pecca- 517. Ex feipft) eft , çy ideo tdlis eft , qualem ft
ta legis. Lih. 4. Inftit. cap. 16, pag, 575?. cjjevoluit j impaJfibiliSi immutahilis > incorrup"
Salomon ipfum verbum Dei ejfe démontrât , . . . tus, ieatus
y ^ternus, Lib, 2. /»/?/{, cap. 8»
Ego , inquit , ex ore altiiïimi prodivi. EaU' pag. $42. Deus divina mens cr aterna dtcitur
Jtafiici cap, 24. V. 5. Lih, 4. Inft. Crt/. 8 ipag. (.orpere foluta ^ libéra. Idem , lib. 7, Inft, capy.
574. 3. /». 623. Eft Deus (jy incorporaiis CT* invijl^
( e ) Jpfe efi Dei Filius , qui per Salomonem bilis , ^ teternus. Ibïd. cap. 9. pag. 628.
fapientilfimum regem divino fpirittt plénum h- (f) Dei Spiritus ac numen ubique diftufum ab'
CHlm eft ea qu<e (uhjecitnus : Dcus condidit efj'e nunquam poteft. Lib. 2. Inft. c. i. p. 5 3 5. &
jne in inirio viarum fuarum , in opéra ante lib. 7. Lnft. c. 3 , p. 624.
iîCCula. i'roverb, cap. B y verf, zi» lib, 4, (»>) i>oj]'e Dei eft : namjî non poteft , Deus noty
Inft. cap. é,p. 573. eft. Hsmo facit ex ec qttod eft , quia per mortali-
Cf) Ibid. tatem imbecillis eft, per imbeciUitaiem , definittty
(g ) Item Pro(>f?eta Hîeremias jîc ait : Hic ac modic A poteftatis, Deus autemfccit ex eo quoi
Peiis nofter eft, & non deputabitur alius eft, quia per <£ternitatem fortis eft j per foriitudi-
abfque illo quiinvenit cmnem viam prii-
•, nem , poteftatis immenf& , quxftne, ac modo caret
denrix, & dédit eam Jacob putro fuo , & ficut vitafaiiaris. Lib, 2. Inft. c. 8. p. 541.
Ifraël diledo fîbi. Baruch. cap. j v. je & .
(«^ Deum quigroi ultra quem nihil eft omni-,
^7. lib. 4. Inft. t. 13, p. 576. Libeilum auiem no : quifons O" origoftt rerum. Hic fit necejje efty
Saruch v^l^o editionijeftuu'/mta cop^laint , nec qui coclum ipfum condidit , terramque fundavitm^
habeiur apud Hi:br<toi. îlieronym. in P,ologo in Lad. lib. I . Inft. cap. 1 1 . pag. 5 24;
jferemiam, p. 526. tom. 3. (0) Deus veroft perfiitus eft [ nam perfeSius
(/;) Deits amem , qui eft aterna mens , ex om- eft ] ui ej]k dihit , non poteft ejje nifi unus , ut in
Vi utique parte perftCtx con/ttmmat.tque virtHlis eoftnt omnia, Lib. I. Inft, çap, ^'pag- JI7. Sc
# Laftanto lib. x. Liilit. cap. 3. p^^ijs
L ACTANCE ORATEUR. Ch. XX VITL Ar a. , UT. 41 .
en lui ,
parce qu'il
Sa fubflance cil fpiricu e . (a) ainfî
eft parfait. i
qu'il prend d'un fein virginal fans père, C'eft en vertu de cette ,
(<<) Nam cum [ animA'J in Je nibil haleant tus efi. Lib. 4. Infi. cap. 1 3. />. f 7<?.
felidum çy contreéJabiU à folidis corporalihin ^ (/) Deus antequam hoc opus mundi adorire^
nullam vim pati pojjmt , fed quia in folis fpiri. tur ifanffum O" incorritptibilem fpiritHm genuit,
tibui vivant
, àfolo Deo traÛabilesfunt^cui virr qitemfilium nuticuparet , e?* quamvis alies pofiea
tas , ac fubjlantia fpiritalis eft. Lib. 7 /«/?. cap. tnnumerahiles per ipfum creavijjèt , quos Angelos
zi,pag.6i^, dicimus hune tamen folum primogenitum divi"
,
(b) Aliter de unica illa majejtate fenttunt , ni nominis appellatione dignatus efi, patriafcili^
qtiam Veritas habet^q^ui aut figwam negant ha- cetvirtute, ac majefiate pollentem ; efie autem
ocre ullam Bettm , aut ullo ajf'iiîté commeveri 'kmmi Dei Filiitm , quifitpotefiatc maximaprA-
ftttant. Lib. Je ira Dei. cap. z. pag. 6^9. dittis , non tantum congruenies in unum voces
Omitto de figura Dei dicere quia Stoici negant , P rophetarum , fed etiam Trifmegifii pr&dicatio
,
habere ullam formam Deum , zy ingens alia cs' Sibjillarum vaticinia, demonfirant^ Lib. 4.
materia nafcitur yjl eos coarguere velimm, Ibid. ^nfl. c. 6 ip'^g' f 7i.
cap. 18. pag, 6^9. Fortafje quxrat alîqMS , quotttodo cum Deum
{g)
( c ) Deits efi fpiritm intelligens çy igneus .,
unum colère dicamns , duos tamen ejfic affeve'
nos
jortnam ipfe non habens./ei in omnesfe vertens Z^ remus Deum Patrem O" Deum Filium; qu£ afi-
5
«mn'bus affimilans. Poiïîdonius in Stobxo apttd cveraiio plerofque in mascimum impegit errorem,
Ltpfium tom. 4. lib. i. Phyfiolog. Stoicorum Quibus Cum frobabilia videantur ejfe qu<s dicïM
Difl'ert. 7, 541. ex edit.Anti*erp,an. 1637.
/>. mus , in ho: uno lahare ( editio Romana labo-
( rf ) Primàm
fcire nos convenit nomen ejm rare ) nos arbitrantur ,quod C alterum O' mor-
neque Angelis quidem notumejjè, qui morantur talemDeum fateamur .... C»/» dicimus Deum
in caloyjed ipfifoliy ac Deo Patri ; nec ante i(! Patrem , c
Deum Filium , non diverfum dici"
JfMicabitur , ut efl fanais litteris traditum . mus nec utrumque fiecernimus i quia nec paterfi"
^»am difpofitio Deifuerit wf/eU. Laâant. lib. nefiliopotefty nec filins à patrejecerni'.fiquidetn
4. /«/?. cap. 7' pag, 573. n?c paterfinefilio nunatpart 1 nec filius pote(i fine
lib.^.lnfl.cap. S. p. J73. Idcirco eliamFiliun, unafiubfiantia efl; fed ille quafi exuberans fons
lis nafci
ejt , hic tanquam defiuens ex eo rivus i ille tan-
oportuit , ut ipfe fieret «L'a c/fiùit atqtu
quam fol; hic quafi radius à foie porreélus ; qui
tt^yiTWp in prima enim nativitate Jpiritali àl^Ji-
quoniam Jummo patri zy fidelis CT* carus efl , non
TVf fuit quia fine officia matris àfoloDeo pâtre gé- nec radius à
feparatur , ficut nec rivus à fonte ,
nérants ejl: infecundJivero carnali
iTntTWf fuit foie , quia CT* aqua fontis in rivo ;ft , çy fois lu-
ç^Hoaiatn fini Eatris officio vir^inali vox ah oreftjungi
utero profriA- men in radio : teque neque »
410 LACTANCE, ORATEUR. Ch. XXVIII. Art. IIî.
foleil , Ôc comme le ruiffeau de fa fource
, fans en être féparé. Il
paroît faire allufîon Il nous rendra la. vie dans deux jours ( d\ ;
:
Sur la nature IV. Il dit que / ^ ) les Anges ont été créés pour exécuter les
des Anges & yolontés de Dieu, qu'un d'eux (f) fendoit les eaux & ouvroit le
h nécefTitéde
pâlTage aux Ifraëlites dans la mer rouge 5 qu'ils ont été créés
ia grâce & des fpirituels (g) , immortels [h], mais doués du libre arbitre f/),avec
^^^"^^ ^^^ pouvoient décheoir de la juftice ou y perféverer 5
vrcT & furies
^acremens. que l'âme de l'homme eft auffi fpirituelle de fa nature (^) , ou
au moins qu'elle n'eft rien de terreftre ou de (enfible 5 qu'elle (/)
nec vin us aut m anus à corpore divelli fotefl, (/;) Angelos genuît [Deus] quihusimmortali-
Lib. 4. I«y?u. cap. z9- p. 587. tasjîne ullorum malorum periculo ac met» cott»
(a) Laâ. lib. 4. Inftit, ca^. Ii, 13 , 14 , flat. lh\à. cap. 15 p. y 2 y.
1$, 16, 17} 18, 19, ( î ) Mijtt [ Deus ] Angelos ai tutelam , eul»
(Jb) Anno quinto àecimo ( Tiberiî Ciefaris ) ià tumque generis humant , quibus quia liberum
sji duohtt) Geminis Confitlibus ante diem feptimum arbitrium erat datum , pracepit ante omnia 3 «c
Calendarum Aprilium ( duo antiquiores manuf- terra contagione maculati fubfiantia calejlis
cripti codiies régit çy alii quidam ante diem X. amitterent dignitatem, Lib. 2, Infi.cap, I4t
Kal, April. ) ^udiei Onifinm crucijixerunt. Lib. pag. $48.
4. Infl, cap. 10. p, J74. CT* Lib. de monibus (^) Solidum & comprehenfibile corpus efl, &
ferfecut. num. 2. p. z. oculis, CT* manu videtur, c tangitur ; anima
(c) Non ampiius quam hiduo apud inferos vero tenuis çy taClum vi/umque fugiens. Corpus
fuit £ Chrijlus, ] Lib. 4. Infl.c» 27. p. 586. è terra fiSlum atque folidatum eft : anima in fe
Çd^ yivificabit nos poft duos dies : in die ter- nihil concreti > nihil terrent ponderis habet , ut
îia Jufcitabit nos. OCéc, c. 6.V. ^, Plato dijjerebat enim tantam pofjet habe-
: nec
(e) Neque Angeli , càmfintimmortales, dici rejoLertiam , tantam vim , tantam celeritatem ,
feDeos aut patiuntur, aut volmt , quorum unum nifi originem traheret è calo. Corpus igitur qu<f
folumqueofficium eft fervire nutibus Dei : nec niamfiélum ex ponderojo CT" corruptibili ele-
(tmnino quicquam nifi jujju facere. Laâant. mento , e?* tangibile eft çy viphile, corrumpitnr
Jnjf. lib. 2 , cap. l6, p. $ 49, C^ occidit ...» anima autem quia tenuitate
(/) Hcbrteorum ] oflendit vir^
In eduflione [ fua omnem tattumfugit , nullo iiiu dijjolvipo*
tutem Ju£ majeflatis Deus. Trajecit enim popu- teft. Lib. 7. /«/?. C. 12. p. 62p.
lum medio mari rubro , précédente Angelo , O' (/) Ergofi opéra corporis ideo mortaliafunt
fcindente aquam , ut populus per Jiccum gradi quia ipÇum mortale eft , fequitur ut anima ex
fojjet. Lib. 4. /«/?. c. p. p. 574. eo immortalis appareat , quia videmus opéra
(^) Nam CT* Angeli Deum mttuunt quia ca- ejusnon ejjè mortalia. Eodem modo defideria quo-
fiigari ab eo pojfunt inenarrabili quoi^am modo que corporis animique déclarant , alterum ejjê
, i • nam cum in fe nihil haheant felidum , c mortale 3 alterumfempiternum. Corpus enim non
centreûabile,à folidis c corporalibus nullam vim nifi temporalia defiderat , id eft ctbum , potum
pati pejfunt/ed ^uia in jolis fpiritibus vivunt àfolo indumentum , quietem , voluptatem , c?* tamen
l>to ttAilabilesfunt, Lib. 7, i»/?.C| i I » p. ^3 J t ,'xec ipfa fni nutu ? Q' admimatk animi mcsuz
L ACTANCE ORATEUR. Ch. XXVIII. A rt. III. , 421
Cfl: immortelle &
libre dans ks opérations (^)j que l'homme
n'ell pas capable par lui-même d'approfondir le fecret de Dieu
ni Tes defTeins éternels (^^^ qu'il ne peut non plus par fes propres
forces arriver {c) à laconnoiffance de la vraie Religion 3 que la
bonne vie efface les péchés paflés fd) ^ comme la mauvaife rend
inutiles les adions de juftice qui ont précédé que les œuvres -,
fere , nec ajjequi fotefl. Animui atttem fer (e tentiori injuriam fuflinet , cruamus, Fateat do"
mttltddejîderat , qu£ ad efficium frufiumve cor- micilium noflrum vel peregrinis , vel indigeniim
foris non redundent , cao^ue non fragilia , jed bus te£le, Fupillis defenfio , viduis tutela noflra
alterna funt , ut fama virtutis, ut memoria no- non défit. Redimere ab hofle caftivos , magnum,
IBmii. Ibid. \i.p. 619,
c. mifericordid opus efl ; item agros pauferes vifi'
(4) Non tnim canere fua [ponte fdes pojfant tare atque fovere : inopes , aut fauferes ,fi obic"
Ut fit Ma in his comparatio , ac fimilitudo vi- rint non patiamur infepultoijacere. Htec funt
,
ventis. Animus autem Jua fponte çy cogitât c opéra i hac officia mifericordia : quA (i quis perfe-
movetur. Laâ;. Itb. de Of>ificio Dei y cap. 16. cerit , verum er acceftum facrificium Deo im~
pag. 66z. molabit, H<ec litabilior vii}ima efl apud Deum :
returhumana. Lib. 7. Infl. c. I. p. 5 l J. Ergo ut hiec omnia quit Deo placent afacere fof-
(c) Homo autem fer fcipfum fervenive ad fîmus , contemnenda efl pecunia , C «rf calefles
tianc fcientiam non fotefl , nifi doceatur à Deo, transferenda Thefaures , ubi fur non effodiet , nec
laft. LiL 1. Infl, caf, 3. /7. 536. rubigo cenfumet , nec Tjrannm erifiet : fed no-
(jï) Dominus ac farem indulgentijjîmus re- bis ad £ternum ofulentiam Deo cuflede fervabi-
fnijjkrum fe fœnitentibus feccata fromittit O" tur. In Epitome Divin. Inftitut. cap. j . pag,
ohliteraturum omnes iniquitates ejus,qui Jufli- 667.
tiam denuo cœferit oferari; ficut enim nihil pro- {g) Circunffice confcîentiam tuam^ c?* quan»
defl maie viventi antea{l£ vit<s frohitas , quia tum fotes , medere vulneribus i nec tamen quia^
fufervenicm nequitia jufliti<e ofera delevit > ita peccata largitionetoliuntur , dari tibi licentiam
nihil officiunt feccata vetera correÛo
y
quia Ju- peccandi putes i abolentur enim y fi Deo largia^
perveniens juflitia labem vit A friorii abolevit. re , quia feccaveras ; nam fifiducia largiendi
iib. 6. Infl, c. 24 p. ézo. pecces , non abolentttr. Laét. Ub. 6. Infl. c. 13.
( c) Magna efl mijericordiie merces : cui Deus p. 611.
f olUcetur y feccata fe omnia remijjttrum. Si au- (/j) Sed futemus fieri fojfe ut aliquis natw»
dieris , inquit , freces fufplicis tui , CT" ego ex rali ^ ingenito bono ver as virtutes cafiaty qua*
audiam tuas ;fimifertusiaborantiumfueris , e?* lem fuijje Cimonem Athenis , qui er egentibus
ego in tuo labore miferebor. Si autem non refpe- flipem dédit , e?* fauferes invitavit , CT* nudos
veris , nec adjuveris , c^ ego animum tuum induit i tamen cum illud unum quod , maxi-
efl
tontra te geram , tui/que te legibus judicabo. mum, deefl } agnitie Dei : jam zlla hona omnia
Ibid. c. 13. /7. 61Z. fupervacua funt , C^ inania , ut fruflra in his
(/) '^*'
3»« "v^^f* indiget , impertiamur :
fi ajfequendis laboraverit quare non dubium,
^mnnim çceitmriti vefliamus. Si^wsà po- qui» impius fit , qui/qui t Deum non a^novoit j
412 LACTANCE, ORATEUR. Ch.XXVIIÏ. Art-IIL
que le Bacême efface tout d'un coup tous nos péchés (;./), tant elfc
grande la force de la fagelTe Divine , donc il fe fait une infufioii
dans ce Sacrement 3 6c que ce fuc (^) pour purifier l'eau du Ba-
terne j que Jefus, qui vouloir par Ion moyen fauver les nations,
comme il fauvoit ÏQs Juifs par la Circoncifion , fut barifé par
S. Jean que i'Egiife Catholique {c) où Ton obtienne
j
qu'il n'y a
la rémiiîion des péchés par la pénitence les Sectes hérétiques ,
omnejqtte vînmes ejui q^uui Imbere attt tenere je na peéïoris intuetur.Ihid.c. 17. p. j8o.
oint-'? de Mo- P'*^'^^ ' -'* ''''* ff^i>'ftifera via reperiimtur , qu£ efl ( e) Dlec tamen deficiat aliqttis , aut defe îpfe
tota tenehrarum. Lib. 6. Inf}. c. 9. p. 609. depern , fi aut cupiditate viflus , aut libiding
raie.
(^a) Da injujlum , inftpientem , {>eccatorem : inpcJfus , aut errore deceptus , aut vi conclus ai.
continito CT* * j!*«j , Cf pruiem , O* innocem injuflitis, viam lapfus efl. Potefl enim reduci , ac
erit. Uno enim lavacro malitia omnis abolebitur. liberari yfi eum paniteat aHorum C^ ad w«- ,
jtanta divine SapientU vis efl , ut in hominis liora converfus fatisfaciat Deo, Lib. 6. Inflit»
peClus infufa , matrem delifiorum ftultitiam uno C. 14. p. 620.
femel impettt expellat ad quoi efficienduitty non
; (/) Refipifcit j ac mentem fuam quafi ah in-
msrcede , non libris , «0» lucithrationibus opiH Cania recipit, quem errati piget , cafligatque
efl. Gratis ifla fiunt , facile , cito , modo pateant feipfum démenti a , c?' confirmât animum fuum
aures , c peéîi*s fapientiam fîiiat. Nemo verta- ad reClius vivendum : tum illud ipfum maxime
tnr nos ; aquam nonvendimus^nec folem mer- cavet , ne rurfus in eofdem laqueos indmatur»
cede ^rieflamus, Dei fans uherrimus atque plenif- Ibid.
fîmus patet citnSlis , O^c. I<ib. ^.Inflit, C. ZJ. (g) Ibid. & Lib. 4. Infl. cap. 17. p. jSo.
pag. Î67. (/;) Caetera qu£ ob/ervare cultor Dei débet
(^) Cùm cccpit adolefcere [ Jefus ] tinSius efl facilia funt , ilUs virtutibus comprehenfis , ut non
a Joanne propheta in ^ordane flumine , ut la' mentiatur unquam^ decipiendi aut nocendi caufai
vacro fpiritali peccatanonfua ^ qu£ utique no>p Efl enim nefas , eum qui veritati (ludeat 3 in ali'^
hahebat ^fedcamis quant gerebat y aboleret : ut qua re efle falUcem , atqut ab ipja ,
quam fequi.-
quemadmodum Jud£os fufleptacircumcijîone, fîc tur , veritate difcedere. In hac ruftitia , virtU'_
etiam gentes baptifmo , id efl purificati roris per- tumque omnium via , nullus mtndacio locus ejf,
eus , & admiflafna celantibus denegatur ab eoy bona opéra numeretur. Ibid.
mi ngnfaciem fient homo , fieà mima çy crca- ÇJ\) Non enim çùm eçcidsre Dàfti vetat > ?««s
ORATEUR, Ch.XXVIïI.Art.IIÎ. 413
LACTANCE,
contribuer à la mort de perlonne(^)3 ce qu'il entend fans
doute d'un homicide d'une guerre injufle^ou dans laquelle &
on s engageroit moins par devoir que par choix par inclina- &
tion pour une profeflion tumultueufe. Car il n'y a aucune appa-
rence qu'il ait fait un crime aux Chrétiens de fervk l'Etat en
portant les armes pour fa défenfe , lui qui en voyoit un fi grand
nombre engagé dans cette ignoré que profefTion^ m qu'il ait
fuivant la dodrine même , permis [b) aux de l'Evangile il eft
trocinarinos tanium pruhibtt , ^uod ne per leges enim malt eft , referre injuriam quam tnferre,
^^^rce dcs hé?
guident publicas licet , fei ea qttoque ne faut Nam unde certamina inter homines, widepitgns, méfies,
monet , qu* apud homhies pro lichis hahenwr. contentionejque nafcuntur , ntfi quod improbitati
( <j
) Qh^vo nunc , an poffînt pii ey juJH bo- oppojtta impatientia magnasf^epe concitat tem^^
tnine ejje qui confiitutoifuh ié}u mortis ac mife- peftatei ï Laâant. lib, 6 , Inftitut. cap. 1 8
ticardiam deprecantes , non tantumpatiuntur oc- pag. é I î . Kerum imperiti , c?" rationis ignari ,
tidi } ftd flagitant ^ferunique ad mortem cru- eos ajfeéius qui funt homini ad ufus bonos dati
uelia c?* inhumana fujfragia, nec vulnerihui exterminaverunt , C?* latitts qttam ratio poftu-
fatiati , nec cruerecontenti i quin etiam percuf- lat evagantur, Inde inj^fle j at^us impie vivi'^
/ôs jacentefque repeti juhent , C?* cadavera /V?i- tur. Utuntur ira contra pares hinc dijfidia ,
,
CHS dijjipari ne quiiillos/tmulaUi morte delttdat, hinc expulfioneSy hincbella contra juftitiam na-*
• • • . . HuJHi igiiur fublici hamicidii focios çy ta funt. Lib. 6, Inftit, c. 19. p. 617.
participes non conveniteos qui j»Jliti<eviam
effe t/ Qui hgminem quamvis ob mérita dam-'
( )
Unere nitumur. Ibid. natum in confpeflu fuo jugulari pro voluptate
(y)Kom. 13 , verf, ^ compuiat j conjcientiamfuampolluit , tfi.tn fcili'
(0
Catera qttxobfervare cultor Dei débet fa- cet qttam Jî homicidii , quod fit occulte l'ctàator
tïiiafuntut .... caveat diligenter nequando îy particepsfiat, Ibid. cap, zo paglùij,-
,
inimicum/ua ctUpa faciat y i^ Jî quis extiterit
tant protervus qui beno Cî^ jujfo faciat itiju- (e Non mutua ut dixi, h<tr
, ) efjent , ^mnia
tfiam clementer ac moderate ttltionem no» in ierris mala ab hominibus in
, , Cî^' ,
fi le-, :>nDel
fibi ajjumat , fed judicio Dei fervet. InnoceU' conjuraretur , fi ab univerfiis fièrent qua; M»f«
,
tiamfemper zy uhiqtte cujiodiat, Quad pracep- nofter populus operaturquam beatm . \ ,
j
tum non ad hoc tantum valet , ut ipfe injuriam quamque aureai humanarum rerum ftath^ .fi
non inférât ,fed ut illatamfibi non vindicet , „ . per toium erbem manjuetudo O" pietas y O"
,
uociturum ej]e dixit [ Cicero ] bonum virum fi pax , O' innoceniia, c <equitaiy Çy temperanm
fuerit lactjjtiui , jam ex hoc ipfo boni viri nO' tia O'fides moramhr, Lib. j. Infiit. cap. 8 y.
mn amittat neçeffe ejî , fi noç^bit^^ Non minm '
pa§, 6>'3^,
ij.24LACTANCE ORATEUR. Ch .XXVIII. Art. III; ,
(<î ) Nam cum omnia humana non cerpore , difjidium facerent unitatis zy EccUfiam dif»
fed fpiritu metiamur ; tametjl corporum fit di~ fiparent ; fed ii , quorum lubrica y
fides fuit
verfa. conditio , nohis tamen fervi nenfitnt , fed cum Deum noffe fe c colère fimularent , au*
eos cy hahemui zy dicimm fpiritufratres CT' re- gendis opibusçy honori fiudentes ^ affe^labant
ligione confervos. Lib. 6. Injlit, cap. 1$. pag. maximum Sacerdotium , Ci^ à fotioribus viiii
197» fecedere cum fujfragatoribus fuis maluerunt
( b) Nam cum liceat nohii jucundiffîmis frui quam eos ferre frxpofitos , quibus concupierant
voluptatibus nonne fenfu carere videamur , fi
; ipfi ante pr<tponi nonnuUi autem falfa»
tpalimus in humilitate , in egefiate , in contemp' rum Trophetarumvaticinio illeCli ,de quibus Cf
tu j in ignominia, vivere , aut ne vivere quidem, veri PropbetA zy ipfe prédixerat exciderunt a
fed dolere , cruciari C meri ? Ex quibus malis doftrina Dei , <y traditionem veram relique^
nihil ampli u-i ajfequamur , quo pojjit voluptas runt. Lib. 4. Inft. c. jo. p. 588.
emijfa penfari. Si autem virtus malum non efl (i/) yuftos autem , id eft, cultores Dei metuunt
faciatque homfle ,
quod voluptates vitiofas , tMr- [Diimones'\ eujus nomine adjurati , de corporî'
fefqtte contemnit , çy fortiter, quod nec doîorem, bus excedunt ,
quorum verbis tanquam flagris
necmortem timeî, ut officium fervet : ergo mai us verberati non modo Dxmonas fe ejfe confiteif
«.
aliquod bonum ajfequatur necejfe efi quafunt illa tur : fed etiam nomina fua edunt , Ma qu<e in
qugfpernit. At vero morte ftifcepta , quod hUc' Templis adorantur , çy quod plerumque coram
tius bonum fperari poteft , nifi <eternitatii ? Lib. cultoribus fuis faciunt , non utique in opprobrium
7 Infiit, cap. 9. pag, él8. religionis j fed honoris fui , quia nec De» per
(c ) Ante omnia fcire nos convenit > 0» ipfum quem adjurantur : nec jufiis quorum vece tor»
[ Deitm ] er legAtos ejus prxdixifj'e quod plu- quentur , mentir i pojfunt. Itaque maximisfape
rim<e fefiA çy b^refes haberent exifiere , qu^e ululatibus editis , verberari fe , cy ardere , O*
concordiam fan{li corporis rumperent jam jamqne exire prodamant , tantum habet
fuerunt quidam noflrorum vel minus fiabilita Dei cognilio ac jufiiiia fotefiatis, Laâ. Infiit^
fde > vel tninm doCii > Vit minm cmù > yti lié, i,f, If,/», J4?»
Temples
LACTANCE ORATEUR. Ch. XXVIIL Art. IIÎ , 41^
Temples ,& les prefliges dont ils fe fervoientpour abuler les
Idolâtres 3 qu'on ne doutoic point que faint Pierre (^/) & faine
Paul n'eufTent été à Rome j qu'on prétendoic même avoir par
écrit les Prédications y avoient faites,& les Prophéties qu'ils
cntr'autres une touchant la ruine prochaine des Juifs que ce -,
fut Néron qui les fît mourir qu'il fait honneur à Conftantin 3
par le feu (ij les avions des juftes, 6c que ceux dont les péchés
(rt) Petrus CT* Faulus Rom£ prtiàicaverunt : fextum millejlmum annum ejji conclufum, Quê
ty ea pr<edicatio in memoriam fcrifta perman- numéro expteto^ cenfu^mmatienemjieri necejje efl»
/ih in ^ta cum multa alla mira , tttm etiam hoc O' humanarti^m rerum flatum in melius refor^
fttturum ej]e dixerunt , ut pojt brève tempus im- mari, Lib. f.lnflit. C. 14. p- ^31.
mitteret Deus regem qui expugnaret Judxos, (';) Cumergo numerus hominum cccpijjet /»-
Cy civitates eorum felo adic^uaret .... itaque crefcere, providens Deu-h ne fraudibu-i jms Dia^
pofl illorum obitum , cùm eos Nero interemijjèt > bolm , eut ab initia terr£ dederat f'oieftatem,
Judicorum nomen Z^ gentem f^efpafîanus ex- vel corrumperet , vel dijpergeret homines ...»
tinxit , fecitque omnia qute illi futura priedixe- mifn Angelos ai ttttelam cultumque generis /?«'-
rant. Lib, 4. Infl. cap- 21. p. S 8 3 mani , quibui quia Liberum arbitrium erat dw
(b) Opui nunc nominis tut au/picio tachoamus , tum , pracepit ante omnia , ne terra contagione
Conflantinelmperator maxime, qui primm Ko- maculati iftibflantite caleftis amitterettt digni'
tnanOYHm principum repudiatii erroribm maje- tatem ..... itaque illos cum hominibm commo»
fiatem Deifingularis 1 ac veri , ÇS" cognovifii O" rantes dominator ille terrx faU^cijJimm , confue-
honorafii. Lib. I . Infl. c. I, p. 516. tndine ipfapau-latim ad vitia petlexit , C7* mu-*
(c) Hii tefltmoniii quidam reviéli , folent eo licrum congrejjîbui inquinavit , tum in ceelun»
tonfugere^ut aiant nonefjeilla carminaSibyllinay oh peccata quibui fe immiferant , non receptt,
fed à, noflris confina atque compojîta. ^htodpro- ceciderunt in terram y fie eos Diabolus ex Angelii
feilo non ptitabit^ qui Ctceronem f^arronemque Dei fuos fecit Qui auten»
fatelliies , ac miniflros.
léger it^ alio/que veteres , qui Erythraam Sibyi- ftfnt ex his procréait , quia neqt^e Angeli
, ne-
lamiCteteraJque commémorant ^quarum ex libris que hominci fuerunt 3 fed mediam qunndum na"
ifla exempta proferimus, Lih, <i, Inflit, C. IJ. turam gerentes , non funt ad inferos receptt»
Pag. 579. fient in calitm parentes eorum. lia duo gênera
Çd) Ibid. Ditmonumfafla funt , utium cœlefle , aller uni
(e) La<a. lib. 4. /«/?. cap. z i . ^. 5 8 j terrenum, Hi funt immuadi fpiritus malorum
(/) Lib.3. /«/?. c. 23. p. 566. qu£ geruntur auûorcs , quorum i-iem Diabbiui
(/) Sciant igitur philofopbi , qui ah exordio efl princepi. Lib. i. Infl, C- 14- P« 548.
wtundf f^ectiiornm milita en»merant nmànm
f (0 Sed & juflos cùm judicaverii , etiam igné
T<^me III.
4i<î L ACTANCE ORATEUR. Ch. XXVIIÎ. Akt. ÎII.
,
Saint Efprit. Peut-être n'a,t-ii voulu dire autre chofe dans (es
Lettres à Démetrien , qui ne font pas venues jufqu'à nous , fî-
Bon que les noms deSaintôcd'Efpric dans l'Ecriture font com-
muns au Père & au Fils, quoiqu'ils conviennent particulicre-
s(>s examinahit , tum quatum peccata vel pondè-
''
nés verfiihitur , eofque jufiiljlmo im^uio rcget
re , vel numéro prxvaluerint , perflringentur Tum qtii erunt in corporibui vivi 1 non
igtti j atc^tte amhmentw j .^««i aMem plena jtt- morieniur ftd per eofdem mille annos infinnam
y
fihia CT' rr>att*ritas viïtutii incoxerit , ignetn mtilliiuiinem generabunt y e^ erit Jeboles eo~
illum noii hahent enim in fe aticjuid
fentient ; mmfaniia CcaraDeo. Lib. 7 , Infl, cap. 24,
inde qucd vimflammterepel'.it acfrefpuai, Tan- p. 67,6.
îa ift vis inn«ce>ui£ , «t ah ca ignii tlle réfugiât (<:) LiiSlanlJHS în lihris fuis , CT* mJximt
innoxitti , quâ accepit à Deo hanc fotefluttm , ui 'n Epij}0lis ad Demetnanum , Spiritus Sanûi
impiûs mai , iuflii obtemperet. Laâ. lib. 7. Inft ne'sat fubjl (intiam i O" errore Judaïco dicit eum
fap. zi.pag, 635, vd adPatrcm rcferri , vel ad Filium ; c^fan^i-
(<î) Ncc tamen quif^itam putet , animas poj: licationem u^rinfqae perfo!i£ fub ejus nomim
fisortern protinit^i jhdicari i ownes in una coni- demonftiari. Quii rnihi interdicere pttejl y ne /e-
^Ufiiquecujladiu delineutur donec tempus adve- giim Inffit.nioi.'urn ejtts Libres y
quibifs contrit
(Jj)
ytniit igiHn jummi , C^ maxtmi Dei Fi- fape Filium r.ominari. Et cttm perfpuite in Tri-
lins y m vivos acmortiios judnet verùm niiau- credamus , tertiam perjonam anferentes
illeiUm deUverit injufiiliam ^fudiciumque ma^ vvn jubflantiarn eJHS vol'Mit ejjè , fed nomen,
gnvm fecerit j acjttpos :, qui àprincipiofuerunt, Hieronym. L/^. z. inEpiJîolat» ad Galatas^
MvUam reftauruverit ^mille annis inlir homi- ^ çap^, 5 . paij. a é 8 . Tom. 4. Parte prima.
tACTANCE, ORATEUH. Ch. XXVIîT. Art. Ul 427
meneau S. Efprit, comme l'a remarqué
Augullin f^^}. i^e faine
même Père rëpondanc C^) à Pelage , s'e(t applique à donner un
boniensà quelques pailagei; que cet Héréfiarque alléguoic de
Lactance fans le nommer àc dans iefquels il fembluic qu'on ,
^^^^^ç
vres apocryphes par le Pape Gélafe [e) mais ils ne leur ont rien :
(<«) Sicut non folm ejl in ilia Trinitate , vel cendo pc-ccaniiH doccat iiouiui. a polfe
Spiriius, vel SaniJni , (j^uia CT* Pater Spirhus vincere peccarum. Laétant. Lib. 4. Injtit
çy Filim Spirhui , çy Pater SanéJits , cr Filtus cap. 24. (^uomodo enim didum ft author /?«- ,
Sanéliti, quoi non ambigit pietas : CT* tamen jus fententi£ viderit , qualiter po0t exponere :
ifie non frttjlra prepiîe dicitut- SpiriiHS SuhCcus. dum tamen nos minime Jubiiemus , peccaturti
Qt*ia enim efl communii ambobus ^idvocatur Chriflum in (e non hubuijje quod vinceret qui
,
jpj'e pro/friè cjuod .tmbo communiter. AugiiûinuSj natUi efi in fîmdiiudine carnis peccaii ^ non in
Lib. xj. de Civit. Dc'u cap. 19 jnum. ^j, carne peccati. Aiiud efuidcm ita pofuit : Et ite-
f. 991. '^"m, 8 rum ut defideriis carnis edomins doccrct
( é ) /le per hoc iS" ea teftimonia qui non non neceflîtatis effe ^)cccare (êd propofîti
quidem de Jcriptttris canonicis , jed de quibuf. ac voliintatis. Ihid. cap. 25. £^0 dcfîderia
aam Cathtlicarum tr*£iutorum opufcuUi pofmt , carn-s (^fi ntn illicitarum concupifcentiarum hiC
ttolem occurrere lis qui eurr. folum dicerent ifla dicun'ur ) accipio frcuti eff famés
, , ficis , refe—
iefendere , ita (unt mediu m neque contra no- ffio laffitudinis^zy fi quid huju'modi ./?, Per hiC
Jtrnm fententiam Jint y neque contra ipfius .... enim quidam , quamvis ea fînt inculpabilia »
Vrimu qu* pofuii qttin nomen ejus qui ea dixit , m culpas decidunt , quod ah iiiz faivatore ab"
non ibi legi ^five quia illa non fcripfit ^five quia fuit , etiamjî h£c in eo fuiffe praoter fimiliiudi'
todex qutm mififlii , id aliqua forte meniojïiute nem carnis peccati ^ Evan'reho tefle, videamus».
non habttii , f>ertra£lare quid opui ift ? Maxime Auguftinus Lib, de natura O" Gratta contre
,
^uoniam me in hujujmodi quorum' ibet hominum Ftlag, tom, lo.pag. 158. cap. 61.
fcriptis liberum [ quia Jolis canonicis debeo fine (f) Ubi fupra.
nlla recujatione con/enfum ] nibil movet quod id) Ibid.
de illius fcriptis , cuiusnomen non ibi inveni ( e) Opufcula Ladantii Apocryp^^a. G^U-
ille pofnit : Oportuit magiftrum dodorem- fîus, in Conciiio Komano, pag. lz6),toiQ|
f uc virtutis hoiniiù iîmiilimum fieri ut vin- 4. Concil.
Hhhij
4iS L ACTANCE ORATEUH. Ch. XXVIIT. Art. , IIÎ.
n'eft pas venu jui'qu'.i nous 6c qui avoir pour titre, De Li Pro~ ,
(4) b'ifr,s.i»u, <^uù.-^ue nojierin pr.icUro Inf::- audit: jimui. Hier. ;« Chnmiii ad ann, 5 1 S.
tutionum (u^rHtn optrt , Y. luttr^ meminit : El pjg. iSo.
dt dcxtris Ai ftntflrisy htc tjl , <iV ciriutihui G" (^ ) LailAKtitu quajt <j%îdam fimvmi tl^
9hih pUH0mt dijputavit, Hicron. in Ecclt- qu<Mii^ TuLUn^ > ut:>tam tam m»t^ra atjirmare
fiajhn. C 10, p. 770. pMuijJct , ^uamfjii'.t alttaa dtfiruxit, Hicron,
( A ) t'!rm:\ir.us r.ci;ftir Uhrum de Iti Dcl Epifl.^9' -id tMÙinMm, p.)^ $67.Coai. 4.
iuio p^i -.tir CT* ilo^u<Mti termine (cnfiripjh, parce 2.
Hieronynv /./'. i. iu Epift, ad Epht/. cap. 4.
p.j7 5.tora. 4. (/ ) Optime s'^itw Afcltpiadti ncfter , dt Frc
( c ) Quii mtlii iuttrdictn pouft , ne le^am vidiiitiàSmmmi Dci difjtrtm im tê Ubnj qmetn
Llftiiutienum lim lihroi, quihm caatra ^::^ii}tcs fcripjh ad me. Laâanc. U^ 7. Imftit. cap. 4.
fcripfii fonijJlme.H'iCTOH. Eptjf.^i. ad Fam- pag. 4ï^.
tKMihltim t?" Ccear.tuK. pâg. 345. com. 4. ( ç ) Indt dij'cipmli ,
qui tuttc trJmt amitôm >
pane i, afjumpùi in Itcmm Jmda ffditcrii MJttAut C
(J) Cun'lfim*} ftcmii* FirmUtmm , Minu Paulê , dJfptrfi Jura per cmmtm tentum ad Et .î*»
tinm , Cjprianum ^ Hj/jt /uwi , ytmiwem Ain-
, ^cluÊtH pr^dicanàum ificmt iiUs Jtta^ifier T»-
et^lr^m. Hucherius , Epif^vJ.) ad r^-
krofiiuH "i;»mj imperarerat , O* per atmos 15 »/^«<«
itrUnum de confrm.Ma mundi. p. i I , cditionis ad irituipium Kereniani imptrii ptr emius !>•-
Pariiîcnlisanni xiffx.Crifpum LacUntiml^ V:ncias C
Ovstjia Ecdt^a fundawteuta «j-
tùùi lùnrii (fwdifit , vit 9mniwm yiw ttmptr* J'cr»9t,l3d, UL de More. Pcrlcc. pig- y.
LACTANCE, ORATEUR. Ch. XXVIII. Art. IIÎ. 419
pcrcur(^) ctoic dcja fur trône lorfquc laine Pierre vint à le
(o) 0*mijue lum Kirê imperarct , fitrui R»- ( c ) Cum a^ei-(t inparliiui (Jnenln [ Dio-
tnam advenit , C" eJitii quibitfdjm miruculii , clctiamis ] M/ crat pro timoré fcrutator rtrum
qu* viriute ipfim Dei daiÀ fihi ah to potcpate ,
, fulurarum , immolabut peiudct , C^ in pecert^
fuciebat ,conzertit multêiadjitPiiidm^ Deo'jue bui eorum Ventura <juirtb.ii. Tum ijuidam mi'
Wemplumjideie ac Pabtlt colltcuvit.^À rt ad nijfrorum /lientet Domiiium cum adjl^crcnt ,
T^ertnem dtlata , tum animadvertcrtl non mo- > tmmoluiili -, impolutrunt froniibui fuii immor'
de Rom<t y fed ubi^ue <juoiidiè magnam mulitiu- iule Si?nMn, (,^to f.iéle , fugtuii D'imonibus f
Jbnttn dtjictrt à cultu idclorum, CT* 4(/ rtligio- facra turbata junl, Treptdalant Arujpicei ^nec
Wtm ntvam damnatavttuflate tranfire j m( er.n folitai m extii notât viàebant , ty 'ju.ifi non
execrabilis ac nocem tyrannm ad exci~ pro/îtivit litajjent , ftpiui immelabanl • tcrum iàiuiidim
itmium caltfit ttmpium dtlendumqMjuJlniam , mui latte hofii<e nihil oPendcbant > dontc mazi-
C frimui omnium ptrftcutui Dti (crvoi y fe- fier aie Atufpicum Ta'^ii ^ feu fufpicione , feu
tTmn Cr i'^u'um ititcrfecit, Laâ.
cruci adfixit , viju , ail idtino non re/pondirefacra > quod re-
Lié. de Mort. Perfccutor. />4^ 3. but Divinii profani hominti inlercjjiii..ldciti
( A ) Deieilm ita<jut [ Ncro ]f*P>^io impe- p»g. 9.
rit , ac dttolutMi à fumme Tjrannui impotms^
nitfijujm rtpenle fomparult , wf ne ftpuliurt iiu,- (d) Tcrtull. Lib. JU idolyL cap. 6.
dem locui in terra tam malx hcflit appareret. ( < ) Erat mater eiin [G.jlcrii .M.ixiini.ini
}
Diidt illum ijuidam dtiiri credunt tjje tranjlu. Deorum moniinm cnltrix , mu.ier .idmedum Jw
tttm ac vivum rcfervaium , Sybilla dictntt tua perPniofa. ^g
cum ejjct , dap.bui jair:pcabat
tricidam prcjugum afinibut tf]e vtnturum , ui pene<juctidièy ac vuariii juit tpulit exhibibat,
^ia primi4i perftcutut ifi , idem tti.tm notij- Chr fliani aifiinebtnt ; C^ ilt.t cum ^cntiùtu
fimm fer/ccjuaiitr , V Aimchrijii frmtdai ad- epulante , Jejumit hi (y oralionthui ir.fijlihantp
ment que dans ces fortes de repas on fervoic des viandes immo-
lées aux idoles. On voit par ce qu'il rapporte (^j de l'hdic de
Dioclécien pour la démolition de l'EglifedeNicomédie^que
ces édifices facrés chez les Chrétiens étoient dès lors fore
exhaufles & fournis de différentes choies qu'ils ne fe failuienc ^
tandis que Maximin [c) faifoit des vœux à Jupiter & lui pro-
(4) Repente adhuc duhia luce ad Ecclejtam ter Gallias , ah Oriente u'qtte ad Occafum très
proftÛU'S [ Galerius ] cum ducthm c?" trivunis acerbijfim£ bejlice J£viehunt, Non mihi (i lin'
C^ rationalibus venit ; C
revulfis forihus , (t- guie centum , oraque centum , ferrea vox omnet
mulacrum Dei qutritur. Scriftur<£ npert<e in- fcelerum comprehendere formai , omniapacnarurm
tenduntur . . ;/_// l'ère [Imperatores] iitfpe-
. percHrrere homin* pejjèm ijuiejudices per i'rovin"
tncgno tamen animo dtripuit O" conjcidh , cum vicloriam Chriflianerum nomen extin-
cocpijjit ,
irridenS diceret viÉloriai Gothorum CT* Sarma' gueret funditufque deleret. Tune proxima noSlé
tarum prapc/îias, Statimque prodn-ftui , non Licinio quiefcenti adfiflît Angélus Dei monens ut
medo txtorttts ,fed etiam légitime coéiusy cum ocyus furgeret atque oraret Deum fumraum cum
ndrnirubili patientia pojtremo exu^us ejl p. 1 i. omni exercitu fuo y iilius fore vitforiam, fîfe^
( C ") Furebut ergo impevator jum i,on in do- cijjk : pofl hai voces cum jurgerefibi vijui ejjety
tantum ^Jtd in omnes ,
meflicoi c
primam om- CT* cum ipfo qui moiiebat ajt-irety tune docubat
nium fliam yaleriam jconjugemque i^rijcam eum quomodo c^ quibm verbis ejjet orandum,
facri^cio pollui coégit. p. iz. Di/cujjo deinde fomno notarium jujjti a/ciri , C?*
(d) yexAbaiitr ergo nniverfa terra ^ Q" ^r*' Jîctét audierat » htc verba dicUvit : Summc;
LACTANCE ORATEUR 431 , Ch. XXVIII. Art. III.
meccoic remporcoic ia viéloire , d'abolir à jamais le nom
,s'il
Cxdebatur acies ejus impuney CT* tatAtis nume- omnia lege qua fuperius comprehendimus dira
rus legionuin , tania vis militum àpaucis mete- ullam prorfus ambiguitatem vel contrevtrfianf
iatur.Nemo neminis , ncmo virtutis , nemo vc hifdem Chrifiiatns , id efl cerpori O" co.wenti-
terttm prtemiorum memor , qttaft ad devotam cuUs eorum redd: -'tbebis His itttrîs
,
tnortem non ad pr-elium venijj'ent Deus propofnis etiam verbo hortatm convciti--
, Jîc tos efl ttt
ffimmiti iugttlAndos fubjecit inimitis, Ladant, c»la in flatum ^riftinum ndderçntWt Si? aî^-
431 LACTANCE, ORATEUR. CH.XXVIir.ART.Tir.
d'argent les lieux deftinés à leurs aifTemblées & les biens dé-
pendans de ces lieux 3 par où il efl vifible que dès ce tems les
Eglifes avoienc des fonds. Les Empereurs ne fc concencerenc
point d'avoir donné l'Edit , ils exhortèrent de vive voix les ha-
bitans de Nicomédie à remettre les Eglifes au même ëtac
qu'elles avoient été auparavant. Ainfi depuis la ruine de l'E-
glifejufqu'à fon rétabliflemcnt, on compte dix ans ôc quatre
mois ou environ.
Editions des IX. 11 eft peu d'Ecrivains Eccléfiaftiques dont les Ouvrages
Ouvrages de^jgj^j-
^^^ {] fouventimprimés que ceux de Ladance. Ils le furenc
|«a(^ance.
pour la première fois dans le Monailere de Sublac {a) en 1465 ,
fol. la féconde année du pontificat de Paul II , le 27 du mois de
Septembre &; enluite à Rome en 1468 ,foL dans la maifon de
j
rn ii M »»iiMi ^
.
. . U '
- . - .. 1' '
eZ't:'/'^ r.tUtji^ («j .. -, . ,.ji:' :ti>im Juerum antn de Subiac , que 1 on conlcrve dans la Bi-
decem, menfes plus minus cjuatuorf Laftan£. de bliotéque Barberine , & à la fin duquel
Mort, Perfec. pae. 41. & Teqcj^ on lit qu'il fut imprimé en 1465. Nofier
{a) D. de Montfaucon dit avoir yû une D„ Bernardus de Montfaucon , in Juo Diario
édition de Ladance à Sublac en 1461. Italico icripjît fe cum Roma degeret , vidijje in
fenultima Oftebris in- fol. MoDtfaucon , in nofler in adfignato hujufce editionis anno aiiquod
Diario Italico. p. z^f J, 2^6. Jam diximus Su- lukejje Typo^raphorum erratum , Quamobrem n.e
hlaci primùm Inltitutiones typii datas fuijje maturius ab aliis , quos rogaverat expenfa j
éinno Cbrifti. 1461. iJuod an objervatum pri~ nuntiatum ipftfuit ob^curum omnino , ne facile
demfuerit ignoro. ïdcm ^ibid. pag. 339. Mais legi pojje ultimum numerum y atque l, pro f.
ayant depuis examiner l'époque de cette
fait ibi pofnum ideoque legsndum 146$. Nam in alio
édition par quelques-uns de Tes a.nis , ils ejufdem Sublacetifis editionis exemplari , in Bi-
trouvèrent que le dernier chiffre étoit bliatheca Barbcrina adfervato numerus ille ul^,
brouillé & difficile à lire, & qu'au lieu de timus habetur.'tiolXTry , Dijfertat. 3. in Laé}^
I4éi , il falloir lire i46ç.Cequife confir- artic. 2 } p. 6j I , toi», z , Appnrat, ad Bibl,
jSie p^r un exçmplairç de la même édicloa
lACtANCE, ORATEUR. Ch.XXVîII, AiiT,îir.435
ta le Poëme D^ Phcnix , attribué à Lacbance, V^pohgêtique
(rt) Mémoires de Trévoux de l'an 170$. fag, 1691» (^) Qaddius , tom, i. de Script»'
rthtn non EaUJïaJliiis, pag. 1 8 ,
S.PAMPHILE,MARTYR. CH.XXlX.ART.L43y
CHAPITRE XXIX.
Saint Pamphile , Prêtre de Œ^lijê de Cefarée <CT Martyr*
ARTICLE PREMIER.
Jiijioire de fa Vie,
I. QAiNT Pampliilevincaumondeà BeryteMenPhenîcie^ Naîflancedd
jl3 d'une famille confîderable(^). 11 y paffa les premières ^- (^•l'jp'ï'lc
^^"* "«
années de fa jeunefle(r) occupé aux exercices convenables 4
cet âge & fur cour à l'étude des fciences profanes , où il fe ren-
,
dit très-habile {d). Il exerça même dans cette Ville [e] les pre-
miers Emplois de la Magiftrature mais dans la fuite il renonça j
(.1) Acla tal].fuiii} Pamphil. apud Fuhric. tix acfapientia. A<ft. Pafl! tntm, z. p. Zl8.
tom. 1. Otier. fan£t- Hippulyc. p. zio, num. 7. (/4 ^BeatHS Pumphitius Manyr, cujus vitam
(/?) Ibid. num. 3. p. zz8. Ettjebius Cafarienfls tribus ferme voluminibui
( f ) ibid.nttm.J.f:.j.io. ixplicavit y cam Demetrium Phalereum CT* i^i/î"*
(tUfcHicet a»t ^ttiin à Dca donat<e, intdli^en'- Hieroii, iib^ i.in RufF, tom. 4. ^ 359,
liiij
43^ S.PAMÏ^HILE, R. Ch.XXIX. Art.L M ARTY
qu'il recueillie aufli avec plus d'exaditude {a) &c donc il écrivit ,
de fa propre main une très- grande partie fé?j , qui fe voyoit en-
core du cems de faine Jérôme dans la Bibliothèque de i'E-
glile de Cefarée. Il en avoir tranfcric entre autres {c) vingt-
cinq Homélies furies douze Prophètes , qui tombèrent entre
\qs mains de faine Jérôme j ÔC ce faine Dodeuraffure qu'il les
confervoic auflî précieufemencque fi ç'euflene écé les crefors
de CrœfuSj s'imaginanc y voir encore les traces dufangd'uii
Martyr.
Son amouf H. Son amourpour les fciences lui en
faifoit avoir pour tous les
your les gens gens de lettres {dyll leur fournifloit abondamment les choies
éç lettres, nécclTaires à la vie , fuivant en cela fon naturel bienfaifanc {ej
à l'égard de tous ceux qui l'approchoicnt 3 6c il eenoit toujours
prêts [fj un grand nombre d'exemplaires des lainres Ecritures,
qu'il diflribuoir libéralement à. ceux qui en manquoienc non- ,,
(a) Hieronym. £/>?/?. adManell. p. 71 1. . um Litterarum, cy in iis rébus qtias (ibi perfim
tom. 1. ciendas propo/uerat j indejejja laboris ajjiduitéis
die ut Crœjï ofes habere me credam. Si enim i<e- volentihii largirnur. Eufeb. Lib. 3. de Vit»
titia cfï unam Epifloiam habere Martyrii, tjuan' Pamphil. apud Hieron, Lib. i, in Kuff. pag,
tv magis tôt milita verfuum qutt mihi vtdetttr 35;?. tom. 4.
fui fan^uinis JîgnaJJè Vefligiis. Ibid. {g) Hieronym. Epifi. ad Marcell. p. 71I'
(i) Qais fludioforum amictti non fuit Pam- tom. z.
fljiti ? Si qjos videbat ad viilum nectjjuriis in- (h) Hier. Lib. ». Adv. Rufi; p. 4^9. t$m.
digère ^ prohibât large qtt£ poicat. Eufch. 4. cr Eufeb. Lib. 31. f. 231.
6. Hijl. c.
Lib. 3. de vit. Pamphil. apiid Hieron. Lib. (i)Ifid. Hifpal. Lib. 6.0rig.c:L\p.6.
I. in Kurt. tom. 4. p. 3^9. (k) Hieron. Epid. ad Marcell. pag. 71 xi
.( e ) Sid fra cunilis nojtrte atatis hominihm , tom. 2.
tmiçiiit in eo viro ardmilfimumJIitdiHmfttcira' (/) Eufeb. Lib, 7. HIJI.C3Ç. 31. p. 2885
s. PAMPHILE, MARTYR. Ch. XXIX. Ant.I. 437 ^
l'Eglife de Cefarée. Eufebe nous apprend {oj qu'il l'étoit loxf- ^" ^°^^
qu'il eut l'avantage de le connoître fous l'Epifcopat d'Agape
,
( rt) Hieron. in Cutal. cap. 8i. {h)An Pajj num. . pag. 220, cp- Lib,
(è) Hieron. Epift. ad Fammach, C Océan. de Martyrib. FaUfl, cap. pag. 35 e.
1 1 .
avec ce que nous fçavons de ce faint Martyr & que même des ^
ARTICLE IL
'Ecrits de S. Pamphile y fon Apologie pour Origene, ^
(<j) VamphilvA hic fuit vir Dei amantifftmui (c) Eufeb. Ibid.
Cf vere amicus omnium ,fecundum fignijicatio- (d) Hieron. Lih. i. in Rtt£. pag. 3J7,
ttem nominii fui , Ctefarienfn Ecclefî<e ortiam. n- tom. 4.
tum ynam C Prefbyieralem Cathedram Fref- (e) Sur. I. hif. pâg. I.
hyter extflens , <rlorificavit , ornan^ftmul C o -
( ) Valef. in Not. Eufeb, pag. 180. Fa^
natus ,eoqutd ibi offenur fucrifiào. Ad. P.ifl, bricius, ad Catal. Hieron. cap. 75» p- ^^f.
num. 7. p. iio. C
Eufeb. Lib. S. HiJ}. cap. 1 illemont , Mem. Ecchfiaft. tom. j, p. 419,
13. p. 308. g) Toin. 2. Oper. S. Hippoiyti, pag. 117.
(i) Eufeb. Lih, de Martyr. Pu'<tf}. cap. cd t. Hamburg. ann. 171 S.
II. p. 33(<. c?* fe'j']. Voyez plus bas l'Art) (/ ) Tom. î. h;J}. p. 64. & feqq.
cje premier des Martyrs de la PalelUne, (-) Voyei Origene Article VI»
s. PAMPHILE MARTYR. , Ch. XXIX. Art. I.
439
ans qui s'écoulerenc depuis fa more, arrivée en 153 ^ perfonne
aie entrepris d'attaquer fa mémoire j mais on voit quelorfque
fàint Pamphile écrivoit , c'eft-à dire , au commencement du
quatrième fiécle , il y en avoit plufieurs {a) qui , foitpar igno-
rance foit par paffion non contens de condamner ies ouvra-
, ^
fon Catalogue des Hommes iiluflres que faint Pamphile avoit rae.
compofé ion Apologie pour Origene avant qu'Eufebe en fît
une. Environ dix ans après ( g ) les difputes qui furvinrent en-
tre lui 6c Ruffin au fujet d'Origene , l'ayant obligé d'examiner
la chofe de plus près, iî trouva que ce qu'il avoit penfé être
deux ouvrages diftingnés n'en étoient qu'un que l'on attri» ,
(<î) InÂpolog. Pawphil. pro Orig, tom. prudentem inflruxiffe leéleremy me iflum l'i~
J.
Ofer. Hieron. p. iio, brum qui Juh nomine famphili ferchatur ^ vi-
(h) Phot. Bibi. Coi, II 8. p. 196. dijje primàmfcriptum in codicetuo : CT* quia non
(0 Ibid. erat mihi cur<e quid pro haretico diceretur fie ,
(^) Leili funt Famphili manyris Eujehu C [imper habuijje quafi diverfum effetopm Pam-
pre Origene lihri fex ,
quorum quinmte funt à phili CT* Eujehii : pojîeà vcro quicjlione motâ
TamphiU in carcere , pr^tCente etiam Eu/e- fcriptis eorum rcfpondere volmjje , CT" oh hune
hio elahtrati -, fexHts vert pojlquam j*m Mar- caufam legiffè quid pro Origene quifque fentiret ;
tyr ferïo privât m vit à, ad unicè dejtderatum perpifiuèqtte deprehendif]e quod primm liber fex
Deum migrarat, ab Eujelio efl abfolutus, Phot. \
voluminum Eufebii , ipfe effet qui unm fub no-
BibL Cod. Il 8. p. 195. I
mine Pamphili À te edUns eft..., 'Onde etiam
(e) KiÇTonym. in Ruff. lib. t. pag. 41p. ante annos ferme decem , cum Dexter ttmicus
tom. 4. meus qui prafetiuram adminiflravit pra:torii ,
•
(/") Scripfit l Pamphilus ] antequam Eufebius me rogafjit ut authorum noflr£ R'-.ligionis et in-
fcriberet , Aptlogeiicum pro Origene. Hieron. dictm texerem , inter aeteros traiiatores pofui
in Catétl, cap. 75.
C^ hune librum à PampJjilo ed'turr , ita puta.ts
(g) Nunc tantum affertionibus tuis ohviajje ej]e ut à te Z^ tuii diJiipuUi fuerat divulgalum,
fu§ciat laUo^mnr Ku^num'] ç^y hoc brtviter Hieron, Ub. z, i» Ruff. p. 41^. tom, ^.'
440 PAMPHILE, MARTYR.. Ch. XXIX. Art. Tf.
folumenc que ce faine Martyr y eût aucune part, ni
eût qu'il
jamais rien écrit pour Origene, èc prétendit que tous les Li-
vres de cette Apologie etoientd'Eufèbe feul 3 en forte que ce-
lui que Ruffin avoit traduit fous le nom de faint Pampbiîe, n'é-
toit autre chofe que le premier des Hx compoiës par Eufebe-
C'eft cequ'ilfoutienten plulieurs endroits contre Ruffin ( /)
mais il a tellement varié lur ce point qu'ailleurs il doute fi ce ,
vé fon fentiment , ni qu'il ait été bien fuivi. La plus forte preu-
ve qu'il en apporte (^)j c'eit qu'au témoignage d'Irnfebemê*
lîic, faint Parnphilen'avoit fait aucun ouvrage qui lui fût pro-
pre mais cela ne détruit point ce que ditailieurslemême Eu-
:
ont crû après lui , que faint Pamphile avoir travaillé à l'Apo-
logie d'Origene conjointement avec Eufebescar en ce cas ou
ne pouvoir dire abfolument que cet ouvrage fût propre à faine
Pamphile.
Anaîyfe de 111 U ne nous reftc de cette Apologie que le premier Livre
eettc Apolo-
traduit par Ruffin en 397. voit qu'il y avoit deux fortes de Ony
Pag. 2:0. perfonnes paffionées jufqu'à l'excès furie fujetd'Origene, mais
Tor,..
j >per.
d'une manf-re toute contraire. Les uns i'égaloient aux Apô-
^^^
j^XTi/vf' ^^^^ •> ^
^^^ Ecrits à ceux de ces hommes infpirés de Dieu d'au^ ^
(a^Hieron. Ub. i.inRujJ.p 3 57. & 358. (/ ) HuJHS rei teftes funt locupletilfimi (an-
Item, Liù, z. p. 4iy. Item,
Lib. 3. p. 447. Cl m Famphilus çy qui ab illo cogntmen traxit
(^) £* quo oJ}end:tur vel Diitymi vel ctijuf- Eufcbius, Ambo enimcumfimtd juvUi vitam
lihet aheriui ejje opu'culunt qui fexii lihri capi- Origenis confcriberent j C/* Hi qf*i ex anticipatà
te deirmicato aeicra membr-ajodarit, Hieron. quadum opinione tttm averfabantur ré/ponde^
Ej?if}. ^i, ad tammoch. çy Océan, pag. 347. rent , in pr<eclaris illis libris quos pro ejtts def-
tom. 4. fenfione elucubrarunti C^C. Socrat. Lib. 3 . H//?,
M ibid. cap. 7. p. 175;.
(fl) H!;.ron. b'b. I. tn Rnjf. p. 3 J7. & Lih. (,i ) ^j**^
Apologiam, ut dixîmm , Pamphi-
4. , pag. 415;. & L/A. 3. p. 449. Ihs unà cum Enfebio communi carcere indufi
(t) 'j^!t<ecitmijue/\,'ro n:( jje efl de illo [ Ori- confcrJpferunt j eandetnque ad eos qui pro Chrijli
^pwf ] co^nojcert : ea ptti pOjJunt ex Apolo^^ttico nutnine admetalla damnati excrctbantur,confo-
qui à noiii C^ à Sncrol-iiiilo tioflii temporii Utionimiferunt, Phot. Bibl. Cod. 118. pag,
tnanyretamphilo pro lUim dejj tiifione enfcrir tus :
tft : qi*em
quidem nos prophr nmltvohs quof- (/)) Amhor apud Vhot. Cod, 117,
incertus
dam ucctifaiores f
cemmuiii fludi» (ttque opéra 479, toin. r. Sinnond,
PrAdeflirt. H'tref.^z p.
junfhm eUboravimm. liuleb. lib. 6. Hifl, cap. Niceph. Uifl.Ecdef, Lib. 10. cap. 14. pag,
53- P- ^3*- 34. tom, z.Tritheiu.»/^ Script, Ecclef. c. 47»
s. PAMPHÎLE, MARTYR. Ch. XXIX. Art. II. 441
iTiens d'iieré tiques. C'eft une
de ce qui fe paflbic des le
fuite
vivant de ce Père , comme il s'en plaint lui-même dans un de
ihs ouvrages (a). Il y en a beaucoup , dit-il , qui m'aimint plus
que je ne mérite ^ parlent trop avantageufement de mes dif-
cours 6c de ma dodrine , ôc qui difentôc publient de moi des
chofes que je ne vois point en moi 3 d'autres au contraire , ,
n'exige point de ceux qui liront Tes ouvrages une docilité aveu-
gle qui préfère fonfentiment à celui des autres , fans exami-
ner lequel ell le meilleur que non-feulement il ne préten-
:
Martyr eut été condamné par le Pape Anaftafe & par Théo-
phile d'Alexandrie & l'autorité de ces Evêques cedoit dans
j
doit le tems ^mais on ne trouve pas qu'il l'ait fait quoiqu'il aie ,
qu'il n'y avoit rien dont les Ariens pulïènt tirer avantage, puif^
que Photius , févcre jufqu'à l'excès pour tout ce qui approche
de l'A rianifme,n'a rien remarqué fur cela dans l'Apologie d'O-
rigene qu'il avoit lue {ej dans le Grec.
,
ble que Ruffin l'ait lupprimé enfuite du reproche que lui en fît
faint Jérôme car fa tradudion étant dès lors répandue en
j
gene^ nous n en avons plus aujourdhui que quelques paliages venue entière
écartés peu confidérablesf^-). Eufebe nous apprend fd) qu'il i"^'!"'*^"^'^**
avoit mis dans le fécond Livre beaucoup de chofes qui regar-
doient les troubles excités au fujet de l'ardination d'OrigenCr
Il femble dire auffi [e] qu'il avoit inféré dans lefixiémeJe.'^ Let-
tres qu'Origene avoit écrites au Pape Fabien & à d'autres Eve»
ques pour faire voir la pureté de fa foi. Socrate témoigne (/)
que faint Pamphile & Eulébe y repréfentoient la vie d'Orio-ene
ôcqu'ils y avoient fait entrer le Panégyrique que S, Grégoire
avoit fait en fon honneur. Le PrcxdeTlinatus ajoute (g) que S.
Pamphile y faifoit voir qu'aucune des erreurs attribuées àOri*
gène n'étoient de lui,mais qu'elles étoient ou de ceux qu'il avoit
vaincus dans la difpute,ou de deuxHérétiques nommés comme
lui Origene. Enfin nous voyons dans Photius (h) qu'un Auteur
inconnu , qui avoit compofé cinq livres pour la défenfe d'Ori-
gene , fe fondoit principalement fur ce que faint Pamphile &.
Eufebe de Cefarée en avoicnt écrit. '
(_a) Noi autemjîcm traditum efl nobis àfun- Lib. 3. Hirt. cap. 7, /;. 17J.
li'ti fatrihus ^ retinemus quod fanCla Trinita> (i)EuCeh. Hift. Lib. 6.C3p. 23. p. 224/
«Mterna/ît CT* unius naiurin , un'ufque virtiui- (e) Idem, Ltb. 6. Hifl. cap. 36. p. 233.
Aime fubJlaniU. RufF. Procem, in Apclog. ( f) Socrat. Hifi. L. 3 . c. 7, p. i yj. &
L/^,
Famphil p. zio. tom. 5. Oper. Hteron. 4. c. 27, p. 244.
Çb'j Ruft'. Lib. z. adv, Hieron, pag. 441. (^') Sirmond. Pr<tdeflinat. H<eref. 41. pa^^:-
tom. 4. Ôftr. Hieron. '\79' tom. r."
(f) Apud Hieron. Lib. I, in Rujf. p. 351;. (/;) Apfià Rhçt. Ced. llj, ^r 2?^«
tdpitd Ehot. Cad. 118. p. z^j, ^pud Secrat-
44(5 S.PAMPHILE,MARTYR.Ch.XXIX. Art.IIL
ARTICLE
III.
Ouvrao-es clejaint Famphik pour la CorreSlion des Sainte
l'étoit pas dans un autre. Elle Tétoit, parce que Ion" avoir le
'
Texte Grec des Septante corrigé furplu{îeursex2mplaires,ôc
qu'en paiTant ce qui étoit marqué d'Aileriques(^) ik en lifanc ,
(é-) Hieron. «H Ef^ij} adSitnniam çy Fretel^ I («•) Hieronym. Ej>ijt. ai Smn. & FretdU
^rfw.tom. ji.pag. 6jo« # P- 617* tom, it
S.PAMPHILE MARTYR. Ch. XXIX. Akt. III. 447
,
II. Saine Pamphile ne borna point fon travail à la corredion Son appiîca-
de l'ancien Teftament. On
voit encore aujourd'liiii (^/ dans la {'^"^^"''^g^'^
nuer en difant (c) qu'elles étoient le feul ouvrage qui fût pro-
pre à ce faint Martyr. On ne dit guéres en parlant de fimples
Lettres, que ce foientdes Ouvrages.
IV. Saint Jérôme met {d) \qs Ecrits de S. Pamphile au nom. Jugement d^
bre de ceux qui étoient fi remplis de citations des Philofo- ^^^^""5^
phes Payens , qu'il étoit difficile de juger ce que l'on y dévoie
le plus admirer,ou la connoifTance des fciences profanes j ou la
fcience des faintes Ecritures ce qu'il ne fçavoit apparemment
j
(«) Fabric. in Not. adap. "/^.Catalog. nihil omnino fcrlf>/it exce^tis Epiflalis quas ad
Weren. pag, léj. Vid. Cataleg, MSS. con» i amicos forte mhtebat i in tamum fe humilia
sinnatum à clarijf, Mdntfauc, p. x6\, tate dejecerat Eufeb. Lib. 3. de yit. Pamf'h,
(i)Tom. z. O/jm/c-hZ. 5'4«(f?. Hj/'/'o/. p, 205: lafjud Hieron, Lïh. z.in R^ff p. 359.
.(0 ^* 'ip/ê
^uidem Eam^bilus profrii o^em \ (^d) Epifi, ad Magnum, p. 6^6, tom, 4*
44-S PERSECUTION DE DÎOCLETÏEN. Ch. XXX.
que fur le rapport d'autrui ^ puifqu'il die ailleurs (a) que l*on
n'avoir plus de fon tems aucun ouvrage de ce faine Martyr, par
lequel on pût juger de fonftyle: quoi qu'il en foit, il eft cer-
rain qu'il étoit très habile dans l'une & dans l'autre de ces
fciences , & que s'il ne nous en a pas laifTé de monunicns plus
confidérables , c'eft fon humilité feule ( b ) qui l'en a empêché.
On peut juger de lafoliditéde fonefprit par ce qui nous refte
de fon Apologie pour Origene il y bat en ruine les enne- :
CHAPITRE XXX.
Des Aïles des Martyrs dans laperjkution de Diodetien,
Gfigine de I. T^ locLETiiN étant en Orient vers l'an 302 , comme
laPerfecutioti
^"^"
| J
fa limidité naturelle ( c ) lui donnoit de la curiofîté
r
^4) Epijl, adPamrr.ach, & Océan, p. 347, (c) Laflant. de Mort. PerfecMor. num, lo,
tom. 4. & feqq.
{h) Eufpb. a^uà HUron, Lib. i, în Ruf. (d) Tertull. Uh, de Idolol. cKJ & 17.
fauts
PERSECUTION DE DIOCLETIEN.CH.XXX.449
fauts dans les premiers iacrifices mais les Dieux ne fe rendi-
:
lieu que Galère vouloit que l'on brûlât tout vifs ceux qui refu»
feroient de facrifier aux Idoles.
IL Le jour que l'on choiiît pour ouvrir la perfécution fut la Premier Edit
fête des Terminales {a) le dernier jour de l'ancienne année Ko
chrétkn" c«
maine , qui étoit le 15 de Février j comme fi ce jour eût dii être 303,
qui ne doit êcre employé que concre le crime, qu'il ecri/ic &
avec la pointe de ce glaive , s'il eft permis de parler ainfi ^ des
Edits fanglans, &
commanda aux Juges d'employer toute la
force ôc la fubtilicé de leur efprità trouver de nouveaux fup-
plices.
V. Toutes Provinces de l'Empire Romain, depuis l'o- Etendue &
les
rient jufqu'aroccid'cnti^^ ) fe trouvèrent donc alors ex po fées p"''^''^^^^-'^
trois bêtes cruelles, les dcchiroient de toutes parcs, èc par minces dO-.
eux-mêmes & par leurs Officiers. Prefque coût l'univers (/)
"^
'
t") Idem , ihid. (c) Laft. Ub. De Mornb. Pcrfêcutor,
(h) Eufeb. Lib. 8, cap. x O" 6. num. \6
(/) Sulpitius Scverus , Uh. x , cap. ^6.
(c) Mabillon.tom. Ana'eclor. pag. 13^,
{i) Eufeb. Ub, z. dç Vit. CoolUntiai, (^) Eufeb //fc. 8 H,p. cap. 14.
«'»^ Ji. l'J^'irn* , cap. 13.
\ Q*) Eufeb. dt Martyr.
LU ij
451 PERSECUTION DE DIOCLETIEN. Ch. XXX.
exerça des cruautés inouïes. Il inventa contre les Chrétiens
une nouvelle manière de les faire brûler. Après les avoir misa
la torture , quand on les avoit attachés au poteau {a) ^ on allu-
moit au deflbus d'eux un petit feu qui n'étoit que pour leur
brûler lentement la plante des pieds. Enfuite on appliquoit des
torches ardentes fur tous leurs membres afin qu'il n'y eût pas ,
une partie de leur corps qui n'eût fon fupplice. Durant ces tour-
mens on leur jettoic de l'eau fur le vifage , & on leur en faifoic
même avaler, de peur qu'une foif ardente ne les deflechâc
trop 6c ne les fît mourir avant que leur chair eût été toute rôtie.
Néanmoins après que le feu les avoit confumés entieremenc
6c pénétré julqu'au fond de leurs entrailles, on allumoit un ^
grand brafier, où on lesjettoit. Enfuiteon mettoit leurs os en M
poudre , que l'on jettoit ou dans la mer ou dans la rivière dans , ™
îa crainte que les Chrétiens ne leur rendaient quelque hon-
neur.
Elle fut ^c VI. Les Provinces d'occident, comme l'Italie, la Sicile
pioindre du-
j^^ Qaules ,Mauritanie 6c l'Afrique ne reiïen-
l'Efpae-nc . la
nées 3 Dieu par fa bonté l'ayant bien -rôt éteint dans toutes-
ces Provinces, à caufè de la foi & de la (implicite des Fidèles. Il
paroîc même par Ladance ( c ) que les Gaules étoient en paix
tandis que Dioclétien , Maximien ôc Galère perfécutoient les
autres Provinces Ôc Eufebe {d) dit expreiTément que Confian-
^
( <»
) Lacft. de Mori. Ferfecutor. num. zo vî. (^) Eufeb. de ^ita Conflaiinni , Llb, 1,
fcqq. cap. I?.
( è) Eufeb, de Mart. VaUflin-ée , cip. 1 3 . (e) i.\xkhtd« Mari, JhtUJIw*, cap. i j.
ARTICLE PREMIER.
Des Martyrs de la Palejline,
(a) Eiifeb. lih. 8 Hft. c. 13 , C> Valef. I (e) Idem, /» P^ologode Martyr. i'uUfim^
in Nutis ad Lib. 8 Hifl. Euftb, p. r68. Afh/î/icera Marty pag. 353.
1
(/) .
{h) Eiifeb. de Man. yaUCr. c i & z, {g) Valefiiis , Noth in Ltb. ^.Eujcb. j.ag.
(c)lciem, de Mart.PaUJ}, cap. z.
| 171; & Fleury , L/T-, S,p* 4^3 > nhm. 31,
'
(<0 Ibid. cap. 5
454 MARTYRS DE PALESTINE. Ch.XXX. Art. Î.
Cure fe faifoicnrenGreCjôcil iexphquoic au peuple en Syria-
que ^ qui écoic k
langue vulgaire. Il y faifoicau(nleî> fondions
d'Exorciile, en impofanc les mains fur ceux qui ecoienc polie-
dés du Démon. Dès. fa jeunelîe il avoir eu un grand foin de
conferver la chafteté 6c de pratiquer les autres vertus. Sa ^
forte que fon corps abbattu par l'auftérite fembloit être more,
& ne fe foutenir que par la vigueur de fon efprit â qui la parole ,
(d) A^t» Mart. pag, 3 J 3. (*) I^omerus , Uiad, i, (c) Èufcb. de Mart. faUJ}, cap. I4
MARTYRS DE PALESTINE. Ch. XXX. Art. î. 455 .
crifié. Un autre emporte demi mort, étoit jette comme s'il eue
déjà rendu l'ame on le relâchoit enfuite ^ àc on le comptoit
:
les Clercs étoient en petit nombre , ils excr^oient iou vent deux
& quelquefois trois fondions difîerentes. Il fe trouva à Antio.
che dans letems qu'en vertu de TEdic on abbattoit les Eglifes,
& voyant plufîeurs perfonncs , hommes , femmes ôc enfans
courircn foule au Temple des Idoles pour y facrifîer, fon zélé
pour le culte du vrai Dieu lui rendit ce fpedacle infupporîa-
ble. Ils'avança &: leur fît des reproches à hante voix.^Il at-
taqua même
le Juge, qui triomphoit de tant de perfonnes
qu'il avoit vaincues. Cette hardiefîe fut caufc qu'on iè faifîc
auflî tôt de lui ,, & le Juge nommé
Afclépiade , s'imaginant
qu'il (d) l'abattroic avec aufTi peu de réfiftance que tant d'au-
tres , le fit amener devant lui, &
lui reprocha de détourner les
Chrériem d'obéïr à l'Empereur, Romain ne le défavoua pas.
Le Juge le fît tourmenter en coutesles manières que fa rage pûc
inventer. Le Saint ne laifToit pas au milieu des tourmens de con-
fefTer que Jefus-Chrifl eft le vrai Roi. Comme on conrinuoit à
le tourmenter j 8c qu'on le menaçoit de le faire brûler vif, au
lieu de s'en épouvanter, il propofa à Afclépiade d'interroger
(<«) Efl quidqttii illud quoà ferunt hommes fpiritu Joua imbibit j ^«o me inter ipfa pafcertt
T^eum , unum ej]e «portet , Cr quod uni eft uni- cunahitla. Ego Ht gemellii ubtrum de fontibns
(»m, Cum Chriflm hoc fit, Chrifim efl verui lac parvtts haujî , Chriflum CT* haitfi credere,
le Dieu des Chrétiens ? Chez nous les trois enfans furent fau-
ves de la fournaife mais ceux - ci brûlent. Auiïi-tôt le ciel fc
:
tra la langue qu'il avoit gardée, & dit Qu'on falîe venir un :
homme qui ne foit point affilié de Dieu j qu'on lui coupe autant
de la langue s'il peut vivre après accufez-moi d'artifice. Là-
: ,
(<*) Cttm autem incidijfet ipfatn lînguam, \ do ^ accipiem domi recondit ^ ut confuerunt in»
ufm efl adtutelamfui non enimprojecit quam
:
',
frmiores , fidcles tamen,hsito>areJï quid à Mar»
incidit ,fed accipiem eam ut medicamen ad fa- 1
tyhbm fnippfiïint. Eulèb. iltd. r>ag. 3 Ji?.,
niiatem iliim deliili ^uod admiferat ahnegan-
' j
Romain fut excepté feul de cette grâce :,6cau lieu d'être dé-
livré comme les autres^ on l'étrangla tout étendu comme il
étoit dans les ceps , & il arriva ainli à la couronne du martyre
qu'il fouhaitoit depuis fîlong-tems. Cela fe palfa la première
année de la perfécution^ oti Ponattaquoit principalement les
Evêques & les Miniftres de l'Eglife.
Martyre des VI. L'année fui vante la perfécution s'étant échaulFée (a)^
ss.Timothée, Urbain Gouverncur de la Paleftine rebâties lettres del'Empe-
Agape,Tecie
& de huit au- 't r lefquelles il étoit ordonné à tous les Sujets de TEm-
.
-A -r\- t -r •
ixes&tt^o^.
cette rencontre leur foi ôc leur conftance, furent Timothée,
Agape , &une vierge nomméeTecle. Us foufFrirent tous trois
le martyre à Gaza, ville de Palelline. Timothée , après avoir
enduré une infinité de fupplices, fut enfin confumé à petit feu,
6c donna par fa patience invincible une preuve certaine de la
fîncerité de fa piété & de fon amour envers Dieu. Saint Agape
ôcfainteTecie furent expofés aux bêtes. Qiielques-tems après
il y eut à Cefarée (^ ) une grande folemnicé , où le bruit fe ré-
(<») Eufeb, 4e Mart, -id^fi. cap. 3 . (h) Idem , ihiL (0 ibid, ta^, f»
MARTYRS DE PALESTINE. Ch.XXX. Art. I.
459
réduits à une vie privée, la paix donc l'Eglife avoic joui en
quelques Provinces à l'occafion de ces changemens dans les af-
faires de l'Empire, fut bien -tôt troublée. Ce Prince perfécuta
les Chrétiens avec plus de fureur que n'a voient fait fes Prédé-
celîèurs, comme s'il eût afFeclé de fignaler fon impiété &
fa
haine contre Dieu. L'allarmeôc le trouble fe mirent parmi les
Fidèles , &: ilsfuyoient de tous côtés, pour fe mettre à l'abri
de cet orage. 11 y en eut néanmoins quelques-uns fur qui la
crainte des tourmens ne fit aucun effet. Apphien fut de ce nom-
bre j &c Eufebe n'a point trouvé de paroles afïez énergiques
pour exprimer l'ardeur de la charité, &la confiance avec la-
quelle ce généreux Martyr confefîa le nom de Jefus-Chrift,
quoiqu'il n'eût pas encore attceint l'âge de vingt ans. Il étoic
né à Pagas('^0 ville de Lycie, d'une famille confidérable &:
fort riche, ôc avoir étudie les Lettres humaines à Beryte,où.
€toit alors une Ecole célèbre de Droit Civil Pendant le long
féjûur qu'il fit en cette Ville, il s'y préferva des tentations de
fon âge èc des mauvaifes compagnies, vivant avec la gravité,
Ja modeflie &
la pieté que demandoit le Chriftianifme dont il
faifoit profelTion. Etant retourné de Beryte à Pagas,où fon
père tenoit le premier rang , il ne pût demeurer avec [qs parens,
n'y ayant pas la liberté de vivre fuivant la Religion Chré-
tienne , èc s'enfuit lecretement de la maifon paternelle , fans fe
mettre en peine d'emporter de quoi fubfiiter, tant il avoit de
confiance. La Providence le conduifit à Cefarée dans laPale-
ftine^ où il vécut avec Eufebe l'Hiftorien. Il s'y appUqua à l'étu-
de des divines Ecritures, autant que le peu de tems qu'il demeu-
ra dans cette maifon le lui pût permettre^ & s'y prépara au mar-
tyre par divers exercices de pénitence &. de piété. Lors donc
que le Cefar Maximien,qui gouvernoit fousGalere la Province
d'Orient , eut publié de nouveaux ordres contre les Chrétiens,
portant commandement aux Gouverneurs de faire facrificr
tOLW le monde , &
que le cri du Héraut par toute la ville de Ce-
farée appelloit tout le monde au Temple des Idoles , Apphien
fans communiquer fon deffein à perfonne , non pas même Eu- ;
Mmmij
46o MARTYRS DE PALESTINE. Ch. XXX. Art. Î.
dre comme de la cire toutes les o;rai{res& toutes les autres hii.
midirés de fon corps ôc on les voyoit tomber par goûtes. Mais
,
parles bêtes dès Pan 304. Il avoit foufFert trois fois la prifoni
mais le Gouverneur avoit toujours différé l'exécution de fa fen-
tence,foit qu'il eût pitié de fa jeuneffe, foit qu'il efpérât de vain-
cre fa patience. Mais le CefarMaximicn étant venu àCefarée &:
y célébrant la fête de fa naifTance par des Spedacles,Agape fuc
amené enfapréfènceaumilieu de l'arène avec un efclavequi
avoit, dit-on, rué fon maître.Ce meurtrier ayant été expofé aux
bêtes, & ayant combattu quelque tems obtint fa grâce de
,
aux paroles, &. ayant apperçd une ourfe qu'on avoit lâchée
contre lui il courut au devant avec joie, pour en être dévoré.
,
Cette bête Féroce le déchira en efFet mais elle ne lui ôta pas la ,
(rf) Contenta voce profejjus efife non ob ait- (b) Eufeb, deMarP, PaUJUai , cap. 7.
quod crimen , fed pro pietate in De»m omnium (c) Ibid.
cenditorem qu£cumque fibi injerrentur fuppli- (^)Ibid.
fia non modo alacri ac font anima , fei etiam (e) Ibid^
çîim vtluptate ejje fubitairttm, Ibid,
MARTYRS DE PALESTINE. Ch. XXX. Art. I. 4^3
Connu de tout le monde en PalefHne pour l'extrême facilité
qu'il avoit de parler. Urbain , c'étoit le nom de ee Juge ou
Gouverneur,, condamna [a] trois autres Confefleurs aie battre
enfemble à coups de poings comme les Athlètes. 11 lit dévorer
,
r> -u •
r j J ^ martyre de
•
qu'on y avoit ouvertes j onen prit quatre-vingts dix-fept (/y, & de s, Paul
hommes, femmes & petits enfans, àc on les envoya à Firmilien,.^^^^^*-
qui avoit fuccedé à Urbain dans le gouvernement de la Pale-
ftine.Tous confefTerent (g) Dieu le Créateur de l'Univers ^ &
Jefus Chrifl: ce que voyant le Gouverneur il leur fit , par or-
: ,
brûla aux uns les nerfs de la jointure du pied gauche on leur &
creva l'œil droit on décLira les côtés aux autres avec des on-
:
gles de fer èc on leur fit foufFrir les tourmens les plus cruels.
Entre les Chrétiens pris à Gaza f^) étoir une vierge d'un cou-
rage d'homme , qui outrée de ce qu'on la menaçoit de lui faire
perdre fon honneur, reprocha au Tyran Maximin la cruauté
des Juges à qui il avoit donné le gouvernement des Provinces.
Pour la punir de ce reproche , on la fit mettre fur le chevalet
& on lui déchira les côtés avec â^es ongles de fer. Pendant
qu'on la tourmentoit ainfi (f) , une vierge de Cefarée appellée
Valentine malfaite de corps ôc de mauvaife mine mais d'un
, ,
11 .1
tur.Tum pro Judteis fupplicavit , ut ptr Chriflif- CT* cunélii qui aderant audientthus ^ fupplex
iem ad Deum converji accédèrent. Deinde ordine Dium omnipotentem rogavit , ne quod in ipfum
progrejjm eadem pro Samaritii ohftcravit, Vofl admittebant facinus , illis impuiaretitr, Eufçb.
h&c pro GentiUbus qui errore mentis impliciti e?* Lib, de Martyr. PaUpitiét , cap, § , p. 331.
ignorathne ohc<ecati tenebantWy Vettm precatm
tien§
MARTYRS DE PALESTINE. Ch. XXX. Art. î.
4.6s
tiens , en grâce &c leur rendît la paix & la li-
afin qu'il les reçue
berté. Eniuiceil pria pour lesjuifsj& demanda pour eux qu'ils
fe con verciiïënc à Dieu par la foi en Jef us Chrill. Il fît la même
prière pour les Samaritains , puis pour les Gentils , particulière-
m»:nt pour ceux qui l'environnoient, demandant qu'ils vinfîcnc
à la connoiflance du vrai Dieu. Enfin il pria pour les Empe-
reurs, pour le Juge qui l'avoit condamné, & pour le Bourreau
quidevoitle faire mourir , conjurant le Dieu tout- puiflànt de
ne pas venger fonfang fur ceux qui Talloient répandre. Tous
les Aiîîftans l'entendirent ainfi prier ^ & plufi^urs en furent
touchés jufqu'aux larmes , fc^achant qu'il mouroit innocent. Il
fe mit lui même en état d'être exécuté préfenta fon cou à dé- ,
douce la vcrité.
XVII. Le quatorzième jour du mois fuivant(^), c'eft-à- Martyre de
dire de Décembre de r4n5o8 quelques Chret'ens qui etoient quelques Egy-
,
partis exprès d'Egypte pour aller en Ciiicie fecourir les Con- Arè",'promus
FeiFeurs qui étoient condamnés aux mines, furent arrêtés par& Elle en ,
^^^'
les foldatsqui étoient aux portes de la ville de Cefaréepour
examiner tous ceux qui entroient ou qui fortoient. La plupart
furent condamnés à la même peine que ceux qu'ils alloienc
foulager on leur brûla les nerfs de la jointure du pied gauche,
:
& on leur creva l'œil droit. Mais on en fit mourir trois qui
furent prisa Afcalon. Le premier nommé Ares, fut brûlé vif j ,
Pan ;o9 de Tefus Chrifl, l'onzième de Janvier, Pierre, fur- ^' ^^^"^, ^f
j T^ cete,&d'Ar-
'A ri du n
-Ci Bourg dJ'A
•
^°^*
fàrée, 6c éprouvé comme l'or par le feu, après avoir donne à
Jefus Chrift un témoignage éclatant de la pureté de fa foi. Le
Juge & tous ceux qui allifloient au jugement le conjurèrent
même èc de faire arrention à
plufîeurs fois d'avoir pitié de lui
fa jeuneflè mais mettant fa confiance en Dieu il préfera l'ef.
:
,
(a ) Forte aer purns û^ liquidus C?* totius cali hili modo lacrynas cum eorum qus
edid'JJe ,
mira quxdum/<^renitas er/it, cttm repente maxi- Oalrabantttr impietutem jerre non pojjet i^ <**
ma pars cotumnaium quit publico^ Urh's porti- mmites ac barh-irus hominum mentes convin-
t»s juftentahant , quajdam velut iacrymarttm cendas , lapides ip(o> refque anima cartntes his
guttai ftillaverant,fora quoque çy platea , curn qute fiern' ingemnijj,-.lbicl.
nullus ex >iere dcUpi'us roi Ct lO.
ejjet , nefcio unde aqua (6) Eufeb. de Martjnh. PaUftinx ,
en so^.
Valens. C'étoit un vieillard refpedablepar fes cheveux blancs
& donc lefeul afpeâ: imprimoit de la vénération, èc quif(^a-
voit fi parfaitement l'Ecriture , qu'il en récitoit par cœur des
pages entières, de quelque endroit que ce fût ^ auiîi facilement
que s'il les eut lues dans le Livre. Le troifiéme étoit Paul de
Jamnia , Ville Epifcopale dépendante de la Métropole de Ce-
larée. 11 etoit homme d'une grande ferveur 6c plein de zélé,
avant que de foufFrir le martyre, il avoit mérité la qualité de
Confeffèur , &
fouffert pour la foi qu'on lui brûlât les nerfs
avec un fer chaud. Ces quatre furent envoyés en prifon^ y &
demeurèrent pendant deux ans. Cependant des Chrétiens d'E-
gypte C^) qui avoient accompagné des ConfeiTeurs en Cilicie,
furent arrêtés à leur retour à la porte de Cefarée parles fol-
datsqui y faifoient garde , &
qui , ainfi que nous Tavons déjà
remarqué ^ avoient ordre d'examiner foigneufement tous ceux
qui fepréfentoient pour entrer ou pour lortir. Ces Fidèles in-
terrogés par ces barbares qui ils étoient d'où ils venoient, &
répondirent fans détour qu'ils éroientChrétiens,& déclarèrent
le fujet de leur voyage fur quoi on les faifit comme des crimi-
:
&
coutume de porter, marquoit à fes amis avec un efprit tran-
quille ce qu'il defirojt qu'ils filîènt pour lui. Il conferva le mê-
me air de vifage ôc la même aflletted'efprit, lors même qu'il
fut attaché au poteau : & parce que le feu étoit allumé tout
autour afièz lom de lui , il ouvroit la bouche pour recevoir la
flamme plus aifement. D'abord que le feu le toucha, il invo-
de s. Julien,
^iomefliques qu'il chériflbit le plus, tant à cauie de fa fidélité
inviolable , qu'à caufe de Ion grand âge ^ car il étoit bifayeul
ôcvoyoit a troifiéme génération de fesenfans 11 a voit, comme
Seleucus , témoigné de l'amitié aux Martyrs mais Firmilien :
en fut plus irrité , parce qu'il étoit de fa famille , &. il le fit atta-
cher à une croix, en forte qu'il confomma fon martyre de la
même manière que notre Sauveur. Theodule fut l'onzième qui
endura la mort le même jour 6c comme il en manquoit en- :
(a j i\ec pufl unicani lUam vocem quam cum cans , quidqiiatn locutus f/?, Ibid.
flamma ipjitm contingere c^piffet , protulit j ^e- (i)lbid.
fitm fcilicet FiUt*m Dei adjutorem fibi invo- (c)lbid.((i) Ibid.
MARTYRS DE PALESTINE. Ch. XXX. Art. I. 471
luiprocuroic en l'ailbcianc aux Martyrs , remporta la cou- &
ronne qui lui ctoit préparée. Leurs corps demeurèrent expo-
fés à l'air quatre jours 6c quatre nuits , gardés par ordre du
Gouverneur ,afîn qu'ils fulTent dévorés par les bêtes: mais ni
oileau 3 ni chien , ni autre bête n'y toucha 6c , par une provi- :
dence bien fînguliere , ils furent enlevés tout entiers _, & enter-
rés, félon la coutume ^ avec le foin èc les honneurs conve-
nables {a).
XXlLToutlemondeparloitencore (^) de la cruauté que Martyi-edcs
leGouverneur avoir exercée contre les Martyrs, quand deux faines Adrien
Chrétiens du pays de Mangane fçavoir Adrien & Eubule ar. ^ E"^ebe, en
, ,
la mort. 11 fut donc expofé aux bêtes , puis tué par le glaive. Ce
fut le dernier de tous qui fouffrit le martyre à Cefarée de Pale-
fline. La perfécution y celTa cette feptiéme année Firmi- : &
lien , qui l'avoit exercéeavec tant de rigueur, {c) finit mi-
férablement fes jours par la main du Bourreau.
XXIII. La perfécution saffoibht aulTi [d] infenfiblement Martyredes
dans les autres endroits de la Paleiline , les Confefleurs qui &
^'ii^' mt&i
néral des Troupes qui étoient dans ces quartiers là. De ces
quatre deux étoient Evêques d'Egypte , (çavoir Pelée èc Nil.
,
l'Evangile , tantôt les Epîtres des Apôtres , comme s'il les eiic
lues dans un Livre. J'avoue, dit Eufebc,que je fus furpris la pre-
miere fois que je le vis dans l'Eglife, debout au milieu d'une
'
tres avec de bons yeux étoient debout tout autour ôc que lui ,
ARTICLE II.
crit de la Bibliotéque Vatidane. Le ftyle en eil grave & natu- res. Son Mar-
reh celui qui les a'compofés afTure (Ravoir été témoin ocu- tyre en l'aa
^°^'
laire des faits qu'il raconte ,& de s'être mcuie trouvé en pri-
f on avec faint Theodote ôc rien n'empêche qu'on ne le croie
:
\\l.'
^^
'vertu très relevée. Dès Tes premières années il méprifa les
-
plaifirs & les riclieiTes faifant l'aumône &: vivant dans Taufte- ,
rils pour fecourir fes frères. Son emploi de Cabaretier lui donna
auparavant ofïert aux Idoles ahn que toutes ces choies étant ,
Martyre de I^' E^"^ ^^ tems-l,î un de (es amis nommé Victor fut arrêté ,
yiaoren303. fur cc que les Prêtres de Diane l'accufèrent d'avoir parlé peu
« Il I
II. —— "
( <» ) Converja e<^o eral tahtrnu in é^d^m orauonii , in hoj^iiium p«re^rtn9rnm i in altaté
(rt) M'Jît. ad vicurn quijibi advocarent Prej- (i) Cum ergo venijjeiit in vicum ocmrerunp
hyterum qui/îmul pranderet Çjt profeUmoi con- Preshjtcro egredienti ab Ecclejîa pofi horam
fuetis ad iter muniret precationibus. Nec enint Orationis fextam. Ibid.
cibumfumereconfueveratfanftusnijîbenedicen' (c) Quàm
x , -^
aptum video 'ocum adjacrartttn
$« Preibytere. Ibid. pag. 341 iRelîqitiâritm fufceptionem '. Ibid.
Ooo î
j
47^ S.TÎ-IEODOTE, MARTYR. Cu. XXX. Art. IT.
avant quedefongeràbâtir. C'efl: mon affaire, répliqua Théo-
dore, ou plutôt celle de Dieu: ayez feulement foin de bâtir
r£glife,ôc n'y perdez point de tems,Ies reliques viendront
bien-tôt. En diîant cela, il tira Ton anneau de (on doigt ôc le
donna au Prêtre, en prenant Dieu à témoin de TapromelTe.
Eniuite il reprit le chemin d'Ancyre , & y trouva toutes choies
dans le trouble & dans i'emotion , comme en un tremblement
de terre.
Martyre de VI. Il y avoit fept vierges âgées & exercées à la vertu dès
kj»t Vierges, j^^j.
première jcuneile que le Gouverneur fît arrêtera livrer,
,
pag^ 342"
après plufieurs tourmens, à de jeunes infolens pour les outrager
au mépris delà Religion Elles eurent recours à Jefus Chrift,
&c le luppiierent avec larmes de les conferver pures. On les
nommoit Teculé, Alexandrée^ Faîne, Claudie Euphra/îe,,
de telle façon par fes paroles , &; en lui montrant (qs cheveux
blancs 3 que tous fe mirent à pleurer avec elles , & fe retirèrent.
Theotecne l'ayant appris les tenta d'une autre manière, ôc vou-
lut \qs faire Prêtreiïes de Diane 2c de Minerve dont on lavoit
,
(«) Foriijuxtà conchnmfeprojecit inoratio-i déjà remarqué que les Chrétiens avoient
nm. Riiinarc, ACt. Man. p. 343. > coittume défaire le Signe de ia Croix lorj?.
(o) i'erterri.faé^ii Cucii Signum fux qui/que l voient en qiiclq.ie dangei , 8c
qu'ils fê trou
imprejjit fronti. Ihià, pa^ 34^. Nous avons ' que ce Signe metcoit en fuite les Démons
47S S. THÏÏODOTE MARTYR. , Ch. XXX. Art. II.
pendant PoJychronedéguifë en Payfans'en alla fur la place,
voulant s'aiïurer de ce qui fe pafToic ; mais il fut pris& mené au
Gouverneur, à qui, après avoir foufFert quelques courmens,
il avoua que Théodore avoic enlevé les reliques des vierges , ôc
lui-même que fa mort ne fût proche , il dit adieu aux frères , les
exhorta à prier pour lui fans relâche ôc fe prépara au combat ,
pag. 44^- (ûr lui {aj , 6c s'en alla hardiment au lieu du combat. 11 fc pré-
f ag. 447. Dieux méritoient par leurs crimes , non d'être adoré des hom-
mes , mais \qs fupplices les plus infâmes 3 6c de l'autre ( ^ ) la ,
(<«^ At^ue hxc dicem tctHtnque corfui fuum quefafpjntijjimi ajlrorum moltt dufli £7- temm
S'igno Crucis muniem , infiadium froceffit ani- pus ttivtivitatis ejus fecundum carnem agnovc
mo ini^erterrho, hù.. Mart. /'4^. 345. runt . C primi agiiitoà fe Deo ut Deo munera
(Z>) Econtra de virtule Domint noflri Jef» obitilerunt. Ibid, pag. 347.
Chrifli ejufque mira:ulis , deque myfterio incar-
nationii ejfts , multA quidem tam Propheta quant (c) Qu'n potius agnafce Demimm Jtfun
Viri f(>irit(tales pr<tdixtrHt}t , .. • . Berfarum- Chrijlum adjuvantem me, zyc, Ibid,
s. THEODOTE xMARTYR. , Ch. XXX. Art. IL 479
au peuple qui accouroic de toute part, (on corps découpé tout &
couvert de plaies, comme une preuve de la puiiïance de Jefus.
Clirifl (^) ôc de la force qu'il donne à ceux qui foufFrent pour
Jui. Cinq jours après Theotecne fe fît amener Théodote;, &: pag. 44^^
après avoir fait rouvrir (es plaies , 5c l'avoir fait étendre fur
des pièces de pots rougis dans le feu qui lui firent une extrême
douleur j voyant qu'il ne le pouvoit vaincre j il condamna ce
Chef des Galiléensj comme il l'appelloit, à perdre la tête, ôc
ordonna que (on corps feroit brûlé ,de peur que les Chrétiens
ne l'enleveliiTent. Le Martyr étant arrivé au lieu de l'exécu-
tion, demanda à Dieu la paix de TEglife j ayant fini fa prière &
par V^men ^i\ fe tourna vers les Chrétiens qui pleuroient, ôc
leur promit que dans la fuite il prieroit pour eux [a) dans le ciel
avec confiance Après qu'on l'eut décapité on mit ion corps
fur un grand bûcher mais il y parut une fî grande lumière que
:
même lieu.
Vlil. Des le foir-même. Fronton, Prêtre de Mal j arriva â
Ancyreav^ec l'anneau que laint Theodote lui avoit confié;, 6c
un âne chargé de vin vieux d'une vigne qu'il cultivoit lui-
même (c) venant exprès chercher les reliques que le Martyr
,
qué , & où l'on avoit déjà bâti une EgUfe dans le tems que
C-A ^ideteiUtii-vei/î, quam admiraliUs Chri vohis Deum deprecahor. Aft. Ç\nc,p. 34$».
fil jn viriu> , C cjuomoclo ih ij«i Je eju^ cauja (f) Habem jecum jumenium vinoveten onn-
tormeniii exponum laniuiur im^uljtbilUaitm, flum, Agriculiuram einm exercei egregiui if}^
Ibid. /M^. 348. vir. Ibid. On voit par cet endroit que Fi on-
(h) Deimeps enim in coeUi tum fidnçia çro ton vivoit encore lori^ue Nil ccrivoit ceci-
'48o' s. FELIX /MARTYR. Ch. XXX. Art. HT.
Nil, Auteur contemporain & témoin oculaire, écrivoir cette
Le jour étant venu Fronton commença à chercher
hiftoire. ,
fon ane à faire beaucoup de bruit & à pleurer comme s'il Teût
, ,
ARTICLE ni.
Sa'mt Félix > Eveque de Thihare en Afrique iT Martyr.
^^^' ^^
'
dans l'Affrique Proconfulaire le cinquième jour de Juin , de
,
brûle. Aper dit Notre Evêque les a chez lui. Magnilien \qs fie
:
nerai pas. Magnilien les lui demanda de nouveau pour les brû-
ler, L'Evêque répondit Il vaut mieux (^) qu'on me brûle
:
(4 ) Dans quelques-uns ils font appelles ( 6 ) Melius efî me igné aduri , qttam Scrip-
Aper, Cyrus & Vital ; en d'autres, Jan- tuias Dei^ças. Ad. li«c. Mart. p. 3 y 6.
ne donnez- vous les Ecritures, efl-ce que vous ne les avez pas?
Il répondit Je les ai ^ mais je ne les donnerai pas. Le Préfet or-
:
ARTICLE IV,
Saint Vincent > "Diacre C^ Martyr.
1. /^^N voit par Prudence qu'en quelques endroits d'Ef- ^gs^^es^^
V_/pagne les Perfécuteurs qui faifoient la recherche des^^i'" vincem
Livres faints pour les brûler, empêchoient auffi qu'on n'ecrL ^^^udigoesdc
Auguft. w. tâcha d'abord de les gagner par une faufTe douceur en les
2 7'^'27î>^76
exhortant à plutôt facriiîer aux Dieux ^ fuivant les ordres àts
Empereurs , qu'à s'expoferàtous les tourmens dont on puni,
roit leur défobéïfîance. Vaiere ne répondant point à caufe de ^
(_
a^ Chartulas hlafphemus olim nam Catel- £7* Cheledonio.
ies abJiuUt , ne tenacihus libellis erudita pecula (b) ReddimuspUnafide relationemgeftorumf
DïAinem ytemptUymodumque pafJioTiis proditum, qux litterartim apicihm annota* i Judtx non îw-
iu'.cibus lin^uis pcr attres poflerorum jfargtrent merito neluit ^quia viéJumfe ertthefç(bat andi'^
ru A(ft, rmct Z». i66^
S.VINCENT, M ART Y
R.Ch. XXX. Art. IV. 4.2^
Alors Vincenc prenant la parole , déclara qu'ils écoienc Chré-
tiens 3 & qu'ils n'adoroienc ( a ) qu'un feul & vrai Dieu, Ôcjefus-
Chrift notre Seigneur^ Fils unique de Dieu, qui n'eil qu'un
Dieu avec le Père & le Saint Efprit , pour lequel ils étoienc
prêts à tout fouiFrir, même la mort. Dacien envoya l'Eve-
que Valere en exil jôc fit étendre Vincent fur le chevalet avecpag* 3^8,'
tant de violence qu'on lui arracha prefque les membres. Ce^
pendant Vincent diibit Voilà ce que j'ai toujours defiré ^ voi-
:
& de bâtons. Enfuiteil commanda qu'on étendît Vincent fur Prud. Hymn:
un gril en forme de lit de fer , rouge 6c pofé fur le feu , qu'on le ^ ^^^- '¥'"'^* •
'
brûlât encore pardeiTus en lui appliquant des lames de fer tou- \'(^/J^
ces rouges fur les membres 6c fur la poitrine 6c qu'on jettât du j
(a) i'rofumur noi Chrij}ian£ Religionis ej]e C Pater Deus, Scvi hujm ac tcfle> fumtts. Ex»
cultores CT* unités
acveri Dei pennanentii in [& Prudent. ii/W. p. 374.
tur^ue,/î potes yfiiiem.
cula. A(5t, fine. Martyr, f**^. ^67. Dominum ( b) Velatm tiamque Martyr Dei ad ie^w
Chriflum confit eor , Filium Âltijpmi i>atrh , lum,acpii$ Sanfleruw manihus injlrati mollitie
ttnici unicum , cum Pâtre O" Spiritit
iffum repofîttts , mox pretiojam rejolmus in mortem r
«-
Sanflo unum folum Deum ejje profiteor. Ibid. lo[pirit»mrtddidit f^ideres circHmfl^ntium fre-
f j 6?. yox noftra 2»< fit accise : ejt Chrijlm ijuenùam fyndi VtJUgia certatim de«/ci*land(*
Pppij
4^4 S.VîNCENT^MARTYR.Ch.XXX. Aut.IV.
bénédidion de Mais à peine eûc-il été couché
leurs familles.
fur le lit qu'on lui avoic préparé qu'il mourut. Dacien fie jec- ;,
pag' 372.
^^^ j^ corps dans un champ pour être déchiré par les bêtes d e ,
ARTICLE V.
Les ASles des faints Saturnin, Dative CT* autres
Maiityrs à Carîbage.
Les Adcsdu I. /^^N ne doute pas {b) que les Aéles que nous avons au-
Marcyre de S.
\^ jourd'hui du martyre des faints Saturnin Dative , &
304, fontiîn- autres Martyrs de Carthage, ne loient its mêmes que ceux
«ères.
q^i furent produits par les Catholiques & par les Donatiftes
dans la grande Conférence de Carthage en 411 , & que l'on
y
prolambere , vulnera totius lacsri corpor'n pia levât us, digna cum reverentia deptrtatMr Cf
curiofuate palpare , fan^uintm linteh excipere , fhb facro Altari extra muros ejufdem Civitatis
facra veneratione pofteris profuturum. A£t. yalentiie ad quittent reponitur ; ubi ipjtus mt'
fine. M-irt. pag. 371. ritis divina mnltipliciter pr,eflan\w bénéficia ad
(<«) Itac^ue propter Genttlium furorem , non laudem i^ gloriam ntminis Chrifli ,
qui cum
vilenies eum digno venerationis trunitlare cul- Pâtre CP* Spiriti* Sanûo vivit CT régnai Deits.
ttt j ad quamdttm parvulam detulerunt Baftll- Ibid. p. 373. c^ Prudentius, ibid. p. 378.
tami Tandem autem ceffante perfidorum crude- (b) Ail. fine. Mart. p. 381. Baron, ad an.
Utate , C fidelium crefcettte devotione heatifji- 303. ». 58. Tillcmont , Hlfi, EcdeJ, tom, j,
fn»s Martyr ad fepHUnr* honoriftentiam inde p.iji &é77t
SS. SATURNIN DATIVE . Sec. Ch. XXX. Art. V. 485
,
une en la ville d' Abitine dans la Proconfulaire ^ chez un nom ^g'z. ^'*'''
,
^''
(«) Ge/?d Martyrum quibus ofiendebatur (f) Cnm Fundanus ipfîtts quondam Epifcof>us
tempui perfecutionisy Confdibm faSla funt Dto- Scriptwas Dominicas traderet exurendas ; quas
cletiano novies çy Maximiano ofiies ,
pridie cum M.igijfratus facrilegus igni apponerel , fu-
Idus Februarias. Auguftin. in Breviculo collât, bito imber fereno coclo dijfunditur , ignis Scrip-
diei 3. cap. 17. t»rii/anifis admotus extinguitur .grandines ad~
(è) Ibi célébrantes ex more Dominicinn à hibentur , omnifque ipfa regiopro Scripiurii Do-
Colonit Magiflraiibtts atque ab ipfa fiationa- minicii yeltmentii furentibni aevapatur. Ibid»
rio milite apprehmdHntup» A^, Mart. />. 382,, pag. 383.
4.U SS.SATURNIN,DATÎVE,&c.Ch.XXX. Art.V.
de le direpuifqu'on ordonna auiîî-côc de le mettre fur le che*
,
coups j le fit étendre fur le chevalet &, déchirer avec les on- ,
faintcvidoi- étoit rcfté étcndu fur le chevalet répétoit louvent qu'il étoit ,
re,p. 38J.
(];]^j-^tien , èc qu'il avoit affilié à l'afïemblée. Fortunatien ,
Avocat, frère de fainte Vidoire, mais qui étoit Payen,dic
au Proconful C'eft lui. Seigneur, qui en l'abfence de mon
:
père, pendant que nous étions ici, a féduit notre fœur Vi-
doire, èc l'a menée de cette ville de Carthage, avec Refli-
tude ôc Seconde, à Abitine. Il n'ell jamais entré dans notre
maifon que pour attirer ces jeunes filles par ies perfuafions.
Vidoire;,qui étoit une des quarante neuf Martyrs, s'écria avec
une liberté vraiment chrétienne; Je n*ai point été à Abitine
((» 'i Sed ut un ^anderet intégré fe celehraf]. 'ne, Deus A'.tiJJtme , Dem Ommpotens.Voïà,
colle&am ,
quand» cum ipfis etiatn Prefbytc: (c^îiJon euro nifi LegemDei, Bro i[>fa W0à
fuerat. Ih'ld. pajr. ^84 ior, Ihid»
(fc) Dtmine Jeftt Chrijfe . , . De»; S^nfUjfi
SS.SATURN1N,DATIVE,&:c.Ch.XXX.Art.V.4S7
avec Dacive. Ni lui ni aucun autre ne m'a perluadé d'y aller. Je
n'ai rien faic que de moi-même. J'ai aflîfté à l'airemblée cé- &
lébré (^/) le Myfteredu Seigneur avec mes frères , parce que
je fuis Chrétienne. On ne laiflTa pas de continuer à tourmen-
ter Dative , &: on le déchira tellement avec des ongles de fer,
que l'on voyoic le dedans de fa poitrine. Cependant il prioic
êc demandoit à Jefus-Chrift la patience. Le Proconful ayant
fait cefTer lestourmens, lui demanda s'il avoit affilié a TAf-
femblée. 11 répondit qu'il étoit arrivé comme on la tenoitj &
qu'il avoit célébré le Myftere du Seigneur avec les frères. On
lui enfonça de nouveau les ongles de fer dans les côtés & Da- :
pire du Saint Efprit Nous n'avons point craint de célébrer le "^" ^ d'Eme-
:
trihus celebravi y quia Chrijliana fum. Ad. Quia non Dominicum. Ibid.
potej} intermitti
Mattyr. />. 38)-. («) KagOyChrifle yexaiidi me. Graiiastibi a^a
(è) Rogo, aity Chrifle , non confundar. Qttid De'AS. ^-^fbe me decollari. Ro^o Chrifle , mifc,
fecii Saturnînm ejl Freibyter ncfier. Ibid. rere : Dsi Filifulveni. Ibid.
(e) Lexjîcjubtt, Ux fiç dociit,\hi^^
4S2 SS. SATURNIM DATIVE &c. Ch. XXX. Art. V.
, ,
il avoic reçu les Chrétiens chez lui. Parce, répondic il, qu'ils
font mes frères , & que nous ne pouvons pas nous paiTer du
faine Myftere fa). Le Proconful le fit étendre fur le chevalet ;
& comme le Saint prioit au milieu des tourmens il lui deman- ,
da s'il avoit chez lui les Ecritures. J'en ai, repondit Emerite ,
mais c'eft dans mon cœuri & il ne voulut rien dire autre chofe.
Le Proconful fit cefler les tourmens, &c mettre l'interroga-,
toired'EmeriteauGrefFe(^) avec les autres, & dit; Vous fereZi
tous châtiés comme vos réponfes le méritent.
Vf. La fureur du Proconful , raffafiée du fang des Martyrs,
F Î'^^^^'a'^^
peie & de commcnçoit à fe rallentir lorfque Félix fe prefenta pour le
,
, & s'il
quelques au- combat. Il lui demanda s'il avoit affilié à l'alFemblée
dans mon cœur qu'elles font écrites. Cette réponfe lui attira
plufieurs coups , que le Proconful lui fit donner fur la tête , ôc
enfuite la prifon. Rogatien, Quintus, Maximien & le jeune Fe^
lix confefterent la même chofe ,6c furent mis en prifon après
avoir été frappés à coups de bâtons.
ConfeflTionde VIL Le Proconful fit approcher le jeune Saturnin , fils du
jàint Saturnin
p^^^^ç Saturnin &lui demanda s'il avoit affifté à la Collecle.
,
le jeune. ,i^ .. r,^n
-, x r >/^i -n n
11 répondit :ai affifté , parce queJeius-Chriit elt notre Sau-
J'y
veur. A ce mot.de Sauveur, Anulin en colère le fit étendre
fur le chevalet où avoit été fonpere,&; l'interrogea de nou-
veau s'il avoit affifté à raflemblée , & s'il n'avoit pas quelques
Livres des Ecritures. Il ne répondit autre chofe, fînon qu'il
I.
*
(a") Non poteram quia fine Dominko non \ An mfc'n , , in Dtminico
Satanas ChnJUanutn
pvjfumus. Ibid. p. 387. CT* in Dominicum conjïnutum ut née
Chrifliano
(i) Quo cornito Proconful Parc , inquit ,
: alterumjine altero ejfe valcat ? Cum nomen au-
ejufque projfffionem in mcmoriam , unà cum dieris, frequentiam Domini difce : C
fw" Col'
eœterorum ConJLJjtJnibm redt^rens. Ibid. Uiltim andieris , nomen agnaUe . , ( oileilam
gloriofîfjimè celebravimus , ad Scriptnras Domi"
( c ) Qu'afî Chridianm fît? Dominico ejjè nicas Ivnendas in Dominicutn convenimnsfenp'
tures Divines , mais c'eft dans mon cœur 3 prioit Jefus Chrifl &
de lui donner l'envoya en prifon^ôc comme
la patience. On
la nuits'approchoit, &
que les Bourreaux écoienc fatigués,
le Proconful ne pouvant plus attaquer chacun des ConfefFeurs
en particulier , leur die que fi quelqu'un d'entre eux vouloir
,
bac , &
Vidoire vainquit pour toutes. Elle étoit diftinguée par
fa naiflance par fa beauté , &
plus encore par fa vertu Ses &
parens la voulant contraindre à fe marier , comme elle étoic
prefque au milieu de la folemnité des noces ^) elle fe jetta ( ,
de fon père & de fes frères. On lui demanda s'il avoit été
avec eux. Il répondit avec fa voix d'enfant Je fuis Chré- :
(rt) Cum puella nolem C relué^tam in nup- pœne de ipfa iiHjJtiaram Jreqitentia projîîiens ,
tiai à ^aretitibui cogeretur , invitxque fibitra- ad ^dim pudicitia , portumque pudoris Eccle-
derent fponjum parentes , ut pr^donem fugeret fiam , intafia virgo confugit , ibique confecrati
slamféfe per pr&ceps pitella demitlit ^ aitrifque Deo dicatique capitii in perpétua virginitate
famttUntibus fujportAta incolumis grem'oterrx facratij/imum crinem inconcufjo pudore fervavit,
fufcipitur. Neque fuerat poflmodum pro Chriflo Aft. Martyr, pag. 38p. On voit parla
Domino Jpafjura , Ci pro Jcla tune pudicitia qu'en Afrique les vierges qui Te confa-
moreretur. Liber ata tgitur nttptialibus tiédis croient à Dieu ne coupoient pas leiTS
illu/oque fimul cum farent'tbhi ffonfo , meàtA cheveux.
Tome m. 0,44
490 SAINTES AGAPE, QUIONIE,
tien (
a) ,
j'ai été à Taffemblée de mon propre mouvement avec
mon père & mes frères. Anulin le menaça de lui faire couper
les cheveux, le nez &
les oreilles, &de le lailîer aller en cet
état. Hilarien lui dit avec fermeté Faites tout ce qu'il vous :
ronius l'a inlerée toute entière dans ics Annales , Rui- Dom
nart , dans fon Recueil des Ades finceres des Martyrs , &c Mon-
fîeur i'AbbéFleury dans fon Hiftoiredel'Eglife. Celui qui a
recueilli les Ades de ces Saintes, a mis à la tête une petite Pré-
face, dans laquelle il avertit qu'il racontera en peu de mots
leurs adbions ce qui donne lieu de croire qu'il a un peu abrégé
j
poientnuit & jour à lire l'Ecriture- Sainte, dont elles avoient Fg- 3^2. m
un grand nombre de volumes. L'an 303 ,DiocIétien ayant pu-
blié le premier Edit-de la perfécution qui ordonnoit de brûler
tous les , elles quittèrent leur pays ,
Livres faints leurs parens
ôc leurs biens cachèrent chez elles, avant que de partir, les Li-
,
vres qu'elles avoient, &fe retirèrent fur les montagnes. Elles ^^^ .^^.
furent néanmoins découvertes & arrêtées , & envoyées au
Gouverneur nommé Dulcetius, avec un billet de CafTandre,
,
d'obéïr aux ordres des Empereurs & des Cefars. Caflie dit
qu'elle vouloitfauver fon ame j Philippe ôcEutyquie , qu'elles
aimoient mieux mourir que de manger des viandes immolées.
Le Gouverneur fçachant d'Euryquie qu'elle étoit veuve depuis
près de fept mois , lui demanda de qui elle étoit groife. Elle
0.44 H
49^ SAINTES AG APE, QUIONIE;
répondit Du mari que Dieu m'avoit donné. Il l'exhorta à
:
que tu eufîes nié tous les jours de les avoir |^^ ). Il faut te pu-
nir. Je ne refufe pas néanmoins d'ufer encore de quelque in-
dulgence, fi tu veux immoler aux Dieux & manger des facri-
fîces. Irène répondit Nullement , nullement par ce Dieu
:
j
tout - puiffant qui a créé le ciel la terre , la mer tout ce & &
qu'ils contiennent. Car on menace du feu éternel ceux qui au-
ront renoncé à Jefus le Verbe de Dieu. Le Gouverneur dit:
Qui t'a perfuadée de garder jufqu'aujourd'hui ces Livres & ces
Ecrits / Irène dit Le Dieu tout-puifTant qui nous a commandé
:
pas ofé le trahir mais nous avons mieux aimé être brûlées
3
vrir tels Ecrits. Le Gouverneur dit Qiù f^avoit que ces Ecrits :
étoient dans notre maifon {a) , & nous n'ofions les en tirer c'ell :
I. T
Es Ades de ces deux Saints, dont nous avons encore LesAdesdo
le texte Grec, font communément reconnus pour au- S- Diay'nc;&
JL^
tentiques &
très- fidèles (^). 11 y a feulement quelques difFé dore7oncrii>
rences de leçons entre ce texte & les tradudions Latines. Mais ccres.
(-) Djmi noflrti: t>\tnt y neque audebamus tavimus. Ibid. pag. ^9$.
illa ejferre , quurnobttm ma^nopere angebi^.- ip) Surius , ad diem 5. Aprilis. Bolland,
mur qnod non poteramus rioSie ac die ilhs ad diem 28 Aprilii. Ruinart, Aé^t. fii.cer,
opérant darc Jicul A principio confueveramus Mart. pag. ^96. Tillemont tom. 4. Ui^,
,
('^) <^t079K-<i BoUand. ad diem z8j April tmfiorutn hominum conatum in ipforum carni^
in Gr^c. p. 63. bus initum ac mortuum reddente, Apud Bafil.
( ^ ) Aaibrof. Lil>. i. de Virginhate, cap. tom. 3, fa^, 636. tiov. edit.
{d) Sic enim O" '•» ('erfecutionilius profli- (/) Dtprectr te far ère cito quod juftim ejt
étoit libre ou efclave. Elle répondit qu'elle étoit Chrétienne, '^'^- /'""''•
& délivrée du pèche par Jelus- Chrilti que pour ce qui re-
'
(rf) Cela paroît par le commencement .yneum perlinet. I//î enim '^adj^cei Fir'J iiai ÇJ"
des Aftcs Grecs, Àfud Bolland. nd dicm 23 l confeljio. A6t. Martyr. f>. 3p8.
Aprilis. /». 63. I (d) Chrifto credo qrû pa/Jus
ejf fuh Pontit, Pi-
I
lato quo^nam liLirabit me de maniiui inimt-
y
(i)Tillemont, tom, 244.
4. Hlfl. Ecclef. p. I cor»m horum er fine macula cufîodiei jerjevt-
(f) Dei ffi promijjio > quantum ad tetum rantfm in Jide fna ; <y e^o non nego, Ibid.
49^ SAINT DIDYME, MARTYR;
qu'elle étoic foucenue de la main de Dieu. Le Juge lui donna
trois jours pour penfer à elle, avec défenfe de lui faire au-
cune violence.
IV. Ce terme expiré, Procule s'aiîk fur fon Tribunal,
èc fit appeller Théodore. Elle lui déclara une féconde fois
qu'elle faifoit profefîîon de virginité pour l'amour de Jefus-
Clirift , qui fçauroitbien conferver la pureté de fa fervante.
p3g. S99. Procul la condamna à être livrée au lieu infâme en difant , :
cachées {a) & qui f^air tout avant qu'il arrive qui m'a gardée ,
prifon &f en avez tiré fans aucun mal ^ tirez- moi d'ici fans ta-
che, afin que tous voient que je luis votre fervante. Le peuple
écoit autour de la maifon , obfèrvant celui qui entreroit le pre-
mier mais Jefus-Chrilt (ù ) fufcita un Chrétien nommé Di-
:
furpris & dit en luimême Eil-ce que Jefus change aufîi les :
filles en hommes / J'avois bien ouï dire qu'il avoit changé l'eau
(d) Deus qui cogn!tor eji ab/confirum, qui fcit < (hj Dominus auton Jefus Chriftus , nec tmc
otnnia autequ^am fiant , qui ufque hodiefine ma- \ defuit , fed covfepim mifit qui eam Ubcravit,
cula me cttfiodivit projeter promiffionem fuam , 1 Ibid.
ipfe cujludiet me , çyc, Ibid. p. jPi),
die
ETSteTHEODORECh. XXX. Art. VII. 497
dit ce qui écoic arrivé. Le Juge, après lui avoir fait dire fou
nom , kii demanda où ecoic Théodore. 11 répondit: Parjefus-
Chrid Fils de Dieu {aj je n'en fçai rien. Ce que je f^ai certai-
,
ARTICLE VIII.
Les ASÎes de faint Eveque de Sirmich a^ Martyr^
Irenée y
mêmetems, dans la même Province, & fous le même Gou_ PoUion Mar-
verneur. Ceux de que nous avons en Grec & en tys
faint Irenée j en 304 j
°"
Latin ont été compofés fur les Regiftres publics du Greffe,
,
& font cités avec honneur dans les Ades de Pollion (^) qui pa- ,
(d) Ter Chriflum Filium Dsi nefào ubi ejl. EccUJlie pro fide CT' commijfie fibiplebis conflan"
Ad. fine. Mart. p. 400 fliafortiter dimicantem ad cccUflem palmam /?-
(è) Fertur puella ad. locum fupplici citcur- milifententiâ cogit. Ad. fine. Mart. p. 404.
rijje y certajje amboi de nece » Cf. Ambrofl (e) Etcum Ad urbem Cibalitarum pervenijjet,
lib. 2, de Virginie, c. 4 , p. 170. de qita f^alentinianus Chriftiaiii/Jimm Imperator
(c) Tillem. tom. 4 Hift. Ecclef. pag. 148. oriundhs ejje cognofdtHr, Ibid.
(à) lren£um quo:iut Ej/i/copum Sirmienjts\ (/) Ibid, /><«j. 403 0^405"
Tome IIL Rrr
498 SAINT IRENFE EVESQUE,
Analyfe des n. Saint Irenéc écoic Evêque de Sirmich dans la Bafle Pan-
^^"^"^
kfnée?^
nonie. Les Edics de la perfëcucion y étant arrivés , il fut arrêté
^^^y^,,,^^^^ôc prefenté à Probe, Gouverneur de cette Province, qui lui
p. 40X , 40i. ordonna de facrifier aux Idoles. Irenée répondit par ces pa-
roles de l'Ecriture Qui (acrifie aux Dieux k non à Dieu lera
: ,
& n'attendez pas cela de moi. Probe lui fit donner des coups
de bâton. Cependant Irenée difoit J'ai mon Dieu , j'ai appris:
pag. 403. Mon Seigneur [efus- Chrill: a dit Qui aime fon père ou fa mère,
:
fa femme ou fes enfans , ou fes parens plus que moi , n'eft pas
digne de moi.Endifant cela, illevoit les yeux au ciel, comme
pour témoigner qu'il ne connoilloit plus pcrfonne fur la terre.
Probe lui dit Sacrifie du moins à caufe d'eux. Irenée répondit:
:
Mes enfans ont le même Dieu que moi, qui peut les fauver:
quant à vous , exécutez les ordres que vous avez. Probe le con-
damna à être jette dans le fleuve. Irenée dit Après tant de me- :
Dieu dans le ciel qui lance le tonnerres que l'on ne peut nom-
mer Dieu cequiefl: fait de bois ôc de pierre ils corrigent les :
(«) Domine Je(u Chrifie, qui pro mundi lalu- confueverunt, Ibid. p.404.
te pati dignatus es , pateani cœi tut , ut /»/ci- (c ) yirgines integritatis/ua edocent ohtine"
fiant angeli fpiritum fervi tui Irenai quiprop refafligia ; conjugem ptidicam in creandisfiliii
ter nomen tmtm CT' plebum tuam produflam de contimntiam cuflodire .... Suis bonis cedere ,
£tcU/ùi tua Cathûlica Sirmienfiitm h£C ùatior ,
aliéna ne oculorum quidam deUilatione itncu»
Crc. Ad. fine. Mart. p. 403. pi/cere , 0'c> Ibid. p. 405.
( è ) Qui eloquenti<vn divinam popuUs Ugere
Rrr i
j
500 SAINTE SOTERE VIERGE,
céder ks biens , ne point defirer ceux d'autrui ^ pas même d*an
regard de complaifance. Enfin que celui-là vivra éternelle-
menc qui pour la foi méprifera la mort d'un moment que vous
pouvez nous donner. Probe dit; Et que fervira tout cela à un
homme mort^, privé de la lumière &: de tous les biens du corps ?
Pollion répliqua: C'eft que la lumière perpétuelle & les biens
permanens valent mieux , &; qu'il y a de l'imprudence à pré.
ferer les biens paflagers à ceux qui ne paiïènt jamais. Probe lui
ordonna de facrifier, fous peine de perdre la tête. Pollion ré-
pondit Faites ce qui vous efl ordonné pour moi je dois fuivre
: :
,
les traces des Evêques , des Prêtres & de tous les Pères qui
m'ont inftruit. Probe le condamna au feu & auffi-tôt les Exé- ,
ARTICLE IX.
Les ASles de fainte Sotere y Vierge y <s^ de S, Faner ace.
Martyrs à Rome,
Hiftoire de I. /^~^'Es T à Ambroife (^) que nous fommes redeva-
faint
ûinte Sotere
\^^ bles de tout ce qucnous içavons de l'hiftoire de fainte
304.
"
Sotere. Il l'appelle fa mère & dit qu'elle faifoit l'honneur de
,
(/i) Ambrof. Lib, de Exhorialiom yirginUalii , cap. li , pag. ^^9 j tom, l. & Lib.^ it
Firginibm> çap, 7, pag, 184 > tom. z.
ET S. PANCRACE, MARTYRS. Ch. XXX. Art. IX. 501
par Tépée, comme elle l'avoit fouhaicé. S. Ambroife
finie fa vie
point en quelle année fainte Sotere fouffrit le martyre.
lie dit
Qiielques manulcrits des Adesdefaint Pancrace portent U)
cjLiece fut fous leneuvième Confulat de Dioclétien ôc le hui-
tième de Maximien c'eft â-dire, en 304,6^ cette époque n'a
,
Mai de cette année j comme il paroît qu'elle y efl fixée dans les
Actes que nous venons de citer.
II. Ils mettent au même jour (^) & en la même année le mar- Adlesdu mar-
tyre de faint Pancrace , & nous apprennent que ce Saint, quij][^^^ ^^ ^^.?'^
étoit d'une grande nailTan ce, étant demeuré orphelin dans un a Heu de dou-
Denys fon oncle paternel fut ^^^
fort bas âge, fous la tutelle de ,
^''^^ ^°"^
^"^^'^"*
menédeSynadeSjvilledePhrygie^à Rome,& y reçût le Ba-
tême des mains du Pape qui gouvernoit alors qu'il fut pris 3
de l'an 303 & qu'il n'y revint plus depuis. Ces Ades mettent
,
tom. 2 5 pag. 1 7 & ièqq- ad Cancellos qui fub arca habentttr. Gregor.
(0 Ibid. i^ib. I de Gloria Mart. cap. }9 , pag. 7i^î ,
ARTICLE X.
Les Actes de Sainte Afre Martyre à Aushourg
, , is* de
S, Euplej Diacre isr Martyr,
lesAftesde I. T Es Ades de faintc Afre, tels que Velierus, & après lui
fainteAfre,
_L/ Surius & Dom Ruinart nous les ont donnés, paroif-
304 /font iîn- ^*^nc extraits des Regillres publics du Greffe &c ne renferment ,
çeres. rien que de très-bon & de très édifiant. Elle étoit de la ville
d'Ausbourg la plus confiderable de la Souabe , ôc n'y fut d'a-
,
bord connue que par (es déréglemens mais Dieu l'ayant ap- ^
îînf^'>'!sC
^^^'^'^^ ^^
J^»^ nommé Gaius ^ qui, après les interrogations
5
JAaHrum Ahbatem pag. 697y to'"- ^ ' nov iiuafleélitiSipeiïus tunditis , voces orationis 4c
,
edit. CT* Lib. 6 Epijî, 49 ad FaUadi»m,p3i^ onfejjionii emitthis y faciem lacrymii rigatis,
ics péchés. Le Juge lui dit, qu'en vain elle vouloit reconnoître
Jefus-Chrift pour Ton Dieu qu'une femme publique ne pou- ,
(<ï) Nam noUntes uccij>cre ulu^uannojratrei (i) Judex Gaius dixit : Jam le Clnijlus
meos pAuperes^ etiam prcciùus exoravi M à me dignam non hahet. Sine caufa vii eûm tnum dU
dignareiitur accipere ^ pro peccatis mets ora- cere , (^i*i te juam ej]e non cognofcit ? Mentrix
rent. Ad. fine. Martyr. p<tg. 455. On voit enim qua ejl , dici Chriftiana non pot eft. Afra
ici l'ancienne difcipline fiiivant laquelle r^lpondit : Chriftianaego quidem dici non me"
TEglifè ne recevoit point même pour les reor necvocari', feâ mifericsrdia Dei
, , qui non
pauvres Icb offrandes des pécheurs publics de merito , fed de fua pietate juditai y tp\e me
ni l'argent acquis par de mauvailès voies. ad hoc nomen admifit, Ad. ïincer. Martyr.
tleury , Hill. Ecclef. tom. a , lib. 8 p. 477. pag. 455.
,
num, 4S. & Lib. 4 Conji, A^ojlolk, çap. 5 ,.6.
504 SAINTE AFREET SAINT EUPLE,
Martyre de IV". Digne, Eunomie & Eucropie Tes fervan-
Cependant ,
& £utropie. ^^^-j jj-g (j^^s l'Ide & trouvèrent le corps de la :>ainte tout en-
,
<
' — '
Chrétiens, &
conduit dans la Salle de l'audience, près du ri- ^^^^^^plTÀiart,
deau qui fermoit le lieu où étoit le Juge , il dit tout haut: Je pag, 40^,
fuis Chrétien j &: je defire de mourir pour le nom de Jefus-
Chrift. Le Juge ou le Gouverneur , qui étoit le Confuiaire Cal-
vifien , l'ayant ouï ^ dit Qu'on fade entrer cekii qui a crié. Eu-
:
ftice ^fuijque le Royaume des cieux eft à eux dc cet autre Que Matt.xvi. tzi : :
celui que veut venir après moi porte fa croix ^-^ quil me fuive.
Calvifien lui demanda ce que cela vouloit dire. Il répondit:
C'ell la Loi de mon Seigneur qui m'a été confiée par Jefus-
ChriftFils du Dieu (^/j vivant. Calvifien le voyant ferme dans
la foi , ordonna qu'il feroit interrogé à la queftion 6c livré aux
Bourreaux.
'*°7*
VIL Pendant qu'on le tourmentoit , Calvifien lui demanda P-'^S*
lirent.
ARTICLE XL
Les Acîes des faints Martyrs Taraque , Probe
<t^ Andronic.
Les Ades de J peu de monumens dans l'antiquité plus beaux &
faintTaraquc, ILpluseftprécieux que les Adesdu martyre de ces Saints ôc
de fàinc Probe ,
finceres!
^''"''P^us puts &
pIus afilirés. Ils font compilés de quatre par-
ties dont les trois premières font les interrogatoires qu'ils (u-
j
(<*) Suhlatum efl pofle a corpus ejusà Chriflla- (b) Ruinait , Ai'Lfinc, M^rt. p. 4iy. /«
|
nis cr conditum aromatibus fifuhitm ejt. Ibid, I Admonit. ad/lfl. SS. Tarachi. Tiilemonr, tom.
ET ANDRONIC M
AR.TYRS. Ch. XXX. Art. Xî, 507
,
rance de mériter que leurs corps feront mis après leur mort au-
près de ces Saints.
IL On ne fixait pas bien en quelle année ils fouflrirenc. Le On croit
texte Grec de leurs Ades met leur martyre fous le premier 1"'^^ fouâti-
'^^"'^^" ^°^'
Confulat de Dioclétien Augufte Le Latin dans Baroniusôc ,
III. de Maximien mais les plus habiles croient {aj qu'il man-
-,
pag' 454-
à l'imitation des Empereurs. Taraquedic: Us fe trompent eux-
mêmes étant féduits par Satan. Maxime lui fit cafîer les mâ-
choires pour avoir parlé ainfî des Empereurs : &c comme il le
preffoit de facrifier , Taraque dit : )e fers le Dieu de mes pères,
non par des facrifices fanglans , mais par la pureté dé cœur :
car Dieu n'a pasbefoinde tels facrifices je ne puis commet- ^
tre une impiété j'honore la Loi de mes pères ^ que vous vio-
j
l>ag,.4iî. qu'il n'en vouloit rien faire il commanda qu'on le mît aux ,
étendez-le &
le frappez de nerfs de bœufs. Tandis qu'on le
tourmentoit , Demetrius , Centurion , qui avoit déjà ^ mais en
vain , exhorté Taraque à facrifler j voulut aufli fe mêler d'ex-
horter Probe , qui lui répondit :Je vous abandonne mon corps:
vos tourmens me font des parfums. Maxime le fit battre fur le
ventre ,6c alors Probe dit: Seigneur, alTiftez votre ferviteur. «jp ^j^^.
Maxime lui demanda où étoit celui. dont il attendoit du fe-
cours 3 &
il répondit 11 m'afîifte 6c m'afTiflera. Autant mon
:
côtés i &
racler les plaies avec des teils de pots, le menaçant ou- pag 4^5^;
trecela de le faire périr petit à petit, s'il perféveroit à ne vou-
loir pas facrifier. Andronic dit Je ne crains point vos mena> :
(a) Cette manicre de ceindre les pa- quelque autre chofe. Flemy nuan
, Li'J. 9 ,
p. 43c S:'}] I. cous ces tourmens. Probe ne témoigna pas moins de fermeté. Il
dit qu'il n'adoroit que le Dieu vivant qui ell au ciel (^). On le
frappa fur la bouche on i'écendit fur des fers rougis , on lui
,
déchira le dos avec des nerfs crus on lui mit des charbons ar- ,
pag. 431' dens fur la tête après quoi on le renvoya en prifon avec Ta.
5
né par ceux qui font deftinés au feu & à des tourmens éter-
nels. Maxime lui dit qu'il voyoit bien à quoi tendoienc ces
blafphêmes,& qu'il vouloitl'obligeràluifaire couper la tête.
Taraque dit: Si je pouvois mourir promptement , ce ne feroit
pas un grand combat mais allonge ôc fais ce que tu voudras,
j
bir toutes les peines que tu pourras inventer. Maxime lui fit dé- P- 437.
chirerles joues & les lèvres, Rappliquer fur l'eftomach des
pointes de fer rougies dans le feu. Enfuite on lui coupa les oreil -
les & on lui enleva la peau de la tête avec un rafoir & on lui
,
mit des charbons ardens. On lui mit encore dans les côtés des
broches toutes rouges. Alors Taraque dit; Que Dieu voye du
ciel & qu'il juge. Maxime le menaça du feu , & dit qu'il ne per-
mettroitpasque des femmes enveloppaffent fes reliques dans
du linge & les embaumaiTent. Le Saint lui répondit qu'il pou-
voit faire de fon corps ce qu*il voudroit. Maxime l'envoya en p. 438,
prifon jufqu'au lendemain qu'il avoit réfolu de l'expofèr aux ,
^
bisêtes.
VIIL II fit foufFrir à peu-près les mêmes tourmens à Probe p- 439.
& voyant qu'il ne le pouvoit vaincre il lui fit mettre par force ,
faire de toi-même pour être tiré de tes liens ? Probe dit Sça- :
ches que quand tu m'aurois fait avaler tous tes facrifices im-
mondes {b) tu ne me ferois point de mal 3 car le Seigneur voit P*
,
'^'^'''
(<j)N<'OTo ^ote/? me comptfcere fer Deum , quinamentum ararum tuarum totum liquas CT*
5»i me confortât fer Chrifthir. . ibid . /?. 43 j . infundii mihi , nihil inde mquinabor, Scit en:m
Dci<s C7* videt vim quam patior, Aâ. iînc.
(h) Mot fcire dehes ^uoniam O' (iomne in- \ Martyr, p. 435».
pz SS- TARA Q^UE, PROBE,
ce que vous avez bien voulu que mes mains fuffenc clouées en
votre nom à l'imicacion de votre Paffion. Enfin Maxime lui fie
crever les yeux àc le renvoya en prifon , jufqu'au premier com-
bat des bêtes.
pag. 441. IX. Maxime fit venir enfuite A ndronic, Remploya pour l'o-
bliger à fa crifîer aux Dieux, les tourmens les plus cruels. On lui
mit des paquets de papier allumés furie ventre ôc des broches
toutes rouges entre les doigts. Andronic en cet état dit au Gou-
verneur Infenfé , tu vois mon corps brûlé
: tu penfes que je &
craigne tes inventions. Jefus-Chrilt eft en moi , je ne te crains
point. Le Gouverneur dit Ne fçais-tu pas que celui que tu in-
:
voques eft un certain malfaiteur qui fut mis en croix par l'au-
torité d'un Gouverneur nommé Pilate^ que nous en avons &
les Ades f^i) Andronic dit Tais-toi maudit, il ne t'eft pas
? : ,
permis de dire cela 3 car tu n'es pas digne de parler de lui j im-
pie. Si tu en étois digne, tu ne perfécuterois pas lesferviteurs de
Dieu j mais tu n^as point de part à fon efperance. Le Gouver-
neur ordonna qu'on lui ouvrît la bouche qu'on y mît des &
viandes &
du vin de defTus l'autel. Andronic dit qu'il n'en fe-
roit point fouillé, ne l'ayant pas fait volontairement, mais par
violence. Le Gouverneur continuant à lui foutenir qu'il avoic
effedivement participé au facrifice Andronic dit Malheur a , -.
chant , tu maudis nos Princes qui nous ont procuré une fi lon-
,
gue paix ? Andronic dit )'ai maudit (^) &. je maudis ces peftes
:
fit arracher les dents & couper la langue , avec ordre de les
(<ï) Non jcii cjuem invocai Cbriflum ^ ho' .les caraderes de vcricé , il taur regarder
minem quemdam fuftum (ub cuflodia Fo«uV leurs manières de parler qui paroifl'ent crop
1
ïilati punitum i cujm çjy Afla repnjtta funt. dures comme des traits de D eu , félon
,
Ibid. pag. 44Z. Ces A<ftes de la Paflîon de l'exprcflion de faint Auguflin, qu'ils lan-
Notre Seigneur n'étoient apparemment çoient contre leurs Juges, & qui, en les
que le Livre des Evangiles, où elle eft dé- enflammant de colère» donnoient le laluc
crite. à pluiîcurs. în iormenti>patuntes,in confijjione
JJdeles 3 infermone veracei. ^acu'abantur enim
(i) Ces Aâes font pleins d'expreflfions in ora interrogantium fe Jagittas Dei , CT" vul"
réduire
ET AND RONIC. MARTYRS. Ch.XXX.Art.XI. 515
réduire en cendres, &
de les femer par tout, de peur quepas-444;
quelqu'un des Chrétiens ne les recueillît ne les gardât (a & )
^"^^ ^^'^'
parer pour le lendemain & dès le matin toute la ville d'Ana, ^''J^
;
la fit tuer aux pieds du Martyr. On lâcha enfuice une lione , qui
donna de la terreur à tous \ç.s afiîftans par fon rugiffement le &
grincement de {^s dents elle vint auprès de Taraque 6c fè pro-
5
fteina à fes pieds comme pour l'adorer. Taraque la tiroit à lui P* 44<^i
(rt) DenUi ijus CT" linrruam hlafphem -im to'- (b) Il n'étoit pas ordinaire aux Payens
lile CT* comburhey O" ubiqu^/par^^ite ut n.mo de murmurer coiure ceux cjui perfécu-
de confortibus ejus impiis aut de mulierciiU toient les Chrétiens : mais l'éttt où étoient
aliqua colligat, utfervet qua/î pretiofum aliquid, CCS Martyrs lor(c|u'on les expofi nux bêtîs,
autfan£ln-m xjlimct. Ad, Mart.
p. 444, devoit toucher les plus inrenfibljss.
Tome III. Xcc
5E4 S. PHILIPPE, MARTYR.
Ch. XXX. Art. XII.
ouvrît la porte de fa loge. Maxime indigné , commanda à Te-
rencien de faire entrer des Gladiateurs pour égorger les trois
Martyrs ce qui fut exécuté.
^
Les Chré- XI. Comme il étoit déjà nuit, les Chrétiens qui avoient vu
clensenievent tout ce qui s'écoit puiîé de la montagne voifine, en defcen-
leurs corps,
(jj^-gj^j- pQ^j- enlever les corps des faints Martyrs. Ils fe mirent à
genoux & prièrent tous d'une voix Jelus Chrill de les fecourir..
Dieu de les leur faire connoître. Ils furent exaucés, & Dieu Ht
defcendre du ciel une étoile brillante , qui leur marqua les
corps en s'arrêtant fur chacun d'eux. Us les emportèrent avec
joie fur la montagne , &
les mirent dans une roche creufe , dont
ils bouchèrent l'entrée avec foin,ne doutant point qu'on ne dût
ARTICLE XI L
Les Acïes de faint Philippe , Evèque d'Heradée
<isr Martyr.
Les Aaesde I- T^ ^^ MabiUon
martyre de
nous a le premier donné les Ades du
{aj
faînt Philippe,
JL>' ce Saint , en nous avertifTant qu'il y a voit
iont fîncerer
^^^^^^^^ endroits qu'il étoit nécedaire de corriger fur quelque
manufcrit plus corred que celui dont il s'étoitfervi pour les
donner au public. C'eft ce qui a engagé Dom Ruinartà les re-
voir fur un manufcrit de l'Abbaye de Corbie & d'y corriger ,
mais il n'en voulut rien faire , difant qu'il falloit laiiTeraccom- ^^-f''''-^'"'*'
plir l'ordre de Dieu au contraire il ne bougcoit de l'Eglifè
•
,
(a) Etjî omneiScrtf>turai noflrafidire itiQuifitor, confulentes , majora voluminum fcri^ta confia
acceperii , ut nulla p^orÇus in orbe tenarum vtfti- cient, CT' vehementitts timorem qui impendenitti
gia verte hujus iraditionis appareant ; pofleri Çhrifiofit , tÀocthmt. Ibid. /-. 4^ i
(d) lgno> fis ChnfitnumkH j c^uod nec comj>rthendere teflitnado ^ nec ^uanfum Jt( ItuttMna (>oieji
(<ï) Projfreiti qiiolidie folo ^ Fhilifp ve/Ii- l'rorup.t, Aû. Mart. />. 41 j.
gia lanféa lambtbant , Jlientei quanlum in co (f) Erat incndibile miraculum. Nam pars
divini ejjei auxilii. Ihid.p. 414. Unc£ , honedum piUm vtlabat 3 iniHA pet"
quie
munfit : ilLi veto qua dor/'nm tegehnt j per çar^
(i) Imphlfi* S^irhui SanSi in médium ij>fe tes rupta dif(ejjerai,\hià. p. 41^.
5iS S. PHILIPPE MARTYR. Ch. XXX. Art. Xll.
,
cée, &c qui lui a voie donné occafîon de leur faire plaifin
psg. 417. V. Trois jours après ils furent tous deux préfentés de nou.
veau au Gouverneur, qui après les avoir inutilement prefTés
d'obéir aux ordres de l'Empereur, les condamna à être brû-
lés vifs. Le Prêtre Severe qui étoit refté feul en prifon, ayant
appris qu'ils alloient au martyre, pria Dieu avec de profonds
gémiflemens de ne le pas juger indigne d'y participer: il fut
p. 418. exaucé &
foufFrit dès le lendemain. Quand Philippe fut arrivé
au lieu du fupplice 3 les Bourreaux fuivant la coutume le cou-
, ,
âulîi-tôt on lui couvrit les pieds de terre mais avant qu'on mit
;
de l'ordonnent. Dites- lui encore qu'il efl: jeune & qu'il doit
eaener fa vie de fon travail , comme il m'a vu faire , & de con-
ferver comme moi la paix avec tout le monde. Les Bourreaux
mirent enfuite le feu aux fagots dont on avoit environné les
Martyrs, qui rendirent grâces à Dieu tant qu'ils purent parler,
& la dernière parole qu'on entendit diftindement ^ ce fuc
'
Amen. Leurs corps furent trouvés entiers Philippe ayant les ^
neur les fit jetter dans l'Hebre, fleuve de Thrace, qui après
avoir arrofé les murs d'Andrinople fe jette dans l'Archipel.
Mais des Chrétiens de la ville les péchèrent encore tout en-
tiers, 2c les cacherenc à douze mille d'Andrinople en un lieu
nommé Ogetillyron.
Stes CHISPINE et EULALIE. Ch. XXX. Art. XIII. 51^
ARTICLE XIII.
Les ASîes de jaïnte Crifpine , Martyre en Afrique ,
ir de jatnte Eulalie , Vierge^
(a) Mabillon, tom. 3 Analeélor. p. 423, dieNonarum Decemhrium. Ad, fine. Mart.
{h)AuguHin. in Pfaim. lio, pag. ij8i. /'«». 445?. Une autre édition porte : DiocU^
tom. 4. tiano II. c^ MÂximiano jlu^ufto Confu'Uhiti»
(c) Idem, in Pfalm. 137, p. 151e, IJi8, Ihid.
IÎÎ3. (0 Ibid.
{d) DioiUtiano çy Maximiano Confulibus Ibid.
, (/|
510 Stes CHÎSPINE ETEULALIE. Ch. XXX. Art. XÎIL
ne facritie qu'à un feul Dieu {a) 6c à foii Fils Jefus-Clirift notre
Seigneur , qui ell né &quiafoufferc pour nous. Anulin la me.
naca de la riirueur des Loix.fi elk-ne fe foumeccoic au cuite
des Dieux àc aux Eclits des Pnnccs mais elle répondit qu'elle j
nifme n'étoienc que àQs pierres & des ouvrages de la main àQS
hommes. Anulin commanda qu'on lui rafât la tête, Ôc qu'en
cet état on la donnât en fpeclacle au peuple. Crifpine dit Si :
ies Dieux ont à le plaindre , qu'ils le difent eux mêmes & je les
croirai.
III. Anulin la menaça de lui faire perdre la tête, 6c de la
traiter de même qu'on avoit traité fes compagnes, Maxime,
Donatile6c Seconde. Elle répondit: Mon Dieu j qui eft &qui
a toujours été , m'a fait naître fur la terre il m'a accorde le :
beaux ardens. Le feu prit à Tes cheveux epars dont ellefe cou-
vroitle fein par modeltiej& la flamme étantmcntéeàfatête ,
bouche pour la recevoir j & en fut étouffée. En
elle ouvrit la
niême-tems une colombe plus blanche que la neige parut for-
tir de fa bouche ôc s'élever aux ciel, repréfentant fon amc
pure Les Bourreaux mêmes virent ce prodige, qui les ayanc
faifid'etonnement les fit fuir. Un des foldats de la garde du
Gouverneur le vit aufll &i abandonna fon pofle d'eflProi. Cepen-
dant il tomba quantité de neige fur la place, qui couvrit le
corps de la Sainte comme pour i'enfevelir. Ses reliques furenc
dans la fuite tranfportées dans la ville de Merida ('j) , &: dépo-
fées aux pieds de l'Autel , fous le dôme d'un magnifique édi-
(^a^ Scriberiî ecce mihi , Domine: ijuam ju n-tt aima nhor , c^ peregrinm CT* indi^ena rcl^
Vdt l)OS apices lettre, qui tua , Chriffe ^ tre- Ujuias cinerefjue fucrof ftrv-it rumusvener^w
féCA notant nomm CT* ipfa f^acrum icjuitur pf.r- i-ifmu. . . . Sic verteraritr 0jj<i Itott , ojfièus
fura fanguinii f .'/f;t/. Ad. Mart. />. 453. -ii'itT C7* impofnum : illaDei Jîta fub pedihus
o'picit htec , popkloft^ue Juoi carminé propit' *
(h) H:c ubi marmore ptrf^ictu atria lumi ifoztt. ihïd.p.
,
4)4,
Tome UL V vv
511 SAINTE AGNFS, VIERGE, SS. VITAL,
fice de marbre 5 où les Pèlerins alloienc les révérer.
V. L'Espagne honore une autre faince Eulalie qu'on dit ,
ARTICLE XIV.
Les ASÎes du martyre de fainte Ag^nh , Vierges de S, Vital y
<jr de S, Agricole.
Pcrcs en ont Maxime de Turin & beaucoup d'autres en ont fait l'éloge, &
faui'Hiftojre.
^^^ qz de relever fes mérites de ce qu'elle avoit vaincu
pj-j^ {\i^
tvm.'i Hfl. Ecclef. p. 311 & 712. (^c)Beata Martyr Agnes qux er ttatem
( ^ ) Hieronymus , £/*-/?. ad Demctria- vicn Zy Tyranmtm , CT" titulum cajtitatis mar-
doit d'une manière peu chaiîe. Mais dans le tems qu'il ne peu-
foit qu'i fatisfaire fa pallîon un éclat de feu vint comme un
,
( <î) Hd:c du'jhc'm annorummartyritim fe- dnrem ^ «os quoq»e dejerat. Pr^-Jfo cfl pudtcis ;
j
tîjfe traditur. Ambrôf. Lib, i d^ Virgin. I nec Jmtitur [acra integritaiis mumra pollm.
cap. 2. j
Ad. fine. Mart./'.4s8.
(c) Ibatiriumphans vir<ro,De.tTn Patrfmj
I
{h')Haudj t^ag,
immemor efl ita Chijlunn^ue facro carminé concinem. l'oii.
'
inquit Agnes,
CbriJlMs fuorum f çerdat ut aurçHm nobii fit' .
4Î^.
VVV ij
514 Ste AGNE s S. VITAL Sec. Ch.XXX. Art. XIV. , ,
(rf) Sic fat a Cl)riflnm vertice cerntto fu[>l>lex Domine Jefu Chrifte Salvator mens &
, jubé fufcipi (piritum meum
adorât , tiulnus ut imminens cervice fubiret Deus meus
frona. paratius. Ibid. quia jam defidero ut accipiam coronam
(è) A^n<e JepuUhrum efl Komuha in domo , qiiam Angélus tuus fanftus mihi oftendit.
fortii puelU , martyris incljtx, Confpeflu in ipfo Ac}. fmc. Mart. pag. 44e. ex Ambrof. //i.
condiia turrium fervat jalutem virgo Quiritium: de Exhortatiene ytrgttiit. cap, I & a.
vecnon CT* ipfos prote-rit advenas , pitro ac fideli ( <i
) Detuli ergo vobis munera , quie meis le-
piflore fupplices. Ibid. pag. 4f 8. gimanihus y id efi crucis troptea cujus gratiam
(c") Orationem fudit ad Dotninum , dicens : in optribm agnojciiis. Cette O" ipfi D^monti
SS. JUUEN ET FERRE
OL. Ch. Art. XV. 51 j XXX.
C'efl: roue ce que nous ft^avons du martyre de ces deux Saints
dont les Ades ne font pas venus julqu'à nous. 11 paroîr qu'ils
exiftoient encore du tein;; de faint Ambroife j & que cciï de là
qu'il a tiré ce qu'il a dit de ces deux Martyrs dans ion traité qui
a pour titre: Exhortation à la J^irpnité. On croit qu'ils fouf-
f rirent en 304 dans le tems que le vieux Maximin faifoit exé-
,
ARTICLE XV.
Les ASies de S. Julien Martyr a Brioude en Auvergne.
^
phalem c?* cruch lignum. Ambrof. Lib, i d. Nihil differt quihin manimentii forlia trittmpha-
Exhortât, yirginit, Cjp. 2. loritm fafla pand-inlur vel venerabiUum rerum
( <ï
) Procedente vero U^lore ,
qui beat<e paf- ordo metnorix mandetur : dttmmodo conftet ut
,
LesA^esde II. Lcs Ades de faint Fcrrcol martyrife vcrs le même tems,
,
norpasoHgi- P^^^ P^^^ n'avoir pas été travaillé à loifir. Mais le fond de Thi-
naux. lloire n'a rien que de beau àc d'éditiant , &
on y remarque tous
les caraderes de vérité. On les trouve dans Surius ^ &
après lui
Dom Ruinart les a donnés fur divers manufcrits.
Analyfe de III. Saint Ferreol demeuroit à Vienne , ainfi que nous Ta-
ccs Ac'tes.
Yons dit , &
étoit revêtu de la dignité de Tribun ou de Colo-
Aa.finc.Mar'
j^q\^ lorfque Crifpin , alors Gouverneur d'une partie des Gau-
neraux Dieux j
obeï
qu'il avoir aux Empereurs tant qu'ils ne
lui avoient rien commandé qui fut contre fa Religion j qu'il
fag. 4^3. ne demandoit ni l'honneur ni (e profit de fa Charge qu'il fè- j
tien. Crifpin employa pour le gagner les carefîes & les mena-
ces j & jugeant par fes réponfès qu'il n'abandonneroit pas la
foi en Jelus-Chrift, il le fît fouetter cruellement, puis me-
ner en prifon chargé de chaînes jufqu'à un nouvel interroga-
toire.
IV. y demeura deux jours, Hé de telle façon qu'il ne pou-
Il
voit fe tenir droitmais feulement afîîs ou couché avec beau-
,
ARTICLE XVI.
Les ASles du martyre de faint Cyr <S" de fainte Julitte
fa mère.
Jo
Décret du Pape Gelafe au rang des apocryphes {b) & , cj^^n'efl^ pfj
condamnés comme ayant été compofcs par des Hérétiques, original^
Nous les avons encore aujourd'hui mais on voie par les mo- j
numens qui nous relient du fîxiéme fîécle que dès lors on les
regardoit comme remplis de fables , de contes frivoles , &: de
pluiîeurs chofes contraires à la bienféance de la Religion
Chrétienne(f), inventées par les Manichéens ou par quel-
ques autres Hérétiques, à defTdn de décrier notre foi. Ces
Ades étant tombés -entre les mains d'un Evêque nommé Ze-
non ou Zozime (^) il les rejetta comme indignes de toute
,
d'Icône d'où on difoit que faint Cyr & fa mère étoient origi-
j
a ,
il r r veque d'Ico-
tio ad pritfîdium Civhatis non longe à R'jodano martyrtt actatn
• •
manm jiimenseZ'o'.venique,ve-
1 ^ **'^..
cumfurnma veneratione lumulavit. Cujus bene- ra le loqui inveni ', ranurum enim ac graculo-
Jicia per Civitates , ficut expetunitir voiis , ha rum girrnlos Jonos , hxc attis meriio appellave-
heneficiisfreqtéentibnK approbantitr prdjfante Do- r'it pl^iiè Man:c'*o'um , nimta mefalUt opinio,
mino , c^c. Ad fine. Mart. p. 3 64. feu aliorum H^'Cii y.-um ttluna (entientittm arte
( i) P'ijfio Cyrici C7- JuUtt<e Afocrypha. cenffla. Aft- fine. Mart. p. 478.
Décret. Gelaf, tom, 4 Concil. f. izéj. •
{f) Ad. fine, Mart. inAdmjnh, p. 4-/7,
5iS S. CYR ET Ste JULITTE. Ch. XXX. Art. XVL
Aa- fincMar- lic à caufc quc Domitien ,
qui en avoic le gouvernement , étoic
tF>p3g-477. unhomme très-cruel. Elle le retira en Seleucie avec Ion fils
nomme Cyr âgé feulement de trois ans & deux filles qui la
, ,
p. 478.
violente à Seleucie qu'à Icône ^ ôc qu'Alexandre, qui en
étoit Gouverneur j venoit de recevoir un nouvel Edit, qui
ordonnoit la peine de mort contre tous ceux qui refuferoienc
de facrifîei aux Dieux. Julitte quitta donc Seleucie pour s'en-
fuir à Tarfe en Cilicie , où Alexandre fè rendit prefque en
même-tems ayant , palTc du gouvernement de l'Iiaurie à celui
de Cilicie. Elle y fut arrêtée tenant fon enfant entre les bras
êc conduite au Tribunal d'Alexandre, qui lui demanda ion
nom, fon pays &: fa condition. A toutes ces demandes elle ne
p. 479. répondit autre chofe , finon Je fuis Chrétienne. Le Gouver-
:
fispatmi» non facrifico; fei Chrtjium Dei B- | omnia, Aft. fine. Marc/. 47?.
xécuteur
HART. DE SARRAGOCE. Ch. XXX. Art. XVIL 519
xécLiteur lui trancha la cêce. C'étoic le quinzième de Juillet,
félon la Lettre de Théodore 3 ôc quoiqu'il ne diiè pas ci> quelle
année , il marque allez clairement que ce fut en 304 ou en 505
puifqu'il fait mention de i'Edit de Dioclëtien publié fur la
(^/ ) ,
A R,T I C L E XVII.
Les AHes de dix -huit Martyrs de Sarra^ojje,
(^•h)Tum fdiles quique aliquid ex facrts pi-\ properarunt , aç locuta frequentarunt, Ibil.
gnonbiti aàftta viu munimen ac pr<tfidittm ac pag. 480^
1
ARTICLE XVIIL
Les ASÎes de faïnt Théodore , Martyr d Amafée.
Les Aftesdu I
martyre de S.
Théodore ne
«aroiffnt pas
N Ous avons des Ades du martyre de ce Saint écrits par
un Auteur quife dit témoin oculaire ///) de ce qu'il ra-
conte. ils n ont néanmoins m 1 air m
le mente des Originaux ,
fmceres, quoique le (lyle en foit (impie ôcpaflabiement bon. On y fait
parler le Saine d'une manière peu convenable , & ils fe ientenc
en beaucoup d'endroits du merveilleux qui eft propre aux
Actes qui font de la main de Metaphrafte. Par exemple , il y
efl dit (^3 que Théodore ayant été mis enprifon ,lejugeen fit.
fceller la porte & ordonna qu*on l'y laifTat mourir de faim &:
,
de foif mais qu'il y fut nourri par le Saint ^fprit j que Jefus-
i
Chrift lui ayant apparu la nuit j lui dit de rie recevoir ni à boire
ni à manger delà part du Juge qu'après cette apparition le
j
car il y efl dit que le Geôlier entendant toutes \qs nuits des con-
certs dans la prifon, accouroit à la chambre des prifonniers , &
qu'il étoit fi.irpris de n'y trouver que le Martyr qui repofoit , fie
(a^ fi^idimm venoatidam <^ fan fiant ci us Siiriiini ; a ldiem<? Novembrts, pag, ZJI,
étmmam tAnftamfdgHr ajjumi in coeloi. Apud (b) Ibid. pa^^ 130,
S.THEODORE, MARTYR. Ch. XXX. Art. XVIIÎ.53Î
les autres prifonniersprofondement endormis. Nous tirerons
de ce Difcours l'hiiloire du martyre de S. Théodore comme ,
de Dieu.
III. Théodore étoit né en Orient. S'écanc enrôlé encore
jeune dans les troupes Romaines, il fut envoyé avec fa Lé-
(<i) In-lnxit autem piflor flores arlis in ima- at , oblitum efl , auferre ptrmittat , fro mu-
gine depifios ,fortiafa6la. Mariyris , rtpugnan- nere pulvis acdpiittr ^ ac tanquam res magni
t'tas , criHiatus , ejferatas C
imtnanei Tyranno- pretii condeuda terra colligitur. Nam ipfas at'
rum formai , impettu violentai , flammeum il- tin^i^ere reliqmas , fi quando aliqua ejujmodi
lum fornacem , beatijjimam confummationem prolpera fortuna i:omin;rat ut id facere liteat ,
Athlette, certaminum Pr<tftdis Chrifli humante quam multum di(î'Jerandum O" oj'tandutn
id fit
forme effigiem, omnia nabis tanquam in libro ac fummarum precum dont*m ^ fciimt experti
juodam qui linguamm interpretationes conti- \ i^ ejus defiderii compotes fafii. Qu-fi corptti
neat , colorihm artificio>è depingens , certamina j
enim psr fe vivins CiT* florem qui intuentur ;
atque labores Martyrisnobis expreljlt.
'
A&, une \
amplefiuntur ^ ocuUi ^ ori , auribm , omnibut
Mart. paç. 48r. r.^r....^ -.^n ..-, . j/..i.„ ;..„J. .Atr,.; ^^
fenCuum inflrumentis adhibentes: detnds officii CT*
(é) His igiiur arte élaborât!s operibus qtue affàcHonii lacrymas Mariyri, qii-afi mteger effet
fen/ui expofiia funt , ubi oculos obleélavit , cupit C ^ip parer et , juperejfitndentes , ut pro ipfis
aeinceps etiam ipfi conditorie appropinquare ,fan- deprecator intercédât , fupplices precei ojferunt
fttficationem ac benediflionem contreéJatienem tanquam fateUitem Dci orantes , quafi acci-
ejiti efjecredem. Quod
fi
quis etiam pitlverem , pientem dona cum vêtit , invocantes. Au. fînC»
2 M canditorium ubi corptti Martyris quiej- C Mart./». 482,
Xxxij
531 S.THEODORE, MARTYR. Ch. XXX. Art. XVriL
gionpourpallerl'hy ver dans le Pont. En ce cems-là il s'éleva
tout d'un coup une nouvelle tempête contre l'Eglile par les
Edits de Maximien- Galère & de Maximin, qui avoientrous-
deux l'Empire d'Orient. C'étoit fur la fin de l'an 305 ^ ou au
commencement de 306. Ces Edits portoient ordre d'obliger
les Chrétiens ou à renoncer jefus- Chrift, ou à perdre la vie.
Theodorefut préfenté au Gouverneur de la Province ôc au
Tribun de la Légion dans laquelle il fervoit qui lui deman- ,
Dieu a. t-il un Fils / Eft-il fujetà l'amour & aux paffions comme
\qs hommes? Non, Théodore mon Dieu n'eft pas fujec
dit ;,
A R T I C L E X IX.
lues ASles du martyre des faintes Bérénice <iT Frofdocey^
<srdejainte Dorrmine leur mère.
(^) Augiiftin. Lib. I, de Civit. Dei. c. z6. : non efl crtd"re. Cum autem De»^ji:bet , fique
(i) Dehi> nihil temen audto jadicare. Utrum juberefme ullii ambagihui intimât , q»fs obc-
enjm EcclefiA aliquibus fde dignii teftificationi- dientiam in crimen vocet ? Qnis obfequium pie^
eus , Ht earum memoriam fie honortt , divina tatis accufct ? , . . Nam CT* miles cmn oheàieiis
perfuaferit ^uéloritas , nefcio G' fieri poufl ut ,
poieftati ,fub qua légitime lonffiiutui eft, homi-
sta fit. S^utdfi enim hoc fecerunt , non huma- nern occidit nttlla civitatis jux lej^e reui eft hô-
|
,
iittits deciptie , fed divinitus fujjx ; nec errantes I micidii , immo nifi fecerit , reus efl imperii dr-
Jsd obedietitesyfiçut de S-tm/one aliud nobis fas \ferti atque contempti. Q^çâfi/na fponie rtt^H.e--
534 StesBERENICE, PROSDOCE,
a rendu cet honneur que par infpiration du bainc Efprit; &il
fait voir qu'un pareil genre de more ^ qui félon les règles ordi-
naires eil: abiolumenc criminel , a pii être légitime dans ces
Saintes fi elles ont été poulîces à cette aclion par le S Efpric
,
puni pour une même adiion, -Se quand il la fait fans ordre, 6C
quand, ayant ordre delà flaire, il ne la fnt pas D'où, il con-
clue que fi le commandement d un Capitaine juflifie de la forte,
à plus forte raifon le commandement du Créateur doit jufHfier
celui qui nefe tue que pour lui obeïr. Il n'y a point de doute
que faint Chryfoftome n'ait fuivi les mêmes principes ^ puif-
de cqs trois Saintes 6c que c'eft de lui princi-
qu'il a fait l'éloge ,
Donmine^sc^ chcs d'Autioche d'une piété finguliere & d'un courage au-
,
de Tes deux dcffus de l'ordinaire. Elle avoir deux filles, Bérénice & Prof-
filles,
doce, toutes deux d'une rare beauté & élevées dans la Reli-
Aùjnc. Mar- g'^j^
Chrétienne. La perfécution s'étantfait fentir à Antioche,
£.var/y«/?owo^ ellesabandonnèrent leur patrie, leur famille & leur propre
Homi!. 51 , maifon pour aller chercher dans un paiïs éloigné la liberté
/°è"jib! sliift.
*1^*^^ ^^"^ refufoit dans le leur, d'adorer & de fervir Jefus-
cap. iz. Chrift. Après beaucoup d'incommodités & d'allarmes elles ar-
rivèrent à Edeife , Métropole de la Méfopotamie ville moins ,
tyre une fois par elle-même èc deux fois dans /es filles. Il
j
que la diiputer.
G HA î? I TR E X X X L
Des Conciles tenus dans les trois premiers fiécles-
de l'Rglife.
I. T A
matière des Conciles eft d'autant plus importante , imporwnce
les Décrets &: les décidons s'y font, non par un*^^ la mauere
X-/ que
feul Père (./), par un feulEvêque, mais de l'avis du confen-'^"^°"'''^"" &
tement de tous ceux qui s'y trouvent afiemblés. S'il s'agit de la
foi ils parlent non comme Auteurs particuliers, maii. comme.
,
\J^) i^-'»'! non nb uuo tpt(copOy/ed a commu- Cr Gregorium in ea ejje (nnentià ut cxiftiment
fti Epi/cojjorum cati* Canonts promul^entur, Canenes Erclifiuflicos eos ejje dicendoi CT* huhcn-
Bafilli Canon 47 , circa fintm. Gregorii dos quoi non modajcorsùm Z:^ frivalim aliquisi
Nyfei, Crt«o« ftxiui y ihca m um. Phot. fed plure^ funiti Patres in uniirn conveaiencei de
in Nomocan. tit. i , cap. 4 , pag. 8z t , edic. commttni feniemia citm accurai-^ ac fclmiia
Parif. 1661. l.e mcine Photius cite encore pcrquijîtwne decrevi/Jcnt Z^c Phot. Piiffat.
,
faint Bafile & faint Grego re fur le même in Nomocan. p^o, yjji.lbid. i-^id, B.l{îl. ôfi^
fujet dans fa Préf ice fiir le Nomocanon. Greg. Nyfl', lec. cit. à P-/W,.
Chm mn ignoxanm magnoi iUoi viroi Bafilmm
53^ CONCILES DES TROIS PREMIERS SIFCLES
témoins iS: depolicaires reconnus de la tradition des Eglifes
commifes à leurs foins. Mais en toute autre matière ils paroif- ,
dansladifciplme.
Autorité de IL La proaieiTe que Jefus Chrift a faite à ies Apôtres fd) ,
leurs décifiôs.
q^^^ lorfque deux ou trois leroient alFcmblés en fon nom il fe« ,
(6) Siquidem Nic^tna Synodtts non temere , ttorem , fed Apofleiicam efje fuam fententiam^
fed ex urgevte nece(Jittite O" ex leghitftâ cûu/a ihtteque illi fcripto tradiderf^ non ab illis inven-
coafla tfl nam Syr'tx Ciliciâ, .O" Mejepotamiéi
>•
, t.t , fed et ipfa funt qu£ àocuemiH Apofloli,
populi circà fefli célébrât ionem claudicanteSy cwn Athan. Epifl. de Synod. pag. 71?.
Jiidteis Pafiha célébrant. Ariana quo-jtte h^re (c) Ibid.
Jîi adverjtts Catholicam Ecdejî-tm injurrexerat. (J) Matth. iS ,V. 20.
.... Çhi£ caiif^i fuît Ûeatnienicte congre- ( e ) Sed nobis tmum eft in ea non progr^M
gand.t SynoVi , ut ubt^jue una /ejli dies celebra- aliquâ temeritate fenlenii<e ^
qu£ nuUo in Ca—
retur , qu£ pul'ularat anathemate
CT* hierefls tholiio revionali ccncilio capta , nullo plenario
damnaretar : quod c?" fuilum ejf, Syri enim terminata funt : id autem fiducià fecMix vocis
obrsmberarunt : Ariana vero h:ertjli Amichrifti afjerere quod in gnhernatione Domini Dei noflri
frodromus declarata eff , eâjue refututà teCiam CT" Sdvatorii Jcfu Chrifti , um'ver faits Eccle-
fidei exp(.Jî:ionem edidertmt. Atiumtn cum tet fii confenjions roèor<jt(*»J AugulHtl. Lit. 7s
e/?.
crédit Catholica Eccicua j flatimque confljji (g) Itaque talium Conciliorum fcita itionho»
funt quidnam cnderet , ut decUraret non receii' minummagis q^aam Dei ipf'tn exijtimantur ejfe
DE UEGLISE. Ch. XXXÎ. 557
ÏLs'en eftrenu un grand nombre de pardculiers.
III. Il ell vrai que d'abord ils ont ece rares foie qu'on j
itcrcta, Hiirum exiinflum nthù pnmis Lin Ex lerenî , m fidtm fAiltrtns , Jtt dit^lhuf. ape ia^
cltfii te*n;'orilas Spi'ùu /aafto pUni ^rof'oii ti ahne^arem. QuihusPerailis , fr,çrt:m Jihi âif-
fr»iJierunt. Ai h»c remeiium majores nvftri cedend: fuijje^ rurjufque coeundi aJ c^p:endii>a
deincefi grac-JJlmis Ecc.fjît tfmvttrihm; confi*- cibitm 3 fromifciium tamen C inr.oxiu-m .•
qvod.
gerunt. Concil. Trid. Sei£ ii. tom. 14 ipfmm f^ctre dejîijjè , Poft ediér»m rmum . cjua
(/) A^rmuhant ausem hanc fuijfe fummam t>er fin^itl js anoes feniores O" pr*pe(ui m s»;.»»
Vtl cu'.pt'ug , ze- errorii : (jKni tjUntt jo'.iti fî^- conveniamus ad di'ptmtnda e* >j** cur* rzfirc
to au , carmenque Chri-
aite litcem convenire commijja funt : M Jt qU't "rar h-j lunt , tvm»
Deo iùere featm :nv:cem fe^»e Sa-
fte qiia/ï ; muni confi^io dirigantmr. Firoîij. cpi'it. T^
crumento non in fctius ali^uii ohftringeTe ^fed i:i:er Cyprianicas. pag. 310. àisin aimefiati
Ktj»rta nt Uir»c;nia , nt éiialteria commit-
, Epifcopwmm SjmoûM O" qaifrioaan ituer feba'
ARTICLE PREMIER.
Du Concile des Apôtres,
X I
Anrioche
rirent a
^ A • > ^
T •
n ri
après avoir viiice les bgliies (^) ou ils
A nôtres a Je-
'
I / . > i
mfaiem.Quel-
,
(/î) A(fl. XIV. (/;) Deinde pojl annoi trei vtni JerojuL^mam
(b) Aâ. XV, r. vider e Petrmn manfi apud eum ditbus quin-
&
(c)Epiphan. HxreCi 28 ,niim. 4 p.
3. Pinlafinus , Lib. de Ha^icfibus, pag.
, m déchu. Ad
,
Galat. cap.
Cj?"
i , 18,
1
(') Detnde paft 4nnos quatuordect'm , iterttm
706. tom. 5. Biblioc. Patr, afceadi Jeroj'olymam cum Barnabay aJJi:n}[>to C7*
(d) Ad. XV, i. Tito : afceudi autcm fecuncitim révélai ionenu
(e) GaUt. V , I , 1 , 3 4, Ibid. cap. z , i & i.
àOAft. xv,z. (k) S.int Clément d'Alexandrie fuppofè
U)Aa. xv,4. que tous les Apôtres y étoient , pmlqu'li
Yyyij
540 eONCILEDES APOSTRES.Ch.XXXL Art:I.
Jean , faine Jacques , faint Paul & faint Barnabe II y avoir aufl;
d'autres frères , & il femble même que toute l'hglife de Jeru-
fa>lem y fut appellée [Ij. Après qu'ils eurent beaucoup conféré
enfemble fur la difficulté propofée, faint Pierre fe leva&: leur
dit A/ es Frères , vous fçav-ez^que depuis long tcms Dieu m'a choi»
:
entre nous pour faire entendre fEvanple aux GentiL [m) par ma
Jï
bouche afin quils crujjent
^ Dieu qui connaît les cœurs ^ a rendu : ^
témoignage à leur foi j leur donnant le Saint Efprit comme à nous ,
fans diftinclion. Pourquoi donc tentez^, vous Dieu , impojant au>i
Difctples un joug que îii nos pères ni -nous n'avâns pu porter l
Mais nous efpérons être fauves par la grâce de notre Seigneur
Jefus. Chrifi ^.aufji bien qu'eux. Toute la multitude étant de-
meurée en filence après le difcours de faint f'ierre, faint Paul
& faint Barnabe racontèrent les miracles &. [qs prodiges que
Dieu avoit fait par eux chezles Gentils. Saint Jacques prit en-
fuite la^parole [nj^ & confirma par le témoignage des Prophètes
tout ce que faint Pierre avoir dit de la vocation des Gentils :
&
jugea que Von ne devoit point inquietrer ceux d'entre eux
qui fe conv^rcifibient à Dieu mais leur écrire feulement qu'ils ,
ne parle que de cinq. jpfa arca Noe , quando-Deus hoc j'ujjii y Ec-
( i
) Ad.XV , IZ , 21. cLfiam omnititn gentiumfuij] fi^uratam ^ ck--
(w) Saint Pierre parle en cet endroit JHS propheiia jam gentibui adfidem accedenti" -
vans avons donc envoyé Judas (^ Silas , qui vous diront aufjî de
houche la même chofe. C'efi ce qu^il afemblé bon au S. Efprit Ct
à nous , de ne vous impofer autres charges que celles-ci , qui font
néccjjaires^ de vous abftcnir des viandes immolées aux idoles , d%
fang , des betes fuffoquées , C^ de la fornication. Vous fere\ biert
de voub en qarder. Adieu.
IV. La défenfe que le Condle fait aux Gentils de manger Remarques
des viandes immolées aux idoles, peut s'entendre en deux ^"f cette Lee-
^^^ y°o«a^«*.
manières ^ )a première de n'en point manger (r) dans le lieu
inêmeoùonlesoffroit^ parce que c'étoit être participant des
facrifices des Démons, que de manger à leur table la féconde, :
(x) Terentius, in Addpins , AClui , Sce- pag. 450. Tem i, Apoftolicorum Patrum.
na 1. pag. 41 7. tdit. i'arijîenf, ann, I J 5 l. (c) Si quis eum qui carnem praner fungui-
Chriftianii , ^«z ne animaliufn cjuidem jarigm" jiiuujuam enim confuetudtuem Jeu traditionem
ntm in eptdis efculentis habemus qui propterea maforum no^rorum diligemer retinentes , nos
qttoqtte fuffocatis Ç^ mortidnis abjlinemm , ne quoque h<ec abominamur : adto ut Janguine vel
qua fatiguine contaminemur vel inira vifcera qitocunque morticiiio y aut aqm> feu quacunque
fepulto, Denique inier temamcnta Chrifliano- negligentia humana prxfocaio vefcuntibui abj-
r:im botuloi tlium cruore difientos admovetis , que extremo periculo vii£ hujui , panitentia
certijjïmi Jiilicet iliicitum efje pênes illoi çer gravis imponaiur. Cardinalis Hiimbercus,
quod exoibitare eos vuhis, lorro quule ejl , ut Libro contra calumnias Griecorum , pag. 403 ,
qv.os fanguinem pécaris horrere coiifiditis , hu- tom, 18. Bibliothec^ ]?2LtT\xm. Abflineitdum
mano inh'iare credatis. Tcrtull. in Apolog. ej]e à fuffocato Liber Acluum Apoflolorum decet
pag. 10. Si qiiis Epifcopus aut PreibjLer^ aut Nec mihi perfuadcre ullaientts pofjum
Diaconus , a»t omnino ex catalogo Ciericorum Papam c^terofque Vontifices notitiam non habc
manducaverit carnem in fanguine anim& eJHSy re iilius libri; unde conflitutionum in aliii
t»r : id enim lex quoque interdixit, Qjtodjî Laï- cur eiufmodi deliilum defpicerent ac admitte-
CHi fit ,
fegregetHr. Canon AportoUcus 5 5 , rem i bivenies ^orro etiam in urhe <jf çxtra Wf.
CONCILE DES APOSTRES. Ch.XXXÎ. Art. 1. 543
les Novelle.s de l'Empereur Léon, le Concile d'Orléans , ce-
lui de Conftancinoplc appelle in Trullo , la Lettre du Pape Za-
charie à faint Boniface Archevêque de Mayence le Concile ^
Apôtres {ej ftit rempli de l'Efprit de Dieu , & qu'ils puffent fe ^^"î*
pafTer de prendre des confeils les uns des autres 3 toutefois ils
hem, muUos porcino vefci fangmne ^ id^ue te~ gère ijla formidant , à c&teris irridentur. Au-
jianlur boluli qui ad canponumfeu tabernarum gufiinus :, Lib. 32. contra Faujlum. cap. 13 ,
frojeé^iuras proftant ,
quicjiHe pleni funt jangui- pag. 457. tom. 8.
ne fuillo, Ac vide , hono) ai Jpme Domine ^quo- ( e ) Lie et enim Sanfli Spirttus gratta O*
tnodo plerifque eorum q»£ à Jtojlris peccuNlur ciiiajtnguloi jipoflolos abundaret , ut non in^
non attendantes , aut etiam conniventei > majeri digèrent aliéna confilioadea qua agenda erant t
cura fermones vanos ferimus O" aliéna curio^e non tamsn aliter voluerunt de eo quod move—
perfcrutamur, Petrus Antiochenus , Epifi, ad hatur ) fi oponeret génies citcurncidi ^deptire,
Michuelem ConPantinop. pag. I^é. tom. z priufquam communiter congregati , divinarum
Monument, Eulef, Gr^cm. an. 1124. Otto^ Scripturarum ttflimoniis unujquijque fua dicla
Dei gratià , Babinbergenfis Ecciejîie EpijcopUi conftr m avérant, Unde communiter deeo fcnten-
.... l)oc etiam injunxit [ Pomeranis ] ne tiam prctulcrunt ad gentei fcribentes ^YiCuiTi
3
i'
c^uid immundum comedant 3 non morticinum y S eftSpiritui & nobis , , . Sed <c^' fan fit
fando
nonjujjocaium , neqtte idoloiytum ^ neque fan- 1 Patres qui fer tempora in fclnéïis quatuor Con-
gainem animalium, ne communicenl P'Jgants , I ciliis convcnerunt y antiquis exemplis uttntes
CT'f. Abbas Ufpecgenlîs , in Chronico ad i communiter de exortis h&refibus c quiefiioni-
annum liz^, p.i^. 2.84 idnionis anni IÇ40, bus di/pojt^srunt , certo conjïituio , quod in corn-
( (/
) Ubi Ecclefiii geniium talis ejfeâia eji , munibus difceptationibus , cum proponuntur qu*
ut in ea nullui Ifrué'.ila carnalii appareal ? cmii ex utraque parte dijcutienda funt , vtritatis La*
jam hoc Chrijlianus obfervat , ut turJos aut men tenebras expellit mendacii. Nec enim po-
tninutiores aviculas non adtingat , nijî qt*a-> tiflincommunibus defide difceptationibm aliter
rum/at^itis ejfujus efl ^aut leporem non edat y Veritas manijeflari. Concilium Conftantî.
fimanu à cervice pereujus , nttllo cruento vul- nopolitanum fecundiim, Gener.iie vfro
mre occifus efl i Et qui forte paud adlmç tan- *
ciwmKwmiCoiUt. ^,f, jéa. tom, 5 ConciU
144 CONCILE DES APOSTRES. Ch XXXT. Art. L
s'afTemblenr en commun pour délibérer à loifir fur les diffical-
tés propofées j
chacun dit fon avis & le confirme par rauroncé
des divines Ecricures j 6c les décifîons formées par un commun
confencement , diîîîpenr les ténèbres du menfonge & mettent
la vérité dans tout fon jour.
^^* ^^^ attribue aux Apôtres un autre Concile (/y, que l'on
ie^d'A^°"""
che. prétend avoirété tenu à Antioche & on en rapporte même :
qu'on les fubltitue à la place des Idoles. Les autres font fur di-
verfes points de difcipline ( /) peu importans j que celai qui a
fuppofé ce Concile a crû convenir le mieux au tems des Apô-
tres mais il s'eft viilblement trompé dans le choix des matières
:
& dans les termes. Le nom de Galilèen pour defigner les pre-
miers Fidèles ne paroît nulle part dans les Actes des Apôtres i
mais ceux de Croyans ,d'Hglife , deDifciplesdu Seigneur^ dc
par circonlocution , de gens invoquant le nom de Jef us Chrifl :
&c ce font pofîtivement les Difciples dansTonziènrie chapitre
des A des qu'on commence à appelkr Chrétiens dans Antio-
che. Les Payens feuls nous ont appelle Galiléens en raillant}
encore je ne f^ache que Lucien (m) èc unProconful dans les
lui Manyr tcfluiar fe in Bibltotlieca Origenis (k) Aller [ Canon ] de imaginibm ma-
reperijje. Turrianus in defenfîone pro Ca- j
nufaùtis vert Dei , cr Salvatoris noPri Jefu
nibiis Apoftolorum, Lib. i. cap. zj, pag. Chrijli , O" famulorum ejus ponendis ex adverfo
su éditions l'arifienfis ann.If 73. coram idoUs, ^ Jud^-ii. Apud eundem. Ihid.
(<?) ^^ credemes in Dominum Jefum , q^uoi Q) Aliui Canon , ut e?c omni natione ^gé-
illim temporii humines vocabant Galilteos , Chri- nère adfidem orthodoxam aàmitterentur. AHus
fiiani deincepi vocarentur. Canon I, apud Canon de avaritia fugienda , ac maxime ex
Turrianum , pag. 91. iniquis qu<eflibus. Alius , de vitio gui* > Chri-
(/j) Ut bapti:i^vi non jam cir.c»ptciderent»r ftiunis ittm fugiendo , CT* de theatrii acj'ura^
more Judxoium^fiquiidem fît baptifmui circttm- mentis. AHui de fugienda fcurrilitate , blaf-'
tifio non manu fada. Canon z, apuJ Tur- phemia, ZT moribus 'rentilium , C (orum imi"
rianum. pag. ^1. tattone ne fimpiiciorei decipercntur. Apud eun-
(i) Aiius Canan, quo renopatum ac confir- dem. ibid.
matum eft Decretum Synodi Hierofolymitanx , (m) Ego haiti lu pridem pariter ajfefftn
Ades
CONCILE DES APOSTRES. Ch.XXXI. Art. T. 545
AdlesdeS. Theodoce(;?), jufqu a ce que vers le milieu du qua-
trième /lecle Julien l'Apoflac, qui aimoic à inlulter à- notre
Sauveur fous ce nom , en fie une loi (o) pour le rendre commun
à cous les Chrétiens. Il cft beaucoup moins vraifemblable que
les Apôrres aienc ordonné de mettre i'Imoge de Dieu en la
place des Idoles, dans un tems oii le Chrillianirme ne faifoic
que de naître & où l'on n'avoit pas encore eu l'occafion de
,
dans le lîécle des Apôtres ni dans le^ trois fuivans & que le ,
premier qui l'ait employé eft l'Auteur {r) des Ecrits qui portent
fauflementlenom de faintDenys l'Aréopagite. Il fuffit de re-
marquer qu'il n'efl fa'it mention de ce Concile d'Antioche ni
dans les Adesdes Apôtres, ni dans aucun monument de l'an-
tiquité qui (bit venu jufqu'ànous jufqu'au fécond Concile de ,
Nicée vers l'an 787:, qui en cite un Canon [s] pour le culte des
,
fui , ac tu. Quando autem me GaliUus ille con- invipbdem nulla. fg»ra circumfiribamus. On-
venu , recaivufter t/afo aquil-no qui in tertiam genes contra Celf. lib. 7. pag. 37^.
ufque calum per aerem ingrejjits efl , qu£que Çq) A parabolis licebit incipias, ubi ifl ovit
eplima c ptilcherrima funt inde didch , per perdita à Domino requifna j ex humerii dm re-
aquam nos retiovavit. Luciani Philopatris, ve^la ? Procédant ipf£ pifiutA calicum veftro-
(ji^ Jheotecnm , ,. lulit in eum ftntenliam ram ,fîvel in illis perlucebit interprtiaiio pe-
tUccns : Thcodotmn proteéforem Galil&ovum ,
cudis illius , CT'c. Tei'tull. Lib. de pudiiiiia ,
Veorum zéro hoflim . . . .potejîas noflru jnhet cap. 7, pag. 55 iJ. F^rte patrocinabitttr pajlor
gladii [ubirc pccnam. Ada Martyrum lînce- quem in cuiice dcpingis. Ibid. cap. lo, p. J 63.
ra, p.ig. 549. (>•) Cvcteram divinanonqua Be^ts fatrabaty
(e) îlludfiine perquam juvénile ac levé , at- neqtie humana qmatoius huri.o genbat j fea
que ne quidam alio hornine vel mcdiocri
uilo qualentts erat Deus O" liomo , r.ozam quandam
animi gravita te pr^dito j ncdttm imperatore nobifcum converfando Deivirilem QleiVcflùlKilY
dignum 5 quod fimul curn nominis mutatione , operationem exhibebat. Dyonifiiis Areopag.
animorumque r.ojlroium rnui.uionem Jecuturam edit. Parif. an. 1644.
^r» 4>/'' 767j torn. i .
qu.ifi iHrpijj.mi ctijujdam crimiiiis accufatos (-) Gregorius Reverendijjlmus Epifcopus Pi-
y
noi/andiim riolni cognomenlum cenfu't Gulil^eos
finunieiitiumdixit : In Synodo jauciornmApePû-^
lorurtiqite njud Aritiochiam congregata diciiur :
fro Chrijïiaiii., nominans , atque Ht iia •vucare-
Et ne uiira entr.t hi qui faUi jitttit cir. a ido'a
mur pabliia iege decernens. Gl'CgoriuS Naz. ,
Orat. 3 adverfhs ^ulianum. ^ag.\il,tOm, i. j'edprO eii imaginent ur DeiviriUm dêay' f /XH
(/>) Nt imagines quidem eorurn [Dcoruill] ll.au.4m Domini nofl.i Jefi* Chrifi. Conc.
futarnu puinai , ut qui Deum iinorponurn t^ Nicisil. z Aciione i , p. 6$ tom. 7, Concil, -,
Tome m. Z zz
546 CONCILE DES APOSTRES. Ch. XXXI. Art. I.
ranc qu'il véritablement des Apôtres. D'ailleurs ce Canon
foit
( t ) Anùochena EccUJia .... uhi O' ne- (p^ San^ii ^acohi Difcipulorutn nonnulli fuh
nen accepit Religio CorijiianayCOHVentum uipO" AUotio Ncrenis judice dum ad Concilium li-
Jlolorum apud Je fieri celeberrimum meruit. beri conveuiunt , fiammis exufli Cum
Innocent. 1 5 £/"7?. ai AUxandrum Epifio- conveniJJ'ent in ûierronefi urbe i^alentia in Hif-
pum. pag. 851, tom. I . Epiftolarum Ro- pania , Concilii caufa , Difcipuii fandi Jacobi
manoruni Pontificum. necatijunt, Flavius Dexterj in Chronico ad
(k) Origenes , Ub. 8 contra Celf. p. ^96. an. 60.
(.y) Sfondratus Innocentia vindicata.
, (a') Prxdeftinatus, Herejî iZ t p^^, H73
(y ) Genebrardus , ChronographU Ub, 3 , tom. 21. Bibliot. P-ttr.
(f) Idem , H^rcfi 15, fvz,. 5:47. png. 115. Eiifeb. tib. 4 Hift. Ecd. cap. 1 1 >
( </
) Tillem. Ui^, EaUj. tom. i. p. (Î04. pag. 124. Cyprian. Epifl. 74, Z"»^- 3^J»
(e) Pr^deilinatUS , Lil. i de Hxreftbu-^ j Epiphan. Ltb. i advei-f. H<ertf. H^rejî 4I,
H^refizi, f^ag, 548, torit, zj BMiot. F air, p Z99. lom. I. Philaftrius , Lio, de Hitref»
(/)lrcnsus , Lib, 1 adv. Hteref, cap. 17, p, 706 ..tom. 5 Bibiiot.
^''itr.
Zzz ij
54S CONCILES CONTRE L'HEPvESÎE
Paqiie avec les Juifs le quatorzième de la Lune /'g/ Selon lui,
Polycarpeyafîiil:aavecdix autres Evêques^ circonflance que
lâint I renée (/?jn'auroit pas oubliée dans le récit qu'il nous a
JaiiTé du voyage dePolycarpe à Rome. Il eft encore le
faint
fcul qui parle d'un Concile Provincial à Lyon (/) par douze
Evêques à la tête defquels étoit faint Irenée contre Valentin ,
Second, Marcion, Bafilide Se les autres anciens Hérétiques.
OnneconnoilToitpasalorsun fi grand nombre d'Evêquesdans
lesGaules ainfi ce qu'il dit d'un fécond Concile de treize Evê-
:
ques tenu à Lyon fous faint Irenée dans la queftion {k) de la Pâ-
que, doit également être rejette comme avancé fans preuves.
Toutefois lePereHalIoix(/) dit avoir trouvé quelque chofe
d'un de ces Conciles dans la Bibliotéque du Vatican, dont il
n'a pas jugé à propos de faire part au Public , fans douce parce
monument
qu'il n'a pas crû ce
pour mériter de voir le jour.
affez fur ni afiez intérefTanC
I
A R T I G L E IL •
j
, __ _j — _
Cç)
^y^oduH) apnd Ji'Jlclltim B'biiot. juris ticium O" dumoniacum at Jpintuerrorii aCium,
Canohiii veteri, toui. 2, pag. 1 167. edicion, turbafque in populo excitant em itidignabundi ob-
Parif. an. \66i. jurgabant , C7' loqui uheriui prohibebant >•
(/OEufeb. Lib. î, Blfi. Ecclef. cap. 14 quippe qui in mente haberent difcrimen à Do-
pag. lyg. mino prdnotatum , minafque quibus jttbemm
(i) Synodicus apud ftijlell. to. 2, p. 1 167. adventum faljorum prophetarum vigilanter ac
(^k) Idem
j ihid. p. 1169. follicite o'ofervare. Alii Veto ze'.ut fanélo Spi~
CT' nova auAdam zy inaudita proloqui ; hario- flummavit. Quippe duas alias mulierculas fuj'
lanlem ac pr^edicenlem futura , prêter morem citavit & adulterino fpiritu replevit ; adeo ut
atqne inpitulum E<citfΣ amajoribus tradiium ipjx quoque perinde ac [upra mtmoraïus ille ,
fer continua deinccps fucceffione prorogatum. infana quxdam O" importuna atque nlienalo»
Forro ex his qui tum temporis adulterinos homi- querenlur. Eufeb. Lib, 5 , Hijl. cap, 1.6. pagi
nis ftrmonss andieiAnPj alii quidetn tttabrep- i8o.
DES M0NTANÎSTE5. Ch. XXXI. Akt. I. 549
Bourg nomme Ardabau, un Eunuque nouvellement converti
appelle Montan. Son ambition pour les premières dignités de
TEglifè ayant donné entrée au Démon ^ il s'en trouva tout
d'un coup polTèdé j &:agité de fureur &C comme hors de lui-
même , il commçn^a à dire des choTes inouïes extraordinai- &
res ,&; à prophétifer contre la tradition coutume reçue & la
parune lucceffion non interrompue. Comme Dieu accordoit
encore alors aux Fidèles le don des langues de prophétie 6c , ;,
(f ) Alerta, ejl convincenAa blafphemia dicen- huerit , d.cens : Ex parte cognofcimus , & ex
tîum Deum primùm voluijje in vettri Teftamcn- parte prophetamus : & nunc videmus per
toper Moyfen c* i'rophetas falvare mundum : Ipcculum argniinate, abjcijjn^ c^ jemivirum
fed <jma non potuerh explere, corpus fumpjîjje l/ubHijje Moniui.um. Hieronym, EfiÇi. zj ad
tte f^irgine ^ O" in Chriflo fuh fpecie Fdii prài- Marcell. p. éj. tom. 4. Addunt elian pUni-
dicantem , mortem obiijje pro nabis. Et quia per tudiuem janfii Spiriius tien per Apofo'.of Chrifla
duos gradus mundum Jaivare nequiverit , ad dantefitijje concejjam , jtd per ilio.- fuos pleudo-
extremum per Spiritum fanélum in Montanum, i'ropheias &Ctimuni impartitam. Philaitrilis,
Frifcam CT" Maximiilam infauas feminas dej- , Lib. de Hd:ref. cap. 2 , parte 1 ,
pag. 707,
çendijje , c?* pUnitudem ^uam £aulus non ha- 1
tom, 5 Bihiioi. Biilr.
550 CONCILES CONTRE UHERESIE
doic ( d) comme une débauche
, ôcpermettoicdediflbudre les
(d^ Ai'Oj jecundus nujnias non tam ajpet'f difpono , tjiti ipimn tarantium in Prophetis
tnui quant concedimtts Puulo jubente ^ ut vi-
3 novis habeo dicentem ; potifl Ecclefia donare
du£ adolefcentulie rrnbant : illi in tuntum /?«- delittum^ jti nonfaciam ne i^r aliu delinattant.
H*T£// 48 , p. 41O) tom. 1. Auguftin. Lib. rantiarum quem qui receperunt neque fugere
: ,
q 18 , pag. 184. Théo ioret. Lib. 3 H^retic- Tercull. De fugâ in Perfecutione. pag. 54J
fabular. cao. 2 >
P^g- 2.XJ. & 544.
(/") Nos uiiam Q^iadragefîmiim fecundhm Q) Préitsïmitlo fcelerata myfleria , qH<£ di'
Tradhionem Apoflulorum toto nobii orbe con- cuntur de laûoite puero C^ de viHuro martyre ;
gruo jejunamm : illi très in anno fltciiint Qua^ confarrata, Malo , inquam, non credere : pt
dragejiifias ^ <juufi très pafji fini falvxiores. faljum omne quod funguinis efl Hieron, Epiflt
Hieroay;n. i:-^ifl- i-7 ti MarcelUm. pag. 64, 27 ad Marcellam , p. éjjtom. 4.
tom. 4. (m) Sacrarnenta perhibentw hahere ftfnefla :
(i^) A;>ud nos ApoJlo!orum locum Eoifco^i narn de infantis anniculi Janguine , qucm de
tenent: apud eos Epifcopus tertins efl. Habeiit toto ejus corpore minutis punûionum vulneri'
enim primas de Pepujâ i'hrygi<e Pairiarch-ts ife- bus exiorq:ientf qnaji Euchariflium fiiam con~
cundos quoi apDellant Cenonas at<jite ita in : pcere ferhibentur mifcentes et*m farina , pa»
tertium il efl penè ultimnm locum Epifiopi de- nemque inie conflcientes : qiti ptter fi mortUHS
Volvuntur ; anaji exinàe ambttiofîor religiof.it, fuerit habetur apud eos pro martyre; fi autem
Jt quoà apud. nos primtrm e(i , apud illos novijjt- vixcrit , magno facerdote. Aiiguftin. Lib,
pro
(J))
un ai emne penè dditlum Ecdejlie ob-
C n) Hic tft [ Montanus] qui pecuniarum
fgrant fores. Ideirj , ibid. pag, 6^. exafiores couflitait ; qui forâidam muntrum
Sed hubec induis, poiefl.item Ecclejîa captaiiontim ohlationum nomine callidc obvela-
Q) y
dtliiia don^nii. Hoc ego ma^is CT agnofco CT* vit, Q»,i doftriimm fitam ^r*dicantibi*s falari*
\
DES MONTANISTES. Ch.XXXI.Art.L 551
cours à fà dodrine, accordoic des penfions à (es Prédica-
teurs , de il avoic eu la précaution pour fubvenir aux frais
d'établir des R^eceveurs qui fe failoienc délivrer de l'argent
fous le nom d'oblation , profitant non-féuiement furies riches ,
mais fur les pauvres les orphelins les veuves. , &
III. Eufebe remarque (<? que les Fidèles d'Alîc s'alTem. y) Conciles
blerent fouvent en divers lieux pour examiner les prétendues Ç^""^ J,"
fritbet , ut per fœdam ventris ingluviem do- Silam j nec i'huippi jilias , nec Animiam ïhila»
éJrina et us convalejcat .... Cum Dominuspr&- delphenfem , nec Quadraturn y nec plures quoqite
ceperit : Nolite pojjîiere aurumneque argentum, alios qui nihil ad ipfas pertinent, pndicahwit»
neque duas tunicas J
ijli contra in rerum ve- Afterius Urbanus apud Eufeb. Hifi. Lib, y.
titarum pojjeffîcne graviter deliquerunt. Qui cap. 17. p. 183.
tnim ah ipfîs Prophétie C^ Martyres dicuntftr , iq) Eufeb. Lib. 5, Eifl.cap. i(?, p. i8i.
eos non folum à divîtibus , fed etiam à mendi- (r) Serapio qui circa h&c tcmpora Antiocheme
cis ,
pupillis CT" viduis pecunias cerrogare de- Ecclefu Epijcopus pofl Maximianum fuijje di^
monflrabimm. Apollonius apud Eulèb. Lib. citur , in Eptjtola quam ad Caricttm O' Ponti-
$. Hij}. cap. 10. p. 184 & iSj. cum fcripjîi , eandem refellens hxrejîm Apollina-
(0) Nam cum fidèles qui in Afin erant ,f<e- rem nominal ha verbis : Aiqt^e ut fciatisy in"
fiui £7* inplttrimii Afi^ locis ejus reicaufa con- qu,it 5 qualiter vniverfa qu£ in terris efl frater^
(5) Synoàic{n apud yuJfcUum. tom. 2, dejejuniii, cap. i^. pajr. 552.Voyez notre
pag. 1 68. fécond tome fur Tertullien , pag. 473.
(<) Aguntur pneteyeaper Gr<zciai illas in Ip' (t) idem tune £ Praxeas j Epifcopttm Roma-
cii Concilia ex univerjls Ecclefiis que C?"
, per num , agnofcentem jam piophetias Aiontunt y
ipfa repr<ifentatio totiui tiominis Chiifliani ma- cem Eccle/îii AjΣ C?" fhry^i^ inferentem ,fal~
gna vénérations ceUbraiur. Et hoc quàm di- /Il de ipfii prophetis O' EccUJîs corum adj'cve-
guHYii fide aujpicatite iotigre^ari uudi^jue ad rando , o* pracejjôrum ejus autoritalei dtjen-
Chrifinm f t^ide quum boiium ijy auàrii jucun~ dendo , cocgit cy* littéral pacis revocare jam
ànm habitarefiatidi tn unum. Hoc tu p/ullere em'jjaf , csf à pror-oCuo rcàpiendortim charif-
non facile nojli , m/î .y«o lemfore cum complu- maiunt concejjere Tertullien , Lib. adverf^
ribus c<£na^. Cuiivautu^ aiv.em iUi ftati.ntbus fraxeam, cap. I , pag. •jOI.
PrÏHS C j'ejunadonibih opcrato, Tcrtull. Lib, («) SabUlium t^ Uocium in perfotiu Piam
ARTICLE
CONC SUR LA PASQUE. Ch. XXXI. Art. IIL 555
A R T IC LE I I I.
maine Au
contraire toutes les autres Eglifes du
qu'il arrivât.
monde vouloient que , conformément à la tradition des Apô-
tres , on ne finît le jeûne &
on ne folemnifat la fête de Pâque
<IUQ le Sauveur effcreiîufcité, fçavoir, le Diman-
jour auquel le
che, & non pas un autre jour. Ces divers ufages fubfifterent
long-tems dans ces différentes Eglifes, fans que la paix, la cha-
rité & l'unité en foufFrillent. Quoique les Papes faints Sixte C^),
Telefphore & Hygin ne permilTent pas aux Fidèles qui
leur étoientfoumis de célébrer la Pâque en un autre jour que
le Dimanche , ils ne faifoient néanmoins aucune difficulté de
communiquer avec ceux qui obfer voient une pratique con-
traire. Saint Anicet(f) fit même l'honneur à faint Polycarpe,
qui étoit dans l'ufage des Afiatiques, de lui céder à Rome la
confécration de l'Euchariftie ^ & ils fe féparerent en paix, après
avoir conféré enfemble , & s'être accordés fur tous les autres
points, excepté fur celui de la fête de Pâque. Saint Soter fut
le premier qui obligea les Afiatiques de fe conformer à la cou-
tume des lieux où ils fe trouveroient durant la fête de Pâque.
Mais fon Décret à cet égard ne l'empêcha pas de vivre en
xeit ahdicavit y qui <ie deitate in tribus pcrfoii- Luna in quemciimque dimum diem feptimani
vis fubfiflente ^ cov.traUionem C commixiio- iticidifjet tfinemjejuniis imponendum ejfefta-
vem per/onarHm divulgubant. p'alentinum item tuebant : cum tarr.en reliqua totius orhis Ecde-
gui pr<eter cateras ineptiai , corpus etiam Uni- (Σ alio more uterentur ,
qui ex ApoQolorum tra-
Jjti ccciejleajjerebi't, Libell. Synod. num, 19. ditione profeélui etiamnum fervatur , ut fcili~
(<j) li/dem tcmporibus gravis controverfia cet non alio qnam refurreclionis Dominicie die
exorta , eo quod omîtes per Afiam Ecclejîx z>£- jejuniafolvi liceat, Eufeb. Lib. 5 Hifi, cap.
tiijiâ cjuadam traditione nixi , quartadeCima a3»pag-4Po.
Luna falutaris pafcha fejtstm diem celebran- (/>) Ibid. cap. 24, pag. 191-
dum ejjè cenfebant , quo die pr^/criptum erat (r ) Anicetus in Ecchfiâ confcrandi munui
^udéLts ut agnum immoUrint : eaqne omnino Pcijcarpo honoris causiî concejjit. Idciit, ibid.
Tome III. Aaaa
554 CONCILESSUR. LA CELEBRATION
bonne intelligence avec les Eglifës d'Afle, & d'envoyer, fuivanc
la coutume de fes Prédécefîeurs, l'Euchariftie à ceux qui en
ctoient EycquQs (d) , pour marque de communion. Les chofes
'
(^d) p'eru m Uli iffi qui te pracejjèrunt Pref- celehretur: uique eo dumtaxat die Pafchalium
lyteri , quamvis id minime ob/ervarent , Ec- jejuniorum terminum ob/ervemus, Eufeb. Lib,
iUJîarum treil-ytcrii qui id obfervahant , Eu' $. Hift. cap. Z3 , p.ig. \9o.
chariftiam trammiferunl. Idem , ilià. (/>) Extat etiamnum epifiola Sacerdotum
(e) Aiii vero in urbe Româ viguerunt
y qui tune in PaUfiina congregaii funt , quibus
quorum dtix fuit Florinui quidam treibyterii , prttfidtbant Tljtopbilus Ciefareit FaUfiina , C?*
in Euh fia. gradu, dtjcélus <2' BUpus fimili ; Nurùjjui Hierololymorum Epifcopus. Idem ,
errore implicattis. Qui qttidem qttamplurimos ibid. Epifcopi vero FaUfiina quoi paulo fupra
ab EicUfiiS gremio abjlrahentci , in Juam fen- memoravimm , NarcijJ'us fciLicet c Theopinlus^
tenliam perduxerunt : cum uterque. fearjum no- O- cum illis O" Curus FtoUmaï"
Cajjiih Tyri
Vam drjflrinum adverjui fidci veritatem inVe- dii Epifiopi :> zy qui jïmul cum ipfis conzene-
htre laboraret. Eiifeb.. Lib 5 Hifl, cap, IJ , rant, Foftquam de traditione diei Fafch-tis qu<t
pag. 178 & 17$». jam inde ab Apofloin continua fucctjjîone ma--
(/ ) Efl pr^urea bis omnibus eiiam Elajim nuvcrat , multu in fuis liiteris dijjeiucrunt
accedens , qui (at enter vult Jndaifmum intro- tan-hm adfincm epiftoU bis utttntur verbist
diHere. Pafiha enim dicit non aliier cup-odien- Date operam , ut epiflMa nofïfs exemplaria per
dum ej]e , nifi fecunâv.m Legem Moyfi 1 4 men- omnes Ecdefiu^ miitantur , nec nohis crimen im-
fis. Tertullianus, feu quis aliiis, de Fr>efcript. putent qui animas fuas à rcélo vtutatis tra-
H<ereticoium > cap. 5 3 pag. i
z 3 mite facile abdutunt. lllud etiam tcbi^ fi^iuifi-
camus 3 todim q :od apud nos Aie Pa/cha Aie-
(s) ^y"°'^' 0^ '^ ecctUfqtte Epifcoporum tott' xandi ite ce'elrari, A
euim ad illo- , C*
nobis
Venerei atque omîtes uno con[enf» EccUfiàflicam vic-J]hn ab jilu ad nus litter-e ptrfrnniur ; ita
regnlam ttniveifii Jideltbus per epiffolas tradi- ut uno confnjii z^ fimid facrofmCium pcraga-
dtrmn : ne videlicet ullo alio quam Dominico mus ditm. Eiifcbius, Lib, 5 Hifi, cap. 25 j
dire Philippe , l'un des douze Apôtres qui efl mort à Hi(^ra.p.o-
lis: &deux defes tilles qui iont demeurées vierges jufqu'â une
extrême vieiileile & une autre de les ûUqs qui écoit inspirée-
:
( /> ) In ea E^iflola quAtn ad f^iîioftm CT* ma nihii omnino "variantes , fed reg»Um f.dei con-
Romante urhis Ecclejtamj'cripfit , traditionem ai flanter feqitentes. Ego qucque omnium vejlrum
fua ufque tempora frofa^atam exponic'his vev minimtts , ex tradniene cognatonim'
['olytrrrtes
nsc addemei quidijuam ^necdetrahentes. Etetiim fum : fuerunt enim feptem omnino ex cognatîf
in Afîa magna auxiam litmiiia extiné^a fiint'y meis Epifcopi
quibtts ego oftavas acceffi',' Qdt
,
ç«« illo aiventus Ihmirici die refitrrefiura quiditnomms fimper Pafcl)£ diem tune cde^
/tint 1 cttm Dominus è calo venin flenus maje- brarunt iùm Jui^arum populus fermentum-
,
Jfate C gloria , fanfrofqtie omncs fulitahit s ahjïceret , Ego , inquam , frktres » quinque C3»
FhiUppur fciiicet unus è dimdtcim Apojlelis , fexdginta annos natus in Domino ,
qm cumfrà-^
qui fnartuHs ejl Hierapoli , CT" iit<e ejus Fiiitt tribsti toio orbe di/perfis fermones j£pe iontuU\
qu<e virgines confenuertmt : a'ia quoque tjuf- qui Scripturam facrum omnem per'.egi , nih'il
devi Filia , qui Spiritu far.clo V
afjîata lixît , moz'cor lis qsi£ nobis ai formîdtîitm Uittnl'an^
"Bphifi req»iefcit. frstere^ Joannes qui injînu tur, Etenim àbillis qui /lie longe rt^aj ores erant^
Domini recubuit : qui etiam C
factrdos fuit, diclum f:io ; Obtdire oportet Deo magis quatre
lamiam gtjlavit , Martyr ienique C doclor hi,minibus, PoJ} hec de Epifcopis quifmul ade-^
extitit. Hic , inquam , Joannes apui Ephefum rant ciîm h^c fcriberet , o* eadem (um ipf»^
extremtim diem obiit. Polycarrus quaque qui fenliebant , fie loquitur : Poffem etia>n Epijio-
apui Smyrnam Epifcopas cr Martyr fuit , item' porumquimecumjunt^faterementiouem qwot
y
que Thrafeas Eurnenii Epifcopus CT* Martyr , petiiflis ut convocarem O' fui. ^turunp
,ficut
qui Smyrrtte requiefcit. Quii Sagatim Epi/co- nomina ft adfcripfero , ingens namirus •vidtli^
Jrum eundemque Manyrem atiintt dicere ^
qui tur, Hi cum mepufidum homiiicm invfijfeiit j^
Laodice<£ mortum ?^id beatum i^at^yrium,
efl Epijlolam nofiram ajjéufufuo comprobaruM ,
quid Melitonem Eunuchum , qui Spiritu lanHo gt.ari me canos iflos nonfrufira ^eftarCy fich
m^atus citnfia ^eljît ; qui c?* Sardibus Jitus e/?, vitam ex pr^ceplis inftitutijque Jiju ChnftL
advcmum Domir.i de coclis , in quo refurreCiu- femper egijje. Eufeb, Lib. y Hifior. çap.^4.^ i
Hi omnes djem Fafch<t qaarta
nts efh, expeflans. pag. i^i & 192,
dttima Luna Jitxta Evangelium obJervarnnt ;
55S CONCILES SUR LA CELEBRATION
mais obfervanc la règle de la foi. Er moi Polycrate , le dernier
de vous tous, j'obferve la tradition de mes parens, dont quel-
qUès-uns ont été mes Maîtres. J'ai eu feptEvêques de mes
pàfens, &: je fuis le liuiciémc. Ils odc tous célébré le jour de
Pâque dans le tems où les Juifs purgeoient le levain. Moi donc
qui ai vécu au Seigneur foixante- cinq ans , qui ai communiqué
avec les frères de tout le monde , qui ai lii toute l'Ecriture-
fainteVje ne fuis point troublé de ce qu'on nous oppofe ^ pour
nous faire peur car ceux qui étoient plus grands que moi ont
:
Àfi.y ii>, dit Il faiit obiïr à Dieu plutôt qu'aux hommes. Parlant enfuite
i
:
toit: Je pourrois mettre ici les noms des Evêques prélens que
j'ai convoqués a votre prière-, fi j'écrivois leurs noms vous ;,
(c) Uii ha ^eflis , p^iffor quidem Romana (d) lllud quidem défendit [ Ircnxus J /o!o
urbis Epijcofui îUicô omnes Afit viciriarumaue die Dnminico refurreiiionis Domini wyfltrium
Provînciarum Ecchjîas tanquam contraria re- efj'e ce'ebrandum tamen decentcr ad-
.•
l^'iélorem
i}^ fiilei fentienies , à communione abfcindere momt , morem fibi a
ue intégrai Dci Ecclejîas
coiiatur ; datifque littcris univerfos (jui il lie majoribits traditum cuflodientes ^ à cammuniont
eranl fratrei profcrihit ^ Qf ab ttnitate Eccleft<t abfcindat. Et pcjl multa aiia in eamftnteniiam
firorfu. aliènes elje tronu^niat. yerum h£c mn difta , hii etiam utiturverbis : Neque enim de
,omnibui flacebant Ep'fcopii ; proinde yiflorem diefolum controverfîa efl ^ fed etiam déforma
ex adverjo hortati Junt , Ht ea potitts fentire ipfa jijunii. Quidam enim exiflimant unico die
qu£ paà Cf unitati caritatique erga pro
vellct fibi ejje jejunandum : alii duobui , aiii pluribus:
^imum congruebant, Extant etiamnum ecrum nomitiHi etiam quadragiiila horts diurnii com-
littcm , f^iilonm actrbius pirflringunt
cjuibus putatii diemfunm metiut.tw. Atquelxi-i- in ob/er-
CT* quàïum numéro lren£ui in Epiflola auam vanda jeutnio varittai non tiojlra primum atOf
nomine frt-iirum c^u^ibin pïtsTat in Gai'
.fcripjtt tenata tji ,fed longe antea apud maioreinojiros
Ma, .Eufeb. ibid. pag, ipi. capit : qui negUgtntius, ut Verijîmile ep^prifi^^
DE LA PAS QUE. Ch. XXXI. Art. III. 559
le Myftere de la Réfurredion dévoie fe célébrer le Dimanchej
mais il avercilToit le Pape en des termes refpedueux de ne- pas,
retrancher de fa communion desEglifes entières pour leur atta-
chement à une ancienne tradition. Cette di (pxite , ajoutoit Ikinc
Irenée , ne regarde pas feulement le jour de la Pâque^ mais la
manière du jeûne mcmcfe). Car les uns croient ne devoir
jeûner qu'un jour^, d'autres deux, d'autres davantage.: quel,
ques-uns comptent pour leur jeûne quarante heures du jour 6d
de la nuit , & cette diyeriité d'obferyànces n'a pas commencé
de notre tems mais il y a long, teras fous nos prédccefTeurs^
j
fientes ex (Imjdicitate C imperîtia ortam con- née ne parle ici que des jeûner de la fe-
[ttetudinem pojleris tradiderunt. Nihilominm maine-fainte, qeii étoient les plus rigides
tamen <^ omnvi ifii pacem i/iier fe retinueruin , de tous : en forte que l'on palfoit au moins
(y nos invictm retinsmus. ha Jtjinnorum di- un jour, comme le Vendredi- faint (ans ,
ARTICLE IV.
i)es Conciles tenus au Jujet du a terne des Hérétique s'.
L B
Concile de Î.TL y avoit près de cinquante ans que les conteftations au
Carthage fous
Agrippin, ail
X
fujet de la célébration de la fête de Pâque étoienc affou-
lorfqu'il s'en éleva de nouvelles dans l'EsiUre-furune ma-
•
amihi' Anatol. m Çan. ,?.i/ch. apud 3u- plurimihoc ftaïuirint, Cyprian. Zpifl 73 pag.
dans
DES HEflETIiQ^UES. Ch. XXXI. Art. IV. 5^0
dans au fujec du Bacême des Hcrédcpies. Agrippin
i'Eglife
hvêque de Carchage ,fuc le premier qui en concefla la validi-
té {b) , &
qui introduifit Tuiage de les rebatifèr , contre l'an-
cienne coutume reçue par la rradirion des Apôtres (r). La rai-
fon d'Agrippinétoit que rien de bon ne pouvoit venir des Hé-
,
}o5, 307. Et encore : ScntemUm no- veniuntttr in '.iUeris eortim , fieque in ConciliU
Jtram non novum promimus , /ed iampridem ab pofteriorum, tamen quia per unizer/am c»^
CT"
antecejjvrihui nofiris jlsiutam CT" à nob'n vbjer- flodiuntur Ecckfîam, non n:Jt ah ip/îi tradît*
VMam. Cyprian. Epij}. 70 ,pa^. 300. Ainfî CT* ccmmendata creduntur ] haiic ergo faluber^
il faut mettre Agrippin & le Concile qui rimam ton/uttudinem per Agrippinutn prade-
fetint fous lui au commencement xlutroi- ccjjorem Juum dicii S. Cyprianui qua/t capi/Je
fiérae ficclc pour le plu s tard : d'autant plus corrigi.Auguftin. lib. z de Buptijmo , cap.
«qu'entre faine Cyprien élii Evéquc de Car- i ^pag. 102. tom, ç.
rhage en 248 & Agrippin , Donat a oc- a ) Aug. Libt de unico Baplifmt. p.
( 5 37»
cupe le fîége Epifcopal de cette ville pen- tom. 9-
d.int quelques tems Saint Augultin ne (e) S/ autem qui ab htreticis venit , hapti'ia'
kilfe pas d'appeller Agrippin predéccflbur tus in EccUfta prius non fuit ^fed aliénas m to*
de (aint Cyprien. Hanc ergc Jaluberrimam tum O" profanus venit y bapti'^andus efl m ovîs
confuttudinem per Agrippinurh prAietejjortm fiât ,
quia una efl aqua in Eccleftajancia qui
fuum dicit fatU'fus Cypriunm e^uajî capijj'e cor- oves faciat . . . Sarctn remijjam feccatarum
ri^i. Auguftin. Lib. z de Eapiijtno contra non nifi in Ecclejîa dari pojje , nec pojje adverfa^
Donatip. cap. 7 , pag. 102 , tom. 9. Mais iî rios Chrifii quicqttam fibi cire a ejui gratiam
ne faut pas rcntendre du prédécefiêur im- vindicare.Quoi qaidim C Agrippinus j home
médiat. memori£ vir,cum cateris coèpi/copisfuis, qui illo
( t ) Quoniam igitur venerahilU memorU tem^ore in Provincia Africa CT" Numidia EccU'-
ji^rippinus Cnrthaginenf:s Epijcopus primus
tmnium
fiam Domini gubernabant , flaluit c libratê
confacerdotum contra monm atàue in- confdii communis examine fii-mavit . Cypriun,
jiitMia majorxm reb^pti:^andi4m ej]e ceit/ebat , Epifl. 71 ad Qiiintum. pag. 303 & 304.
ju<e prifmrptio taiitum malt invtxit , ut non (/") Noli ergo fraier ^ contra, divina tam
j
falnm hareticis omnibus fvrmam facrilegii ; [ed multa , tam clara , tam indubitata teflimonia
etiam quibujdam Caiholicii «ccafronem pnsbue- col'igere velle calumniai ex Epi/copcrum fcriptii
rit erroris.Vinccntius Lirineniis in Commo- five noflrorum , ficut Hilarii /îve antcquAm
,
nitorio , pag. pars Dûnati fet<araretur y
3 3 I . ipftus unitatîs, ficut
(f) (JKam confuetudinem credo ex Apoffolica Cypriani cr Agrippini. Auguftin. Ep'fl. 93»
tr-adiiicne vinientem {/tcut multa ^hk non in- cap. 10 , pag, î4î . tom. x.
Tome III.
'
Bbbb
5^1 CONCILES AU SUJET DUBATESME
que (g) quoique cet Evêque fut d'un fencimenc diitérenn de
celui de l'Eglife, il ne fe fépara pas néanmoins delà commu-
nion des autres Evêques, non plus que ceux d'iifrique & de
Numidie avec lefqueîs il s'étoic allemblé, Au/Ti l'Eglife, die
Facundus [h) , n'a pas laifFc de les regarder comme (es Pères
d'honorerleurfoi&lcurdoclrinc^ de révérer fur tout faine &
Cyprien donc la gloire éclate par toute la terre parce qu'ils
,
^
ont vécu avant que l'on eut rien défini far la réitération du:
Batême.
Conciles d'i- II. On agita de nouveau cette matière far la fin du règne
conc, deSyn-
j'Alcxandre^vers l'an i\i .dans un Concile alFemblé à Icône (/)
trcs lieux, au lujec du Bateme donne par les Catapiiryges ou Mont^-
versTan 231. aiftes
3 que quelques
uns çroyoicnt être valide, parce, qu'il
-
(^) In ejm Ecclejia communione fecuri fu~ tifma, quoi fit extra Ecclefiam conftitutumi
mus y
per cujus univerfttatem id nunc a^itur , Firmilian.apud Cypriau. £/^//?.7î pag. 325.
quoi ante Agriffinum , cir inter A^ri^pi--
CT* ( ^ ) ^"^ totum nos jam pridem , in Iconio ,
num V
Cjprianum agebatitr , €?" cujtti uni- qui L'hrygiie locus eft , , in unum conve^^
collefli
verfîtatem neque Agrippinm déferait , neque nient ibus ex Galatia CT' Cilicia CT* c^tcris pro~
Cyprianui , neque ilii qui eis confen/erant > xîmis regionibuSy confirmavimus tenendum con-
quamvis aliter quam ateri fuperent , fed cum tra hxreticos firmiter C5? vindicindum ^ cum a
eis ipjïs à quibm diverfa fenferunt , iw eadcm quibufdam de ifla te dubitaretur. Firmiliario
unitatis communione manferunt. Aiigiilt. Lih, Ibid. pag. 322.
3 de Baptifmo. cap. 2 , pag. lO;? , tûm. p. (/) C-tierutn nos veritati zy confuetudinem
( /; ) Ecclcjîa non approbans heati Cypria ni jungimus , cr confuetudini Romanorum ^ con-
tjnfqus py<edecejjerts jigrippini , qui hoc ante fuetudinem fed zciitatis opponimus ab initia ,
fiattterat de bapti'i^ndii omnibus hiereticis dtji- hoc îenentes quod à CJjrifto CJ^ ab Apojlolo tra-
nitionem , non folum ipfos , fed CT" omnes qui ditum eft. Kec meminimus hoc apud nos ali-
cum illis hoc definierunt Epi/copos patres adfcri- quando capijjè , cum Jemper iftic obfervatumfit
hit y eoramque jiiem atque do^irinam , CT" ma^ ut non nifi iknam Dei Ecclefîam nofttmus , CT*
xime Cypriani toto orbe radiantim judicat ejfe fanflum Baptifma non nifi fanft<e Etclefîa corr.*
îaadabilem.Vzcunâus y Lib. 10 pro defenfione putaremus. Idem , ibid, pag. 325.
trium Capitulorum. pag. 418. {ni) Sed e?* cateri quique huretici fi fe ab
Tlanè quoniam quidam de eorum haptif-
(J^
Eccle/ta Dei fciderint y nibil habere poiejlatis ,
me dubitahant , qui eifl novos Prcphetas reci- aut gratis pojfunt ; quando omnis poteftas &
fiunt eofdem tamen Patrem CT* Filium nojfe
, gratia in Ecclefia conflit uta fît , ubi prafident
nohifcum vidtntttr : plurimi Jimut convenienles majores natu , qui i^ bapti^andi CT* manum
in Iconio diligentiffïmè traéJavimus , Çjt confir- impomndi C
ordinandi pojftdent poteftatem^
tnavimui repudiandum ej]e omm «mnino bap- H^eretico (nim (îcut ordimXre non licet , nec ma-'
DES HERETIQUES. Ch. XXXI. Art. IV, 563
batifer ni de faire aucune fonction fainre ik fpiricuellc, parce
qu'il n'a en lui aucune faincetc. Saine Firmilien parle cPun au-
tre Décret obfcrvé dans fon pays^ qui apparemment fut fait
encore dans ce Concile i il portoit (??)que l'on liendroic pour
non bacifés ceux qui ravoienccté par des Evêques tombés dans
Tidoiatrie. C'eil fans doute du Concile d Icône que vouloient
parler les Donatiftes , lorfqu'ils difoient (0) que cinquante Evê-
ques d'Orientavoient rejette tout Barème donné par d^^s Hé-
rétiques ou des Schifmariques & ils citaient a cGt effet \ts Let- :
ges , & foutintj comme avoient fait quelques-uns de fes pré mier,defaint
décelleurs que le Batême donné par les Hérétiques n'étoit^yp^'enfurie
,
pas légitime. Voici qui lui donna occafion de fe déclarer. Jr*^'"'^ '
-ce
nuques.
Les Evêques deNumidie étoient la plupart dans la même opi-
nion. Mais foit qu'ils dourallent qu'ei'e fat bien fondée, foie
qu'ils fouhaicallent de Tappuyer du fuffrage d'un Evêque auiîî
lefpectable que rétoitfaint Cyprien, tk de celui des Evêques de
num imfoijore , ita mcba^tifure , nec quicqitam bus hic enoi- in toto orbe difplictiit , ctir ton
fauéîc, nec fpiritaliter^crcre, ouando aiienui fit (tiam ipfos pauco: trietita'.esjuum judJcium cer-
à fpiriiali c?" dcifica faniliiaie. Idem , ibid. dicamus, non ut itt Ic-jucris refit dijje î
rexijje
i^u$nqnaginta Epifcopis oritntaltHm i(ï e/Je vi' proximi tui quos parentes tut conflituerunt,
jMm , qiiod feptHaginttt Afris vel aliquanto Dionyf. Alexandrin, apud Euièb. Lib. 7
ttiam (iluribits contr* rmUifi Epn/coperttm ,qui- H//?. cap,7. pag 2^ j & 254
Bbbbij
5^4 CONCILES AU SU JET DU B ATESM E
fa Province, confulcerenc par une Lettre écrite (^r) au
ils les
nom de Janvier de Saturnin , de Maxime , 6c de quinze autres
,
(r") Citm ftmtil in Concilio. ef]e-/nus ^ fratres (î) îpfa interrogatio quA ft in B.iptifmo te-
cîarijjîmi , legimus litterai vefiras quas 'ad no, Jiis eft veritalis, Nam cum dicimus Credis :
fi c
iflis , Ae lis qui apnd H<tretiies ç^ SchifiriA'' ^
in vitam ztcrnam , Se remiflionem j-eccû'-^
tiioi bapti/uri videutur^ an ad Eccltflam Catho- toriim per fandam Ecc'efiam i inulUgimus
licam^ ijua uua t(t,vcnientes haptijari dehiiam. nmijjior.em leccaiorum non m/î in Ecdefîa da-
Cyprian. Epift -jo^pag. joo* ri j apitd Haeiicos auttm , uhi Eccltfia non fît
Ç^ Quùniam con/ulendoi nos pro communi non pojje peccata dimitt:. Jtaque qui h^reticcs-
dileflioni; (.xffimaj}îi yftntenliam nojfram non ajjerunî , aut inierrogaiiouim mutent , aut vin-^.
novam promium , f'td jam pridem ah anlecejjo- dicent vt'ritatem. Cyprian. Epifr. 70 ,p. 301,.
ribus nojl.ii ftuiutam , z^y à nobis ohferv<itam , («^ Vngi qnoquenecjjt eft eum , qui bapii~
Vobiium pari lonfenlîone conjttn-rimus ; cenftn- fatusjJt 1 m accepta chrij maie , id eft , umTtione^
tes Jcilica pro cert» tenentet ntm.nem forts
CT* ejjè unCius Dei , dF hahcre in je gratiam Chri'
hapii'^^ari extra EaLfiam pojj'e , tùmf.i Euptij- y?;'. Forro autem Eiuh^riftia tft undè buptiTaîL
ma tiiiurtt ta fancia EciUfîu (onjlnutum. . . . tiïiguntur oleum in ahatijanchfcdtum s/an-"
,
Oportet ergo mundari e^ /anClifcari aqufim éi/pcare autcm non poiidt olti crtaïuiam , qui
frius à Jucerdote, ttt pojjit hapnfma fuo pecca-. vec.altart hahi*it , nec E.clcjîam. Unde nec un^-
M hominis qui hapl'fiatur ahhieic , . . , Quo- flio fpirilalis apud Hd'eiicospOitp efje , quando
modo auttfn mundare iy juhihpcare aquam confttt oleum fanilifcari CP" Et*cl>aiiftiam fieri
fXTff} y qui ipfe 'mmundus cfl , ijr apud quem apud omnino non pojJe fcirt au em c^ me-
illoi
Spiritus SanSuf non e/? ? Cypriaous > Êpiii. mir.ijje dibemih fcripium (Jj't Olcum pecca- .
Que l'huile du pécheur rioiyfie point ma tète. Enfin qui peut ^Z* J'40i bi-
tant hors de TEglife ils ne Tont point , ils ne peavent non plus^
batifer ,
puifqueleBatême efl unaufii bien qu<eic S. Efprit, ôc.
guerEglifèqui a été fondée originairement par Jefus-Chrifl-
fur faint Pierre par la raifon de l'unité. D'où il s'enfuit que
comme tout ce quife fait parmi eux cfl faux 6c inutile, nous ne
devons rien approuver de ce qu'ils font. En effet qu'eft-ce
queDieu peut approuvera ratifier de ce que font ceux que no-
tre Seigneur Jefus Chrift déclare les ennemis dans fou Evan-
gile, quand il dit :C^/»r^/// 7i'efi point avec moi efi contre moi^,Uc,xi,t;.
t^ celui qui ne recueille point avec moi , difJipeiQc font là les
raifons que faint Cyprien & les autres Evêques du Concile de
Garthage alléguèrent à ceux de Numidie pour les confirmer
dans l'ufage où ils étoien^t de rebatifcr les Hérétiques & les-
Schifmatiques. Saine Auguftin {x) les a toutes réfutées dans fou
cinquième Livre du Batëme contre les Donatiites.
IV. 11 y eut même plufieurs Evêques d'Afrique du vivant de- CoT?ci!e de'
iàint Cyprien qui n'en furent point couchés & qui crurent de- ^^"^age e*9- .
des Hérétiques &; des Schifmatiques. Ils fefondoient fur deux ^^i" ieBatén>e-
raifons eflentielies [y) la première, que n'y ayant qu'un feul
:
q"s^/.^'^~'^'
Batcme , il ne peut être réitéré. La féconde , qu*il falloit fuivre
l'ancienne coutume. Saint Cyprien s'efforça dercpondre à cqs
deux raifons dans fa LetcreàCJuinrusEvêquedeMauritani'^j
quil'avoit aufficonfultéfur cette matière. Il réoondic à la pre-
(y) ^'V"" cienin; qua prdfumpt'one ducun- Ca.holiraefi . . . i^ dicunt fe in hoc vtlerem ^
turquidam de cdlegh hojlris , ut puant los qui confuetudiiicm fequi, Çyprian. £/>//?. ?! ^d-''
**^»d H*,ttkoi tiniiifipt , ^ttando ad nos Vine- Q^intum j pag. joi.
^GG CONCILES AU SUJET DU BATESME
miere(:^) qu'il n'y avoicàla vérité qu'un Bacême, mais que
ce Bacême unique n'ëcoicque dans l'Eglife^ que chez les Hé-
rétiques on ne reçoit rien , parce qu'il n'y a rien , qu'il ne fert &
ffc/e/xxxiv» cle rien , fuivanc l'Ecriture , d'être batifé par un mort. Or il eft
, qne ceux qui ne font point dans l'Eglife
30- manifefte ^ ajoute t-il
con vient pas que les anciens n'aient reçu les Hérétiques & les
Schifmatiques fans les rebatifer mais ilioutient qu'ils n'ea ,
ions point non plus ceux qui ayant été batifés parmi nous pafl ,
mains après qu'ils ont fait pénitence. Mais fi celui qui vient à nous
des Hérétiques n'a pas été auparavant batifé dans l'Eglife, il le
faut batifer , 6c il ne faut pas fe défendre par la coutume , mais
vaincre parlaraifon. Pierre, que le Seigneur a choi{î(iz) le pre-
mier , iur qui il a fondé fon Eglife quand Paul difputa avec lui ,
pour dire qu'il avoit la Primauté 6c que les nouveaux venus dé-
voient plutôt lui obéir :6c il ne méprifa point Paul , parce qu'il
kvoit perfécuté l'Eglife mais il reçût fon confeil , & céda à fes :
laptiyati fuerant, quostum tamenad EccUJîam fibi polin-s opo.tere, Ntcdefpex-it Paitltim , qnod
reverterites , CS'' pçcnitentiam agetites necejje non Ecclefi£ prim perfecuior fu'jjet , fed coafdium
,trat b.xpti7a>-e ; quod vos qHoqne hodie ohferva- veritatis adm'tfit , Z^ ratioui légitima quam
muSi ut quoi con^et hic huptix,atos effe^ Zj^ a no l'aidus vindicabaty facile eonfenfit , documen-
bii ai hitreiicoi tranfij'e fi poj}modinn peccato , tum fcilicet nobis Csr cencordia W patient ix
Ju9 cognito^ ^ errore dig^flo, al veritatem ijy Iribueiti j ut non pertinaciter nofifa aniemus,
m-Uricém redeat fatis fit in pœnitentiam manum fed qute sliquando à fratribus C col'e^ s nojtris
imponere , ut quia ovis fuerat , hanc ovem ah- utiliterZP' I a'. abriter /ug^eruntur ,fi fini fera
alienatam O" errabundam in oviL fntim pjfior CiT" légitima, ipfa potius neflra ducamus . . . o
ncipiat^ Idem , ibià. pag. 303. Non enim vincimur quando offeruntur ticbis
meliora , fid infiruimur. Cyprian. Epifi, 7.1
(b^ Petrus qu^em [rimtnK Dotainm eîegh ^ ad Qn^iniam^ pag 30^.
DES HEPvETIQUES. Ch.XXXI. Art. IV. 5^7
tachés à nos opinions , mais à embrailèr comme nôtres les ien-
cimcns que nos frères nous inlpirenc lorfq'a'iis fonc véritables 8c
utiles. Car alors ce n'eft pas être vaincu , mais inftruit. S. Cy-
prien lit àQiùntus l'autorité du Concile tenu par
aulfi valoir
Agrippin & envoya
, une copie de la Lettre Synodale (r) de
lui
celui qu'il avoit tenu lui même rannéeprécédcntc. Mais voyant
que toutes ces précautions ne fuliiloient pas pour réunir les ef-
prits à Ion fentiment il en convoqua un iecond à Carthage au
,
(d) Idem , Epijl. 71 ad Jubaianum , pag. m etiamfiqui Pre>byteri aiit Diaconi , qui vel
306. in EicU/ra Catholicaprius ordinati fuerunt , O*
(e) Necejjh habuimus , frater charljjime , peflmodum perfidi ac rebelles contra Eccltfiam
c^nvenientibus in unmn pluribtis facerdotibm Jfeterint , vel apud Hareticos à pfèado-Epifcopis
cogère CT" celebrare Concilinm , in qno multa CT* Antichriflis contra Chrifli dijpofitionem pro^
qaidem prolata atqne tranfaéïa funt . > , .eos fana ordinaiione promoti fint , (jy contra alla'
qui Jînt forts extra EccUjlam tinfli , Cj;* apud re unum aique Divinum ,facrificia forifalja ^
Hareiicoi CT* Schifmaticos profan<s aqtta labe ac facvilega offére conati fint ; eos quoque bac
tnaciilati , quando ad nos , nique ad Eccie/îam, conditione fttcipi cum reveriuntur , ut commani-
qute una efi venerint , baptiy^nri oportere > eo cent laid , Ç^f fatis h-zbeant quod admittuntur
quod pariirn fit eis mauum imponere ad acci- ad pacem , qiti hojles pacis extiterint , nec debe-
fiendum Spiritum Sanflum, nifi accipiant ZT re eos revertentes ea apud nos ordinaiionis Z3*''
Erclefi<e baptiimum. Idem , Epifl. 7Z ad Ste- honoris arma retinere , qttibui contrit rebellai^,
'
• voir conférer avec une perfomie aufli grave èz auiîî fage que
vous afin de conferver l'honneur èc l'amitié que nous fommes
,
tenus d'avoir les uns pour les autres perfuades que votre pié- ,
nous de quelque héréfie que ce foit que l'op garde fans rien
,
,
^
qu'à nous , il rejettoit la décision du Concile de Carthage , èc
déclaroit qu'il ne communiqueroit plus f'Aj avec Cyprien & les
autres Evêques du même fentiment, s'ils n'en changeoient, ou
(/j) Qiiid enirn humilias aut lenlus quàm ipfi hxretici propriè alterutrum ad fe ientente$
cum lot Efifcopii per totum mttniitm dijj'enftjj'e non baptiiareiit^fed çommunictni tantum, StC-
facem tum (inguiii varia difcordiie genêt e mm- phanus apud Cypri an. £/>//?. j^pug. 314.
fentem modo cum orient alibits Quoi nec voi Ic- (^) Htereticorum amicm [ Stephanus ] CT*
tère confidimtis , modo vohifcum qui in meridie inimicus Chrijiianorum, Sacer dotes Chrifli C* ,
efiis } A quibfii legatos Epifeopos patienter fatis wÀlatem tuentes ahp inendos pHtat,
EicUjie,
C leniter Jiijcepit , ut coi nec adfermonem fal- Çyprian. Epifl. j^pag. 317. Cum ergo Sie-
tcm coiloqtiii cowmuTiis admitteret : adhuc infft- phatms non Jolum non rebapti:^aret H retices y
fuam reciperet , ut ved^tihus ron faiu.xn paie aliorum Epi/coporum , ÇJT" ipjtus Cypriani litte-
Cr communia 3 fcd C tcéinm O" ho/pitium ne- \ r<t ojlendnnt •, tamen cum eo Cyprianui in uni'
varetUT. Firmilian. Epifl. ai Cyprian. p. 3 i7- 1 ''»'" pace permanfîi. Auguftin. Lib. de unie»
(i) Si qui! ago à quatitm^He h<trefi vutcrit \ Baptrfmo, cap. 14, pag. 5 j8 ,tom. 9'
comme
DES HERETIQUES. Ch. XXXI. Art. ÎV. 5^9
comme parle Facundus déclara aux Evêques d'Afrique ( l)
, il
( / ) Beatus quoque Stcphanus pra/ul Af>»fto' Jed tamen pi a cacief'i reftitii. Vincent. Liriu.
lidefediSf cumjundum Cyprianum atcjue alioi in Commonit. pag. 531,
Jtfros Epifcopoi dt hapti;^ndii omnibus hareti- (/>) Cyprianui dixit ; Audiftis , Collegaî
tis decrevijje cognofcerct, quamvis, ut diclum efl, dilediffiini quid niihi Jubaïanus Coepif'
,
nullo interpcfi:o anathemate y ne<jHe adveriù> copus nofter rcriplerit , confulcns medio-
ulla Concilii generalii anti(juiora decrcta^ am crJtatem nortram de illicito ex profano
conniz/entes hereticis taltm fcntentiam protulif- Hxreticorum baptif^no ,& qiud ego ci ieC«
fent , coniinuo tamen et denuiitiavit , qnod fi cripferim, cenfcnsfcilicet , qiiod femelat-
^Hi hoc atiderent , ah EccUfta fellerentur. Fa- que icerum & Ikpè cenfuimus , Hjereticos
Cundiis in Lib, contra Mocianum. pag. J77 , ad EcclefiaiTi vcn jentcs , Ecclefis Baptifino
edir. Parif. ann. 1619- baptilàri & (àndificari oportere item le- :
(m) Antea quidem litterai fcripferat de He- &x fiintvobis & al'x Jiibaianilittera:> qui-
îeno c?* de Firmiliano de omnibm deuique Sa- buspro fiia fincera & religiosâ devotiene ,
cerdotibus per Ciliciam , Cappadociam , cun- ad Hpirtolam nôftram refcribens , non tan-
fia/quefnitimai Prtvincias lonflitutii , fefe oh tum confenfit , fed etiam inftrudum fe efle
fam cauj'am ub iilorum communione dijcejjhrum gracias egit. Snpereft ut de hac ipfa rc
qmd H^ereticoi rebapti:^arent. Apud Éufeb. linguli quid fentiamus , proferamus j nemi-
difê fon avis fur le même fujet ^ fans juger perfonne , ou fépa-
xer de la communion celui qui feroit d'une opinion différente
de la nôtre. Car aucun de nous ne fe conflirue Evêque des
Evêques 3 ôc ne réduit fès Collègues à lui obéïr par une terreur
tyrannique , puifque tout Evêque a une pleine liberté de fa vo-
lonté &
une entière puiffancej &
comme il ne peut être jugé
par un autre, il ne le peutauffi juger. Attendons tous le juge-
ment de notre Seigneur Jefu s- Chrift, qui feul a le pouvoir de
nous prépofer au gouvernement de fon Eglife ôc de juger de
notre conduite. Il efl: aifé de voir que par ces mots d'Evêque
des Evêques f'^), S. Cyprien marque le Pape faint Etienne, com-
me Terrullien en avoit ufé en parlant de (oint Zephirin , éc c'eft
au Pape qu'il reproche d'ufer de terreur tyrannique ; toutefois
faint Etienne avoir raifon dans le fonds , &: foutenoit le bon
parti que toute l'EgUfe Catholique a embraiïé. Quant à ce
,
que dit S. Cyprien , que chaque Evêque eft libre dans fa con-
duite & n'en doit rendre compte qu'à Dieu, cela eft vrai dans
les points fur lefquels il n'y a encore ni décifion de l'Eglife , ni
Canons univerfeliement reçus. C'eft ainfl que faint Auguftin
l'explique &c c'eft par ce principe (r) qu'il excufe faint Cyprien
:
Itatis ui3e arburuini propniim , tumque ju- (^) Fleury, Ub. 7 Hifl. Ecclef. num. 1^7
dicari ab alio non poÛît qHam nec ipfe
, pag 287. tom. z.
poteft jtidicare. Sed expedemui univeriî ( ry (2^ando habeat omnis Epifcopus pro li'
bien il faut que ceux qui les favorifent difent que tout ce que
nous difons-là des Hérétiques eft faux. A quelle extrémité
l'Eghfefetrouve-t-elle réduite, de fe voir obligée de commu-
niquer avec ceux qui n'ont point reçu le Batême ni la rémiflîon
des péchés? C'eft ce que nous devons éviter , mes Frères , ôc ne
point prendre part à un fi grand crime , en ne tenant qu'un Ba-
tême que Dieu n'a accordé qu'à TEgUfe feule. Primusde Mi-
girpa(f)^ Polycarpe d'Adrumet^ Novat de Thamugade opi-
nerentenpeude mots que Ton devoit batifer dans la fontaine
éternelle tout homme qui fort de i'héréfie. Mais Nemefien de
Thubunescrûtdevoirmontrer plus au long la nullité du Ba-
tême des Hérétiques j& appuya fon avis de plufieurs paftàges
de l'Ecriture après avoir rapporté celui de faint Jean où no-
, ,
dacium omnia aguntur , ubi cxorcifiit Dx- gère ac vitare debemus , & à tanto fcelerc
moiiiacus ; Sacramentum interrogat, cujus nos {èparare , &
iinuni Baptifma tenere i
os & vcrba cancer emittunt ; fidem dat in- quod foli Eccleiîa: à Deo conceflum eft.
Êdelisj veniam delidorum tribuit fcelera- Cieciliui à Bilta in Concil. Carthag, apud Cypri
tus; in nomine Chrifti tingit Antichriftiis ; pag. I$8. (f) Idem , ibii. pag, 159.
benedicit à Deo malcdichis -, vitam polli- (rf ) Hic Spiritm qui ab initia ferehatur
efl
cctur mortuus ; pacem dat impacificus ; fttper aqttam. Neque enim Spintus fine aqtt<t
Deiim invocat blafphemus ; faccrdotium operari potefl , neqae aqtta fine Spiriti*. Malf
adininiftrat profanas ; ponit Alcare ûcnle- ergo fibi quidam interpretantur , ut diiant
gus. Ad hxc omnia accedit & ilhid makim, quod permatiiti impofîtionem Spiritum Sanflttm
lit & antiftites Diaboli audeant Euçhari- ':
accipiant iQ" fie ralpiantur i cun tnanifejiHvn
Cc c c i
j
571 CONCILES
prit qui au commencement étoit porté fur l'eau îcar J'efprît
ne peut opérer fans l'eau ^ non plus que l'eau fans Tefprit. C'efl:
donc mal-à-propos que quelques-uns difent qu'ils reçoivent le
Saint Efprit par rimpofitiondes mains, 6c fontainfi reçus dans
l'Eglifej puisqu'il eit manifefte qu'ils doivent renaître dans
l'Eglife Catholique par l'un ôcTautre Sacrement , c'e{l>à dire^
par le Batême & par la Confirmation. Tous les autres Evêqucs
le trouvèrent de même avis. Pudentianusde Cuiculi& Vidor
d'Odava dirent (a:) qu'étant nouvellement Evêques , ils s'en
remettoient au jugement des anciens Geminius de Furnes {y ) ^
que mon opinion ell que lorfque les Hérétiques que l'Evan-
, ,
foient par l'mipofition des mains (c)-^ que Teau deftinée à ce Sa-
crement /^^J étoit auparavant fandiflée par les prières de l'E-
Çn utroque facramento debere eos renafci in Ec- [ cant, quodper manm impojiiionem SfiritumSan-^
(lefià CaihoUca. Concil. Carthag, /'<ï^. ij6 {lum accipiant , CP'Jîc recipiantur , cum mani"
(x) Ibid. pag. i66. ftflumfit utroque facramento debere eos renafci
(y) Ibid. pag, I6J çy 167. /» Ecctejîâ Catholicti. Ibid. pag, I y j»,
(:^) Natalis ab Oea dixit : TaiTl ego ^tx~ (c) f^incentius à Thibari dixit : Hareticoi
fens quàm Pompeius Sabratenfis , quàii) fcimits eljepejores quàm etbnicos .... erg» pri"
ctiam Dioga Leptimagncnfis qui mihi , mi per manus impoftt'tonemin extrcjfmo^fecun-
mandaverunc corpore quidcm abfentcs , doper Baptifmi regenerationem , tune pofjunt ad
fpiriiu prasfentes cenfèmus , quod & eol-
, Chrifli pollicitatiçnem venire. Pag. ï6z.
legaî noftri. ibul, pag. 167, (^} Sedatus a Tuburbo dixit : In quantum
Maie er^o fbi quidam interpretantur t t*t di" lut camertj infecta , cumulât peccata. p. 1 6l,
D'ALEXANDRIE,&c. Ch. XXXÎ. Art. V. 573^
V êqnejque ces Evêques des Apô- le qualifioient Succellèurs
res (^} , &c qu'ils croyoient avoir la même puilFance qu'eux
très
pour gouverner l'Eglife de Dieu. Tel fut le troifiéme Concile
de Carthage furie Batême où l'on compte quelquefois qua- ^
(e) Confefjor Clarui à Mufinla dixit : Muni^ ; byteriio^radumper impojîiionem manuum, Ce-
fejia efi fenttiitia Domini noftri Jef» Chrijli fare<e ab illias regionis Epifcopis accepit. Eufèb,
Apofteloi /nos mittentis , ^ ipfis folis potejîa-* Lib. 6 Htjl, cap. 23 , pag. 224.
tem à l'atnfihi datant permittentis , quihus nos (è) Cum Ongenes Aihenas pei- PaUflinurrr
fuccejjimus, eudem foteflate Ecdtfiam Domini pergeret , theoétiflo O' Alcxandro CWare^ ts^
giibernantei,Pag. l66. Httfofolymorum E{>ifc0pis Fresfyter ordittaïus
(/) Zonaras , Commentar, in Can, pag. Demttni vjfendit auimum , qui tuitta in eun>
27 î & rec]q. debacihatHS efi ihfanià , ut f/er loiui» mundum
(g) Concil- Qiiini.fextumyê» in Trullo fuper nominc ejHs/crtberet. Hicronym.-rfe flirts
Cuil. 2 pag.
41 , tom. 6 Concil,
1 lUuflriùus J4, pag. 127. hiitc Dcme-
, 1
, ca-^.
(rt) Quo t empare Origeties compellenic ipfum amor
trio in ud'um venit luudefaue mox cum
necegitate ôh EccU/îaftica negol.a in Achaiam viiupenttione commmute, Phot. dd. ijb',
frojUim , cumper PaUflinam tranfiret , Pref-
574 CONCILES D'ALEXANDRIE, DE LAMBESE,
tion. Saine Alexandre en prie la défenlèf r), & fit voir qu'en or-
donnant Origene Prêcre,il n'avqicrien fait contre les règles de
l'Eglife puifan'il l'avoir trouvé muni de Lettres formées de fon
,
gner davantage.
Second Con- IL Quelque injufle que fût le Décret de ce Concile contre
cile li' Alexan- Origene il ne parut pasaflez rigoureux à Demetre , qui fouf-
,
drie contre
froit avec peine qu'on lui eût confervé l'honneur du Sacerdoce,
Origene j en
an. Il enallembladoncun fécond la même année 231 jOÙilappella
quelques Evêqtfes d'Egypte, 6c pronon(ja avec eux contre lui
la Sentence de dépofition (/) êc d'excommunication (g). Ori-
gene avoir prévenu fa condamnation par fa retraite , étant forti
quelque tems auparavant d'Alexandriepour venir en Paleftine
auprès de TheodiCle Evêque de Cefarée. Mais Demetre vou*
lantlui ôter tout lieu d'azyle, écrivit (/j) dans toutes les Pro,
vinces pour engager les Evêques à le rejetter de leur commu-
nion. Ceux de Paleftine ( ^'j , de l'Arabie , de la Phenicie &c de
l'ilchaïc furent les feuls qui neconfentirent pas à la condam-
nation d'Origene. Tous Evêques du monde, fî l'on les autres
en excepte peut-être encore quelques uns de la Cappadoce,
entre autres Firmilien de Cefarée j fe féparerent de fa commu-
nion en ccnféquence de l'excommunication prononcée au
Concile d'Alexandrie. aiïemblafon Sénat con. Rome même
non^
tre lui, dit faint de nouveaux Jérôme, qu'il enfeignât
dogmes , non qu'il eût des fèntimens hérétiques j mais parce
qu'on ne pouvoir fupporter l'éclat de fon éloquence 6i de fon
j(c) ^crîpjjt Alcxanàer C?" pro Origene contra Phot. Cod. 118 , pag, 298.
Demetiium eo qnod juxta teflimonium Deme- (/) f^trîim Demetrius una cum Mgypti
irii eum Preshyterum conflittierit. Hicron. de Epifcopis aUqiH)tfacerdotio quoque illum abjt*-
Viris Illuflrshui. cap. 62. 5 pag. 142. dicat , fubfcribentibm etiam edi&o huic ,
qtuit'
{i) Eufeb. Li/7. 6 Hi/?.c/8 , p. zop. cy quot aniea fitjfragati et fuijfent. Phot. Cod,
Kieronym. de^iris lllitftr. c. 54 , p. 127. 11% y pag. 198.
(e) 9^nodus infttper Et'ifcoporum coafia , O" ig) Hieronym. in Apologia adver. Rufu.
Freshyierorum quorumdam contre Origemm : Lib. 1 , pag. 411 ,tom; 4.
i^tix, ut Pamphilus refert , decfetttm fecit > Aie- {h) Wem , Lib. de f^iris lîlftjtr, cap. 54 3
(k) Per F.licianum dulem Jîgnificavî tibi Arablâ Epifiofm Ecde/titflicam pervertens rf-
fi-aier , Carth^gincm Frivaium vcte-
venijje gulam , nova qutdam O' aliéna àjide Catho-
rem Htereticum , in Lambtfnana Colonia ante lica induccre conalus efl , aujus ajjèieie Domi-,
mttltoi fere annoi ob multa ^
gravia delifta num M fervaiorem no(linm , antequam inter
nonaginta Ej ifcoporum jententia condemnatum; himines verfaretur , non in propri^
fuhfiitiJJ'e
Mtitecejjorum etiam noflroTum quod C7' vejiram
, perfon£ dijferentià ; nec propriam fedpaternam
coufcientiam non Uttt Fabiani , O* Donati dumtaxat divinitatem in
,
fe rtfîdenW/n habjre.
litteris feverijjime notamm, Cypriao. EPift. Cumque eâ de re plurimi Epifiopi qmepiones, ac
JP ad Cornet, Fapam. p^g. i6^. difputation^s adver^tn iilum habw'jjent ^ rogatits
unà cum reliquis Origenes primum quidem cum
(/) BerylUs , Afahi^ Boflrenus Zpifcopus , ilU familiatiter collocHttis tjl , ut qii<euam
tttm alicjuanto temfore glorioiè rexijjet Ecde~ ejjet Ijominis fententiu exploraret. F'cjlquank
ftam , ud extremum lapfus in hArtfim , ^«^ vero liquida cugnovit quid diceret , errorem cjus
Chriflum ante incarnatlonem negat. Hieron. coarguit ,•
alUii/que rationibifs ac dtmonflra-
ie y iris
Illufrr. c. 60
, pag. 136 tiT' 157. iionibui cenvuli'.m honilr.im qu^Jt manu aplic-
(m) Tune Umporii Binllui Boflrortim in j
hendens ad veriiatts vium psrdu.\.:, c?* ad
57^ CONCILES D'ARABIE, D'ASIE,
erreur mais voyant qu'ils n'y rcuirifToienc point, ils invitèrent
-,
^^^'
Epiphane met le commencement vers 245 {r) ^Ix deuxième
priflinam fanamque fententiam revocavh. muni omnium confenf» receptam fuis in libris
Eufcb. Lib, 6 Bip. cap. 33 , pag, 131. (ijjerunt y quin çsr Synodiii qu<e propter Beryl"
(») Extant hodieque tum Berylli , tum Sy- lum thiladelphite in Arabia Epifcopitm faé}a
nodi ipfîns cauiA congegatA édita monttmenta ; eft jfcribena ad eundem Beryllum , eadem tra*
in Quibui C?- quxflienes adverfus illum propop- didit. Socrates , Lib. 3 Hift. cap. 7, pag. 174
tx ab Origene, CT' difputationes in EccUfià
ejus habita CS^fingulaqtn tune gefla funt ^con- (p) Synodicus apud Juftellum , tomo i ,
tarunt ,j1*am mbii fententiam fcriptis prodi- (r) Eodem t empare alii rursus inArahià,
fam reliquerunt. lren£m certè, C Clemens , CT* dogmatii cujufdam à veritate prorsùs alieni au»
Apollinarii Hieropolitanm , ^ Serapion Antio- tores extiteruiit. Ajjerebant enim hominum ani^
fhsejlj anima ^r^diiitmfmjje , ViÏHi rentcom- bni interire atque çorrumpi : runfts t^tro >c-i
annéd
ET D'ACHAIE. Ch. XXXL Art. V. 577
année du règne de Philippe (-0 ,enreignoic(r) que Jefus.Cliriifc
écoic IcmêmequelePerejquec'étoic le Père qui écoic né de
la Vierge & qui avoicfoufïert.
renouvella les erreurs d'Epi. Il
tb catifam non exiguo Concilia , herttm rogatui forlientem. Thcoà. H,er,J'ab. L. 3, p. xiS, t.4.
tiiam illic Origenes , cum difputationem de (x) Epiphan. Hxre/î ^7 , p. ^7 9. tom, i,
qu^ftione tor^m omni multitudine inffituif'
illa C Hippol. ctwfM Nottum , num. i , p. ^.
Jet, tanto robore decertavity ut qui prim in erre Çy^ Inter hoc beat<s memori/e Presbyieri ejus
rem Up/î fuer^nt , fententiixm mutarent. Eu(èb. rei fama permoti hominem advocant ; de-
Lib. 6 H//?, cap. 37 , pag. 233. que his omnihm interrogant y utrum nam tant
(i) Epiphsn. H^yefi ^7, p, 47^5 ton\. i, contumeliofum in Patrem dogma propofuijj'et. At
(() Dixit hic [ Noecus ] Chriftum ej]e eurm illecoram Preihyteromm confefjitproducim inf-
âem tatrem , ip/umiiae Patrem genitum eJJe C ciari primo , quod ame ipfum nemo alrox il-
pajfum. Hippolytus , contra Nostfim , tom. i lui , atque exiliale virui evommjjet. Poflea ve-
Oper. num. i , pag, 6. ro cum rabiémfuiimn»nnnUii y ut ita dicam y
unum Deuin verè fcimus ; fcimus Chri- alla tjHoque Hxretica docere dicuntur CT" tur-
ftum , fcimus Filium paffiim , ficut pafllis pia ffive qu<e illajînt , nec ipfe commemoravit
cft mortiium ficut mortuus eft , & fulci-
, Epipha-aius , nec ujpiam poîui reperire. Aiig,
tatum tertia die , & fedentem ad dexte- Lib. de H/iref. cap. 37, pag. Il, tonî. 8,
ram Patris ,venturumque ad jiidicandutn (j:) Univerfî poTTO caflratijunt . , , , qHem-
vivos & mortuos , atqiic haec dicinms cumqtie vero in Juam difcipUnam receperint >
qu2 didicimiis. Tune tfïnm convi^um ejece- quandiu voudiim ei exfefla virilia Junt , ah
Timt ex Ecclefîa. Hippolyt. contra Noetum, animatis alflinet. Pojfea quant autem/îve illi
p. éjCT* Epiph. Hiirefî ')7y p. 4<So,tom. i. perfua/erint , Jîte violenter exjectterim , tum
(a) Pra;deftinatus , Lib. Hareji ^6. pag. demum ^ quafî ab omui certamine liber, aique
J49jtom, zj. Biblioth, Patrum. extra pericHlum om»e pojîcus ne ciborum »/;« ad
(i) Synod. apud Juftel. />. 1171 ^tom.z. libidinum voluptates inf.ammetur ,
quodcumque
(c) Prsdertin. J^/^. /?««. 549. ciborum genui permittiiur i veqMe vero juos e»
là) Epiphan. H rcfi jS ypa^. 48^, modo dumtaxat affîciutit , fed etiam peregrinoi
(e ) Idem , ibid. fapè tranfeuntes Qy ad fe divcrtentes qucmad' :
(/) ^^i'^f' Cr fe'pfos caflrant CT hofpitei modfim freqHenti de illii rumore Jpar^ititr^
fttoîJm moda exijlimantes Deofe debenjervirej JEpiphan, Hxref, j8 , pag. 48p.
DE CARTHAGE.&c. Ch. XXXI. Art. VI. 579
-^'
m A R T I C L E V I.
Des Conciles de Carthaze y de Rome (^ d'Antioche.
Proconfulaire , que Geminius Vidor nomma tuteur par fon ^^"^"S^ ^"^
Ça'^jfam priclem in Concilia Epifcoporum ne quis frater exceaens aà tKidam vel curant
ftuiutum , ne quis de Clericii , cy Dei Minijlris Clericumnominaret : acfi qtiii hoc fecijjet ^ non
tutorem vel curaiorem teftamento fus confliluat, offerretur pro eo , nec facrif.iitim pro dormitione
qaande finguli àivino Sacerdotio lionorati CT* ijm celebrarelur. Weque enim apud Altare Dei
inClerico Mir.iJ}erio confiituii , non nifi Altari meretttr neminari in Sacerdomm precc , qui aB
Cy Sacrifciii dejervire ^ Z^ prtcihui atque ora' Altari Sacerdotes CP" Miiiiflros voluit avocare,
tlottibiti dejervire dcheant : fcriptum efl enim : Cyprian. Fpift. i. pag. 169 & 170.
Nemo mititans Deo^oblf^atfe molepiis faculari- ( 6 ) yiflor cum conira formam nuper in
bm , ut pojjit placere et cui fe probavit. Quod Cencilie à Sucerdotibiis datam Geminium Fait-
cum de omnibus d.ifîum fit, quanlo ma-'ris Cle- flinum Prcibyterum aufusfit ttilorcm coufiituere,
rici moleftiis CT" laqtieis jdcw.arihits obligari ntn efl quod pro dormitione cjus apud voifiat
non debent ,
qui divinis rebui zy fpiritalihm oblatio j ai'.t deprecalio aliqiia vomine cjus /;»
Ddddij
jSo CONCILES DE CARTHAGE,DE ROME,
zTnnoi.ll.s'efi enrôlé au fcrvice de Dieu ne fe àoit^oint emban^afier des af-
^'
f aires feculicres , afin de pouvoir flaire a celui à qui il
s'efi donné.
Ce qui étant dit pour tous les Fidèles , combien les Eccléfîafti-
ques font- ils plus obligés de fuivre cette règle , eux qui ne doi-
vent s'occuper que d'exercices rpirituels,ôc ne fe point éloi-
gner de TEglife pour fonger aux choies de la terre > lis appor-
tent l'exemple des Lévites, qui n'ayant point de part au par-
tage fait de la Terre promife , recevoient par ordre de Dieu
leur fubfiftance des autres Tribus ^ afin qu'ils ne fuffcnt occupés
que du fervice des Autels
^
ajoutent C'eft la même puis ils :
(c) Quantum vero hic ad Vrahyierîum quo- feniiA Ju£ dedecore Zj;;' impudicâ atque inceflâ
rumiam C7' ¥tlic'.0ini caufa,m pertinet ,
quid contagione violaret, Idcm, Epijf. J9 ad eund.
hic aéïumjit j ui /cire pojjts litterai ai te collc- pag. 1J9.
gén nopri manu fua fubfcriptas miferunt. Qui au- (f) Nam de Novato nihilîndè ad nos fuerat
ditii eis quid fenferint çy quid pronuntiave- nunciatum cum magis per nos vobii debeat No'
rint ex eorum litteris difces. Cyprian. EpiJ}. vatui oftendi , rerum novnrum femper cut>idus
4)-,pag. 23 z. .... femper iflic Epijcopii malè cognitus qu^Jl
(d) Cyprian. Epift. ^9 5 pag. z6é, omnium Sacerdc
H^r.ttc»!, (emper zsr perfidus,
fecunin commijj&lfibi fraudator , ne flupator ejus imn,ii)eret j cr hic latiicvit. Pacian. Ep,
vlrginumy ne matrimonio,nm muhoriim depo- 3 ad Sympronian. pag. 310, coliim. 2 ,
fulator atque corrttptor ulira adhuc Sponfam tom. 4. Bihlieih. l'atr.
Chripi incorruptam , fanfiam y pudicam fr<6- ( '0 Cyprian, Epip. ^S ad Conicl.p. 131.
5Si CONCILES DE CARTHAGE, DE ROME,
jade tempérament (/) de ne pas ôter abfolument aux tombes
i'efpérance de leur réconciliation , de crainte que fe voyant
l'entrée de l'Eglife fermée, le défefpoir ne les rendît pires , èc
ne les portât à retourner au fiécle pour y vivre en Payens,ouà
le jetter dans le parti des Hérétiques [kj &des Schi/matiques:
que toutefois pour ne pas ruiner aufîi la lëvérité faiutsire de J.
l'Evangile , en leur accordant trop facilement la communion , jB
on tireroit en longueur leur pénitence , & qu'on prieroic
pour eux avec larmes le Père des mifericordes. On crut cepen-
S
dant qu'il failoit examiner (/) lescaufes,les volontés & les né-
ceilités de chacun en particulier ^ pour régler fur cela la durée
de leur pénitence i 6c premièrement à l'égard des Libeliati-
ques, qu'il lembloit cruel (//i de confondre avec ceux qui )
avoient facrifié ,il fut ftatué qu'on leur accorderoit dés lors la
communion (^n). On fe réduifît à la donner à la mort à ceux qui
ayant facrifîe feroient pénitence , avec cette réferve qu'on les
,
forum tinmerm quos intégrai C incoiumes fidei taie profdivit , G" qui reluCtutUi CT* congrejjus
fna ijr Domini tmclu protexit j in unum conve- din ad ho: funefum opus necejjitate pervenit,
nimtis , CT* fcripturis di» ex utraqae parte pro'.a- .... Cum ergo inter ipfoi qui facrifctrint
tii ytemperamentum filubri modérations libra- multa Jh divejîtai i qux inclemenlia efi , £?*
•vimus 5 ut nec in toiumfpei communicationii CJ^ quam acerba duritia Libellaticos cum Us qui
facisUpfii denegareiur ; ne plus defperatione de- jaciificarint jungere ? . . . . Quorum fi pociiiten»
ficer'.nt , ex co quod fihi eludtretur , fecuti fe- t:am refpuamm habentium aiiquam fiduciam to-
adum gentiliier viverent ; nec tamen rttr/ui UrabiUs confiientiityfatim cum uxore, cum libc-
cenfura Evangeiica fo'vsntur y Ht ad commu- ris quoi in columes rtjervaverantiin hxrtflm vel
nicationem temere pfcJîUretU ; ftd traheretiirdiu fhijma DiûbcLo invitante rapiuntur. p. 24λ
paniier.tia , £?• rogaretur do'.enter paterna cle- (nj Ideo placuit examinatis caufs fingulo-
meniia , C?" examinartr.tKr caufi. , CT- vo'.unta rum ^ Libiiiaiicos intérim admiiti , facrifica-
(k^) (Miorum fi par.iietttiam refpuamtts ha- tus à nobis , inverietur armatus ad prxlitim i ft
benlium aliquam fduciam tolerabiiis confcien- zéro ante prttlium infinnitas urferit , cumfola-
ti£ (latim cum uxore , cum liberii quoi inco- f.o pacis cy ccmmunionii abfcedit. Ibid. pag.
,
lis ttquari oponere , qnando inter ipfos etiam mmii Hrgentis admonitio compellit , nec dir
ET D'A N T O C H E. I Ch. XXXI. Art. VI. 5^3
leur faute , ni donne par leurs larmes aucune marque de repen-
tir pendant en /anté, attendroient à dem.ander
qu'ils etoient
la communion attaqués de maladies dange-
qu'ils fè viiïent
reufes, parce qu'alors , ce n'efl pas ^ dit faint Cyprien, tant le
regret de leur faute que la crainte de la mort qui les oblif^e à
faire cette démarche ,& que celui-là ne mérite pas de recevoir
cette confolation à la mort, qui n'a pas fongé qu'il devoit
mourir. CJtiant aux Evêques & aux autres Miniftres de l'Eo-lifc
qui avoient facriiié, ou qui avoient feulement reçu des Ma-
giftrats un billet comme ils avoient facrifîe , les Pères du Con-
cile décidèrent (/?) qu'ils pourroient être admis à faire péni-
tence j à condition néanmois qu'ils feroient exclus abfolu-
ment du facerdoce &: de toutes fondions Ecclefiaftiques ^ com-
me indignes de gouverner l'Egliie de Jefus Chrill, & d'offrir
des facrifices à Dieu après en avoir offert aux Démons. Ce
font- là les Canons ( ^ ) du Concile de Carrhage que l'on croit ,
gnus efl in morte accipere fo'latium , qui fe voii cum Private hxrctico ajfuerunt ^ oh nefanda fa'
cogttavit ej]e moritHrum, Idem , £/>//?. 55, crificia crimina tn fe prof'ata , fentcntia
CT*
pag. 24S. novem Epifcoporum Colle^anim nofi-orum cori'
(/)) Fruflra taies [ Bafîlides & Martîalis ] deninati iteruio ijuoqite à pl-^r.htts tiobis
, O"
EpifiCpMumJîbi ufurpare cenamur , cum mani- in Coiuilio anno priore abjfemi. Cypr. Epifl,
feftum fît (jujmodi homines me EccleJ:^ Chrijli 5P , pa^. 2^4.
prxejfe pojje Deo Jacrif.cia offerte âtbtre ,
, nec (1 ) Ac fï m'nits fttîflclens Epifcoporum in
maxime cum jam pridem nohifium CT* cum om Africa nurtjerus videbalur, m'am Romam fuper
nibus omnin» Ej'lcopis in toto mundo covJIiiH- hac refcrifjîmus ad Cornelium co!le':^am n'^frum^
tis , etiam Corneiius collera vofter, . . . decre- qui CT* iple cum plurimis Coepfcopis habita
Terit (jujmodi homines ad pacnitentiam quidim Concilia in eand.m nob: ci*yn Jenteiitiam pari
a^endam pofje admitti , ab oïdinatione aiitem ^ravitate CT* falubri maderaiione ccnjerfît.
CUr: atquejacerdotali honore prohiber:. Cypr. Idem , Fp-fl. <i^,pag. 242.
Epift. 67, piig. 290. (f) Euleb. Lib. 6i cap, 4^ p. 242.
(q) Baron, ad anr,. 254 , num, 89 ,
pag. ( () Longe pcftiTiHS cum t)litr:rr.:> Coepifco^
47^, Tom. 2. Fleury , Hij}. Ecclej. ton. *, pis , cum piurimii ConfeJJàiihus ft.it. rr.cjue Alar-
pag. 214. tyribui, ut Htm Cypriatms fcribil j ajjinf\s efl
(r) Std Cy Jovinus C?* M^ximus comiiei i ÎQom&UusJfet.um cenfîlio licere d^repactm.
5^4 CONCILES DE AGE, DE CART H ROME,
grand nombre de Prêtres & Diacres , ou le Décret cou--'
de
chant ceux quiétoienc tombés dans la perfécution fut confir-
mé. On y condamna aufîî le fchifme Ôc la dodrine de Nova-
tien (x), quiôcoic toute efpérance de falutaux tombés, quelque
pénitence qu'ils filîent pour obtenir le pardon de leurs fautes :
Pacian, Epijl^ 3 ^p^ig. 310, tom, 4 , Bibliot. C j) Q^' Roma convenerant Epifcopi , per^
Fatr. fuadere conati funt y ut iis qui re fia fentiebant
(y) Etenim Noi'^jrm [ NovatianusJ Ec- aJJentiretur.PoJIquam autem illum furent em C7*
cleJΣ Romanz Presùyter arrogantia izdvcrfm Deo invifam crudelitatem fancire , ab Ecchjîx
eo$ elatus quaftnulla Jpes/aUitii ijj/îspofl hacfw corpore fegreq^a\unt , Romam régente Cornelio.
ferejjet; tametfî oninia cxplacnt , qua adjtn- Theodorec. H^ret. jabul. Lib, 3 ^pag. ii^.
ccram convsrjîonem puramijue confejjioncm
, tom. 4.
pertinejit^ propri<£ cujujdam ftciie eorum qui (:^) Extant adliuc EpifloU Cornelii Rotna-
tumore menus elatifiipfos calharos cognvmina- norum Epijcopi ad Fabium Antiochenjîi EC'^
tunt auiior exiitit ob quant rem cum Roma
: cleJΣ Fr<efulem niijj'iey in quibtii C Romana Sy-
congregata ejjet Synodm , *:n qua fcxagitita tiodi gefia , Ci?" omnium per Italiam Ci?* A/ri"
Epifcopi , Preibyteri vero ac Diaconi rnit'to cum aliajqtie locorum illorura Provmcias fen^
plures convenerunt : cumque in Provinciii An tentid declarantur, Eafeb. Lib, 6 HiJl, cap,
tiftites quid agendum ejfet feorsàm confultajjènt, 43.pag. Z4i.
hujiifmodi decretum cunftis promulgattim eji. (a) idem, ibid. p. 2 4f
Kovatum quidim O" eos qui uiia cum ipfofefe {b) Cornélius Remanie urbis Epifcopus . . I
.'
infolentius extulerant , CT" qi*ici*mque inhuma- fcrijjîi Epijlolam ad Fabium Antiochen<e Ec-
wjliinx zy àfraterua caitate alieine ejus opi- clifi.t Epijcobum , de Syr.odo Romana , Italica s
les
ET D'ANTIOCHE. Ch. XXXI. Art. VI. 585
les Evêques examinèrent dans chaque Province ce qui y avoir
ézé traité , & qu'ils prirent par tout les mêmes réfolutions qu'à
ICome,
VI. La raifon qu'eut faint Corneille d'écrire en particulier à Onîndique
"" Concile a
Fabiusd'Anriochepour lui donner avis de cequiavoit été ar- Aiitioclie en
A ' 1
,r^ M r\
rete dans le Concile de Rome contre Novanen , c'eit que cet ijj,
1 1
Tome IIL E ee e
586 CONCILES DE CARTHAGE,DE ROME,
dévoie pas leur refuferle pardon ((^) que leurs mérites précé- j
Evêques avoient été avertis par des vifions ôc par des révéla-
tions fréquentes. Nous avons encore la Lettre que faint Cy-
prien [k) écrivit au nom du Concile au Pape faint Corneille ,
dans laquelle il lui rend raifon de ce changement dedifcipline.
Comme nous prévoyons,lu.' dit-il (/),que le tems d'une féconde
perfecution approche, & que nous fommes avertis par de fré-
quences vifîons de nous tenir prêts pour le combat , d'y prépa-
(5) Confiilendum putajlis an eos ad commu- rint , traéJabo cum finguiis plenim. Cyprian,
mcationem jam (as ejjet admittere , ^ quidtm Epifl.^6 ^pag. 251.
tjuod mei animi fenteniiam pertinet y l/is hidul- (i)EpiJ}. 57. On ne peut mettre ce
^lenti ijn Domini non defnturam , quoi conflat Concile plus tard qu'en 252, puifque la
fletijje in acie> nomen confejjos ejfe . , . . ut Lettre Synodale en eft adrelTée au Pape
^l'.od in novijfima injirmitate carnis fuhaùum faintCorneille mort au mois de Septem-
videturr , meritorum prtecedentium defenjione re- bre de la même année.
levetur, Ç^fatiifit talibus gloriam ferdidijfe , (^) C'cft la cinquante-feptiéme.
non tamen debere nos eis O' veniie lecum clau- ( / ) Cum videamus diem rur/us alterius in'
àere atque eos à paterna pietate , & à nojlra feftationis appropinquare cœpijjè Qr crebris ai-
communicatione privare, quibus exifiimamus ad que ajjîdujs oflenjîonihus admoneamur , ut ad
deprecanditm clementiam Domini pojjèfufficerej certamen 1 quod nebis armati cy
hojfii indicit y
ture , qui ne fè fait que pour fervir de défenfe à ceux qui la re-
çoivent. Comment en effet les porterons-nous à répandre leur
langpourla confeffion du nom de Jefus-Chrift, fi lorfqu'ils
font prêts d'entrer au combat nous leur rcfufons le fang de C?
J.
Ce n'efl pas là donner la paix pour vivre dans les délices , mais
pour faire la guerre. S'ils demeurent fermes & terrafTent l'enne-
mi avec nous comme ils nous le promettent êc que nous le
, ,
ter la couronne. Il n'efl pas jufle que les méchans nuifent aux
bons au contraire c'efl aux bons à aider les méchans, Et qu'on
:
^ r r"iii I i
j
'
I
- — -- — '
-
Il
^.^^.^—
[m') Non panitct pacem coiJCelfiD'e tamforli- \ cerdotes qui facrifcia Dei quotidie celchrAmm %
h\*i , imrr.o Efifco^.itm noflrt honor grandis CT hojiiai Deo Zî>' viclirnai pr^eparen,.*;. Cyprun.
ghria cfi , pacem dedijje Martyribns , ut Sa- \ Epift. 57, pag, 153.
E e e e ij
588 CONCILES DE CAR.THAGE,DE ROME,
ne difè point , ajoure faine Cyprien (n) ^ que celui qui obtient la
couronne du martyre eft purifié dans fon fang fans avoir befoin
dekpaixdel'Evêque. Celui-là ne peut être capable de fouf-
frir le martyre que l'Eglife n'arme point pour le combat 3 ôc H
,
nant tout fon bien il s'enfuit ôc tombe entre les mains des vo-
leurs ou s'il meurt de mifere ou de maladie ne nous impute-
, ,
toHit^fangmne[uob(if>ti':!;atur i nec pax illi ab Dominum fuum maluit , fine pace (^ fine com-
Eftjco^o tiectj]aria
efl , J)abitaro gloria fux pa- munie atione dificedit ? Cyprian. Epift. <î7> pag,
tetr e^ Mfeptmo majorem de Domini dtgna-
,
153.
Ûcne merceàem. Primo idotieus ejje non polefi Sanùo Spiritu fuggeren»
(0) Placuit nobis ,
fons qu'ils en donnèrent font, que Dieu étant venu non pour
perdre les âmes, mais pour les fau ver, nous n'en devons perdre
aucune, autant qu'il efl en nous qu'il ne manque rien à celui -,
(/>) Legimus Ihteras tuai , fratcr carijflme , poliu^ judicavimui ,nulli hominiim nato mifc
quibui fignificafli de f^iHore ijKondam Frahyte- ricordiam Dei c?" gratiam dencgandam. Narn
roj qU'od et ante<-^uarn pœniteniiam plenam e^tf~ cum Dominus in Evangdio fuo dicat Filins :
fet , C Deo in quem deliquerat , fatisfecijjet , hominis non venit animas hûminum perdere j
temere Therapius coUega nofler , imrnatura jed falvare quantum in nobii efl , fi fieri po»
;
tempore , ZS" praproptra fejiinatione pacem de- itfl nuila anima perdenda efl
j ... N«ffJ Deus ,
àerit.Ç)U(e rcs nos fat; s mevh , fecijjitm ejje à ut perjonam non accipit ,flc nec atatem cum fe ,
decreii nojlri auBoritate^ ut ante Icghimum omnibus ad cocleflis gratta coiifecmionem aqua-
iy plénum tempes faliifaflien'a , & fine petit litati librata prtebeat patrem: Nam CT' quoci
CT* confcientia plebis , nulla infïmiiate urgente , veftigium infantis in primis partus fui diehiH
ac necejfitate cogente , pax ei concederetur. Sed conflit ut i mundum non ejjedixifli, quod unuf-
apud noi dtu concilie, fatisfi*it objurgare
librato quifjue noflrum adhuc hotreat exojculari , ne:
Therapium collegam ncff>um quod temere hoc hoc putamus ad calcflem gnitiam dand^m im-
fecerit , CT* inftiuxifje ne quid taie de Cdterofa- pedimenta ej]e oportere, fcriptum eftcnim : Om-
ciat, facem lamen quomodoc umquv a facerdote nia munda mundis , nec aliq/tis nofirum id dc'^
Deifemel datant non futavimtn aufertndam , bet horrere, quod Deus dignaïus efl facere i Nam
ac per hoc Fictori commutiicatientm fibi con- etfi adhuc infans à partu novus efl , non ita efi
cejjam ufurpare permtfimus, Cyprlan. Epifi. tamen , ut quifquam illum ingratia danda at-
6^ y pag. Z79. que in pace facienda hsrrere debeat ofculari ,
quando in ofculo infantis tviu/quifque noflrum
(?) Q^^nif*^ vero ad caufam infantium per- profua religioneipfas adhuc récentes Dti manui
tinet quoi dixtjfi intra fecttndum vel tertium debeat cogitare , quas in homine modo format»
diem j, quo nati Jînt f confitttttos bapti:{ari non O" reeen, nato quodam modo exofculumur ,
oportere C^ confîderandam eJJe legem circuni'
, quando id quod Dc-us fecit amplefiimur. Nam
tifionii antiqu.ey ut infra o^iavum diem eum c'iod in ^udaka circumcijîone carnali oiiavui
^m natus efl, bapii'À;andum c^ fanétifcandum Dies obfervabatur , facramentum efl in timbra
non putares , longé aliud in Concilio nofiro om- atque iit imagine ante pramijjum , fed venicnte
nibus vifum efi. In hoc enim quod tu putabas Chriflo veritate çomfUtum. Idem ^ibid, pag,*
tjje ftwitndum , ntmo c on/en (ît , Jtd univerjî 279 & fcqq.
590 CONCÏLES DECARTHAGE, DE ROME,
qui a été une dQs mains de Dieu dans le ventre de fa,
fois i'ormé
mère , &
qu'à cet égard tous les hommes font égaux 3 que Dieu
dans de fa grâce n'a point d'égard aux âges non
la diitribution
plus qu'aux perfonnes ^mais que le Saint Efprit fe communique
également à tous non avec mefure, mais par la bonté & l'in-
,
péchés , que ce ne font pas fes propres péchés , mais ceux d'au-
trui qui lui font remis. Saint Jérôme [s) & faint Auguftin (t fe )
(r) Ceterum fi homines impedire aliquid tuntur non propria , ftd aliéna peccata. Ihid'
peccantihus , cum poflea crediaerint , remijja C. 8, pag.4 8i.t. 19. &L. 3 deFeccal.merit-,
peccatorum dalur , CT* haptifmo atque gratia eoi. tom. & L. i.cont.^Hlian,
c. 10, p. 75:,
nemo prohihetur ,
quanto magis prohiheri non p.joo.eod.tom. ScSerm. 294, p.ii5»3- t.5.
débet infans, qi*i renns natta nihil peccavit , («) Beattts quidtm Cyprianm non aliqitod
vifi auod fecundum Aàamcarnaliter natia con- decretum condens novum , fed EccUfiit fidanfir*-
tagium mortis antiqux prima nativitate con- mijjîmant fervans ad corrigendum eos , qui
traxit ? §l^n ad remijj'am peccatorum mccipie» putabant ante ofiavum ditm nativitatis non
dam hoc ipfofacilius acceditj ^tod ilU remit- ejjèparviilnm bapiT^andum , non carntm ^ feà
ET D'ANTIOCHE. Ch. XXXL
Art. VÎ. 591
IX. L'Hérétique Privac ,
qui avoit été Evêque de Lambefe
L'Hérctique ,
'^^"
mais depofé & condamné pour des crimes atroces par la Sen- fJne^Vce
tence de quatre-vingt-dix Evêques d'Afrique de noté par les Concile. On ,
tom. 2. .
) De iii qui infe^o Etimico
(:^ , in loco Gen-
(*) Cum caufam apudnos in concilio , quoi tilibus deputato yconvivafi iy proprios abos at-
habuimm làibm Maiis quA preximè fuerunt tulerunt C
cotnederunt , vifum ejl cum binmio
agere vellefe diceret [ Privntus ] necadmfjjus Jubftrati fuerint) effèrecipicndos. Concil. An-
tjjet ,tortunattim ijium fibi Ffeitdo-Epifcopum 'Cyt, Can, T-p"^- i^l?» tom. 1» Concil,
59Î CONCILES DE CARTHAGE,
Jide ne pouvcinc loiiiFrir Terat où il
lui-même vo- s'écoicrèduic
loncairemcnc jaliaàRome follicicerle Pape faint Etienne de
le faire rétablir. Il le trompa en luidéguifant le fait & pre- j
(a) Cyprian. £/>//?. 67. pag. 287. prtepofuus ordinatitr , Epifcopi ejufdem Provin-
(À) Profiler quoi diligenter de traditione ci£ proximi tjuique conveniant , i-r Ep:fcopus
Dil'ina C^ Apofiolka objervatione fervandum ddigatur pUbe prifehte , qud fingi*'erum vi~
eft O" tenendum quod apud nos quoque cy fere tam pUniJJime novit , c uniujcuJH/'jue aélum
fer j^rovinci^s univerfai tenetur , ut ad ordma- de ejui cpnvirfatione ferjpexit* lbi4. p iSy, .
Province
ET DE NARBONNE. Ch. XXXI. Art. VII: 595
Province s'allemblent au lieu pour lequel on ordonne un Eve-
,
tque, & qu'il foir choifi en préfence du peuple , qui connoîc par-
fairemenc la vie èc la conduite de ceux qu'il a toujours vus.
Saine Cyprien reconnoîc enfuice que les ordinations de Félix
& de Sâbin avoient été faites conformément à cette règle j &
déclare que fans avoir égard aux Lettres que Bajfîlide avoit ob-
tenues par furprife du Pape faint Etienne pour fe faire rétablir
dans (on llége épifcopal on doit obferver envers (c) Bafilide
,
ARTICLE VII.
Des Conciles de Narbonne , de Rome i^ dAntioche,
I. T Es Ades de faint Paul premier Evêque de Narbonne, On n'a rien
J_vque l'on croit avoir vécu vers le miheudutroifiéme'^^ cerrain
fîécle, font mention d'un Concile tenu en cette Ville, & enconcfie^ie
marquent même
le fujet(^). Mais quoiqu'ils foient anciens , Narbonne,
ôc d'un ftyle aflez férieux ^ ils font mêlés de tant de fables que
,
l'on n'oferoit s'appuyer de leur autorité. lis portent en. ^^h-
flance que deux Diacres coupables d'incontinence ne pouvant
fouiFrir les fréquentes réprimandes que faint Paul leur Ev êque.
( è) Eufeb. Lih. 7, H//?, cap. 24 nes à mbis fiebant. Ac fti<diofe quidam cave-^
(c) Ibid. ^ag. 271. bamus , ne ea qux nobis Itmel pUcMÎjJent , M-
(rf) Tum vero fratrum conflantiam ^ CT* mttjî ftlfa ef]e depnhenderci.iKr ,
pertinadter
arclentijftmum cojnofiend-- verhati^ fiudium difend remui : me aliorum objeiiionei fubter-
CT» doctUtatem atque intelligentiam magnoperè fugieh.imHs. Sed quoad fieri poierut .y ad ea de
fum admirutui, Adto modoatè CT" ordtnc in- qmbuiinP'ituta erat difputatioeniii ^ eaqucjlam
ttrrogationei rapionef^ue duhitandi , O' ajjenjîo- lilireconabamwr : Jîn autem raiionihui «»-
ETD'ANTIOCHE. Ch. XXXI. Art. Vît. 59
la folidicé de ces frères , leur amour pour la vérité ^ leur facili-
té à mefuivre , avec quel ordre d/. quelle
leur intelligence j
viûi ejjèmm , non ftudebat noi mutare fenten- diligenUam O' ftudium Scriptura^ùni , pojfremo
tiam , cr aliisajjmiri. Quin potius cum hona obpjalmorum camus muUipUces quibus pleriqve
animi conjcientia , abfqueulla fmmlaiione , ex- exfratribui etiamnum magnopere ddefiantur.
panfisad Deum cordibus , ^<*£cumque certijjl- Dionyfîus, lib, z de Promijjionibus , apud
mis argummtis O" attéloritateJacr£ Scr:btnr<e Eufeb. lib. 7 Mift c. Z4 , p. i7i.
cmfirmeHa ejfent fttfciftebamus. Idem, ièii. {g) Synodicus apud JufleUum ,p. 1 1 7 î>
pag. z7i. tom. z.
(e) Ii/<i. pag. ead. {h) Fulgent. lib. pro Vide Catholica adverl
(/) in plurimis ^mdem aliii rehm laudo Pintam,c. z , p. 170 tom. 9 > Bibliot. Pat,
Tiepotem ac diligo , cum i>ropter fidem , ^H^n ob ( i ) Idem , ibid, pag. 1 1
7 1 •
Ffffij
59^ CONCILES DE NARBONNE, DE ROME,
rens noms. D'où faint Bafile conclut {k) que Sabellius nioir
auflî l'Incarnation du Fils de Dieu , fa defcente aux Enfers ^ fx
&
Réfurredion les opérations perfonnelles du S. Efprit. S. De-
nys d'Alexandrie donna avis (/) de cette nouvelle héréfie au
Pape S. Sixte, & lui envoya en mêrne-tems plufieurs Lettres où
il défendoit la foi orthodoxe que Sabellius avoit attaquée , lui
marquant qu'il avoit conféré fur cette matière avec plufieurs
Evêques qui l'étoient venu trouver. Il députa même vers les
Evêques de la Pentapole [m) pour ramener à la vraie foi quel-
ques uns d'entre eux qui s'en étoient écartés pour embrafler
le Sabellianifrae & voyant que cette voie lui avoit été inutile,,
:
à
ETD'ANTIOCHE. Ch.XXXI. Art. VIL 597
des erreurs qu'onluiattribuoic,& l'accompagna d'une Lettre
au Pape à qui il l'adrefToit. On en peut voir le précis dans l'ar-
ticle de faine Denys d'Alexandrie , où nous avons donné toute
la fuite de cette affaire.
IV. Nous avons aufli touché quelque chofe de celle de Paul Concile
de Samofates. 11 avoit fuccedé à Demetrien dans le Siège Epif- ^^'Antioche ,
copal d'Antioche(r) j qu'il deshonora également parle dé-premie^r cont
règlement defes mœurs & par l'impiété de fadodrine. Il en- tre Paul deSa-
ieignoic que Jelus-Chrift étoit un pur homme f&), né de la'^^^^"^^^*
terre , qui n'avoit rien de plus que les autres, (ce qu'Èbion (x) ,
Artemas (f ) & lesTheodotiens(X>' avoient dit avant lui )qu'il -,
n'étoitpas (^) avant Marie &c qu'il avoit reçu d'elle le com- ,
(t) Si*i> idem temptts defunfio Antiochue De- tutim , quam fatie ncc l'atri externam fas efl
metriitno , Patdus Sarno/aten/îs Epifcopatum dicere , nec vel cogitare liât non fcmper apud
fttfiepit. Hic cùtn advcrsài Ecclejïa: doitrinam h'atrtm fuijje .... Atque iia cy Paier uuum
nimis ahjeélc CT" humililer de Chriflo fenlire [mit , nifi forte iidem improbi iterum audeant
capijfet , quap is nihilfi*pra communem homi- contendere aliam ejje verbi fstbflantium , C
num naturam balnijj'et. Eufcb. Lib, 7 yiap, aliam lucem qu<£ ex Pâtre in iilo ejl ; ita nt
27>pag. i77. lux quidcm tju<£ efl in Filio, unum fit cum Pa^
(») Etenim Filium Dei e calo defcendifje n»- tre , ipfe vero tanquam res creata , fn P^tri
hifcum confneri renuit netjue id/împlici externu!. Ferùm Imc profeCio d-'ifhs. Qr Samo'
ajjertione noflra^fed ex ipfn qu<e ad voi mijî- faienfis efl doflrina, quam Ealifa ['rocul repH"
mus gcfi^i nonjemd dedaratur ; maxime vero iû, Athanafius, de Desreiis Nicxnx Synodi»
ubi dicit Jefum Chrijium è terra ortum ff*iffe, pag. Z19- Tom, I.
Epiftola Synodica adverfus Paulum apud (f) Epiphan. Hsrejt 6^. pag. éo8.
Eufebium Lib. 7 Hift. cap. 30 , ^ag. 28 1.
, (rf) Dicii duas hypoflafes tfjeiw duas per/h"
(*•) Theodoretus , H<erei. fabul. Lib. z , nas unius c folim Chrijti , er duos Chrifloî
C. I j p. ii8 , tom. 4. ac duos Filios y unum iiatttra Filium Dci qui
y
(y) Eureb. Lib. 7 Hifl. cap. 30 , p. 280. fait antcfacula y C?* unum homonyme Chriflurrr
(^") Idem j lib. j Hifl. c. 18 p. 196. , Z^ Filium David y qui non fuit ante , ùt" fuit'
y çsr fecundum beneplitcilum Dei ad
(<i) Cnm enim Samofatenfis Filium fentiret in tempore
V9n effe nnte Mariam , fed abilla initium exi' cepit nomen Filiifiçut civitas accipit nomen Do-
Jlendi accepijjè y idcirco Epifcopi tune ccngrega- mini C^ domus nomen cjus qui idtficavit, All^
ti illum defofuerunt c?- hitreticum declara~ d.ot Epiftolx adverfi Paulum Saniofaîe-
rwwt.'Athanafîus , lib. de Synodii. p. 755». mim. pag. 8$0 3 tem. l. Comil.
{b) Quii proprie digneque alium Dei fatum (^e) Efl autem htec iUius [ Pauli ] ipinio<y
«(fe concij>Ut l>r<iter Vîrbnmifapientiam O' vit' Deum Pamm.yO' Fflif»n aç Spirifum ^anfttirf*
55)3 CONCILES DE NARBONNE, DE ROME,
ie Fils ôc le Saine Efpric n'étoienc qu'un feul Dieu , c'eft à.dire
une feule Perfonne. Que le Verbe 6c le S. Efprit ëtoienc dans
le Père, mais fans exiftence perfonneliejdela manière même
que la raifon e(l dans l'homme : c'eft en ce fens (f) qu'il di- &
ioicqueleFilseft confubftantiel au Père ^enôtancla propriété
6c la diftindion des Perfonnes en Dieu. Toutefois il ne comboit
pas touc-à-faic dans l'erreur de Noct de Sabellius, qui en- &
lèignoient que le Père s'étoit fait homme , 6c avoit fouffert la
mort mais il difoic (g^ que le Verbe étant defcendu , avoic
j
u\mm ejfe Deum, ycvhum Dei z ejufqueSpiri- verhum totum illud adminiftravit , CT* ad P*.
tum inejje Deo perpétua , Jtcut hominis in corde trem rcvertit. Epiphan. Harefi 6$ , p. io8,
pro!>rium verhum inefje cernimus, Filittm Dei tom. I.
vero Deui unus eft Pater , ÇSf hujus in ipfo Fi- {k) Epiphan. }i£refi 6$ . p. 60Z , to. i;
lins , ut eft in homine fermo.^^'l^h.. Hierefi 6^ , ( / ) Chryfoft. in Pfal. 8. pag. i»!. tom.
fag. 60^ ytO. I. j , novx édition.
quod Pa- (m) bapti:^ndos ejfein
(/) Secundo qmque id addidiftis , Iftoi fane paulianos
tres noftri y càm Paulus Samofaienus b*reticus Ecclefia Calholica Nic^no Concilio conflitutum
pronuntiatus eft , etiam homoufion repudiave- eft, Vnde credendum eft eti regulam bapttfma-
rint : quia per hanc unius ejfentii nuncupatio- tis non tenere- Auguft. Lih. de Hxrtf. C. 44-
nem folitarium atque unicum fibi effe Patrem tom. 8 pag, 13. Le Pape Innocent pre-
C Filium pnedicabat. Et hoc fane nunc quoque mier dit en termes formels que les Paulia-
profanijjïmum Eccle/îa recognofcit , Patrem c niftes ne batifoient pas au du Père , Nom
Filium in his nominum profejjïonibus ad unionis & du Fils & du Saint Efprit. PauUanift* in
ac fngularis foUtudinem negata perfonarum Nomine Patris £7* Filii <^ Spiritus Sanili mi-
proprietate revocare. Hilarius , lib^ de Synodis. nime bapti7;^ant. Innocentius I , Epift. 17 ad
pag. 1196, novx editionis, Macedonas , tom. i Epiftolarum fummorum
(^g) Neque vero cum No'éto Patrem ille paf- pontificitm. pag. 836.
fum ejje définit JedJoUm , inquit , aàveniem («) De Paulianiftis , qui deinde ad Eccle*
,
ET D'ANTIOCHE. Ch. XXXI. AaT. VII. 599
ceux d'encre fès Difeiples qui reviendroienc à l'Egiife. Pour
s'oppofer au progrès {0 que tant d'erreurs faifoient dans la )
ftam confagerunt , flatutum efl , ut ii omnino crtâem zy Firmilianus , fperanfque fine ullo
rebapti:^entur. Concil. Nicsetî. Can. ly, pag. Keligionis noflrx probi-o aique difpenJio rem
j8- torn. 2 , Concil, optime pojje conflitui , dijluiit fententiamfttam ,
(o)l[:heodoret.Haret.fahul.lib. z, cap. deceptHsfcilicet ab homine qui Deum ac Domi"
$ , pag. 212. num fuum negabat , e^ qui fidem quam antea
(p) Eufeb. lib, 7 HiJ}.cap. 27. p. 277. profitcbntur violavtrat. Eufeb, lib. 7 Hiji. cap,
Iq) Idem, lib. 7 ,Hifl. cap. 28, p. 278. 30 , pag. 179'
(r) Eufeb. lib. 7 Hift, cap, 27. p. 277. (») Omnibus :git»r Varia tempore dîvcrjt-
(5) Idem , Lib. 7 , cap. 30 , pag. 279, mode ac fipenumero in nnnm coéùnlibus j
mnltA di/putationes ClT* qudjliones in tmoquoque
(t) Firmilianus cùm bis Antiochiam vent/Jet j confeJJU agitata funt , cum hinc Samojatenfîs
damnavit quidem dogmalis ab illo invefli no- Faulus dogmatis fui novitatem occultare adhuc
Tiitatem , ut tefiamur nos qui aclfuimui 3 C niteretur; tllinc facerdotes h/trefîm illius den»-
tdii plures ferinde ac nos optime norunt. Sed dare atque in mtdiHV* ^roduc^n lalorareatr
,
che pour s'y trouver tomba malade à Tarie & y mourut. Mais
,
Hélène ( O
Evoque de cette ville , Hymenée de Jerufàlem ,
Theodene de Cefcirëe en Paleftine , Maxime de Boftres, Ni-
comas d'Icône , s'y rendirent avecpîufieurs autres Evêques au
nombre de foixante dix félon S. /îthanafe (a) ou de quatre-, _,
vingts , félon faint Hilaire {^) & Facundus (c) j & enfin de
cent quatre-vingts, félon qu'il efl: porté dans la Requête du
Diacre Bafile (d) aux Empereurs Theodofe & Valentinien. Hé-
lène de Tarfe eft nommé le premier dans la Lettre Synodale de
ce Concile ( <?) ce qui prouve qu'il y préfida. Les Prêtres 6c
,
les Diacres qui y aflîfterent font nommés les derniers. Entre ces
Prêtres étoit un nommé Malchion(/), homme très-fi^avanc
& grand Philofophe qui après avoir enfeigné la Rhétorique
,
(x) Procedente antem tempore , fama ite- \ (ci) Explorât a perfpeéîaque habemus f.dei
rtim or as omn^s f>ervadens .^ Paud depravatio- myfleria ; jam inde ab initio , àfanftis Apojlo-
nem omnibus nuntmvh. Sed ne fie quidtm lau- lis , M.anyribm^ConfeJ]'oribm Û^ Epifcopis . .
datifjimi Patres facile ad virum ahfcindend^m Eccleji£ Calholicte tradita .... à fanfla Sy-
procejjernnt : fed primo quidem morbo mederi nodo Antiochits contra Paulum Samofatenum
per litteras conatijimt. Vbi vero immedicahile tongregata , qux centum ofloginta numéro P<i-
malum eJJ'e per/pexertint « Antiochiam iterum tres comphxa illum propter fuam impietatem
a'acri anima contendcrunt. Theodoret. lib, exaufloravit. Bajîlii Diaconi ^ reliquoium
z H^mic. fabul. cap. 8 , pag. 213. Monachortfm , tom. 3.
fuppiicatio, pag. 42^
(y) Eufeb. lib. 7 Hijf.cap. 30, p. 280, doute une faute de Co*
Concil. C'eft fans
(:{ ) Idem , ibid. pag. 179' piftej car outre l'autorité des plus aa-
(^) Dtu namque ante illos Sepiuagintaqm ciens , il y a peu d'apparence que cent-
Samafatenfem dcpofuerunt , due Dionyfii exii- quatre vingts Evêques fe foient aflemblés
tere. Ath^nafius y lib. de Synodis,pag. 737. fous un Empereur Payen. TilUmont iHiâ^
(è) Maie homoufion Samofatenus confejjus : Ecclef. tom. 4. pag. ipj.
fcd numqttid .nelius Arii negaverunt î OiT/o- (e) Eufebius, Lib. 7 H./?, cap. 30, pag;
I
de fa
n Comme
D'ANTTOCHE.
foi.
Ch. XXXI. Art.VÎÎ. ^oi
Pères du Concile n'en connoifToicnc
les
point de plus propre pour convaincre Paul de Samofàtes , 6c
développer fes arcifîces , ils le chargèrent fg) d'entrer en con.
férence avec lui. Des Notaires écrivirent tout ce qui fe dit (^)
de part 6c d'autre dans cette difpute ; S<. les Ac1:es s'en confer-
voient encore du tems d'Eufebe àc de faint Jérôme j mais il ne
nous en refte que quelques fragmens que l'on trouve dans les
écrits de Léonce de Byfance (/56c de Pierre Diacre. Paul étant
convaincu , fut dépofé de excommunié par le Concile (^), 6c on
élut en fa place Domne , fils de Demetrien qui avoir gouver- ,
(g) DamnatHs c/? [Paulits] ah Antiocheno (/;) Eufeb. Lih. 7 Ki^. cap. 29 5 p. Z79»
Concilie y Mdclnone Freibytero cittfdem Antio- zy Hieronym. Lib, de pétris llluflr. cap. 71
chtnx •S.cdefia viro fer omnîa erùditijjimo , ZP* pag. \6o.
ab univerfii Sacerdotihus qui contra eundcm (/) Leoniîiis, Lih, 3 contra Nefiorianoiy
Paulum convenerant tune eltûo, qui Jummu.m pag. 703, tom. p, Bibl. Patr. es- Petrus
difputationis certamen fufcipiens , ita eundem Diaconus 3 Loco mox citato,
hxrtticum inter Ex
catera redarguit dicens : (k.) Eufeb.L/^.7H//?.c.30,p. 281, O'
(împlicihtts cette fit compofuum ,ficHt in Chriflo Cœlellinus Papa , Epifl. ad Clerum o' PopU'
fefu qui epc Deo O" Verbo (y hutnano corfore,
,
'
lum Conflantinopolitanum apud Buluziuui
,
qtndex fémirie David mi*i faéhs-efi, nequa~ in nova CoUeé}. ConciL p. 4^3.
qttamulterius divi/îone atiqua fed itnitate fubfi-
(0 Eufeb. Lib, 7 Hiff. c. 30 , p. iSz,
fltns. Petrus Diaconus, in lib. de Incarnatio- (m) Hieron, Lib. de yiris Illujfr,^. l6Uv
ne Gratta, cap.
CT-
3, pag, 1^6.- tom. 9» \
(w) Eufeb. Ltb. Hift. c. 30 . ^, 27p. >.
Biblioth. Patrun.
<a*
5»-
6oi CONCILES DE NARBONNE, DE RO ME,
convaincu. Parlant du dérèglement de fes mœurs (e) ,ils di-
jfoient : Il étojc pauvre avant que d'être Evêque , èc n'avoic
point de bien qu'il eût hérité de fes parens , ou gagné par
quelque profeffion réglée maintenant il polTede desricheiïcs :
trouve en ceux qui ont des affaires qui donnent tout pour en , &
être délivrés (/7}. Il ne regarde la Religion que comme un
moyen de gagner. D'ailleurs ileft plein de vanité & imite les
dignités féculieres il aime mieux le nom de Ducenaire {^J que
:
lèvent pas comme fout ceux de fon parti ^ hommes &: femmes
qui l'écoutent de cette manière indécente. Il reprend & mal-
traite ceux qui écoutent avec ordre modeftie comme étant &
danslamaifondeDieu. Il s'emporte aufii contre les Evêques
défunts, les déchirant en public 6c parlant avantageufement de
lui-même comme un Sophifte & un Charlatan^ plutôt que
comme un Evêque. Ilafupprimé les Cantiques compofés en
venit , per {cetera . . . , fratrumque concufjio' Hift. Ecclef. num.4 , pag. jéÇ.
nés : dum injuria, ajfefios decipit , pritmitteni (q) Les Ducénaires étoient des Offi-!
quidemfefe illis accepta mercede opem laturum: ciers de Finances a. deux cens fefterces
fallenc autem ipfos cr ex facilitât e litigantium de gages, chargés du recouvrement des
qui ut negotio liberantur , quidvis dare parati tributs, & fous ce prétexte ils recher-
fknt , Ittcrum inaniter , €y pietatem
captans \
choient les Chrétiens , pour en tirer de
quxflHm ejje exiftimans. Eufeb. Lib. 7 Hifi. l'argent dans le tems de la perfécution,
c. }o , p. zSo Coiiime les Hvêques étoient Fkwy , Liv. 7) nura. z^. fa^, 174,
ies Arbitres ordinaires entre, les Çhrç- 1
ETD'ANTIOCHE. Ch. XXXI. Art.VÎÎ. ^03
rhonneur de notre Seigneur Jefus-Chriftfr), comme étant
nouveaux &: faits par des Auteurs modernes: cependant il en
fait chanter par des femmes à l'honneur de lui-même au mi-
lieu de rEgliîè, le grand jour de Pâque,cequi fait horreur à
entendre ôc il permet a fes flateurs , foit des Evêques àQi
,
louent dans leurs Cantiques & dans leurs Sermons , difent qu'il
eftlui-même un Ange defcendu du ciel , & il ne l'empêche pas:
M fouffre qu'on le dife même en fa préfence , l'infolent qu'il eft.
Que dirons-nous de fes femmes fous-introduites, comme on les
nommeà Antioche,& de celles de fes Prêtres de {qs Dia- &
cres , dont il couvre les péchés, quoiqu'il \qs connoifTe & qu'il
les en ait convaincus ? Mais il veut les tenir dans fa dépendan-
ce par la crainte , & les empêcher del'accufer. Il \qs a même
enrichis afin de fe faire aimer de ceux qui font interefTés. Nous
fçavons nos chers frères , quel'Evêque & tout l€ Clergé doit
,
(r) Quin etiam Pfalmos in honorent Domini (t) Filium Dei è ctclo defcendiffe nolifium
JeJnChriflicanifoiitosquafinovelloiÇp' à re- confiteri renuit , ut aliquid obiter prtttermitta"
centiorihm hominibus comf>o(ttoi abolevit. Mh- mus ex iis qu£ infra uberius exponentur, Neque
lierei autem magm Pajch<e die in média Eccle- id/implici affertione noftra
, fed ex ipfîs qu<e ad
fia Pfalmos quofdam canere ad fui iffîus l&u- vosmipmus geflis non femel declararatur : ma-
dem , q»od guident audientibus horro-
infiituit xime vero ubi dicit ^tfum Chriflam è terra or-
rem merito incufjerit. Etijcopos quoque vici- titm fuiffe : at veto illi qtti in ejus honorent
norum pugorum GT* civitatum , nec non treiby- Pfalmos canunt coram populo ettm depridim
€7'
teros affetitatoreifuoiftibmiftt , qui fui i ad po- cant ipfum quem impietatis dofiorem habut-
,
pulitm concionibui eadem de ipfo pr-tdicarent, rittt , Angelum dicunl e coclo delaçfum. At"
efje
Synodi Antiochen^ , apud Eu/eb. Lib.
Epift. que It^c omnium hominum fuperbifjlmus non
ille
TMi&.cap. ,30, f.^ 18 1.
. .
prohibet fed interefi ipfe cùm dicuntur. Epift,
,
^zzzn
éo4 CONCILES' DE NARBONNE, DE ROME,
délicieufemenc & mangeant avec excès Tous en gémiirent ? en»
fecrec craignent tellement fa puiflance &: fa tyrannie ,.
: mais ils
propres
<r-
a faire con-
i j-
terme Co»>^-
liamid,. noîcre le caradere d'efprit & les mœurs de cet Héréfîarque
on ne doit pas être furpris lî l'on n'y trouve rien touchant la
condamnation du terme Confubftanticl. Mais il eft certain
que ce terme fut rejette dans cette Lettre parles Pères d'An-
tioche, comme on le voit dans faint Athanafe (u)^ quiremar-
que , & avec lui faint Bafile oC faint Hilaire que le mot de ,
(** ) ^«^"w/dm autem ut ipjî dicunti [ nam aut dicen , omnem împietatis moium excedit.
Epiftola pênes me non fuit ] qui Samofa- Quidenim ingenito antiqttiusjît? Tollitur etiam
tenfem damnarunt Epifcepi , fcripto tradidere Fi- hac blajphemia fides in Patrem CT* Filium :
lium Dei non e(]e P atri confuftantialem, Atha- nam fratrum rationem habent qu<e ex
inter fe
(«:) Nam rêvera qui in Pauli Samofatenfîs Qui Samofaienfem depofuere , vocem confub»
caufa convenerant , vocem hanc quafi maie fo^ ftantialis corporali accepere modo , càm Paultit
nantem culparunt. Dixerunt cnim confuhfian- argutari vellet ac diceré ^ fi Chriftus non ex
tialis voce exhiberi notionem ftthflanti<e C^ eo- homine Deusfaftus eft, ergo confubftantialis eft
rum qux ex fuhflantia , adeo ut divifa fub- Patri f atque hinc necejje eft très ejjèfubftan-
flantia appeHationem confubjianùalis c«nciUet tias : unam priorem duas vero ex illa procèdent
Us , in qua divifa eft. Qua qitidemcocritatio lo- tes. Ideoque tllud Pauli Sophifma jure caventes
cum aliquem habet in are CT" in confiatis ex dixere Chrtftum non ejje confitbftantialem : ne"
*9 numifmatibui • at in Deo Pâtre Cr in Deo que enim Filius ita fe habet refpeHu Fatris
Filiofubftantia non eft antiquior , neque utri- qualiter ille cogitabat, Athàlîafius, de Sj/no»
(j) ^iaX»> Hilarius .... non unim hominis pr<edicabat Z^ hoc fane nunc quoque profanifji"
,
verba privatim di^la , fed publica Décréta mum Patrem CT* Filium i»
Ecclejîa recognofcit
ConciiU approbat , quibus OLloginta noflri in his nominum profeffîonibus ad unionis ac fin-
Patres pro Paulo Samefateno repudiaverunt , ut gularis folitudinem negata perfonarum proprie-
homou(î$$ , unim ejjèntit , cum Pâtre Fi-
id efl tMe revocare. Hilar. de Syntd. p. i ipé, to.2.
lius vocaretur, cy rationem cur hanc vocem re- Cum enim Samofatenfis Filium fentiret non
fudUverint , tctlem reddit quoniam memora-
,
effe ante Mariam , fed ab illa initium exiflendi
tus Paulus hicreticus folum Patrem Deum efje accepifje idcirco Epifcopi tune congregati
, , il-
confitebatur , Filium vero à Mari£ matris <rene- lum depofuerunt , c?- hxreticum dtclararunt :
rationecoepijjè ,hominsm tantum ejje dicebat de Fila autem divinitale cum fimplicius fcribe-
;
propterea maluij]e illoi Patres remoto homoufio rent , ad accuratam confuifiantialis interpre-
homoeoufîen flatuere., id Jîmilis cjfentix tationem non devenerunt
efl ; fed ut conceptrant de
quoniam fimiiitudo uniorem non permittit in- fubjlantiali locuti funt. Tota enim eorum cura
telligi, At cum Arius homoioujîon malt intel' in io pofîta erat , ut quod Samofatenjîs com-
ligeret .... alii Patres homeufion refumpfe' ment us fuerat everterenty ^
ante omnia Filium
runt. Hilarius apud Facund. Lib. lo , c. 6. eJJe déclarèrent ^ cumque nequaquam ex homine
pag. 4ÎO. Leum faflum ej]e , fed Deus cum ejjet ,formam
Secundo quoque id addidiflis , quod Patres no' Jervi induijfe zsr cum f^erbum faflum
, eJJet ,
jlriycum Paulus Samofatentts hxreticus prenun- ejfe carnem ut ait Roanne; : atque ita adver-
,
ciatus eft , itiam homoufion repudiaverint : quia
fus Pauii bliifphemiam aéJum ejt. Idem , ibid.
fvr hanc unius efjentia nuncupationem fo'ita-
pag.Tîi?.
rium atffe micum fibi eJJe Eatrm Cf Filium («)Eufeb. Lib. j'Hifi. cap.. 30, p. Z7f,.
Co^ CONCILES DE NAUBONNE, DE ROME,
que ce fut à cette occafion qu'il écrivit une Lettre à Maxime
X. Nous ne répéterons pas ici ce que nous avons die ail- Symboles at-
leurs pour montrer la fuppofition d'une Lecre écrite à Taul de"'^"" ^"
^'^''^"'
Samofates au nom de fix Evêqucs du Concile d'Antioche , fca-
îloThc
voir d'Hymenée de Théophile de Theodene , de Maxime
, ,
Chrijium ex Pâtre quidcm fecundum Spiritum corpore ,fed non fecumdum corpus
confubflantia-
anle f<ecula genitum , novijjffmis vero diebus ex lem Deo quemadmodum neque fecundum
; divi-
yirgine fecumdum carnem natum; nnam per- nitatem hominibus coe(]eniialis efl, quamvii
fonam compofitum ex lœlcfli divinit^ate C?* /?»- ^obis fecundum carnem coeffentialis etiam cum
mana carne CP* fect^ndum qitod homo efl,
: divinitate. Expofitio Synodi ( Nicaenîe
ad-
)
unum O" totum Dettm O" tutum hominem, To- verfus Paulum Samofatenum. pSo. p. toi.i. 3.-
tum Beum eliam ctitn c orpore fed nonfecun-
, Concil.
dum corpm Deum ; totum etiam hominem cttm (p) Ibid.
divinitaicy fed non fecundum divinitatem homi- (j) Concil. Ephef. Parte i, cap, 1 3. pag»
nem: fie totum adarabilem etiam cum corpore , 337.tom. 3. Concil.
fed non ftcundum corpus adorabUem totum •
(r) Efl autem propofitum utriufque confuta-
adorant em etiam cum divinitale , fed non fe- tio Paulifcilicet Cf Ne/forii ex teflimonio ptt^
cundum divinitatem adorantem : totum increa- blicè proPofuo , ut aiunt , ab Eujehio qui tune
tnm etiam cum corpore , fed non fecundum cor- flerebat in judicandi potcflate , poflea autem
pHs increatum : totum formatitm etiam cum fr<efe{lmfuit Ecclefî* Dorjlcnfîum <^ui diviu<^
,
6oî CONCILES DE ME. Ch. XXXI. Art. VIT. RO
que Léonce de Byzance croit être celui qui fut depuis Evêque
de Dorylëe où il fait le parallèle de la dodrine de Paul de Sa-
,
4e Samofates. :
faintAthanafe qui (îgnifie félon lui que les deux faints Denys
,
Nejlorii «y Eutychis deprehendit O" convicit in- \ utitur : Deum veritm de Deo vero, confulpati"
finitis pericuUi pro pietate ohjeâlus. Audi igitur tialetn Patri:,per quemfecula conftituta O" om-
eum ,
quibui e?" cujufmodi blafphemiis ex Pa»- nia faéJa funt. Tom. 3 Concil. pag. 340.
lo Samofatenfi , Nejlorii blaphemias conjunxit ,
(t) Cafllan. Lib. 6 de Incarnat, c. 3> pag.
CT* ttnam utriujqtte menlem amentipmam ejjè 8^, columna i j tom. 7, Bibliot. Patr.
derronfiravit. Leont. Byzatlt. Lib. 3 cont. (m) Bitoni us ) ad ann. %6^ y mtrrt. lo,
Nejlorium tT* Eutych. p. 704, Columna 2 j pag. 609, tom. z.
toin.p. Bibliot. Pat. (x) Neque tamen trecenti fli , aliqtiam «»-
vam jcripfere fenteniiam : neque fibi ipfîs confifi ^
(5) Accipe proinde , ô fan^ie jidei :^lator ,
verbis non anteafcriptis patrocinati funt i fed
partem quoque Jacrx inflitutionis Ecclc/î<e An- exemplo Patrum incitatif eorum verba nfurpa-
tiocben<e , qttam hic tibi affignamui illa runt. Diunamque illoi feptaaginta qui Sama»
erge non alium cr alittm Dei Filium agnof
, fatenfim depofuerunt , duo Dyonifti ext itère,
cit , fed unum eundemque 1 qui ante omniafA quorum aher Rom£ , aller Alexandrie Epifco-
cula ex Deo ^
Pâtre, Patri confubf^antialis j
pus erat. Athanaf. Lib, de Synodii. p, 757
genittu efl , imper ante vero Augujlo C^fare tx \ tom. z.
cile
CANONS APOSTOLIQUES. Ch. XXXII. ^09
^île d'Ancioche contre Paul de Samofaces.
XIII. Le Synodique fait un Concile de la Conférence qu*Ar- Concîlc de
,chelaus Evêque de Cafcar & le Prêtre Diodore eurent dans la cotu^c Man^
Mëfopotamie avec l'Héréfiarque Manès y). Mais il fe trompe (
CHAPITRE XXXIL
Des Canons Apojloliqties,
|. TV TOus
avons fous le nom des Apôtres quatre-vingt- cinq Les Canons
i >1 Canons ou Reglemens qui concernent la dilcipline 5"|,PJes^^plt
des premiers fîëcles de l'Eglife , mais il n'y a aucune apparence très ne font ,
que \qs Apôtres eux-mêmes \qs aient faits ^ ni tous , comme i'^^"'^'^^"^*
Turrien a eflayé de le prouver (^^) :ni en partie, comme l'ont
prétendu Binnius {b) , Sixte de Sienne {c) , Baronius {d) Bel- ,
très. Quant à leur antiquité ,nous avons déjà dit qu'il? furent ^"ciiiisau plus
tard vers le
t rr' ITT' r-/N /-y M j r • ' \
ceux qui ont été chafiès de l^Eglife par leur Evèque , ne peuvent
y être admis par d^ autres.
VI. On voit âufiî que quand Eufebe de Cefarée eut refufél'E- r Preuve,
(/^) Itaque probabilibus blanclifque coiloquiii ( / ) De iis qui à communione fegregati funt y
perniciofam fuam dodrinam ohtegtntei [ Arius fîve Clericorum ,Jîve Latcorumfint oïdinis , ab
& ejus Fautores ] fraudi expojîtos in errorem Epifcopis qui funt in unaquaque l'rovincia ,
rapiunt , quoque noflram apud
ac religiunem valeat fententia :, fecundum Canoncm qui
otnnes calumniari non cej]ant, Undefit ut non- pronuntiat eos qui ab aliis ejefii Jiint ^ non
auUi litteris eori*m jubfcrihemes , in Ecclejîam e[fe ab aliis admittendos. Conc. Nic. Can. J t
illos recipiant. Ex quo quidtm maxima , ut tom i. Conc. pag. 31.
opinor ycomminijlris noftris qui hoc aufi funt , (m) ReOiJJimefecit prudenùa tua y quti çy
imminet infamia , quod neqiteApoftolicus mandata Dei , c Apeflolicum atque Eccle/iaJIi»
Canon id permittat , CT* DiaboUcam adversit: cum Canonem cufledire flatuit , Epijcopatum
Chriflum operat'-onem qu<e illis inefl , vehemen- Antiocheiifis Eccleft£ repud/.tns , cr in eo po-
tiorem efficiant.Alexand. Alexandrin, in Ep. tius permanere dejiderans qucm Dei mandata ab
aà Aexi.nd. Conftantinop. apud Theodorec initia fulcepifjet. Apud Eufeb. lib. 5 de Vit,
Hifi. Ecclef. Lib. l ^cap, 2 , p, 5x6, Confi, cap. 61»
Hhhhij
6m canons apostoliques. Ch.XXXII.
ne peut être que quatorzième des Apôtres j qui défend les
le
rranflations des Evêques. Us étoient fi bien connus dès l'an
341 , que de ving cinq Canons qui furent drefîés dans le Con-
cile d'Antioche tenu en cette année, il yena dix -huit qui fonc
vifiblement tirés des Canons Apodoliques. Les décifions font
les mêmes, ôc on y traite les mêmes points de discipline. Il
feroit inutile de répondre qu'au contraire les Canons Apodo-
liques ont été fabriqués fur ceux d'Antioche car ce Concile j
font dans chaque Province j que l^ Eve que de la Métropole eft char-'
<^é du foin de toute la Province y farce que c^efi dans fa ville qu^a-^
( » ) Epifcôpos qui funt in tmaquaque nec vellent ÇS" rem <ieflam pronîts ignor*rtntj
^
Vrovincia fcire oj'ortet Efifcopum ^»i praeft fiscularium judicum tatrocinio ac vi Jefe intru-'
Metropoli , etiam curamfitfcipere totius Frovin- dere. Illudenim vera Ecclefiafticorum Cano*
(r) De adminiftratione autem fîngularum dans leur Province , quoiqu'elle ne lui fût
Ècclefarum, cum vetus, uti nojlh , lex ohti- point foumife j orc'eft ce qui ert défendu
nmt ftum fani^lorum Patrum in Concilia Ni- par le trentc-fixiéme Canon des Apôtres ;
cmno dtcifie , ut videlicet ftngt^lamm Frovin- ainfî on ne peut douter que ce ne foient
ciarum .nitijlites , uni cum jinitimii , modo ipjli ces Canons que les Evéques difcnt avoir
ita vifumfuerit , Epifcopis ad Ecclefiarum com- été violes par celui d'Antioche. Pour s'en
modum habeant Ordinationes. Conc Con- convaincre, il ne faut qu'un peu d'atten-'
fiantinop. i. in Epiff. Damuf tom. 2.
ad tion aux remontrances de l'Evéque Rhe-
Conc. i'ag.sié^.^zV, Can. Apoft. ^èyC^ ginus, & à ce que le Concile y répond.
Can. Nie. f. Rheginus repréiente que l'Evéque d'An-
( j) Aurelius Efifcaftti dixit : Forma anti- tioche en faifant des Ordinations dans la
^uafervabitur , Ht non minus quam très lujfi- Province de Chypre , qui ne lui ctoit pas
tiant qui fuerint deflinati ad Epiflofum ordi- foumife , violoitles Canons Ecclé/iaRiques
nandum. Conc. Carthag. 3. Can. 39 , pag, expliqués par les ûints Pères aflemblés à
1172. tom. 2. Conc. A'/f/e Can. ApoiL i. Nicée : Pr,£ter EccUlufticos Canones Con- C
( t ) Kegamits cy bstimus ne permittatur flilutionei expofitas à fanéîis Patribus in Nicaa
homimbm nihil non audtntibus; ùlUm novita- Congregatis. Ce qui fuppolè qu'avant le
Um invehere olim <Sf ah initia votentibus^ prê- Concile de Nicée il y avoit des Canons
ter EaUfi^fticos Canones , c^ Conjlitutiones ex- qui défendoient ces Ordinations irrégu-
tojîcai à {ani}i(fimis Patribtts in Nicaa Con- lieresj or on ne trouve cette défenfè avant
gregatis , imponert magna QT" fanfia Synodo ,
le Concile de Nicée nulle part ailleurs que
fin: tionihus ad nihil utiiibm. hù, 7 Concil, dans les Canons des Apôtres, & on ne
Ephef. /^a^. 787, tom. 3 Conc. Ce font les peut dire que par ces Canons Eccléfiafti-
paroles de Rbeginus Evêque de Conftan- ques ou Canons des faints Pères , le Con-
tia, dans le Libelle qu'il prélenta aux Pères cile ait encendu la coutume des Eglilès
duConcile au nom àes Evéques de l'Ifle de fondée fur la tradition des Apôtres, puif-
Chypre, pour empêcher l'Evéque d'An- qu'on y diftingue exprelTément ces deux
tioche de rien entreprendre fur cette Pro- chofes : Les Evéques de Chypre, dit le
Tince , qui n'ctoit point de fa Junfdidion; Concile , eonferveront leur droit d'ordon-
fur quoi le Concile dortna le Décret flii ner les Evéques de leur Province, fuivant
vant Rem ç«< prêter EcclcfiafticasCon-
: les Canons des faints Pères & l'ancienne
ftitutiones &
Sanftorum Patrum Canones coutume Secundum Canones Sanélorum Pa^
:
pui Antiochenus ordinet in Cypro: hahcbunt jus volensfutura flabiiite , confequentcr O' huma-
fuum intafium G^ invioletum qui Sanéiis in ne faniiijjimi Epifcopi Hheophili fenltntia decre-
Cypro Eccleftis pr-cfunt , fecundum Canones fan- vit , non lie ère in poflerum nec à tribus quidem,
(itrum Patrnm , CT* veterem confuetudinem , nedum a ducbus , £»w qui rébus examinatur
fer feipfos Ordinationei religiofijjimorum Epifco- aeponi ;fed majoris Synodi Cf Provinci<e Epif-
forumfacientes. Ibid. pag, Soi. Les 'între- coporum fententia ,ficut Apofielici definiere Ca^
prifès Evéques de l'Ifle de Chypre
dont les nonea )(^^jç ol AwerohfKo) KSifoyiç Jlt9'
s-'étoient plaints au Concila , étoient donc Concil. Conltantinop. tom, z,
pieuvre,
principalement de ce que l'Evéque d'An-
Concil. p^g. 1153- Vide Can, ApoJ}, 74^
lioche précendoit foire dçs Ordinations
éi4 CANONS APOSTOLIQUES.Ch.XXXII.
dans des Conciles particuliers tenus
l'on fçaic avoir été traités
avant deNicée. Il eftàcroire,parexemple,que]ehuicié-
celui
meCanon qui défend de célébrer la Pâque avec les Juifs, eft le
réfuitat de quelqu'un des Conciles qui Ce tinrent fur ce (ujet en
afléz grand nombre du rems du Pape Vidor(.v) & que les •
pas aifément que ces deux Canons aient été fabriqués fur la
fin du quatrième fiécle ou au commencement du cinquième , ,
îé!qu[di?q^ùe
^"^ ^^ que le quatre-vingt-cinquième donne pour canoniques
ces Canons les trois Livres des Machabées & les huit Livres des Conftitu-
n'ont été faits
j.JQj^3 ^pQl^Qjjq^^gjj j çytcut fî groflîere , dit ce Miniftre, qu'il
einquicoie fîc-
(x) Eufcb. Lih. f H//?, cip. ij. eiui apud vos fiât ohlatioy a ut deprecaiio aliqua
cle.
(y^ Apud nos autem non nova ant repentina nomine ejus in Ecciifîa frequenteiur , ut Sacer-
res efl ut bapti^andos cenfeamus eos qui ab H<«;- dotum decretum religioiè e?» necejjàriè faflurrt
(?) Epifcopî antecefforeinoflri .... cenfue- Domini tutela protexit , in unum convenimus^
rnnt ne quis frater excedens , ad tutelam vel CT" Scripturis diu ex utraque parte prolatis ,
voluit avocate. Et idco Victor cum contra for- rursùs cenfura Evangelica folverelnr , ai
ut
torem confiitttere , non efl quod pro dormitione {b) Dallsus, de Efeudig. Lib. 3. p. 671;
CANONS APOSTOLIQUES. Ch. XXXII. 6i^
n'efl: pas probable qu'un Ecrivain Catholique auffi ancien
bées parmi ceux qu'il dit être canoniques iôc quand il ieroit
vrai qu'il les reconnoîtroit pour tels, qu'en pourroit-on infé-
rer 3 finon que l'Auteur vivoit dans un tems où le nombre des
Livres canoniques n'étoit pas encore fixé, &c par confëquent
avant le Concile de Nicée. En efFvJt on n'y trouve ni les Livres
de l'ancien Teflament qui n'étoient pas dans le Canon des Hé-
breux , ni l'Apocalypfe. A l'égard
des Conftitutions Apoltoli-
ques , il eft aifé de voir que ce qui en eft dit dans ce Canon,
aufîi-bien quedesEpîcres de S. Clément , y a été ajouté après
coup , apparemment par l'Auteur même des Conftitutions, qui
ayant inféré dans le 8^^. Livre la Colledion entière des Canons
des Apôtres, Ôc empruntant par tout le nom de Clément Di(-
cipledes Apôtres ,a volu donner autorité aux ouvrages qu'il
lui attribue, en les mettant au nombre de Livres canoniques.
Or ce n'efl: pas le fe-ul endroit que cet impofteurait corrom-
pu c'efl: lui fans doute qui à la fin du trentième Canon a ajouté
-,
eut il que ceux qui furent drefles dans les Conciles qui fe tin-
rent fous Agrippin Se fous faint Cyprien ce n'eft donc pas une
:
ter les écrits apocrypiies fur tout ceux qu'ils croyoient faulTe-
,
une non plus qu'ils aient été hérétiques j au moins n'a-t-on pas
regardé comme tels ni Arnobe, ni Africain , ni Laclance.
Maison rencontre dans leurs Ecrits certaines opinions particu-
lières qu'il efl difficile d'accorder avec la croyance de l'Eglifej
&
il n'en falloir pas davantage pour les faire déclarer apocry-
(^) Gelaf. in Dccret, tom, 4. G?»c. pag. j (/) Bevereg. /» Dijj'ert. de Canon. Aj'ojf:
écrite Tan de Jefus Clirift 414. Ce Pape y décide que ceux qui
ayant été ordonnés par les Hérétiques reviennent enfuite à ,
( h ) il eft confiant que ce qui s'efl fait dans ces occafions, à caufe
ciéme défend de recevoir comme Clercs ceux qui ont été or,
donnés par les Hérétiques. Le fenciment d'Hincmar Archevê-
que de Reims touchant l'antiquité des Canons Apoiloliqueseft
/entièrement conforme à celui que nous avons embrafle.Les Ca-
nons , dit- il (/) qu'on appelle des j^pbtres , recueillis par quel-
,
(^) Sed O' heatm Gelajîm in Catalogo , qui audire confueverunt. Innoc. I. in Ep. adEpifi,
libri ab Ecclefia Catholica recipiantur ydefcrip- Macedon. tom. i.Conft. pag. 835.
to , de ///s Apoflolorum Canonibui penitùs tacuit j (i) Nulla Synodtts de hac re decrevit [ lo-
fed nec inter apocrypha eos rnijît. Quapropter in quitur de Simoniaca hxrefi j nfiChakedo-
leftione illorum fequenda efl cautila , ab eodem nenfe Concilium , licet inde habeatur decretum
J'anflo Gelufio pnmoiiita : Cum /j*f jjnquitj O* in Camnibus qui vacant ar Apojîolorum
y
ad Catholicorum manui advenerint beati Pauli , qui non Epifcopalium Conciliortim amoritate
Apofloli pracedat fenteniia , qu£ dicit , Omnia junt conft/tuti , fed à primis temporibus tradi-
probate , quod bonum efl tcnete. Hincmar. tione viritim Apojlolicorum virorum , fuerunt
OpH(c. J5.pag. 474. tom. 2. mentibus commendati ; CT* partim verbis , par-
timfenfu , ac fparftm diverjîs quorumdam Epif-
(/;) Jam ergo quod pro remédia ac necejjïtate fiolii pro qualitate caufarum CT* perfonarunt
temporis flatutum eft , confiât primitus non ac temporum inditi atque exinde^ antequam
^
fKiJJèi ac fuijje régalai veteres quai ab Apojlo- Epifcopi Concilia libère inciperent celebrare à
lis, vel Apoftolicii viris traditasj Ecclejta Rema- devotis quibu/que colleéii, Hincnur, tom, j,^
nu cujiodit , cupodiendaf^ue mandat eis ^tti eam iuOpufc. O" Mpijf. cap. Z4« F'^S- 473»
Tome m. liij
^i8 CANCrNS APOSTOLIQUES. Ch.XXXîI.
malgré la cenfure du Pape Gelafe , foie qu'elle foie vraie 012
fuppofée j ils ne laifTerenc pas d'être en grande autorité, même
dans i'Eglife Romaine , llir tout depuis la traduction Latine-
que Denys le Petit en donna vers le commencement du fi-
xiéme fiécle.
Leur auto- XIIL On ne fçait point quelles raifons eut cet Abbé de n'in-
îjté dans l'E- nouvellc traduction des Canons de l'Eelife uni-
(qj^q^ datis fa
îUfeRomaine.
verieile , que les cmquante premiers desApotre.s. Peut-être
n'y en avoit-il pas un plus grand nombre dans l'exemplaire
Grec qui lui étoit tombé entre les mains. Peut-être aulîî que
par égard pour le Décret du Pape Gelafe, il omit exprès les
trente-cinq derniers ^ afin de faire retomber fur ceux-ci tout
l'odieux de la cenfure de ce Pape. Qiioi qu'il en foit , fa Colle-
ction fut re(^ûe avec applaudiffement par I'Eglife Romaine,
comme le témoigne Caffiodore( /è), Auteur du miême tems j ëc
lesfeuls Canons des Apôtres aufquels il y avoit donné place ^
c'efl-à dire, les cinquante premiers, furent en autorité chez les
Occidentaux. Anaftafé le Bibliotécaire(/)nous apprend que
le Pape Etienne n'en avoit pas approuvé un plus grand nombre
dans un Synode où il en avoit été quefl:ion5 èc le Cardinal
Humberc prefTéparNicetasPedorat jquireprochoit aux La-
tins de jeûner le Samedi , contre la défenfe du foixante-cin-
quiéme Canon des Apôtres , ne répond autre chofe [m] finon ,
que les Canons qu'il lui objedoit , étoient des écrits apocry-
phes rejettes unanimement par les Pères, à la réferve des cin-
quante premiers qu'ils avoient jugé à propos de joindre aux au=^
très règles de I'Eglife. Urbain II z^;?) , Gratien(«') 6c Crefco*
îiius (f ) Evêque en Afrique , ne font mention que de cinquante.
r*^) Qj*' î Dienyjtus petit mà Stephano Epif' téra proptcr PafTioneiTi Domini , Sabbato
eopoSalonitanoex Gr^cii exemplaribtti Canones autem nunquam nifî uno. Et hoc ajjèrere ca-
Ecclefiujlkoi moribus fuis , ttt erat çlanm atque naris ex apocryphis Libris C?' Canonibus , pari
difenus , magn£ eloquentiA Itice compofuit ; (entent ia fanfiorum Fatrum pariter repudiatis.
quoi hodie ufit celeherrimo Ecclefia Romana Njw démentis liber , id e(l itinerariutn Pétri
compleiîitur. Caifiodor. de Divinii Leâionib. Apojfeli O" Canones Apoflolorum numerantur
cap. i3.pag- 33 3 . edir. Parifienf. i j8y. inter apocrypha , exceplis capitulis quiriquagin-
Çl^PnedeccJJor veftir beatijjîmus Papa Ste- ta ,
qu<e decreverunt regulis orlhodoxis adjuti'
phanui , non ex [ Apoftolorum Canoni-
his genia. Humbert:. Cardin, contr, Nicet, Peu»-
bus ] plufquam quinquaginta recipicndosjyno- tom. 18 , Bibl. Patr. pag. 4 II.
dicepromulgavit. Anaft. in Pr<ef. ady, Synod. ( ») Apud Grat. Difi. 3 i , cap. 6.
adjoan, Pupam, 8. tom. 7. Conc. p. 30. (0) ApoP.olorum Canoncs funt quinquagintai
Grat. Difl. 16,
(m) Reprehendens nos cHrjejmemui Sahba- (/») Crefcon. in Concordia Canon, apud
tis , dicis : Quarta & fexta feria jugiter je- Jiiftell. tom, I. e?* in Brcviario Canon,
jmvandura , una. propter tradidonem , al- lb,d.
CANONS APOSTOLIQUES. Ch. XXXTL ^19
Jean qui cenoic le faine Siège en 532 , fie valoir leur auto,
II [q)
,
leurs Auteurs qui en ont parlé depuis le lixiéme fiécie , ont crû
qu'ils étoientdes Apôtres. Jean d'Antioche(.r) ,furnommé le
(?) ^/"7^« '"^ Cafai-ium Arelatenf. tom. 4. (») Sanfli Domini Difcipuii c^ Apofioli otio-
Conc. pag. 1757. ginta quinque Canones démentis opéra edids'
(r) Gregor. Turon. Lih, j , Hifl. Franc. runt. Joan. Antioch. in Vr<tf, ai Collent.
cap. 18. Canon.
(^i) Egbert. Eborac. in Excerptisy tom. (je) Cum non ipjl foli & primi inter citerai
6, Conc. pag. 15^0. II y a parmi ces Ex- ad hec faciendum incitati fmrimi*s , fed altos
reçoit avec le même refpecl que ceux des fix premiers Con-
ciles généraux. Ils ont même été placés dans le Canon àQ%
Ecritures, par S. Jean de Damas(^), Photius (r)&Blaftares(^)
font les feuîs d'entre les Grecs qui aient témoigné douter s'ils
étoient effedivement des Apôtres,
cess^anons de
X^' ^a connoiffance de ces Canons eft également utile &:né-
f Hdition de ccflaire à ceux qui veulent s'irftruire de l'ancienne difeipline de
Coteher a
l'£glife. On y vo\z{^e) qu'un Evêque devoit être ordonné par
J7Z4. fol. trois ou au moins par deux Evêques qu'un fcul fuffifoit {f) pour j
(j) Hoç aHtem juturitm ejje credimus , Jl lorum qui ab almis CT* laudabiUjJïmis Apojlolis
facrorum Canonum ob/ervatio cuJ}odiatur,quam Sa7ifH Spirittts tubis editi funt ^ quant eorum
jufiè laudati ZS' aciorandi , c iffiui Dei verbi qui à fex fanflis c>" aniverfalibus Synodis , at-
ifi/peélorei tradiderunt Apoftoli , Qffanfli Pa- quehis Cortciliis quve localiter colle Ha in expo-
tres cH^odierunt C^ e:xplanaverunt. Juftillian, fttionem hujujmodi decrelorum promtdgati funt:
Novell. 6 ad Epiph Patriarcham Conflantin. Gonc. Nie. i, Can. i , tom. 7, Conc. pag,
Hoc quoque Imic fanfl<s Synodo pul-
(:^) 59Î-
chernmè cr honeftiffimè pUcuit , ut ah hoc nunc {b) Damafcen, Lib. 4 de Fide Ort$dox^
tempore deinceps ad^unimarum medelam Cy per- cap. 18.
tarbationum curaiionem ,firmi flabilejaue ma- ( c ) Phot. Cod. n1 & . Fr^fat. in Noma^
Tttanl , qtt't a fanfiis Fatribus qui nos prtecejje- canon.
runt fufcepti ac confirmati funt. Atqite adeo no- (d) Blnftvires , in fuis Trtemeditationibm.
bis etiam tradiii funt Samiorum & gloriojo- (e) Epijcopus à duobus aut tribus EpifcopiS'
rum Apofloiorum notnina oiloginta quinque ordinetur.Can. l. Apoft. pag. 441. apud
Canones. Conc. Trull. Can. z. pag. II40J Cotcl. tom.l. Patr. Apoflol.
îom, 6 ) Conc. (/) Presbyter ab uno Epifcopo ordinetur > ©•
(^a^ Mis ita fe hahentilus, zy pretefinuti- Diaconus , G?' reliqui Clerici, Can. %,
ius , exultantes in eis ^ficut qui invenit [poli {g ) Si quis EpifcopHs aut Presbyter , prêter
multa y divinos Canones o ampleflabiliier inpe ordinationem Domini , alia qtiadam infacrifi'^
iiore recondimus , £?' integram illorum prtecep- cio offer at fttper Altare : ideft aut mel , aut lac ,
CANONS APOSTOLIQUES. Ch.XXXIÎ. 6ii
aux Prêtres d'offrir autre chofe pour le facrifice que ce qui a
été prefcrit par le Seigneur c'eft-à-dire, du pain 6i du vin j
Vù'.atilia , aitt animalia adqua , aut legumi- nous devons à Dieu , & nier en quelque
na; conira conjtitutionem Domini faciens, con- façon qu'il Ibit l'Auteur des biens qui nous
g'fuo tempore deponattir. Can. 3. viennent. Et plus bas , parlant toujours de
(OJfeni non Ikeat aliquid ad Altare
/? ) cette même obli^'atiôn , il infînue aflèz
frtter novasfpicas C
t*vas , C?" oleum ad lu- clairement que c'étoit la coutume d'offric
minaria C
Ihymiama^ id tjl incenfum tempo- fur 1 Autel les prémices de certains fruits,
re qtio fanéla ceUbratur ohlaiio. Can 4. Quomodo ergo , dit- il , abundat juflitia nojira
Tertiillien afliire que les Chrétiens n'aclie- plufquam Scribarum C
Pharif^orum ^ftilli de
toieiit point d'encens j in Apolog. cap. 41. fructibui terr£ fua gufiare non anient priurfqutt
Ainfi il faut dire que ce Canon eft de la fin primiciai Sacerdotibus ojferant , CT* Levitis dé-
du troificme fîécle j car nous voyons par cima feparentur : ey ego nihil horum faciens f
làint Ambroife que dans le quatrième C\é- fruéiihus terra ita abutay , ut/acerdos nefciat
cle c'étoit une coutume déjà établie d'en- Lévites ignoret y Divinum Altare non fen-
cenfer les Autels pendant le (âint Sacnfi tiat. Ibid. Saint Irenée eft à peu -près du
ce : Utinam , dic-il > nobis quaque adoitinibm même fentiment . & s'il dit que ces fortes
Aitaria ,facrificiiim défirent ibus, afjiflat An- d'offrandes étoient libres de la part des Fi-
gélus y immoprxheatfevidéndum. Comment, dèles ce n'eft que par oppoiîtion à celles
,
in Luc. cap. i.pag. 1275. tzm. I. On voit des Juifs , qui efclaves de la Loi ne fai-
encore des traces de cet ufage dans le Li- foient rien que par contrainte. Et non ge»
vre de la Confbmmatian du monde attri- nus oblationum reprobatum efl , oblationes enim
l)ué à faint Hippolyte : Lugehum Ecdefia, , CT* illic , oblationes autem CT* hic ; facrificia in
quia nec oblaiio , nec /uffltm êvfciuf^ci Jiet , nec populo , facrificia in Ecclejîa ; fedfpecies immu-
cnltm Deo gratus.Tom. I. pag. 2I. tataefl tanlùm , quippe cum jam non àfervis
(/) Retiqua pom a omnia^ ad dontum pri- fed à liberis offerai ur , . . . zy pr opter hoc illi
fnitiie Epifcopo CT* Fruhyterii dirigantur , nec décimas fuorttm habehant confecratas '.qni au.,
ojferantur in ALtari. Ctrtum efl amem quod lem perceperunt libertatem , omnta qiteefunt ip'
Epifcopus CT* Presbyteri iividant C Diaconis forum ad Dominicos decernunt ufus , hilariter
er reliquii Clericis. Can. ç. Il paroît bien CT» libère dantes ea non que, funt minora , »H
par l'ufàge confiant obfervé dans l'Eglife pote majorum fptm habentes, Ircn. Lib. 4,
dès le commencement , que les Chrétiens contr. Tisref. c. 18, pag. 250. C'efl pouif
fefbnt toujours fait un devoir de donner cette raifbn que les Pères du Concile de
à Dieu en la perfbnne de fês Miniftres Gangres condamnèrent les Euflathiens,
nne partie de leurs biens , & âes fruits qai fous prétexte d'une profeiîîon e.xté-
qu'ils percevoient de la terre. Origene neufe de piété , s'attribuoient les prémi-
en fait une obligation dans la Loi nou- ces & les oblations des Fidèles , qui ap-'
velle, comme elle en étoit une dans l'an- partiennent à l'Eglife, dit le Concile,
cienne : Primitias omnium frugum,omnium- fuivant Tinflitution des Anciens. Primitiai
que pecudum Sacerdotihuf lex mandat offerri qnoque fru^Hum c oblationes eorum qn,as i;e-
.•
, . . Hanc ergo legem ohfervari etiam fe- terum iujîitutio EccUfiis trihuit
^ fibimet vin'»
cundum litteram , ftcut O' alia nonnulla ne* dicaffe , idefi proprix, ratiocinatione doflrin<e f
cejfarium puto. Sunt enim aliquanta iegis man- tanquam fan{Hs fibi apudfe c?*
ojferri debere
data quel, etiam novi Tejïametiti difciottU ne- inter fe difpenfandas. Conc. Gangrenf. ta
Orig. Hom.
cejjaria obfervatione cuflodiunt, Pr^f. p. 414. tom. 2. Conc. Et c'eft ce qui
11. in Num. pag. 130, tom. i. Geneb. fait la matière du fêptiéme Canon de ce
II ajoute de fuite que manquer à ce de- même Concile conçu en ces termes • Si
voir c'eft s'oublier entièrement de ce que quii ohiationa EaUfite ^ extra hcclefmm açci*
^21 CANONS APOSTOLlQtTËS. Ch. XXXII.
aux Prêtres dans leurs maifons afin qu'ils en fiiTent parc aux ,
Csn. é. Diacres & aux autres Clercs. Il cft die dans (^ le fixiéme de )
père vel dare voluerit frater confcientiam Epi/- (0) Omîtes fidèles qui ingrediuntur Eccle-
copi vel ejm eut hujufmodi officia commijj'a fias C Scripturas audiunt ^ non autem perfeve-
ftint ; nec cum ejui agere voluerit confdio , ana- rant in oratione , nec fanSiam communionem
themafit. Ibid fig. 412. percipiunt » velut inquiet udines EccUfiix commo"
(k\ Epifcepus aut Preihyter uxorem pro- ilentes , convenit communione privare. Can.
priam nequaquam fub obtentu religionis ahji- 10. Nous avons vîi d.nis S. Juftin & dans
ciat. Si vero rejecerit j excommunicetur :fedO' TertiiUien que tous ceux qui afllftoient aux
fi
berfeveraverit , dejiciatur, Can. 6. Aflemblées , y recevoient l'Euchariftie , &
( / ) Epifcopus aut Presbyter , aut Diacgnui , qu'on l'envoyoit même aux ablens , afin
nequaquam f£ctdarei curai adjumat ; Cm aliter qu'ils s'en communiafTent dans leurs mai-
dejiciatur. Can. 7. fons. Juf^m. Apolog. 2. pag. 98. Tertuil.
(m) Si quii Epifcopus aut Presbyter aut Dia- Lib. de Corona , cap. 3. ct- Lib. de Oratio-
conus fanélum Pafcha diem ante vernale <equi- ne, cap. 14.
(f) Si qui s cum
noffium cum 'Jud<eii celebraverit , abjiciatur. excommunicato , faltem in
Can. 8. domofimul oraverit , ijle communione privttur.
Can. II. Origene ne youlutpas communi-
( » ) Si quis Epifcopus aut Presbyter , aut quer dans la prière avec un nommé Paul
J)iaconuSy vel quilihet ex facerdotali catalogo 1 fameux Hérétique , avec lequel il logeoit
fai}a oblatione , non communie averit ; aut cau- chez une Dame d'Alexandrie , ainfi que
fam ut fi rationabUis fuerit , veniam
dicat , nous l'avons remarqué après Eufebe. Eujèb.
confequatur , aut fi non dixerit , communione Lib. 6. cap. 2. au fécond tome de notre Bi-
privetur , tanquam qui populo caufa l<eftonis ex- bliotéqueEccIéfiaftique,f<«i. 586.
titerit > dans fufpicionem de eo qui facrificavit ,
(a) Si quis cumdamnato Clerico ^veluticum
re^e non ebtulerit, Can. p» CUïiçoftmul çraverit > ifie damnetur. Cara* il.
<luoi
CANONS APOSTOLiaOTS. Ch.XXXII. 6i$
encore pour Clerc. Or afin que l'un- connût ceux avec qui Ton Can. rj;
également lieu contre les Diacres (a) &c les autres Miniitres de
l'Eglife. 11 étoit même ordonné de priver de la communion Can. ig,'
tême. On en excluoit auffi (/) celui qui avoir époufé une veu- Can. ig,"
(r ) St qt*is Clericui aut Laïcm à communione («*) Epifcopus veto aphd quem moratos ejfe
fufpenjus Jeucommunicans ad aliam properet li- confliterit fi contra eos dtcretani cejfationem pro
^
vitatem CT* fufcipiatur pr<tler commendatitiai nihilo reputans } tanquam Clericos forte lufcepe"
litteras; iy qui /ufceperunt C
qtiifu/ceptus efl , rit ; velut magifer inquieludinii , communiom
communione privent ur^ixcommunicato vero pro- privetur,C2Ln. 16,
teUtur ipfa correptio , tanquam ^ui menlh»ijtt (^) Si quis poji baptifmafecundisfuerit nup"
C?" Eccle/îam Dei feduxerit. Can. 13. tiii copulatips aut concubinam habuerit non
,
(5) Epifcopo non licere alienam Tarochiam polefl ejjè Epifcopm 3 non Preibjiter aut Diaco-
fropria relié^la pervadere , Ucct cogatur à pluri- nus , aut prorsùs ex numéro eorum qui minijls^
mis : nifi forte qitiedam eum raiionabilis caufa rio facro deferviunt, Can; 17.
cùmpellat ftanqtfam qui ibidem conftitmii viduam aut ejeClnm acceperit
pojjït ( j ) 5/ quis
j-
plus lucri conferre , CT* in caufa religionis ali aut meretricem .-. aut ancillam , vel aliquart^^ de
quid profefia profpicere , Çy hoc non à fcmetipjo his qun publias fpcffaculis mancipantur , non
pertentet ^ fed multorum Eptfcoporum judicio , CT" pctefl ejje Epifcopm , aut Presbyter aut Diaconus
maxima fupplicatione perjiciat. Can. 14. aut ex eorum numéro qui miniBerio Jacro defer-
viunt. Can. 18,
(t) Si qurii Preshyter aut Diaconusy aut quilihet (y ') Qu^i duas in coiijugium forores acceperit
de numéro Clencorum relinquem propriam Paro- vel jfiliam fratris , ClericM ejje non poterit,
chiampergat adalienamyZy emnino demigransy Can. \9.
frieter Epifcopifui confcitniiam , in aliéna Paro^ i
, , efl 5
verumtamen tanquam Laïcm ibi cummmicet.l rilia , vel fi ita natm eft fÇy ejt dignus j ej^f«'<**
Can. 23, s'eil fâiciui même eunuque. Que fi dans le cems (dj qu'il s'eft
Can. 24, fait l'opération li étoic Clerc , on le dépofoit. S'il étoic Laïque,
Can, 25. (e) on le privoic de la communion pendanctroisans.il étoic or-
Can. z6. donné de {/) dépofer un Prêtre, un Diacre tout autre Clerc &
coupable de fornication , de parjure ou de vol, mais on ne le
privoic (g) pas de la communion, (eloncequiefl écrit, que le
Seigneur ne tirera pas une double vengeance d'un même cri-
Can. 27. me. Les Ledeurs ôcles Chantres [h) avoienc feuls lalibercé de
Can. 28. fe marier après leur Ordinacion. Quoiqu'un Laïque du nombre
des Fidèles tombac dans quelque fâuce(/), il n'écoic pas per-
mis à TEvêque , ni aux Prêtres , ni aux Diacres de le frapper
ni d'ufer de violence envers un Infidèle qui leur auroit infulté ;
I
Can. 5?, ôc il étoit ordonné de dépofer celui qui feroic le concraire. Si
un Clerc C^J dépofé pour des crimes donc il avoic été con-
(f) Si qui s ahfcidit femetipfitm y iiifl Jî quis quelque crime, ne feront pas fournis à
amptttavit/îhi virilia , non pat Clericuf 1 qnia d'autres peines ; les Anciens fIiivant en cela,
fitus homicida efl , er Dei conditionis inimicm. comme je croi , la Loi qui dit : Fous ne tir
Can. 22. pas double vengeance d'une même faute , &
rere:^
(jï) Siqttis cum Clericm fuerit , ah/ciderit fe- ilen ajoute de lui-même une autre raifon ,
metipjtim , omnino damnetur ,
quia fans tjl ho- qui eft, qu'un Laïque chaifé de l'Eglife
micida. Can. 23. peut y rentrer enfuite mais qu'un Diacre ,
(e) Laïcui femetipfum ahfcindens annîs tri- dépofe ne peut jamais être rét.ibli, Diaconus
bus communions privetur, quiafute vit A infidia- pofl Diaconatum fornicatus , Diaconatu ejicietur
tor extitit,Can. 24. quidem ,fed in Laùorum detrufus locum à com-
(/) Epifcopus aut Presbyter, aut Diaconus qui munione non arcehitur : quoniam amiquus efl
infornicatione aut perjurio autfurto captus eft , Canon ut ii qui gradu exciderunt , huic loli pct-^
dcponaluVy non tamen commuuione privetur : n£ generi fuhjicijnlHf ; antiquis , opinor ,fecutis
dicit enim Salptura : Non vindicabit Domi- Legem illam .'Non vindicabis bis in idipfum,
niis bis in idipfufn. Can. 25 Atque etiam propter aliam caujam ; quod qui in
Çg^ Similiier ^ reliqui Clerici huic conàitio- ofdine fum bMÏco ,/î à loco fdelium ejicianiur ,
Auteurs de ces Canons , ne prenoient pas fi tur , Diaco....s vero femel habet femper manfu"
fort à la lettre ces paroles de l'Ecriture , de ram pœnam depoftlionis. Bafil. Epifl. ad Âtii'
ne pas tirer double vengeance d'un même philuch. Can. 3. pag. 271. tom. 3.
faint Dodeur décide qu'un Diacre tombé quia nufquam nos hoc Dominus docuit • con-
en fornication depuis Ton ordination doit trario vero ipfe cum percuteretur , twn reper"
être dépofé, mais qu'on ne doit pas le pri- '
uiiebat ; cum malediceretur , non remalediccbat ;
ver de la communion, d'autant, dit-il, Cil m pateretury non comminabatur. Can. 28.
qu'il y a un ancien Canon qui porte que (^) Si quis Epifcopus aut tresbyter tiut Dia^
ceux que l'on prive de Jeur Ordre pour CQiiHi depofitits jufièfufer certh çritninibus au/us
vaincu
CANONS APOSTOLIQUES. Ch. XXXII. 6is
•'vaincu , concinuoit à faire Jes fondions de fon ordre on , le re-
Caa. jr,
Dietcoic à cette double peine l'Evêque ( ?w ) qui appuyé de la
puiffance féculiere s'étoit emparé d'une Eglife , ^ tous ceux
qui communiquoient avec lui.
Il étoit pareillement ordonné fn ) de dépofer un Prêtre qui ^^^ 3*-
n'efl qu'il fut mort. Auiïî ne recevoit-on ni Prêtres ni Diacres ^^"' 34.
fuerit atireiiare minijlerium , dudïim fibi com- tuUrint , iifcutiantur attentit's zsr itafitfcipian-»
miJjUm , hic ab Ecclefiâ peniiUs ahfcindatur. tur y fi pradicatores pietatis extiterint ; fîn minus
Cuil. Z'P. me qu£ fnnt neceffariafiibmi7iifircHtur eis, o*
( /) Si quis El>ifcopus aut treshyter aut Dia- ud communionem nuUatenùs admiltantuy ; quia
conns , per pecunias hune obtinuerit dignhalem
, f-er Can. 34,
fitbreptionem muïta proveniunt.
dejiciaturCT 'pfe ct* ordinator er'us , er à com On voit cette Di{cip!ine exaAement ob-
munione modis omnibus ahjcindatur fient Simon fèrvce dans le fécond fiécle de l'Eglifè. Mar-
,
magui à Petro. Can. jo. cion étant chaire de l'Eglife par Ton père ,
(»») Si qi*is EprJ'copus facftlaribus potejfatibus fe réfugiaà Rome , où on refufa de le re-
ufus Ecclefiam per ipfos obiineat , ieponatur ^ cevoir à la communion , malgré (è-. inftan-
fe^regentur otnnes qui illi communicant. Can. 3 1. tes prières -, & comme il en demanda la rai-
(«) Si quis Pre^byter contemnens Epifcop»m fon , les Prêtres de Rome qui gouverr.
fmtm /eonàm collegerit , O' altare aliad erc~
, noient pendant la vacance du faint Siège
habem qito reprehendat Epifcopum in
fcerit , nihil après la mort du Pape Hygin , lui répon-
causa pietatis er jufiiiix , deponatur quafi prin dirent qu'il ne leur étoit point permis de
ciptttHs amator exifiens. Efi enim lyrannus ; (ff* rien faire en cette occafion , fans Iç con-
Cisteri Cierici , quicumque tali confentiunt , de- (èntement de TEvêque Çon père. Nobii in^
ponant ur , Laïci vero fegngentur. H<ec autem j'ujj'u venerandi patris tui facere iflud non Ucet.
,
pofl unam 0" fecundam ZJ" tcniam Epifcopi ob- Una fiquidtm fidef animorum , una eon/enfio^
efi
fecrationemfieri conveniat. Can. 32. Neque contra fpeflatijjimum coUegam patrcnt
(0) Si quis Presbyter aut Diaconus ab Epif- tuum moliri quippiatn pojjumus, Epiph H/eref,
eopofuofegregetur , hune non lieere ab alio re- 41. Art. I. p3g. 303.
cipi ,/ed ab ipfo qitieum fequeflraveratynifi for-
(q) Epifiopoi gentium finguîarum fcire con-
Jttan obierit Epifcopus ipjè qui eurn fegregajfe venu quis iuter cosprimus habeatur , qucm Velut
ctgnofciiur.Q^n. caput exifiiment , C?* nihil ampliùs prêter ejui
i\.
(«) NuUui Epijcoporum peregrinorum aut cenfiientiam gérant ,
quem illa fola finguli qu*
Vresbyterorum , aut Diaconorum , fine commen- Farochiapropriit Cr viUis qute (ub safitnt , ^om-
datitiii fufcipiatur omnium
epifioUi \ Ky itkm firiptA </«- fitmt% S«^ «ff '^^^} prêter cou/cientian»
Tmclll,
é26 CANONS APOSTOLIQUES. Ch. XXXIL
ôc quien écoic comme le Chef. Ils ne dévoient rien entreprënl
dre au-delà des affaires de leur Diocèfe^ fans l'en a^oir averti-
auparavant 6c lui-même ne dévoie rien faire qu'avec les Evê-
:
Can. 40. néanmoins foulager comme les autres Pauvres. Les Prêtres ôc
les Diacres (v) ne pouvoienr rien faire fans la participation de
faciat aliquid. Sic enim unanimitm erit j e?' fuerit.) non pro [uafenientia ^fed pro malitia
glorifîcabitur Dtus fer Chriflum in Spiritu populi ; ipfequidem maneat Epifcopm ; Clerici
Sanf}o. Can. une preuve de l'an-
35. C'eft Viro civitatis } commtiiiione privetitury eo quod
tiquité de ce Canon
que l'on n'y emploie
, cruditores inobedientis populi non fuerunt. Can,
point le nom de Métropolitain pour mar- 37.
quer celui d'entre lesEvéquesqui préfidoit (t) Bii in anno Epi/coppruni concilia cele^
fur tous les autres de la Province. En effet brentur , ut inter fe invicem do^maia pietatis
ce titre ne paroît pas avoir été en ulâge a explorent , CT* émergentes Ecclcfiaflicns conten-
vaut le Concile de Nicée , quoique lis tiones amoveant : femel quidem quartà feptimw
droits de Métropolitain fufTent établis long nà Fentecoftes ifecundo vero duodecima die men-
tems auparavant , comme le rcconnoît ce Jîs hyperberettei ^ id efl juxta Komanos quarto'
même Concile, en décidant qu'il falloit idm Oâîobris. Can. 38.
s'en tenir à cet égard aux anciennes cou- (m) Omnium ncgottorum Eccleftaflicorum cu-
tumesî Conc. Nie. Can. 6. ram Epifcopus habeat ,<j^ea velut Deo contem*-
( r) E(>ifcopum non audere extra termitios plante di/penfet , nec et liceat ex his aliquid om-
fïêprios ordinationes facere in civitatibus C^ nino contingere aut parenttbus propriis qu<e Dei
villis que illi ntiUo jure fuhje£}a funt. Si vero funt condonare. Quod fe pauperes fent , tanquam
conviHui fuerit hoc fecifj'e , prteter eorum conf~ pauperibus fubmmiflret , nec eorum gccajtone Ec-
tientiam qui civitates ipfas cy villas detinent y clefia negotia deprxdetur. Can. ^^,
C* ipfe deponatur ^
qui ah ilio funt oriinati. (x) Freibyteri CT" Diaconi prêter Epifcopum
Can. l6, nihil agere pertentent ; nam Domini populus 'ipfi
(s) Si quis Epifcopus non fufceper'.t officium commijjtfs efi çy pro animabus eorum hic reddi-
ey curam populifihi commiffam , hic commu- tu^rus efl rationem. Sint autem manifejid rei
nione privetur quoadufque con/entiat , ohedien- proprite Epifcopi ; [_ fit amen O" habet proprias ]
tîam comtnodam. Similiter aubtm c^ Fresbyter C7' manifefeie BominicA; ut peteflatem habeat
îy Diaconhs, Si vero pemxfrit > >Hf ncefthi df proj>riii ptorkm Epifcopus | dent veluerit CT^
CANONS
APOSTOLIQUES. Ch. XXXII. Cx 7
ï'Evêque :& celui-ci écoictellemcnc le maître des biens de Ton
patrimoine j qu'il pouvoir en difpofer par Teftament. Quant Can. 41,
à ceux de Ton Eglife , il n'en avoir comme nous avons dit , que ,
iadifpenfation j&c'étoit par fes ordres (y) que les Prêtres &
\qs Diacres les diftribuoient aux autres ce qui n'empêchoit pas :
qu'il n'en réfervât une partie pour fes befoins ceux des &
frères étrangers fuivant la Loi qui permet à ceux qui fervent à
:
i'Autel de vivre de l'Autel. Les Canons fui vans font contre les Can. 41.
Clercs &
(-z^ les Laïques (a) adonnés au vin ^ aux jeux de ha- Can. 4}.
zard j &
contre les Clercs ufuriers(^) ^contre les Evêques & Can. 44.
les autres Minières (^^qui prient avec les Hérétiques ^ qui Can. 4î,
leur permettent quelque fondionEccléfiaftique, qui reçoivent
leur Batême comme valide [à) ^ ou quibatifent une féconde Can. 46.
fois(^) celui qui l'a été légitimement i contre un Laïque qui Can. 47.
répudie fa femxne (/) pour en époufer une autre ; ou qui époufe Can. 48-
une femme répudiée par fon mari. Le quarante neuvième ne Caa. 49.
reconnoît de Batême légitime (g) que celui qui efl donné au
nom du Père , du Fils & du Saint Efprit , retranche du corps &
del'Eglifeun Evêque ou un Prêtre qui auroit batifé au nom
de trois Principes fans commencement , de trois Fils de trois &
g»ii«j voluerit derelinquere ; tiec fub occafione liter faciens -, aut definat , aut communions pri-
EccUJtafficarum rerum qu<e Epifcopi ejfeproban- vetur. Similiter etiam Laïci. Can. 43.
tur , iuifrcidant ; fortajjis enim aut uxorem ha- ( />
) Epifcopus , aut Pre>byter > aut Diaconus,
bet am Jilios , aut propinquos aut fervos. Et ufuras à debitoribus exigens , aut definat > aut
Jttjiutn ijï hoc apud Deum ^ homines , ut nec certè damnetur. Can. 44.
Ecclejîa Jetrimentum patiatUr , ignoralione re- (c) Epifcopus y Presbyter O" Diaconiis qui
rum Pontificis; nec Epifcopus vel ejus propinqui cum hxreticis oraverit tantummodo , commttnio-
fub ohtenlu Ecclefi£ profcribanlur j O' in caiifai ne privetur :
fi vero tnnquam Clericos hortatus
inciàant qui ad eum pertinent j morfque ejus fuerit eos agere , vel orare ; diimnelur, Can. 45'.
injuriis malA fani£ fubjaceat. Can. 40. ((/) Epifcopum aut Presbyterum h^reticorum
(j) Pixcipimus ut in potejïate fua Epifcopus fufcipientem baptifma damnari preecipimus.Qua
EcclefΣ res habeat. Si enim anima hovilnum enim conventio Chrifli ad Beiial y aut q^a pars
f^retiofa illi funt c;edit<e , multo magis oportct fidelicum infideli, Can. 4^.
eum curam pecuniarum gerere, ita ut poicfiate (c) Epifcopus aut Presbyter
^ fi eum
qui fem
ejus indigentibus omnia Praby-
difpenfentur per cundàm veritatem habuerit baptifma denu» ,
fertè damnetur. Can. 42. fine initie Principiis , aut in tribus Filiis aut
. ^«^ Subdiaconusiattt Li^tnaut Cantorfimi- in tribus Paradais > abjiciatur. Catl, 4;,
Kkkkij
éx%^ CANONS APÔSTOLIQtJEl Ch.XXXîT.
Can. 50. Paraclets. encore ordonné ( hj de batifer par trois îm^
Il éroic
merfions , & on condamnoit ceux qui batifoient par une leule ^
Can. 51. en la mort du Seigneur. On recranchoit de l'Eglife (/) ceux qui
s'abftenoient de la chair , du vin & du mariage en les regardant
Can. 52. comme des ehofes mauvaifes. Si un Evêque ou un Prêtre {k) re~
Can. fufbit d'admettre à pénitence une pécheur converti, il étoit dé-
53.
poféj& on leur faifoitTubir la même peine^ s'ils s'abftenoient de
la chair ou'du vin(^/)un jour de fêrejes tenant pour ehofes mau-
( fc) Si qttii Epifcopus aut Preshyter iion tri- deponatur -^ ut qui cauteriatam habeat fuam con~
n.im merfîonem unius myjlerit celebret > fed fe- fcientiam, multifqucfit caufa/candali. GaH. 5 j',
rnel mergut in bapti/rnate > ^uod dari vtdetur in Çmy Si quis Gericus in caupona cornedens de~
Domini morte , deponatur. Non enim dixit no- prehcrtfusfuerit ; pr<tteyquam cùm ex necejfitate
hîs Domintii ; in morte mca bapli\atc ; fed eun- de via divertct ad hefpitium, Can. 5^4.
tes docete omnes gentei^èuptizantes eos innemi- (n) Si quis Clericus Epifcopum contumelia af-
ne Patris e?" PiUi V SpirtiUs Sanfli. Can. ^o. fecerit injupe , deponatur. Ait enim Scriptura'y
& fi un Clerc craignant quelque violence (a) de la parc d'un Can. 6i.
Ç t ) Si cofitra fdelem alii^ua fiai accufatio d'avant Pâques, Lih. de ^ejuniis. cap. i/i,
•farnicaticnis , "ùel adulterii , vel alterius cujuf- pag. 5ÎÎ.
fiant vetiu aélionii , c^ conviûus fuerit , non (:^) Si qUîs Clericus attt Latcus ingrejfus fue^
frozehatur adCUrum. Can. 6l, rit Synagogam yuduorum vel fl itreticorum y
in
(uySi quisCleriCHs prof ter meium humanum . ad oranàum deponatur c^ /tgregeinr. Can.tîf,
,
Can, 71. j ours de leurs fêtes de prendre (g) de l'huile ou de la cire dans
j
i'Eglife & outre les peines fufdites on obligeoit celui qui avoic
3
fait ce vol à rendre ce qu'il avoit prii & cinq fois davantage.
Can. 73. 11 défendu (/?) fous peine d'excommunication de
étoit encore
tourner à fon propre ufage ce qui avoit été confacré à Dieu
comme étoient les ornemens de l'Eglife, foit qu'ils fuffenc
Caji. 74.
d'or, d'argent ou de lin. Si un Evêquelè trouvoitaccufé ( i) par
des Chrétiens dignes de foi, les autres Evêques le citoienc
jufquà trois fois par deux de leurs confrères & s'il refuloic j
gefimam non jejunat vel feriam quartam,vel Pa- toit que les Pentifes des Chrétiens* of-
rafceven i deponatur , pr.eterquamfi per imhe- ; froient des libations avec des vales d'or, que
ctllkatem corpor aient imf>ediatur :
fin vero Laî- le fàng de la viftime étoit reçu dans des
ctisfi[,fegregetur. Can. 6p. I coupes d'argent , & que pour éclairer les
(e) Si quis Epifcopui aut alius Clerkus j'eju- '
fàcrifices nodurnes , ils avoient des cierges
nat cum jfudteis , vel cum eis fefios dies agit , j
fichés à des chandeliers d'or. Aiïa Martyr^
vel accipit eorum fefti Xenia , exempli gratia \
fincera pag. Ij?i.
AT^yma , vel quid hujufmodi ; deponatur : quodfi ( /> ) yai ac inflrumentum ex Auro vel ar~
L<iicusfit,fegreget.Ui\ Can, 70, gento vel linteo, Deo confecratum nemo am- ,
(/) Si (juis Chriflianus oleum detulerit ai pliui inufumfuum convertat : iniquum enim e/}.
Tetnplum Gentilium vel ad Synagogam ^ud^w Si quis autem deprehen/us fuerit , fegreg^atione
rum i atit in Je/lis eorum lucsrnas accenderit j/ê- Can. 73.
mtitffetur.
qnintam partem addat unà cum eo quoi acccpit. cùmfuerit conviilus , pœiia definialur :fi» vero
Can. 7i. C'ell mal-à-propos
que l'oncon- Vocatm non paruerit ', voceiur iterum , miffis ad
telle l'antiquitéde ce Canon , parce qu'il eum daobui Epifcopis : fi autem vel fie nonpa-
elt parlé d'huile & de cire. Pouvoient-ils rueiit : vocetur etiam tertio duobus runùm Epif-
s'en paifer dans les Allemblées qu'ils fai- copis adeum miffii : quodfi etiam fie , afperna-
foient la nuit, comme le dit Pline le jeune, tus non advenerit j Synodus adverfus eum pr»~
Lih. 1 Saint Athanalè dans
Epifi. 97. & nuntiet qui vidcbuntitr , nejudicium detreéîaut
fà Lettre aux Orthodoxes tom. 1 pag. 114, videatur lucrurn facere, Can. 74.
ne fe plaint il pas que Georges, ufurpateur (A.) Ad teflimonium dicendum adverfus Epif-
du Siège d'Alexandrie , avoit enlevé l'huile copum ne recipiatis btereiicnm , fed necjidelem
& la cire à l'ufage de l'Eglife ? Le Préfet ttnttm folitm : ait enim lex : in ore duorum aut
ic Eome dit à S. Laurent que le bruit é- trinm tefiium fiabit omne verb»m,QAn.,,7$,
CANONS APOSTOLIQUES. Ch.XXXII. 6^i
qu'il étoicfcui à racculer. Il n'etoic pas permis/'/) à un Eve- Cati. 7^,
gue étoit un obftacle à l'Ordination [m) 5 mais on pouvoit pro- Can. 78,
mouvoir aux Ordres celui qui avoir perdu un œil ou qui étoit ,
gnes. A l'égard des nouveaux convertis (0) ^ on ne \çs éle.; Can. 80;
voit pas aufîî^^tôt â l'Epifcopat, a moins que la grâce Di-
vine n'eût éclaté en eux n'étant pasraifonable que celui qui :
( l ) Non oportet 'Epifcopum fratri vel filio vel hoc notiyfacere aut deponatur, Nemo enim potefi
aheri propin^uo dignitaiem Epifcopatus largien- dttobus Dominis fervire , fuxta Dominicam ai^
do, ordinare quos ipfe Vult : non ctiim ^qatim ift ut monhionein. Can. 81.
Epijcopatui fui hxredei faciat , humano affeùlit [q) Servoi ad Clerum promet eri ^ fine domi-
largiem qu<e Dei funt : nani Chrifli Eccitfiant norum voluntate non p-ermittimus , cum meleflia
non débet hiereditati fiibjicere. Si quis autemhoc eorum qui pojfidtnt : hoc namquc domorum ever-
fecerit y iîrriia quidtm fit ejus ordiuatio ; ipfe ve- fiouem ejfiiit. Si quando autem fer vus zifuifue-^
to puniatur fegregatione, C^n. 76. rit dignus , qui in gradu Ecclefiafiico confit ua-
(w») Si quisfuerit cculo Ufus vel crure dehi- tur,qualis Ontfimus nofter cpparuil
, ! O" permit-
Ihattts autem dignm Epifiopatu , Epifcopm
; eft tant Domini ac libertate donant > èquc domo
fat : non enim viiium corporis eum poUuit fed fua emittunt \fiat. Can. 82.
animtt inquinatio. Qui verefitraHs eft, mut m aut
( > ) Epifcopus , aut Presbyter ttut Diaccnui
(acus ne fiât Epifcopm : non quafi poUutus fed militi£ vacam
, cy utrttmque retinere zolens ,
;
(/>) Diximus quod non oportet ut Epifioplkfe procha à Paul de Samolates de gérer des
in puUicas adminiflrationa demittat ; fed EC' Charges féculieres avec l'Epilcopat. ^pud
defiafiidi ufibut vacet. Aut igitur perfuadeatw
\
Eufeb, Lib, 7, cap. 30.
^3i CANONS APOSTOLIQUES. ChXXXIL
Can.84. de le quitter fous peine d'être privé de fa dignité Ecclé/ia^
flique. On dépofoitauffiun Cler<; (i) quimanquoit au rcfped
du aux Rois & aux Princes & fiun Laïccomboic dans cette j
f^el
(î) Q^ticumque contameîtâ ajfecerit
Magiflraium prater jus , panas luat
Regem
: C fi-
, corum
fuper
; Trophettfexiecim
commemoratum fit
:
> u^t
f extra hoi vohis în-
juvenes veflri dif-
I
qmdem Clericus ejt , deponattir :
fi vero Laïcm cant Snpientiam aàmodùm eruditi Sirachi ] Li#
fegregetur. Can. 84, hri vero nofiri hoc efl novi Tefiamenti ; Evangc
(t) Sint auiem vobis pmnihus Clericis , CST* lia qutttuar , Matthxi , Marci , Luc i , Joannis ,
Ldtcis Lihrivenerabilei ^ fanéJi : veteris qui' Pauli EpifioU qutttuordecim; Pétri EpifloU du it
demTefiame/2ti 'y Moyfis quin^e^Genefts y Exodus^ 1
Jqannis très; ^Mohi unn^Juds una •yClemtH-.
Leviticus, Numeri ZT Deuteronomiurn i Jefufi- fis EpiftoU du& fr Confiitutiones vahis Epifco^
m Navè ums ; Judicum unus Kuihte unus , , fisperme Clementem in oilo Libris nuncupatie t
^egnorum quatuor far alipomenon : Libri Die-
; quas non oportet cqram omnibus divulgare ^ oh
rum , duo ; Efdr£ , duo 1 Efiber£ , unus ; Judi- tnyflica qH<e in eis funt V A^a nojlra Apofio-_
thiCy unus ; Machahiorum , très ; ^obi ^ unus ; lorutn. Can. SÇ.
Pfalmi cenlum quinquaginta i Salomonis Libri (^ui) Cotdet'iv.s in C4neitem ApoJloUcum 8j.
très i Proveriia'} E(iiefiafiei\ CantitHtn Canti^ pag. 45Z, tom, i.
puis
CANONS APOSTOLIQUES. Ch.XXXÎI. ^33
puis au Louvre en 1687 , /^^- ^^^^ ^^^ Oeuvres mellées de ce
fca va ne homme. Les Canons des Apôtres ne font qu'en La-
tin dans l'édicion de Mayence : mais George Haloander y
ajoura le texte Grec j ôcles donna au Public en ces deux Lan-
gues avec les Novelies de Juftinien, à Nuremberg en 1 53 i,/o/.
d'où ils ont paiTé dans tous les Corps du Droit Civil , à la fuite
des Conftitutions Impériales. Jean du Tillet les inféra dans
fon Code de TEglife d'Orient imprimé à Paris en 1540, z«- 40.
ôc Conrad Gefner dans la Colledion des Sentences d'Antoine
& de Maxime à Zurich en 1546 ôc 1559 ^foL On les trouve
,
CHAPITRE XXX 1 1 L
Des Conjlitutions Apojioltques,
î;es Confti-
^i- 1. /^~^'EsT
là encore une des pièces fuppofées aux Apô^
întions Apo-
^^ j raifonablement prendre la dé-
font |joint des renie. L mipollure s'y découvre a chaque page & amelure que ,
ces fept Diacres, étoit mort par le martyre avant que faine
Paul eât été appelle à l'Apoftolat par JefusChrift. Il y a plus,
c'eft que l'Auteur même avoir fait mention du martyre de
faint Etienne (^) dans fon cinquième Livre. Il fait une faute
vafe eUffionis CS" Coapofiolo uofro, c Jacoho ÇSf H enim fuitt à Deo beaùiucUne doaati. Lib. 5 ^
nliqtiis j^rtib^urii O" fepttm Viacmii, Lib- ^, Conflit, cap. 8,
APOSTOLTQ.UES. CH.XXXIir. 6^^
.femblable à l'égard de Jacques fils de Zebedée & frcre de
Tean , difant qu1l afîifla au Concile (c) allemblé à Jérufalem
au fujet des Cérémonies légales , lui qui , plufîeurs années au-
paravant avoir été mis à niort par Herode. Il n'y a pas moyen
non plus d'excufer ce qu'il dit touchant les Livres que les Apô-
tres ont ordonné de lire dans l'Eglifè (^) , entre lefquels il mar-
que l'Evangile de S. Jean, qu'on fixait n'avoir été écrit que long-
tems après la mort des autres Apôtres. Il y met encore les EpY-
fÇres de faint Paul , donc cet Apôtre n'a pii ordonner la lecture
3|>ar un décret commun avec les autres Apôtres , puifqu'il y en
a qu'il n'écrivit que pendant fa féconde captivité (e) , d'où il ne
fortic que pour foufFrir le martyre,
IL Saint Epiphane cite en plufieurs endroits de fes Ouvra- LesConftî.
ges(/] les ConlHcutions des Apôtres ce qui ne lailîe aucun tétions Apo- ^
^^^'^"^^^"e
lieu de douter qu'il n'y ait eu dès lors (bus ce nom un Recueil
1 T 1- •
'T /T.- 1 -l- A j-rr '
nousavonsait- /v
(f) Lib. 6, cap. 14. (d) Lib. z , cap. 57. pag. 133. D'ailleurs la Doéîrine des Apô-
(c) 2. Timot. II j 8. tres dans la Stichométrie de Nicephore
(/) Epiphan. H^reC,^'). num. 5. H^ref, n'eft compofée que de deux cens verlets
80. nuin. 7, H<treJï'/o. num. Ii. Hxrtlîj^. au lieu que les ConiHtutions Apoftoliques
num. 6. font très-amples.
(g) Saint Athanale parlant du Livre inti- (ly) DiesfePos ohfervate affaires , ac prtmunt
tulé , La DoClrine des Apôtrei , dit que fuivant quidem diem Domini natalem qui à vohis ce-
lesOrdonnances des Percs on le lifoit aux lebretur die vigejïma quinta noni men/îs. Pojt
Catécumenes. Apofttlorum Dofhinam Patres hune diem, dks Epiphanie fii vohis maxime ho-
fanxerunt legi Us qui accedunt ad fidem,cnpiunt' r.orabilis iiiqm Dominas nohis divinitatemfnam
que in pietatis iicrbo itiflitui. Athan.lf. Epift. patefecit, Is auttm agaïur fextJi decimi menfn,
Feflaii. Ce
qui ne peut s'entendre des Con Lib. ^ Conilit. cap. 13.
llitutions Apolloliqucs, qui regardent beau- Audiani ad iiijiitutum fuum qt4andam éx
(/)
coup plus les Hvéqaes & les Miniftres de A^ojlelorurn Conjlitutione autorltatem actammo-
l'Eglife que les Catécumenes : d'autant dant. §lui liber tametfî dubits apud nonnullos
, non efl tamen improbandus. Num in eo
que l'on y parle clairement des Myfteres fdei fît
qu'on avoit foin de cacher aux Catécume- qu£ ad Ecclefi£ difciplinam attinentomnia corn-
nes, félon la remarque du même faint Atha- prehenduntur i neque quidqttatn aut infide, aç
n!i(t.Nec pttdet ets , Arianos , coram Catechu- Caiholicà profejjiône depravatum , aut Ecdefî<e
menis, C7 (juod pejus efl coram ethnicis Myfieria adminijlrationi y <tc decretis contrariitm. continent.
h^c traducere, Athanaf. Apohg, cent» Aria». Epiphan, W<ej-e// 70 num. 10.
LUlij
^5^ CONSTITUTIONS
ftitutions des Apôtres ne contenoienc rien de contraire à h dif^
cipline de fon tems , ne diftinguoic pas [k) le jour de Noël de
celui de l'Epiphanie , & n'en faifoic o^u'un feul jour & une feule
fèze (/). Il y a encore une contrariété manifelle dans la manière
dont les Conftitutions Apoftoliques citées dans faint Epiphane
&les nôtres , ordannent de célébrer la fête de Pâque. Celles-
là veulent qu'on la faflTe (m) avec les Juifs; celles-ci défendent
de la célébrer avec eux (n) , acculant de faulTeté leur calcul fur
la Pâque.
Elles ont é- H I. On ne peut douter néanmoins que l'Auteur de nos Coiv
te ço'^Pf^'^"
de divers écrits
quiportoient pnane cicc dans les écrits
ri,.
fticutions Apoftoliques n'ait eu en main celles que
^
t faint Epi.
il en a même tranlcrit une grande
r
j
le nom des A-
p^^j-fie dans fon Recueil, mais en y changeant beaucoup de
BOtTCS D^t" lin ^ ^^ —
écrivain du chofcs , pour Ics accommodcr à la difcipline Ecclelîaftique
cincjuiéme fié- de fon tems , ou fouvent ne faifant qu'y donner un nouveau
•
(fc) Neque in die Epi[>haniort4m quando latus efi Deminili in carne x l'cet jejunare. Epiph»
in Panarii Epilc^o.
(l) A natali fuo die hoc efl Epiphaniorum CT'c. Idem , Eitrejî 5 r. num. 17.
,
(w) ApûflûU in illa Conflntttiont ita definiunt Vos , inquiunt , temporum rationes
: ne fnhducite
fid eo t(m[.'ore celtbrate quofrairei veflri qui ex circumcijlone predierunt, Cum iis itaque Pafcha pera-
giie. Idem , Hare/t 70 , num» 10.
(«) Oportet ergo ,
jratres , m vos qui pretiofo Chrifli fanguine redempti ejlis dies Pafchit acciiratt
CT* cum omni diligent ia celebretis , pofi equinoxium , non amplius ohfervantes ut cum Judeis feftum-
agitctis : nulla enim nohii nunc cum eis efl focietai : nam in ipfo etiam calcuiofailMitur j quem pum
lAntfe niiè ponere. Lib. 5 Conflit, cap. 17.
(0)
Epiphan. 4f .««»». 5'.
H<fre/? CoNSTlT. ClemeNT. tn proœmie.
Apoftoli in eo libro qui £ii a-ru ^tf, hoc eft Ecclcfia Catholica plantatio Dei eft &
Conltitutio vocatur , Dei ftirpem ac vi- vinea ejus eleda.
neam elle Catholicam Eeclefiatn produnt,
Epiphan. H^ref. 80. num 7. CoNSTiT. Lib. ï.cap. 3.
Qnod ad barbam Oportet prasterea non barbx pilum cor-
attinec in Apoftolorum
Conllitutionibus divino fermone ac dog- rumpere . non enim, inquit lex, depi- . .
ment qu'elle n'a été faite que dans un tems où l'Eglife jouïf-
fant de la paix fous les Princes Chrétiens, tâchoit de célé-
brer les divins Mylleres avec la folemnité qui leur convient.
IV. Ce Recueil des Conftitutions Apoftoliques porte le Conftîtutîon^
nom de faint Clément Romain. Il le portoit dès le tems de ^^p^|°''^^^J_^
Photius, & peut-être long -tems, auparavan: mais on con- tribuées à s. :
vient aujourd'hui que cet ouvrage n'ell point de lui , qu'il n'a ciement Ro-
mauVi
&
été compofé que pluiieurs fiécies après là mort. Le premier
qui Tait cité eft l'Auteur de l'ouvrage imparfait fur S Mat,
thieu (/>) qui ayant vécu fous l'empire d'Arcade ôcd'Hono-
,
(.P )
Q^omodo ttuiem quidam Sacerdotes ex (ï) ?""
'^'' autem auàitiones quidem prxlia-
hominibuf ordinantur , maniftfiè in Lib. S Ca rn,m , famei , z^ tumultus , CT* peflilentias in-
nojwm Apoflolorum dicitur. Qui autem ex homi- telli^(^t ejjeomnia hitc mala fpiritttalia , qu£ fa-
nibm ordinattts eji ^ quantum ad Deum non eft da fi*nt tempore Conflantini fimid ^Theodùfii
Diacontts , aut Sacerdos. Alithor Operis im ufque nunc. Author Oper, imperf. in Matth,
perfedi in Matth. Horailia 53. pag. zzi. Homil. 49. l'og, Z02.
tom. 6. Operum S. ChryfoftoiTii. mv<e edf (r) Quoniam autem in his nobis CanonibiiS'
Cet Auteur ne rapporte pas en pro
tionis. pr^tcepium eonimdem fanélorum Apoflo-
tfl , ut
près termes ce que nous lifons dans le hui- lorum per Clcmentem Conflitutiones lufciperemuu
ticiHe Livre des Conftitutions Apoftoli- qmbui jam oiim ab Us qui à fide aliéna Jentiunt
ques , fè contente d'en prendre le lens.
il ad labem Ecciefiie ajj>ergendam , adv.iterina qu£-
"Neque Epifcopui iiifciliâ vel animi pravitate cen- àam ar à pistate aliéna introdu6ha fuut , qu£
fttifius, Epifcopus efl , fed falfttm nomen^erit , divinorum nobis decreiorum elegantem ac dcco-
no» à Deo, verùm ab hominibus promotttulJih, § ram Jpeciem obfcurarunt , bas Conflitution'S ad'
Conftit. cap. z».fag, ^91* CbrtflianiJJimi gr'^gis tedificationein ac feiurita-
^35 CONSTITUTIONS
querenr en le citant qu'il avoir été corrompu par les Héréti-
ques. Photius y trouvoit aulTi des endroits infedés de l'er-
reur d'Arias. Il regardoit néanmoins les Conftitutions Apoflo-
liques comme plus pures ( s ) pour la dodrine que les Récogni-
tions , mais beaucoup au-delTous pour le ityle & la manière
d'écrire. Ce qui interefTe davantage dans ce Recueil, c'eft
qu'on y trouve quantité de chofes excellentes touchant la
difcipline obfervée dans l'Eglife Grecque pendant les quatre
premiers fîécles & jufqu'au commencement du cinquième où ,
nous croyons que ces Conftitutions ont été mifes dans l'ordre
que nous les avons.
Ce qu'elles V. Il y efl ordonné de clioifir pour Evêque un homme de
contiennent^^
bonnes mœurs [t) ,âgé de cinquante ans, qui n'ait eu qu'une
bie touchant fcule femme, ôcdont la femme n'ait pas eu d'autre mari. S'il
les mœurs & s'agit de donner un Evêque d une Eglile moins confiderable,
Eviqlies"
,
^
& 4^'^^ ^^^ ^'^'^ trouve point de 50 ans, les Evêques de la Provin-
leur Ordina- ce pourront en choifîr un plus jeune ^ qui fupplécra à fon âge
tion
par la maturité &;la probité de Tes mœurs. L'Evêque élu de-
voit être ordonné par trois autres Evêques ( ^ ) , ou au moins
par deux 6c li quelqu'un avoit reçu l'ordination d'un feul , on
-,
tem rejecimus, hirelica fal/îtatts fœtus nequa- hoc opus abfurdis nugis , non fine plurimis eX
quam admittentes , çjy german^t ac integne Apo- Arii opinione in Filium blafphemiis. Idem , ibid^
jîolorum doElrinx infer-entes. Concilium Qui
«ifextum (eu in Trullo. Can, z. pag. 1140. (t) De Epifcopîs vero ex Domino noflro audi^
tom. 6. Concil,
"*
vimus ,eum qui Paflor C
Epifcopus in aliqttâ
(i) Legimus démentis Romani Pontifias li- Ecclefia CT* pareeciafit cênflitutus , oportet eflefi-
hrorum volumina dtio, Horum alteri hic efl titu- ne crimine, irreprehenfibilem Quodfi in
lus: Conftitutiones Apoftolorum per Cle- qUÂpiam parvà parœciâ £tate provtéJus non re-
mentem , continctque Sjnodicos Canones illos periatUTy CT* fit aliquis juvenis ^ quem Epifi:om
qui Apeflolorum ccctui adfcribuntur . . . Conflitu pat» dignum judicent contubernales , quique in
tiones porro tribus ex capitihus dumtaxat repre" adolefcentin feniltm manfuetudinem ac difcipli-
henfioni videntur obnoxite. Ex mala nimtrum plinam oflenderit\ is teflimonio illorum freius,
f'Hiene quam depellere non efl admodum difficile : falva pace conftituatur. Lib. z. Conflit, cap. I,
deinde quod contra DeiHeronomium criminationes (u) Epifcopum prAcipimus ordinari à tribus
quafâam adducant , qua V ipfe dilui facillime Epijcopis ; aut ut minimum à duobus. Non lice-
glifeavec les Prêtres Scies Evêques celui d'entre eux qui pré- ^
{y) Nominato xy placentt :,eleélo , congregatus tientihus dignum ejfe i à cu?idis petatitr Çignum
fopulus una cum Freibyterio ac Epifcopis qui pr<c- afjeiifionii , c?' alacriter daiites aiidiamnr,filen-
fentes erunt , in die Dominica , confentiai. Qu,i tioque fa^io, unus ex primii Epifcopis una cum-
veto inter reliquos pracipum efl ., interroget Pref- duobus aliis prope altare flans , reliquis Epifco-
lyterium ac pUbem , an ipje c/} quem inprxftdem pii ac Preshyteris tacite orantihus , atque Diaco-
poPulant: zsr illis annuentibus^ iterum ro<^et nis divina Evangelia fiiper caput (jus qu' ordi-
an ab omnibus teftimonium habeat , quod dignus jiatur aperta tcuentihui dicat , ad Deitm Ç^c,-
,
fitmagna hac CT i'dufln pr<efe6lura . .cum- . Lib.. 8 Conft. cap. J.
que univcrfi pariter fecundum veritatem , non Et pojl precationem unus ex Epifctpis Iw
(:^ )
autemfecundùm anticipât am opinienem teflifica" jliam ojferat in manns ordinati. Et mane in loco
ti fuerint talem eum ejjè ; quafi anlc judicem ac throno ad ipfum pertinente à c^tteris Epifcopis
Deum ac Chriftum pr&fente etiam Jcilicet
, coUocetur cunfiis ofculaniibus cum ojculo in Do^'
SanSio Spiritu O" omnibus fanflis ac admiflra- mino. Lib. 8 Conflit, cap. J.
toriis fpiritibus ; rurfus tertio fcifcitentur an verè (^)Ibid.
âigntts fn minijlerio ,' •» ttftte iis tenioajjen- {h) Ibid,.
640 CONSTITUTIONS
fier davantage dans rafïèmblée, on commençoit la Liturgie.
Un Evêqae (c) ne peut feul dépofer un autre Evêqiie mais il ,
*
a ce pouvoir fur les autres Clercs qui méritent d'être dépofés.
Il ne doit point fe mêler fd) dans les affaires féculieres,ni pren-
dre la défenfe des caufes pécuniaires, ni répondre pour per-
fonne , nife trouver aux fêtes des Gentils. Qu'il ufe (elon Dieu
des prémices & des dixmes que la Loi veut qu'on lui donne {ej;
ôc qu'il diftribue fidèlement aux orphelins, aux veuves, aux
affligés 6c aux étrangers les aumônes qu'on lui met en main.
Les Prêtres & les Diacres tiroient auiFi leur fubfiitance des
prémices (fj & on prcnoic dans les dixmes dequoi nourrir les
,
der les dons de guérir les maladies des âmes , de bien enfei-
gner& de célébrer avec innocence les facrés Myfteres parce :
(c) Epifcopui dej-'onit omnem Clericum di- perfunt , Diaconi ex voluntaie Epifcopi aut ïref-
£num qui deponatur , excepta Epifcopo: idenim hytsrorum dtpribuant Clerc ; Epifcopo partes
fulus nonpolefl. Lib. 8 Conflit, cap . 28. quatuor, Pnshytero partes très, Diacono partes
(ûf) Lib. 2 Conlt. cap 6. duas , cuieris vcrl) , Suh diaconis vd LeSlorihus ,
( e )De.imas cr primitias qux juxta Del vel CantorihtiS , vel Diaconiffis partem unant,
fnandatmn erogantur , confumat ut homine\n Dci Id enim pulchrum CT* coram Deo acceptum efl ,
decet : qH£ caufa patiperum fponte conferuntur , unumquemque fecundum dignitattm fuam hon«-
reélè in pjipilles , viduas , ajflifios O' pere- rari. Ibid. cap. 31.
grinos inopei difpenfet , velut qui haheat horum (/;) Sed neque reliques Clericos Baptifmum coti'
impendiorum ratiocinatorem Deum à quo ipfi hic ferre volumus ntji jolos Epifcopos c Preshyteros y
frocurntiocommijja efi. Lib. i Conftit. c. 25. minifirantihus Diaconis, Lib. iConû.cap. il,
(/") Omnes primitif ajferentur Epifcopo ijp' (0 If'ffnunc quoque rtfpice fuper huncfamn-
prssbyteris C Diaconis
ad eorum alimentum : lum tuum , qui juffragio acjudicio totius Cteri
omnes decimx ojferantur ai alendos reliqnos CtC' in Presbytcrium cooptatus efl. Lib. 8 Conftit.
ricos c virglncsac vidttas O" paitpertate affli-
, cap. lé. Ciim Preibyierum ordinas , Epilcope f
tioi^ Primitif enim Sacerdolum funt , atque Us manum fuper caput ejus impene , aflante tili,
miniflrantium Diaconorum, Lib. 8 Conftit. Preshytcrio , nec non Diaconis ^ C?* orans die:
cap. 30. Domine j Zi^c, Ibid.
(^) Ettlogias 2«rf in myjîiàs oUaùonihm fu' (fe) Admonet vos Scriptura honorandos illos. •
n'ordonnoic
APOSTOLIQ^UES. Ch. XXXni. 64,1
n'ordoiinoic point, mais il impofoic les mains (/), ôcavoit pou-
voir de punir, même d'excommunier les Clercs inférieurs. Aufîî
les Chrétiens refpedoient les Prêtres (m) comme leurb Rois 6c
leurs Princes ,6c ils leur fournilloient les choies néceflaires à
la vie 6c à leurs domeftiques. Les Diacres avoient foin des pau-
vres («)j ils vifitoient les affligés 6c les faifbienc connoître à TE-
vêque, dont ils étoient comme l'ame à l'égard des malheureux.
Ils étoient ordonnes (^) par un leulEvêque, de même que les
autres Clercs inférieurs mais ils n'avoient pas pouvoir d'or- ,
^uî fer aquam regenerarunt vos , qmfpirit» re- manus , adftante tibi cunéJo Prcsbyterio cum
fleverunt ,
q^i vcrbo laSturunt ,
qui in doéiriua Diaconis. Lib. 8. Cap. 17.
educaverunt qui cor pore falutari
y O' preiiofo
( ^ ) Diaconus non baptisât j non offert , ip/i
fanguine vos dignati funt ,
qui à peccatis abfol- vero cùm Epifcopus aut PreJyter obiulrt, dat po^'
verunt çyfacroJ.wclA Euchariflite fecerunt par- pulo j non tanquam Saierdos ,fed tar.quam mitti-
ticipes. Lib. 2 Conftic. cap. H. de Sacerdo' flrans Saierdotibu>. Lib. 8. cap. 28.
tihus. (r) Diaconus excommunicai Subdiacanum y
( / ) Preshyter maiius imponit , non ordinal Lcélorem Cantortm Diuconijjam
, , , fi abfente
non deponit , Jegregat autcm CT* excommmiicat Preibytero res id poflulet. Ibid.
inferiores fi, eam pccnam mercantur Lib. 8 (i) Cùm baptt:^antur miditres , Diaconus tan-
Conflit, cap. zS. tum earum frontem unget Oleo Janflo Zy
^ pofl
(w) Lib. 2. Conft. caf, 34. Diaconijft eas illinet , non enim opus ejl , ui
(») Lib. 3 cap, i^. faminte afpiciantur à Lib. 3 C3p. I J.
viris. .
( ) Diaconus ub uno Epifcopo ordinetur CT" ( ( ) DiaconiJJ'a eUgatur virgo pudica , fin
CT* reliqU'i Clerici : nec Preshyter , nec Diaconus minus faliem vidua , unius quoudam viri uxor^
Clericos ex Laïcis ordinent ; Jed folummodo , Jidelii CT* digna honore. Lib. 6 cap. 17,
Preibyter quidem doceat, offerat y bapti:^ty bene-
(») De Diaiunijja vero conflit uo. Epifcope ,
dicat populo , Diaconus vero miniftret Epifcopo impones eis manus adflante Presbyterio , una cum
ac Presbyteris. Lib. 3 cap. 20. Daconis tic Diaconiffis , CT* die es ct-c. Lib 8»
^
cîerT^ife-
^^^ qu'ils exécutalîent les volontés du Seigneur qu'ils tou- , &
fieurs, cliafTent avec décence les vafes qui leur etoient confiés. Ils
n'avoient aucun pouvoir ( ^) fur les Lecteurs ni fur les autres
Clercs. Les Ledeurs (r) lifoient les fainces Ecritures en pré-
fence du peuple ôc afin qu'ils le fiiTent dignement, l'Evêque en
^
recevoit même au rang des veuves (g) que celles qui l'étoient
depuis long-tems, 6c qui avoient vécu fans reproche depuis la
mort de leur mari.
Touchant le VIIL La Loi qui défendoit d'ordonner Evêque, Prêtre ou
mariage des Diacre celui qui avoit cu plus d'une femme, leur défendoit
^^^^^^'
aufii de fe marier (h) après leur ordination ^ mais il leur étoic
(z) Itidem contentas e(fe debere uno Baptifmo temeorum mores ac vita; C an fervi fint , vel
folo in mortem Domini tradito : non illo quem iiberi. Lib. S. cap. 3 2. {m) Ibid.j
ùtfaujli hitreiici , fed quem irreprehenfi Sacer do- («) Conchbitia cujufpiam infidelis mancipiurrj^
tes conferunt in nomim Patris O' Filii C7* Spi- illifoli dedit.1admittatur ;fi autem etiam a. m
riins fanfii. Lib. 6, cap. IJ, aliis petU'lanter agit , rejiciaiur. Ibid, On
(é ) Ibid. trouve dans faint Aiiguftin une déci/îon à
( l
) Qui primo «à peu près fcmbiable. De coucubina quoque , fi
tny/feriitm fîetatis acce-
dunt , Epifcopo vel Freshyteris per Diaconos ad~ profejja fuerit nullum fe alium cognituram ,
ducantur , C?' catifas ex<juirant , quare fe ad etiam fi ab illo citi fubdita eft , dimittatur ; me-
verbum Domini adjunxerint : auique obtule- rito dubitatur , utntm ad pcrcipiendum Baptif-
ritnt , teftimonium eis prxheant , ddigenter ex- mum non dsbeat admitti. Lib. de Flde & opc^
Mmmm i
j
^44 CONSTITUTIONS
fa parc , on le chaflbic de l'Eglife. Celui qui écoic
admis de-
meuroit pendant trois ans dans le rang des Cacécumenes , à
moins que par fa ferveur il ne méritât d'être admis plutôt au
Batême. Pendant tout ce tems on Tinflruifoit dans la dodrine
de l'Eglife («?),& on luiapprenoit ce qu'il devoi: croire touchant
Je Fils unique de Dieu, le Saint Efprit, la création du mon-
de, l'ordre de la Providence, les Loix de l'Eglife, la fin de
riiomme le Jugement dernier où Dieu punira les médians
, ,
fes inventions & à tout ce qui eft fous fa puiiïance. Après cette
profeffion on oignoit le Catécumene de l'huile fandifîée (j^
,
en même tems que celui qu*on batifoit y fut crucifié & enfe- ,
(o) Q^ii ergo ad dofl'inam pietatis inflrum ti\or in unum ingenilum , folum verum Deum
dus f/? , eriidiatur antc Baptijmum , in fcieniia omnpotentem , Fatrcm Chrijfi, creatorem a que
de ingeniio , in co^nitione de Filio unigenito , in opijicem univerforum z^c, Ibid. cap. 41.
,
ferjuajîone certa de Spiriiu Suntio^ Difcat crea- {i ) Vojl hanc autcm profejjîonem ordine Vt'
tionis diverfa ordintm ^provideniiiC feritm , va- ntt ad olei unClionem. Bcnedicitur autem à Pon»^
rii- legijlaiionii tribttnalia. Erudiatur quare tifce in remijjîoiiem
peccatorum , CT* pr<cparam
munduijït fa^tts , c cur mundi homo con- civii tionem baptijmi .... Ibid. CP' Cap. 42.
Piiutus fit .... , doceatur qttomodo Deui im- (f) Demde venit ad aquam .... ipfum
proboi aqua ç^ igné punierit faniloi vero per [Deum'] ergo CT' nunc invocet Sacetdos fub Bap"
,
fingulas <etates honore ac gloria deceraverit .... tijmum , ac dicat : Re/pice de calo , C fanéH»
htec Z^ his confentanea difcat in catechtfî qui Jica hanc <iquam ; da vero graliam CT' virttt^
accedit. Qui umem manui ei impon'it j adorct tem,ut qui fecundum mandalum
lijpii'i;atHr ,
fmbit/eydicatiEt adjmhor Chr^o , O" hap- coifti*Jcit(ti*r ac convivat. Lib. 7} C. >fa C/" 43*
APOSTOLIQ^UES. 645 Ch.XXXIII.
géant dans l'eau invoquoit le nom du Père , du Fils & du Saine
Efpnt. Après quoi il i'oignoic priant Dieu que cette ondion ,
(«) Lib. 7 Conflit, cajf. 44, (d) Chry(bftomus . Hom/7. 2 inl'Jul, 48,
{x ) Ibid.. cap.
45. p3g. 418. tom. 5. novae édition.
(y) Lib. a. cap. 57, (b) Lib. 2. cap. 58.
(:^ ) Git» reciiabitur Evangclium , omna (c) Ofiiarii fient ai virOrum iiJt retins , qaos
Fresbyteri ac Diaconi , univcrftilque populus cufiodiant y DiacOiijJa veio ad mdierutn. . . ,
magno c tint filent io fient ... .
pofl h c Preiby- qiiodfi qitis extra locum fuum fedcm reperiatur y
îeri exhortentur populum , (ïnguli nimirum , non iiicrepetur à Diacono ,
qui vice prentx fttngitur
autem omna; CT* cttnfhrum fofiremui Epifco- & ad lecum convtnientem tradacaiur. Lib. 2.
pfi. Ibid, cap. 57.
64.6 CONSTITUTIONS
faifoicrecirer en un lieu convenable. Quand il y avoir place,
on permeccoic aux jeunes gens de s'afleoir en un lieu particu^
lier lînon ils fe tenoienc debout , mais les perfonnes âgées s'af-
:
feoienc les pères 6c mères ayant auprès d'eux leurs enfans de-
:
cteurs , les Chantres les vierges , les veuves , les perfonnes en-
,
(/ ) Cùm de£ifin£ fermonem finierit .",... benedicat eis benediCiione. Lib. 8. cap. 6.
univerfii confmgentihm Diaconus in excelfum lo- (g) Ibid. cap. 7. 8.
cum afccndens , procUmst Ne qiiis Aiidien-
: (/?) Diaconus dicat : Abite qui eftis iil poP-
tium , ne quis Infidelium. Ac filent iofaé^h , nitentia. Et addat ; Nemo eorum
quibus
àicat : OratC Catechumeni. Et omnes Fidèles non licet , exeat. Qui Fidclçs fumus, fle-
fro illis cum atieniione or ont , dicentes Kyrie : damus genu. Precemur Deum per Chri-
eleifoil. Diiiconus vero pro eis precetur dicens : ftum ejus. Omnes contente Deum pcr
Pro Catechumenis omnes Deum invoce Chrirtum ejus appellemus. Lbid.Ci^.9,
mus t &c. Fono in fingulis horum , q!i<e Dia- Ibid, f«/'. 10,
APOSTOLIQ^UES. Ch.XXXIII. ^47
ftence pour ceux des Fidèles qui avoient donné des offrandes
5
& des aumônes aux pauvres , ou qui avoient offert des hoflies èc
àes prémices au Seigneur pour les nouveaux Batifés ,'les infir-
j
mes pour ceux qui croient fur mer , ou condamnés aux mines
3
teurs pour les Héréticjues éc les Infidèles, afin que Dieu les
i
(4) Salutet Epifcopus EccUfram, ac dicat : Subdiaconus dtt Sactrdotibui aijuam ad lavan-
Pax Dci cum omnibus , vobis. Et popdm diim. Lib. 8 Conit. cap. II.
refponàeat Et cum fpiritu
: tuo. Diaconm ve- (m) Maires, afjumite puerai. Ne quis centra
to dicat omnibui : Sali;tate vos
iavicem in of- aliqHtm. Ne qnis in hypocrijî. LruH ad Domi-
Culo fando. Et CUnci ofculentur Epifcopum , nitm cu^m timoré ac tremore fltmm ad offere»-
Làici viri Laïc os y famw<t faminas. Lib, 8, dum. Quibus peraftii Diaconi dona ad altare
,
cap. ir. admuveant Epi/copo : ac ¥resbyteri à dextris
iliins CT- à Jîmflrii jient , m dfcipuli magiJ}ro
(/) Diaconi veroflent ad januas virorum^ CT" affifientes. Ibid. cap. 12.
Subdiacotti ad januns mitUerum ; ut ncmo erre- Oram apud una cum
( ?j) igitur fe ^entifcx
diatur , neve aperiatur j'antta tempore ohlatio- Sacerdolihui ct' fplendidam vefiem induttts
, i
nisflifet adveniap ^uifpi^m/idilis, Units autem trop<£»m crucis 4n ff'jnlt manufaCiat. Ibid,
,^48 CONSTITUTIONS
d'abord en fecrec avec les Prêtres, puis fe tenant debout à
rAucel,il faiibic fur fon fronc le figne de la Croix, & faluoic
rAlFemblée, fouhaicanc à cous la grâce du Touc-puiflant, la
charité de Jefus-Chrifl & la communication du S. hfpric. Tous
répondoienc enfemble à ce falut à la manière ordinaire. Sui-
voic cette partie de la MelTe que nous appelions la Préface,
parce que c'ell comme une préparation au laint Canon. L'Evê-
que la commençoit en difanc à haute voix: Elevez^vos cœurs.
Tous répondoienc Nous les avons élevés au Seigneur. L'Evê-
:
) Simtliter calicem mifcuit tx vino er ((j) Pofl hoc fumât dT' communicet Épifcopua
(
ac dédit iifdem. Ibid. deiride Preshyleri Diaconi Suhdiaconi Lcélo-
aQua jfanfiificavit , , , ,
qui in fide requieverunt oremtts. res Cantores €7* AJceta CT* i» faminii Dia'
) Pro lis , , ;
( p
coniJJ^y vir^ineSy CT* vidu£ fojlea putri ; tune-
X-ib. 8, cap. ij. ;
6c
APOSTOLIQ^U£S. Ch. XXXIIL ^49
.te après lui les Prêtres , les Diacres
Soûdiacres , les Le- , les
ébeurs , les Chantres , les Moines les DiaconelTes , les vierges ,
Goûtez^ ^
voyex^combien le Seigneur efi doux. Tous ayant com-
munié, les Diacres emportoient (j^dans une chambre voifuie
de l'Êglife ce qui refloit des efpeces. Suivoit l'adion de grâces
à Dieu qui avoit fait participer à de fi grands Myfteres , puis la
dernière Oraifon,c[ue nous appelions Poflcommunion. Après
quoi l'Evêque ayant béni TAltemblée ( t]^ un Diacre la con-
gédioit, en difant Allex^en faix. Voilà ce qui nous a paru de
:
^efpondes , Amen. EJIq membrum Corporis Chri- Quoif frater aut forof ex alifijaroc»
\ ( « )
Tomellh Nnnn
6\o CONSTITUTIONS
avec des Lettres de recommandation, le Diacre s'informera
s'ils font fidèles & enfans de l'Eglife s'ils font excmts de tou- j
cia advenerh ,
qtti commendatitias ajferant ,
mane , nec interrumpe fermonem tuttm , vel au-
Diaconus ad eos fpeâîant prohet , inquirens
qitA ditionem , fratrei vei 6 eum per Diaconts reci~
an Fidèles /înt , an EccleJÎA flii ^ an à nuUa h<e- piant j atque fi locus défit , Diaconus omnium jum
refi contaminjù : CT* rursàm an illa nupta vel niorem , prudenter j non auttm pr<ejraé}e loco
vidua fit , atqi*e ita cogniio eorum Jlatu , quod monens 3 honoratum illum fédère faciat . . .cum
verè credant , CT" in Domini religione cum Eccle- autem pauper^ vel ignobilii , vel peregrinus ifjue
Jta concordent , deducat finguloi ad congruum eis fenex aut juvenis intervenerit , fedibus occupa-
locum. Si autem Fresbyter ex Parœcia advenerity tis , iis quoque Diaconus ex lelo corde locum fa-
Deofermonem hubes ad pUoem , aut dum audis peragimus 1 ad rnernortam illiiis, qui in triduo
eum qui pJaUit vel legit , ne per acceptionem rcjurrexit: C
in quo hubettiur leaio Propheta-
perfonte relinquai verbi miniflerium , ut iUi lo- rum , Evangelii pràdicatJOy (acificii obiaiiê j
cum intir primai {edes confihuas ; verùth cj^uiet^i O' facri cibi donum. Ibid, cap. 5 p.
APOSTOLIQUES. Ch.XXXIH. c^i
en mémoire de Jefus Ciirift qui eft refllif.
trois différentes fois ,
(:^) Si neque in domo neque in Ecdefîa con- (r) Congregamini in Cameteriis , lefiionem
^regAtio poteft agitari f unufquifque apud fe facrorurn Librorum facientes , atque pfallentes
pfallat 3 légat , precetur vel duo aut tresfimul. pro defunélis Mariyribui , C?" omnibus àftecula
Lib, 8 Qon^it. cap. 34. fanfiis , CT* pro fratribui vtftris qui in Domino
(<») Precationes facile mane , çy tertia hora , dormierunt : Item antitypam regalis Corporis
acfexia , O' tiona , C vefpere , aique in Galli- Cbrifti acceptam feu gratam Euchariftiam
CT*
cinio. Ibid. offerte in EccUfm veftris , CT" in Cameteriis ; at-
( i ) Servi opèrent ur quinque diehus : Sabba- que in funeribus mortuorum ycum Ffalmis dcdu'
to autem c Dominica , vacent in Ecclejîa prop- cite eos , fi Fidtle:- fuerint in Domino, Lib, 6.'
quia illa paj/ionis efl, h&c refurreélionis ; cr opm. (d) ?ro fratrihus noftrii , qui in Chyifto re-
eft doceri , quis fît qui pafjits eft ^ refurrexit quicverunt i oremus hominum amans Deus ,j ut
.... Afcenfio fit diei feriatus . . . in feffo Pen- qui animam defunélifu/cepit , ei remUtat om-
tecoRe Jerientur , . . fefto Natalis cejfent ab opère ne peccatum voluntarium ac non voluntarium ,
. , . in Epiphania fefto vacent . . . in Apoftolo- er collocet eum in regione piorum quiefcentium
rum diebusopui non faciant . . in die Siephani . infiiM Abrahami, Ifaaci CT* facobi , cum omni-
primi Martyris ferientur , atque in diebui CAte- bus qui àfteculo placucrunt Deo, Lib. St cap.
rorum AUrtyrum. Lib. 8. cap, 33.
Nnnn ij
é5i CONSTITUTIONS
dâc place dans le fëjour des Saints. Ils céiébroient (^) le trei-
zième , le neuvième & le quarantième jour depuis la mort , en
priant en chantant des Pleaumes & en lifant les Ecritures en
,
(e) Qiioà fpe^at ad mortuttm ; celebretur dies folitum efl dari; id quod primitiarum efl dico;
tertim , in Ffalmis, ledionibm , O" precibus .... ipfi , licet non fit convivio prafens , tanquam fa-
Ittm dies nonus atque etiam dies quadragejtmu'i-^ cerdoti feporialur i in honorem Dei , à quo Sacer-
denitjue aniverfarius dies pro memoria iffîm. Ex dotium acccpit. Quantum autem unicuique anul
bonis vero ejufdem detur pattperibus ad illius trihuitur ^ejus duplum Diaconis in Chrifli reve-
tommemoratiouem. Lib. 8. cap. 41. r 3 ntiam concédât tir. Fre.byteris vero > quia ajji'
(/) Vorro Uac de piis dicimtfs. Nam de im~ due circa fermonem doSirinA laborant , dupla
piis ; licet omnia mundi bona pauperibus dederis , etiam partis ajjigi.etur , in gratiam Apoftoiorum
nihil juvabis im[^ium, Ihid, cap. 43. Domini y
qi'orum ^ locnm tenent y velut confi-
(/;) ^ui ad Âgapen , feu , M Dominas apel- Servandum vobis eft iejunium Qu^adrage"
(«)
lavit , Convivit^m , anus invitare voluerint i ei fime .... ctUbretHr vero jejuninm hoc ante jeju-
quam Diaconi inopem cfje fciunt , minant per- nium Pafchie j incipiatque à fccunda die , ac
J&p,e.C<«t(rùm in tonvivio , illad ^»od pajlçri defmtit in Earafcfven : pofl quos dies jinito jej»^
APOSTOLIQUES. Ch.XXXIÏI. (^53
fiio , incipite fanéJam Pafchit hehdomadam > cun' ^ in omnibus quartis O" jextisferiis vobis pnecipi-,
{li per eum jejanantes cum timoré O" tremore, mus jejunare ; ac quod oh jcjunium vejfrum fif
crantes in iis diebus pro pereuniibm. Lib. J perfluit , pauperihus élargit i. Ibid. cap. 20.
cap, 13. Onvoitpar lesQueflions qui por- (0) Cùm vider is aliquem deliqttijje , acerbefe»
tent;le nom
d'Analble, que l'on diftinguoit rens jubé eum ejici foras y quo exeunte Diaconi
Je jeûnedu Carême d'avec celui de la fe molejle etiam ferant , CT* inquifîtum detineant
maine-fainte , & que le premier finiflbit au extra Ecclefium ; pofleaque ingrejjt pro ipfo vo- ,
Vendredi qui précède le Dimanche des gent te , , tuncjabebis eum intrare : zy exu" .
Kameaux. Quadragefima finitur adfefium pal- mine fafio , an ducatur panitentia , digmtfque
marum , magnam enim hebdomadem jejunamu^ fit qui in Ecclejîam omnîno admittatur , affJ'-
propter Dotnini Paffionem ^ tafcha , nonprop" fhm jejuniis per dies hebdomadarum aut duo-
ter Qfiadragejîmam, An^û^LC QhaJI.6^. rum 3 aut trium , aut quinque ^ aut feptem ,
proratione delifli ; ita illum dimittes , ea locu-
Çk) Unum vero duntaxat Sabbat umvobii oh- tus qu<e a cafligatore falubriter doceri ac momrh
fervandum ejl in toto anno ; illud quo Dominus coHvenit peccatorem ; quo apud fe humiliter ma-
fepuliui fuit ; quod jejunare decitit', non autem neat , Deum , utfttfibi propitius , deprecans, Lib.
fej}umagere, Lih. 7. cap. 23. 2 Conft. cap. 160
( / ) l'ojîquam celebraveritis Penteccfien ^ ce~ (p) Jam
fi quis converfus , fruSius pœniteth-
lehrate hebdomadem unam i O" pofl illam jeju- ediderit, tune ad orationem admitie : ut
tilt
fi-
nate eam qu<£/equitur. Lib. 5. cap. 20, lium illum prodigum , qui perierat ita
(m) In quana feria CT* in Parajceve jujjit nos igitur Çjr tu facito , ô Epifcope ; ac quemadmo-
lChriJ}us2 jejunare; in illa quidtm propter dum Ethnicum inducis pofl inflitutiomm ; fie O"
traditionem, in hac viro propter FaJJtonem, hnnc per manuum impofîtionem ut pote pani-
3 ,
ïbid. ca^. ij. tentia purgatum , cunûis pro eo deprecanlibus
,
(») tofi hanç autim hçhdvmadam jejunii , J
refiitHç in ttntiqHapafcna, Ibjd, ça^^ ^j.
($54 CONSTITUTIONS
cours de pénitence , ôc il l'obligcoic de fortir de l'Eglife avant
fa
que l'on commen(^ât la divine Liturgie {q). On proportionnoic
la pénitence au péché, ôc on puniiïbit d*une manière difFérente
les péchés (y) d'adion, de paroles Se de penfée. L'Evêque fe
contentoit de menacer certains pécheurs , il obligeoit les au-
tres à faire des aumônes , d'autres à jeûner ^ ôc retranchoic
ciu corps de l'Eglife les impénitens ( j ) ôc les endurcis. Si après
la fentence d'excommunication ils fe repentoient (?) , on les
recevoit comme on reçoit les Infidèles c'efl-à-dire , qu'on les ,
avec eux dans la prière & après la ledure des Prophètes & de :
ciefiaitiques.
^q^^^^^q^ en ce jour , on remettoit l'examen de la caufe au Sa-
medi fuivant afin qu'il ne reliât point de conteftation entre
,
feccato cpe> is , iterumque aliter de peccato fer vacantes ufque ad Sabbatum , poffiiis contradi-
monis , diverfe etiam de deliŒs fro^ofiti ^ eu clionem expendere , Çp' inter fe dijjentientes , in
convifii i aut fujpicionis. Et quidern ex pec- iiem Dominicum pacificare. Affijiant auiem tri-'
catorilms hos folis minis fubiides j illes eleenio- 'mnali Diuconi CT* Fresbyteri , cum iuflitia ac
'
fynis ergrt pauperes j alios vero jejuniti compri- •itra perfonarum acceptionem judicantes tan-
mes j C7" alioipro gravitate criminis fui a fide- ^jnam homines Dei, Ibid. cap. 47.
libui (epiifabii. Lib. 2. cap. 48. (x) Cttmigiturutraque perfona ^ficut C?* ««*
(j) Si demùm impanitentem aliquem vidcri c!t lex^advemrit ; fabunt partes adverfe in me
C û'oduratum^ lune cum dolore ac lu fin ah Ec lioforo : C^' auditis iis , fanHe ferte fujjragia,
dtfia infanabilem rejeca, Ibid cap. 41. conaittes inter amboi conciliare amicitiam , arite
Sivero pcflea fententiam mutet €?" ai Epifcopi decretum ne in pttblicum prodeat jen-
(j ) , ,
errore fe retrahat : quemadmodum Gentiles tentia adverfus eum qu ddiquit , ^w/rf Epifco'
quando panitentiam agere Vflunt , in EccUfiam pus in tribunali approbatorcm C" confcium judi-
ad audiendum verbum admiuimus , non tamei ciihabct C'nijfum Du'. Si qui vero de infamia
cum ils commtinicamus donec per baptifmi ftgd. >wn reile ambulandi in Domine à quopiam ar-
lum confumm ationem accipiant : ha , inquan Ziiantur i eundem in modum utramqtie perjo^^
ad meliora converjîs , donec panitentis frufhi. nam y €7" accufatoris z^ accufati , audite; C
amendant , ingredi permittimus ; ut Dei doétn- non ex prxfumpta opinione , ueqtte ex ftudio nnius
nam audientes^ nonflatim ac fundttm int créant l'artis , fed ex jufritia , taiiijuam de £terna Tita
ht tamen in oratione non communi''ent ; fed pof. aut morte , dicite jenteniiam . .. .nam qui fu-
noxius apudDeum. lÀh. z Conflit. f^/>. 47. j m alius eodem crimine cohjfriti'ratur.lhïd.c.^o,
(y) Sint ighur tefles manfueti , ir<e expertes , l (a) Refpicite ad mmdana'judicia. . . . cnm
qui , caritate praditi , tempérantes , contineu' l Magiftrattts ab Us qui reos in jus rapiunt , ta
tesymalitia vacui,/îdeles^ religiojï^ talium enim acceperint qua ad horum pertinent cau/am , qu<t-
uflimonium propter mores eerum firmum efl , runt ex malepio , an ita res fe habeat : Çjf licet
Cr propter eorum vitam verum : ttt tefiimonium tonfiteatur f non illico mm mittunt ad fupli-
hominum qui taies non funt , nolite fufcipere , cium j fed pluribits diehus , cum multa confola-
quamvis ii in delatione confentire videantur. iione , CT* interjeClovelo , inquirunt de crimine:
Ex alia vere parte reum etiam à vohis oportet foflremo qui fementiam Zjr fujfragium de cafite
cognofci qualem fe in vit<e ufu er confuetudine centra reum laturus eft , fubUtis adfolem ma-
geffèrit , an ex moribus laudemftbi compararit, nibus y conteflatur , infontem fe tffe h-Amanijan-
an inculpâtes fit y CTf. Lib. 1. cap. 4^. g.Ànis, Ibid. cap, 5 i.
(2) Porro delatorem impunitum nonfinatiSy (i) Prteclara fane O^rifliano homini (aus efl ,
ne adhuc alium quempiam reéle viventem ca Citm nemine contendere'.fin autem alicujui irr>pul-
lumnietHr yVel aliquem alium adfimiliafacien- \juvel vexatione , alicui negotium tncidat , det
daprovocet i rurjumque eum qui conviéJus fue- tperam ut dirimatur quamvisfili inde alii-^uid
,
6s6 CONSTITUTIONS
taflenc dans leurs jugemens, on ne permettoic pas aux Chré-
tiens de plaider devant leur Tribunal , ni que les Magiftrats fé-
culiers connuflent des affaires Eccléfîaftiques.
XVII. II y
auroit encore beaucoup d'endroits importansâ
remarquer dans les huit Livres des Conftitutions particulière- ,
le Clerc ,
qui y a ajouté quelques Notes de fa façon.
CHAPITRE
CONCILE D'ELVIIIE. Ch. XXXIV. Art. I. ^57
CHAPITRE XXXIV.
Des Conciles du quatrième fiécle.
A RT I G L E'^ P R E M I E R.
(a) Plin. Hifl. lib. 3. cap. 4. pag. 32. Inde [Caefâr- Allguftâ] rincenti tua palma
(è) IbiL cap, I. pag. 30. tiata efl t » • . hic Sacerdolum domm hfulata.
(f) Fleury, Hift. Etclef, tom. 2, p,
555. yaUriorum. Saviis antiqms (juotics pi'ocelUs tur-
Tillemontj Hifl. Ecdef. tom. 7. pag. 303. bo vexatum iremefecit orbem . trifiior templum
Mendoza , ^/è. i. ctellUb. Conc, c. I. rabies in iflud intulit iras. De Martyr. Cselâr-
(d) Ferdinand deMendoza , Lib. i. pag. Aug. Hymn. 4. pag. ioi7, hcs plus anciens
1027. tom. I. Conc. Natal. Alexand. Dij]'. zi. Martyrologes marquent le faint Valere
in Hifl. Ecclef, fxc. 3. pag. 668. zy feqq. dont il eftMartyr à Valence
queftion ,
dkTonduPere îierement le premier où il eft dit Que celui qui après avoir
, :
Ladanc. </e JWorr/itM Perfecut, cap. 18 & 19. («) Rtfidgntilnts etiam viginti O" [ex Preshy»
Eufebe remarque en particulier que TETpa- I
teris , adJJanului Diaconibui O' omni plebe^
gne nefentitque les deux premières années E[>ij'.of: dixtrtiJit, Ibid.
les effets de la guerre que l'impiété ( fous (K) Tom. 8. Conc. pag. 89,
Dioclétien ) avoit déclarée à notre Reli-
gion , & qu'il arriva alors à l'Empire Ro- (/) Placitit imer eos qui poft fiitm Bapti/mi
main d'être divifé en deux parties , dans falmaris , adulta •ttaie ad Templum idolatra-
i'une defqiielles, c'eft-à dire, l'Occident, iuïus accejjcrit , quodcft crimen principale (qttiit
îes Chrétiens jouirent d'une profonde paix, efl fummum fcelus) placuit nec in fne eum
Eufeb. de ^«njr, taUfl, pag. J4J» (emmttmnem acdpere. Çaa. i.
CONCILE D'ELVIRE Ch. XXXIV. Art. I. 659
^itrefuférEucliariftieà ceux à qui on accordoic l'abiolution de
leurs péchés. L'Euchariftie étoic regardée comme le Sceau de
l'abrolucion, & onneféparoic
pas l'une de l'autre. On. voit au
contraire par faint Cyprien( ?w) par le Pape Innocent pre- &
mier (;2^, qu'on refuloic quelqueh)is rablblucion aux pé-
cheurs ^ même à la more, que quoiqu'on les reçue à péni- &
tence on les abandonnoic néanmoins à la miféricorde de
,
TCam cum illis temperibui c,ebi-<e per/ecutiones Cretienne & la Conlîitution & Ordon-
,
ejjent y ne communionis cencejja facilitas hornines nance de notre Mère làinte Eglife 'eJit ,
d-e réconciliât ione fectiiros non revocarel à lapfu , Sacrement de Confellïon ne doit être dé-
mérita nsgata communio efi ; concej]a pœniien- nié n'empêché à aucun qui le veuille re-
tia , ne totum penitus negaretur : O' ditriorem quérir, Nous ordonnons potir L')i & Con-
rcmijjiontrn fecit temporis ratio. Sed poftea quam durer perpétuellement en notre
iiitution à
Dominus pacem Ecclefîis fuis rediidst
nofler , Royaume, que dorefnavant toutes peilbn-
Jam , commitnioncm dari abeun
depulfo terrore ncs, qui pour leurs démérites (èro.ut con-
ti'jus placuit , ^
propter Domini mifericordi^m , demnces à mourir, (oint otïèrtparleslvlini-
quajî viaticum prejeiiuris , CT" ne Novaliani ftres de jultice,par laquelle ih (eront tenus &
hitvetici , negantes veniam , afperitatem cr du- condemnés , & leur foit baillé & adminiftré
ritiam fequi videamur, Tribnetftr ergo cum pœ- leSacrement de Confellïon. Oidonnaice de
nitentia extrema communia j ut hornines hujuf- Charles VU donnée
à Pari> le deux éme jour de
ntodi vel infupremis fuis permittente Salvatore Fcvrier 1396. Toni. I de la grande Conférence
noflra^ a perpétua exitia vindicenlur, Iiinoc. 1. des Ordonnances O" Ediis Royaux, pag. 8lé.
Î^T'ifi. 6 eid Exfuper, Tom, l , Ep. Sunu Hontif, Edition de Paris de l'an 1617.
Oooo Ij
6éo CONCILE D'ELVIRE. Ch.XXXÎV. Art.I.
c'eft à-dire ,
rablolutionfans laquelle on n'accordoic l'Eucha-
riflie à aucun pénitent.
Can. 2. IV. Le fécond Canon décerne la même peine contre les Fia-
mines [p) ou Pontifes des faux Dieux qui après s'être conver- ,
difent les Pères qu'ils ont augmenté ce crime par des homici-
,
la mort s'ils ont tait une pénitence légitime (r). Qiie fi après
,
(/>) Flaminti qui foft fiiem lavacri Z^ re- cléfiaftiqucs qui s'en font fervis dans le
generationis facrifciverunt i eo ejuod gemina- même fens. Qui Epalis ZSf vifcerationihus c
verint (cèlera^ accedente homkidi« ; vei triplica- Gladiulorum Muneribits > ludorum , venatio-
verint facinm , coIjArente machia , placttit eos numque apparaiu pecunias profunàunt. Cicero,
nec i/ijine accipere communioneiv, Can. z, L. z, de Oific. Munerihus Gladiatoriis vel (tiam
(«;)Les Gladiateurs & les Comédiens Vetiationihtts patrimonium dilapidant. Ambr,
toujours pleins de chofès contraires à la Lib. z de Offic. cap. il. Edidit ( Cafar ) [f(-
pureté, fjifoienc partie des Spedacles que élacula varii generis^ mttnUs Gladiaiorum. Et
-•
les Pontifes étoient obligés de donner, & Befliai qtii>que ad munus populi comparatas iru-
ccft peut-être pour cela que le Concile les liduvcr-.t. Sueton. in f^ita J'*l. C^far, Vide
fjppofe coupables ordinairement d'homi- Aîjfi. Lib. I. Epigr. 6, c Lad. L. 6. c. 1 1,
cide & d'adultère. TilUm. Hilt. Eccl. tom. Magnii lirhihin fHjjeÛurai opes eyhihendii ntu-
y.pag. 304. neribui imtendt'.nt.
(/•^ Item Flamines qui non immc'averlnt, fed (5) Monfîeur DacierjTo?we i des f^ies de
Munus par celui de Speclaclc , fondés fur (j) ^^ 1'*^ Domina furore ^U accenfa fia'
divers endroits des Auteurs profanes & Ec- ' ^ris verberaverit ancilUm fitam > ita ut in ttr»
CONCILE D'ELVIRE. Ch. XXXIV. Art. I. 661
a une femme qui aura volontairement tué fa fervante en la
frappant de verges mais il ne lui en impofe que cinq , fi elle
^
On fcait que félon le droit des gens {zj) les maîtres avoient droit
dévie & de mort far les efclaves: mais ce pouvoir futreiïerré
par les Empereurs qui défendirent abfolument de tuer un ef-
.
tué Ion efclave fans avoir eu recours au Juge fut d'être ex- ,
fon leurs maris (/) & en époufent d'autres. Il n'etoir pas même
thttu diem anîmam cum crucial u ijfundat ; eo fecHonem confequi prxcepit ^fecunda vero quin-
quod incertum Jît ) voluntate an Cuju occiderh i qtiennii tempits explore. Coticilium Ancyran.
Ji vo'.untate pofi feptem annos , Jî caju pojl quin- C-iti. Z2. Tom. I. Concil.
qmnnii tempora afta légitima paniientia ad com- (Jb^ Si quis fervum proprium fine confcientia
munioncm placHÙ admiiti. Quoi ft mjra lempO' iudicis occiderit , exconimttnicaîione tel paudetim
ra conf^ituta ftterit injirmatu , accipiat lommu- lia hiennii reatum fangitini> emtndahit, Conc,
nionem. Can. f Agath. Can. 61. pag, 13^3. Torn. 4. Concil.
(") In potejfate Daminorum funt fervi : qii<g
cjuidem poieffai jttris gemiitm efl : uam apu,d om- (c) Conciiium Epaonenfe, C^w, 34. /'^'g',
nei perteqnè génies animadvertere /cjjumus . 1580. eodem tom. Concil.
Dominis in fertios vitA necifque poupattm (rf) Si qU'ii ve<o maltficio interficiat alte-
fuijfe . . . fed hoc tempore nullii hommilta ijui mm , eo quod fine idololatria perficere [celui non
fuh imper io nofl.o funt , licet fine caafi legibin poluit , me in fine impertiendam ej]e illi com-
cognita in/ervos fuoi fupra modum j&vire. Nam muniouem. Can. 6.
ex conflitutione divi Attonini , cjui Jt-ie caufa (e) Si quii forte fidelis pofl îapfitm mocchi*
ftrvum fuum occi crit , non mir.t.i puiiiri ju^e- pofl tempora confiitiita , accepta focnitentia danuo
tur t quamfi alienum jervum ocàderit. ]vi\ï\. fueriifornicati*Sy plactiit nec in fine habcre eum
nianiis Imperator, \n(}it, Lik. i, dt litulo 8. comtiitmionem. Can. 7.
De his qui funt/ùivel aleni Juris. ya^. 6. (/) hem Fidèles , qu<£ nulUpritcedente caufa^
(4) De homicid/ts non fponte commtjjli , prior reliquerint viras Juos , Z^ fe copulavermt alie-
^mdem definitio pojl feptmmm pœnitentiam fer- ris j na infine acciparK communiomm. Can, 8.
ai CONCILE D'ELVÎRE. Ch. XXXIV. Art. T.
Can.p, permis à une femme (gj avoit quitté fon mari pour caufe <l^^i
une autre, mais il ne marque que la voie de Ow/i?// pour l'en em-
pêcher 3 par refped pour les Loix des Empereurs (/) qui le lui ,
Can. II.
técumene /^ , on difFéroit fon Batême de cinq ans, à moins
(
Çan. 13. filles ôi la même peine eft ordonnée dans le fuivant ( n con-
5 )
Poffit confJlium eii detur , ne vivent il i*i uxorihui (w) Mute'- vel parens vel qu<elihet fideïii (i
fuis licet adulteris,Mias accipiant. Concil.Are- 'enocinium exercuerit , eo quod alienum vendi-
ïutciifè, Ctf;;. 10. p^^. 1418. Tow. i. Concil. dent corpui , vel potius fuuni ,
plucuit eas nec itf
(OCod. Thcod. L/è. 3.t/t. 16. fine accipcre communionem. Can* 12.
{k\ Si ca ^uam CatechHmcnits reliq^uip , dnxe- (m) f^irgimi qtu fe Des» dicav^mt > fi fi^
CONCILE D'ELVIRE. Ch. XXXIV. Art. î. 66^
tre les vierges ,
qui , après s'être confàcrées à Dieu , auront vio-
lé leur VŒU
vécu dans le libertinage ne comprenant pas le
Ôc ^
la communion à la fin. A l'égard des filles qui n'ont pas gardé Can. 14.
leur virginité (<?) il efl ordonné que fi elles cpoufent ceux qui
,
d'avoir habitude avec un homme. Dans les Cp.nons fuivansil ^^n. i(]
(0) ^irgines qute virgtnttatem fud'm noncu'^ fecerint p^arentes , abflinere per quinquennium
J}odierint,fi eoidem qui eas violaverint , maritos placet. Canon. 16. Emendatusapud Ferdi-
acceperint ; eo quod foUs nuptias violaVérint , nandum de Mendoza , p. 1 1 5 1 . UEs^lïCe n'a
pojl anni unius paritentiam reconciliari dche' jamais approuvé ni autorifc par aucune loi
bunt; vel fi altos cognoverint viroSy.io quod mœ- les mariages des Chrétiens avec les Payens^
diaîiz faut , placttit per quinquennii icmpora & des Catholiques avec les Hérétiques.
aé}a légitima pocniteutrâ admitti eas ad commu- Tertuilien traite d'aduheres les mariages
nionem ofortere. Can. 14, apud anonymum avec- les Gentils, &
foutient que ceux qui
autorem col!eâ:ionis antiquôe Canoniim lescontradent doivent être Icparés de la
J
pœnitentialium. lib. i. cap. yi». pag. 65. communion des Fidèles. Hec cum ita flnt ^ fi-
Tom. 1 1 Spicileg. Ce Canon
conçu en eft dèles Gemiliiim matrimonia fitbeuntes flupri reos
d'autres termes dans I édition du P. Labbe, eJJe confiât > CT" arcendos ah omni communica-
& il y a Pojl annum fine pœnitentia reconnliari tionefraternitatis. TemilL Lib. z. adUxoremy
debthunt. Ce qui fait un (ens bien différent; cap. 3. pag. 168. Mais il faut bien que de
mais l'autorité de l'anonyme que l'on croit Ton tems l'Eglilc n'eût point décerné de
avoir vécu avant le neuvième fiécle,& celle peines contre ceux qui les contraéioient
de RabanMaur, deBurchard, &d'Ivesdc puilqu'étant Montaniite il reprocha aux Ca-
Chartres , qui rapportent tout ce Canon tholiques de ne pas (ê mettre en peine de
avec ces paroles: Voft pœnitentiam uiiius anni', ces fortes de mariages. Itjqm mitlierfi nupTe-
amendent la premierç leçon préférable. rit nondelinqneti quia nec hic fifci*ndm méritas
^^4 CONCILE D'ELVIRE. Ch. XXXIV. Art.I.
veulent pas fe réiinir à l'Eglife Catholique , des î.uifs des &
Schifmariquesj 6c les parens qui violent cette defcnfe, font
Can. 17. retranchés de la communion pendant cinq ans mais on dévoie j
propterea aâjecerit , tanlum in Domino i plèbe deferta per aliénas Provincias uberrantes-,
efii ut ,
quia de ea agebatur ,
^««e ethnicum habuerat negûtiationis quefiuofie nundinas aucupari, Cy-
C amiJJ'o eo crediderat ; etiam pofl fi-
nefcilicet prianiis , in Lib. de lapfis.
û
dem ethnico fe nubere poffe prafumeret i Ucct nec (u) Epifcopi , Presbyteri O" Diaanes j in
hoc tfychici curent. TertuII. Lib. de Monoga- Miniflerio pofiti y deieéli fuerint ,
quod fint
tnia , cap. ii. pag. 531. mœchati y placuit y ep* propter fcandalum'O*
(r) Si qui forte Sacerdotibus Idolorum flias propter nefandum crimen, nec in fine eoi commit»
fuai junxeriut , plaçait nec in fine eis dandam nionem accipere debere, Can, i^,
ejje communionim. Can,- 17.
, Presiyteri çy Diacones de iocis Çx) Si quis Clericorum deteBus fuerit ufurMS
(5) Epifcopi ,
eumeuntes Provincias quttfuofas nundinas feftcn- Siquis etiam Laicus accepijje probatur ufurat C?*
tur. Sane ad viéJumfibi conquirenuum , aut fi- promiferit correilus jam :, fe cefjaturum , nec u'-i
lii'.m , aut libertum , aut mercenarium , aut ami- terius exaiïurum , placuit ei veniam trihui. Si
cum > aut quemlibet mhtant : €7* fi voluerint veto in ea iniquitate duraverit j ab EccUfia ejJè
qu'il paroifîe qu'on l'a puni pour cette négligence ; que fî quel- Can. i2.'
que les petits enfans qui auront été pervertis, feront reçus fans
délais parce qu'il n'y a point de leur faute qu'on célébrera j
Can. 2.3
caufe des chaleurs, les jeûnes appelles Supcrpo [irions outre les ,,
non.
IX. Dans les fuivans , il efl: dit qu'on ne pourra {d) promou- Can. 24;
voir aux Ordres celui qui a été batifé dans une autre Province j
parce que fes mœurs ne font pas connues que pour obvier à l'a- j
Can. 2j;
bus que quelques, uns faifoient du nom de Confelleurs (<?)
quand ils iront en voyage & prendront à cet effet àts Lettres
de communion de leur Evêque , félon la coutume , on n'y mar-
quera pas qu'ils ont confeffé Jefus- Chrift 5 que l'Evêque ou Can.z?;.
tout autre Clerc pourra avoir chez lui fa fœur ou fa fille(/)pour-
(j) Can. 35. Apoftol. pag. 448. (<) Errorem plaçait corrigi , ut omni Sabbati.
( ) 5i ijuii in civitate fojîtm très Domini- die fuperpofuiones celebremm. Can. 25,
:^ f^oyei
cas ad Ecclefiam non accejjerit tanto tempore ab- Fleury Hifl. Ecclef. tom. 2 pag.
42. c?» f
Jlineat , ut correptus ejjè videatur, Can, 21. Du Cange in Glojfario verbo Superpofitio ,
pag. 1017 CT* 1018.
(a) Si quis de CathoUca EccUfia ad lurefim (d) Omnes qui peregre fuerint bapti:^ti , eo
tr artfnu^m ftcerit , rurfitjque récurrent , plaçait quod eorum minime Jtt cognita vita placuit ad
hiticpœnitentiam non ej]e denegandam , eo quod Clerum non ejje promovendos in alienis Trovitt"
cognoverit peccatum fuum. Qui etiam decem an- dis. Can. 24,
nis agatpanheniiam. Cui poft decem annos prA'- (e) Omnis qui attulerit litteras confcfflonii
fiari communia débet. Si vero infantes fuerint fuhiato nomine confeJJ'oris , eo quod omnes fui
transduéit , quod non fac vitio peccaverint in- bac nominis gioria pafjim concutiant yfrmplices
,
^
cuniianter recipidebent, Can. lî. eommun:catori£ ei dandafunt litterie, Can, 2J»
(é) Jcjuniorum fuperpoCnionei per fmguloi
(/) Epi/copus , vel quilibet alius Qericus attt
tnen/es placuit celebrari , exceptii diebui duorum forortm , autjiliam viginem dicatam Deo tan^;
trtenjîum Julii zy Augujli propter luoïHmdttm tttmfecum babeat j extraneam nequaqHa'n bas
infirmttatem, Can. Z2. bereplaçHit.dn. 17,
Tome ly.
é66 CONCILE D'ELVIRE. Ch. XXXIV. Art. I.
vu qu'elle Toit vierge &: confacréeà Dieu mais non une femme ,
les Diacres 6c tous les autres Clercs qui font dans le miniftere ,
s'abfliendront de leurs femmes , fous peine aux contrevenans
d'être privés de l'honneur de la Cléricature. Jufques-là on n'a
point vu de loi générale qui obligeât indiitindement tous les
Clercs à la continence.
€an. 34. X. Le trente-quatrième Canon {0) retranche de la commu-
nion ceux qui en plein jour allumeront des cierges dans les^
(g) Epifiopos placuit ab eo qui non commu- nem admitti. Can. 31.
nicat munera accipers non debere. Can. 28. (w») Apud Preibjiterum , fi quis
gravi lapf»
(/>) Energumenus qui ab erratico fpirhu exa- in ruinant mortis inciderit ,
placuit agere pa-
giiatur , J7ti-jus nomen neque *id altare, cum obla- nitentiam potins apud Epifco^
non debere
j fed
tione recitandum , neque permittendum ut fua, pum ; tamen infirmitate necefje ejl Fref-
cogente
mani* in Ecclefia miniftret, Can. 29. byterum communionem pr^fiare dibere Dia- , C
Q) Pavimenta domernm Dei Energumeni conum^ft eijufjerit Sacerdos, Can. 3 2,
venant. Concil. Carthag. 4, Can, 91. pag. (») Placuit in totum prehiberi Epifcopis, Pref'
Ï207. Tom. 2. Concil. byteris O" Diaconibus , vel omnibus Clericis pcm
non debere j qui
( i ) Subdiaconos eos ordinari fitif in Minifierio , abflinere fe à conjugibus
in adoîofcentiafua fuerint machati ; eo quod fuis , £7* non generare filios : quicumque vero
pojlmodttm per fttbreptionem ai ahiorem gradum fecerit j ab honore Clericatus exlerminetur. Can,
premoveantur : vel fi qui fitnt in prAteritum or- 33-
dinatiy amoveantur. Can 30. (0) Cereos per diem placuit in Cameteno non
(/) Adolefcentes qui pofl fidem lavacri faltt- încendi : inquiet andi enim fpiriius S^vtfhrum
taris fuerint machati , cum iuxerint uxores nonfunt.Qui h£c non obfervaverint ^ arceantuf
a{ïa légitima pceniuntia ,pl(Kttit ad communif nbEtcUfm commmiione. Can. 34,
CONCILE D'ELVIRE. Ch. XXXIV. Art. I. ^^7
Cimetières , parce , dit ce Canon, qu'il ne faut pas inquicccer
les sfprics des Saines , c'eft-à-dirc , trpubler le repos d'elpric foie
des Fidèles qui prioient dans les Cimetières j foit des Minières
de TEglife qui y ofFroient des facrifices , àc qui y étoient trou- ^
blés par la grande quantité de luminaires qu'on y allumoit pen-
dant défendu aux femmes (/>) de paiïer les
le jour. 11 étoit aufii Can.sy.
des Fidèles , ne fbit peint fur les murailles. Nous avons vu que
du tems d'Origene (y) les Chrétiens n'avoient point d'Images
de Dieu , ne voulant pas qu'on limitât par des figures la forme
de Dieu , qui eft un Etre invifible &; immatériel. Mais peut- être
le Concile ne defend-il ici les peintures fur les murailles j que
parce qu'il y avoit lieu de craindre que ne pouvant être enle-
vées dans les tems de perfécution , elles ne fuflent profanées
par les Infidèles. Une perfonne fsj pofTedée du Démon fe trou- Can. 37.
voit de la communion. Dans un voyage fur mer ft) , ou lorfque Can. ^i;
(f>)
PUcuit prolnheri , ne fœmin<e in Came- prohihendutn etiatn ne lucernai ht publiée accen'
terio pervigiUnt ; ee quod ftepe fub olfîenti* ora- dant. Si facere contra interdiéïum voUiritit j ah^,
tionis Utemer fcelcra commutant. Can. 35. Jlineant à cotnmunione. Can. 37.
( 5 ) i'Ucuh pifluras in Ecclejîa ejjè non de- (t) Feregre navigantes , autfi Ecclejîa in pro-^
lerej ne quedcoUtttr O" adorât ttr, infarieti- ximo non fuerit , pofje fidelem , qui lavacrum
hm depingatur, Can. 3 f fuum integrum hahet , necfit bigamus , bapti^i^a-
(>•) Voyez notre fécond Tome. p. j66. re in neceffitate infirmitatis pofitum Catechume-
(i) Eos qui ab immundis fpiritihus vexantur, num-.ita ut Jî fupervixerit ad Epifcopum eum
fi in fine mortisfuerint conflit uti , bapti'i;ari pla- per ducat ut per manus impojîtionem ferfci pcjjit^
cet ififidelesfuerm dandam communionem;
, ejje Can. 38,
Ppppij
668 CONCILE D'ELVIRE. Ch. XXXIV. Art. î.
tils(a)ëcanc malades demandoienc qu'on leur impofât les
mains, &
que leur vie eût quelque chofe d'honnête, on leur im-
pofoic les mains èc on les faifoit Chrétiens , c'eft-à-dire , Caté-
^ cumenes. Le Canon ne die point qu'on leur donnera le Batême^
parce qu'il ne les fuppole pas en danger de mort, que félon &
la règle ordinaire on n'accordoit pas le Batême à ceux qui n'a.
voient point pafTé par tous les exercices duCatécumenat qui
,
étoit de deux ans pour ceux-là même dont la vie étoit bonne
ôc innocente.
Can.4o, XI. Par quarantième (x) ,il eft défendu aux Propriétai-
le
res des terres de paiïer en compte ce qui aura été employé
pour une Idole, fous peine de cinq ans d'excommunication.
Çan. 41, Le fuivant exhorte les Fidèles (y) à ne point foufïrir d'Idoles
dans leurs maifbns autant qu'il fera poffible: s'ils craignent la
violence de leurs efclaves, en leur ôtant leurs Idoles , qu'au
moins ils fe confervent purs eux-mêmes de l'idolâtrie. Pour
entendre ce Canon j il eft à remarquer que les efclaves étoient
alors en grand nombre , la plupart Idolâtres & foutenus parles
Çân;4î. Magiftrats. Le quarante-deuxième ( ^) ordonne que ceux quife
préfententpourembrafler la foi, s'ils font de bonnes mœurs,
Ibient admis dans deux ans à la grâce du Batême, fi la ma-
ladie n'oblige de les fecourir plutôt. En quelques endroits de
l'Efpagne on célébroit la Pentecôte le quarantième jour après
Can. 43; Pâque. Le Concile réforme cet abus , & ordonne (a ) que fui-
vant l'autorité des Ecritures on fera cette fête le cinquantième
jour, voulant que qui ne le fera^ foit noté comme introdui-
fant une nouvelle héréfîe. C'écoit afTez l'ufage de traiter d'hé-
réfie l'erreur fur ces cérémonies principales 3 comme on le
voie par faine Epiphane(^), par Philaiîre ôc plufieurs au-
(m) Gentiles fi in infrmitate defideraverlnt fibi accedunt , fi hona fuerînt converfationis , intra
manum imponi ; (tfuerit eorttm ex aliqua parte hiennium placuit ad Baptifmi gratiam admitti
vit a bonefla , placuit eis manum imj>oni ^ fieri dehere , ni(i infirmitate compellente coe^erit ra-
Chriftianos, Can. 39. tio velocius fubvenire periclitanti j vel gratiam
Qc) Prolfiberi placttst , ut càm rationes fuas pofiulamt, Can. 4a-
accipimit pojjejj'ores i quidqmd ad idolum datum (d) Fravam infiAutionem emendart placuit ,
(jy ) Admoneri plaçait fidèles , ut in quan- qu^fi novam hdrefim induxijjh ^notetur. Can,
tum pojjint , p.-ohibeant ne idola in domibiafuis 43. ^uxta Codices m*nufcripto5 apud Ferdinai.-
habtant : Si vero vim metuttnt (ervorun^ vel /ê- dum de Mùndo:^a. pag, Ii6z. tom. I. Conc.^
ipfes puros confervent ;fi non fecérint y alieni ab (b) Epiphan. Haref. jo. pag. 419. to. r,
Bcclefiahabeantur, Can. 41. (f) Philaft. Lib. de Hxrefibus , pag. 708.
mene ou Fidèle ?
XIL Si un Fidèle devenu Apoftat(/') n'efl point venu à l'E- ^an. 4^.
glifependantunlong-tems,6c qu'il revienne fans être tombé
dans l'idolâtrie , il_ recevra la communion après dix ans fî : & Çan. 47.
un Fidèle marié a commis plufieurs adultères ^ on ira le trouver
à l'article de la m6rt(/). S'il promet de fe corriger, on lui donne-
ra la communion. Si après être guéri il retombe dans fon pé-
ché j on ne fouffrira pas qu'il fe joue davantage de la commu-
nion. Le Concile réforme la coutume de mettre de l'argent Can. 4s.
(J) Auguft. Lih, de HxrefihHs , Haerefî z9, Chriftianus es.' Refpondet tihi^ Non funT,
pag- 10. tom, 8, Si Paganus es aut Judxus ? Si autem dixerit >
( e ) Meretrîx fjUtt alîquanào fmrit , & Non fum ; adhuc quaris ab eo. Catechume-
foflea habuerh maritum , p poJ}modnm ad cre- nus an Fidelis ? Il paroît que la corredion
duL'tatem vencrit incunClanter placuh ejje reci' de M. de Santeuil eft préférable à celle-ci.
picndam. Can. 44. Monfieur De Vert alftire que l'excellent
(/) Q.^' ali^nandofaeritCatechumenm , zs' Revifeurdes Ouvrages de faint Auguftin a
per injmita tewpora nunquam ad Ealejïam ac~ corrigé ce paflage dansfi nouvelle édition,
cejjerit , fi eum de CUro qtiifque cognovcrh ejjè à de ['Errata du quatrième volume ;
la fin
Oniflianum ant tcfies aliqui extiterint fidèles ^
.
cependant nous n'avons point trouvé cette
placuit ei Baptifmum non negari , eo quod in prétendue correftion.
Veteri homine ddiquijjè v'deatur. Can. 4j. (/?) Si quis Fidelis apcjîata per infnita tem-
(g) Interrogahcminem , Chriftianus es ? para , ad Ecclefiam non accejjerit i fi tamen ali'
Kejpo/idei t?^/jNon {um;Jî Paganus efl aut quando reverfm nec fuerit
ftterit , idJolatra ,
yiidaus. Si autem dixcrit > Sum ; adhuc ça<e- decem annos placutt eum communionem ac-^
poft
rii ab eo : Catechumeiin , an Fidelis ? Auguft. eipere. Can. 4^.
Traé]atu^j\. in joan. Evang. cap. 9. C'eft
(J) Si quis Fidelis habens uxo^em , nonfiemelj
ainfi que M. de Santeuil de faint Magloi- fedfiepe fuerit machatm ^ in fine mort is eft con",
re , frcre de celui de fàint Vidor , a ré- veniendus, Quod fii fe promiferit cejj'aturum dc~
,
tabli cet endroit de faint Auguftin , qui tur eicommunia. Si rejjufcitatus , rurfin fiucrit
cft bien différent dans l'édition des Pères machatus, placuit ultcrius non ludtrç eum di
de S, Maur, où on lit : Interroga haminemi communienepacis. Cau, 47,
G-jo CONCILE D'ELVIRE. Ch.XXXIV. Art. T.
dans les fonts {k) en recevant le Batême de crainte que l'Evê- ,
cefoit les Clercs, & non l'Evêque^ qui lavent les pieds à ceux
qui reçoivent le Batême car on les leur lav oit en piufîeurs en- j
droits de l'Occident, comme à Milan (/) & dans les Gaules [m)^
mais non pas à Rome. En Afrique («j ceux qui dévoient être
batifes la veille de Pâque fe baignoientle jour dujeudi- faint,
pour éviter l'indécence qu'il y auroit eu à fe préfencer aux
fonts facrés le corps couvert delà crailè qu'ils avoientcoiitra-
dée par l'obfervation du Carême. Quant à la coutume de don-
ner quelques préfens à celui de qui on recevoir le Batême , elle
fubfiftoit encore du tems de faint Grégoire de Nazianzef ) <?
imminant ; ne /acerdos quoà gratis accepit , liqua die lavarentur. Iflum autem diem potitts
frecio dijlraheye videatur. Nec^ue pedes eorum ad hoc elefium qtto Cana Dominica anniverfarit
tavandifunt à Sacerdotibm ,jed Clericis. Can. celebratur. Aug. Epi_ft. $^ad ^anuarium. cap,
(/) Afcendiflî de fonte, qmdfecHtum ejl ? (0) Turpe ejl dicere,ubi efl munus quodprop»
; . fuccinélus/ummits Sacerdos^ licet enim e?* ter baptifmum ojferam ? Ubi Jplendida veflis ,
. ,
fummo eft Sacerdete. SuccinHus , inquatn , fum- res meos excipiendos requiruntur ? Gregorius
mus Sacerdos pedes hibi lavit . . . non ignora- Nazianzenusj Orat. 40. p, 6$?. tom. i.
mtii quod Ecclejta Romana hanc confuetudinem (/)) Admoncri pUcutt pojjtjjore^ , ut non pa»
non habedl .,, »ut pedes lavet. Ambrof. Lib» tiantur fruiius (nos , quoi à Deo percipiunt , a
ne tiofiram irritam
3. de Sacramentis , c. Ip p. ^6z, tom. z,
yttdneis benedict j CT" infir»
(m) Mabill. in Mijjalibus Qotitho Q' Galli'- mam faciant beneditiionem. Si quis pofi inter-
faliens(?^)^des Ariens(/j. Anathême contre ceux (a^) qui feront Can. çî.
trouvés mettre des libelles diffamatoires dans l'Eglifè. Lqs Eve- can. 53,
ques du Concile convinrent (z^ que chacun devoit recevoir la
communion de l'Evêque qui Ten avoit privé pour quelque cri-
me , & ordonnèrent que fî un autre Evêque ofoit l'admettre fans
le confentement de cekii qui l'avoit excommunié , il en ren-
droit compte à {qs confrères , au péril de ia place , c'eft-à-dire
d'être dépofé. Ils retranchèrent pour trois ans de la commu-
Qg^^
nion les parens qui faufTeroient la foi des fiançailles (^), fi ce n'eft
que le fiancé ou la fiancée fe trouvât en faute griéve. Ainfî c'é-
toit dès lors l'ufage de fiancer avant le mariage & l'Eghfe avoit ,
( r) Ex omni hanfi fidelh fi venerit , mini- aliquofuerit, Quodfi alius Epifcopus prafumpfe~
rne ejl ad Clerum promovendui : vel eum admittere
fi qui funt rit adhuc minime fiiente vel
, illo
in pr<eteritum ordinati
, fine dubio deponantur. confentienteà quofuerat communione privatHS
Can. 51. fciat fe hujufmodi caujas inter fratret cum fla^m
{s) Concil, Nic^enum. Can, 2. pap 41, tns fui pericuio prafiiturum. Can. f j. Le Con-
Tom. r. Concil.
cile de Nicée . Canon j . & celui de Sardi-
(0 Aiigiift. Epifi. ^-^.num. 16. pag, ;j^. que , Canon 16 , ont fait .1 peu-près Je mê-
tom. z. &
Lib. z, centra Crefconium, cap.
11. me Règlement.
&I2. pag. 41 j. tom.<?.r/<^eCoclicemCa-
(4) Si qui parentes fidem fregerint fponjalio'
nonum Eccleii^e Africanie. Can, éS.pag. rum , triennii tempore abfiineantur ; fi tamen
ioyz. Tom. z, Concil. iidem fponfm velfponfa in gravi crimine fuertnt
(«) Concilium Ephefinum. Aflione 7, deprehmfii , excujati erunt parentes in eifdem
:fii
pag. §09. Tom. ^. Concil. fuerit viiium O' polluerint fe , fuperier fententia
(:»;) AugulHn. Lib. adBonifacÎHmfeuEfifl.
fervetnr, Can, J4.
iSj.num. 47. pag. 661.
(j ) Hi qui invemi fuerint libellas famofes in (b) Sdcerdotes qui tantum coronam portant
,
Ecclefîa ponere , analhemau^eniur.
Can. j 2 net facrificant , nec de fuis fumftibus aliquid ad
_ (X ) ^l^<:t*it cuiiÛis , ut ab Epifcopo quis reci- idoU pr&fiant plaçuit pofl biennium .tuiperc
,
fm commmienemi à quo djlmm in crimim communionem.
Cyi CONCILE D*ELVÏRE. Ch.XXXIV. Art.I.
portoienc des couronnes ( ^ ) , niais qu'on en mettoic eiicce»
Can. 5^; fur les autels de fur les vidimes. L'entrée de rEglifefut défende
aux Duumvirs pendant l'année de leur Magiftrature (d ) pare •
mx , ipÇi Minijlri O' Sacerdotes eorum coronan- tradunt , an omnta reclê habeant , CT* j»o tej'
tur. TertuU, Lib. de Corona Militis. cap. lo. monio comprobeni, Can.
58.
pag. 117. ^ {g) Fleury, Uift. Ecdej. tom. z, p. 542.
(J)) Ne famin<e
(c!) Magiflraium vero uno anno , quo agit fuo pocitu qttam maritor«
Duumviraîum , prohibendum plaCuit ut fe ab nominibui , Laàis Jcribere audeant quafidei ,•
Ecdcfîa cohibeat. Can, 5^. funt , vel litteras ad faumjolum nomen fcripi.
(e ) Matron£ vel earum mariti^ ut vejii- accipiant. Can, 81.
fnenta fua ad ornandam Idculariter fompam non Prohibendum ne quis Chriflianus^ aut Cf
(i)
(/) Plucuit ubique , Zy niaximè in eo loco neatur. Si fuerit fidelis , pofl decem annos ait
in mofrima Cathedra conjlituta eji Epifcoj>atm j pccnit^Htia recipiatur» Can. j^,
poi
CONCILE D'ELVmE. Ch. XXXIV. Art.I. ^75
pofe dix ans de pénitence pour cetre faute , fi c'eft un Fidèle qui
y foittombé, aprèsquoion veut qu'il foit rétabli dans la com-
munion. Le foixantiéme ( iè) défend de mettre au nombre des Can. 69.
Martyrs ceux qui auront été tués en brifant des Idoles ( dans
les lieux dont ils ne font pas les Maîtres ou fans être autorifés ,
& c'eft fans fondement qu'on dit que fainte Eulalie vierge,mar-
tyrifée en Efpagne en 305 ou 304, donna occafion à ce rè-
glement, parce qu'étant conduite à l'idoie, elle lui donna un
coup de pied , & cracha fur le vifàge du Juge au rapport de ,
Prudence (w),
XV. Celui qui époufera la fœur de fa femme défunte fera re- can. én
tranché de la communion pour cinq ans(K) à moins que la né- ,
(^) Si quii idoia fregerît , ^ ibidem fuerit . (») Si ohitum uxoris fua , fororem
qn>is pofl
neqtte invenitw [iib Apojio'.is unquam faâlum nium à communione plaçait abflir.eri ; fiiji forte
flacHit in Humera eum non recipi mariyrum, daripacem velocius r.cccjjitai coegerit injirmita-
Can. 6o.\ tis, Can. 61.
(l) In eifdem etiam Utteris le&um e/?, eos ( ) Frimum itaque quod in ejufmodi rebut
quife afferrtitt pcrfecuiionibus non coml>rehenfi maximum efl , morem nojlrti'm objicerepejjumusj
<Sf ultro dicerent ft hahere Siriptitras , quas non ui vim Itgii habentem , eo quod nobis à viris
traderent , a quibin hoc nemo qu^efierat , dijfli- fanéJis traditie fint reguU. Mos auiem ille efi
cuiffe Menfurio, O* ab eis honorandis eum prohi- ejufmodi i ut fi quis împuritatis vitio aliquand»
èuijfe Chrifiianos. Auguft. in '^reviculo Colla- viéîus in illicitam duarum fororttm conjunBio^
tionii cum Donatijfis > Collât, diei tertii, pag. nem inciderit , tieque in matrimonium exifli-
568. tom. p. M. Hermant, Hiftoire des melur neque omnino in Ecclefte cœtum admit-
,
(^) ^am ne quis iterum DiaboUci illitts erro' fine dandam ei effe communiontm. Si vero eum
ris verba, afferat , dicem : Quale peccatum ej} , reliqtterit , pofi decem annos auipiat communio-
videre cùrr entes equos f Si volueris prudenter om- nem ai}a légitima paniteneia. Can. 64.
nia difcere qu£ ibi fiant , iiweniei omnia ex Sa- (t) Si cuim Cleriii uxor fuerit ma chat a , C
ttnica operatione prodire. . , Ne igilur die uU fcierit eant mariius fuus mœchari , <y non eam
tra : Quid mali ex illa frequtntatione ? Iflud ip- fiatim projecerit , nec in fine accipiat communio-
fum enim videre equorum certamen , fufficit ad nem : ne ah Jn% ,quiexemplumbon<e converfatio-
multam perriiciem animi inferendam . . . Dif- nii ejjedebent , ah eis vidiaiuwr fcelerum magi-
cant igitur omnes his criminibm ebnoxii,fi poft fieria procedere. Can, 65.
hanc noftram admonitionetn , in ea negli'^entia («) Si quis privignam fuam duxerit uxorem ,
manferint i non tolérât uros nos,fed legibui Ec- eo quod fit inceflus , placuit nec in fine dandam
defiajiicisufuroi , C
magna vehementia do6lu- ej]e ei cummurionem, Can. 66.
ros ne talia poflhuc committant. Chryfoft. (jc) Prohibendum ne qu<e Fidelis vel Catechu-
Homil, 6. in cap. i. Genef, pag, 41. & 41. mena auî Comicos aut viroi Scenicos habeant
to quod gtminavetit fcelus. Can. 6^, in fine bapti'^ari. Can, 68. Emendatus •«/'«d
i^i) Si q»a mulier ufque in finem mortisfu<e Mendo-^am, pag. 1335.
4ttm alien» viro fuerit mwbata , ^Uath mt in (*) Si ^tis forte habtm ttxçrmfitmtl ftttrit
CONCILE D^ELVIRE. Ch. XXXIV. Art. I. 675
cinq ans de pénitence: la femme de même, à moms que pour
caille de maladie dangereulè on ne foie obligé de leur accorder
la communion avant ce cems. Le mari complice de l'adultère Can. 70,
de fa femme fa^j, ne recevra pas la communion même à la mort.
S'il la quitte, il fera ad mis après dix ans de pénitence. Ceux qui can. 71;
abufent des garçons(^),ne recevront pas la communion, même à
la mort. Si une veuve époufe celui avec qui elle aura péché {cj , Can. 72.
tapfui ,
placHit eum tjuinquennium agere de ea latjenem ejus aliquii fuerit profi^riptus ^ vel in*
re pœiiiteutiam , Ci^ fie rtconciliari^nifi necejfi- terfeflui , placftit eum com-
nec in fine accipere
tai infirmitatis coegerit ante lempus dure corn- munionem. Si levior caufafuerity intra quinquen*
munionem. Hoc O" drcafocminas cjl obfsrvan- nium accipere poterit communionem. Si Cate-
dmn. Can. 69. chumenus fuerit , f 0/? quinquennii tempora ad'
(a) Si confcio marho uxor fuerh mcechata , mittatur ad BaptijmKm. Can. 75.
flacHtt nec in fine àandam ej]e communionem : fi (e) Falfus tejlis
,
prout efl crimen abflinebi-^
ver» eam reli<iuerit , pofl decem annes ^ccifere tur :fi lamen non fuerit mortale quod objecit :
communionem. Can. 70. ey probaverit quod diu tacuerit , biennii tem-
StHpratoribits pueroYKm nec in fine danr pore abjlinebitur. Si autem non probaverit iu
(J))
dam e(]ecommunionem. Can. 71. conventu Clericorum , placuit per qiunquenniunt
(c) Si (jua vidua ftterit mœcJjata. , C eun- abflineri.Qzn.j^. Emendatus apud Mendo-^
dem pojlea babuerit maritum j pofl quinqaennii :^am, pag.1353. tom. i. Concil.
tempm , atla légitima paniteniia. placuit eam ,
(/) ^^ 5"" autem Epi/copum , vel Presbyte-
communioni reconciltari : (l alium dttxerit , rt- rum aut Diaconum falfis criminibus appetierit^
liito iUo-,nec in fine dandam ejje communionem: CT* probare non potuerit , nec in fine dandam ei
(<i) DeUtor fi fuis extiteritifidelis t O'perdc^ plaçait eumaéla légitima pœnitentia pofi triem-:
Q^qqqij
^7^ CONCILE D'ELVIRE. Ch. XXXIV. Art. î.
s'eneftaccuié. Si un autre Ta dénoncé , fa pénitence fera de
cinq ans ^ après lefquels il fera re^ii à la communion laïque , 6c
On. 77. ainfîdépofé pour toujours. Si un Diacre gouvernant (/?) un peu-
ple j a bacifé quelques perfonnes fans Evêque fans Prêtre , l'E- &
vêquedoic perfedionner par fa bénédidion. S'ils meurent
les
auparavant , chacun fera faavé félon fa foi. On voit ici de^ Dia-
cres qui avoient une efpéce de ParoifTe , 6c on l'a déjà vu dans
l'Article de S. Cypricn à l'occafion de la Lettre du Concile de
,
{t) Si qaisfidelis habens uxorem , cum Ju- tui cejjaverit , pofi annurrt poterit communioni
d<ta vel Gentili fuerit mœchatus [ fi fponte reconcdiari. Can. 79.
fuerit confellus , per triennium ] « commu- ( /
) Prohibendum efl , ut liberti ,
quorum
nione arceatur, Quodfi alim eum detexerit , po(l Patroni in fj.culo fuerint > ad Clerum mn prom»^
'^mnqHmniHmy a^a légitimai paenii^nta ^^«drit vç^ntHTi Can. 8oj.
CONCILE D'ELVIRE. Ch. XXXIV. Art. I. ^77
anciens qui foienc veaus jufqu'cà nous. Ofius, qui avoir conrribué
à ]es drelTer, cita le vingc-uniéme dans le Concile deSardi.
que (;«) en 347 àc en fie le fondement de l'obligation qu'on y
,
(w) Memini autem fiiperiore Concilio fra» tur.Agobardus j Lib. de Imag. cap. 33. pna,
trei noflroi conflitwfje , ui fi i-jm^ Luïcui in ea Z94. tom. 14. Brbl. Patr.
qua commoratur civitate , tra Dominicas , id-
{p) Anonymus Audor Colleâionis Ca*
ejf)pertrei feptimana> non ceLb/aJJk coitven- nanum poenkentialuiin Lib. i. cap. j^^ %Zy
,
tH'm , communioiieprivttretur. Si ergo h<tc circa li^c. pa;, 6$. tom. z. Spicileg.
Latcos confiituta funt tanto magis nec licet, Wonnat.
{{) Concil. an. 8^3. Cttn. ^p,
,
tres font des Conciles plus récens , comme le fixiéme qui or- ,
donne qu'une femme qui aura tue fon mari pour caufe de forni-
cation fe retirera dans un Monaftere pour y faire pénitence.
,
ARTICLE II.
(a) Baronius adann. 30e. num 44. p. 12. ternon au Concile de Nicée , ma's à ce-
(è) Meleiiani ante quinquagmta quinque d'Alexandrie , où faint Alexandre con-
lui
Lièy'e.nam. 22. pag 293> tom. i. (/) M. Hermant, rie de faint Athanafe.
(c) Le Pere de Moiitfaucon remarque Tom. pag. 608. Tillemont , Hift. Ecolef.
2.
ToiTj. 8. pag. 699' Bifnagiui, ad an. 358.
que C< s paroles , Ariatii ame trr^intafix an-
nçi b<&retid Jmt dedarati , doivent fe rappor- pag. 845. tom. 2.
CONTRE MELECE. Ch. XXXIV. Art. II. éj^
le tremblement de terre qui ruina Nicomédiejle 14 Aoûcfg )
3j8. Nous croyons donc avec les plus habiles, qu'il faut met-
tre la naifîance du Schifme de Melece en 500 ou ^o. ,ô^ le Con-
cile d'Alexandrie où il fut dépofé immédiatement aupara- ,
vant.
IL Melece donna occafion à ce Concile par fa mauvaifè Meîcccyen.
conduite. Il étoit Evêque de Lycople , ville d'Egypte dans la '^'^P^^-
Pierre étant mort parie martyre, Alexandre lui ayant fuc- &
cedé 3 Melece , qui venoit d'être condamné aux mines avec les
Evêques & les Confeiîeurs de fon parti, ordonna des Clercs,
des Evêques, des Prêtres cn: des Diacres, fonda des Eglifes &
particulières dans la prifon &
dans tous les lieux où il pafîbic 5
que Archevêques d'Alexandrie donnoient le nom de Ca-
les
tholique à leur Eghfe àc que les Meleciens appel loient la leur,
,
fucceffeur de faint Pierre d'Alexandrie & que ce fut lui qui l'a- ,
(h) Baronius adann. 309. num. 48. p. 14. 1 p. 174. Pagi,rf<i ann, 506. /». 23. Herinant,
Pecayius Animait^ ad. h^enfîm Mektianoffim ^ \ f^iede S, Ai^xinn/ej Tora. l. pag. 32 , 33 &
qu'il
CONCILE DE SÎNUESSE. Ch. XXXÏV. Art. îII. 6Bi
qu'il n'en aie été informe par un mauvais canal, &: qu'il n'aie
ccricce que nous venons de rapporter fur de faux bruirs répan-
dus par Melece ou par ks Sedaceurs contre S. Pierre J'Alexan-
drie. S'il avoit été bien informé des crimes , ôc nommément de
rapoftafis de Melece , l'auroit il fait paiïer pour un Prélat plein '
ARTICLE I I L
Du faux Concile de S'mueJJe,
ï. /^^N a montré fi fouvent(^), & avec tant d'évidence Concile de
V^ la fuppofition de ce Concile & de fes Àéles, qu'il y a ^'""^^^"i" ««
tout lieu de s'étonner qu'un Auteur moderne ( ^ ) en ait entre. '"" ^^ ^°^°
premier JSiége ne feut hre pi<^è far ferjonne. Mais outre qu'elle
çftinfoutenable en l'entendant généralement comme tous qç.s
Aâ:es,& expreflement dérogé par le droit(^/) en ce qui
qu'il y ell
concerne la foi il ne convient nullement de l'appuyer fur ào.^
,
(a) Natal. Alexand. tom. 6. Hlfl, Ecclef. Concil. Siriuefl' Tom. i. Concil. pag.
5J4J.
pag- é')Z. Pagi, ad aim, 301. num. 16. (d) Si l'a}>afu^ Çsrpattrnafa'mis negUgem
Tillemont , tom. f. Hijf. Ecclef. pag. éi j. deprehenditur inutUis .... hitjin cu'.fas tfttc
Bafiiag. ad nnn. Z96. num. 4. cr/t"^. Dupin, rtdarguere pr^efumit mortalium nullus : ania
tom. 2, Bibuoth. pag. 7^6. Bolland. in Catal. citn^loi i^Jeiudicaturiis , à t:emine efl rudicanm
^om. l'ont. part. 2. pag. 43. dus ; ni/î deprehendatur à pde devins. Can, j'i
( 6 ) Souliers , Hifi, Dogmat, duS, Siège, ^apa. Dilt, 40, p'ide Bolland. loc. cit.
Tome m. Rrr r
6^1 CONCILE DE SINUESSE. Ch. XXXIV. Art. III.
ajoutent que ce Pape ayant facrifié aux Idoles par ordre de
[e)
Dioclëtien &
de Maximien on aflembla pour ce lujet un Con- ,
(e) Tom. i.Concil. /'rf^. 940. C^rfej. infeffatus ç/7, oljeéla ab eo crimina diluamm ?
non plus que ceux qui ont fabriqué cette hifloire , qu'il n'é-
toit pas permis dans un Temple confacré à Vefla , de facrifier à
d'autres Divinités. Ils ajoutent (f j contre route vraifemblance,
qu'un grand nombre de Chrétiens fe trouvèrent dans le Tem-
ple lorfque Marcellin facrifîa. Car la difcipline de ces tems-là
ne permettent ( r) ni de manger des viandes offertes aux Idoles ,
ni de les voir offrir.
(/) Ada Concil. Sinueff. tom, l. Concil. adfacratijjtmos Principes offerrebant eis. Ibid*
fag. ;?4Î- (/>) Nos te vidimiti mittentem c?" thurifi-
(w) Romame Ecclefi£ vîcefimus oflavm Epi/- cantem Herculi , Jovi O" Saturno, Ibid. pug.
copatum MarcelUnus, annos novem.
fufcipit 940.
Eufeb, in Chïonko j ad ann, 197. Marcellinm Qj) Euntes autem multi Chrifiiani , propter
fedit annos novem ytnenfei duos^ dies fexdecim. veritatem , ad teniplum ahierunt C?* vidertmt
Fuit auiem temf)oribui Dioclctiani zy Maximia- eum mittentem c
tJmrificantem , C?" failum
tii , ex die Calendamm Julii, à Con/ulatu Dio- amicum Privcipum. Ihid. pag. 919-
cletiani fexto cConfiantU fecundo ufque ad (r)Tertullieii le marque claireir^entdans
Viûcletianum nono , c?* Maximianum oilavo , fon Livre des Spedacles. Si ergo gttUm c
g«o temporefuît perjecutio magna. Pontifical. ventrcm ab inquinamenlis liber amus , quanta
DamaC tom, 1, Concil. pag. 9^0. magis augitftiora nojlra , oculos V aures ab
(») Tom. I. Qox\c\\. pag. 938. Idolctbytis voluptatibtis ahflinemm ,qnA non in-
(0) Faciamus hinc c daai chartulas qttafi teftinis tranfîguntur , fedinipjofpiritft C?" ani"
inflrumenia petitionum C?* ojferamus clementif- ma digeruntur ^quorum mtmdiiia magis ad
/îmis Principibtts. Fecerunt ambo fmiliter, ficut Deum pertinet quam inteflinorttm, TertuU. Lih»
dixerantj Marcelliints & Vrbanus: v vmitnUs 1
de SpeOacHlisy cap. 13.
Q^qqq ij
^84 CONCILE DE SINUESSE. Ch. XXXIV. Art. IIÎ,
Suite. V. encore moins croyable que dans un cems de perle-
11 eft
(s) Singtilis (iUletn apantihm in gremio }00. Fpifcopi quaienus C ipft introirent qiiinqu agent
Epifcoporum, c>~ 30. Preshyterorum- , e?" viginti in Synodum, Et faita coi' ocutione in fimul cum
pflo ttfliwn fi>j>radtéio)-iim , ul libra complere- pr-ejcriutis centftm ,
jedcrmit in eadcm civitate,
tur.Tom i.Concil. pag 942. omnehite uno ex^^mine trecenti alligaverunt CP*
(t) Cyprian. Efiy?. ^o.pag. ziï.zii. damnazerunt ho-: , o-'c. ibici. pao-, 942.
(»J Faita efl itaque Synodus , non tamen col- (\ ) W' [quinquaginta ] iniroeuntes in cryp-
Itilifunt in intègre Jacerdotes ,
quia cuniculm tampropttr metumAu,guf}orttm,unoore quajî tre'
Mrgebatur perfecuiionis.Tom. i.Conc. P-9$9. centi uno die in Concilia judicames^damnaverunt
(x) Intraivit a'M>.m univerfx Synodus in cryp- Urbaniim,Caflorem C^ ^uvenalemPresbytiros^Çy
tam CUopatrenfem in civitaie Sinuejjana , & Diaiones Gaium O" Imwcentium qm evacuave-
quia tota muititudo non recipiehatur in crypta runt horreum Çp'dimifsrunt arcam apertamut in-
Synodi ) quinquageni introihant. Voià, tom. i. troiret immundus (y comfderet triticum, Vraby^
teroi CT* Diacenos iumnabant qui Manelimti^
{y) Alia autem die conflituermp ht zoo Hapam dimiftrmt^ ibid, pag. ^j^o^
CONCILE DE SINUESSE. Ch.XXXIV. Art.IîT. 685
toienc fauves iorrqu'ilsavoicnc vûce Pape encrer dans le Tem-
ple pour iacrifier. Les exculcs qu'il met dans la bouche de Mar,
celiin font balles (^/) & puériles ^ &fon ftyle enflé , btirbare 6c
fouvent inintelligible marque un Ecrivain fans goût &; fans ju-
gement plus récent que le fiecle de Diocléticn , où la langue
,
(«) Refj'ondit Maradlinus : Non Diiifacrl' milatinumGoithum fapi't, turn quodpajjtm recmi-
ficavi , fed tantum graita ievatis manibm fuper tatur Summum Pontifcem à nemine nifi à feju-
frunub comhitlji, Ihid. pag. 941. dicandumc'JJe , bac irefla temporibus ijmmacfii
Çb") Venientibus autem die Quem dicunt P'itl- Prf/'<e, ut Synodale de ejus abjvlut'one iudicium
canalia , dkit Marcellino Urbanus , Faciamui aj^prcbaretur , compofîta ejfe , confrmattt. Coii-
hinc c inde duas chartulas, quafi inflrumenla taar Afpendix ad Décrétai. Epifl. pag. 17. Il
fetiiionum,^^ ojferamus cUmcnii(Jimis i'rincipi- ajoute cjuc fî les Evéques qui ji'gerent l'af-
bus. Fecerunt ambo rimiliur,fiiHt dixerant^Mar- fairedu Pape Syannaque avoient eu con-
cellinus C Urbanits : ^ venientes ^d facraiijjh noiiîance du Concile de Samefle, ils n'au-
mos Principes ojfenbant eii, Tom. I , Concil. roicnc pas manqué d'en tirer avantage
comme on peut s'en convaincre par les
(c) Diocletianus cum jam fcltcitas ab eo rs' moyens qu'ils cherchèrent pour le juiliher.
cejjijjet ,pcrrexiiflatim Romam , ut illic yicen- Sane E/i/copis qui aniio JOi. Komi in lau/a
nalium diem célébrant qui erat fui unis ad duo" Symmachi Papa convcmrunt , ignoiam fuijje
decimum Calendas Décembres,------
Ladant. Lib. de hujufmodi Synodnm(^Sinuejj<tm) ex iis ,qt*<ii turn
Mort. Perfecut. num. 17. I dicia o-efiaque funt manifefium «/?, Idem^
(d^ Sans tftm barhara illa diilio ,
qitst, fe- I pag, 30.
eu CONCILE DE CIRTHE. Ch. XXXIV. Art. IV.
ARTICLE IV.
Du Concile de Cirthe,
Confulibns faffa funt Diocletiano novies C Ma- cum ventum effet ad domum 'in qua Chrijliani
ximiano oSlies ,
pridie Idus Februarias ; gepa conveniebant, Fc/Za: F. P. P. Curator paulo Epif-
autem E-pifiopdlia^ deaeti Cirthenfîs pojl eorurrf C9po dixit, Brofme /cripturas legis, Gcfta pur-;
CONCILE DE CîRTHE. Ch.XXXîV. Art.îV. Gîy
Paul, qui écoic l'Evêque de la ville Montrez -nous les Ecri. :
ç^^ panicu-
nommé Urbain Donat ou de Carife. 1 Is étoienc onze ou douze, liere. Noi:
"'^"""' 5"'"'!
tousEvêquesdeNumidie,
_^ ,1, ,^ dont Cirthe
r
étoit la capitale. Saint
• \
y ». n, ^
Extrait de Itt)
Optât temoignerg)qu on voyoït de ion tems les Actes de ce Ades.
Concile écrits par le Diacre Nundinaire,& que l'antiquité du
parchemin fur lequel ils étoientj,en faifoit voir la vérité. Il les
avoit inférés tous entiers de fon Ouvrage contre Parine- à la fin
nien mais il ne nous en refte qu'un extrait que fàinr Auguftin
j
nous donc des Martyrs, qui ont été couronnés pour ne les avoir
pas livrées Donat dit: Renvoyez- moi à Dieu, je lui en ren-
?
drai compte. Second lui dit PalTez d'un côté. Puis il dit à Ma- :
rin de Tibilite On dit que vous les avez auffi Hvrées. Marin ré-
:
tin le Curateur , c'eft lui qui m'a forcé à les jetter au feu
, je j
gationis Caeci.. to. 9. Oper. An^ufi. pag 45 i dit ici Ihint Optât, que le Concile de Cir-
(e) Pofi perfecutionem afud Cirtham civîta- the fe tint le i ? Mai , eft apparemment une
tem y ijuia Bafilicx necdum fuerant rcflituîiey in faute de Copiite, puifque les Actes lus &
domum Urbani Carifti confederunt die III. Idmm examinés par fàint Auguftin portoient iiî-'
vous ce qu'il dit contre vous ? il eft prêt à fe retirer 6< à faire
fcbifme non- feulement lui , mais tous ceux que vous accufez j
,
foitloué. Saint Optât femble dire (^), que ces quatre derniers
Evêques n'étoient point Traditeurs, mais il ajoute qu'il fè
trouva auffià ce Concile un nommé Menale ( /) , qui avoit feinc
d'avoir mal aux yeux afin d'éviter de fe trouver à l'Affemblée
,
nore } i*t talent caufam Deo (ervaret. Confulti publiée Munacio Felice conjiéla, Auguft. Lib,
funt cjui remanferunt , id ijl yiilor Gabritnfis 4. coni. Crejton. cap. 55, pag, 5 16. tom. 9^
felix à Rotario O' N<iI>ûi- à CeiHmon, li dixe- I O' pag, 450. & 45 1.
à
CONCIL. DE CARTHAGE. Ch. XXXIV. Art. V. ^89
à fon éledion («) , criant que c'ccoit unTraditeur. Mais il fut
intrônifé par des gens qui lervoienc aux Arennes de i'Amphi-
téâtre , & un d'eux ^ nomme Mure,
le porta au trône Epifco-
pal fur fes épaules, llfutauffifavorifé par ie même peuple. Les
(n) Gcjïa Nundinarii Diaconi , apud Baro- 1 (a) Zozim. pag. éjf.
nwm ad aitnum 10}, mm, z4, | (^) Opt^t. Milevit, L/i. i. pag, 4'*'
Tome m, Sffr
(^5,0 CONCILIABULE
paux du Clergé de Carchage , & qui afpiroient à cette dignité,
firenc en force que l'on n'appellât que les Evêques voifins 6c ,
ordonné par les Evêques les plus proches^ 6c non parle Mé-
tropolitain d'une autre Province. Ainfi l'Evêque de Rome l'é-
toit par celui d'Oftie , 6cilenétoitde même des Evêques des
grands Sièges. Les Evêques de la Province d'Afrique s'étant
donc aiîem blés à Carchage, choifirentpar le fufFrage de tout
le peuple (^), Cecilien Archidiacre de la même Eglife. Félix
Evêque d'Aptonge, ville proche de celle de Carthage, lui im-
pofa les mains 6c l'ordonna Evêque. Aufli tôt qu'il fut établi
dans fa dignité , la femme à qui Menfurius avoic donné l'in-
ventaire des vafes d'or 6c d'argent de TEglife , le lui remit en
préfence de témoins. Il appelia les Anciens à qui ce tréfor avoir
été confié. ÎVI ais ceux ci qui fe l'étoient approprié , refuferenc
,
Metropolitantis , Ced de proximo Ojiienfii Epif- (/)Optac. Milevit. Lib. 1. pag. 41. «^
copHu Auguft. in BrevicttU ColUu cnmDonttt. Auguft. Lib. I. cSnt. Bpift. Farmtniani. cap.
pag. $70. cap, lé. tom.«). X3. p. 14. tom,9.
{£) Optât. Liht i.pug. 41,
DE CARTHAGE.
Ch. XXXIV. Art. V. 691
cond vint 6c avec lui Donat de Mafcula Vidor de Huffica-
, ,
femblerentféparément en Concile.
IV. Ils cirèrent Cecilien à comparoître [m) devant eux mais Les Schif- :
le peuple Catholique ne l'y laiiTa pas aller & lui-même ne^^'^';,^' j^J,^ j
crût pas devoir quitter TEglife pour aller dans une maifonpar- Conciliabule.
ticuliere s'expofer à la paffion de Tes ennemis ^ réfervant à fe ju-
flifier devant toutes les Eglifes de la terre. Il fit dire à ceux qui
le citoient [n) S'il y a quelque chofe â prouver contre moi , que
:
(r) Ânihtr incertus contra FulgenttMm Dona- cilianum , idemqtte lora CT' flagracum armatis
tiftam , 14. Apud Auguft. in Appendice ,
cap. ante fores carceris ponit ut ab ingrejju atque adi-^-
le bruit que c'étoit pour les pauvres: mais aucun ni des pauvres
iiidesEcclëfiaftiquesàquionavoit coutume de fai.e part des
oblarions des Fidèles en leur marquant de qui elles venoient ,
afin qu'on priât pour lui j n'en toucha rien. Les Evêques fchif-
matiques partagèrent tout entre eux. Purpure de Limate en
prit le quart pour lui feul & quelques années après Nondi- :
i\) Optât. Lib, 1 î/'rtg. 4^. Vere Jrumentu emnt f/i^zdaliatat^ un-jut ji.i>>iim'
(fl) Aug. 43. caf, 6 p. 96, tom. i.
Epifl. ta f O' altaradicc feraciter ç^tr^ninaritiu. Salva^
C?* Lib. 3. iont, Crefcen. c. z^.p. 45 1. Cf itl enim confcientia litteris Conàlii crediderant l ne-
Appendice j fcw. p. p. 33, que enim ab hominibin de aliii hominibm ali-
(i) Ibid. in Appcndue. quid incredibile dictbatur , aut eis contra Evan--
(f) Optât. Lib. ï.pag. 41, geliumcredeb-itHr, Sed pojleaquam illiftiriofam
(^d) In ipja Africa pofl iliud Secundi Tigijï- pertinaciam ufque ad dijjtriftoiism Jacnlegati*
tani apud Cartba£inem feditiofum turbulentitm- contra tctum orbtm Chri(ï:aniim- contenlione ob^
que Comilitim , ubi C à femina nobili Lucilla JlinatiJJima perduxeruut , atque innotuii bonis
pperata corruptio , poflea j udicialtbus geflis com- Jidetibm quos à C-tcilfano alicnefûirai fulfa cri-'
memorata eft , cum inde littera penè fer totam minaiio ; viderunt je fi in illa cemminrone per-
Africam ,
qua EccleJIe Cbri(ii jam germitiAve- y non jam de quodam l'oniine , vel de
jtfterent
rant 5 tniffi fttijjent , sreditum efl litteris Con- quibufdam hominibm, ftd de Ecclefià loto ter"
cilii i neque enim aliter oportebat : cy quafi vifa rarum orbe dijfufa pravitm hahere judicium ; C?*
funt per aliquam partem agri frumenta Domini' maluerunt Chrifti Evangelio quam collegarum
(a de/ecijje : nuUo modo autcm defecerant qux. Concilia credere. Itaque illis reliiiii mox ad Ca-
^94 CONCILE DE ROME
communion (^) avok avec toutes les Eglifes, & principa-
qu'il
lement avec TEglife Romaine, où a toujours été la primauté
de TEglife Catholique. Telle fut l'origine du Schifme des Do-
natifles, ainfinommésàcaufede Donat des Cafés Noires, ôc
d'un autre Donat qui fucceda à Majorin dans le titre d'Evêque
de Cartilage.
ARTICLE VL
Du Concile Je Rome touchant l'ajfaire de Cecilien,
poj'tili reihïunt. Aug. Lib. de Unitate EccUf. gelium ad ip/am Africam venit per communica*
toriailitteras eJJ'e comunSIum. Aug. Epifi. 43.
font. Dojtat. niim. 73' p- S^î- tom. y.
multî- num. 7. pag. i?i. tom. i.
(tj Poterat non iurare tonfpirciiHcm
cum fe viderel O' Koma- (a) Auguft. Epift. 43. p. 91. tom. 1.
iH&fmm inimicorum ,
vous qui êtes d'une race jufte, dont le père a été le feul entre
lesEm cereurs qui n'a point exercé de perfécution j que puifque
\qs Gaules font exemtes de ce crime , c'eft-à-dire, d'avoir livré
les chofes facrées vous nous faiîiez donner des Juges dans les
,
Gaules,pour les difFérens que nous avons en Afrique avec les au-
tres Evêques. Donné par Lucien, Digne, Nafllice, Capiton, Fi-
dence & les autresEvêques du parti deMajorin. S. Auguftin par-
le fouvent(/)de cette Requête , par laquelle les Donatiftes ren-
doientj félon lui , ConPiantinle Maître d'une affaire purement
Eccléfiaftique & l'on verra que l'Empereur en jugea de même
, :
& lui manda en même-tems l'état des chofes. Conftantin ayant indkju j un
lu la Requête des Donatiftes, répondit avec indignation fO- ^°"c'^^^R°-
Vj j r • • me poiirjiiger
ous demandez que je vous juge en ce fiecle, moi qui attends raffairedeCe-
à être moi-même jugé par jefus^Chrift. Il leur accorda néan. ciiîen,
' \
• ' 1
moins les Juges qu'ils demandoient {k) ^ & nomma à cet effet
(c) Aug. EfijK 88. [). 21 }. tom. 2. judkarent miferunt. Aug 76. p. l 80.
Epift.
(rf) Apud Aug. Efifl. 88. p. 214. (/j) Apud. Aug. 88. p. 213.
EpiJ}.
{e) Apud Optât. Lib, i. fag. 43. er 44. (i) Optât. Lib. i-pag. 44. Ces paroles (c
(/) Aug. Epij}. ^i. pag.z9z. trouvent encore dans une Lettre de Con-
(^) ^^oflf'i Litteras ad Imperatorem Con- ftantin écrite deux ans après.
flantinum ut inUr Afroi Epijiopi tranfmaritii (<î) Optât. Ub. l.fag' :4.
^9^ DE CONCILE HOME
Materne Evêque de Cologne Rerice , d' Aucun & Marin d'Ar-
les , Prélacs d'une grande réputation & d'une vie très - pure,
lailîancaux Evêques l'examen ê^ le jugemenc de cette affaire ,
<]u'il n'ofoit pas juger lui-même ( l) , parce qu'elle regardoir un
(C) Aug. Eftfl. 105. p. z99> pag' 66, TJllemont,Mottf 7. fur Us DonatifleSy
^^) Apui^ Euieb. Lib. lo. cap. 5. pag. 702. tom. 6. HiJ}. Ecclef.
/„") Ibid. (0) Ibid. (>•) Aug. in Breviculo Collât, diei 3. pag.
rp\ Valef. in noiii adEufeh. hij}. p. ip^, J67. cap. 12. tom. 9.
flcary» ^'P'^<^<^^^f'^'v. 10. niim. 10, 1 (j) Opt.-»r. Lih. i. />4j. 44.
(^0) Blondel ^ de la Primauté de l'Eglife ! (t) Idem j ibid.
de
TOUCHANT CECILIEN. Ch. XXXIV. Art. Vf. ^97
de Rimini , Félix de Florence en Toicane Gaudence de Pi/e , »
(«) Ubi à Catholicis dicitur omne Miltiaàis ( (jv ) Aug. in Brevitulo Collai, àiei 3. cap,"
juàkium ejjè perleflum , quoniam triduo tune 12. p. 567. tom, 9»
a&umeflo'tnnafuntgefia. Collât, Carthag.
(^) Aug. Epifl,Al' p. 94. i?J.
an. 411. Habita tit, 323. (a) Optât. Cib.Lpag.^^.
J?ag, 14^, tom.
Concil. Balufii.
ib) Aug. in Brevictélo Collât, did 3. C. IX^
(x) Aug. Epift. 4 3 C,
. 5 . p 94. pag J 67.
Tome m. Xtct
^9^ CONCILE DE ROME
VI. Dans la féconde féance quelques uns donnèrent une
Requête ((:) d'accufation contre Cecilien : ce qui obligea le
Concile à difcuter l'afFaire tout de nouveau. On examina les
perfonnes qui avoient préfenté cette Requête , 6c il ne fe
trouva rien de prouvé contre cet Evêque. La troifiëmefe palTa
dans l'examen du Concile tenu à -Carthage par les foixanteôc
dix Evêques qui avoient condampé Cecilien ôc Félix d'Ap-
tonge. Les Schifmatiques l'objedoient comme une autorité
conlîdérable ( d) , foie à caufe du grand nombre d'Evêques qui
y avoient affifté , foit parce qu'étant tous du pays ils avoient ju-
gé avec connoiflance de caufe. Mais Miltiade éc les autres Evê-
ques du Concile de Rome fçacliant que ceux du Concile de
Carthage avoient été aiTez emportés 6l aiïez aveugles pour
condamner avec précipitation leurs confrères abfens &fans les
avoir entendus, ne s'amufèrent point à regarder combien ils
étoient ni d'où ils étoient. Ils ne voulurent pas même entrer
dans h fond de cette affaire , voyant qu'elle étoit embrouillée
d'une infinité de queilions dépendantes les unes des autres , &
qu'il étoit impolfible de démêler. Les Pères du Concile de
Rome pouvoient auiïïconfidérer , félon la remarque de fàinc
Augufl:in(^) jquelesDonatiflesen renvoyant la caufe de Ce-
cilien à l'Empereur^avoient reconnu eux-mêmes que le Concile
de Carthage, dont ils vantoient tant l'autorité, n'avoit pas
néanmoins fuffi pour la terminer. D'ailleurs Cecilien avoit eu
de bonnes raiions pour ne fè pas trouvier au Concile de Car-
thage. Comment auroit-il pu fe réfoudre (/) de fortir de fon
Eglife pour aller dans une maifon particulière fe livrer à la
haine d'une femme, ôcparoître devant des gens qu'il ne pou-
voit plus regarder comme des Evêques difpofés à faire un exa-
men juridique de fon affaire, mais comme des ennemis attrou-
pés pour l'égorger /Et quand Félix d'Aptonge eut étéTradi-
reur, ce quin'étoitpas ,ilne s'enfuivoitpas que l'Ordination
de Cecilien fut nulle puifque c'eft une maxime conitante fg )
,
crainte, &
la crainte d'aiguillon à la fureur. Ceux- là s'afTem-
blent pour vérifier les crimes véritables , rejettent les faufîes &
accufations &
ceux-ci s'écoient affembléspour couvrir par la
:
(J))
Cum confliterit Ctecilianum ab iii qui ( kS) Paratus [ Mi'tiadts'] communicatori<ti
cum Donato vtnerunt , iuxta profejJînneiJi fnam etiam iis quos à Maior.no oral'
litteras miltere
non accufari me à Donato convUtum ejje in ait natoi elfe conjfaret : iia ut quihujcumque locis
qua parte confticerit ju& commun/ont Ecdefta- duoejjttit Epifcofi , quoi dfJJ'er>Jio gtmiiialjei cutH
ftic* intégra fiam retinendum mérite ejfc tenfeo. confrmari vdlet qui fu'jjet ordin^nui prior , al-
Optât. Lib. pag. 44.
I, teri autem eorum pltbi aliu regenda frovid(re'
Ttctij
700 "CONCILE D'ARLES
tablement coupables. On voie par le même Père {m) que le
Pape Miltiade faifoic mention dans fon avis du Concile de
Carchage^ contre Cecilien.
A R T I G L E V I L
Du Concile d'Arles touchant les Donatijles,
tesDonat*. I- T E Pape Miltiade &
les autres Evêques du Concile de
fies fe phi- 1 y Rome rendirent compte à l'Empereur du jugement
gtientduCon-
^-j^ avoieut prononcé en faveur de Cecilien (./), Ôclui en-
voyerent les Actesdecequis etoit pâlie en cette occadon. Ils
lui firent fc^avoir auHî que les accufateurs de Cecilien ëtoienc
au(îî- tôt retournés en Afrique. Donat des Cafés Noires en avoic
obtenu la permiiiion (^) , à condition de ne point aller à Car-
tilage, ôc un nommé Philumene, qui foUicitoit l'Empereur
pour lui , fit auffi que pour le bien de la paix Cecilien refteroit à
BrelTe en Italie. Il y refta en efFet mais ayant appris ( c) que
:
(rw) Aug. m trevicnlo Collât, dhi 3. C. 17 iam ejje C-^'.hoin.'.tn ^m.« ejjei in iot« orbe lerra-.
(d) Novijfima fenientia eorum Eptfcoporam '(f) Confiant. Ep. ad Chrepum j apud
Emomii &
Olimfii talis Ugitur dkmat Hz M Eufcb, Lib, jo. HiJ}, c. 5. p. JjSii,
CONTRE LES DONAT. 701 Ch. XXXIV. Art. VIL
IL Conftancin écrivit donc à Vérin Vicaire du Préfet du JuMcmon
Prétoire en Afrique, pour informer touchant le fait dont Fe- fon^e!'''*^^'
lix étoit accufé. Vérin étant malade , Elien Proconful d'Afri-
que exécuta l'ordre & interrogea tous ceux qu'il étoit nécef-
,
jamais & dont nous avons encore les Ades pour la plus grande
,
dit faint Augiiftin^/'y' , que cela fût néceiTaire mais parce qu'il ,
ipfis Ci?" iifciçlina compctens haheatttr, Çp' nuUa \ Apud Uflerium , in Sylloge BpifioUrum Hiber-
forte fedhio , vel aliquorum altercatio ,
qua ad nie arum.
maximum dedecui JjtÛet ^ oriutur. Idem, (») Uno eodemque tempore C?* illud faniJiJJî-
rum confirmante prima in loco de obftrvatione (f>) Sirmondiis, in Notis foflhumis in Cor i-
Vafih^ , Ht HP.o die O" itrto tempore per totum cilium Anlatenfe. pag- 15 70, tom. I, CcrCil-
terrarum erbcm à nobis conJervetw'.Cummianus, (/>) Coûtant, Epifi. Summ. l'omit, tom. l»
tion &
capables de renverfer la Religion Chrétienne. Mais l'au-
torité préfente de notre Dieu , la tradition la règle de la &
vérité s'eft tellement oppofée à eux , qu'ils fe font trouvés hors
d'état de rien dire^ foit pour foutenir leurs entreprifes , foie
pour accufer les autres , n'ayant aucune preuve de tout ce qu'ils
avançoient. ont donc été condamnésautant par le jugement
Ils
(«) Commun! copula charitatis C mitate tus nojier majore Utitia exultajfet. Sed quoniam
Matris Ecclefi<e CathoUc£ vinculo inhérentes , recedere à panibus illis minime potuifli , in qui»
fli Arelatenftum
civitatem f)ii(Jimi imperataris bus C?" Apopoli quotiàie fedent cruor ipfo" ^
voinntate adduÛiyinde teygîoriofïjfme Papa corn rum fine intermijjione Dei gloriam tefiatur,
Vteriia reverenùa faUtamm.Vbi graves ac perni- Epiftola Synodi ArclxenRs ad Sylveflrum,
cie/oi legi noflrA atque traditioni , effrei}at.£^ue p. 1415 3 tom. I Concil.
mentis homines pertttlimus '. quos O" Dei noflri (y) Non tamen h<ec fola [ OrdinatioC^cilia-
pr-efens autoritas , C?* traditio ac régula veritatis ni , Donatiftarum criminationes , crc. J nobit
en
CONTRE LES DONAT. Ch. XXXIV. Art. VII. 705
en préfence du S. Efpric & de fcs Anges ^cfaivant fes mou- ,
ils ont été ordonnés & le vingt èc unième ( ^ ) ajoute qu'on dé-
: Can. 21.
y eft dit que les Fidèles qui conduiront des chariots dans le
Cirque 6c les gens de Théâtre , tant qu'ils demeureront dans
de qutete prafenti, Placutt etiam anteqitam à te ient dimittere locum in quihus ordinati funt , C*
qui majores Diacefes tenes ,per te potijpmum om- ad alia loca fe tramferunt , placuit ut cis locis
nibus infînuari.lhïd. 142^. miniftrent ,
quibus prtefxi funt, Qj^^odji. reliais
( :^ ) Frimo loco de obfervattone PafchA Do- locis fuis ad alium fe locum transferre voluerint
minici y ut uno die CT* uno tempore per omnem àeponaiitur. Can. 21.
orhem à nohis ohfervetur CT* ittxta confuetudi-
, (f) De his qui arma projiciunt in pace ,
plU'
ttem litterai ad omnes tudirigUi.Co^ïl. I. Sy- cuit ahfllneri eos à communione. Can. 5
modi A relate nfis. (d) De agitatoribus qui fidèles funt , placutt
(<i) De his ([tii in qttibufcumque locis ordinati eos , quamdiu agitant , à communione feparari,^
fuerint miniflri ,în ipfis locis ptr/evere7it.Cân.z. Can. 4. De Theatricis ZJT ipfosylacuitj quam-
(b) De tresbyteris aut Diaconibm qui fo- diu agunt, à çemmmionejtpcrcri. Car, J«
Tome m, Vuuu
7oé CONCILE D'ARLES
Çan. j. ces profefTions , feront privés de la communion. Le fixiëme (/)
veut qu'on impofe les mains à ceux qui écanc malades veulenc
embraiïer la foi ^ c'eft-à-dire , qu'on les faiîe Cacécumenes ,
fans attendre qu'ils foienc guéris pour venir à l'Eglife recevoir
l'impofîtion àcs mains , ou qu'ils foient en danger de mort. Ce
Canon eftàpeuprèslemêmequele trente neuvième d'Elvire.
Çatî. 6, 11 eft ordonné par le feptiémc {f} que les Fidèles qui feront éle-
accipiant EccUfiaRicai communicaio.ias : ita ta- ut accipiat Spiritum Sanclum. Quod (i interro-
men ut in quibufcumque locis gtfferint , ab EpiJ- gatus non refipondsrithancTrinitutem , bapti'^e-
topo ejufdem loci cura de illis agatur , ZT" cum tur.Can. 8. On accufe les Donatilks d'a-
fceperint contra difciplinam agere; tum demum à voir corrompu ce Canon , & d'avoir fub->
tommuntone txcludantur. Similiter CT" de his qui ftitiié le inot d'Ariens à celui d'Africains,
Rempublicam agere volitnt. Can. 7. comme on le voit encore dans quelques é-
(g) Vt nuUi patrie fw^ adminiflratto fine ditions & de très-anciens maniiicrits cités'
fpeciali fermiffu Principis permittatur, Cod. par le Père Confiant. Epifl. Summ. Pontifi.
Lib. I , tit. 1 4, Uit nulli , pag, l
j 7. tom. I. pag. 347.
(A) Dt/Afrii , ijHodpro^ria lege fitta utuutHr (/) Denic^iie illi ipfii Epifsofi fti rehafùr.
CONTRE LESDONAT. Ch. XXXIV. Art. VII. 707
ques qui conjointement avec faint Cyprien avoient ordonné
qu'on rebaciièroit les Hérétiques, firent enfuite un Décret
tout contraire. On ne doute pas non plus que les Pere-^ du Con-
cile n'aient eu en vue dans ce Canon de condamner les rebapti-
fations facriléges des Donatiftes. Le neuvième (^^) ôte aux Can, 9,
Confeiïeurs,de même que le vingt cinquième d'Elyire, le droic
qu'ils s'arrogeoient de donner aux Fidèles des Lettres de re-
commandation 5 au lieu des Lettres de communion qu'ils dé- ,
voient recevoir des Evêques» Dans le dixième (/) il eft dit qu'on Can. 10.
foient convaincus par des Ades publics , non par de fimples pa-
roles: ques*ils ont ordonné quelqu'un qui foit approuvé d'ail-
leurs , que cette Ordination ne lui nuife point, que perfonnene
fera admis à accufer avec des témoins corrompus par argent
(A.) De ';«> qitt ConfcJJorum litteras afferunt, cuntur , vel vafa Dominica , vel nomina fra-
placuit ut fMatis eis litteris accipiant commu- trum fmrum , plaçait nobis , ut quicumque eo-
nicatorias. Can. jP. mtm ex ailis publias fuerit deteclus , non verbis
( / ) Dehfsqui coninges fuas in adulterio de- nudis , ab ordine Clerici amoveatur. Namfi ii'
prehmiunt , c
iidem funt adolefcentes fidèles, don aliquos ordinafje fuerint deprehenfi , C?" de
CT* prohibent urnubere f placuit ut in quatHum his qiios ordinaverint ratio fubjîflit , non illis eb-
pojjit, confîlittm eis detur,ne viventibus uxoribits fit ordinatio. Et quoniam tnulti funt qui contra
fuis , licet adulteris , alias accipiant, Can. lo. EccUfiaflicam regulam pugnare videntur , C?*
(to) De puellisfiddibm quic Geiititibus jun- per tePes redemptos putant fe ad accufationem
gunturi placuit ut aliquanto tempore à com- admitti debere^ omnino non admittaiitur , nifiy Hp
munione feparenpttr» dt», 11, JHfra diximm , a^is publia docuerint. CAn.l^»
Vvvvij
7o8 CONCILE D'ARLES
mais feulement par des Ades publics, 6c que ceux qui accufe-
Can. 14. ronc leurs frères à faux (/'^ ne recevront la communion qu'à
la mort. Nous avons vu que le Concile d'Elvire la leur refufè
Can.ij. même à la mort. Dans le quinzième (^) on déclare abfolumenc
abufif le droit que les Diacres s'arrogeoient en beaucoup d'en-
Can, 18. droits d'ofFrir le Sacrifice, & dans le dix-huitiéme(rjon or-
donne que ceux de la ville Epifcopale n'entreprendront pas
tant de chofes , mais laifTeront l'honneur aux Prêtres & ne fe-
ront rien fans leur avis. On croit que ce Canon fut fait fur
les remontrances des Légats du Pape , parce que dans l'E-
glife de Rome f s) les Diacres manquoient de refped pour
les Prêtres , s aiïeyant parmi eux contre l'ordre de la dif-
Can. 16. cipline 6c donnant en leur préfence la bénédidion de table.
,
Par le feiziéme C^) il efl: (latué que ceux qui auront été féparés
de la communion en un endroit pour quelque crime , ne pour-
ront rentrer dans la communion qu'au même lieu où ils en
Can. ir, ont été privés afin que, comme il elî dit dans le Canon faivant,
^
Can. 19. unEvêque (/^ ) n'entreprenne point fur les droits de fon Con-
frère. Si un Evêque étranger venoit dans une Ville (x) , on de-
voit lui donner place pour oiFrir le faint Sacrifice , c'eft à-dire
que l'Evêque du lieu devoir par honneur lui céder fon droit pour
cette fois,ainfi que le Pape Anicet en ufa envers S.Poly carpe (y),
Can. 20. IX. Le vingtième Canon {zj ordonne qu'un Evêque fera or-
donné par fept autres, ou tout au moins par trois , ôcjamai»
Can. î2. par un, excepté fans doute le cas d'une extrême nécefîîté. Le
vingt -deuxième regarde ceux qui ayant renoncé à la foi _,
(f) ^* ''" ^"'i /"^fo accufant fratres fuos , (t) De his qui pro deli£lo fuo à commumUn*
fiacuit eos ujquc ad exitum non communicare. fefarantur pUcuit ut in quibufcumqtie locis
,
Can. 14, fiterint exclufi ^ eodem loco communionem conje-
(jj)
De Diaconihm qms cognovîmuimidtîs locis quantur. Cân. lé.
vffene , placuit minime fieri debere. Can. I y. (») Ut nuUui Epifcppm alium Epifc»p»m C(m-
(yj DeDiaconibusurbicii , ut nonjîbi tantum f»/tet, Can. 17.
pnefumant , fed honorent Presbyterii refervent (x) De Epifcopis peregrinis qui in urhem fo-
,
ut fine confcientia ipforum nibil taie façiant. lent venire , pUcuit eis locum dari ut offerant,
Can. 18. Can. 19.
I
faint Auguflin & le huitième Canon qui y tut fait contre ceux
:
(<î) De his qui apeflatant , C^ nunquam fe nibus firmaretur. Auguft. Lib. I. de Baft^
M Ecclefiam repr<efentant , ne quidem pccniten- cont. Donairfl. c 7, p. 84 ,tom.5>.
tiam agere qti<erunt , e?* poflea infirmitute ar- (e) De lis qui al Ecclefîa: utiuate feparatî
communionem , placuH eii non darf
repli petuiit funty nuilajam qutffio efl quin Z-r habeant €?*
dam communionem nift revaluerint egerint & dare pojjint , CT* qmnperniciosè habeant y perni-
dignoifruGus pcenitentia. Can. zz. cioièque tradant extra vinculum pacii. Hoc enim
(o) Eoi qui falfo fralribus fuis capitaliaohjem jam in ipfa latins or bis unit aie difcujjum ,
conviai faerint , pldcuit ufque ad exitum
cijj'e
confîderaium > perfeélum atque firmatum efl.
non communicare ficut magna Synodus anie Aiig. cont. Epifi. Parmen. Lib: a, cap, 13 ,
sonfiitiit digna fatisfaéïione pœnituerint.
y nijî pag. 4J , tom. p.
Concil, Arelat. i, Can. 24, tom. 4, Conc.
p. IGI4. Confer.cum Can. 14, Conc. Arelat. (/) Hac adteftatione faiis ojfendit [ Cypria»
l.tom. I , pag. I4i8. nui] multo magis /e fttijje commemoratu^.m
fi
(0 Aug Epif. ad Glorium O'Eleufum 43. quod de hac re , transniarinum vel wiiverfale
pag, 90 , tom. 2. O' ibid. pag. 5)7, CJ- Lib. Concilium fafium Nondum autem
ejjet. faflutn
I. cont. Epifl.Parmen, cap. 6 p. xy, to. 9. erat qui conjueiudinis robore tcnsbatur orbis ter»
,
\d) Jam enim ne videar humanis argumentis rurum , e?- ha^c Jola opfouebalur indi.ccre vo-
id agere quoniam qu^flionii huJHs obfcuritas lenlibus novztaiem
,
,
quia non poterant apprehenm
frioribus Eccleft£ temporthm ante Schifma Do~ dere veritasem, tofieà tamen dum inter muhos
nati magnos vires cy magnâ churitate prxditgs
ex utraque parte traélatur cr qu£ritur, nonfo-
f aires Epifcopes inter fecompdtt falvâpace dif- lum inventa e/fyjed etiarrr ad pUnarii Concilii
ceptare atquefluél tiare , ut diU Conciliorum in autboriiatem roburque ptrduCia^ Pojl Cypriani
fuis quibufque regionibus diverfit fiatuta nutave- quidem pajjionem , Jtd antequam nos nati tjje-
tint y donec plenario totim orhis Concilio
quoi m»s.Aug. Lib, i de Baft,cont, Donafijl. cap.
fiiHhnim fmitbatur (tiam remotis dubitaiiv ?,pag, 104, tom. ?,
yio D'ARLES CONCILE
au Concile de Nicée couc ce que faint Auguftin die du Concile
plénier qu'il ne nomme point Comment prouvera- t-on qu'on ?
fates, qu'on y déclara qu'il étoit nul, & qu'il falloit abfolu-
ment les rebatifer. Mais peut- on conclurre de là que ce Con-
cile ait terminé la queftion du Batême agitée depuis fi long-
tems en Afrique 3 coaime faint Auguftin l'affure du Concile
plénier ? Ce que dit faint Jérôme {h ) que le Concile de Nicée ,
(^) De PauîianiJJis ad Ecclefiam CathoUcam ) res creata alla efl à Filio , ita haptifmus alius
confugkntibus defmitio prolata efl ,ut bapti:i^en' efl , etiam fi nomen Patris O" Filii , utpr<fcipit
tftr i^'imodis. Concil. Nicxi:. Can. I^, \ fcriptHra, proferre aljîmilent. Non enim qui di-
Pa7. 43 , tom. t Concil, ! cit , Domine , ille etiam dat , fed is tantum , qui
cepit , cxceHii pauii Snmofateni difcipuliso Hie- que multA -qwqne «Us hxrejes nomina tantum
j
ronymusj in Dialogo aùver/ns Lucifer, pag. i pronHntiant : •verumcttm reile non fentiant , uti
aoy , tom. 4, j
dié}umefl,necfanamhabeantfidemyint4tiUs efl
(0 Qiti fieri potefl utprcrfus vacutnac inutii- aqtta quam donant,qttip^e oui defn pietas ;
ita ut
lis non fil baptifriim qui ab illii lArianis ] da- » quemcumque illi afperferint , impietate focdetur
(jfe) Al\i ^ qui auiaciorei videntuf , ex Ca- (/) Encratit^e , Ç^ S'iccophori & Afota&ip<e
ihoUcorwrn fariihm -^frivatafibi fafHoue con" nonfHbjichmttir eidem rationi ^ eut çy Navatia-
fiata , prttter Ecdefiie confuetudinem , ac citra ni ; quia de ùlis editus Canon c^ varius ....
fi-
Concilii generalii decretum, eos qwi ab Arùtnis noi aiuem ttna ratione t-iles reùafti:^am{is. Quoi
ad fuus partes tranfeunt , iterum baptiyure nihil (i apud vos prohibita tfl rebuptiyatio , ficut C?*
Verentur ; cum nondum ea res ut dixi, itniver-
, api*d Romane!) œcouomi<e alicnjus nraiia ^ no-
falis Synodi judicio decija fit. Epiph. Ex(fofit flra tamen ratio vint obtineat. Bafiliiis, Efifl»
fidei Cat.!?olica , pag. io^$, tom. i, l Canonic. z, Can. 47, p. 2.p6, tom. 3.
712 CONCILED*ARLES.'Ch. XXXIV. Art. VII.
condamnés dans le Concile de Rome pouvoienc encore en ap-
peller à un Concile gênerai de toute la terre [m) où TafFaire ,
verfe CoiJcilium,''(:yc. Ànguft. Epifl. 43 3 cap. at^ue conventum, Concil. Arelat. z. Can, l8j
S , pag. p7, tom. i, pag. 1013 , tom. 4, Concil,
das Au'rnfH jujJïmU'icoiivenire. Conftantinus, vejîris fatisfacerepoteritis ,Jî tomum Synodi An»
jg/;(/?. ad Chreflam, apud Euîcb. L, lo Hifl.
tiochenie , C eum qui fttperiore anno [381 ]
congregandtt : ad quum urbem ex omnibus mun- Conllantinop. apud Theodoret, Lih. 5 Wj/?.
dipartibtti ,
prttàpne GalUtanis ffub fmiéîi Ma- EccUf. c. ^, p- 7173 tom. j.
ARTICLE
CONCILE D'ANCYRE. Ch. XXXIV. Art. VIII. 713
ARTICLE VIIL
Du Concile d'Ancyre en Galatie,
j ,
I
I
, I
(tf) Eiifeb. Hij}. Lib. lo , cap. 3 ip^g. 70, (c) Sufcript. Concil. Ancyr. Ex wurpret»
(b) Can. Apoft, 38, tom. i. CoteUf. 4-^7, I/îd, Mtnat, tom, i. Concil. pag. 1475.
l
X'omellL Xxxx
714 CONCILE D'ANCYRE
de la grande Arménie , en farte qu'il pouvoic pafîèr pour un
Concile général de l'Orienc.
Nombre des i[i. On necrouvc dans les Soufcriptions que dix-huit Evê-
fe foit faite que long-tems après, vers l'an 370, ou même de-
puis. AufTi cette divifîon n'eft point marquée dans la tradudion
de Monfieur Jufteljiii dans celle de M. Pithou , tirées toutes les
deux de très anciens Manufcrits. Marcel, par exemple , y eft
appelle fimplement Evêque d'Ancyre , & ainfi des autres au ,
(à) Juftel. tom. I. b41. Jur. Can. p. î8o. (/) Zonar, Comment in Can. pag 28?
( e ) Synodicus apud Juftel. tom. i,pag. {g) Tora. X. Concil. f"»^. I47 J.»
Ï173.
EN GALATIE. Ch.XXXÏV. Art.VIIL ^
715
îieu que dans Ifîdore on defcend dans le dccail du lieu où étoic
iîtuéelavil]e Epifcopalc de chaque Evêque. Marcel y eft die
Evêque d'Ancyre, ôc Philadelphe de Juliopole dans lapre^
miere G alatie , Léonce Evêque de Cefarée dans la première
Cappadoce Amphion Evêque d'Epiphanie dans la féconde
^
(/j) Preihyteros immolantei , c iterum lue- C?* manfuetudinis , CP* voluerint eis aliquid
tamen adeunta , fi hoc non per illufionem ait- amplitti tribuere,penes rpfos erit poteftas.Cun.l,
quant yfed ex veritate fecerint , ut iterum teneri (^) ^^ fitgientes comfrehenfi funt , vei a
viderenti*r,aut tormentis fubjici, quofacinus pati domefliiis traditi , vei ademptis facultatibus fu-
viderenîHr inviti : hos ergo plaçait honorem aui- fiinuere tormenta , a*tt in cufiodiam trfftproclo'
àem fedis retinere ; ejferre autem illis , O" fer- maverunt fe Chriflicxnoi effe ^ O" eo uffie aflri-
monem ad populutn facere y aut aliquibus facer- 6li fttnt , ut mantts eorum comprehendentes j
dotalihus efflcihfungi non liceat. Can, I. violenter attraherent,^ funejlii facrificiis admo-
(«) Diaceni fimiliter qui immolaverunt y ho- verem , aut aliquid po'duti cibi pe>- inecejfitatem
norem quidem habeant, : ceffare vero ab omnifa- fumerecogerentur i confiientes jugiter fe Chriftit*-
cro minijlerio , five à pane , fiveà calice ojfe- noi elfe ^ Zy luélum rei quA conti'it^ incejjabili-
rendo , vel prAdicando.Qmd (i quidam Epifcopo- ter ofiendentes emni dejei}ione,c^ hubitu, ct* hit-
rum conftiijunt laboris eorum O" frumilitatii > militate vit<e : hos velut extra dcliéium confiitU'
XXXx i
71^ CONCILE D'ANCYRE
domeftiques qui ont perdu leurs biens , foufFerc les tourmeris
,
fiatim rtcipianîur. hîoc atttem jîmiliter C?" dt re ver» tribtti annis , in oratione autetn commua
Clericii cy de Laïcis eateris ohfervari conve- nicare biennio 7 C tune ad perfeflionis gratian»
nitt. Perquifitum eft nuttm Ct illud , ft pojjunt ptrvenire. Quotquot autem afcenderunt templa
ttiam Laici ,
qui in has necejfitatis angujbas vefle Itigubri •, çy recumbenies per omne tempus
incidirunt , ad Clericatm ordimm promoveri : ficvere difcuhiim , fi compleverunt pocnitentiam
tlatuit ergo iy hos , tanquam qui nihil pecca- Iriennii temporis , fine ohlatione fufcipiantur. Si
veïum 1 fi iS" praccderti tomm vita probabilis autem non manducaverimt , biennio fubjefli
tftmdHfmntHr Ution hahm fnfr»m Çf ve/ii- <y iia fii impartiatHr humanitai, Gan, 4i
EN GALATIE. 717Ch.XXXIV. Art. VIII.
Un an adnnisfeulemencaux prières, au bout des trois ans ils 6c
avoient la communion parfaite. Mais il étoit au pouvoir de
l'Evêque d'allonger ou d'abréger cetems félon la ferveur plus
ou moins grande des pénitens , ôc eu égard à la vie qu'ils
avoient menée avant leur chute.
V I. Quant à ceux («) qui ont facrifîé cédant aux feules me- Can. y.
(») Dtf hi$ qui mînts tétntHtn cefjere fœnirum mptis eorum locis convivîa celehrarunt , cibofaut
4ut privatione facultatum terrhi , aut demigra propries déférentes , ibidem comederunt pUcuit
:
tione facrifcaverunt, zy haflenm pattitudinis pofl panitentiam bitnnii eos fufcipi : utrum t^eri
négligentes nequt converfi^ tiunc b»in5 Concilii lum oblatione , finguli Epifcoporum prohanttt
temfore femet obtttlerttnt , converjîonis^ti£ con- vitam eorum c fingulos a^lm examinent»
filia capientei: flacuit ufque «àmagnum dUm Can, 6.
toi inter audientei fttfcipi O" pofl magnum diem
^ (p)Hi, qui fecundû C?* tertio faa-ifcave-
triennio pœnitentiam agere , c?* pofi modum duo- Tunt coafii quatuor annis panitintia fubjician'
,
hns annis/îne oblatione cemmunicare, cy tune tur : duobus autem aliis fine oblatione commu-
iemum fex annis completis , ad perfeclionii gra- nicent , çy feptimo anno perfeéîg recipiaatur,
tiam pervenire. Si vert quidam ante banc Syno- Can. 7.
dum fufctpti funt ad panitentiam , ex illo tem* (3) Q^o^J^ot autem nonftlum ipfî deviave-
fore initiumeis fexennii computetur. Si quodau- runt y fed etiam injurrexerunt , ©* compulerunt
ttm periculum , vel mortis expeiïatio , aut ex , cy caufas pnebuerunt ut cogerentur , ht
i
fr<ttres
infirmitate , aut ex aliqua occaftone contigerit per triennium quidem locum inter audientes ac-
hisfub iefinitionefiatuta, communia non nege- cipiant , per aliud vero fexennium p€cnitenti<e
tur, Can. $, fubjiciantur acriori y çy alio anno communia'
(0) Dt hit qmftJHi dUlns Gtntilium , in f<r mm fine abUtiotH percipiant j t*t ferft^iciiem
718 CONCILE p'ANCYRE
contraint leurs frères^ ou ont été caufe qu'on les y a contraint?,
feront crois ans AuditeurSjfix ans profternésjun an fans ofïrir,dix
ansencoLicenpénitencejpendanclefquelsonexamineraleurvie.
Çan, ^.; V[I. Les Canons fui vans font fur divers autres points de dif-
cipline. Il y eft dit que les Diacres r) qui à leur Ordination ont (
^an. 12.
Vin. Défenfe aux Chorévêques d'ordonner des Prêtres ou
des Diacres {t) , &
aux Prêtres de la ville de rien faire en cha-
que Diocèfe , lans la permiffion par écrie de l'Evêque. C'eft
la première fois qu'il eft parlé des Chorévêques. Ce terme
fîgnifie proprement un Evêque Rural ou Evêque de Village,
& on croit qu'on appelloit ainfi ceux d'entre les Prêtres à qui
l'Evêque donnoit toute fon autorité pour la campagne. Ifîdore
dans fa traduction les nomme Vicaires des Evêques. S'ils a-
voient eu la plénitude de lapuiiïànceépifcopale , comme quel-
txflcto dtcennio confequantur. Inter hxc atstem fierio cejfare debebunt. Can. 9.
O" eomm vita penfanda eft. Can. 8. {s) Defponfatai puelUs , CT* poft ab aliis rap-
(r) Diaconi quicumque oydinantur yjî itt ipfa fuerant defponfatte , etiam fieis à raptoribus vim
erdinattone proteflati funt , çy dixerunt velle fe ilhtam confiitent, Can, 10,
conJHgio copHÎari^ quia fie manere non poffUnt :
( i ) Cherepifcopis non licere Presbytères aut
hi , fi poftmodttm uxores duxerint , in minifttrio Diaconos ordinare -.fed nec Presbyteris crvitatis y
maneant , propterea quod eis Epifiopits licen- fine pr<ecepto Epifcopi vel litteris in unaquaque
tiam dederit, Çtticumque fane tacueriitt , Cf fuf- Parechia ttliquid imperare , nec fine auiloritute
ceperint manus impottdonem , profcjjî continen- iitterarum tjus in unaquaqtte Parechia ali^ià
tiam , O" foftia nttptih obligatifmt , à mini' azere, Câi\i îz.
EN GALATIE. Ch. XXXIV. Art. VIII. 719
ques-uns font imaginés , auroic-il été convenable de leur
fe le
défendre d'ordonner des prêtres ou des Diacres j puiftjue ce
pouvoir eft attaché inféparablement au caradere Epifcopal >
Les Prêtres ou (u) les Diacres qui s'abftiennent de nianger de Can-r^;
la chair , feront obligés au
moins d'en goûter de ne pas re- :, &
fufer les herbes cuites avec de la graifle, fous peine d'être dé-
pofés. C'eft àcaufede certains Hérétiques qui parluperftition
s'abftenoient de la chair comme mauvaife. Si les Prêtres con-
ftitués (a) pour Occonomes des biens de l'Eglife pendant la va- Cm 14,;
au nouvel Eve :]ue à juger s'il lui eft plus avangeux de recevoir
le prix ou les fonds aliénés. L'Eglife avoit donc des biens qui lui
étoient propres^ ôc non-feulement des meubles^ mais des im-
meubles,des fonds & des héritages, dont TEvêque avoit la prin-
cipale adminiftration, &: que les Prêtres adminiftroient fous lui
ôc non pas les Diacres ou Archidiacres, comme en Occident.
IX. Ceux qui ont commis des péchés contre nature (^),n Can. i^;
cinq ans profternés , 6c cinq ans fans ofïrir. S'ils ont péché
-aprèsi'âge de cinquante ans, étant mariés ils n'auront la com- ,
munion qu'à la fin de la vie. Si par ces fortes de péchés ils ont
contradé des maladies honteufes , que le Concile appelle lè-
pre {2;^) on les féparera de toute comunication avec les pénitens, Caa. i7<,
(w) Ht qui in Clero funt Presbyteri & Dia- tune demum eblationii facramenta contingant^
toni c?" à carnihas abftinent , placuh eas quidcm Difcutiatur autem c vita eorum quales tempore
contingere , çy ha tfivoluerint. Quoi fi in tan paiiitudinis extiterint , C^ ita mifericordiam
tum eas abominantttr , ut nec olera j qu£ cum eis confequanlur, Quod fi inexplebiliter his haferg
0oquHntur , exifliment comedenda , tanquam non criminibui ad agendam pœnitentiam prolixité
eonfentitntes regulte , ab ordine cejjare debeba^nt. ttmpus infi*mant. Qj<otqs4ot autem peraUa vi-
Çan. 1 3 ginti annorum atate C?* uxores habentes > hoc
(a:) De his qu£ pertinent ad Ecclefiam , qu£- peccato prolajfijunt , viginti quinque annis pw'
etêmque y cum non effet Epifcojjus , J'reihyttrt nitudinem gei entes , in communionem [ufcipian-
Vendiderunt , placuit refciffo contraélu adjura tur orationum. ht qua quinquennio perdurantes ,
Ecclefiafiica revocari. In judicio autem erit tune demum ohlationis facramenta percipiant,
Epijcopi yfipretium debeat recipi , necne : quia Quod fl qui CT* uxores habentes ^ Zy iranfcea-
flerumque rerum diflraftarum reditus ampltorem dentes quinqtiagifimum annum ittatis itadeiique-
fummam pro pretio data reddiderit . Can. 14. rint^adexitum vit£ communionis graliam cott'
on lui laiiTera cet honneur. Mais s'il y excite dts féditions con-
tre l'Evêque il fera privé même de l'honneur de la Prêtrife, 6c
,
(d) Reliquas aittem Ubidinttm fstrias imftas \ btii attferatur f Jîant^ue damnationt netahilts%
Cy in corpora CT* injexus ultra jura natHr<einon Can. 17.
modo limine , vtrutn omni Ecclejî* teùo fubmo (f) Quotqtiot virginitatem pramiitentes irri^
•vemui i quia non funt deliCia , fei mon/ira, tam facittnt /ponjrontmyinter bigamos çenfeantar,
TertuU de Fudicitia. cap. 4 , pag. 5 5 7. yirgines autem qu£ conveniunt cum aUquibus ,
(b) Si qui Ef>ifcol>i ordinal ifunt nec recepti tanquam forores habitare prohibemus. Csn. 18.
Àb illa Parochia in quafuerant deneminati , vc (<i) Bafilius , Epifi, Cinonica 2. Can, 18,
luerintque alias occupare Farochias , çy vim pag. z!>\. tom. 3.
Trefulihtis earum inferre, feditiones adverfus eos (?) Si chJhs uxor adultéra fuerit > vel ipfé
«xcitando , bas abjici placuit. Quodfi voluerint adulierium commiferit , feptem annorum pccni-
in Presbyterii ordine , ubi prius futrant ^ ut eum perfiéîionem confequi ifecun*
tentia oportet
j^reshyteri rejtdere, non abjiiiantur propria uigni- dum Can. 19,
pripinos gradus.
tate. Si autem feditiones commovent ibidem con' (/) Bafil. £/>;//, Canon, 2. Can. 34. pag
finutis Epifco^ii 1 Frfibiterii ç^uoque honor iali^ \i9]' tom. 3.
OÙ
EN GALAXIE. Ch. XXXIV. Art. VIIL 7u
où on écoic feulement privé de TofFrande 6c de la communion.
Comme plufieurs s'y meccoientfouvenc par piété ôc par bumi^
Jicé , les adultères ne pouvoient être découvertes par cette
forte de pénitence, qui leur étoit commune avec beaucoiip de
per fonnes innocentes. Les femmes qui pour faire périr le fruit can. i».
Çg) De mulieribus q»x formeantttr , <?• par- tardantibus , O* minUere Jluiiofe feflînantibus
tuifuos necant , vel qu£ agunt fecum , ut utero Can. iz.
concept os exe ut tant ^ antiqua quidtm defnitio ( A. ) §lif'i ditùnaltones
expetunt , cy morem
ufque ad exttum vit£ eai ab Eccîe/ia removet, GentiliumJ'equiintttr' , aM
in domos fuas hu-juf-
Humanias autem nunc definimm CT' eis dectm , cemodi homines introducunt , exquîrendi aliquii
annorum lempus fecundum pr<efixos gradus pani- arte malefica aut expiandi caufa , fub régula
,
fuivie , eft diviféen deux dans le texte Grec dans la cradiu &
dion d'Ifidore, ce qui faic que les Auteurs ne fe rencontrent
pas toujours dans le nombre des Canons qu'ils attribuent au
Concile d*Ancyre 3 les uns en compta^nt ving-cinq , les autres
feulement vingt-quatre. Gratien en ajoute un (m) autre qui ne
fè trouve ni dans les Manufcrits ni dans les Imprimés , comme
l'ont remarqué les Correcteurs Romains 5 on Tattribue au &
Pape Damafe /« ) , de même qu'un autre Canon touchant l'ho-
micide, que l'on a joints aux Canons du Concile d'Ancyr$;
dans l'édition du Père Labbe,.
ARTICLE I X..
&
pour la plupart à l'un à l'autre. On ne compte dans les Souil
criptions que quinze Evêques, fçavoir Vital d'Antioche , qui
femble auffi avoir prélîdé à ce Concile, Germain de Naples
en Paleftine Heracle de Zclene ^faint Bafîle d'Amafée, Léon-
,
(m) GtAtiân. Decreti y Parte z y Cait/it lé , i (») Binius , Tom. i Cancil, pag. 235.
DE NEO CESARE'E. IX. 725 Ch. XXXïV. Art.
^•ompoféde vingt crois Evêques, & mec Vital d'Ancioche à
leur cête. Il ajoute qu'on y traita la caufe des Tombés, dont
toutefois il n'efl; pas dit un mot dans les Canons qui noas reftenc
àe ce Concile. Ce qui fait voir ou que le Synodique en avoit
plus que nous n'en avons aujourd'hui, ou plutôt qu'il a parle
de ce Concile fans en avoir lu les Ades n'y ayant aucun lieu de :
II. Nous en avons quatorze Canons félon Denys le Petit & , Canonsdece
coûtes les autres CoUedions. Zonare ,qui a divifé le treiziénne i^^cIm'.uIT?.
en deux , en compte quinze , Se ils font diflribués ainfi dans le
texte Grec de l'édition du Père Labbe , en voici la fubftance.
Si un Prêtre fe marie ( ^ ) , il fera dépofé s'il commet une for- : can. u
nication ou un adultère 3 il fera même mis en pénitence. On Can. e.
fon mauvais defir, paroît avoir été confervé par la grâce. C'eft-
à'direfs) que Ton n'impofoit point de pénitence canonique
5
honorem Freshyterii non foteft promoveri , qtiod autem o* A^tmm ApofialoTKm liher infinuatfr
vton ex propofîto fdes ejus , fed ex neajptate def- Can. 14.
cenàit : nijt forte propter fequens Jludiitm ejus ^ (n) Fleury pag. f 3 , ihid.
mini, Can. 12. rit, Nihil enim in hoc qux parit nafcenti com-
(;) Fleury , Hifl. Ecclef. tom* 3. pag. Çiî municat , proptérea quod unafqmfque fuum pro»
(Â ) Pretbyteri rurit in Ecdejîa civitatis Epif- pofitum in confeQione dedaretur. Can. é,
sopû prtefente vel Breibytcrit urbis ipflus , offerte (/)) Catechumenu. fi ingrediatur Ecclefiam l^
non pojj'unt , nec pamm fandificatum dare cali- zy in ordine eormn qui inflntuntur , ajjijiat s hic
semaue forrigere. Si vero-abfentei ht fuerint^ O" autem deprehenfus fuerit peccans fi quidem ge-^ :
*d dandam orationem vocentur foii dare debe- , nufleùit , audiat ut non delinquat ulteriui :
fi'
lunt, Chorepifcûpi quoqtte ad etcemplum quidem vero çy amiens peccaverit^ expellatur.Citi. J,
iff" formarn fept'^aginta videntur
efje ut commi- :
(5) Fleury , ibid. pag. 5 j
autsm, propterftudiumqtiod erga pauperes
niftri ( >•) Si quis mulierem concupifiens propofue^
mhibenty honorentur, Câtl. 15. rit cum ea concumbcre , O* cogftatio ejus non
(/) Fleuri , loco citato, perveniat ad effe^um, apparet qttodgratia Dei
{m) Didconi feptem dcbent ejje juxta regU' liberatus eft. Can. 4j
«w» î ii(6t es?! val^i pa^na fn çivhau Id ifym <
(0. Fl'^WX > *^^^*
CONCILE DE ROMF. Ch. XXXIV. Art.I. 72^
Î)our les péchés de fimple pcnfée. Une femme ij qui a époufé
(
Can. 1.
quoi il étoit défendu aux Prêtres d'affifter aux feflins des fe^
condes noces qui quoique permifes , étoient néanmoins regar-
,
talibus iiuptiis pojfit prabere conjenfum i Can. 7. tom. iz. Cùncil, c?* Jean, de Poîemar, de
(x) Decrmm Qdajîi. tonit -ti Çojadl. pag. CiviliDominioCUricorum. eodcttitom» Conc»
1*^3. Ipag.'i3^5v
7^^ FAUX CONCILE
en préfence mêmed'Helene & de Conftancin Auguûe la vérL
té de leur Religion. Que le Concile fè termina lieureufemenc à
l'avantage du Chriftianifme , S. Sylveflre ayant confondu fcs
adverfaires par la force de Tes raifonsôc de Ton éloquence j que
pendant que Ton difputoit encore, un Magicien nommé Zam-
brès ( ^ ) que les Prêtres Juifs avoient amené avec eux ayante
, ,
{k) Q^ifpe /7/<<w [ Helenam] ctun antea l omnium fervatore înjlituta fuiffe videretur'
J)ei cultrixnon effet , tam piam ae rdigio- Eufeb. lab. 3. de yUa Ccn(l<intinii cap.
j 47^
famprej^iiù C Conftantinus ] Ht à commmit pag. jotf.
AblaVe, Vicaire d'Afrique. Conftantin lui écrit font pas finceres. Les Peres en ont fait l'Hiftoirc,
pour la convocation du Concile d'Arles , 701 $iz. Analyfe de ce qu'ils en ont dir, 51 j
Absolution refufée ; en quel cas, zoi. Foyeii^ Agre'ce , Evcque de Trêves, aflifle au Concile
Communion & Pénitence -d'Arles en 314, 70
Abstinence du fang des animaux étouffes ordon- Agricole ( faint) Martyr à Boulogne en Italieen
née par les Apôtres , Ç4t. Cette ordonnance a 304, Hiftoire de fon martyre, 524.
été obfervée pendant plufieuisfiécles, 542» 543 Agricolaus ( Aurelianus ) Vicaire des Préfets du
Le Canon 63 des Apôtres la renouvelle , 6zp Prétoire en 2^8 , condamne à mort faint Mar-
Abftinence fuperftitieufe condamnée, 618,719 cel, 37i
^
Accusation des Clercs, 675. A qui permife, 1^30 Agricolaus, Evéque de Céfàrée en Paleftine,
Ache'e Gouverneur de Paleftine , condamne à affifteau Concile d'Ancyre en 314, 714
mort S. Marin vers l'an 161, 237 Agrippin , Evéque de Carthage, S'il étoit le pré-
Acolytes , 147 , î86
_
decefleur immédiat de faint Cyprien, 8 c^ $60^
Actes des Martyrs recueillis par les Chrétiens. Il rejette le Batérac des Hérétiques , tient un
joé.LesPerfécuteurs empêchoient qu'on ne les Concile à Carthage au commencement du troi-
écrivit, 4S1 > 481 fiéme fiécle, <f6o. Compofe quelques Ecrits pour
AoraEN ( ûint ) Martyr à Ccfarée en Paleftine établir fon opinion, ihid. L'Eglife l'honore com-
en 30P,
_ ^
471 me un de fes Peres, $6%
iVouLTERE. Peine canonique de l'adultère com- Ahiminius , Evéque de la Byzacene , écrit à faint
mis ou toléré, 710- Femmes adultères réduites Cyprien en 251, 107
au degré de la confiftance ; pourquoi, 7 20 , 7 ^ i • Allégories. Livre de Nepos intitulé, La Réfuta"
Canons du Concile^d'Elvire fur les adultères tion des Allégories^ y^4
6745 675. 676 Alexandre (faint) Martyr à Céûrée en Paleftine
AfRe ( faiiît ) Martyre à Ausbourg en 304. Ses vers l'an 260, 13^
Ades font finceres. Analyfe de ces Ades. joi , Alexandre (faint) Martyr à Alexandrie fous
503 Dece , 25.t
Agape ( faint ) Martyr à Céfarée en 304, 458 Alexandre (faint) Soldat, converti par faint Vi-
Autre faint Agape, Martyr à Célarée en Pale- ftor , eft batifé dans la mer, 468. Souffre le mar-
ftine en 306, 461, 4ir tyre à Marfeille, ibid,
Agape ( fainte ) Martyre avec fes deux fœurs à Alexandre Evéque de Jéruûlem ordonne
(faipt) ,
Theffalonique en 304. Les Ades de leur martyre Origene Prêtre 573. Prend la défenfe de foa
,
donnes par Métaphrafte font fabuleux, 4po. Ceux Ordination, 574. Meurt en prifon. 254. royf3^ le
du Père Ruinart font finceres, 491. Analyfe de fécond Volume, 57^
ces Ades, 4? i cy fuiv. Alexandre , Gouverneur d'Ifaurie, martyrifè
Agapes 0» Repas de charité, 6$z fainte Julitte, 528,^2?
Agapius (faint) Evéque d'Afrique, Martyr cr. Alexandre , Evéque d'Alexandrie , citeun Ca-
25P, a3i>.i33 non des Apôtres, 611
^
Agathon (faint) confefle la Foi à Theffalonique Alexandre'e (fainte) Vierge & Martyre à An-
cyrecnjoj, 37^
Alexandrie.
TillBLE DES MATIERES. 719
MtEXANDRiB. Etat pitoyable de cette Ville en i6i , Anicet (faint) Pape , reçoit avec ferpeâ S. Poly-
2éf. Concile d'Alexandrie en 301 , 678 O'/uiv» carpe, fans convenir avec lui far la Pâque ,
347
'ALPrtE'E((àint)Mart7r de Paleftine en joj y p. 4jf Faux Concile tenu à Rome fous ce Pape , 547
Alphib , Evéque d'Apamce en Syrie > affilie -au Anonyme , qui a écrit" contre S. Cyprien, ij^J©*
Concile de Néocefarce 7*2. fuiv. Auteur anonyme fur S. Matthieu cite les
Amancb , Acolyte , porte une lettre & les aumô- Conftitutions Apoftoliques, 687
nes de S. Cyprien aux Confefleurs, 1 47 ANTECHRiiT. Saint Cyprien croyoit que la venue
Amand & Elicn dans les Gaules, 359
Ce révoltent de r Antechrift écoit proche ,212. Saint Vidorin
Ambroise ((àint) Evéque de Milan , tire les corps de Petawdit que Néron refliifcitera pour être
de faint Agricole & de faint Vital de leurs tom- TAntechrift, J47. Les Hérétiques font des An-
beaux , î 14. Prend pour lui du.bois de la croix techriiès 139
& du làng de faint Agricole > ibid. Antime Evéque de Thyane
,
, 31^
&
Ame. Elle eft fpintuclle , immortelle libre dans Antiochh. Le nom de Chrétien y a commencé.
fcs opération* ,410 ,411. Sentiraens d'Arnobc Les Apôtres n'y ont point tenu de Concile , Ç44
fur la nature de l'ame y 84. Erreur de ceux qui
,
Antipodes. Ladance ne croyoit pas qu'il y en
prétcndoient que l'ame mouroit avec le corps , eût , ni que la terre fût ronde , 397 , 42;^
& qu'elle reflufciteroit avec lui , condamnée Antoniek , Evéque de Numidie , ébranlé parles
dans leConcile d'Arabie en Z46 576 lettres de Novatien, eft affermi par celle de ûinc
,Amen, Conclufîon ordinaire de la prière , 47^ , Cyprien, loi, loio-fuivantes,
f 28 , 639. Les Fidèles en recevant l'Euchariâie
Anton IN (faint) Prêtre & Martyr i Célàrée en
répondoient Amen, x6i , 6^9 Paleftine en 308 4^^
.Ammia , Prophéteffe de Philadelphie 5fi Anulin, Proconful d'Afrique en 305, envoie
Ammqn (niint).confeire J. C. à Alexandrie fous (àint Félix de Thibare au Préfet du Prétoire ,
Dece, tça 481, Condamne à mort en 304 fâinte Cri(pine ,
Ammon , Evéque de Bérénice. Saint Denys d'A- & fait fouffrir de cruels tourniens a quarante-;
lexandrie lui écrit contre Sabelllus. -17 neuf Chrétiens d'Abitine en 304, 48J çy fuivi
Ammonarion (deux Martyres» Alexan-
làint-es) Aper , Prêtre de Thibare en Afrique , prifonnîef
drie fous Dece, zja en 303 , 480
Ampele (raint)Martyr à Cafthagc en 304^ f.485 Apocalypse. Sentiment de faint Denys ^Alexan-
Sa confefïion 488 drie fur ce Livre, zjy
Amphion , Evéque d'Epiphatiie ^ affiftc aux Con- Apodeme (faint) Martyr à Sarragofle en 304 , ç 19
ciles d'Ancyre & de Néocélârée , 715,721 Apollinaire [Héréfiarque] embraflèle parti des
An A STASE Fortunat , Préfîdeat de Ja Légion de Millénaires, compolê deux volumes contre làint
Trajan en 298, 372 Denys, 2^9
J^NATOLE ((àint) Evéque de Laodicée. Il donne Apolunairb (faint) Evéque de Jeraple, con-
du fecours à Alexandrie pendant le fîégeen 262, damne dans un Concile les Montaniftes , 5^2
/> 301. Il eft ordonné Evéque de Laodicée par Apollinari^tes. Leurs erreurs , 318
"ihcoâiene en 2^4. Gouverne cette EgUfe avec Apolline ((àinte) Vierge & Martyre à Alexan-
fon ami Eulebe , & lui fiicccde en 269 , ihU, drie en z49y i 1 P^oye:^ le Iccond Volume,
.
f, $$9
Ecrits de fàint Anatole. Sa profonde érudition Apollone (faint) Evéque de Corinthe, îelon le
301. Son Canon Parcal,3o3. Dix Livres des Prédcftinatus , condamne Ccrdon , j 47
principes d'Arithmétique, & quelques fragmens Apôtres. ce qu'étoit faint Pierre , par-
Ils étoient
tifés de ces Livres, 304. Ouvjfages fijppofés à ticipans aux mêmes honneurs & a la niême puif-
fàint Anatole, 301 iance >I77. Dilperlîon des Apôtres dans toute»
Anctre capitale de la Galatie , il s'y tient un
, les Provinces de l'Empire JRomain. Ils p. êchenc
Concile 60514, 7 1 3 C^" fuivataes^ TEvangile pendant 2 î ans, 428* Doârine des
Andronic (faintj Martyr de Cilicie , f o^ cr ftiv . Apôtres , Livre apocryphe. Paffage de ce Livre
Ange. Dieu donne un Ange à S. Grégoire "Thau- cité par l'Auteur du Traité contre le jeu de Dez
maturge dès fon enfance pour le conduire , 3 \% léo. Par faint Athanafc &Eu/èbe,tf3J. Onl»
Laftance dit que c'étoit un Ange qui fendoit les lifoit aux Catécumcnes, rhU. Les Canons &
eaux & ouvroit le paffage aux Ifraèlites dans la Conftitutions qu'on nomme ApoftoHques ne
mer rouge , 420. Les Anges ont été créés fpiri- font point des Apôtres 609 , iy^
tuels, immortels ,& doués du libre arbitre , avec Appellation à Rome blâmée par S.Cyprien, 17^
lequel ils pouvoient décheoir de la juftioe ou y AppHiEN (fàint) Martyr a Géfarée en Paleftine c»
perfévcrer , 420. Ils nous aident dans toutes nos 30Î. Hiûoire de fon martyre , 4^8 CS'' fuiv,
avions, i6%. Sentiment de lâint Cypriea fur la Arcme. L'Arche de Noé étoit la figure dcI'Eglifc
ciiùte des mauvais Anges,, ihii,^ Mi m^s<lw>ttUm imité, J41»
Z Z2Z
750 TA B LE DES M AT ERES. ï
Archelaïis, Evêque de Cafeare dans U Méfopo- faint Denys d'Alexandrie Contre les Ariens i?/
mic. Ses difputes contre Manès vers l'an 277 , 272 CT" /M/©4»tef o
3 3 4 , 3 j f Lettre
. de Manès à Marcel , 3 3 6. Ma- Andronic en 304 y joy
nès entre en conférence avec Archelaiis , 337. Athenagore (faint) compofe un Hymne avant
Suite de h conférence, 338 , 3 j9. Difputc de fon martyre , 350. Les Aâes de fon martyres
Diodore contre Manès, 340. Seconde difputc n'ont aucun air de vérité ibid.-
d' Archelaiis contre Manès , 341 . Troifîéme Con- A^iriENODoRE, frère de làint Grégoire Thaiima-"'-
férence d'Archelaiis , 341 j 343* Remarques fur Evêque de Céfarée, le faic^
turge. Saint Firmilien,
Ariston , Médecin Apoftat , coupe la langue à Attalh de Pergame , Martyr fous Marc- Anto-
faint Romain en 303-* La garde dans fa maifon nin ifi
comme une précieufe relique , 457 Auditeur». Efpece de catécumenes, 724
Armes. Pourquoi les chrétiens refufoicnt de les AuGENDB , compagnon du fchifme de Feliciffime
en 251 , elt excommunié par fàint Cyprien , 12
porter, 3é->, 372. Sentiment de Ladance fur la
profeffion des armes , 4ii » 4^3 • Canon du Con-
cile d'Arles fur le même fujet. 70Î
AuGURE(faint) Diacre,
avec faint Fruftueux
227 -,
foufFrele martyre en 2J9' I
Abbé de Bonneval Au- AuGusTAE, Ledeur de fàint Fruâueux en 259 ,
Arnaud de Chartres , ,
22^
teur des douze aftions cardinales , faùiTemenc ;
A-UGUsTiK (faint) Martyf à Capoiie en Campanic
attribuées à faint Cyprien , i é i
d'Arnobe, 382, 383. Erreurs Joui lui font attri- Aumônes. Faire l'aumône , c'eîl donner fon bieii'^
à Dieu à intérêt , 204. Plus on a d'enfans , plus
buées, 384. Sa juftification , 384) S^S- Juge-
386,387 on doit donner aux pauvres, puifque c'efl à Je-''
ment & éditions de fes Ouvrages,
des Millénaires 594, fus-Chrifl même que Ton donne , ibid. Aumônes
Arfinoè en Egypte. Il y avoit ,
As c b't e. Nom qu'on donnoit à ceux qui faifoient Aurele (faint) Martyr en Afrique en 2 50 , ne fça-
. profeflîon d'une vie plus fainte & plus auftere voit pas écrire ,7?. Eft fait Lefteur par S, Cy-
que les autres, 437 prien ,
, .
^^
AicLEPiADE, Auteur d'un Traité intitulé : De la ArREtiEN Empereur perfécutc les chrétiens , en.
Providence du Jouverain Die» , cité par Laélancc , cfl puni auffi - tôt après , & cil tué par fes amis
428 410
AscLEPius , Evêque de Seôe des Mârcionites
la AuRBLius Cyrenc Martyr, figne la Lettre de faint
eftbrûléavecfaintPierre Apfélameen3o3, 467 Serapion contre les Montanifles 551
Àssemble'e des Chrétiens. Jours & heures d'af- Autel Mornfité pour marquer la table fur la-
Ater (faint) Martyr à Alexandrie fous Dece ,251 AuxENCE (faint) Martyr à Céfàrce «n Palefline
A-THANASE (iài»t ) Evê<iuç d'Alexandrie ,
juftifi§
TABLE DE S MATIER ES. 73t
une Catécumene qui pendant un tems infini
B.
n'elt point venue à l'Églifc, 669. Aux fem-
BA ciel
B YLAN toit faint Fr uâueux
monter au
Pag. 117
mes enceintes , mais l'on batifoit leurs enfans fé-
parément .724. Cérémonies du Bacême, 3îî ,
Bachyle , Ertque de Corinthe , préfide à un 3^6', 644, Les exorcifities qui prccédoient le Ba-
Concile fur la Pique. II eft Auteur dcjla Lettre téme , (è failbient par l'impofition des mains ,572-
Synodale, $^6 On oignoit ceux que l'on batifoit, 564,641,
Bagaudbs , Paylâns révoltés en Gaule , défaits par 644. L'huile dont on Ce fervoit étoit confacrée
l'Empereur Maximilien-Hercule , 355» fur l'Autel parles adions de grâces , 188, <;6^,
Baiser de paix , 541 , 470 , 6^9. Au tems du Sa LcsNovatiens ne donnoient point le fàint chrême
-
orifice, 6^7. On le donnoit aux nouveaux Bati- à ceux qu'ils batifbient ,191. Ils batifoient au
fés, 18;; nom du Père & du Fils & du S. Efprit , i^è. On
Baptesme. Ce Sacrement eft la (burce déroute la lavôit les pieds à ceux qui recevoient le Bitême.
foi, l'entrée à la vie éternelle 187. Jefus-
, DifFerens ulâges des Églifes , 670. Interroga-
Chrift a voulu le recevoir, pourquoi , 4i ». Trois tions dans le Batême , 188 261, Ç64, 57 1. For- .
fortes de Batêmes, celui de l'eau , celui de VeC- mule de ces interrogations, r88, 564. Renoncia-
.prit & celui du fàng , if 7, ijS , 159 , 18p. Uni- tion au monde, à Tes plaifirs, &c. r88, 644. Par-^
té du Batéme ^43. Batême par immerfion , 18S
, rain dans le Batême. S. Vidor de Marfeiile fertde
Trois immerfîons , -618. Batème par alpcrfion & Parrain à 3 folJats qu'il convertit , 3^8. Difpute
ânfufion , i8p. Novaticn eft bâti fë dans fon lit fur le Batême des Hérétiques, p'oyez. les Lettres de
par alperfion, apo. Ceux qui a voient été batifés (aint Cyprien à Magnus , 127 crfuivantes. Aux
par afperfion étoient exclus de la cléricature Evêques de Numidie 130 , à Quintus Evêque
,
-dans quelques Eglifcs , 185», zsjo. Matière du de Numidie, 131, à faint Etienne , ibid. çyftiiVm
Batême. L'eau deftinée au Batême étoit fandi- à Jubaïen , 136 O" fuiv. à Pompée, 139. La
fiée par les prières de i'Eglife , y 64. Forme du Lettre de faint Firmilien à faint Cyprien , 142 e?»
Batême , 13^, 144 , 187, 617, ^43» Paul de fuiv. Les Lettres de (àint Denys d'Alexandrie aii.
Samofàtes changcoic la-forme du Batême ufitée Pape (àint Etienne , 245 , 260 , & au Pape faint
dansl'Eglile, îi?8. Le Concile de Nicée ordonne Sixte i6i, f'oje:^ l'Article IV des Conciles tenus
,
derebatifer lesPaulianiûes, 13e, 598. Miniftrc aufiijet du Batême des Hérétiques , ç6o O" fuiv,
du Batême. Les Miniftres ordinaires du Batême Les Canons des Apôtres , 627, La coutume de
étoient FEvêquc , if6 yi^6 , 640 , & le Prêtre, rebatifer les Hérétiques fubfiftoit encore ea
ibid. Les Diacresles aidoient dans cette fondion Afrique du tems du Concile d'Arles , 706. Fin
ilid. Les Hérétiques ne peuvent être les Mini- de cette difpute. Si c'eft le Concile d'Arles oir
ftres du Batême , feîon les Confiitutions Apofto- celui de Nicée qui l'a terminée , 709 O'fitiv.
liques, 643. Miniftres du Batême en cas de né-
Barbares d'Afrique font une irruption en Numi-
ceffité. Canon du Concile d'Elvire, 667. Ba-
die , 57. Saint Cyprien envoie cent mille fefter-
tême donné par des Laïcs en cas de nécelTité cesd'écus, c'ett-à dire, vingt ci«q mille Kvre?^
563. Saint Donatien laie n'ofè l'adminiftrer à Ton pour le rachaptdes captifs ibià^
'frère , ibid. NéceflTité du Batême. Il fuffit pour le
lâlut fans la Confirmation , 667. Vertu du Ba-
Barulas ((àint) enfant , Martyr à Antioche en
tême indépendante du Miniftre j 158. Batême 303 , ^$6 0" fitivantes,
donné par des Evêques tombés dans lidôlâtrie Basile (faint) Evêque d' Amafée, alTifte aux Con-
regardé comme nul, 563. Grâce du Batême. Si ciles d'Ancyre & de Néoceiàrée , 714, 72s
les enfans portés aux autels des Idoles par leurs
Basilibe , Evêque de Pentapole, confulte (àint
parens perdent la grâce du Batême , 58. Eftèts
Denys d'Alexandrie fur divers «points ue di(ci-
du Batême. Changement admirable qu'il pro- 2^4
pline
duit dans (àint Cyprien , 4 , ç. Et en deux co-
Basilide Evêque de Léon & Aftorga furprend
, >
médiens J4 cyjuivantes. Le Batême eftàceles
, 3 le Pape (àint Etienne , 285
.péchés, Iî9,i87,347j 3Î5, 4ii.. Batême des
Bassus, Gouverneur Thrace en 304, fait
d';
enfans. On les doit batifer avant le huitième
mourir (àint Philippe Evêque d'Heraclée , faine
jour, 187. Ceux qui meurent (ans Batême pé-
Se vere & faint Hermès $16 çy fmvantes;
riflent éternellement , ibid. Batême des adultes.
•Les Diacres préfentoient â l'Evêque celui qui Bénédiction donnée à la fin du Sacrifice , 6^9
demandoitle Batême. On examinoit Tes mœurs, BflRENicE ( fainte ) fille de fainte Domnine fc noie
'fa condition , &c. ^43. On n'admettoitpointau près de Hierapleen 306 , honorée comme Mar-
Batême les perfonnes infâmes , qu'elles n'euflent tyre , ?}? ,
^uitté.kurs profeiTions, 643. Batéme accordé à Bjai^Y^l.6 } Evêque it Boftres en Arabie , âeHi'ic
Zzz z ij
jp. TAB L E DES H-ATIERES^.
fous îej règnes de Sevcre , de Maximin de & ^fuivantes. Editions des Canons Apofloliques jj.
Gordien , z8i. Tombe dans l'erreur, cft con- 631, ^33, <34. Pluficurs canons d'Antioche
verti par Origencs l'an 24tj i8o. Les fcrks de tkés de ceux des Apôtres ,612. Canons du Oon-
Berylle font perdus 18 cile d'Arles envoyés au Pape , 705. Canons pé-
Besas (làint) Soldat , Martyr à Alejcandric ,251, nitentiaux 585
CANTiqjJEs.PauIde Samofàtes fupprime les can-
BiBLioTHEQîTE de faîntPamphile, ily avoit près tiques compofés en l'honneur de Jefus-Chrift
de trente mille volumes 4?f 60J
Biens de l'Eglifc. L'Evéque n'en avoît que la dil- Garause grand , capitaiac , (ê rend maître de la '
vent batifer en cas de néceflité , 667 criture , non par les traditions humaines ,
321 •>
Blaste , Prêtre de l'Eglife Romaine fchifmatique, Cassandre , Officier du guet à Theflàlonique en '
BuNirACE (faint) Maftyr à Tarlçs, Ses Aûes font C AssIE ( fainte ) confeflê Jeiùs'ChriA en 304 à
douteux , ott-du moins altérés, $'è^. Analyfe de Thefl'alonique , .
491
fesAdes, 3^5 Cassien (faint) Greffier-, Martyr à Tanger vers
BoRADEs , Barbares font une irruption daos le Pont l'an 248,- 37a, 37
vers l'an 158 , ,3^^ Cajsien (faint) Martyr à Carthage en 304 , 48 y
BoTRUK, Eccléfîaftique de Carthage, excite un Cassien , Auteur de la vie de faint Viftorde Mar-
fchifme contre CeciUen épo feille , ^ 3 6(5
BRANqyn>£s lieu célçbre p^r wn Gracie d'Apol- Cassius Evcqile de Tyr , affiftc vers l'an i^d au
,
Cyprien touchant les Tombés , 87. Saint Cy- cumenes, 724. Prières pour les catécumenes,
prien le charge desbefoins des pauvres ,& de l'e- 64^. L'Evéque leur donnoit là bénédidion &
xamen des Ordinans-, 5>8. L'établit fon Vicaire les renvoyoit, ibid. Les conciles d'EIvire &
pour l'exécution de fes ordres , &c. 1 d'Arles ordonnent qu'on fafî'e les malades caté-
Calomniateurs. Le concile d'Arles en 314 ne cumenes 70e. Il y avoit des Miniftres qui étoicnt
,
les admet à la communion qu'à la mort , 708 chargés de batifer les catécumenes infirmes ,211
Calvisibn , Gouverneur de Sicile en 304 , 5*5 Ceux qui mouroicnt fans avoir reçu le Batême
Candide (faint)Officierdela LégionThébéenne, étoient fauves en vertu de leur foi, ^44
Marryr , 359. roye:{ h& Aâes de S. Maurice „ Cécile , Prêtre , convertit fàint Cyprien, lui re-
356 e?' [vivantes, commande en mourant fa femme & fcs enfans 3 ,
^Çànons AiPosTOLiQtjES. Les Canons qui portent Cécile , Evêque de Bilta en Afrique , affifle au
'
Iç nom des Apôtres ne font point d'eux , 609 grand concile de Carthage en 2 5e , 570. Il opine
Première preuve , ilid. O' tio. Seconde preu- le premier dans le concile^ me?' 571. Saint
ve , ihià. Ils ont été recueillis au plus tard vers- Cyprien lui adreffc fon Traité du Sacrement de
ie commencement du troifîcme iîécle ,611. Pre- l'Autel, ^
121
mière & féconde preuves, ibid. Troifiéme du. Cecilien (faint) Martyr à Carthage en 304 , 485
quatrième preuves, 612, É13, ^14. Réponlcs CfiCiLiEN (faint) Martyr à SarragofTe en 304,
aux objedionsdu Miniftre Daillé , qui dit que ces 529
canons n'ont été faits que dans le cinquième Chcilibn, Archidiacre de Carthage, reprend
fiécle, 614, éi5.SuitedesRéponfes,^i5, 616 Lucille , Dame de qualité, d'une fuperflition
Autre preuve de l'antiquité des Canons Apofto- 690. Il efl élu Evêque de Carthage en 311 ,
iiques,éi7. Leur autorité dans l'Eglife Ro- veut faire reftituer les vafès d'or & d'argent de
. Maine, 618, 619. Leur autorité dans l'Eglife l'Eglife , ibid. Bofhrus & Celeufîus forment un '
iGrocqne } é j£» 6zo. Analylç 4e ce$ çaaoQ^ i ^iiO- jchiûiç C9ntc§ lui ; ibidi Urefufe de compatoî^-
MATIERES
TABLE DES Claudien 751
l^é atf conciliabule de Carthage y cft , é5»i. Il Prêtre , Légat du Pape iâint SylveJR
condamné , 691» Chefs d'accuûtion avancés au concile d'Arles en 3 1 4 yr,7
contre lui, 691 , 704. Ilcomparoît au concile Clément, Soûdiacre de Carthage, va à Rome
de Rome , 696. 11 y eft abfous par tous les Pères en 2^0, 72,
du concile, 598. Sentence du Pape Miltiade en Clément Papen'eft pas Auteur des Con.
(faint)
fa faveur louée par faint Auguftin , 699' II eft ftitutions Apoftoliques , ^37. Ses deux Epîtres
déclaré innocent au concile d'Arles en 314, où mifes au rang des Livres fàcrés 5^ j.
ilâlTtilc, ^
703,704 Clercs exemts de tutelle , é6. Ne fe doivent
CfiCROFs , Evêque de Nicomédie ^78 charger d'affaires fécuheres, 623,631. Ni fe
Cblerin , confefléur. Sa Lettre à Lucien
en ajo, rendre caution pour qui que ce fojt, Ci^, Di'
p. 84. Il eft fait Ledcur par S. Cyprien en ajo , ftributions par mois pour la fubfiftançe des clercs,
97 210. On prenoit dans les Dixmes de quoi nour-
Celeusius, Eccléfiaftiquc de Carthage , excite rir les clercs inférieurs & les pauvres, 640. Ma-
un (chirmc contre Cecilien , 690 riage des clercs, 641, ^43. Continence des
Célibat des Clercs. La queftion du célibat des clercs, 718. Clercs ;dépofés, ^24 cp* /vivantes
Clercs, quand agitée en Occident 161 666, 7oy , 707. Ils étoient obliges de demes-
Ce NON s. Seconde dignité parmi les Montanifies, rer oi ils avoient été ordonnés, 623 , 70J. Il
leur étoit défendu de frapper un Laïc , 624
Cerdom, Hérétique, Î47 Cleomene , Hérétique. Noét renouvelle (è$ er-
Cérémonies Payennes. Défenfes de porter de reurs , f 77
l'huile au Temple des Gentils ou d'allumer des
, Clbricature. Emplois iacompatibics avec li
lampes aux jours de leurs Fêtes , ^30. De prê- cléricaturc, 631,632^
ter des habits pour rornemcnt d'une pompe CLiNiqi;Es. Nom îqùe l'on donnoit à ceux qui
Payenne i?^ avoient été batifés dans le lit, 723. Dilpenfe de
Chaire de l'Evêque couverte d'un linge 19
Chantres, lis avoient la liberté de fe marier,
cette règle
CoLARBASE
,
^
Hérétique
^
Valentinien, condamné,
714
à ceux qui donnent leurs femmes en mariage à Conciles tenus au fujet du Paterne des Héréti-
des Sacrificateurs , 664 à un Prêtre ou un Dia-
^ ques. Concile de Carthage fous Agrippin , au
-cre qui commet un adultère depuis fon Ordina- commencement du troifiéme fiécle, t6id. crfuiv.
tion ibid. à un Fidèle marié qui a commis plu-
,
Conciles d'Icone , de Synnades & d'autres lieux
fieurs adultères , s'il retombe dans fon péché , -5 6t CT- 5^3 Conciles de Carthage ; le premier
.
669i à une femme devenue grofl'e d'adultère, qui de faint Cyprien fur le Batême des Hérétiques
fait périr fon fruit 674 » à un clerc qui fçait que
, enz5 5 , 563. Concile de Carthage en 256. Le
fa. femme eft tombée en adultère, ibid. à celai fécond de lâint Cyprien fur le Bateme des Héré-
qui époufe la fille de fa femme , ibid, à un mari tiques, 265 c?" jtiivantei. Conciicde Carthage
.
à la mort-à une femme qui époufe les deux frères, .Faux concile d'Achaie contre les Valéfiens, 578.
Concile deCarthage vers l'an 24^»,/'. 5 7?. Concile
72J. Communion laïque , $67. Clercs réduits à
la communion laïque, 61^,619 deCarthage en 24^,^,57^,550. Concile de Car-
Conception immaculée définie (èlon le Cardinal thage en 251,/'. 580. Suite de ce concile, 5810*
Sfondratc dans un coaéile tenu par les Apôtres fuiv. Concile de Rome en 251 ,/>. 583 ^ 584. On
indique un concile à Antioche en 252 ,;>. 585.
Ce N CI-LES tenus .dans les trois premiers fiécles de Concile de Carthage en 252 , />. 58c cr /«/f.
de l'Eglife: l'on en tenoit tous les ans, 6z6. 'Lettre Synodale de ce concile àFidus, 589 ,
Importance de la matière des conciles. îjjd^ 590. L'Hérétique Privât iè préfente à ce con-
cile. On ne veut pas l'écouter , 591. Con-
136. Autorité de leurs décifions , 136. Les con-
ciles font plus communs <lans le troifiéme fiéclè cile de Carthage en 254 , ibid. Concile de Narr
fiécleque daaslesprécédens, ^37 €7-538. Con- bonne. On n'a rien de certain touchant ce con-
cilc,«i/(/. Conférence d'Arfinoc en 255 , />. 5^4 ,
ciles des Apôtres à Jérufalem. Quelle en fut l'oc- ,
•cafion , 5 5^. llfut tenu en 50 ou î i de Jefus- 55'5. Concile de Rome en x6i , ibid. 55^ c
Chrift,î^irf. Lettre Synodale du concile de Jé- Concile d'Antioche en 264 i le premier contre
rufalem , 540 ,.541. Remarque fur cette Lettre , Paul de Samofàtes , 597 e?*/»/». Concile d'An-
J4I , 541 , 543. Concile de Jérufalem , modèle
tioche en 269 &
276 contre Paul de^amofates ,
des conciles fuivans , ibid.¥zu\ concile d' A ntio«- 590 crjuiv. Symbole attribué au concile d'An-
chc. Canons de ce concile rapportés par Tur- .tioche , 607 ,,^08. Faux concile de Rome con-
'
«en , 544, 145 , 54^' Autres conciles attribués tre Paul de Samofàtes, ibid. Concile de Méfo-
-fauflemeiit aux Apôtres , ihid. Autres faux con- potamie contre Mancs, éo?. Conciles du qua-
ciles contre les anciens Hérétiques dont il eft trième fiécle. Concile tenu à Elvire dans la Bé-
parlé dans le Prxdeftinatus, ibid. Se dans le Sy- tiquel'an 3000U 301 6.57. Analyfc des canons
,
nodique, 547, 548. Conciles contre les Mon- d'EIvire , félon ledition du Père Labbe, 658 >
taniftes. Origine de l'héréfie de Montan , ibid. En Jufqu'à 676 inclu(tvement. Editions de ce concile »
quoi elle confiftoit, 549, SSo s 551. Les Mon- 677. Concile d'Alexandrie vers l'an 301 auiî»-
taniftes font condamnés dans plufieurs conciles jct de Melece, 678. Melece y eft dépofé , 679^
Conciles au fujet de la Pâque. Ufages des Marcellin n'a point facrifié aux Idoles , 6Sz
Eçlifes fur la. fête de Pâque ,553. Concile de Preuves de la fuppofition du Concile de Si-
Cefarée vers l'an if}6 , touchant la queftion de nueflc,683 , 684, é85.Réponfe à l'objeftion
ia Pâque ,554,55 5. Concile de Rome, ibid: tirée de la prétendue chute de Marcellin 68^ ,
jÇoncilwdu Pont, 4es -Gaules, -de Cormthç Ce, .Concile de Çlrthe en 365 p, 6i6, Il fe tyit^déns
TABLE DES MATIERES. 73.
Unèltiaîfbn pamculiere. Nous n'avons qu'un ex- hors d'état de nourrir leurs enfans,
727. Con-
trait de (es Aâes 687. Contenu de cet Ade ,
, ftantm diftribue des aumônes en Afrique
, écrie à
ihid. O" 688. Sylvain Traditeur, élu Evéque de Cecilien,
^
Cirthe:. 688 , 689. Conciliabule de Carthage en Constitutions Apostoliques. Elles ne fort
311 ou 3 1 2 , à l'occafion d'un Evéque de Cartha- pomt des Apôtres, <fi4> 635. Celles que non»
ge, 68p. Cecilien eft ordonné Evéque de Car- avons aujourd'hui ne font pas les mêmes que ûint
thage, ié/</. cr 6po. Schifme contre Cecilien , Epiphane a citées, ^35. Elles ont étécompofée*
ihid, <y 691. Les Schifmatiques le citent à leur de divers Ecrits qui portoient le nom des Apôtres
conciliabule, 691 69z, 11 eft condamné avec > par un Ecrivain du cinquième iîécle ^ 6^6. Elles
Félix & tous ceux de leur communion, 69 1 y font faulfement attribuées à S. Clément Romain,
65)3. Les Schifmatiques écrivent contre lui par 637. Ce qu'elles contiennent de remarquable
toute l'Afrique ,691- Us troublent l'Eglife , 69^ touchant les mœurs & l'éiedion desEvéques, &
Demandent des Juges à Conftantin contre Ce- leur Ordination ^38 639 , ^40. Touchant
, , les
cilien , 6pî. Conitantin indique un concile à Prêtres & les Diacres 940 , 641 , <î4i.
,
Touchant
Rome pour juger l'affaire de Cecilien , ii>id. les Soudiacres& les autres clercs inférieurs, 6^1
Concile de Rome en 313, 696. Aéles de ce con- Touchant le mariage des clercs , 642 ,
643. Tou-
cile , 6p7, 698. Cecilien y eft abfous , 6p8 , 699 chant .c Batême, 643 , 644,
é^s- Touchant la
Les Donatiftes Ce plaignent du concile de Ro- Liturgie, 645 çj^ Juiv. Touchant les jours
&
me , 700. Juftification de Félix d'Aptonge , 701 heures d'aflemhlée ,^50, 651. Touchant
la fé-
Concile d'Arles en 514, nombre desEvéques pulture des morts & les prières qu'on faifoit
pour
quiy aflîfterent, 701, 703. Cecilien y eft dé- euxjfjjij <55i. Touchant les Agapes, 652. Toi;-
claré innocent , T04. Canons du concile d'Ar- chant les jeûnes , ibid. c^ 6^ 3 . Touchant la pén.'-
les,704 çj'fMV. Concile d'Ancyre en 3i4>/'-7i3t tence,653, 6^^ Touchant les jugcmensEccK-'
Nombre des Evêques qui y alTifterent, 714 fîaftiques 5î4, 65?. Editions des Conftitutions
,
•
Canons de ce concile, 71 j O' fuiv. Concile de Apoftoliques,
^5^
Ncocefàrée vers l'an 315 ,;>. 721. Canons de ce Consubstantiel 278 ,
24 , ^07, ^08 . Ce terme
, 3
concile, 723 çyfuiv. F^ux concile de Rome en eft rejette par le concile
d'Antioche , à caufe de
3 If , 725. Preuves de lafaufleté de ce concile , l'abus que Paul deSamofates en
faifoit, 604, tfoj
72.6 , 727. Consubstantialite' établie par les deux faint^
Concubines de deux fortes , ^43. Admifès au Ba- Denys de Rome & d'Alexandrie «08
téme ihid. CopRiEN, nom qui en Grec fignifie du fumîer. Les
Confesseurs, ceux qui meurent en prifon mis au Pay ens le donne par dérifion à S. Cyprien
, 5
rang; des Martyres t6. Plufieurs fe reL^chent à
,
CoRACîoN chef & Dodeur des Arfinoites; Millé-
Carthage & donnent mauvais exemples , ihid.
,
naires fe
,
rend à la vérité,
Saint Cyprien travaille à les corriger & prend 24^ , j-y^
,
,
•
foinde leur fubfiftan ce & de celle des pauvres j CoREVEQUEs nommés Vicaires dcs Evêques, 718
ibid.c^ 77. Les confefleurs étoient quelquefois Inftitués fur lemodèle des 70 Difcipîes , 724
élevés à la dignité d'Evéque , de Prêtre & de Préférés aux Prêtres, ibid, AlMoient aux
con-
Diacre, <>42. Les conciles d'Elvire & d'Arles ciles ,
leur ôtent le drok des lettres de recommanda- Corneille (faînt) Pape & Martyr,
calomnié par
'
ftantin -en fayewr des pères de famille qui font çondajnne à Vienne faine Feireol en 304,/. 527
75^' TAB LE DE S MATIERES..
Crispinh (ûlnte) Martyre en 304. Ses Adesfont 2j8. Circonftances de fon mxtcytç , io. Eloges
fînceres. Analyfe deccsAdes que les Anciens ont donnés à faint Cyprien , ii
Croix. Le Signe de la croix, 478 , 7oy. Fait fuir Catalogue de (es Ouvrages, ibid. cr 22. Ordre
les Démons , 4x9. Les chrétiens fatfoientle figne chronologique de Ces Traités & leur analyfe. Li-
de la croix lorfqu'ils fe trouvoient en quelque vre à Donat écrit vers l'an 24^ , />. 22, 23 , 244
danger , 477 ,478. Saint Boniface Martyr , fait Traité de la vanité des Idoles , écrit vers l'an
le fignede la croix avant que d'entrer dans une 250, dansle de Dece,
tenis de la perfécution
chaudière bouillante, Ç'66 ,x 4 Lcs trois Livres des témoignage*
CT* fuivantes.
Cronion furnommé
, Eutie fiàint) Martyr à Ale- à Quirin contre les Juifs, écrits vers l'an 247 ou
xandrie fous Deçe , 1îi 2485 p. 17 a;' /w/î'.Traité de lu conduite des Vier-
CuENCE (Cùnt) Martyr à Sarragofle en 304 , ç 19 ges, écrit vers l'an 247, p. 30, 31 32, Traité de
,
Cybele , mère des Dieux , adorée à Amaféc , y j 1 l'Unité de l'Eghfe cathohque, écrit en 2î i, p.^}
Saint Théodore Spl^at, met le feu au Temple Çff'fniv. Traité des Tombés, écrit en l'an 251 ,
Batême à Carthage vers l'an 246 , p. 4. Change- tation au martyre, compofé en 252 à la prière
ment merveilleux que ce Sacrement fait en lui de Fortunat, Evêque de Tuccabor, 49 çyfuiv.
4 , 5. II embrafle^la continence , donne fon bieçi Traité contre Démetrien, écrit en 2f 2 , />. 52 cr
aux pauvres , ^ , 6, & s'applique à l'étude de fuiv. Traité de l'aumône , écrit en 2^3 , />. 57
l'Ecriture fainte , f , &des Ecrivains Eccléfiafti- ç^fuiv. Traité de laPatience, écrit en i^6,p. 60
ques, fur tout de Tertullien , 6, Il eft fait Prê- CP- fuiv. Traité de la Jaloufie & de l'Envie , 6}
tre , & enfuite Evéque de Carthage en l'an 248, cr fuiv. Ordre chronologique des Lettres de
p.7y &fuccede'immédiatement à Donat,8. Cinq /aint Cyprien , & leur abrégé. Lettres de faint
Prêtres de fon Eglife s'oppofent à fon éledion, 7 Cyprien à l'Eglife de Furne vers l'an 24? ,/». 66 y
Sa conduite dans l'EpifcopatjS. Il ne fait rien de 67 y a Eucracevcrs l'an 249 ,/>. 67,àRogatiea
fon chef , fans l'avis de fon clergé Se le confençe» vers l'an 24p,/'.é7,68, à Pompone vers l'an 249,
ment de fon peuple , ?• Perfécution de Dece fur p, 68)69, à fon clergé vers l'an 250, ^.70, à Ser-
la fin de l'an 14^. Les Payens demandent faiot gius & aux autres confefîeurs en z^o,p* 70, 71, ê
Cyprien pour être expofé aux lions , p. 11 fe re- Ton clergé en 2 5 o,/». 71. Lettre du clergé dcRomç
tire par l'ordre de Dieu , 1 ©. Il ell profcrit & Ces au clergé de Carthage , touchant la retraite de
biens iônt confî(qués , iùid. Formule de (à pro(^ S. Cyprien en 250 ^ p, 7s , 73. Lettres de faint
.cription , ibid. Sa vigilance dans là retraite pour Cyprien au Clergé de Rome en 2f o , p» 7^ »
le gouvernement de fon Eglife , 10 o* iï aux Martyrs & aux Confelfeurs en 25:0. p. 73.»
Schifine de Felicifrime en l'an 2? i , ihid. Saint peux Lettres de S. Cyprien à fon Clergé en
Cyprien retourne à Carthageau mois d'Avril de XÇ0./7. 74. 75. Lettres de S. Cyprien à Rogatica
confeflTeurs fchifïnatiques retournent à l'unité de 150. p. 80. 81. à fon peuple en 25.0. ibid- à fon
TEglife, 13. Joie de faiht Cyprien fur leurre- Clergé en 250. ib.d. ey/»*». Autre Lettre à fon
tour , ibid. Il tient un concile à Carthage en 2 5 2, Clergé en 250./'. 83. Lettre au Clergé de Rome
*. 14. Perfécution de Gallus. "Saint Cyprien eft en 250. f. 84. Lettre de Celerin à Lucien en
demandé une féconde fois pour être expofé à un 250. ibid. crfuiv. Lettre de Lucien à Celerin en
i^o.p. 66. Lettre des Confeflèurs à faint Cy-
lion , ibid. Sa charité durant la pefle i ^ ,Il .
tient divers conciles depuis l'an 2^3 jufqu'en prien , 8^0 87. Lettre de Caldone à S. Cyprien
a56 , p. 16. Perfécution de Valérien excitée à la en j fo. ibid. Lettre de S. Cyprien à Caldone eii
pcrlliafîon du Maître des Magiciens d'Egypte , 17
250. ibid. à fon Clergé en 250. p. 88. au Clergé
Saint Cyprien eft pris & préfenté au Proconful de Rome en z^o. ibid. aux Prêtres Moyië & Ma-
^'Afrique, ibid. Sa confeflion , iltd. ér 18. Son
xime, &
aux autres Confeflèurs de Rome en
ijo. p. 89. à.fon Clergé en 250. iW. Lettre d\^
tetour , j7>;«/. Sa prife , 19. Sa (èconde confeffion,
ibid. Son martyre le 1 4 Septembre , fous le con-
Clergé de Rome à S. Cyprien en 250. ibid. ct*
Lettres de i>. Cyprien aux Tombez en 1 50 tliid- Traité intitulé le Fertin ; Livre de la Pénitence
à ion Clergé en 250. />. 5*4. au Clergé de Rome ou de la Confeffion de S. Cyprien \ Les lecrcts
cm^o.pi 9^. Lettre du Clergé de Rome à S. & les prières de S. '< yprien , \G\. Traité de la
Cyprien en 150./'. >» 5. Lettres de S Cyprien aux Trinité , Cycle Palchal , Livre des Notes , ibid.
Confefleurs de Rome en 150./'. 96. Trois autres 1(33. Dodrine de S. Cyprien liir l'Ecriture fain-
Lettres de S. Cyprien à Ion Clergé & à fon peu- te , 6î . fur la tradition , ihiA. 6é. liir
ibid. \6if 1 1
ple en i<io.tbid. & fiiiz'. Lettres de Caldone à la vérité de la Religion f hrétienne ; liir l'exil-
S. Cyprien & de S. Cyprien à Caldone , au fujct tcnce d'un Dieu en trois perlonnes , ihid. 167.
de Feliciirnne en ij />. ^8. Lettres de S. Cy-
i fur rincarnation du Verbe ; lur les deux natu-
prien à fon peuple en i5 . ibid. er fuiv. au Pape
> res en Jcfus-Chrift , & le fruit de la médiation ,
S- Corneille en 15 1. p. ^5^. ç^fuiv. aux Confel- ibid. ié8. liir l'intercelTion des Saints ; le minif-
feurs de Rome & à S. Corneille en z5 ibid. çy 1 . tere des Anges , la caufè de leur chute , ibid. fur
lOi. Lettres de S. Corneille à S. Cyprien , & de les divers états de l'homme après la mort ; la
S. Cyprien à S. Corneille , & des Confeileurs à prière pour les Morts & le lieu de leur fépultu-
S. Cyprien en 15 1. ibid. Lettres de S Cyprien à re , 169. 170. fur le péché Originel & aftuel; lut
Antonien en rjx. ibid. <sf fmv. à Fortunat en la nect flité & la force de la grâce , &c (iir le li-
»îi. />. 107. ïoS. Lettres de S. Cyprien & des bre arbitre ,îè<V/. 171. c?'y««z'. iiir l'Eglilè, i7f,'
Pères du Concile de Carthage à S. Corneille & ùrfuiv. fur l'tglife deRome , I77.c^futv. l'at
à Fidus en 151. ibid. lop. Lettres de S. Cyprien les Evéques , 180. ^ fuiv. fur les Prêtres, les
à Epidete & au peuple d'Allures en 151. tbid. Diacres Vautres Clercs, i8f. i8é. fur les Sa-
110. aux Thibaritains en 251» ibid. Deuxm. cremens de Baptême & de- Confirmation , ibid.
Lettres de S. Cyprien au Pape S. Corneille en CT* fuiv. fur l'huchariftie
, 90. z^fuiv. fur la Pé-
'
2J1./'. III. 117. Lettres de S. Cyprien & de S. nitence O' futv. lur divers points de mo-
, ii?5-
Luceen lyi.^. 118. 119. Lettres de S. Cyprien rale, 103. &fi4iv. fur les Indulgences , le vœu
aux Evéques de Numidie en 1^3 p. iio. à Ce- de Virginité & le Martyr, 208. t?- /"««&. fur les
cilius en 153. tbid. csr fuiv. à Puppien en 154. revenus de l'Eglilè ; l'emploi qu'on enfailbit,
f. 124 au peuple de Lcbn & de Merida, en 154, le foin des Malades , la dixme , les Conciles
,
/. iiy.au Pape S. Etienne en 254. ibid. cr fuiv, & les vifions accordées aux fidèles, 110. c?*
à Magnus en 255 p. 127. ^
fuiv. Lettres de S. fuiv. Jugement des écnis de S. Cyprien. Son
Cyprien aux tvêques ne Numidie & à Quintus éloge ,113. c^ fuiv. Ses erreurs fur le Baptême
enxS^tp. 1 30. 1 3 1 .Lettre de S.Cyprien au Pape des hérétiques, i.16. 117. Catalogue des édi-
S. Etienne en i^6.tbid. ^fniv- Lettre de S. Cy- tions latines des œuvres de S. Cyprien ,217. C
prien à Jubaïen en i^6. p, 1^7. a- Jmv. Lettre de fuiv. Editions Françoiks , 220. izi. Vie de S»
S. Cyprien à Pompée, i3<?. c
fuiv. Lettre de Cyprien écrite par S. Ponce , 212. 123. Ades
S. Firmilien à S.Cyprien en is6.p. x^x.O'fuiv. du martyre de S.Cyprien, 213. 124.
Lettre de S. Cyprien aux Confefleurs qui étoient CypRifeN d'Orient, ( laint ) martyr ii Nicomedic
dans les mines en 157. p. 146. 147. Réponlès dans la perlècution de Dioclciien , léo. avoit
<les Martyrs à S. Cyprien en 157. ibid. Ksrjuiv. été Magicien , 3. Deux Orailbns qui Itîi Ibnc
Lettre de S. Cyprien à Succelîlis en 258. /'. 148. attribuées, \6o Livre de fa pénitence ou de i'^
14^. Dernière Lettre de S. Cyprien à Ion Cler- confeflion faullèment attribué à S. Cyprien
gé en 258. ibid. 150. Lents de S. Cyprien qui de Carthage 162.
ibnt perdus. Quelques lettres, iso.çj;- fuiv. Ou- Cyr , (laint ) martyr à Tarfe en 304. L'hiftoife
vrages fuppofez à S. Cyprien. Traité des Spc- de Ion martyre n'eft pas originale, 52.7. Analyfe
âacles , ibid. 153. Traité du bien de la pudicité de cette hiftoire , tirée d'une lettre de Théodo-
ibid. 154. Traité de la louange du Martyre
j
re Evêquc d'Icône , ibid. ^j- fuiv.
ibid. 155. Traité contre Novatien , ibid. Traité CyRiAq.uE, Diacre, Légat du Pape S. Silveftre
qui a pour titre , que l'on ne doit point rebap- au Concile d'Arles en 314. 705
tifer ceux qui ont été une fois baptilez au nom Cyrus , Ledeur de Thibare en Afrique , priibn-
de Jefus-Chriû , i<ié. &
fuiv. Traité contre le nier en 303. 480
jeu & les dez. Traité des montagnes de Sinai D.
& de Sion. Deux Oraifons, 160. Traité des dou-
ac avions C ardinales,/i/^em, léi.Deux Poè- DA C I E N Gouverneur en
,
tioche touchant la Pâque , 556. Ses emporte- Ce qu'elle contient , ibid. Sa lettre aux Confef-
mens contre Origene ,573- II afl'emble contre feurs de Rome qui fuivoient Novatien , ibid.
lui deux Conciles à Alexandrie en 231. />. 574. Autres Lettres écrites fur le fujet de la péniten-
L'excommunie , le dépofe du Sacerdoce,&c,ïèiW. ce à différentes Eglilès, comme à celle de Rome,
PEMETRE,Centenier , prefente en 304. au Tribu- à celle de Laodicée en Syrie , à celle d'Armé-
nal faint Taraque 507 nie , à Conon Evéque d'Hermopole en Egypte,
pEMETRE Prêtre d'Alexandrie
, _ 145 & une lettre générale à toute l'Egypte ,250,
Pemetre Evéque d'Egypte Gallien
, , lui écrit Une lettre aux fidèles de Rome touchant le,
Pemetrien , Pifciple de Laâance , 3po. qui lui de la Pâque en 253/'. 255. Ce qu'il contient »
adrelié deux livres de l'es lettres 413 ibid. CT* 256. Peux livres contre Nepos Evéque
Pemons pouvoir des Chrétiens fur eux ,55. 56.
,
d'Egypte, en 254. & intitulez des Pro-
écrits
Les Pemons étant exorcifez confelfoient qu'ils rnelfes , 257. Conférence avec les Arlînoïtes
étoient ces mêmes divinitez qu'on adoroit dans fur le livre de Nepos en 255. /'.2 5 8. 25»?. Lettre
les temples , 424. On croyoit qu'ils lé repaif- à faint Etienne en 25 e. touchant le Ichifme &
ibient dufang des vidimes:, 542 Sentiment de l'herefie de Novatien , 260. Plufieurs autres letr
Ladance fur l'origine des Pemons, 3i^5.,3i>6. 425 très au même touchant la queftion du Baptême,
Penys ( Saint ) Eveque d'Alexandrie & Confef- ibid. Elles font perdues aufli-bien que celles que
feur. Hiftoire de fa vie , fa naiH'ance , la conver- faint Etienne lui avoit écrites fur le nvême fu-
fîon,24i. Il eft fait Prêtre & Catechifte vers jet, ibid. Peux lettres au Pape laint Sixte en 257,
l'an 23 ï. Il aflifte quelquefois aux leçons des 258. touchant la queftion du Baptén>e,i6o.26i,
hérétiques & lit leurs livres , 241 CiT' 242. Il en Autre lettre écrite à faint Sixte & à toate l'E-
eft détourné par un Prêtre mais Pieu lui fait •-, glilè Romaine fur le même liijet, i6i. Lettres
çonnoitre dans une vifion qu'il peut lire tou; ce a làint Penys Prêtre de Rome , & à Philémon
qui lui tombera entre les mains , 242. Il eft fait en 257. & 258./». 263. Réponlês de faint Penys
Evéque d'Alexandrie l'an 248. après la mort de d'Alexandrie aux calommes de Germain Evé-
faint Hieracle , il^id. Il eft arrêté en 250. par que d'Egypte, 264, Lettre à Pomice &àPidi-
l'ordre de Sabin Préfet d'Egypte > thid. Il eft me,j265. Lettres palchales en 2^8. & 255». Elles
délivré par des paifans , 243. Il le retire dans un font perdues aufli bien que celles qu'il écrivit
lieu delertj tbid. Soin qu'il prend de fon peuple aux Prêtres d'Alexandrie & à quelques aiwres
pendant fa retraite ,ihid. e?* 244. travaille à H perfonnes , z66. Lettre canonique à Bafilide
éteindre le fchifme &
l'herefie de Novatien en Evéque de Pentapole , z66. 2.67, z6%. Piverfcs
& à la paix de l'Eglilè d'Antioche en 252. autres lettres pafchales en 2 éo. & i6j.p. t6s,
^fï.
|;.244.S.Penys écrit au Pape faint Etienne fur la 270. Lettres à Hcrmammon ik à Thcotecne er»
^ion 4u Ba|)tême. Il eutye en conférence z.6i,p. 171, Lettre pAl(:J)ale aux fidcles d'Egyptç
TABLE DES MATIERES. 755
tw lé^.llîil. Ecrits atiiphanor Ôc à Timothce, DicAisfc Evcque de Tabie, aflifte au Concile de
îW. Ecrits contre Sabellius , 71. 27*. E>odrinc Neocefarée, y a
de faint Denys iur la Trinité ,273- Zyfuiv. Ses DiDYME martyr à Alexandrie en 304.
( faint )
écrits contre Paul de Samofates en 2^4./». 176. Ses adcs font fincctes , 4^3. 4J/4. Analylb de
277. 278. Jugement de les écrits , 179- les aétcs ^9"). 'O- fuiv.
Denys, ( faint ) Prêtre de l'Eglilè Romaine en Dieu. Son exiftence prouvée par les eticts dont
25e. &Pape en z')9.p. 32e. Il écrit à laint De- il eft l'auteur, Hc par Tidce que les hommes en
nys d'Alexandrie touchant le Baptême des hé- ont naturellcnient , 382. Lnité de Dieu , z6.
rétiques , & aux fidèles de Cappadoce , ibid. Sa 35:2.4^4. Sa nature & les attributs, 382. 418
charité envers les fidèles Captifs, 'i>id. Il tient Dimanche. Peine de celui qui manque de venir
un Concile à Rome , Se écrit contre les Sabel- à l'Eglilè par trois Dimanches, 665. & pendant
liens, ibid. zsr 327. Le Concile d'Antiochc lui un temps infini , 669. L'orduiation des Êvéques
mande la dépofition de Paul de Samcolates , fe failoit le Dimanche ,63p. Les fidèles prioient
6o\. Saint Denys n'a point condamné cet héré- debout, 6z9- En trois ditferentes fois, 650.651.
tique dans un Concile tenu à Rome , 608. Do- On liloit les écritures de l'ancien is: du nouveau
drine de S. Denys fur la Trinité, 327. Deux Teftament ; on cclcbroit les laints mylteres ,
épîtres décrétâtes qui lui lont attribuées , 328. &:c. 65 i. Il étoit défendu de jeûner le Diman-
Eftime qu'on a faite de S. Denys , ihid. che, 619
DEUX faints Denys , martyrs à Céfarée en Pa- Diocèse. Le Pape gouverne de plus grands Dio-
lefline en 304. /• 4^8 ceiès , difent les Pères d'Arles , 70 j
Denys , oncle de Pancrace .
faint 501 DiocLETiEN, Empereur, pcriecute les Chrétiens,
Denyse , ( fainte ) martyre à Alexandrie fous Origine de la perlëcution en 303. p. 448. 449.
Dece 252 Premier Edit contre les Chrétiens,en 3 03./'.44p.
Devins , dctrenfe de les confulter j 721 45o.Second & troifiémeEdit en 3o3./'.45o.Qua-
Dez, pénitence impofée à ceux qui jouent de l'ar- triémeEditen 304.^.451. Etendue & durée de
gent au dez, 676 la pcrfecution, 45 1. 45 2. Elle fut de moindre du-
Diaconesses , leur ordination ,641. Leurs fonc- rée en Occident,45 2. Mort de Diocletien ,411
'
tions ibid. CT" 642. Ses Statuts font renverfées par ordre de Con-
Diacres , leur inftitution félon fàint Cyprien ,
ftantin ibtd.
18 j. Leur ordination , 641. Leurs fonétions é- DioDORE , Curé de Diodoridcjbourg de Mefbpo-
toient de fervir à l'Autel 71 J. De diltribuer
,
tamie, difpute avec Manés, 340^ Sa lettre à
l'Euchariftie aux fidèles, 185. 286. 645/. D'ac- Archelaus ibtd.
compagner les Prêtres pour le Sacrifice dans les DioDORiDE.LeSynodique prend pour un Prêtre le
prifons dans le temps de pcrfecution ; d'admi- village de Diodoride , 6oi?
niftrer les revenus de l'Hglile, 185. D'avoir Dion Proconful d'Afrique en 29) , martyrilè
foin des pauvres ; de vifiter les affligez , &c. faint Maximilien -^O^.iyfuw.
^41. Défaire fur celui qu'on baptiibit les on- DioscoRE Prêtre d'Alexandrie, 243
ftions ordinaires avec de l'huile landifiée , 641. DioscoRE (faint ) âgé de 15. ans confelle Jefus- ,
Autres fondions des Diacres , 64J. 60^6. 6^7. Chrift fous Dece à Alexandn'e , 252
6^8. 645». 650. Le Concile d'Arles leur défend Discours ok exhortation au peuple prononcée
d'offrir le Sacrifice & de rien faire lans l'avis après l'Evangile , 645 Ufage des Egîilès d'An-
des Prêires , 708. Au défaut des Prêtres ils im- tiochc & de Conftantinoplc ibid.
pofoient les mains aux penitens & les recon- Disputes. Conférence d'Arfinoè, modèle d'une
cilioient , 1S6. 666. Cette réconciliation étoit- dilpute vraiment chrétienne, 5^4. jt^j
cUe facramentelle , 82. Ils avoient part aux Divinité' de Jeflis-Chrift. ;Vye:^Jefus-Chrift.
Jugemens Ecclefîaftiqucs , 186. Et place dans Divorce. Les Loix civiles permettoient df le re-
les Conciles, 186. 565». 584. 551^. 6<^Z. Ils ne marier après le divorce , 707
pouvoient rien faire iàns la participation de Dixmes. Les payoient la dixme de leurs
fidèles
i'Evéque,é2é. Ils gouvcrnoient quelquefois des revenus 211
Eglifes, i8(5. 676. Un Diacre pouvoir être de- DoMiTiEN Evéque de Genève, 358
polé & excommunié par fon feul Evéquc. Péni- Dqmitien , Empereur , periècute les Chrétiens ;
tence impofée à celui qui s'eft laiifé ordonner é- fa mort 40^
tant coupable d'un crime de mort, 675. Nombre DoMNE Evéque d'AntiocJie à la place de
élu
desDiacres.il ne devoir y avoir que fept Diacres Paul de Samofates, 199. 6oï. L'Empereur Au-
dans ch-îque ville, 724. A Rome le premier des relien lui adjuge la maifon épiicopale , 601
feptDiacresétoit chargé du bien de rEglife,28é DoMNiN f ( làint ) martyr à Celhrée en PalelHne
Diane , Déelié. Les Boradcs brûlent fou temple en 307. ^ 4^i
^Ephefe en 258. ^i^ Di^MWNE (fainte) martyre à Egée en Ciliçie e«
A Aâaa i)
740 TABLE DES MATIERES.
185. Hiftoîre ^e fon martyre , 3^3 Elprit, 163. Samt Cyprien la regarde comme
DoMNiNE , (. lainte) le noie avec ies deux filles un arlènal divin , qui nous fournit des armes
versjeraple en ^06. p- 53vLa mort <jue ces contre tous nos ennemis & contre tous les dan-
làintes le Tout donnée ne peut le juliiher que gers , ibid CiT' 1^4. Comme une voix puilfante
par un ordre particulier de Dieu , 533-534 quiarme notre foi , & fortifie les Serviteurs de
DoNAT , Evêque de Carthagc , çrédecelieur de Dieu ; comme un tréfor inépuifable où la Sa-
faint Cyprien , 8. Condamne Privât hérétique gelfe divine fe découvre en cent façons , &
575 comme fondement de la dilcipline de l'E-
le
faint Cyprien , 22. Donat, ami glife , 1 64. Moife cft l'auteur du livre des Nom-
DoKAT , ami de
de Cecilius. ConfcH'eur Tous Diocletien, eft bres & du Deuteronome, 417. Jolué , de celui
délivré de prilbn , 408 qui porte Ion nom , tliid. Efdras , Prophète ,
Donat, Prêtre de Carthage, 77 lèlon Ladance , eft auteur du livre qui porte ,
_
Donat , Difciple de Ladance , qui lui adrefie fon chez les Latins , le nom de Nehemie , 4 1 7. Pal-
Livre de la Colère de Dieu, 405 fage d'Efdras qui ne le trouve point dans nos
,
Donat , ( Urbain ) donne la maifon pour le Con- Bibles, retranché par les Juifs ,417. David eft
cile deCirthe en 30^./'. 687. Donat, Evêque l'auteur des Pfeaumes & des Cantiques, 418.
de Mafculite & Donat de Calame Traditeurs , Salomon eft l'auteur des livres de la Sagefl'e &
alTiftcnt au Concile deCirthe, 687. & à celui de l'Ecclefiaftique > 16^. 418. Le Fils de Dieu
de Carthage contre Cecilien , 691 a parlé par la bouche de ce Prince plein du
Portât des Cafés noires forme un fchifme con- Saint-Efprit , 418. Palfages de Salomon , qui
tre Manfurius, 690. Affilie au Concile de Rome ne fe trouvent point dans nos Bibles , 417. Pro-
en 313./'. 696. Chefs d'accufations avances phétie de Baruch , citée fous le nom de Jere-
contre lui ^97 inie, 164. 418. Livres de Tobie & des Macha-
_ _
Donatien ( faint ) Confefleur , câ baptifé dans la bécs , mis au nombre des livres facrez par faint
prifon où il meurt, 228 Cyprien, 164. reconnoît pour authentiques
Il
Donatien, ( faint) martyr à Nantes avec faint les hiftoircs des trois jeunes hommes dans la
Rogatien. Leurs aâes ont le mérite des Origi- fournaife , de Bel de Daniel dans la fofl'e aux
,
naux 362. Analylê de ces ades , ibid. Cf 3^3 lions , & de Sufanne , ibid Vidorin de Pettau
,
Donatien, Evêque d'OrioI , alTifte en 313. au ne compte que vingt-quatre livres de l'ancien
Concile de Rome , 697 Teltament 347. Les quatre Evangiles font
:.
DoNATiLLE ( fainte ) martyre fous Anulin Pro- comme les quatre fleuves qui arrofent l'Eglife ,
'>zo figurée^ par le Paradis terreftre , 1 64. Les paro-
conful d'Afrique ,
les qu'elles contiennent font comme autant de
DoNATisTfs. Commencement de leur fchifme ,
épo. b'alfemblent à Carthage en 311. ou 312. feux allumez pour embrafer notre foi, 1^5.
contre l'Ev.êque Cecilien , ihid, er 691. Le Celui qui retranche quelque choie des veritez
citent à leur Conciliabule, 65» i. Le condam- qui y font enfeignées , eft un voleur & un adul-
nent, ^V2 Ordonnent à fa place un nommé tère , ihid. Les deux Epitres de faint Pierre , at-
Majorin , 69^. Ils écrivent contre Cecilien par tribuées à cet Apôtre par faint Cyprien, i6f."
Il cite le palîage fameux de la première Epître
toute l'Afrique , 6p3- Troublent l'Eglilé ; de-
mandent des Juges à Conftantin, 69$. Us fe de faint Jean , chapitre 5. verf. 7. ihtd. L'au-
plaignent du Concile de Rome , 700 teur du traité contre Novatien , cite l'Apo-
DoNATULE , Evêque de Caplê, confultp faint Cy- calypfe fous le i^om de Jean , 156.5. Cyprien
prien eu 252. Aflifte en a s 6. au grand Concile l'appelle Ecriture divine ; il lifoit au 22. chapi-
107 tre : Adore:^ le Seigneur ^e/vs ; au lieu que nous
de Carthage, ^
DuLCETius , Gouverneur , condamne Agape l'Ecriture d'une manière ditt'erente des Pères
Quione.& Irène à être brûlées vive? , ^93- Hi- Latins j fhid. Catalogue des livres Canoniques
ftoire fabuleule de ce Gouverneur , 490 de l'ancien & du nouveau Teftament, 63%. Con-
DuuMviRs , Magiftrats.
L'entrée de l'Eglife leur ftitutions apoftoliques , mifes au rang des livres
ell défendue pendant l'année de leur magiftra- facrez , ibid. Règles pour l'intelligence des Pro-
^72. phètes , 417. La prière eft très-neceilaire pour
tifte,
ï:.
entendre i'Ecriture-Sainte ,310. Origene avoit
reçu un don de Dieu pour l'intelligence & l'ex-
hérétique condamné dans un Concile plication des divines Ecritures, 311. Ledurc
mj- JilON
E
,
^WTURi-^AiNTE. EUe eA l'ouvrage <iu Çaiiu- Irçne , trpi? io^ws martyres à ïheflaloinquc c*
TABLE DES MATIERES. 74T
'504. Kfoicnt jour & nuit l'Hcnture-Sainte . dont font honneur du lieu de leur Epifcopat , & de
elles avoient un grand nombre de volumes , tenir la Chaire de faint Pierre , 178. tkdi-m du
4^1. & 493. Ledure de l'Ecriture Sainte dans Pape , Comment elle fe faiI'oit,«W. Lorlqu'il
les affemblées, 64$. En Paleftine, les ledures s' agilfoit de quelques Reglcmens importansjic
publiques de l'Ecriture - Sainte fe failbient en Pape ne failoit ric.i que de l'a-zis & du con-
grec , & on l'expliquoit au peuple en l'yriaque , lèntement des autres , ibid. Communion avec
qui étoit la langue vulgaire, 453- 454 l'Eglife Romaine , 694 Marque des vrais Chré-
ECRITURES- Saintes conlcrvées dans les Eglifès tiens , connue des Payens mêmes z^.^ ,
430. Les Fidèles s'a llembloient pour en enten- Eglises. Temples. Les Eglifes étoient fembhî-
dre la ledure , 464. Il y avoit des lieux deftinez bles à un vailleau d'une figure oblongue , tour-
pour écrire & coni'erver les Livres Ikints ; &
nées à l'Orient, &c. 645. 11 y avoit deux en-
on en donnoit des copies pour de l'argent ; trées , l'une pour les hommes , l'autre pour les
mais aux Chrétiens feulement 344 femmes , ibtd. Chacun y étoit placé à fon rang
Ecixde Diocletien , qui ordonne de démolir les 646. Les hommes étoient feparez des femmes,
Eglilès , & de brûler les livres faints , 375. 482. ^4^. Modeftie dans les Eglilès, 645. 6/^<>-
On les cherche en 303. pour les brûler , 480. Elie , ( faint) Martyr à Afcalon en 308. 4(77
Saint Félix , Evcquc de Thibare en Afrique ELiEN,Payen, confère avec S. Grégoire Thau-
dit qu'il aiine mieux qu'on le brûle lui-même , maturge, 3i(î
que les Ecritures divines , ibid. Sainte Irène &
ELoq.uhNCE. Le difcours de S. Grégoire Thau-
lès deux fœurs difent auflî qu'elles aiment maturge , en l'honneur d'Origene , eft une pièce
mieux être brûlées vives , que de les découvrir d'éloquence des plus achevées , 5 1 ^
aux perfécuteurs , 4i>2. Les livres facrcz. font Elvire. Deux villes de ce nom , l'une dans la
jcttez dans le feu, 485. Miracle arrivé à Albi- province Narbonoife , & l'autre dans la Béti-
tine en Afrique à cette occafion , ibid. que , 6^7. Hiftoire du Concile d'Elvire tbid. ;,
Egiale'b , Grammairien paycn , juge de la difpute offrandes fur l'autel de l'encens pour brûler
de faint Archelaus avec Manés , 3C7 pendant le tems de i'obîation fainte , ibid.
Eglise. En quoi elle confifte , félon faint Cyprien, Encratide ou Engratie , ( (àinte) vierge &
176. Elle eft la mère de tous les Fidèles ,175. martyre à Saragolfe en 304. ÎJP. e^ 530.
& celui-là ne peut avoir Dieu pour père , qui Energumënes. On ne récitoit point à l'autel
n'a point l'Eglife pour mère , 176. Elle eft Une , leurs noms, & on ne leur permettoit point,
Se le répand par la fécondité en plulîeurs mem- dans quelques Eglifes , de fervir à l'Eglife , 666.
bres par toute la terre , 175. s'éterui-depuis En Afrique , ils avoient foin de balayer le pavé
l'Orient jufqu'à l'Occident ^ zi6. Toutes les de l'Eglife, tbid.
Eglilès particulières ne font qu'une lèule Eglilè Energuneme? renvoyez avant l'adion du facri-
Catholique , 347. La multitude des Martyrs eft fice , 646. exclus de la Clericature , ^^3 r
une preuve de la vraie Eglife , 119. Point de Enfans. Ceux des Fidèles portoicnt fouvent les
faiut hors de l' Eglilè , 175. Il n'y a que l'Eglife noms de Pierre & de Paul, 2fp. afliûoient à
Catholique où l'on obtienne la rèmiflion des la célébration des myftercs 6/\6. 647 ,
péchez, 422. Il n'eft jamais permis de s'en fé- Enfer. Eternité des peines de l'Enfer, '^6. 169,
parer pour quelque chofc que ce foit, 175. Elle 385. Peintures des diverlès fupplices que fouf-
eft bâtie fur un fcul qui eit Pierre , pour mon- frent les damnez, 155. Le feu qui les tour-
trer l'unité , 177. Elle eft aufli fondée fur les mente eft réel ibid.
Evéques , parce que c'eft à eux que la conduite Ennathas, (làinte) vierge Se martyre à Ce lâ-
$c l'adminiftration en eft commilè , ihid. rée en Palçftine en 308. 4^^
Eglise de Rome (L' ) eft la chaire de S. Pierre, Envie. Saint Cyprien compofe un de l'en-
traité
la première Eglilè, la iburce de l'unité Sacer- vie & de U jaloufie en 256. f. 6$. Origine de
dotale aupjès de laquelle la perfidie ne peut
, l'envie ; fes eifets , 64. Ses remèdes , c<i
3Voir d'accès, 177. L'Evéquc de Rome eu le Epictete ordonné Evéque d'Aifures à la place
,
ijicceflènr de faint Pierre , 178. Les P^^es iç de Fortujijjtien j 1 10. Lettre de làint Cyprieu à
AAaaa iij
742 TABLE DES MATIERES;
i:pidete en îf2. io>». 110 l'Euchanllie le matin &
le foir , 191. Saint Cy-
Epicuriens , philofophes , réfutés par Ladance , prien approuvoit davantage la Coutume de la
405. 40e célébrer le matin , ibid. Les Prêtres otfroient
Epigone j hérétique , f77. Noet renouvelle ibs tous les jours TEuchariliie, & les Chrétiens la
erreurs ibid. reccvoient tous les jours , s'ils n'en étoient em-
EP1MAC5.UE 3
martyr à Alexandrie fous
( faint ) pêchez par quelque péché confiderable , 44.
Dece, 2^1 1^2. Ils recevoient l'Euchariftie dans la main ,
Episcopat , dignité, plus grande que la Prétrilé , :.£z. avec crainte &: refped , i3>2. En la rece-
iJ<o. Uuicé de i'Epifcopar , .il^id. Défenie d'éle- vant ils répondoient /^we»j 262. Ils l'empor-
ver fitôt à rEpiCcopat des Néophires , 63 . , toicnt dans leurs maifons , pour y participer
Erythre'e , l'une des Sibylles citée par les Payêns fous l'efpece du pain J 192. On l'envoyoit quel-
& par les Chrétiens , 4^5 ,
quefois aux malades fous la feule efpece du
Esclaves. Les maîtres avoient droit de vie &c de pain ,254. Onladonnoit même aux enfans,i5'2.
mort lur leurs efclaves, 661 Difpofitions neceflaires pour y participer ,1^3.
Esprit, (faint-) i>a divinité roje;^ Trinité. Péché
, z68. Punitions exemplaires de quelques per-
contre le aint-Eiprit ; fentiment d'Origcne &. fonnes qui avoient reçu indignement le Corps
de Theognofte touchant ce péché , 331 & le Sang de Notre-Seigneur, 1^3. On n'ac-
Etienne , ( faint ) Pape & martyr. Sa patrie , lès cordoit l'Euchariftie aux pécheurs coupables
emplois avant Ion Pontificat, zSz. Il cft £aic- de grands crimes , qu'après qu'ils en avoient
Pape en 253. meurt en 257. Les aéles de ion fait une légitime pénitence, i5>3. On la refu-
martyre ne font point authentiques , 282 283. foit même à l'article de la mort à ceux qui étant
Faultin Evéque de Lyon , & laint Cyprien , lui en lanté , avoient négligé de fatisfaire pour
écrivent en 254. au lujet de Marcien , Evéque leurs crimes, 1 5*4. On n'accordoit l'Euchariftie
d'Arles, IIP 120. CT' 283. Ille laille iurpren- qu'à ceux qui étoient confirmez, 676. Matière
dre par Bafilide & par Martial , tous deux Evé- de FEuchariftie , 621. Abus de quelques Evê-
ques d'Efpagne. Il écrit aux Eglifes de Syrie & ques qui n'offroient que de l'eau dans la cele^
:.
«l'Arabie en 255, p. 283. Il répand l'es aumônes bration de l'Euchariftie, 121. ï94- condamné
dans l'es provinces 284. Il écrit à faint Cypriea
, par faint Cyprien , 1^5. Ce que lignifie l'eau
& à faint Denys d'Alexandrie , lur le Baptême dans le Calice, 122. ipç. Peine impofee aux
des Hérétiques , ibid. Fragment de là lettre à Clercs qui ne communioicnt point , lorlqu'ils^
faintCyprien , 284. 568. Il ne veut plus com- afliftoient au facrifice , 6ii. On celebroit les^
muniquer avec les Eglifes de la Cilicie , de la divins myfteres dans les maifons des particuliers
Cappadoce , &c. 284. Saint Firmilien l'acculé en tems de perfécution 474. 48 ç. 487. & dans
,
d'avoir rompu la paix avec un grand nombre les priions des Confellèurs, 19^-On l'envoyoit
d'Evéques , 285. Reflexions de lamt Auguftin, aufli à ceux qui n'avoient pu aflîfter aux aliem-
fur la conduite du Pape iàint Etienne , ibid. blées , 622. Les Papes envoyoient l'Euchariftie
étoit-il dans l'erreur.'' i^^. cr fuiv. Deux Epî- aux Eveques pour marque de communion, 554
Pape ,
tres décretales attribuées à ce S. 285 EucHER , ( faint ) a recueilli les aâes du martyre
Etienne , chor - Evéque dans la Cappadoce , al- de faint Maurice , 3 5"^
lifte au Concile de Néocefarée, 722 EucRACE , Evéque d'Afrique , confuhe faint Cy-
EvANDRE d'Urfîn, en 313. au Concile de
afljfte prien ,
67
Rome, 6^7 EvEsq.uES. Ils font d'inftitution divine , fuccedent
Evangiles. Les quatre Evangiles , comparez aux aux Apôtres & font ordonnez en leur place,
quatre fleuves du Paradis terreftre, 164. Evan- 181. C'eft Dieu qui fait les Evêques , & l'élec-
gile attaché au cou de S. Euplius, 506. Quand tion canonique n'eft qu'une déclaration de fon
le Diacre lifoit l'Evangile , tous les affiftans fe jugement, 182. Choix & ordination des Evê-
tenoient debout en iiience, 645; ques, 181. ^38. 6^9. Le peuple avoit part à
EuBULE, ( faint) dernier martyr de la perfécution leur éleéiionj 638. Les Evêques doivent être
de Diocletien à Cefarée en Paleûine en 30p. d'une vie irréprochable , 5^2. 658. Relpeft qui
page 47 i leur eft dû , 184, Peine contre ceux qui les in-
Eucharistie , appellée le Corps & le Sang de fultent fans fujet , 61Î. Il eft permis aux Evê-
J. C. 1511. C'ctt im véritable làcrifice dont celui ques de venger le mépris qu'on fait de leur di-
Melchiledech étoit la figure , tbid. Les Prêtres gnité , par l'excommunication ou la dépolî-
offrent J. C. dans l'Euchariftie ; c'eft fon Corps tion 3 1 84. mais il leur eft défendu de frapper ,
que les Fidèles touchent dans la lainte Commu- 624. Devoirs des Evêques touchant le gouver-
nion, ibid. Le vin eft changé au Sang de Jefus- nement de l'Eglife , 182. 183. 184. Ils ne doi-
ÇhriH dans i'EuchariHie , 278. Oq cekbroit vait readrç compte de leur conduite qu'à Dieu,
TABLE DES MATIERES. Eui'HRAsiË iâinte vierge Se martyre à
745
ï8r. Ils ne peuvent ab.amlonncr leur troupeau ( , ) ah-
même pendant la pcrfécution , fi ce n'eiè par cyrcen 303. _
4^5
^
une railbn particulière , i8î. ni le mcler dans EuPHRosiNE, Prêtre de Néocefaréc en z^9.p. 321
les affaires îëculieres , ni prendre la dcfcnfc des EuPLius , (laine) Diacre, martyr à Catane en
caufes pécuniaires , &c. 640. Ils Ibnt les arbi- 304. Les aâes de fbn martyre font finceres ;
tres ordinaires entre les Chrétiens , (ïoz. Char- analylb de ces aéces 505. ^06 ,
gez du foin des affaires & de la dilpeniation des EusEBE , (S.) ell fait Diacre d'Alexandrie en 150.
biens de TEglife , Sec. 6z6. & des aumônes aflîlte les Confcllcurs qui étoient dans les pri-
qu'ils doivent diftribuer aux orphelins & aux (bns ; enfbvelit & enterre les corps des Martyrs,
veuves , &c. 6^0. Ils font obligez de lubvenir 300.11 confellc J. C. ik ei\ banni julqu'en z6o. p.
aux bel'oins des Clercs indigens, 6z,8. Les pré- 301.11 donne du fecours à Alexandrie pendant le
mices & les dixmes leur appartiennent ; mais fiége en z6z. Il eft fait Evéque de Laodicée en
ilsdoivent en ulêr félon Dieu , 640. Ils font les 174, Anatole lui fuccede en z6p.p. 301. Ouvra»
maîtres de leur patrimoine , & peuvent en dil- ges iuppofcz .i Eutcbe, 302.
polèr par teftament, 617. Pauvreté de quelques EusEBE , (fàint) Eveque de Cibales , martyr , 500
Evéques au commencement du quatrième fié- EusTHflnnÎENs , condamnez par le Concile de
cle , 664. Il eft défendu à un Evéque de rien Gangre, 6zi
entreprendre fur les droits de fon Confrère , EuTRoi'iE , ( fainte ) martyre à Ausbourg en
708. & de faire des Ordinations dans un autre 304. Ç04
Diocèfe, Cz6. Un Eveque étranger peut offrir EuTYq,uiE, veuve , confcfle Jefus-Chrift en 304.
le làcrifice dans la ville d'un autre ; exemple , à Theflalonique 491
708. Les Evéques s'écrivent les uns aux autres Excommunication. Ce que c'eft , félon fàint
pour marque de communion, 184. s'ailèmblent Cyprien zoz. Trois fortes d'excommunica-
,
tous les ans après les fêtes de Pâques , pour tions , 203. Comment le prend , dans le
ibid. c?*
régler en commun les affaires de Tfaglife ,185. Concile d'Elvire , 6yo. L'excommunication ne
537. 538. Ne font rien fans l'avis du Pape, ni peut être levée que par celui qui Fa portée,
.de celui de leurs confrères , lorfqu'il s'agit de 671, Canon du Concile d'Arles touchant
623'.
ne peut y avoir deux Evéques dans une même avec un excommunié 6zz. Les Prêtres avoient ,
Eglifb 5 i8i. Il y avoit dans chaque province pouvoir d'excommunier les Clercs inférieurs ,
une Evéque qui tenoit le premier rang parmi 641. Les Diacres avoient le même pouvoir er»
les autres, 6i^. 6z6. Le corps des Evéques ell l'ablence des Prêtres , ibid.
grand , & toutes fes parties font extrêmement ExoMOLOGESE. Ce que ce mot lignifie dans faint
liées & unies enfemble , afin que fi quelqu'un Cyprien 69
d'eux vient à faire quelque herefie & à ravager ExoRcisMES dans le Baptême , 3 H- Force &
letroupeau de Jefus-Chrift , les autres viennent vertu des Exorcifmes 424
au fecours , &c. 1 84 Exorcistes, 153. 18^. 4Ç<?. Ils n'étoient point
Eugène j Diacre , légat du Pape faint Sylveftre ordonnez , 642. Ils impofbient les mains fiur
au Concile d'Arles en 314. 70J les pofiedez ,454. Novatien eft délivré du dé-
EuLALiE , (fainte) vierge & martyre en Elpa- mon par les Exorciftes de l'tglife, zpo
gne. Si elle a donné occaiîon au canon 60. ^xuPERE, (faint) Officier gênerai de la légion
d'Elvire <î75 Thebéennc , martyr, jj^
EuLALiE , ( fainte ) luartyrc à Merida dans la Lufî-
tanie en 304. p. $10. Hifloire de fon martyre ,
F.
ibid. C?" 5 z I FABIEN, Pape , condamne PnVat
( faint )
EuLALiE , ( autre fainte ) martyre , honorée à Evéque de Lambelc
hérétique , 575^
Barcelone. Ses ades ne font pas autentiques ,
Fabius, Eveque d'Antioche, 584. penche pour
'jiz Novatien. Saint Corneille & làint Denys lui en
Eu£.oGE , Diacre de faint Frudueux , el]:
( faint ) écrivent, 58 y
martyrifé avec en z^p.
lui zzj Fabius-Victor, ( faint) père de faint Maximi-
Eui-OGiES , diftribuées au Clergé , 640 lien, martyr, 3^^.371
£uNOMiE , (fainte) lérvante de fainte Afre , Ibuf- Faïnh, ( fainte) Vierge & martyre à Aneyre, en
fre le martyre à Ausbourg en 304. 504 303. 47é
h ^^ _ _
]EuNUQ.uEs volontaires , exclus du Clergé, ^23. Farceurs. Ils n'étoient point admis au Baptême
614 qu'ils n'enflent quitte leur profefîion 64 j
EnrHRANOR. Saint Denys lui écrit contre Sabel- Farp. Ufage du fard introduit par les anges apof^
tats , 3 7,. Injure que i'ori &it à Dieu en le faf*
'744 TABLE DES MATIERES.
dant j ibid. Félix fucccde à faint Denys en 2^y. p. 606. Ecrit à
Favorin, Acolyte, 5'4 Maxime & au Clergé d'Alexandrie , fur la con-
ÎAUSTE , Diacre d'Alexandrie compagnon de la , damnation de Paul de Samolhtes, /^»^. On lui
confeirion & de l'exil de faiiit Denys d'Alexan- donne la qualité de martyr ibid.
drie j 243 Félix , Diacre de Carthage , accufé d'avoir com-
Faus TIN , Evéque de Lyon , écrit à faint Erienne polé un libelle diffamatoire contre l'Empereur.
& à fàint Cypricn, contre Marcien d'Arles, 12.6 Il fe cache chez Meniurius Ion Evéque , qui
Faustin, Evcque de Tuburbe , eft condamné par plaide là caufe auprès de l'Empereur, &c.
le Conciliabule de Carthage en 311, 6;^z
fsLicissiME. Son Schilme en 251. Son portrait, Félix, Evéque d'Aptonge, ordonné en 311. Ce-
1 1. 5. Quelle étoit cette montagne où il drella
1 cilien , 6>»o. Les Donatiftes l'accufent d'être
autel contre autel , 1 2. Il eft excommunié avec traditeur ,691. Conftantin fait examiner les ac-
les autres Schiimatiques par famt Cypricn, ibid. culhtions formées contre lui , 701. Félix eft re-
& par le Concile de Carthage en 251. />. 581. connu innocent ibid.
Fin du fchifme de Felicifilme , -i 16. 1 17 ÎELix de Florence , & au
Félix Cifliierna , aififtent
Félix , (faint) ibldat, martyr à Marfcàile , 3^8 Concile de Rome en 3 1 697
3,.
FELiciTh' , ( iàinte ) martyre à Capoue , fous Va- Femmes fous-introduites ou étrangères. Défenfe
lerien 152 aux Clercs d'en avoir 603. 665. 666
Félix d'Acci,dans la Carthaginoîie, afTifte auCon- Femmes des Evêques Se des Prêtres. Il ne leur
cile d'EIvire,peut-étre en qualité de prélident,658 étoit point permis de les chalfer fous prétexte
Félix de Rotaria affilie en 305. au Concile de de religion _
6zz
Cirthe, 688 Fereol , ( martyr à Vienne , vers
faint ) Officier,
Félix, ( faint) Prêtre de Noie & ConfelFeur. Sa l'an 304./'.(j26.Lesaâ:es de fon martyre font fîn-
naillance , 238. 11 eft fait Ledeur , puis Exorci- ceres , mais non pas originaux. Analyfe de ces
fte , & enfuite Prêtre par S. MaxinaeHveque de aftes ibid.
Noie , 238. Il eft pris & mené en prifon chargé Festes en l'honneur des martyrs, 310. 358. Les
de c! aines, pendant la perfécution de Dece, ibtd» Chrétiens s'alfeinbloient ces jours-là dans les
Il en eft délivré par miracle peur fecourir faint Cimeùeres , pour y lire les fainres écritures-
Maxime , ibtd. O" 239. Nouvelle perfécution chanter des Pfeauines , 65 1. Jours que l'on fé-
contre lalnr Félix. Il en échappe encore par mi- toit y ibid.
racle, 235». Il eft nourri de même ^ retourne à Feste' des Payens. Défenfe d'allumer des lampes
fa patrie & refufé l'Epilcopat, 340. Sa mort, à leurs fêtes,, 630-
miracles à fon tombeau ihid. Festins faits aux fimerailles des Chrétiens , 65 2
Fjjlix, (faint) Eveque de Thibare en Afrique, Fiançailles. Canon du Concile d'Elvire, 671
& martyr en 303. Ses ades (ont fînceres. Ana- Fidèles. On donnoitle nom de Fidèle aux bapti-
lyfe de ces ades , 480. 481. Saint Félix meurt lez,.& celui de Chrétien aux Cathecumenes,6(?j^
par le glaive le 30. Août. Prodige arrivé le jour FiDUs , Evéque d'Afrique , confUlte en 2J2. le
de fa mort 48 Concile de Carthage, 109. 5891
Félix, (faint ) martyr à Sarragofl'c , en 304. 52^ Filles-Chre'tiennes. Le Concile d'Elvire dé-
Felcx , Chrétien , prie faint Frudueux de le fouve- fend de les marier à des payens, hérétiques ^
nir de lui , ii6. Belle réponfe de làùw Fruc- fchifmatiques , ou pontifes des idoles , 663. 664
tueux , ibid» Fils de Dieu. Ses deux nailfances ,415'. Son nom
Félix-Octave , ( faint ) martyr à Carthage en n'eft connu qu'aux Père, ibid. Le Fils de Dieu ai
304. 487 la puiifance & la majefté du Père , ibid. II n'eft
_ ^
^atre Félix ,
(faints) martyrs à Carthage en qu'une même puiifance avec fon Père , de qui il
304. 48^. e7'/««"f. procède comme le rayon du foleil, & comme
I>euxFhLix , Evêqties d'Afrique , confelicnt Jefus- le ruilléau de fa fource , fàus en être lëparé ,
Chriûen3î/. Sont envoyez aux mines, 146. ibid. €7*420
Remercient faint Cyprien de (a lettre & de fcs FiRMiLiEN 2 ( faint ) Evéque de Cefarée en Cap-
aumônes , 1 47. Félix eft créé Evéque de Meri- padoce. Sa patrie, la nailfancc, la conver/îon,
de à la pkce de Martial 16. Va à Carthage en . 304. Il eft fait Evéque de Cappadoce vers l'art
»54./'. ')^i. Saint Cyprien reconnoît que fon or- z3i.Affifteau Concile d'Icône, 305. 5e2.Il vi/î-
dination eft canonique, 5:5)3 te Origene & s'inftruit auprès de lui,depuis 231.
Félix , Evéque de la Byzacene, confulte faint Cy- jufqu'en 259. p. 30J,. Il invite làint Denys au
prien en 252. 107 Concile d'Alexandrie en 251. Lettre de fâint
Feux, Chrétien d'Anaz.arbe , fîgne les afles de Firmilien au fujet du baptême des hérétiques ,.
faiut Taraq^ue ^ 5,06 3,05. Analyiè de cette Lettre , i^l.o- fiùv. Le
Pape
TABLE DES MATIERES. 74Î
Pape Etienne ne veut plus communiquer
'faint
avec lui , 5 69. Autres écrits de laint Firmilien. G.
Il préiide au Concile d' Antioche ; contre Paul
de Samolàtes j 306. f^P Meurt à Tarie en 269.
/). 306- 600
GA I U S prêtre d,e Didde
munion en 150
féparé de la com-
,
8ï
,
Firmilien , Gouverneur de Paleftine en 308. Con- GAïuSjJugc d'Ausbourg, condamne fainte A fre
damne aux mines quatre-vingt-dix-lbpt Chré- à être brûlée vive , 501. 503
tiens , 463 Galère Empereur, perfécute les Chrétiens. Sa
,
Flamines 5 prêtres des faux dieux , d'où ainfî nom- maladie. Son cdit en faveur des Chrétiens, 410,
mez ,
6 60 Sa mort, 41 j
Flavien Diacre, 228. Hiftoire de Ion
,( faint ) Galile'bns. Nom que les payens donnoient par
martyre , ihià. (jr fmv. 11 fait l'éloge du Prêtre raillerie aux Chrétiens, 475». 544. Loi de Ju-
Lucien , luccelîéur de laint Cyprien , 23 lien l'Apoftat , pour rendre ce nom commun à
Flavius, d'Elvire^ aflifte au Concile tenu dans écrit aux Evequcs d'Egypte pour leur permet- ,
cette Ville en 300.0» 301. 658 tre de rentrer en tous les lieux deftinez au culte
Florin de Celène , aflifte au Concile de Rome en de Dieu, 2.7,5
313. 696 Gaudhnce, Evéque de Pife , aflïfte en315.au
Florui 3 Diacre de Syracufe , aflifte au Concile Concile de Rome :,
697
d'Arles en 314. 702- GfiLASEPape. S'il a mis au rang des apocryphes
Fonds. L'Eglife en avoir dans le quatrième fié- les canons des Apôtres 6 1 ^. 6 1
cle, 432- Gelasien , ( Saint) Comédien, martyr àjeraplc,
^
Fornication. La plupart des payens la comp- en \91- Son hiftoire , 35e
tent pour rien 542 Gémi NI us, Evéque de Furnes, aflifte en 156. au
FoRTUNAT , Soudiacre , 514 Concile de Carthage , j7i
Fortunat. Son Ichiline, iri. Ses députez rejet- Geminius-Victor , privé des prières après fa
iez à Rome , Hnâ. Portrait de Fortuiiat , ii j mort. Pourquoi, 66. 57p.
Fortunat. Son hymne en Thonneur des Martyrs Geminius-Faustin , Prêtre de Furnes 66. <^j9. ,
Fortunat. Evéque delà Byzacene, confulte faint l'an 185.Analyiè de fes aéies , 364. fiùv. ^
Cyprien en 252. 107 George , Arien , s'empare du liège d'Alexandrie
Fortunat , Eveque de Tuccabor en Afrique , à force d'argent , & par Tappui des puiiiànces
député à Rome en
251. Affûte au grand Concile féculieres, 611.
de Cartilage , 50. C'eftà là prière que faint Cy- Glrmain , ( faint ) martyr de Cefarée en Palefti-
prien ccmpolè l'exhortation au Martyre ^A^d ne , en 308. ^66
FoRTUNATiEN , Avocat payen , veut faire apofta- Germain , Evéque d'Egypte , tâche de rendre
fîer fainte Viéloire fa focur, en 304./'. 486. 48i? odieufe la conduite de Saint Denys , 2(^4
FoRTUNATiEN. Evéquc d'Aifures , dépolë de l'E- Germain , Evéque de Naples en Pa'eftine , afli-
pilcopat , pour avoir facrifié aux idoles, 10 fte au Concile de Neocefarée en 315. p.
Fronton , (faint) martyr à Sarragolfe en 304. 71.Î.
p.'ii9 Geronce , Evéque de Laryfie en Syrie , aflifte au
Fronton , Prêtre, enlevé le corps de faint Théo- Concile de Neocefarée , 721
dore le Cabaretier 47^ Gladiateurs, Ils n'étoient point admis au bap-
Iructueux, ( faint) Evéque de Tarragone. Ses tême, qu'ils n'eufléntquir éleurprofeflion, 643
ades font authentiques, i z 5 Analyfe delcs aéies,. GoRDius , Prêtre de Carthage
, en 250. 77
ihid.O' fi*iv. Sa confeflion , 216. Il fouftVe le Grâce. Elle un don de Dieu gratuit , une effu-
eft
martyre avec deux de l'es Diacres, en 2551.^. flon de l'Efprit celefte qui la répand dans nos
127 âmes, 172. Elie eft néceifaire, 44. 421. Pour
Fruits de la terre. L'Eglife avoir coutume de bé- accomplir la volonté de Dieu ,173. Pour perlb-
nir les fruits de la camp.agne ^70 verer dans la jufticc ,174 La convernon du pé-
FuKDANUs , Evéque d'Abitrine en Afrique , livre cheur eft l'effet d'une grâce toute puili'ante, 171.
les écritures divines 48 f 172. Puiflance de la grâce dans les Martyrs , ibii.
FuN RAILLES des Chrétiens, éji. On célebroit le Nous n'avons de force , de vie os: de vigueur
troifiéme , le neuvième , le quarantième jour qu'autant que Dieu nous en donne , thtd. Dieu
depuis leur mort , & l'anniverfaire 3 6jz. Céré- nous récompenfc des chofes qu'il a faites lui-
monies des funérailles, éji, mêine en nous & par nous, 173. H ne raei;
Tome III. jB B bb b
74<J TA B LE D E S MATIERES;
d'autres limites à Tes grâces que celles de no-
tre foi, ïW. La gracG nous abandonne lorfciue H.
nous abandonnons les commaudcmens de Dieu,
174 HABITS. Saint Cypricn ne Vouloit pas que
Gratus EvêL|ue d' Aonll
, 358 Chrétiens portailént
les le noir dans leurs
^
f impudence d'une femme dcbauchée,«it^. Cette quer avec lui , à caufe de la rebaptization, jé^
malheureule eft poilédée du démon , & délivrée Heliodorh , Evéque de Laodicée , j.60
par les prières de faint Grégoire , tbid. Il reçoit Hemetere , ( faint ) martyr à Calahorra , 482
fe Baptême en 237. Retourne en fon pais après Herculan , Evéque & Vicaire de TEglilé de Car-
avoir fait l'éloge d'Origene en z^^. ilni. Eltime thage , pendant la retraite de iàint Cyprien, 1
qu Origene avoit pour làint Grégoire , tbd. Il Heraclb de Zelone , aififte au Concile de Neo-
quitte Neocelàrée , fe rerire à la campagne , & cefarée en 31^, 724
dk fait Evéque de Neocelàrée vers l'an 240. Heraclas conduit l'école d'AIex^idrie , eft fait
f. 310. Reçoit
dans une vifion le fymbole de la Evéque de cette ville en 151./'. 241. Meurt en
foi , ibid. Son zèle pour la foi ; lés miracles ; il 248. Comment il recevoir les hérétiques
p. 241.
cile d'Antioche en 264. /'. 311. ')99' Il meurt drie lui écrit une lettre palchale en 262. z6^
vers l'an 170. ibid. Ecrit de làint Grégoire ; Ion Heracleon , dilciplc de Valentin , condamné,
dilcours en l'honneur d'Origene en 238. ou 13^. dit-on , dans un Concile de Sicile J4^
ïè/W. Analyié de ce difcours , 312. S/mbole de Herme's , ( làint) Diacre d'Heraclée en 304. Hif-
faint Grégoire , il le reçoit dans une vifion ; te- toire de fon martyre y 1 5. ^fuivi
neur de ce bymbole, 313. On ne peut douter Hbrmi/>s , père de faint Félix de Nole^ 238
qu'il ne ibit de làint Grégoire ,314- On s'en lér- Herenniun , Soudiacrc , porte de la nourriture
voit à Ncoceiàrée pour préparer les Cathécu- aux Confelléurs d'Afrique, qui étoient en prilbn,
mencs au baptême , ibid. Expofîtion de foi adref- 215?. & à ceux qui étoient condamnez aux mi-^
lée à Elicn , différente du Symbole, %U. Les nés ; la lettre & les aumônes de faint Cyprien ,
SabcIHens en abulént pour autorilér leurs er- 147
reurs. Saint Bafile en prend la dcfenfe, ibid. L'ex- HermanNou , Evéque d'Egypte, faint Denys d'A-
polîtion de foi à Elieneft différente de celle que lexandrie lui écrit en 262. 270
Voflius a donné. Celle-ci n'eft pas de S. Gré- Heresibs. Quelle en eft la fource, 424. Elles ne
goire, ni les douze anathematilmes , 517' 318. viennent que de ce qu'on n'obéît pas à l'Evéquc
Lettres de làint Grégoire Thaumaturge ; elles de Dieu , zo$
font perdues , 315». Il ne nous relie que fon épi- Hérétiques. Il ne leur eft pas permis de faire l'or-
tre canonique. Analylé de cette lettre, 319. Cr dination , ni d'impolcr les mains, ni de baprifer,
fmv. Addition à cette lettre , 3 ii. La paraphrafe félon làint Firmilien , 5^i. Ils n'ont ni aurel,ni
fur l'Ecclefiaftique, cft de faint
Grégoire ,31}. Eglife , &
ne peuvent par conléquentconfacrcr,
Le de l'ame & les quatre fermons donnez
traité 107. Témérité des hérétiques de vouloir abolie
par Voffius, font des pièces fuppofées , iJ*^. 324. la liiccelfion continue àes Evéqucs , &c. ibid.
Jugement & éditions des œuvres de faint Gré- Défenfes de prier avec les hérétiques ,& de leur
goire Thaumaturge , 3 H- Zrfuiv. permettre quelque fonction Ecclefiaftique, etj.
Grégoire de Porto en 314. au Concile
, aflifte de recevoir leur baptême , ibU. De les atlmettrc
703 daiis le Clergé , 67 1. Dilpenlc de cette régie ,
d'Aries ,
ibid. Le martyre que fouffrent les iieretiqucs
Grégoire ou Gorgonne de Cinne , aflîfte au
7ii n'eft point la couronne de leur foi, mais la pei-
Concile de Neocefarée .
Hôpitaux. Il n'y en avoit point à Rome dans le gloire éternelle que par Jefus-Chrift , à qui if
troifiéme fîécle , 35j appartient d'en accorder l'entrée , 383. C'eft
Hymenb'b , Evéque de Jerufalem , afïîfte en 164. par lui qu'on peut obtenir le pardon, jyj. Le
& 16$). aux Conciles d'Anaoche, contre Paul nom de Jelijs-Chrift rend inutile tous les efforts
de Samofues , ÎP9. 600 de la magie ,3^3. Nature humaine en Jefus-
Hymnes. Nepos en compofe , & les Fidcles s'en Chrift. Ladance en prouve la réalité par les
fervent j ij6. Hymne a'Athcnagorc avant ion diverfes adions de fa vie , particulièrement pac
martyre, 3jo lès fouffrances , 420. Deux natures en Jeliia-
Chrift 60O Mort de Jeiiis-Chrift. Ladance la
,
Jacques, (faint) Diacre 5c martyr en 2îp, Hi(- dredi , ordonné aux Clercs & aux Laïques , 630.
toirc de fon martyre , 231. CT" fuiv. Défenfe d'obfcrver les jeunes des Juifs , ibid.
Jason. Dialogue de Jalon & de Papîfquc , i<îi Jeûne du Mercredi. Oh avoit co^jtume de jeû-
luoLB. Les payens croyoient que les Chrétiens ner jufqu'à trois heures après midi, 215. Jeune
avoient dans leurs Eglifes l'idole de leur Dieu , du Samedi. Niceras Pedorat reproche aux La-
450. Le Concile d'tlvire exhorte les Fidèles à tins de jeûner le Samedi contre la défcnlè du
,
ne point fouftrir d'idoles dans leurs maifons Lxy. Canon des Apôtres, 6 8 ]c\ine: du Samedi
66S. & traite d'idolâtres , ceux qui vont au ca- Sayit 6^^. Jeune du Mercredi & du Vendredi
:,
pitule pour y voir facrifier , 67-. On lavoit en de toute l'année ,653. txaditude de làint Fruc-
cérémonie dans les étangs les idoles, & les Pré- tueux à le garder, 21 j. Jeûnes doubles nom-
treifes étoient obligées de fe laver, 475. Traité més fuperpofitions, 66'). On jeûnoit pendant la
de la vanité des idoles , compofé par faint Cy- femaine qui fuivoit la Tète de la Pentecôte ,
prien , vers l'an ijo. 24. ij 6s\. Jeûne des Montaniflcs , « 50. Les Chrétiens
iDoLAiTRiE. Canons du Concile d'Ancyre , qui donnoient aux pauvres ce qu'ils fe retranchoienc
règlent la pénitence des Clercs & des Laïques en jeûnant ê^j
tombés dans l'idolâtrie 71 f. 'D'fuiv. Jeux de hazard , défendus aux Clercs & aux Laï-
Jean, (faint) l'Evangelifte , martyr & doéleur, ques, Cij
failbit la Pâ^ue ie *4. delà lune, jj7- portoit IjMAOc. Canon du faux Concile d'Antîoche , toiiç
BBb^bbij
74S TABLE DES MATIERES.
chant les images de Dieu, de Jefiis-Chrift & iicrs. Exaditude des MagiflratS féculiers dans
des Saints, î44- Image du Bon Paftcur , pein- leurs jugemens , 655
te liir les calices , ihid. Du tems d'Origene les Juifs. Le Concile d'Elvire défend de donner en
Chrétiens n'avoient point d'images de Dieu , mariage à des Juifs des filles Chrétiennes , 66^.
667. L'honneur,ou l'irrévérence faite à l'image, De leur faire bénir les fruits de la terre & de
retombe liir ce qu'elle rcprélènte , Hi» manger avec eux , 670. Défenlê d'oblérver les
Imbbtausb , Evt^que de Reiins , aflîlte en 314 au jeûnes des Juifs , de garder leurs fêtes, &c. 630.
Concile d'Arles 7^3 d'entrer dans leurs Synagogues pour y prier ,
Impenitence finale , \9 6x<j
jMPosiTioN des mains employée dans la réconci- JULiH , martyr à Saragofle en 304.
( faint ) 52^
, & dans l'adminiftration du
liation des penitens Jui^iEN , ( faint ) martyr d'Afrique en 359. zi^
Sacrement de Confirmation , 140. Dans l'ordi- Julien, ( faint ) martyr fous Dece, à Alexan-
nation des Evcques ,691. Des Prêtres , 64®. Des drie, 251
Diacres , 64 1. D'es Diaconciles , ibU. Des Soû- Julien , ( faint) martyr à Cefarée en Paleiline,
diacres, des Lutcurs „ ^4' en 309. _ 479
_
Indulgences. Elles ne nous exemptent pas de Julien , ( faint) martyr à Brioude en Auvergne ,
£iire io8. Elles perdent leur vertu
pénitence ,
en 304. Ses ades ne font point finceres, 52c.
quand contre l'Evangile , quand elles
elles Ibnt Hiftoire de Ibn martyre, tbid.Kj;' 515
accordent trop tôt le pardon aux pécheurs , ibid. Julien , Prêtre, & Julien, Soûdiacre , lient les
ïNoULGHNCE envers les penitens laiilée à la difçre- mains à faint Çyprien , 20
tion de l'Evéque , 7}") Julienne. (Vierge.) Origene demeure cache
Insultes. Pénitence impofée aux Clercs qui in- pendant deux ans chez elle , à caufb de la per-
fultcnt un Evêque, un Prêtre ou un Diacre ,618 fécution de Maximin , 305"
iNFiuELLEs. Leurs vertus font vaines , 411 Julittb , ( fàinte ) martyre , avec faint Cyr fon
fils , à Tarfc en 304. p. 527. L'hiftoire de Ibni
Jngenuus , (laint) confefle Jellis-Chrift à Alexan-
drie , Ibus Dcce , .^^^ martyre n'eft pas originale. Analyfe de cette
,
Instruction,. Les Evéques & les Prêtres étoicnt hiftoire tirée d'une lettre de Théodore , Evê-
obligés d'inltruire le Cierge & le peuple fous que d'Icône, <izj. cr/uiv,
paife les conteftations touchant la Fête de Pâ- Ion fils , 3851. Jugement qu'on a fait du mérite
que 560 de Ladance , «^i<<. Ses écrits. Livre de l'Ouvra-
.
,
Irhne'e , ( fai)it) Evêque de Sirmich , martyr en ge de Dieu , adrellê à Déraetrien Ion difci-
Analyle de ple, 3,'Jo. Analyfe de ce livre, 3i?o. 7,9^. Sept
304./'. ^i;7. Ses ades Ibnt finceres.
ces ades. 498. Sa confelTion , iM. Sa prière, livres des Inrtitutions divines , ibid. compofez
vers l'an 320. ;;. 391. Analyfe du premier livre,
lRKEGULA.RXTE'.Canons des Apôtres. 6xi.6z^.6z^ intitulé : De la faulfe Religion , 393. 394. Ana-
lyfe du fécond livre, intitulé : De l'origine de
IsAAC , ( faint ) Evêque de Genève ^ 357
l'erreur , iW. z^ 59^. 396. Analyfe du troifiéme
Isidore . ( faint ) martyr à Alexandrie, fous Dece,
livre , intitulé : De la fauffe fageffc , tbid. 397.
Analyfe du quatrième De
JsiDoRE
vire,
IssACHAR , Pontife
, Evêque de
,
^P
des
vraie Sageflê & Religion,
livre
ilid.
ç^ 398. Analyfe
la
Prêtres de fa nation au Concile de Rome , 7xj 400.401. Analyfe du fixicme livre , intitulé î
Itb in page. i4.'/e;^ e« /'«jx. Formule de renvoyer
Du vrai Culte , ibid. <?• 402. Analyfe du fcptic-
le peuple après la Méfie ,
prononcée par le me livre , intitulé ; De la vie heureufe , tbtJ.
avoient la liberté de fe marier après leur or- de Gallus; il revient à Rome ; lâint Cyprien lui
dination , 624. Ils étoicnt ordonnez par l'im- écrit fur fon retour. Martyre de làint Luce
en
pofition des mains de i'Evêque 642 253./». 11^. Ses lettres font perdues ; r^iverfes
Légats du Saint-Siège. S'ils ont affîfté au Concile Ordonnances & unç Epitre décretale qui liij
d'Elvire en 300. ou 301. 658 font attribuées , "
ii,ij^
Légion. De combien d'hommes elle étoit com- Luce , ( faint) martyr d'Afrique en 155). Paroles
pofée 5 361 remarquables de ce faint Martyr 1 19
Légion Thebéenne , voye-}^ les ades de S. Mau- Luce , Eveque d'Afrique , confeliè Jefus-Chrift
rice , 356. (jr fi*iv. en 2J7. Eft condamné aux mines j 14e. Remer-
Lelie Diacre de Meride en 254.
, 125 cie faint Cyprien de là lettre ôc de Ces aumô-
Lhomce , Evéque de Cclaréc en Cappadoce nes
j^7
aflifte aux Conciles d'Ancyre & de Néocela- Luce Prétrcd'Alcxandric ,
, j^^,
ree, 714-72.2 Lucien, Confeflèur de Carrhage ; fa lettre à Ce-
Âmt Léonce , afllfte au Concile de Néocelà- lerin en zjc. />. 86. Donne indifferemnient
au.^
B B b b b ijj
750 TAB L E D E S MATIERES:
apoftats des billets de paix , tùid. Veut jufti- "uelfc, 6Si. O' fuh,
fier i"a conduite ; écrit au nom des Confelieurs Marcien Evcque d'Arles, fuccelîcur de faint
,
une lettre inlolente à faint Cyprien j S6, 87 Trophime en 249. S'attache au parti de Nova-
Lucien , Prêtre, apporte à lâint Cyprien la lettre tien, 115. Sa dureté inflexible pour les péni-
de Quintus , Evéque de Mauritanie , 131 tens , ibid. Saint Cyprien écrit au Pape faint
LuciLLH , Dame de Carthage , fort riche , irritée Etienne , pour l'engager à excommunier Man-
des réprehenfions de Cecilien , fomente le cien , ibid. Il efl; excommunié, 183 Son nom
fchifme contre lui , 690. Fait ordonner Majo- ne ie trouve point dans les dyptiques de l'Eglife
rin , fbn donieftique , 693 d'Arles tbid,
LuPERQUE , ( faint) martyr à Sarragofl'e en 304. MaRciem , l'un des foixante-dix Evéques auteurs
p. ^Z9 du fchiilne des Donatiftes , condamne Ceci-
Lysias , Proconful de Cilicic en 18 j. y fait des lien, 692.
Martyrs 3 î i Marcien ou Marcion, ligne les aéies de faint
Taraque , 506
M. Marcion, hérétique, chafle de l'Eglife par fon
père, 6tj
MA C Afous Decej
RE
martyr à Alexandrie
I
2jl
, ( faint ) Marcionites , hérétiques. Saint
réfute leur erreur fur le myflere de la Trinité
Denys de Rome,
,
Magie. Magiciens. On ne les admcttoit pas au 327. Ils rebaptifoient les Catholiques qu'ils
Baptême , qu'ils n'euffent renoncé à la ma- avoient débauchex > 137. Leur baptême rejette
gie 643 par faint Cyprien , ibid,
, .
Magnilien , magiftrat de Thibare en Afrique MARiAGi. Canons du Concile d'Elvire fur le ma-
en 303. 480 riage , <î 3. 664. 673. Sentiment de Tcrtullien ,
Magnus , confulte faint Cyprieii fur quelques iiîr le mariage des Chrétiens avec les Gentils ,
difficultez. ia8 Il 7.
Majorin , domeftique de Lucille, eft fait le pre- Mariage ,aux Prêtres fous peine de dé-
interdit
mier Evêque des Donatiiles, 69^. Son ordina- polîtion 715. Cas fingulier fur le mariage ;
,
faint Catus, <58i. Hiftoire fabuleufe de/a chute Martial, Evcque de Meride en Efpagne,fur-
& de fon ablolution daas le Concile de Si- prend le Pape en 2J4.
laùit Etienne li.^
TABLE DES MATIERES. 75c
MaRTYRr. Traité de l'exhortation au martyre de Confellé Jefus-Chrirt fous Valerien en 257. e.
f'aint Cyprieii , 49. C
fuiv. Le martyre efl in- 245. Succède à faint Dcnys d'Alexandrie, 2.43.
utileaux Hérétiques, &: lans la charité , 1^9. Le Concile d'Antioche lui adrellé la lettre ly-
Le martyre fouftert dans l'Eglilc , obtient le nodale contre Paul de Samofatcs, 501
mérite d'une foi & d'une chante parfjite ,ihid. Maxime , ( fainte ) Martyre fous Anulin , Procon-
Les IbufFrances des Martyrs font autant de té- ful d'Afrique , jjo
moins , qui dépofcnt pour la divinité de Jefus- Maximien , ( laint) Martyr à Carthage en 304.
Chrift, zio. Les Fidèles avoicnt grand foin de ^488
recueillir les aéles des Martyrs , zo>>. De mar- Maximien- Hercule , fait décimer la légion
quer le joiu: de leur mort , pour en faire la fête Thébcenne , 3 5^. Saujort, 41 S
tio. De confbrver précieufcmcnt leurs Reli- Maximilien (faint) martyr à Tebefte en Nu-
,
ques ; de célébrer le jour de leur mort chaque midie en ii>j. Ses aétes Ibnt lînceres, 3<î<). o*
année j en oftVant des facrifices en leur hon- fuiv.
neur , ihid. Ils s'aflémbloient dans les Cime- Maximille, faulTe Prophetcflé, difciplede Mon-
tières oùétoient enterrez. , ioy. On failbit
ils tan, J4CJ
mémoire des Martyres dans le facrifice , 648. Maximij* DaÏa Céfar , grand ennemi àcs Chré-
,
On honoroit comme Martyrs , les Confclfeurs tiens , fe ligue contre Conllantin & Liciuius.&c.
qui mouroient enprifon , iio. Le Concile d'£l- 411. Sa n ort, 411,
vire défend de mettre au nombre des Martyrs , Mazabane , liiccelîcur de laint Alexandre dans le
ceux qui ont été tuez en brifant des idoles , 67 5. lîége de Jeruialem , k^o
Les Martyrs donnoient des billets , pour abré- Mercredi. On jeunoit jufqu'à trois heures après
ger le tems de la pénitence, tic. Quelle étoit midij 22,ç
l'intention des Martyrs en les donnant , ip8. Melanthe de Tolède au Concile d'HI- , afliflc
Ces billets avoient lieu d'une Eglife à une vire en 300. ou 301. 658
autre , 1x0. mais ils ne ibr voient qu'à ceux Meliton, (laint) Evéque de Sardes, faifoit la
qui avoient accompli une grande partie de la Pique le 14. de la lune , ^57
pénitence , i>j8. Abus de ces billets, 78. C Mêle CE , Evéque de Lycopolc , dépolé pour cri-
/uiv. me d'idolatie dans le Concile d'Alexandrie ,
Masse - Blanche , troupe' de Martyrs en 158. 679. Forme un fchillnc dans Ttgypte , ibid.
Hilloire de leur martyre , t88. i8>i. Il y avoit Epoque de Ton chilme , 678. Déchire la répu-
à Utique une Baiîlique en leur hoimeur. tation de S. Pierre d'Alexandrie , 679, Hilloire
Materne , Evéque de Cologne, eft donné pour fabuleufe du fchifme de Melece , rapportée par
juge aux Donatiftes en 313. /> ^^5. 696. Ai- faint Epiphane , 679. O' jmv,
fill:e au Concile d'Arles en 314. 703 Meleciens , 67i^
Matrone , (fainte) Vierge & martyre à Ancyre Menale , l'un des Evéqiies du Concile de Cir-
en 303. 47^ the en 30?. avoit offert de l'encens aux idoles,
Maurice:. ( faint) & autres faints Martyrs de la ^88. Il alîiftc au Concile de Carthage contre
légion Thebéenne ,35^. Les aéles de leur mar- Cecihen , 69
tyre {ont lînceres , il^id. Cf [uiv. Analyfe de ces Mensonge. Il n'eu jamais permis de mentir , a'-z
aéles, 35i?. ct'/m'z'.
_
_
Mensurius Evéque de Carthage, eft oblio-é
;.
Maxime , Confeffeur, étoit en prifon à Rome en cour de l'Empereur en 311. & meure
d'aller à la
250. Lettre de faint Cyprien à Maxime aux & en revenant , (,$9
autres Confelléurs, 8p Mensurius, Evéque de Carthage;, défend d'ho-
Maxime , tvcque Ichilinatique ;, excommunié en norer comme Martyrs , ceux qui fe prefentent
iji. Î83 au martyre , 67
Maxime d'Oftie , affilie en 313. au Concile de Mercure Trifmegiftcj ciré par Laftance , 3^7
Rome ,
6i)j Mercurie, (fainte) martyre à Alexandrie Ibus
Maxime , Evcque de Boftres en 1^4. & , affifte Dece, xji
265). aux Conciles d'Antioche, contre Paul de Merocle ou Mirocle Evéque de Milan affiftc . ,
Maxime , Prêtre d'Alexandrie en zjo. f. 143. Mf TROPOLJI. Le titre djp Métropolitain , inçopu*!
7^2 TABLE DES MATIERES.
avant le Concile de Nicée ,
616 Mystères cachez aux Catécumenes , 344.635^
Mettrius , porteur de la lettre qua-
Soîuliacre ,
MiLTiADE Pape, nonuiié en 313. par Conftantin Narcisse (faint) Evéque de Jerufalem , préfidc
pour juger l'altaire des Donatilks, 696. Prefide au Concile de Celarée en Palelline vers l'an
au Concile de Rome, >hid. '
Ï96 ,
_ _
554
MiNBS.Confcfleurs condamnez aux mines en 308. Narcisse de Neroniade affilie aux Conciles d'An-
463.465 cyre & de Neocelarée , 714. 722.
Miracles. Ils ctoient encore communs du temps Nariq,ue , Acolyce de làint Cyprien 71 ,
de l'auteur anonyme qui a écrit contre S. Cy- Natalis d'Oée affilie au Concile de Carthage
prien, i $9. S. Grégoire de Neocefarée en fait un en 256, 571
grand nombre,3 lo.Les ennemis de l'Eglife l'ap- Négoce. Canon du Concile d'Elvire ,
qui défend
pellent un autre Moyié,3ii. Miracles qui fè aux fcvéques, aux Prêtres & aux Diacres de
failbient au tombeau de S. Théodore d'Ama- trafiquer dans les Provinces étrangères , 664
Ice du temps de laint Grégoire de Nyffe , 53i- Nemesien , Evéque de Thubunes , Confelleur en
A ceux de S. Pancrace, 501. £t des Martyrs 257. Condamné aux mines, remercie faint Cy-
de la Légion Thtbéenne , 361. L'herefiarquc prien de fa lettre & de l'es aumônes, 147
Manés ié vantoit de faire des miracles, 335; Nemesion, ( Taint ) martyr à Alexandrie fous
Mitre. Coèfture des Vierges , ^66 ^
Dece 152
Monastère. 11 n'y en avoit point à Rome dans k
_
Monde. Sentiment de Ladance fur la fin du mon- Nepos, Evéque d'Lgypte , tombe dans l'herefic
de. Saint Cypricn croyoit proche la fin du mon- des A^illenaires , compoie des hymnes facrez^
de ,& la venue de l'Ante-Chrift , iit. Il com- x56. & un Livre intitulé , la réfutation des Al-
ptoit près de Cix mille ans depuis la création du îegoriftes ,157. Saint Denys le réfute par deux
monde jurqu'J Ion temps, 52, livres intitulez Des Promelfes ihid. ct" fuiv.
, ,
MjNtan ( faint) Prêtre de Singidon martyr, 500 d'Arfinoë ,5514. S'il a été condamné ou depolè
MoNTAN, (faint) martyr d'Afrique en ijiP. Pa- dans un Concile d'Alexandrie , 5^5. Ellime que
roles remarquables de ce faint martyr ^ 21^ faint Denys d'Alexandrie faifoit de Nepos ^ 25^.
MoNTAK,herefiarque.Origine de Ion herefie, 548. 2-57
tn quoi elle confiltoit ,
549. 54^- 550 Neron 'Empereur , perfecute les Chrétiens , fait
Montanistes. Leurs erreurs condamnées dans mourir faint Pierre & làint Paul, 408. 40^?. Sen-
Conciles d'nfie, 551. 55*. Leurs myfteres
les timent de l'anteur du livre de la mort des per-
abominables, 550. Conciles des Montaniites fecuteurs liir la mort de Neron , 40^
précédez de jeûnes & de ftations , 5 5i Nestorius. Sa doftrine conforme à celle de Pauî
Mortalité'. Traité de laint Cyprien de la mor- de Samofates 60S
talité ou de la pefte ^6. crfuiv. Nicephore, Acolyte , porte à Rome une lettre de
Morts. Prières pour les Morts , Foye^ Prières. faint Cyprien, & rapporte la réponfe de laine
Mute porte SilVain Evéque de Cirthe fur ics Nil (laint ) Evéque d'Egypte & martyr en 305?.
,
O CTODURE UJ,Valais ,
y. aujourd'hui Martinach dans le
n'eft plus qu'une petite Paroifle de
d'tlvire , de Nicée & de Sardique ^5
OsTiE, rjtvêque d'Oitie ordonnoit le Pape , 6^0
,.
Tome CCccc
m TABLE DES MATIERES;
P.
60. v-fuiv.
faillie
La patience des Philofophes eft
que leur fagelîe , 61. Divers motifs qui
auflî
iîde dans un Concile tenu dans cette Province , de fon patrimoine, 617
Paul , ( làint ) martyr à Cefarée en Paleftine en
Pamphile , (
faint ) Prêtre de l'Eglife de Cefarée 308. Sa prière, ^6^. ^6%
& martyr. Sa nailfance , les emplois j 435. fes Paul de Jamnia , ( faint ) martyr au même lieu
études, tbid. Son amour pour les gens de lettres; en 305^. 468
fa bibliothèque, 436. fes vertus ; là prétrife,437. Paul , ( iàint ) premier Evéque de Narbonne; fes
fon martyre en 305p. tbid. c^ p. 438. 468. ^^69. adcs font pleins de fables , 55)3
Ses écrits,' fon apologie pour Origene,4}8. Paul , (faint ) martyr en Afrique en ifo. 78
435». ce qu'en pçnlènt laint Jérôme, ibid.c^p. Paul de Samofates fuccede à Demetrien dans
440, ^ocrâtes & Photius, ibid. Analyic de cette le iiege d'Antioche , 497. Dérèglement de fes
apologie , ib:d, zs^/uiv. Jugement qu'on en a por- mœurs , ibid. 602. Ses erreurs touchant le my-
té en Occident, 444. Ce qu'en a penfé Rufin, ftere delà Trinité, 597. js'S. Il eft convaincu
ibid. c?" 445, Elle n'ert pas venue entière julqu'à d'impiété par le Prêtre Malquion, ipp. Accufé
nous , ibid. Ouvrages de faint Pamphile , pour , 5y8. Condamné dans les Con-
d'avoir Judailé
la corredion des fàinces écritures, 446, 447. ciles d'Antioche en 264. 169. 270 er fuiv. &
Son abrégé des aélcs des Apôtres 447. Ses let- par le Pape Félix , 60s. Z^ 606, & chafTé de l'E-
tres ; elles font perdues , ibid. Jugement de fes glife parle Magiftrat Ibculier, z^^
écrits , ibid. o- 448 PaulianisTes, Dilciples de Paul dç Samofates;
Pancrace , ( martyr à Rome. On doute fî
faint ) leur baptême rejette, 13^
les afles de fon martyre font finceres^ 501. Fête Pauvres, ( Les ) entretenus par l'Eglife , font fes
de laint Pancrace du temps du Pape iaint Gré- trefors 287
goire , 502, Pèche' cigineL beaux paflages de S. Cyprien,
Pape , le nom de Pape commun aux autres Evé- 1 70. citez par faint Auguftin 171
ques 263 PtcHE' aduel , perfonne n'en eft exempt , & c'eft
PAq,U£ , Ufage des Eglifes fur la fête de Pâque ,
une folie de le prétendre ,171. Pénitence des
553, Celle de Rome avoit i^es pratiques particu- péchez, contre nature, 719. Ceux qui étoient
lières , 143. Conciles fur la Pâque ,554. O'fuiv. coupables de ces impuretez étoient appeliez,
Celui d'Arles ordonne que la fête de Pâque fera Hyemantes , Pourquoi î 720
obier v^ée par toute la terre en un même jour PiiNTuRES dans les Eglifes, 531» Canon du Con-
705. Clercs depofés pour avoir célébré la Pâ' cile d'EIvire j qui défend d'y en mettre expli- ,
le Paraclet, V35» refutée par Archelaus , 33^?. Pénitence. Maximes de faint Cyprien lur la pé-
Les Montaniftes donnoient à Montan le nom nitence & l'abfolution , 200. O' Juiv. de faint
de Paraclet, 549 Denys d'Alexandrie , 244. 250. 253. Ordre ob-
Pardonner. Saprice en le refufant eft privé de la fervé dans la pénitence publique^ 196. 653. De-
couronne du martyre, 235 gré de Ja pénitence publique, 320. 321. 322,
Patermouthi , ( faint) martyr en 305?. 472 71e. 717. 718. 720. Exercices de la pénitence
X^ATERNE j Proconful d'Afrique en 1^7. bannit S. 202.654. Crimes fournis à la pénitence publir
Cyprien, 18 que, 15*5. 196. On n'impofoit point de peni-r
J^ATiENCE ; elle eft un don de Dieu, les martyrs tence publique pour les péchez de /impie pen-
la demandent dans les tourniens au Perc des fée ,724. Les Evêques & les autres Miiiillrcs de
mifericordes , 367. Traité du bien de la pa- l'Eglilé étoient fournis à la pénitence publique ,
tience compofé par faint Cyprien en 2j6./».
.,
199' 583. Peines canoniques impofécs aux Pré-!
TABLE DES MATIERES. ^5f
très Diacres tombés dans l'idolâtrie. Ca-
& aux Philippe, ( fainte) confcllé Jcfus-Chriit à Thcl-
nons du CoHcile d'Ancyre , 7 1 f aux Bigames.
• ialonique en 304. .^^
Canon du Concile de Ncocclhrce , 72.). On Philosophes. Leurs opinions toucliant la nature ,
n'accordoic qu'une fois la pénitence publique , réfutées par (hinr Denys d'Alexandrie , 271
660 Philumenb , Soûniacrc , ^^
Penitens , règles touchant la reconciliation des Photius. Son jugement fiir les conftitutions apo-
apolUts & des LibclLitiqucs , i'j6. O- fuiv. ^Bz. Itoliques & les récognitions, 6?8
Cfftiiv. Indulgence des Pa^jcs laint Corneille & Pierre , ( laint ) Apôtre , la primauté. Beau pâf-
fhint Luce envers les pcclieurs penitens, izé. fage de faint Cyprien qui l'établit , fupprimé
127. L'Evéque leur impolbit Ibuvent les mains par les éditeurs d'Oxford , 177. Saint Pierre &
pendant le c )urs de la pénitence > & ils étoient laint Paul vont à Rome,
y prêchent l'Evangile,
obligez de forcir de TtgUle avant que l'on com- & prédifent la ruine prochaine des Juifs , 42f.
mençât la liturgie 654. Il avoit le pouvoir d'a-
, Leurs prédications Se leurs prophéties font redi^
bréger ou d'augmenter leur pénitence , lêlon gées par écrit , ihU. Ncron les fait mourir , tbij,
leur ferveur ou leur négligence, 71 5- Leurré- O' 4291
conciliation le failbit pendant le iàcrilice de la Pierre (faint) Apfélame, martyr à Celarée ei*
Mellè, 39. Les pcniccns étoient rétablis dans la 30^ 467
Communion de l'Eglilc par l'impolîtion des Pierre, (faint) Evêque d'Alexandrie, dépolë
mains , (?J3. Les pécheurs impenitens & endur- dans un Co-icile Melece , Evêque de Lycopole,
cis croient retranchez du corps de l'Eglife, (^54 679' Hiltoire de faint Pierre d'Alexandrie & de
Pension des Evéques 71. Monran hereiîarque
,
Melece , rapportée par S. Epiphane , 679. 680.
donnoit des penfions à lés Prédicateurs , 551 Jugement de cette hiltoire , 68
Pentecôte, quel jour on doit la célébrer, 66S Pierius , Prêtre d'Alexandrie . gouverne l'école
Péril, perlbnne ne demeure long-temps en iii- de cette Ville vers l'an 265. eft appelle le jeune
reté proche du péril é8 Origene, 348. Aufterité de la vie de Pierius,
Perse. Le Roi de Perle abandonne fon fils malade fa profonde érudition , 349, Ses écrits , un Ser-
entre les mains de Manés qui le fait mourir mon fur le prophète Ofce ; & douze livres dont
33^. Il condamne cet impofteur à être écorché parle Photius , ibid. Doétrine de Pierius fur le ,,
tout vif, &c. 343 myftere de la Trinité , & fur la prééxiftcnce des
Persécuteurs , leur mort, ^oô.c^fuiv- âmes , ibid. Son ftile , 5^0
Persécution , fuite dans la perfecution condam- Pinne , Evêque d'Egypte. L'Empereur Gallien
née par les Montaniftes 550 lui écrit en 262. -
270
Peste , elle ravage l'Empire en- 250. />. 1^4.25^. Plautien , préfet du Prétoire , fait mourir faine
Elle eft encore très-violente en 253. ihici^ Triite Gênés , comédien , 35 5-356
état de la ville d'Alexandrie pendant la pcfte , PoLLiEN, Evêque d'Afrique, alTiftc au Concile
ibid. Charité des fidèles d'Alexandrie ; inhuma- de Cartilage en 256. Confellé Jefus-Chrift , eft
nité des païens durant la pelîe , 2)6. Ceux qui banni en 25:7. p, 146. Remereie faint Cyprien
meurent en foulageant les peftiferez honorez de fa lettre & de lés aumônes , 147
comme martyrs, ibid. Charité de làint Cyprien PoLLioN . ( faint) Lefteur de Cibales , martyr en
& du peuple de Carthage durant la pelle, i^. 304. Sa confefllon, 4;j$i. Son martyre, joo
Cr" 16 PoLYCARPE , (làint) Evéque de Smyrne, martyr,
Petilien , Evêque Donatifte , accufe les Pape,s failbit 1.' Pâque le 14. de la lune
, 557. Il eft
Marcellin , Melchiade , Marcel & Sylveftre , reçu avec honneur par làint Anicet , qui lui
d'avoir livré les Ecritures 68 z cède dans fon Eglife la confécration de l'Eu-
Peuple. Il afliftoit aux Conciles, i^éi). 658 chariftie
5^3
Phedime , Evéque d'Amalée , ordonne faint Gré- PoLYCARPK , Evêque d'Adrumet en 25 (, loi
goire Thaumaturge , Evéque de Néocefarée , PoLYcRATE , Evcquc d'Ephclc , comptoit fept
310 Evêques dans fa famille ,558. Failbit la Pâque
pHiLEMON , Prêtre de Rome « écrit à faint Denys le 14. de la lune , 557. Sa lettre au Pape Vidor,
d'Alexandrie , touchant la queftion du Baptême, 557.558
263. Il travaille avec faint Denys de Rome , à
n
Pompe , .
e , Evêque de Sabrate ne peut aftîfter
,
la paix de l'Eglife fur la rébaptifation , 316 au concile de Carthage en 2j6. Donne Pro-
Philippe , (faint) Apôtre , failbit la Pâque le 14. curation à Natalis d'Oee , 572. Lettre de laine
de la lune , 557 Cyprien à Pompée liir le baptême des Héréti-
,
pRESTp.ES. Ils tiennent la place des Apôtres 651. , prefente à celui de Carthage en 252. on ne veut
Leur élcftion fe faifoit par les fufïrages de tout pas l'écouter, 55» i. H ^e jette dans le fcliifme de
le Clergé , 640, l'Evéque leur impolbit les Feliciflïmc, 575. Ordonne Fortunat , Evêque
mains , &c. i^id. Ils avoient leurs Diacres pour de Carthage, 114
les lèrvir à l'Autel, s'ailéoient avec l'Evêque & Privatien , Evêque de la Byzacene , çonfulte S.
jugeoient ayep lui » 185. mais ifs ne pouvoient Cyprien en 15?,. 107
rien faire fan? fa participation , <Sz6. Ils étoient Probh, (faint) martyr de Cilicic en 304. P^oyey
admis dans les Conciles , 5^4. 584, 658. Ils fes ades , 506, Cffuiv,
veilloient à la conduite des Vierges, 30 31. Probe , Gouverneur de Pannonie en 304. con-
|lecevojent des diftributions menltruales ,210^ damne à mort faint Irence, Eyêque de Sirmich,
Tiroient leur fubfiflance des prémices , 640. & faint PoUion j 4^8. joo
lonftions des Prêtres, 640. (Î41. 715- Refped Probe, à quiLacSance adrelfe quatre livres de fes
que les Chrétiens leur portoicnt, r.41 Prêtres lettres, 413
4e la Ville préferez à ceux de la Campagne , Procope , ( faint) Ledeur , martyr à Cefarée ea
7J4, Il étoit permis à un Evêque d'aiiocier à Paleftine ,4^3. Hiftoire de là vie & de fon mar-
|pi) Çlprgé , un Priêtrç d H"? autre Eglilé , 1,8 j ^7 re 4H
TABLE DES MATIERES, in
P-ROCULH, Juge d'Alexandrie en 304. 4Pj QutRhMOM, Diacre d'Alexandrie en x<;o. 245
Promus ,
à A/calon en 308.
( faint) marryr 467 Question Les Loix Romaines défendoient de
Prophi TES de du nouveau Telbment
l'ancien & mettre à la queftion les femmes enceintes , a9i»
5JI. Une prétendue prophctciiè de Cappadoce Diocleticn avoir défendu de mettre à la queftion
féduit plufieurs Fidèles , célèbre les divins Myf- un foldat, jn
tcres , & donne le Baptême, 144- Don de pro- QuiNTA . (lainte) martyre à Alexandrie en 249.
phétie , des langues & des miracles encore
commun en 171. Ç49 f^oyt^lc fécond volume ,
page 249.
Prophéties des Montaniiles déclarées propha- QuiNTi RE , Evéque de
, affilie au Con-
Caillcri
nes, _
syi cile d'Arlesen 314. 705
Prosdoce , ( lâînte ) fille de fainte Domaine , fe QuiNTiEN , Evêque d'Evora , affilie au Concile
noyé vers Jeraple en 306. 535 d'EIvire en 300. ou 301. 658
Prostitue'e, ( femme) qui a époufé enfuite un QuiNTiLiEN, ( laint) martyr à Sarragofle en 304.
mari , doit être reçue fans difficulté , 669. Ca-
non du Concile d'tlvire mères qui proftituent : QuiNTus , ( faint ) martyr à Carthage en 304./'.
leurs filles , privées de la Communion , même 48S
à la mort, 661. Quint L s Evêque de Mauritanie , confulte
, faint
Protais j Evêque d'Oélodure dans le Valais , ai- Cyprien , fur le baptême des Hérétiques ,
fifte au Concile de Ch.ilon , vers l'an 644. />. QuiNTus , Prêtre , porteur de la lettre d'Anto-
femme dans la iiiontagnc d'Arabie pendant la tullien & faint Cyprien , ii8. 119
jïeriççwtio;! 4c Dece jjt . RpcATlEN , Prêtre & Vicaire de faint Cyprien , 1
CCçcc ii;
7v8 TABLE DES MATIERES.
KogaTien , ( faint ) martyr à Nantes, 362. A'oje;^ tieredu facrifice de l'Autel, 211. II n'y avoâ:
les adcs ,
i^nd. zrfuiv. qu'un lacritice, 724. Les Prêtres de la campa-
HoGATiEN , ( faint ) martyr à Carthage en 304. gne ne pouvoient l'offrir dans l'Eglife de la vil-
le en préfence de l'Evêque ou du Prêtre , 724.
RoGATiEN (L'Hvêque)
,
fc plaint à faint Cypricn , Sacrifices des payens. Si les Chrétiens peuvent
d'un de les Diacres qui l'avoir injurié , 67 y aflifter , 3 29
RocATiEN , Diacre, porte une lettre de faint Cy- Saints. Ils jouiifcnt Ciel des joies & des
dans le
prien à iaint Firmilien , 142.. î 06 délices que Dieu leur a préparées , 16p. Ils in-
RosATiEN , Cathécumene , eft baptifé dans la pri- tercèdent pour nous auprès de Dieu , 68 Nous 1
Ibn par Iaint Frudueux , Z2j n'adorons point les Saints , mais celui que les
RoGATiEN , Evéque de Nova , afliUc au grand Saints mêmes adorent, zz6. Les Saints pren-
Concile de Carthage , 67 nent intérêt dans les affaires de ceux qui les
Rogations. Le Concile d'Orléans ordonne , invoquent 24a
dit-on j trois jours de Rogations avant l'Af- Sai-amin de Germanie, aflifte au Concile de Neo-
cenfîon 619 cefarée, 72. i
Rois. On eft obligé de leur obéir en tout ce qui Sancta-SaNctis ,chofes faintes aux Saints,
les
n'offenfe point Dieu 3 360. Pénitence impoléc Antiquité de cette formule 648
aux Clercs & aux Laïques qui manquent au Sanctuaire. Ce que c'éroit, 115
reiped qui leur eft dû, 631 Saprice, Prêtre d'Antioche refufe de fe réconci-
RoMAiN;, (faint) Diacre & Exorcifte de Ceia- lier avec faint Nicephore , 235'. Perd la cou-
rée en Paleftine , fouftre le martyre à Antioche ronne du martyre, 235
en 303. Hiftoire de fon martyre, 4 5 5 c?* Tm/î;. . Sarrazins. Leurs courfes , 25 2r
RoMULt ( faint ) Soûdiacre , martyr à Cefarcc ;
, Satisfaction necellaire pour les fautes paflees-,
en Paleftine j 458 422. Etoit proportionée au péché, 6$^
KufiN , Diacre de Rome en 150. 92. Satur eft ordonné ledeur de l'Eglife de Cartha-
RuFîN , Prêtre d'Aquilée^ eft auteur de l'expoli- ge en 250. 89
tion du Symbole attribuée à Iaint Cypricn , Saturnin , (faint) martyr à Cartiuge en 304.
161. Il attribue à làint Sixte j Pape & martyr , p. 484. Les ades de faint Saturnin , de faint
les Sentences de Xyfte oa Sextc , philoibphe j Dative & des autres martyrs de Carthage , font
z^7. Il traduit l'Apologie de laiat Pamphile , fincercs , ibid. La fin de ces aétcs eft une addi-
444 tion faite par quelque Donatifte ,485. Analyle
de ces ades , i^^id. Confeflion de faint Dative
S. & de Saint Thelique ihid. er />. 486. Confcf-
:.
SABELLIUS. Erreurs de Sabellius tou- Prêtre Saturnin & d'E mérite Ledéur , 487.488,
chant l'Incarnation du Fils de Dieu , fa def- Confeflion de Félix , d'Ampele , & de quelques
cente aux enfers & les opérations peribnnels du autres, 488. Confeflion de Saint Saturnin le jeu-
Saint-Efprit, 'ïi)6. Lettres de faint Denys d'A- ne, ibid. e?" 489. Confeflion de Vidoire ,485».
lexandrie au Pape faint Sixte , à Huphanor & à Confeflion d'Hilarien , ibid. c^ 490
Ammone , touchant le Sabellianiline , ibid. Saturnin , Evêque d'Arles , un des Chefs des
Faux Concile d'Alexandrie , contre Sabellius , Ariens , fon nom ne fe trouve point d.ans les
dyptiques de l'Eglife d'Arles, 285
Sabin eft créé Evêque de'Leon à la place de Ba/î- Saturnins , (Quatre faints ) martyrs à Sarragofle
lide t 16. ^9z. Saint Cyprien reconnoit que Ion en 304. ^ 529
ordination eft Canonique j îi>3 Sa vin de Terracine, aflifte en 313. au Coneile
Sabin , Préfet d'Egypte en 250. envoyé un
ar- de Rome , 65^7
cher pour arrêter S. Denys d'Alexandrie , 241 Schisme. Crime que le martyre ne peut effacer,
Sabin Evcque de
, Seville au Concile d'EI-
, aflifte 206
vire en 300.0» 301. />• 658 SCHISMATIC5.UES. Il n'-^ft pas permis de boire ni
Sacrememt. Le Baptême & la Confirmation , ap- de manger avec eux , 20^. iJn Evcque fchifma-
peliez Sacrement, 571 tique ne peut avoir la puilfancc ni la dignité d'E-
Sacrifice , oftert en mémoires des Martyrs , 76. veque iélcm Iaint Cyprien ,
,
106. 206
Sacrifice de la Mcfle offert dans les prifons en ScHisMATiQ.UES cxcommunicz pat faint Cypricn,
tems de pcrfécution , 70. Les Eveques l'of» 12. Retour des Confelfeurs Schifmatiques de
froicnt tous les jours du tems de Iaint Cyprien , Rome à l'unité , . .
^^
58^. Matière -du facrince. Les Fidèles, mêmes ScYTHiEN , premier auteur des Manichéens , 334
ceux qui étoient pauvres , fournillbient la nva- Ses écrits, ;W.C7' J55
TABL5 DES MATIERES. la luppoiîtion de ce Concile,
75(>
SfiCOND, Evoque de Tigiftc , prcfidc aux Conci- ^83. O-fuiv,
liabules de Cyrthe Se de Carthage , 6S7* 6p i SisiNNE j dixiple de Manès , converti par Arche-
Second, neveu de l'Evéque de 1 igilte , le porte à laus 342,
ne pas condamner les autres traditeurs , 688 Sixte fécond , ( faint) Pape & martyr en 25p.
Second de Paleftrine , aflilte en 313. au Con- Ouvrages qui lui fcnt attribuez. Un livre de
cile de Rome ^t?7 Sentences, 2^7. cité par les Ariens & par Pe-
Seconde, ( faintc ) martyre fous Anulin , Pro- lage , ibid. Deux épitres décretalcs ik deux Ca-
conl'ul d' A friquc , 5 20 nons, iy8. Editions du livre des Sentences, tf^id,
Secondin, (làint) Evêqne d'Afrique & martyr SocRATE , Evêque de Laodicée , meurt vers l'an
en 259. î32'i3? 264. 301
Sédition violente à Alexandrie , en z6o. p. i^j SoTAS (faint) Evêque d'Aquilée , condamne ,
,
ScLEUcus , (faint) martyr à Cclàrée en Palefti- dit-on, les Montaniiics dans un Concile de dou-
ne en 30p. Sa charité envers les veuves & les ze Evcques 552
orphelins , 470 SoTER , ( faint) Pape , fon décret touchant h Pi-
Septante. Saint Cyprien fuit ordinairen\ent la que , 553
verfion des Septante , ï6'). Saint Pamphile tra- SoiER (faiate) Vierge & martyre à Rome en
,
Tertulle , Prêtre de Carthage. Son éloge ,11. le Saint-Elprit , ibid. 332. Sonftiie, ibid,c
76 Theonas , tveque d'Alexandrie, 348
Tertullten. Saint Cyprien s'applique à la levu- Theonille , ( lainte ) martyre à Egée en Cilicie
re de Tes ouvrages , & l'appelle Ion maître , 6 en 283. Hiftoire de fon martyre , 3S3- îî+
Tharaciue ,
martyr en 304. les aâes de
( laint ) Théophile , Evêque de Celàrée en Paleftine , pré-
faint Tharaque , Probe & Andronic, font lince- fide à un Concile touchant la Pâque , vers l'an
res > 506. 507. Analyfc de leurs ades , ihid. Pre- 196' f' 554. Les ades de ce Concile font liip-
mier interrogatoire tbid. e?' 50J5. 50^. Second pôle?.,
,
_
555
interrogatoire, 50^ jio. Troifiéme interroga- Théophile , ( Faux ) d'Alexandrie que les Pon-,
toire , itid ù^fwv. Dernier combat des martyrs , tificaux font allifter au Concile de Rome du
513. 514. Les Chrétiens enlèvent leurs corps. tems du Pape Vidor, 55(5^
Miracle arrivé à cette occafion:, 514 Théophile , ( faint ) confefle Jefus-Chrift à Ale-
Thascius , un des noms de iàint Cyprien, i. xandrie , fous Dece 15a,
THiiANDRiq.UE , S4J Théophile , Evêque de Benevent , affifte en 313.
.Thlaire. Les hommes yjouoicntics perfonna- au Concile de Rome , 6^j
ges de femmes , (>7 Theotecne , Evêque de Cefarée en Paleftine
.Thelymidre, Evcque de Laodicée en 251. Let- anime faint Marin au martyre 237
tre de laint Denys d'Alexandrie à cet Evéque , Theotocos , ce terme qui lignifie mère de Dieu ,
250 fe trouve dans les ades de faint Didyme & de
THELiq.uE, (faint) martyr à Carthage en 304. Sa fainte Théodore, 4314 Dans une lettre attribuée
confclfion 4^^ à faint Denys d'Alexandrie , 277. & dans faint
TheoctistEj Evêque de Cefarée en Paleftine, or- Athanafe ibid,
donne Origene Prêtre vers l'an 230. 573 Therxpej Evêque de dans la Proconlu- Bulle ,
Theooesie, ( fainte ) Vierge & martyre à Cefarée laire , abfout trop tôt le Prêtre Vidor , 10^..
en Paleftine en 307. 4^2r Il eft réprimande par les Pères du Concile de
3"heodore , Evêque d'Icône, 'S'^l Cardiage de l'an 252. ibid. zir <j%9.
^Thhodorh , ( fainte ) Vierge d'Alexandrie , con- Félix de Noie , 140. Plufieurs perfonnes de pie-
felfe Jefus-Chrift en 304. /?. 4^5 Elle eft expo- • té fouhaitoient d'être enterrées & de faire enter-
fée dans un lieu infâme , & délivrée par laint rer leurs proches dans la bafilique qui portoit
Didyme , 4S»6. Elle fê livre volontairement à fon nom , ibid,.
dit-on , dans un Concile par le Pape Vidor vient à être doutculé on doit remonter à l'E- ,
560. par faint Apollinaire , faint Sotas Se Iàint vangile ^ Apôtres , i6i i66„
à la tradition des
Teiclphore ibid. Il faut s'arrêter à ce que nous avons reçu de
THtoPULEj (faint) domeftiqae cUi Gouverneur nos pères par tradition , làns y rien changer der
TABLE Î>Ë S MATIERES; -j^x
îious-mêmes J 184 Commencemens de (on empire favofabies aux
Translations des Evoques , défendues , 611. Chrétiens ; les Evequcs en profitent pour tenir
6x3. Eulebe de Célarce , TE-
rcfule de palier à des Conciles, ihià. Il perfecute cruellement les
vêchc d'Antioche 611 Chrétiens à la perfuafion du maître des Magi-
TRANq.uiLLE,Eveque de Calcédoine en Syrie,î78 ciens d'Egypte, i -. Il leur défend de s'alfem-
Travail. Jour de travail , 651. Les ferviteurs bler, 18. 538. L'Edit de Vakricn ne condam-
étoient dirpenlcs du travail pendant la grande noie à mort que les Evcques , les Prêtres & les
lèmaine entière & pourquoi ? tbid.
la fuivantc , Diacres, ^j^^
Tremblement (Le) de terre à Niconiedic en Valerien eft fait prifonnicr par les Pcrfcs
, 409.
358, 679 _
traitement indigne que Sapor lui fait ibii,
_
Trinité'. Dodrine fur ce myftere , de faint Cy- Valens ( Diacre d Elia ,c'eft-.-i-dire , Jeru-
laint )
prien , 167.de Novatien , J94. î.jjj.du Pape S. lalem , martyr à Celhrce en Paleftinc en 30*;,
Denys , 317. de l'aint Dcnys d'Alexandrie , 173, ^ 468
^fmv. de faint Grégoire Thaumaturge, 313. Valesiens , hérétiques. Leurs erreurs infâmes
314. de Theognofte , 330. de Pierius ,34^. 3 jo. 578. condamnées Iblon le pr^dejlinatus dans iitt
de Ladance,4i5. de làint Vincent Diacre de Concile d'Achaie, 7^/^
SarragoHë martyr en 303. />. 483. de /aint Eu- Vasbs d'or & d'argent
dans les Eglilès , 1S6. 287,
plius Diacre martyr de Catane,5 04, Joé. de Ru- 685». D
cfenlès de tourner à (on propre ufàge les
fin , 44). Myftere de la Trinité caché aux Cathé- vafes & les autres ornemens de l'fcglife , 620
cumenes & aux infidèles, 344. Dodrine ortho* VerjjRedi, on jeûnoit ce jour-là julqu'à trois heu-
doxe de faint Athenagore martyr fur la divi- res après midi, ^^
nité du Saint-Efprit ,350. Ladance accufé par Verbe ( en fe faifant homme a pris non feu-
Le )
. l'aintJérôme d'avoir dou' é fi le Saint-Efprit eft lement un corps , mais une ame humaine, ^76
une troificme perl'onne en Dieu 416. Saint Ba- , Vi>RB ou Verus , ( (aint ) Evéque de Vienne jif-
,
fîle allègue l'autorité du Pape faint Denys pour fille en 314.au Concile de Vienne,
705
prouver la divinité du Saint-El'prit , 318. Er- VtRiN , Vicaire du Préfet du Prétoire en Afrique;
reur attribuée à laint Pamphile fur le Saint- Conftantin lui écrit touchant l'affaire de Félix
Eiprit, 444. 44f d'Aptonge,^
Trônes dans
Trophyme
les
,
Eglifes m
commu-
Verus, chrétien d'Anazarbe ,
-,oj
figne lesades de
, Evéque tonibé , reçu à la iaint Tharaque
^q^
nion laïque par le Pape Corneille , lo-i. Ve.pasiiiN Empereur, défend aux Juifs d'entrer
Tryphon difciple d'Origcne , en quel temps il dans la Judée , .
^j
fleuriffoit , 281. Ses écrits font perdus. Ouvra- Veuves , on ne recevoit au rang des veuves,
ges qui lui font attribuez , ibid.
TuRBoN , difciple de Manés , converti par Ar-
que_ celles qui l'étoicnt depuis long-temps, &
avoient vécu fans reproche depuis la mort de
chelaùs 542 leur mari,
^^^
,TuRRiEN ,
(le Père) Jefuite , adonné les Canons ViANMEs Abftinence des viandes immolées aux
d'un Concile d'Antioche, 544. Faulfcté de ces idoles, ordonnée par les Apôtres,
^41
Canons, j^<</. e?* 545. 54.6 VicAiRBs. Saint Cyprien en avoit durant fa re-
V. traite , j j
Victor Evéque , Vicaire de faint Cyprien ,
, 1
VALENTIN curateur , force Vidor Evêque Victor ( (àint ) Prêtre & Martyr d'Afrique eii
de RufTicadc à jctter au feu les quatre Evan- ^î^- 2
.
-.8
giles ,
^ ^
687 Victor, (faint) martyr ^ dit-on, de la légion
yALENTiN , herefiarque, condamné, on , par dit - Thebéenne, ^^j
lePape Vidor dans un Concile tenu à RomQ,55t Victor , ( faint ) martyr à Marfeille vers l'an
2^0,
^ALENTiNE , ( fainte ) vierge & martyre à Cefa- convertit les (bldars qui le gardoient
, 3^8. Ses
rée en Cappadoce en 30 S. avec une autre vier- ades font fincercs^ 366. Analyfe de ces ades,
ge dont on ne fcait pas le nom , . 464 S67
"Valektinien alTii^e auConcile deNeocefârée,7i2, Victor , Pape , déclare les Afiatiques excommu-
Valere, ( faint ) Evéque de Sarragoffe , & Con- niez ,558. Raifbns de ce.te conduite 555», Ai^
,
fefléur en 303. ou, 304. f. 482. affifte au Concile fcmble un Concile à Rome touchant la Pâ-
d'Elvire en 300.0» 301./?. «SjS.foufïie le martyre que j S5^ Excommunie Theodotc de Byzance,
vers l'an 30J. 6^7 Ebion & Arremon , 5 60* Donne des lettres de-
Valeria , fille de Diocletien , 408. obligée à la- paix aux Montaniftes qu'il révoque enfuite,
crifier, 4jo
yAtERiEN proclamé Empereur l'an ^^l'f^ 16. Victor j ami de faint Théodore le
,
Cabaretier ,
Tome 111, DDddd
^'^i TABLE DES MATIERES:
demande du felâche dans lès tourmens ; meurt 49. 7î i.i Sbé. Dieu en gfatîfiojc même le*
enfans
dans la prifon à Ancyre en 303 ,475- Incerti- iix
tude de
Visions de faint Theodote le Cabaretier , 477.
("on fa'.ut ,
., , ^ 'f''^'
de faint Denys d'Alexandrie , touchant la
yiCTOR d'Odava , aflTifte au Concile de Cartha- lec-^
ge en z5^- , ,
^^*' ture des livres hérétiques , 242. de iaint Cy-
Prêtre tombé, eft abfous trop tôt, 109 prien , touchant la perfecution de Gallus5 Ï6
Victor, :,
Victoire ( làinte ) martyre a Carthage en 504. Urbain, Gouverneur de P.aleftine en 304. /?. 458
,
des
2t Défenfe aux Vierges de loger avec
hommes , &c. 710. En Afrique , les Vierges
pas leurs che-
.confacrées à Dieu ne coupoient
veux , 48iJ.
On ne les ordonnoic pas , 642. Péni-
tence impofée à celui qui avoit
fait violence à
ZA C H E'
Paleftine en 303.
E , ( faint ) Diacre & martyr de
45J
Vierge &c. 6ip. aux Vierges confacrées Zambre's, magicien, 'jt.6
une ,
Cyprien Us juiv.imcs :
vitus iy necejftate perfeculioni$ coaélus fuccubuit à Cologne en i$z^. 1575. &c avec les noces de
, CT*
illum qui facrilega voluniate audax contra Eccle/tam Gravius en 1544. iî45». a Anvers en 1541. de l'é-
rebellât, Firmilia/i. Cf. dition d'Eraline , in-S^. â Paris j de l'édition de
Page j6o, ligne z. que l'on ne peut excufèr que Pamelius , en 1593. 1633. à Cologne en 1617.
fur la difficulté que l'Auteur paroit avoir eue de 1618. i6^z à Brème , de l'édition de Fellus , eu
s'exprimer avec netteté; cjf^'-e'^^ O' meite'i^^ mais 16^0. à Amfterdam en 1699. En 1600. Thomas
ou qu'il faut exculér lut la difficulté que l'Au- James donna ion Cyprianus rtdivivus , à Londres.
teur paroit avoir eue de s'exprimer avec netteté Polièvin en a tiré plufieurs variantes & correc-
ou même qui , examinées avec loin , n'eût pas tions, touchant le livre De l'Unité de l''Egltf:, re-
jbcfbin de juftiôcation.Teilc eft celle-ci : Le Sainr- cueillies de (|iiatrc Manulcrics d'Angleterre. Tof-
Efprit n'étoit point avant la mort de Jefus-Chrift. fevin. to)^» \, Apparat, bn J 5 53. Melchir Am.bacli
Car dans cet endroit , l'Auteur rend mot pour fit imprimer les Oeuvres de làint Cyprien , tra-
mot le verfet ^9- du chap, 7- de làint Jean , où duits en allemand i Nuremberg, ï»/ù/. En J717-.
le grec porte : l'eiprit n'étoit point encore, ina il en parut une traduftion angloilè avec des notes,
y«p -^v itnZf>ctic uyiov , parce que JelLis n'étoit point par Nathanacl Marshall a Londres in-filio. Le :,
encore glorifié ; & non pas l'eiprit n'étoit point traité de la vanité des Idoles , a été iouvent imprimé
:
encore donné , comme on a lu depuis dans la avec le iWtVmce Félix. Qeluï du bien de la Patunce^
Vulgate. II eft d'ailleurs fi éloigné de croire que parut leul avec les notes de Jeremie Etienne , a
Je Saint-tfprit n'eût pas d'éxiftence propre avant Oxford en 1631. in- 8°. On trouve le livre de
Jelus-Chriii: , ou même qu'il ne le fut point en- l'Unité de l'EgU/è, dans les éditions de la Bibitoth.
core communiqué, qu'il reconnoît cxjjrellément Max. Pontif, vol. 6. imprellion de Rome de i^j; j.
que dès le tems de Mdife , il s'en étoit fait des & 1699. Le même avoit été imprimé en lé^jr.
infufions lùr divcrfes perfbnnes , comme liir les avec le livre de faint Auguftin, qui traite de la
foixante - douze Juges établis par Moilc ; fur même matière, à Helmft. m-^-. par Frideric-Ulric
Jofué , Gothoniel , David , làint Jean-Baptifte Calixcc. La Préface eft de George Calixte loii
Se plufieurs autres. père. Le Père Combcfis a donné dans la Biblio-
Ibidem , ligve iz. il cite un paffage du livre de thèque des Prédicateurs , le petit livre de la Morm
la Dodrine des Apôtres , que 1 on ne trouve nulle talite , qui a aufll été donné fcparément avec des
part. Le voici : Si quis fratvr delinquet in EccLfia , notes ^ par Barthelemi Frank , Miniftre de i'Lglife
CT" non paret legi , hic nec colUgutur , donec panhett- de Neuûad , à lene en 1681. in- n. On trouve
tiam agat , C?* non recipiattir , ne inquitittitr CT" inipe-m dans la même Bibliothèque des Prédicateurs , le
diatur oratio veflra. Aimd Cypr. tom. z. difcours de la lou>ange du Martyre à Moife C7' à Ma -
Page Z03. note {g) a^rès gerainr , ajoutez quel- xime. Enfin le trjité de Cardinalibus Clmjii oper.bus ,
ques points .... puis , locnpletem te dicis CT" dtvitem que les nouvelles éditions ont reftitué à leur vcii-
isr utendum putas iis qute pojjîdere te Deus voluit. Vlere table Auteur j avoit été imprimé en 1500. à Paris,
/ed ad res falutares divititn te Jentia»t fous le nom de faint Cyprien.
paupcres , locupletem te /cntiant indigentes , patrimo- Page 119, ligne 30. Il a ajouté, vie repejufquà
nium tuum Deofœnera , ChriJJum tu virgtnitatts per- la ligne 33. life'i^ ainfi cet endroit On a ajoute à la
:
ferre gloriam liceat , ut ad Domini pr^mia ventre con fin , dans les éditions de Brème & d' Amfterdam ,
tingat ^ multortim precihui exord. Cypr. de habit. Çc. Henri Dodweli , Hir divers
treize L)illértations de
Page 31.2.. ligne 8. après enterrement des Martyrs ,
endroits des écrits de laint Cyprien , lefquelles
ajoutez : On avoit coutume de chanter des Plèau- avoient été imprimées léparément à Oxford eu
ines pendant le repas, i^oniam fcriata nunc qtties 1684. in 8».
ac tempus e^ otiofum , quidquid inclinato jam foU in Page 4^3. notes , après /ro Ucitishabentur, ajou-
ducamus hanc diem Ut?, nec Jît
'Vefptram diei fttpvrejl , tez , ttaque tieque miltiare fujlo Habit , ctijus militia
vel hora convivii gratis cccUpis immunis. Sonet f (ai- eji in ipfa jujlitia ,neque veto accufare qucmq>am cri^
mas conviviumjobrium ; Z^ ut tïhi tenax memoria e/?, mine capitali ^
quia nihil dtflat , utrum ;e ferro an
^ox canora , aggredtre hoc -/nunus ex more> Magis verbo pvtiàs occidas ,q'tam occtfio ipfa prohfbetur, L3Ô»
fhariffïmos pafies /î fit nohts fpiritalis auditio , proleékt lib, 6. inj}, cap. zp pag. 6^7,
fiHres religiofa yiwlcedfl. Cypr^. hb, ad Donat. p. j j. Page 44^. depuis La li^ne 14. il refiiil ^jufqti'à U
ig'!e 1». il Confêntît , corrigt'i^ de cette mdnîere : H Evangiles , oij elle efi décrite ; il eft néaniïioln^f
réfirta incme long-tems aux follicitations du Cé- plus vrai-fcmblable, que c'étoicntlesmcmcs ades
iclr , qui
G.ilercle rentiit cette année auprès cic fabriqués fous le nom de Pilate , dont Eufèbe
lui exprès pour allumer le couroux de ce vieil-
, parle dans fon hiftoire. En ce cas, il faudra dire
lard contre les Chrétiens. On dit que cette haine que cet Hiftorien n'en rapporte l'époque à la per-
violente que Galère leur portoit , lui avoit été fécution de Maximin , que parce qu'alors ce ty-
jnlpirée par fa mère , qui , irritée contre ceux de ran , en haine de la religion Chrétienne , ordonna
fes domeftiques , qui étoient Chrétiens , de ce qu'ils fuiîént rendus publics dans toutes les pro-
qu'ils ne vouloient pas manger à la table , en fai- vinces de l'empire Komain.
Jbient des plaintes continuelles à Ton fils , & Page $7^ '.ligne z. Saint Auguftin ne laifTe pas
l'animoit à les perdre. Diocleticn ne vouloir pas d'excufér , fj^rfce;^ Cf /i/*;^. Suivant la maxime de
écouter Galère , qui le prellbit de faire des Edits faint Auguftin , qu'on a déjà alléguée ailleurs , oA
généraux contre les Chrétiens^ difant qu'il fuffilbit pourroit excufer les Evéques , &c.
que les Officiers de fa maiion & les loldats , con- Ibid. ligne 5 . & la raifon qu'il en donne , efface:^ y
lérvalfent l'ancienne Religion. Mais les raifons ne qu'il en donne, ^oye-i;^ là-deiîus le fécond tome de
faifant rien fiir cet elpric furieux , il conlentit à notre Bibliothèque , page 55>î.
remettre, &c. Page 577- note (j) après le paffage de faint
Ibid. ligng 17. les Chrétiens , <yWte:^, tout ceci Epiphane , ajoutez celui-ci de faint Hyppolite :
lé palloit à Nicomedic , où les Princes demeu- Ille vero negahat principio fie fe fentire pofleà vero in
,
rèrent l'hiver. quibu/dam delitefiens CT" coUeélis aliis qui in eodem «r-
Page 468. Ces quatre furent envoyez
ligne 17. Tore erantj volehat aperte dogma fuum dejfendere. Çuem
en prilon , &
y demeurèrent pendant deux ans. rursùs accejptum Preshyteri redarguerunt.Ille vero refijle-r
mos ejî , accédait ^flaùm at*t arripitur à d.tmone , aut Eiclefia : cùm correptionem archtdiaconi Caiiliani ferrs
eadens in favimento amittit Ipiritum. Grcg. &c. non qu£ ante fpirituulem cibum CT" poium , os
pofjet g
Page 5 1 i. note {a) Ces aétes de la paOïon cr nefcio cujus mar.tyris ,fi tamen marlyrii Ubare dictba^
ablblumcnt que ces ades de la Paffion de Notre- hominii mortui , et/î martyrts y fed necdum vinditaîi^
Seigueur , n'étoient autre chofe c^ue le livre des corre^ta , cum confufione irata di/ce^t. Ihiâ.pag. 4.0,
Fautes à corriger.
Age 6 note(c) life\ Pontîus in vita Cypr. page i. page^ 35. ligne il. aux autres Schiftnatiques,
p aux autres Confeffeurs quiavoientétéfchifmatiques./'. 37. lig.9- s'c'-oient engagés , lif. avoienc
lif.
été engagés, p. 47 li^. 16. divers, lif, diverfes. p. 77. num. VII. à, U marge ziy. /«/. ijo. />. 93- ''^••'
t.o. ila marge i mette\ epift. ^i, ibid. Hg.li. à U marge epift. 31, lif. epift. 33./». 94. %• ^^
àU marge effacei, epift. 33. pag, Il8. iéit/. mette^la lettrine (a) à ligne z-;. fur Ze mot Cypf'en ,
,
/>. iij. //g;. 34. abandonnent , Z//; abandonnant.^, 1 1 8. %. 33. ejfdcc^, bien qu'ils puiflent baptifer.
f. I y f. «•«*(/) hos principum, ///. hos poftea > id eft fecundo prxlio ita fortiter perfeverafTe, ut con-
temnentcs edida faecularium Principum &c. p>i^9. Ug. ï6. Paul, ///. Pierre, p. léi. Ug. 31.
tradition, lif. tradudion. /», ijz note (a) utefcet , lif. ut. effet, ihid. noteÇ^f) quxdam , ///".quidam.
f. ly^ylig. ^. le perdre, /;/. la perdre, p. 177* "»^" Gratien dift. 43.///. Gratien diftind." 9S'p-
i79> excipiendum, lif. accipiendum. p. 18©. fallacii , Uf.iâlUci. p. 184. »o{e( «t ) teaxacerbaveri:,
e}face\te. p. iSZ. »o(e ( g ) Chrifti , ajinteT^y pofTit. p. 190. note {b) ecclefiafticum <j;(?»fe:^ , baptif-
,
mum. ibid. note ( c ) conjunftus , 4/o»ie:^ , eft. p. 191. note ( c ) quis Sacerdos , lif. quis magis Sacerdos.
p. 19%. note, (i) panis aquat , lif. panis vitae. />. 193. not? (g) 8c immunditia , Ufe^^ & anima
^uaicumque manducaverit ex carne facrificii falutaris quod eft domiht, & immunditia &c. /^. 203.
Hite (h) efface:^ tout le paffage çy lif. Cypr. ibid.p 104. note (</) dum fœnerat , lif. Deum fœiierat.
p. toç. note ( è ) implerisque lif. impleri quae. ihid. note (c) comprehendatur, lif. comoendio
,
c»mprchendatur. ibid. note {g) verecundise difciplin^e ,///". verecundi^e & difciplinx. pag. 206.
note (d) intentioncs, lif. intentione. p. 207. note (d) nullo modo poffet, lif. nullo modo poteft. p,
toi. «ofe(/')quia Deo, Uf.qui à Deo. p. lOi/. note («) germini , /// germinis. p. 21J. note ( b ) unica,
lif.Punici. ibid, exitusque , lif. exit ufque. p. ii<;.lig. ,»Be/te:^ /«r
<; m
/7<î>-»f« les cite , la lettrine (b),
ibid. Ug. dernière y mette^ fur vingt-uniéme la lettrine (d). p. 228. Ug. 17, Rhemi , ///l Rhenus , p.
229. Ug. 9 ramena , Uf, remena. p. z^i.Ug. 23. la mort auffî , lif auffi la mort. p. 23 3. Ug. 8. em-
menés, lif. amenez, ibid. Ug. 23. des deux , UC. de deux. p. 134. note (b) duabus /;/. duobus. p. 237.
Ug'i')- Theotene , /;/. Theotecne. p. 242. Ug. 10. parla foi, efface');^ ^ io\. ibid. Ug. z6. l'an 258,
Itf. 2J0. p. 244. Ug. 20. mette\ la lettrine (/) fur fentiments. ibid. ntte C i)Ub. 7, cap. 4^. çy 4^^. Uf,
Ub. 6. cap, 41 £7- 45. ibid. note ( ^)c4/>. 4. e?* f. /;'/". zW^ot lib. 7. f<î/». 4. C?* f. p. 260. Ug. 28. il dit qu'il
,
Uf il dit : U avoit déclaré par fes lettres qu'il, p. 169. Ugy 23. mer , lif, mur. p. 270. Ug. 17. Marcien ,
///. Macrien , ibid. note Ça) Ub. 6. Uf. Ub. 7. ibid. Ug. dernière , célébrons , ///. célébrerons, p. 282. note
(« ) ils font rapportés &C. fepare\cette remarque , & faites'cnla note (/) ibid. note (/) Tillemont &C,
re»t)()7«:^cme citation à la pag. fuivante Cous la note { a) p. zZz. Ug. Z7 . metie':i^ia lettrine {f)/ur Cyprien.
p. 2pl. noteÇ e ) his litteris &C. ioigne\cette note à la précédente, ibid. note (/) melte^^note ( e) puis fappleer
la note(f) encette manière (/) ibid.p, 2j>f . Ug, 10. comme par Ruffiii jh/.comme on voit par Ruffin
de adultérât, libror^ Origen. f. 2J3. tow. j. oper. Hieron. zè/(/. %. 11. efface^Çc) Ug. 1$. (d) meiter
(c) O" de fuite dam les notes joigne"!;^ (e) ( /) cs^ ne faites qu'une note des deux. p. 302. U<f, 14. (es,
lif. ces, p, 307. /iç, 20. pour profiter d'une ,ejface\.\p. 308 ,%. 34. Maximien, /z/.Maximin, />. 3of. //j.
2?. mette-{ la lettrine (^)/«r lettres, p. 313. Ug. dernière à U marge , félon l'édition, /r/. félon S. Grégoire
deNiffe.^978. &97P. édition de Paris de U
15./». 514, %.i. Créateur, //y:caradere,tW.%. ïj mette\
la lettrine (<j) />«)• crée. /», 3 18. %. 3. Wftte;^ U lettrine {a) fur de ce père. ibid. Ug, 9. mettes { b
) fur A-
pollinaire & de fuite. /'. 319 note{b) detide, rt/We:^epiftoIas. ibid.Ug. 24. fe fauverent , Uf. fe fauvoienr.
p. ^zT^.Ug, 2^. Dieu,ejfdce:^. z5/J. Ug. z6.dans l'humanité /;/ parfait dans l'humanité, ibid. note («t) paupe-
rem,rf/o«fe:^&fapientem.C7' à la fin du paffage metteT;^ &c.p. 324. note (d) tecum ^effacer, p. 330. Ug. y. la
dernière, ///"cette dernière. p. ^j^.note (^)a<flcsfurjrhiftoire, /«/. notes fut l'hiftoire. />. 341. qu'il ;'Jgeroir,
qu'ils jugeroient. p. 342. «ote («i) quis plura, ///".quidplura ji/^,tieri Presbiteris,/;/. Preibyteros,/'. 34^ /-•
///;
tl. met te:^la lettrine (f) fur Evangile, p. 358. Ug. 20. l'Eglife , ///. lei Vite. p. 3^3. Ug. I)-. donnoit, Uf,
donneroit. p. 11^. Ug. 5. à la 302. ///. àla 303. p. m.lig. 23. puiffent , ///". puffent. /»• 381. //ç. 2.lesin-
voquent,//T. l'invoquent, p. 3?5. /«> 2 y. qui le,/?/, ce qui la. »ote> qui ne,///, qu'ils ne. p. ^90. Ug,
f. 388.
</ern;e»-e, deffein, /// deftin. f. 393.'^?. 27. plufieurs ames,/îy. plufîeurs Dieux , qu'il eft abfurde qu'il
y ait plufieurs âmes. ibid. Ug. 31. jouïlîànce, /. puiffance./». ^lo.Ugne, 10. contre les , ///. contre cette.
page , 412. note, (a) fcfipfit oJ'ot'vopiKoy , Ufe:i^ Cctipûty Ocfioi'SOfUcèif. ibid. fuos , /i/»^ fuum
p.^zê.Ug. P.qui,///. qu'ils,/». 4zf. Ug. 2. ce grand ,/«/". que ce grand. /i/(^. no(« (c) pecoribus coruni,
/jyi Jeconbusearum./'. 431. note (a) vicariumpoftulant,///. vicarium poftulent. i^/</. inealoca, efface-);^
in. p.^$9Ug. 30. Maximien, ///Maximin./». 490. note (b) cite:^ ainfîBihr, tom z. ai(cd.ç. ^9<y. p. ^97,
Ug. I. le Juge après, /;/. le Juge fe fit amener Didyrae &
après, p. ^07. Ug. 14. de la lettre , Uf des ades.
/». Î4Î. %. X4. lesdeux,/»/, quelque chofe de commun aux deux, ibid, note Apoftolor«m que, /«/
Apoflolornm qua?, f. SA^- 1'$-^' ^es «Jeu». îlf. ce qui eft commun aux deux. îî/cf. note (() Lîterî. 'Uf,
liîiberi.jp.î5i. (t)illasin locis. ///. illa certisjn locis. p. 5^4. note (i) necnohïs.lif. ne no bis. />. 556,
%. 8. ait pu , lif. auroit pu. />. 557. %. 15. à Ephefe. Uf. à Smirne. «é/U »ote, lamiam, Uf. laininam,
». Ç58.»ot«(c) & quorum, /?/. ex quorum. /'.5 59,
note (g) fecundum cum,///".fecundum quod.y?. ^6o.Ug.z^
ad Cornel p. 332> i^ià- note (/) nuntiatum , Uf. nuntiandum. p. çSz. note (i) ex eo quod fibi cludereturt
Uf. Ecclefia cluderetur./'. 584. note (y)
furentem & , Uf. furentem viderunt &, c^ plus bas fegregarunt,
/;/. illum fegregarunt. f. ç 8^. note {g) quod
mei , Uf. quod ad mei. ihid his indulgentiam , Uf. puto bis in-
dulgentiam. ihid. nomen Confeflbs, ///, noroen Domini confeflbs, ihid. in noviffimâ, Uf. in noviffimo.
f,^S9. infraoftavum, Uf. intra oftavum. f < 90. note(r) in gravilTimis efface^ m. p'%91. note (c) decrevir,
.
/;/. decreverit. p. 5 94. Ug. 30. le divifoit ,///. les divifoit. p. ^96. Ug. \6. de lui même, ///. dit de lui mê-
me, p. $97. note (h) atque ita & , ///. atque ita ipfe &. p. S99. Ug. 13. cet , ///. & que cet. p. 60$. & y
joignirent , Uf, y joignit, p. 608. note (x) illos feptuaginta , Uf. ante illos. p. 611. dans ce Canon, Uf. dans
le Canon, p. 7 1 3. note (») qui rébus examinatur /// qui reus, p. 615 dans le cinquième , ajoute:;^ fiecle»
, .
ilétoit defFendu fous les mêmes peines d'obferver les jeûnes & d'aller chez lesjuifs,fjfia«:^er /. il étoit dé-
fendu d'obferver les ihid. «ote(^)pouvoient-ils Uf. lesChrétiens pouvoient-ils. p. 63 3.7 font
jeûnes des Juifs,
répétés plufieurs , 638, note (s) acarus, Uf. acrius. p. 645' que cette onôion ait , Uf eut»
a/oute:^ fois. p.
p.6$z. le quarantième jour depuis la mort , «/owfq & l'anniverfaire. p. 5^3. note («) per eum , ///. per
eam./». 683. oculos & auras ab idolothytis,<«;oMte:^& nechrothytis voluptatibus abftinemus. p. 684. notent»}
cuniculus, Uf. curriculus. p, 62?. note (e) Nundarii j /;/. Nundinarii, p, 691. dans le Concile d'An-
cyEe>/i/ldeCirthe.