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PORTEFEUILLES
La théorie du marché des valeurs dite aussi "théorie moderne du portefeuille" est la théorie
mathématique qui traite du choix, de la gestion et des opérations des échanges des emprunts,
prêts et capitaux . Elle fait très fortement appel aux modèles statistiques et il est donc
important d'avoir lu et compris le chapitre y relatif sur le site au préalable.
Il faut cependant savoir qu'en pratique, dans les banques, seulement une infime minorité des
acteurs du marché connaissent et appliquent des modèles mathématiques. La gestion
financière n'est souvent que l'application du bon sens (quand il est présent...) sur la variation
des prix sur les quantités.
Définitions: La "Bourse" ("Stock Exchange") est le marché public où s'échangent des titres
(actions, obligations, contrats, options, etc.) dont la valeur va fluctuer relativement à la
"valeur fondamentale" (valeur de base calculée selon des modèles théoriques) au gré de l'offre
et de la demande. Lorsqu'un titre est beaucoup demandé, son prix monte, et inversement,
lorsque personne n'en veut.
1. Pour les entreprises qui veulent investir (donc augmenter leur capital) d'obtenir des fonds
afin de satisfaire le demande potentielle.
Le système cité ci-dessus fonctionne donc s'il est transparent, efficient, autorégulant et
équilibré!
Remarque: Nous parlons de "bulle spéculative" lorsque les prix observés sur un marché
boursier s'écartent trop de la valeur fondamentale des bien échangés.
porTEFEUILLES
La majorité des transactions boursières concernent le contenu des "portefeuilles de titres"
(security portfolio) qui sont l'ensemble des titres qu'un acteur du marché peut détenir. Gérer
un portefeuille consiste donc (le plus classiquement) pour un gestionnaire à chercher un retour
sur investissement maximal pour le client tout en minimisant les risques.
Les "titres fainanciers" (financial security) se dérivent sous la forme d'actions, d'obligations,
d'options de devises et de matières premières tous appelés plus généralement "produits
financiers" ou encore "actifs financiers" et dont les définitions (non exhaustives) seront
données ci-dessous.
Définitions:
D1. Pour mesurer l'évolution générale d'un marché boursier, nous utilisons des "indices"
reflétant la moyenne arithmétique (Down Jones Index par exemple) ou la moyenne pondérée
(Swiss Market Index par exemple) des cours (valeurs) d'un certain nombre de titres
représentatifs. Cela permettant d'en connaître le rendement.
D2. Un "produit dérivé" est un produit/instrument financier, qui s'achète et se vend, et qui est
toujours bâti sur la base d'un titre financier. Ce dernier est alors appelé "actif sous-jacent" du
produit dérivé. Ceux-ci peuvent donc être des actions, des obligations, des devises, ... et même
des produits dérivés... Le danger avec les produits dérivés est, à force de les superposer de ne
plus savoir exactement quels sont les sous-jacents.
ACTIONS
Définition: Les "actions" sont des papiers-valeurs reconnaissant par contrat des droits de
propriétés sur le capital valeur d'une entité dite "société anonyme". Ce contrat a un prix et il
est échangeable sur le marché.
L'action donne à son propriétaire des droits de différente nature de types tels que les droits
sociaux (droit de vote aux assembléess générales, droit d'élection et d'être élu au conseil
d'administration) ou patrimoniaux (droite de recevoir une part du bénéfice net, sous forme de
"dividende" variable, ou une part du produit de la liquidation de la société si elle tombait en
faillite, ainsi qu'un droit préférentiel d'acheter de nouvelles actions en cas d'augmentation du
capital).
Remarques:
R1. Nous différencions les "actions au porteur" négociable sans restrictions en Bourse et les
"actions nominatives" dont la valeur doit être négociée avec des restrictions juridiques plus ou
moins complexes car il y figure de nom le nom de l'actionnaire qui doit être inscrit au registre
des actionnaires.
R2. Lorsqu'une société anonyme veut augmenter sont capital-actions, elle peut émettre des
actions supplémentaires. Les nouvelles actions seront proposées aux actionnaires de la société
à un cours fixe et en proportion des actions qu'ils détiennent ("droit de souscription"). Ce qui
leur permettra de maintenir le pourcentage de leur part au capital, ainsi que le poids de leurs
droits de vote.
OBLIGATIONS
Contrairement à l'emprunt individuel (emprunt indivis), l'emprunt dit "emprunt obligataire"
fait appel à de nombreux prêteurs, appelés "souscripteurs", qui reçoivent, en échange de
sommes prêtées, des titres appelés "obligations".
Définition: Les "obligations" sont des papiers-valeurs (titres de créance) établissant par
contrat des droits de créance (capital prêté) et qui rapportent un intérêt fixe au titulaire (elles
sont remboursables à une échéance prévue par le contrat). Ce contrat a un prix (dépendant de
la date!) et il est échangeable sur le marché et le débiteur est obligé de payer le intérêts. Par
ailleurs si l'obligation est "convertible" elle donne droit au créancier d'obtenir le
remboursement de l'obligation, soit sa conversion en actions, suivant des modalités fixées
d'avance.
T1. "Obligation à taux fixe" qui est la plus classique des obligations. Elle verse un flux
d'intérêt définitivement fixé lors de son émission selon une périodicité prédéfinie jusqu'à son
échéance (ce qui est sécurisant). Ce n'est cependant pas un investissement sans risque comme
nous le verrons dans un exemple simple plus loin.
T2. "Obligation à taux variable" dont les flux d'intérêt, mais pas le prix de remboursement,
sont indexés sur un taux de référence comme le taux directeur d'une banque centrale, les
résultats d'une entreprise, ou autre. Le risque associé à ce taux variable est appelé "risque de
taux".
T3. "Obligation indexée" dont les flux d'intérêt et le prix de remboursement sont indexé sur
un taux de référence qui peuvent être du même type que ceux précités.
T4. "Obligation zéro-coupon" qui ne comportent que deux flux financiers : un flux initial et
un flux final, sans aucun paiement intermédiaire. C'est la moins risquée de toutes les
obligations.
P1. Leur "devise" de base qui peut fluctueur sur un marché global.
P2. Leur "date d'échéance" ou "date de maturité" qui permettra en fonction de leur date
d'émission et du type de calendrier (échéancier) de connaître la valeur actualisée de
l'obligation à tout moment.
P3. Leur "valeur nominale", appelé le "pair", désigne la valeur servant au calcul des intérêts.
P4. Leur"taux d'intérêt nominal" associé à la périodicité (souvent annuelle) permet de définir
l'intérêt appelé "coupon" ou "coupon de dividende" appliqué sur la valeur nominale d'une
obligation qui sera versée au souscripteur à la date dite "date de jouissance". Normalement le
mode de calcul du taux d'intérêt doit être communiqué.
P5. Leur "prix d'émission", "prix de souscription", ou encore "prix de remboursement" (en
pourcentage du pair) est le prix réellement payé par le souscripteur pour devenir propriétaire
d'une obligation. L'émission des obligations se fait donc au pair si la valeur nominale est égale
à la somme demandée pour son acquisition. Elle se fait au-dessus du pair si la somme
demandée est supérieure au nominal, la différence étant appelée "prime d'émission".
P6. Leur "prix de remboursement" est la somme réellement versée à l'emprunteur lors du
remboursement de l'obligation à échance. Le remboursement peut être prévu au pair ou
parfois en-dessus à l'échéance (in fine), par tranches, ou jamais (obligation perpétuelles).
Exemples:
E2. Soit une obligation à taux fixe, émise au prix de 1'000.-, et versant un coupon annuel de
100.-. Le taux servi est donc de 100/1'000=10%.
Supposons que les taux du marché passent à 15%. Cela signifie qu'une nouvelle obligation,
qui est émise au prix de 1'000.-, sert un coupon de 150.- (car 150/1'000=15%).
La nouvelle obligation est donc plus intéressante que l'ancienne, et tout le monde va vouloir
vendre l'ancienne pour acheter la nouvelle. C'est pourquoi le prix de l'ancienne obligation va
implictement baisser, jusqu'à ce qu'il corresponde à une rémunération de 15%, soit ici 666
francs. Alors, nous aurons bien 100/666=15%.
De même, si les taux du marché baissent à 5%, cela signifie qu’une nouvelle obligation, qui
est émise au prix de 1'000.-, sert un coupon de 50.- (car 50/1'000=5%).
La nouvelle obligation est donc moins intéressante que l'ancienne, et personne ne voudra
l'acheter. C'est pourquoi le prix de l'ancienne obligation va implicitement monter, jusqu'à ce
qu'il corresponde à une rémunération de 5%, soit ici 2'000.-. Alors, on aura bien
100/2'000=5%.
Ainsi, le prix d'une obligation à taux fixe diminue implicitement lorsque les taux montent, et
monte lorsque les taux baissent. C'est la raison pour laquelle un placement en obligations n'est
pas sans risques: on peut perdre une partie du capital. En fait, la seule stratégie sans risque
consiste à acheter les obligations au moment de l'émission, et à les garder jusqu'à l’échéance.
A tout moment, la valeur actuelle sur le marchée d'une obligation doit donc être égal à la
valeur des coupons et du remboursement auxquels elle donnera encore droit. La valeur
actuelle étant calculée au taux du marché obligataire en vigueur pour des obligations du même
type et de même durée.
Ainsi, la valeur actuelle d'une obligation à taux fixe doit être vue comme un capital initial
dont on retire pendant n périodes restantes une certaine somme fixe , somme correspondant au
prix du coupon:
Ainsi, la valeur actuelle d'une obligation est dans un premier temps constituée que de la valeur
actuelle des coupons futurs restant pendant n périodes tel que :
(1)
Cette partie du prix de la valeur de l'obligation correspond donc à la somme totale nécessaire
tel que l'on peut solder après avoir retiré n fois (le nombre de périodes restant) la valeur c à
un taux d'intérêt .
Ensuite, l'obligation est constituée de la valeur du remboursement R. Bien que celle-ci soit
remboursée à terme, elle peut être vue comme un capital épargne à un taux correspondant à
celui du marché tel que :
(2)
(3)
ce qui correspond au capital actuel pour obtenir le remboursement R pendant les n périodes
restantes.
(4)
c'est-à-dire la valeur actuelle des coupons futurs ainsi que la valeur actuelle du
remboursement in fine. Cette relation à son importance en finance, il convient de s'en
souvenir!!
La valeur d'une obligation, au sens de son cours en Bourse, peut donc différer de sa valeur
nominale fixée à l'émission si les taux d'intérêts changent sur le marché d'où l'intérêt de
calculer sa valeur actuelle.
Exemple:
Soit à calculer le prix actuel d'un obligation, ayant des coupons annuels de 450.-, avec un
remboursement au pair dans 5 ans de 10'000.-.
(5)
Evaluer une obligation revient donc à trouver ce qu'elle devrait valoir en principe dans les
conditions actuelles du marché, donc son cours potentiel, par une opération mathématique dite
"opération d'actualisation" déterminant sa valeur actuelle théorique. Il s'agit donc comme nous
le savons déjà de calcul actuariel..
L'obligataire aura évidemment pour objectif de chercher le taux du marché qui permet de faire
de son investissement une action rentable. Ainsi, nous définissons le " taux de rendement
actuariel" (TRA) x comme étant l'intérêt du marché qui permet de satisfaire les relations
suivantes, en fonction de la durée restante à courir n de l'obligation.
Ainsi, à l'émission :
(6)
(7)
Le taux de rendement actuariel d'une obligation est donc le taux x qui annule la différence
entre la valeur du prix d'émission E et la valeur actuelle des flux futurs qu'elle génère. Ce taux
est calculé au jour du règlement et figure obligatoirement dans les brochures d'émission. Pour
l'acheteur de l'obligation, le taux actuariel représente le taux de rentabilité qu'il obtiendrait en
gardant l'obligation jusqu'à son remboursement et en réinvestissant les intérêts au même taux
actuariel.
Définitions:
D1. Le "coupon échu" (C.E.) d'une obligation est payé à son propriétaire sous déduction de
d'impôts anticipés. Ainsi, le calcul du coupon net annuel d'obligations à X.- (valeur
monétaire) à rendement de est trivialement donné par :
(8)
D2. "L'intérêt couru" (I.C.) est le montant de l'intérêt qui s'est accumulé depuis la dernière
date de paiement de l'intérêt, mais qui n'est pas encore dû. Il est gagné par une obligation
depuis sa dernière échéance et est déterminé lors d'une vente ou d'un inventaire. Son calcul est
trivialement donné par :
(9)
où est bien évidemment le nombre de jours compris entre la date de la dernière échéance
et la date de jouissance (l'année commerciale étant définie comme ayant 360 jours).
Remarque: Donc pour obtenir la valeur effective d'une obligation, nous ajoutons à sa
valeur cotée l'intérêt couru depuis la dernière échéance.
D3. Par extensions, si nous cherchons à calculer la valeur nette de X coupons à Y% dont la
valeur nominale vaut Z avec un impôt anticipé de IA% , nous calculons le "coupon annuel net
à l'échéance" (C.P.A.E.) par la relation triviale :
(10)
Contrairement au calcul de l'intérêt couru , le calcul du dividende couru est impossible. Le
cours de l'action est toutefois influencé par la date plus ou moins proche du paiement du
dividende.
BONS DE SOUSCRIPTION
Le bon permet donc d'être intéressé à la hausse ou à la baisse d'une action sans avoir à y
consacrer le même montant de capitaux qu'en achetant directement des actions. Ainsi, lors de
l'acquisition, si le titre sous-jacent à une valeur plus élevée que sur le bon de souscription,
l'acquéreur fera un bénéfice qui est appelé "plus-value d'acquisition". Ensuite, l'acquéreur qui
possède maintenant les titres sous-jacents peut très bien vendre ceux-ci lorsque le prix est plus
élevé que lorsqu'il en a fait l'acquisition et cela engendre alors un (pseudo) second bénéfice
appelé "plus-value de cession".
Un bon de souscription peut être donc attaché à l'émission d'une action ou d'une obligation.
Alors, selon les cas, nous parlons "d'actions à bons de souscription d'actions" (ABSA) ou
"d'obligations à bons de souscription d'actions" (OBSA) mais également "d'obligations à bons
de souscription d'obligations" (OBSO) ou "d'actions à bons de souscription d'obligations"
(ABSO).
Dès l'émission de ces valeurs composées, le tout se scinde en parties : les actions ou les
obligations redeviennent des titres classiques et les bons acquièrent une vie propre. Ils sont
cotés séparément après l'émission.
Les "plans de souscription", plus connus sous le nom de "plan de stock-options", sont des
paquets d'émission de bons de souscription (nominatifs) destinés aux employés méritant
méritant d'une entreprise et visent très souvent à renforcer l'association au développement
entre cette même entreprise et ses salariés. Ainsi, ces derniers lors de l'acquisition des titres
seront des actionnaires à part entière, recevant des dividendes et pouvant participer aux
assemblées des actionnaires. Ce qui est censé accroître la motivation de l'employé (...).
Par ailleurs, les stock-options (données par l'entreprise), sont des actifs financiers sans risques
puisqu'il n'y a aucune obligation des les appliquer et qu'ils ont été offerts... Précisons aussi que
bon nombre d'entreprises annulent les bons de souscription des employés qui les quittent...
Exemple:
Le bon de la société X permet de souscrire à une action de cette société au prix de 500.-
jusqu'au 30 avril 2004. Si l'action X dépasse le niveau de 525.-, le bon qui permet de se
procurer une action à un coût inférieur au cours de Bourse se révèle un placement gagnant. Si
l'action X vaut par exemple 1'000.- en avril 2004, le bon vaudra 475.- (1'000.- moins le prix
d'exercice de 525.-).
Remarque: Le développement de la liquidité sur les marchés d'actions et d'obligations a
incité les établissements financiers à émettre des bons de souscription permettant de faire
l'acquisition de titres financiers existants indépendamment des opérations financières de la
société concernée. Sauf exception, ceux-ci ne concernent que les investisseurs entre eux et ne
permettent donc pas le financement de l'entreprise. Ces bons (également cotés) sont
fréquemment appelés "warrants" ou, plus précisément "covered warrants" (warrants couverts)
car, dès l'émission, l'établissement financier se couvre en rachetant des titres sur le marché.
D'un point de vue conceptuel, un bon est assimilable à une option d'achat (Call) vendue par
une société sur des actions à émettre ou existantes (voir plus loin la définition détailée de ce
qu'est une option). Le prix d'exercice de cette option est le prix auquel le détenteur du bon
peut acheter le titre financier correspondant et l'échéance de l'option est celle du bon.
Cependant, l'évaluation d'un bon présente quelques particularités par rapport à une option :
- Un bon a généralement une durée de vie longue (2 à 4 ans) et rend difficilement acceptable
l'hypothèse de constance des taux d'intérêt utilisée par le modèle de Black & Scholes (voir la
démonstration de ce modèle plus loin).
- Toute opération de l'entreprise émettrice qui modifie la valeur du titre sous-jacente affecte la
valeur du bon. Effectivement, les entreprises ont le droit de réserve légal d'émettre un
nouveau contrat pour les bons de souscription et d'en changer la valeur et la période de temps
de validité!
- Si le titre sous-jacent est une une obligation, son prix évoluant dans le temps et sachant que
plus une obligation se rapproche de son échéance, plus sa valeur tend vers son prix de
remboursement. Sa volatilité se réduit progressivement ce qui rend inapplicable le modèle de
Black et Scholes qui postule la constance de la volatilité dans le temps!
Les opérateurs utilisent alors des modèles dérivés de Black & Scholes pour remédier à ces
lacunes et évaluer le prix des bons de souscription.
CONTRATS À TERME
Ce type de contrat est symétrique, c'est-à-dire que chaque contrepartie a autant de chance de
gagner ou de perdre de l'argent.
Définition: Un "contrat à terme" ou "forward" est un contrat d'achat ou de ventre d'un produit
financier, passé entre deux contreparties, dont toutes les caractéristiques sont fixées à l'avance
: date de réglement, prix à terme, etc. Le prix conclu est appelé "cours à terme", et l'échange
se fera à ce prix quelque soit le cours du marché à la date de livraison.
- Les "physical settlement" : le sous-jacent est effectivement échangé (ce qui est rare)
- Les "cash settlement" : si le cours du sous-jacent est en dessous du prix fixé, l'acheteur (du
contrat à terme) se fournit sur le marché et vers la différence au vendeur et inversement.
L'intérêt des contrats à terme pour les intervenants est de figer des cours dans le futur : il s'agit
dans ce cas d'une opération de couverture.
Exemple: Un industriel suisse sait qu'il doit recevoir en dollars une forte somme d'argent
dans six mois. Pour se couvrir contre une baisse du dollar, il achète un contrat à terme,
d'échéance 6 mois sur le dollar, en francs suisse. Notons que cette opération de couverture du
risque de change peut lui être défavorable si dans six mois, le contrat cête moins que le taux
de change.
OPTIONS
Les options sont des "actifs conditionnels" ("contingent claim") une forme particulière d'un
titre (contrat), donnant à son détenteur le droit, et non l'obligation d'acheter ou de vendre une
certaine quantité d'un actif financier (action ou obligation), à ou jusqu'à une date (échéance ou
maturité) et à un prix fixé d'avance.
Remarque: Nous reviendrons plus loin plus très en détail sur les options qui sont des
produits dérivés importants.
Définition: Une "option" est un produit dérivé qui donne le droit, et non l'obligation, d'acheter
("option d'achat", appelée aussi "Call") ou de vendre ("option de vente", appelée aussi "Put")
une quantité donnée d'un actif sous-jacent (action, obligation, indice boursier, devise, matière
première, autre produit dérivé, etc.) à un prix fixé d'avance appelé "strike" et durant (jusqu'à)
un certain temps appelé "échéance" ou "maturité" en échange d'une "prime" dépendante de la
valeur intrinsèque à la maturité de l'option appelée "flux" ou "payoff terminal".
Call Put
Acheteur d'un Call Vendeur d'un Call Acheteur d'un Put Vendeur d'un Put
(long Call) (short Call) (long Put) (short Put)
A le droit, mais non A le droit, mais non
A l'obligation de
l'obligation, d'acheter l'obligation, de vendre A l'obligation d'acheter
vendre la valeur
la valeur sous-jacente la valeur sous-jacente la valeur sous-jacente
sous-jacente au prix
au prix fixé d'avance au prix fixé d'avance au prix fixé d'avance si
fixé d'avance si le
jusqu'à la date jusqu'à la date le Put est exercé
Call est exercé
d'échéance d’échéance
(11)
Il y a donc une différence mathématique d'une énorme importance entre les options et les
actions/obligations. Effectivement, ces premières ayant une date d'exercice fixée, leur
dynamique de prix peut être statistiquement prédictible et ceci d'autant mieux lorsque nous
sommes proche de leur d'achat ou de leur date d'exercice. Leur volatitlité est souvent
maximale entre deux et ceci n'est pas applicable pour les actions/obligations car on sait jamais
au niveau stratégique quand elles seront vendues ou respectivement achetées.
Remarques:
R1. L'utilité de l'existence des options peut être vue comme des actifs financiers permettant de
croître la volatilité (écart-type ou "loss/gain deviation") du marché et ainsi son équilibre.
R2. Pour des raisons évidentes, le détenteur ou acheteur d'un contrat d'option est dit être en
position longue alors que sa contrepartie, l'emetteur ou vendeur du contrat, est en position
courte.
R3. Si l'option peut être exercée à n'importe quel instant précédant l'échéance, nous parlons
"d'option américaine", si l'option ne peut être exercée qu'à l'échéance, nous parlons "d'option
européenne". Une option non exercée est considérée comme "abandonnée" (perdue).
R4. Parallèlement aux options classiques, apparaissent depuis les années 1990, sur les
marchés des options dites "options exotiques" caractérisées par le nom du lieu où elles ont été
créées et la manière de calculer leur prix d'exercice à l'échéance.
Formalisons un peu plus les choses quand même… mais sans aller trop dans les détails (nous
nous les gardons pour l'étude du modèle de Black & Sholes plus loin). Considérons pour
simplifier que des options portant sur un seul sous-jacent, qui est une action ordinaire ne
versant pas de dividendes.
Imaginons donc un Call, qui donne à son détenteur le droit (mais non l'obligation) d'acheter
l'actif sous-jacent à tout moment entre aujourd'hui et au prix d'exercice K fixé à
l'avance.
1. : dans ce cas, le Call donne le droit d'acheter au prix K le sous-jacent que nous
pourrions acheter moins cher sur le marché. Ce droit n'a donc aucun intérêt si nous ne somme
pas à l'échéance, et nous ne l'exerçons donc pas. Cependant, si nous sommes à l'échéance il
faut voir… il y a une part de risque quand à l'évolution ultérieure de .
2. : le call permet d'acheter l'action moins cher que sur le marché. Nous exercerons
donc très probablement le droit (le profit étant la différence entre ses deux prix).
Du point de vue de la contrepartie (vendeur du Call), dans le cas (1) elle ne verse rien à
l'acheteur, et tout est oublié (le contrat expire; tout lien contractuel entre les deux parties
disparaît). Dans le cas (2), le vendeur est assigné, il doit vendre à sa contrepartie l'action aux
prix K. S'il ne détient pas cette action, il doit d'abord l'acheter sur le marché plus cher (au prix
).
Ainsi, dans le premier cas, l'acheteur et le vendeur ne reçoivent ni ne doivent rien. Dans le
deuxième cas, tout se passe comme si l'acheteur de Call achetait l'action sur le marché et
recevait au même moment la somme (pour le vendeur c'est bien évidemment
l'inverse).
Voyons un exemple maintenant du point de vue de l'investissement (la prise de risque est
flagrante dans cet exemple) :
Exemple:
Imaginons le cas d'une action valant actuellement 1000.- (peu importe la devise) et qu'elle soit
supposée augmenter de 12% en une année.
Imaginons aussi que notre investisseur à l'alternative d'acheter l'action à 1000.- ou d'acheter
l'option Call à un prix d'exercice d'une action de 1000.- (donc supposé égal au prix de l'action,
ce qui n'est pas nécessairement toujours le cas) pour une prime de 40.- (nous verrons plus tard
comment calculer les primes). Evidemment, l'investisseur peut pour 1000.- acheter 25 options
Call plutôt qu'une seule action.
Il apparaît clairement dans cet exemple que la rentabilité d'achat d'un Call à même
investissement est nettement supérieure à l'achat de l'action tant que la prime d'option ne
dépasse un certain seuil.
Maintenat abordons de manière détailée et par l'exemple un autre concept que nous avons déjà
implicitement présenté dans les paragraphes précédents et qui nécessite toute notre attention
car il en est souvent fait mention par les analystes. Il s'agit de "l'effet de levier" des options.
Lorsque nous évoquons les options, nous ne retenons souvent que le droit d'acheter ou de
vendre un bien ou un instrument financier (à un prix fixé d'avance et durant un certain temps),
en négligeant l'obligation correspondante du vendeur de l'option. Or, l'effet de levier qui
caractérise ces instruments financiers peut rendre cette obligation dévastatrice pour le
vendeur.
Exemple:
L'acheteur d'un Call sur une action (par exemple) limite son risque à la prime de l'option pour
un gain potentiel illimité. Le vendeur du Call se trouve dans la position exactement inverse: il
encaisse la prime de l'option, mais prend un risque illimité.
Prenons une action X cotée 350.- à la mi-octobre. Un investisseur parie sur la hausse du titre
et achète 12.50.- (la "prime") une option Call à échéance janvier de l'année suivant aux prix
d'exercice de 380.-. Une présentation graphique permet de mettre aisément en relation
l'évolution du titre (en abscisse) et son effet sur l'acheteur ou vendeur du Call.
Considérons le cas de l'acheteur du Call :
Tant que le cours de l'action reste en dessous de 380.- ("valeur de levier"), prix d'exercice,
l'acheteur du Call n'aura aucun intérêt à exercer sont option, qui est dite "out-of-the-money".
Par contre, si le cours de l'action progresse et dépasse le prix d'exercice, l'option est dite alors
"in-the-money" et il devient intéressant d'exercer l'option. Lorsque le prix d'exercice de
l'option est égale au prix du sous-jacent en bourse, nous disons que l'option est "at-the-
money". Dès que le cours de l'action dépasse 392.50, soit l'addition du prix d'exercice et de la
prime de l'option à la mi-octobre (380+12.50.-), le détenteur du Call commence à gagner de
l'argent sur son investissement initial. Si le cours du titre monte tout à coup à 500.-, soit une
augmentation d'un peu plus de 40%, le gain sera beaucoup plus que proportionnel: pour
12.50.- investis, l'acheteur réalisera un bénéfice de 107.50.- soit un gain de 860%: c'est "l'effet
de Levier".
(12)
Tant que l'action reste en dessous de 380.- ("valeur de levier"), le vendeur du Call fait un
bénéfice de 12.50.-, représentant la prime de l'option. A partir de 380.-, le vendeur risque
d'être obligé de livrer l'action au prix d'exercice, soit 380.-. A partir de 392.50.-, il commence
à perdre de l'argent sur l'opération, puisque l'action qu'il devra sans aucun doute livrer vaudra
plus cher que l'addition du prix d'exercice et de la prime encaissée. Si pour son malheur le
titre monte effectivement à 500.à et qu'il ne le possède pas, il lui faudra aller le racheter en
Bourse pour honorer la demande d'exercice du détenteur du Call, en perdant 107.50.- sur
l'opération, soit plus de huit fois la prime encaissée au départ.
(13)
Mainteant intéressons nous au risque des Put.
Exemple:
L'acheteur d'un Put limite son risque au coût de la prime de l'option pour un gain potentiel
beaucoup plus important. En face de lui, le vendeur du Put se trouve dans la position
exactement inverse : il encaisse la prime de l'option mais prend un risque beaucoup plus
grand. Si nous prenons la même action X cotée à 350.- à la mi-octobre, nous nous trouvons
cette fois avec un investisseur qui parie sur la baisse du cours de l'action. Il achète donc pour
49.50.- (la "prime") un Put d'échéance décembre au prix d'exercice de 390.-.
(14)
Le vendeur du Put encaisse d'abord la prime de l'option soit 49.50. Tant que le cours se
maintient au-dessous de 390. il est gagnant. Si le cours de l'option se situe entre 340.50.- et
390.- il perd un peu de sa prime mais reste gagnant. En-dessous de 340.50 le vendeur du Put
sera obligé au moment de l'échéance de verser 390.- à l'acheteur du Put (en vendant le sous-
jacent et en versant la différence d'une manière ou d'une autre). Bien évidemment si le prix du
sous-jacent tombe à zéro, le vendeur du Put peut ainsi perdre jusqu'à 340.50.- de fonds
propres.
(15)
FONDS DE PLACEMENTS
Bien qu'un fond de placement réunisse divers actifs financiers, les clients peuvent acheter les
parts émises à une faible valeur par rapport à l'achat d'actifs individuels. Chaque part contient
théoriquement une proportion de chacun des actifs se trouvant dans le fonds de placement.
Elles garantissent un droit de participation à la fortune globale du fonds sans toutefois donner
de droit sur les sociétés inclues dans le fonds.
Un fond de placement peut investir les montants de diverses manières dont les plus
communément pratiquées sont les papiers-valeurs (actions, obligations), papiers monétaires,
valeurs immobilières, régions (pays, continents), secteurs d'activité ou encore selon des
objectifs personnels. Il existe en ce début de 21ème siècle à peu près 30'000 fonds de
placements à travers le monde.
Les fonds de placement rendent souvent service aux petits portefeuilles : avec des montants
relativements modestes, il est possible de bénéficier d'une bonne répartition des risques et
aussi à des prix de gros accordés sur les transactions effectuées par les gestionnaires de fonds.
Il existe alors différents types de retour sur investissements suivant l'objet d'étude. Ainsi, nous
différencions en finance (avant d'en voir les détails) :
1. Les retours d'actifs financiers sur une horizon économique (return on investment) et leur
taux de rendement respectifs (rate of return).
Ensuite, il faut considérer d'autres approches de taux de rentabilité outre le deux mentionnés
ci-dessus les deux autres grands classique sont (avant d'en voir les détails):
1. Le taux de retour pondéré par les capitaux investis (M.W.R.R.) qui a l'avantage par rapport
au taux de rendement interne du Goodwill de prendre en compte les investissements faits en
dehors des périodes temporelles classiques.
2. Le taux de retour pondéré dans le temps (T.W.R.R.) qui est un outil pratique pour mesurer
la performance des gestionnaires de fonds car il ne prend pas en compte les flux (retraits ou
investissements) des investisseurs qui sont incontrôlables.
Return on investment
(16)
où est donc le return de l'actif financier pour la période (se terminant au temps) t, le prix
du marché au temps t de l'actif financier et le revenu liquide attaché à la détention de
l'actif financier durant la période (se terminant au temps) t.
Le revenu est supposé perçu au temps t, ou, s'il est perçu entre et t, il est supposé ne
pas être ré-investi avant le temps t. Le prix de marché au temps est une valeur "ex-
coupon" c'est-à-dire une valeur enregistrée immédiatement après (le détachement du coupon
donnant à) la perception, au temps , du revenu liquide afférant à la période . Sur
le plan empirique, l'hypothèse de non réinvestissement jusqu'à la période élémentaire de
temps utilisée est courte (un mois maximum), afin d'éviter des distorsions statistiques trop
importantes dans le traitement des données chronologiques.
Pour faciliter les comparaisons entres investissements, nous utilisons une mesure exprimée en
termes relatifs le "taux de rentabilité" ou "rate of return" défini assez logiquement par :
(17)
Nous reviendrons lors de notre étude du modèle mathématique d'évaluation des actifs
financiers sur ces outils.
La mise en œuvre d'un capital financier pour permettre la réalisation d'opérations d'économie
réelle (c'est-à-dire le fait de consacrer, directement ou indirectement, ce capital financier à
l'acquisition ou à la constitution de moyens de production, au sens le plus large de ce terme)
peut donc produire à travers le temps des retours d'argent sous la forme de flux nets liquidités
appelés "flux net de trésorerie" (F.N.T.) ou encore "cash flows" (C.F.) (cela fait toujours
mieux en anglais....).
(18)
Explications :
Le deuxième terme à droite de l'égalité nous est déjà connu (nous l'avons vu lors de notre
étude du calcul actuariel) mais sous la forme :
(19)
Dans un contexte de certitude de l'avenir (...) il nous donne donc l'investissement initial à
effectuer à un pourcentage donné constant (...) pour avoir un retour sur investissement (cash
flow) à un taux d'intérêt périodique moyen géométrique t% (taux du marché) avec T étant
l'horizon de l'opération (nombre de périodes), étant la dépense initiale d'investissement.
Si :
(20)
A la formulation du critère de décision telle qu'elle vient d'être présentée, nombreux sont
ceux, notamment les praticiens, qui préfèrent la méthode dite du "taux interne de rentabilité"
(TRI) ou "internal rate of return" (I.R.R.). Celle-ci n'est en apparence qu'une variante de la
première formulation. Elle consiste à calculer un taux généralement symbolisé par la lettre
grecque , qui annule la valeur du Goodwill (il s'agit donc de déterminer le taux de
rentabilité tel que la somme des flux nets de trésorerie soit égale au montant du capital
investi) :
(21)
Si :
Nous voyons que le taux interne de rentabilité intervient dans le processus de décision de
manière à première vue équivalente à celle dont il est utilisé dans le calcul d'une valeur
actuelle nette. En outre, l'expression du résultat du calcul est indéniablement plus parlante que
le montant absolu (Goodwill) obtenu dans la première formulation. Nous inclinerions donc à
adopter la seconde formulation si celle-ci ne présentait, à l'examen approfondi, l'inconvénient
majeur que le calcul du taux interne de rentabilité comporte dans certains cas plusieurs
solutions. La relation est en effet une équation polynômiale dont nous avons démontré dans le
chapitre algèbre qu'elle a autant de racines que le polynôme présente de changements de
signe.
Nous allons maintenant introduire un type de taux interne de rentabilité différent de celui du
lié au Goodwill et qui s'applique mieux à la gestion de portefeuilles que le taux interne de
rentabilité vu plus haut (qui rappelons-le se base sur l'hypothèses que les cash-flow sont
déboursés à intervalles périodiques).
3. Une valeur monétaire totale nette investie durant la période [0,1] payée (pour
simplifier l'exemple) en deux moitiés en début et fin de période
Les données qui vont nous intéresser sont les suivantes :
3. La valeur qui représente le capital qu'il aurait fallu rassembler pour arriver en
fin de période à lorsque le taux du marché vaut aussi t%.
La différence :
(22)
donne le valeur qu'il aurait fallu capitaliser pour obtenir la somme en d'autres
termes la valeur finale du fond en fin de période investissement initial compris.
Ce qui est trivialement intéressant pour un investisseur est alors de connaître le taux tel
que :
(23)
soit :
(24)
Si l'équation de Hardy n'est pas non nulle mais positive alors l'investissement dans le fond
n'est pas intéressant. Si elle est négative il vaut alors mieux investir dans le fond.
(25)
avec .
Effectivement :
(26)
Le taux est souvent nommé en gestion de fortune le "Money Weighted Rate of Return
" (M.W.R.R.). ou "Taux de Retour Pondéré par les Capitaux Investis" (T.R.P.C.I.).
Exemple:
(27)
et alors :
(28)
Considérons maintenant que nous savons que les investissements ont eu lieu le 16 Mai
(3/8ème de l'année) et les retraits 1 Octobre (9ème mois).
(29)
(30)
La résolution de cette équation avec Maple donne
Nous voyons qu'en considérant les cash-flows et le moment où ils ont lieu (donc une analyse
plus fine et rigoureuse) nous réduisons le M.W.R.R. Par ailleurs, le dernier calcul étant plus
rigoureux que le premier c'est celui que l'investisseur voudra connaître en fin d'année.
Ce taux est donc une mesure effective du taux d'accroissement du fond, donnant l'impact du
poids des cash-flows sur la valeur du fond. Il s'agit aussi au fait d'une simple généralisation du
IRR (Internal Rate of Return).
Nous allons maintenant nous intéresser à un autre outil financier de la gestion de portefeuilles
utilisé également pour juger du rendement d'un investissement.
Décembre T1 T2 T3 T4
31. 2000 2001 2001 2001 2001
Valeur de début du fond 1000 370 81 7.8
Gain ou (perte) pour le trimestre % 10% 3% (4%) 6%
Gain ou (perte) pour le trimestre .- 100 11 (3.2) 0.5
Cash flows trimestriels entrées/(sorties) (730) (300) (70) 0
Valeur du fond 1000 370 81 7.8 8.3
(31)
Le 31 décembre 2000, le fond à une valeur de 1000.-. Durant le premier trimestre 2001 il a un
retour de 10% mais nous imaginons que cette valeur est loin de ce qui était attendu alors
l'investisseur retire 730.- du fond (portefeuille basé sur le fond). Lors du second trimestre, le
fond a gagné 3% et 300.- supplémentaires ont été retirés par l'investisseur. Lors du troisième
trimestre le fond a perdu 4% et 70.- on été retirés. Le dernier trimestre, le fond a gagné 6% et
aucun fond n'a été retiré.
Nous avons alors l'accroissement (retour) global sur l'ensemble de la période (année) qui est
donnée par :
(32)
Nous voyons bien que cette valeur est indépendante des flux monétaires du portefeuille de
l'investisseur. Nous appelons la valeur de 15.3% le "Time Weighted Rate of Return"
(T.W.R.R) ou "Taux de Retour Pondéré dans le Temps" (T.R.P.T.).
(33)
Il convient de se rappeler que si nous avions voulu calculer calculer la moyenne du rendement
du fond par trimestre nous aurions simplement utilisé la moyenne géométrique (cf. chapitre de
Statistiques)!
Le T.W.R.R. est un outil pratique pour mesurer la performance des gestionnaires de fonds car
il ne prend pas en compte les flux (retraits ou investissements) des investisseurs qui sont
incontrôlables. Ainsi, nous avons une mesure de la qualité de la dynamique des fonds
indépendante du choix des investisseurs qui pourraint considérer les retraits ou
investissements comme des cash flow qui serviraient à calculer un I.R.R. qui n'aurait plus ou
moins aucune signification par rapport à la dynamique du fond
Avant d'étudier ce dernier modèles, regardons quels sont les développements proposés par
Louis Bachelier dans sa thèse en 1900 pour déterminer l'espérance mathématique
prévisionnelle d'un actif financier (résultat que nous utiliserons dans le cadre de l'étude du
modèle d'évaluation de Black & Scholes).
Désignons pour cela par la probabilité que le cours d'un actif soit x. Dès lors, la
probabilité que le cours se trouve compris dans l'intervalle élémentaire x, x + dx est .
En vertu du quatrième axiome des probabilités (voir chapitre du même nom), la probabilité
cherchée sera égale au produit de la probabilité pour le cours x soit coté dans un intervalle
donné à l'époque , c'est-à-dire , multipliée par la probabilité pour que, le cours x étant
coté à l'époque , le cours z soit coté dans un intervalle donné à l'époque , c'est-à-dire,
multipliée par .
(34)
Le cours pouvant se trouver à l'époque dans tous les intervalles dx compris entre , la
probabilité pour que le cours z soit coté à l'époque sera :
(35)
(36)
ou :
(37)
telle est l'équation à laquelle doit satisfaire la fonction p. Cette équation est vérifiée, comme
nous allons le voir, par la fonction :
(38)
(39)
L'intégrale classique qui figure dans le premier terme a pour valeur (cf. chapitre de
Statistiques) , nous avons donc et par suite :
(40)
(41)
Soient les quantités correspondant à et relatives aux temps , il faut donc prouver
que l'expression :
(42)
peut se mettre sous la forme où A,B ne dépendant que du temps. Cette intégrale
devient, en remarquant que n'est pas une variable z d'intégration (nous supposons qu'il est
indépendant de x comme vous l'aurez compris depuis le début)
(43)
(44)
posons :
(45)
(46)
L'intégrale :
(47)
(48)
Cette expression ayant la forme désirée, nous devons en conclure que la probabilité que le
titre soit coté z au temps s'exprime bien par la relation :
(49)
Nous voyons que la probabilité est régie par la loi de distribution de Gauss. Ceci constitue un
résultat remarquable obtenu par Louis Bachelier en 1900.
La relation antéprécédente nous montre que les paramètres satisfont à la relation
fonctionnelle :
(50)
différentions par rapport à , puis par rapport à . Le premier membre ayant la même forme
dans les deux cas, nous obtenons :
(51)
(52)
(53)
Cette relation ayant lieu, quels que soient , la valeur commune des deux rapports est
constante et nous avons donc :
(54)
(55)
Vérification :
(56)
donc :
(57)
(58)
Le lecteur remarquera donc que pour une valeur de H et t fixées nous retrouvons ici la forme
d'une loi Normale centrée réduite (cf. chapitre de Statistiques)!!
(59)
(60)
(61)
1. Que la fonction de distribution de probabilité que le cours d'un actif financier soit x suit une
loi Normale centrée réduite!
2. Que l'espérance totale de la valeur d'un actif financier est proportionnelle à la racine carrée
du temps!!
Ce le premier modèle de base à connaître en finance et nous réutiliserons donc ces deux
résultats majeurs lors de notre introduction au modèle de Black & Scholes.
1. Noux fixons une espérance de rentabilité et nous trouvons tous les portefeuilles de variance
minimale satisfaisant l'objectif de rentabilité. Nous obtenons ainsi un ensemble de
portefeuilles de variance minimale.
2. Nous gardons de ces portefeuilles celqui qui pour une variance donne le rendement le plus
élevé..
En procédant ainsi pour plus plusieurs valeurs de l'espérance, nous nous retrouvons avec un
ou plusieurs portefeuilles efficients. Ainsi, entre deux portefeuilles (ensemble d'actifs)
caractérisés par leur rendement (supposé aléatoire!), nous ferons les hypothèses suivantes :
H1. A risque identique, nous retenons celui qui a l'espérance de rendement la plus élevée (gain
maximal)
H2. A espérance de rendement identique, nous retenons celui qui présente le risque le plus
faible (aversion au risque)
Passons maintenant à la théorie (un exemple pratique du modèle de Markowitz sera donné
après les développements mathématiques).
Soit le rendement d'un portefeuille composé de n actifs caractérisés par leur rendement
respectif . Nous posons, en outre, que chaque actif i entre pour une proportion Xi
dans la composition du portefeuille P tel que:
(62)
Remarque: Un part Xi d'un actif peut aussi être négative... Détenir une part négative d'un
actif, c'est ce qui s'appelle en anglais le "short-selling" (vente à découvert) . Cette technique
consiste par exemple à emprunter beaucoup d'actifs (supposés surévalués sur le marché) à une
banque, les vendre pour faire baisser le prix de l'actif, et faire un profit en les rachetant moins
cher pour les rendre à la banque (grosso modo car c'est assez complexe au fait...).
Donc l'espérance du portefeuille est donnée par :
(63) (64)
Maintenant, nous supposerons que les return des différents actifs financiers ne fluctuent pas
indépendamment les uns des autres: ils sont corrélés ou, ce qui revient au même, ont des
covariances non nulles (cf. chapitre de Statistiques) :
(65)
Dès lors, la variance du portefeuille est donnée par (cf. chapitre de Statistiques) :
(66)
Avant d'aller plus loin, précisons (car c'est important dans la pratique) que nous pouvons
également écrire cette dernière relation sous forme matricielle (le lecteur peut facilement
vérifier en prenant par exemple que deux titres que les deux écritures donnent un résultat
identique) si nous notons X le vecteur des parts d'actifs et le même vecteur transposé :
Pour en renvenir à la forme algébrique du modèle, puisque la covariance est symétrique (cf.
chapitre de Statistiques) :
(67)
et que :
(68)
(69)
(70)
Dans la pratique, nous cherchons non pas un, mais tous les portefeuilles qui pour une
espérance donnée minimise la variance. Nous obtenons alors une fonction de l'espérance en
fonction de la variance pour les portefeuilles optimaux si nous traçons cela sur un graphique
(voir plus bas). Cette fonction est souvent assimilée par les financiers (à juste titre!) à une
frontière comme le précise la définition qui suit.
Maintenant, formalisons l'optimisation comme cela était fait à l'époque où les gens devaient
encore développer les algorithmes eux mêmes...
(71)
qui doit être maximisée sous la contrainte que et où est un paramètre qui
représente le degré d'aversion au risque des investisseurs (histoire aussi d'homogénéiser la
relation...).
(72)
(73)
Posons:
(74)
(76)
Soit désormais:
et (77)
Dans ce cas, le système d'équations à résoudre peut se résumer sous la forme matricielle:
(78)
Par conséquent:
(79)
Cependant, même une fois la pondération des actifs terminée, le problème lui ne l'est pas
complétement. Effectivement, nous pouvons donc connaître la frontière efficiente mais le
client va lui imposer une contrainte bien logique au niveau du risque nul de son portefeuille et
du rapport rendement/risque maximum.
Compte tenu de la lourdeur des calculs nécessaires à l'inversion de la matrice A, Sharpe a
proposé un modèle simplifié que nous verrons après un exemple pratique du modèle de
Markowitz.
Exemple:
(80)
Dessous la table donnée précédemment nous allons créer dans MS Excel le tableau contenant
les proportions des titres (que nous supposerons équidistribuées, soit 1/3), nous
afficherons la moyenne du rendement calculée bien évidemment selon l'estimateur :
(81)
(82)
(84)
(85)
Cette relation est un peu longue à saisir, et le sera davantage si nous avons un nombre bien
plus important de titres.
Dans notre cas, il s'agit de faire la somme des produits terme à terme de deux plage de
cellules ( et ) ayant la même dimension (même nombre de lignes et même nombre de
colonnes). Nous pouvons alors utiliser la fonction suivant dans MS Excel :
=SOMMEPROD(B14:D14;B15:D15)
Pour la variance du portefeuille, c'est un peu plus compliqué puisqu'il s'agira de calculer :
(86)
(87)
L'astuce pour appliquer ceci dans MS Excel consiste à utiliser l'algèbre linéaire et écrire cette
relation sous forme matricielle comme nous l'avons démontré :
(88)
=SOMMEPROD(PRODUITMAT(B14:D14;G14:I16);B14:D14)
(89)
Donc en se basant sur les tableaux précédents, il est simple dans MS Excel d'obtenir la
matrice de covariance :
(90)
(91)
(93)
Le problème maintenant est de déterminer pour un rendement du portefeuille fixé (B19), les
proportions des différents titres qui minimisent le risque.
Après avoir ajouté les deux cellules B24 (rendement espéré/attendu du portefeuille) et B25
(nombre total des parts du portefeuille) :
(94)
(95)
Ce que nous allons faire à l'aide du solveur est de chercher et reporter les solutions pour des
rendements de 0.2 à 0.245 par pas de 0.05. A chaque résultat, nous noterons le numéro de
(97)
Ce qui donne la frontière efficiente de Markowitz suivante sous forme graphique dans
MS Excel :
(98)
Maintenant il est aisé avec MS Excel de déterminer l'équation de cette parabole en utilisant
l'outil d'interpolation (nous sommes obligés dans MS Excel de tourner la parabole pour
cela…) :
(99)
Maintenant, nous allons déterminer la C.M.L (voir le modèle du modèle des actifs financiers
plus bas) qui est la droite formée par l'ensemble des portefeuilles composés de l'actif sans
risque, d'une part, et du portefeuille de marché, d'autre part. Par construction, elle associe à
chaque niveau de risque, la rentabilité espérée la plus élevé.
Nous allons pour déterminer cette droite avec MS Excel nous fixer dans un premier temps un
taux de rendement sans risque que nous noterons et que nous prendrons arbitrairement
comme valant 0.22. Nous avons donc la courbe de Markowitz d'équation :
(100)
et la droite :
(101)
avec la condition :
(102)
Nous avons alors deux équations connues à deux inconnues pour résoudre ce problème
(l'intersection de la droite et la parabole pour la première et l'égalité de la pente de la parabole
et de la droite au point d'intersection) :
(103)
(105)
Si nous résolvons ce polynôme du deuxième degré nous avons deux solutions réelles (Excel
n'arrive pas à déterminer les racines de ce polynôme) :
(106)
La solution 2 est à éliminer (nous le savons en essayant de la prendre comme solution). Nous
avons donc:
(107)
(108)
(110)
Ainsi, en réutilisant le solveur comme plus haut mais avec cette nouvelle valeur pour
l'espérance, nous obtenons pour un portefeuille du marché composé d'un actif sans risque de
rendement 0.22, un rendement global efficient de 0.2314276… avec la composition suivante
du portefeuille donnée par le solveur :
(111)
Voilà donc un sympathique petit exemple applicatif dans un logiciel accessible à prestque tout
le monde!
1. L'ampleur des matrices requérait à l'époque une calculateur de grande capacité et un temps
de calcul assez long!
2. L'utilisation du modèle de base requérait que l'on connaisse dans son entièreté la matrice
des covariances. Le principal problème qui se pose à ce propos réside tant dans le nombre des
estimations à fournir que dans la difficulté de réaliser des estimations précises et surtout
cohérentes.
Si nous voulons que l'approche proposée par Markowitz puisse entrer dans le domaine de
l'application, il faut de toute évidence trouver le moyens d'alléger notablement la procédure
tout en perdant le moins possible de la rigueur de la méthode.
En 1963, William Sharpe a proposé une solution dont la caractéristique essentielle consiste à
faire l'hypothèse que les returns des diverses valeurs sont exclusivement liés entre eux par leur
commune relation avec un facteur de base sous-jacent (indice boursier typiquement) qui
permet de déterminer un coefficient appelé le "bêta".
Remarque: Encore une fois, les développements qui vont suivre pourraient s'avérer
abstraits mais... nous verrons comment appliquer l'exemple précédent fait avec MS Excel
pour le modèle de Markowitz mais appliqué avec le modèle de Sharpe et nous pourrons ainsi
même comparer visuellement les deux méthodes.
Le terme "unifactoriel" vient donc du fait qu'à la base le but du modèle de Sharpe est de
définir le rendement d'un placement financier en fonction de son risque non diversifiable,
assimilé au seul risque de marché (ou risque systématique) donné par un nombre appelé
"coefficient bêta".
3. Le "risque global" qui est en quelque sorte la somme des deux (c'est un peu plus subtil
qu'un simple somme...).
Comme vous l'aurez probablement deviné, le facteur risque est difficilement quantifiable.
L'élément qui aidera à le déterminer est la variation du rendement de l'actif financier par
rapport à la variation du rendement du marché dans sa globalité. Un actif financier dont le
cours fluctue souvent et dont la volatilité est grande présente donc certainement un risque
élevé.
ce coefficient est bien évidemment d'autant plus utile que l'horizon de prévision futur est
éloigné et que la fréquence d'observation est petite. Ce coefficient est aussi parfois appelé
"volatilité relative".
(113)
Remarque: L'indice de référence est choisi de la manière la plus pertinente possible avec ce
que cela implique... Si possible lorsque le rendement de l'indice est nul, la variation de la
valeur du portefeuille ou de l'actif devrait aussi être nulle.
Une simple analyse du graphique (c'est de l'analyse fonctionnelle élémentaire) montre donc
qu'un coefficient bêta égal à 1 pour un titre/actif donné signifie qu'une augmentation
(respectivement : diminution) de 10 % du return des titres sur le marché pendant une certaine
période se traduira par une augmentation (respectivement : diminution) de 10 % en moyenne
du rendement de ce titre. Donc la volatilité de l'actif est égale à celle de l'indice.
Un bêta supérieur à 1 signifie que l'évolution du return de l'actif financier est plus volatile (ou
plutôt, était volatile, puisque ce coefficient se réfère généralement à une période passée) que
celle du return du marché, tandis qu'un bêta inférieur à 1 révèle l'inverse. Ainsi, un fonds
ayant un bêta de 1.15 est de 15% plus volatil que l’indice. Inversement, un fonds ayant un
bêta de 0.70 est 30% moins volatile que l’indice.
2. Un bêta inférieur à 1 indique que si le marché est à la baisse, le titre sera susceptible de
baisser moins que le marché.
3. Un bêta supérieur à 1 indiquera que si le marché est à la hausse, le titre sera susceptible de
suivre moins rapidement la tendance à la hausse.
Le concept de bêta ayant été introduit, passons maintenant à la théorie du modèle qui a pour
objectif donc de simplifier celui de Markowitz en utilisant ce fameux coefficient.
Par définition, le bêta global d'un portefeuille est déterminé à partir des bêta pondérés
respectifs de chacun des titres ou bêta sous-jacents qui le composent tel que:
(114)
Sharpe donc que le rendement Ri de chaque actif i à un instant t est donné par la régression
linéaire (cf. chapitre de Méthodes Numériques) security characteristic line vue plus haut :
(115)
où :
- I est donc le rendement d'un indice économique donné (indice boursier, indice du produit
national brut, indice des prix ou voir même rendement le rendement du portefeuille du marché
lui-même…) au temps t et est la variable expliquée de la régression (selon la terminologie
utilisée dans le chapitre de méthodes numériques) considérée comme une variable aléatoire.
- sont des estimateurs non biaisés (cf. chapitre de Statistiques) des paramètres propres à
cette valeur. Le premier terme appelée en finance "coefficient alpha" est simplement
l'ordonnée à l'origine de la régression (le rendement de l'actif lorsque le rendement de l'indice
de référence est nul soit lorsque le marché à un rendement nul) et le deuxième paramètre est
pour rappel simplement le bêta du portefeuille risqué i.
- une variable aléatoire supposée caractérisée par une espérance nulle, une variance égale à
une constante et les différents sont supposés non corrélés entre eux (covariance nulle).
Quant au niveau de l'indice I, il sera caratérisé par la relation (afin de simplifier les
développements plus tard) :
(116)
(117)
en supposant que nous n'avons pas fait d'erreur sur la forme linéaire du modèle, ni sur la liste
des régresseurs.
H2. Nous supposons que la perturbation de la régression est d'espérance nulle telle que :
(118)
H3. Pour n'importe quel échantillon de taille n, nous utilisons les estimateurs de maximum de
vraisemblance (cf. chapitre de Statistiques) pour l'espérance et variance des rendements des
actifs financiers du portefeuille de référence :
(119)
Ces hypothèses posées, nous utilisons aussi les résultats obtenus dans le chapitre de méthodes
numériques sur la régression linéaire pour obtenir le bêta. Nous y avons démontré qu'il
existait plusieurs manières de faire une régression linéaire donc une consiste à utiliser la
covariance et l'espérance. En adoptant les notations de l'économétrie, la pente de la régression
peut alors s'écrire :
(120)
ce qui donne la définition rigoureuse du coefficient bêta selon le modèle de Sharpe où Ri est le
rendement de l'actif financier et RI le rendement du marché (ou du portefeuille du
marché/référence).
Définition (rigoureuse): Le "coefficient bêta" est donné par le rapport de la covariance des
rendements et indices des actifs avec l'écart-type de l'indice du marché du portefeuille.
(121)
Si les rendements ne sont pas explicitement connus dans les pratique, nous utilisons alors le
modèle linéaire :
(122)
(1
23)
(124)
(125)
Finalement:
(126)
Si les rendements sont explicitement données et donc connus l'espérance se calculera avec :
(127)
Ainsi :
(128)
Finalement :
(129)
(130)
(131)
(132)
(134)
Si nous ne connaissons pas explicitement les rendements, l'étude de la variance est un peu
plus délicate. Il faut alors utiliser le modèle linéaire tel que :
(135)
En outre, notons:
(136)
(137)
Dès lors:
(138)
car .
Finalement :
(139)
(140)
(141)
(142)
(143)
La résolution de ce système passe alors par l’inversion d'une matrice plus simple que celle du
modèle de Markovitz mais nécessite cependant des d'hypothèses relativement contraignantes.
Par ailleurs, les financiers utilisent souvent les indicateurs de rendement modéré par le risque,
le plus répandu au niveau international étant le "ratio de Sharpe". Il est déterminé par le
rapport entre le rendement (pour être plus exact il s'agit de son espérance) différentiel du
rendement d'un placement (actif) sans risque et le rendement du marché et la déviation
standard du placement sans risque (nous déterminerons rigoureusement l'origine de cette
relation plus loin lors de notre étude du MEDAF):
(144)
Relation qui exprime donc le niveau de rendement pure par unité de volatilité (ou par unité de
risque). Pour simplifier, c'est un indicateur de la rentabilité (marginale) obtenue par unité de
risque pris dans cette gestion. Il permet de répondre à la question suivante : le gestionnaire
parvient-il à obtenir un rendement supérieur au référentiel, mais avec davantage de risque?
- Si le ratio est négatif, le portefeuille a moins performé que le référentiel et la situation est
très mauvaise.
- Si le ratio est compris entre 0 et 0.5, le sur-rendement du portefeuille considéré par rapport
au référentiel se fait pour une prise de risque trop élévée. Ou, le risque pris est trop élevé pour
le rendement obtenu.
(145)
Ces modèles sont relativement complexes. Raison pour laquelle quelques années plus tard,
Sharpe et Lintner ont créé un nouveau modèle qui leur à valu le prix Nobel d'économie et que
nous allons étudier de suite après un exemple pratique de ce que nous venons de voir.
Exemple:
En détail sous forme graphique voici d'abord les bêtas (rendement de l'actif en fonction du
rendement du portefeuille de marché/indice de référence) obtenus avec MS Excel :
(146)
(147)
Voici les détails du calcul (remarquez que les bêtas sont obtenus à l'aide d'une simple
régression linéaire avec l'indice de référence qui est le portefeuille et les autres paramètres
avec les estimateurs non biaisés) :
(148)
L'espérance du rendement du portefeuille composé des trois titres est facile à calculer puisque
nous avons leur rendement. Donc :
(149)
(150)
(151)
Maintenant, il nous faut calculer l'espérance en utilisant la relation démontrée dans la partie
théorique des paragraphes précédents :
(152)
(153)
(155)
(156)
(157)
(158)
Une fois ceci fait, nous procédons comme pour la frontière de Markowitz. Nous utilisons le
solveur en minimisant la variance tout en imposant une espérance et une contrainte comme
quoi la somme des parts des actifs financiers est égale à l'unité :
(159)
(160)
(161)
La suite de l'exercice (C.M.L.) se fait de la même manière que dans le modèle de Markowitz.
Sharpe, Lintner et Mossin (1965) ont ensuite étudié les conséquences de ces théories pour
mettre en place une théorie extrêmement simple permettant d'évaluer les coefficients bêta, les
rendements espérés et les variances d'actifs financiers d'un portefeuille à partir de données
statistiques sur le marché global et de la spécificité de la composition d'un portefeuille.
Cette théorie basée encore une fois sur le problème moyenne-variance est appelée "modèle
d'évaluation des actifs financiers" (MEDAF) ou "capital asset pricing model" (C.A.P.M.) est
donc un modèle très souvent utilisé, aussi bien par les praticiens que par les académiciens,
pour évaluer les rendements anticipés d'équilibre sur n'importe quel actif risqué sur le marché.
Pour commencer, rappelons que nous avons vu plus haut lors de notre étude du return que le
taux de rentabilité périodique (quotidien, hebdomadaire, mensuel, annuel) d'un actif se calcule
comme suit :
(162)
avec qui est le prix d'un actif à la fin de la période t, le prix d'un actif à la fin de la
période t-1 et finalement le flux monétaire payé par l'actif pendant la période de détention
allant de t-1 à t.
Cette relation sert à calculer le "rendement réalisé" (ex post) d'un titre alors qu'au fait c'est le
"rendement espéré" qui intéresse un investisseur donné.
Pour calculer le rendement espéré, comme nous l'avons déjà vu, il convient d'attribuer à
chaque valeur possible du rendement une probabilité de réalisation, puis de calculer une
moyenne pondérée de ces différentes valeurs possibles en utilisant les probabilités comme
pondérations :
(163)
Or, il est clair que dans une économie donnée, l'investisseur sera tenté de détenir plusieurs
actifs financiers et cherchera donc à composer des portefeuilles. Le rendement (moyen) espéré
d'un portefeuille peut être calculé en utilisant la relation connue :
(164)
avec n qui est le nombre de titres inclus dans le portefeuille, le rendement de l'actif i
inclus dans le portefeuille et la proportion de la richesse totale de l'investisseur investie
dans l'actif i.
Le taux de rendement espéré est cependant insuffisant pour caractériser une opportunité
d'investissement et il faut tenir compte également du risque, c'est à dire de la variabilité du
rendement de cet investissement sur l'actif financier. La variance est comme nous l'avons déjà
vu utilisée comme mesure du risque et donnée pour un actif financier par :
(165)
Soit :
(166)
Le calcul du risque d'un portefeuille fait donc intervenir deux concepts importants: la
variabilité du rendement de chacun des actifs, mesurée par les variances de ces derniers, ainsi
que les relations existantes entre les différents actifs composant le portefeuille.
La dépendance entre deux actifs est souvent mesurée, comme nous en avons déjà fait mention
lors de notre étude des return, par la covariance ou encore le coefficient de corrélation
linéaire.
(167)
(168)
La covariance entre les rendements de deux titres peut être positive ou négative et sa valeur
n'a aucune signification économique comme nous le savons (cf. chapitre de Statistiques).
Remarque: Rappelons que nous avons vu dans le chapitre de statistiques que lorsque les
rendements (valeurs) de deux actifs (variables aléatoires) varient dans le même sens (dans le
sens contraire) la covariance sera positive (négative).
Le coefficient de corrélation entre deux actifs i et j quant à lui se calcule comme suit (cf.
chapitre de Statistiques):
(169)
Une fois les variances et covariances des différents actifs calculés, nous serons en mesure de
calculer la variance de rendement d'un portefeuille contenant n actifs. Cette variance est
donnée par la relation suivante (cf. chapitre de Statistiques) :
(170)
ou écrit autrement :
(171)
Pour comprendre ceci, nous noterons que pour n actifs non corrélés, la variance se réduit à
(puisque la covariance est alors nulle):
(172)
En simplifiant davantage, si toutes les variances sont supposées égales et si tous les actifs sont
détenus dans les mêmes proportions (1/n), nous avons (cf. chapitre de Statistiques) :
(173)
Ainsi, quand n tend vers l'infini, la variance du portefeuille s'approche de zéro. Ainsi, si des
risques non corrélés sont réunis en portefeuille, le risque total peut être éliminé par
diversification. Dans le cas où les risques sont corrélés, la diversification ne permettra
d'éliminer que les risques spécifiques aux actifs alors que le risque de marché continuera
d'exister. Notons que la réduction du risque serait plus importante lorsque les différents actifs
détenus sont négativement corrélés. En effet, plus le coefficient de corrélation entre les
rendements des titres est petit, plus les bénéfices inhérents à la diversification sont
substantiels. Dans le cas ou le coefficient de corrélation est égal à 1, il n’y a aucun bénéfice
lié à la diversification, puisque le risque du portefeuille sera égal à la moyenne pondérée des
risques le composant. Par contre la diversification est à son maximum lorsque le coefficient
de corrélation est égal à -1. Dans cette situation il est possible de combiner deux actifs risqués
pour former un portefeuille sans risque.
D'après ce qui précède, il est clair que tout investisseur désirant former un portefeuille
cherchera à détenir un ensemble d'actifs risqués qui lui permettra de recevoir un rendement
donné avec un minimum de risque. En d'autres termes, il cherchera à minimiser la variance
pour un niveau de rendement espéré tout en respectant une contrainte budgétaire. Nous savons
que le rendement espéré et la variance de rendement d'un portefeuille contenant n actifs
risqués s'écrivent comme suit :
(174)
Par ailleurs, nous savons qu'à partir de ces n titres, il possible de construire une infinité de
portefeuille en faisant varier les pondérations Xi. Or, les portefeuilles les plus intéressants pour
un investisseur donné sont ceux qui permettent de minimiser le risque qu'il doit supporter
pour obtenir un niveau de rendement donné. Ces portefeuilles sont le résultat du problème de
minimisation suivant qui est un problème d'optimisation non linéaire (cf. chapitre de
Méthodes Numériques) :
(175)
Il est donc possible de constituer une infinité de portefeuilles en faisant varier les proportions
investies dans chacun des titres. La prochaine étape consiste à sélectionner, parmi l’ensemble
des portefeuilles disponibles, un portefeuille donné. Pour ce faire, on doit considérer les
préférences individuelles de l’investisseur.
Un investisseur rationnel ne devrait donc considérer que les portefeuilles se trouvant sur la
frontière efficiente pour ses choix d'investissement. Son portefeuille optimal se situera donc
au point de tangence entre la frontière efficiente et sa courbe d'indifférence la plus haute qu'il
serait capable d'atteindre. En procédant ainsi, chaque investisseur maximisera son utilité
espérée. En présence d'une économie ne contenant que des actifs risqués, la composition du
portefeuille d'actifs risqués varie d'un individu à un autre.
En pratique, les investisseurs ont également la possibilité d'investir dans des actifs financiers
sans risques. Nous allons donc chercher à déterminer la nouvelle frontière efficiente en tenant
compte de cette nouvelle opportunité d'investissement.
Considérons alors un portefeuille qui est une combinaison de l'actif sans risque et d'un
portefeuille de marché (à risque). Nous avons alors :
(176)
Rappel : L'espérance d'une constante est égale à cette constante (cf. chapitre de Statistiques).
(177)
(178)
Soit :
(179)
(180)
(182)
Cette équation nous donne la pente de la "capital market line" (C.M.L.). Elle est constante (la
pente!), et donc la C.M.L. est une droite. L'ordonnée à l'origine est évidemment .
Puisque :
(183)
(184)
(185)
Par construction, cette droite associe donc à chaque niveau de risque, la rentabilité espérée la
plus élevé. Ainsi, étant donnée le rendement d'un actif sans risque il devient facile à partir de
cette équation de déterminer le point de tangence avec la frontière d'efficience de Markowitz
ou de Sharpe pour obtenir le portefeuille le plus efficient sur la base du rendement sans
risque!!
Intéressons nous maintenant à déterminer une équation pour le rendement espéré de n'importe
quel actif individuel.
Considérons un nouveau portefeuille de rendement qui est une combinaison d'un actif
sans risque quelconque A et du portefeuille de marché, où est la fraction du portefeuille
investie dans l'actif sans risque A.
Ce que nous souhaiterions évaluer est le pente de la courbe des combinaisons espérance/écart-
type lorsque nous combinons le portefeuille de marché (qui contient déjà l'actif A) avec l'actif
A.
Nous avons :
(186)
(187)
(188)
donc :
(189)
(190)
(191)
La contribution de Sharpe et Lintner a été de dire qu'il faut évaluer ces dérivées au point où
c'est-à-dire où la pondération de l'actif A dans le nouveau portefeuille est nulle.
Ce faisant, nous obtenons, l'expression suivante pour l'écart-type du nouveau portefeuille
(bien sûr, l'expression pour le rendement espéré ne change pas) :
(192)
(193)
Avec les deux dérivées, nous pouvons obtenir une expression pour la courbe de combinaisons
de combinaisons espérance/écart-type pour le nouveau portefeuille. Nous avons alors :
(194)
Cette pente doit être égale à celle de la C.M.L. En égalisant, nous obtenons :
(195)
(196)
et donc :
(197)
d'où :
(198)
En posant ce que nous avons déjà vu lors de notre étude du modèle de Sharpe, c'est-à-dire le
risque non diversifiable sous forme de facteur bêta :
(199)
(200)
Cette expression permet donc d'exprimer le rendement excédentaire d'un actif comme le
produit du rendement excédentaire du portefeuille de marché et le facteur bêta du titre.
Le rendement excédentaire d'un actif ne dépend pas directement que de sa variance, qui est
souvent une mesure intuitive du risque d'un actif. Ce qui compte est sont facteur bêta, qui
dépend de sa covariance avec le portefeuille de marché.
Plus classiquement, la dernière relation est utilisée graphiquement sous forme de droite :
(201)
Cette droite est appelée la "security market line" (S.M.L.) elle est extrêmement importante en
finance car elle donne donc le rendement moyen d'un titre A en fonction du bêta, du
rendement du marché et du taux sans risque.
(202)
avec qui est appelé la "prime par unité de risque" (surplus de rentabilité exigé par les
investisseurs lorsque ces derniers placent leur argent sur le marchée plutôt que dans un actif
sans risque) et l'ordonnée à l'origine est le taux d'intérêt sans risque (généralement des
emprunts d'état).
Le MEDAF stipule donc que le taux de rendement espéré (ou que devrait exiger un
investisseur rationnel averse au risque) d'un actif risqué doit être égal au taux de rendement de
l'actif sans risque, plus une prime de risque. Dans ce cas, la relation entre le risque
systématique et le rendement espéré demeure linéaire et seul le risque systématique doit être
rémunéré par le marché puisque le risque spécifique peut être éliminé grâce à la
diversification.
H2. Les investisseurs sont averses au risque: ils n'aiment pas le risque
H3. Il n'y a pas de coût de transaction et les actifs sont parfaitement divisibles
H5. De nombreux acheteurs et vendeurs interviennent sur le marché et aucun d'entre eux ne
peut avoir d'influence sur les prix.
H6. Tous les investisseurs peuvent prêter ou emprunter le montant qu'ils souhaitent au taux
sans risque.
Ce que nous aimerions dans ce qui va suivre, est de déterminer la valeur théorique d'une
option à partir des cinq données suivantes :
2. Le temps qui reste à l'option avant son échéance (choisie par la société émettrice).
4. Le taux d'intérêt sans risque (supposé comme étant le taux de rendement attendu du sous-
jacent).
Avant de nous attaquer a des calculs stochastiques un peu ardus il est utile d'établir au
préalable une équation dite de "parité Call-Put" qui nous servira de sorte d'équation de
conservation pour vérifier la validité des résultats que nous établirons par la suite sur
l'évaluation des prix des options.
Quelle somme M devons nous payer maintenant pour recevoir une somme garantie E appelée
"prix d'exercice" (ou "strike price") à un temps futur T ?
Ainsi, nous avons vu lors de notre étude du calcul d'intérêts qu'en considérant un capital C et
un intérêt r constant nous avions trivialement :
(203)
(204)
d'où :
(205)
Mais cette relation n'est pas tout à fait juste. Effectivement, nous devons avoir M = E assuré
au temps T - t . Dès lors nous somme naturellement amenés à poser :
(206)
Nous allons maintenant supposer que le call et le put possèdent les caractéristiques suivantes :
2. Même échéance T
Dès lors, étant donnée C le prix d'un call et P le prix d'un put à même échéance T et à même
valeur et S un titre, nous avons alors pour la valeur du portefeuille :
(207)
Cette relation ainsi que les précéentes supposent les hypothèses suivantes :
2. Le support n'est pas un instrument à terme (i.e. payable ou livrable immédiatement) : nous
disons que le support est "spot".
3. Le support spot ne verse pas de dividendes pendant la durée de vie de l'option ( i.e. entre
[0;T] ).
Quelle somme devons nous payer maintenant pour un portefeuille afin de recevoir une somme
garantie E (prix d'exercice) à un temps futur T ?
Le portefeuille pouvant être considérée comme une boîte noire, rien ne nous empêche dès lors
d'écrire :
(208)
Cette relation montre que la valeur d'un call européen avec prix d'exercice E et maturité T
peut être déduite de celle d'un put européen avec le même prix d'exercice E et la même
maturité T.
Le modèle de Black & Scholes se base sur le postulat que le marché est "efficient".
Nous pouvons distinguer trois types de marchés efficients qui sont fonction du type
d'information disponible:
1. L'hypothèse de marché efficient en "forme faible" qui explicite que les prix reflètent toute
l'information contenue dans la série historique des prix
2. L'hypothèse de marché efficient en "forme semi-forte" établit que les prix reflètent toute
l'information publique disponible.
3. L'hypothèse de marché efficient en "forme forte" qui établit que toute l'information connue,
publique et privée, est reflétée dans les prix du marché.
Plusieurs études ont essayé de tester l'hypothèse de l'efficience des marchés des actifs. Pour
tester la forme faible de l'hypothèse, on a utilisé l'analyse des séries temporelles en testant
spécifiquement l'hypothèse d'une marche au hasard (mouvement brownien - nous y
reviendrons). Plus spécifiquement ces tests ont essayé de tester si les accroissements des prix
sont indépendants des accroissements passés. Si l'hypothèse d'une marche au hasard est
rejetée, alors le marché n'est pas efficient, car les accroissements de prix passés pourraient
aider à anticiper les prix futur des actifs. L'évidence empirique soutient l'hypothèse de marché
efficient en forme faible. Pour tester la forme semi-forte de l'hypothèse, on a évalué la vitesse
d'ajustement des prix de marché à l'arrivée de nouvelle information; l'évidence en faveur d'un
rapide ajustement des prix de marché est dominante. La forme forte de l'hypothèse de
l'efficience des marchés, consiste à tester s'il est possible de profiter sur la base d'information
privilégiée (information accessible à un petit groupe des agents économiques). Etant donné
qu'on ne peut pas identifier l'information non publique, un type de test de forme forte
considère l'examen de la performance d'investissement des individus ou groupes qui
pourraient avoir de l'information privée. Elton et Gruber (1984) signalent que l'analyse de la
performance des fonds mutuels, après déduction des coûts, soutient la forme forte de
l'efficience.
H1. L'histoire passée du cours de l'option est complétement réfléchie dans le prix présent qui
ne contient lui pas d'autres informations sur l'option
H2. Le marché réponde immédiatement à toute nouvelle information sur le prix d'une option.
Le paradoxe du postulat des marchés efficients tient à ce que si chaque investisseur pensait
vraiment que le marché était parfaitement efficient, alors personne n'étudierait les sociétés,
leurs bilans, etc. Il suffirait d'acheter de l'indice. En vérité, les marchés efficient dépendent
d'individus actifs sur le marché parce qu'ils pensent que ce marché est "inefficient" et qu'ils
peuvent faire mieux que le marché !
Remarque: Avec les deux hypothèses précédement énononcées, tout changement non-
anticipé dans le prix de l'option est appelé un "processus de Markov".
Rappel : un processus de Markov est un processus dont l'évolution future ne dépend de son
passé qu'à travers son état à l'instant. Or, le cours d'une action n'est vraisemblablement pas un
processus de Markov : la "mémoire" du processus est probablement plus longue (par exemple
une tendance saisonnière)
PROCESSUS DE WIENER
Soit la variation de la valeur d'une option sur un petit intervalle de temps noté .
Nous posons que (dans le sens que la variation de l'option est similaire à la variation
de la valeur du sous-jacent!) et avec à l'aide de la connaissance des deux résultats majeurs du
modèle de Bachelier vu plus haut nous avons donc une espérance variable dans le temps de la
valeur de l'option selon:
(209)
(210)
où rappelons-le, N(0,1) est la notation de la loi normale centrée réduite telle que nous l'avons
établi dans le chapitre de Statistiques.
Ce qui est souvent noté de la manière suivante après intégration dans la littérature spécialisée:
(211)
et défini comme étant un "mouvement brownien standard" et le W est là pour faire honneur à
Wiener!
Il est possible de produire un graphique de ce mouvement brownien dans MS Excel avec dans
la colonne A le temps avec un pas typique de 0.01 [s] et dans la cellule B2 la formule
suivante:
=B1+NORMSINV(RAND())*SQRT(0.1)
où B1 contient la valeur 0.
Les mouvements browniens standards ont certaines propriétés remarquables comme nous
pouvons le voir: la trajectoire à tendance à alterner au-dessus et en dessous de l'axe des
abscisses. Cela provient de ce que la loi Normale considérée est d'espérance nulle, autrement
dit qu'il n'y pas de tendance générale à la hausse ou à la baisse.
Mais ceci n'est pas vraiment conforme à la réalité. Nous préférons alors ajouter un décalage
constant dans le temps ce qui donne le mouvement brownien que nous allons voir maintenant.
(213)
effectivement, rappelons que pour la loi Normale centrée réduite nous avons :
(214)
(215)
d'où :
(216)
effectivement, rappelons que pour la loi Normale centrée réduite nous avons :
(217)
(218)
La propriété qui vient d’être établie reste valable pour un grand intervalle de temps noté T
correspondant à n petits intervalles . En d’autres termes .
(219)
Comme dans l’hypothèse d’une évolution du cours sur un petit intervalle de temps, il est
possible de caractériser à l’aide de son espérance et de son écart type :
(220)
(221)
(222)
(223)
Si tend vers 0 (ce qui revient à considérer une subdivision du temps T en intervalles
extrêmement petits) le cours de l’option subit sur la période T un nombre infiniment grand de
variations. En d’autres termes, le processue d’évolution du cours de l’option est continu, ce
qui conduit à remplacer par dt, par dx et par dz.
(224)
ce qui définit un "processus de Wiener" (nous reviendrons là-dessus lorsque nous aurons
établi l'équation différentielle stochastique).
Dans ce cas, l'évolution du cours dépend non seulement d'un processus aléatoire brownien
standard (deuxième terme à droite de l'égalité), mais également d'un paramètre de tendance
centrale, ou "drift" (premier terme à droite de l'égalité):
(225)
avec toujours :
et (226)
Nous avons donc un mouvement brownien généralisé, constituté d'un mouvement brownien
standard (dz représenté donc par une loi normale d'espérance nulle et de variance dt comme
nous l'avons vu plus haut) et d'un drift. Dans ce scénario, a et b sont imposés comme constant
contraitement au cas plus général que nous verrons un peu plus loin.
La relation antéprécédente est souvent représentée dans la littérature sous la forme suivante:
(227)
Donc graphiquement cela donne, en rajoutant ce drift et en prenant une valeur positive et non
nulle pour a, un mouvement brownien qui aura tendance à alterner au-dessus et en dessous du
drift:
(228)
Sur un petit intervalle de temps , le processus, en temps discret s'écrit bien évidemment :
(229)
(230)
Ainsi :
(231)
Finalement :
(232)
(233)
Dès lors :
(234)
Finalement :
(235)
Soit:
(236)
ou encore :
(237)
PROCESSUS D'ITO
(238)
a et b étant alors des fonctions des 2 variables x et t. Cette considération est ce que nous
appelons un "processus d'Ito". Il s'agit donc d'une généralisation du cas précédent où a et b ne
sont plus constants.
(239)
et (240)
Dès lors nous pouvons écrire l'expression du mouvement brownien géométrique de la valeur
de l'option notée :
(241)
(242)
(243)
Le mouvement brownien géométrique est donc à priori un bon candidat pour modéliser
l'évolution du prix d'un actif financier à partir de sont taux de rentabilité.
Dans la littérature spécialisée, le return est aussi parfois noté (notation justifiée) sous la forme
de l'équation différentielle stochastique suivante :
(244)
où est bien évidemment le prix de l'option (sous-jacent) appelé "stock price" au temps t.
C'est la notation que nous adopterons pour la suite.
Au cas où (processus de Wiener, autrement dit le prix de l'action est parfaitement connu
à un temps donné), nous nous retrouvons avec une équation différentielle (connue dans le
domaine) que nous pouvons de suite résoudre :
(245)
Nous allons établir maintenant à l'aide du "lemme d'Ito", qu'il est possible (ce qui n'est pas
une possibilité unique!) d’établir qu’un tel processus peut définir une loi log-normale (cf.
chapitre de Statistiques).
Le lemme d'Ito est établi à partir de la formule de Taylor à 2 variables x et t définie par :
(246)
(247)
Revenons maintenant à :
(248)
Elevons au carré, nous obtenons :
(249)
Or :
(250)
(251)
(252)
Donc :
(253)
Par ailleurs :
(254)
Par conséquent :
(255)
(256)
(257)
Dès lors :
(258)
Dans ce cas :
(259)
et (260)
(261)
(262)
(263)
dF définit alors un mouvement brownien avec drift particulier dont nous pouvons maintenant
mesurer les paramètres (c'est ce que nous voulions obtenir). Par conséquent, les résultats que
nous avions obtenu pour le mouvement brownien peuvent êtres récupérés et nous permettent
d'écrire :
(264)
Nous avons donc obtenu une formulation (sous forme de fonction de distribution probabiliste)
d'une variation temporelle et du return intrinsèque d'une action qui peut être utilisé à des fins
décisionnelles d'investissements sur une prévision temporelle donnée (nous devions
absolument éliminer la variable intrinsèque x des paramètres de la fonction de distribution
puisque cette dernière est en pratique impossible à déterminer à cause du trop grand nombre
de facteurs du marché et qu'elle est justement… la valeur que l'on cherchait à déterminer).
Critique : Deux prétentions de la formule de Black & Scholes sont que le ln(x) est une
variable aléatoire normalement distribuée et que les prix de l'action (Stock) ne s'affectent pas
avec le temps. Cependant, un des propriétés principales des données de série chronologique
(time-series data) est justement que la variance est auto-régressive (autrement dit : "corrélée").
Il existe d'autres modèles que le log-normale mais celle-ci de par sa facilité est la plus
répandue. Il faut cependant encourager d'autres méthodes plus généraliste, numériques et
d'autres modèles que ne manqueront pas de développer des mathématiciens.
Nous avons obtenu lors des développements précédents, sous la contrainte d'une loi log-
normale et d'un mouvement brownien, l'équation différentielle suivante pour la marche
aléatoire de la valeur de l'action :
(26
5)
(266)
(267)
Vous remarquerez que nous supposons constant (et négatif) le nombre durant le différentiel
de temps.
En réunissant les relations précédentes et (nous adoptons ici la notation traditionnelle usitée
dans le domaine de l'économétrie où) :
(268)
(269)
Considérons maintenant que est lié par la relation de dépendance spéculative (dont nous
prenons la valeur entière) :
(270)
(271)
(272)
(273)
dans :
(274)
Nous obtenons :
(275)
qui n'est d'autre que l'équation différentielle partielle de Black & Scholes.
L'objectif bien évidemment est de résoudre cette équattion différentielle afin de déterminer le
return . Celle-ci ne se laisse par ailleurs pas résoudre en deux lignes. Avant de nous
attaquer à cette tâche quelques remarques préalables utiles :
R1. D'abord, il est important de comprendre que le "delta" d'une option défini par :
(276)
(277)
aurait une interprétation financière comme mesure de la différence entre le retour d'une option
(les deux premiers termes) et l'ensemble d'un portefeuille contenant cette option (les deux
dernier termes). Dans le cas d'une option européenne, nous aurions dès lors que la différence
des couples de ces termes doit être nulle tel que :
(278)
Je ne suis pas tout à fait convaincu mais si un spécialiste qui lirait ces lignes pourrait
m'expliquer qu'il me contacte via la page ad hoc du site.
R3. Troisièmement, nous notons que le paramètre (dérivation) est absent. En d'autres
termes, la valeur d'une option est indépendant de la vitesse de variation des valeurs des titres
sous-jacents. Le seul paramètre qui affecte le prix de l'option est la volatilité de l'option
sous-jacente. Une conséquence de cela est que deux personnes ayant des opinion divergents
quand à la valeur de sont toujours en entente sur la valeur de l'option.
Avant de nous attaquer à la résolution de l'équation B.S. donnons déjà les solutions avec un
rappel des termes (cela permettra d'avoir une idée préalable des concepts utilisés lors des
développements et de plus je ne risque pas d'écrire ceux-ci avant un ou deux ans…) :
Soient F(S,t) la valeur d'une option Call C(S,t) ou Put P(S,t), la volatilité du sous-jacent, E
le prix d'exercice, T la date d'expiration et r l'intérêt
(279)
où N(x) est donc une la loi normale centrée réduite :
(280)
avec :
(281)
et :
(282)
(283)
(284)
(285)
et il est facile de vérifier que ces solutions satisfont l'équation de parité put-call :
(286)
> with(stats);
> CND := proc(d)
> statevalf[cdf,normald](d);
> end:
> BlackScholesCall:=proc(S,X,T,r,v)
> local d1,d2;
> d1:=(ln(S/X)+(r+v^2/2)*T)/(v*sqrt(T));
> d2:=d1-v*sqrt(T);
> S*CND(d1)-X*exp(-r*T)*CND(d2);
> end:
> BlackScholesPut:=proc(S,X,T,r,v)
> local d1,d2;
> d1:=(ln(S/X)+(r+v^2/2)*T)/(v*sqrt(T));
> d2:=d1-v*sqrt(T);
> X*exp(-r*T)*CND(-d2)-S*CND(-d1);
> end:
Voici ce que cela donne pour une option sur un sous-jacent compris entre 70<S<120.-, un prix
d'exercice K valant 100.-, un taux sans risque de 12% et une volatilité de 0.1 et une expiration
sur une année T=1:
Remarque: Il est sûr que les formules de Black & Scholes ont permis l'essor des marchés
aux options, en permettant une spéculation sécurisée. Cela reste de la spéculation (les acteurs
spéculent les uns par rapport aux autres sur la volatilité des actions), mais cette spéculation
reste sécurisée par la formule de couverture, qui évite que les pertes ne soient trop
importantes.
Il existe néanmoins des inconvénients à leur utilisation. Le plus important est sûrement l'effet
d'emballement qu'elles provoquent. Supposons par exemple que vous êtes le vendeur d'une
option sur l'action d'une société S. Celle-ci annonce des résultats légèrement inférieurs à ceux
attendus. Son cours baisse, et c'est normal. La formule de couverture de Black and Scholes
vous recommande alors de diminuer le nombre d'actions de cette société dans votre
portefeuille, ce que vous faites. Mais tous les acteurs du marché font le même raisonnement,
engendrant une nouvelle baisse du cours de l'action. La formule de couverture de Black and
Scholes vous recommande de vendre encore des actions, etc.... Cela peut déclencher un
véritable emballement du marché, à la baisse comme à la hausse. Ceci est accentué par le fait
que bien souvent, les ordres d'achat ou de vente sont automatisés, implémentés directement
dans les logiciels, et ne nécessitent plus d'interventions humaines.
D'autre part, la formule de couverture de Black and Scholes est efficace pour de petites
variations de cours, mais pas pour des "dévissages" brutaux et importants. Ainsi, un an à peine
après avoir reçu leur prix Nobel d'économie, Robert Merton et Myron Scholes furent
impliqués dans la déconfiture du fonds d'investissement américain LTCM à l'automne 1998, à
la suite de la grave crise russe dé l'été 1998.
VALUE AT RISK
Les mesures du risque ont bien évolué depuis que Markowitz a avancé sa célèbre théorie de la
diversification de portefeuille à la fin des années 1950, théorie qui devait révolutionner la
gestion de portefeuille moderne. Le risque d'un portefeuille était alors relié à la matrices des
covariances-variances comme nous l'avons démontré théoriquement et par l'exemple.
Dans les années 1960, Sharpe a proposé le modèle uniffactoriel d'évaluation des actifs
financiers où le bêta est le facteur explicatif principal du risque d'un portefeuille via la matrice
des bêta.
Au début des années 1990, une nouvelle mesure du risque a fait son entrée : la VaR, soit
l'acronyme de "Value at Risk". On reconnaissait en effet de plus en plus les limites des
mesures traditionnelles du risque. Il fallait se donner des mesures du risque de baisse de la
valeur des actifs. Pour ce faire, il fallait trouver des mesures qui sont davantage reliées à
l'ensemble de la distribution des flux monétaires d'un portefeuille. C'est dans ce contexte
qu'une mesure nominale du risque a été proposée: la VaR. Cette mesure a d'abord servi à
quantifier le risque de marché auquel sont soumis les portefeuilles bancaires. En effet,
l'Accord de Bâle a imposé aux banques, en 1997, de détenir un montant de capital
réglementaire pour pallier aux risques de marché. Or, ce capital est calculé à partir de la VaR.
Cette mesure est ensuite devenue de plus en plus populaire pour évaluer le risque de
portefeuilles institutionnels ou individuels. Elle permet entre autres d'évaluer les risques de
type asymétrique, comme celui qui est associé aux options, l'écart-type et le bêta ne
permettant pas de prendre en compte ce risque de façon vraiment satisfaisante.
Définition: La "Value at Risk" (VaR) est la perte maximale que peut subir un gestionnaire de
portefeuille durant une certaine période de temps avec une probabilité donnée.
A supposer que cette probabilité soit de 95%, la marge d'erreur ayant trait à cette perte
maximale n'est que de 5%. Supposons que la distribution des flux monétaires d'un portefeuille
obéisse à une loi Normale. Supposons également que la variable aléatoire X représente la
valeur du portefeuille avec .
La variable aléatoire X peut donc être réécrite en termes de la variable normale centrée réduite
(cf. chapitre de Statistiques) :
(287)
Soit le seuil critique associé à la probabilité visée. Nous pouvons alors écrire:
(288)
(289)
Exemple:
Supposons que nous voulions calculer la VaR annuelle d'un portefeuille avec une probabilité
de 99% (seuil de confiance). L'écart-type annuel de ce portefeuille est de 100 M$ (c'est donc
un énorme portefeuille!). Pour une probabilité de 99% les tables nous donnent en valeur
absolue (voir le traitement des intervalles de confiance dans le chapitre de
Statistiques). La VaR de ce portefeuille pour une période d'un an est donc de:
(290)
Il faut donc un capital risque de 232.6 M $ pour couvrir les pertes à 99% pour ce portefeuille
(dont la valeur n'a pas été communiquée) dont seulement l'écart-type est donné.
Une autre manière de voir la VaR est de dire que cette valeur signifie que nous avons 1% de
chance de perdre plus de 232.6 M$ d'ici à l'année prochaine, respectivement, que nous avons
99% de chances de perdre moins de 236.2 M$.
La mesure de VaR que nous venons de donner est une mesure relative car elle ne tient pas
compte de la moyenne des pertes et profits.
Si le profit moyen est de 10 M$ dans l'exemple qui vient d'être donné, la VaR absolue est de
222.6 M $. Mais comme le profit moyen est généralement quasi-nul sur une courte période de
temps, nous nous en tenons la plupart du temps à la mesure relative de la VaR.
Précisons davantage cette relation entre VaR absolue et VaR relative. Nous calculons
généralement la VaR à partir des rendements d'un portefeuille!
Rappelons d'abord que suite à notre étude du modèle de Bachelier nous avons démontré que
l'espérance totale de la valeur (ou rendement) d'un portefeuille suivant une loi normale centrée
réduite est proportionnelle à la racine carrée du temps.
Supposons que la période d'observation t soit d'un mois. Le rendement mensuel espéré pour le
portefeuille de valeur initiale S est de (son espérance donc…) et la variance mensuelle de
son rendement de .
Sa VaR relative au seuil de confiance c (dont dépend ) est donc de (vous pouvez vérifier
que l'équation est bien homogène!) :
(291)
Remarque: Contrairement à ce que nous avions vu lors de notre étude des seuils/intervalles
de confiances dans le chapitre de Statistiques, nous ne divisons pas par 2 l'argument de la
fonction MS Excel NORMALSINV() pour obtenir le dans la situation ci-dessus car ce qui
nous intéresse c'estseulement un côté de la courbe centrée réduite (le côté "pessimiste") et non
les deux.
Cette dernière relation ne tient pas compte du rendement moyen mensuel espéré pour ce titre,
soit . La VaR absolue est donc obtenu en retranchant ce rendement à la VaR relative, c'est-
à-dire:
(292)
La VaR absolue est donc bien évidemment inférieur à la VaR relative de ce montant.
Une question fondamentale se pose ici: à quoi sert la VaR? Mentionnons d'abord qu'elle se
révèle d'une grande utilité puisqu'elle est mesurée en termes nominaux et non en pourcentage,
tel le bêta. Une fois qu'une institution financière a calculé sa VaR globable, c'est-à-dire la
perte maximale qu'elle peut encourir sur l'ensemble de son bilan pour une probabilité
prédéterminée, il lui est loisible de se servir de ce montant pour déterminer le capital (avoir
propre) minimal qu'elle doit maintenir pour ne pas s'exposer à la faillite. Si en effet elle
détient un capital moindre et que la perte maximale probabiliste se produit, son avoir propre
sera négatif et elle devra peut-être déposer son bilan.
La VaR est donc très utile pour une institution financière, car elle lui permet de déterminer le
niveau du capital qu'elle doit maintenir pour survivre. Quand la VaR est utilisée à cette fin,
nous l'appelons plus communément CaR pour "Capital at Risk", c'est-à-dire que le capital que
doit maintenir une institution financière est calculé ou évalué selon les risques auxquels ell est
exposée. Plus le risque est important, plus elle devra maintenir un capital élevé. Cela apparaît
bien raisonnable, car le capital détenu par une institution financière est d'abord et avant tout
un file et sécurité. Pour une banque, il vise à protéger les dépôts à son passif. La VaR se
présente donc comme une mesure appropriée pour définir le capital réglementaire que doit
détenir une institution financière. C'est pourquoi le Comité de Bâle, chapeauté par la Banque
des règlements internationaux, retenait cette mesure pour calculer le capital réglementaire
d'une institution de dépôts en 1995 et qui est devenue effective en janvier 1998. Celles-ci
doivent maintenant calculer leur exposition au risque en recourant à la VaR.