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M. Christian BAL Un instrument de gestion des risques financiers : les futures.

Sources : « Marchés Financiers, Gestion de portefeuille et des risques » de Bertrand


Jacquillat et Bruno Solnik chez DUNOD, www.wikipedia.com, www.euronext.com.

DÉFINIR LES FUTURES, EXPLIQUER LES PRINCIPAUX


PRODUITS ET PRÉSENTER L’ÉVOLUTION DES
MARCHÉS EN FRANCE ET À L’INTERNATIONAL
DEPUIS CES 20 DERNIÈRES ANNÉES.

Les futures font parties d’une longue liste d’instruments financiers apparus depuis le
début des années soixante-dix pour faire face à de nombreuses innovations, fiscales,
technologiques, ainsi que macro financières (taux d’intérêt, taux de change, indices
boursiers etc…).

Le but de ces instruments financiers est simple, il permet aux sociétés de se couvrir par
rapport au risque financier qui s’ajoute au risque systématique dû à l’activité de
l’entreprise.

Il existe trois familles de produits dérivés : les contrats à terme, les swaps et les contrats
d’options. Ces trois familles peuvent être gérées à travers des opérations hors bilan.

Nous allons nous intéresser aux seuls contrats à terme de type futures. Nous les
définirons, expliquerons les principaux produits qui les composent et retracerons
l’évolution des marchés français et internationaux durant ces vingt dernières années.
I - DÉFINITION CONTRAT À TERME

Un contrat à terme est un engagement ferme et définitif d’acheter ou de vendre un


certain actif, à une certaine quantité, à un prix spécifié au moment où le contrat est
passé et pour une période donnée.

Il existe 2 types de contrats à terme:

- Les contrats négociés en bourse type Futures.

- Les contrats négociés sur le marché interbancaire type Forward.

Les actifs supports peuvent être une grande variété d’actifs financiers : les devises, les
indices d’actions, les indices obligataires mais aussi les matières premières or, pétrole,
métaux précieux ou encore des produits agricoles.

Bref rappel: les contrats à terme de type futures existe depuis 1860 et avait pour actif
support ou sous-jacent les matières premières. Les contrats à terme d’instruments
financiers ne sont apparus que beaucoup plus récemment en 1979 pour les premiers qui
étaient des contrats à terme de devises.

1. PROFIL DE RISQUE

Dans leurs principes, les contrats de type forward et futures sont identiques, ils ne
divergent que par leurs modalités d’exécution.

A) FONCTIONNEMENT :

Si à la date d’échéance, le prix comptant de l’actif support au contrat est supérieur au


prix spécifié et convenu à l’origine du contrat, l’acheteur du contrat réalise un profit; dans
le cas contraire, il réalise une perte, et vice versa pour le vendeur.

La valeur du contrat à terme est versée par le débiteur au créancier seulement à


l’échéance: aucun paiement entre les deux parties contractantes n’intervient avant cette
date.

Par construction, le contrat à terme de type futures est semblable au contrat forward. Le
profil du contrat futures peut être représenté tel quel :
Profil des flux d un contrat à terme futur

Une représentation matricielle de l’achat d’un contrat futures est :

+1

-1

Cela signifie que l’acheteur du contrat sera gagnant si le prix du contrat Futures monte
par rapport au prix initial du contrat dans la mesure ou l’acheteur ne dénoue pas son
opération avant l’échéance.

Le profil de risque original peut être représenté tel quel :

Profil de risque
Et sa représentation matricielle par:

-1

+1

Si le prix du support à l’échéance est inférieur au prix anticipé, le risque se matérialisera


par une baisse de valeur de la société. Cette diminution peut être exactement compensée
par un gain de même montant mais de sens opposé sur le contrat à terme.

Les représentations matricielles et graphiques sont les suivantes :

-1 +1 =0

+1 -1 =0

Profil des flux d’un contrat à terme Futures et d’un risque initial

L’investisseur s’est parfaitement immunisé grâce à l’achat d’un contrat futures.

B) CARACTÉRISTIQUES

Le risque de contrat est symétrique : l’acheteur du contrat futures réalise un gain ou une
perte, selon le sens du mouvement du prix de l’actif support, qui représente exactement
le gain ou la perte du vendeur.
Avec le contrat futures, le risque de crédit ou risque de défaut du contractant peut être
éliminé, grâce à deux mécanismes spécifiques:

- le dépôt de garantie et l’appel de marge (1)

- l’existence d’une chambre de compensation et la standardisation des contrats


(2)

(1) Pour s’assurer que chaque partie (acheteur ou vendeur) respecte ses engagements, il
est exigé un dépôt de garantie ou deposit de la part de l’acheteur et du vendeur lors de
chaque nouvelle transaction: c’est la marge initiale. Son montant dépend de la volatilité
du contrat et donc du risque encouru. Il peut varier de 1% à 10% du montant de
l’engagement en fonction de la nature du support.

Si la valeur du contrat futures s’accroît, le gain (constituer par le produit du nombre de


contrat par la différence entre le nouveau cours et le cours de la veille) est porté au
crédit de l’acheteur. Inversement si le contrat a perdu de la valeur, le montant de la perte
est débité au compte de l’acheteur et son dépôt de garantie se trouve diminué d’autant.

Si le montant du dépôt de garantie atteint un niveau minimum appelé marge de


maintient, il sera procédé à un appel de marge auprès du client.

La marge de maintient représente normalement 70 à 80% de la marge initiale.

Les marges sont généralement déposées en espèces, et le dépositaire ne verse pas


d’intérêts à son client. Les clients importants sont souvent autorisés à déposer des titres
porteurs d’intérêts comme les bons du Trésor. Dans ce cas, il n’y a pas de coût
d’opportunité associé à un contrat de futures, car la marge continue de rapporter des
intérêts.

Si à la suite d’un appel de marge, le client n’effectue pas les versements correspondants,
la position est liquidée. De ce fait, le risque de défaut se trouve pratiquement éliminé
(sauf limite de variation de cours du support trop importantes, ou le marché peut alors
être fermé par les autorités).

Tout changement dans la valeur d’un contrat futures fait l’objet d’un règlement le jour
même où se produit la variation. C’est-à-dire que si le prix du support augmente et que
le contrat a acquis une valeur positive, celle-ci sera reçue à la fin de la journée. On dit
que les contrats futures sont market to market. Chaque jour il est crée un nouveau
contrat qui expirera le lendemain, et ainsi de suite, équivalent à une série de contrat
Forward successifs, ce qui diminue le risque de crédits.

(2) De plus, la standardisation des caractéristiques du contrat permet d’éliminer le risque


de défaut grâce à la normalisation de la date d’échéance, du montant unitaire et du
mode de cotation.

Par ailleurs les opérateurs ne passent aucun contrat directement entre eux. Toute
opération s’effectue par l’intermédiaire d’une chambre de compensation, qui enregistre
immédiatement tout contrat dès qu’il est négocié entre un acheteur et un vendeur. La
chambre de compensation s’intercale automatiquement comme contrepartie de l’acheteur
d’une part et du vendeur d’autre part et rompt ainsi le lien qui les unit. La chambre de
compensation joue donc le rôle du vendeur avec l’acheteur et de l’acheteur avec le
vendeur. Elle tient un registre nominatif au nom des adhérents négociateurs, qui sont les
intermédiaires à la chambre de compensation, seuls habilités à négocier sur le marché,
soit pour leurs propres comptes, soit pour le compte de leurs clients.

Ce système offre une double garantie, la chambre de compensation jouant en quelque


sorte le rôle de police d’assurance. En effet, les négociateurs sont responsables vis-à-vis
de la chambre de compensation des opérations qu’ils traitent, si un opérateur se révèle
défaillant, c’est à la chambre de compensation d’honorer leurs contrats passés.

II - LES PRINCIPAUX PRODUITS

On peut regrouper les futures en 2 grandes catégories : les contrats à termes sur
matières premières et les contrats à terme sur produits financiers.

Avant de commencer, nous allons faire un schéma des différents produits.

FUTURES

MATIERES PREMIERES PRODUITS FINANCIERS

Produits agricoles Obligations

Energies Devise

Viandes Taux d’intérêt à court terme

… Indices boursiers

1- CONTRAT SUR MARCHANDISES

On a toujours ressenti le besoin de marchés à terme pour les marchandises dont les prix
sur les marchés comptants sont très volatiles. Les agriculteurs et les négociants en blé
utilisent depuis longtemps des marchés à terme pour se couvrir contre les risques de prix
liés aux conditions climatiques. Par ce biais, les producteurs et commerçants peuvent
transférer leurs risques, notamment aux spéculateurs.

Une grande variété de marchandises est aujourd’hui négociée sur des marchés à terme à
travers le monde. Ces marchandises peuvent être des denrées périssables, comme le
soja ou le bétail ; des métaux comme le cuivre ou l’argent ou des sources d’énergie
comme le pétrole. Pour chaque marchandise, la qualité et la quantité du produit échangé
sont spécifiées précisément, de même que les lieux et conditions de livraison sont
clairement définis.
Une même marchandise est souvent négociée sur différents marchés à terme, bien que
la qualité de la marchandise puisse varier sensiblement d’un marché à l’autre. Le lingo
d’or, par exemple, est négocié sur divers marchés à terme, à travers le monde.

Il faut également rappeler que peu de contrats sont utilisés pour une livraison physique le
jour de l’échéance. En fait, la grande majorité des contrats sont dénoués le dernier jour
de cotation. Ainsi, un acheteur revendra son contrat à terme juste avant l’échéance
plutôt que de prendre livraison physique de la marchandise. C’est le cas pour tous les
contrats futures, quel que soit le support (marchandises, devises, taux d’intérêt, indices
d’actions…). De plus, nombre de contrats prévoient simplement un règlement financier à
l’échéance. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de livraison physique possible à l’échéance du
contrat mais qu’on réalise simplement un dernier market to market à l’échéance du
contrat. Telle est la majorité des contrats financiers que nous allons voir maintenant.

2- CONTRAT SUR DEVISE

Le marché des futures en devises suit les mêmes règles que le marché à terme des
marchandises. Les opérations futures en devises permettent à l’investisseur d’opérer
pour des quantités faibles moyennant des coûts de transaction raisonnables. En outre, le
marché est très liquide. L’investisseur peut se lancer dans une gestion active d’exposition
en devise car les procédures de compensation lui permettent de couvrir ses positions,
dès qu’il le souhaite, par des transactions inverses. Comme pour le marché à terme de
marchandises, peu de contrat donne lieu à la livraison physique car des négociations
inverses annulent habituellement la position avant l’échéance.

Nous allons maintenant voir un exemple sur le marché Chicago Mercantile Exchange où
sont principalement négociés des contrats de futures en dollar canadien, livre
britannique, yen japonais, franc suisse et euro. Le tableau suivant reproduit un exemple
de cotation pour l’euro tel qu’il apparaît dans des journaux anglo-saxons. La taille d’un
contrat est de 125000 euros. Tout les prix sont donnés en dollars US par unité de devis
étrangère.

Euro (CME)

€125000, $ par €

High Low Last Change Open


Interest

Déc 9198 9064 9097 -.0075 109056

Jan 9204 9068 9101 -.0076 10233

Ainsi, le 1er décembre, on pourrait acheter un contrat en euro avec livraison fin
décembre, dans lequel on accepterait d’acheter 125000 euros fin décembre pour un prix
de 0.9097 dollar par euro (Last parfois nommé Settle). Le tableau donne successivement
le mois d’échéance, puis le cours le plus haut, le cours le plus bas et le dernier cours de
la séance. Ce dernier cours aussi appelé cours de clôture ou settlement price, car c’est
sur la base de ce cours que sont calculés les appels de marge du Marking-To-market. La
colonne suivante donne la variation du cours de clôture par rapport à celui de la veille. La
dernière colonne indique l’Open Interest, c’est-à-dire le nombre de contrat existant à ce
jour. La dernière ligne du tableau indique le nombre de contrats négociés durant la
séance.
Ici, si l’euro s’apprecit et monte à plus de 0.9097 dollar en décembre, l’acheteur réalise
un profit, dans le cas contraire, il enregistre une perte. Si l’on suppose qu’a la fin
décembre, l’euro vaut 0.9397 dollar, l’acheteur du contrat réalisera un profit de 2500
dollars (125000*0.020$/€). Inversement, celui qui aura vendu le contrat aura perdu
cette somme.

3- CONTRAT À TERME SUR INDICES BOURSIERS

La plupart des bourses de dérivés cotent des futures sur indices boursiers. Pour s’en tenir
aux marchés boursiers européens et à leurs contrats les plus traités, Euronext (France,
Belgique, Pays-bas, plus le Liffe de Londres) cote des futures sur le FTSE 100, le CAC 40
et le BEL 20. EUREX (Francfort) cote des futures sur les indices DJ Stoxx 50 et DJ Euro
Stoxx 50 et le DAX, tandis que sa société sœur à Zurich cote l’indice SMI.

Prenons un exemple concret, celui du contrat future sur l'indice CAC40 de la bourse
parisienne, "FCE" pour les intimes. Comme son nom l'indique, ce contrat future porte sur
l'indice CAC 40 qui en est son sous-jacent.

Son évolution suit logiquement celle du CAC 40 sur lequel il est basé. Si le CAC40 cote
5500 points cela signifie que la valeur du contrat FCE est de 55 000 €. En effet chaque
variation de un point de l'indice de référence sur le FCE représente 10 €.

Supposons que le vendredi 26 Janvier 2007 à 9 heures, le CAC40 atteigne les 5600
points. Votre analyse du marché vous laisse penser que cette hausse risque de se
poursuivre et que le CAC40 va enfoncer les 5630 points dans la journée. Anticipant une
hausse des cours, vous prenez une position longue, c'est a dire que vous acheter un
contrat à 5600. A la fin de la journée, votre anticipation s'est réalisé et le CAC40 cote
5635 points. Pensant que la hausse est finie, vous décidez de revendre votre contrat.

A la fin de la journée, Euronext fait le bilan de vos opérations :

- achat du contrat à 5600 points

- vente du contrat à 5635 points

Vous avez donc gagné 35 points d'indice. A 10 € le point, votre plus-value est donc de 35
* 10 = 350 €

Vous avez donc gagné une belle somme d'argent en une journée, sans que le moindre
mouvement ne soit réalisé sur votre compte (sauf frais de transaction).

Cette performance est d'autant plus remarquable que ces 350 € n'ont été réalisé que sur
une hausse de 0,6 % de l'indice ( (5635/5600) - 1= 0,625% )

Supposons maintenant que Lundi 29 janvier à 9 heures, le FCE ouvre à 5625 points et
que vous anticipiez une consolidation importante. Un retour sur 5580 points vous semble
possible. Vous prenez l'initiative de risquer un "Short", c'est a dire la vente d'un contrat
future à 5625. A midi, les cours s'effondrent littéralement. L'indice de référence perd 1,3
% à 5552 points. Vous rachetez votre contrat à 5553.

A la fin de la journée, Euronext fait le bilan de vos opérations :

- vente du contrat à 5625 points

- achat du contrat à 5553 points


Votre plus values de la journée est de 72 points (5625 - 5553= 72), soit 720 € pour une
baisse de 1,3 % de la valeur du contrat.

4- CONTRAT À TERME SUR TAUX D’INTÉRÊT À COURT TERME

Les contrats sur des taux interbancaires en blanc à 3 mois offert sont tous construits sur
le même modèle, celui du contrat sur Libor 3 mois dollar, appelé improprement mais
universellement « contrat eurodollar » lequel fut bâti comme une version simplifiée et
standardisée d'un contrat futures de gré-à-gré sur taux du marché monétaire, le Forward
Rate Agreement ou FRA.

Il existe trois grands contrats liquides sur taux IBOR dans le monde :

• celui sur Libor dollar 3 mois du Chicago Mercantile Exchange coté également à
Londres sur le Liffe en heure européeenne et à Singapour sur le Simex en heure
asiatique;
• celui sur l’Euribor 3 mois du Liffe;
• celui sur le Libor 3 mois Livre Sterling du Liffe,

Le sous-jacent est un taux de référence. Il s'agit du taux LIBOR à trois mois tel que
mesuré et publié le dernier jour de cotation du contrat. De façon à éviter des
manipulations de cours, et plus généralement éviter d'interférer avec la mesure du
LIBOR, la cotation prend fin quelque temps - au moins une heure - avant celle-ci.

Comme tous les taux LIBOR, le taux mesuré est un taux spot c'est-à-dire pour départ
deux jours ouvrés après la date de mesure, et avec une date de fin trois mois calendaires
après. Par exemple, si le dernier jour de cotation est le mardi 14 mars, il court donc du
jeudi 16 mars au vendredi 16 juin, soit 92 jours. En revanche, si le dernier jour de
cotation avait été le 15 mars, le taux n'aurait pu être celui du 17 mars au 17 juin car le
17 juin tombe un samedi. La convention appliquée est alors, sauf exception, de décaler
l'échéance au jour ouvré suivant, en l'occurrence le lundi 19 juin, et le taux LIBOR
mesuré sera alors un taux à 94 jours.

Enfin, le taux est bien sûr établi suivant les usages du marché monétaire en question.
Pour le Libor de la Livre Sterling ; il est calculé sur une base annuelle de 365 jours. Pour
tous les autres taux LIBOR, il est calculé sur une base annuelle de 360 jours.

La cotation s'effectue sous la forme : Cours = 100 * (1 – taux in fine).

Par exemple, un cours de 97,805 correspond à un taux in fine de 2,195%.

Les flux en prix sont égaux à un quart des variations de cours, la logique derrière cette
règle étant qu'il s'agit d'un taux sur une base annuelle appliqué à une période de 3 mois,
c'est à dire d'un quart d'année.

Par exemple, le contrat Euribor fait un million d'euros de nominal. S'il passe de 97.805 à
97.825, soit 0.02%, le gain ou la perte sera donc par contrat :

1.000.000 x 0.02% x 0,25 = 50 €

Les échéances principales sont trimestrielles : H, M, U, Z, soit donc mars, juin,


septembre et décembre.
Elles couvrent les dix prochaines années, dans le cas du contrat sur Libor dollar, et les
cinq prochaines années dans le cas du contrat sur Euribor, même si les volumes traités
sont en fait concentrés sur les trois premières années.

III - EVOLUTION DES MARCHÉS

Les contrats futures se négocient exclusivement sur des marchés officiels et régulés.

1. HISTORIQUE GÉNÉRAL

MARCHÉS À LA CRIÉE

(Pit de cotation au Chicago Board of Trade)

Les marchés à terme ont longtemps été des marchés à la criée, organisés en pits de
cotations. Il y avait alors principalement deux types d'intervenants: les courtiers et les
négociateurs individuels.

Les premiers (brokers en anglais) étaient les exécutants, sur le marché, des ordres
passés par les institutions financières (banques, fonds d'investissement, assureurs, etc.)
ou entreprises industrielles et commerciales, et qui leur étaient transmis par signes par
un collègue, dit le « flasheur », depuis le box téléphonique de leur firme, situé sur des
gradins autour du pit.

Les seconds (appelés locals en anglais et négociateurs individuels de parquet, ou nips,


sur le Matif de Paris) spéculaient pour leur propre compte, en mettant en jeu tout ou
partie de leur patrimoine. Beaucoup essayaient principalement d'intercepter du regard les
gros ordres de façon à pouvoir les devancer et réaliser ainsi un profit rapide.

MARCHÉS ÉLECTRONIQUES
La négociation des contrats à terme est maintenant devenue essentiellement
électronique. Les pits ne subsistent plus que sur quelques marchés, notamment à
Chicago. Les locals existent toujours, mais ils sont désormais assis dans un bureau
devant un terminal.

Le développement de l'informatique et de l'électronique a facilité l'accès aux marchés à


terme. Actuellement on distingue trois catégories d'intervenants : les arbitragistes, les
spéculateurs et les hedgers.

• Les arbitragistes réalisent des opérations d'arbitrage, qui achètent simultanément


et vendent des produits financiers sur deux marchés différents afin de profiter
d’un écart de cours, de rendement, de taux de change.
• Les spéculateurs ou trader réalisent des opérations de spéculation, ils achètent
des titres ou des devises car ils anticipent une augmentation du prix et prévoient
ainsi de les revendre ultérieurement avec profit, sans rien attendre de l’emploi ou
de la transformation des actifs concernés.
• Enfin les hedgers interviennent sur les marchés à terme pour se couvrir c'est à
dire limiter leur exposition au risques.

2. EN FRANCE

MATIF

Créé le 20 Février 1986, le MATIF ou Marché à Terme International de France est l'un des
tout premiers marchés mondiaux de produits dérivés. Né d'une volonté de se couvrir
contre les fluctuations des marchés, le MATIF est devenu au fil des années au même titre
que le MONEP, un marché dédié quasi exclusivement à la spéculation.

MONEP

Le MONEP ou Marché des Options négociables de Paris est le marché d'échanges des
options. Il a été créé en 1987 pour permettre aux gérants de portefeuilles, de quelque
nature qu'il soit (institutionnels, petits porteurs...) de se couvrir contre une hausse ou
contre une baisse de leur portefeuille.
EVOLUTION

L’utilisation des produits dérivés s’est très nettement développée en France, à partir du
milieu des années quatre-vingt, de sorte qu’ils atteignent un volume très important
comme le montre le tableau suivant qui relate des informations concernant l’année 2002.

Volume des produits derives en France en 2002

Plusieurs facteurs y ont contribué :

- les initiatives d’utilisateurs et d’intermédiaires financiers de mieux en


mieux informés,

- la modernisation des marchés financiers.


Cependant, ces produits ont surtout répondu à des besoins d’agents économiques rendus
plus sensibles aux risques de volatilité des taux d’intérêt et des taux de change,
notamment lorsqu’ils sont impliqués dans les échanges internationaux. En facilitant la
couverture de ces risques, les produits dérivés créent un climat plus favorable à ces
échanges et aux investissements.

3. A L’INTERNATIONAL

Au printemps 2004, selon l'étude triennale de la BRI (Banque des Règlements


Internationaux), les volumes quotidiens des marchés à terme organisés en contrats à
terme et options étaient de 4,7 milliards de dollars, dont plus de 80 % étaient des
contrats à terme sur taux d'intérêt. Leur rythme de croissance annuelle moyen sur les
trois dernières années était de 28%.

Les contrats à terme représentent plus de 40 % du volume global des marchés


financiers. Ils constituent notamment les marchés directeurs des taux d'intérêt à moyen
et long terme.

Les marchés de dérivés d’indices boursiers ont, dans l’ensemble, enregistré une très
nette progression en 2005 du nombre de contrats d’options et de contrats à terme
fermes traités. Les marchés américains et japonais sont apparus particulièrement actifs,
tandis qu’en Europe, Eurex a confirmé sa position de leader en s’imposant notamment
sur le segment des dérivés d’indices européens (tableau 9).

Eurex est la première bourse mondiale d'options et de futures. Cette plate-forme


entièrement électronique est exploitée par Deutsche Börse et la Swiss Exchange.

S’agissant plus particulièrement des contrats à terme fermes, l’activité est apparue
dynamique sur le CME (+ 27 % pour le contrat à terme ferme E-mini SP500 (contrat de
spéculation)).

CME est le sigle du Chicago Mercantile Exchange, l'un des deux principaux marchés à
terme américains, l'autre étant le CBOT, ou Chicago Board of Trade. Un accord est
intervenu le 17 octobre 2006 pour que le CME rachète et absorbe le CBOT pour 8
milliards de dollars, l'ensemble devenant la première bourse au monde en nombre
d'opérations traitées.

Tandis que, parallèlement, les contrats fermes sur CAC 40 et FT 100 du LIFFE ont
continué de stagner.

Le London International Financial Futures and options Exchange (abrégé en LIFFE) est le
marché à terme britannique, dont le principal produit est la série de contrats futures sur
l'Euribor trois mois, marché directeur des taux d'intérêt à court terme de la zone euro,
dont il se négocie en moyenne 840 000 contrats par jour (données du 1er trimestre
2005), soit 840 milliards d'euros de nominal. Depuis 2002, le principal actionnaire est
Euronext. La dénomination est désormais : Euronext.Liffe.

De manière similaire, le nombre de contrats d’options traités a affiché des hausses


significatives sur Eurex (+ 45 % pour le contrat Dow Jones Euro Stoxx 50), le CBOE (+
27 % pour le contrat S&P500) et sur la place d’Osaka (+ 160 % pour le contrat Nikkeï
225). En net recul en 2005, l’activité sur Euronext-Liffe a, pour sa part, rebondi en 2005
pour la quasi-totalité des produits (+ 22 % notamment pour le contrat CAC 40), à
l’exception toutefois du contrat FTSE 100, qui a connu un nouvel effondrement des
transactions (– 38 %).
Tableau 9

D’une manière générale, le marché des dérivés de produits de taux a connu une
croissance soutenue en 2005, particulièrement marquée sur les échéances longues
(tableau 11). Il reste dominé, pour chaque segment, par deux grands acteurs situés de
part et d’autre de l’Atlantique, à savoir, pour les échéances courtes, le CME et Euronext
Liffe et, s’agissant des échéances longues, le CBoT et Eurex. Sur les segments de court
et moyen termes, les marchés américains ont été les plus actifs. Le taux de croissance
des volumes de transactions a atteint 38 % pour le contrat future euro-dollar à trois mois
du CME, qui renforce ainsi sa prédominance sur le segment des produits de court terme,
Euronext- Liffe ayant de son côté enregistré une croissance moindre sur le contrat future
Euribor trois mois (tableau 11). S’agissant des échéances de moyen terme, le nombre de
contrats fermes sur obligations d’État à cinq ans du CBOT a progressé de plus de 15 %,
contre une stagnation sur Eurex. Sur le segment des taux longs, l’activité est apparue
très bien orientée sur l’ensemble des places financières et quel que soit le type de produit
– ferme ou optionnel. Par ailleurs, contrairement à ce qui avait pu être observé en 2004,
l’écart entre le leader mondial, Eurex, et son concurrent direct, le CBoT, s’est
significativement creusé en 2005, les volumes de transactions sur contrats futures sur
Bund 10 ans ayant en effet progressé de près de 25 %, contre une hausse de moins de
10 % pour le contrat 10-years Treasury Notes du CBoT.
Tableau 11

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