A3 Theorique CoursThermo 030822

F.
Archambeau - 2003
Rappels de thermodynamique. Page 1/20
Rappels de thermodynamique.
F. Archambeau
Ce document presente quelques notions de thermodynamique, en insistant en particulier sur le premier
principe. On seorce de rendre coherentes les dierentes presentations qui se rencontrent dans la
litterature.
F. Archambeau - 2003
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SOMMAIRE
1 PREMIER PRINCIPE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1 Grandeur extensive - Grandeur conservative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2 Theorème de lenergie mecanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.1 Theorème de lenergie cinetique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.2

Energie mecanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.3 Travail des forces ne derivant pas dune energie potentielle . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.4

Energie electromagnetique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.5

Energie macroscopique et travail re cu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.6

Energie interne et chaleur re cue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.7 Bilan denergie totale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.8 Remarque : energie electromagnetique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.9 Remarque : système ouvert et système ferme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.2.10 Remarque : energie potentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3 Lenthalpie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2 LENTROPIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3 CALCULS ANALYTIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.1 Differentielles totales exactes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.2 Coefficients calorimetriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.3 Coefficients thermoelastiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
4 DIAGRAMMES ET CYCLES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
4.1 Rendement du cycle de Carnot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
4.2 Efficacites sur cycle de Rankine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4.3 Diagrammes types . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
5 BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Repertoire des modications du document
Reference Designation des modications Observations
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1 Premier principe
1.1 Grandeur extensive - Grandeur conservative
Par convention on comptera ici positives les quantites re cues.
Par denition, une grandeur extensive X est une fonction de letat du système qui peut se
mettre sous la forme suivante :
X =
_
V
x
v
(x, t)dV (1)
x
v
est la densite volumique de X. Elle ne depend que de la position dans lespace x et de linstant t.
De plus, etant donnes deux volumes V
1
et V
2
disjoints, on a :
X
V1UV2
= X
V1
+X
V2
avec V
1
UV
2
= {o/} (2)
Denition dune grandeur conservative.
Soit un volume V immobile. La variation dune grandeur extensive entre deux instants t et t + dt se
decompose en deux contributions :
dX =
r
X +
p
X (3)

r
X est la quantite recue de lexterieur du système considere,

p
X est la quantite produite par des phenomènes internes au système.
Par denition, une grandeur extensive X est conservative si, en toutes circonstances, on a :
p
X = 0 (4)
cest-à-dire que X nest jamais ni produite, ni detruite, mais seulement echangee.
Exemples de grandeurs conservatives :
- la masse ou la charge totale
- la masse dun element chimique (C, H, O...)
- la masse dun constituant en labsence de reaction chimique (eau, air, azote...)
Le terme dechange se decompose en deux parties, convective et non convective (on note n la
normale sortante) :
r
X = dt
_
A
J ndA
. .
Convection
dt
_
A
J
ndA
. .
Conduction, diusion...
(5)
Exemples de vecteurs J :
pour la masse, J = u
pour un constituant, J = y
v
u (y
v
est la fraction massique)
pour la charge, J = j =

i
n
i
q
i
u
i
(n
i
nombre de charges q
i
par unite de volume, u
i
vitesse
des charges q
i
)
1.2 Th eor` eme de l energie m ecanique
1.2.1 Th eor` eme de l energie cin etique
La variation denergie cinetique dE
c
est egale ` a loppose de la variation denergie potentielle dE
p
augmente du travail T

des forces internes et externes ne derivant pas dune energie potentielle.
dE
c
= dE
p
+T

(6)
Lenergie cinetique E
c
est extensive, non conservative.
1.2.2

Energie m ecanique
Lenergie mecanique est denie par :
E
me
= E
c
+ E
p
(7)
La variation denergie mecanique sen deduit :
dE
me
= T

(8)
Lenergie mecanique est extensive, non conservative.
1.2.3 Travail des forces ne d erivant pas dune energie potentielle
Le travail des forces ne derivant pas dune energie potentielle est compose de la contribution
r
E
me
des forces qui agissent à travers la surface du domaine (forces exterieures) et de la contribution
p
E
me
des autres forces (interieures).
T

= dE
me
=
r
E
me
+
p
E
me
(9)
Exemples :
Traction dun l par une force F sur une distance dl :
r
E
me
= Fdl (10)
Force de pression agissant sur un volume V de gaz à pression constante, la surface A de V etant
animee de la vitesse v (expansion par exemple). En notant n la normale unitaire ` a A dirigee vers
lexterieur de V , on a :
r
E
me
= dt
_
A
P n v dA = P dt
_
A
n v dA = P dV (11)
Frottement entre meule et outil en regime stationnaire. On considère le système meule+outil :
dE
me
= 0 en stationnaire (12)
et on a donc :
r
E
me
. .
energie recue par la courroie
=
p
E
me
. .
energie dissipee par le frottement
(13)
1.2.4

Energie electromagn etique
La forme de lenergie electromagnetique est la suivante :
E
em
=
_
V
0
E
2
2
+
B
2
2
0
dV (14)
Lenergie electromagnetique est extensive, non conservative.
On peut preciser lobtention de cette expression. Soit q
i
une charge de type i (Coulomb) animee
dune vitesse v
i
. Elle subit la force f
i
(Newton), sous leet du champ electrique E (V m
1
) et du
champ magnetique B (T) :
f
i
= q
i
(E +v
i
B) (15)
La puissance re cue par cette charge (particule douee de masse) est (sans sommation sur i) :
P
i
= f
i
v
i
= q
i
(E +v
i
B) v
i
= q
i
v
i
E (16)
Avec n
i
charges par unite de volume et en sommant sur tous les types de charges i, on obtient la
puissance totale :
P
J
=
i
n
i
q
i
v
i
E (17)
On introduit alors la densite de courant j =

i
n
i
q
i
v
i
(en Am
2
) et on obtient lexpression usuelle
de la puissance electromagnetique dissipee par eet Joule (en W m
3
) :
P
J
= j E (18)
Pour reformuler la puissance dissipee par eet Joule et obtenir une equation devolution de lenergie
electromagnetique, on utilise alors les equations de Maxwell. Si lon se restreint à un milieu qui peut etre
assimile au vide (lair est dordinaire traite ainsi ; cela ne serait pas le cas pour des milieux metalliques),
les equations secrivent :
_
0
E
t
rot B =
0
j
B
t
+ rot E = 0
(19)
avec
0
la permeabilite electrique du vide (4 10
7
H m
1
) et avec
0
la permittivite electrique du
vide (8, 854 10
12
F m
1
).
On a alors :
P
J
= j E = (
0
E
t
+
1
0
rot B) E (20)
On utilise alors la relation suivante :
rot B E = B rot E div(E B) (21)
En eet, elle permet de faire apparatre un terme en divergence, caracteristique dun echange par
les frontières du volume de controle concerne :
j E =
0
E
t
E +
1
0
B rot E
1
0
div(E B) (22)
Et en utilisant ` a nouveau les equations de Maxwell pour faire apparatre la derivee en temps du
champ magnetique :
j E =
0
2
E
2
t

1
2
0
B
2
t

1
0
div(E B) (23)
On ecrit nalement (en W m
3
) :
t
_
0
E
2
2
+
1
0
B
2
2
_
. .
Variation temporelle de la densite volumique denergie
=
1
0
div(E B)
. .
Puissance echangee
j E
. .
Puissance dissipee par eet Joule
(24)
Cette relation est à rapprocher de la relation integree :
dE
em
=
r
E
em
+
p
E
em
(25)
1.2.5

Energie macroscopique et travail rec u
Lenergie macroscopique est la somme de lenergie mecanique et de lenergie electromagnetique.
E
M
= E
me
+ E
em
(26)
Cest une grandeur extensive, non conservative.
On a en particulier le bilan suivant :
dE
M
=
r
E
M
+
p
E
M
(27)
avec
r
E
M
= dt
_
A
J
EM
ndA
. .
Echange convectif
+W (28)
Pour un système ferme (au sens pas dechange convectif au bord), le travail re cu est, par
denition, lenergie macroscopique recue (elle comprend une part liee à lenergie electromagnetique) :
W =
r
E
M
(29)
1.2.6

Energie interne et chaleur rec ue
Premier principe
Pour tout système, il existe une grandeur extensive appelee energie interne, notee U (avec la relation
U =
_
V
e dV ) et telle que lenergie totale, denie par E = E
M
+U, soit conservative :
E = E
M
+ U
p
E = 0 (30)
Lenergie totale est une grandeur extensive conservative.
Le bilan denergie totale se reduit donc ` a :
dE =
r
E (31)
Interpretation microscopique de U
Lenergie totale, au niveau microscopique, a deux contributions, lenergie cinetique et lenergie
potentielle :
E = E
micro
c
+ E
micro
p
(32)
Chacune a une part macroscopique (mouvement densemble) E
macro
et une part interne (agi-

tation moleculaire) E
int
.
Lenergie interne represente lecart entre la partie microscopique (complète) et la partie macrosco-
pique de lenergie totale :
U = E
micro
c
E
macro
c
. .
E
int
c
+E
micro
p
E
macro
p
. .
E
int
p
(33)
Chaleur re cue par un système ferme
Le bilan denergie interne secrit, comme pour E
M
:
On a en particulier le bilan suivant :
dU =
r
U +
p
U (34)
avec
r
U = dt
_
A
J
U
ndA
. .
Echange convectif
+Q (35)
Pour un système ferme (au sens pas dechange convectif au bord), la chaleur re cue est, par
denition, lenergie interne recue :
Q =
r
U (36)
Exemple : Meule et outil à letat stationnaire ; système ferme
On a, letat etant stationnaire :
dU = 0 (37)
et donc :
r
U +
p
U = 0 (38)
soit :
Q =
p
U (39)
De plus, daprès le premier principe :
p
E = 0 (40)
donc :
p
E
M
+
p
U = 0 (41)
soit :
p
U =
p
E
M
(42)
Et nalement, on a donc :
Q =
p
E
M
(43)
Le travail des forces de frottement,
p
E
M
< 0, est converti en chaleur, Q < 0, que le système libère.
Exemple : Meule et outil en adiabatique ; système ferme
On a, le système etant suppose adiabatique :
r
U = 0 (44)
et donc :
dU =
p
U (45)
De plus, daprès le premier principe :
p
E = 0 (46)
donc, comme precedemment :
p
U =
p
E
M
(47)
Et nalement, on a donc :
dU =
p
E
M
(48)
Le travail des forces de frottement,
p
E
M
< 0, est converti en energie interne, dU > 0, que le
système emmagasine et qui se traduit par une elevation de temperature.
1.2.7 Bilan d energie totale
Si lon reprend les relations etablies plus haut, on peut ecrire le bilan denergie totale :
dE =
r
E +
p
E
=
r
E
=
r
E
M
+
r
U
= dt
_
A
J
EM
ndA+W dt
_
A
J
U
ndA +Q
= dt
_
A
J
E
ndA
. .
Echanges convectifs
+ W +Q
. .
Travail et chaleur recus
(49)
En particulier, pour un système ferme, on a donc :
dE = W +Q (50)
Si lon neglige les variations de lenergie potentielle, de lenergie cinetique et de lenergie electromagnetique,
on obtient la relation courante :
dU = W +Q (51)
(W est le travail re cu, des actions exterieures ne derivant pas dun potentiel ; Q est la chaleur
recue, provenant des phenomènes exterieurs)
1.2.8 Remarque : energie electromagn etique
Lenergie electromagnetique est souvent rejetee au second membre des bilans.
On utilise :
dE
em
= dt
_
V
1
0
div(E B) dV
. .
r
Eem
dt
_
V
j E dV
. .
p
Eem
(52)
et le premier principe :
d(E
c
+ E
p
+ E
em
+U) = dt
_
A
J
E
ndA + W + Q (53)
Le premier principe devient alors :
d(E
c
+ E
p
+U) = dt
_
A
J
E
ndA + W
r
E
em
. .
Wsans em.
+ Q
p
E
em
(54)
soit :
d(E
c
+ E
p
+U) = dt
_
A
J
E
ndA + W
sans em.
+ Q+dt
_
V
j E dV (55)
avec W
sans em.
le travail des forces exterieures qui ne derivent pas dun potentiel et qui ne sont
pas des forces electromagnetiques.
En consequence, on pourra donc ecrire un bilan sur E
c
+ E
p
+ U en ne faisant intervenir lenergie
electromagnetique que par un terme source deet Joule.
1.2.9 Remarque : syst` eme ouvert et syst` eme ferm e
On a travaille jusquici sur un volume ouvert immobile. On indique ici les changements necessaires
dans le cas dun volume materiel (mobile et ferme).
Soit la grandeur extensive X =
_
V
xdV . Dans son bilan, seul le terme convectif presente ici un
interet. Les autres seront regroupes sous la notation X. Le bilan sur le volume V ouvert et immobile,
de frontière A et de normale unitaire sortante n, secrit alors :
dX = dt
_
A
J
x
(u) ndA +X V ouvert et immobile (56)
avec
J
x
(u) = xu
dX = dt
d
dt
_
V
xdV = dt
_
V
t
xdV
(57)
Le bilan sur un volume V ouvert et de frontière mobile ` a la vitesse u
a
secrit en prenant en compte
la vitesse relative dans le ux convectif :
dX = dt
_
A
J
x
(u u
a
) ndA +X V ouvert et mobile (58)
avec :
J
x
(u u
a
) = x(u u
a
)
dX = dt
d
dt
_
V
xdV = dt
__
V
t
xdV +
_
A
xu
a
ndA
_
= dt
__
V
t
xdV +
_
A
J
x
(u
a
) ndA
_
(59)
Enn, pour un volume materiel, on a u = u
a
et donc, en specialisant les relations precedentes :
dX = X V ferme et mobile (60)
avec
dX = dt
d
dt
_
V
xdV = dt
__
V
t
xdV +
_
A
xu ndA
_
= dt
__
V
t
xdV +
_
A
J
x
(u) ndA
_
(61)
1.2.10 Remarque : energie potentielle
Lenergie potentielle est souvent rejetee au second membre des bilans.
Supposons, ` a masse volumique et gravite constantes, que lenergie potentielle soit reduite à :
E
p
=
_
V
g xdV (62)
avec g lacceleration de la pesanteur et x le vecteur position.
Alors, sur un volume materiel V (ferme et mobile), on peut ecrire lenergie potentielle sous la forme :
dE
p
= dt
__
V
t
(g x) dV +
_
A
(g x)(u n) dA
_
(63)
Comme g x est independant du temps, lintegrale volumique sannule. De plus, lintegrale surfa-
cique se transforme en integrale de volume. On a donc :
dE
p
= dt
_
V
div
_
(g x)u
_
dV (64)
On la decompose pour faire apparatre la divergence de la vitesse, nulle daprès lequation de masse
à masse volumique constante :
dE
p
= dt
_
V
(g x)div(u) +u grad
_
(g x)
_
dV (65)
soit :
dE
p
= dt
_
V
u grad
_
(g x)
_
dV (66)
Comme grad
_
(g x)
_
= g, on a :
dE
p
= dt
_
V
g udV (67)
Le premier principe devient alors (sans electromagnetisme pour simplier) :
d(E
c
+U) = W +dt
_
V
g udV
. .
W2
+ Q (68)
La quantite W
2
represente alors le travail recu des forces exterieures, y compris les forces qui
derivent dun potentiel. Cest cette forme que lon rencontrera le plus souvent dans les equations de
bilan sous forme locale.
1.3 Lenthalpie
Il sagit dune mesure du travail utile. Elle permet par exemple, sous certaines conditions, de
mesurer le travail fourni par une pompe ou une turbine.
Considerons par exemple une pompe et appliquons le premier principe sur le volume de contr ole
materiel associe à la zone grisee de la gure 1 entre les instants t et t +dt.
On etudie le regime stationnaire. En outre, on suppose quil ny a
pas de variation denergie cinetique (les sections S
1
et S
2
sont supposees egales),
pas de variation denergie potentielle (système horizontal),
pas de variation de lenergie electromagnetique,
et pas dechanges de chaleur.
Fig. 1 Volume de contr ole represente à deux instants successifs
Le premier principe implique ici :
dU = W (69)
La variation de lenergie interne (de densite volumique e) se calcule entre t et t +dt comme suit :
dU = dt
2
v
2
S
2
e
2
dt
1
v
1
S
1
e
1
(70)
soit, en notant le debit q =
1
v
1
S
1
=
2
v
2
S
2
:
dU = q dt(e
2
e
1
) (71)
Le travail recu W est le travail des forces de pression (qui ne travaillent quen entree et sortie, les
parois des conduites etant immobiles) et le travail de la pompe :
W = P
2
S
2
v
2
dt +P
1
S
1
v
1
dt +W
pompe
(72)
si lon introduit le debit, on obtient :
W = q dt(
P
2
P
1
1
) +W
pompe
(73)
Finalement, le premier principe secrit donc :
q dt(e
2
e
1
) = q dt(
P
2
P
1
1
) +W
pompe
(74)
do` u le travail de la pompe :
W
pompe
= q dt
_
e
2
e
1
+
P
2
P
1
1
_
(75)
On introduit alors lenthalpie massique
h = e +
P
(76)
et on a donc :
W
pompe
= q dt(h
2
h
1
) (77)
ou encore, avec :
H =
_
V
hdV = U +PV (78)
on a nalement :
W
pompe
= dH (79)
Remarque : si la variation denergie potentielle nest pas negligeable, le travail fourni par la pompe
est la variation denthalpie augmentee du travail des forces de gravite. Par exemple, ` a masse volumique
constante, avec g la norme du vecteur acceleration de la pesanteur, oriente dans le sens oppose à laxe z :
W
pompe
= q dt(g z
2
+h
2
g z
1
h
1
) (80)
2 Lentropie
Il existe une grandeur extensive fonction de letat du système qui nest jamais produite : lentropie S.
Avec le premier principe (sans variation denergie electromagnetique, ni denergie cinetique, ni
denergie potentielle) et pour une transformation inniment petite reversible, on a :
dU = TdS PdV (81)
ce qui donne par identication une denition de la temperature et de la pression :
T =
U
S
V
P =
U
V
S
(82)
et par denition de lenthalpie H = U +PV :
dU = TdS +V dP (83)
Noter que pour toute transformation inniment petite, on a, T
S
designant la temperature de la
source :
dS
Q
T
S
(84)
Pour les transformations reversibles, on a :
dS =
Q
T
S
(85)
Remarque : lorsque Q < 0, lentropie du système considere diminue, mais lentropie totale de
lunivers continue daugmenter.
3 Calculs analytiques
3.1 Diff erentielles totales exactes
Pour un système monophase de composition constante (sans variation denergie electromagnetique,
ni denergie cinetique, ni denergie potentielle), on a, si lon considère une transformation inniment
petite (reversible) :
dU = TdS PdV
dH = TdS + V dP
dF = SdT PdV
dG = SdT + V dP
(86)
ou F et G designent lenergie libre et lenthalpie libre.
3.2 Coefcients calorim etriques
Pour un système ferme à pression constante, si lon considère une transformation inniment petite
reversible, on peut relier la chaleur re cue à la variation de temperature par le coecient calorimetrique
C
T
P
, capacite calorique à pression constante. Par denition :
Q = C
T
P
dT (87)
On a alors :
C
T
P
=
H
T
P
= T
S
T
P
(88)
En eet, on a, ` a pression constante :
dH = TdS = Q (89)
soit, par denition de C
T
P
:
dH = C
T
P
dT (90)
alors, à partir de :
dH = TdS +V dP (91)
on a :
dH = T
S
T
P
dT +
_
T
S
P
T
+V
_
dP (92)
et donc, par identication, ` a pression constante :
C
T
P
=
H
T
P
= T
S
T
P
(93)
Pour un système ferme à volume constant, de meme, si lon considère une transformation inni-
ment petite reversible, on peut relier la chaleur re cue à la variation de temperature par le coecient
calorimetrique C
T
V
, capacite calorique à volume constant. Par denition :
Q = C
T
V
dT (94)
On a alors :
C
T
V
=
U
T
V
= T
S
T
V
(95)
En eet, on a, ` a volume constant :
dU = TdS = Q (96)
soit, par denition de C
T
V
:
dU = C
T
V
dT (97)
alors, à partir de :
dU = TdS PdV (98)
on a :
dU = T
S
T
V
dT +
_
T
S
V
T
P
_
dV (99)
et donc, par identication, ` a volume constant :
C
T
V
=
U
T
V
= T
S
T
V
(100)
3.3 Coefcients thermo elastiques
On cherche à preciser la relation permettant de passer de lenthalpie à la temperature. Pour cela
on cherche B intervenant dans :
dH = C
T
P
dT +BdP (101)
On utilise lequation (92) :
dH = TdS +V dP = T
S
T
P
dT +
_
T
S
P
T
+V
_
dP (102)
et donc :
B = T
S
P
T
+V (103)
On utilise le fait que dG est une dierentielle totale exacte, pour ecrire :
2
G
TP
=

2
G
PT
(104)
avec :
dG = SdT + V dP (105)
soit :
S
P
T
=
V
T
P
(106)
Cette relation ecrite par unite de masse conduit, avec V =
1
, ` a :
S
P
T
=
1
P
(107)
et en denissant , le coecient de dilatation volumique à pression constante :
=
1
P
(108)
on a donc :
dH = C
T
P
dT +
1 T
dP (109)
En gaz parfait (P = rT), on a =
1
T
et on retrouve donc bien dH = C
T
P
dT.
4 Diagrammes et cycles
4.1 Rendement du cycle de Carnot
On peut simplement representer le cycle de Carnot (deux isothermes, deux isentropiques) dans un
diagramme de Mollier T-S (gure 2).
Fig. 2 Schema du cycle de Carnot en diagramme de Mollier T-S
Dans cette conguration, on denit le rendement comme le rapport du travail utile (par exemple
travail produit par les turbines diminue du travail des pompes) ` a la chaleur fournie par la source
chaude, soit :
=
W
Q
in
(110)
Par le premier principe, sur un cycle ferme (stationnaire), on a :
W +Q
in
+Q
out
= 0 (111)
de sorte que le rendement secrit (Q
out
est cede par le système et donc negatif) :
=
Q
in
+Q
out
Q
in
= 1 +
Q
out
Q
in
(112)
Si lon considère que le cycle est reversible (au mieux), on peut calculer les quantites de chaleur
echangees par simple integration des isothermes du diagramme T-S :
Q
in
=
_
S2
S1
TdS Q
out
=
_
S1
S2
TdS (113)
Avec le cycle de Carnot, ces relations sintègrent en :
Q
in
= T
chaud
(S
2
S
1
) Q
out
= T
froid
(S
2
S
1
) (114)
et le rendement maximal secrit (temperatures en Kelvin) :
= 1
T
froid
T
chaud
(115)
Par ailleurs, on peut remarquer que Q
in
+ Q
out
represente la surface du cycle en diagramme T-S
et donc que le rendement =
Q
in
+Q
out
Q
in
est proportionnel ` a cette surface.
4.2 Efcacit es sur cycle de Rankine
Fig. 3 Schema du diagramme de Mollier H-S pour leau-vapeur
Fig. 4 Schema du cycle de Rankine en diagramme de Mollier H-S
Dans le diagramme de Mollier H-S, (schematise gure 3) on peut representer le cycle de Rankine
(schematise gure 4) qui correspond aux etapes suivantes :
4-1 Chauage/vaporisation (fourniture de chaleur par la source chaude dans un generateur de
vapeur),
1-2 Detente (production de travail dans une turbine)
2-3 Refroidissement (extraction de chaleur dans un condenseur)
3-4 Montee en pression (circulation assuree par une pompe)
Lecacite de la turbine peut se denir comme lecart ` a lisentropique :
=
H
1
H
2
H
1
H
2
(116)
Le point 2
est deni comme le point situe sur la meme isotherme que le point 2 et de meme entropie
que le point 1.
Lecacite globale du cycle peut se denir comme le rapport entre le travail utile obtenu et la
chaleur fournie :
=
H
1
H
2
H
1
H
4
(117)
4.3 Diagrammes types
On donne gure 5 quelques schemas representant les diagrammes les plus courants.
Fig. 5 Schemas de diagrammes courants (echelle non respectee)
5 Bibliographie
[1] Didier R.,
Chimie generale,
J.B. Baillère, Lavoisier, 1984.
[2] Mercier J.M., Zanchi G., Perez J.P.,
Energie mecanique, energie interne, energie et premier principe de la thermodynamique,

Soumis ` a lUnion de Physiciens, Mars 1990

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