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Sage
Sage A. Saint Augustin et la prière du Canon « Supplices te rogamus.. ». In: Revue des études byzantines, tome 11, 1953. pp.
252-265.
doi : 10.3406/rebyz.1953.1088
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rebyz_0766-5598_1953_num_11_1_1088
SAINT AUGUSTIN ET LA PRIÈRE
DU CANON : « SUPPLICES TE ROGAMUS... »
invisibile » (1). Il signale le rôle des anges dans la célébration des saints
mystères : « c'est par le travail des hommes que le pain est amené à
sa forme visible, mais il n'est sanctifié, dit-il, pour devenir un si grand
sacrement que par l'opération du Saint-Esprit, cum hsec omnia quœ
per corporales motus in illo opère fiunt Deus operetur, movens pri-
mitus invisibilia ministrorum, sive animas hominum, swe occultorum
spirituum sibi subditas servitutes » (2). Naturellement saint Augustin
connaît les sacrifices d'Abel, d'Abraham et de Melchisédech, mais on
ne décèle, quand il en parle, aucune allusion littéraire plus ou moins
directe au canon ambrosien (3).
Le canon africain ne nous est malheureusement pas connu : de tels
textes n'étaient pas communément livrés en public. Quand il s'adresse
à ses propres néophytes, saint Augustin leur explique les diverses
réponses de l'assemblée à la prière sacerdotale; il leur révèle le grand
mystère, si connu des fidèles, de la consécration des oblats; il insiste
sur les dispositions intimes que tous doivent apporter en un si grand
mystère, dont le baptême, en les immolant à la gloire de la Trinité
Sainte, les a rendus de droit participants. Mais les paroles augustes
de la prière mystique, qu'en la nuit pascale les néophytes ont entendues
pour la première fois, ne sont pas reprises en ces catéchèses mystago-
giques; saint Augustin se contente de marquer à ses auditeurs que ce
sont les paroles même du Christ qui opèrent l'admirable conversion
du pain et du vin en son corps et en son sang. Aussi ne peut-on mettre
en doute leur parfaite efficacité.
Mais si nous ignorons la teneur de la prière africaine qui pouvait
du reste varier en Afrique (4) comme en d'autres églises, alors qu'elle
demeurait à Rome à quelques variantes près toujours la même, la
lettre CXLIX de saint Augustin à saint Paulin de Noie, écrite en 414,
nous permet cependant d'entrer quelque peu en son analyse. Saint Paul
inavait sollicité de son correspondant l'explication de cette exhorta
tion de l'Apôtre : « Obsecro itaque primum omnium fieri obsecrationes,
orationes, interpellationes, gratiarum actiones » (5). Après une première
explication qui ne nous intéresse pas, saint Augustin en propose une
seconde : « sed eligo in his verbis hoc intelligere, quod omnis vel pêne
ses propres paroles, mais il se sert des paroles du Christ. C'est donc la parole du Christ qui
produit ce sacrement ». (De Sacr. IV, 14; édit. Botte, p. 82).
(5) P. L. XXXVIII : 1099; 1116; XLIII, 281.
SAINT AUGUSTIN ET LA PRIÈRE DU CANON « SUPPLICES » 255
II. Il ne nous est pas possible d'indiquer si, à Hippone, cette prière
comportait une explicite invocation à l'Esprit-Saint; mais que l'Esprit-
Saint ait un rôle à jouer dans la sanctification des oblats, saint August
in l'atteste nettement : « sanctificatio nulla divina et vera est nisi
ab Spiritu Sancto » (1). C'est d'ailleurs l'Esprit-Saint qui meut dans
la célébration du mystère « occultorum spirituum sibi subditas servi-
tutes ». Pour un témoignage plus explicite d'une épiclèse africaine, il
faudrait en appeler soit à saint Optât de Milève reprochant aux dona-
tistes de briser les saints autels « quo postulatus descendit Spiritus
Sanctus » (2), bien que cette requête puisse fort bien n'être encore
qu'implicite; soit à saint Fulgence répondant à cette difficulté de
Monime : « cur scilicet si omni Triritati sacrificium offertur, ad saricti-
ficandum oblationis nostrae munus Sancti Spiritus tantum missio
postulatur? » (3).
Mais quoi qu'il en soit d'une épiclèse africaine, toute la difficulté
est de concevoir une nouvelle sanctification des oblats à ce moment
de la célébration du sacrifice. Quelques rares explications, mais
d'autant plus précieuses, sont à recueillir à travers les oeuvres de
saint Augustin. Florus de Lyon les avait déjà relevés dans son
explication de la messe précisément quand il traite du « Supplices
te » (4). « Est enim quoddam sublime altare invisibile, quo non accedit
injustus. Ad illud altare solus accedit qui ad istud securus accedit :
illic inveniet vitam suam qui in isto discernit causam suam. Et introibo
ad altare Dei : de monte sancto ejus et de tabernaculo ejus, de sancta
Ecclesia ejus, introibo ad altare Dei sublime. Quale ibi sacrificium est?
ipse qui intrat assumitur in holocaustum » (5). Saint Augustin
explique le psaume « Judica me »; il insiste sur les dispositions
que Dieu requiert de ses fidèles. Nul ne peut prétendre accéder de
l'autel de la terre à l'autel d'en haut s'il est pécheur, s'il est séparé
de sa sainte Église. Mais quiconque approche de cet autel est offert
lui-même en holocauste d'agréable odeur.
cation : « dum episcopus solus intus est (dans le saint des saints)
populus et orat cum illo et quasi suscribens ad ejus verba respondit :
Amen » (1).
Une telle prière si normale après la consécration devient d'autant
plus pressante qu'hérétiques et schismatiques dressent autel contre
autel. Mais tout sacrifice n'est pas nécessairement agréé; il en était
ainsi déjà sous l'ancienne loi : « le Seigneur ne regarde pas les mains,
il voit les cœurs; et où il remarque la charité, il accepte le sacrifice;
où il voit la jalousie, il détourne son regard de l'offrande » (2), nous
assure saint Augustin à propos des sacrifices d'Abel et de Gain. Toute
messe célébrée selon les rites est saint aux yeux de Dieu qui voit en
elle les admirables dispositions du cœur de son Fils et de son Église;
mais le prêtre et la communauté qui offrent ne sont pas agréés de
Dieu si par leur péché et l'endurcissement de leur cœur, ils se séparent
de sa sainte Église. Aussi la prière de sanctification qui monte vers le
Père retentit-elle au milieu de l'assemblée comme un solennel témoi
gnage d'intime fidélité à l'Église; aussi y invoque-t-on, sinon toujours
du moins volontiers, l'Esprit Saint, Esprit d'unité, de charité et de
paix. Gomment les donatistes en prononçant une telle prière ne pren
nent-ils pas conscience de leur dissidence? L'Esprit qui à la voix du
Christ descend sur leurs oblats pour les consacrer ne répond pas à leur
appel, puisqu'il ne l'inspire pas, quand il s'agit de sanctifier leurs oblats
consacrés.
Car l'efficace de cette prière porte directement sur les oblats; la
prière de sanctification dont parle saint Augustin dans sa lettre à Paul
inest une prière de sanctification des oblats. Le but de cette prière
est de les manifester à l'assemblée chrétienne comme agréés de Dieu,
quel que soit le symbolisme dont elle use : transfert des oblats sur
l'autel du ciel ou spéciale descente de l'Esprit sur les oblats.
Saint Hilaire dans son commentaire du Ps. II nous suggère une com
paraison; il parle à propos du baptême de Notre Seigneur de seconde
naissance (3). En même temps que le Père manifeste ses suprêmes
complaisances, l'Esprit Saint de nouveau se repose sur le Christ pour
le marquer d'une onction nouvelle, visible cette fois, qui manifeste
aux yeux de tous la première onction, communicatrice de la filiation
divine à l'humanité assumée par le Verbe. Le Christ assurément n'a
pas besoin de nouvelle onction; mais par elle il se manifeste, à l'entrée
(1) E. O. 1936, pp. 324-330. Le Père Salaville, dans les E. O. 1940-1942, pp. 274-282,
est revenu d'un point de vue différent sur l'épiclèse de saint Fulgence. Il ne distingue pas
entre consécration et sanctification des oblats : « l'oraison liturgique, dit-il, sollicite l'envoi
du Saint-Esprit en vue de sanctifier ou de consacrer les sacrifices ». Il y a là, à notre avis,
une confusion qui se répercute sur toute la doctrine sacrificielle d'inspiration augustinienne.
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heereticos Spiritus Sancti gratia non esse, nec eorum sacrifîcia, quam-
diu hœretici sunt, posse Deo placere neque spiritalis gratiœ sanctifi-
cationem sacrifîciis eorum tribui, qui ofïerunt ab ecclesiastici corporis
unitate disjunct! » (1). C'est de la même manière que doit s'inter
préter la formule nerveuse de saint Prosper dans son ouvrage de pen
sées extraites de saint Augustin : « veri sacrificii extra Ecclesiam catho-
licam locus non est » (2). On notera l'adjectif veri qui peut donner le
change; mais selon la manière augustinienne de s'exprimer, un sacrifice
peut être valide sans être vrai; visible sans être transféré sur l'autel
invisible ; célébré selon les rites sans être spirituel et fructueux. L'Esprit
Saint n'habite pas une prière séparée de la « catholica ».
En Espagne, l'interprétation des prières dites « Post Pridie » est
souvent fort embarassante. Saint Isidore les décrit d'une formule
énigmatique : « sexta exhinc succedit conformatio sacramenti, ut
oblatio quœ Deo ofïertur, sanctificata per Spiritum Sanctum, Christi
corpori ac sanguini conformetur ». Cette « conformation », fruit de la
sanctification des oblats par l'Esprit Saint, se distingue, elle aussi,
de la consécration que saint Isidore attribue aussi nettement que
saint Augustin à la parole du Christ, alors qu'il s'agit ici d'une prière
d'Église, la sixième de la messe mozarabe. Pour lever l'ambuiguïté du
terme, on peut s'adresser à des formules plus développées de « Post
Pridie » où il se rencontre comme par exemple : « sit conformis in pro-
prietate nominum corporis et sanguinis J. C. D. N. placita acceptaque
libatio » ou encore : « sanctificet... Spiritus hsec oblata sacrifîcia et
faciat plenissime tui corporis sanguinisque conformia ». Cette « confor
mation » des oblats vise avant tout la pleine effusion des grâces de
la Rédemption sur ceux qui participent à Foblation puisqu'on ajoute :
« ut quisque devotionis ausu esum ex his potumve libaverit sentiat
promeruisse dignus custodiam, languidus medellam, contritus conso-
lationem sibimet impertitam » (3). Mais elle atteint d'abord les oblats
en les élevant à une parfaite et très pleine conformité selon toute la
propriété des termes au corps et au sang du Christ parce que à la
prière de l'Église ils sont eux aussi manifestement agréés et acceptés
par le Père comme il a agréé et accepté le sacrifice de son divin Fils.
De nouveau la Trinité Sainte est en jeu; les oblats précisément en
tant qu'ils sont les oblats de l'Église, parvenus par leur consécration
à leur forme définitive de présents, dignes d'être offerts à Dieu, sont
agréés par le Père, élevés par le Fils à une parfaite conformité avec
son corps livré et son sang répandu, pleinement sanctifiés par une
spéciale mission de l'Esprit Saint, afin d'être pour tous les commun
iants pleinement sanctifiants. Tel est le thème général aux modul
ations variées, aux formules plus ou moins heureuses d'une exubé
rante prolifération, des prières mozarabes qui suivent la consécration.
Conformation et sanctification désignent le même enrichissement (1)
des oblats en vertu de la prière de l'Église, soit en référence au Christ,
Prêtre et Victime, soit en référence à l'Esprit Saint. L'Espagne prie
dans le même climat doctrinal que l'Afrique (2).
En Gaule, le terme le plus caractéristique que l'on rencontre à
plusieurs reprises dans cette même prière, appelée « post mysterium »,
n'est plus « conformatio » mais « transformatio » : « in transformatione
corporis ac sanguinis Domini ». Il ne s'agit plus de la conformation des
oblats, mais de la transformation du corps et du sang du Christ. Mal
gré cette nouvelle difficulté de terminologie, l'interprétation de ces
prières demeure la même; car, après tout, dans la formule wisigothi-
que « conformatio sacramenti », le sacrement, c'est déjà le corps et
le sang du Christ sous les voiles eucharistiques; dans la formule gall
icane « transformatio corporis et sanguinis », corps et sang du Seigneur
désignent précisément les présents de l'Église qui à sa prière vont être
de nouveau transformés, d'une transformation, d'une transfiguration
plus explicitement enrichissante pour nous, par une nouvelle opération
de la Trinité Sainte et spécialement de l'Esprit d'unité et de sain
teté (3). Aussi disait-on parfois : « in transformatione Spiritus tui
Sancti ». C'est ainsi que notre hostie devient une eucharistie spiri
tuelle, vraie, légitime, c'est-à-dire célébrée comme il convient.
La même expression se trouve, dans le Gélasien, après la prière
de consécration du prêtre dans une seconde prière intitulée : « consum-
matio presbyterii ». Il s'agit d'attirer sur le nouveau prêtre d'une
(1) En vertu de cet enrichissement notre Eucharistie est dite une Eucharistie légitime,
vraie, vivifiante, spirituelle : cf. Lib. Moz. passim.
(2) Sur Saint Fulgence et la liturgie mozarabe on consultera avec fruit : J. Havet :
les sacrements et le rôle de l'Esprit-Saint d'après Isidore de Seville, dans E. T. L. 1939.
Havet dégage fort bien cette conception de consécration supplémentaire; mais d'une part
certaines formules de « Post Pridie » ne peuvent, d'après lui, s'interpréter que comme des
épiclèses strictement dites demandant la transsubstantiation, alors qu'au regard des auteurs
de ces formules celle-ci est déjà certainement acquise et d'autre part, il tend à séparer sacrifice
et sacrement comme si le sacrement n'existait pas déjà du fait de la transsubstantiation.
Sacrifice et sacrement vont toujours de pair dans la confection de l'Eucharistie.
(3) La formule gallicane se trouvait déjà, au moins une fois, en Espagne. Lib. Moz., 319.
Le passage d'une formule à l'autre s'opère naturellement par des textes comme celui-ci :
« ut oblationem hanc Spiritus tui permixtione sanctifiées et corporis ac sanguinis J. G. F. T.
plena transfiguratione confirmes ut... ». Lib. Moz., 622.
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(1) P. L. LXXIV, 1071. Le texte du Pontifical actuel est une retouche plus récente :
« in obsequium plebis tuœ panem et vinum in corpus et sanguinem Filii tui confirmet »,
qui détruit l'harmonie de la formule avec la prière de bénédiction subséquente où elle se
rencontre.
(2) L'expression « transformatio corporis et sanguinis Christi » désigne souvent aussi
la première et essentielle consécration. Mais cette formule, comme toutes les formules simi
laires, doit s'interpréter en tenant compte du contexte et très spécialement de la place qu'elle
occupe dans la liturgie. Il semble à peu près certain que toutes les prières qui suivent la
consécration, qu'elles se présentent ou non sous forme d'épiclèse, ne désignent jamais la
première consécration ; elles la supposent simplement. Il est inutile en tout cas pour inter
préter la formule quand elle se rencontre dans les « Post Mysteria » de sous-en tendre « in
panem et vinum (transformatio corporis et sanguinis in panem et vinum) comme le fait
par exemple Luc Richard dans sa thèse : Recherches sur la Doctrine de Γ Eucharistie en Gaule
du Ve au VIIe siècle. Facultés Cath. de Lyon, 1948. Il ne s'agit pas ici dejla transsubstantiat
ion du pain et du vin, mais d'une promotion spirituelle de ce pain et de ce vin déjà consacrés,
du corps et du sang du Christ, en tant que présents de l'Église.
(3) Cf. Ch. Mohrmahn, dans « Vigiîise Chr., » Janvier 1950.
(4) Thiel : Epistolœ RR. PP. ï, p. 488.
SAINT AUGUSTIN ET LA PRIÈRE DU CANON « SUPPLICES » 263
sacrifice n'est offert par des schismatiques; mais « non est Christi
corpus quod schismaticus conficit si veritatis duce dirigimur » ou
encore : « divisum ab unitate altare veritatem Christi corporis non
potest congregare » (1). Dételles formules ont visiblement embarrassé
les théologiens qui ne se replacent pas dans le climat doctrinal du
vie siècle. La réponse de saint Grégoire le Grand à Jean de Syracuse
au sujet du déplacement du « Pater » au cours des saints mystères
exerce encore la sagacité des liturgistes : « orationem dominicain
idcirco mox post precem dicimus quia mos apostolicus fuit ut ad
ipsarn sollummodo orationem oblationis hostiam consecrarent. Et
valde mihi inconveniens visus est ut precem quam scolastieus compo-
suerat super oblationem diceremus et ipsam traditionein quam
Redemptor noster composuit super ejus corpus et sanguinem non
diceremus ». Ici encore la consécration dont il s'agit est une consécra
tion complémentaire de l'hostie de l'obiation. corps et sang du Christ.
La prière romaine, explique saint Grégoire, est une prière plus récente,
d'origine privée. Les apôtres se contentaient de réciter sur le corps
et le sang du Christ la prière dominicale. Nous ne le faisions plus
puisque Rome récitait le Pater après le transfert des oblats de l'autel
au presbyterium en vue de la fraction. Tout en maintenant la prière
du canon, saint Grégoire est revenu à la tradition plus ancienne,
on ne peut le lui reprocher. En cela il n'imite pas les Grecs, puisque
à Rome le Pater comme le canon est récité seulement par le célébrant.
« Sed et dominica oratio apud Graecos ab omni populo dicitur, apud
nos vero a solo sacerdote » (2). A la suite de l'intervention de saint Gré
goire, le Pater apparaît dans la liturgie romaine comme une reprise
plus parfaite et une conclusion divinement autorisée de la prière
post-consécratoire. Le Pater est dit — d'après un sermon, qu'Hincmar
attribue à saint Augustin, qu'on attribue parfois à saint Fulgence
et qui pourrait être postérieur à saint Grégoire — : « ad plenitudinem
perfecti holocausti », « ad complernenturn perfecti holocausti » (3).
Quoi qu'il en soit de Fauteur, on reste bien en climat doctrinal augusti-
nien.
La prière romaine qui suit la consécration se déroule donc d'une
manière fort harmonieuse : Fanamnèse n'est qu'une transition du
précepte du Christ « faites ceci en mémoire de moi », à la prière de
A. Sage, A. A.