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Information et connaissance
À la fois une ressource stratégique pour l’ensemble de la société
et le centre de gravité du système socioéconomique
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INFORMATION ET CONNAISSANCE
TITRE
Information et connaissance
SOUS-TITRE
PÔLE TECHNOLOGIQUE
DOSSIER SPÉCIALISÉ
RÉSUMÉ
RÉSUMÉ
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1 Le capital intellectuel, ou capital savoir, est l’un des capitaux intangibles de la nouvelle économie, les autres
étant le capital humain, le capital client et le capital de la marque. Voir le dossier La nouvelle économie.
Analogiques Numériques
Institutions Journaux et magazines, Sites Web et portails, intranet
Informations et extranet B2B, bases de
télédiffusées, données, cédéroms
radiodiffusées, spectacles corporatifs, bornes
et événements, savoirs interactives, etc.
constitués, etc.
Individus et groupes Photographies, vidéos, Courriels, listes et FAQ,
d’intérêts cassettes audio, etc. portails personnalisés, etc.
Systèmes électroniques Gérance du confort, de la Bases de données
sécurité et du cinéma- administratives ou satellitaires,
maison etc.
Certains contenus sont offerts hors ligne (les cassettes audio ou vidéo, les films sur DVD,
la documentation imprimée ou les jeux électroniques par exemple) et d’autres en
ligne (les services, les bases de textes, de connaissances ou d’images, les jeux en réseau,
etc.) (e-business 2).
Pour vivre, l’être humain doit constamment communiquer, c’est-à-dire échanger des
informations avec une société composée d’environnements divers situés dans un espace
et un temps donnés (rupture 8) (groupes 10). Il en arrive même à constituer dans son
cerveau un modèle mental de cette société sous la forme d’une construction de l’esprit,
construction interprétée par ces filtres que sont sa langue et sa culture (information 1)
(web 7).
Pour l’être humain, l’information est plus que ce qui est perçu comme tel dans un
message, c’est le matériau qui sert à développer la société ; un matériau qui sert à
développer du sens à partir du chaos des environnements (information 10).
L’information est le ciment qui tient ensemble les principaux éléments qui permettent à
la société d’évoluer : culture, langue, éducation, économie, etc. C’est l’information qui
rend possibles l’établissement des consensus nécessaires à la démocratie et l’implication
des citoyens via leurs projets communs de société (groupes 7). C’est elle qui insère les
micro-changements de comportements dans la trame des rapports quotidiens entre les
êtres, rendant possibles les mutations parce que modifiant la mémoire collective.
SCHÉMA INFORMATION 1
SCHÉMA INFORMATION 2
• L’architecture de l’information
Structurer et gérer un ensemble d’informations dans le contexte d’un groupe
d’intérêts (web 15).
• La gérance de l’information
Établir une bonne relation entre une clientèle et la personnalisation de ses
besoins en information.
L’information ne relève plus d’un domaine spécialisé, elle est, en même temps, un
phénomène économique (la nouvelle sera une marchandise) (économie 6), technique
(sa teneur et sa forme changeront avec la nature du médium), social (elle se rapportera
aux groupes de destinataires) (web 15), politique (elle impliquera des rapports de force),
et culturel (elle se référera à une symbolique sociale déterminée). Tous les débouchés
importants sont désormais liés à son accès et à son utilisation : les nouvelles machines
qui apparaissent à partir de 1990 ne sont plus des machines à calculer mais des machines
à informer et à communiquer. Il faut désormais comprendre la société du savoir comme
étant une société de l’industrialisation de l’information, c’est-à-dire où l’organisation
massive de celle-ci sert de moyen de contrôle de la société et même d’armes de guerre2.
Parce que l’accès à l’information est de plus en plus compliqué à cause de la surcharge
informationnelle, l’information peut devenir un obstacle au développement. Cet obstacle
ne disparaîtra que si une théorie générale de l’information se développe. Elle devra
s’organiser autour du concept suivant : l’information possède une structure et une
organisation propres qui sont indépendantes des buts pour lesquels les
données sont recueillies à l’origine.
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2 Voir le contrôle des informations lors des guerres 1914-1918, 1940-1945, ou la guerre du Golfe ou de
l’Afghanistan (spécifiquement le contrôle des images écran). Depuis le 11 septembre, le conflit entre les États-
Unis et les terroristes est une lutte de propagande. La guerre de l’information fait de plus en plus partie de
l’arsenal des forces en présence.
3 Lire les travaux de Yves de Jocas sur UNIT (Universal Network for Information Tracking), Frelisburg, 1994.
SCHÉMA INFORMATION 3
Les principaux domaines ou applications où ces activités sont utilisées sont placés, ci-
haut, à droite.
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4 Voir Shannon et Weaver, The Mathematical Theory of Communication, 1949. Le traitement optimal de
l'information qui est visé consiste à augmenter le débit du signal qui est appelé « information ». Cette théorie
n'aide en rien à décider ce que l'on doit en faire ou encore à y attribuer une signification, mais prescrit
uniquement comment transmettre une « information » de façon inaltérée en présence de bruits et autres
interférences avec le signal.
5 Carlos Fuentes.
SCHÉMA INFORMATION 4
SCHÉMA INFORMATION 5
La multiplication des machines à communiquer nous fait découvrir les quatre éléments
de base des systèmes de communication qu’utilisent les membres de la société (voir
plus haut) et surtout leurs défis :
L’ordre des éléments décrits ci-dessus correspond aux sept niveaux qu’emploie l’ISO
pour décrire les couches de protocoles effectuant une tâche pour le niveau supérieur
(de la couche 1 à 7). L’industrie est présentement rendue à la couche 5, et même à la
couche 6 dans le cas de certains protocoles inter-applications (FTP, HTPP, etc.).
L’information L’interface L’appareil L’Internet
SCHÉMA INFORMATION 6
C’est ainsi qu’on voit apparaître ces trois secteurs hybrides que sont le commerce
électronique, la fidélisation des clientèles et l’intelligence d’affaires.
Les textes et les images sont Les textes, les schémas et les images
côte à côte. sont intégrés logiciellement.
Le document est mémorisé dans Il est indépendant du système utilisé
un seul format. de la sécurité et de la mémorisation :
portabilité dans diverses applications
logicielles et machines.
Il s’imprime à partir de la Il s’imprime à partir d’un réseau :
mémoire topographique utilisée à donc multilocalité, multiutilisateur,
l’origine. multimachine, multiplateforme.
Modèle : Modèle :
création-production-diffusion création-diffusion-production
Il n’y a pas si longtemps, la médiatisation d’un contenu était assujettie au système qui
servait à sa production, d’où l’utilisation du modèle classique création-production-
diffusion. Aujourd’hui le contenu circule indépendamment de l’appareil original de
création, le nouveau modèle médiatique comprend une création en un endroit, puis sa
diffusion dans plusieurs lieux, pour être ensuite produit localement6.
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6 Exemple du journal USA ToDay : les journalistes envoient leurs articles et leurs photographies à un endroit où
se fait la mise en page électronique. Celle-ci est envoyée par satellite à vingt imprimeries réparties à travers les
États-Unis où le journal est ensuite distribué. (Voir le concept américain de rendering.)
L’un des principaux problèmes suscités par les inforoutes est causé par la circulation de
trop d’informations sans tri ni synthèse, de la désinformation et des nombreuses
informations non validées. Derrière l’euphorie actuelle reliée à l’Internet se profile
l’immense problème du tri et de la synthèse d’importants volumes de données et de textes
non structurés et non contextualisés. Le courrier électronique sur Internet est A letter,
two bills and 60 000 pieces of junk mail7. I am concerned that this global
cacophony will in fact be garbage at the speed of light8. Le défi que présentent
tous ces messages à origines et destinations vagues est d’agencer ceux-ci de façon à
permettre un archivage, une indexation, et surtout des requêtes en fonction des
interprétations de la part de multiples utilisateurs.
Depuis les cinquante dernières années, l'essor des technologies de diffusion a fait croître
de façon exponentielle la quantité d'informations disponibles9. Or, ce n'est pas parce que
plus de faits sont disponibles que nous sommes mieux informés. Bien au contraire,
l'accroissement du volume d'informations entraîne une réduction du focus, c’est-à-dire
qu’il crée un effet de « tunnel ». L'information souhaitée est souvent difficile à discerner
et à obtenir dans la masse des informations disponibles qui sont disparates, ce qui
entraîne un phénomène d'exformation, c’est-à-dire une accumulation d'informations
disponibles qui ne sont pas traitées faute de temps et de personnel compétent. L’Internet
participe plutôt à la croissance d’un « mur de l’information » où celle-ci ne rejoint pas
toujours les destinataires pour plusieurs raisons :
• Non seulement les réseaux ne sont-ils pas accessibles partout, mais lorsqu'ils le sont,
ils sont souvent incompatibles10 (web 2).
• Les fonds consacrés au traitement de l'information restent faibles par rapport à ceux
qui sont consacrés au développement des réseaux de diffusion11 ; c’est le vieux débat
contenant-contenu qui perdure depuis vingt ans.
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7 Howard Rheingold in Les communautés virtuelles.
8 Tom Peters, in Fortune, vol. 130, juillet 1994.
9 Par exemple, toute la science actuelle, de la bombe atomique à l’exploration spatiale, en passant par le
génome, est liée aux TI.
10 La téléphonie et la câblodistribution, jusqu’à récemment, par exemple.
11 Par exemple, le projet canadien Sirius qui investira 8 milliards de dollars durant la prochaine décennie dans
les inforoutes ne consacrera que 50 millions au développement du contenu.
- L’Américain moyen regarde environ 1571 heures de télévision par année (ce
qui correspond à 3 142 000 méga-octets) et il écoute 1056 heures de radio
(57 800 méga-octets).
- En l’an 2000, plus de 1000 milliards de courriels auraient été envoyés par les
internautes du monde entier.
- À tout ceci il faut ajouter les données réunies automatiquement par divers
systèmes, les satellites15 ou les administrations gouvernementales par
exemple.
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12 Dans une société industrielle, la quantité d’informations scientifiques et techniques augmente de 13 % par
année, tandis que dans une société de l’information, ce rythme passera à plus de 40 %.
13 How much information, par Peter Lyman et Hal R. Varian, Université de Californie, Berkeley, 2000.
14 Le Deep Net ou « net profond », endroit où l’on trouve les informations périmées, ou celles qui sont mal
indexées. Une autre partie des informations n’est accessible que sur abonnement. Voir la Wayback Machine
(web.archive.org/collections).
15 Par exemple, 95 % des images prises par le satellite Landsat, qui photographie la terre depuis vingt ans, n’ont
jamais été utilisées.
• L’augmentation de la population
Il y a une relation directe entre l’augmentation de la population mondiale et celle
des informations (rupture 1). Non seulement la population a-t-elle augmenté lors
du bond économique des dix dernières années, mais ses déplacements et ses
voyages ont été de plus en plus nombreux et, durant ce temps, des fossés
générationnels apparaissaient, notamment entre les boomers et les générations X
et Y par exemple : tout ceci fait émerger une multitude de groupes d’intérêts. La
population devenant plus diversifiée et plus éduquée multiplie les sources et les
échanges d’informations (rupture 10).
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16 L’étude 2001, Une année de télévision dans le monde révèle que la durée d’écoute de la télévison par individu
simplify your Work Life par Odette Pollar, et Information Anxiety 2 par Richard Saul Wurman, décrits dans le
même article.
18 L’arrivée des appareils à moins de 1000 $, leur installation dans presque tous les bureaux, leur entrée dans
les écoles, le télétravail et le mobile, etc.
• Certaines convergences
La création d’entreprises briques-et-clics vendant à la fois des produits en ligne et
hors ligne (e-business 2) multiplie les portails et les niches, donc les clientèles20
(portails 8). Ceci exige de plus en plus d’informations adaptées à de nouvelles
situations et grâce à de nouveaux outils comme le KM, le CRM, la veille, etc.
La quantité des informations augmente vertigineusement, mais l’écart qu’il faut surtout
surveiller est celui entre la quantité d’informations et la capacité des gens à les
consommer, là se situe le véritable défi.
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19 À cause des luttes entre les grands réseaux qui cherchent actuellement à s’accaparer des nouvelles clientèles.
20 Exemple des différents groupes d’acteurs vendant des produits Harry Potter : l’écrivaine J. K. Rowling (droits
des livres), Warner Brothers (7 films), AOL.com (site Web vendant les billets), Atlantic Record (musique), Time
Magazine (articles), LEGO (jeux), Groupe Murdoch (satellite BskyB), etc.
RÉSUMÉ
Durant les années 80 et 90, les acteurs de l’ancienne économie ont investi d’abord dans le
capital, ensuite dans les territoires. Avec l’arrivée de la nouvelle économie, ils doivent
investir maintenant dans la connaissance : il est de plus en plus question d’expérience, de
compétence, de savoir, de réseau d’intelligence distribuée, etc. Les professionnels
consacrent plus de 60 % de leur temps à rechercher et valider des
informations21. L’espace de connaissances devient l’outil du système de pilotage de
l’entreprise ; la gestion des connaissances devient tout aussi importante pour une
entreprise que la gestion de ses stocks. Parce que les connaissances sont à la fois
une chose et un processus, toute organisation doit savoir à la fois gérer l’une
et l’autre. Pour ce faire, les travailleurs de l’information doivent réaménager la culture
de l’entreprise pour que celle-ci s’adapte à un espace-temps bousculé par la spirale
finance/Internet (e-business 1). Les entreprises devraient moins se cantonner dans la
vente de leurs produits et services, mais plutôt dans le développement de processus qui
rendent l’organisation plus performante, c’est-à-dire dans l’acquisition de connaissances
lui donnant une compétitivité plus rapidement que ses concurrents. Plusieurs domaines
d’expertise émergent : content managment, business process reengineering, customer
relationship management ou CRM, computer supported cooperative Work ou
groupware, information mapping ou schématique, business intelligence ou veille
stratégique, management du capital intellectuel, etc.
Les données sont transformées en informations puis en connaissances, non plus par des
gens isolés mais par des équipes de projet, des unités orientées clients, des groupes
interdisciplinaires, des communautés de pratique (groupes 6) et des réseaux de veilleurs
ou d’experts. Ces gens partagent leurs expériences et leurs connaissances grâce à une
créativité qui favorise le développement de nouvelles approches des problèmes offrant
une aide à la prise de décision.
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21 Ancrer la gestion des connaissances sur le processus, par A. Cottin, Le Monde diplomatique, no 813, 4 juin
1999.
SCHÉMA INFORMATION 7
Chaque étape du processus fait intervenir différents acteurs devant s’intégrer par
l’addition de leurs compétences (e-business 1). Cela fait ressortir à chaque étape des
défis, certains anciens et d’autres nouveaux (voir ci-haut).
Fournisseurs Transpor- Infomé- Consom- de contenus teurs diaires mateurs • Traitement • Coûts de • Développement • Personnalisation graduel diffusion de niches et de des contenus • Classification • Architecture portails thématiques • Recherche de • Traçabilité interopérable • Économie de gain de temps • Hyperliens • Sécurité l’attention • Publicité et • Images écran • Système •
Interrogations marketing pertinentes ouvert croisées • Exformation et • Production • Accès 7/24 • Navigation conviviale désinformation plurimédia • Largeur de et métaphore • Influence du • Synthèse et bande • Logique groupe d’intérêts schématisation • Compression d’utilisation • Prise de décision • Coûts de la • Workflow et • Interface- • Respect de la production datawarehouse
utilisateur selon vie privée les clientèles
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22 Index et thésaurus.
23 Politique des prix, des cadeaux, de marketing, etc.
• La réorganisation du tissu commercial local qui doit être repensé en fonction de son
adaptation continentale26 (e-business 7).
• L’émergence des niches et de leurs portails thématiques qui exigent une plus grande
connaissance de ces nouveaux types de consommateurs plus éduqués et plus volatils
(web 11).
• La trop grande quantité d’informations qui exige des outils de traitement plus
sophistiqués, donc une formation plus poussée qu’auparavant (web 13).
• Beaucoup de ces travailleurs vivent en couple, ils exigent deux salaires pour vivre,
corollairement, cela signifie l’arrivée de beaucoup plus de femmes sur le marché.
Aujourd’hui, le plus grand défi pour les chefs d’entreprise est de trouver, de garder et de
motiver les bons travailleurs de l’information28.
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24 Les contrats de comptabilité relocalisés en Inde ou aux Philippines par exemple.
25 Des travailleurs indépendants travaillant à la maison.
26 Alliances, mégamajors, luttes pour les territoires, etc.
27 Une étude de la Commission du travail à Washington a révélé un besoin de 150 000 travailleurs dans le
domaine des TI en 1999 alors que les universités américaines n’en ont formé que 64 000 par année. La crise fut
telle que 120 000 green cards ont dû être distribuées en catastrophe.
28 Certains le font en offrant un plan de formation et des parts dans la compagnie.
SCHÉMA INFORMATION 8
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29 Flux, processus, séquence des opérations.
SCHÉMA INFORMATION 9
RÉSUMÉ
Les produits de la nouvelle économie sont dits « à valeur ajoutée ». Cette valeur est celle
de la connaissance qui intervient dans la transformation des données. Cette
transformation a, le plus souvent, des connotations culturelles importantes : convivialité,
agrément d’utilisation et adaptation linguistique ou culturelle. Dans une société du
savoir, la valeur ajoutée se déplace vers les connaissances30, c’est-à-dire vers l’accès aux
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30 Depuis 1995, plusieurs analystes américains ne voient plus l'aspect manufacturier comme axe principal du
développement de l’industrie informatique et des télécommunications mais prévoient plutôt deux axes : un axe
de diffusion dans lequel on retrouve les appareils et les réseaux, et un axe d'édition qui traite les ressources ;
une façon différente de parler contenant et contenu.
contenus. Le signal ou la donnée ne peuvent devenir information que s’ils s'intègrent aux
structures cognitives du récepteur, car l’homme est la mesure de toute information.
L’information en soi n’existe pas, elle est toujours relative à un observateur
placé dans un contexte donné. La donnée brute doit donc être mise en contexte,
c’est-à-dire analysée et interprétée par le récepteur pour devenir information. Cette
valeur répond à plusieurs règles :
• elle décroît fortement selon le délai que le décideur est prêt à accorder pour la
posséder ;
• elle croît selon son influence sur une bonne prise de décision ;
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31 Exemple de différents coûts : un degré d’initiation, donc de formation, plus élevé exigé de la part de
l’utilisateur, un degré de sophistication logicielle et de sécurité plus élevé et un coût de médiatisation des
contenus plus important.
• Les paquets de données brutes, dont le volume est très grand. Ces données sont
disparates et éparses, donc hors contexte. Elles servent surtout à répertorier des faits
ou des observations.
Outils électroniques d’exploration (scan) et de collecte en général à travers le
Web.
• Les connaissances sont une condensation de l'information qui donne une valeur
pour le lecteur. Ce sont différentes informations sur un thème précis qui sont
colligées, présentées de façon analytique et intégrées à un domaine de connaissances.
Ces informations sont intégrées par une personne, souvent par une équipe, par
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32 Ressemblant à une forme de cristallisation.
33 Palier sociétal, projet, situation, ou informations analogiques ou numériques.
34 Dans le cas d'un document, la liste des sous-titres par exemple. Voir au début de ce dossier Informations sur
le dossier.
rapport à un contexte particulier. Ce qui suppose que l’analyse de ces messages se fait
à partir d’une certaine expérience acquise dans un milieu donné.
Outils d’analyse des tendances, de synthèses textuelles, de schématiques
visuelles (capsules schématiques et cartes de connaissances), des analyses
croisées, d’extraction des concepts clés, etc.
Dans une entreprise, il y a deux catégories de connaissances à gérer35 :
Il est à noter que le statut de l’information peut varier selon les individus : pour certains,
des données organisées constitueront de l'information, alors que pour d'autres, il ne
s'agira que de données brutes. Ajouter des indications à l'information requiert une main-
d’œuvre qualifiée, alors que la production d'informations élaborées, sous forme de
synthèses, ne peut être que le fait d'experts.
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35 Le capital intellectuel d’une entreprise serait composé de 30 % de connaissances explicites et de 70 % de
connaissances tacites. Mining those hidden Ressources, C. J. Garyson et C.S. O’Dell, Education+Training, vol 4
(3), p. 148-149, 1999.
36 Repérer les connaissances cruciales, les préserver et surtout les réactualiser. Par exemple, développer une
banque de connaissances des produits qui rassemble toutes les informations concernant les normes, les
caractéristiques, les brevets, les pratiques, concernant non seulement les produits de l’entreprise mais aussi
ceux des concurrents.
37 Il suffit de voir comment le capital connaissances est dilapidé lors des départs à la retraite ou des
restructurations.
38 Grâce aux liens experts-apprentis, aux méthodes des mentors, au e-learning, à l’autoformation à distance, à
la formation « juste à temps ». Les savoir-faire des employés sont souvent révélés par l’approche des systèmes
experts.
SCHÉMA 10
le cycle données-informations-connaissances
1- Les données possèdent quatre dimensions : le sujet, l’objet et leur espace-
temps.
2- En les analysant par rapport à un contexte donné, l’être les convertit en
informations. Le contexte fournit les points de repère à partir de différentes
influences que sont la langue et la culture du milieu, les codes symboliques et
de communication des groupes d’intérêts auxquels appartient l’utilisateur et
selon les besoins du moment.
3- Il y a connaissance lorsque l’être établit une correspondance entre d’une
part la conception qu’il a d’une réalité, et d’autre part l’information dont il
dispose sur cette réalité.
4- La connaissance sert à préciser l’action (web 8).
Qualité Temps Valeur ajoutée 1- Données 2- Informations 3- Connaissances 4- Actions Sujet Objet Espace Temps Contexte
SCHÉMA 11
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39 Voir le mythe qui prétend que toutes les informations du monde sont stockées sur Internet, donc au bout des
doigts des internautes.