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24 C/I!VF.24
25 novembre 1.987
Original a~lais/françaie/eepagnol
Allocution
de
M. Federico Mayor
Directeur génhal de 1’Uneaco
24 C/Il’W,24
Monsieur le Président,
Permettez-moi aussi de dire toute ma gratitude aux membre8 du Bureau qui vou8
ont secondé, aux Vice-Préaident8, aux Prhsidente de8 comit&e, COUUSi88iOn8 et
groupes de travail, aux membres du Groupe de rédaction et de négociation, et en
particulier ir 8on Président, ainsi qu’a l’ensemble de8 déléguéa.
Je voudrai8 enfin remercier très 8inC&re3ent toute8 celle8 et toue ceux qu’il
ne faudrait pas oublier à l’heure deo cérémonies : je veux parler de8 membre8 du
per8onnel de l’Organisation. Dans tout le Secrétariat, epécialietee du programme
et secrétaires, techniciens et administrateurs, traducteur8 et interprétea, et
bien d’autres encore, ont fait preuve d’un dévouement inlassable et n’ont ménagé
ni leurs efforts ni leur temps pour contribuer au bon déroulement de8 travaux de
la Conférence générale.
La coutume veut que le Directeur général prononce une allocut<on de clôture pour
mettre un terme à chaque seoaion de la Conférence générale.
D’ordinaire, eelon de8 règles non éCrite8, le Directeur général dre88e &
cette occasion un bilan de ce qui 8’e8t passé h la Confdrence gCnCrale, de8
grandes d&~.8iOn8 qui y ont été prises, de8 acquis et de8 enseignement8 que l’on
peut en tirer.
Il est vrai que sur bien des r,sints difficiles - JC songe à la définition du
rôle de 1’Unesc.o dan8 l’examen des problèmes de la communication, ou der queetiola
relatives au désarmement et aux droit8 des peuple8 - la précédente sess? on de ,a
Conférence générale avait largement préparé le terrain. Je me réjoui8 que les
délégations aient choisi de 8’en tenir, pour l’essentiel, aux base8 du consensu
soigneusement élaboré à Sofia.
naturellement, diront les sceptiques, voila qui est plus facile a dire qu’à
faire. Certes chacun, ou peu s’en faut, s’accorde à reconnaître la nécessité de la
concentration ; mais comment la réussir, alors que quantité de programmes - on
l’entend souvent dire dans ces enceintes - se voient reconnaître un caractère
prioritaire ? Vos travaux indiquent néanmoins certains pôles autour desquels
pourraient s’orienter l’action et le programme de 1’Unesco.
Parmi les autres priorités retenues par les Etats membres, pays industriels
comme pays en développement, figurent le développement et ses relations avec
l’environnement. Nombre de délégués ont évoqué le rapport Brundtland “Notre avenir
à tous” et le concept card.inal sur lequel il repose - cette idée d’un
“développment durable”, c’est-à-dire d’un développement capable de “rkpondre aux
besoins du présent sans compromettre la possibilité pour les générations futures
de satisfaire les leurs”. Il est très vraisemblable que, dès la présente session
de l’Assemblée générale des Rations Unies, 1’Unesco sera appelée à jouer un rôle
actif dans la mise en oeuvre des recommandations de ce rapport. Je veillerai
personnellement à ce qu’il en soit tenu compte dans le cadre des programmes
scientifiques intergouvernementaux qui ont été créés par 1’Unesco dans le domaine
de l’environnement et des ressources naturelles.
Une autre priorité, régionale celle-ci, concerne les suites a donner aux
recommandations de CASTAFRICA î1. La formation et le renforcement des réseaux
régionaux devraient également être privilégiés. Il y. a !ieu Egalement de citer le
programme international sur la géosphère-biosphère dl Consell international des
unions scientifiques (CIUS), ainsi que le développement des biotechnologies,
particulièrement dans la r&gion d’Amérique latine et des Caraïbes et dans les
Etats arabes, ainsi que la coopération internationale dans le domaine de la
prévention des risques llés aux catastrophes naturelles, pour laquelle une
DéCeMie! internationale pourrait être proclamée par 1’AssemblCe g&n&rale des
Rations Unies.
Mais il ne suffit pas d’indiquer des priorités. Encore faut-il les traduire
concrètement dans la substance du programme. La tâche la plus importante que nous
ayons devant nous est, bien sûr, le Plan à moyen terme. Un large débat s’est
engagé au sujet de la préparation du troisième Plan à moyen terme lors de cette
session, sans que la Commission 1 ni d’ailleurs les autres commissions n’aient
estimé nécessaire, à ce stade exploratoire, d’adopter une r~eolution. Les
discussions qui ont eu lieu ont donc eu un caractère, dans une large mesure
préliminaire.
S’accorder pour concentrer - voilà qui apparaît d’autant plus nkeeeaire que
l’llnesco va devoir faire face, au moins dans les deux années qui vieMent, a de
s8rieuses difficultés financières, Je ne crois pas exagker, Monsieur le i
PrQsident, en disant que jamais dans l’histoire de l’ünesco un Directeur 86nhral
n’a inauguré aon mandat avec d’aussi sérieuses contraintes budgkaires. Ls budget i
de lfOrganieation, depuis le retrait de trois de ses Etats r,:embres - dont deux de l
scs principaux contributeure - a été amputd de pr&s de 30 X. Ce Matin, la I
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reviendra à l’équilibre, bref à son état antérieur, Mais tel n’est pas, vous le
sentez bien, l’interprétation que j’ai esquissée avec vous l’autre jour ; telle
n’est pas non plus la leçon qui semble se dégager de vos débats eux-mêmes.
Vous avez été fort nombreux à souligner qu’au-delà des mesures utiles déjà
r?ises en oeuvre par le Conseil exécutif à l’initiative de son Comité temporaire,
le mouvement de réformes devait être approfondi ; que ce processus était au fond
appel& à devenir permanent ; et qu’en fin de compte l’esprit de la réforme devait
s’identifier avec la vie même de l’uneeco, dans la mesure où pour une organisation
telle que la nôtre - qui est en prise directe avec les avancéees les plus rbcentes
de la science, de la création et de la technologie - se figer, c’est disparaître.
Que serait une Organisation mondiale consacrée au savoir, & la culture et a
l’imagination créatrice, si l’esprit même de la recherche, de l’expérimentation et
de l’innovation la désertait peu a peu ?
Tous les secteurs devront déployer un grand effort d *austCritC pour la mise
en oeuvre du progr(uMpe, en faisant preuve du maximum d’efficacité compatible avec
les moyens disponibles, et de la plus grande diligence pour élaborer des
programmes concrets pouvant bénéficier d’une aide financière extérieure.