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htm

Parashat Pinhas

Quand les mots n'ont plus d'efficacité.


Un tombeau pour l'éternité.
Le péché et la mort.
Une paix parfaite.
Un cour pur.
La force du repentir.
La Prière, aliment céleste.

Quand les mots n'ont plus d'efficacité

Balak et Bilaam, virent qu'il était impossible de maudire le peuple d'Israël, car le lien d'amour
entre le peuple et D-ieu était trop fort, ("Je suis à mon amour et mon amour est à moi").
Cet amour le rendait intouchable et indestructible. Ils décidèrent alors d'envoyer leurs filles pour
faire fauter les enfants d'Israël.
Et l'écran protecteur de l'Eternel s'abîma à cause de leurs fautes. L'idolâtrie et la dépravation
des hommes d'Israël avec les femmes de Moab déclenchèrent une épidémie qui se répandit au
sein du peuple d'Israël, faisant 24000 morts.
C'est cette atteinte à l'intégrité morale, spirituelle et physique d'Israël qui va déclencher au sein
du peuple une réaction spontanée contre toute logique : Pin'has, petit-fils d'Aaron et fils
d'Eléazar aCohen, sort des rangs, et sans aucune autorisation de la part de son maître Moïse,
arme sa main d'une lance et se précipite dans la tente de Zimri ben Salou. Il le transperce lui, et
sa compagne interdite, au milieu de leur union provocatrice.
Le Midrash rapporte que Pin'has bénéficia de 10 miracles pour accomplir son acte. "Pin'has se
leva pour faire justice et le fléau cessa de sévir." (Les Psaumes, 106, 30.) Pour cette action,
Pin'has fut béni d'une vie éternelle : il vécut dans ce monde 400 ans, et il accéda même à la vie
éternelle. Il est identifié par le Midrash au Prophète Elie, montant de son vivant au ciel dans un
char de feu attelé de chevaux de feu.

Un tombeau pour l'éternité

"Quelqu'un des Israélites s'avança, amenant parmi ses frères la Midianite, à la vue de
Moïse et à la vue de toute la communauté des enfants d'Israël, et ils pleuraient au seuil
de la Tente d'assignation."
Les Nombres, 25, 6

Zimri ben Salou, se présenta devant Moïse, et lui posa la question suivante : "Cette femme qui
est avec moi, m'est-elle permise ou interdite ?" Et Moïse répondit : "Elle t'est interdite."
"Si tel est le cas, pourquoi toi-même t'es-tu marié avec une fille de ce même pays, Tsipora, fille
de Yithro, roi de Midian ?"
Face à cette réplique perfide de Zimri ben Salou, Moïse ne sut quoi répondre, "ses mains
s'affaissaient", affirme le Midrash.
A cause de cette attitude perplexe de Moïse, nos sages affirment que D-ieu le punit en laissant
l'emplacement de la sépulture de notre Maître inconnu des hommes.

Pourquoi Moïse ne réagit-il pas devant l'acte de Zimri ?


Et pourquoi une telle punition ?

Le fait que Moïse mourut comme le commun des mortels, loin d'être un argument pour les
incroyants contre le caractère extraordinaire des facultés de Moïse, est au contraire une preuve
que la Torah est d'origine divine.
En effet, si un mortel avait écrit la Torah, il aurait donné à sa mort un caractère surnaturel, et
par-là aurait encore augmenté son prestige, comme on le voit dans de nombreuses autres
religions. Or précisément, c'est le fait de n'avoir pas réagi comme Pin'has, qui valut à Moïse le
fait de ne pas être gratifié, comme lui, de la vie éternelle. Car, si tel avait été le cas, qui aurait
pu dire que Moïse n'était pas un prophète comme les autres.

Le péché et la mort

"Attaquez les Midianites et taillez-les en pièces"


Les Nombres, 25, 17

D'où savons-nous que celui qui fait chuter quelqu'un par le péché est pire que celui qui attente
à sa vie ?
Parce que, celui qui tue, prive certes sa victime de la vie terrestre, mais celle-ci goûte
cependant les plaisirs de la vie future. En revanche, celui qui induit quelqu'un dans le péché; lui
cause "la mort" en ce monde aussi bien que dans le monde futur.

Deux nations s'avancèrent contre Israël les armes à la main :


Les Egyptiens et les Edomites les attaquèrent à l'épée. ("L'ennemi disait : Courons,
atteignons ! Partageons le butin, que mon âme s'en repaisse ! Tirons l'épée, que ma main les
extermine" L'exode, 15, 9) Et deux nations voulurent faire tomber Israël par le moyen du péché :
ce sont les Moabites et les Ammonites.

De ceux qui s'avancèrent contre Israël à l"épée il est écrit : "N'aie pas en horreur L'Edomite,
n'aie pas en horreur l'Egyptien", (Deutéronome, 22, 8).
En revanche, au sujet de ceux qui se sont portés devant Israël, armés du péché, dans le but de
le faire chuter par le vice, il est écrit : "Ni l'Ammonite, ni le Moabite ne seront admis dans
l'Assemblée du Seigneur, même après la dixième génération à perpétuité", (Ibid, 22, 4).

Midrash Rabba

Une paix parfaite

"Pin'has, fils d'Eléazar, fils d'Aaron le prêtre, a détourné ma colère de dessus les enfants
d'Israël, en assouvissant ma vengeance au milieu d'eux, en sorte que je n'ai pas anéanti les
enfants d'Israël, dans mon indignation. C'est pourquoi, tu annonceras que je lui accorde mon
alliance de la paix."
Les Nombres, 25, 11-12

Pourquoi le mot Shalom est-il écrit ici avec un vav brisé ?

- Nous savons que Pin'has est identifié au Prophète Eliahou, (Pirkéi de Rabbi Eliezer, 47), et le
nom du prophète porte en effet un vav. Seulement, Yaacov Avinou s'empara du vav de son
nom, et désormais le Prophète Eliahou est appelé Elia. Yaacov ne consentit à réintégrer le vav
manquant qu'à l'heure où le Prophète Elia viendra annoncer la rédemption Messianique. Alors
seulement Elia s'appellera définitivement Eliahou.
Rabbi Shimon ben Lakish enseigne que l'Eternel dit à Elie : "Comme tu as fait la paix entre Moi
et Israël dans ce monde, ainsi tu la feras à l'avenir."

- La paix provoquée par l'action de personnes zélées, comme c'est le cas dans notre Paracha
avec Pin'has, ne peut être une paix parfaite dans la mesure où elle passe nécessairement par
un acte de violence qui, même s'il est reconnu par D-ieu, est complètement rejeté par les
hommes qui n'en saisissent pas la valeur véritable. C'est pourquoi le vav du mot Shalom reste
brisé, puisque cette paix, obtenue par la violence et la vengeance, n'est pas complète.
En revanche, si la paix messianique est annoncée aussi par Elie le Prophète, même si elle doit
se faire dans la violence, cette paix sera reconnue par tous les hommes, et le Shalom retrouva
son vav complet, la paix sera alors parfaite. La paix apportera alors au genre humain calme,
douceur et harmonie.
"Je vous enverrai Elie le Prophète, avant qu'arrive le jour grand et redoutable ! Lui ramènera le
cour des pères à leurs enfants, et le cour des enfants à leurs pères, de peur que je n'intervienne
et ne frappe ce pays d'anathème." Malachie, 3, 23-24.

- Et, ne nous étonnons pas que l'intervention sanglante de Pin'has soit placée sous le signe de
la paix. "Car la paix avec D-ieu comme avec les hommes ne peut être érigée sur des
compromis, des faiblesses et des reculs. L'expérience tragique d'aujourd'hui nous enseigne
suffisamment ce que peut coûter la politique de la paix à tout prix. C'est toujours la prime aux
malfaiteurs qui en est la suite immédiate. (…) Pin'has est ainsi le type même du chef qui sait
hardiment rompre là où il n'est plus possible de s'entendre. Il accepte délibérément de passer
pour un trouble-fête ou pour un esprit intolérant, dès qu'il s'agit de rétablir la justice et de
sauvegarder la morale divine. Celui qui, pour sauver la paix, quitte le terrain du combat, se fait
le complice des ennemis de D-ieu. Ni les larmes, ni les plaintes, ni à plus forte raison
l'indifférence ne peuvent sauver la justice et la Loi. (…) Le Prophète Elie non plus ne saura
construire un monde sur des fondements incertains et équivoques. L'avenir appartiendra aux
idées claires et droites et non pas à la politique des compromis. C'est ce même Elie qui
patronne la naissance de chaque petit Juif dans le monde, en qui il espère trouver un jour
l'émule, le successeur, qui reprendra la lutte pour la cause sacrée."

Rav Samuel Shimshon Hirsch

- Mais si Pin'has est associé au Prophète Elie, dont le Zohar nous dit qu'il est un ange, c'est
aussi pour nous rappeler que Pin'has avait en effet atteint le niveau de pureté et de moralité
propre à un ange. Et donc, que tout celui qui voudrait prendre exemple sur lui, n'oublie pas que
pour exercer la vengeance divine, il faut d'abord posséder une âme pure et sereine comme
celle d'un ange… (Le zohar.) Toutefois, même si personne ne peut prétendre aujourd'hui à
exercer une telle justice (seul Eliahou Anavi en a le pouvoir), n'est-ce pas que ce texte, écrit il y
a un siècle, est d'une actualité pertinente ?!
Car en définitive, qu'est-il préférable : un ordre injuste ou l'application de la Justice dans la
remise en cause des règles ?

Un coeur pur

"Tu annonceras que je lui accorde mon alliance de la paix.


Elle sera pour lui et sa postérité après lui une alliance de la paix."
Les Nombres, 25, 12-13

Pin'has n'a pas eu le rôle de Cohen jusqu'au moment de son acte. Traité Zvarim, 101b.
La raison en est que quand Aaron et Eléazar après lui, ainsi que toute leur descendance,
reçurent la bénédiction divine en vue du service consacré au tabernacle, puis au futur Temple,
cette investiture ne concernait pas les enfants qui leur étaient déjà nés, mais uniquement ceux
qui leur seraient à venir. Or, Pin'has était l'aîné d'Eléazar, et il ne pouvait, à ce titre, prétendre à
assumer son rôle de Cohen.
Toutefois, au lieu d'en être affecté, comme Kora'h le fut alors que lui-même ne pouvait
prétendre au titre de Cohen, au lieu d'être jaloux de ses frères d'en vouloir à Moïse et Aaron, au
lieu d'en vouloir au monde entier pour ne pas avoir mérité ces honneurs, au lieu de se révolter
devant cette injustice au lieu de s'éloigner de la foi, Pin'has au contraire se rapprocha de D-ieu
et accepta cette décision avec joie. Et la preuve se trouve dans ce verset ("pour lui et sa
postérité") où l'Eternel lui confère le titre de Cohen pour lui et toute sa descendance même si
Pin'has ne pouvait y prétendre. Et c'est précisément son acte, qui ne fut conduit ni par des
motifs de jalousie, ni par une quelconque frustration, qui exprime sa bravoure, et la pureté de
son cour.
Il y eut 80 Grands-Prêtres à l'époque du Premier Temple et 300 durant le Second ; tous étaient
descendants de Pin'has. (Tossefot, Traité Zvarim, 101b.)
La force du repentir

"La terre ouvrit son sein et les engloutit avec Kora'h pendant que périssait le reste du
parti, que le feu consumait les 250 hommes et qu'ils servaient d'exemple. Mais les fils de
Kora'h ne moururent pas."
Les Nombres, 26, 10-11

Pour quelle raison les enfants de Kora'h ne sont-ils pas morts ?

Nous savons en effet que les enfants suivent toujours l'exemple de leur père, et c'est ainsi
qu'auraient du se conduire les enfants de Kora'h, au moment de sa dispute avec Moïse. Mais ils
eurent des remords, et entreprirent, à la dernière minute, un travail de retour (Téchouva) sur
leurs propres actions, (Rachi). C'est pourquoi les enfants de Kora'h ne suivirent pas l'exemple
de leur père. Quand la terre s'ouvrit, miraculeusement, un pic s'éleva du fonds des abîmes, et à
son sommet une plate-forme se forme, sur laquelle atterrirent sans encombre les enfants de
Kora'h, et c'est ainsi qu'ils furent sauvés.

Mais attention, s'ils furent sauvés à la dernière minute, cela ne signifie pas qu'il suffit de se
repentir de ses mauvaises actions et de ses négligences à l'heure du trépas. Le cas des
enfants de Kora'h reste exceptionnel, et quand bien même une Téchouva sincère, mais de
dernière minute, serait acceptée par le tout puissant, cela n'est possible que dans un cas de
force majeure. Celui qui attend délibérément la dernière minute de son existence pour réfléchir
sur le sens de sa conduite devant D-ieu ne doit pas s'attendre à ce que ses fautes soient
effacées.

La Prière, aliment céleste

"L'Eternel parla à Moïse en disant : "Ordonne aux enfants d'Israël et dis-leur : mon
offrande, l'aliment de mes sacrifices consumés, qui me sont en agréable odeur, vous
aurez soin de me les présenter en leur temps."
Les Nombres, 28, 1-2

Pourquoi la section des sacrifices est-elle placée dans cette Paracha ?

De même que Pin'has vint rétablir l'honneur de D-ieu et la paix entre les enfants d'Israël et
l'Eternel, de même les sacrifices quotidiens représentent le dévouement quotidien et personnel
de chaque Juif pour son idéal (Tossefot, Traité Méguila, 3a). Ils sont, à l'époque où le Temple
de Jérusalem n'est pas en activité, suppléés par la prière.

Ayant pour effet d'expier les péchés tant collectifs que particuliers, cette section qui traite des
sacrifices est lue pendant la période des trois semaines du "défilé étroit" entre le 17 Tamouz et
le 9 Av. Réveillant l'espérance en des temps meilleurs, elle nous rappelle que D-ieu n'envoie
jamais une plaie avent d'en avoir créé le remède (Traité Méguila, 13b).
C'est pourquoi aussi, pendant cette période malheureuse de l'histoire d'Israël, nos prières et
notre repentir ont la capacité de réparer nos fautes, et celles commises par nos Ancêtres.

L'esprit divin s'attache à Israël par le moyen des sacrifices et il s'éloigne lorsque le service des
sacrifices (des prières) cesse d'exister. (Yehouda Halevy, Le Kouzari) C'est pourquoi la prière
est l'aliment de l'âme du monde.

rav-attali@orisrael.org

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