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Pâturage

Les moutons gardent les fleurs


Moins de broussailles, des espaces plus ouverts, des espèces végétales fragiles
qui ne sont plus étouffées : le pastoralisme offre de nombreux atouts pour pré-
server l’équilibre biologique dans les sites naturels.

L
’efficacité au travail ! Une brebis passe 8
heures par jour à brouter et avale jusqu’à
8 kg d’herbe. Cette tondeuse ultra perfor-
mante pourrait être désastreuse pour l’environ-
nement en ne laissant plus rien pousser derrière
elle ! Mais, bien encadrée, elle se révèle une
excellente jardinière, sans pitié pour les brous-
sailles.
Le pastoralisme est indispensable à l’équilibre
entre les espèces dans un site naturel. Cette
activité évite le développement des plantes
étouffantes. Les espèces plus fragiles, souvent
protégées, sont ainsi préservées. Les éleveurs
ont de tout temps organisé une rotation sur
les zones où broutent les animaux. Les ter-
res en friches ne prennent pas le dessus. Les
Bien géré, le pâturage peut être un moyen de conser- paysages gardent ainsi toute leur harmonie et
ver la biodiversité des milieux naturels comme c’est
leur richesse biologique. En plaine comme en
le cas dans le parc naturel de Néouvielle en Hautes-
montagne, les moutons permettent le main-
Pyrénées.
tien d’une activité agricole, là ou la culture est
moins facile ou n’assure pas un revenu suffi-
sant.
Alors, sans moutons, pas de bocages, pas de petites fleurs !

Grâce au pâturage, la flore remarquable est toujours là


Les sphaignes colorées et autres nardaies mésophiles se développent
harmonieusement au sein du parc naturel de Néouvielle en Hautes-Pyré-
nées, dont une partie est classée Natura 2000 (1). Grâce à qui ? En grande
Pâturage

partie aux troupeaux qui


parcourent ces alpages.
Les gestionnaires du parc
ont construit un plan de
gestion des zones à pâtu-
rer, en partenariat avec les
dix bergers menant leurs
animaux sur la réserve.
Écologistes comme éle-
veurs ont à cœur de proté-
ger ce site et de conserver
la tradition des transhu-
mances. Les calendriers et
plans de pâture ont donc
été organisés après l’identi-
fication par photos satellite
des zones “surpâturées”
et “souspâturées” par les
1500 brebis et 300 vaches.
Un inventaire des espèces En plaine comme en montagne, les moutons permettent le maintien d’une
remarquables a été dressé. activité agricole, là ou la culture est moins facile ou n’assure pas un revenu
“Nous savions tout de suffisant.
même que le pastoralisme
tel qu’il est pratiqué, respecte le milieu, car la pratique est la même depuis un siècle et les espèces
sont toujours là”, explique Pierre Martin, l’un des bergers. L’idée était de faire mieux. 300 brebis ont
été ajoutées dans certains endroits pour maîtriser par exemple les rhododendrons et les genévriers
qui empêchent le développement d’espèces rares. Dans d’autres, il a fallu réduire le nombre de bre-
bis de 30 %. »

(1) Natura 2000 : réseau de sites naturels protégés à l’échelle européenne visant à préserver les espè-
ces et les habitats menacés et/ou remarquables sur le territoire européen, dans un cadre global de
développement durable. En septembre 2002, 1 600 hectares sur les 2 400 du parc naturel de Néou-
vielle ont ainsi été classés.

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