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La boucle de base

Cette boucle comprend quatre variables : le niveau d’éducation (déterminé par exemple par le taux
d’alphabétisation), le niveau de pauvreté (revenu par habitant), le taux de natalité, et enfin une dernière
variable intitulée Travail dans les mines, prise volontairement dans un sens large, elle représente à la
fois le nombre d’enfants travaillant dans les mines et l’activité minière en elle-même.

On peut premièrement décrire l’interaction entre pauvreté et éducation qui forme une boucle de
rétroaction positive. Lorsqu’une population est frappée de pauvreté, son accès à l’éducation se
retrouve particulièrement limité et ce pour plusieurs raisons (entre autres : priorités plus urgentes pour
les familles, coûts liés à l’acquisition matériel scolaire, peu d’infrastructures du fait de la faible
demande en éducation). De plus, dans le cas des populations rurales d’Afrique, les habitudes
traditionnelles s’opposent aux systèmes éducatifs gérés par l’Etat (l’éducation est en général prodiguée
à la maison et il existe un important clivage entre filles et garçons).
On peut identifier ici une première rétroaction positive, en effet une hausse du niveau d’éducation
engendre une diminution de la pauvreté (un niveau de formation plus élevé permet aux jeunes de
trouver un travail mieux rémunéré ou de lancer leur propre affaire). Toutefois, il convient de préciser
que cette rétroaction n’aura pas d’effet direct à court terme. En effet, l’éducation d’un enfant se faisant
sur une dizaine d’années, l’école sera synonyme de manque à gagner pour les familles durant un
certain temps.

Décrivons maintenant l’interaction entre pauvreté et travail dans les mines. Dans le contexte des
régions pauvres, le travail dans les mines est plutôt bien payé et attire donc les travailleurs, (d’où la
présence d’une flèche positive). Conséquence logique ; le travail dans les mines permet de diminuer la
pauvreté en faisant augmenter les revenus, nous avons donc une rétroaction négative. Mais à court
terme uniquement car, comme nous le verrons par la suite, une série de boucles de rétroaction liées
aux activités minières ont pour effet d’accentuer certains phénomènes de pauvreté rurale.

On peut également ajouter une flèche négative entre le travail dans les mines et l’éducation, en effet,
les jeunes qui travaillent dans les mines ne vont plus à l’école et par conséquent le niveau d’éducation
diminue, ou du moins, reste très bas.

La natalité est quant à elle corrélée positivement à la pauvreté. Effectivement chez les populations
rurales pauvres, les enfants représentent une source de revenu pour la famille et une sécurité
supplémentaire pour la vieillesse. Dans le système des familles nombreuses, le rôle traditionnel de
l’enfant est de générer plus de bénéfices qu’il n’engendre de coûts. Il n’est donc pas rare de voir de
jeunes enfants accompagner leurs aînés dans les champs ou dans les mines artisanales de la région,
souvent pour accomplir les tâches les plus pénibles et les plus ingrates.

Enfin il existe une corrélation négative entre l’éducation et la natalité, en effet, un niveau d’éducation
en hausse permet de sensibiliser efficacement les populations aux moyens de contraception tout en
faisant évoluer les mœurs et les habitudes rurales.

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6 septembre 2005, Rome - "L'éducation est la manière la plus efficace de permettre aux pauvres des
zones rurales de s'affranchir de la misère et de faire en sorte que les Objectifs du Millénaire pour le
développement soient atteints en Afrique sub-saharienne", selon la FAO.

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