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Fiche 5 – le marché de CPP : un marché de plein Notions essentielles : le marché , la

emploi optimal détermination de l’équilibre, la loi de l’offre et


de la demande

Introduction : le marché

Le marché représente le lieu où vont se confronter l’offre et la demande afin


d’aboutir à des échanges caractérisés par des prix de marché :
• A l’origine, le marché est un lieu physique de rencontre entre des vendeurs
et des acheteurs qui effectuent des échanges.
• Pour la théorie néo-classique, il s’agit d’un lieu théorique où s’affrontent
une offre et une demande aboutissant à la formation d’un prix de marché.
Le marché est donc un mécanisme d’harmonisation des projets des agents
économiques dans une économie décentralisée, c’est-à-dire où les décisions ne
sont pas préalablement coordonnées.

A - Un marché en équilibre : la confrontation de l’offre et de la demande ( 10 p 197)

Le marché suit la loi de l’offre et de la demande.


- En effet, les consommateurs se présentent sur le marché en ayant
déjà établi une fonction de demande individuelle, c’est-à-dire les prix
qu’ils sont prêts à payer pour acquérir chaque quantité de bien. On
agrège les fonctions de demandes individuelles afin de déterminer la
fonction de demande collective.

- Les producteurs ont eux aussi établi une fonction d’offre


individuelle, c’est-à-dire le prix qui leur permet de maximiser leur
profit pour chaque quantité de bien offert. On agrège les fonctions
d’offres individuelles afin de déterminer la fonction d’offre collective

- Producteurs et consommateurs vont alors confronter leurs fonctions


respectives :
• Si par exemple, les quantités offertes sur le marché sont
supérieures aux quantités demandées par le marché, les
producteurs qui aimeraient bien écouler leur production à
un prix élevé vont être obligés de consentir une baisse de
leur prix.
• Mais alors, certains producteurs dont la production
s’avérait rentable pour le prix précédent n’acceptent plus
de produire ou réduisent leur production, parce que, suite
à la baisse du prix, la production du bien ne s’avère plus
rentable.
• On assiste donc, puisque le prix baisse, à une réduction
des quantités offertes. Au contraire, à la suite de la baisse
du prix, des consommateurs qui ne souhaitaient pas
acquérir le bien, parce que son prix leur semblait trop
élevé, vont se présenter sur le marché de ce bien pour
accroître la consommation de ce bien, suite à la baisse de
son prix.
- Ainsi, grâce à la baisse du prix, les quantités demandées augmentent
; le prix diminuera tant que les quantités demandées demeureront
inférieures aux quantités offertes.

- Dès lors que l’on obtiendra un équilibre entre quantité offerte et


quantité demandée, le prix se stabilisera et sera un prix d’équilibre.

Conc lu si on : Le prix joue donc sur un marché de cpp un rôle essentiel, puisque
c’est lui qui par ses variations (appelées flexibilité) à la hausse ou à la baisse,
assure l’équilibre du marché

B – Le prix , un instrument essentiel dans un marché de cpp

1. le prix, un instrument de coordination des actions individuelles ( 22 p


204)
Comme l’indique M.Friedman, dans son livre « Free to choose » :
• « les prix qui émergent des transactions volontaires entre acheteurs et vendeurs -
en bref, sur le marché libre - sont capables de coordonner l’activité de millions de
personnes, dont chacune ne connaît que son propre intérêt, de telle sorte que la
situation s’en trouve améliorée ( ... ) .
• Le système des prix remplit cette tâche en l’absence de toute direction centrale,
et sans qu’il soit nécessaire que les gens se parlent, ni qu’ils s’aiment (... ).
• L’ordre économique est une émergence, c’est la conséquence non intentionnelle
et non voulue des actions d’un grand nombre de personnes mues par leurs seuls
intérêts ( ... ). Le système de prix fonctionne si bien et avec tant d’efficacité que la
plupart du temps, nous ne sommes même pas conscients qu’il fonctionne. »

Conclusion : Comme l’a très bien montré l’effondrement du système soviétique (basé
sur la planification centralisée en volume ), la coordination décentralisée par les prix
semble être le système le plus apte à assurer le fonctionnement d’une économie
moderne.

2. le prix, un instrument de transmission d’informations (24 p 205)


Le système des prix paraît être le mécanisme de communication de l’information qui est le plus économique :
• En effet, dans un monde où sont respectés les 5 postulats du marché de cpp, la seule information qui
soit nécessaire pour que les individus puissent prendre les décisions qui s’impose est celle transmise par
le prix.

• En effet, le prix permet de refléter les raretés, puisque si un bien est rare, son prix augmente :
- Dès lors, cet accroissement du prix incitera les consommateurs à se tourner vers d’autres biens
présentant des caractéristiques proches ( ex : le beurre et la margarine sont des biens
substituables ), donc la demande diminuera.
- Au contraire, les producteurs constatant la rareté y verront une opportunité : ils s’implanteront
sur le marché de ce bien, la production augmentera, on reviendra ainsi à une situation
d’équilibre où l’offre et la demande seront égales.

3. le mécanisme de prix rationne et responsabilise (23 p 204)


• Il fait comprendre aux agents que tous leurs désirs ne peuvent être satisfaits, faute de ressources. Il
oblige donc les agents économiques à opérer des choix, donc à allouer leurs ressources aux utilisations
les plus valorisées.

• Au contraire, dans le cas où les biens seraient gratuits, la contrainte de revenu ne s’exercerait plus et
cela déresponsabiliserait les individus et conduirait à un gaspillage de ressources.

4. La flexibilité des prix permet d’assurer une situation optimale ( 14 et


15 p 200)

Dans une économie respectant les hypothèses de cpp, le mécanisme des prix
permet, par la loi de l’offre et de la demande, d’assurer une situation optimale,
c’est-à-dire :
• d’allouer les ressources disponibles de la façon la plus efficace possible.
• de maximiser le profit des producteurs
• de maximiser la satisfaction des consommateurs

Remarque : Cela :
• ne signifie pas que tous les agents économiques disposent des même ressources ou consomment les
mêmes biens,
• mais cela veut dire qu’en fonction des choix opérés par les agents et des ressources dont ils disposaient
à l’origine, chaque agent a pu opérer une maximisation sous contraintes qui rend sa situation optimale.

Dès lors, comme l’indique Pareto, un optimum, c’est :


• la situation où on ne peut améliorer la situation d’un agent économique sans
détériorer celle d’un autre ;
• et on ne voit pas ce qui justifierait les prélèvements opérés sur les uns au profit
des autres.

C- Le marché assure efficacité et justice sociale ; il se passe donc des


interventions de l’Etat ( 20 p 203)

1. Le marché assure efficacité et justice sociale

a. Le marché est efficient


Parce que comme l’indique Benzoni : « la concurrence, en tant que processus de
sélection, est considérée comme le meilleur instrument pour promouvoir l’efficience
maximale de l’économie. Le marché représente donc la forme d’organisation économique
la plus adéquate pour atteindre l’équilibre parétien qui définit la meilleure allocation
possible des ressources disponibles »

b. Le marché est équitable


Parce qu’il repose sur le principe de l’échange égalitaire et sur une conception
méritocratique de la société. Chaque individu pouvant, en fonction des contraintes qui
pèsent sur lui, opérer des choix ( travailler ou se reposer ) qui lui permettent de
maximiser sa satisfaction.

Remarque : comme le dit P.Rosanvallon : « le marché est défini et structuré par la


liberté qui est la condition de la convergence entre l’efficacité et la justice. C’est le
théorème de base du libéralisme classique ; on ne saurait ainsi, selon lui, toucher à un de
ces trois éléments, sans fausser les deux autres ».

2. Les interventions de l’Etat produisent une situation sous-optimale

Ainsi, une action de l’Etat qui viserait à réduire les inégalités observables dans la société,
conduirait à une situation sous-optimale ; En effet, les individus étant libres d’opérer
des choix, sont alors responsables de leur sort. Par exemple, l’individu qui gaspille ses
ressources et se repose plutôt que de les investir et de travailler ne peut tenir la société
pour responsable de son appauvrissement. Dès lors, toute action redistributrice aurait
pour conséquence d’être à la fois inefficace et inéquitable :

a. Inefficient
Car les individus qui, par leurs efforts avaient contribué à l’augmentation de la richesse
du pays, se trouvant injustement sanctionnés par les prélèvements opérés, vont réduire
leurs efforts et leurs investissements

b. Inéquitable

Car les individus qui ont travaillé ne comprendraient pas que l’on prélève une partie de
leurs richesses pour les redistribuer à des individus non méritants. La conception
méritocratique de la société permet donc de comprendre que les termes égalité et équité
ne sont pas synonymes : une baisse des inégalités pouvant être injuste.

Remarque : Dès lors, l’allocation des ressources ne sera plus aussi efficace que par le
passé et la situation sera sous-optimale. Comme l’indique P.Rosanvallon, selon les
libéraux : « ce n’est pas d’un excès, mais d’un manque de concurrence que souffrent nos
sociétés. ( ... ) La réalisation de la justice suppose la mise en oeuvre d’un marché aussi
pur que possible ».

CONCLUSION :
B Guerrien écrit : « l’énoncé détaillé des hypothèses du modèle de cpp ( ... ) suscite
généralement et à juste titre une réaction d’incrédulité, tellement ces hypothèses
semblent irréalistes . Bien entendu , tous les économistes , y compris les théoriciens néo-
classiques , sont conscients de ce fait » .
De ce constat , vont résulter deux prises de position antagonistes :
• la position normative : selon laquelle le marché de cpp représente :
- une situation de référence , une norme vers laquelle il faut tendre , à
défaut de pouvoir l’atteindre .
- Dès lors , les théoriciens vont proposer , soit de rapprocher la réalité du
modèle en mettent en oeuvre les mesures qui favorisent la concurrence
( ex : législation anti-trusts ) , soit d’aménager progressivement le modèle
en abandonnant les hypothèses les plus irréalistes .
- Le risque est alors de remettre en cause la logique du modèle , puisque :
« toute modification de l’une des principales hypothèses de la cpp a des
conséquences importantes , ni l’existence , ni l’optimalité de l’équilibre
n’étant plus assuré .
• d’autres théoriciens considèrent que l’irréalisme du modèle le rend
incapable de décrire la réalité et en fait donc un outil peu utilisable . Il est
en particulier surprenant que dans un modèle qui valorise autant la concurrence ,
l’on ne soit pas capable de faire apparaître de processus concurrentiels :
- En effet , dans un état de cpp : « les entreprises doivent , pour survivre ,
produire obligatoirement le volume de biens impliquant la minimisation de
leurs coûts de production et vendre leur production à un prix égalisant le
coût marginal .
- Les décisions sont donc automatiquement conditionnées par les
paramètres technico-économiques de production » ( Benzoni ) .
- Dès lors , dans un marché de cpp , l’entrepreneur est un gestionnaire
passif très éloigné de la vision dynamique que l’on en a généralement .

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