Sie sind auf Seite 1von 194

Guide de la

Qualité Environnementale
dans l’Architecture et l’Urbanisme

aménagements bâtiments neufs constructions à réhabiliter

ou l’abc de la QE de
Le guide grenoblois de la Qualité Environnementale dans l'Architecture et l'Urbanisme est le fruit d’un
travail collaboratif entre le groupe de travail "Ville de Grenoble" et l’agence TEKHNÊ architectes.
La conception / réalisation de ce guide a été effectuée par l’agence TEKHNÊ architectes, qui a réuni,
sous la direction de Christian CHARIGNON architecte urbaniste, et l’animation de Philippe VAUFREY
ingénieur : Amandine LEROUX, Marion GRANDJANY et Christelle LANDEZ.
Le diagnostic, que l’on trouve en annexe, a été élaboré par le BET SOBERCO Environnement et l’Agence
TEKHNÊ architectes.
Le groupe de travail "Ville de Grenoble", présidé par l'adjoint à l'urbanisme et à l'environnement et
piloté par la direction de l'Urbanisme, service Prospective urbaine était composé des Services de la Ville
(Patrimoine urbain, Urbanisme Réglementaire, Environnement, Logement, Énergie, Conduite
d’opération, Espaces verts, Déplacement-Accessibilité, Voirie, SMO Paysages Réseaux, Direction
Bâtiments) et de partenaires extérieurs (ACTIS, AGEDEN, ALE, Compagnie de chauffage, FBTP, Grenoble
Alpes Métropole, Régie assainissement).
Comme tout ouvrage de synthèse, il doit beaucoup à tous ceux qui se sont engagés, en Europe et en
France, dans les approches de développement durable appliquées au cadre de vie. Que ces pionniers
soient ici remerciés.
Le guide est rendu public à l’occasion de la tenue de la première biennale de l’habitat durable
organisée par la ville de Grenoble, dont l’objectif est de créer sur ce territoire, une dynamique la plus
large possible des professionnels et des habitants pour faire évoluer les pratiques constructives et les
usages, pour tendre ensemble vers une meilleure qualité du cadre de vie, respectueux de
l’environnement.

Puisse ce guide contribuer à cette évolution.


VILLE DE GRENOBLE
DIRECTION DE L’URBANISME
Service Prospective Urbaine

GUIDE DE LA QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE


DANS L’ARCHITECTURE ET L’URBANISME

aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter

ou l’abc de la QE à Grenoble

MAI 2006
un enjeu prioritaire, ce qui suppose entre autre de généraliser l’isolation
EDITO répartie ou par l’extérieur.
La planéité de la ville, l’abondance de son aquifère, le bon ensoleillement
(autant qu’à Toulouse), la présence d’une compagnie locale pour la
production et la distribution de l’électricité et du gaz et d'un réseau de
chaleur, les ressources du bois-énergie dans les massifs proches
constituent des avantages encore faiblement exploités tant pour le
déplacement en modes doux que pour le rafraîchissement des espaces
publics ou des bâtiments, ou pour les énergies renouvelables, notamment
le solaire.
La Ville de Grenoble s’est résolument engagée dans un développement
durable de son territoire au travers de son Plan Local d'Urbanisme (PLU),
mais aussi par des opérations de requalification urbaine (OPATB sur les
Grands Boulevards), et de renouvellement urbain telles que Teisseire,
Mistral, Bouchayer-Viallet ainsi que la ZAC de Bonne et sa future école qui
de plus ont été retenues dans le programme européen Concerto.
Après le PLU et les cahiers des charges imposés aux constructeurs /
aménageurs dans les ZAC, la Ville de Grenoble, à travers le guide pour la
Qualité Environnementale dans l'Architecture et l'Urbanisme, souhaite
Les enjeux environnementaux tels que le changement climatique, promouvoir dans toutes les opérations le réflexe de la qualité pour le
l’épuisement des ressources énergétiques bon marché, la pollution de l’air, bénéfice de tous.
de l’eau, des sols et sous-sols, la perte de biodiversité, deviennent chaque Nous souhaitons vivement que cet outil qui s'adresse en priorité aux
jour un peu plus pressants. Mais ce sont également des enjeux sociaux, professionnels de l'acte d'aménager et de construire puisse faire avancer
puisque ce sont les ménages les plus modestes qui en subissent les plus de manière significative la qualité environnementale, architecturale et
lourdes conséquences. urbaine sur le territoire communal, et au-delà.
Or l’acte d’aménager et de construire est un acte impactant fortement
l'environnement. A titre d'exemple, le secteur du bâtiment consomme 50%
des ressources naturelles et 46% d’énergie, il produit 50% des déchets et
25% des émissions de gaz à effet de serre. Ainsi il se trouve - avec le
transport, autre gourmand d’énergie fossile et grand émetteur de CO2 - au
cœur des politiques urbaines. Michel DESTOT, Député-Maire de Grenoble

Aux contraintes globales s'ajoutent les caractéristiques locales d'un climat


continental affirmé (amplitudes thermiques hiver/été très importantes) qui Pierre KERMEN, 2e adjoint au Maire délégué à l'urbanisme et
nous conduisent à faire de la question énergétique et du confort thermique l'environnement
contraindre, car pour tenir les objectifs indispensables à la pérennisation
INTRODUCTION de nos sociétés, il en va de la responsabilité de tous. Or cette
responsabilité ne peut s’exercer qu’en connaissance de cause.
Une région en Europe montre que cette voie du partage des enjeux est
celle qui réussit le mieux : il s’agit du Vorarlberg, petit land d’Autriche au
bord du lac de Constance. Là-bas, du maire, à l’ouvrier, en passant par
l’architecte, l’ingénieur ou l’entrepreneur, l’habitant ou le technicien de
maintenance, tous ont intégré, non comme une contrainte mais comme
une ressource créative, l’approche environnementale à tous les niveaux.
Ce territoire, centré sur sa ressource en bois d’œuvre et en bois-énergie, a
développé une approche originale du développement durable en
l’inscrivant dans son bassin de vie. Cette approche devient alors un trait
culturel, que de nombreuses manifestations internationales ont célébré.
Ce guide a été réalisé en vue d’élargir l’horizon des savoirs et des savoirs
faire des aménageurs et des constructeurs de bâtiment grenoblois, vers
cette nouvelle donne environnementale.

Pourquoi faire un guide___________________ Philosophie générale du guide_____________


La lente progression de la conscience nationale sur les questions ayant L’irruption massive de la qualité environnementale dans le champ du
trait à l’environnement, notamment si on l’observe par rapport à nos cadre de vie, ne doit pas faire oublier qu’elle constitue un aspect de la
voisins européens, a laissé la place à de nombreuses initiatives portées qualité globale des aménagements et des bâtiments, dont le long et lent
par des collectivités locales. C’est ainsi que de plus en plus d’acteurs processus d’amélioration remonte aux hygiénistes.
territoriaux se dotent progressivement d’outils pour impulser dans leurs
territoires, des politiques ambitieuses en vue de répondre aux besoins du Aussi, les démarches environnementalistes ne doivent pas s’instituer en
présent sans compromettre la capacité des générations futures de discipline autonome. Elles nécessitent avant tout de modifier la façon de
répondre aux leurs. concevoir, de mettre en œuvre et de faire fonctionner ouvrages et
équipements. Elles poussent à pratiquer la synthèse en toutes
Dans le champ de l’aménagement et de la construction durable, la ville de circonstances, tout étant relié, les cibles comme le reste, qui ne sont pas à
Grenoble a souhaité élaborer son propre document qui tienne compte des considérer indépendamment les unes des autres, mais au contraire, dans
spécificités grenobloises. leurs interactions, pour élaborer les meilleurs compromis entre exigences
L’idée maîtresse de cette initiative est de mettre en mouvement toutes les unitaires parfois contradictoires.
parties intéressées à l’acte d’aménager ou de bâtir, afin que la conscience Elles appellent à réunir les cultures sensibles et techniques, séparées
des enjeux environnementaux se diffuse auprès de tous les acteurs artificiellement en France entre d’une part le corps des architectes,
grenoblois. Il s’agit en effet de convaincre largement, plutôt que de urbanistes, paysagistes et d’autre part celui de l’ingénierie. Mais d’autres
séparations sont à l’œuvre, qui nuisent à l’efficacité des démarches pour partagée à Grenoble. Ils doivent devenir comme des leitmotivs, des sortes
l’environnement, comme celle entre maîtres d’ouvrage et utilisateurs ou de réflexes, que les acteurs s’approprieront.
celle entre concepteurs et réalisateurs.
Pour l’aménagement (noté a), 4 objectifs ont été retenus :
C’est ainsi que l’outil élaboré ici prend la forme d’un guide, c’est-à-dire
- a1 : Préserver et valoriser les patrimoines bâti et naturel urbains,
d’un document à caractère méthodologique, pédagogique et incitatif. Il
afin de mettre à profit leur richesse,
cherche à susciter auprès de tous ceux qui interviennent dans la longue
chaîne de l’aménagement et de la construction (donneurs d’ordre, - a2 : Optimiser la ressource foncière par des formes adaptées au
concepteurs, services instructeurs, concessionnaires, entrepreneurs, contexte urbain,
gestionnaires…,), l’envie de concevoir, de réaliser et de gérer des
- a3 : Tendre vers des éco-aménagements où les caractéristiques
aménagements ou des bâtiments qui possèderont toutes les qualités
physiques et climatiques sont intégrées à la conception des plans
habituelles en matière de paysage, d’architecture, d’usage et de
directeurs aux côtés des considérations de silhouette urbaine,
performance technique, plus une : celle de minimiser durablement les
impacts sur l’environnement des aménagements ou des bâtiments. - a4 : Prendre en compte le contexte de service du quartier dans
lequel s’insère l’aménagement.
En s’appuyant sur les constats établis lors du diagnostic, le guide est
positionné comme un instrument local au service de la politique d’écologie Pour les bâtiments neufs (noté b), 3 objectifs ont été retenus :
urbaine de Grenoble. Son efficacité sera éprouvée dans les prochaines
- b1 : Etre en harmonie avec le milieu d’accueil, en considérant ses
opérations et réalisations conduites sur le territoire de la ville, pour être
atouts et contraintes,
renforcée par des amendements et enrichissements dans les années à
venir. - b2 : Tendre vers des bâtiments passifs en restant dans les
standards de confort : améliorant d’abord la qualité des
enveloppes, en accroissant ensuite l’efficacité des installations
Comment se présente ce guide_____________ techniques, et en introduisant enfin les énergies renouvelables, le
solaire en particulier.
Le guide de la Qualité Environnementale dans l'Architecture et l'Urbanisme
à Grenoble (ou l’abc de la QE à Grenoble), regroupe en réalité 3 - b3 : Construire des bâtiments à empreinte écologique limitée.
documents distincts consacrés aux trois domaines d’intervention sur le Pour les constructions existantes à réhabiliter (noté c), 3 objectifs ont été
cadre de vie : aménagements, bâtiments neufs et constructions à retenus :
réhabiliter. En effet, même si les thématiques environnementales sont
constantes quel que soit l’objet auquel on l’applique (l’eau, l’air, l’énergie, - c1 : Etablir un diagnostic du patrimoine immobilier à réhabiliter afin
les déchets, les pollutions…), les dispositions à prendre de prioriser les travaux,
opérationnellement sont souvent différentes, ce qui a conduit à réaliser 3 - c2 : Réhabiliter pour approcher les performances réglementaires
séries de fiches. « du neuf » en profitant des atouts « du vieux »,
Pour chacun de ces 3 domaines, ont été définis des objectifs prioritaires - c3 : Limiter les impacts sur l’environnement.
dans les actions à mener, déclinés en préconisations relativement à une
thématique environnementale. Ces objectifs sont peu nombreux car ils
sont à dessein fédératifs et évocateurs d’une mobilisation vers l’ambition
Dans le synoptique qui suit cette introduction, sont indiqués pour chacun Vient ensuite le Pourquoi ? de cette préconisation, où l’on trouvera ici les
de ces objectifs, les thèmes environnementaux abordés et les justifications de l’action à entreprendre.
préconisations correspondantes.
La rubrique suivante est consacrée au Comment ? mettre en œuvre la
Ces dernières constituent le corps du guide : actions très concrètes à préconisation. On s’attache, ici, à renseigner sur les moyens, solutions,
réaliser à un instant t de l’opération, elles garantissent la qualité etc… qui sont actuellement disponibles pour avancer significativement
environnementale finale de l’aménagement, de la construction ou de la vers la préconisation.
réhabilitation. Elles forment la check-list d’une méthodologie du
Enfin, deux rubriques complètent l’information du lecteur, toujours dans un
questionnement nécessaire à une approche durable de l’acte d’aménager
souci pédagogique :
et de construire.
- Le saviez-vous ? permet d’élargir l’horizon des connaissances par
Rappelons ici, que ce document n’est pas un référentiel, dont la vocation
des éléments du contexte international, national ou local,
serait d’évaluer la qualité environnementale des aménagements et des
constructions. Car nous avons établi dans le pourquoi du guide, qu’avant - Aller plus loin… où sont recensés quelques publications, sites, etc.
d’évaluer, il est indispensable de mettre en mouvement la communauté qui constituent des ressources inévitables lorsqu’on souhaite
des acteurs du cadre bâti. approfondir le thème traité.
Une dernière rubrique, intitulée Que dit le PLU ?, qui concerne 19 fiches,
permet d’établir un lien entre cet ouvrage et les documents constitutifs du
PLU de Grenoble, dont le caractère réglementaire ne peut être méconnu.
Le mode d’emploi___________________________
Toutes ces rubriques sont abondamment illustrées dans une colonne en
Le guide se présente sous la forme de 40 fiches recto verso, 11 pour marge, afin de rendre le document attrayant et renforcer son caractère
l’aménagement, identifiables par leur couleur verte, 19 pour le bâtiment incitatif. Les sources de ces illustrations sont citées en fin d’ouvrage.
neuf, de couleur ocre, 10 pour la construction à réhabiliter, de couleur bleu.
Chaque fiche est numérotée ainsi (ex : a3.1) :
- la lettre renvoie au domaine concerné (a : aménagement, b :
bâtiment neuf, c : construction à réhabiliter),
- le premier chiffre renvoie à l’objectif prioritaire auquel elle se
rattache,
- le second chiffre renvoie à la thématique environnementale
examinée.
L’Objectif prioritaire, tel que décrit dans le paragraphe précédent, est
rappelé dans la première rubrique de la fiche.
Puis, immédiatement après, est énoncé la ou les Préconisation(s).
Synoptique
Domaine Objectif Thématique Préconisation

Préserver et valoriser les Repérer les édifices classés et l’architecture mineure susceptibles de constituer des points
a1.1 Patrimoine bâti d’appui à la conception des plans de référence.
patrimoines bâti et naturel
a1 urbains afin de mettre à Préserver et renforcer la biodiversité locale identifiée en respectant le contexte écologique
Espaces naturels, espaces
profit leur richesse a1.2 grenoblois, en encourageant la continuité des milieux et en veillant à l’entretien et l’utilisation des
paysagers espaces verts.
Favoriser des typologies urbaines compactes, économes en ressources terrain, qui concilient la
Optimiser la ressource a2.1 Formes urbaines production d’un espace au caractère urbain (usage et formes) et les aspirations résidentielles
foncière par des des habitants.
a2 formes adaptées au Les espaces extérieurs dans Renforcer la présence du végétal et de l’eau dans les aménagements en accompagnement des
contexte urbain a2.2 constructions et des espaces publics (voirie, place, square).
les aménagements
Identifier et caractériser les pollutions éventuelles des sols afin de choisir en amont un usage et
une gestion cohérente.
a3.1 Sous-sol
Déterminer l’épaisseur, la perméabilité du substrat, ses caractéristiques mécaniques ainsi que la
sensibilité (utilisation, qualité de l’eau) et la vulnérabilité de la nappe.

Prendre en compte le contexte climatique du lieu en intégrant les données de température et de


AMÉNAGEMENT

Tendre vers des précipitation du diagnostic annexé.


éco-aménagements où les a3.2 Environnement climatique
Caractériser l’ensoleillement, les masques existants et identifier les couloirs venteux, avant et
caractéristiques physiques pendant le projet, par des simulations d’implantation des masses par rapport aux voiries.
et climatiques sont
a3 intégrées à la conception Limiter l’imperméabilisation des sites et définir une stratégie de gestion des eaux pluviales, au
plus proche du cycle naturel de l’eau, qui favorise leur écoulement en surface avant de les
des plans directeurs aux
restituer au plus près du milieu.
côtés des considérations a3.3 Cycle de l’eau
de silhouette urbaine. Favoriser la présence du végétal afin de faciliter la gestion des eaux pluviales (espaces tampons
limitant les vitesses d’écoulement, rétention d’eau, abaissement des charges polluantes).

Repérer les sources de nuisances acoustiques fortes susceptibles d’orienter les plans directeurs
a3.4 Environnement sonore pour assurer des protections par le tracé des voies et l’implantation des masses.

Repérer les sources de pollution (lignes électriques, transformateurs, antennes relais) dans l’état
a3.5 Pollution électromagnétique initial et final pour gérer leur éloignement des locaux sensibles.

Concevoir des aménagements dont les besoins en énergie sont évalués et limités.
Énergie et émissions de
a4.1
GES Rechercher des solutions énergétiques qui profitent des ressources locales et limitent les
Prendre en compte l’offre
émissions de gaz à effet de serre.
de services du quartier
a4 dans lequel s’insère Identifier les déficits de services ou de commerces de proximité pour les compenser lors de la
l’aménagement programmation d’opération.
Déplacements et
a4.2
accessibilité Identifier les flux principaux qui irriguent le site dans son quartier pour en déduire un maillage et
une desserte favorisant l’accessibilité pour tous, la mobilité douce et les transports en commun.
Domaine Objectif Thématique Préconisation

Implantation et orientation Réaliser une analyse de site sommaire permettant de révéler les atouts et contraintes du site en
b1.1 fonction desquels le plan masse doit être optimisé.
Être en harmonie avec le des bâtiments
milieu d’accueil en Morphologie et organisation Définir des morphologies et organiser les espaces pour profiter des atouts du site et garantir un
b1 b1.2 confort d’été et un éclairage naturel, tout en minimisant les pertes d’énergie.
considérant ses intérieure des bâtiments
atouts et contraintes Concevoir des espaces extérieurs qui intègrent la morphologie du lieu, la palette végétale
Les espaces extérieurs de la
b1.3 existante, les effets du vent, l’offre de service environnante, qui renforcent la présence du
parcelle végétal et de l’eau et qui favorisent les déplacements doux.
Renforcer les niveaux d’isolation réglementaires

Améliorer la b2.1 Isolation thermique et inertie Préserver l’inertie des structures nécessaire à la régulation des ambiances thermiques intérieur
en privilégiant notamment l’isolation par l’extérieur.
qualité des
Favoriser le captage solaire passif et l’éclairage naturel et systématiser les protections solaires
enveloppes b2.2 Fenêtres et baies externes des baies du Nord-Est au Nord-Ouest.
b2.3 Végétalisation Végétaliser les toitures, les pieds de façades et les façades.
Privilégier les installations de chauffage collectives à eau chaude.
Moyens de production et de
b2.4 Mettre en oeuvre des moyens de production et de distribution de chaleur à haut rendement.
distribution de chaleur Anticiper l’évolution du contexte énergétique à venir.
Tendre Adopter une stratégie diversifiée mais ordonnée qui permet de tendre, pour le logement collectif,
BÂTIMENT NEUF

vers des consommations de chauffage de 50 kWh/m� habitable.an, et d’ECS de 20 kWh/m�


vers des Accroître Maîtrise des consommations
bâtiments b2.5 habitable.an en énergie finale.
l’efficacité de chauffage et d’ECS
Prévoir des moyens qui permettent d’ajuster la température des locaux au plus près des besoins
passifs des
b2 en restant
et qui gèrent l’intermittence.
installations Ventilation double flux et Favoriser la ventilation double flux en garantissant une bonne étanchéité à l’air.
dans les techniques b2.6
puits canadien Favoriser le préchauffage ou le rafraîchissement de l’air neuf par puits canadien.
standards Limiter les consommations d’électricité spécifiques dans les bâtiments à usage d’habitation.
de confort Maîtrise des consommations
b2.7 Cibler pour les logements collectifs un objectif de consommation d’électricité des communs
d’électricité inférieurs à 10 kWh/m�habitable/an et des parties privatives inférieur à 25 kWh/m�habitable/an.
Limiter les consommations d’eau en mettant en oeuvre des moyens adaptés.
Maîtrise des consommations
b2.8 Favoriser les systèmes de récupération des eaux pluviales pour couvrir une part significative
d’eau des besoins ne nécessitant pas d’eau potable.
Solaire thermique pour Cibler l’installation permettant de couvrir une part significative des besoins en eau chaude
b2.9 sanitaire (ECS) pour les bâtiments dont la toiture est exploitable.
Introduire les l’ECS
énergies b2.10 Bois énergie Privilégier l’usage du bois-énergie pour le chauffage des bâtiments.
renouvelables Photovoltaïque raccordé au Étudier l’opportunité d’installer une centrale photovoltaïque raccordée au réseau, lorsque le site
b2.11 est favorable, pour couvrir une part significative des besoins d’électricité du bâtiment.
réseau
Impact des matériaux sur Recueillir une information environnementale large et fiable pour prescrire en conscience les
b3.1 matériaux.
l’environnement et la santé
Systèmes constructifs et Privilégier des procédés constructifs et matériaux qui limitent les impacts sur l’environnement.
b3.2
Construire des bâtiments à matériaux de construction Opter pour des matériaux qui ne nuisent pas à la qualité de l’air intérieur.
b3 l’empreinte écologique b3.3 Chantier propre Mettre en place des mécanismes de gestion qui permettent d’assurer un chantier propre.
limitée b3.4 Déchets d’activités
Prévoir des dispositifs qui permettent le tri des déchets d’activité et anticipent les évolutions
futures.
Réaliser, pour chaque nouvelle opération de construction, des supports de communication
b3.5 Comportement des usagers adaptés, qui permettent de faire évoluer le comportement de l’usager vers une meilleure prise
en compte de la pression qu’il exerce sur l’environnement.
Domaine Objectif Thématique Préconisation
Diagnostics du patrimoine à Regrouper l’ensemble des états, constats et diagnostics dans un seul dossier de diagnostic
Etablir un diagnostic du c1.1
réhabiliter technique afin de prioriser les travaux de rénovation mis en évidence.
c1 patrimoine immobilier
à réhabiliter
Diagnostics de performance Réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE) qui prend en compte l’ensemble des
c1.2
énergétique consommations d’énergie du bâtiment.
Faire une analyse complète du bâtiment à réhabiliter en faisant appel ponctuellement le cas
échéant, à des compétences en architecture du patrimoine.
Connaître la nature des matériaux qui composent le bâti afin de ne pas engager des travaux qui
Isolation thermique et inertie
pourraient remettre en cause la pérennité du bâtiment par rupture de l’équilibre hygrothermique.
c2.1.a (bâtiments antérieurs à
Préserver autant que possible l’inertie nécessaire à la régulation des ambiances thermiques
1949)
intérieures.

Renforcer les niveaux d’isolation en suivant une stratégie adaptée aux bâtiments anciens.
CONSTRUCTION À RÉHABILITER

Renforcer les niveaux d’isolation.


Isolation thermique et inertie Préserver l’inertie des structures nécessaire à la régulation des ambiances thermiques intérieures
c2.1.b (bâtiments postérieurs à privilégiant l’isolation par l’extérieur lorsque le bâtiment ne présente pas de caractère patrimonial.
1949)
Prendre en compte le confort d’été qui ne doit pas être perturbé par les efforts d’isolation.

Adopter des baies qui limitent les déperditions d’énergie.


Qualité des baies et de leurs
Réhabiliter pour c2.2
protections solaires Prendre en considération les apports solaires et étudier des occultations extérieures pour tendre
approcher les vers un confort d’été.
c2 performances Parfaire l’étanchéité à l’air des bâtiments.
réglementaires c2.3 Renouvellement d’air Mettre en oeuvre une ventilation efficace qui apporte le débit d’air hygiénique nécessaire aux
«du neuf»
occupants des locaux tout en limitant les consommations et les déperditions d’énergie.
Privilégier les installations de chauffage collectives à eau chaude.

Anticiper l’évolution du contexte énergétique à venir.


Efficacité des moyens de
c2.4
production de chauffage Analyser l’intérêt du remplacement des chaudières existantes.

Mettre en oeuvre des moyens de production et de distribution de chaleur à haut rendement.

Limiter les consommations de chauffage et d’eau chaude sanitaire.


Maîtrise des consommations
Limiter les consommations d’électricité spécifique et traiter la question du chauffage électrique qui
c2.5 de chauffage, d’ECS, peut préexister dans le bâtiment.
d’électricité et d’eau
Limiter les consommations d’eau par la mise en place de dispositifs adaptés.
Proposer les énergies renouvelables en tant qu’alternatives ou compléments à la production de
c2.6 Énergies renouvelables chaleur et d’électricité.
Limiter les impacts Mettre en place des mécanismes de gestion qui permettent d’assurer un chantier propre de
c3 c3.0 Chantier propre
sur l’environnement réhabilitation.
Table des illustrations
a2. OPTIMISER LA RESSOURCE FONCIERE par des formes adaptées au contexte ur-
a bain
Pour chaque
fiche, les b a2.1 Formes urbaines
illustrations a. Exemple d’immeuble d’habitations sur le cours de la Libération (Neyrpic), architectes
sont c Souquet et Defrain, photo, source Ville de Grenoble.
numérotées b. Plan masse de la ZAC Beauvert, urbaniste Ateliers Yves Lion, source Ville de Greno-
de haut en ble.
bas, recto d c. Exemple d’habitat intermédiaire de la ZAC Le Comte de Lisle, architectes Groupe 6,
puis verso. photo, source Ville de Grenoble.
e
d. Atrium Haus, Dornbirn, Vorarlberg (Autriche), architecte R. Gnaiger, 1998.
f e. Part du carburant dans la consommation énergétique globale d’un logement, graphi-
ques, source Mobilité et Habitat - Energie 2000.
f. Cité solaire du quartier Vauban, Fribourg-en-Brisgau, Allemagne, architecte Rolf Disch,
1ère de COUVERTURE photo, source Tekhnê Architectes.

a. Plan masse de la ZAC de Bonne (Grenoble), source SEM SAGES, graphistes a2.2 Les espaces extérieurs dans les aménagements
: Gilles Peissel, Jean-Jacques Barelli. a. Exemple de ruisseau urbain, Vaulx en Velin, photo, source Le Moniteur, Rolland Qua-
b. L’Orangeraie, Zac Perrot/Moyrand (Grenoble), architectes Aktis. drini/KR Images Presse
c. Immeuble d’habitation, Châtelet 3, rue Marius Riollet, bailleur social Actis. b. Localisation des espaces verts publics, cheminements piétons et espaces privaifs sur
la ZAC Teisseire-Jeux Olympiques (Grenoble), plan masse, architectes Philippe Panerai
et Christine Royer.
a. AMENAGEMENT
c. Jardins partagés, jardin Les Charrières, Feyzin (69), photo, source FNJF Petyt.
d. Exemple d’un coeur d’îlot végétalisé, ZAC Vigny Musset (Grenoble), photo, source Ville
a1. VALORISER ET PRESERVER LES PATRIMOINES BATI ET NATUREL URBAINS
de Grenoble.
DU SITE afin de mettre à profit leur richesse
e. Ruisseau canalisé, Fribourg-en-Brisgau, Allemagne, photo, source Tekhnê Architec-
tes.
a1.1 Patrimoine bâti
f. Exemple d’aménagements de jets d’eau, place des Droits de l’Homme-Evry (91), photo,

Table des illustrations


a. Périmètre de la ZPPAUP de Grenoble, carte, source Ville de Grenoble.
source Setec tpi Internet.
b. Centre ville historique et ensemble des 3 tours, Grenoble, photo, source Ville de Gre-
noble.
a3. TENDRE VERS DES ECO-AMENAGEMENTS où les conditions physiques et clima-
c. Palais des sports de Grenoble labellisé par la DRAC «Patrimoine du XXème siècle»,
tiques sont intégrées à la conception des plans directeurs aux côtés des considérations
photo, source Ville de Grenoble.
de silhouette urbaine
d. Toitures en brique du centre ville de Grenoble, photo, source Ville de Grenoble.
e. Immeuble remarquable du XIXème siècle, 16 place Notre Dame, Grenoble, photo, source
a3.1 Sous-sol
Ville de Grenoble.
a. Exemple de site pollué, Antipoll, La-Côte-Saint-André (38), photo, source DRIRE Rhô-
f. Rue courbe et étroite située dans le centre historique de Grenoble (rue des beaux
ne-Alpes.
tailleurs), Grenoble, photo, source Ville de Grenoble.
b. Localisation des sondages de reconnaissance de la qualité des sols, ZAC du Bon Lait,
Lyon 7ème (69), plan, source Burgeap.
a1.2 Espaces naturels, espaces paysagers
c. Différence de traitement en fonction des pollutions, ZAC du Bon Lait, Lyon 7ème (69),
a. Plan de la trame paysagère de Grenoble, source PLU de Grenoble, Orientations d’amé-
plan, source Burgeap.
nagement.
d. Valeurs du coefficient de perméabilité K des sols, source Reconnaissance géologi-
b, c, Espèces observées sur le site de La Bastille (Grenoble), photos, source Rapport de
que et géotechnique des tracés de route et autoroutes, Laboratoire central des Ponts et
présentation-Tome 2 État initial de l’environnement-PLU de Grenoble.
Chaussées, 1982.
d. Exemple d’espace vert, de type prairie, où la tonte a vonlontairement été suspendue,
photo, source Le Moniteur, 2 septembre 2005, page 37.
a3.2 Environnement climatique
e. Aires potentielles de répartition des essences forestières, cartes, source INRA.
a. Héliodons réalisés à l’aide de logiciels de simulation, source Tekhnê Architectes.
b. Effet de tourbillon amont et de rouleau aval d. La trilogie négaWatt, croquis, source www.negawatt.org.
c. Effet de canalisation e. Prix des énergies pour le chauffage à Grenoble, graphique, source ALE de l’aggloméra-
d. Effet venturi tion grenobloise, base de données Pégase/DGEMP pour électricité, fioul, gaz.
e. Effet de maille ou de cour
f. Effet d’angle a4.2 Déplacements et accessibilité
Schémas, source : les cahiers de l’aménagement - éléments pour un meilleur environne- a. Comparaison de la consommation d’espace par différents modes de transport, Denver,
ment climatique dans les opérations d’aménagement, ADEME, juin 2001. photos, source Gouvernement Denver.
b. Exemple de cohabitation entre vélo et bus, photo, source Ville d’Annecy.
a3.3 Cycle de l’eau c. Exemple de couloir réservé aux cyclistes, quartier de la gare de Grenoble, photo, sour-
a. Zone de stationnement composée de dalles engazonnées, Fribourg-en-Brisgau, Alle- ce Ville de Grenoble.
magne, photo, source Tekhnê Architectes. d. Plateforme à vélo, Fribourg-en-Brisgau, Allemagne, photo, source Tekhnê Architectes.
b. Exemple d’aménagement d’eau en cascade, Allemagne, photo, source Tekhnê Archi- e. Exemple de station pour vélos, proximité de la gare, photo, source Ville de Grenoble.
tectes. f. Durée du trajet en fonction du mode de transport, dessin, source ADEME.
c. Fossé traditionnel, Fribourg-en-Brisgau, Allemagne, photo, source Tekhnê Architectes.
d. Chaussée à structure réservoir, schéma, source Agence régionale de l’environnement b. BÂTIMENT - CONSTRUCTION NEUVE
des nouvelles énergies de l’Île de France. b1. ETRE EN HARMONIE AVEC LE MILIEU D’ACCUEIL en prenant en compte les atouts
e et f. Noue paysagère, Bron (69), photo et schéma, source Soberco environnement. et les contraintes du site

a3.4 Environnement sonore b1.1 Implantation et orientation des bâtiments


a. Modélisation acoustique Mithra, La Tour de Salvagny, Source Soberco environnement. a. Exposition des façades en hiver et été, selon la course du soleil, schémas, source
b. Efficacité d’un écran ou d’un merlon Tekhnê Architectes.
c. Seuils de gêne mentionnés par la réglementation, schéma, source Soberco environ- b. Trajectoires du soleil, relevé de masques, graphique, source Enertech.
nement c. Orientation du bâtiment et ventilation naturelle, schéma, source Tekhnê Architectes.
d. Perméabilité du bâti d. Heliodon réalisé sur un bâtiment, simulation 3D, source Tekhnê Architectes.
e. Continuité du bâti e. Simulation acoustique Mithra, source Soberco environnement.
f. Lutte contre le bruit par hiérarchisation des bâtiments
b, d, e, f. Schémas, source La boîte à outils de l’aménageur, PLU et bruit. b1.2 Morphologie et organisation intérieure des bâtiments
Table des illustrations

a. Comparaison du rapport entre la surface de l’enveloppe et la surface utile des bâ-


a3.5 Pollution électromagnétique timents, schéma : Solarbüro, Dr Göretzki, 1997, source L’architecture écologique, 29
a. Lignes électriques à proximité des habitations, photo, source Tekhnê Architectes. exemples européens, Dominique Gauzin Müller, Le Moniteur, Paris 2001.
b. Antennes-relais de téléphonie mobile placées sur un toit, photo, source www.infoceane. b. Comparaison de la déperdition selon la forme des bâtiments, schéma, source Tekhnê
com. Architectes.
c et d. Limites d’exposition aux CEM 50 Hz et aux rayonnements électromagnétiqes haute c. Comparaison des coefficients de déperdition, source Guide de l’architecture bioclima-
fréquence, tableaux, source Suzanne et Pierre Déoux, Le guide de l’habitat sain, Medieco tique - Systèmes solaires.
éditions, 2ème édition, 2004. d. La ventilation naturelle, schéma, source Tekhnê Architectes.
e. Unité de transformation électrique, Bron, photo, source Tekhnê Architectes. e. Le zonage intérieur du bâtiment, source Guide de l’architecture bioclimatique - Systè-
f. Environnement électromagnétique autour d’une station de base, schéma, source www. mes solaires.
anfr.fr f. Circulation par l’extérieur, immeuble habitat et travail, quartier Vauban (Fribourg-en-Bris-
gau, Allemagne), architectes : Common & GIES, photo, source L’architecture écologique,
a4. PRENDRE EN COMPTE LE CONTEXTE DE SERVICES DU QUARTIER DANS LE- 29 exemples européens, Dominique Gauzin-Müller, Le Moniteur, 2001.
QUEL S’INSERE L’AMENAGEMENT
b1.3 Aménagement des espaces extérieurs de la parcelle
a4.1 Energies et émissions de gaz à effet de serre a. Verdissement en pied d’immeuble, Allemagne, photo, source Tekhnê Architectes.
a. Évolution des émissions françaises de gaz à effet de serre entre 1990 et 2000 selon les b. Dalles et pleine terre, Fribourg-en-Brisgau, Allemagne, photo, source Tekhnê Architec-
secteurs, graphique, source Citepa. tes.
b. Centrale thermique de cogénération de La Poterne, Grenoble, source Amorce. c et d. Revêtement composé de pavé enherbés, Fribourg-en-Brisgau, quartier Riesefeld,
c. Emissions de CO2 par combustible, en g de CO2 par kWh, graphique, source ADEME. Allemagne, photo, source Tekhnê Architectes.
e. Abri à vélo extérieur ouvert, photo, source Tekhnê Architectes. Deuxième étape
f. Abri à vélo extérieur fermé, Fribourg-en-Brisgau, quartier Vauban, Fribourg-en-Brisgau, Accroitre l’efficacité des installations techniques
Allemagne, architecte Rolf Disch, photo, source Tekhnê Architectes.
b2.4 Moyens de production et de distribution de chauleur
g. Abri à vélo extérieur ouvert à vue depuis l’immeuble, photo, source Tekhnê Architec-
a. Chaufferie collective au gaz, photo, source ADEME.
tes.
b. Pompe à chaleur sur nappe, photo, source Tekhnê Architectes.
c. Nappe de tuyaux d’un plancher chauffant, photo, source internet.
b2. TENDRE VERS DES BATIMENTS PASSIFS en restant dans les standards de con-
d. Répartition des températures dans une pièce selon le type d’émetteur de chaleur, gra-
fort
phiques, source Enertech.
Première étape
Améliorer la qualité des enveloppes
b2.5 Maîtrise des consommations de chauffage et d’eau chaude sanitaire
b2.1 Isolation thermique et inertie a. Consommations moyennes pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire en kWh.m2/an
a. Pertes de chaleur d’une maison traditionnelle, dessin, source ADEME. selon l’ancienneté du bâtiment, graphiques, source Enertech.
b. Inertie et surface d’échange, dessin, source Enertech. b. Étiquette comparant les performances des bâtiments en matière de chauffage, d’émis-
c. Coursives désolidarisées du bâtiment, Immeuble habitat et travail, Quartier Vauban sions de CO2 et de consommations d’eau, source Display.
(Fribourg-en-Brisgau, Allemagne), architectes Common et GIES, photo, source L’archi- c. Part de chaque usage dans la consommation d’énergie du secteur résidentiel et tertiaire
tecture écologique, 29 exemples européens, Dominique Gauzin Müller. en 2003, graphiques, source DGEMP.
d. Isolation par l’intérieur d’un bâtiment, schéma, source Tekhnê Architectes. d. Un exemple de programmateur d’ambiance simple, photo, source Delta Dore.
e. Isolation par l’extérieur d’un bâtiment, schéma, source Tekhnê Architectes.
b2.6 Ventilation double flux et puits canadien
b2.2 Fenêtres et baies a. Principe de la ventilation double flux, schéma, source Minergie.
a. Bilan énergétique d’une fenêtre munie de différents types de vitrages pour différentes b. Exposition moyenne à quelques polluants, graphique, source ADEME.
orientations à Chambéry, tableau, source Enertech. c. Passage d’air sous une porte assurant une ventilation de qualité, dessin, source inter-
b. Exemples de vérandas et de serre dans les logements, lotissement solaire à Stuttgart, net.
architecte Mecanoo, photo, source Tekhnê Architectes. d. (inséré dans le texte). Principe du puits canadien, schéma, source Qualité environne-
c. Immeuble muni de casquettes solaires à Fribourg-en-Brisgau, photo, source Tekhnê mentale des bâtiments, guide ADEME, 2002.
Architectes. e. Exemple de mise en oeuvre avec un faisceau de tubes, schéma, source Tekhnê Archi-
d. (en médaillon). La casquette solaire, dessin, source Enertech. tectes.

Table des illustrations


e. L’étagère à lumière, dessin, source Bruno Peuportier, Eco-conception des bâtiments,
Presses de l’Ecole des Mines de Paris, 2003, p. 196. b2.7 Maîtrise des consommations d’électricité
f. Fenêtres munies d’étagères à lumière, Lycée du Pic Saint-Loup, Hérault, architectes : a. Consommation annuelle moyenne en kWh/an pour tous les types d’équipements dans
Agence Pierre Tourre, photo, source Tekhnê Architectes. l’habitat, graphique, source Enertech.
g. Exemple de protection solaire mobile sur la façade ouest d’un bâtiment, École mater- b. Lampe fluocompacte, photo, source internet.
nelle Tubingen, architecte Michel Aguilar, photo, source Tekhnê Architectes. c. Lampe à LEDs, photo, source internet.
h. Typologie simplifiée des vérandas, schéma, source Enertech. d. Comparaison de puissance, d’efficacité lumineuse et de durée de vie de différentes
lampes, graphique, source La maison des (néga)watts, Thierry Salomon et Stéphane Be-
b2.3 Végétalisation del, Edition Terre vivante, 2005.
a. Végétalisation extensive, Fribourg-en-Brisgau, Allemagne, photo, source Tekhnê Archi- e. Exemple d’étiquette énergie, source ADEME.
tectes.
b. Terrasse accessible végétalisée, Barcelone, Espagne, photo, source Tekhnê Architec- b2.8 Maîtrise des consommations d’eau
tes. a. Exemple de robinet avec mousseur, photo, source L’eau à la maison, Sandrine Cabrit-
c. Végétalisation intensive, Allemagne, photo, source Tekhnê Architectes. Leclerc, Éditions Terre vivante, 2005.
d. Végétalisation en pied de façade, Allemagne, photo, source Tekhnê Architectes. b. Répartition du prix de l’eau, graphique, source Qualité environnementale des bâtiments,
e. Végétalisation grimpante, Allemagne, photo, source Tekhnê Architectes. ADEME, 2002.
f. Végétalisation sur substrat vertical, Musée quai Branly, photo Yves Bellier, source Le c. Surconsommations d’eau pour divers types de fuites, tableau, source Bruno Peuportier,
Moniteur. Eco-conception des bâtiments, Presses de l’école des mines de Paris, 2003, p. 207.
g. Végétalisation complète, photo Maufred Kölher, source Nigel Dunnet et Noël Kingsbury, d. Exemple de système simple de récupération des eaux pluviales, photo, source Leroy
Toits et murs végétaux, Editions du Rouergue, 2005. Merlin.
e. Cuve de 6000 litres enterrée, photo, source Tekhnê Architectes. i. Facteurs de correction pour une inclinaison et une orientation données, tableau, source
f. Répartition possible des usages entre eau potable et eau pluviale, schéma. Perseus, Guide des installations photovoltaïques raccordées au réseau électrique destiné
g (inséré dans le texte). Système de récupération de l’eau de pluie, dessin, source Qualité aux usagers, 2004.
environnementale des bâtiments, ADEME, 2002. j. Production annuelle pour 1 kWc installé plein sud en fonction de différentes inclinaisons,
graphiques, simulations réalisées à l’aide de l’outil CalSol disponible sur le site Institut
Troisième étape National de l’Énergie Solaire, www.institut-solaire.com.
Introduire les énergies renouvelables
b3. CONSTRUIRE DES BATIMENTS A L’EMPREINTE ECOLOGIQUE LIMITEE
b2.9 Solaire thermique pour l’eau chaude sanitaire
a. Performances d’un même chauffe-eau solaire en fonction du climat, carte, source AS-
b3.1 Impact des matériaux sur l’environnement et la santé
DER.
a. Différents impacts d’un matériau sur l’environnement, graphique radar, source Tekhnê
b. Principe de fonctionnement d’un chauffe-eau solaire collectif, dessin, source ADEME.
Architectes.
c. Chauffe-eau solaire collectif, Surieux, Echirolles (38), photo, source ASDER.
b. Comparaison du bilan environnemental d’une peinture à l’eau et d’une peinture solvan-
d. Chauffe-eau solaire collectif en surimposition sur un toit, Fribourg-en-Brisgau, Allema-
tée, graphique, source Prosign.
gne, photo, source Tekhnê Architectes.
c. Comparaison de l’énergie grise moyenne pour des matériaux de construction, graphi-
e. Chauffe-eau solaire collectif en châssis sur un toit, photo, source Tekhnê Architectes.
que, source ASDER.
f. Capteurs à tube sous vide en pergola sur une terrasse, Barcelone, Espagne, photo,
d. Exemple de fiche de déclaration matériau, source Qualité environnementale des bâti-
source Tekhnê Architectes.
ments, Ademe, 2002.
e. Indicateurs de toxicité humaine suivant différentes substances, Éco-conception des bâ-
b2.10 Bois-énergie
timents, Bâtir en préservant l’environnement, Bruno Peuportier, Édition Presses de l’Ecole
a. Taux de boisement, carte, source www.boisforet-info.com
des Mines de Paris, 2003.
b. Photosynthèse et cycle du carbone, dessin, source CLER.
c, d, e. Trois formes de combustibles bois, photos, sources ITEBE et Ökofen.
b3.2 Systèmes constructifs et matériaux de construction
f. Principe d’une chaufferie au bois déchiqueté, schéma, source AJENA.
a. Structure porteuse de l’immeuble habitat et travail à Fribourg-en-Brisgau, Allemagne,
g. Livraison de bois déchiqueté, photo, source ALE de l’agglomération lyonnaise.
architectes : Common & Gies, source L’architecture écologique, 29 exemples européens,
h. Localisation des fournisseurs de bois plaquette ou granulés autour de Grenoble, carte,
Le Moniteur, 2001.
source ALE de l’agglomération grenobloise.
b. Exemple de brique monomur, photo, source Imerys.
c. Atrium du lycée de Villard Bonnot, architecte Dominique Molard, photo, source Tekhnê
Table des illustrations

b2.11 Photovoltaïque raccordé au réseau


Architectes.
a. Principe d’une centrale photovoltaïque raccordée au réseau,
d. Comparaison de la capacité thermique de différents matériaux, tableau, source logiciel
a schéma, source ASDER.
Pleiade.
b b. Panneaux photovoltaïques en surimposition sur une façade aveu-
e. Panneaux de bois feutré, photo, source doc Isorel, L’isolation écologique, Jean-Pierre
gle, OPAC du Grand Lyon, Vénissieux (69), photo, source Tekhnê
Oliva.
c Architectes.
f. Rouleaux de laine de chanvre, photo, doc LCDA, source L’isolation écologique, oncep-
c. Baie vitrée constituée de panneaux semi-transparents photovol-
tion, matériaux, mise en oeuvre, Jean-Pierre Oliva, Édition Terre Vivante, 2001.
taïques, Barcelone, Espagne, photo, source Tekhnê Architectes.
g. Centre culturel et de secours, Hittisau, Vorarlberg (Autriche), architectes : Cukrowicz et
d d. Panneaux photovoltaïques en pergola, lycée du Pic Saint-Loup
Nachbaur arch., photo, source Hanspeter Schiess Fotografie.
e f (Hérault), architectes : Agence Pierre Tourre, photo, source Tekhnê
g Architectes.
i j b3.3 Chantier propre
h a. Exemple de signalétique pour bennes, Roanne-lycée Carnot, site Sampaix (Loire),
photo, source Tekhnê Architectes.
e. Panneaux photovoltaïques en brise-soleil, façade du grand magasin Kaiser, Allemagne,
b. Bacs étanches pour DIS, Roanne-lycée Carnot, site Sampaix (Loire), photo, source
photo, source www.hespul.org.
Tekhnê Architectes.
f. Compteur de production électrique, photo, source Total Énergie.
c. Système de nettoyage des roues de camions, photo, source : Tribu.
g. Panneaux photovoltaïques en verrière, campus de Nottingham, photo, source Tekhnê
d. Bassin de décantation, Roanne-lycée Carnot site Sampaix (Loire), photo, source Tekh-
Architectes.
nê Architectes.
h. Panneaux photovoltaïques en châssis sur une toiture terrasse, Fribourg-en-Brisgau,
e. Bac de décantation traitant les eaux de lavage d’une centrale à béton, Roanne-lycée
Allemagne, photo, source Tekhnê Architectes.
Carnot, site Sampaix (Loire), photo, source Tekhnê Architectes. c. Étiquette énergie adaptée au logement, schéma, source ADEME.
f. Bac de rétention pour huile de décoffrage, Roanne-lycée Carnot, site Sampaix (Loire), d. Thermographie infrarouge, source Soberco environnement.
photo, source Tekhnê Architectes. e. Consommation en énergie finale par usage des résidences principales en 2002, gra-
phique, source CEREN.
b3.4 Déchets d’activités
a. Containers de tri, photo, quartier de Kronsberg à Hanovre, photo, source : Quartiers c2. REHABILITER POUR APPROCHER LES PERFORMANCES RÉGLEMENTAIRES
durables, guide d’expériences européennes, ARENE Ile-de-France, 2005. « DU NEUF »
b. Exemple de chariot constitué de bacs de tri colorés, photo, source Tekhnê Architectes.
c. Exemple de bacs à 4 compartiments intégré sous évier, photo, source Quartiers dura- c2.1a. Isolation thermique et inertie (bâtiments antérieurs à 1949)
bles, Guide d’expériences européennes-ARENE Ile-de-France, 2005. a. Résultat de la réhabilitation profonde d’un bâtiment ancien, photo, source Tekhnê Ar-
c. Aire enterrée, quartier de Kronsberg à Hanovre, photo, Quartiers durables, Guide d’ex- chitectes.
périences européennes-ARENE Ile-de-France, 2005. b. Expérience d’isolation renforcée des plafonds à éviter, photo, source Tekhnê Architec-
d. Intégration de containers, Quartier de Vauban à Fribourg-en-Brisgau (Allemagne), pho- tes.
to, source Tekhnê Architectes. c. Isolation sous rampants de toitures, photo, source Ademe/FFB 2004.
e. Quantités de déchets ménagers collectés en 2002 à Grenoble, tableau, source Plan d. Deux façons d’isoler des combles perdus, photo, source Ademe/FFB 2004.
local d’urbanisme de Grenoble, rapport de présentation, Tome II État intial de l’environne- e. Proportion de la teneur maximale de vapeur d’eau dans l’air en fonction de la tempéra-
ment, chapitre 2.4 Déchets. ture, schéma, source L’isolation écologique, concepion, matériaux, mise en oeuvre, Jean-
Pierre Oliva, Editions Terre vivante, 2001.
b3.5 Comportement des usagers f. Exemple d’extracteur monté sur un conduit de ventilation, photo, source Tekhnê Archi-
a. Exemple de guide de l’utilisateur pour l’usager, source Mémoire fin d’études formation tectes.
longue HQE 2004, Philippe Vaufrey.
b. Panneau d’information affichant la production photovoltaïque, La Tour-de-Salvagny c2.1b. Isolation thermique et inertie (bâtiments postérieurs à 1949)
(69), photo, source ASDER. a. Isolation par l’extérieur d’un bâtiment ancien, photo, source ADEME.
c. 1ère page du guide «changement climatique» de l’ADEME, source ADEME. b,c,d. Trois exemples de mur-manteau, photos, source Amélioration énergétique des bâ-
d. Dépliant illustrant les geste de tri, photo, source La Métro. timents existants : les bonnes solutions, FFB/ADEME, 2004.
e. Terre écrasée, dessin, source internet. e. Consommations de chauffage et d’ECS des bâtiments en fonction de leur année de
f. Empreinte écologique mondiale en nombre de planètes, graphique, source WWF. construction, tableau, source Enertech.
f. Deux types différents d’isolation de toiture-terrasse par l’extérieur, photo et schéma,

Table des illustrations


c. CONSTRUCTION À REHABILITER source Amélioration énergétique des bâtiments existants : les bonnes solutions, FFB/
ADEME, 2004.
c1. ETABLIR UN DIAGNOSTIC DU PATRIMOINE IMMOBILIER À RÉHABILITER g. Réhabilitation complète de l’immeuble Châtelet 3 à Grenoble, rue Marius Riollet, photo,
source Actis.
c1.1 Diagnostics du patrimoine à réhabiliter
a. Opération de désamiantage nécessitant le port d’équipements de protection, photo, c2.2 Qualité des baies et de leurs protections solaires
source Le Monde. a. Pourcentage de surface transparente en fonction du type de châssis, schéma, source
b. Opération de détection du plomb dans les parois d’une habitation avec un analyseur à Saint-Gobain.
fluorescence, photo, source Fiabitat. b. Fenêtre à triple vitrage, photo, source Passivhaus : www.passivhaus.lu.
c. Termites ailés, photo, source Tom Murray. c. Performances thermiques et transmission lumineuse de différents types de menuiserie
d. Peintures pouvant contenir des COV, photo, source Fillaud. et de vitrage, tableau, source Enertech.
e. Apparition de moisissures due à la combinaison d’une paroi froide et d’une humidité de d. Coefficients d’absorption de divers matériaux et couleurs, tableau, source Logements
l’air élevée, photo, source appa-ds. à faibles besoins en énergie, Guide de recommandation et d’aide à la conception, cabinet
f. Exemple de laine de verre, photo, source Ageka. Olivier Sidler.
e. Exemple de stores extérieurs, photo, source Tekhnê Architectes.
c1.2 Diagnostics de performance énergétique e. Stores à la lyonnaise, photo, source Ville de Grenoble.
a. Évolution de la consommation finale énergétique nationale par secteur d’activité à cli- f. Volet vénitien, photo, source Internet.
mat normal, graphique, source OE. g. Émetteur pariétodynamique, schéma, schéma Jessica Mesnard, source Les énergies
b. Déperditions thermiques d’une maison non isolée, schéma, source ADEME. renouvelables, Jean-Christian Lhomme, Édition Delachaux et niestlé.
c2.3 Renouvellement d’air f. Localisation des chaufferies collectives publiques et chaudières collectives privées en
a. Exemple de dispositif permettant de tester l’étanchéité à l’air du logement, photo, sour- Isère, carte, source Ageden.
ce Maison schwoerer :
www.maisonschwoerer.ch. c3. LIMITER SES IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT
b. Ventilation naturelle hydroréglable, schéma, source Aldes.
c. Bouches de ventilation double flux placées sous combles, photo, source PNR Haut- c3.1 Chantier propre
Jura. a. Bennes prévues pour récupérer les matériaux de déconstruction, photo, Roanne, lycée
d. Concentrations intérieures de différents polluants dans une salle de classe inoccupée Carnot, site Sampaix (Loire).
en fonction du système de ventilation, tableau, source Observatoire de la qualité de l’air in- b. Déconstruction du second oeuvre, photo, Roanne, lycée Carnot, site Sampaix, (Loi-
térieur, Inventaire des données françaises sur la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments, re).
rapport intermédiaire, Vincent Nedellec, décembre 2004. c. Déconstruction par découpe du bâtiment à la scie, photo, Roanne, lycée Carnot, site
e. Système de cheminées, photo, Quartier BedZED, Sutton (Royaume-Uni), source Quar- Sampaix, (Loire).
tiers durables, guide d’expériences européennes, ARENE Ile-de-France. d. Reprise du bâtiment en second oeuvre, photo, Roanne, lycée Carnot, site Sampaix,
f. Système de ventilation double flux, schéma, source Alizé.elec. (Loire).
e. État final de la déconstruction avant le début de la réhabilitation, photo, Roanne, lycée
c2.4 Efficacité des moyens de production de chauffage Carnot, site Sampaix, (Loire).
a. Évolution de la consommation des chaudières individuelles, schéma, source ADEME. f. Récupération de l’amiante dans des sacs étanches, photo, Roanne, lycée Carnot, site
b. Évolution des émissions polluantes dues aux chaudières individuelles, schéma, source Sampaix, (Loire).
ADEME. Sources a,b,c,d,e,f : Tekhnê Architectes.
c. Exemple de brûleur, photo, source ELCO.
d. Chaudière moyenne puissance à condensation adaptée au logement collectif, source
ELCO.
e. Chaudière à condensation en version ventouse murale, source AUER.
f. Équilibrage des distributions, photo, source Amélioration énergétique des bâtiments
existants : les bonnes solutions, FFB/ADEME, 2004.

c2.5 Maîtrise des consommations de chauffage, d’ECS, d’électricité et d’eau


a. Poêle à granulés bois, photo, source PALAZZETTI.
Table des illustrations

b. Exemple de régulation d’ambiance, photo, source AUBE.


c. Étiquette énergie des bâtiments, source Le Moniteur.
d. Moyenne des consommations d’énergie par type d’équipements électroménagers, gra-
phique, source Enertech 2002.
e. Valeurs courantes en mode veille de quelques appareils électroménagers, source La
maison des négawatts, Thierry Salomon et Stéphane Bedel, Édition Terre Vivante, 2005.
f. Exemple de mitigeur thermostatique, photo, source Marc Newton.

c2.6 Energies renouvelables


a. Exemple de réhabilitation solaire d’un ensemble de logements sociaux, Gardsten, à
Göteborg (Suède), architectes : Christer Nordström Arkitekontor AB, source Agence d’ur-
banisme de Lille Métropole.
b. Ensemble de panneaux solaires thermiques, foyer de logements sociaux Très-Cloî-
tres de l’ODTI (Observatoire sur les discriminations et les Territoires Interculturels), photo,
source Actis.
c. Intégration de panneaux photovoltaïques sur la façade du bâtiment de l’OPAC 38, pho-
to, source Hespul.
d. Équipement de chaufferie au bois, photo, source TÉnergivie
e. Granulés de bois comme combustibles, source Oköfen.
Diagnostic des enjeux environnementaux
Guide de la Qualité Environnementale des
aménagements, bâtiments neufs et
constructions à réhabiliter
de Grenoble

Diagnostic des enjeux environnementaux

Décembre 2005

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 1
Sommaire
CONTEXTE NATUREL
 Contexte topographique et géologique
 Contexte climatique
 Aquifère

INCIDENCE DU COMPORTEMENT DE L’HOMME


 Qualité de l’air
 Bruit
 Énergie

PRISE EN COMPTE DU DEVELOPPEMENT


 Typologie urbaine
 Espaces verts
 Transports en commun et déplacements doux
 Synthèse

LEXIQUE

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 3
CONTEXTE NATUREL

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 5
CONTEXTE NATUREL

Contexte topographique et géologique

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 7
Contexte topographique

 Grenoble se situe à la confluence de


trois vallées : la cluse de Voreppe, la
vallée du Grésivaudan et la vallée du
Drac.

 Ces vallées s’inscrivent entre les


massifs de la Chartreuse au Nord, du
Vercors à l’Ouest et de Belledonne au
Sud-Est.

 La plaine de Grenoble présente une


forte planéité et une altitude modeste
(environ 215 mètres).

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 8
Contexte géologique

• Contexte géotechnique*

 Grenoble se situe sur une plaine alluviale constituée par les alluvions du Drac et de l’Isère. Elles
reposent sur des sables limoneux à passées argileuses (1 à 30 m de profondeur), puis sur des
dépôts glaciaires hétérogènes.

 De manière générale, la structure du sol est plus graveleuse à proximité du Drac sur une
quinzaine de mètres de profondeur et inversement pour l’Isère où les structures les plus fines se
situent en surface.

 Localement, les situations sont très variables, les alluvions étant d’une grande hétérogénéité
(présence de lentilles). Ainsi, des études spécifiques sont nécessaires lors de chaque
aménagement.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 9
Contexte géologique
• Contexte sismique
• Généralités
 D’après les décrets du 27 janvier 1993 (J.O. du 29 janvier 1993), du 6 décembre 1994 (J.O. du 13
décembre 1994) et du 26 février 1997 (J.O. du 27 février 1997), la ville de Grenoble est classée en
zone de sismicité 1b, c’est à dire de sismicité faible (en France, 5 zones de sismicité* :
négligeable/très faible mais non négligeable/faible/moyenne/forte).

• Effet de site*
 Effet dû à la configuration particulière de Grenoble : cuvette en Y remplie d’alluvions
postglaciaires très épaisses (argiles lacustres entremêlées, dépôts sableux en profondeur
surmontés par des alluvions fluviatiles plus grossières sur plusieurs centaines de mètres) confinée
dans des massifs encaissants de très forte rigidité (massifs de Belledonne, Chartreuse et Vercors).
 Les ondes sismiques y subissent de multiples réverbérations entre les bords et le fond de la
cuvette, ainsi transformée en gigantesque « caisse de résonance ». Il en résulte de fortes
amplifications en surface, ainsi qu’une prolongation importante.
 Les vibrations dans la cuvette semblent systématiquement être 10 à 20 fois plus intenses que sur
les massifs avoisinants, et ce, quelle que soit l’origine du séisme.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 10
Contexte géologique

• Effet de site (suite)


 L’existence réelle de cet effet de site ainsi que son importance quantitative n’a été reconnue que
très récemment (première campagne instrumentale temporaire réalisée en 1995).

 Depuis, l’agglomération est équipée d’un sous-réseau local d’accéléromètres permanents de


façon à enregistrer les principaux évènements locaux ou régionaux (7 stations).

 Depuis quelques années, des études ont été lancées dans le but de mieux connaître l’ensemble
de la cuvette, en terme géométrique et mécanique et de quantifier le phénomène.

 Le classement français des zones de sismicité devrait être révisé en 2006. Le zonage de
Grenoble restera peut être inchangé, mais la particularité : « effet de site » sera sans doute notifiée,
la réglementation actuelle n’étant pas adaptée au contexte très particulier des vallées alpines.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 11
Contexte topographique et géologique : en résumé

 Grande variabilité géotechnique sur Grenoble


- réaliser des études géotechniques avant chaque aménagement

 Grenoble est classée en zone de sismicité faible, mais elle subit un « effet de site » qui amplifie
les effets des séismes
- prendre en compte le risque sismique dans les constructions (respect de la
réglementation parasismique, conception architecturale parasismique, mise en œuvre
soignée)

 La réglementation actuelle ne semble pas adaptée au contexte très particulier des vallées alpines
- se questionner sur le dimensionnement imposé dans les normes de construction
parasismique, tant pour les bâtiments courant un risque « normal » que pour les
installations industrielles à risque « spécial »

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 12
CONTEXTE NATUREL

Contexte climatique

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 13
Contexte climatique

• Les températures
 Températures
moyennes maximales
plus importantes et
minimales plus faibles à
Grenoble qu’à Lyon ou
Valence.

 Amplitude thermique
moyenne : 10.6°C (8.9
pour Lyon et Valence).

 Forts contrastes de
températures (hiver froid
et été chaud), similaires à
ceux de Strasbourg.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 14
Contexte climatique

• Les températures (suite)


 Le nombre moyen de
jours chauds et très
chauds est plus
important à Grenoble
qu’à Lyon ou Valence.
 La température
moyenne annuelle est
de 12°C.
 L’amplitude thermique
entre janvier et juillet est
de 19°C.
 Les étés sont chauds
avec des moyennes
mensuelles supérieures
à 20°C.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 15
Contexte climatique

• Ecarts thermiques
 Sur les quatre dernières années, on peut observer que de manière générale, les amplitudes
thermiques mensuelles estivales sont supérieures à la moyenne annuelle et inversement pour les
amplitudes thermiques hivernales.
Amplitude thermique année 2004

40,0

35,0

30,0

25,0
Températures
minimales
20,0
Températures
maximales
15,0
T°C

Amplitudes
thermiques
10,0 moyennes

5,0

0,0
01/01/2004

01/02/2004

01/03/2004

01/04/2004

01/05/2004

01/06/2004

01/07/2004

01/08/2004

01/09/2004

01/10/2004

01/11/2004

01/12/2004
-5,0

-10,0
Mesures réalisées à
-15,0 l’aérodrome du Versoud
Mois

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 16
Contexte climatique

• Ecarts thermiques (suite) Amplitudes thermiques estivale 2000

40,0
35,0
 Les températures 30,0

Températures
minimales restent en 25,0 Températures minimales
20,0 Températures maximales
dessous de 23°C, même 15,0
23°C
pour un été caniculaire 10,0
5,0
(été 2003). 0,0 Jours

/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
00
09 6/0
17 6/0
25 6/0
03 6/0
11 7/0
19 7/0
27 7/0
04 7/0
12 8/0
20 8/0
28 8/0
05 8/0
13 9/0
21 9/0
29 9/0
9/
/0
01

Amplitudes thermiques estivale 2003

45,0
40,0
35,0
Températures

30,0
25,0
Températures minimales
20,0
15,0 Températures maximales

10,0 23°C
5,0
Mesures réalisées à 0,0
l’aérodrome du Versoud Jours
09 03

17 3

25 03

03 03

11 3

19 03

27 03

04 3

12 03

20 3

28 03

05 03

13 3

21 03

29 03
03
0

0
6/

6/

6/

6/

7/

7/

7/

7/

8/

8/

8/

8/

9/

9/

9/

9/
/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0

/0
01

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 17
Contexte climatique

• Ecarts thermiques (suite)


 Il y a des amplitudes thermiques non négligeables en période estivale.

Amplitudes thermiques mensuelles

18
17
17,4
Températures

15,7
16
15,6
15
2000
14
13,6 13,5
13,5 2003
13
12 13,1
12,1
11
10
Juin Juillet Aout Septembre
Mois

Mesures réalisées à
l’aérodrome du Versoud

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 18
Contexte climatique

• Ensoleillement

 La durée moyenne d’insolation


annuelle est de 2010 heures (autant
qu’à Toulouse).

 La durée moyenne d’insolation est


plus faible au printemps et en été à
Grenoble qu’à Lyon et le processus
s’inverse en automne et en hiver.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 19
Contexte climatique

• Ensoleillement
 La simulation réalisée par
héliodons montre l’absence de
masques orographiques,
notamment à l’Ouest de la ville.

 Les quartiers Est bénéficient de


la plus grande durée d’exposition
au soleil.

 Les quartiers du centre ancien,


de l’Aigle-Championnet-
Genissieu subissent les plus
importants effets de
« surchauffe » en période estivale
(position et structure urbaine). Abaque solaire*
pour Grenoble

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 20
Contexte climatique
• Précipitations
 Les précipitations sont plus importantes en hiver et en été à Grenoble qu’à Lyon et Valence.
 Les pluies sont plus abondantes que dans le reste de la France. Il pleut en moyenne 110 jours par
an avec environ 1007 mm d’eau.
 Le mois le plus sec est le mois de juillet.
 Les gelées et les chutes de neige sont fréquentes (respectivement 75 et 15 jour/an).

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 21
Contexte climatique

• Les vents

 Régimes de vents en altitude :


- vent synoptique* du secteur sud/sud-est d’octobre à février. Les rafales, même si elles sont peu
fréquentes sont connues pour leurs violence.
- vent synoptique de secteur nord/nord-ouest de mars à septembre.

Le massif de Belledonne fait écran aux vents d’est et de sud-est.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 22
Contexte climatique

• Les vents
 Les quartiers Nord-Ouest et
Ouest subissent des vents de
secteur Nord-Nord-Ouest
dominants et Sud-Sud-Est (vents
parfois violents et turbulents).

 Le centre ville et les quartiers


quartiers Nord-Est subissent des
vents de secteur Nord-Est dont la
vitesse est généralement faible et
des vents du Sud-Ouest.

 Les quartiers Sud-Est sont moins


exposés aux vents. Ils subissent
des vents de secteur Nord-Ouest à
Ouest mais le vent du Sud Sud-Est
est arrêté par le massif de
Belledonne.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 23
Contexte climatique

• Les brises

 Les brises de pentes se développent par temps calme


et ensoleillé.
 La direction des vents s’inverse deux fois par jour :
durant la journée, des vents ascendants se forment le
long des versants exposés au soleil, la nuit le
phénomène s’inverse : un vent frais descend dans les
vallées.
 Le dégagement de chaleur produit par la ville induit
des courants convergents d’ampleur marginale par
rapport aux brises de pentes.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 24
Contexte climatique

• Potentiel éolien

Pour être économiquement exploitables, les sites doivent être exposés à des vitesses moyennes de vent d’au
moins 6 m/s.

 L’Est de la ville de Grenoble est affecté par des vents dont la vitesse est généralement faible (inférieure à 2
m/s 86% du temps) ; elle dépasse rarement 6 m/s (1.2% du temps).

 Le Nord et l’Ouest de la ville constituent le secteur qui subit le plus et le plus longtemps des vents forts : plus
de la moitié du temps, les vents sont supérieurs à 3 m/s et 15 % du temps à 6 m/s. Ces vents forts soufflent
surtout à la fin de l’hiver et au printemps.

 Pour le secteur Sud-Est : la vitesse du vent est généralement faible (<1 m/s 46 % du temps). Les vents forts
dont la vitesse excède 7 m/s soufflent 5,1% du temps.

D’après le PLU, compte tenu des vitesses enregistrées sur Grenoble, il n’est pas envisageable de produire de
l’énergie éolienne.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 25
Contexte climatique : en résumé

 Exposition aux vents dominants (Nord-Nord-Ouest et Sud-Sud-Est) plus marquée pour les
quartiers Nord-Ouest et Ouest, notamment dans la presqu’île
- mettre en œuvre des dispositions techniques particulières au niveau des bâtiments (organisation
de la forme urbaine des façades et des ouvertures).
 Pas de masque orographique*
- mettre en œuvre des dispositions techniques particulières au niveau des bâtiments (organisation
de la forme urbaine, des ouvertures et de la distribution intérieure des appartements)
- ensoleillement très favorable pour l’utilisation de l’énergie solaire.
 Effets de « surchauffe » constatés dans les quartiers du centre ville très urbanisés
- végétaliser (toitures et façades végétalisées) et rafraîchir (utilisation de la nappe),..
- ventilation naturelle des bâtiments, refroidissement avec l’eau de la nappe,…
 Amplitude thermique estivale importante
- facteur favorable à une ventilation naturelle des bâtiments (renouvellement des masses d’air
chaud durant la période nocturne).
 Production d’énergie éolienne peu favorable.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 26
CONTEXTE NATUREL

Aquifère

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 27
Aquifère*

• Le risque d’inondation à Grenoble

 En cas de crue bi-centennale, crue la plus importante connue pour l’Isère, Grenoble n’est pas
exposée à des débordements directs de la rivière.
 Exposition à un risque de débordement du Drac en cas de crue cinq centennale. Il existe un
risque de refoulement du Drac par l’ouvrage de rejet des eaux pluviales provenant de la station de
relevage du Rondeau.
 La nappe phréatique étant proche du sol et puissante, une étude a été conduite en 2003 pour
déterminer si la ville était exposée. Les différentes simulations opérées montrent une absence de
risques majeurs : des caves et sous-sols existants pourraient être touchés, si les constructions
n’ont pas été protégées. Toutefois, ce phénomène resterait de faible ampleur.
 Le 4 février 2005, le préfet a arrêté un PPRI sur l’Isère amont (de Grenoble à Pontcharra) fixant
notamment les règles d’urbanisme et de construction sur les communes.
 Le syndicat mixte des bassins hydrauliques de l’Isère (SYMBHI) élabore un schéma
d’aménagement de l’Isère amont qui renforcera la protection des zones urbanisées ou
urbanisables et sécurise Grenoble face aux crues de l’Isère.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 28
Aquifère

• Contexte hydrogéologique

 Aquifère constitué par les alluvions du Drac et de l’Isère reposant sur des sables limoneux à
passées argileuses sur 1 à 30 m puis sur des dépôts glaciaires hétérogènes.
 Épaisseur : 30 mètres environ avec, localement, des hauts fonds et la formations de casiers*.
 Direction générale des écoulements : S S-O / N N-E.
 Ses limites latérales Est et Ouest sont considérées comme imperméables.
 La nappe est essentiellement alimentée par le Drac et par recharge pluviale ; elle est
naturellement drainée par l’Isère.
 La pente générale de la nappe augmente du Sud au Nord et passe de 2‰ à 3‰ .
 Sur Grenoble, elle est relativement proche du sol : environ 1 m dans le quartier Berriat, environ
3 / 4 m dans le Sud de la ville, et présente des battements importants.
 La température moyenne de la nappe est d’environ 13.5°C (mini : 12.5°C - maxi 16,7°C en
2004).
 Temps de renouvellement de la nappe : 3 semaines à 3 mois.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 29
Aquifère

• Les usages de la nappe

 Non utilisée pour l’alimentation en eau potable.


 Quelques pompages pour des usages industriels (refroidissement, climatisation, géothermie…)
ou d’agrément (arrosage de certains grands parcs urbains). Il existerait environ 100 doublets
géothermiques* implantés dans la nappe (sources SOGREAH).
 Les eaux de la nappe sont reprises dans le réseau d’assainissement, en grand partie drainant.
Ces eaux parasites, qui perturbent le fonctionnement de la station d’épuration Aquapole, limitent
les remontées de nappes (centre ville notamment).

• Le réseau de surveillance

 101 piézomètres dont 7 équipés pour des relevés continus (toutes les 6 mn).
 Depuis 1997, la Ville de Grenoble dispose d’un module de simulation des écoulements
souterrains.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 30
Aquifère

• Les variations de niveaux


 Variations sur le long terme : modification des lits du Drac et de l’Isère (extractions de matériaux,
création de seuil…).
 Variations liés aux pompages industriels : en 20 ans, ils ont fortement diminué, entraînant une
remontée du niveau moyen.
 Variations saisonnières : liées aux fontes des neiges au printemps et aux pluies d’automne
(variations de 1 à 1,3 m).
 Variations journalières : elles peuvent atteindre jusqu’à 4 m au droit du cours de l’Isère.
 L’amplitude des fluctuations est cependant limitée par le drainage assuré par le réseau
d’assainissement et par l’écran hydraulique (palplanches implantées le long de l’Isère).

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 31
Aquifère

Carte des profondeurs minimales


atteintes par la nappe sous le sol
pendant la période d’observation 1970-
2003 (Étude ANTEA)

 Le toit de la nappe se situe à une profondeur


inférieure à 3 mètres sur une large partie de la
ville.
 Au Sud de la ville et à la confluence
Drac/Isère, le toit de la nappe se situe à des
profondeurs supérieures à 3 mètres.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 32
Aquifère : en résumé

 Nappe abondante et présente sur la presque totalité de la ville avec toutefois des hauteurs et des
vulnérabilités variables (renouvellement notamment).
- études complémentaires nécessaires sur la possibilité d’utiliser intensivement la
nappe pour la géothermie (climatisation d’été notamment) (conséquences sur la nappe ?
réchauffement potentiel, incidences sur sa qualité…).

 Nappe relativement peu exploitée (pas exploitée pour l’alimentation en eau potable et de moins en
moins utilisée pour les activités industrielles).

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 33
INCIDENCE DU COMPORTEMENT
DE L’HOMME

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 35
INCIDENCE DU COMPORTEMENT DE
L’HOMME

Qualité de l’air

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 37
Qualité de l’air

• Les sources de pollution


 Les sources mobiles : transports
routiers.
 Les sources ponctuelles :
-3 chaufferies de la compagnie de chauffage
urbain (Poterne, Vaucanson, CEAG)
-L’usine de cogénération* Isergie
-L’industriel Caterpillar S.A.

 Les sources diffuses : par ex. le


chauffage individuel.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 38
Qualité de l’air

• Le réseau de surveillance
 Association ASCOPARG.
 Réseau fixe : 14 stations avec des sites
de fonds (urbains, périurbains et ruraux) et
de sites de proximité (trafic ou industries).
 Campagnes de mesures avec des
moyens mobiles.
 Modélisation numérique.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 39
Qualité de l’air

• Impacts liés à la configuration particulière de Grenoble :

 Des écoulements de vents locaux se traduisent, en période anticyclonique, par des


déplacements pendulaires des masses d’air. Ainsi, l’air pollué ne s’évacue pas de l’agglomération
jusqu’à ce qu’un vent suffisamment fort ou des précipitations viennent perturber ce cycle.
 La présence de reliefs facilite la création d’inversions de température, obstacles à la dispersion
verticale des masses d’air pollué.
 Dominée par des massifs montagneux, la ville de Grenoble s’est développée dans une cuvette.
Cette configuration favorise l’accumulation des polluants.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 40
Qualité de l’air

D’après le bilan national de la qualité de l’air 2003 :


 Le dioxyde de souffre* (SO2) : une réglementation locale a
imposé l’usage de fuels peu soufrés en hiver. Les
concentrations ont donc baissé depuis 1990. Actuellement,
elles sont faibles et évoluent peu.
 Le dioxyde d’azote* (NO2) : les concentrations restent
relativement stables sur les dernières années. Les valeurs
limites réglementaires ne sont pas toutes respectées ; en
bordure des voiries à fort trafic, les objectifs de qualité sont
dépassés.
 Les poussières* (PM10) : les valeurs sont relativement
stables. Les valeurs limites ne sont pas toutes respectées en
bordure des voiries à fort trafic.

Source : Ministère de l ’Écologie et du développement durable


Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 41
Qualité de l’air

• L’ozone*

 La formation de l’ozone
résulte de la combinaison des
oxydes d’azote et composés
organiques volatils sous l’effet
du rayonnement ultraviolet.

 Les pics d’ozone dépassant le


seuil de 180 µg/m3 sont
nombreux sur la ville de
Grenoble (il s’agit du seuil
d’information et de
recommandations pour les
personnes sensibles).

Source : Ministère de l ’Écologie et du développement durable

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 42
Qualité de l’air

• L’ozone (suite)

 Les pics d’ozone sur


Grenoble restent en moyenne
inférieurs à 200 µg/m3.

 A contrario, sur Lyon, on


observe moins de pics
instantanés, mais des durées
d’exposition plus importantes
et des valeurs plus hautes.

Sites ASCOPARG
Grenoble
Sites SUPAIRE Valence
Sites COPARLY Lyon

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 43
Qualité de l’air

Les niveaux les plus élevés d’O3* s’observent à la


périphérie des villes, avec une aggravation en altitude. A
Les niveaux les plus élevés de NO2* s’observent à
proximité des voies de circulations, l’ozone est consommé
proximité des axes de circulation (c’est en effet les
par les polluants primaires alors qu’à la périphérie des
véhicules qui émettent la majeur partie de cette
agglomérations, les « pièges à ozone » ne sont pas en
pollution).
quantités suffisantes pour le détruire.
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 44
Qualité de l’air

• Plans de maîtrise des émissions :


 Le Plan de protection de l’atmosphère (PPA) de Grenoble : lancé par le Préfet le 18 novembre
2002, sera adopté en 2006. Il vise à la réduction des émissions de toutes origines (industrielles,
routières, artisanales, domestiques…) afin de respecter les limites réglementaires et de minimiser
l’impact sanitaire.

 Le Plan Climat local : lancé par la Métro le 24 septembre 2004, il a pour objectif la stabilisation à
l’horizon 2010 des émissions de gaz à effet de serre sur le niveau 1999, la stabilisation des
consommations énergétiques non renouvelables ainsi que l’augmentation de 8 à 21 % de la part de
consommation d’énergies renouvelables (non polluantes).

 Par ailleurs, le Plan de déplacements urbain (PDU) a pour objectif de maîtriser l’usage de la
voiture et de développer des alternatives moins polluantes : transports collectifs, vélo, marche à
pied.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 45
Qualité de l’air : en résumé

 Configuration particulière de la ville entraînant des mouvements pendulaires des masses d’air et
des inversions de températures qui ne facilitent pas la dispersion des masses d’air polluées.

 La géographie et la climatologie spécifiques de Grenoble constituent des facteurs aggravants de


la pollution atmosphérique (voir plan de prévention de l’atmosphère (PPA) de Grenoble 2005-2010).

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 46
INCIDENCE DU COMPORTEMENT DE
L’HOMME

Bruit

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 47
Bruit

• Les ambiances acoustiques

Zones calmes délimitées dans les secteurs protégés par


des volumes bâtis > R+2

Zones de conflits d’usage dans les secteurs perturbés par


des activités diverses (nocturnes, commerciales…)

Zones bruyantes potentiellement exposées aux nuisances


de voiries

Places de marché

Zones définies à partir du constat des secteurs affectés par le bruit


de part et d’autre des infrastructures et des caractéristiques de
hauteur du bâti.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 48
Bruit

• Les perspectives d’évolution


 Une mise à jour du classement sonore des voies de transport terrestre devra être réalisée après la mise
ne service de la 3ème ligne du tramway.

 La directive 2002/49/CE du 25 juin 2002 relative à l’évaluation et à la gestion du bruit en agglomération et


aux abords des principales infrastructures de transports pose le principe de cartographie des nuisances
sonores et de plans de prévention et de réduction du bruit.
Elle a été transposée par ordonnance du 12 novembre 2004 et a fait l’objet d’une loi de ratification (n° 2005-
1319 du 26 octobre 2005). Un décret d’application (n° 2006-361 du 24 mars 2006) ainsi qu’un arrêté (du
04/04/06) ont été publiés.
- les premières cartes doivent sortir avant le 30 juin 2007
- les premiers plans avant le 18 juillet 2008.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 49
Bruit : en résumé

 Zones bruyantes principalement localisées en liaison avec les principales infrastructures de


transport
- développer la protection à la source (écrans acoustiques, enrobés drainants,…)
- isoler les façades (traitement des murs et des vitrages)
- distribuer les pièces habitées en fonction de l’exposition au bruit

 Le secteur Sud Est de la ville est globalement le moins exposé aux nuisances sonores (moindre
densité d’infrastructures de transport et moins de zones d’activités).

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 50
INCIDENCE DU COMPORTEMENT DE
L’HOMME

Énergie

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 51
Énergie
Le contexte Grenoblois

• L’agglomération consomme majoritairement


du gaz
 36 % des consommations tous secteurs
confondus.
 une proportion de chauffage urbain par
habitants importante.
• Une production hydroélectrique qui permet
de couvrir 10% des besoins d’électricité de la
ville de Grenoble
• Un potentiel solaire avéré
 productible de 500 à 600 kWh/m2.an en
solaire thermique.
 productible de 110 à 130 kWh/m2/an en
solaire photovoltaïque.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 52
Énergie
Le contexte grenoblois

• Une énergie renouvelable


abondante : le bois-énergie
 sous forme de plaquettes ou
de bois déchiqueté issu des
sous-produits forestiers, des
déchets industriels de bois,
des scieries ou du bois de
récupération des barrages
hydrauliques
 sous forme de granulés de
bois issus de sciure
compressée.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 53
Énergie
Le contexte grenoblois
• Situation des différents points
d’approvisionnement en bois-énergie
autour de Grenoble :

DISTANCE GRENOBLE-
LOCALISATION COMMUNE
COMMUNE (KM)

G1 MEXIMIEUX 122
Granulés G2 BEAUREPAIRE 70
vrac G3 LA MURE 41
P1 GILLONAY 48
P2 SONNAY 84
P3 ST JEAN DE BOURNAY 69
P4 DIONAY 67
P5 IZERON 47
P6 POLIENAS 36
P7 QUINCIEU 50
P8 ST VERAND 53
P9 TECHE 44
P10 VARACIEUX 48
P11 VARACIEUX 48
P12 AOSTE 54
P13 COLOMBE 37
Plaquettes P14 CHOZEAU 82
forestières P15 DIZIMIEU 88
P16 LA BATIE DIVISON 44
P17 MONTREVEL 47
P18 ROMAGNIEU 55
P19 ST BAUDILLE DE LA TOUR 97
P20 VOIRON 27
P21 LANS EN VERCORS 28
P22 VASSIEUX EN VERCORS 72
P23 ST ANDEOL 113
P24 LES COTES DE CORPS 62
P25 LA SALLE EN BEAUMONT 53
P26 ALLEVARD 40
P27 AIGUENOIRE 35
P28 ENTRE DEUX GUIERS 39

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 54
Énergie
Réseau de chaleur

• Le 2ième réseau de chaleur de France (La


Compagnie de Chauffage de l’Agglomération
Grenobloise)
 140 km de canalisations sur 7 communes dont 85 km à
Grenoble
 6 centrales de production de chaleur raccordées
 85 000 équivalent-logements chauffés, soit un tiers de la
population de l'agglomération grenobloise
 Un réseau d’eau froide à 6°C dans le quartier de Grand
Place au Sud
 Une cogénération* chaleur électricité dans la centrale de La
Poterne 46 000 MWh élec/an.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 55
Énergie

Réseau de chaleur
• Un mix de 6 énergies différentes

 La centrale de l'Ile d'Amour incinère la totalité des ordures


ménagères non recyclables de l'agglomération grenobloise
 Les centrales de la Poterne et de Villeneuve valorisent
annuellement entre 15 et 20 000 t de bois issu du tri DIB, des
déchetteries et des bois de dérive récoltés par EDF sur les barrages.

• Un bouquet énergétique qui évolue avec le temps

Ordures Farines
Années Charbon Gaz Fioul Bois
ménagères animales
97/98 25,0 % 51,0 % 1,0 % 17,0 % 6,0 %
98/99 24,0 % 48,0 % 2,0 % 20,0 % 6,0 %
99/00 27,0 % 47,0 % 2,5 % 13,0 % 10,5 %
01/02 29,9 % 32,9 % 12,2 % 16,2 % 3,3 % 5,5 %
02/03 30,0 % 36,4 % 12,6 % 11,0 % 3,8 % 6,2 %
03/04 30,6 % 38,9 % 12,0 % 9,0 % 3,3 % 6,2 %
Perspectives
25,0 % 20,0 % 5,0 % 5,0 % 25,0 %
2020

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 56
Énergie

La consommation
• Une prédominance du secteur
résidentiel-tertiaire (65% contre
43% moy. France)
 La faible contribution du
secteur industriel (les industries
gourmandes sont hors zone).
 Une offre de transport collectif
et des modes doux* de
déplacement développés.
 La performance des bâtiments
dépend du type constructif et de Grenoble représente
la période de construction. 26% des consommations
d’énergie de
l’agglomération et
41 % de sa population

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 57
Énergie

Les consommations pour le


chauffage

• L’électricité prédomine dans les


quartiers Europole, Jean Macé et
ZPPAUP.

• Le réseau de chaleur, dans les


quartiers Sud.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 58
Énergie
Effet de serre

• Réseau de chaleur : quel résultat pour l’effet de serre ?


 La quantité de CO2 varie fortement suivant le mix énergétique utilisé
 Peu favorable en 99 (la quantité de C02 émise alors par l’agglomération
représentait la capacité d’absorption d’une forêt couvrant la surface du
département de l’Isère) mais très performant à l’horizon de 2020

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 59
Énergie
La consommation d’énergie

• Quelle évolution à l’horizon 2020 ?

 Entre +18,4% et 5,4% d’augmentation


?…
 Ces évolutions prennent-elles en
compte réellement les efforts de sobriété
et la modification des comportements ?

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 60
Énergie : en résumé

 Deuxième réseau de chaleur de France


- promouvoir le raccordement au réseau
- valoriser la filière bois.

 Une production hydroélectrique qui permet de couvrir 10% des besoins d’électricité de la ville de
Grenoble.

 Un potentiel solaire avéré


- développer l’usage des énergies renouvelables pour le chauffage de l’eau
sanitaire notamment.

 Prédominance du secteur résidentiel-tertiaire


- améliorer la performance thermique des bâtiments de manière à limiter les
consommations d’énergie l’hiver tout en assurant un bon confort d’été.
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 61
PRISE EN COMPTE DU
DEVELOPPEMENT

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 63
PRISE EN COMPTE DU DEVELOPPEMENT

Typologie urbaine

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 65
Typologie urbaine

On distingue quatre types urbains :

 Quartiers anciens denses et continus

 Quartiers denses et peu continus


(pavillonnaire + petit collectif)

 Grands ensembles

 Zone d’activités économique

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 66
PRISE EN COMPTE DU DEVELOPPEMENT

Espaces verts

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 67
Espaces verts

• Répartition et caractéristiques
 Espaces verts = parcs, squares, cours d’eau, terre-
pleins, alignements sur rues, espaces publics reliés à
l’habitat.

 250 hectares d’espaces verts aménagés, 40 000 arbres


urbains, soit 14 % de la superficie communale avec 12.8
hectares de places et squares plantés et 101 hectares de
parcs et jardins (24 parcs).

 Ces ensembles sont reliés par une trame verte végétale


matérialisée le long des voiries par des alignements
d’arbres.

 L’eau est présente dans 11 espaces verts sous forme de


bassins, lacs ou de fontaines. Ce chiffre est très limité par
rapport aux potentialités de la ville qui se situe à la
confluence du Drac et de l’Isère et dispose d’une nappe
aquifère très importante…

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 68
Espaces verts

• Densité végétale

Cinq catégories sont distinguées à partir


de la perception de la végétation en
lecture directe sur la photographie
aérienne de la Ville de Grenoble :
 1 (en rouge) : végétation quasi inexistante
en raison de la densité du bâti (centre ville).
 2 (en orange) : végétation clairsemée soit le
long des axes, soit autour du bâti (espaces
industriels et commerciaux).
 3 (en jaune) : maillage lâche autour des îlots
bâtis.
 4 (vert clair) : trame verte dense constituée
par les espaces publics et privés.
 5 (vert foncé) : végétation naturelle
largement développée (Bastille).

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 69
Espaces verts : en résumé

 Présence du végétal inégalement répartie sur le territoire de la commune et quasi-inexistence


dans certains quartiers
- aménager des espaces publics et emplacements de stationnements végétalisés
dans le cadre des projets de renouvellement urbain.
- développer des toitures et façades végétalisées, qui peuvent participer à
l’optimisation des performances thermiques des bâtiments et à l’amélioration hygrothermique des
quartiers par la création de microclimats. En outre, elles peuvent remplir la fonction d’absorbeurs de
différents polluants urbains et diminuer ainsi la pollution atmosphérique.

 Présence de l’eau dans la ville très limitée en regard des potentialités existantes avec la nappe
aquifère
- utiliser plus abondamment l’eau et ses capacités rafraîchissantes (évaporation) :
fontaines publiques, développement des chemins d’eau dans les rues,…

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 70
PRISE EN COMPTE DU DEVELOPPEMENT

Transports en commun et déplacements doux

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 71
Transports en commun et déplacements doux

Politique générale des déplacements qui associe des transports en commun performants (voies
réservées, parkings relais) et des modes doux (pistes cyclables).

 Entre 1992 et 2002 (Enquêtes ménages déplacements sur 25 communes de l’agglomération


grenobloise), on observe une hausse globale du nombre de déplacements tous modes
confondus : +24%
 La mobilité individuelle est de 4 déplacements/jour/personne, soit une augmentation de 12%
depuis 1992.
 En terme de répartition modale, on observe plusieurs tendances dans l’agglomération
grenobloise :
- la consolidation des transports en commun : 14%
- la progression de la marche à pied de 27% à 30%
- une meilleure maîtrise de la voiture particulière : sa part modale a baissé de 54 à 53% depuis 1992 sur le
périmètre de l’agglomération
- la poursuite de la baisse des deux-roues passant de 5% des déplacements en 1992 à 3% en 2002.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 72
Transports en commun et déplacements doux

 Les modes de déplacements des habitants Grenoble


- 889 000 déplacements quotidiens essentiellement à l’intérieur 1%

de Grenoble, ou dans le cadre d'échanges avec le reste du Voiture particulière


territoire de la Métro. 37%
Transports collectifs
42%
Deux roues

Marche à pied
- Les grenoblois marchent plus qu’ils n’utilisent la voiture pour se
déplacer : 42% des déplacements journaliers se font à pied Autre
3% 17%
(contre 31% dans la Métro), et seulement 37% en voiture (contre
51% dans la Métro)

Métro
- 17% des déplacements journaliers se font en transports en 1%
commun, contre 14% sur l’ensemble des communes de la Métro Voiture particulière
31%
Transports collectifs

- La mobilité en deux roues représente une part modale de 3% 51%


Deux roues

des déplacements journaliers. Marche à pied


3%
Autre
14%

Source : Enquête Ménages Déplacements 2002

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 73
Transports en commun et déplacements doux

Les transports en commun

 Gestion assurée par le Syndicat Mixte de Transport en Commun (SMTC).


 Objectif du Plan de Déplacement Urbain (PDU) : augmenter la part modale des transports en
commun sur l’agglomération de 14 à 17 % en 2010.
 Après Lyon, la ville de Grenoble présente le réseau de province le plus important avec 15.4
millions de km de lignes parcourues en 2002, soit 38 km/habitant/an.
 Le réseau de transport en commun de l’agglomération grenobloise arrive en 1ère place en matière
d’accessibilité (bus à plancher bas, quais hauts, annonces sonores, services spécifiques aux
personnes à mobilité réduite), et de confort (âge moyen du parc, systèmes d’informations).
 L’atout majeur est le réseau de tramway.
 Le réseau est respectueux de l’environnement : sur les 390 véhicules du Parc, 70%
fonctionnent en énergie propre (électricité, diester, pots catalytiques, gaz naturel).

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 74
Transports en commun et déplacements doux

• Les transports en commun (suite)


 Le tramway :
- Nouvelle phase d’extension : création d’une 3ème ligne traversant Grenoble d’ouest en est. Cette ligne C sera
mise en service en 2006. A terme, 13.5 km de ligne desserviront 26 nouvelles stations
- A moyen terme, prolongement de la ligne B sur l’avenue des Martyrs (2009).
- A plus long terme, le prolongement de la ligne D de Grand’Place à Seyssins.

 Le bus :
- Etudes actuellement en cours pour redéployer le réseau de bus en fonction de ces nouvelles lignes de tramway.

 Le réseau ferré :
- L’agglomération grenobloise est desservie par quatre lignes ferrées SNCF, en direction de Veynes, Chambéry,
Lyon et Valence.
- Certaines voies ferrées existantes feront l’objet d’aménagements, d’autres sont crées ou réactivées pour
améliorer les performances du réseau (fréquence, rapidité).

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 75
Transports en commun et déplacements doux

 Le réseau de transport en
commun assure un bon maillage
de la ville

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 76
Transports en commun et déplacements doux
• Les déplacements doux

 La marche à pied et le vélo sont des modes de


déplacement fortement encouragés par la
Municipalité (objectif du PDU).
 Grenoble, ville au relief plat, offre un cadre
idéal au développement de ces pratiques.

 La marche à pied :
- la part modale de la marche à pied atteint 30% sur
l’agglomération et 42% sur Grenoble (> à celle de la
voiture).
- un habitant du centre ville se déplace d’avantage qu’un
habitant du reste de la ville, et trois fois plus à pied
- recommandations du PDU et du PLU : constituer une
trame piétonne (continuité des cheminements).

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 77
Transports en commun et déplacements doux

 Les déplacements à vélo :


- Infrastructures très développées sur l’ensemble du
territoire communal.

- Restent toutefois minoritaires en regard des autres


modes de déplacement : 3% des déplacements
quotidiens (2002).

- La mobilité en deux-roues diminue faiblement en


centre-ville, mais progresse pour les habitants de
Grenoble en dehors de cette zone.

- Objectif du PDU : faire passer la part modale du


trafic deux roues à 8% en 2010.

- Actions de la Métro : sécurisation des points


sensibles, amélioration de la continuité,
développement de l’offre de stationnement et
notamment de parcs relais*.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 78
Transports en commun et déplacements doux

Place
Grenette

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 79
Transports en commun et déplacements doux
Plan des aménagements
- Des Plans de déplacements d’entreprises (PDE) sont cyclables
mis en place sur certains secteurs de fortes activités
économiques : 16 entreprises ont adhéré à un PDE.
- Le SEMITAG propose des tarifs préférentiels ; un
système de co-voiturage et de location de vélos est
proposé aux salariés : 18% des salariés ont délaissé
leur automobile.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 80
Transports en commun et déplacements doux
• L’accessibilité

 Politique globale d’accessibilité pour tous,


dans tous les domaines.
 Objectif : faciliter l’accessibilité de la ville à
tous les usagers, quelles que soient leurs
capacités, limitées ou réduites (personnes
handicapées moteurs, mal ou non-voyants,
personnes avec poussettes, béquilles…).
 Démarche concernant à la
fois l’aménagement de la voirie,
l’accès aux transports, les
logements, les équipements
publics, les commerces…
 Un service spécifique de la
Ville informe et assiste les
maîtres d’ouvrage.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 81
Transports en commun et déplacements doux
• L’accessibilité

 Des notices de recommandations, d’obligations, de


références législatives et réglementaires sont mises à
disposition du public.
 Un groupe de travail Accessibilité a été créé en 2003
pour examiner les dossiers d’urbanisme et de voirie.
 Des aides financières encouragent à entreprendre
des travaux de mise en accessibilité.
 Une ligne budgétaire spécifique est consacrée
chaque année à la mise en conformité des bâtiments
municipaux existants et de la voirie.

 En 2006, 90% du réseau de


TC (véhicules et arrêts) devra
être accessible.
 Réalisation d’un Schéma
directeur d’accessibilité.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 82
Transports en commun et déplacements doux
Plan de développement
• Pacifier les espaces de vie des « zones 30 »
 Recherche d’une meilleure répartition de
l’espace public entre les différents modes de
déplacement.

 Développement des « zones 30 ». Elles


sont aménagées de façon à les identifier
facilement et à sécuriser l’espace vécu :
- généralisation des priorités à droite,
- aménagement de contresens cyclables,
cheminements piétons,
- entrées identifiables marquant une frontière entre
les différentes réglementations.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 83
Transports en commun et déplacements doux : en résumé

 Un réseau cyclable qui reste à développer


- prendre en compte plus complètement la « chaîne du vélo » et encourager son usage :
améliorer les conditions de stationnement (accès, confort, sécurité) sur les lieux de résidence et
d’activités (aménagement de locaux réservés au stationnement des vélos dans les bâtiments et
accessibilité dans les espaces publics), ainsi qu’au niveau des parcs relais*, gares et arrêts
de transports en commun, afin de favoriser l’inter modalité avec la voiture, le bus ou le
tramway.

 Importance de la politique globale d’accessibilité pour tous dans tous les domaines
- prendre en compte l’accessibilité dans les constructions (respect de la
réglementation, conception architecturale adaptées…)

 Généralisation des « zones 30 » dans de nombreux secteurs de la ville.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 84
PRISE EN COMPTE DU DEVELOPPEMENT

Synthèse

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 85
Carte de synthèse

Légende

Délimitation des quartiers


Profondeur de la nappe phréatique < 3 mètres
Densité végétale faible
Exposition des quartiers aux vents

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 86
Synthèse

CLIMAT AQUIFERE ESPACES VERTS DEPLACEMENTS ENERGIE BRUIT

La nappe se trouve à
Surchauffe estivale Ensemble très
moins de 3 m au- Très bonne desserte
(position et structure minéral : espaces
dessous du sol. par les transports en
urbaine) verts publics peu Forte exposition
1 - Quartiers Au niveau du lycée
nombreux commun et fort L'électricité
anciens denses
Les quartiers Est : Berriat et
Champollion et de
Dans le quartier
au bruit liée au
et continus la place Victor usage des modes prédomine
Aigle / Championnet / Berriat, le végétal trafic routier
Hugo elle se trouve doux (piétons et
Génissieu sont plus exposés est lié aux jardins cycles)
entre 3 et 4 m de
aux vents (NNO ; SSE) privés
profondeur

2 - Quartiers
denses et peu Moindre
Gradient d'est en
continus
Gradient : les quartiers ouest ouest : 0 à 4 m au- Moyenne à forte L'électricité exposition au bruit
(Ensemble
sont plus exposés aux vents dessous du terrain densité végétale prédomine liée au trafic
pavillonnaire
naturel routier
et petit
collectif)
Gradient du nord au Forte densité Maillage plus large Moindre
3 - Grand Abrités des vents dominants sud : 0 à 4 m au- végétale (Parcs de pour les transports Le réseau de exposition au bruit
ensemble du Sud – Sud-Est dessous du terrain La Bruyère et Jean en commun et chaleur prédomine liée au trafic
naturel Verlhac) moindre usage des routier
modes doux
Forte exposition aux vents
La nappe se situe Quartiers les plus
NNO et SSE sauf pour
4 - Zone entre 3 et 5 m pour
Grand Place et la zone du Faible à très faible Le réseau de exposés au bruit
d'activités les zones à l’ouest et
quartier densité végétale chaleur prédomine (transports et
économiques à moins de 2 m pour
Teisseire/Jouhaux/Malherbe activités)
les zones à l’Est

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 87
LEXIQUE

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 89
Lexique
 Abaque solaire : outil graphique simplifié qui permet de lire les trajectoires solaires, la position du soleil à un
moment « t », la période durant laquelle le soleil est visible depuis un point donné.

 Aquifère : couche ou massif solide, perméable, poreux, comportant une zone saturée, suffisamment
conducteur d'eau souterraine pour permettre l'écoulement significatif d'une nappe souterraine et le captage de
quantités d'eau appréciables.

 Casier : zone d’expansion dont les contours s’appuient sur la topographie naturelle ou sur des obstacles
artificiels à l’écoulement des eaux.

 Cogénération : technique de production simultanée d'électricité et d'énergie thermique utile (ex :


vapeur, eau chaude, gaz de combustion) à partir d'un combustible (ex : gaz naturel, copeaux de bois).

 Dioxyde d’azote (NO2) : il est émis lors des phénomènes de combustion, principalement par combinaison de
l’azote et de l’oxygène de l’air. Les sources principales sont les véhicules et les installations de combustion. Le
NO2 se rencontre également à l’intérieur des locaux où fonctionnent des appareils au gaz tels que gazinières,
chauffe-eaux… Il a des effets sur la santé : c’est un gaz irritant pour les bronches. Chez les asthmatiques, il
augmente la fréquence et la gravité des crises. Chez l’enfant, il favorise les infections pulmonaires. Il participe
également aux phénomènes des pluies acides, à la formation de l’ozone troposphérique, à la dégradation de la
couche d’ozone et à l’effet de serre.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 90
Lexique
 Dioxyde de souffre (SO2) : lors de la combustion des combustibles fossiles tels que charbons, fiouls et
carburants des véhicules, le souffre contenu dans les combustibles est libéré et se combine avec l’oxygène
de l’air pour former du dioxyde de souffre. Les sources principales sont les centrales thermiques, les grosses
installations de combustion industrielles, l’automobile et les unités de chauffage individuel et collectif. Pour la
santé, le dioxyde de souffre est un irritant des muqueuses, de la peau et des voies respiratoires supérieures.
Au contact de l’humidité de l’air, le dioxyde de souffre se transforme en acide sulfurique et participe au
phénomène des pluies acides. Il contribue également à la dégradation de la pierre et des matériaux de
nombreux monuments.

 Doublet géothermique : puit permettant de pomper l’eau chaude souterraine, de récupérer les calories
puis de réinjecter cette eau dans la nappe.

 Effet de site : modification des caractéristiques des vibrations du sol en fonction de la géologie de surface
et/ou de la topographie. Des amplifications des vibrations peuvent se produire au niveau des sites
défavorables : somment de crête, rebords de plateaux et de falaises… De même, dans les vallées alluviales,
les ondes subissent d’importantes réverbérations verticales entre la surface et le fond du remplissage. Les
interférences qui en résultent produisent des phénomènes de résonance et d’amplification à certaines
fréquences.

 Géotechnique : études des propriétés des sols et des roches.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 91
Lexique
 Masque orographique : zone d’ombre, effet de masque engendré par le relief.

 Modes doux de déplacement : alternatives non polluantes et exemptes de nuisances sonores aux
déplacements motorisés comme la marche à pied, le vélo ou encore les rollers.

 Ozone (O3) : ce gaz est le produit de la réaction photochimique de certains polluants, notamment les oxydes
d’azote (NOX) et composés organiques volatils (COV), sous l’effet des rayonnements solaires et des
températures élevées. En milieu urbain, à proximité des voies de circulation, les concentrations d’ozone restent
généralement modestes car il est consommé par les polluants primaires. Sous l’action des vents, les masses d’air
chargées en polluants gagnent la périphérie des agglomérations ; les « pièges à ozone » ne sont pas présents en
quantité suffisantes pour détruire ce gaz, dont la concentration augmente. L’ozone est un gaz incolore et un
oxydant puissant pénétrant facilement jusqu’aux alvéoles pulmonaires. Il provoque des irritations oculaires, des
migraines, de la toux et une altération pulmonaires surtout chez les enfants et les asthmatiques. Les effets sont
amplifiés par l’exercice physique.

 Parc relais (ou parc de rabattement) : parc à vélos sécurisé aux abords des stations de bus et de tramways
(notamment celles qui desservent les zones commerçantes, les pôles universitaires et les principaux lieux
publics), ainsi que devant les accès aux gares de banlieues et aux terminus de lignes. Ce type de parc joue un
rôle de pôle d’échange multimodal. Il peut comprendre des services complémentaires comme le gardiennage, la
location et/ou l’entretien des vélos, la vente d’accessoires…

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 92
Lexique
 Poussières (PM10) : les poussières en suspension proviennent de certains procédés industriels (incinérations,
carrières, cimenteries), des chauffages domestiques en hiver mais majoritairement du trafic automobile (particules
diesel, usures de pièces mécaniques et des pneumatiques…) près des voiries. Les particules les plus fines
(diamètre inférieur à 0.5 micromètres) sont essentiellement émises par les véhicules diesel alors que les plus
grosses proviennent plutôt des frottements mécaniques sur les chaussées ou d’effluents industriels.

 Vent synoptique : vent généré par les systèmes de basses et de hautes pressions.

 Zones de sismicité : le décret n°91-461 du 14 mai 1991 relatif à la prévention du risque sismique, implique
des mesures préventives et notamment des règles parasismiques de construction, d’aménagement et
d’exploitation, pour les bâtiments selon la zone sismique considérée.
Pour les zones 1b, la sismicité est dite faible, des secousses d’intensité VII-VIII sont possibles avec risque de
dommages aux constructions.
Pour les zones 1a, la sismicité est dite très faible, avec possibilité de secousses d’intensité VI-VII, peu de risques
pour les constructions.
Les zones classées 0, de sismicité négligeable, n’ont pas de dispositions constructives parasismiques
obligatoires.

Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 93
Direction de l’Urbanisme
Service Prospective urbaine
Hôtel de Ville
11, Bd Jean Pain Tekhnê Architectes Soberco Environnement
BP 1066 43 rue des Hérideaux Chemin de Taffignon
38 021 Grenoble cedex 01 69 008 Lyon 69 630 Chaponost
Tél : 04 76 76 36 81 Tél : 04 78 75 66 66 Tél : 04 78 51 93 88
Fax : 04 76 76 35 16 Fax : 04 78 75 66 77 Fax : 04 78 51 64 20
GGRENOBLE-4° de couv#130B64.pdf 21/08/06 14:34:04

Le présent guide découle de la volonté de la Ville de Grenoble de promouvoir la


qualité environnementale des aménagements et constructions sur son Le présent guide découle de la volonté de la municipalité de Grenoble de promou-
territoire. voir la qualité environnementale des aménagements et constructions sur son
territoire.
En tant que maître d'ouvrage, la Ville s'est déjà engagée dans la voie du En tant que maître d'ouvrage, la Ville s'est déjà engagée dans la voie du
développement durable au travers de son Plan Local d'Urbanisme (PLU), développement durable au travers de son Plan Local d'Urbanisme (PLU),
d'opérations d'aménagement et de renouvellement urbain et de projets d'opérations d'aménagement et de renouvellement urbain et de projets
d'équipements.
d'équipements. C
Elle souhaite aller plus loin grâce à ce guide qui a pour ambition de devenir un
Elle souhaite aller plus loin grâce à ce guide qui a pour ambition de devenir un M
véritable manuel de travail à la disposition des acteurs de l'aménagement et de la
construction : maîtres d'ouvrages publics, aménageurs, promoteurs, constructeurs,
véritable manuel de travail à l'attention de la communauté des acteurs de l'acte J services de l'urbanisme et de l'aménagement, architectes, bureau d'étude,
d'aménager et de construire : maîtres d'ouvrages publics, aménageurs, promo- entreprises…
Ce guide cherche à susciter l’envie de concevoir, de réaliser et de gérer des
CM
teurs, services de l'urbanisme et de l'aménagement, architectes, bureau
aménagements ou des bâtiments qui possèderont toutes les qualités habituelles
d'étude,…
MJ

en matière urbaine, de paysage, d’architecture, d’usage et de performance


Il ne s'agit ni d'un référentiel, ni d'un cahier de prescription, il n'a par CJ
technique, plus une : celle de minimiser durablement les impacts sur
conséquent pas de valeur réglementaire. C'est un document à caractère CMJ
l’environnement des aménagements ou des bâtiments en particulier en économis-
ant l'énergie et en développant les énergies renouvelables, le solaire notamment.
méthodologique, pédagogique et incitatif. N
C'est un document à caractère strictement méthodologique, pédagogique et
Dans le cadre des projets d'aménagement, de construction et de réhabilitation, incitatif. Même s'il n'a pas de valeur réglementaire il favorise des pratiques qui
ce guide servira de support au questionnement systématique de toutes les pour certaines d'entre elles deviendront demain la norme ou le règlement.
Dans le cadre des projets d'aménagement, de construction et de réhabilitation, ce
thématiques déclinées au travers des fiches en vue de cibler les objectifs guide servira de support au questionnement systématique de toutes les théma-
prioritaires à mettre en œuvre en prenant en compte la spécificité du projet et tiques déclinées. Les fiches qui le composent sont conçues comme une aide pour
cibler les objectifs prioritaires à mettre en œuvre en prenant en compte la
du contexte dans lequel il s'insère.
spécificité de chaque projet et du contexte dans lequel il s'insère.
Place à l'appropriation du plus grand nombre d'acteurs… Place à son appropriation par le plus grand nombre d'acteurs…

SOBERCO ENVIRONNEMENT
a1.1 Patrimoine bâti

a1.2 Espaces naturels, espaces paysagers

a2.1 Formes urbaines

a2.2 Les espaces extérieurs dans les aménagements

a3.1 Sous-sol

a3.2 Environnement climatique

a3.3 Cycle de l’eau

a3.4 Environnement sonore

a. AMÉNAGEMENT
a3.5 Pollution électromagnétique

a4.1 Energie et émissions de gaz à effet de serre

a4.2 Déplacements et accessibilité


FICHE a1.1 Patrimoine bâti
Objectifs

Préserver et valoriser les patrimoines bâti et naturel urbains afin de mettre à profit leur richesse

Préconisations

Source : Ville de Grenoblee


u Repérer les édifices classés, protégés et l’architecture mineure susceptibles de constituer des points d’appui
à la conception des plans de référence.

Pourquoi ?

Préserver et valoriser les patrimoines


• L’objectif de la préservation et valorisation des patrimoines est de faire participer les éléments du passé aux opérations s’inscrivant
dans le devenir de la ville et de permettre l’évolution des bâtiments et ensembles urbains pour accueillir de nouveaux usages.

• Le patrimoine préservé permet une reconnaissance des activités humaines passées et constitue une matière déjà en place.

• Le cadre géographique et la diversité du patrimoine architectural, urbain et paysager de Grenoble sont des atouts remarquables. Périmètre de la ZPPAUP et indices de
Toutefois ce patrimoine est souvent méconnu. Les efforts de la ville portent sur la reconnaissance et la valorisation de ces spécificités, protection des monuments
dans une perspective de renforcement de l’identité grenobloise et d’attachement des habitants à leur quartier.

Comment ?
• Dresser une carte situant tous les édifices ou ensemble d’édifices qui ont, d’une manière ou d’une autre, fait l’objet d’un repérage
(ZPPAUP, PLU, DRAC...).

Photo : Ville de Grenoble


• S’assurer, par une visite de terrains attentive, qu’un édifice, ou partie d’édifice, ne présente pas un intérêt, même s’il n’a pas été re-
péré, et envisager l’hypothèse de sa reconversion avant sa démolition.

a. AMÉNAGEMENT
• Prendre en compte les inventaires et les projets de valorisation du patrimoine historique engagés :

w La Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager (ZPPAUP), approuvée le 25 juillet 2005, traduit la volonté de
valoriser les espaces publics centraux, considérés à l’échelle de l’agglomération et de la région urbaine, comme des espaces emblé- Centre ville historique et ensemble
des 3 tours, intégrés au périmètre de la ZPPAUP
matiques où se construit l’image de la ville. Elle doit également permettre de faire de la pédagogie et impliquer les acteurs dans une
démarche de revalorisation patrimoniale, notamment à travers la mise en place de périmètres de restauration immobilière.

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


w Dans le cadre de la révision du PLU, un inventaire du patrimoine (édifices isolés et ensembles homogènes) a été réalisé ; il a permis
d’établir des règles de protection pour une meilleure prise en compte de ces éléments patrimoniaux lors de leur transformation ou de
l’évolution des tissus urbains.

Photo : Ville de Grenoble


w La DRAC a réalisé, à l’échelle de la région, un inventaire du patrimoine du XXème siècle. Parmi les bâtiments labellisés, 23 se situent
à Grenoble.

w Les places du centre font l’objet d’un entretien particulier : réaménagement, requalification.

w Le ravalement des façades contribue fortement à l’embellissement de la ville. Cette dernière poursuivra sa politique d’obligation et
d’aide au ravalement. Le palais des sports de Grenoble labellisé
«Patrimoine du XXème siècle» par la DRAC.
FICHE a1.1 Patrimoine bâti
Que dit le PLU ?
• Près de 2000 immeubles sont repérés dans le PLU au titre de l’article L.123-1-7° du code de l’urbanisme (plan E4-1a) ; la moitié sont

Photo : Ville de Grenoble


en ZPPAUP ; ils sont protégés selon deux catégories :

Catégorie A : Protection forte


Ces immeubles qui présentent un intérêt architectural ou historique suffisant pour justifier de leur protection sont à conserver et à
restaurer. Le principe général est l’interdiction de leur démolition. Tous les immeubles classés C2 dans la ZPPAUP relèvent de cette
catégorie.
Toitures en briques du centre ville
Catégorie B : Protection moyenne, sur la base de recommandations
historique de Grenoble, intégré dans le
Préserver et valoriser les patrimoines

périmètre de la ZPPAUP Ces immeubles, à préserver et à mettre en valeur, pourront subir des transformations dans le but de les faire évoluer en cohérence
avec leur architecture d’origine. Leur démolition n’est pas interdite.

• Concernant les ensembles homogènes : bâtiments ou espaces (plan E4-1b) :


Les 94 ensembles remarquables repérés au PLU font l’objet de recommandations.
Selon leur nature, l’enjeu sera de préserver : leurs caractéristiques urbaines / leur style / les types de clôtures, etc.
En complément de ces repérages, le PLU contient 3 notices architecturales (documents D2). La notice générale indique les règles ou
recommandations à prendre en compte lors des interventions sur le patrimoine protégé et les ensembles homogènes. Il existe deux
notices spécifiques. L’une concerne les immeubles construits entre 1840 et 1940 (non protégés), et l’autre le Village Olympique.
Photo : Ville de Grenoble

Le saviez-vous ?
• La procédure de ZPPAUP a été instituée par la loi de décentralisation du 7 janvier 1983 (puis étendue aux enjeux paysagers par la
loi du 8 janvier 1993 ) et vise à donner aux communes un rôle actif dans la gestion et la mise en valeur de leur patrimoine.
Elle peut être mise en oeuvre aussi bien dans les centres anciens que dans des quartiers de grands ensembles du milieu du XXème
Exemple d’immeuble remarquable, siècle.
datant du XIXème siècle, La ZPPAUP propose un périmètre moins contraignant et mieux adapté au territoire que le rayon des 500 mètres autour des monu-
a. AMÉNAGEMENT

(16 place Notre Dame). ments historiques. Elle représente le cadre de référence des différentes actions de transformation engagées au niveau communal ou
privé : OPAH, campagnes de ravalement, etc.

• A Grenoble, certains bâtiments bénéficient du label «Patrimoine du XXème siècle» créé par le Ministère de la Culture et de la Commu-
nication : l’hôtel de ville, le palais des sports, l’immeuble du Gymnase et les tours de l’Ile verte.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
Photo : Ville de Grenoble

Aller plus loin...


• Ministère de la culture et de la communication : www.culture.gouv.fr
• Direction régionale des Affaires Culturelles (DRAC) : www.culture.gouv.fr/rhone-alpes/service/drac.htm
• Service départemental de l’Architectrue et du Patrimoine (SDAP) : www.culture.gouv.fr/culture/regions/sdap/sdap.htm
• Conseil général de l’Isère-Conservation du Patrimoine : www.cg38.fr

Exemple de rue courbe et étroite dans le centre


historique (rue des Beaux Tailleurs).
FICHE a1.2 Espaces naturels, espaces paysagers
Objectifs
Préserver et valoriser les patrimoines bâti et naturel urbains afin de mettre à profit leur richesse
Préconisations
u Préserver et renforcer la biodiversité locale identifiée en respectant le contexte écologique grenoblois, en
encourageant la continuité des milieux et en veillant à l’entretien et l’utilisation des espaces verts.

Pourquoi ?
• « Le végétal fait partie intégrante de l’aménagement urbain, acteur de premier plan, vivant et indispensable à notre équilibre; Il par-

Préserver et valoriser les patrimoines


ticipe, au même titre que le minéral, à structurer les lieux, créer des ambiances. De plus, le végétal contribue à renforcer la structure
urbaine et à améliorer l’image de la ville » (extrait PLU).

• La biodiversité est favorable à l’équilibre phytosanitaire des espaces verts. La multiplicité des essences permet de limiter les risques
de propagation des parasites et des maladies (ex: épidémie de graphiose sur les ormes, au début des années 1980).

Source : PLU Grenoble


• La continuité des milieux permet à la faune locale d’accroître son territoire et rend plus perméable la frontière entre la ville et les sites
naturels périphériques nombreux : massifs de Belledonne, de la Chartreuse et du Vercors.

Comment ?
Plan de la trame paysagère de Grenoble
Identifier les éléments naturels et la biodiversité existante

Source : PLU Grenoble


• Repérer les éléments naturels à préserver, notamment ceux identifiés dans le PLU.
• Dresser l’inventaire des essences végétales existantes, repérer les espèces animales sur le site, considérer les directives en applica-
tion et les inventaires ZNIEFF, ENS, consulter les associations environnementales locales (CORA, FRAPNA, Gentiana).

Encourager la continuité et la diversité des milieux Espèces

a. AMÉNAGEMENT
• Favoriser les continuités écologiques existantes ou potentielles permettant à la faune et à la flore de coloniser ou reconquérir un animales
couramment
territoire. Ces corridors peuvent être des bosquets, des haies bocagères, des bandes herbacées, des jardins particuliers, des mares,
observées sur le
des fossés ou encore des passages artificiels pour franchir des axes routiers. site de la Bastille
• Favoriser la diversité des milieux : humides, secs, friches qui favorisent l’implantation d’une flore et d’une faune spécifiques.
• Privilégier la diversité des essences lors de la création d’un espace vert en assurant une progression entre les différentes strates
(herbacées, arbustives, arborées). Une haie doit être composée d’au moins trois essences différentes. En remplaçant un gazon par

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


une prairie, le nombre d’espèces augmente sensiblement.
Faucon Pélerin
Choisir des essences adaptées au contexte écologique grenoblois et au site
• Créer les espaces paysagers à partir de l’inventaire des essences végétales identifiée au préalable, en évitant la plantation de plata-
nes et de peupliers.

Source : PLU Grenoble


• Préférer la plantation d’espèces floristiques adaptées au climat continental, au sol et au support d’accueil, afin de ne pas perturber les
équilibres écologiques en introduisant des espèces envahissantes.
• Favoriser les essences locales, moins consommatrices d’eau, d’engrais et de traitements phytosanitaires et nécessitant moins d’en-
tretien (arrosage, tonte ou élagage).
• Prendre en compte les pollens allergisants dans le choix des espèces.
Ecureuil roux
FICHE a1.2 Espaces naturels, espaces paysagers
Veiller à un entretien respectueux de l’environnement
• Réinterroger la pérennité des espaces paysagers en acceptant les variations saisonnières (ex: accepter qu’une prairie devienne
sèche en été) et créer des espaces moins artificialisés.
• Développer des pratiques durables en matière de production horticole et de fleurissement (vivaces, graminées, gazons fleuris...).
• Mettre en place des outils de gestion différenciée des espaces naturels et paysagers en analysant chaque espace au cas par cas.

Source : Le Moniteur
• Adopter un système d’arrosage qui limite le puisage dans la ressource et les coûts induits d’entretien dus à un trop fort développement
de la bio-masse nécessitant une tonte fréquente, l’utilisation d’engrais et de machines,etc.
• Limiter l’utilisation de produits phytosanitaires et d’engrais dans l’entretien des espaces verts et des zones végétalisées (ex : utilisation
d’auxiliaires comme les insectes, les champignons, les bactéries, la technique du compostage).
• Utiliser des bio-lubrifiants et bio-carburants pour les machines.
Exemple d’espace vert, de type prairie, où la tonte a
Préserver et valoriser les patrimoines

• Former les équipes d’entretien aux techniques plus respectueuses de l’environnement.


volontairement été suspendue. • Informer le public sur les particularités de l’espace et sur le respect des règles d’usage.

Que dit le PLU ?


• Le PLU protége le patrimoine végétal des 1800 ha de la commune, au travers de la zone naturelle N (240 ha) et de la zone urbaine
«parc» UP (175 ha). Les constructions y sont soit interdites, soit strictement limitées. Le règlement met également en œuvre des pro-
tections ponctuelles pour les espaces au titre des Espaces boisés classés (EBC) et pour les arbres ou groupes d’arbres intéressants au
titre de l’article L 123-1.7°, tous sont repérés sur le Plan de protection du patrimoine végétal doc. E3.1. Les orientations d’aménagement
prévoient le renforcement de la trame végétale de la ville (continuités végétales, itinéraires permettant de relier les différents espaces
verts, etc.).

Le saviez-vous ?
• «La biodiversité est une dimension essentielle du vivant. Elle est porteuse du potentiel évolutif qui garantit la capacité d’adaptation des
espèces et des écosystèmes face au changement global». Ministère de l’Écologie et du Développement Durable
• La disparition d’une espèce met en danger 10 à 20 autres espèces. On estime qu’entre cinquante et trois cents espèces végétales et
animales s’éteignent chaque jour à l’échelle mondiale.
• L’introduction d’espèces étrangères dites allogènes est aujourd’hui considérée comme la deuxième cause directe de perte de biodi-
versité, la première étant l’altération et la destruction des habitats.
a. AMÉNAGEMENT

• Avec le réchauffement climatique (+2°C à +4°C en hiver et +4°C à +7°C en France selon l’ONERC - Observatoire National sur les
Effets du Changement Climatique), l’INRA (Institut National de Recherche Agronomique) annonce qu’entre 27 et 42% des espèces
pourraient disparaître d’une localité européenne donnée et le taux de renouvellement de la flore européenne pourraient atteindre 42 à
63% selon les scénarii. Elle en déduit l’évolution de la répartition des essences ci-contre.
• Les serres de Grenoble pratiquent la protection biologique intégrée, par l’utilisation d’auxiliaires comme les insectes, les bactéries, les
champignons dans la culture des plantes.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

Aller plus loin...


• Ministère de l’Écologie et du Développement Durable : www.ecologie.gouv.fr
• Réseau National de Surveillance Aérobiologique: www.rnsa.asso.fr/
• Mission de Gestion Différenciée : www.gestiondifferenciee.org
• Centre Ornithologique de Rhône-Alpes (CORA) : cora38@worldnet.fr
• Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature : www.frapna.org
Source : INRA et Inventaire forestier national • Gentiana Société botanique dauphinoise : gentiana@wanadoo.fr
Aires potentielles de répartition • Institut National de Recherche Agronomique (INRA) : www.inra.fr
des essences • Association pour le contrôle et la préservation de l’air dans la région grenobloise (ASCOPARG) : www.atmo-rhonealpes.org
FICHE a2.1 Formes urbaines
Objectifs

Architectes : Souquet et Defrain


Optimiser la ressource foncière par des formes adaptées au contexte urbain
Préconisations
u Favoriser des typologies urbaines compactes, économes en ressources terrain, qui concilient la production
d’un espace au caractère urbain (usage et formes) et les aspirations résidentielles des habitants.

Pourquoi ? Exemple d’immeuble d’habitations


sur le cours de la Libération (Neyrpic)
• Pour favoriser la mixité des différentes fonctions constitutives d’une ville (habitat, activités, services, loisirs,...) et éviter ainsi les dépla-
cements contraints de type pendulaires comme les trajets domicile-travail.

• Pour mutualiser les coûts du foncier, de construction et de fonctionnement (énergétiques notamment).

• Pour développer l’offre qualitative et quantitative de services (équipements, réseaux publics, notamment de transports en commun...),

Optimiser la ressource foncière


afin d’offrir une alternative à l’aspiration massive des français pour l’habitat individuel discontinu, à l’origine des phénomènes de péri-
urbanisation des villes-centre et de l’étalement urbain.

• Dans une ville comme Grenoble, limitée par sa géographie en fond de vallée et deux fois plus dense que ses homologues françaises
(8300 habitants/km2), le foncier constitue un enjeu de première importance.

Urbaniste : Ateliers Yves Lion


Comment ?
• Favoriser des formes urbaines compactes offrant une qualité d’habiter (prolongement extérieur du logement), notamment autour
des polarités et des axes structurants

• Proposer, conformément au PLU, une diversité de produits d’habitation où toutes les formes déclinables sont explorées, du col-

a. AMÉNAGEMENT
lectif à l’individuel continu, notamment les formes dites «intermédiaires». Ces dernières, qui tout en regroupant horizontalement ou
verticalement les logements, ne génèrent pas de parties communes et maintiennent un accès individuel par logement. Elles présentent Plan masse de La ZAC Beauvert (Grenoble)
aussi un espace extérieur privatif conséquent de type jardinet, terrasse...

• Limiter le nombre et l’emprise au sol en superposant et en mutualisant le stationnement des véhicules particuliers, et en enchassant
ces stationnements dans des programmes (superposition).

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


• Investir les dents creuses en centre-ville et investir l’épaisseur des grands îlots par un second rang (avec diversification).

• Envisager les agrandissements des bâtiments notamment par la surélévation, si elle ne génère pas de masques notoires, afin

Architectes : Groupe 6
d’accompagner les parcours résidentiels des familles.

• Favoriser les changements de destination du tertiaire non adapté, vers du logement (en dehors des linéaires commerciaux repérés
dans le PLU).

• Substituer les maisons individuelles pour du petit collectif ou de l’intermédiaire, en dehors des secteurs homogènes repérés dans Exemple d’habitat intermédiaire de la ZAC
le PLU. Le Comte de Lisle (Grenoble)
FICHE a2.1 Formes urbaines
Que dit le PLU ?

Source : R. Gnaiger
• L’objectif du PLU est de promouvoir une ville compacte ou «d’économiser l’espace en produisant des formes urbaines adaptées» à
chaque quartier, tel que l’affirme le PADD.

• Cette nouvelle gestion de la densité se traduit par l’abandon des critères quantitatifs tels que le COS (Coefficient d’Occupation du Sol)
et l’emprise au sol, liés uniquement à la taille de la parcelle au profit d’outils qualitatifs qui permettent de tenir compte des caractéristi-
Atrium ques du tissu environnant.
Façades extérieures
Exemple de substitution d’une maison d’habitation
par du petit collectif (Vorarlberg) • Les formes urbaines sont ainsi définies dans le Plan des formes urbaines qui régit trois types de règles (implantation, continuité et
hauteur du bâti), à travers les articles 6, 7, 8, 10 du règlement et dans les Plans de masse.
Les formes préconisées résultent d’études d’insertion urbaine initiées sur l’ensemble de la commune dont le but est de renforcer la
cohésion urbaine de la ville (structuration des grands axes, extension du bâti existant, dents creuses...). L’implantation s’effectue en
fonction du tissu urbain environnant, permettant le respect de l’identité des quartiers en poursuivant les gabarits et les formes urbaines
existantes.
La part du carburant
Optimiser la ressource foncière

dans la consommation
énergétique globale
d’un logement reste Le saviez-vous ?
prépondérante
malgré des besoins • Malgré les impacts de la maison individuelle sur l’étalement urbain, 40% des locataires qui souhaitent déménager visent ce mode
énergétiques faibles de d’habitat. 57% des résidences principales construites en France entre 1990 et 1999 sont des maisons individuelles.
l’habitation.
• Une famille, qui habite une maison en périphérie et qui possède au moins deux voitures, a un coût mensuel de déplacement aussi
élevé que la mensualité d’emprunt de sa maison.

• La consommation de carburant pour les transports quotidiens représente une large part des consommations totales énergétiques
liées au fonctionnement d’une habitation ainsi que le montre le graphe ci-contre.
a. AMÉNAGEMENT

Source : Énergie 2000


• Une étude comparative des densités bâties, par typologie d’habitat sur divers territoires de l’agglomération bordelaise, révèle que
l’habitat dit intermédiaire propose en moyenne une densité de 80 logements par hectare, contre 89 pour du collectif discontinu, 62 pour
de l’individuel continu et 12 logements par hectare pour de l’individuel discontinu.

Quartier Vauban à Fribourg-en-Brisgau


Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

Aller plus loin...


• Ville urbaine durable - Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA) : www.chantier.net
• Densités et formes urbaines dans l’agglomération bordelaise - Compex’cité. Agence d’urbanisme Bordeaux métropole Aquitaine.
• L’habitat intermédiaire. Agence de développement et d’urbanisme de l’agglomération strasbourgeoise: www.adeus.org
• L’architecture écologique - 29 exemples européens. Dominique Gauzin Müller, Le Moniteur, 2001.
Photo : Rolf Disch
FICHE a2.2 Les espaces extérieurs dans les aménagements
Objectifs
Optimiser la ressource foncière par des formes adaptées au contexte urbain

Source : Le Moniteur
Préconisations
u Renforcer la présence du végétal et de l’eau dans les aménagements en accompagnement des constructions
et des espaces publics (voirie, place, square). Exemple de ruisseau urbain

Pourquoi ?
• La présence massive d’espaces verts de qualité est le corollaire des formes urbaines denses, par les respirations qu’ils introduisent
dans le tissu de la ville-centre.
• Elle est également le garant d’une continuité des corridors floristiques et faunistiques nécessaires à la sauvegarde de la biodiversité
en ville (cf a1.1 Espaces naturels, espaces paysagers).

Architectes : Panerai et Royer


• Le nombre, l’étendue et la qualité des espaces verts dans les aménagements (du jardin de «poche» au parc urbain en passant par

Optimiser la ressource foncière


les arbres d’alignements), permet d’offrir aux habitants de la ville une alternative crédible aux ambiances périurbaines, tant pour les
qualités visuelles qu’il offrent, que pour les usages sociaux qu’ils permettent (promenade, détente sportive, jardinage…).
• La densification des espaces verts, associée à la présence de l’eau dans les aménagements, favorise l’abaissement des températu-
res en périodes estivales, aussi bien sur l’espace public qu’à l’intérieur des ilôts. Elle permet également une captation des poussières
et du CO2.
• L’installation d’arbres de haute tige limite les vis à vis ; celle de strates arborée et arbustive diminue l’impact des véhicules en station-
nement. Plan masse de la ZAC Teisseire-Jeux Olympiques
• L’eau, très présente à Grenoble, peut être valorisée de multiples façons pour devenir une source de rafraîchissement par évaporation (Grenoble) illustrant l’espace vert public, les
principalement. Elle peut également participer à la qualification des ambiances sonores et servir de masque à une nuisance routière. cheminements piétons et les espaces privatifs

Comment ?

a. AMÉNAGEMENT
Dans l’espace public
• En programmant dans le cadre de l’aménagement étudié, les espaces verts de type parc, square, promenade, mail, jardins famimiaux,
etc. qui complèteront la trame verte existante sur la ville et permettront à chaque habitant de disposer d’un espace de proximité.
• En réduisant l’emprise de la voirie et du stationnement (enterré ou en silo) au profit des espaces verts (cf a2.1 Formes Urbaines).
• En systématisant les arbres d’alignement le long des voiries structurantes et des grandes aires de stationnement, tout en adaptant
tailles et essences aux gabarits et aux ambiances paysagères souhaitées, et en limitant les gênes futures envers les riverains.
• En intégrant dans le projet paysager, le confort thermique procuré par l’ombrage des arbres, aux côtés des aspects visuels, olfactifs,

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


sonores qui qualifient une atmosphère propre à chaque aménagement et évite la banalisation ou l’uniformité à l’échelle de la ville.
• En valorisant la présence de l’eau dans l’espace public :
- en accompagnant certaines voiries par un traitement en surface des eaux pluviales (noue, fossé, tranchée drainante,
bassin de rétention paysager, canalette) (cf a3.3 Cycle de l’eau), ce qui suppose une autre grammaire des délimitations
(caniveau, trottoir…).

Source : FNJF-Petyt
- en révèlant la nappe subaffleurante par des écoulements en surface qui participent à la régulation des ambiances
thermiques.
- en favorisant la programmation de jeux d’eaux alimentés par la nappe sur les places, squares, larges avenues… avec
les moyens de la fontainerie moderne, imaginative et ludique pouvant aller jusqu’à la brumisation à grande échelle.
Jardins partagés
FICHE a2.2 Les espaces extérieurs dans les aménagements
Dans l’espace privé
• Par un verdissement généreux des coeurs d’îlots qui améliore tout à la fois le microclimat, le filtrage des vis à vis et l’esthétique du

Photo : Ville de Grenoble


lieu. Ce verdissement doit être conçu dans la perspective décrite fiche a1.2 Espaces naturels, Espaces paysagers, où l’on cherche à
re-naturer les espaces extérieurs pour favoriser la biodiversité et optimiser leur entretien.
• En favorisant l’implantation de stationnement enterré sous l’emprise des constructions, afin de ne pas générer des terrasses stériles
à plus ou moins long terme.
• En favorisant la création, dans le cadre des opérations de logements, de jardins partagés (potagers), confiés aux habitants par l’en-
tremise du syndicat gestionnaire et pas forcément comme partie privative ou à plus grande échelle, de jardins familiaux confiés à une
association spécialement créée dans ce but.
Exemple d’un coeur d’îlot végétalisé
• En organisant la gestion des eaux pluviales des parcelles au plus près du cycle de l’eau (cf a3.3 Cycle de l’eau) comme élément
de la ZAC Vigny-Musset (Grenoble)
fondateur du traitement paysager.

Que dit le PLU ?


• Les orientations d’aménagement prévoient le renforcement de la trame végétale de la ville (continuités végétales, itinéraires permet-
tant de relier les différents espaces verts, etc.).
Optimiser la ressource foncière

• Le règlement du PLU permet de renforcer la présence du végétal dans toutes les opérations en imposant dans l’article 13 un pour-
centage d’espaces végétalisés allant selon les secteurs de la ville de 10 à 40 % de la surface de la parcelle, dont la moitié est exigée
en pleine terre.
Les petites parcelles de l’hyper-centre, les situations urbaines complexes (à l’angle de rues, immeubles traversants) et les obligations
de continuité du Plan des Formes urbaines sont toutefois des exceptions à la règle.
L’article 13 du règlement favorise les plantations le long des voies, la végétalisation des façades, les toitures végétales (notamment les
dalles de couverture végétalisées avec 50 cm de pleine-terre).
• Il est par ailleurs précisé dans l’article 13 que conformément aux objectifs de la Loi sur l’eau, on veillera à limiter l’imperméabilisation
Photo : Tekhnê Architectes

des surfaces de stationnement et de circulation.

Le saviez-vous ?
a. AMÉNAGEMENT

• La température à Grenoble-centre est toujours plus élevée en moyenne que dans les communes péri-urbaines. L’été, cela est dû no-
Ruisseau canalisé en
tamment à une présence plus importante du minéral (bâtiments, revêtements,...), l’hiver, à une déperdition thermique des bâtiments.
Allemagne
• Les brumisateurs utilisés à l’Exposition Universelle de Séville en 1992 dans les divers espaces d’exposition permettaient d’abaisser
localement la température d’environ 7°C.
• Selon une étude anglaise, un platane situé en plein coeur de Londres, peut capturer jusqu’à 2936 grammes de particules en suspen-
sion, soit 212 mg/m2 de feuillage. L’efficacité d’absorption dépend de l’essence, de la taille de l’arbre, ou encore de la densité de leur
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

feuillage.
• Un couvert urbain boisé, relativement petit (28 ha) peut potentiellement retirer une demi tonne de particules polluantes de l’atmos-
phère locale, sur une période maximale d’une saison de croissance.

Aller plus loin...


• Fédération Nationale des Jardins Familiaux (FNJF) : www.jardins-familiaux.asso.fr
Source : Setec tpi

• Le jardin dans tous ses états: www.jardinons.com.


• Association des jardiniers de France : www.jardiniersdefrance.com
Exemple d’aménagement • Paysages en villes - Les Annales de la recherche urbaine 85 - PUCA.
de jets d’eau
FICHE a3.1 Sous-sol
Objectifs
Tendre vers des éco-aménagements où les caractéristiques physiques et climatiques sont intégrées

Source : DRIRE Rhône-Alpes


à la conception des plans directeurs aux côtés des considérations de silhouette urbaine.
Préconisations
u Identifier et caractériser les pollutions éventuelles des sols afin de choisir en amont un usage et une gestion
cohérente.
u Déterminer l’épaisseur, la perméabilité du substrat, ses caractéristiques mécaniques ainsi que la sensibilité
(utilisation, qualité de l’eau) et la vulnérabilité de la nappe.
Un site pollué est un site qui, du fait d’anciens dépôts
Pourquoi ? de déchets ou d’infiltration de substances polluantes,
présente une pollution susceptible de provoquer

Tendre vers des éco-aménagements


• La pollution des sols est souvent oubliée. Elle représente pourtant un risque pour la santé des populations, par différentes voies : inhalation une nuisance ou un risque pérenne pour
de vapeur, ingestion de poussières, contact cutané. En outre, en migrant verticalement, les polluants migrent vers la nappe phréatique. les personnes ou l’environnement.
La pollution avérée d’un sol va influer le mode de construction du fait des coûts engendrés par son traitement. Grenoble, par son activité
industrielle passée ou actuelle, enregistre 1276 sites ayant accueilli une activité, et de ce fait certains peuvent être à l’origine d’une
pollution des sols.

Source : Burgeap
• La nature du sous-sol et sa contamination vont influer sur les modalités de constructions (fondations, terrassement, confinement,...),
la gestion des eaux pluviales (risque de mise en mouvement des polluants) et la gestion du chantier (gestion des terres excavées) avec
des incidences financières importantes. La plaine de Grenoble possède des lentilles d’argile très variables qui, associées au rejet d’eaux
pluviales, peuvent contribuer à la formation de nappes perchées, pouvant provoquer des problèmes de drainage ou d’égouttement.
• Prendre en compte la manière dont est utilisée la nappe au voisinage du site permet d’éviter une surexploitation de celle-ci pour le
chauffage ou le rafraîchissement des bâtiments (pompe à chaleur).
Comme le montre le diagnostic préalable à cette étude, sur le territoire de Grenoble, l’aquifère est à moins de deux mètres à certains
endroits, et présente des battements importants. Toutefois, les données relatives à son état restent générales, notamment en ce qui con-
cerne les débits ou la localisation de pompages. Des études plus précises pour chaque site d’aménagement sont donc nécessaires.
• Grenoble se situe dans le périmètre de recherche et de lutte contre les termites de l’arrêté préfectoral d’octobre 2001.

a. AMÉNAGEMENT
Comment ?
Évaluer le niveau de pollution des sols
en réalisant un diagnostic à partir :
• d’une visite de site,
• d’une recherche documentaire et historique (présence d’Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, supports photo-

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


graphiques et cartographiques) des activités passées du site, notamment grâce aux inventaires de site BASIAS (réalisés par le BRGM)
et BASOL (base de données élaborées par le Ministère de l’Écologie et du Développement Durable), afin de définir les polluants à
rechercher et les limites de la zone à investiguer pour ne pas traiter l’ensemble du site de manière homogène.
• de sondages, de prélèvements et d’analyses déterminant les types de polluants et leurs concentrations.
• en réalisant, en fonction des résultats précédents, une évaluation simplifiée des risques (ESR) qui, par une classification qualitative du Localisation
site, met en relation le potentiel de danger de la source de pollution, les voies de transfert des substances et l’existence des cibles. des sondages
• en réalisant au besoin une évaluation détaillée des risques (EDR) qui quantifie les risques pour les cibles identifiées et préconise au de reconnais-
besoin les obligations et les moyens à mettre en oeuvre. sance
de la qualité
Adapter l’usage du site en fonction de la pollution des sols et de la vulnérabilité de la nappe des sols.
• Adapter l’usage du terrain par rapport au type de polluants et aux dangers qu’ils représentent.
FICHE a3.1 Sous-sol

Source : Burgeap
• Limiter les mouvements de terre et ainsi le transfert des polluants, éventuellement présents dans le sol, en direction de la nappe.
• Éviter le transport superficiel des terres polluées (équilibre déblai/remblai à trouver).
• Réaliser des travaux de recouvrement superficiel (voirie goudronnée, dalle d’un bâtiment, terre végétale,...) pour isoler et éviter les
zones de contact avec les polluants.
• Procéder, si nécessaire, à une dépollution du site lourde selon différentes techniques : désorption thermique, lavage, confinement par
parois, biodégradation...
Le choix entre ces divers procédés dépend des niveaux de dépollution recherchés, de l’usage final du terrain, des volumes à traiter mais
n’est pas fonction de l’état du sol au moment de la cessation d’activités. Les moyens seront adaptés de manière à atteindre l’objectif
demandé par le guide ministériel méthodologique de gestion des sites potentiellement pollués.
• En cas d’état parasitaire positif concernant les termites, un traitement adapté devra être réalisé et tout mouvement de terre, proscrit.

Identifier la nature des substrats pour la gestion des eaux pluviales


Tendre vers des éco-aménagements

• Caractériser la nature des sols pouvant être source d’humidité, de glissement ou d’effondrement, d’inondation.
• Évaluer la qualité des sols du point de vue de l’infiltration : perméabilité (m/s), profondeur et état de la nappe.

Caractériser l’état de l’aquifère


• Identifier l’exploitation éventuelle de la nappe à la périphérie du site dans le but de l’exploiter pour le chauffage des bâtiments et le
rafraîchissement lorsqu’il est nécessaire (commerces, activité tertiaire). La nappe peut aussi être utilisée pour le rafraîchissement des
Différents espaces publics (cf. a2.2 Les Espaces Extérieurs dans les aménagements).
traitements • Caractériser la nappe pour chaque site d’aménagement : la qualité, le débit et le battement de la nappe phréatique.
sont adoptés
en fonction Que dit le PLU ?
des pollutions
et • Le PLU dresse la liste des sites potentiellement pollués (rapport de présentations Tome II). Sur la base d’un rapport sur l’inondabilité
des risques de la ville et d’une carte des plus hautes eaux de la nappe phréatique, le règlement interdit l’implantation de sous-sol non étanches
recensés. dans la nappe.

K (m/s) Terrain Perméabilité


Le saviez-vous ?
• Selon le BRGM, les hydrocarbures ou huiles minérales représentent 1/4 des pollutions de sites industriels.
a. AMÉNAGEMENT

1
Graviers sans Très • Un sol perméable combiné à une source d’eau proche augmente le risque de transmission des polluants à l’eau.
10-1
éléments fins perméables • La phytoremédiation consiste à dépolluer in situ les terrains contaminés avec des plantes capables de contenir, dégrader voire éliminer des produits
10-2
chimiques toxiques ou des polluants du sol et de l’eau. Mais l’incinération des plantes sera souvent nécessaire pour éliminer le polluant.
10-3 Sables +
10-4 graviers sans Perméables
• Le tabac et la moutarde possèdent un bon potentiel d’extraction : 20% du zinc, 60% du cadmium, 40% du plomb présents dans les
10-5 éléments fins échantillons de sédiments d’expériences de phytoextraction sont ainsi extraits du sol.

Aller plus loin...


Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

10-6
Sables très fins Peu
10-7
Sables argileux perméables
10-8 • Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) : www.ademe.fr
10-9 • Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (DRIRE) : www.drire.fr
Argiles Très peu • Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) : www.brgm.fr
10-10
homogènes perméables
10-11 • Agence Nationale pour la Gestion des Déchets Radioactifs (ANDRA) : www.andra.fr
Source : Laboratoire central des Ponts et Chaussées • Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques (INERIS) : www.ineris.fr
• Ministère de l’écologie et du développement durable : www.environnement.gouv.fr
Les valeurs du coefficient de perméabilité K
caractérisent le terrain rencontré et permettent,
• Portail sites et sols (potentiellement) pollués ou radio-contaminés : www.sitespollues.ecologie.gouv.fr
en première approche, d’estimer • Base de données basol : http://basol.environnement.gouv.fr
la capacité des sols à l’infiltration. • Les cahiers techniques du bâtiment-décembre-janvier 2006 n° 257 : la dépollution des sols
FICHE a3.2 Environnement climatique

Source : Tekhnê Architectes


Objectifs

Tendre vers des éco-aménagements où les caractéristiques physiques et climatiques sont intégrées à
la conception des plans directeurs aux côtés des considérations de silhouette urbaine.
Ombres portées le 15 janvier à midi...

Préconisations
u Prendre en compte le contexte climatique du lieu en intégrant les données de température et de précipitation
du diagnostic annexé.
u Caractériser l’ensoleillement, les masques existants et identifier les couloirs venteux, avant et pendant le
projet, par des simulations d’implantation des masses par rapport aux voiries.

Tendre vers des éco-aménagements


Pourquoi ? ...le 15 mars à 15h
Héliodons réalisés à l’aide de logiciels de simulation
• Les bâtiments existants et ceux à construire peuvent générer des masques locaux importants qui seront à prendre en compte dans la
conception des plans directeurs. Selon le diagnostic préalable à cette étude, les massifs montagneux entourant Grenoble (Belledonne, Effet de tourbillon
la Chartreuse, le Vercors) n’offrent pas de masque dans les limites de la commune, sauf l’hiver dans les quartiers Ouest, peu de temps amont
avant le coucher du soleil (masque du Vercors) et l’été, dans les quartiers Nord-Est (masque de la Bastille).
• L’implantation des bâtiments sur la parcelle peut générer des effets aggravants du vent (cf illustrations).

Comment ?
Prendre en considération les données de températures Effet de sillage ou de
(cf diagostic préalable à l’étude, cf a1.2 Espaces naturels, espaces paysagers, cf a2.2 Les espaces extérieurs dans les aménage- rouleau aval
ments, cf b2.1 Isolation thermique et inertie).

Prendre en considération les données de précipitations

a. AMÉNAGEMENT
(cf diagnostic préalable à l’étude, cf a3.3 Cycle de l’eau, cf b2.3 Végétalisation).

Intégrer l’ensoleillement dans la conception du plan directeur


• Tendre vers une organisation du parcellaire qui favorise, lorsque cela est possible, l’implantation des bâtiments selon une orientation

Source : Cahiers de l’aménagement, ADEME


Nord/Sud la plus passivement profitable qui donne le meilleur compromis entre apports de chaleur et apports de lumière en toute
saison.

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


• Relever les masques proches occasionnés par l’ombre portée des bâtiments existants.
• Réaliser des héliodons, à l’aide de logiciels de simulation en 3D, qui permettent d’analyser les ombres portées des bâtiments futurs
et d’évaluer la qualité d’ensoleillement des espaces publics.
• Exploiter ou se protéger des effets de masque :
- éloigner les bâtiments des masques d’hiver identifiés pour profiter des apports solaires.
- rapprocher les bâtiments des masques d’été pour bénéficier de l’ombre produite.
• Respecter, dans la mesure du possible, des règles de distance entre les bâtiments pour assurer l’accès au soleil des niveaux infé-
rieurs des bâtiments et des espaces extérieurs (environ 2 à 2,5 fois la hauteur du masque au sud).
La porosité entre les bâtiments limite
les effets de canalisation
FICHE a3.2 Environnement climatique

Source : Cahiers de l’aménagement, ADEME


Intégrer le vent dans la conception des plans directeurs
• Identifier la situation de la parcelle par rapport à la trajectoire des vents dominants variable suivant les quartiers (cf diagnostic préala-
ble à l’étude), afin de veiller au confort des espaces extérieurs (exposition des espaces publics, cheminements piétonniers).
• Augmenter la rugosité des espaces dégagés par un traitement adapté du couvert végétal afin de limiter la vitesse du vent au voisinage
du sol.
• Limiter les effets de la canalisation des flux entre deux fronts bâtis :
- en augmentant la porosité entre les bâtiments
- en introduisant des ruptures d’alignements, sources de perte de charge.
La porosité entre les bâtiments limite les effets • Limiter les effets venturi :
venturi (phénomène de collecteur d’entonnoir). - en augmentant la porosité entre les bâtiments
- en limitant la hauteur des constructions
Tendre vers des éco-aménagements

- en réduisant la longueur des bâtiments


- en ouvrant ou fermant de manière franche les angles
- en utilisant des plantations de strates arborées et arbustives de différentes hauteurs, notamment aux angles des bâtiments
pour augmenter la porosité (cf b1.3 Aménagement des espaces extérieurs de la parcelle).

Que dit le PLU ?


• Le rapport de présentation contient un chapitre sur le contexte climatique et des recommandations bio-climatiques (Tome II chapitre
1.4).
• Le PADD suggère de réintroduire l’eau dans les espaces publics et de les végétaliser afin d’atténuer localement les fortes chaleurs
estivales.
Source : Cahiers de l’aménagement, ADEME • L’article 11 du règlement précise que par leur architecture et leur implantation les constructions neuves devront participer à la mise en
œuvre d’objectifs de haute qualité environnementale : orientation des façades et des surfaces extérieures, dimensions et performance
Le remplissage de l’alvéole par des constructions de thermique des ouvertures et occultations, isolation par l’extérieur, capteurs solaire, etc...
hauteur voisine de celle des bâtiments qui la
composent, limite les effets d’accélération du vent
a. AMÉNAGEMENT

appelés effets de maille ou de cour.


Le saviez-vous ?
• Un bâtiment de 10 mètres de haut (R+4) exerce une ombre portée minimale (à midi) variant de 4 mètres (solstice d’été) à 26 mètres
(solstice d’hiver).
• En milieu urbain, seuls les bâtiments ayant une hauteur entre 10 et 15 mètres sont considérés comme faisant obstacle au vent.
• Aux abords des obstacles et notamment des bâtiments et îlots, des effets peuvent se développer : le tourbillon amont, les effets de
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

sillage et de rouleau, le phénomène d’accélération à l’angle d’un bâtiment.

Aller plus loin...


Source : Cahiers de l’aménagement, ADEME

Le phénomène d’accélération à l’angle d’un • Les cahiers de l’aménagement - « Éléments pour un meilleur environnement climatique » dans les opérations d’aménagement,
bâtiment peut être limité par des retraits en ADEME.
hauteur du bâtiment, la présence d’éléments de • Systèmes solaires - Guide de l’architecture bioclimatique - Tome 2 - Construire avec le climat, Comité d’action pour le solaire.
rez-de-chaussée ceinturant les bâtiments, • Référentiel technique de certification - Bâtiments tertiaires - Démarche HQE , CSTB, Janvier 2005.
la mise en place de plantations
limitant le gradient horizontal.
FICHE a3.3 Cycle de l’eau
Objectifs
Tendre vers des éco-aménagements où les caractéristiques physiques et climatiques sont intégrées à
la conception des plans directeurs aux côtés des considérations de silhouette urbaine.

Photo : Tekhnê Architectes


Préconisations
u Limiter l’imperméabilisation des sites et définir une stratégie de gestion des eaux pluviales, au plus proche du
cycle naturel de l’eau, qui favorise leur écoulement en surface avant de les restituer au plus près du milieu.
u Favoriser la présence du végétal afin de faciliter la gestion des eaux pluviales (espaces tampons limitant les
Zone de stationnement composée
vitesses d’écoulement, rétention d’eau, abaissement des charges polluantes). de dalles engazonnées

Tendre vers des éco-aménagements


Pourquoi ?
• L’augmentation du pourcentage des surfaces imperméabilisées liée au développement de l’urbanisation engendre des risques d’inon-
dations en aval du bassin versant.
• La gestion «alternative» des eaux pluviales permet d’éviter le transport sur de très longues distances ainsi que la saturation des
réseaux d’assainissement (les eaux parasites limitent les rendements des stations d’épuration). Les principes de rétention et/ou d’infil-

Photo : Tekhnê Architectes


tration jouent un rôle important dans:
- la limitation des volumes vers l’aval (dimensionnement des stations d’épuration), la réalimentation de la nappe phréatique
et l’évaporation de surface,
- l’abaissement des températures localement.
Toutefois, le sous-sol n’est pas homogène à Grenoble et sa capacité d’infiltration varie selon les zones.
• Les techniques de rétention des eaux pluviales favorisent la décantation et contribuent à la dépollution de l’eau.
• La gestion des eaux pluviales en surface participe à l’élaboration du paysage.
Exemple d’aménagement d’eau en cascade
Comment ?

a. AMÉNAGEMENT
Lutter contre l’imperméabilisation des surfaces
• Favoriser, aux abords des bâtiments, l’aménagement d’espaces verts qui maîtrisent l’écoulement des eaux pluviales et permettent
l’infiltration par interception de la pluie par le feuillage, par égouttement, par percolation ou par évapotranspiration.
• Créer des toitures et pieds de façade qui développent un effet retard sur l’écoulement des eaux d’orage et une diminution des volumes
d’eau par évapo-transpiration (cf b2.3 Végétalisation).
• Utiliser des systèmes de revêtements poreux, pour les voies, les trottoirs, les cheminements piétonniers, les parkings de véhicules
légers, qui facilitent le stockage en souterrain et l’infiltration des eaux pluviales jusqu’à la nappe : dalles alvéolées, dalles à gazon,

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


dalles en pierre poreuse, graviers, copeaux de bois, sols en stabilisé, pavés, etc. Ces choix doivent prendre en compte la sensibilité et
la vulnérabilité ainsi que les charges d’entretien, le coût, l’esthétique et les zones d’usage.

Photo : Tekhnê Architectes


• Réduire le nombre et la largeur des voies notamment par le choix de sens unique et la limitation de stationnements de surface.

Gérer en qualité et en quantité les eaux pluviales en surface


Les techniques alternatives au réseau d’assainissement pluvial enterré consistent soit à favoriser l’infiltration des eaux dans le sol,
soit à stocker localement puis à restituer progressivement l’eau à débit limité. Les EP de toiture ne nécessitent pas de prétraitement
avant d’être rejetées. Dans tous les autres cas, une consultation des services compétents est nécessaire ; la proximité de la nappe, du
bassin versant et la nature du sous-sol sur le site pouvant contenir des lentilles d’argile induiront la technique à adopter (à Grenoble, la Le fossé traditionnel permet de récupérer les eaux de
nappe est relativement proche du sol : inférieure à 3 mètres sur une large partie de la ville, entre 1 et 2 mètres dans le quartier Berriat. pluie et de facilter leur infiltration.
FICHE a3.3 Cycle de l’eau
Néanmoins, au Sud de la ville, le toit de la nappe se situe à des profondeurs supérieures à 3 mètres) :
• Les bassins (rétention et/ou infiltration) sont placés à l’exutoire d’un réseau d’assainissement (traditionnel ou collecte de surface), ils
permettent le stockage temporaire des eaux de ruissellement ainsi qu’un prétraitement (par décantation, cloison syphoÏde, vanne de
Source : ARENE Ile de France confinement,...) avant leur rejet dans le sol ou les eaux superficielles.
L’injection de l’eau au coeur d’une chaussée à • La chaussée à structure réservoir permet un stockage temporaire de la pluie dans le corps de la chaussée mais uniquement sur
structure réservoir est réalisée, soit par le matériau les bandes de roulement. L’eau stockée peut soit être infiltrée (après traitement dans le cas d’une voirie à forte circulation) ou renvoyée
de surface qui doit être drainant, au réseau avec un débit limitée.
soit par des drains alimentés par des • La tranchée drainante permet le stockage et l’infiltration des eaux de ruissellement par percolation à travers un milieu poreux ou
caniveaux et avaloirs traditionnels. planté.
• Le fossé enherbé et la noue permettent de diminuer et de réguler les volumes d’eau par infiltration. Ils rabattent d’une manière im-
portante les charges de polluant. Le stockage est effectué à l’air libre et l’évacuation se fait, le plus souvent, par infiltration dans le sol
ou vers un exutoire mais aussi par évaporation.
Tendre vers des éco-aménagements

Associer les services compétents pour l’entretien et la maintenance


• Créer les interfaces entre services assainissement et espaces verts indispensables à l’entretien et la maintenance ultérieurs de ces
espaces, dès les phases de conception de l’aménagement.

Source : Soberco environnement


• Élargir, à l’entretien et la maintenance, les missions du concepteur pendant 1 ou 2 ans pour éviter la rupture trop souvent observée à
la réception du projet.

Que dit le PLU ?


• Le rapport de présentation contient un chapitre sur l’eau (Tome II chapitre 3.1).
• Le PADD préconise la protection de la nappe phréatique, l’infiltration et les solutions de stockage des eaux de pluie. L’article 4 du
règlement précise que conformément au règlement d’assainissement intercommunal, l’infiltration ou la rétention des eaux pluviales sont
La noue qui permet de recueillir les eaux de obligatoires pour chaque unité foncière, seul le surplus sera accepté dans le réseau public.
ruissellement constitue, également, un aménagement
paysager . Il est généralement utilisé dans les
sites urbains peu denses. Le saviez-vous ?
a. AMÉNAGEMENT

• Une surface imperméabilisée (parkings, toitures) restitue 4 à 20 fois plus d’eau par ruissellement qu’une surface naturelle.
• Les eaux de toiture ne nécessitent pas de prétraitement avant d’être rejetées.
• L’utilisation de techniques alternatives aux réseaux d’assainissement pluvial n’augmente pas les coûts de viabilisation à l’échelle de
la zone équipée et contribue à diminuer les coûts d’équipements structurants d’assainissement.
• Une simple décantation par stockage permet un abattement très significatif de la charge polluante en matières organiques en suspen-
sion (MES), lesquelles fixent la plupart des polluants d’origine routière, hydrocarbures notamment.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

Aller plus loin...


• Groupe de Recherche Rhône-Alpes sur les Infrastructures et l’Eau : www.graie.org
• Centre d’Appui et de Ressource Télématique des Elus locaux Eau et Environnement : www.carteleau.org
• Association Douaisienne pour la Promotion de Techniques Alternatives : http://adopta.free.fr
Source : Soberco environnement
• Centre d’information sur l’eau : www.cieau.com
La noue permet d’assurer une infiltration directe • Agence de l’eau : www.eaurmc.fr
dans le sol mais peut également collecter • CEMAGREF : www.grenoble.cemagref.fr
les eaux par la mise en oeuvre d’une
• Office international de l’eau : www.oieau.fr
géomembrane en fond de tranchée.
FICHE a3.4 Environnement sonore

Source : Soberco environnement


Objectifs
Tendre vers des éco-aménagements où les caractéristiques physiques et climatiques sont intégrées
à la conception des plans directeurs aux côtés des considérations de silhouette urbaine.
Préconisations
u Repérer les sources de nuisances acoustiques fortes susceptibles d’orienter les plans directeurs pour assu-
rer des protections par le tracé des voies et l’implantation des masses.

Pourquoi ?
• Le bruit vient en tête des nuisances perçues par les français à leur domicile. En France, 54% des ménages considèrent le bruit comme

Tendre vers des éco-aménagements


Cette modélisation acoustique montre les incidences
gênant. La recherche d’un environnement sonore de qualité est donc un critère significatif dans le choix d’un logement. d’une infrastructure routière (2x2 voies)
• Le bruit est un problème de santé publique. Le bruit provoque des troubles cardio-vasculaires, du sommeil, des effets sur le système sur son environnement.
immunitaire et représente un facteur de stress.
• L’obligation de résultat fixée par la réglementation concernant les niveaux de bruit dans les logements, obligera à mettre en oeuvre
des techniques de correction acoustique beaucoup plus coûteuses dans un aménagement qui prend mal en compte les sources de
nuisances acoustiques.
• Il est observé une baisse de la valeur du bien immobilier autour des infrastructures bruyantes de l’ordre de 1% par décibel au delà de
55 dB en façade.
• Dans le PLU, plusieurs voies routières accueillant plus de 50 000 véhicules par jour sont identifiées : l’A480, la Rocade Sud et la RN
90. Les tronçons de l’A480 font l’objet du classement sonore le plus défavorable (niveau sonore de référence entre 6h et 22h, supérieur

Source : PLU et bruit


à 81 dB).
• L’obligation de résultat relative à l’atténuation des niveaux de bruit extérieurs dans les logements peut être coûteuse et complexe à
mettre en oeuvre lorsque l’aménagement prend mal en compte cette préoccupation lors de l’élaboration du plan-masse.

Comment ?

a. AMÉNAGEMENT
L’efficacité d’un écran ou d’un merlon sera
Analyser les sources, les niveaux de bruit et les zones sensibles au bruit essentiellement fonction de sa hauteur, de sa
• Réaliser un diagnostic si les sources de bruit et les points noirs ne sont pas déjà identifiés. La modélisation acoustique est un moyen longueur et de la position respective de la source
de cartographier les niveaux sonores aux abords d’une infrastructure. et du récepteur.

Développer les obstacles au bruit


• Favoriser la création de fronts bâtis ou d’édicules pour lutter contre la propagation du bruit. Un bâtiment qui était auparavant abrité

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


d’une nuisance sonore par une construction peut voir son niveau de bruit en façade augmenter de façon significative avec la destruc-
tion de cet édifice.

Source : Soberco environnement


• Mettre en place une zone écran à la périphérie d’une infrastructure permettant de garantir l’éloignement d’une source de bruit.
Cette zone, qui peut prendre des formes différentes (équipements publics, coupure verte,...), tend à éviter des conflits avec une zone
résidentielle future.
• Prévoir des murets continus de faible hauteur pour abaisser significativement les nuisances dues aux roulements des véhicules.
• Privilégier des revêtements routiers qui absorbent le bruit.

Organiser les masses par rapport aux infrastructures bruyantes


• Implanter préférentiellement des bâtiments d’activités ou de bureaux, le long de la voie, en bande continue pour faire office d’écran Seuils de gêne mentionnés par la réglementation
FICHE a3.4 Environnement sonore
au secteur résidentiel ou aux équipements publics calmes.
• Orienter les bâtiments et équipements bruyants par rapport aux zones sensibles (cf b1.1 Implantation et orientation des bâtiments).
• Favoriser la continuité des façades le long de la voie bruyante permettant ainsi d’en exposer une seule aux nuisances.
• Adapter la hauteur des bâtiments de manière à protéger ceux situés à l’arrière sans toutefois engendrer de masques solaires en hiver.
Perméabilité du bâti Un front bâti face à une voie bruyante sera de hauteur croissante s’il est orienté au Sud (cf illustration ci-contre), alors qu’il aurait pu être
plus haut s’il avait été orienté au Nord.
• Adapter l’organisation spatiale à l’intérieur du plan, en prévoyant par exemple des espaces tampons ou des espaces calmes à l’arrière

Source : PLU et bruit


Continuité du bâti du bâti.

Que dit le PLU ?


• Le rapport de présentation contient un chapitre sur les bruits (Tome II chapitre 2.1).
Tendre vers des éco-aménagements

• Le PADD préconise la réduction du bruit à la source : revêtements de voirie spécifiques, réduction de la vitesse de circulation. Le
règlement interdit les activités nuisantes dans les secteurs résidentiels et interdit la création de logements le long des axes bruyants en
rez de chaussée côté rue (plan E6) .
• Les annexes contiennent l’arrêté préfectoral de classement sonore des voies, les prescriptions d’isolement acoustique des bâtiments
L’alignement des bâtiments et la contiguité des et le plan de classement sonore des voies (documents F2).
bâtiments favorise la formation
d’espaces calmes à l’arrière du bâti. Le saviez-vous ?
• Une réduction des bruits à la source est toujours préférable à des mesures correctives sur l’aménagement ou sur les bâtiments. Ainsi,
le respect d’une zone 30 km/h permet de diminuer le niveau de bruit de 5 dB (2 fois moins de bruit) par rapport à une circulation à 50
km/h. La nature du revêtement de la chaussée a cependant une influence notable sur les valeurs de niveau de bruit.
• Pour que le bruit ne constitue pas une source de nuisance permanente, il ne doit pas dépasser 60 dB le jour et 40 dB la nuit. Le
seuil présumé de gêne est de 60 dB(A), le seuil avéré de gêne de 65 dB(A) et le point noir de bruit devant faire l’objet d’un traitement
Source : PLU et bruit

correspond à 70 dB(A).
• L’éloignement entre sources de bruit et secteurs sensibles diminue efficacement le bruit. A chaque doublement de la distance source-
récepteur, pour une source ponctuelle, la baisse est de 6 dB(A) et pour une source linéaire (voie ferrée, route) de 3 dB(A).
a. AMÉNAGEMENT

• Une multiplication par 2 de l’intensité sonore correspond à une augmentation de 5 dB. La multiplication par 10 correspond à une
augmentation de 10 dB.
Afin de ne pas nuire à l’ensoleillement, un • Les écrans végétaux constitués de haies ou d’un rideau d’arbres ne permettent pas de lutter efficacement contre le bruit mais ils
axe bruyant incite à ce que les rangs successifs jouent un rôle dans la perception des nuisances. En revanche, une bande forestière d’une profondeur de 100 mètres apporte une
de bâtiments s’organisent par ordre de baisse supplémentaire de 3 à 5 dB(A), en plus de celle liée à la distance.
hauteur croissante lorsque qu’il est Les nuisances acoustiques sont à l’origine de dépenses de santé importantes (achats de somnifères, d’anti-stress, dépressions...).
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

situé au sud du front bâti ...


Aller plus loin...
• CERTU : www.certu.fr
• CSTB Grenoble : www.cstb.fr
• Ministère de l’écologie et du développement durable : www.ecologie.gouv.fr
• Centre d’Information et de Documentation sur le Bruit (CIDB) : www.infobruit.org
• PLU et bruit - la boîte à outils de l’aménageur, Pôle Bruit de l’Isère.
• Le guide de l’habitat sain, Suzanne et Pierre Déoux, Médieco Editions, 2ème édition 2004.
... et décroissante lorsque l’axe bruyant
est situé au nord.
FICHE a3.5 Pollution électromagnétique

Photo : Tekhnê Architectes


Objectifs
Tendre vers des éco-aménagements où les caractéristiques physiques et climatiques sont intégrées à
la conception des plans directeurs aux côtés des considérations de silhouette urbaine.
Préconisations
u Repérer les sources de pollution (lignes électriques, transformateurs, antennes relais) dans l’état initial et final
pour gérer leur éloignement des locaux sensibles.

Pourquoi ?
• En milieu urbain, on distingue principalement deux types de pollution électromagnétique :

Tendre vers des éco-aménagements


- les champs électriques et magnétiques d’une fréquence de 50 Hertz (Hz), émis par les lignes et autres équipements électriques,
- les ondes électromagnétiques émises par les équipements de télécommunication : antennes de radio et de télévision, téléphonie
mobile, équipements civils et militaires... La gamme des fréquences utilisées est très large : de 10 kiloHertz à 300 gigaHertz ; les puis- Immeuble de logements proche
sances d’émission peuvent aller de quelques milliwatts à plusieurs gigawatts. d’une ligne haute tension 225 kV
• Les champs électromagnétiques (CEM) ont des effets reconnus nocifs sur le corps humain lors d’expositions aiguës à des intensités
élevées. Pour les éviter, la recommandation européenne de 1999, transcrite en droit français par le décret n° 2002-775 du 3/05/02, fixe

Source : www.infoceane.com
les limites d’exposition (tableaux ci-contre 50hz ). Toutefois, cette recommandation ne traite pas des effets à long terme, y compris les
effets cancérogènes, car les données scientifiques sont actuellement insuffisantes et ne permettent pas d’établir un lien de causalité.

CEM basse fréquence 50 Hz créés par les lignes électriques et transformateurs


• Pour les impacts humains des niveaux de CEM 50 Hz mesurés dans l’environnement, le degré d’incertitude scientifique est élevé. Une
seule association statistique est établie entre une exposition moyenne à des champs magnétiques résidentiels supérieurs à 0,4 μTesla
et le doublement du risque de leucémie de l’enfant. Pour cette raison, le Centre International de Recherche sur le Cancer, agence de
l’OMS, a classé (2002) les champs magnétiques 50 Hz comme « cancérogènes possibles pour l’homme » (groupe 2B).
• L’OMS recommande depuis octobre 2001, aux autorités publiques et à l’industrie de « faire des propositions au public pour diminuer
les expositions d’une manière sûre et à faible coût » et d’envisager les moyens de diminuer l’exposition du public lors de l’installation

a. AMÉNAGEMENT
de nouvelles lignes électriques.
Antennes-relais de téléphonie mobile
placées sur un toit.
Stratégies de gestion des risques liés aux CEM 50 Hz à l’étranger
• Le concept « d’évitement prudent », une variante du principe de précaution inscrit, en France, dans la charte de l’environnement, a
été employé dès 1989 aux USA pour les CEM 50 Hz. Différents Etats ont établi des couloirs de passage des lignes THT pour éviter leur Limites d’exposition aux CEM 50 Hz liés aux
installation trop près des habitations et des écoles. installations électriques (décret n° 2002-775 du 3

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


• En 1999, la Suisse a adopté de nouvelles limites d’exposition pour les lieux où la population peut séjourner longtemps. Le champ mai 2002)
magnétique (50 Hz) émis par les nouvelles lignes et les transformateurs électriques, les voies ferrées, doit être inférieur à 1 μT, valeur
Champ électri- Champ ma-
100 fois inférieure à celle de la recommandation européenne. que en kV/m gnétique en
• L’Italie a modifié en 2003 les seuils de champ magnétique 50 Hz avec une limite de 10 μT pour les logements, les locaux scolaires, µTesla
les aires de jeux, les lieux où le public séjourne plus de 4 h/jour. Un objectif de qualité de 3 μT est appliqué pour les nouvelles lignes
Exposition
électriques et les nouveaux logements. résidentielle 5 100
• En Irlande, une distance de 22 mètres doit séparer les lignes électriques d’un bâtiment existant et les permis de construire ne sont 24h/24
délivrés qu’au-delà de cette distance. La construction d’installations électriques n’est pas autorisée près des écoles.
Exposition
• Aux Pays-Bas, il est proposé d’augmenter la distance entre les nouvelles lignes électriques et les zones où le public peut résider
professionnelle 10 500
(logements et écoles) de manière à calculer que l’exposition des enfants ne dépasse pas 0,4 μT. 8h/j
FICHE a3.5 Pollution électromagnétique
Limites d’exposition aux rayonnements électroma-
gnétiques Haute fréquence (décret n° 2002-775 du
3 mai 2002)
Champ Champ Densité de CEM radiofréquences et hyperfréquences créés par les équipements de télécommunication
Fréquence électrique magnéti- puissance • Les émetteurs de haute puissance peuvent engendrer à distance des phénomènes d’induction avec des éléments métalliques situés
V/m que µT W/m² à proximité et des interférences électromagnétiques avec les systèmes d’alarmes et de sécurité et les prothèses auditives.
900 MHz 41,2 0,138 4,50 • Concernant les émetteurs GSM, l’AFSSE constate, en 2003 et en 2005, que les données scientifiques actuelles ne révèlent aucun
1800 MHz 58,1 0,196 9 risque pour la santé. Les recommandations ne relèvent pas du principe de précaution. Mais en raison du principe d’attention, les pré-
occupations du public vis-à-vis de leur implantation doivent être prises en compte.
2000 MHz 61,2 0,20 10
Comment ?
• Recenser sur un site les lignes électriques HT y compris enterrées, les transformateurs, les antennes.
• Faire réaliser, en cas de proximité sur le site, des mesures de champ magnétique 50 Hz par un bureau d’études spécialisé.

Photo : Tekhnê Architectes


• Selon le concept « d’évitement prudent » chercher à organiser le plan masse de manière à limiter l’exposition des espaces occupés
Tendre vers des éco-aménagements

de manière prolongée : écoles, logements, bureaux, etc.


• Ne pas omettre de prendre en compte les lignes enterrées. L’enfouissement des lignes a de multiples avantages : suppression des
nuisances visuelles et sonores, réduction de l’emprise au sol, résistance aux intempéries, champ électrique supprimé. Mais les champs
magnétiques persistent même s’ils sont réduits par le rapprochement des conducteurs. Un éloignement suffisant évitera le risque d’ex-
position.
• Mettre à la terre toutes structures métalliques, en présence d’un champ électrique 50Hz ou d’émetteurs de télécommunications.
• Vérifier par des mesures de champs radioélectriques effectuées selon le protocole de l’ANFR que les niveaux soient inférieurs aux
recommandations lorsque des hôpitaux, crèches et écoles, et d’une manière générale les locaux sensibles sont implantés ou situés à
proximité d’une station de base de téléphonie mobile ou d’émetteurs radio et télévision.

Que dit le PLU ?


Unité de transformation électrique • Dans le périmètre de la Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP), les relais de radiotéléphonie
mobile sont soumis soit à autorisation spéciale de travaux soit à déclaration de travaux.

Le saviez-vous ?
a. AMÉNAGEMENT

Source : www.anfr.fr

• L’intensité du champ électrique ou magnétique diminue en fonction du carré de la distance à la source.


• L’article 12 bis, introduit dans la loi sur les distributions d’énergie le 13 décembre 2000, institue la possibilité de refuser un permis de
construire au voisinage de lignes électriques de 130 kV et plus.
• En France, les distances minimales de surplomb des bâtiments sont : 4,7 m pour une ligne 225 kV et 6 m pour une ligne de 400 kV.
• Par temps de pluie, « l’effet couronne » d’une ligne THT génère, à 50 m de l’axe de la ligne, un bruit moyen de 50 à 60 dB(A).
• La Ville de Grenoble, par délibération du 19/11/01, a décidé de suivre la recommandation du rapport Zmirou reprise par la circulaire
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

du 16/10/01, et de «ne pas implanter d’antennes dont le faisceau atteindrait directement des bâtiments de type crèches, hôpitaux ou
écoles, situés à moins de 100 mètres de cette antenne».

Aller plus loin...


• Suzanne et Pierre Déoux, Le guide de l’habitat sain, Medieco éditions, 2ème édition, 2004.
• ELF Environmental Health Criteria monograph, OMS, à paraître en 2006.
Environnement électromagnétique autour d’une • Projet international d’études des champs électromagnétiques de l’OMS : www.who.int/peh-emf/fr
station de base de 900 Mhz de 20 W, 43dBm, • Agence nationale des fréquences www.anfr.fr : liste de sociétés de mesure; « Panorama du rayonnement EM en France »
inclinaison -5° : le champ est concentré dans l’axe
• Localisation des antennes-relais : www.cartoradio.fr
de l’émetteur. II est moins fort à proximité et en
dessous de sa base, qu’éloigné et dans l’axe. • CRIIREM - Centre de Recherche et d’Information Indépendantes sur les Rayonnements Electromagnétiques : www.criirem.org
FICHE a4.1 Energie et émissions de gaz à effet de serre
Objectifs
Prendre en compte l’offre de services du quartier dans lequel s’insère l’aménagement
Préconisations

Source : Citepa
u Concevoir des aménagements dont les besoins en énergie sont évalués et limités.
u Rechercher des solutions énergétiques qui profitent des ressources locales et limitent les émissions de gaz

Considérer l’offre de services du quartier


à effet de serre.
Emissions françaises de gaz à effet de serre entre
Pourquoi ? 1990 et 2000 : transports et bâtiments sont les
• La raréfaction et le renchérissement des ressources énergétiques dans la décennie à venir impose la plus grande sobriété quant à deux domaines pour lesquels les émissions se sont
accrues
nos besoins pour l’habitat et les déplacements.
• Réduire les consommations énergétiques limite nos émissions de gaz à effet de serre et les pollutions liées à la combustion des éner-
gies fossiles, ce qui permet de relever le défi du changement climatique et celui de la qualité de l’air dans nos villes.
• Le plan climat adopté en 2004, par le Gouvernement, préconise une réduction par 4 de nos émissions de gaz à effet de serre à l’ho-
rizon 2050, et sa déclinaison locale à l’échelle de l’agglomération fixe, d’ici 2010, une stabilisation des émissions.
• Grenoble possède le second réseau de chaleur de France qui dessert aujourd’hui un tiers de l’agglomération. La variété de son bou-
quet énergétique permet de limiter le recours aux énergies fossiles et assure une plus grande stabilité du prix du kWh.
• La mutualisation des sources de production de chauffage, de froid ou d’électricité permet d’augmenter les rendements de production,
de réduire l’investissement global et assure une plus grande pérénité des installations (cf b2.4 Moyens de production de chaleur).

Comment ?

Source : Amorce
Concevoir un plan masse favorable à l’exploitation de l’énergie solaire :
Centrale thermique de cogénération
• passive, en cherchant à limiter les ombres portées sur les bâtiments et favorisant l’exposition au sud (cf a3.2 Environnement climati- de La Poterne
que, b1.1 Implantation et orientation des bâtiments, b1.2 Morphologie des bâtiments, b2.2 Fenêtres et baies).
• thermique (cf b2.9 Solaire thermique pour l’eau chaude sanitaire).
• photovoltaïque, pour couvrir une part des besoins d’électricité des bâtiments (cf b2.11 Photovoltaïque raccordé au réseau).

Source : ALE Grenoble et Ademe

a. AMÉNAGEMENT
Evaluer les besoins en énergie de l’opération et chercher les moyens de réduire les consommations d’énergie
• Faire évaluer par un bureau d’études spécialisé les besoins en énergie de l’aménagement en fonction de la destination des bâtiments
(logements, bureaux, commerces...).
• Prendre en considération les consommations d’énergie induites par les déplacements internes ou externes au quartier et les limiter
autant que possible en adaptant l’aménagement par une programmation des équipements et des services de proximité. (cf a4.2 Dé-
placements).

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


• Concevoir un éclairage public qui différencie les niveaux d’éclairement suivant les usages (desserte inter-quartier, desserte locale,
voies piétonnes) et qui module les niveaux au fil de la nuit (éclairage plus faible à l’aube et la tombée du jour mais aussi en pleine nuit,
quand la circulation est réduite). Les choix s’orienteront vers des luminaires optimisés, à la fois économe en électricité et qui offrent
un bon confort d’usage en terme de visibilité, d’appréciation des ambiances lumineuses et de rendu des couleurs (appareillage élec-
tronique, variation de puissance, réduction des nuisances lumineuses, renouvellement accéléré des appareils obsolètes, ...). Les LED
(light emetting diodes) garantissent des économies d’énergie importantes. Généralement utilisées pour le balisage ou la signalisation,
l’efficacité lumineuse est aujourd’hui encore limitée mais la technologie évolue rapidement et les prix sont à la baisse.
Mutualiser les sources de production d’énergie et évaluer l’impact des choix énergétiques sur l’aménagement et
l’environnement : Emissions de CO2 par énergie,
• Evaluer l’impact de chaque énergie et choisir celle qui est la plus adaptée à l’aménagement et aux besoins. L’évaluation doit porter en g de CO2 par kWh d’énergie finale
FICHE a4.1 Energie et émissions de gaz à effet de serre

Source : négaWatt
sur les aspects environnementaux (localisation et pérennité de la ressource, émissions de CO2, SO2 et autres rejets polluants), techni-
ques et financiers (coût d’investissement, coût d’exploitation, notamment les charges qui incombent aux usagers) .
• Pour toute nouvelle opération, étudier l’intérêt du raccordement au réseau de chaleur communal.
• Dans les cas où le raccordement n’est pas possible (éloignement par exemple), étudier la possibilité de créer un micro-réseau de
chaleur à l’échelle d’un quartier ou même d’un ilôt, alimenté par exemple par la biomasse ou une cogénération gaz-électricité dimen-
sionnée sur les besoins de chaleur de l’aménagement.
• Inciter les constructeurs à adopter systématiquement des installations de chauffage et de rafraîchissement collectives qui offrent de
Considérer l’offre de services du quartier

meilleures performances que les installations individuelles.


La stratégie en trois temps de l’association négaWatt • Estimer le potentiel de la nappe pour la mise en oeuvre de pompes à chaleur lorsque des besoins de chaud et de froid sont nécessai-
peut s’appliquer à l’échelle de l’aménagement : res dans les bâtiments tertiaires ou abritant des personnes sensibles (ex : APAD) (cf a3.1 Sous-sol).
1) sobriété (concevoir un plan masse qui permet d’ex- • Intégrer les conséquences des choix énergétiques sur l’aménagement : détermination de l’implantation d’une chaufferie collective,
ploiter l’énergie solaire), 2) efficacité (mutualiser les réservation d’une zone de déchargement et de stockage du bois, ...
moyens de production), 3) énergies renouvelables
après la mise en oeuvre des deux premiers points. Etablir des cahiers des charges pour les opérateurs-constructeurs établissant des niveaux de performances énergé-
L’application à grande échelle de cette démarche per- tiques pour les bâtiments à construire ou à réhabiliter supérieurs à la réglementation en vigueur (cf b2.1 Isolation thermique et
mettra à terme de réduire notre consommation éner-
inertie, b2.5 Maîtrise des consommations de chauffage et d’ECS, b2.7 Maîtrise des consommations d’électricité).
gétique, notre dépendance à l’égard des énergies fos-
siles et nos émissions de gaz à effet de serre.
Que dit le PLU ?
• Les ressources énergétiques et les consommations locales sont analysées dans le rapport de présentation (Tome II chap. 3.2). Le
PADD et le règlement (art 4) encouragent le recours aux énergies renouvelables afin de limiter les consommations dans le résidentiel
et le tertiaire. Un plan présente le réseau de chauffage urbain (document G4).

Le saviez-vous ?
• Le réseau de chaleur continue de fonctionner en été du fait de l’incinération des ordures ménagères. A l’horizon 2020, seulement
30% de l’énergie distribuée par le réseau de chaleur devrait être de source fossile ; 25% proviendra de l’incinération des ordures mé-
nagères, 25% de bois ou de farines animales et 10% sera acheté à des compagnies indépendantes de la Compagnie de Chauffage
Grenobloise (CCIAG).
• Les centrales de la Poterne et Villeneuve valorisent annuellement entre 15 et 20 000 tonnes de bois issu du tri DIB, des déchetteries
a. AMÉNAGEMENT

et des bois de dérive récoltés par EDF sur les barrages.


Source : ALE Grenoble

• GEG est le distributeur historique de gaz et d’électricité à Grenoble. Sa production électrique a représenté en 2003, 20% de la con-
sommation de la ville. Cette production est garantie à 25% d’origine renouvelable (essentiellement hydroélectricité) avec un très bon
rendement grâce à la cogénération.
• Isergie est une unité de cogénération qui produit de l’électricité et de la chaleur à partir de gaz naturel. Elle fonctionne 5 mois par
an et produit chaque année 100 GWh électriques (12% de l’électricité distribuée par GEG) et 95 GWh thermiques (13% de la chaleur
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

distribuée par la GEG).


Prix des énergies pour le chauffage à Grenoble en
c€ TTC/kWh PCI (novembre 2005) Aller plus loin...
1 : bois plaquette (prix du P1, hors maintenance, à 60€/
tonne, 3100 kWh/tonne, 35% humidité) • ADEME, Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, www.ademe.fr
2 : bois granulé (prix du P1 à 160 €/tonne, 4000 kWh/tonne) • Agence locale de l’énergie de l’agglomération Grenobloise, www.ale-grenoble.org
3 : gaz naturel en collectif (tarif B2S 1163 MWh PCS dont
60% en hiver, abonnement inclus, TVA 19,6%) • AGEDEN, www.ageden.org
4 : chauffage urbain (300 kW, 400 MWh/an, contrat d’entre- • Compagnie de chauffage intercommunal de l’agglomération grenobloise, www.cciag.fr
tien idu réseau et du générateur inclus) • GEG, www.geg-grenoble.fr
5 : Fioul domestique FOD (tarif C1, 2000 à 5000 l)
6 : Electricité (DT 9 kVA pour 7500 kWh/an)
• Association Amorce www.amorce.asso.fr, Les élus municipaux et les réseaux de chaleur, l’essentiel de ce qu’il faut savoir, 2003.
• Association négaWatt : www.negawatt.org
FICHE a4.2 Déplacements et accessibilité
Objectifs
Prendre en compte l’offre de services du quartier dans lequel s’insère l’aménagement
Préconisations
u Identifier les déficits de services ou de commerces de proximité pour les compenser lors de la programmation
d’opération.

Source : Gouvernement Denver

Considérer l’offre de services du quartier


u Identifier les flux principaux qui irriguent le site dans son quartier pour en déduire un maillage et une desserte
favorisant l’accessibilité pour tous, la mobilité douce et les transports en commun.
Pourquoi ?
• Les services captifs génèrent des déplacements contraints qui peuvent être compensés lors de la programmation de l’aménagement.
• Les déplacements sont déterminants dans l’occupation de l’espace et le cadre de vie. L’importance de la voiture au sein de l’espace
public est source de nombreuses nuisances : pollution atmosphérique (35% des émissions de CO2 sont liées aux transports, routiers à
95%), bruit, congestion de la circulation, risques d’accidents, détérioration de la qualité de vie. Consommation d’espace par différents modes de
• Les modes doux, non motorisés donc non polluants (marche à pied, vélo), nécessitent, pour un même nombre de voyageurs, une déplacement pour un même nombre de personnes :
emprise au sol inférieure à celle des voitures, ce qui favorise la fluidité de la circulation. une voiture = 10 m2 d’espace à l’arrêt. La mixité des
• Le Plan des Déplacements Urbains de l’agglomération grenobloise s’est fixé comme objectifs de diminuer de 54% à 48% la part déplacements est la seule solution viable pour le
transport de personnes et la fluidité du trafic.
modale du trafic automobile et de 10% l’espace utilisé par la voiture. En outre, le PDU prévoit 1200 à 2000 places de stationnement en
surface en moins, au coeur de l’agglomération. Il prévoit également de développer les transports en commun, la voirie accessible aux
personnes handicapées, la marche à pied et le vélo et d’exploiter au mieux le réseau routier existant.
• Grenoble est une ville compacte qui facilite la proximité géographique et le développement des modes doux.
• Grenoble jouit d’une topographie exceptionnelle favorable aux déplacements de tous les usagers, notamment les plus fragiles, l’usage
du vélo et des autres modes doux y est facilité.

Source : Ville d’Annecy


Comment ?
Les déplacements interquartiers et à l’échelle de l’agglomération
• Identifier les flux principaux qui irriguent le site. Raccorder les grands axes de circulation aux voies principales d’accès au site, en

a. AMÉNAGEMENT
évitant les détours inutiles.
• S’appuyer sur le schéma de hiérarchisation du réseau viaire (artère urbaine, desserte interquartier, desserte locale) pour organiser
La cohabitation entre vélo et bus est possible
les flux de transit. sur une même voie de circulation.
• Pour chaque mode de déplacements (marche à pied, vélo, transports en commun), rechercher la continuité et l’accessibilité des
cheminements et itinéraires, leur lisibilité et leur sécurisation.
• Identifier les dessertes de transport en commun, les adapter le cas échéant et les mettre en cohérence avec les raccordements des

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


cheminements mode doux.
• Favoriser l’intermodalité par des pôles d’échange comme les parcs relais avec desserte en transport en commun (tram, bus) ou la
Exemple de
gare avec des stations de location de vélo (Métrovélo). couloir réservé
aux cyclistes,
Les déplacements internes au quartier

Photo : Ville de Grenoble


dans le quartier
• Inventorier les services et commerces de proximité manquants qui génèrent des déplacements contraints pour enrichir la program- de la gare à
mation de l’opération. Grenoble
• Réintégrer la mixité fonctionnelle de la ville afin d’éviter la création de quartiers exclusivement résidentiels ou d’activités tertiaires notamment.
• Garantir la sécurité des déplacements modes doux particulièrement par la mise en réseau des équipements.
• Proposer une offre d’aménagements diversifiée favorisant notamment l’usage des modes doux : voies piétonnes, cyclables, accessi-
bles pour les personnes à mobilité réduite ; stationnements plus nombreux et sécurisés pour les vélos (points d’attaches, abris fermés),
FICHE a4.2 Déplacements et accessibilité
dessertes par les transports en commun, bus, tram (5 minutes, ou 400 m, est le temps moyen, ou la longueur, acceptable pour accéder
Source : Tekhnê Architectes à un arrêt de bus).
• Vérifier l’adéquation de l’offre de stationnement par rapport à l’offre de service attendu dans l’aménagement.
• Répartir l’espace public entre les différents modes de déplacements pour limiter la place accordée à la voiture et veiller à la cohabi-
tation entre tous les usagers : diminution des gabarits de voies, développement des zones 30, contresens cyclables, cheminements
cyclables et piétons, ouverture des couloirs de bus au vélo, trottoirs larges, maîtrise du stationnement.
Plateforme vélo à Fribourg-en-Brisgau
Relayer les dispositifs de déplacement existants qui répondent aux besoins des habitants
Considérer l’offre de services du quartier

Un stockage optimisé grâce à cette organisation • Encourager les moyens de transport adaptés aux déplacements de chacun : plans de déplacements d’entreprises (PDE), covoitu-
rage, auto-partage, écomobilité scolaire : pédibus ou vélobus, location de vélos...
• Dissuader le stationnement pendulaire.
• Informer, sensibiliser les usagers, mettre en place des mesures incitatives, mettre en oeuvre une pédagogie notamment auprès des
jeunes qui sont les garants d’un changement de comportements.
Que dit le PLU ?
Exemple de station pour • Le règlement (art. 12) fixe des normes maximales de stationnement pour les activités, les normes sont plus contraignantes dans les
vélos située à proximité périmètres du tramway. La réalisation de locaux à vélo dans les constructions est obligatoire. Le PLU prévoit 1 m2 par logement en acces-
Photo : Ville de Grenoble

de la gare de Grenoble sion et locatif social pour le stationnement des deux roues. Un cahier propose des recommandations sur l’accessibilité (document G1).
Le saviez-vous ?
• Un français sur 4 subit des nuisances sonores dues aux transports.
• En voiture, un trajet urbain sur 2 fait moins de 3 km. Utiliser sa voiture pour ces petits trajets, alors que les moteurs n’ont pas le temps
de chauffer, favorise les encombrements et multiplie la consommation de carburant par 3 et les émissions de certains polluants par 4.
Source : Ademe

En deçà de 3 km il est facile de laisser sa voiture pour un autre moyen de transport.


• Un déplacement en bicyclette consomme 4 fois moins d’espace public que la voiture individuelle et un bus jusqu’à 30 fois moins.
• Le trajet domicile-école représente généralement moins d’1 km (soit 12 mn à pied), or la majorité des parents emmène leurs enfants
en voiture, avec pour conséquences une congestion aux abords de l’école, aux heures d’entrée et de sortie, et une augmentation de
l’insécurité routière.
a. AMÉNAGEMENT

• En 2002, la voiture représentait encore plus de 50% des déplacements sur l’agglomération, la marche à pied, 30%, les transports en
commun,14% et le vélo, 3%.
• Dans l’agglomération grenobloise, suite à la création de 16 PDE en 2004, 18% des salariés ont abandonné leur voiture pour se rendre
au travail.
• Les Pays-Bas, le paradis du vélo ? La quasi-totalité des voiries urbaines et interurbaines est équipée d’aménagements cyclables qui
forment un réseau continu, très finement maillé.
• Selon l’INSEE, parmi les personnes vivant en domicile ordinaire, 13,4% ont des déficiences motrices, 11,4% des déficiences senso-
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

rielles, et 6,6% des déficiences intellectuelles. De plus en 2010, 30% de la population française aura plus de 60 ans.
Aller plus loin...
• Plan de Déplacements Urbain (PDU) de l’agglomération grenobloise, 2000.
• Association pour le développement des transports en commun, voies cyclables et piétonnes : www.adtc-grenoble.org
• Club des villes cyclables : www.villes-cyclables.org
• Fédération nationale des usagers de la bicyclette : www.fubicy.org
• Centre d’études et de recherches sur les transports urbains : www.certu.fr
• Centre de recherche pour l’intégration des différences dans les espaces de vie (CRIDEV)
• Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie : www.ademe.fr
b1.1 Implantation et orientation des bâtiments

b1.2 Morphologie et organisation intérieure des bâtiments

b1.3 Les espaces extérieurs de la parcelle

b2.1 Isolation thermique et inertie

b2.2 Fenêtres et baies

b2.3 Végétalisation

b2.4 Moyens de production et de distribution de chaleur

b2.5 Maîtrise des consommations de chauffage et d’ECS

b2.6 Ventilation double flux et puits canadien

b2.7 Maîtrise des consommations d’électricité

b2.8 Maîtrise des consommations d’eau

b2.9 Solaire thermique pour l’ECS

b. BÂTIMENT NEUF
b2.10 Bois énergie

b2.11 Photovoltaïque raccordé au réseau

b3.1 Impact des matériaux sur l’environnement et la santé

b3.2 Systèmes constructifs et matériaux de construction

b3.3 Chantier propre

b3.4 Déchets d’activités

b3.5 Comportement des usagers


FICHE b1.1 Implantation et orientation des bâtiments
Objectifs
Être en harmonie avec le milieu d’accueil en considérant ses atouts et contraintes
Préconisations

Schéma : Tekhnê Architectes


u Réaliser une analyse de site sommaire permettant de révéler les atouts et contraintes du site en fonction des-

Être en harmonie avec le milieu d’accueil


quels le plan masse doit être optimisé.

Pourquoi ?
• L’implantation et l’orientation des bâtiments déterminent les déperditions thermiques, les apports solaires, l’éclairement, les possibili-
tés de ventilation naturelle, les vues.
• Le soleil est recherché l’hiver alors qu’on essaye de s’en protèger l’été ; les schémas ci-contre montrent la course suivant la saison :
- En hiver, la course du soleil est limitée et seules les façades orientées au Sud apportent un complément solaire significatif
par rapport aux besoins de chauffage.
- L’été, la course du soleil est beaucoup plus longue et plus haute. Les façades Est et Ouest font l’objet de surchauffe et
devront être équipées de dispositifs de protection (Cf b2.2 Fenêtres et baies).

Schéma : Tekhnê Architectes


• En révélant les atouts et contraintes du site, les contradictions peuvent être ainsi dépassées afin de trouver un juste compromis.

• Le diagnostic préalable à cette étude montre que les massifs montagneux entourant Grenoble (Belledonne, la Chartreuse, le Vercors)
n’offrent pas de masque dans les limites de la commune, sauf l’hiver dans les quartiers Est, peu de temps avant le coucher du soleil
(masque du Vercors) et l’été, dans les quartiers Nord-Ouest (masque de la Bastille). En revanche, les bâtiments avoisinants peuvent
générer des masques locaux importants qui seront à prendre en compte dans l’implantation et l’orientation du bâtiment sur la par-
celle. Selon la course du soleil, l’exposition des façades
sera différente ce qui nécessitera de mettre en

b. BÂTIMENT NEUF
Comment ? oeuvre des protections solaires adaptées.

Effectuer une analyse sommaire du site pour identifier ses atouts et contraintes
Trajectoires du soleil (Latitude 45°N)

Source : Enertech
• Relever les masques proches occasionnés par l’ombre portée du contexte bâti sur la future construction.
• Réaliser des héliodons à l’aide de logiciels de simulation en 3D qui permettent d’analyser les ombres portées pour garantir une qualité
d’ensoleillement des bâtiments et des espaces publics.

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


• Identifier la situation de la parcelle par rapport à la trajectoire des vents dominants.
• Repérer les nuisances sonores liées à la présence d’un axe de circulation, d’un bâtiment industriel, etc. (cf a3.4 Environnement so-
nore)
• Identifier les dessertes en transport en commun et les modes doux existants à proximité de la parcelle pour optimiser l’implantation
des accès aux constructions (cf a4.2 Déplacements).
• Repérer les perspectives et vues sur les montagnes, depuis la parcelle.

En un lieu donné, un relevé de masque permet de


déterminer la nature des ombres portées au fil des
saisons.
FICHE b1.1 Implantation et orientation des bâtiments

Schéma : Tekhnê Architectes


A partir des particularités relevées du site, trouver le juste compromis pour optimiser :

l’implantation des bâtiments


• Eloigner les bâtiments des masques d’hiver identifiés et les rapprocher des masques d’été pour bénéficier de l’ombre produite.
• Intégrer les nuisances sonores pour l’implantation des bâtiments au travers de retraits ou d’interpositions de constructions écrans (cf
a3.4 Environnement sonore).
• Profiter des vues offertes par les trouées à travers les ensembles bâtis proches pour le choix de l’implantation.
Être en harmonie avec le milieu d’accueil

L’orientation du bâtiment joue un rôle important dans


le bon fonctionnement de la ventilation naturelle.
l’orientation des bâtiments
• Préférer une orientation Nord/Sud, quand cela est possible, la plus passivement profitable, qui donne le meilleur compromis entre
apports de chaleur et apports lumineux en toute saison (apports solaires d’hiver facilement maîtrisables l’été). Les expositions plein-Est
et plein-Ouest nécessitent des protections solaires en été, difficilement compatibles avec les apports lumineux.
• Considérer la trajectoire des vents pour favoriser la ventilation naturelle nocturne l’été, source de rafraîchissement.
• Favoriser une orientation du bâtiment de manière à ce qu’il tourne le dos à la nuisance sonore et que les pièces principalement oc-
cupées soient les moins exposées.

Source : Tekhnê Architectes


• Penser l’orientation des bâtiments afin de profiter des vues sur le grand paysage.

Que dit le PLU ?


• Le plan des formes urbaines (plan F3) précise l’implantation du bâti le long d’axes urbains structurants à densifier, dans le centre
ville, et dans les secteurs où le tissu urbain existant présente des caractères morphologiques remarquables et à valoriser. Plusieurs
Un héliodon permet de produire une image animée configurations sont prévues pour l’implantation des constructions : alignement ou non du bâti sur la limite de référence ; continuité ou
montrant les ombres portées à différentes heures. discontinuité du bâti, hauteur du bâti sur voie et hauteur maximale.
• Le règlement (art. 11) prévoit que les projets participeront par leur architecture et par l’orientation des façades et des surfaces exté-
Source : Soberco
Environnement

rieures à la mise en œuvre des objectifs de HQE.


b. BÂTIMENT NEUF

Le saviez-vous ?
• A 7h en été, le soleil est aussi haut, plein-Est, qu’en hiver à midi, plein Sud.
• Un bâtiment de 10 mètres de haut (R+4) exerce une ombre portée minimale (à midi) variant de 4 mètres (solstice d’été) à 26 mètres
(solstice d’hiver). Pour ne pas être gêné par un bâtiment situé au sud d’une construction à venir, il est préconisé un éloignement de 2
à 2,5 fois la hauteur du masque.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

• Par rapport à une orientation Sud, l’exposition des façades au Sud-Est et Sud-Ouest fait perdre 15% des apports solaires.

Aller plus loin...


Les simulations acoustiques montrent l’incidence • Systèmes solaires - Guide de l’architecture bioclimatique - Tome 2 - Construire avec le climat. Comité d’action pour le solaire, 1996.
de l’implantation et de la nature des bâtiments sur • Logements à faibles besoins en énergie. Enertech O. Sidler, 2002.
les niveaux de bruit dans les espaces extérieurs. • La conception bioclimatique - des maisons économes et confortables en neuf et en réhabilitation, Samuel Courgey et Jean-Pierre
Une simulation des niveaux de bruits dans
Oliva, éditions Terre Vivante, 2006.
les logements peut aussi être obtenue.
FICHE b1.2 Morphologie et organisation intérieure des bâtiments
Objectifs
Être en harmonie avec le milieu d’accueil en considérant ses atouts et contraintes

Préconisations

u Définir des morphologies et organiser les espaces pour profiter des atouts du site et garantir un confort d’été

Être en harmonie avec le milieu d’accueil


et un éclairage naturel, tout en minimisant les pertes d’énergie. Schéma : Solarbüro, Dr Goretzki

Comparaison du rapport entre la surface de l’enve-


Pourquoi ? loppe et la surface utile des bâtiments en fonction de
leur forme : un logement en duplex dans un batiment
en bande consomme 40% de moins d’énergie qu’une
• La forme d’un bâtiment a un impact direct sur les déperditions thermiques, qui sont proportionnelles à la surface d’échange avec maison individuelle (à surface et isolation égale)
l’extérieur. Par exemple un bâtiment à forme cubique, déperd moins à isolation égale qu’un batiment rectangulaire.
• Les préoccupations énergéticiennes, aussi importantes qu’elles soient, doivent cependant être appréciées au regard d’autres préoc-
cupations telles que le confort d’été, l’éclairage naturel ou le confort visuel.
• La morphologie du bâtiment et en particulier sa profondeur, conditionne l’organisation interne des logements dont va dépendre l’apti- Source : Tekhnê Architectes
tude du bâtiment à répondre aux préoccupations de confort.
• Un bâtiment morphologiquement inadapté au site devra compenser ses handicaps par des moyens artificiels toujours coûteux finan-
cièrement ou énergétiquement.
• Un plan bien organisé permet de protéger les espaces les plus gourmands (lieux de vie) par les espaces les moins gourmands (ga-
rages, circulations, serres, ...).
+ 50% de déperdition
Comparaison de la déperdition entre deux bâtiments
Comment ? de même surface et de même isolation mais de
forme différente

b. BÂTIMENT NEUF
Rechercher la compacité des formes bâties
• Opter pour des formes qui minimisent les surfaces en contact avec l’extérieur sans toutefois ignorer les incidences en terme de confort
Source : Guide de l’architecture bioclimatique-Systèmes solaires
d’usage ou de formes urbaines par exemple.
• Profiter des contacts entre les bâtiments lorsqu’ils sont possibles : agréger les unités à bâtir chaque fois que possible.
• Établir une rupture thermique entre les espaces chauffés et les prolongements extérieurs que représentent les balcons par exem-
ple.

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


Adapter l’organisation intérieure des logements aux ambiances offertes
• Réserver les expositions sud aux pièces les plus occupées, les pièces de vie, ...
• Cloisonner des lieux en différentes zones pour créer des espaces protecteurs ou «tampons» et des ambiances thermiques (ou acous-
tiques) différentes, adaptées à leur fonction.
• Protéger ces zones les unes avec les autres, notamment au regard des déperditions thermiques mais également par rapport aux
surchauffes estivales (cf illustrations).
• Accepter un certain nomadisme saisonnier plutôt que de chercher à maintenir un même niveau d’ambiance en toute saison.
• Encourager la création de serres sans toutefois rechercher le maintien d’une ambiance de confort en toute saison (cf b2.2 Baies).
Coefficients de déperditions comparés suivant
les surfaces de contact, la taille
et la forme de l’enveloppe
FICHE b1.2 Morphologie et organisation intérieure des bâtiments

Source : Tekhnê Architectes


Favoriser les logements traversants pour permettre une ventilation naturelle
• Proposer une profondeur de bâtiment, dont les dimensions intérieures ne dépassent pas 12 mètres, et dans lequel les logements
pourront avoir des ouvertures sur deux faces opposées.
• Veiller au sein de chaque logement, à créer des ouvertures sur chacune des façades opposées et à ne pas entraver la circulation de
l’air par des cloisons continues. Des impostes pourront être prévues au dessus des portes de chambre, par exemple.
• Envisager des distributions de logements par l’extérieur, au moyen de coursives notamment, pour accompagner la répartition des
La ventilation naturelle est provoquée par la logements en bande traversante.
Être en harmonie avec le milieu d’accueil

différence de pression de l’air due au vent, entre


deux faces opposées d’un logement
Se protéger des vents dominants (qui ont une orientation variable suivant les quartiers)
• Penser une morphologie des bâtiments qui protége les espaces extérieurs des logements.
• Prendre en considération les effets aggravants du vent : effets de canalisation, de tourbillon amont, de rouleau aval, venturi... (cf a3.2
Source : Systèmes solaires

Environnement climatique).

Le saviez-vous ?
Une organisation intérieure adaptée permet de
préserver les ambiances des pièces sensibles • La surface d’un même volume d’1 m3 est, suivant la forme : pour la sphère 4,8 m2, pour le cube 6 m2 et pour un parallelépipède de
des rigueurs climatiques 1x0,5x2m, 7 m2. Le parallélépipède est donc 1,5 fois plus déperditif que la sphère.
• L’igloo, en demi-sphère, représente le meilleur compromis entre volume utile et surface en contact avec l’extérieur.
• Dans les pays chauds, l’été, les terrasses sont souvent préférées aux chambres à coucher. C’est un bel exemple de nomadisme
b. BÂTIMENT NEUF

saisonnier.
• Au delà d’une profondeur de bâtiment de 12 mètres, il est difficile de garantir des performances d’éclairage naturel au centre du lo-
gement.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
Architectes : Common & GIES

Aller plus loin...


• L’architecture écologique-29 exemples européens, Dominique Gauzin-Müller. Le Moniteur.
• Logements à faibles besoins en énergie. Enertech, Olivier Sidler.
Exemple de circulation • Systèmes solaires - Guide de l’architecture bioclimatique - Tome 2 - Construire avec le climat, Comité d’action pour le solaire, 1996.
par l’extérieur • La conception bioclimatique - des maisons économes et confortables en neuf et en réhabilitation, Samuel Courgey et Jean-Pierre
Oliva, éditions Terre Vivante, 2006.
La circulation par l’extérieur permet de distribuer les
logements sans nuire pour autant à la capacité du
bâtiment de profiter de la ventilation naturelle
FICHE b1.3 Les espaces extérieurs de la parcelle
Objectifs
Être en harmonie avec le milieu d’accueil en considérant ses atouts et contraintes
Préconisations
u Concevoir des espaces extérieurs qui intègrent la morphologie du lieu, la palette végétale existante, les effets
du vent, l’offre de service environnante, qui renforcent la présence du végétal et de l’eau et qui favorisent les

Être en harmonie avec le milieu d’accueil


déplacements doux.
Pourquoi ?

Photo : Tekhnê Architectes


• Une mauvaise gestion des sols peut entraîner une stérilisation.
• L’existence d’une palette végétale sur un site doit être sauvegardée afin de préserver la biodiversité et d’être valorisée dans le projet
paysager.
• L’implantation des bâtiments sur la parcelle peut générer des effets venturi compensables par l’aménagement des espaces exté-
rieurs. Verdissement en pied d’immeuble
• La présence de services dans l’environnement immédiat de la parcelle doit trouver, dans l’aménagement des accès piétons et vélos
au site, une traduction efficace pour éviter des détours pénalisants.
• Des espaces verts généreux, associés à la présence de l’eau au travers de la gestion pluviale, favorise l’abaissement des tempéra-

Photo: Tekhnê Architectes


tures en périodes estivales et compensent l’imperméabilisation des sites par les constructions.
• La présence d’espaces verts permet d’accompagner les formes urbaines denses, par les respirations qu’ils introduisent et offrent aux
habitants une alternative crédible aux ambiances périurbaines, notamment pour les usages qu’ils permettent comme la promenade, la
détente...).
• L’usage du vélo est tributaire de la commodité d’accès, de stationnement et d’entretien du cycle sur la parcelle d’origine ou de desti-
nation du déplacement.

Comment ?

b. BÂTIMENT NEUF
Prendre en compte l’existant
• Concevoir une adaptation au sol des bâtiments et des accès voiture au plus près du nivellement existant.
Dalles et pleine terre
• Eviter les raccordements brutaux aux franges de la parcelle de type talus et privilégier l’accessibilité des bâtiments.
• Inventorier la palette végétale existante et l’utiliser dans le projet d’espaces verts accompagnant le bâti (cf a1.2 Espaces naturels,
espaces paysagers).

Photo : Tekhnê Architectes


• Identifier les couloirs de vent pour freiner les veines d’air non souhaitables et assurer un confort aux aires de déambulation/séjour
extérieures par des plantations de strates arborées et arbustives de différentes hauteurs (cf a3.2 Environnement climatique).

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


Accroître la part des espaces végétalisés
• Par un verdissement généreux des parcelles qui améliore tout à la fois le microclimat, le filtrage des vis à vis et l’esthétique du lieu.
Ce verdissement doit être conçu dans la perspective décrite par la fiche a1.2 Espaces naturels, Espaces paysagers, où l’on cherche à
re-naturer les espaces extérieurs pour favoriser la biodiversité et optimiser leur entretien.
• En favorisant l’implantation de stationnement enterré sous l’emprise des constructions afin d’éviter les terrasses stériles à plus ou
moins long terme.
• En favorisant, dans le cadre des opérations de logements, une diversité d’appropriation des rez-de-chaussée, en développant les
jardins privatifs au côté des collectifs. Revêtement composé
de pavés enherbés
FICHE b1.3 Les espaces extérieurs de la parcelle

Optimiser les surfaces imperméables pour limiter le ruissellement des eaux de pluie (cf a3.3 Cycle de l’eau)
• Limiter sur la parcelle, les surfaces dédiées à la voiture (limitation volontaire des zones de stationnement au strict minimum, de la
largeur des voies d’accès, ...).
• Adopter des types de revêtements perméables: dalles alvéolées, dalles engazonnées, graviers, copeaux de bois,...
• Maximiser la part de la parcelle en pleine terre.

Traiter les eaux de pluie à la parcelle

Photo: Tekhnê Architectes


Être en harmonie avec le milieu d’accueil

• Proposer à l’échelle de la parcelle des techniques alternatives au réseau d’assainissement pluvial enterré facilitant la rétention puis
l’infiltration de l’eau : bassins de rétention, fossés et noues, puits perdus... en en faisant des éléments à part entière du projet paysager
(cf a3.3 Cycle de l’eau).

Abris à vélo extérieur ouvert Favoriser l’accessibilité pour tous et l’usage des modes doux (cf a4.2 Déplacements)
• Organiser les accès et les cheminements intérieurs des piétons, personnes à mobilité réduite et vélos pour les connecter le plus sim-
plement, et le plus directement aux trottoirs, arrêts de TC ou pistes cyclables avoisinant la parcelle.
• Offrir un nombre suffisant de stationnements vélos.
• Proposer des locaux à vélo/poussette directement accessibles depuis l’extérieur.
• Préférer les locaux à vélo fermés, à l’extérieur du bâtiment, si la taille de la parcelle le permet. Les locaux ouverts abrités, en vue
depuis le bâtiment et munis d’arceaux, peuvent cependant constituer une alternative économique au local fermé.
• Equiper les locaux vélo du matériel d’entretien de base (pompe, pince, tournevis).
• Réfléchir au partage entre les espaces dédiés au stationnement de la voiture, au vélo et au tri sélectif des ordures ménagères...

Que dit le PLU ?


• Le PADD rappelle le rôle écologique de la végétation et l’intérêt de végétaliser les projets de construction. Le règlement (art 13) prévoit
que tous les espaces non bâtis devront être végétalisés (cf a2.2 Les espaces extérieurs dans les aménagements). Par ailleurs, le PLU
Architecte : Rolf Disch

impose pour toute construction l’aménagement d’un espace de stationnement de 5 m2 minimum pour les vélos, qui devra être aisément
accessible depuis les emprises publiques et les voies. Cet espace sera clos et couvert pour les immeubles à usage d’habitation. Un
b. BÂTIMENT NEUF

cahier propose des recommandations pour l’accessibilité (document G1).


(Les limites de domanialité seront lisibles et matérialisées (les clôtures le long du domaine public seront de préférence ajourées et en
Abris à vélo serrurerie ouvragée ou menuisées) et l’espace privé depuis le domaine public recevra un traitement de qualité).
extérieur fermé
Le saviez-vous ?
• A Fribourg (Allemagne), des propriétaires sans voiture ont préféré transformer en terrain de jeu la surface réservée réglementairement
au stationnement des véhicules : l’aménagement en place de parking reste possible, mais il est pour l’instant différé.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

• Une surface imperméabilisée (parking, toiture,...) restitue 4 à 20 fois plus d’eau par ruissellement qu’une surface naturelle.
• Les premiers freins à la pratique du vélo sont le manque d’espaces de stationnement et le vol, placés avant l’insuffisance en pistes
cyclables.

Aller plus loin...


Photo : Tekhnê Architectes

• Site quartier Vauban à Fribourg-en-Brisgau : http://quartier.vauban.free.fr


• Club des villes cyclables : www.villes-cyclables.org
• Fédération nationale des usagers de la bicyclette : www.fubicy.org
Abris à vélo extérieur, ouvert à vue, • Groupe de Recherche Rhône-Alpes sur les infrastructures et l’eau: www.graie.org
depuis l’immeuble
FICHE b2.1 Isolation thermique et inertie
Objectifs
Tendre vers des bâtiments passifs en restant dans les standards de confort : améliorer la qualité des enveloppes
Préconisations
u Renforcer les niveaux d’isolation réglementaires.
u Préserver l’inertie des structures nécessaire à la régulation des ambiances thermiques intérieures en
privilégiant notamment l’isolation par l’extérieur

Source : ADEME
Pourquoi ?
• Renforcer les niveaux d’isolation réglementaires permet de réduire au maximum les besoins de chaleur afin de s’approcher autant
Pertes de chaleur d’une maison traditionnelle
que possible de la valeur cible de consommation de chauffage de 50 kWh/m²/an d’énergie finale.
(pourcentages indicatifs pour
• Le climat de Grenoble est contrasté, avec une amplitude thermique voisine de 40°C entre l’hiver et l’été. En hiver, l’isolation par l’exté-

Tendre vers des bâtiments passifs


une maison individelle non isolée)
rieur contribue à réduire les consommations de chauffage en limitant notamment les ponts thermiques. En été, elle permet de conserver
l’inertie des parois lourdes. Associée à une bonne ventilation traversante la nuit, le bâtiment peut rester frais le jour et s’affranchit du besoin
de rafraîchissement, en particulier dans l’habitat.
• Le niveau d’isolation détermine les consommations d’énergie du bâtiment tout au long de sa vie. Les surcoûts d’une meilleure iso-
lation seront rentabilisés par les économies de chauffage induites. Une fois rentabilisées, les économies annuelles générées peuvent
être comparées au gain d’un placement financier, d’autant plus rentable que l’énergie de quelque origine qu’elle soit va voir son cours
s’élever dans les décennies à venir.
• L’inertie est la capacité d’un matériau à « stocker » la chaleur ou la fraîcheur pour la restituer progressivement. Elle améliore nette-
ment le confort d’été, en jouant sur le déphasage entre les températures diurnes et nocturnes. Ce confort d’été deviendra une préoc-

Source : Enertech
cupation prédominante compte-tenu du changement climatique en cours.
• L’isolation extérieure protège la structure en réduisant les chocs thermiques et contribue donc à prolonger la durée de vie du bâti.

Comment ?
Inertie et surface d’échange : le rayonnement solaire

b. BÂTIMENT NEUF
Isoler thermiquement l’enveloppe afin de réduire les déperditions vient frapper un matériau lourd qui stocke la chaleur
• Tendre vers une compacité du bâtiment (cf b1.2 Morphologie et organisation intérieure des bâtiments). et la restitue progressivement.
• Mettre en oeuvre les moyens d’isolation thermique nécessaires pour atteindre en logement collectif un Ubat < Ubat ref RT2005-25%
et Ubat < 0,6 W/m2.K.
• Privilégier l’isolation par l’extérieur ou l’isolation répartie, qui procure au mur dans ce cas une double fonction d’élément porteur et d’accumu-
lateur thermique et éviter l’isolation par l’intérieur, qui coupe de l’inertie des structures et accentue l’effet « bouteille thermos », en été.
• Désolidariser les balcons et coursives par rapport à la structure principale afin d’éviter de créer des «ailettes de refroidissement».

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


• Étudier les structures légères telles que les ossatures bois dans le cas particulier de locaux à occupation intermittente, afin de réduire

Architectes : Common et GIES


le temps de montée en température lorsque le local est utilisé.
• Préférer l’isolation des toitures par un traitement des combles perdus de manière à préserver le contact de l’inertie de la dalle avec
les logements de l’étage supérieur.
• Isoler les toitures terrasse par l’extérieur en même temps que la réalisation de l’étanchéité.
• Opter pour des vitrages peu émissifs (Ubaie < 1,75 W/m2.K) de manière à réduire la sensation de paroi froide et permettre, à déperdi-
tion équivalente, d’augmenter la surface des fenêtres pour un meilleur éclairage naturel (cf b2.2 Fenêtres et baies). Prendre en compte
l’offre désormais proposée en France de triples vitrages peu émissifs.
• Prévoir des occultations qui puissent être une protection supplémentaire contre le froid en hiver et la chaleur en été. Les coursives de cet immeuble sont désolidarisées
• Préférer des matériaux à faible impact sur l’environnement et à faible énergie grise (cf b3.2 Impact des matériaux sur l’environnement de la structure afin d’éviter les ponts thermiques.
Isolation par l’intérieur
FICHE b2.1 Isolation thermique et inertie
et la santé) pour rester dans une cohérence environnementale.
Prendre en considération le confort d’été
• Contrôler les apports solaires (cf fiche b2.2 Fenêtres et baies) et les apports internes (cf b2.7 Maîtrise des consommations d’électricité).
Stocker la chaleur ou la fraîcheur
• Aborder conjointement les aspects isolation et inertie dans le traitement d’un projet.
• Adopter pour les murs et les sols des matériaux lourds capables de stocker la chaleur : brique, carrelage, dalle de béton. Agir sur le
cloisonnement qui peut aussi être lourd lorsque la structure est légère.
Source : Tekhnê Architectes

• Mettre en oeuvre des isolants qui présentent également par leur masse importante une inertie intéressante contre les surchauffes
estivales : laine de bois, chènevotte, laine de roche.
• Veiller à ne pas se priver de l’inertie des dalles hautes par des faux-plafonds continus (idem avec faux-planchers, plus rares).
Ventiler
• Associer à l’isolation, qui supprime les infiltrations d’air, une ventilation maîtrisée ou une ventilation double flux (cf fiche b2.6 Ventilation
Tendre vers des bâtiments passifs

double-flux et puits canadien) de manière à offrir une bonne qualité d’air intérieur tout en maîtrisant les déperditions thermiques.
• Concevoir des bâtiments qui permettent une ventilation traversante (cf b1.2 Morphologie et orgaisation intérieure des bâtiments) ou pré-
Un bâtiment isolé par l’intérieur présente des voir une surventilation en tertiaire pour évacuer en été la chaleur excédentaire en déchargeant l’inertie grâce à la fraîcheur nocturne.
ponts thermiques qu’il est difficile de traiter.
En outre, les logements ne bénéficient pas de Le saviez-vous ?
l’inertie thermique du bâtiment. • Les trois modes de transmission de la chaleur sont :
- la conduction, échange direct de chaleur entre corps en contact.

Source : Jean-Pierre Oliva


- la convection, échange de chaleur entre corps par circulation d’un fluide intermédiaire tel
Isolation par l’extérieur que l’air ou l’eau.
- le rayonnement, transfert thermique de nature électromagnétique qui ne nécessite aucun
milieu intermédiaire. C’est ainsi que le Soleil chauffe la Terre.
• La qualité thermique d’un isolant s’évalue selon trois critères...
- la conductivité thermique L(lambda) est la propriété qu’ont les corps de transmettre la
chaleur par conduction. Plus L est petit, plus le matériau est isolant.
b. BÂTIMENT NEUF

- la résistance thermique R au flux de chaleur d’une paroi dépend de son épaisseur e et de


L : R = e/L en m².K/W. Plus R est grand, plus le matériau est isolant.
- la transmission calorifique U exprime la résistance de la paroi au passage de la chaleur.
U = 1/R en W/m².K. Plus U est faible, plus le matériau est isolant.
... mais l’on oublie trop souvent l’importance de l’inertie thermique du matériau qui est dé-
terminée par la conductivité thermique lamda, la chaleur spécifique du matériau (capacité à
Source : Tekhnê Architectes

emmagasiner la chaleur par rapport à son poids) et sa densité.


Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

• Une pièce dont les parois sont à 20°C et l’air à 16°C est bien plus confortable que l’inverse.

Aller plus loin...


• L’isolation écologique, conception, matériaux, mise en oeuvre, Jean-Pierre OLIVA, éditions Terre Vivante, 2001.
• Fraîcheur sans clim’, Thierry SALOMON et Claude AUBERT, éditions Terre Vivante, 2004.
• Eco-conception des bâtiments, Bruno PEUPORTIER, Presses de l’Ecole des Mines de Paris, 2003.
Dans un bâtiment isolé par l’extérieur, tous • L’isolation thermique, Guide ADEME, 2005
les ponts thermiques sont supprimés. Les • La conception bioclimatique - des maisons économes et confortables en neuf et en réhabilitation, Samuel Courgey et Jean-Pierre
logements sont en contact direct avec les Oliva, éditions Terre Vivante, 2006.
parois et profitent de l’inertie thermique. • CSTB : www.cstb.fr
FICHE b2.2 Fenêtres et baies
SE
En kWh/m² de fenêtre Est et
Sud et Nord
en tableau Ouest
SO

Objectifs Simple vitrage


- 59 - 100 - 172 - 183
K = 4,95 W/m².°C

Source : Enertech
Tendre vers des bâtiments passifs en restant dans les standards de confort : améliorer la qualité des Double vitrage
+ 29 -6 - 66 - 84
enveloppes. K = 2,95 W/m².°C
D.V. + volets
+ 75 + 40 - 20 - 39
Préconisations K = 2,25 W/m².°C
D.V. peu émissif
u Favoriser le captage solaire passif et l’éclairage naturel et systématiser les protections solaires externes des K = 1,80 W/m².°C
+ 85 + 53 -1 - 39
baies du Nord-Est au Nord-Ouest. D.V. peu émissif + volets
+ 104 + 73 + 18 -20
K = 1,50 W/m².°C
Pourquoi ? Bilan énergétique d’une fenêtre munie de différents
• Les fenêtres et les baies permettent l’éclairage naturel et la vue sur l’extérieur. La lumière naturelle nous est nécessaire, elle répond types de vitrage pour différentes orientations à
à des besoins physiologiques et psychologiques. Un éclairage naturel suffisant évite d’allumer la lumière la journée et contribue à la Chambéry, sur la saison de chauffage. Le bilan tient
compte des déperditions et des apports solaires.
réduction de la consommation électrique.

Tendre vers des bâtiments passifs


• Les fenêtres et les baies répondent à des exigences contradictoires. Pour apporter de la lumière, permettre la vue sur l’extérieur, cap-
ter la chaleur du soleil, on recherchera de grandes surfaces vitrées. Mais celles-ci génèrent des dépertitions thermiques importantes,
3-4 fois supérieures à une partie pleine, et des surchauffes en été ainsi qu’un éblouissement si l’éclairage direct est trop fort. La difficulté
consiste donc à trouver un équilibre des conforts satisfaisant pour les usagers en offrant un bilan énergétique acceptable.
• Le bilan énergétique d’une fenêtre est très variable suivant la nature du vitrage et son orientation (cf tableau ci-contre).

Architectes : Mecanoo
Comment ?
Favoriser le captage solaire passif par les baies vitrées : le gain direct
• Recommander, dans l’habitat, de grandes baies vitrées orientées plein Sud, éventuellement Sud-Est et Sud-Ouest, qui captent le
rayonnement solaire pour le convertir en chaleur (cf b1.1 Implantation et orientation). L’utilisation de double vitrages peu émissifs ou à
isolation renforcée est recommandée. Exemples de vérandas et de serre
• Le facteur solaire (FS) recherché sera, dans la mesure du possible, dans les logements.
- pour une inertie légère ou moyenne, 0,25 pour les orientations Sud, Est et Ouest et 0,45 pour une orientation Nord.

b. BÂTIMENT NEUF
- pour une inertie lourde, 0,45 pour les orientations Sud, Est et Ouest et 0,65 pour une orientation nord.
• Disposer des matériaux lourds capables de stocker la chaleur captée (cf b2.1 Isolation thermique et inertie) dans la zone exposée au
rayonnement direct (murs, sols). Préférer pour ces zones des couleurs plutôt sombres afin de renforcer l’absorption. Les autres murs
et les parois légères (cloisons) seront de couleur plutôt claire.
• Ajouter des occultations avec une bonne étanchéité périphérique, fermées la nuit, pour améliorer encore le bilan global et contribuer
à réduire les déperditions thermiques (volets roulants à lames jointives, volets en bois...).
• Réduire les ouvertures au Nord aux stricts besoins physiologiques de lumière naturelle, de vue sur l’extérieur, ou de ventilation traver-

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

Photo : Tekhnê Architectes


sante, leur bilan thermique annuel étant toujours négatif.
Dimensionner les baies pour garantir un bon niveau d’éclairage naturel des locaux
• Obtenir un indice d’ouverture (rapport de la surface d’ouverture en tableau à la surface de la pièce) qui tende vers 20% dans les pièces
de vie des logements (séjour et cuisine) et 15% dans les chambres.
• Prendre en compte le fait que plus une fenêtre est isolante, moins elle transmet de lumière.
• Adopter des couleurs claires pour les murs et les plafonds, qui réfléchissent la lumière et procurent une clarté plus importante.
• Mettre en oeuvre des étagères à lumière qui concilient protection solaire et éclairage naturel.
• Etudier les possibilités d’éclairage zénithal, puits de lumière, verrières en sheds, en partie haute des parois... en estimant l’importance
La casquette solaire : en hiver, les rayons du soleil
des apports solaires suivant l’inclinaison de l’ouverture et l’orientation.
pénètrent profondément dans la pièce ; en été ils
• Se prémunir de l’éblouissement consécutif à un trop fort éclairage au moyen de stores et d’éclairage indirect. n’atteignent pas la fenêtre.
FICHE b2.2 Fenêtres et baies

Source : B. Peuportier
Systématiser les protections solaires externes des baies du Nord-Est au Nord-Ouest en les adaptant à l’orientation
• Jouer sur la position du soleil pour la protection des baies plein Sud, la plus facile. Une casquette, un balcon, un débord de toiture,
un brise-soleil, une pergola au-dessus de l’ouverture laissent passer le soleil en hiver alors qu’il est bas dans le ciel, mais pas en été
Architectes : Agence Pierre Tourre quand il est haut.
étagère de
lumière et store • Systématiser les protections solaires externes telles que stores et volets pour les ouvertures Est et Ouest, très exposées au soleil en
vitrage intérieur début et fin de journées d’été
• Jouer avec la végétation (arbres, treilles) en plus des volets, pour protéger les façades Ouest, les plus sujettes aux surchauffes.
• Limiter les ouvertures à l’Ouest et au Nord pour privilégier les expositions Sud-Est à Sud-Ouest.
• Choisir des qualités de vitrage dans le compromis flux lumineux/flux thermique.
L’étagère de lumière : optimisation de la lumière
naturelle et éclairage naturel indirect. Un store Favoriser le captage solaire passif par les serres
intérieur modulable en partie basse limitera l’éblouis- • Préconiser l’insertion de serres dans les logements pour leur double fonction de sources de chaleur et de lieux de vie supplémentaires
sement tout en permettant la vue sur l’extérieur. « à la carte », en plus d’animer une façade et de valoriser le bâtiment.
• Concevoir la véranda pour trois fonctions essentielles : capter le soleil en hiver et s’en protéger l’été (tampon), accumuler la chaleur
Tendre vers des bâtiments passifs

(inertie), la transférer au reste du logement (accès à la serre des autres pièces).


• Préférer une serre encastrée (voir croquis ci-contre) conçue de manière à ce que l’isolation du logement englobe la serre, pour son
rendement énergétique plus élevé. Eviter de vitrer la toiture d’une serre semi-encastrée ou en verrue.
• Préférer une orientation plein Sud, éventuellement Sud-Sud-Est à Sud-Sud-Ouest, toutes les autres orientations étant défavorables.
Architecte : Michel Aguilar • Choisir des doubles vitrages pour la paroi externe de la véranda et adapter leur qualité à l’orientation. Comme pour la simple baie
vitrée, choisir des matériaux lourds et des couleurs sombres pour les sols et les parois intérieures de la véranda.
• Prévoir l’ouverture de 20 à 30% au minimum de la surface vitrée, pour évacuer la chaleur excédentaire en été et rafraîchir la structure la nuit.

Que dit le PLU ?


• L’article 11 préconise que les projets participent par leur architecture à la mise en œuvre des objectifs de HQE, notamment par la
performance thermique des ouvertures et occultations. En UM-B, la transformation de locaux d’activité en logement sont autorisés
sous réserves de bonnes conditions d’éclairement et d’ensoleillement.
Le saviez-vous ?
b. BÂTIMENT NEUF

Exemple de protection solaire • L’absence de lumière naturelle perturbe la secrétion de la mélatonine, une hormone fixant le rythme circadien (rythme jour/nuit) : sans
mobile sur façade ouest lumière du jour, le rythme est perturbé et la qualité du sommeil s’en ressent. Les cas de dépression augmentent toujours à l’arrivée de
l’hiver. Mais la mélatonine aide aussi à lutter contre le cancer, agit sur les fonctions digestives, reinales, etc... Aussi certains spécialistes
recommandent des cures de lumière !
• Le soleil en été apporte autant de chaleur à l’Est à 9 h et à l’Ouest à 19h que l’hiver au Sud à 13h.
• Le bilan thermique (apports/déperditions) d’une baie vitrée plein Sud est toujours positif sauf dans le cas de simples vitrages. Il est
d’autant plus favorable que la fenêtre est plus isolante. Celui d’une baie plein Nord est, lui, toujours négatif quel que soit le type de
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

vitrage.
• Le taux de transmission d’un vitrage est fonction de l’angle d’incidence du rayonnement : de 0° (rayonnement perpendiculaire au
vitrage), à 45° la quasi-totalité du rayonnement traverse le vitrage. Au-delà ce taux chute pour devenir nul à 90° (rayonnement parallèle
au vitrage). Cette propriété crée en façade Sud une régulation naturelle des apports solaires.
Source : Enertech

Aller plus loin...


• La maison des (néga)watts, Thierry Salomon et Stéphane Bedel, Éditions Terre vivante, 2005.
• Qualité environnementale des bâtiments, Guide ADEME, 2002.
• Le guide de l’habitat sain, Suzanne et Pierre Déoux, Medieco éditions, 2ème édition, 2004.
Typologie simplifiée des vérandas
• CSTB : www.cstb.fr
FICHE b2.3 Végétalisation
Objectifs
Tendre vers des bâtiments passifs en restant dans les standards de confort d’aujourd’hui
Préconisations

Photo : Tekhnê Architectes


u Végétaliser les toitures, les pieds de façades et les façades.

Pourquoi ?
La végétalisation permet de :

• Protéger la toiture du rayonnement solaire direct et augmenter l’inertie du toit, pour favoriser le confort d’été.
• Réguler l’écoulement des eaux pluviales et soulager les réseaux. Végétalisation extensive

Tendre vers des bâtiments passifs


• Favoriser l’évaporation et contribuer au rafraîchissement local.
• Accroître la durée de vie du complexe d’étanchéité du bâtiment en réduisant les chocs thermiques.
• Améliorer la qualité de l’air ambiant par fixation des poussières en suspension.
• Habiller les toitures, «cinquième façade», lorsqu’elles sont plates ou de faible pente, pour offrir une qualité visuelle aux voisinages.
• Limiter les températures de surface des façades les plus exposées (notamment Ouest).
• Favoriser la biodiversité et la création de corridors écologiques en offrant des points de passage pour la faune.

Comment ?

Photo: Tekhnê Architectes


Aménager les toitures plates ou à faible pente qui se prêtent à la végétalisation

Deux modes de végétalisation des toitures très différents existent :


• La toiture végétalisée extensive :

b. BÂTIMENT NEUF
Elle associe des plantes qui se régénèrent et s’entretiennent d’elles-mêmes (mousses, sedums) sans nutriment ajouté. L’épaisseur du
substrat minéralo-organique est faible (5 à 15 cm) et la surcharge peut être comprise entre 70 et 170 kg/m2 (le chiffre exclut le poids de
l’eau). L’entretien est restreint : il se limite à une intervention une fois par an pour enlever les mauvaises herbes (si on les considère en Terrasse accessible végétalisée
tant que telles !) ou d’éventuelles implantations de ligneux et ne nécessite pas d’arrosage (sauf en cas de sécheresse prolongée).
Ce système de végétalisation est adapté aux grandes et très grandes superficies (bâtiments industriels, lycées, hôpitaux, ...). Il est com-
patible avec tout type de toiture (acier, bois ou béton), terrasses plates ou en pente : jusqu’à 9,5° ou 17%, sans précaution particulière,
de 10° à 30° ou 58%, à l’aide de dispositifs de retenues simples, et au delà de 30° au moyen d’un substrat et de dispositifs spéciaux.

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


Ce genre de végétalisation est rapidement installé, moins onéreuse que la terrasse-jardin classique (coût moyen comparable à celui
d’un toit de tuiles de qualité, c’est-à-dire 35 à 55 € par m2, hors travaux d’étanchéité).

Photo : Tekhnê Architectes


• La toiture végétalisée semi-intensive et intensive :
De type horticole, elle est composée d’herbes à croissance lente, de plantes vivaces et d’arbustes ornementaux. L’épaisseur du subs-
trat est plus importante, ce qui optimise la croissance des plantes : de 15 à 20 cm environ (végétalisation semi-intensive) et de 20 à 60
cm et plus (végétalisation intensive).
La surcharge peut être comprise entre 290 et 970 kg/m2 (le chiffre exclut le poids de l’eau). Un système d’arrosage est indispensable
et un entretien modéré est nécessaire.
Végétalisation intensive
FICHE b2.3 Végétalisation
Végétaliser les pieds de façades
La végétalisation des pieds de façades consiste à réserver une bande de pleine terre sur une largeur d’au moins 1,50 m tout autour
du bâtiment. Cette bande de terre est plantée pour éviter l’accumulation de chaleur des sols minéraux (enrobé, asphalte, béton,...) et
Photo : Tekhnê Architectes

la réverbération du rayonnement solaire. Par ailleurs, la porosité du sol à l’approche du bâti contribue à l’atténuation des réflexions
phoniques.

Favoriser la végétalisation des façades


Végétalisation en
La végétalisation des façades est basée sur l’utilisation de plantes grimpantes ou guidées le long de structures. La pratique actuelle
pied de façade
tendrait plutôt à éloigner les plantes de la surface du bâtiment. Le succès et la sécurité d’une façade végétalisée dépendent du choix
des structures de soutien et de leur bonne installation : treillage en bois, treillage métallique, câble et fil de fer... Les plantes grimpantes,
auxquelles il est reproché d’entretenir une atmosphère humide sur les murs, empêchent en réalité les eaux de pluie d’atteindre les
façades. Selon une étude allemande, dans le cas de plantes à crampons ne nécessitant pas de supports, 83% des murs sont intacts,
16% sont endommagés et 1% présentent des dommages sévères.
Tendre vers des bâtiments passifs

Que dit le PLU ?

Photo: Tekhnê Architectes


• Le PADD rappelle les avantages de la végétation dans les projets de construction.
• Le règlement oblige à végétaliser les espaces libres (y compris les parkings) avec une part en pleine terre et favorise la végétalisation
des façades, et des toitures végétales (cf b1.3 Les espaces extérieurs de la parcelle). Il privilégie les toitures terrasses ou les dalles de
couverture végétalisées avec 50 cm de pleine-terre par rapport à celle de type toundra, dont la part dans la quantification des espaces
végétalisés est moins importante que les premiers.
Végétalisation grimpante
Le saviez-vous ?
Source : Le Moniteur

• En France, 1% des toitures étanchées sont végétalisées.


• Les températures de surface des murs végétalisés sont inférieures de plu-
sieurs dizaines de degré à celles de murs sans protection qui peuvent atteindre
plus de 60°C selon la couleur des façades, protégeant ainsi le bâtiment des
b. BÂTIMENT NEUF

surchauffes.
• Une étude d’Environnement Canada estime que la végétalisation de 6% de
toutes les surfaces de toits disponibles pourrait faire baisser la température de
Toronto de 1 à 2°C.
• Une épaisseur de 20 à 40 cm d’herbes poussant sur une épaisseur de 20 cm
Végétalisation sur substrat vertical
de substrat a le pouvoir isolant d’une couche de 15 cm de laine de verre.
• De nombreuses villes allemandes appliquent un principe de compensation,
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

prévoyant de végétaliser en toiture l’équivalent de l’emprise au sol qui ne peut


pas être planté.
L’ombre engendre une baisse de température de surface im-
portante, en fonction de la nature et de la couleur de surface.

Aller plus loin...


Photo : Manfred Köhler

• Toits et murs végétaux, Nigel Dunnett, Noël Kingsbury, Editions du Rouergue.


• Association pour le développement et l’innovation en végétalisation extensive de toiture (ADIVET) : contact@adivet.org

Végétalisation totale du bâtiment


FICHE b2.4 Moyens de production et de distribution de chaleur

Source : Ademe
Objectifs
Tendre vers des bâtiments passifs en restant dans les standards de confort d’aujourd’hui : accroître
l’efficacité des installations techniques
Préconisations
u Privilégier les installations de chauffage collectives à eau chaude.
u Mettre en oeuvre des moyens de production et de distribution de chaleur à haut rendement.
u Anticiper l’évolution du contexte énergétique à venir. Chaufferie collective au gaz

Source : Tekhnê Architectes


Pourquoi ?
• Les installations de chauffage collectives offrent un meilleur rendement énergétique que les chaudières individuelles car elles fonc-

Tendre vers des bâtiments passifs


tionnent généralement près de leur régime nominal et bénéficient de contrat d’entretien rigoureux.
• Les moyens de production et de distribution de chaleur à haut rendement nécessitent une consommation d’énergie inférieure pour
produire et distribuer la même quantité de chaleur. Ils contribuent par conséquent à limiter la pression sur la ressource et à limiter les
émissions polluantes.
• Si l’on ne peut prévoir l’évolution des technologies et des sources d’énergie à moyen et long terme, en revanche il est prudent de se
laisser la possibilité de changer d’énergie pour adopter la source et la technologie la plus adaptée aux conditions du moment. Cette
mutation est plus aisée dans le cas de chaufferies collectives puisque le nombre d’appareils à remplacer est réduit.

Comment ?
Choisir une installation de chauffage en fonction des critères suivants : Pompe à chaleur sur nappe assurant le chauffage
• Performance énergétique : rendements des générateurs, des circuits de distribution, des émetteurs. et le rafraîchissement de locaux tertiaires
• Performance environnementale : générateurs à faible émission de polluants, disponibilités et modalités d’approvisionnement de l’énergie.

Source : Internet
• Confort : température de surface des émetteurs, température et vitesse de soufflage dans le cas du chauffage par air, différence de

b. BÂTIMENT NEUF
température entre la tête et les pieds.
• Durabilité et facilité d’entretien.
• Coût global incluant l’investissement initial, les coûts d’exploitation et de maintenance, les provisions pour remplacement.

Mutualiser les installations de chauffage


• Pour chaque nouveau bâtiment, lorsque l’étude n’a pas conclu au raccordement possible du réseau de chaleur (cf a4.1 Energie et
émissions de GES), privilégier l’installation de chaufferies collectives.
• De même, privilégier une installation collective de rafraîchissement qui permet d’obtenir de bien meilleures performances.

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


• Prévoir des compteurs de chaleur, placés de manière à pouvoir être relevés facilement à l’entrée de chaque logement desservi, à
moins que les consommations envisagées ne soient tellement faibles que les contrats d’entretien et le relevé des compteurs ne puis-
sent être annuellement amortis, ou que les usagers ne puissent être investis dans une recherche de maîtrise des consommations. Dans
ce cas, une gestion centralisée performante sera mise en place et un contrat d’intéressement avec le fournisseur d’énergie sera établi
afin de garantir la maîtrise des consommations.

Mettre en oeuvre des appareils de production et de distribution à haut rendement


• Préférer les chaudières à condensation qui offrent des rendements sur PCS supérieurs à 96%.
• Étudier les pompes à chaleur (PAC) lorsque que les bâtiments nécessitent, en plus de chaleur l’hiver, un rafraîchissement actif en été
qui ne peut être assuré par des dispositions passives (cf b2.6 Ventilation double flux et puits canadien).
Le plancher chauffant : nappe de tuyaux
posés avant de couler la dalle.
FICHE b2.4 Moyens de production et de distribution de chaleur

Source : Enertech
Dans ce cas :

Source : Guillot
- Préférer une PAC sur nappe, qui offre le meilleur coefficient de performance (COP), en prenant
garde cependant à ne pas dépasser les capacités thermiques de l’aquifère (cf a3.1 Sous-sol) et éviter les
PAC sur air, peu adaptées au contexte grenoblois.
- Prévoir un suivi rigoureux du COP et des consommations d’électricité pour repérer un éventuel
fonctionnement dégradé.
- Veiller à ce que la PAC dispose de fluide frigorigène limitant l’impact sur l’environnement (faible
pouvoir de réchauffement global et pas d’incidence sur la couche d’ozone).
• Etudier la possibilité de coupler une cogénération à la chaufferie, afin de produire simultanément chaleur
et électricité avec un rendement proche de 100%.
• Choisir des émetteurs de chaleur radiatif à basse température : planchers chauffants à eau, radiateurs à
basse température qui réduisent la consommation énergétique tout en offrant un meilleur confort.
Chaudière à condensation
Anticiper les changements d’énergie à venir
Tendre vers des bâtiments passifs

• Privilégier des technologies de chauffage permettant de changer d’énergie sans gros bouleversement

Source : Viessmann
de l’installation : changement de la chaudière ou du seul brûleur, boucle de distribution d’eau chaude
associée aux émetteurs.
• Prévoir, dans le cas d’une chaufferie, l’accès et la place pour le remplacement des appareils, la pose
d’une cuve de stockage, la construction éventuelle d’un silo à bois, l’accès du camion pour les livrai-
sons...

Eviter le chauffage électrique


Source : Enertech

• Réserver l’usage de l’électricité pour le chauffage aux cas où l’enveloppe est très performante
(Ubât<0,3W/m2.°C) et les besoins annuels de chauffage sont très faibles (C<20 kWh/m2.an). Dans ce
cas, l’émission de chaleur sera radiative.
Chaudière très basse
température

Le saviez-vous ?
b. BÂTIMENT NEUF

• La loi n° 96-1236 du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie impose l’affichage des consommations dans les
bâtiments ainsi que l’équipement pour les bâtiments d’habitation et de tertiaire neufs, de dispositifs permettant le choix et le remplace-
ment à tout moment de la vie du bâtiment de tout type d’énergie.
• Les chaudières à basse température sont en passe de devenir un standard en individuel. Elles réalisent des gains de consommation de
5 à 10% par rapport à une chaudière moderne ordinaire. Elles peuvent en outre être modulantes.
• Les chaudières à condensation améliorent de 10 à 15% les performances des chaudières standards.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

• Il existe deux modes de calcul du pouvoir calorifique d’un combustible : le kWh PCI (Pouvoir Calorifique Inférieur) n’inclut pas la
chaleur contenue dans la vapeur d’eau dégagée par la combustion ; le kWh PCS (Pouvoir Calorifique Supérieur) l’inclut. Comme le
rendement d’un appareil de chauffage est exprimé d’après le kWh PCI, les chaudières à condensation peuvent afficher un rendement
supérieur à 100%.

Aller plus loin...


Répartition des températures dans une pièce
selon le type d’émetteur de chaleur : • ALE Grenoble, www.ale-grenoble.org
le plancher chauffant basse température est • Qualité environnementale des bâtiments, manuel à l’usage de la maîtrise d’ouvrage et des acteurs du bâtiment, ADEME, 2002.
l’émetteur le plus proche de l’optimum théorique. • Chauffage et eau chaude : les installations et Chauffage et eau chaude : les utilisations, Guides ADEME, www.ademe.fr
FICHE b2.5 Maîtrise des consommations de chauffage et d’ECS
Objectifs
Tendre vers des bâtiments passifs en restant dans les standards de confort d’aujourd’hui : accroître
l’efficacité des installations techniques
Préconisations
u Adopter une stratégie diversifiée mais ordonnée qui permette de tendre, pour le logement collectif, vers des
consommations de chauffage de 50 kWh/m² habitable.an, et d’ECS de 20 kWh/m² habitable.an en énergie finale.
u Prévoir des moyens qui permettent d’ajuster la température des locaux au plus près des besoins et qui gèrent
l’intermittence.

Source : Enertech
Pourquoi ?
• L’énergie la moins chère est celle qui n’est pas consommée : la limite est fixée par le confort nécessaire et suffisant que doit garantir

Tendre vers des bâtiments passifs


l’installation de chauffage. Il ne s’agit pas de réduire le confort mais d’ajuster la fourniture de chaleur au plus près de besoins (amélio-
ration du service rendu).
• L’étiquette énergie pour les logements neufs mise en place en 2006, donne les moyens de comparer la performance des logements Consommations moyennes pour le chauffage et
en matière de consommation d’énergie. Elle doit inciter les concepteurs à être plus attentif à cette question. l’eau chaude sanitaire, en kWh/m2/an, par type de
• Le chauffage des locaux et l’eau chaude sanitaire représentent 89% de la consommation d’énergie du secteur résidentiel et 68% dans bâtiment, dans l’habitat .
le secteur tertiaire ; ils génèrent une partie importante de nos émissions de gaz à effet de serre.
• Le chauffage et l’eau chaude sanitaire représentent un poste important dans le budget des ménages. La maîtrise des consommations
permet de réduire les charges qui incombent aux usagers et une limitation des impayés lorsqu’il s’agit de bailleurs sociaux.

Comment ?
D’abord, construire des bâtiments performants
• Commencer par travailler sur les enveloppes en assurant un bon niveau d’isolation pour limiter les déperditions thermiques tout en pré-
servant l’inertie des structures qui permet de conserver une ambiance confortable à l’intérieur des locaux (cf b2.1 Isolation thermique et

b. BÂTIMENT NEUF
Source : Display
inertie).
• Optimiser les baies vitrées en fonction de leur orientation et des apports solaires escomptés (cf b2.1 Fenêtres et baies).
• Choisir des systèmes énergétiques performants (cf b2.4 Moyens de production et distribution de chaleur et b2.6 Ventilation double-
flux et puits canadien).

Ajuster la température des locaux au plus près des besoins


• Adopter une température de consigne de 19°C dans les locaux occupés, de 16°C pour la nuit et les locaux inoccupés, de 8°C pour le

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


hors gel ou les absences prolongées.
• Concevoir une installation qui permette l’adaptation de la température à chaque pièce, en fonction de son orientation (Nord/Sud), de
son occupation (présence/absence) et des besoins de ses occupants (les personnes âgées et les jeunes enfants exigent en général
une température plus élevée que les autres classes d’âge).
• Choisir une régulation performante : sondes de température réactives (avec un faible différentiel), vannes thermostatiques, radiateurs
pilotés individuellement par une régulation électronique en fonction de la température de la pièce...
• Préférer des programmations simples à utiliser, qui gèrent l’intermittence, dont tout le monde peut comprendre aisément le fonctionnement. Une étiquette telle que celle proposée par le
programme européen DISPLAY permet de comparer
Réduire les consommations d’eau chaude sanitaire les performances des bâtiments en matière
• Choisir des systèmes de production et de stockage offrant un bon rendement de génération et de distribution. de chauffage, d’émissions de CO2 et
• Mettre en oeuvre une installation solaire thermique pour couvrir une part significative des besoins d’ECS lorsque le site est favorable de consommation d’eau.
FICHE b2.5 Maîtrise des consommations de chauffage et d’ECS

Source : DGEMP
(cf b2.9 Solaire thermique pour l’ECS).
• Dans le cas d’une installation collective, stocker l’eau chaude afin de réduire la puissance des chaudières, dans un ballon bien isolé
(constante de refroidissement faible) pour réduire les pertes de stockage. La température optimum de stockage est entre 55 et 60°C.
Préférer une production d’ECS instantanée dans le cas de chaudières individuelles.
• Veiller à ce que la puissance des générateurs soit basée sur un dimensionnement des besoins de chaleur qui ne soit pas excessif de
manière à ce que les générateurs puissent travailler au plus près de leur rendement nominal.
• Dessiner des réseaux de distribution les plus courts possibles pour réduire les pertes de distribution et les volumes d’eau soutirés, ce
qui implique une position plutôt centrale de la production d’ECS et un regroupement des points de puisage dans les logements.
• Adapter la température de puisage aux besoins et faire passer le plus souvent possible le réseau d’ECS à l’intérieur du volume chauffé.
• Proposer dans les logements une double alimentation eau chaude/eau froide pour le lave-linge et le lave vaisselle.
• Poser des réducteurs de débit sur les robinets et des pommes de douches à turbulence afin de diviser par 2 ou 3 la consommation
pour les activités «au fil de l’eau» (cf b2.8 Maîtrise des consommations d’eau). Généraliser la pose de mitigeurs thermostatiques à
double-débit sur les robinets, à la fois pour des raisons de sécurité (brûlures) et pour réduire les volumes d’eau soutirés.
Part de chaque usage dans la consommation
Tendre vers des bâtiments passifs

d’énergie du secteur résidentiel (France, 2003)


Informer et sensibiliser les usagers
• Si des compteurs de chauffage et d’ECS sont prévus, préférer une implantation en évidence (cuisine par exemple) ou en report, et
non en fond de gaine ou dans un placard. A défaut, relayer les consommations par des afficheurs.
• Offrir information et conseils aux usagers pour limiter leur consommation d’énergie (cf. B3.5 Comportement des usagers).
• Encourager le respect des consignes de températures d’ambiance, voire les rendre possibles de par la conception.

Le saviez-vous ?
• L’énergie finale est l’énergie au compteur utilisée effectivement par le consommateur. Elle est obtenue à partir d’énergie primaire,
Source : Delta Dore

disponible dans la nature à laquelle on soustrait toutes les pertes dues aux rendements de production, transport, distribution, conver-
sion... Il faut ainsi consommer 3,23 kWh dans une centrale électrique pour disposer d’1 kWh dans le logement.
• Au-delà de 19°C, chaque degré supplémentaire dans les locaux entraîne une surconsommation d’énergie de 7%.
b. BÂTIMENT NEUF

• Le label suisse Minergie qualifie les logements dont la consommation d’énergie pour le chauffage est inférieure à 42 kWh.m2/an.
• Le label allemand Passivhaus qualifie les logements dont la consommation d’énergie pour le chauffage est inférieure ou égale à 15
kWh.m2/an et la consommation totale d’énergie primaire ne dépasse pas 120 kWh.m2/an.
• Les maisons passives autrichiennes ne comportent pas de chauffage principal malgré le climat rigoureux. La température de confort
est assurée uniquement par l’isolation, les apports solaires et les apports dus aux occupants. Une ventilation double-flux avec récupé-
ration de chaleur est nécessaire (cf B2.6 Ventilation double flux et puits canadien).
• Dans le quartier Vauban, la maison héliotrope, à énergie positive produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Bénéficiant d’une
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

ossature bois et de triple vitrage, elle suit le soleil pour optimiser les apports solaires.

Aller plus loin...


• Agence locale de l’énergie de l’agglomération grenobloise www.ale-grenoble.org
• AGEDEN, www.ageden.org
• La maison des (néga)watts, Thierry Salomon et Stéphane Bedel, Éditions Terre vivante, 2005.
Exemple de programmateur d’ambiance simple • Qualité environnementale des bâtiments, guide ADEME, 2002.
permettant de limiter les consommations • L’entretien des chaudières, guide pratique ADEME, www.ademe.fr
de chauffage par une bonne gestion • Logements à faibles besoins en énergie, guide de recommandation et d’aide à la conception, Cabinet Olivier Sidler, mars 2000.
des intermittences • Eco-conception des bâtiments, bâtir en préservant l’environnement, Bruno Peuportier, Presses de l’école des mines de Paris, 2003.
FICHE b2.6 Ventilation double flux et puits canadien
Objectifs
Tendre vers des bâtiments passifs en restant dans les standards de confort d’aujourd’hui : accroître
l’efficacité des installations techniques

Source : Minergie
Préconisations
u Favoriser la ventilation double flux en garantissant une bonne étanchéité à l’air.
u Favoriser le préchauffage ou le rafraîchissement de l’air neuf par puits canadien.

Pourquoi ? Schéma de principe de la ventilation double flux.

• La ventilation, nécessaire pour maintenir un air sain à l’intérieur du bâtiment, extrait de l’air intérieur chaud et apporte de l’air extérieur
froid. Ce refroidissement doit être compensé par un surcroît de chauffage. La ventilation double flux permet de récupérer la chaleur de

Tendre vers des bâtiments passifs


l’air extrait pour préchauffer l’air neuf grâce à un échangeur de chaleur. Le gain est de 40 à 50% des déperditions dues au renouvelle-
ment d’air.
• Une bonne étanchéité à l’air évite les déperditions thermiques par infiltration parasite et assure le fonctionnement optimal de l’installation.
• Le puits canadien a une double fonction de préchauffement de l’air neuf en hiver et de rafraîchissement en été grâce à la température
constante du sous-sol.
• L’approche optimale du point de vue de l’environnement consiste à réduire au maximum, voire à supprimer les besoins en climatisa-
tion pour s’en tenir au rafraîchissement. Ceci suppose une bonne conception des bâtiments (isolation, inertie, protections solaires).

Comment ?
Choisir une ventilation double flux
• Préférer une ventilation double flux efficace (rendement supérieur à 70%) à la ventilation simple flux, notamment dans les bâtiments

b. BÂTIMENT NEUF
tertiaires et collectifs où une telle installation sera rentabilisée rapidement par les économies de fonctionnement engendrées.
• Assurer une parfaite étanchéité à l’air des bâtiments (0,8 m3/s par m2 de façade) et des conduits de ventilation, pour garantir l’efficacité
de l’installation. Les points délicats du bâtiment se trouvent notamment au niveau des liaisons entre les ouvrants et les enveloppes, des
coffres et commandes de volets roulants, des prises électriques.
• Placer les entrées d’air neuf de l’habitat dans les pièces principales (salon, chambres) et les extractions dans les cuisines, salles de
bains et WC.
• Etudier pour les locaux tertiaires (bureaux, écoles) la possibilité d’asservir la ventilation à l’occupation grâce à une horloge (gestion

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


de l’intermittence) et un zonage par pièces. Ce dispositif permet d’importantes économies par rapport à une ventilation fonctionnant en

Source :Ademe
permanence.
• Etudier le choix d’un système qui garantit une bonne adéquation entre les besoins de ventilation et le renouvellement d’air : ventila-
tion hygroréglable (détection de l’humidité), avec détecteur de CO2, avec détecteur de présence, mise en route avec l’allumage de la
lumière (salle de bains, WC).
• Prévoir des débits variables, notamment afin de permettre une surventilation nocturne pour évacuer la chaleur excédentaire et rafraî-
chir les locaux en été.
• Veiller à ce que les filtres soient disposés à des endroits facilement accessibles. Exposition moyenne à quelques polluants (en
• Effectuer un entretien régulier des filtres afin d’éviter de renvoyer des polluants et des agents pathogènes dans les locaux et éviter pourcentage). La ventilation permet d’évacuer les
une surconsommation inutile d’électricité. polluants présents à l’intérieur des locaux ainsi
que la vapeur d’eau.
FICHE b2.6 Ventilation double flux et puits canadien

Mettre en oeuvre un puits canadien (ou puits provençal)


• Coupler la ventilation à un dispositif permettant de faire transiter l’air neuf dans un conduit enterré à 3 m de profondeur sur une lon-
gueur de 50 m (configuration la plus efficace) afin d’obtenir un air neuf à environ 14°C hiver comme été. La profondeur et la longueur
du conduit peuvent être moindres, dans ce cas la température de l’air neuf subira des variations hiver/été plus importantes.
• Préférer un conduit en grès vernissé à un tuyau en PVC qui contient des organostanniques et du cadmium.
• Dimensionner l’installation de manière à obtenir une vitesse d’écoulement de l’air de l’ordre de 2 à 3 m/s, éventuellement en mettant
en oeuvre un faisceau de tubes parallèles raccordés.
• Prévoir un siphon pour l’évacuation des condensats.

Source : Internet
• Rechercher, avant la mise en oeuvre d’un puits canadien, la présence éventuelle de radon et, le cas échéant, supprimer tout risque
de contamination de l’air introduit dans les locaux par ce gaz.

Pour fonctionner pleinement et donc ventiler la


Tendre vers des bâtiments passifs

totalité des locaux, il faut que l’air puisse circuler


d’une pièce à l’autre. Un petit passage
d’environ 20 mm sous chaque porte assure
une ventilation de qualité.
Le saviez-vous ?

Source : Ademe
• La pollution présente dans un local peut venir de l’extérieur (CO2, dioxyde d’azote, particu-
les, ozone...), des matériaux composant le bâtiment (composés organiques volatils - COV,
formaldéhyde, plomb...), des équipements (vapeur d’eau, monoxyde de carbone, poussiè-
res, particules, ozones, micro-organismes...), de l’occupation (vapeur d’eau, CO2, fumée de
cigarette, odeurs...)
• Le radon est un gaz radioactif naturel présent dans les sols granitiques ou volcaniques.
Par infiltration, il peut migrer dans l’air des locaux en sous-sol (caves, garages, vides sani-
taires...). La ventilation doit être conçue de manière à l’évacuer.
b. BÂTIMENT NEUF

• La directive européenne 90/143 recommande une concentration de radon à l’intérieur des


locaux inférieure ou égale à 200 Bq/m3 pour les constructions neuves et 400 Bq/m3 pour
Schéma de principe du puits canadien les constructions existantes.

Aller plus loin...


• Utilisation des échangeurs air/sol pour le chauffage et le rafraîchissement des bâtiments
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

- Thèse de Pierre Hollmuller, Université de Genève, 2002.


• Qualité environnementale des bâtiments, guide ADEME, 2002.
• Observatoire de la qualité de l’air intérieur : www.air-intérieur.org
• L’isolation écologique, conception, matériaux, mise en oeuvre, Jean-Pierre Oliva, éditions-
Source : Tekhnê Architectes

Terre Vivante, 2001.


• Fraîcheur sans clim, le guide des alternatives écologiques, Thierry Salomon, Claude
Aubert, éditions Terre Vivante, 2004.
• La conception bioclimatique - des maisons économes et confortables en neuf et en réha-
Exemple de mise en oeuvre avec un bilitation, Samuel Courgey et Jean-Pierre Oliva, éditions Terre Vivante, 2006.
faisceau de tubes
FICHE b2.7 Maîtrise des consommations d’électricité
Objectifs
Tendre vers des bâtiments passifs en restant dans les standards de confort d’aujourd’hui : accroître
l’efficacité des installations techniques
Préconisations
u Limiter les consommations d’électricité spécifiques dans les bâtiments à usage d’habitation.
u Cibler pour les logements collectifs un objectif de consommation d’électricité des communs inférieurs à 10
kWh/m²habitable/an et des parties privatives inférieur à 25 kWh/m²habitable/an.

Pourquoi ?

Source : Enertech
• La maîtrise des consommations d’électricité permet de réduire la facture énergétique qui incombe aux usagers.

Tendre vers des bâtiments passifs


• Les consommations d’électricité spécifique (c’est à dire hors chauffage et eau chaude) génèrent des surchauffes dans les logements
ou les bureaux. Celles-ci sont sources d’inconfort l’été et induisent souvent des consommations supplémentaires pour les évacuer (ra-
fraîchissement). Leur impact sur la température intérieure des locaux sera d’autant plus grand que les bâtiments seront bien isolés. Consommation annuelle moyenne en kWh/an pour
• On observe sur les dernières années une augmentation de la consommation d’électricité spécifique, notamment en raison d’un taux tous les types d’équipements dans l’habitat.
d’équipements des ménages de plus en plus important (ordinateurs, veilles des appareils Hi-Fi et électroménager...).
Les lampes à basse
Comment ? consommation
(LBC) ont une
consommation 4 à 5
Réduire la consommation d’électricité des parties communes fois inférieure à
• Préférer un schéma d’organisation du bâtiment qui permette un éclairage naturel dans les parties communes. celle des lampes à
• Généraliser les lampes basse-consommation et les ballasts électroniques performants pour l’éclairage des halls d’entrée et des circu- incandescence et une
lations, qui ont une durée de vie supérieure pour une consommation 5 fois inférieure aux lampes à incandescence. Choisir des lampes durée de vie jusqu’à 8
qui supportent des cycles d’allumage/extinction fréquents. Vérifier la teneur en mercure des lampes fluocompactes et préférer celles fois supérieure.

b. BÂTIMENT NEUF
dont la teneur est faible (Celles ayant l’éco-label européen utilisent moins de 10 milligrammes de mercure).
• Dans les locaux tertiaires et les logements collectifs, opter pour des minuteries ou des détecteurs de présence à infrarouge pour
l’éclairage des circulations.
• Pour des lieux devant rester allumés toute la nuit, opter pour des lampes à interrupteur crépusculaire intégré disposant de cellules qui
détectent la luminosité ambiante, allument la lampe au crépuscule et l’éteignent à l’aube.
• Si un ascenseur est nécessaire, préférer un dimensionnement à minima. Préférer des ascenseurs à câble et contrepoids, dont la
consommation est 2 à 3 fois inférieure et le courant d’appel 5 fois inférieur aux ascenseurs hydrauliques à vérin. Réduire les valeurs

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


d’accélération génératrices d’appels de courant et de surconsommations.

Réduire la consommation d’électricité des auxiliaires de chauffage et de ventilation


• Asservir le fonctionnement des circulateurs qui peuvent être arrêtés (circulateurs circuit primaire, pompes de charge, circulateurs de
production d’ECS) à celui des chaudières.
Les lampes à LED (diodes électroluminescentes)
• Préférer des circulateurs à vitesse variable pour la distribution du chauffage, qui adaptent la vitesse aux besoins de chaleur à trans- ont une puissance de l’ordre de 0,1 W par diode, ce
mettre, aux vannes thermostatiques génératrices de pertes de charge et de surconsommation d’électricité. qui représente 3,6 W pour une lampe de bureau de
• Privilégier les moteurs à vitesse variable pour le renouvellement d’air de manière à adapter les débits aux stricts besoins, lesquels 36 LED ou 25,6 W pour un éclairage extérieur de
doivent avoir une puissance dimensionnée au plus juste. 256 LED. Cependant, elles sont pénalisées par un
éclairement focalisé, un mauvais indice de rendu
des couleurs et un prix encore élevé.
FICHE b2.7 Maîtrise des consommations d’électricité

Limiter les consommations d’électricité spécifiques dans les logements


• Prééquiper les pièces de lampes fluocompactes, sauf dans celles occupées de manière temporaire (toilettes, débarras...).
• Prévoir un espace pour le séchage naturel du linge, qui permettra d’éviter d’avoir recours au sèche-linge gourmand en électricité.

Source : Thierry Salomon et Stéphane Bedel


• Permettre l’installation du congélateur dans un local non-chauffé ou faiblement chauffé (cellier).
• Proposer dans les logements, à l’entrée du séjour et des chambres, un interrupteur commandant l’ensemble des appareils audio-vi-
suels et informatiques, à côté de l’interrupteur destiné à l’éclairage, de manière à couper les veilles aisément en quittant la pièce.
• Concevoir l’arrivée des fluides en cuisine qui évite la juxtaposition chaud/froid.
• Prévoir une double alimentation eau froide/eau chaude à l’emplacement du lave-vaisselle et du lave-linge afin de pouvoir raccorde-
ment des appareils à double alimentation désormais proposés sur le marché qui évitent le chauffage de l’eau par effet joule.

Inciter au choix d’un contrat de fourniture d’électricité « verte »


• Mettre en oeuvre des délesteurs qui permettent de réduire les pics de consommation instantanée.
• Souscire un contrat de fourniture d’électricité dont la puissance est calculée au plus juste des besoins.
Tendre vers des bâtiments passifs

• Etudier la possibilité de choisir un contrat de fourniture d’électricité qui garantisse une forte proportion d’énergies renouvelables et qui
encourage des investissements dans de nouvelles unités de production (solaire, éolien, petite hygraulique,...).
Comparaison de puissance, efficacité lumineuse,
• Mettre à vue le compteur d’électricité pour aider l’utilisateur à suivre l’évolution de ses consommations et détecter toutes consomma-
durée de vie de quelques lampes.
tions anormales.

Communiquer auprès des futurs usagers afin de favoriser


• L’achat d’appeils de froid performants de classe A ou A+, et inciter à ce qu’ils ne soient pas juxtaposés au four.
• L’achat de lave-linge et lave-vaisselle économes en eau et énergie munies d’entrée eau froide/eau chaude; une double alimentation
eau froide/eau chaude sera prévue dans les logements pour ces appareils.
• L’achat d’ordinateurs portables et d’écrans plats dont la consommation est faible.

Le saviez-vous ?
b. BÂTIMENT NEUF

• Lorsque l’on double le débit d’un circulateur de chauffage ou d’un ventilateur, sa consommation d’électricité est multipliée par 8.
• La suppression des veilles de tous les appareils du site audio-visuel peut générer une économie allant jusqu’à 500 kWh/an pour un
ménage. L’ensemble des veilles en France représente la production annuelle d’une tranche nucléaire.
• La production de froid ménager représente le premier poste de consommation d’électricité spécifique d’un logement. Elle représente
le 1/3 de la consommation d’un ménage, c’est à dire entre 400 et 1000 kWh/an.
• A production électrique constante, les économies d’électricité générées par le remplacement de tous les appareils de froid ménager
par des appareils performants permettrait de doubler la circulation ferroviaire.
• Les lampes fluocompactes contiennent un peu de mercure et sont classées en France comme déchets dangereux. Elles ne doivent
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

donc pas être jetées avec les déchets ménagers.

Aller plus loin...


• Agence locale de l’énergie de l’agglomération grenobloise, www.ale-grenoble.org
• ADEME, www.ademe.fr
• Logements à faibles besoins en énergie, guide de recommandation et d’aide à la conception, Cabinet Olivier Sidler, mars 2000.
Source : Ademe
• Qualité environnementale des bâtiments, manuel à l’usage de la maîtrise d’ouvrage et des acteurs du bâtiment, ADEME, 2002.
L’étiquette énergie permet de situer un appareil au
• Equipements électriques, Guide ADEME, septembre 2005.
regard de sa consommation énergétique. • La maison des (néga)watts, Thierry Salomon et Stéphane Bedel, Éditions Terre Vivante, 2005.
FICHE b2.8 Maîtrise des consommations d’eau
Objectifs

Source : Sandrine Cabrit-Leclerc


Tendre vers des bâtiments passifs en restant dans les standards de confort d’aujourd’hui : accroître
l’efficacité des installations techniques

Préconisations
u Limiter les consommations d’eau en mettant en oeuvre des moyens adaptés.
u Favoriser les systèmes de récupération des eaux pluviales pour couvrir une part significative des besoins ne
nécessitant pas d’eau potable.

Pourquoi ? Le mousseur rend le robinet efficace même


avec une faible quantité d’eau.

Tendre vers des bâtiments passifs


• La gestion de l’eau potable a un coût environnemental et un coût financier pour la collectivité tant pour le captage et le traitement
amont que pour la distribution ou le traitement aval des eaux usées, qu’il convient de limiter. Une maîtrise des consommations d’eau
permet de limiter l’impact environnemental et le rythme des investissements nécessaires à l’accompagnement de la croissance démo-
graphique de la ville.

Source : Qualité environnementale des bâtiments, Ademe


• La mise en oeuvre conjuguée de tous les dispositifs de réduction des consommations et de récupération conduit à une économie
appréciable sur la facture d’eau potable de l’usager, qui s’est alourdie notablement ces dernières années.
• Les eaux pluviales peuvent remplacer l’eau potable dans de nombreux usages et limiter les coût de production et de traitement amont,
ainsi que les charges.

Comment ?
Réduire les gaspillages

b. BÂTIMENT NEUF
• Encourager la pose de compteur en évidence (cuisine ou pièces d’eau) et non en fond de gaine ou dans un placard pour inciter à
maîtriser les consommations et pour déceler les éventuelles fuites d’eau.
• Installer des réducteurs de pression pour alimenter les robinets à la pression de 3 bars pour laquelle ils sont conçus, une pression
supérieure augmentant le débit des fuites éventuelles.
Répartition du prix de l’eau
Réduire les volumes d’eau utilisés par les usagers
Type de fuite Consommation
• Placer des réducteurs de débit et des mousseurs sur les robinets et des pommes de douche à turbulences pour diviser par 2 la con- annuelle (m3/an)

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


sommation lors d’utilisations « au fil de l’eau ».
Robinet qui suinte 1
• Généraliser l’emploi des chasses d’eau économes et à double commande qui permettent de passer d’un volume de 10 à 12 litres pour
un équipement classique à un volume de 3 et 6 litres. Petit goutte à goutte 5
• Equiper sytématiquement les points de puisage de mitigeurs thermostatiques à 2 crans qui permettent d’améliorer le confort des Robinet qui goutte 15
usagers tout en réduisant les consommations (cf b2.5 Maîtrise des consommations de chauffage et d’ECS).
Fuite légère de chasse d’eau 30
• Réduire la distance entre la chaudière et les points de puisage d’eau chaude sanitaire afin de limiter les volumes d’eau soutirés lors
de l’attente de la température souhaitée ou isoler les distributions internes au logement. Filet d’eau au robinet 90
• Favoriser l’achat de lave-linge et lave-vaisselle économes en eau, permettant de passer pour le linge, de 130 à 70 litres par cycle, et Chasse d’eau qui coule 250
pour la vaisselle de 30 à 17 litres par cycle.
Robinet oublié dans un jardin 500
Surconsommations d’eau pour divers types de fuites
FICHE b2.8 Maîtrise des consommations d’eau

Source : Leroy Merlin Récupérer les eaux pluviales


• Favoriser la mise en oeuvre de dispositifs de récupération
des EP pour couvrir une part des besoins ne nécessitant
pas d’eau potable (toilettes, lavage du linge, lavage des
locaux, arrosage des espaces verts et des jardins, lavage
des voitures,...) lorsque les circuits de distribution ont un
linéaire limité (sanitaires dans les bâtiments publics, petit
collectif, habitat individuel,...).

• Assurer la séparation stricte entre le réseau d’eau potable


et le réseau d’eau pluviale afin de ne permettre aucune
confusion : marquage des conduites, robinets à clef en col-
lectif dans les espaces communs, clapet anti retour...).
Tendre vers des bâtiments passifs

Exemple de système simple de récupération des

Source : ADEME
eaux pluviales pour les besoins des espaces verts. • S’assurer de l’autorisation de la DDASS pour toute instal-
lation de récupération d’eau pluviale en immeuble collectif
et en ERP.
Source : Tekhnê Architectes

Système complet de récupération d’eau de pluie

Le saviez-vous ?
• En moyenne, un Français utilise 150 litres d’eau potable par jour (consommations personnelles et collectives). Un couple avec deux
enfants consomme environ 360 litres par jour.
• Un réseau de distribution ancien et mal entretenu peut avoir un taux de pertes supérieur à 20%, alors qu’un réseau neuf en bon état
limite les pertes à 15% du volume distribué.
b. BÂTIMENT NEUF

• Chez l’abonné, les pertes atteignent 20% en moyenne.


• Avec une pluviométrie moyenne de 1007 mm à Grenoble, on peut récupérer chaque année jusqu’à 1 m3 d’eau pluviale par m2 de
toiture à Grenoble.
Cuve de 6000 litres enterrée.
• La détection des fuites est parfois envisagée avec la mesure de la consommation en pleine nuit, à une heure où elle est supposée
nulle (4 heures du matin par exemple).

Aller plus loin...


Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

• GRAIE - Groupe de Recherche Rhône-alpes sur les Infrastructure et l’Eau. www.graie.org


• Inventaire des matériels hydro-économes établi par le CREAQ - Association aquitaine pour la promotion des énergies renouvelables,
de l’éco-efficacité, de l’habitat écologique et de la haute qualité environnementale : mise à jour Juin 2005 et disponible sur le site :
http://www.smegreg.org/etudes-smegreg/
• L’eau à la maison, mode d’emploi écologique, Sandrine Cabrit-Leclerc. éditions Terre Vivante, www.terrevivante.org
• Maîtrise des consommations d’eau, Guide pratique ADEME.
• Qualité environnementale des bâtiments, guide ADEME, 2002
• Eco-conception des bâtiments, bâtir en préservant l’environnement, Bruno Peuportier, Presses de l’école des mines de Paris, 2003.
Répartition possible des usages • La maison des (néga)watts, Thierry Salomon, Stéphane Bedel, éditions Terre Vivante, 2005.
entre eau potable et eau pluviale.
FICHE b2.9 Solaire thermique pour l’eau chaude sanitaire
Objectifs
Tendre vers des bâtiments passifs en restant dans les standards de confort : introduire les énergies
renouvelables
Préconisations B
Bilan énergétique
(kWh)
u Cibler l’installation permettant de couvrir une part significative des besoins en eau chaude sanitaire (ECS) Consommation totale

pour les bâtiments dont la toiture est exploitable. 2500 à 2600


2400 à 2500

Source : ASDER
2300 à 2400
Pourquoi ? 2200 à 2300
Répartition
Economie due au solaire
Consommation d’appoint
• Grenoble bénéficie d’un ensoleillement favorable, notamment l’hiver ainsi que le montre le diagnostic en annexe.

Tendre vers des bâtiments passifs


Performances d’un même chauffe-eau solaire, utilisé
• L’énergie solaire, ressource gratuite, peut se substituer aux énergies fossiles pour le chauffage de l’eau. dans les mêmes conditions, en fonction du climat :
• Dans une région où « l’eau froide est froide », et où les besoins de chaleur sont par conséquent importants, le simple préchauffage l’économie due à l’énergie solaire est la même quelle
solaire de l’eau représente une économie d’énergie appréciable. que soit la région.
• Des capteurs solaires thermiques produisent entre 30 et 60%, selon la taille de l’installation, des besoins annuels d’eau chaude
sanitaire grâce à l’énergie du soleil. L’appoint assure le reste. Les avantages financiers et environnementaux sont donc intéressants
puisque la production solaire permet de réduire les achats de combustible et de limiter les rejets de CO2.
• La loi sur les orientations de la politique énergétique du 13 juillet 2005 fixe un objectif d’installation de 200 000 chauffe-eau solaires par
an en 2010 (plan « face-sud », article 12). L’article 4 de cette loi vise « à satisfaire, à l’horizon 2010, 10% de nos besoins énergétiques
à partir de sources d’énergies renouvelables » et « une augmentation de 50% de notre production de chaleur renouvelable ».

Comment ?
Déterminer la pertinence de l’installation

b. BÂTIMENT NEUF
• Le cas échéant, réaliser un prédiagnostic pour évaluer la pertinence du projet d’installation d’un chauffe-eau solaire collectif (masques
par exemple) et une préfaisabilité.
• Etudier systématiquement la solution solaire lorsque les besoins d’eau chaude sont réguliers : logements, hôpitaux, maisons de re-
traite, hôtels, restaurants... Une installation solaire est d’autant plus recommandée que la consommation d’eau chaude est élevée.
• Valoriser la production estivale, qui est la plus forte, en dotant de chauffe-eau solaires les équipements très sollicités en été : hôtels
plus fréquentés l’été, piscines découvertes... (Les capteurs non vitrés dits « moquette solaire », utilisés dans les piscines, produisent
de l’eau à une température proche de l’air ambiant).

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


• Repérer les cas pour lesquels le choix de l’énergie solaire n’est pas pertinent : il s’agit des bureaux pour lesquels la consommation
d’eau chaude est faible ou nulle (gymnase), des locaux vides en été (écoles), des locaux occupés irrégulièrement.

Concevoir l’installation
• Dimensionner l’installation pour viser un bon compromis entre productivité des capteurs (de 500 à 600 kWh/m²/an) et couverture des

Source : ADEME
besoins (de l’ordre de 40%). Les surfaces de capteur sont en général de 1 m² par personne en maison individuelle, au moins 1,5 m²
par logement en collectif.
• Choisir le type de capteur le plus adapté à l’application. Les capteurs plan vitrés, les plus courants, ont un rendement moyen et sont
bien adaptés à la production de chaleur basse température (40 à 50°C). Les capteurs à tubes sous vide ont un rendement supérieur.
Schéma de fonctionnement d’un chauffe-eau
ils permettent d’augmenter la production solaire pour une même surface, lorsque celle-ci est réduite ou si l’on a besoin d’eau à haute solaire collectif
FICHE b2.9 Solaire thermique pour l’eau chaude sanitaire

Source : ASDER
température (plus de 80°C).
• Intégrer les capteurs plan sur un toit orienté au sud ou les poser en châssis sur les toitures terrasse.
• Prendre en compte le rendement de l’intégralité du système, qui détermine la quantité d’énergie fossile économisée, et non celui du
seul capteur dans le calcul de l’indicateur d’économies d’énergie.
• Prévoir le comptage de la chaleur produite, en kWh.

Le chauffage solaire
• Ne pas écarter les solutions de chauffage solaire (PSD ou plancher solaire direct, par exemple), trop peu étudiées en logement col-
lectif faute de place pour poser les capteurs. Dans des immeubles de taille modeste, avec des besoins de chaleur fortement réduits
grâce à une isolation renforcée et des baies vitrées ou vérandas garantissant des apports solaires passifs en hiver, le chauffage solaire
Cette installation de 705 m² produit 44% des besoins est envisageable.
de 505 logements sociaux.
La surface de capteurs est à calculer au moment de l’étude de faisabilité. L’utilisation de capteurs sous vides permet d’améliorer la
production de l’ensemble du système.
Tendre vers des bâtiments passifs

Que dit le PLU ?


Photo : Tekhnê Architectes • L’article 11 du règlement qui préconise que les projets participent à la mise en œuvre des objectifs de HQE précise que les capteurs
solaires devront s’intégrer harmonieusement à la toiture.

Le saviez-vous ?
Photo : Tekhnê Architectes

• Une inclinaison des capteurs aux environs de 50° au sud permet d’optimiser le pourcentage de couverture des besoins : la production
est plus faible en été que si les capteurs avaient été inclinés à 30° mais elle est plus élevée l’hiver lorsque le soleil est bas.
• Si l’on ramène, pour chaque pays de l’Union Européenne, la surface solaire thermique en m2 au nombre d’habitants, Chypre détient
la 1ère place avec 582,4 m2/1000 habitants, devant l’Autriche dont le ratio est de 297 m2 pour 1000 habitants. La France, quant à elle se
b. BÂTIMENT NEUF

classe, en 11éme position avec 13,2 m2/1000 habitants.


• A Barcelone, un arrêté municipal rend obligatoire l’utilisation de l’énergie solaire dans tout bâtiment neuf ou en réhabilitation dont la
consommation d’eau chaude dépasse les 2000 litres par jour. Le chauffe-eau solaire doit couvrir au minimum 60% des besoins.
Au centre :
• Des aides financières peuvent être accordées afin d’encourager la mise en oeuvre d’installations solaires thermiques. L’ALE ou
chauffe-eau
solaire en l’AGEDEN peuvent renseigner sur les diverses conditions.
surimposition • La GRS ou garantie de résultat solaire est mise en place pour les installations d’au moins 50 m², couvrant au moins 30% des besoins.
par dessus Si la production solaire réelle est inférieure à 90% de la production prévue, le bureau d’études, le fabricant de capteurs ou l’installateur
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

le toit et en dédommagent le maître d’ouvrage.


châssis sur
une toiture
terrasse.
Ci-contre :
Aller plus loin...
disposition • Institut national de l’énergie solaire (logiciel de simulation de production CALSOL), www.ines-solaire.com
Photo : Tekhnê Architectes

en pergola • Enerplan - Association professionnelle de l’énergie solaire, www.enerplan.asso.fr


des capteurs • Agence locale de l’agglomération grenobloise, www.ale-grenoble.org
à tube sous • AGEDEN - Energies renouvelables en Isère, www.ageden.org
vide qui laisse
• CLER - Comité de liaison des énergies renouvelables : www.cler.org
la terrasse
accessible. • ADEME - Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, www.ademe.fr
FICHE b2.10 Bois-énergie
Objectifs
Tendre vers des bâtiments passifs en restant dans les standards de confort : introduire les énergies
renouvelables.

Source : bois-foret.info
Préconisations
u Privilégier l’usage du bois-énergie pour le chauffage des bâtiments.

Pourquoi ?
Aspects environnementaux
• Le bois est une ressource locale, naturelle et renouvelable issue du rayonnement solaire qui engendre le cycle végétal. Sa consom-
mation raisonnée n’entame pas le patrimoine des générations futures et permet d’économiser les ressources fossiles (charbon, pétrole,
gaz naturel, uranium) dont les stocks sont limités. Le bois-énergie s’inscrit donc dans une filière bois cohérente et durable.

Tendre vers des bâtiments passifs


• Utiliser le bois-énergie revient à valoriser des déchets produits par l’entretien des forêts, des haies, des espaces verts, l’industrie du
bois (branches, écorces...). D’un bout à l’autre de la chaîne, 20% seulement du volume d’un arbre sur pied est utilisable comme bois
d’oeuvre. Le reste, auquel il faut ajouter le bois de rebut (palettes), peut être valorisé sous forme d’énergie.
• Grâce au cycle du carbone, les rejets de CO2 du bois sont considérés comme nuls dans la mesure où le carbone libéré lors de la

Source : CLER
combustion est celui qui a été capté tout au long de la vie de l’arbre. Si le bois était resté en forêt, sa décomposition aurait généré du
méthane, un gaz à effet de serre au pouvoir de réchauffement global 20 fois supérieur à celui du CO2.
• L’exploitation du bois-énergie participe à l’entretien des forêts qui sans cela se dégradent.

Aspects économiques et législatifs


• L’article 4 de la loi fixant les orientations de la politique énergétique du 13 juillet 2005 vise « à satisfaire, à l’horizon 2010, 10% de nos
besoins énergétiques à partir de sources d’énergies renouvelables » et « une augmentation de 50% de notre production de chaleur
renouvelable ».
• Le surcoût de l’investissement initial pour une chaufferie au bois est compensé par des aides de l’ADEME, du département de l’Isère

b. BÂTIMENT NEUF
et de la Région Rhône-Alpes. Le prix du combustible est très compétitif et peu dépendant des fluctuations du marché des énergies fos-
siles. Malgré un investissement et des coûts de maintenance supérieurs, à long terme le choix du bois-énergie s’avère moins onéreux
que celui des énergies conventionnelles.
• Encourager le développement du bois-énergie contribue à créer ou maintenir des emplois locaux dans la filière forestière.

Aspects techniques
• Les systèmes modernes offrent le même degré de confort et de fiabilité que les énergies conventionnelles. Ils n’utilisent pas de bû-

Sources : ITEBE
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

et Ökofen
ches, trop contraignantes, mais du bois sous une forme fluide permettant l’alimentation automatique de la chaudière.
• Aujourd’hui, le bois-énergie peut chauffer un petit logement, une maison individuelle, un immeuble de logements ou plusieurs bâti-
ments grâce à un micro-réseau de chaleur. Il est également exploité à échelle industrielle dans les réseaux de chaleur urbains.

Comment ?
Favoriser le choix du combustible bois-énergie sous forme de plaquettes ou de granulés De haut en bas,
• Proposer une alternative bois parallèlement aux énergies conventionnelles : trois formes de
combustible bois :
- sous forme de granulés de bois : provenant de sciure compressée et moulée sous forme de petits cylindres calibrés, ils sont
plaquettes, granu-
adaptés aux chaudières de petite et moyenne puissance, jusqu’à 150 kW, soit la puissance requise pour le chauffage d’une vingtaine lés, écorces.
de logements collectifs. Le granulé nécessite moins de place pour le stockage que le bois déchiqueté. Il est livré par soufflage depuis
FICHE b2.10 Bois-énergie

Source : AJENA
le camion livreur comme une livraison de fuel. Son emplacement peut être non-contigu à la chaufferie si un système de transfert pneu-
matique est utilisé.
- sous forme de plaquettes de bois déchiqueté adaptées aux installations de moyenne et grosse puissance (à partir de 50 kW). En
raison de son faible coût, le bois déchiqueté est particulièrement préconisé pour les bâtiments dont la consommation de chauffage est
importante : hôpitaux, logements collectifs... Le bois déchiqueté doit respecter un certain degré d’hygrométrie pour être stocké.
• Optimiser l’investissement en mutualisant les besoins de chaleur et en créant une chaufferie pour alimenter plusieurs bâtiments via
un micro réseau de chaleur, qui offre un meilleur rendement.
• Etudier une solution 100% bois : pour avoir un rendement optimal, les chaudières doivent fonctionner à un régime proche de leur
puissance nominale. Leurs performances sont dégradées par un fonctionnement au ralenti. De ce fait, une chaufferie collective au bois
Schéma d’une chaufferie au bois déchiqueté comprend une chaudière principale fonctionnant en base, et une chaudière auxiliaire habituellement au gaz ou au fioul pour assurer
les pointes. Il est possible de remettre cette habitude en cause et d’installer deux chaudières au bois, éventuellement de puissance
différente.
Tendre vers des bâtiments passifs

Etudier la faisabilité des projets


en se rappochant de bureaux d’études spécialisés ou de l’AGEDEN ou l’ALE de Grenoble et en se posant les questions suivantes :
• Existe-il une source d’approvisionnement relativement proche qui permette de conserver un bilan écologique favorable ?
• La source d’approvisionnement est-elle stable dans le temps ?
• Dispose-t-on d’un espace suffisant pour loger la chaufferie et le silo (20 à 30 m3)?
• Quel dimensionnent du silo ? Le dimensionnement est fonction des besoins sur l’année et de la fréquence des livraisons envisa-
Source : ALE Lyon

gée).
• Comment s’effectue la livraison ? L’accès du camion au silo est-il prévu ?

Le saviez-vous ?
Livraison de bois déchiqueté
• La forêt couvre 28% du territoire national, jusqu’à 70% des zones montagneuses, 33% de la région Rhône-Alpes et un tiers du dépar-
tement de l’Isère. Elle s’accroît naturellement de 85 millions de m3 par an, pour une consommation nationale de 35 millions de m3.
b. BÂTIMENT NEUF

• Le bois est la deuxième énergie renouvelable consommée en France (34%) après l’hydroélectricité (60%).
• A consommation égale, le bois-énergie développe une activité locale 4 fois supérieure aux énergies fossiles.
• Le traitement des fumées est obligatoire pour les chaufferies d’une puissance égale ou supérieure à 4 MW.
• Les abonnements aux micro-réseaux de chaleur sont depuis peu assujettis à une TVA de 5,5%, identique à celles appliquées aux
chauffages électriques et au gaz.

Aller plus loin...


Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

• ALE Grenoble, www.ale-grenoble.org


• AGEDEN - Energies renouvelables en Isère, www.ageden.org
• AJENA, www.ajena.org
Source : ALE Grenoble

• ITEBE - Association internationale des professionnels et usagers des bioénergies, www.itebe.org


• Biomasse Normandie, www.biomasse-normandie.org
• CLER - Comité de liaison des énergies renouvelables : www.cler.org
• ADEME - Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, www.ademe.fr
Fournisseurs de bois plaquette ou granulé (vrac)
autour de Grenoble
FICHE b2.11 Photovoltaïque raccordé au réseau
Objectifs
Tendre vers des bâtiments passifs en restant dans les standards de confort d’aujourd’hui : introduire

Source : ASDER
les énergies renouvelables
Préconisations
u Etudier l’opportunité d’installer une centrale photovoltaïque raccordée au réseau, lorsque le site est favorable, Schéma d’une centrale photovoltaïque
pour couvrir une part significative des besoins d’électricité du bâtiment. raccordée au réseau

Pourquoi ?

Photo : Tekhnê Architectes


Façades
• Une centrale photovoltaïque permet de produire de l’électricité au plus près des besoins, sans pollution locale et à partir d’une énergie photovoltaïques :
abondante et illimitée, la lumière du soleil.
• La loi d’orientation de la politique énergétique de la France fixe un objectif de 10 % de couverture de nos besoins d’énergie par des Ci-contre,

Tendre vers des bâtiments passifs


énergies renouvelables, auquel la filière photovoltaïque peut contribuer. panneaux en
• En tant qu’énergie renouvelable, l’électricité photovoltaïque bénéficie d’un tarif d’achat fixé par le gouvernement supérieur au tarif de surimposition
vente de l’électricité « ordinaire ». Ainsi en 2006, le tarif d’achat de l’électricité photovoltaïque sera de l’ordre de 0,30 euros/kWh pour sur une façade
aveugle.
les installations collectives, garanti sur 20 ans.
• De conception modulaire et d’un coût proportionnel au nombre de module, une centrale photovoltaïque peut facilement s’adapter aux Ci-dessous,
moyens financiers du maître d’ouvrage ou évoluer avec le temps au fil des besoins. panneaux
• Sans pièce mécanique en mouvement, les systèmes photovoltaïques sont particulièrement fiables et peuvent produire pendant plus semi-transparents
de 30 ans moyennant une visite de routine annuelle. constitutifs d’une
• Une centrale photovoltaïque peut être considérée comme un élément pédagogique de sensibilisation à une consommation raisonnée baie vitrée.
de l’électricité.

Comment ?
• Mettre en oeuvre prioritairement tous les moyens pour réduire les consommations d’électricité du bâtiment (cf b2.7 Maîtrise des con-

b. BÂTIMENT NEUF
sommations d’électricité).
• Etudier la possibilité d’installer une centrale photovoltaïque sur les bâtiments bénéficiant d’un bon ensoleillement et de surfaces adap-
tées. Une attention particulière sera accordée aux ombres portées des bâtiments environnants ainsi que des masques proches (arbres
de haute tige, cheminées, etc...) qui peuvent réduire considérablement la production.
• Préférer une orientation plein Sud et une inclinaison de 30° par rapport à l’horizontal. La production annuelle sera, dans ce cas,
maximale, de l’ordre de 110 à 130 kWh/m2 de capteur ou environ 1200 kWh par kWc installé. Cependant d’autres configurations sont
envisageables ainsi qu’indiquées dans le tableau et graphiques page suivante.

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


• Favoriser l’intégration des panneaux à l’architecture : intégrés ou surimposés à une toiture, en façade verticalement ou en brise-so-
leil, en châssis sur une toiture terrasse, ... et veiller à ce que l’installation suive les préconisations du guide de rédaction du cahier des
charges techniques de l’ADEME.
• Choisir le mode de raccordement au réseau (autoconsommation du courant et vente du surplus ou vente de la totalité du courant)
qui présente la meilleure rentabilité. Celle-ci dépendra notamment de l’éloignement de la limite de concession du réseau, des tarifs de

Photo : Tekhnê Architectes


raccordement appliqués ou du profil de consommation d’électricité du bâtiment.
• Prendre en considération l’ensemble des démarches administratives à accomplir pour obtenir les contrats nécessaires au raccorde-
ment de l’installation (déclaration DRIRE, DIDEME, ARD, distributeur d’électricité, etc...).
• Prévoir des dispositifs qui permettent d’afficher la production photovoltaïque (production instantanée, production du jour, production
cumulée) ainsi que la consommation du bâtiment de manière à sensibiliser les usagers à la maîtrise des consommations.
FICHE b2.11 Photovoltaïque raccordé au réseau
Que dit le PLU ?
• L’article 11 du règlement qui préconise que les projets participent à la mise en œuvre des objectifs de HQE précise que les capteurs
photovoltaïques devront s’intégrer harmonieusement à la toiture.

Photo : Tekhnê Architectes


Le saviez-vous ?
• Il existe 2 grandes familles de panneaux photovoltaïques :
- les panneaux de silicium polycristallin (le procédé le plus répandu) à l’aspect bleuté et d’un rendement de l’ordre de 12 à 14% ou
monocristallin à l’aspect gris-bleu d’un rendement de l’ordre de 16 à 18%.
- les panneaux de silicium amorphe d’aspect gris foncé ou noir d’un rendement plus faible de l’ordre de 6%.
Cependant le Wc a un coût relativement similaire quelle que soit la filière, de l’ordre de 6 à 8 €/Wc HT installé.
• La puissance nominale d’une installation photovoltaïque s’exprime en kiloWatt crête (kWc). 1 kWc représente environ 10 m² de pan-
neaux en silicium polycristallin.
Tendre vers des bâtiments passifs

• L’onduleur est l’élément qui transforme le courant photovoltaïque en courant conforme au réseau. Il est asservi au réseau : si le cou-
rant est coupé sur le réseau, l’onduleur s’arrête afin de protéger les personnes qui peuvent intervenir sur les lignes électriques.
• Le temps de retour énergétique d’un capteur photovoltaïque (le temps qu’il met pour restituer l’énergie consommée pour sa produc-
tion) est d’un an et demi à 3 ans. Les diagrammes ci-dessous donnent une estimation de production pour 1 kWc installé plein Sud, à
Source : Total Energie
Grenoble, en fonction de différentes inclinaisons, en kWh.
Source : HESPUL

• Pour un site donné, la production annuelle attendue peut être estimée avec une marge d’erreur de l’ordre de 5%. Si la totalité de la
production est vendue au réseau, le temps de retour sur investissement peut être estimé avec la même précision.
• Le tarif d’achat du courant produit est entre 22,5 et 23,25 c€/kWh pour les particuliers, entre 30 et 31 c€/kWh pour les logements
collectifs, le tertiaire et l’industrie. Il est de 50 c€/kWh en Allemagne.
De haut en • GEG rachète chaque année 25 MWh photovoltaïques.
bas : • Des aides financières peuvent être accordées afin d’encourager la mise en oeuvre d’installations solaires photovoltaïques. (L’ALE ou
panneaux l’AGEDEN peuvent renseigner sur ces aides).
solaires
photovol-
b. BÂTIMENT NEUF

taïques en

Source : HESPUL
pergola,
Photo : Tekhnê Architectes

en brise-
soleil,
en
verrière,

Source : INES
en châssis
sur un toit.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

Aller plus loin...


Photo : Tekhnê Architectes

• Association Hespul, spécialiste du photovoltaïque raccordé au réseau, représentant de la France à l’AIE www.hespul.org
• Agence locale de l’énergie de l’agglomération grenobloise www.ale-grenoble.org
• AGEDEN - Energies renouvelables en Isère www.ageden.org
• Institut national de l’énergie solaire : www.institut-solaire.com
• Systèmes photovoltaïque raccordés au réseau - Guide de rédaction du cahier des charges techniques de consultation à destination
du maître d’ouvrage, ADEME 2004
FICHE b3.1 Impact des matériaux sur l’environnement et la santé
Objectifs
Construire des bâtiments à l’empreinte écologique limitée

Source : Tekhnê Architectes


Préconisations
u Recueillir une information environnementale large et fiable pour prescrire en conscience les matériaux.

Pourquoi ?
Exemple de graphique radar présentant les différents

pour une empreinte écologique limitée


• Le choix d’un matériau est généralement fondé sur des critères extra-environnementaux (fonctionnalité, performance technique, es- impacts d’un matériau sur l’environnement.
thétique, coût, ...) mais prend rarement en compte les impacts sur l’environnement et la santé au moment :
- de la fabrication du matériau : impact sur la ressource qui peut être plus ou moins rare, consommation d’eau,
consommation d’énergie,
- de son transport, surtout lorsque la ressource est lointaine et que le matériau est acheminé par la route,
- de sa mise en oeuvre : nuisances éventuelles sur la santé des ouvriers (fibres, émissions de vapeur, ...) ou sur
l’environnement (eaux usées, déchets de chantier, ...),
- de sa vie en oeuvre en terme d’efficacité (performance d’isolation thermique ou acoustique, ...) et de santé pour l’habitant
(émission de COV - Composés Organiques Volatils, de formaldéhydes, de fibres, ...),
- ou de la déconstruction (séparation des composés, nuisances, ...).
• Les matériaux peuvent avoir un impact direct sur la santé, à court terme mais aussi à long terme ; les risques sont principalement

Source : Prosign
de nature cancérogène (amiante, benzène), toxique (COV, produits toxiques) ou allergène (micro-organismes, COV). Une évaluation
scientifique du risque est toujours indispensable mais les résultats sont souvent difficiles à obtenir.

Comment ?
Elargir le champ des connaissances des matériaux,
• Obtenir lorsqu’elle existe, l’analyse de cycle de vie (ACV) du matériau, conforme à la norme ISO 14040, qui détermine l’impact du

b. BÂTIMENT NEUF
matériau à toutes les étapes de sa vie, du berceau à la tombe. L’analyse de cycle de vie se déroule en 4 phases : la définition des
objectifs, l’inventaire, l’évaluation des impacts sur l’environnement et l’interprétation. Une phase de propositions d’amélioration vient
généralement compléter l’ACV. Le choix des impacts à étudier peut varier suivant le matériau étudié ou la nature du projet.
• Se référer aux avis techniques du CSTB qui prennent en compte, depuis 2003, les données environnementales et les paramètres
sanitaires.
• Se référer, lorsqu’elles existent, aux fiches de déclaration environnementales et sanitaires (FDES) conformes à la norme NF P01-
010, fournies par les fabricants ou les syndicats professionnels et mises à disposition dans la base INIES du CSTB. Effectuer le cas

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


échéant des recherches sur des bases de données étrangères DEAM (toutes données), IVAM version 2000 (construction), BUWAL
(matériaux), Eco-Invent (construction), ...
• Rechercher, chaque fois que possible, des fiches de déclaration de matériaux, intégrant des données fabricants et détaillant les im-
pacts à chaque étape de la vie du produit, et se procurer des fiches de données de sécurité qui fournissent en plus des informations sur
les risques potentiels liés à l’exposition à des produits potentiellement toxiques, des informations sur les méthodes de travail sûres.

Source : ASDER
Choisir en connaissance et en conscience selon une analyse multicritères
• Trouver le plus juste compromis dans le choix et la mixité des matériaux entre les différents critères : esthétiques, techniques permet-
tant d’assurer la pérennité et la sécurité du bâti, environnementaux à chaque étape de son cycle de vie, sanitaires et économiques.
• Choisir à performance égale les matériaux à faible énergie grise, qui représente la quantité d’énergie nécessaire à son extraction Énergie grise moyenne pour des matériaux
utilisés en construction (en kWh/m3)
FICHE b3.1 Impact des matériaux sur l’environnement et la santé
ou ou sa récolte, sa transformation, son transport et sa mise en oeuvre sur le chantier, sans toutefois oublier que cette
énergie grise sera toujours d’un ordre de grandeur très inférieur à l’énergie consommée par le bâtiment au cours de sa
vie.
• Prendre en compte la toxicité humaine des matériaux et préférer notamment ceux dont les émissions de COV sont
faibles. Les COV possèdent de multiples effets sur la santé, pouvant occasionner de simples gênes olfactives, des
irritations des muqueuses, des yeux, de la peau, une diminution de la capacité respiratoire, des troubles cardiaques,
digestifs et présentent, pour certains composés, des risques cancérogènes et mutagènes.
• Choisir des matériaux en considérant leur sensibilité face aux attaques de bactéries et de micro-organismes.
• Préférer des matériaux locaux qui favorisent le développement de l’économie locale.
pour une empreinte écologique limitée

Le saviez-vous?

Source : ADEME - TRIBU


• Pour avoir du sens, l’ACV de deux produits différents doit « comparer le comparable » : comparer 1 litre de peinture A et 1
litre de peinture B n’a de sens que si dans les deux cas la surface à peindre est protégée de la même manière ; si la peinture
A est 2 fois moins polluante que la peinture B mais nécessite deux couches au lieu d’une pour obtenir la même protection,
aucune des deux peintures ne se démarque.
• La norme NF P01-010 décrit les impacts environnementaux et sanitaires selon dix indicateurs : consommation de
ressources énergétiques, épuisement des ressources, consommation d’eau, déchets solides, changement climatique,
acidification atmosphérique, pollution de l’air, pollution de l’eau, destruction de la couche d’ozone stratosphérique, for-
mation d’ozone photochimique.
• Un matériau naturel n’est pas toujours synonyme de matériau sain. Par exemple, l’amiante, matériau naturel, est re-
connu comme cancérigène.
• Les isolants d’origine animale comme la laine de mouton reçoivent un traitement antimites qui peut avoir des effets
sur la santé.
• La directive REACH oblige désormais l’industrie chimique à analyser l’impact sur la santé des molécules qu’elle fabrique.
• En France, le Plan National Santé Environnement stipule que 50% des produits et matériaux de construction mis sur
le marché devront être évalués pour leurs caractéristiques environnementales et sanitaires, à l’horizon 2008.
• En Suède, une liste de substances interdites, comme le PVC par exemple, est diffusée par l’Inspection suédoise de chimie.
b. BÂTIMENT NEUF

• Un bâtiment classique comporte moins de 1% en masse de matériaux recyclables ou recyclés alors que le béton à lui
seul peut représenter 50 à 75% de la masse totale de tous les matériaux qui composent le bâtiment.
• Les logiciels de simulation tels qu’EQUER, développé par l’Ecole des Mines de Paris et l’INERIS (Institut d’évaluation
Exemple de fiche de déclaration de matériau des risques industriels), permettent de modéliser la construction, l’utilisation, le renouvellement des composants et la
déconstruction d’un bâtiment en tenant compte de la réutilisation et du recyclage éventuels.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

Indicateur de toxicité humaine Aller plus loin...


suivant le milieu concerné :
Substance HCA HCW HCS
milieu atmosphérique (HCA),
• Éco-conception des bâtiments-Bâtir en préservant l’environnement, Bruno Peuportier, 2003.
Arsenic 4 700 1,4 0,043 aquatique (HCW) et terrestre
(HCS). Il est exprimé en kg • Qualité environnementale des bâtiments, Ademe, 2002.
Cadmium 580 2,9 7
de chair humaine contaminée • L’habitat écologique - Quels matériaux choisir? Friedrich Kur, 1998.
Chrome (VI) 47 000 4 100 130
à une dose maximale toléra- • Le guide de l’habitat sain, Drs Suzanne et Pierre Déoux, Medieco Editions, 2004.
Mercure 120 4,7 0,15 ble (une dose est le rapport • CSTB : www.cstb.fr
Plomb 160 0,79 0,025 entre la masse de polluant • Base de données INIES : www.inies.fr
inhalé ou ingéré sur une • Base de données DEAM : www.ecobilan.com
Cuivre 0,24 0,02
certaine durée et la masse de • Base de données Ecoinvent : www.ecoinvent.ch
Source : Bruno Peuportier l’individu).
FICHE b3.2 Systèmes constructifs et matériaux de construction

Construire des bâtiments à l’empreinte écologique limitée


Préconisations
u Privilégier des procédés constructifs et matériaux qui limitent les impacts sur l’environnement. La structure
porteuse de
u Opter pour des matériaux qui ne nuisent pas à la qualité de l’air intérieur.
l’immeuble

Architectes : Common & Gies


Pourquoi ? habitat et travail
à Fribourg-en-
• Le choix du système constructif détermine les performances futures du bâtiment en matière d’isolation, d’inertie, d’adaptabilité et de Brisgau est en

pour une empreinte écologique limitée


déconstruction et influe directement sur l’empreinte écologique du bâtiment. béton armé et
• Le matériau idéal n’existe pas. La bonne approche concernant le choix d’un matériau consiste donc à trouver le bon compromis entre les façades à
des critères environnementaux, économiques, techniques, architecturaux et patrimoniaux (durabilité, entretien, ...) souvent opposés ossature bois.
en n’oubliant pas que la phase d’utilisation (plusieurs dizaines d’années) pèse souvent plus lourd en terme environnemental que les
phases de fabrication, de chantier ou de démolition.
• Les matériaux ou les produits mis en oeuvre dans les bâtiments peuvent dégrader notablement la qualité de l’air intérieur par les
émissions qu’ils génèrent parfois durant de nombreuses années (solvants, COV, formaldéhydes, fibres en suspension, ...).

Comment ?
Questionner les pratiques ordinaires
• Sortir des automatismes constructifs qui conduisent en France à une position écrasante du béton armé et de la maçonnerie sur le
marché de la construction et dans l’ingénierie des structures.
• Utiliser le bon matériau, à la juste quantité, au bon endroit, sans hésiter à associer des principes constructifs différents au sein d’un

Source : Imerys
même bâtiment (association d’une structure lourde béton avec isolation par l’extérieur et façade légère à ossature bois et isolation
renforcée par exemple).
Appréhender le choix des matériaux de manière globale (cf b3.1 Impact des matériaux sur l’environnement et la santé).
• Valoriser les matériaux dont l’A.C.V. (analyse en cycle de vie) et toutes les données disponibles démontrent les meilleurs compromis.
La brique Monomur assure la double fonction

b. BÂTIMENT NEUF
Privilégier l’isolation par l’extérieur d’élément porteur et d’isolant.
• L’isolation par l’extérieur présente de nombreux avantages dont celui de garantir une inertie et un confort d’été lorsqu’elle est associée
à une ventilation nocturne. (cf b2.1 Isolation thermique et inertie)
• Lorsqu’une isolation par l’intérieur est nécessaire, favoriser l’emploi des isolants d’origine végétale issus de ressources renouvelables
(bois feutré, laine de chanvre, ouate de cellulose, ...) aux isolants minéraux (laine de verre, laine de roche, ...) qui contiennent des fibres
irritantes pour la peau et les voies respiratoires supérieures et des liants sources de formaldéhydes. Privilégier également des isolants à

Architecte : Dominique Molard


forte inertie thermique qui participeront à l’inertie générale du bâtiment (laine de bois). Toutefois, si l’emploi de laines minérales est iné-

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


vitable, mettre en oeuvre tout dispositif qui limite le risque de propagation des fibres dans l’air intérieur (isolant ensaché, encloisonné,
...), conforme à la directive européenne 97/69/CE.
Analyser l’intérêt d’un système constructif à isolation répartie (Monomur par exemple)
• Comparer en phase de conception, une solution à isolation répartie et une solution à isolation par l’extérieur, en abandonnant l’isola-
tion par l’intérieur, principalement pour les logements.
La brique Monomur est une brique creuse en terre cuite contenant des alvéoles verticales séparées par de fines parois décalées les unes par rapport
aux autres de manière à ralentir le flux thermique. Ses performances d’isolation permettent de se dispenser d’isolation complémentaire intérieure ou
extérieure. Elle procure en outre une bonne inertie et régule le degré d’humidité intérieure. Toutefois, la brique monomur est une alternative qui vaut au
maximum pour les bâtiments de hauteur R+3 et qui doit intégrer les questions de risque sismique.
L’atrium du lycée de Villard Bonnot se
Introduire le bois dans la construction, seul matériau de structure renouvelable caractérise par des structures arborescentes
• Favoriser l’emploi de bois local, produit dans les massifs avoisinants de Grenoble (Belledonne, Chartreuse, Vercors, ...). A défaut, en bois, supports des toitures.
FICHE b3.2 Systèmes constructifs et matériaux de construction
Chaleur
Densité Conductivité
Matériaux spécifique
en kg/m3 en W/m.K
en J/(kg.K)
Laine de verre 12 0,041 840 opter pour un bois éco-certifié PEFC, FSC ou équivalent.
Laine de roche 25 0,041 920 • Utiliser du bois transformé s’il n’engendre pas d’impact négatif sur la santé et l’environnement, durant les différentes étapes de sa vie.
• Accepter les changements d’apparence du bois (couleur grise) due à l’autoprotection naturelle du rayonnement UV par dégradation

Source : Logiciel Pleiade


Laine de chanvre 25 0,039 1400
de la lignine.
Panneau fibre bois 50 0,040 2100
• Privilégier des alternatives au traitement classique du bois (séchage ou chauffage du bois à haute température, oléothermie, ...)
Polystyrène
25 0,040 1380 • Analyser suivant les projets, l’opportunité de préférer le renouvellement programmé d’un bois non-traité à la mise en oeuvre d’un
expansé
entretien préventif dont l’impact sur l’environnement peut être lourd notamment lors du recyclage ultime.
Brique Monomur
782 0,160 900
Le bois présente de nombreux atouts dont celui d’être renouvelable et de constituer une réserve de CO2. Il peut être employé en structure, en enve-
(37,5) loppe et en épiderme de finition. Outre ses caractéristiques thermiques et hygroscopiques (il absorbe et rejette une partie de l’humidité de l’air), le bois
La capacité thermique d’un matériau détermine son possède des qualités souvent oubliées telle que sa résistance structurelle au feu (il se consume mais ne plie pas, contrairement à l’acier), ou la durée ré-
inertie et dépend de 3 facteurs : la conductivité ther- duite du chantier de construction grâce aux possibilités de préfabrication et de montage rapide. A qualités mécaniques et thermiques égales, les murs d’un
pour une empreinte écologique limitée

mique, la chaleur spécifique et la densité. bâtiment à ossature bois sont beaucoup moins épais que des parois en maçonnerie traditionnelle (gain de surface par rapport à une même SHOB).

Veiller au choix de peintures faiblement toxiques


• Prendre en considération les émissions provoquées par les peintures à l’intérieur des bâtiments lors du chantier et de la vie en oeuvre.
• Préférer les peintures alkydes en émulsion, utilisées au Danemark depuis plus de 10 ans et à présent commercialisées en France, con-
Panneaux tenant seulement 0,01 à 0,03% de solvant ou des peintures ayant l’Ecolabel européen garantissant notamment des émissions de COV
Source : doc Isorel

de bois inférieures à 30 g/l. Les peintures naturelles peuvent présenter globalement moins de risques pour l’environnement et la santé mais il est prudent de
feutré connaître leur composition. Les peintures minérales, à la chaux ou au silicate de potassium, n’émettent pas de COV pendant et après application.
Envisager l’utilisation de procédés alternatifs au PVC pour limiter son usage au strict nécessaire
• Préférer le bois pour les châssis de fenêtre (éventuellement associé à l’aluminium), le polyéthylène et le polypropylène pour les
Le bois feutré (ou laine de bois), tuyaux, le linoléum, le parquet et les carrelages pour les revêtements de sol, les membranes à base de bitume provenant de déchets
Source : L’isolation écologique. J.P Oliva

obtenu à partir du défibrage de


finaux ou de membranes à base de polyisobutylène pour les systèmes d’étanchéïté, le polyéthylène et le silicone pour les gaines de
chutes de bois résineux, représente une
alternative intéressante pour l’isolation écologique. câble électrique. Dans le cas contraire, exiger de la part du fabricant, un pourcentage de PVC recyclé au moins égal à 30%.
Le PVC est un polymère synthétisé à partir du chlore et de l’éthylène composés d’additifs plus ou moins nocifs pour la santé et l’environnement (sta-
Les isolants végétaux bilisants à base de plomb et de cadmium, plastifiants comme les phtalates qui sont des composés organiques semi-volatils...).
ont une faible énergie
grise (laine de bois :
Le saviez-vous ?
Source : doc LCDA

12,5 kWh/m3,
polystyrène : 450 • Dans le cadre de la loi sur l’air du 30 décembre 1996 prévoyant un stockage du carbone dans les bâtiments, la mise en oeuvre d’un
kWh/m3).
b. BÂTIMENT NEUF

volume minimum de 2 dm3 de bois par m2 de SHON est exigé à partir du 1ier juillet 2006.
• En Belgique, l’isolation par l’intérieur est interdite en construction neuve.
• En Allemagne, les laines minérales ont été exclues de l’attribution des marchés publics.
Rouleaux de laine de chanvre adaptés à l’isolation • En Espagne, Barcelone et une cinquantaine d’autres communes ont banni le polychlorure de vinyle (PVC). L’Allemagne recommande
entre éléments d’ossature verticaux. l’abandon du PVC souple, qui libère en permanence des plastifiants comme les phtalates, dans les applications pour lesquelles il existe
des alternatives plus sûres.
• L’ASAM, dérivé de l’huile de colza, constitue une alternative intéressante au traitement du bois, 100% végétal et non toxique. Il agit
Architectes : Cukrowicz et Nachbaur

en privant les insectes de leur nourritre favorite qui est la cellulose et permet de réduire les risques de moisissure.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

Aller plus loin...


• Comité National pour le Développement du Bois (CNDB) : www.bois-construction.org
• Exposition permanente de la mise en oeuvre de matériaux écologiques. Centre Terre Vivante : www.terrevivante.org
• CSTB : www.cstb.fr
• L’isolation écologique, Jean-Pierre Oliva, éditions Terre Vivante, 2001.
• Le guide de l’habitat sain, Drs Suzanne et Pierre Déoux, Medieco Editions, 2004.
• Construire avec le bois, Dominique Gauzin-Müller, Editions Le Moniteur, 2001.
Le centre culturel et de secours à Hittisau • Éco-conception des bâtiments - Bâtir en préservant l’environnement, Bruno Peuportier, 2003.
(Vorarlberg) est réalisé à partir du sapin blanc pour la • L’habitat écologique - Quels matériaux choisir ? Friedrich Kur, 1998.
structure, les revêtements intérieurs et le bardage. • Ecolabel euopéen : www.environment.fgov.be/Ecolabel
FICHE b3.3 Chantier propre

Photo : Tekhnê Architectes


Objectifs DIB

Construire des bâtiments à l’empreinte écologique limitée


Carton et papier
Préconisations
u Mettre en place des mécanismes de gestion qui permettent d’assurer un chantier propre. Afin de faciliter la prati-
que du tri aux usagers du
Pourquoi ? chantier, une signalétique
lisible doit être prévue pour
• Un chantier de construction génère tout type de nuisances auprès des ouvriers, des riverains et induit des effets sur l’environnement.

pour une empreinte écologique limitée


Gravats chaque type de déchets.
L’objectif d’un chantier propre est la limitation de ces nuisances : bruit, pollutions visuelles, de l’air, du sol et des nappes phréatiques,
circulations de véhicules et encombrements...
• Le tri des déchets à la source sur le chantier est plus facile à réaliser et évite d’appliquer le traitement le plus coûteux à tous les dé-
chets. En moyenne, 3% du budget total d’un chantier devrait être consacré au poste déchets et une économie de plus de 2% peut être
réalisée sur le budget total du chantier grâce à la valorisation par le tri.
• Les déchets de bâtiment font l’objet d’un renforcement de la réglementation en matière d’élimination, qui insiste sur leur valorisation.
Depuis le 1er juillet 2002, seuls les déchets ultimes peuvent être stockés en décharges.

Comment ?

Photo : Tekhnê Architectes


Connaître et réduire la production de déchets
• Évaluer au préalable le tonnage et les catégories de déchets produits par le chantier (Déchets Inertes, Déchets Industriels Banals,
Déchets dangereux), à l’aide par exemple du logiciel «ECO-LIVE».
• Dès la phase de conception du bâtiment, réfléchir au choix des systèmes constructifs (calepinage pour limiter les chutes, préfabrica-
tion en atelier, techniques de filière sèche...).
• Privilégier des produits dont les emballages sont réduits et faciles à valoriser ou consigner, comme les palettes par exemple. Les déchets industriels spécaux (DIS) dangereux
pour l’environnement comme les peintures, les bois
Mettre en place une charte «chantier à faibles nuisances» traités, etc. sont recueillis dans des bacs étanches.

b. BÂTIMENT NEUF
• La charte définit : la démarche d’information du personnel de chantier et des riverains (ex : visite de chantier, livret d’accueil remis aux
compagnons, sous-traitants et fournisseurs), les moyens mis en oeuvre pour organiser le chantier (organisation sur site, propreté, accès
et stationnement des véhicules), pour limiter les risques sur la santé du personnel et les pollutions de proximité (eaux de lavage, huiles...).
Elle fixe la procédure de gestion des déchets de chantier et le partage des responsabilités dans le contrôle et le suivi de la charte.
• La charte proposée par le maître d’ouvrage doit être signée par toutes les entreprises intervenant sur le chantier.

Organiser le stockage et le tri des déchets sur le site


• Privilégier la valorisation des déchets à des solutions de type mise en décharge.

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


• Identifier les filières locales d’élimination et de valorisation des déchets existantes dans l’agglomération, voire le département.
• Responsabiliser financièrement les entreprises à la gestion et à l’élimination des déchets de chantier, désigner une entreprise gestion-
naire qui s’assurera de la qualité du tri de façon à limiter le nombre de bennes refusées/déclassées. Le taux de collecte des bordereaux

Source : Tribu
de suivi est de 100% pour les déchets dangereux.
• Prévoir des aires de stockage des matériaux et déchets, aires de circulation et de stationnement des véhicules chargés de l’éva-
cuation des déchets. Réserver notamment un espace au déballage des flux entrants de produits afin de ne pas souiller sur le site les
plastiques, cartons, palettes et polystyrène.
Afin de limiter la dispersion des boues et poussières
• Mettre en place autant de bennes que de types de déchets à évacuer, trier ou recycler en fonction de l’avancement du chantier et
par les camions sur la voie publique,
des corps d’état en activité (au minimum bennes pour le bois, les déchets plastiques, les gravats, la ferraille), en adaptant la taille et la un système de nettoyage des
fréquence de rotation aux surfaces de stockage disponibles. roues peut être implanté à la sortie du chantier.
FICHE b3.3 Chantier propre
• Mettre en place une signalétique lisible pour optimiser l’utilisation des bennes.
• Installer des systèmes d’évacuation affectées à chacun des types de déchets : goulottes d’évacuation, grues, bennes, big bag,...

Limiter les pollutions du sol, du sous-sol et de la nappe phréatique


Photo: Tekhnê Architectes

• Éviter tout déversement de produits susceptibles de polluer les sols, les sous-sols et la nappe.
• Utiliser des produits moins toxiques comme les huiles de décoffrage végétales moins polluantes.
• Traiter les eaux de lavage des cuves de béton, en récupérant les matières en suspension (MES) dans un bac de décantation.
• Imperméabiliser les zones de stockage afin de récupérer les eaux de ruissellement.
• Mettre en place une zone de lavage des roues de camions en sortie de chantier.
Bassin de décantation traitant, par exemple, les eaux Limiter les nuisances sonores et visuelles
pour une empreinte écologique limitée

de lavage des cuves de béton, en récupérant les


• Planifier les tâches pour minimiser les impacts sur le voisinage (horaires, durée), réduire la rotation des camions et organiser les
boues d’un côté et en vidant le trop plein d’eau
dans un second bassin. plages horaires de livraison.
• Employer des engins et matériels conformes à la réglementation sur les émissions sonores et utiliser des protections auditives.
• Remplacer les engins et matériels pneumatiques par les équivalents électriques permettant de supprimer le compresseur à moteur
thermique, source de bruit continu.
• Nettoyer quotidiennement le chantier et ses abords et en considérant aussi que l’état de propreté du chantier a une influence directe
sur la qualité du produit fini.
• Installer des palissades entretenues et une protection autour de l’aire de stockage des déchets en prévoyant des ouvertures d’obser-
vation à destination du public.
Photo: Tekhnê Architectes

• Informer les riverains sur les nuisances occasionnées par le chantier et leur durée, et instaurer un dialogue en mettant en place des
dispositifs comme des boîtes aux lettres permettant d’échanger et de fournir des réponses aux éventuelles plaintes.

Limiter les consommations de ressources


• Mettre en place un suivi mensuel des consommations d’eau et d’énergie avec mesures correctives.

Afin de supprimer la pollution directe du sol et de la


Que dit le PLU ?
nappe phréatique, les eaux de lavage d’une centrale
• Le rapport de présentation contient un chapitre relatif aux déchets du BTP (Tome II chap 2.4.2.2).
b. BÂTIMENT NEUF

à béton sont traitées grâce à un bac de décantation.


Le saviez-vous ?
• Le ratio de production de déchets de chantiers de bâtiment est évalué à 540 kg/hab/an contre 370 kg/hab/an pour les déchets mé-
nagers, en France.
• Les déchets de chantier en Isère sont estimés à 1 856 000 tonnes/an, soit 89,4% de DI, 10% de DIB et 0,6% de DD.
• Les coûts HT liés à la collecte par tonne sont environ de : 10 à 12 euros pour les DI, 50 euros pour les DIB valorisables, 120 euros
pour les DIB non valorisables et 150 à 230 euros pour les DD.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

• La responsabilité concernant l’élimination des déchets est partagée entre le maître d’ouvrage et les entreprises.

Aller plus loin...


Photo : Tekhnê Architectes

• Chantiers respectueux de l’environnement (source I-MAGE - Institut de Management et de Gestion de l’Environnement) : www.
chantiervert.fr
• CSTB : www.cstb.fr
• ADEME: www.ademe.fr
• Guide de bonnes pratiques des Déchets de GIRAUD, Programme LIFE Environnement, Commission Européenne : www.giraudbtp.com
• Plan de gestion des déchets du BTP de l’Isère : www.isere.equipement.g
Un bac de rétention est prévu pour recueillir les hui- • Qualité environnementale des bâtiments. Manuel à l’usage de la maîtrise d’ouvrage et des acteurs du bâtiment, ADEME.
les de décoffrage afin d’éviter la pollution des sols. • Référentiel technique de certification. Bâtiments tertiaires-Démarche HQE-Bureau-Enseignement, CSTB.
FICHE b3.4 Déchets d’activités

Source : ARENE Ile-de-France


Objectifs
Construire des bâtiments à l’empreinte écologique limitée
Préconisations
u Prévoir des dispositifs qui permettent le tri des déchets d’activité et anticipent les évolutions futures.
Les conteneurs de tri, à proximité des habitations,
Pourquoi ? possèdent leur propre espace limité
ce qui réduit les diverses nuisances.

pour une empreinte écologique limitée


• La production annuelle de déchets ménagers a doublé en 40 ans et peut être réduite à la source par la mise en place du tri sélectif.

• Le fait de mélanger les déchets impose d’appliquer le traitement le plus coûteux à tous les déchets. Le tri représente donc un moyen
de réduire le coût global.

• La problématique des déchets est très encadrée par la législation notamment par la loi du 13 juillet 1992 relative à l’élimination des
déchets et à la récupération des matériaux, qui introduit le principe de valorisation des déchets. La réglementation impose également

Photo : Tekhnê Architectes


aux producteurs de déchets d’emballages la responsabilité de leur récupération, leur tri et leur valorisation si leur production est supé-
rieure ou égale à 1100 litres par semaine.

• Le Plan départemental d’élimination des déchets ménagers de l’Isère se fixe plusieurs objectifs comme la réduction à la source de
la production de déchets, le développement du recyclage et du compostage. L’objectif commun est de valoriser 75% des déchets mé-
nagers.

Comment ? Dans les bâtiments tertiaires, des chariots constitués


de bacs visibles par la couleur favorisent
Réduire les déchets à la source la pratique du tri sélectif.
• Informer et sensibiliser pour modifier les comportements de chacun et orienter les choix de consommation vers certains produits et

b. BÂTIMENT NEUF
pratiques comme le compostage individuel par exemple.

Prévoir les emplacements réservés à la collecte des déchets


• Associer différentes formes de collectes sélectives : en porte à porte, en apport volontaire par conteneur, afin d’extraire les principaux
matériaux recyclables (verre, papier, carton, aluminium, emballages, flaconnages plastiques, fermentescibles).
• Prévoir un local central de regroupement et des locaux intermédiaires au niveau d’un étage ou d’un bâtiment.

Source : ARENE Ile-de-France


• Réfléchir à la localisation du point d’apport volontaire qui facilite l’accès afin d’encourager son utilisation par les riverains.

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


• Veiller à l’accessibilité de ces aires par les véhicules de collecte. Les locaux extérieurs doivent notamment être situés en bordure de
trottoir de la voirie. La logette est un lieu de stockage des déchets ménagers adapté au tissu pavillonnaire. Cet espace clos est situé
à la limite entre l’espace public et l’espace privatif pour qu’il soit accessible de l’intérieur par les usagers comme de l’extérieur par les
collecteurs.

Prévoir des locaux adaptés à la production des déchets, propre à l’activité du bâtiment.
• Réserver un espace de tri des déchets proche du lieu de production : en cuisine, sous l’évier ou dans un cellier de l’ordre de 1 m2,
vers le poste de travail pour le papier, en tertiaire. Un bac à 4 compartiments (verre, plastique,
emballage, déchets biodégradables) situé sous
• Définir le nombre de bacs des aires de tri en fonction du nombre de logements, du type d’habitat ou d’activités, des caractéristiques l’évier facilite le tri pour la population
du bâtiment et de la fréquence de ramassage. et le rend plus efficace.
FICHE b3.4 Déchets d’activités

Source : ARENE Ile-de-France


• Dimensionner l’aire de stockage ou le local en fonction du nombre de bacs utiles, en prévoyant une zone libre qui permette la mani-
pulation des bacs.
Le PLU fixe forfaitairement à 4m2 la surface nécessare pour circuler facilement dans le local. En outre, le rapport des dimensions de chaque local
(longueur sur largeur) doit être inférieur à 2.
Les déchets ménagers doivent être déposés dans des conteneurs du type agréé par la Ville de Grenoble, d’une capacité de 140 à 750 litres.
• Prévoir une surface suffisamment grande pour anticiper les évolutions futures de l’ouvrage et les futures orientations en matière de
valorisation de déchets (ex : traitement des déchets verts).
Les aires enterrées optimisent l’utilisation de l’espace • Aménager le local de manière à éviter la proximité et la confusion entre bacs verts et gris afin d’optimiser le tri.
et limitent les nuisances visuelles. • Mettre en place une signalétique lisible pour faciliter le tri et engager les usagers à le réaliser.
pour une empreinte écologique limitée

Limiter les pollutions visuelles, sonores et olfactives


• Proposer des abris extérieurs esthétiquement bien traités.
• Veiller à l’intégration paysagère des aires de regroupement et des conteneurs enterrés.

Aménager la voirie en prévoyant la circulation des véhicules de collecte


• Limiter le parcours des véhicules de collecte par une adaptation du maillage du secteur en évitant la présence de voies en impasses

Photo : Tekhnê Architectes


par exemple. En moyenne, un véhicule de collecte consomme 70 litres de carburant pour effectuer 100 km.
• Dimensionner les largeurs de voirie pour faciliter le passage des véhicules de ramassage, les mouvements de giration.

Considérer les déchetteries de proximité existantes


Il existe 5 déchetteries sur le territoire de Grenoble qui reçoivent, pour la plupart, les encombrants, les cartons, les papiers, le verre, les déchets ména-
gers spéciaux comme les peintures, solvants...

Les conteneurs doivent répondre à un souci


d’intégration à l’architecture environnante. Que dit le PLU ?
Déchets Tonnes par an Kg/hab/an

Collecte sélective et sec 1 4272 (refus inclus) 97 (refus • Le rapport de présentation contient un chapitre relatif aux déchets (Tome II chap 2.4) indiquant qu’une réflexion est menée pour mettre
4 100 (refus exclus) inclus) en place une collecte spécifique des bio déchets issus des gros producteurs (supermarchés, restauration). L’annexe F5 répertorie les
28 (refus
b. BÂTIMENT NEUF

exclus) centres de traitement de valorisation et d’élimination des déchets selon leur nature.
Ordures ménagères 36 961 dont 2 272 242
résiduelles (OM brutes) Le saviez-vous ?
Verre 2 866 19

Encombrants 4 132 27 • Un employé de bureaux produit environ 425 kg de déchets par an, composés en grande majorité de papiers-cartons.
Incinérables 1 998 13
• A Grenoble, 49,4% des déchets collectés sont valorisés énergétiquement, 15,7% recyclés, 16,6% compostés, 17,4% réutilisés.
• Le traitement des emballages coûte de 0 à 3 euros la tonne en unité de recyclage contre 37 à 69 euros la tonne pour la mise en
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

Gravats 2 314 15
décharge.
Déchets verts 2 224 15 • Une étude révèle que sur la Communauté Urbaine du Grand Lyon, 47% des déchets collectés dans les poubelles vertes n’ont rien à
Ferrailles 1507 10 y faire et empêchent le tri.
Déchets ménagers 128 0,8
spéciaux
Aller plus loin...
Pneus 112 0,7

Déchets de services 9 578 • ADEME: www.ademe.fr


municipaux
• Qualité environnementale des bâtiments. Manuel à l’usage de la maîtrise d’ouvrage et des acteurs du bâtiment, ADEME.
Total 77 059 504
• Quartier durable-Guide d’expériences européennes, ARENE Ile-de-France : www.areneidf.com
Quantités de déchets ménagers
Source : PLU Grenoble
• Liste des déchetteries de proximité de Grenoble : www.la-metro.org
collectés à Grenoble en 2002
FICHE b3.5 Comportement des usagers
Objectifs
Construire des bâtiments à l’empreinte écologique limitée
Exemple de guide de l’utilisateur
Préconisations pour des locaux tertiaires.

u Réaliser, pour chaque nouvelle opération de construction, des supports de communication adaptés, qui
permettent de faire évoluer le comportement de l’usager vers une meilleure prise en compte de la pression qu’il
exerce sur l’environnement.

pour une empreinte écologique limitée


Pourquoi ?

• Le coût de l’énergie augmente et continuera probablement d’augmenter. Il est inutile d’attendre d’être au pied du mur pour réagir, nous
pouvons et devons nous y préparer dès maintenant en apprenant à minimiser nos consommations.

Source : ASDER
• Les résultats d’un bâtiment, aussi performant soit-il, seront toujours inférieurs à ceux escomptés si les efforts nécessaires pour infor-
mer et sensibiliser les usagers ne sont pas consentis.

• La sensibilisation permet de rendre accessible au plus grand nombre les problématiques du développement durable et enseigne à Un synoptique tel que ci-dessus indique la production
chacun les comportements à adopter au quotidien pour préserver notre environnement. d’électricité d’une installation photovoltaïque. Il peut
conduire l’usager à réduire par comparaison, ses
consommations d’électricité.
Comment ?
Créer des supports de communication
• Réaliser un guide de l’usager qui explique les particularités du bâtiment et le « mode d’emploi » des équipements : comment gérer
les apports solaires d’une véranda, quand faut-il la ventiler, comment programmer la régulation d’ambiance, quel est l’intérêt de la

b. BÂTIMENT NEUF
ventilation traversante...
• Mettre en place des panneaux de sensibilisation sur les consommations d’eau, d’électricité, de gaz... des parties communes et de
l’ensemble du bâtiment et sur les moyens mis en oeuvre pour réduire ces consommations.
• Disposer des affichages lumineux donnant la production instantanée et cumulée d’une installation solaire photovoltaïque et le taux
de couverture.
• Afficher dans les locaux à poubelles ce qu’il convient de déposer dans les bacs verts, les bacs gris, ce qui doit être déposé en dé-
chetterie (encombrants), les objets pour lesquels une filière de récupération spécifique existe (piles et accumulateurs), ce qui peut être

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


composté... Informer sur le devenir de ces déchets. Afficher également l’emplacement des silos à verre les plus proches, l’adresse et
les heures d’ouverture des déchetteries.
Note : l’offre de recyclage des lampes basse consommation étant encore limitée, il convient de prévoir un lieu de stockage temporaire
dans les logements en attendant la mise en place d’une filière de récupération efficace pour traiter notamment les métaux lourds con-
tenus dans ces types de lampe.
• Récapituler les informations concernant le tri des déchets dans un document pratique et synthétique, facilement consultable, que
chacun pourra afficher ou garder à portée de main dans sa cuisine (poster, livret de quelques pages...).
• Mettre à disposition un outil de calcul simplifié de l’empreinte écologique.
FICHE b3.5 Comportement des usagers
Organiser des réunions d’information
• Réunir les usagers pour les informer du fonctionnement du bâtiment ou de l’aménagement. Dans le cas du logement social, par
exemple, les habitants, le gérant et le bailleur sont concernés.
• Inciter les usagers à préférer les transports en commun à la voiture individuelle, surtout dans le cas d’un bâtiment en centre-ville, ou
d’un site bien desservi par les transports en commun.
• Lors de ces réunions, rappeler en préliminaire les enjeux énergétiques et environnementaux (réchauffement climatique, pollution,
empreinte écologique...) et le potentiel d’économies annuelles que les usagers peuvent escompter de l’utilisation sobre d’équipements
efficaces.
pour une empreinte écologique limitée

Se donner des outils de mesure et d’analyse


• Mettre à la disposition des gestionnaires des moyens de mesurer la performance énergétique : compteurs de chaleur, mesure des
consommations d’eau, de chauffage et d’électricité.
Source : Ville de Grenoble

Le saviez-vous ?
• Une famille française moyenne, composée de 4 à 5 personnes consomme 4 000 kWh/an d’électricité spécifique (hors chauffage et
eau chaude). Une famille économe en énergie ne consomme que 2 188 kWh/an. Sans diminuer son confort, il est possible de réduire
sa facture d’électricité de 45 %, un plus financier qui va de pair avec la protection de notre environnement.

• Les dérives observées dans le comportement des usagers (laisser toutes les lumières allumées, laisser les fenêtres ouvertes avec le
chauffage réglé au maximum...) génèrent des dépassements observés de 10 à 20 % des différents postes suivis.
b. BÂTIMENT NEUF

• L’empreinte écologique est une mesure de la pression que l’homme exerce sur son environnement. Ce concept mesure la surface
nécessaire pour produire les ressources consommées par une population donnée et pour absorber les déchets qu’elle produit.
Le mode de vie français actuel nécessiterait une deuxième France si l’on voulait garantir que les générations futures puissent vivre de
la même façon que celles actuelles.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

Aller plus loin...


• http://www.defipourlaterre.org/
• Le top des appareils (WWF France) : http://www.wwf.fr/topten/
• Réseau action climat France: http://www.rac-f.org/
• Mission interministérielle de l’effet de serre : http://www.effet-de-serre.gouv.fr/
• ADEME - Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie www.ademe.fr

Exemples de documents
d’information et de sensibilisation.
c1.1 Diagnostics du patrimoine à réhabiliter

c1.2 Diagnostics de performance énergétique

c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
c2.1.a. Isolation thermique et inertie (bâtiments antérieurs à 1949)

c2.1.b. Isolation thermique et inertie (bâtiments postérieurs à 1949)

c2.2 Qualité des baies et de leurs protections solaires

c2.3 Renouvellement d’air

c2.4 Efficacité des moyens de production de chauffage

c2.5 Maîtrise des consommations de chauffage, d’ECS, d’électricité et d’eau

c2.6 Énergies renouvelables

c3.0 Chantier propre


FICHE c1.1 Diagnostics du patrimoine à réhabiliter
Objectifs
Etablir un diagnostic du patrimoine immobilier à réhabiliter
Préconisations
Regrouper l’ensemble des états, constats et diagnostics dans un seul dossier de diagnostic technique afin de

Source : Le Monde
u
prioriser les travaux de rénovation mis en évidence.

Pourquoi ?
• L’établissement d’un dossier regroupant l’ensemble des états, constats et diagnostics d’un bâtiment facilite la programmation des
Opération de désamiantage
travaux à entreprendre et permet de conserver une mémoire pour chaque bâtiment.
nécessitant le port d’équipements de protection.
• L’ordonnance n° 2005-655 du 8 juin 2005 relative au logement et à la construction réforme le diagnostic technique immobilier et ses

c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
modalités de mise en œuvre. Elle précise que le dossier de diagnostic devra à terme accompagner tout acte de vente de biens immo-
biliers.
• Certains diagnostics réglementaires sont obligatoires alors que d’autres sont à réaliser suivant la situation et le patrimoine à réhabliter.
Comment ?

Source : Fiabitat
Note : les diagnostics listés ici concernent uniquement ceux qui ont trait à la qualité environnementale du bâtiment et la santé. Ils n’excluent
pas d’autres diagnostics préalables à une mise en conformité nécessaire (électricité, gaz, état des structures...) qui ne font pas l’objet de
ce guide.
Le dossier de diagnostic technique doit comporter à minima les diagnostics suivants :
w Un diagnostic pollution des sols et/ou des sous-sols
• Réaliser un diagnostic de pollution des sols et/ou des sous-sols (Cf a3.1 Sous-sol) pour déceler une éventuelle contamination due aux

Etablir un diagnostic
activités antérieures dans le bâtiment et autour du bâtiment, notamment lorsqu’il y a changement de destination (transformation d’un
bâtiment d’activité industrielle en logement par exemple). Détection du plomb dans les parois d’une
w Un diagnostic amiante habitation avec un analyseur à fluorescence X.
• Réaliser un diagnostic amiante, obligatoire pour les parties communes et privatives de tout immeuble bâti avant le 1er juillet 1997
(Décret 2003-462 des parties I-II-III du Code de la Santé Publique- Norme NFC 46020).
L’amiante est issue d’une roche fibreuse longtemps utilisée en construction pour ses qualités : solidité, résistance aux hautes températures, aux bac-
téries et à la plupart des agents chimiques, isolations thermique et phonique. C’est la dégradation de l’amiante ou le déflocage qui présente un risque
pour la santé. Son inhalation provoque des risques : difficultés ou insuffisances respiratoires, risque de cancer.
w Un diagnostic plomb

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


• Réaliser un diagnostic plomb tel que demandé par la loi de santé publique du 9 août 2004 substituant l’ERAP (État des risques d’ac-
cessibilité au plomb) par un Constat de Risque d’Exposition au Plomb (CREP) et applicable aux logements construits avant 1949.
(Décrets 98-657, 99-483, 99-484 arrêté du 12/07/99). Le décret du 20 décembre 2001 fixe la mise en conformité des réseaux intérieurs
d’adduction d’eau qui est placée sous la responsabilité du propriétaire.

Source : Tom Murray


Le plomb était utilisé dans la fabrication des peintures, des enduits et des canalisations jusqu’à la moitié du XXème siècle. Depuis 1948 son utilisation
est interdite. L’ingestion ou l’inhalation de plomb est toxique et peut provoquer des effets réversibles (anémie ou troubles digestifs) et irréversibles (at-
teintes du système nerveux, le saturnisme). Les enfants sont particulièrement sensibles à ce toxique.
w Un diagnostic parasitaire
• Réaliser un diagnostic à l’issue duquel un état parasitaire relatif à la présence de termites sera établi. La ville de Grenoble fait en effet
l’objet d’une zone à risques délimitée par arrêté préfectoral du 1er octobre 2002. Un état parasitaire de moins de trois mois doit être Termites ailés.
FICHE c1.1 Diagnostics du patrimoine à réhabiliter
annexé à l’acte de vente pour s’exonérer de poursuite pour vice caché. En cas de présence de termites, une déclaration par le proprié-
taire doit être faite en Mairie. Cette déclaration incombe à l’occupant, soit par défaut au propriétaire ou au syndicat de copropriété.
(Loi n° 996471 du 08/06/99 et Décret n°2000-613 du 03/07/00).
Les termites sont des insectes vivant en communauté, consommateurs de cellulose. Certains types de termites, de la catégorie xylophage (mangeur de
bois), présentent un danger pour l’homme lorsqu’ils dégradent les matériaux de construction dans l’habitat.
w Un diagnostic de performance énergétique (DPE)
• Réaliser un diagnostic de performance énergétique tel que décrit dans la fiche c1.2 Diagnostic de performance énergétique.
Le dossier de diagnostic réglementaire pourra prendre en considération les risques sanitaires suivants, ne faisant
Source : Fillaud pas l’objet à ce jour d’une loi mais qui présentent un risque pour la santé des occupants :
Les COV s’évaporent à température ambiante; w Biocontaminants
il existe des peintures qui n’en contiennent pas . L’air est soumis à une biocontamination par agents allergiques ou infectieux. Bactéries, virus, moisissures, allergènes des animaux domestiques sont
présents à l’intérieur comme à l’extérieur. Ils sont présents dans les moquettes, revêtements muraux, matériaux d’isolation, système de climatisation
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER

et prolifèrent grâce à la chaleur et l’humidité. Il existe un lien probable entre les biocontaminants et les différentes pathologies mais il reste difficile à
déterminer.
w Monoxyde de carbone
Le CO, gaz incolore et inodore difficile à détecter, est très toxique. Il se forme lors d’une combustion incomplète. Sa présence à l’intérieur des locaux est
généralement due à une mauvaise évacuation des gaz brûlés, à l’utilisation d’appareils vétustes ou à une mauvaise ventilation.
w Composés organiques volatils (COV)
Le terme englobe de nombreux composés chimiques comme les hydrocarbures, alcools, éther, benzènes... Leur présence dans les bâtiments peuvent
Source : appa-ds

provenir de sources très diverses : matériaux de constructions, appareils de chauffage, véhicules... Certains sont toxiques et cancérigènes. Le formal-
déhyde est considéré comme un COV à part, car il est encore plus volatil.
w Fibres minérales synthétiques
De plus en plus utilisées dans les bâtiments, notamment pour les revêtements et l’isolation, certaines peuvent être toxiques (laine de verre...).
w Système de ventilation
Etablir un diagnostic

La combinaison d’une paroi froide et d’une Les gaines de ventilations, les filtres et les humidificateurs peuvent parfois devenir des réservoirs de biocontaminants et de composés organiques vola-
humidité de l’air élevée produit de la condensation tils, lorsqu’ils ne font pas l’objet d’une maintenance régulière.
et des moisissures apparaissent;
une aération efficace permet d’éviter ce phénomène
qui peut provoquer des symptômes d’asthme. Le saviez-vous ?
Droits et devoirs des locataires et des bailleurs :
• Tout bailleur ou occupant doit se conformer aux règles d’habitabilité définies par le RSD (Règlement Sanitaire Départemental).
• Le bailleur doit délivrer un logement décent au locataire. Ces conditions sont définies par le décret n°2002-120 du 30 janvier 2002.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

Le locataire doit veiller à ce que son mode de vie n’entraîne pas des dégradations du logement et ne développe pas des conditions de
risques pour la santé. Il doit également respecter le règlement intérieur de son immeuble.

Aller plus loin...


Source : Ageka

• Ministère du logement et de la cohésion sociale : www.logement.gouv.fr


• DDASS (Direction Départementale de l’Action Sanitaire et Sociale)
17, rue du Commandant l’Herminier 38000 Grenoble - Tél. 04 76 63 64 29 Fax 04 76 51 3628
• Service Hygiène-Salubrité-Environnement de la Ville de Grenoble
Laine de verre : les fibres des laines minérales 33, rue Joseph Chanrion 38000 Grenoble - Tél. 04 76 03 72 59 Courriel : hygiene-salubrite@ville-grenoble.fr
synthétiques affectent les voies respiratoires.
FICHE c1.2 Diagnostics de performance énergétique
Objectifs
Etablir un diagnostic du patrimoine immobilier à réhabiliter
Préconisations

u Réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE) qui prenne en compte l’ensemble des consomma-
tions d’énergie du bâtiment.

Pourquoi ?
Evolution de la consommation finale énergétique
nationale par secteur d’activité à climat normal
• Avec 86% du parc de logement ayant plus de 20 ans, les consommations d’énergie des bâtiments anciens de Grenoble représentent

c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
un enjeu primordial, plus important encore que dans le neuf, si l’on veut diviser par 4 nos émissions de CO2 d’ici 2050.
• Le DPE permet aux gestionnaires et maîtres d’ouvrage d’identifier les gisements d’économie d’énergie et de mettre en œuvre ra-
pidement des actions de maîtrise des consommations d’énergie rentables économiquement. Il correspond à une étude d’aide à la
décision qui doit permettre à partir d’une analyse détaillée du site et du bâtiment de dresser une proposition argumentée et chiffrée de
programme d’économie d’énergie pour amener le maître d’ouvrage à décider des investissements appropriés. Il doit être réalisé par un

Source : ADEME
prestataire professionnel indépendant.
• Le DPE doit être affiché obligatoirement à partir du 1er juillet 2006 par le vendeur annexé à la promesse de vente et à partir du 1er
juillet 2007 par le bailleur d’un bâtiment annexé à tout nouveau contrat de location. Il sera intégré au dossier de diagnostics techniques
détaillés dans la fiche c1.1 Diagnostics du patrimoine à réhabiliter conformément à la directive 2002/91/CE du 16 décembre 2002 sur la
performance énergétique des bâtiments. L’objectif est de qualifier sur une échelle de A (économe en énergie) à G (énergivore) la perfor-
mance énergétique du bien en termes de consommation annuelle d’énergie primaire, en kWh par m2 habitable et en euros, d’émission
de gaz à effet de serre en kg CO2/m2.an.

Etablir un diagnostic
Déperditions thermiques d’une maison non-isolée.
Comment ?
• Faire effectuer un diagnostic de performance énergétique par un professionnel indépendant, qui suivra les méthodes officielles pro-
posées par le Ministère de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement.
L’une des méthodes, 3CL-DPE (Calcul Conventionnel des Consommations des Logements pour le Diagnostic de Performance Éner-
gétique), détermine la performance énergétique du logement au travers des calculs suivants :
w Calcul des consommations de chauffage qui prendra en compte :
- les qualités de l’enveloppe,

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


- les apports solaires,
- la zone climatique,
- le rendement du système de production de chauffage.
w Calcul des consommations d’eau chaude sanitaire
w Calcul des consommations de climatisation
w Calcul de consommation des auxiliaires : Ce type d’étiquette énergie, dont le modèle était
- de chauffage utilisé jusqu’à présent pour l’électroménager ou les
- de ventilation véhicules, permet de situer les performances des
logements sur une échelle de mesure.
FICHE c1.2 Diagnostics de performance énergétique

w Calcul de consommation des autres usages (électriques et gaz)


• Exploiter les données recueillies pour mettre en évidence les améliorations à apporter, les économies réalisables sur le bâtiment, les
coûts d’intervention, les économies à attendre de chaque intervention, le temps de retour sur investissement.
• Proposer un programme de travaux cohérent adapté aux caractéristiques propres de chaque bâtiment étudié pour permettre au
maître d’ouvrage d’orienter son choix de travaux dans les meilleures conditions de coût, de rentabilité et de délai tout en respectant les
Source : Soberco Environnement

obligations relatives à la rénovation et la réhabilitation de bâtiments.

Le saviez-vous ?

• A Grenoble, on construit 750 nouveaux logements par an, ce qui représente par rapport aux 80 000 logements existants, moins d’1%
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER

du parc.
• Des dispositions reposant sur l’article L. 111-10 du Code de la construction et de l’habitation introduit par la loi d’orientation de politique
La thermographie infrarouge permet de visualiser
les déperditions thermiques des dalles, murs de énergétique du 13 juillet 2005, dont le décret d’application est en préparation, prévoient :
refend, sous-bassements de fenêtre, etc... - que la différence entre les déperditions thermiques et les apports solaires après travaux ne devront pas dépasser une quantité
C’est un excellent outil d’aide à la décision. maximale, lorsque des travaux de rénovation d’un montant supérieur à 25% de la valeur du bâtiment (valeur hors foncier fixée
par arrêté du ministre en charge de la construction) concerne l’enveloppe du bâtiment.
Lorsque le montant des travaux portant sur l’enveloppe et les installations consommatrices d’énergie dépassera 25% de cette
même valeur, la consommation maximale finale sera plafonnée et une étude préalable relative aux diverses solutions d’appro-
visionnement en énergie devra être réalisée,
- que les caractéristiques thermiques d’équipements ou d’ouvrages, tels que chaudière, système de climatisation, matériaux
d’isolation thermique, fenêtres, pompes à chaleur, systèmes de ventilation etc., installés ou remplacés dans un bâtiment exis-
tant, devront respecter des exigences de performances minimales.
Le même projet de décret prévoit :
Etablir un diagnostic

- que les systèmes de climatisation existants devront respecter des conditions d’utilisation, fonction de la température intérieure
existante,
- que les propriétaires des bâtiments publics d’une certaine importance devront afficher un diagnostic de performance énergétique.s
• OPATB : Opération Programmée d’Amélioration Thermique des Bâtiments
La Ville de Grenoble a mis en place une OPATB dans le périmètre des grands boulevards. Cette opération, qui englobe plusieurs
dispositifs, présente un volet d’aide et de soutien pour tous travaux visant à améliorer les performances énergétiques des bâtiments
(Objectif 2006-2009 : 11 bâtiments tertiaires, 40 commerces, 9 équipements publics, 1300 logements). Initiée par la Ville de Grenoble,
cette opération est soutenue par l’Europe, l’Etat, la Métro, l’Agence de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) et l’Agence nationale pour
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

l’amélioration de l’habitat (ANAH).

Aller plus loin...


• Agence Locale de l’Energie de l’agglomération grenobloise, www.ale-grenoble.org
• Ministère du logement et de la cohésion sociale, www.logement.gouv.fr
Consommation en énergie finale par usage des rési- • Enertech : http://perso.club-internet.fr/sidler
dences principales en 2002. • Etude sur la basse énergie appliquée aux bâtiments anciens, Enertech, 2005 (programme Energivie) : www.energivie.fr
IC = Immeuble collectif
MI = Maison individuelle
• Amélioration énergétique des bâtiments : les bonnes solutions. FFB (Fédération Française du bâtiment)/ADEME 2004
FICHE c2.1.a Isolation thermique et inertie (bâtiments antérieurs à 1949)

Photo : Tekhnê Architectes


Objectifs
Réhabiliter pour approcher les performances réglementaires «du neuf»
Préconisations
u Faire une analyse complète du bâtiment à réhabiliter en faisant appel ponctuellement le cas échéant, à des
compétences en architecture du patrimoine.
u Connaître la nature des matériaux qui composent le bâti afin de ne pas engager des travaux qui pourraient
remettre en cause la pérennité du bâtiment par rupture de l’équilibre hygrothermique.
u Préserver autant que possible l’inertie nécessaire à la régulation des ambiances thermiques intérieures. Résultat de la réhabilitation profonde
Renforcer les niveaux d’isolation en suivant une stratégie adaptée aux bâtiments anciens.

Approcher les performances du neuf


u d’un bâtiment ancien

c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
Pourquoi ?
• Les bâtiments anciens, construits avant 1949, représentent 29 % des logements de Grenoble (cf rapport de présentation du PLU). Ils
doivent nécessairement être pris en considération si l’on veut atteindre les objectifs de diminution par 4 de nos émissions de GES en 2050.

Photo : Tekhnê Architectes


• Les bâtiments anciens ont été conçus à une époque où les modes de vie étaient différents de ceux d’aujourd’hui (composition des
familles, durée journalière passée dans les logements, exigence de confort, ...) et doivent être adaptés aux besoins actuels tout en
intégrant les enjeux environnementaux.
• Les modes de construction de l’époque étaient très différents de ceux d’aujourd’hui mais les performances des bâtiments anciens, com-
me celles liées au confort d’été par exemple, sont souvent supérieures à celles obtenues dans les standards de construction actuels.
• Les techniques de réhabilitation doivent être optimisées pour approcher les niveaux de performance du neuf en prenant en compte
les qualités intrinsèques du bâtiment ancien (performance des matériaux, inertie, ...) et en veillant à ce que les techniques utilisées ne
conduisent pas à des contre-performances ou des dégats inattendus (condensation à l’intérieur du mur ou de la charpente, apparition
de moisissure sur les murs, ...).

Comment ? A éviter : une isolation renforcée des plafonds


de ce logement a nécessité l’occultation de la partie
Analyser le bâtiment à réhabiliter supérieure des fenêtres, limitant
• Compléter les diagnostics développés précédemment (cf c1.1 Diagnostics du patrimoine à réhabiliter) par une analyse du bâtiment par conséquent l’éclairage naturel.
à réhabiliter : date de construction, technique de construction, état de la couverture, des structures, matériaux utilisés, évolution de
l’environnement proche depuis la date de construction, ...

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


• Prendre en considération le changement éventuel de destination du bâtiment en adaptant les performances de la réhabilitation au Une isolation sous
nouvel usage. rampants de toiture
• Demander si nécessaire l’appui d’architectes spécialisés en réhabilitation de bâtiments anciens, capables de réaliser une analyse fine dans les bâtiments
des travaux à entreprendre en conciliant des enjeux souvent contradictoires de patrimoine et d’environnement. antérieurs à 1949 né-
cessite de l’ordre de 30

Source : Ademe/FFB 2004


Analyser les priorités mise en évidence par le diagnostic énergétique cm d’épaisseur d’iso-
• Programmer les interventions nécessaires sur l’isolation thermique du bâtiment en prenant en considération le diagnostic énergétique lant pour compenser
établi (cf c1.2 Diagnostics de performance énergétique) sans oublier pour autant les préoccupations de confort d’été (cf b2.1 Isolation une isolation moindre
thermique et inertie) ou d’éclairage naturel (cf photo ci-contre). des parois verticales.
• Apporter une attention particulière à l’isolation des combles générant habituellement les déperditions les plus grandes, sachant qu’elle
devra souvent compenser les déperditions des parois verticales qui ne pourront être traitées : isolation dans les rampants (par dessus
FICHE c2.1.a Isolation thermique et inertie (bâtiments antérieurs à 1949)
ou par dessous) ou isolation des combles perdus. Si les travaux devaient être réalisés sur les rampants, s’assurer au préalable de la

Source : Ademe/FFB 2004


bonne santé de la charpente, qui ne sera plus accessible par la suite et pour laquelle il sera difficile de juger de l’état de conservation.
Si un isolant mince devait être utilisé, ne le considérer que comme un complément d’isolation et respecter les recommandations de
la commission chargée de formuler des avis techniques (note d’information du GS20 du 24/06/04 disponible sur le site du CSTB ) et
proscire notamment son utilisation en écran sous toiture.
• Renforcer le niveau d’isolation des fenêtres en remplaçant les huisseries existantes par des huisseries bois éco-certifiées PEFC,
FSC ou équivalent (cf b3.2 Systèmes constructifs et matériaux de construction) à double vitrage peu émissif à lame d’argon voire un
triple-vitrage (cf b2.2 Qualité des baies et de leurs protections solaires) ou en optant pour la pose de nouveau chassi isolant en double
Deux façons différentes d’isoler des combles perdus fenêtre, à l’intérieur des logements.
• Après que combles et fenêtres aient été traités, évaluer l’intérêt d’une simple correction thermique des parois (enduit isolant, plâtre,...)
pour limiter l’effet de paroi froide tout en conservant l’inertie pour favoriser le confort d’été.
Approcher les performances du neuf

Veiller à l’équilibre hygrométrique du bâtiment


c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER

• Veiller à ne pas rompre l’équilibre hygrothermique du bâtiment en insérant dans les parois généralement « respirantes » des bâtiments

Source : Jean Pierre Oliva


anciens ou les combles, des matériaux étanches qui empêcheraient le transit de l’humidité issue de l’activité dans les logements.
B A • Eviter l’emploi de pare-vapeur qui conduisent à concentrer l’humidité au niveau des raccords techniques (raccords avec les huisseries
et les différentes parois, avec les gaines d’étanchéité,...) et risquent de compromettre la pérénité des matériaux et du bâti, ou favorisent
l’apparition de moisissure.
• Eviter d’étanchéifier l’intérieur et l’extérieur d’un mur porteur qui risquerait alors de « pomper », par capilarité, l’humidité du sol sans
pouvoir l’évaporer ensuite.
• Définir une stratégie de ventilation adaptée qui compense les efforts réalisés sur l’étanchéïté à l’air du bâtiment et permette un renou-
vellement d’air conforme aux besoins.
Comme pour la réhabilitation de bâtiments postérieurs à 1949, définir une stratégie de rénovation qui maintienne un
bon confort d’été (cf c2.1.b Isolation thermique et inertie - Bâtiments postérieurs à 1949) :
w Prendre en considération les apports solaires (protections solaires, occultations, ...)
w Stocker la chaleur ou la fraîcheur (inertie, introduction de matériaux isolants haute densité, ...)
La teneur maximale de vapeur d’eau dans l’air
dépend de la température. Pour une teneur en eau w Ventiler (renouvellement d’air, ventilation traversante, ...)
donnée (point A), si la température diminue en des-
sous du point de rosée indiqué par la courbe (point Le saviez-vous ?
B), il y a condensation : de l’eau sous forme liquide
apparait et peut dégrader le matériau avec lequel elle • Perméabilité des matériaux, la règle du 5 pour 1 : pour respecter l’équilibre hygrométrique d’un complexe mur/isolant, il suffit que la
est en contact (moisissure, pourissement, gel, ...). paroi extérieure soit 5 fois plus perméable à la vapeur d’eau que la paroi intérieure.
• La mise en place de 20 cm d’isolant en comble perdu peut faire économiser jusqu’à 30% de la consommation annuelle du bâtiment.

Aller plus loin...


Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
Photo : Tekhnê Architectes

• ALE Grenoble, www.ale-grenoble.org


• Amélioration énergétique des bâtiments : les bonnes solutions - Ademe/FFB 2004
• Etude sur la basse énergie appliquée aux bâtiments anciens, Enertech, 2005 (programme Energivie)
• La conception bioclimatique - des maisons économes et confortables en neuf et en réhabilitation, Samuel Courgey et Jean-Pierre
Oliva, éditions Terre Vivante, 2006.
• La maison des (néga)watts, Thierry SALOMON et Stéphane BEDEL, éditions Terre Vivante, 2005.
• L’isolation écologique, conception, matériaux, mise en oeuvre, Jean-Pierre OLIVA, éditions Terre Vivante, 2001.
Un extracteur monté sur un conduit de ventilation
existant permet d’augmenter sensiblement le • Fraîcheur sans clim’, Thierry SALOMON et Claude AUBERT, éditions Terre Vivante, 2004.
débit d’air extrait dans le logement. • L’isolation thermique, Guide ADEME, 2005
FICHE c2.1.b Isolation thermique et inertie (bâtiments postérieurs à 1949)
Objectifs
Réhabiliter pour approcher les performances réglementaires «du neuf»
Préconisations

Source : ADEME
u Renforcer les niveaux d’isolation.
u Préserver l’inertie des structures nécessaire à la régulation des ambiances thermiques intérieures en
privilégiant l’isolation par l’extérieur lorsque le bâtiment ne présente pas de caractère patrimonial. Isolation par l’extérieur d’un bâtiment
u Prendre en compte le confort d’été qui ne doit pas être perturbé par les efforts d’isolation. ancien de logement

Pourquoi ?

Approcher les performances du neuf


c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
• Les bâtiments construits entre 1949 et 1981 abritent 57% des logements de Grenoble (cf rapport de présentation du PLU). Une diminution

Source : Amélioration énergétique des bâtiments - Ademe/FFB 2004


par 4 de nos émissions de GES en 2050 ne pourra pas être atteinte si des efforts significatifs ne sont pas entrepris sur ces bâtiments.
• L’isolation par l’extérieur, en créant une protection autour du gros œuvre, réduit un grand nombre de ponts thermiques entre dalles-
façades et refends-façades notamment. Une même opération permet le traitement thermique du bâtiment et le ravalement de façade.
L’isolation par l’extérieur permet au logement de bénéficier de l’inertie de la structure et ne réduit pas le volume habitable.
• La température dans un logement est déterminée par un équilibre entre apports thermiques et déperditions, qui peut être perturbé par
une intervention lourde comme le renforcement de l’isolation. Si l’équilibre est mal géré, les apports solaires et les apports de chaleur
interne (électroménager, chauffe-eau mal isolé, ...) ou une ventilation inadaptée peuvent devenir source d’inconfort dès la mi-saison par
« effet thermos » alors qu’ils n’occasionnaient pas de surchauffe lorsque le bâtiment était plus déperditif.

Comment ?
Analyser les priorités mises en évidence par le diagnostic énergétique
• Programmer les interventions nécessaires sur l’isolation thermique du bâtiment en prenant en considération le diagnostic énergétique
établi (cf c1.2 Diagnostics de performance énergétique) et le poids relatif potentiel des déperditions illustrées dans la fiche b2.1 Isolation
thermique et inertie.
Isoler thermiquement l’enveloppe afin de réduire les déperditions
• Mettre en oeuvre les moyens d’isolation thermique nécessaires pour atteindre en logement collectif la valeur Ubat ref RT2005 en
travaillant l’isolation des parois verticales, des planchers bas, des combles, des rampants et des menuiseries extérieures.
• Privilégier l’isolation par l’extérieur lorsque le bâtiment ne présente pas de caractère particulier et éviter l’isolation par l’intérieur, qui coupe de Trois exemples de « mur-manteau »
l’inertie des structures et augmente le risque de surchauffe, en été.
Trois méthodes, dites de «mur-manteau», permettent d’isoler un bâtiment existant par l’extérieur (cf photos ci-contre).

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


Bâtiments Bâtiments
Secteur Usages
• Accorder une attention particulière aux bâtiments construits après 1974, qui ont suivi la première stratégie d’isolation en réponse au premier < 1975 neufs
choc pétrolier, et qui intègrent des techniques d’isolation par l’intérieur obsolètes les privant de l’inertie des structures. Chauffage 328 80 à 90

Source : Enertech
• Préférer l’isolation des toitures par un traitement des combles perdus de manière à préserver le contact de l’inertie de la dalle avec Résidentiel
ECS 36 40
les logements de l’étage supérieur.
Chauffage 209 155
• Isoler les toitures terrasse par l’extérieur notamment lorsque l’étanchéité doit être refaite. Tertiaire
Deux méthodes permettent d’isoler une toiture terrasse par l’extérieur : l’isolation peut être placée sous l’étanchéité (cas le plus courant) ECS 19 40
ou sur l’étanchéité. On parle alors de toiture inversée. Cette dernière méthode est intéressante lorsque l’étanchéité du bâtiment n’est
pas à reprendre. Consommations de chauffage et d’ECS
• Lorsqu’une isolation de toiture terrasse doit être refaite, analyser l’intérêt d’une végétalisation qui participe à l’inertie du bâtiment et des bâtiments en fonction de leur année de
protège le complexe d’étanchéité d’un vieillissement accéléré (cf fiche b2.3 Végétalisation). construction (en kWh/m2/an d’énergie primaire).
FICHE c2.1.b Isolation thermique et inertie (bâtiments postérieurs à 1949)
• Opter, comme en construction neuve, pour des vitrages peu émissifs avec lame d’argon (cf c2.2 Qualité des baies et de leurs
protections solaires).
• Analyser l’intérêt de transformer, lorsqu’ils existent, des balcons ouverts en vérandas encastrées, pour valoriser les apports solaires gratuits.
• Préférer des matériaux à faible impact sur l’environnement et à faible énergie grise (cf fiche b3.2 Impact des matériaux sur l’environ-
nement et la santé) pour rester dans une cohérence environnementale.

Définir une stratégie de rénovation qui maintienne un bon confort d’été :


w Prendre en considération les apports solaires

Source : Amélioration énergétique des bâtiments - Ademe/FFB 2004


• Contrôler les apports solaires (cf c2.2 Qualité des baies et de leurs protections solaires) et prévoir des occultations qui puissent être une
protection supplémentaire contre le froid en hiver et la chaleur en été, même si elles n’existaient pas auparavant.
• Contrôler les apports internes générateurs de surchauffe dans les logements (cf b2.7 Maîtrise des consommations d’électricité, b2.6 Ventila-
Approcher les performances du neuf

tion double flux et puits canadien, b2.1 Isolation thermique et inertie).


c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER

w Stocker la chaleur ou la fraîcheur


• Aborder conjointement les aspects isolation et inertie dans une rénovation.
• Lors de rénovation complète, adopter pour les murs et les sols des matériaux lourds capables de stocker la chaleur (brique, carrelage,
dalle de béton) lorsque la structure permet les surcharges.
• Mettre en oeuvre des isolants qui présentent également par leur masse importante une inertie intéressante contre les surchauffes
estivales : laine de bois, chènevotte, laine de roche.
• Veiller à ne pas se priver de l’inertie des dalles hautes par des faux-plafonds continus (idem avec faux-planchers, plus rares).
w Ventiler
• Associer à l’isolation, qui supprime les infiltrations d’air, une ventilation maîtrisée ou une ventilation double flux (cf fiche c2.5 Re-
nouvellement d’air) de manière à offrir une bonne qualité d’air intérieur et un taux d’humidité correct, tout en limitant les déperditions
thermiques.
• En rénovation lourde (dépose des cloisons intérieures), concevoir une distribution des logements qui permet, chaque fois que possi-
Ci-dessus, deux types différents d’isolation
de toiture terrasse par l’extérieur
ble, une ventilation traversante (cf b1.2 Morphologie et organisation intérieure des bâtiments).

Le saviez-vous ?
• Un bâtiment construit en 1974 consomme en moyenne 2 fois plus que le même, construit en 2004.
• La réhabilitation de l’immeuble Chatelet 3 (ACTIS) en 2001-2002 a permis de diminuer la consommation de chauffage en 2004 de 45%
par rapport à la consommation de 2000 (isolation thermique par l’extérieur, VMC double-flux, création de serres, ...).

Aller plus loin...


Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

• ALE Grenoble, www.ale-grenoble.org


• Amélioration énergétique des bâtiments : les bonnes solutions - Ademe/FFB 2004
• La maison des (néga)watts, Thierry SALOMON et Stéphane BEDEL, éditions Terre Vivante, 2005.
• L’isolation écologique, conception, matériaux, mise en oeuvre, Jean-Pierre OLIVA, éditions Terre Vivante, 2001.
• Fraîcheur sans clim’, Thierry SALOMON et Claude AUBERT, éditions Terre Vivante, 2004.
Source : ACTIS

• Eco-conception des bâtiments, Bruno PEUPORTIER, Presses de l’Ecole des Mines de Paris, 2003.
• L’isolation thermique, Guide ADEME, 2005
• Agence Régionale de l’Environnement et des Nouvelles Energies (ARENE) Ile de France : www.areneidf.org
Réhabilitation complète de l’immeuble • Association négawatt : www.negawatt.org
Chatelet 3 à Grenoble • CSTB : www.cstb.fr
FICHE c2.2 Qualité des baies et de leurs protections solaires
Objectifs

Source : Saint Gobainctes


Réhabiliter pour approcher les performances réglementaires «du neuf»
Préconisations
u Adopter des baies qui limitent les déperditions d’énergie.
u Prendre en considération les apports solaires et étudier des occultations extérieures pour tendre vers un

Source : www.passivhaus.luctes
confort d’été.

Pourquoi ?

Approcher les performances du neuf


• Le remplacement des fenêtres à simple vitrage par des fenêtres à double ou triple vitrage permet de diminuer les consommations

c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
d’énergie (cf bilan énergétique des baies fiche b2.2 Fenêtres et baies). Il permet d’autre part de limiter l’effet de paroi froide transmis
par rayonnement et diminue les risques de condensation sur le vitrage.
• L’occultation par l’extérieur du rayonnement solaire à l’aide de volets, persiennes, stores, etc... plus efficace que l’occultation par
l’intérieur, limite les risques de surchauffe qui apparaîtront d’autant plus facilement que le bâtiment aura été bien isolé. Fenêtre à triple vitrage.
• Les occultations extérieures permettent également d’améliorer le confort visuel par diminution de l’éblouissement. Type
Type
Uw Ug Facteur
de (fenêtre) (vitrage) solaire
de vitrage
Comment ? menuiserie W/m2.K W/m2.K (%)

Double peu
Bois émissif avec 1,70 1,10 58
Analyser les performances d’éclairage naturel offerte par le bâtiment argon
• Identifier d’éventuels déficits d’éclairage naturel dans les pièces à vivre des logements mais aussi dans les pièces humides (salle de Triple peu
Bois non
bain, WC) et les circulations. L’indice d’ouverture (rapport de la surface d’ouverture en tableau à la surface de la pièce) doit tendre vers renforcé
émissif avec 1,10 0,60 52
argon
20% pour le séjour et 15% pour les chambres.

Source : Enertechctes
• Déterminer si certaines baies peuvent être agrandies ou aménagées sur des pignons aveugles. Bois
Double fenêtre
Double peu
• Entreprendre les aménagements nécessaires pour approcher les niveaux de facteur solaire de la réglementation thermique. (2 fenêtres à
émissif avec
argon
0, 97 0,55 42
double vitrage)

Rénover ou remplacer les fenêtres Bois + Liège ou


Triple peu
émissif avec 0,78 0,60 52
• Vérifier l’état des joints d’étanchéité des huisseries et des portes et réaliser les calfeutrements nécessaires. équivalent
argon
• Remplacer toute baie à simple vitrage par une baie double vitrage peu émissif (UW ≤ 1,70 W/m2.K) de manière à limiter jusqu’à 65 %
Performances thermiques et transmission lumineuse
les déperditions thermiques dues à la baie.
de différentes solutions envisageables en rénovation
• Prendre en compte l’offre désormais disponible en France de triple vitrage peu émissif à lame d’argon, notamment pour les grandes en fonction du type de menuiserie et de vitrage.
baies.
Matériaux Coefficients d’absorption
• Prendre en considération les pertes en lumière naturelle qui seront d’autant plus grandes que les chassis seront épais ainsi que le Ardoise 0,89

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


montre le tableau ci-contre. Préférer des profils menuisés étroits (huisserie bois ou aluminium plutôt que PVC, généralement très épais) Béton brut 0,6
Brique rouge 0,55
et opter pour des teintes claires dans les logements (cf tableau ci-contre).
Peintures à l’huile
• Choisir des qualités de vitrage en fonction du compromis flux lumineux/flux thermique.

Source : Cabinet Olivier Sidlertes


noire 0,9
rouge 0,74
Systématiser les protections solaires externes des baies pour approcher les niveaux de facteur solaire de la régle- blanc cassé 0,3-0,35

mentation thermique Peintures cellulosiques


bleu foncé 0,91
• Pour les baies Est et Ouest (de Nord-Est à Sud-Est et de Sud-Ouest à Nord-Ouest), très exposées au soleil en début et fin de journées vert 0,79
de mi-saison et d’été, systématiser les protections solaires externes : rouge vif 0,44
blanche 0,12
w volets roulants à projection (à l’italienne), à lames jointives, en préférant dans l’habitat ancien une solution où le mécanisme
et son coffre sont intégrés à la maçonnerie, côté intérieur du mur, Coefficients d’absorption de divers
matériaux et couleurs.
FICHE c2.2 Qualité des baies et de leurs protections solaires
w volets en bois à lames jointives, de manière à être plus performant en thermique d’hiver, mais disposant d’un système
d’accroche permettant de le maintenir semi-ouvert en été,
w volets vénitiens, jalousies, stores à la lyonnaise, screen ou autres types de protection mobile en veillant à ce que la qualité
thermique de la baie soit renforcée si celle-ci n’est pas ou peu protégée l’hiver.
La présence d’un store extérieur sur un vitrage permet de diminuer par 5 les apports dûs à l’ensoleillement pour un vitrage à l’ouest ou
à l’est au moment du maximum.
• Pour les baies au Sud (de Sud-Est à Sud Ouest), envisager divers systèmes de protection n’occultant pas la vue, qui laissent passer
le soleil en hiver alors qu’il est bas dans le ciel, mais pas en été quand il est haut : une casquette, un balcon (dont les ponts thermiques
seront traités), un débord de toiture, un brise-soleil horizontal, une pergola au-dessus de l’ouverture.
• Se servir en plus des volets, de la végétation (arbres, treilles) y compris les pieds de façade qui participent aussi au confort d’été en
rénovation (cf b2.3 Végétalisation), pour protéger les façades Ouest, les plus sujettes aux surchauffes d’été.
Approcher les performances du neuf

Le saviez-vous ?
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER

• Uw (windows) correspond au coefficient de transmission thermique de la fenêtre et

Photo : Tekhnê Architectes


Ug (glass) à celui du vitrage seul. Plus Uw ou Ug est petit, plus la fenêtre ou le vitrage
est isolant.
• Le coefficient Ug du simple vitrage est de l’ordre de 5,7 W/m2.K. Celui d’un double-
vitrage classique est compris entre 2,1 et 2,9 W/m2.K. Celui d’un double-vitrage à iso-
lation thermique renforcée peut descendre jusqu’à 1,4 W/m2.K (4/16/4 lame d’air) ou
1,1 W/m2.K (4/16/4 lame argon) et un triple vitrage jusqu’à 0,55 W/m2.K !
Exemple de stores extérieurs utilisés pour protéger • La température de surface intérieur du double vitrage peu émissif est au minimum de
les logements des surchauffes. 10°C supérieure à celle d’un simple vitrage, en hiver.
• La fenêtre pariétodynamique est l’un des capteurs les plus performants facilement

Dessin : Jessica Mesnard


intégrable aux constructions existantes. L’air extérieur froid chemine à l’intérieur d’un
triple vitrage et s’écoule par convection naturelle dans le local. Les calories récupérées
Exemple de stores élèvent, de jour lorsque la baie est exposée, la température de l’air de 18°C pour un
à la lyonnaise qui débit supérieur à 10 m3/h. Un dispositif doit permettre de réaliser un nettoyage intégral
protégent des de la fenêtre une fois par an par les usagers eux-mêmes.
surchauffes et de • Dans le quartier Vauban, à Fribourg-en-Brisgau, les maisons passives pensées pour
la luminosité sans ne dépasser une consommation de chauffage de 15 kWh/m2/an sont équipées de triple
Photo : Ville de Grenoble

masquer la vue vers Un émetteur pariétodynamique permet


vitrage.
l’extérieur, grâce à de préchauffer l’air entrant au travers du vitrage.
la possibilité
d’orienter les lames. Aller plus loin...
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

• Amélioration énergétique des bâtiments : les bonnes solutions. FFB (Fédération Française du bâtiment)/ADEME 2004
• Etude sur la basse énergie appliquée aux bâtiments anciens, Enertech, 2005 (programme Energivie)
• La maison des (néga)watts, Thierry Salomon et Stéphane Bedel, Éditions Terre vivante, 2005.
• Qualité environnementale des bâtiments, Guide ADEME, 2002.
• Le guide de l’habitat sain, Suzanne et Pierre Déoux, Medieco éditions, 2ème édition, 2004.
Le volet vénitien
protège du
• Eco-conception des bâtiments, Bruno Peuportier, Presses de l’Ecole des Mines de Paris, 2003.
soleil tout en • EnviroBAT Méditerranée : www.envirobat-med.net
• La conception bioclimatique - des maisons économes et confortables en neuf et en réhabilitation, Samuel Courgey et Jean-Pierre
Photo : Internet

permettant la
vue sur la rue. Oliva, éditions Terre Vivante, 2006.
• CSTB : www.cstb.fr
FICHE c2.3 Renouvellement d’air
Objectifs
Réhabiliter pour approcher les performances «du neuf»

Source : Maisonschwoerer
Préconisations
u Parfaire l’étanchéité à l’air des bâtiments.
u Mettre en oeuvre une ventilation efficace qui apporte le débit d’air hygiénique nécessaire aux occupants des
locaux tout en limitant les consommations et les déperditions d’énergie.

Pourquoi ? Exemple de dispositif permettant


de tester l’étanchéité à l’air du logement.

Approcher les performances du neuf


• Une bonne étanchéité à l’air évite les déperditions thermiques par infiltration parasite et permet de canaliser l’air entrant. Mais lorsque le

c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
bâtiment est correctement isolé, une ventilation est impérative pour renouveler l’air intérieur, évacuer les polluants et l’humidité produite
par les occupants alors que ces questions n’étaient pas forcément pertinentes avant travaux.
• Une ventilation mal conçue peut engendrer des surconsommations d’électricité durant toute la durée de vie du bâtiment.
• Une ventilation classique (simple flux) extrait l’air intérieur chaud par dépression et provoque des entrées d’air extérieur froid dans le
bâtiment. Le refroidissement engendré doit être compensé par une surconsommation de chauffage. La ventilation double flux permet
de récupérer la chaleur de l’air extrait pour préchauffer l’air neuf grâce à un échangeur de chaleur dont le rendement peut être supérieur
à 80%.

Comment ?

Source : Aldes
Garantir, comme en neuf, une bonne étanchéité à l’air des logements
• Apporter un soin particulier à l’étanchéité du bâtiment pour limiter les infiltrations et augmenter le confort dans les logements. Lors-
qu’une ventilation double flux est prévue, on veillera à effectuer une mesure préalable de débit de fuite qui devra approcher la valeur
de 0,8 m3/s par m2 de façade. La ventilation naturelle hygroréglable adapte la
• Contrôler l’étanchéité des réseaux de distribution de la VMC si ceux-ci ne sont pas remplacés. circulation naturelle de l’air aux besoins.
Mettre en oeuvre une ventilation efficace
• Concevoir dans le bâtiment un réseau de ventilation qui garantisse dans tous les logements, un renouvellement de l’air conforme à la
réglementation. Placer notamment les entrées d’air neuf des logements dans les pièces principales (salon, chambres) et les extractions
dans les cuisines, salles de bains et WC.
• Étudier un système de ventilation naturelle éventuellement assistée par un extracteur mécanique non-motorisé.
• Remplacer de préférence les extracteurs vétustes par des ventilateurs centrifuges (cage d’écureuil) à action, qui conservent des pres-

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


sions constantes sur une plus grande plage de débit, en veillant à ce que les moteurs ne soient pas surdimensionnés.
• Veiller à ce que la ventilation gère l’intermittence des besoins par l’emploi de détection de présence, d’humidité (VMC Hygroréglable)
détecteur de CO2 ou le suivi de plage horaire.
• Préférer les systèmes de ventilation à débit modulant qui adaptent la vitesse de renouvellement d’air aux besoins.

Source : PNR Haut-Jura


• Prévoir un compteur divisionnaire afin de pouvoir assurer le suivi des consommations électriques du poste ventilation et détecter au
cours de la vie en oeuvre, d’éventuelles défaillances comme celle des filtres bouchés.
• Veiller à ce que le système de ventilation bénéficie d’un contrat de maintenance.
• Communiquer auprès des usagers sur la nécessité de nettoyer les bouches d’extraction dans les logements suivant un calendrier
approprié.

Organes de ventilation double flux placée sous-comble.


FICHE c2.3 Renouvellement d’air
Sans Ventlation Ventilation
ventilation passive mécanique
Formal-
50,3 35,8 16,6 Mettre en oeuvre une ventilation qui limite les déperditions d’énergie
déhyde
• Evaluer l’intérêt de mettre en oeuvre une ventilation double flux efficace (rendement supérieur à 80%). Prendre en considération l’offre dé-
Acétone 656 57,1 26,3
sormais disponible d’échangeurs individuels (un par logement ou plus récemment, un par pièce), bien adaptés en réhabilitation. Ces systèmes
Éthyl- présentent l’avantage d’être faciles à mettre en oeuvre et présentent une bonne efficacité. On veillera cependant à ce qu’ils ne génèrent pas
195 85 26
benzène un mitage des façades comme c’est le cas pour les chaudières à ventouse.
Butyl • Veiller à ce que les filtres soient disposés à des endroits facilement accessibles, pour qu’ils puissent être régulièrement nettoyés afin
198 35,7 10
acétate de limiter ainsi des surconsommations d’électricité et l’introduction d’agents pathogènes et veiller à leur intégration dans des contrats
Source : Observatoire de la qualité de l’air intérieur de maintenance.
Concentrations intérieures de différents polluants
dans une salle de classe inoccupée, en fonction Le saviez-vous ?
du système de ventilation (en μg/m3).
• La pollution atmosphérique présente dans une maison peut venir de l’extérieur (CO2, dioxyde d’azote, particules, ozone...), des
Approcher les performances du neuf

matériaux composant le bâtiment (composés organiques volatils - COV, formaldéhyde, plomb...), des équipements (vapeur d’eau,
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER

monoxyde de carbone, poussières, particules, ozones, micro-organismes...), de l’occupation (vapeur d’eau, CO2, fumée de cigarette,
odeurs...), du sous-sol (radon)... Ainsi, l’air est toujours plus pollué dans les logements qu’à l’extérieur...

• La première source de pollution dans les logements est la fumée de tabac qui se compose de 3800 substances absorbées par les
Source : ARENE Ile de France matériaux puis restituées à l’air ambiant au fil du temps.

• Le formaldéhyde est le polluant de l’air intérieur le mieux connu et le plus fréquent. Ses sources intérieures peuvent être la fumée
de tabac, les mousses isolantes urée-formol, les produits dérivés du bois, les revêtements de sol, les vernis pour parquets ou encore
les meubles. Le Centre international de recherche sur le cancer dépendant de l’OMS classe en juin 2004 le formaldéhyde comme
cancérigène certain pour l’homme. Il est à l’origine de cancers de la cavité buccale, des fosses nasales, des sinus et impliqué dans les
leucémies.
Toutefois, ce classement par le CIRC n’a pas encore fait l’objet de transcription dans les législations européenne et française ce qui,
au niveau réglementaire, le maintient en substance cancérigène probable.
Le système de cheminées, associé à un échangeur • La municipalité de Grenoble a diffusé à l’ensemble de ses agents une fiche d’information sur les éthers de glycol présents dans les
de chaleur qui permet de récupérer environ 50% produits dits acryliques et sur la conduite à tenir en cas d’utilisation.
des calories provenant de l’air vicié évacué,
fonctionne avec la seule énergie du vent • Un test sur 12 références de commodes réalisé par Que Choisir, en janvier 2006, met en évidence qu’aucun modèle ne peut être
et assure le renouvellement de l’air intérieur . recommandé, pour cause d’émissions de formaldéhyde. Ils sont éliminés, fortement déconseillés, ou alors seulement déconseillés.

• Une campagne pilote de 2001 réalisée par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur, sur 9 écoles maternelles et primaires réparties
sur les secteurs d’Aix-Marseille, du Nord-Pas-de-Calais et de la Communauté urbaine de Strasbourg, révèle la présence de formaldé-
hyde dans toutes les classes.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

Aller plus loin...


• Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (rapports sur la qualité de l’air dans divers types de bâtiments) : www.air-interieur.org
• Suzanne et Pierre Déoux, Le guide de l’habitat sain, Medieco éditions, 2ème édition, 2004.
• Amélioration énergétique des bâtiments : les bonnes solutions - Ademe/FFB 2004
• Etude sur la basse énergie appliquée aux bâtiments anciens, Enertech, 2005 (programme Energivie)
• Qualité environnementale des bâtiments, Guide ADEME, 2002.
Source : Alizé.elec.free
• Fiche « Ventilation performante, double flux ou modulée en fonction de l’occupation » ADEME 03/01/06
Système de ventilation double flux • Agence Régionale de l’Environnement et des Nouvelles Energies (ARENE) Ile de France : www.areneidf.org
FICHE c2.4 Efficacité des moyens de production de chauffage
Objectifs
Réhabiliter pour approcher les performances réglementaires «du neuf»
Préconisations

Source : ADEME
u Privilégier les installations de chauffage collectives à eau chaude.
u Anticiper l’évolution du contexte énergétique à venir.
u Analyser l’intérêt du remplacement des chaudières existantes.
u Mettre en oeuvre des moyens de production et de distribution de chaleur à haut rendement.

Approcher les performances du neuf


La consommation des chaudières individuelles a
Pourquoi ? considérablement diminué ces 25 dernières années...

c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
• Les installations de chauffage collectives offrent un meilleur rendement énergétique que les chaudières individuelles car elles fonc-
tionnent généralement près de leur régime nominal et bénéficient de contrat d’entretien rigoureux. Elles permettent une évolution dans
le temps des choix d’énergie, au contraire des installations de chauffage individuel, qui nécessiteraient de remplacer autant de chau-
dières qu’il y a de logements.
• Une remise en cause du choix d’énergie qui prend en compte l’évolution du cours des énergies fossiles et les pollutions associées,
peut conduire à des économies importantes et à une limitation des impacts sur l’environnement.
• Le remplacement d’un générateur ancien permet de bénéficier des technologies modernes des nouveaux matériels dont les rende-
ments ont considérablement augmenté et les émissions polluantes, largement diminué.

Comment ?

Source : ADEME
Remettre en cause les choix effectués lors de la première vie du bâtiment
• Analyser l’intérêt d’un raccordement au réseau de chaleur de la ville si celui-ci passe à proximité du bâtiment, ou l’intérêt de changer
d’énergie (du fioul vers le gaz ou une pompe à chaleur (PAC) sur nappe, du fioul et du gaz vers le bois-énergie en plaquettes ou en
granulés) en raisonnant en coût global c’est à dire en incluant l’investissement initial, les coûts d’exploitation et de maintenance, les
... ainsi que les émissions polluantes.
provisions pour remplacement et l’impact sur les charges.
• Analyser l’intérêt, lors d’une réhabilitation lourde, d’implanter une chaudière collective en remplacement de systèmes de chauffage in-
dividuel. Des compteurs de chaleur, placés de manière à pouvoir être relevés facilement à l’entrée de chaque logement desservi seront
prévus, à moins que les consommations envisagées ne soient tellement faibles que les contrats d’entretien et le relevé des compteurs
ne puissent être annuellement amortis, ou que les usagers ne puissent être investis dans une recherche de maîtrise des consomma-
tions. Dans ce cas, une gestion centralisée performante sera mise en place et un contrat d’intéressement avec le fournisseur d’énergie
sera établi afin de garantir la maîtrise des consommations.

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


• Si aucune solution collective n’est envisageable, analyser l’intérêt d’implanter des chaudières individuelles gaz à haut rendement dans

Source : ELCO
les logements en remplacement d’un chauffage électrique, plus coûteux à l’usage. Une attention particulière sera apportée aux façades
lors de l’emploi de chaudières à ventouse de manière à éviter un « mitage » désordonné des façades.
Remplacer tout ou partie de la chaudière existante
• Etudier la possibilité de remplacer le brûleur en changeant éventuellement d’énergie (fioul vers gaz) lorsque la chaudière a au plus 12
ans d’âge. Une attention particulière sera dans ce cas accordée à l’étanchéité entre la liaison chaudière/brûleur pour éviter les entrées
d’air parasites. Le remplacement complet de la chaudière est souvent préférable pour profiter des dernières avancées technologiques.
Cependant le remplacement peut parfois être différé si le changement d’organes essentiels permet d’approcher les performances du neuf. Le changement du brûleur peut permettre dans
certains cas de différer le
changement de la chaudière.
FICHE c2.4 Efficacité des moyens de production de chauffage
• Procéder au remplacement de la chaudière lorsque celle-ci a plus de 12 ans par une chaudière plus performante avec changement
d’énergie éventuel, en veillant à ce que celle-ci soit dimensionnée non pas par rapport à la puissance de la chaudière qu’elle remplace
mais par rapport aux besoins de chauffage du bâtiment dont l’enveloppe a été préalablement améliorée.
Mettre en oeuvre des appareils de production et de distribution à haut rendement
• La mise en oeuvre de la chaudière à condensation, qui offre des rendements sur PCS supérieurs à 96%, sera préférée sans changer
les émetteurs, si un travail sur l’enveloppe est suffisant.
• A défaut, opter pour des chaudières basse-température associées à des émetteurs « chaleur douce » qui réduisent les consomma-
tions d’énergie et augmentent le confort.
• Étudier l’intérêt des pompes à chaleur (PAC) sur nappe (cf b2.4 Moyens de production et de distribution de chaleur) lorsque le rafraî-
chissement actif en été ne peut être assuré par des dispositions passives (cf b2.6 Ventilation double flux et puits canadien) et lorsqu’une
distribution de chaleur basse-température peut être envisagée. Dans ce cas, le fluide frigorigène de la PAC sera un fluide à faible pou-
voir de réchauffement global (effet de serre).
Approcher les performances du neuf

• Eviter les pompes à chaleur sur air dont les rendements s’effondrent en dessous de 2°C et qui sont donc peu adaptées au climat
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER

grenoblois (températures moyennes minimales inférieures à 2°C de novembre à mars).


• Evaluer et améliorer le cas échéant les circuits de distribution qui peuvent conditionner fortement le fonctionnement du système, en
les séparant (façade Nord/façade Sud) et en les équilibrant.

Source : ELCO
• Porter une attention particulière au calorifugeage des distributions qui sont généralement sources de pertes thermiques importantes
dans l’habitat ancien et opter pour un bouclage de l’ECS pour les installations d’eau chaude collectives.
Souscrire un contrat d’entretien-maintenance
• Souscrire un contrat d’entretien-maintenance auprès d’une entreprise qualifiée (Qualibat) incluant une clause d’intéressement à la
Chaudière moyenne puissance à condensation réduction des consommations. Une intervention de mesure de performance initiale et de remise à niveau éventuelle sur la chaudière
adaptée au logement collectif. mais aussi sur le réseau de distribution de chaleur (désembouage, équilibrage) sera faite au préalable. Un réglage du brûleur permettra
par exemple de limiter les consommations d’énergie et les émissions polluantes. Il contribuera à préserver la chaudière.
• Fixer une périodicité d’intervention qui soit compatible avec l’équipement : au minimum 2 fois par an en collectif, variable suivant la
taille des installations et le type d’énergie utilisée.

Le saviez-vous ?
• Le chauffage et la production d’eau chaude représentent les deux tiers de la facture d’énergie des ménages.
Source : AUER

• Il y a en France 12 millions de chaudière individuelles. 3,5 millions de ces chaudières ont 20 ans ou plus.
• Les chaudières à condensation représentent 7 à 10% des ventes de chaudières individuelles gaz en 2005, contre 83% du matériel
posé en 2001 au Pays-bas et 33% en Allemagne.
• Les chaudières à ventouse peuvent être installées dans un espace non-ventilé (un placard par exemple) car elles prélèvent et rejettent
directement l’air sur l’extérieur.
• Les pertes des tuyauteries non calorifugées sont environ 8 fois supérieures à celles des tuyauteries calorifugées.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

Les chaudières à condensation existent • Dans le cas où une ventilation double flux est mise en oeuvre, une PAC sur air extrait par logement dont les performances approchent
désormais en version ventouse murale. celles d’une PAC sur nappe, peut être envisagée. Un rafraîchissement des logements est alors possible (système réversible) si toutes
les dispositions sont prises au préalable pour limiter les consommations (rafraîchissement passif, température de consigne haute,
Un mauvais etc.).
équilibrage des
distributions peut
Aller plus loin...
Source : Ademe/FFB

entrainer des • ALE Grenoble, www.ale-grenoble.org


différences de
• Amélioration énergétique des bâtiments : les bonnes solutions - Ademe/FFB 2004
température
importantes entre • Qualité environnementale des bâtiments, manuel à l’usage de la maîtrise d’ouvrage et des acteurs du bâtiment, ADEME, 2002.
les logements. • Chauffage et eau chaude : les installations et Chauffage et eau chaude : les utilisations, Guides ADEME, www.ademe.fr
FICHE c2.5 Maîtrise des consommations de chauffage, d’ECS,

Source : PALAZZETTI
d’électricité et d’eau
Objectifs
Réhabiliter pour approcher les performances réglementaires «du neuf»

Préconisations
u Limiter les consommations de chauffage et d’eau chaude sanitaire.
u Limiter les consommations d’électricité spécifique et traiter la question du chauffage électrique qui peut
préexister dans le bâtiment. Le poêle à granulés de

Source : AUBE
u Limiter les consommations d’eau par la mise en place de dispositifs adaptés. bois peut apporter un

Approcher les performances du neuf


complément de
chauffage appréciable

c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
Pourquoi ? dans les logements
chauffés par effet joule.
Exemple de régulation
• Le chauffage des locaux et lʼeau chaude sanitaire représentent 89% de la consommation dʼénergie du secteur résidentiel et 68% dans d’ambiance.
le secteur tertiaire ; ils génèrent une partie importante de nos émissions de gaz à effet de serre.
• La maîtrise des consommations d’électricité permet de réduire la facture énergétique des usagers et limite les surchauffes dues aux

Source : Le Moniteur
appareils dans les logements, qui peuvent devenir importantes en été lorsque ceux-ci sont bien isolés.
• L’eau est vitale pour l’homme. La raréfaction des ressources nécessite des aménagements dans les bâtiments anciens comme dans
les constructions neuves.

Comment ?
Maîtrise des consommations de chauffage et d’eau chaude sanitaire
w Maîtriser les températures d’ambiance
• Mettre en oeuvre les techniques proposées pour la construction neuve (cf b2.5 Maîtrise des consommations de chauffage et d’ECS
- Comment?) qui permettent d’ajuster la température des locaux au plus près des besoins (régulation, intermittence) et limitent les
consommations d’énergie.
w Réduire les consommations d’eau chaude sanitaire
• Mettre en oeuvre les techniques proposées pour la construction neuve (cf b2.5 Maîtrise des consommations de chauffage et d’ECS
- Comment?) qui permettent de limiter les déperditions thermiques de production, de distribution et qui favorisent le recours au solaire
thermique lorsque le site est favorable.

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


Maîtrise des consommations d’électricité (cf b2.7 Maîtrise des consommations d’électricité - Comment?)
w Eviter le chauffage électrique par effet joule
• Remplacer le chauffage électrique utilisant des résistances par des émetteurs à eau chaude alimentés par une chaufferie collective ou
si cette solution n’est pas réalisable, par une chaudière individuelle efficace (Cf c2.4 Efficacité des moyens de production de chauffage).
• Si le chauffage électrique n’a pas pu être évité, opter pour tous dispositifs permettant de limiter les consommations de chauffage :
Remplacer les émetteurs vétustes et peu économes (convecteurs) par des appareils de technologie plus performante (radians, chauf-
fage à accumulation). Prévoir une mesure de température d’ambiance, un programmateur, une mesure de température extérieure,
placer des contacts de feuillure aux fenêtres pour couper automatiquement l’alimentation des émetteurs de chaleur lorsqu’une fenêtre L’étiquette-énergie des bâtiments permet de
est ouverte, etc. situer la consommation d’énergie et d’eau
du bâtiment par rapport à une échelle
• Installer un insert bois ou poêle à granulés (Flamme Verte ) en complément du chauffage électrique lorsqu’un conduit d’évacuation
ainsi que les émissions de CO2 associées.
FICHE c2.5 Maîtrise des consommations de chauffage, d’ECS,
d’électricité et d’eau
des fumées aux normes existe, ou lorsque la pose d’un conduit ventouse est possible et si le réglement de copropriété le permet.
• Restreindre l’usage de l’électricité par effet joule aux seuls cas où l’enveloppe a pu être rendue très performante et les besoins an-
nuels de chauffage sont très faibles (C<20 kWh/m2.an). Dans ce cas, l’émission de chaleur sera radiative.
• Veiller à ce que l’installation de chauffage électrique bénéficie d’un contrat de maintenance comme c’est le cas pour les chaufferies
collectives pour l’entretien des appareils, la vérification des thermostats et des sondes.

Source : Enertech, 2002


• Mettre en place des systèmes de délestage automatique qui coupent l’alimentation des appareils non-prioritaires du logement (cu-
mulus, lave-linge, lave-vaisselle par exemple) et permettent de souscrire des abonnements de fourniture d’électricité de puissance
inférieure moins onéreux.
w Choisir pour les logements, des équipements peu consommateurs d’électricité
• Mettre en oeuvre les techniques de MDE (Maîtrise de la demande en électricité) proposées en construction neuve (Cf b2.7 Maîtrise
Approcher les performances du neuf

Moyenne des consommations d’énergie par type des conso. d’électricité) qui permettent de réduire les consommations d’électricité sans remettre en cause le confort des occupants.
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER

d’équipements électroménagers
Maîtrise des consommations d’eau
Photocopieur 11 à 25 W
• Mettre en oeuvre les techniques de maîtrise des consommations d’eau proposées en construction neuve (cf b2.8 Maîtrise des con-
Fax 10 à 20 W
sommations d’eau - Comment ?) sans remettre en cause le confort des occupants.
Téléviseur 8 à 20 W

Téléphone fax 8 à 11 W Le saviez-vous ?


Magnétoscope 5 à 19 W
• Le coût d’exploitation du chauffage électrique est en moyenne 2 à 3 fois plus élevé qu’avec le chauffage au fioul ou au gaz.
Lecteur CD 0 à 21 W • En France, chaque année, 6 milliards de m3 d’eau sont prélevés pour les usages domestiques ce qui engendre un impact environne-
mental et un coût financier pour la collectivité et l’usager liés au captage, au traitement en amont, à la distribution et au traitement des
Source : La maison des négawatts

Radio réveil 1à3W

Téléphone sans fil 1à6W eaux usées.


Four à micro onde 2à9W
• Une fuite d’eau chaude de deux gouttes d’eau à la seconde consomme 1 litre d’eau à l’heure soit 9 m3 et 500 kWh/an.
• Les températures de chauffage sont fixées par les décrets du 3 décembre 1974 et du 22 décembre 1979 :
Machine à café 2à4W
en période d’occupation, la température moyenne de l’ensemble des locaux du bâtiment est de 19°C, aucun local ne devant dépasser
Poste de radio 0à2W
22°C, en inoccupation de 24 à 48h : 16°C, en inoccupation de plus de 48 h : 8°C.
Imprimante 0à3W • Un robinet à une pression de 3 bars possède un débit de 17 litres/min contre 12 litres/min pour le même robinet à une pression de 1 bar.
Horloge électronique 1à3W • La pose d’un thermostat d’ambiance programmable à la place d’un thermostat vétuste peut faire économiser jusqu’à 12% de la con-
sommation annuelle de chauffage.
Valeurs courantes en mode veille de quelques
appareils électroménagers Aller plus loin...
• Agence locale de l’énergie de l’agglomération grenobloise : www.ale-grenoble.org
• Etude sur la basse énergie appliquée aux bâtiments anciens, Enertech, 2005 (programme Energivie)
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

• Amélioration énergétique des bâtiments : les bonnes solutions. FFB (Fédération Française du bâtiment)/ADEME 2004
• Qualité environnementale des bâtiments, guide ADEME, 2002
• Eco-conception des bâtiments, bâtir en préservant l’environnement, Bruno Peuportier, Presses de l’école des mines de Paris, 2003.
• La maison des (néga)watts, Thierry Salomon, Stéphane Bedel, éditions Terre Vivante, 2005.
• Inventaire des matériels hydro-économes établi par le CREAQ - Association aquitaine pour la promotion des énergies renouvelables,
de l’éco-efficacité, de l’habitat écologique et de la haute qualité environnementale : mise à jour Juin 2005 et disponible sur le site :
http://www.smegreg.org/etudes-smegreg/
• GRAIE - Groupe de Recherche Rhône-Alpes sur les Infrastructures et l’Eau. www.graie.org
Le mitigeur thermostatique permet de • L’eau à la maison, mode d’emploi écologique, Sandrine Cabrit-Leclerc. éditions Terre Vivante, www.terrevivante.org
réduire à la fois les consommations d’eau et les
• Maîtrise des consommations d’eau, Guide pratique ADEME.
consommations d’énergie
FICHE c2.6 Énergies renouvelables
Objectifs
Réhabiliter pour approcher les performances réglementaires «du neuf»
Préconisations
Architectes : Christer Nordström Arkitekontor AB

u Proposer les énergies renouvelables en tant qu’alternatives ou compléments à la production de chaleur Exemple de réhabilitation solaire d’un ensemble de
et d’électricité. logements sociaux, Gardsten, à Göteborg (Suède).

Pourquoi ?

Approcher les performances du neuf


• Les énergies renouvelables représentent un intérêt du point de vue de la protection de l’environnement, leur exploitation ne donnant

c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
pas lieu à des émissions de gaz à effet de serre, ni à un épuisement de la ressource.
• La loi de Programmation fixant les Orientations de la Politique Energétique (loi POPE du 13 juillet 2005) a confirmé l’intérêt du dé-
veloppement des énergies renouvelables en fixant notamment un objectif de 10 % de couverture de nos besoins d’énergie et une
augmentation de 50% de la production de chaleur d’origine renouvelable en 2010.
• Sachant qu’à Grenoble, la durée moyenne d’insolation annuelle est de 2 010 heures, équivalente à celle de Toulouse, la pose de
capteurs solaires thermiques et de systèmes photovoltaïques est très recommandée.
• Le bois, en tant que matière première renouvelable et abondante dans le département de l’Isère, représente une ressource écologi-

Photo : Actis
que et économique insuffisamment valorisée.

Comment ?
Ensemble de panneaux solaires thermiques intégré
à la toiture du foyer ODTI de Grenoble.
Énergie solaire thermique (cf b2.9 Solaire thermique pour l’eau chaude sanitaire)
• Évaluer la pertinence de l’installation d’un chauffe-eau solaire collectif lorsque les besoins d’eau chaude sont réguliers : logements,
hôpitaux, maisons de retraite, hôtels, restaurants...
• Étudier la possibilité d’installation d’un chauffe-eau solaire dans le cas où la distribution d’eau chaude collective est envisageable et
le bâtiment, susceptible d’accueillir les capteurs.
• N’envisager une solution de chauffage solaire en rénovation que pour les petits bâtiments correctements exposés, lorsqu’un espace
suffisant permet d’accueillir le ballon tampon nécessaire pour assurer le complément d’inertie habituellement apporté par la surépais-
seur de la dalle du plancher chauffant.

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


Photo : Hespul
Photovoltaïque raccordé au réseau (cf b2.11 Photovoltaïque raccordé au réseau)
• Après que tous les efforts de Maîtrise de la demande en Electricité (MDE) aient été entrepris et si les bâtiments bénéficient d’un bon
ensoleillement et de surfaces adaptées, étudier une solution photovoltaïque qui couvre au moins 50% des besoins des communs.
• Prendre en compte les facilités de pose des capteurs photovoltaïques sur tous types de surface, qui permettent une bonne intégration
dans l’architecture : intégrés ou surimposés à la toiture, en châssis sur une toiture terrasse, en brise-soleil, en façade verticalement...
• Préférer une pose en toiture à une pose en façade pour laquelle l’énergie productible sera plus limitée.
• Prévoir des dispositifs qui permettent d’afficher la production photovoltaïque de manière à pouvoir communiquer auprès des usagers
du bâtiment et les inciter à une meilleure prise en compte des économies d’électricité.
• Prendre en considération l’ensemble des démarches administratives à accomplir pour obtenir les contrats nécessaires au raccorde- Exemple d’intégration du photovoltaïque sur le
batiment de l’OPAC 38 à Echirolles.
ment de l’installation (déclaration DRIRE, DIDEME, ARD, distributeur d’électricité, etc...).
FICHE c2.6 Énergies renouvelables

Source : TÉnergivie
Bois-énergie (cf b2.10 Bois-énergie)
• Étudier la faisabilité de la mise en place d’une chaudière automatique au bois. Celle-ci assurera tout ou partie des besoins de la chau-
dière existante (généralement dimensionnée pour couvrir 50% de la puissance de chauffage nécessaire et plus de 80% des besoins).
Le granulé présente plusieurs avantages. Il nécessite 5 fois moins de place pour le stockage que le bois déchiqueté et son approvision-
nement est facilité puisque la livraison peut être réalisée par soufflage depuis le camion.
• Etudier l’intérêt d’installer un poêle à granulés en complément du chauffage principal ou en substitution totale. Dans le premier cas, un
conditionnement des granulés en sac, bien que plus cher qu’en vrac, peut être intéressant.

Le saviez-vous ?
Exemple d’équipement de chaufferie au bois. • La loi sur les orientations de la politique énergétique du 13 juillet 2005 fixe un objectif d’installation de 200 000 chauffe-eau solaires
Approcher les performances du neuf

par an en 2010.
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER

• En Isère, 1 m2 de capteurs solaires permet de récupérer environ 500 kWh/an ce qui représente une économie d’environ 1000 litres
Les granulés de de fioul, réalisée pendant au moins 20 ans. On compte généralement 1,5 m2 de capteurs solaires par logement en collectif et 1m2 /per-
bois présentent sonne en maison individuelle, ce qui permet d’atteindre un taux de couverture solaire de l’ordre de 20 à 60% des besoins d’ECS .
Source : Okofen

aussi un intérêt • L’Isère est le 1er département de la région Rhône-Alpes pour la récolte de bois soit 450 000 m3/an.
dans l’habitat • Dans le département, la filière bois-énergie connaît un fort développement. Elle compte 30 chaufferies collectives publiques et plus de
ancien.
150 chaufferies individuelles ou collectives privées en fonctionnement, 25 filières d’approvisionnement et une quinzaine de construc-
teurs présents sur le marché isérois.
• Les pays les plus producteurs en bois-énergie en 2000 par rapport au total européen sont respectivement la France, puis la Suède,
la Finlande et l’Allemagne, ces quatre pays totalisant plus de 60 % de la production européenne de bois-énergie.
Si on observe la production de bois énergie par habitant en 2000, la Finlande tient la 1ère place (1,45 tep), devant la Suède (0,93 tep)
puis l’Autriche (0,37 tep). La production de bois énergie en France par habitant est de 0,17 tep (Source : EUROSTAT, guide statistique de l’Europe, données
1989-1999 - EurObserv’ER 2001).
• A titre de comparaison, les suédois consomment en moyenne 160 kg par personne et par an de granulés bois pour se chauffer alors
qu’en France ce chiffre n’est que de 0,5 kg.
• Les aides régionales et départementales cumulables aux crédits d’impôts permettent une réduction de moitié du budget moyen d’in-
vestissement d’un système à énergie renouvelable (solaire et bois).
• La première éolienne horizontale en France, a été installée en janvier 2006 sur le toit d’un immeuble HLM dans le Pas-de-Calais. Elle
devrait produire l’équivalent de la consommation nécessaire pour les parties communes des deux immeubles de 20 habitations chacun
mais nécessite un vent régulier que l’on ne rencontre pas sur Grenoble.

Aller plus loin...


Conception et réalisation : Tekhnê Architectes

• ALE Grenoble, www.ale-grenoble.org


• AGEDEN - Energies renouvelables en Isère, www.ageden.org
• AJENA, www.ajena.org
• ITEBE - Association internationale des professionnels et usagers des bioénergies, www.itebe.org
• Biomasse Normandie, www.biomasse-normandie.org
• Enerplan - Association professionnelle de l’énergie solaire, www.enerplan.asso.fr
• Institut national de l’énergie solaire (logiciel de simulation de production CALSOL), www.ines-solaire.com
• Association Hespul, spécialiste du photovoltaïque raccordé au réseau, représentant de la France à l’AIE, www.hespul.org
Chaufferies collectives publiques et chaudières • ADEME - Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, www.ademe.fr
collectives privées installées en Isère. • CLER - Comité de Liaison des Énergies Renouvelables : www.cler.org
FICHE c3.0 Chantier propre
Objectifs
Limiter les impacts sur l’environnement
Préconisations

Photo : Tekhnê Architectes


u Mettre en place des mécanismes de gestion qui permettent d’assurer un chantier propre de réhabilitation.

Pourquoi ?

Limiter les impacts sur l’environnement


• Un chantier de réhabilitation génère tout type de nuisances auprès des ouvriers, des riverains et sur l’environnement. L’objectif d’un
chantier propre est la limitation de ces nuisances : bruit, pollutions de l’air, visuelles, du sol et des nappes phréatiques, circulations de Des bennes sont prévues pour récupérer
véhicules et encombrements... les matériaux issus de la déconstruction
• La déconstruction sélective consiste à déshabiller et démanteler un ouvrage en veillant, lors du démontage, à une possible récupé- sélective du bâtiment.

c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
ration des matériels dans le but d’en assurer le tri et la valorisation. Elle permet une réduction significative des coûts de gestion par la
valorisation des déchets et favorise la préservation des ressources en matières premières et énergétiques.
• Les déchets de bâtiment font l’objet d’un renforcement de la réglementation en matière d’élimination, qui insiste sur leur valorisation.
Depuis le 1er juillet 2002, seuls les déchets ultimes peuvent être stockés en décharges.

Comment ?
Connaître et réduire les déchets à la source

Photo : Tekhnê Architectes


• Réaliser un diagnostic des déchets transmis dans les documents d’appel d’offres.
• Identifier un lot spécifique «déconstruction» en fonction de l’ampleur des travaux de démolition.
• Évaluer au préalable le tonnage et les catégories de déchets du chantier (Déchets Inertes, Déchets Industriels Banals, Déchets Dan-
gereux), intégrant ceux produits par la déconstruction et les nouveaux matériaux.
• Réfléchir au choix des moyens techniques à mettre en oeuvre dès la programmation de l’opération de réhabilitation (calepinage soi-
gné des blocs maçonnés, des sols, des cloisons par exemple, préfabrication en atelier).
• Privilégier des produits dont les emballages sont réduits et faciles à valoriser ou consigner, comme les palettes par exemple.
Déconstruction du second oeuvre
par les faux-plafonds.
Mettre en place une charte «chantier à faibles nuisances»
• La charte définit : la démarche d’information du personnel de chantier et des riverains (ex : visite de chantier, livret d’accueil remis aux
compagnons, sous-traitants et fournisseurs), les moyens mis en oeuvre pour organiser le chantier (organisation sur site, propreté, accès
et stationnement des véhicules), pour limiter les risques sur la santé du personnel et les pollutions de proximité (eaux de lavage, hui-
les...). Elle fixe la procédure de gestion des déchets de chantier et le partage des responsabilités dans le contrôle et le suivi de la charte.
• La charte proposée par le maître d’ouvrage doit être signée par toutes les entreprises intervenant sur le chantier.

Conception et réalisation : Tekhnê Architectes


Réaliser une déconstruction sélective

Photo : Tekhnê Architectes


• Identifier les filières locales d’élimination et de valorisation des déchets existantes.
• Responsabiliser financièrement les entreprises à la gestion et l’élimination des déchets de chantier, désigner une entreprise gestion-
naire qui s’assurera de la qualité du tri de façon à limiter le nombre de bennes refusées/déclassées. Le taux de collecte des bordereaux
de suivi est de 100% pour les déchets dangereux.
• Prévoir une aire de stockage provisoire déplacée au fur et à mesure des travaux.
• Mettre en place autant de bennes que de types de déchets à évacuer, trier ou recycler en fonction de l’état d’avancement du chantier en
adaptant la taille et la fréquence de rotation aux surfaces de stockage disponibles.
La découpe du bâtiment grâce
• Assurer une signalétique lisible sur chacune des bennes. à la scie permet de l’adapter aux
nouvelles contraintes de réhabilitation.
FICHE c3.0 Chantier propre
• Lorsque cela est possible, privilégier la valorisation des matériaux par le réemploi (ex : bois non souillé), avant le recyclage ou la
réintroduction dans le cycle de fabrication.

Limiter les pollutions du sol, du sous-sol (nappes phréatiques)

Photo : Tekhnê Architectes


• Éviter tout déversement de produits susceptibles de polluer les sols et les sous-sols.
• Utiliser des produits moins toxiques en préférant les huiles de décoffrage végétales aux minérales.
• Imperméabiliser les zones de stockage afin de récupérer les eaux de ruissellement.
• Mettre en place une zone de lavage des roues en sortie de chantier, afin de limiter la dispersion des boues et poussières sur la voie
publique.
Limiter les impacts sur l’environnement

Limiter les nuisances sonores et visuelles


Reprise du bâtiment en second oeuvre. • Réaliser une enquête préalable auprès des habitants afin d’identifier les nuisances susceptibles d’être engendrées par la réhabilitation.
• Planifier les tâches pour minimiser les impacts sur le voisinage (horaires, durée), réduire la rotation des camions et organiser les
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER

plages horaires de livraison.


• Employer des engins et matériels conformes à la réglementation sur les émissions sonores et utiliser des protections auditives.
• Remplacer les engins et matériels pneumatiques par les équivalents électriques permettant de supprimer le compresseur à moteur
thermique, source continue de bruit.
• Nettoyer quotidiennement le chantier et ses abords et en considérant aussi que l’état de propreté du chantier a une influence directe
Photo : Tekhnê Architectes sur la qualité du produit fini..
• Installer des palissades entretenues et une protection autour de l’aire de stockage des déchets en prévoyant des ouvertures d’obser-
vation à destination du public.
• Informer les riverains sur les nuisances occasionnées par le chantier et leur durée, et instaurer un dialogue en mettant des dispositifs
comme des boîtes aux lettres permettant d’échanger et de fournir des réponses aux plaintes.

Limiter les consommations de ressources


• Mettre en place un suivi mensuel des consommations d’eau et d’énergie avec mesures correctives.
Une fois la déconstruction achevée,
la réhabilitation peut commencer. Le saviez-vous ?
• Le ratio de production de déchets de chantiers de bâtiments est évalué à 540 kg/hab/an contre 370 kg/hab/an pour les déchets ménagers.
• Les coûts supplémentaires dûs à la technique de déconstruction peuvent être partiellement compensés par la valorisation de certains
matériaux, notamment les déchets inertes.
• Les déchets de démolition et de dépose en chantier de réhabilitation représentent environ 85% des déchets de chantier, soit 27 mil-
lions de tonnes sur un total de 31 millions de tonnes.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
Photo : Tekhnê Architectes

Aller plus loin...


• Chantiers respectueux de l’environnement (source I-MAGE - Institut de Management et de Gestion de l’Environnement) : www.chantier-
vert.fr
• Guide de bonnes pratiques des Déchets de GIRAUD, Programme LIFE Environnement, Commission Européenne : www.giraudbtp.com
• CSTB : www.cstb.fr
L’amiante récupéré est conditionné dans • ADEME: www.ademe.fr
des sacs étanches sur le chantier, puis • Qualité environnementale des bâtiments. Manuel à l’usage de la maîtrise d’ouvrage et des acteurs du bâtiment, ADEME.
envoyé dans des installations de stockage de DIS • Référentiel technique de certification. Bâtiments tertiaires-Démarche HQE-Bureau-Enseignement, CSTB.
ou alors soumis à un procédé de vitrification.

Das könnte Ihnen auch gefallen