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Les physiocrates ne rejettent pas non plus toutes les formes d’intervention de
l’Etat : ils sont en faveur de la protection sociale des individus et en témoigne
une citation de Quesnay « L’Etat de la population et de l’emploi sont les
principaux objets de gouvernement économique de l’Etat.
2] Les classiques.
Classiques reprennent la pensée physiocratique (Smith) à énoncé les fonctions
régaliennes de l’Etat
3] Les néo-classiques
Les néoclassiques reprennent les fondements de la pensée classique sur
l’intervention de l’Etat, mais il y a 2 cadres très précis pour lesquels l’Etat peut
(doit ) intervenir : L’ Etat doit remédier aux imperfections du marché, ce qui
relativise son caractère optimal : L’Etat également doit assurer un cadre de
concurrence en luttant contre les monopoles et en faisant de la
déréglementation.
Ici l’intervention de l’Etat est justifiée par la nature même des biens que l’on
appelle des biens collectifs ou indivisibles.
Biens collectifs : un bien collectif pur est un bien dont l’usage par un agent
n’exclut pas l’usage simultané par d’autres agents économiques. Tout bien
collectif est dit « non-rival » parce qu’il est utilisable par un grand nombre de
personnes et est produit sans cout de production supplémentaire : le coût
marginal d’un consommateur supplémentaire = 0. C’est aussi un bien non-
exclusif : celui qui utilise ce bien ne peut pas en limiter l’usage à d’autres : on dit
que le rationnement par les prix est impossible.
On dit que le marché est sous optimal car tous les agents économiques
souhaitent bénéficier de ce bien mais ne révèlent pas cette préférence, ce qu’ils
seraient prêts à payer, chaque agent ce comporte alors en passager clandestin
(pas de révélation de préférence, pas de demande , et donc pas d’offre). L’Etat va
intervenir alors et va financer les biens collectifs et en répartir les coûts par
l’impôt.
3] Le fonctionnement concurrentiel des marchés
L’état doit veiller au bon fonctionnement de la concurrence, être anti trust parce
que la concurrence constitue la situation la plus favorable pour le
consommateur.
Inefficacité du monopole : Stieglitz met en évidence l’inefficacité du monopole :
en situation dynamiques, les entreprises en situation de monopole ont des
dépenses en R&D de plus en plus faibles : plus il y a de situations
concurrentielles, plus la probabilité d’innovations est grande.
Les entreprises dominantes sur les marchés sont les plus efficaces en matière
économique : la concentration industrielle à toujours une dimension positive qu’il
faut prendre en compte, pourquoi pénaliser une entreprise qui réussi mieux que
ses concurrentes ?
La solution pour les économistes de l’école de Chicago, c’est de déréglementer et
cela passe par la suppression de tous les obstacles à l’entrée de nouvelles firmes
sur les marchés. C’est ce qu’on appelle la théorie des marchés contestables : Une
firme qui est seule sur un marché n’a pas forcément un pouvoir de monopole car
l’intensité de la concurrence sur un marché ne dépend pas forcément du nombre
de firmes qui sont présentent sur ce marché -> pour qu’une firme soit vraiment
en situation de monopole, il faut qu’elle ne soit pas menacée par l’entrée de
nouvelles firmes sur son marché. S’il y a des barrières à l’entrée, elle peut
vraiment se comporter comme en situation de monopole et vendre ses produits
plus chers.
Tout dépend de l’existence ou non de barrières à l’entrée :
Le caractère plus ou moins concurrentiel des marchés dépend du nombre de
concurrents potentiels sur le marché, l’Etat doit alors veiller a ce qu’il n y ai pas
de barrières à l’entrée ?
Pour les marxistes, l’Etat n’est pas une institution neutre, au contraire l’Etat
prend en charge la défense des intérêts particuliers d’une classe (capitaliste)
mais les capitalistes utilisent l’Etat comme un moyen pour dominer la clase
ouvrière.
Quel rôle joue t il dans cette vision conflictuelle de la société ? L’Etat vise à
limiter la fameuse baisse tendancielle des taux de profits.
2) L’analyse keynésienne
L’Etat a pour tache de mettre en place les politiques économiques. Qui sont
susceptibles de lutter contre le sous-emploi durable, et l’Etat à a remplacer les
défaillances de la main invisible.
B)
1. Le budget
C’est la loi de finance, principale document budgétaire qui prévoit pour
l’année civile à venir l’ensemble des recettes et des dépenses relevant
des administrations centrales publiques (pièce maitresse des finances
publiques).Depuis 2006 le projet de budget est présenté en version
« Lolf » : on présente le budget différemment : autrefois il était présenté
par ministère et par type de dépense, depuis cette réforme on présente le
budget par « politique publique » : les politiques de l’emploi, de la sécurité,
de la justice, défense…
On distingue la loi de finance initiale de la loi de finance rectificative :
initiale : votée par les chambres parlementaires. En cous d’année il peut y
avoir des dépenses exceptionnelles, elles font l’objet d’une loi de finance
rectificative.
La loi de finance repose sur 3 grands principes intangibles :
-L’annualité (dépenses et recettes portent sur une durée de 1 an, sauf
dans le cas des autorisations de programmes (défense) qui sont des
documents permettant de prévoir et d’étaler la réalisation de certaines
opérations sur plusieurs années.), l’universalité (aucune recette n’est
affectée d’avance à telle ou telle dépense particulière) et unité (toutes les
dépenses et les recettes figurent dans un même document comptable : le
budget de l’Etat).
C) Le contenu du Budget
On distingue dans le budget de l’Etat les opérations à caractère définitif et
à caractère temporel. Les opérations à caractère définitif ce sont les
dépenses et les recettes qui ne donnent pas lieu à un remboursement
ultérieur, généralement la partie la plus importante du budget de l’Etat.
Les opérations à caractère temporel sont les avances et les prêts effectués
par l’Etat et qui donnent lieu à un remboursement ultérieur.
Le budget est divisé en 3 grands groupes : Les dépenses et les recettes du
budget général, les opérations des comptes spéciaux du trésor, les
opérations du budget annexes.
Les impôts indirects sont prélevés sur les échanges et les transactions qui
sont faites entre les agents économiques, ils rapportent davantage que les
impôts directs :
la TVA : 47% des impôts indirects, crée en 1954 et généralisée en 1968 :
c’est le consommateur final qui la paye. Tva de 19,6% sur l ensemble des
services et tabac, TVA de 5 ,5 % sur l’alimentaire, et TVA 2,1% sur les
produits pharmaceutiques.
La TIPP : les taxes intérieures sur le produit pétrolier.
+Les droits de douanes, taxes sur alcools et tabac, enregistrement des
timbres.
Par la fiscalité indirecte : variation des taux de TVA, cela peut modifier les
conditions de concurrence internationale, les prix internationaux.
Efficacité de la politique fiscale ? : CF la courbe de Laffer.
3) Analyses
• L’école des publics choices, développé aux USA dans les années 80,
plutôt libérale, dont les figures sont Buchanan, Tullack et Coase
vont apporter une nouvelle conception de l’Etat. Leur principale
hypothèse est qu’il est possible d’utiliser le comportement rationnel
des individus à d’autres relations que des échanges marchands
(exportation de la rationalité micro-économique vers des secteurs
non-marchand)
Buchanan développe une théorie du marché politique ainsi que
conception bureaucratique qui révèle une implication importante de
l’Etat dans la politique économique -> critique de l’omniprésence de
l’Etat.
L’école des choix publics va réexaminer les défaillances du marché,
et va montrer que l’Etat n’est pas forcément plus efficace lorsqu’il
produit à la place du marché : le marché est certes imparfait, mais
ce n’est pas pour autant qu’il faut croire en une intervention accrue
de l’Etat.
Inversement de la fable des abeilles par Buchanan pour montrer les
vertus du privé et les vices du public.
Des économistes français (Henry Lepage) ont montré que les
dépenses sociales augmentent de plus en plus dans les dépenses
publiques parce que la lutte contre les inégalités socioéconomique
et contre la pauvreté est devenue un bien collectif au même titre
que La justice, la police. Une seule institution peu user de son
pouvoir pour luter contre les inégalités : c’est l’Etat. Selon
Buchanan, les hommes politiques sont des homos-économicus, ils e
vont pas rechercher l’intérêt général mais leur propre intérêt pour se
faire réélire : ils vont satisfaire des groupes de pression pour
garantir leur élection et dont un marchandage parlementaire
s’opère. Buchanan fait une typologie politique pour montrer qu’il
existe 3 sortes d’hommes : Les idéologues (ceux qui veulent le bien
être de la population, mais sont prêts à tout pour arriver à leurs fins,
notamment une augmentation des dépenses publiques
considérable), les Mégalomanes (Aiment le pouvoir par-dessus tout
et vont tout faire pour satisfaire leur électorat) et les Profiteurs
(profitent des dépenses publiques à des fins d’enrichissement
personnelles). A cela il ajoute les fonctionnaires qui bénéficient de «
rentes de situation » puisque leurs salaires échappent aux règles de
la concurrence, leur but et de faire augmenter les dotations
budgétaires dont ils disposent.
• 4ème analyse de Baumol (fin des années 60) est de nature plus
économique car il classe les composantes économiques en 2 types :
celles qui bénéficient d’un progrès technique élevé, elles entrainent
une augmentation de la productivité du travail ; à côté il y en a qui
sont à l’abri de a concurrence, ou il y a peu d’incitation a être
compétitif et il y a donc stagnation sur les marchés. L’évolution des
salaires se fixant sur la croissance de productivité du premier
groupe d’activité, les 2nd disposent d’une augmentation non
justifiée. De plus il y a une demande croissante des populations en
termes d’équipements collectifs et de transports, or pour Baumol le
secteur des équipements collectifs appartiennent à la catégorie des
faibles gains de productivité.
Il réfléchit sur les principes d’une société libre qui repose sur l’initiative
individuelle : Le calcul économique efficace est impossible dans les
économies planifiées, seule l’économie de marché est un calcul
économique efficace. La liberté est nécessaire au système économique car
permet de libérer les énergies créatrices, les impulsions individuelles, et va
critiquer les entraves au libre fonctionnement des marchés tels que les
syndicats.
-La demande sociale d’Etat se tourne de plus en plus vers des impératifs
liés à la sécurité en milieu urbain.
Rawls travaille aussi sur l’action de l’Etat : il met en évidence 2 types d’actions :
les actions qui éliminent les inégalités au bénéfice de tous, (celles-ci doivent être
recherchées et assurées par l’Etat). A côté il ya des actions qui peuvent entrainer
des inégalités mais ces inégalités sont justifiées car elles peuvent être source de
croissance économique et peuvent jouer le rôle de levier de la croissance
économique. « Les inégalités économiques et sociales seront réglées de telle
sorte qu’elles seront à l’avantage de tous, et prioritairement des plus
défavorisés. »
-> Les inégalités peuvent être légitimés, nécessaires car elles permettent de
développer des incitations à produire plus de biens et de services si bien qu’au
final, la situation du plus défavorisé s’en trouve amélioré.
Pour ceux qui se réclament de l’ équité plutôt que de l’égalité, il faut une égalité
des chances avec des positions ouvertes à tous, et cette égalité des chances doit
être conjugué avec les différences admissibles, les inégalités qui profitent à tous.
Monétaristes : (Friedman, etc) Le mal absolu est l’inflation car il perturbe les
anticipations des agents, de plus l’inflation nuit à la compétitivité des entreprises.
C’est pour ces 2 raisons qu’il faut éviter l’inflation à tout prix : les actions de
l’Etat sont par nature inflationnistes. Une politique de relance de la demande par
exemple implique des tensions inflationnistes puisque les agents économiques
vont anticiper l’inflation et vont alors demander une augmentation de salaire afin
de préserver leur pouvoir d’achat. Les comportements des agents rationnels vont
contrecarrer toutes les politiques économiques basées sur la demande.
Lorsque l’Etat met en place une politique économique, financé par le déficit
budgétaire lui-même financé par le crédit, cela entraine de l’inflation à cause
d’une hausse des taux d’intérêts sur les marchés.