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MINERGIE®-P
Cinq exigences
Exigences Recommandations
Puissance thermique néces- 10 W/m2 max. (valable Eléments de construction opaques de
l’enveloppe valeur U inférieure à 0,15 W/m2 K
saire MP (par unité de surface seulement pour les
Fenêtres valeur UW inférieure à 0,8 W/m2 K
de référence énergétique) bâtiments chauffés par
(MP: MINERGIE®-P) l’intermédiaire de l’ins-
Les dix principales dispositions à respecter
tallation d’aération)
• Une excellente isolation thermique des éléments de
Besoins en chaleur MP pour le 20 % max. de la valeur l’enveloppe
chauffage (par unité de surface limite fixée par la norme • Des fenêtres d’efficacité énergétique élevée (cadre et
de référence énergétique) SIA 380/1 vitrage)
Indice de dépense énergéti- Catégories d’ouvrage • Un nombre minimal de ponts thermiques
• Une enveloppe étanche à l’air jusque dans ses moin-
que pondéré (énergie utilisée «Habitat»: 30 kWh/m2
dres détails
aux fins de chauffage du bâti- max., Catégorie d’ouvra- • Une optimisation de l’utilisation passive de l’énergie
ment, de préparation de l’eau ge «Administration»: 25 solaire
chaude sanitaire, de renouvel- kWh/m2 max. • Une masse suffisante pour le stockage thermique
lement de l’air, voire de clima- • Un renouvellement efficace de l’air avec récupération
de chaleur
tisation)
• Le recours aux énergies renouvelables, au cas par cas
Etanchéité à l’air: taux de 0,6/h max. • Des appareils ménagers et un éclairage économes en
renouvellement de l’air pour énergie, des équipements de bureau peu gourmands en
une différence de pression de énergie
• L’utilisation des rejets thermiques des installations
50 Pa
frigorifiques
Appareils ménagers De catégorie A (A+ pour
les réfrigérateurs) Justificatif MINERGIE®-P: page 6. InfoPlus: page 8
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Enveloppe du bâtiment
Isolation thermique: entre 25 et 40 cm Fenêtres: la qualité prime sur la surface ��������������������
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MINERGIE -P ne pose aucune exigence en ce qui con- En dépit de la rapidité de l’évolution observée ces derniè- �����
cerne l’épaisseur et la nature des matériaux isolants. res années, les éléments de construction vitrés demeurent
Néanmoins, pour que le bâtiment réponde aux exigences souvent une cause de déperditions dans le bilan énergé-
du standard, tous les éléments de l’enveloppe doivent of- tique, à l’exception des vitrages isolants de valeur U très
frir une excellente isolation. Il est donc fortement recom- faible fixés dans des cadres de fenêtres très bien isolés, à
mandé de prévoir des toitures, des planchers et des parois condition qu’ils soient orientés au sud. Pour satisfaire à la
opaques dont la valeur U est inférieure à 0,15 W/m² K. recommandation de MINERGIE®-P, la valeur U des fenê- �������������������
Avec les matériaux isolants courants de conductivité ther- tres doit être inférieure à 0,8 W/m² K. Parmi les cadres de �����
mique 0,04 W/m² K, l’épaisseur d’isolant requise s’élève fenêtre que l’on trouve sur le marché, beaucoup ne répon-
à 25 cm pour des parois homogènes (exemptes de ponts dent pas à cette exigence. C’est pourquoi l’intégration du
thermiques !). Pour des valeurs U tournant autour de 0,1 bâti dormant à l’isolation de la partie opaque adjacente est
W/m² K, ce chiffre atteint 40 cm. Dans le cas de construc- une solution qui a fait ses preuves. Trois plaques de verre
tions de type massif, ces épaisseurs sont excessives. Les ou films de plastique sont nécessaires pour atteindre les
bâtiments MINERGIE®-P construits à ce jour témoignent valeurs U idéales, qui se situent entre 0,5 et 0,7 W/m² K.
indéniablement d’une évolution vers les constructions lé- La règle de base à observer est la suivante: en matière de
gères. Pour obtenir malgré tout une masse suffisante pour consommation d’énergie, la qualité du vitrage est plus ��������� ���������
le stockage de la chaleur, les parois de construction légère importante que la surface de fenêtres installée. Dans les
sont souvent associées à des dalles et des sols en dur. bâtiments MINERGIE®-P, on risque des surchauffes en été
si la surface vitrée est trop importante tandis que la masse
disponible pour le stockage de la chaleur est insuffisante.
Il convient donc d’étudier soigneusement la disposition
des fenêtres et des équipements destinés à limiter la pé-
nétration du rayonnement solaire.
Ponts thermiques
Le plus grand soin est requis en phase d’étude. Des ponts
thermiques apparaissent dans la construction à toutes les
discontinuités du plan de l’isolation thermique, par exem-
ple au niveau des éléments placés dans l’isolation pour
des raisons de statique ou nécessaires aux installations
techniques, en particulier les éléments de fixation. Les
murs et les supports posés sans séparation thermique sur
des fondations ou une dalle de sol constituent des ponts
thermiques importants. Dans les toitures à pans inclinés,
des déperditions se produisent à tous les endroits où les
chevrons ou les pannes traversent le plan de l’isolation
thermique. D’autres sont observées aux jointures des bâtis
dormants avec les parties extérieures opaques.
Quant aux ponts thermiques géométriques, ils se produisent
aux angles rentrants et aux parties saillantes du bâtiment.
Les constructions de forme compacte et simple sont donc
moins concernées que les surfaces fortement structurées.
L’effet des ponts thermiques est beaucoup plus marqué
dans les systèmes d’isolation thermique poussée que dans
les constructions de type classique.
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Etanchéité à l’air: une préoccupation constante
�������������������� Les parois extérieures en dur recouvertes d’un enduit in- à moyen terme. L’utilisation de boîtiers d’installation et de
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térieur offrent généralement une bonne étanchéité. Il en manchettes étanches ainsi que de matériaux d’étanchéité
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�������������� va de même des fenêtres, à l’exception de leurs raccor- en «duroplastique» est préférable. Par ailleurs, la concep-
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dements aux parties extérieures opaques de l’enveloppe. tion des installations peut être optimisée de manière à ré-
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Pour satisfaire au niveau d’étanchéité à l’air requis, il duire le nombre et la section des percements nécessaires.
convient de colmater les jointures et les fentes entre les Pour tester l’étanchéité à l’air d’un bâtiment, on utilise un
différents éléments de construction avec un mastic ou des panneau de pressurisation (blower door). Un ventilateur
bandes collantes. monté dans une ouverture de l’enveloppe du bâtiment crée
Les constructions entièrement en bois demandent davan- une dépression ou une surpression de 50 Pa. Le débit
tage d’efforts sur ce plan. Des films d’étanchéité à l’air, de de l’air qui s’infiltre dans les jointures de l’enveloppe en
préférence incorporés à la construction, du côté intérieur, raison de cette différence de pression (constante) permet
par un collage sans discontinuité aucune, ont fait leurs de calculer la grandeur caractéristique recherchée: le taux
preuves. de renouvellement d’air par infiltration. Normalement, on
Les percements sont souvent la cause d’une perméabilité effectue le test de pressurisation à l’achèvement du gros-
à l’air. Le colmatage des fuites d’air à l’aide de matériaux œuvre, de manière à pouvoir remédier aisément aux éven-
rigides comporte le risque d’apparition de nouvelles fuites tuelles défectuosités constatées.
Installations techniques
Renouvellement de l’air et récupération de chaleur
Puisque l’enveloppe du bâtiment est étanche à l’air, il dans ces bâtiments. Les installations d’aération mécani-
faut assurer un apport d’air frais suffisant autrement que que avec réchauffement de l’air nécessitent des études
par infiltration. Celui-ci doit se faire de manière contrôlée approfondies lors de l’élaboration du projet et un soin par-
pour limiter les déperditions thermiques. Le système le ticulier pendant l’exécution; elles impliquent de prendre
plus efficace consiste en une simple installation de venti- en compte les normes et les directives les plus récentes.
lation mécanique à double flux (air pulsé/air extrait) avec L’émission de la chaleur et sa distribution par l’intermé-
récupération de chaleur. On parle ici d’aération mécanique diaire de l’aération mécanique conduisent à une tempéra-
douce. Elle sera réalisée avec un échangeur de chaleur à ture homogène dans toute la maison, un élément dont les
contre-courants ou à courants croisés, ou encore avec un maîtres d’ouvrages doivent être informés, outre les autres
échangeur rotatif. Aux températures les plus basses, les spécifications.
composants situés entre la prise d’air extérieur et l’appa- Entraînement du ventilateur: les moteurs à courant continu
reil d’aération risquent de geler. On peut pallier ce pro- et à commutation électronique consomment nettement
blème en faisant passer préalablement l’air extérieur par moins d’électricité que les moteurs à courant alternatif.
un canal souterrain, dit puits canadien. Dans ce cas, il Pour évaluer l’efficacité énergétique d’une installation de
faut veiller à éliminer l’eau qui se forme par condensation renouvellement d’air, on mesure, outre le taux de récupé-
sur les parois, en inclinant le canal vers le bâtiment et en ration de la chaleur, la consommation d’électricité par m3
prévoyant un écoulement approprié. d’air pulsé. Valeurs indicatives: de 0,3 à 0,4 Wh/m3.
Chauffage par apport d’air extérieur: les besoins de chaleur Distribution de l’air: un espace suffisant doit être réservé
pour le chauffage d’un bâtiment MINERGIE®-P étant très aux gaines. Il faut prévoir des sections assez grandes de
faibles, il est possible d’avoir recours à l’aération mécani- manière à ne pas dépasser une vitesse d’écoulement de
que pour le chauffage des pièces. La température de l’air l’air de 2 m/s. En outre, les conduits, les composants et
pulsé est limitée, dans ce cas, à 50 °C. C’est pourquoi, l’appareil d’aération doivent être étanches. Tous les con-
dans les bâtiments chauffés exclusivement à l’air chaud, duits situés en dehors du périmètre isolé thermiquement
on ne peut répondre à une puissance thermique appelée seront munis d’une isolation. Quant à ceux situés à l’inté-
plus élevée qu’en augmentant le débit de l’air pulsé. Pour rieur de ce périmètre, ils ne seront isolés que si l’air pulsé
éviter que l’air dans les pièces ne soit trop sec pendant est utilisé pour le chauffage. Une attention particulière
les jours les plus froids de l’hiver, on limite à 10 W/m2 de doit être portée à la transmission possible des bruits, au
surface de plancher la puissance thermique nécessaire nettoyage ainsi qu’à l’entretien des filtres.
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Energies renouvelables ������������������������������������
Bases du calcul: besoins de
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chaleur pour le chauffage d’env.
L’indice pondéré de dépense d’énergie, grandeur figurant 10 kWh/m² selon la norme SIA
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dans l’exigence n° 3 du standard MINERGIE®-P, s’obtient 380/1; besoins de chaleur pour
�������������������������� l’eau chaude sanitaire: condi-
à partir de la somme des besoins de chaleur pour le chauf- ��
tions normales d’utilisation se-
fage et pour l’eau chaude sanitaire, à laquelle on ajoute �������� ��������� �������������� lon la norme SIA 380/1; fraction
�� �������������� ������������� utile de 0,9 pour la production
les pertes à la production de chaleur – données par la ������������� ���
������������ de la chaleur; chauffage à air
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fraction utile – moins les apports des sources d’énergie �� chaud; renouvellement de l’air:
� débit d’air extérieur de 30 m³
renouvelables. �������� �������� ��
�� par personne et par heure;
Dans l’habitat collectif, on ne peut se passer des apports �������������� ��������� ������������� moteurs à courant continu pour
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des sources d’énergie renouvelables si l’on veut satisfaire ��
����������� ����������� ��� l’entraînement des ventilateurs;
�������� 8760 heures de fonctionnement
aux exigences de MINERGIE®-P. En effet, le calcul des �� ��������� par année.
besoins d’énergie pour l’eau chaude sanitaire est fondé ���������
��
sur les conditions normales d’utilisation spécifiées dans
la norme SIA 380/1. En admettant une fraction utile de ��
Equipements auxiliaires
Les équipements auxiliaires classiques comme les pom- Energie
pes et les régulations sont souvent gourmands en éner-
gie. C’est pourquoi, dans les maisons MINERGIE®-P, il
faut accorder la plus grande attention à la consommation
A
B
A
d’électricité des composants des installations techniques.
C
Ceci concerne aussi bien l’étude du projet, le dimension-
nement et le choix des composants que la pose de tous D
les équipements auxiliaires et l’optimisation de leur fonc- E
tionnement.
F
Appareils ménagers G
Les appareils ménagers du commerce sont munis d’une
«étiquetteEnergie» qui indique leur catégorie de con-
sommation d’énergie conformément à une directive
européenne. Les appareils les plus économes en énergie
sont désignés par la lettre A ou A+. Dans les bâtiments
MINERGIE®-P, seuls les appareils de ces deux catégories
sont autorisés (exigence n° 5). La sélection de ces appa-
reils est faite par S.A.F.E. et publiée sur le site Internet
www.topten.ch.
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Certification
6
Le justificatif MINERGIE®-P repose sur
une association qui a fait ses preuves: la
norme SIA 380/1 et MINERGIE®
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