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Toitures
inclinées Menuiseries
ett vitrages
extérieurs
Murs
Planchers coulés
en place
Murs porteurs
en maçonnerie Choix intégré
de petits éléments des procédés
et produits
de construction
Décomposition
du bâtiment
F d ti
Fondations Systèmes constructifs
t tif en ouvrages
et barrières à ossature fonctionnels
D’autres fiches concernant les équipements et le second œuvre viendront compléter la collection.
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bles et à limiter les rejets d’eau pluviale
La norme expérimentale XP P01-010 - chapitre 2 : “Cadre d’exploitation des au réseau public sont généralement
caractéristiques environnementales pour application à un ouvrage donné” favorables.
Cette partie a pour objet de caractériser la contribution des produits aux impacts envi-
ronnementaux d’un ouvrage donné. Elle indique quelles informations doivent être • La santé
recherchées et comment les exploiter. Elle propose une liste consensuelle de catégories Les produits de cons-
d’impacts environnementaux auxquels sont rapportés les flux issus de l’inventaire du truction participent à
cycle de vie. On distingue les impacts qui concernent : la qualité des am-
biances intérieures
• tous les produits : consommations de ressources énergétiques renouvelables et non
par :
renouvelables,de ressources non énergétiques, d’eau, changement climatique, acidi-
• des émissions de substances nocives
fication atmosphérique, pollution de l’air et de l’eau, rejet de déchets solides ;
(gaz et poussières) en phase de fabri-
• certains produits : pollution des sols, destruction de la couche d’ozone stratosphé- cation,
rique, formation d’ozone photochimique, modification de la biodiversité ; • des émissions en phase de mise en
• la conception de l’ouvrage ou son exploitation : qualité sanitaire de l’eau et des espa- œuvre et de vie en œuvre,
ces intérieurs, confort. • leur facilité de nettoyage et leur apti-
tude à l’empoussièrement et à l’ac-
cueil de parasites tels que acariens,
tertiaire consomment annuellement, à ment est absorbé par les gaz à effet de moisissures, champignons, blattes
eux seuls, plus de 40% de l’énergie serre (principalement vapeur d’eau, gaz (revêtements de sol et de murs,
consommée en France et rejettent plus carbonique et méthane), ce qui a pour réseaux de ventilation),
du quart des émissions de gaz carbo- effet de réchauffer l’atmosphère, sans • les émissions des produits d’entre-
nique. quoi la température moyenne du globe tien.
Les économies d’énergie et/ou le recours serait de –18°C, et toute vie serait
à des énergies peu polluantes et renouve- impossible. Depuis un siècle, la com- On dénombre plus de 80 polluants
lables sont donc une priorité dans une bustion des énergies fossiles (charbon, dans l’air intérieur des bâtiments. Les
perspective de développement durable, pétrole) a accru la concentration de l’at- produits de construction peuvent favo-
ainsi que le choix de produits permettant mosphère en gaz carbonique, d’où un riser ou empêcher l’émission ou le
d’atteindre ces objectifs. réchauffement global estimé à plusieurs développement d’un certain nombre
degrés d’ici la fin du siècle, avec comme d’entre eux. Il est souhaitable de
• La destruction conséquence une élévation du niveau rechercher des matériaux peu pol-
de l’ozone des océans, une modification des cli- luants s’opposant durablement à la
stratosphérique mats et du régime des pluies, l’appari- croissance d’agents pathogènes ou
La couche d'ozone tion de maladies tropicales en zones allergènes (moisissures, champignons
stratosphérique qui tempérées, etc. ou bactéries).
protège des rayonne-
ments UV solaires responsables des can- • La préservation de L’humidité a une incidence importante
cers de la peau est notamment détruite la ressource eau sur la santé des bâtiments et des indivi-
par les CFC présents dans les climati- Les produits et systè- dus ; l’aptitude des matériaux est
seurs : leur usage est interdit dans les pays mes constructifs qui essentielle pour éviter les stagnations
signataires du protocole de Montréal permettent de rédui- d’humidité et leurs effets nocifs (déve-
depuis 1987, dont la France fait partie, re les consomma- loppement de micro-organismes
mais ils restent présents dans de nom- tions d’eau potable contribuent à la pré- pathogènes ou allergènes).
breuses installations anciennes et doivent servation d’une ressource menacée de
être récupérés et détruits proprement. plus en plus coûteuse à produire ; de Enfin, le choix des produits a une inci-
Les NOx produits par l’oxydation de l’azo- plus, certains produits peuvent lors de dence sur la santé des ouvriers qui
te de l’air lors de la combustion des éner- leur fabrication ou de leur élimination construisent et entretiennent les bâti-
gies fossiles utilisées pour le chauffage des polluer les nappes phréatiques. ments. Les maladies professionnelles
bâtiment contribuent à à la création d’o- les plus fréquentes sont d’abord dues
zone dans les villes, gaz irritant responsa- • La dégradation au bruit, puis à la manutention des
ble de réactions inflammatoires chez les des sols produits, au maniement des outils et
personnes sensibles, les enfants et les per- Le sol peut être pol- machines et au contact des produits
sonnes âgées. Ces émissions peuvent être lué par des rejets, par nocifs ou irritants avec les yeux, la
significativement réduites par la générali- l’enfouissement de peau ou les muqueuses.
sation des chaudières à haut rendement et déchets et plus ou
des brûleurs à bas NOx. moins perturbé par les fondations. La fabrication ou l’élimination en fin
L’altitude du rez-de-chaussée et l’amé- de vie de certains produits de construc-
• Le changement climatique nagement paysager des abords permet- tion émet des substances nocives pour
Le rayonnement solaire réchauffe la tent de limiter les volumes de terre à la santé humaine (gaz et poussières)
surface de la Terre qui ré-émet une par- déplacer. Par ailleurs, les solutions qui et/ou pour celle des écosystèmes
tie de cette énergie sous forme de contribuent à éviter l’érosion des sols, à (métaux lourds, dioxines, Hydro-
rayonnement infra-rouge. Ce rayonne- limiter la diminution des terres cultiva- carbures Aromatiques Polycycliques).
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• Les déchets cation ou de démolition non mélangés à d’énergie est une forme de valorisation).
La loi n°75-633 du des DIB des bétons, des briques, des tui- C’est pourquoi on distingue un quatrième
16/07/75 considère les et céramiques en font partie. type de déchet, les déchets d’emballage,
comme déchet “tout qui peuvent être des DIB ou des DIS. Les
résidu d’un processus Les Déchets industriels banals (DIB) : ni déchets doivent être traités en fonction de
de production, de trans- dangereux, ni inertes, ils peuvent être leur statut. Un mélange a le statut du
formation ou d’utilisation, toute substance, recyclés ou traités comme les déchets déchet le plus dangereux contenu. Les
matériau, produit ou plus généralement ménagers. il s’agit des bois non traités, décharges sont remplacées par des centres
tout bien meuble abandonné ou que son du bitume, du verre et des plastiques. de stockage, décharges contrôlées de
détenteur destine à l’abandon”. Les types de caractéristiques géologiques définies en
déchets générés par les produits de cons- Les Déchets industriels spéciaux (DIS) fonction du type de déchets qu’elles
truction tout au long de leur vie ont des présentent des dangers pour la santé ou accueillent : classe 1 pour les déchets dan-
impacts sur l’environnement et la santé. La l’environnement et doivent faire l’objet gereux (DD) dont font partie les DIS, clas-
législation française distingue trois types de de traitements spéciaux : neutralisation se 2 pour les déchets ménagers ou assimi-
déchets, selon leur dangerosité. physico-chimique, incinération contrô- lés (DMA) et les DIB ; classe 3 pour les
lée avec traitement des cendres et des déchets inertes (DI).
Les Déchets inertes (DI) ont peu d’impact fumées, stockage après confinement ou
sur l’environnement : “En cas de stocka- “inertage” en tant que déchets ultimes A partir de juillet 2002, la loi interdit la
ge, aucune modification physique, chi- avec surveillance. En font partie l’amian- mise en décharge de déchets non ultimes
mique ou biologique importante. Ils ne te, les suies et les goudrons issus des (selon la loi 92-646 du 13/07/92, est ultime
se décomposent pas, ne brûlent pas, ne chantiers de démolition, les bois traités un déchet qui n’est plus susceptible d’être
produisent aucune réaction chimique, avec des sels ou des oxydes de métaux traité dans les conditions techniques et
physique ou biologique de nature à nuire lourds ou encore à la créosote. économiques du moment, notamment par
à l’environnement. Leur potentiel pol- extraction de la part valorisable ou par
luant et leur teneur élémentaire en pol- Le décret 94-609 du 13/07/94 oblige les réduction de son caractère polluant ou
luants ainsi que leur écotoxicité doivent entreprises à valoriser leurs déchets d’em- dangereux).
être insignifiants”. Les déchets de fabri- ballage (l’incinération avec récupération
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L’étiquetage des produits contenant des substances dangereuses
Une vigilance s’impose sur l’étiquetage réglementaire des produits mis en œuvre, en particulier des colles, mastics, enduits, peintures,
lasures, vernis, résines, tous produits contenant des solvants destinés à s’évaporer lors de leur mise en œuvre, mais aussi des produits
pulvérulents ou fibreux susceptibles de provoquer des irritations ou des lésions irréversibles par contact avec la peau ou avec les
muqueuses.
Les risques liés à la manipulation des produits sont identifiables grâce à une information normalisée obligatoire figurant sur les embal-
lages : logo (cf. ci-dessous) et phrases de risque telles que "irritant pour la peau et les yeux" ou "nocif par inhalation et par ingestion”.
Par ailleurs, ces risques et les moyens de les maîtriser sont décrits dans les Fiches de Données de Sécurité, informations normalisées
que le fournisseur est tenu par la loi de fournir sur simple demande.
Une distinction est à faire entre substances irritantes (Xi) et substances nocives (Xn), dont les effets sur la santé sont très différents mal-
gré l’identité des logos : les premières produisent des effets irréversibles lors d’une exposition prolongée ou répétée alors que les secon-
des peuvent produire des effets irréversibles lors d’une seule exposition. C’est pourquoi, dans une démarche HQE, on évite en général
de recourir aux produits contenant des substances nocives en quantités suffisantes pour imposer l’étiquetage "Xn" (et a fortiori les éti-
quetages "T toxique" ou "T+ très toxique"), alors que l’on tolère les produits étiquetés "Xi" (1), à condition que le produit une fois mis en
œuvre perde tout caractère dangereux pour la santé, ou "C Corrosif", à condition qu’ils soient manipulés avec les précautions qui s’im-
posent.
A cet égard, il faut noter que le contact du ciment avec la peau est responsable d’une dermite grave due au chrome hexavalent qu’il
contient lorsqu’il est manipulé sans gants, alors que les poussières de bois sont potentiellement cancérogènes par inhalation (cancer
de l’ethmoïde, os des fosses nasales, maladie professionnelle des scieurs de bois) : ceci ne signifie pas qu’on interdira l‘usage du ciment
ou du bois, mais que l’on exigera le respect des préconisations d’emploi visant à maîtriser les risques liés à leur mise en œuvre, notam-
ment le port des protections individuelles préconisées par les fournisseurs (2) : gants pour le ciment, masque respiratoire et lunettes pour
la découpe du bois.
Un logo "N" signale un produit contenant une quantité significative de substance dangereuse pour l’environnement : sauf cas particu-
lier dûment justifié, de tels produits n’ont pas leur place sur un chantier de construction de bâtiment dans une démarche HQE.
(1)
En général, pour chaque produit étiqueté "Xn", il existe un équivalent de caractéristiques fonctionnelles suffisamment proches, mais seulement "Xi" ou même dépourvu de tout étiquetage de produit
dangereux.
(2)
La protection de la santé des poseurs relève du Code du Travail, mais la morbidité importante du secteur du BTP incite à prendre des mesures de précaution visant à limiter volontairement la présence
sur le chantier de substances dangereuses pour la santé ou pour l’environnement.
BLCommunication 01/04
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DÉMARCHE DE HAUTE QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE DES BÂTIMENTS
DÉCOMPOSITION DU BÂTIMENT
EN OUVRAGES FONCTIONNELS
Toitures
inclinées Menuiseries
et vitrages
extérieurs
Murs
Planchers coulés
en place
Murs porteurs
en maçonnerie
de petits éléments
F d ti
Fondations Systèmes constructifs
t tif
et barrières à ossature
Les fonctions essentielles que doit assu- les principes constructifs. assurée soit par des isolants spécifiques,
rer la construction dans son ensemble Ainsi la fonction de stabilité structurelle soit par des éléments porteurs, donc
sont relativement constantes (d’après la (descente des charges, contrevente- participant à la structure, ayant de sur-
liste des performances d’ensemble d’un ment) peut être assurée soit par des élé- croît un rôle isolant (brique Monomur,
bâtiment – ISO DIS 7164) : stabilité, ments spécifiques à simple vocation béton cellulaire).
sécurité au feu, sécurité d’utilisation, structurelle (poteaux, poutres), soit par
perméabilité, hygrothermique, pureté des éléments de façade, participant à Aussi , en préambule à l’examen de l’a-
de l’air, performances acoustiques, l’enveloppe, et donc à la séparation daptation des performances techniques
visuelles, tactiles, ergonomiques, hygiè- entre les ambiances internes et exter- et environnementales des matériaux à
ne, adaptation à l’utilisation spécifique, nes, soit encore par des refends, partici- leur usage élément constructif par élé-
durabilité, économie. pant à la partition de l’espace interne. ment constructif, est-il indispensable de
La répartition de ces fonctions entre les De même, la fonction d’isolation ther- faire un rapide panorama des principaux
différents ouvrages peut varier suivant mique vis à vis de l’extérieur peut être systèmes constructifs.
Parois associées
Système constructif Murs Planchers
porteur
Béton Béton
Bois Acier Bois Acier
et maçonnerie et maçonnerie
Poutres BA+
Acier et béton coulé, Poutres,
Maçonneries isolant, façade avec prédalle, solives et Poutres acier
de remplissage légère ou plancher bois et bacs acier
Parois légères panneau ou précontraint collaborants +
Poteaux / poutres
Torchis ou autoportantes façade rideau Poutres bois et dalle de
béton de Poutres BA+ dalle compression
remplissage Bardage hourdis sur collaborante béton
industrialisé poutrelles en bois/béton
béton ou acier
Béton coulé,
avec prédalle,
Béton, Murs de
ou Solives et
rondins bacs acier
Murs porteurs précontraint plancher bois
Maçonneries collaborants +
à ossature
Murs / planchers porteuses Murs porteurs dalle de
acier Hourdis sur Dalle
à ossature bois compression
contreventée poutrelles en collaborante
Murs et panneaux béton
béton ou acier bois/béton
de terre crue bois
Voûtes
N.B : des systèmes intermédiaires poteaux/ planchers ou murs/poutres sont concevables, mais néanmoins :
• Lorsque la structure porteuse verticale est ponctuelle (poteaux), il • Lorsque la structure porteuse verticale est constituée de murs, on aura
faut nécessairement ramener les charges des planchers en ces tendance à répartir la charge des planchers sur tout le linéaire de
points, le plus souvent par des poutres. murs, donc à ne pas concentrer les charges sur des appuis de poutres.
Les murs porteurs sont plus contraignants terre crue par exemple) sont utilisables l’on réalise les parois les moins chères, en
que les systèmes utilisant des poteaux et suivant ce principe constructif. Ils feront France. (voir fiche "Maçonnerie de petits
conduisent à des coûts élevés de modifica- l’objet d’une fiche spécifique. Les murs en éléments").
tion des bâtiments. Ils peuvent être réalisés infrastructure, traités dans un chapitre
à l’aide de béton, de petits ou grands élé- propre, sont le plus souvent des murs Les systèmes ponctuels à poteaux porteurs
ments de maçonnerie ou de terre crue. coulés en place (voir " Fondations et bar- (poteaux/poutres ou poteaux/planchers) peu-
• Les ouvrages en murs coulés en place rières"). vent être réalisés en béton, en bois ou en
ont notamment pour avantage de per- acier. Chaque matériau a ses spécificités
mettre le moulage à façon de formes par- • C’est avec les éléments maçonnés, utili- techniques et environnementales ; ces sys-
ticulières. Le matériau le plus utilisé est sant des matériaux très divers (béton, tèmes font l’objet de la fiche spécifique
le béton, mais d’autres matériaux (pisé de bétons allégés, terre crue ou cuite) que "ossatures".
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Dans le cas de structure à poteaux porteurs Système constructif porteur
ponctuels, les points porteurs peuvent être Poteaux & poutres / Poteaux & planchers / Murs (extérieurs et/ou refends) / Murs & planchers.
dissociés des parois, et en particulier des
façades : ceci permet d’éviter des hétérogé- Matériaux et techniques mis en œuvre
néité de façade, souvent préjudiciables aux • Poteaux et poutres : Bois (massif ou lamellé collé) / Acier / Béton (préfabriqué ou coulé in situ).
qualités thermiques, phoniques, d’étanchéi- • Liaisons poteau/poutre : sèches (soudées / boulonnées) ou hourdées (béton).
té à l’air, ou à la tenue dans le temps de cer- • Murs extérieurs et/ou refends porteurs (toute hauteur) : Béton (préfabriqué lourd ou banché).
tains revêtements.
• Murs extérieurs et/ou refends porteurs (sur 2 à 4 niveaux selon la technique) :
- Maçonnerie (béton, terre cuite) de petits (blocs, briques) ou grands éléments (briques de hau-
Le choix de la structure est d’une grande teur d’étage) à isolation répartie (brique de type Monomur, bloc de béton de granulat léger,
importance. Du fait qu’elle participe de béton cellulaire autoclavé), intégrée (bloc béton + polystyrène) ou rapportée (brique creuse ou
l’aspect du bâtiment, c’est un choix archi- perforée et bloc de béton plein, perforé ou creux "classiques") (cf. chapitre "murs en maçonne-
tectural autant qu’un choix technique. rie de petits éléments”).
- Murs de rondins.
Chaque mode constructif a sa rationalité : • Murs autoportants :
transposer un bâtiment conçu avec un - Bois (massif, panneau à base de particules ou contreplaqué) à isolation rapportée (doublage
mode constructif dans un autre conduit à intérieur), intégrée (sandwich bois + isolant rigide + bois) ou répartie (coffrage bois avec rem-
une perte de qualité architecturale et tech- plissage d’isolant en vrac).
nique, ne serait-ce que parce que la matiè- - Béton (poteau + panneau) à isolation rapportée.
re n’est plus utilisée de façon optimale . - Maçonnerie de petits éléments (blocs de béton ou briques de terre cuite) de faible épaisseur (14 cm).
- Acier : bardage + isolant rapporté ou panneau sandwich à isolation intégrée.
Un mode constructif doit donc être choisi
très en amont de la conception d’un bâti- • Planchers :
ment. - Béton : coulé in situ / préfabriqué (dalle alvéolaire) / mixte : prédalle + chape.
- Mixte (collaborant) : bois / béton ou acier / béton.
- Bois (solives plus plancher, bois debout, panneau à base de particules ou contreplaqué).
La liste ci-contre indique les solutions cons-
- Poutrelles (béton, acier) et hourdis (béton creux, terre cuite ou polystyrène).
tructives les plus couramment utilisées :
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DÉMARCHE DE HAUTE QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE DES BÂTIMENTS
LES CLOISONS
PROCÉDÉS CONSTRUCTIFS
Cloisons pleines soit 3 / m2), et une épaisseur de 50, 60, 70 ou collée, bois, toile de verre collée et peinture de
Cloisons à pans de bois (technique aujourd’- 100 mm. Ces cloisons ont un mauvais com- finition, revêtement en faïence, enduits pellicu-
hui abandonnée, car nécessitant un impor- portement acoustique : leur fréquence de laires à base de plâtre, enduits et peinture.
tante main d’œuvre d’un coût élevé) : bâti de résonance est au niveau de la fréquence de la
Cloisons sèches :
bois périphérique en général entretoisé à voix humaine.
mi-hauteur avec remplissage de briques, de Techniques variées selon les caractéristiques
parpaings de mâchefer ou de plâtras pris et les fonctions que l’on veut privilégier (iso-
entre deux lattis de bois cloué (cloisonnage), lation acoustique ou thermique) :
enduits sur les deux faces.
Panneaux composites de hauteur d’étage :
Cloisons en éléments manufacturés à composés d’une âme en matériau homogène
enduire : dans cette technique classique, (mousse expansée rigide ou semi-rigide :
dite galandage, des maçons ou des plâtriers polyuréthane, polystyrène expansé ou PVC)
montent les cloisons avec des éléments peu ou alvéolaire (carton ou papier kraft en
épais (briques pleines, creuses ou plâtrières,
blocs minces de béton de granulats, car-
reaux de mâchefer aggloméré). Carreaux de plâtre
Généralement, les briques sont hourdées au
plâtre et les blocs au mortier bâtard. Cloisons pleines en éléments de hauteur d’é-
L’éventuel enduit de ciment doit être appli- tage : panneaux, généralement en plâtre,
qué sur les deux faces de la cloison. Son béton cellulaire autoclavé, briques creuses
temps de séchage est très long. ou panneaux de fibragglos (particules de bois
collées), à enduire.
Cloisons en carreaux de plâtre : la plus cou-
rante des cloisons maçonnées. Les carreaux De nombreux revêtements intérieurs sont pos- Panneaux composites à âme en matériaux
ont des dimensions standard (66 x 50 cm, sibles : traditionnel au plâtre, plaque de plâtre isolants et alvéolaires.
MATÉRIAUX ET PRODUITS
Plâtre d’utiliser du phosphogypse, les autres pays • sous forme de carreau de plâtre,
Fabrication jugeant le procédé non rentable (coût du • sous formes de plaque de plâtre cartonné,
Le plâtre est obtenu par déshydratation ther- séchage et de la purification trop élevé), et décrite ci-après.
mique du gypse (sulfate de calcium hydraté). conduisant, du fait de la présence de traces
d’uranium dans le minerai phosphaté, à des Plaque de plâtre
Selon les conditions opératoires et la tempé-
rature de déshydratation, on obtient diffé- produits parfois radioactifs, d’utilisation Née en 1890 aux USA, la plaque de plâtre
rentes qualités de plâtre : délicate dans le bâtiment. Il n’est plus utili- (âme en plâtre recouverte d’une envelop-
• le plâtre de Paris, mélange de 60 à 80% sé en France depuis plusieurs années, mais pe de carton) est fabriquée en France
d’hémihydrate β et d’anhydrite, de résis- on en trouve dans les bâtiments anciens. depuis la fin des années 40. Elle a boule-
tance mécanique peu élevée (10 MPa en versé les techniques de partitions internes
compression), qui constitue l’essentiel du Utilisation (cloisons et plafonds). Les plaques "BA" (à
plâtre de construction, On trouve le plâtre dans les cloisons sous bords amincis) permettent d’éviter la sur-
• les plâtres spéciaux (hémihydrate α), trois formes : épaisseur due à la bande de jointoiement.
hydrofuges, plus résistants (> 30 MPa) • en enduit sur les cloisons en maçonnerie Elles sont montées sur ossature bois ou
mais plus coûteux (0,5% de la production (blocs de béton ou briques de terre cuite), métal.
française),
• l’anhydrite (sulfate déshydraté) ou "sur-
cuit", utilisé pour les chapes dures et sans PHASE INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES
retrait. Gypse naturel :
• Consommation de ressources non renouvelables,
Le gypse utilisé peut être naturel ou synthé- • Bruit, poussière, altération des paysages et des écosystèmes.
tique : Désulfogypse : recyclage de sous-produits industriels. Pas
• Naturel, c’est une roche tendre cristalline Fabrication d’impacts notables autres que ceux du transport.
extraite en carrière et concassée (granulo-
Plâtre : Consommation d’énergie, émission de gaz carbonique
métrie < 25 mm). Le gypse exploité en
(cuisson).
France a une pureté > 90% qui dispense
de le purifier. 70% provient du Bassin Carton : recyclage de cartons usagés et de papiers recyclés.
LA PLAQUE DE PLÂTRE
parisien (6 sites en 1997), dont les réserves Joints utilisés entre les plaques en bandes de papier ou de fi-
exploitables sont estimées à 30-40 ans. bres de verres imprégnées de colle, produit prêt à l’emploi
Mise en œuvre
• Synthétique, c’est un sous-produit indus- composé généralement d’une base vinyle et d’agents antibacté-
triel : riens et antifongiques.
Désulfogypse : issu de la neutralisation au • Le plâtre de Paris a une excellente résistance au feu, une fai-
lait de chaux des fumées soufrées émises ble résistance mécanique (10 Mpa) et une faible résistance à
par la combustion du fuel ou du charbon l’humidité.
dans les centrales thermiques ou les chau- • L’hémihydrate α est hydrofuge et a une bonne résistance
dières industrielles. En France, une seule mécanique (30 Mpa).
usine située en Alsace utilise du désulfo- Vie en œuvre • Le plâtre contribue à la qualité acoustique des cloisons à ossa-
gypse, importé d’Allemagne (les ressources ture.
françaises sont faibles car 80 % de l’électri- • Les panneaux pare-feu armés de fibre de verre sont classés M0
(incombustibles).
cité est produite par des centrales nucléai-
• Plâtre à base de phosphogypse (plus utilisé en Europe, mais
res). C’est la principale ressource de substi- existe dans les bâtiments anciens) : risque de faibles émissions
tution du gypse en Allemagne et au Japon. radioactives.
Phosphogypse : sulfate de calcium déshy-
draté, sous-produit de fabrication de l’acide Déchet industriel banal, le plâtre ne doit pas être stocké avec des
phosphorique, intermédiaire de fabrication déchets fermentescibles avec lesquels il peut réagir pour dégager
Fin de vie
de l’hydrogène sulfuré, gaz dangereux. Il doit être placé en alvéo-
notamment des engrais. En 1997, seul le
le spéciale à l’abri de l’eau, en général en décharge de classe 3.
Japon, dépourvu de gypse naturel, continue
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Panneaux composites plâtre-cellulose
PHASE INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES
Ils sont obtenus par moulage d’un mélange
de 80% de plâtre et de 20% de fibres de cel- • Bois massif et contreplaqués : les bois exotiques issus de forêts
lulose issues de journaux recyclés. Une tropicales primaires non gérées durablement contribuent à la
injection à haute pression de silicone sur la destruction de la biodiversité, sauf l’okoumé du Gabon titulaire
face avant les rend plus résistants que les du label Eurokoumé et les bois labellisés FSC (Forest
plaques de plâtre traditionnels et permet de Stewardship Council) ou équivalent.
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Les panneaux OSB (Triply) allient la résis- Le formaldéhyde (formule HCHO) est sus- mise en marche du chauffage (chaleur) ou
tance du contreplaqué au faible coût des ceptible de provoquer à faible concentration la diminution de ventilation (humidité).
panneaux de particules. L’orientation alter- (> 0,2 ppm) des irritations passagères, voire Trois normes caractérisent leurs émissions
née des copeaux dans les trois couches des réactions inflammatoires plus ou moins ou leurs teneurs en formaldéhyde :
(OSB = Oriented Strand Board ou panneau graves chez des personnes sensibles (asth- • panneaux de contreplaqué : la norme NF
de copeaux orientés) permet d’obtenir une me, eczéma, urticaire). Il est classé comme EN 1084 (août 95) définit 3 classes
résistance élevée et des tensions admissibles cancérogène possible sur la base de résul- d’émission : A (< 3,5 mg/m2 h),
nettement supérieures à celles des panneaux tats d’expérimentations animales, sans B (3,5 à 8 mg/m2 h),
de particules habituels. Ces panneaux, très qu’on n’ait pu mettre en évidence d’effet C (> 8 mg/m2 h).
résistants à la déformation, contiennent cancérogène chez l’homme. La principale
peu de colle (2 à 3%) et dégagent • panneaux de particules : la norme NF EN
source de formaldéhyde dans l’air intérieur
très peu de formaldéhyde 312-1 définit 2 classes selon leur teneur :
des bâtiments est la fumée de cigarette.
(cf. encadré). classe 1 (< 8 mg / 100 g de panneau sec)
classe 2 (< 30 mg / 100 g de panneau sec)
Pour tous les panneaux à base de bois, le
dégagement de formaldéhyde diminue en • panneaux de fibres : la norme NF EN
principe rapidement avec le temps, mais 622-1 définit 2 classes selon leur teneur :
peut durer plusieurs années. Il varie en classe A (< 9 mg / 100 g de panneau sec)
fonction des saisons : il augmente lors de la classe B (< 40 mg / 100 g de panneau sec)
Panneau OSB.
considérées comme l’une des principa- Les matériaux constituant l’âme sont des
les causes d’émission de formaldéhyde à mousses expansée rigides ou semi-rigides
Adhésifs utilisés pour les panneaux l’intérieur des locaux (hors fumée de (polyuréthane, polystyrène expansé ou
à base de bois cigarette). PVC) ou des composants alvéolaires faits
Les panneaux de particules, de fibres, • Colles à base de mélamine-formol et de carton ou de papier kraft en réseau
contreplaqués ou lamellés-collés sont résines formo-phénoliques : utilisées quadrillé ou nid d’abeille.
fabriqués avec des débris ou des couches pour coller les panneaux de particules Les parements plans sont des plaques de
fines de bois assemblés avec des adhésifs résistants à l’humidité (extérieur, locaux plâtre cartonnées, des feuilles de contre-
dont certains constituants peuvent présen- humides). plaqué, des plaques à parement lamifiés ou
ter des risques pour la santé. On distingue des feuilles de métal laqué ou anodisé, etc.
la lignine et les adhésifs synthétiques Panneaux composites
thermodurcissables (urée-formol, mélami- Des panneaux composites sont réalisés à
ne-formol, phénol-formol) et les thermo- l’aide de plusieurs panneaux de matériaux
plastiques (vinyliques, vinyliques à durcis- différents. Comme pour les parois en bois,
seur, polychloroprène, polyuréthane). les cloisons peuvent être à ossature ou
constituées d’éléments monoblocs pleins
Lignine : liant naturel du bois, de plus en ou vitrés totalement achevés en usine. Ce
plus souvent utilisée pour agglomérer les sont souvent des panneaux de hauteur d’é-
fibres ou les particules de bois des pan- tage composés d’une âme en matériau
neaux. C’est une substance inoffensive homogène prise entre deux parements
obtenue en grandes quantités comme rési- plans. Panneau à âme isolante.
du de production de la cellulose (pâte à
papier), a priori le meilleur choix environ- PHASE INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES
nemental.
• Contreplaqués : cf. tableau précédent
Les colles vinyliques, à base d’acétate de Fabrication • Plâtre cartonné : cf. tableau plaque de plâtre
• Métal laqué ou anodisé : cf. tableau acier dans la fiche
LES PANNEAUX COMPOSITES
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POUR EN SAVOIR PLUS
• Syndicat National des Industries du Plâtre • Union des Industries de Panneaux de Process Tél. : 05 53 17 19 60 - Fx 05 56 43 64 80
(SNIP) (UIPP) 33 rue de Naples 75008 PARIS web : www.ctba.fr
3 rue Alfred Roll - 75017 PARIS Tél. : 01 53 42 15 52 - Fax 01 42 93 19 97
Tél. : 01 44 01 47 35 - Fax 01 44 01 47 58. web : www.uipp.fr • Syndicat National de l'Isolation 10, rue du
Courriel : panneaux@club-internet.fr Débarcadère, 75852 Paris Cedex 17
• Union des Fabricants de Contreplaqué Tél. : 01 40 55 13 70 - Fax 01 40 55 13 69
(UFC) 33 rue de Naples 75008 PARIS • CTBA, Centre Technique du Bois et de web : www.snisolation.fr
Tél. : 01.53.42.15.58 - Fax 01.53.42.15.51 l’Ameublement, Pôle construction
Courriel : ufc@freesurf.fr allée de Boutaut, 33028 Bordeaux Cedex,
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DÉMARCHE DE HAUTE QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE DES BÂTIMENTS
FONDATIONS ET BARRIÈRES
FONDATIONS
Les fondations sont destinées à asseoir le Fondations sur pieux ou puits Radiers
bâtiment et les voiries sur le terrain en Lorsque le sous-sol d’assise est profond Un radier est une dalle en béton armé
évitant que les éventuelles modifications (> 5 m : sols marécageux ou terres de rem- comme un plancher à l'envers, directement
de celui-ci ne provoquent des désordres blai), on l’atteint par des pieux (diamètre < 80 coulée dans le sol. Ce système permet de
dans la construction, par exemple des tas- cm) ou des puits (diamètre plus important) répartir les contraintes sur un sol de mau-
sements différentiels. Leur choix est vissés, battus ou forés. Cette technique appe- vaise qualité.
déterminé par les caractéristiques du ter- lée "fondation profonde ou spéciale" est très
rain : nature des roches, résistance méca- efficace mais relativement chère par rapport à
nique, niveau d’assiette du sol, points sin- la fondation directe. Les pieux peuvent être en
guliers (points durs, poches, excavations, acier ou en béton armé coulé dans le sol.
…), niveau de la nappe phréatique. Leur
identification fait l’objet d’une étude spé-
cifique qui comporte des sondages et des
essais de résistance mécanique du sol en
divers point de la parcelle. Des caractéris-
tiques médiocres peuvent nécessiter des
travaux de fondation coûteux qu’il impor-
te de bien évaluer. Ci-dessus, schéma de principe
d’un radier.
Fondations sur semelles
La réalisation de ces fondations, dites Ci-dessous, mise en place des armatures.
superficielles, consiste à couler sous l’en- Schéma de principe de fondations sur pieux.
semble des murs des semelles de béton
armé d’épaisseur et de ferraillages calcu- Ci-dessous à gauche, forage de pieux,
lés en fonction des charges à supporter et à droite, battage de pieux.
de la résistance mécanique du sol.
Cuvelages
Dans des sols gorgés d’eau, on met en
œuvre un cuvelage constitué d’un
radier et de murs enterrés en béton per-
mettant de protéger la construction
Schéma de principe de fondations sur semelles. contre les remontées de la nappe phréa-
FONDATIONS
• Altération durable du sol du site
Fondations sur pieux : le souci de réduction des bruits de
Mise en œuvre •
chantier a conduit à ne plus utiliser la technique des pieux
battus en ville, où les pieux sont maintenant toujours forés.
Impacts sur la vie à l’intérieur des bâtiments surtout liés à l’effi-
Vie en œuvre
cacité des barrières
Les pieux en acier sont considérés comme moins polluants que
les pieux en béton, car ils sont récupérables en fin de vie du bâti-
Fin de vie
ment, lors de sa démolition, ce qui n’est pas le cas des pieux en
béton.
Bitumes et goudrons
PHASE INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES Les étanchéités souples sont réalisées à par-
• Le bitume est un sous-produit du raffinage du pétrole dont tir de lés à base de bitume, sous-produit du
ÉTANCHÉITÉ SOUPLE COULÉE À CHAUD
les usages sont inférieurs à la disponibilité. Le sable n’est pas raffinage du pétrole, auquel il peut être
Fabrication une ressource rare. adjoint un élastomère ou des lés en matières
• Le goudron issu de la carbochimie n’est plus utilisé dans le synthétiques.
bâtiment. Dans les bâtiments existants, on trouve des
Certains mélanges de goudron et de bitume contiennent des étanchéités réalisées à partir de goudron ou
quantités importantes d’hydrocarbures aromatiques polycy- brai de houille, issu de la carbochimie.
Mise en œuvre cliques (HAPs) dont la plupart sont réputés cancérigènes et qui Le bitume se pose à chaud, ce qui nécessite
font du mélange une substance dangereuse, ce que n’est pas en un apport important d’énergie. Lors de la
principe le bitume seul. pose, la chaleur et les émissions dans l’air
rendent le travail pénible.
Un défaut d’étanchéité peut compromettre la durabilité des bâti-
Vie en œuvre
ments et le confort et la santé de leurs occupants
Complexes à base d’asphalte
Les déchets de bitume sont incinérables et ne sont pas considé- Composés d’une feuille sur laquelle on
rés comme dangereux (décret du 18 avril 2002 sur la classifica- coule une couche d’asphalte pure de 8 mm
tion des déchets). En revanche les goudrons et mélanges de bitu- et une couche d’épaisseur double d’asphalte
Fin de vie
me et de goudrons, présents dans les déchets de déconstruction, sablé. Sur les parties verticales, on coule
sont des DIS et doivent être éliminées dans des installations
aussi une couche d’asphalte, puis on soude
agréées.
au chalumeau un bitume armé.
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Lés à base de bitume peut se faire par un chaînage réalisé à l’air tique des locaux (présence et intensité des
Composites industriels d’environ 1 m de libre et à 5 cm au moins du sol, en béton champs) n’est pas connu.
large soudés à chaud, comprenant une cou- armé disposé au niveau du plancher du RdC
che de protection sur chaque face dont l’une ou de la dalle sur toute l’épaisseur du mur.
est sablée pour une meilleure adhérence. Pour ces murs, on peut aussi réaliser une
coupure de capillarité disposée à 15 cm au
Etanchéités souples posées à froid moins du sol fini, écran imperméable fait
Films plastiques d’un enduit au mortier de ciment avec
Plus élastiques, ils peuvent être posés à froid hydrofuge ou d’une chape de bitume armée
et sur une surface humide. Les films poly- (produit proposé sous forme de bandes
anes sont des produits fragiles que l’on uti- conditionnées en rouleaux) prise entre
lise si possible sans joint. deux chapes de mortier de ciment.
Enjeux environnementaux Pour les bâtiments existants, les dispositifs Mur dégradé par l’humidité
Plus coûteuses que les étanchéités à ont tous pour effet de donner à l’eau le
chaud, les étanchéités à froid ont une moyen de redescendre par gravité :
bonne durabilité et présentent l’avantage • des tubes en poterie disposés avec une
d’éviter les risques de brûlure des poseurs. pente descendante et enfoncés jusqu’à la
moitié du mur;
• des procédés électriques créant un cou-
Etanchéités rigides rant électrique s’opposant à la remontée
Les étanchéités rigides sont des mortiers capillaire.
imperméables appliqués en deux ou trois Il existe aussi des solutions faites de plaques
couches de 30 à 40 mm sur les surfaces de métal qu’il est possible d’enfoncer méca-
horizontales et de 20 à 30 mm sur les surfa- niquement à l’horizontale dans le mur.
ces verticales. L’effet de ce ceinturage métallique ou du
Ils sont imperméables par leur composi- procédé électrique sur l’état électromagné- Traitement de l’humidité.
tion : particules très fines (bentonite, kaolin,
chaux grasse), produits gonflants (stéarates,
oléates, acétates) ou additifs entraîneurs BARRIÈRES CONTRE LES TERMITES
d’air qui diminuenty la porosité.
Les étanchéités doivent être complétées par Les termites progressent à travers la terre qui fait barrage à la progression des ter-
un drainage constitué de plaques rigides ou dans des galeries. Elles sont attirées par le mites. Le film contient un agent termici-
d’un drain sur lit de cailloux, de gravier et de bois et la cellulose. Elles craignent la lumiè- de, la perméthrine (pyréthrinoïde synthé-
sable. re et construisent des galeries à l’aspect de tique, très toxique pour les poissons mais
cordonnets visibles pour relier à couvert, la peu toxique pour les mammifères :
Dispositifs terre et les parois contenant du bois ou de la LD50 (1) = 430 mg/kg de masse corporelle
contre les remontées capillaires cellulose. Pour lutter contre les termites, il chez le rat)) qui est fixé sur le polymère,
Ces dispositifs diffèrent surtout par le faut couper tout chemin d’accès à ces gale- ce qui permet d’utiliser des grains de
moment où l’on peut les mettre en place. ries, enterrées ou non. polyéthylène avec termicide pour com-
Pour les bâtiments neufs, la meilleure solu- Les solutions utilisées sont : bler les éventuelles traversées du film. En
tion est de réaliser une barrière étanche au • Des traitements chimiques des sols exté- général, on le pose sous la totalité de la
niveau des murs et/ou des planchers. Dans rieurs par forage ou par tranchée à envi- construction pour isoler du sol les fonda-
les bâtiments anciens, cette barrière était ron 40 cm du bâtiment.; tions et les dalles. Cette solution est dura-
souvent faite de plaques d’ardoises. On uti- • Un film polyéthylène de haute résistance ble et sans danger pour les nappes d’eau.
lisait aussi des parties de murs faites de
matériaux non poreux comme les silex : les
PHASE INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES
BARRIÈRES CONTRE LES TERMITES
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Carte des arrêtés préfectoraux anti-termites de la Région Ile–de-France
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POUR EN SAVOIR PLUS
• CIMBETON, 7, place de la Défense • Syndicat des Bitumineux • Termites : CTBA (Centre Technique du
92974 PARIS LA DEFENSE, 42 av Marceau 75008 Paris Bois et de l’Ameublement),
www.infociments.fr Tél. : 01 53 23 20 00 - Fax 01 47 20 90 30 10 av de St Mandé,
75012 Paris,
• CERIB (Centre d'Etudes et de Recherches • Radon : Ministère de l’Equipement : www.ctba.fr, www.termite.com.fr
de l'Industrie du Béton Manufacturé) www.equipement.gouv.fr,
BP 59 - 28231 Epernon cedex Ministère de la Santé : www.sante.gouv.fr,
Tél. : 02 37 18 48 00 - Fax 02 37 83 67 39 CSTB : www.cstb.fr
www.cerib.com
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DÉMARCHE DE HAUTE QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE DES BÂTIMENTS
ISOLATION THERMIQUE
L’isolation thermique d’un bâtiment est • par ajout d’un isolant qui limite les échan- sés comme composant principal, voire
obtenue par une résistance thermique satis- ges de chaleur par conduction, dont la défi- unique, des parois à isolation répartie, per-
faisante des parois (murs et planchers) exté- nition est normalisée (λ < 0,065 W/m.K mettent d’atteindre les performances ther-
rieures ou séparant les locaux chauffés des et R > 0,5 m2.K/W) et les performances cer- miques réglementaires :
locaux non chauffés, et de leurs liaisons tifiées (label ACERMI). • Béton cellulaire autoclavé (λ = 0,16 à 0,33
(ponts thermiques). W/m.K) en mur, plancher ou toiture ;
La masse des parois située entre l’isolant et
La résistance thermique R (m2.K/W) d’une l’ambiance intérieure d’un bâtiment contri- • Plaques ou panneaux de fibres de bois
paroi d’épaisseur e (m) constituée d’un maté- bue à son inertie thermique. Cette inertie agglomérées avec un liant hydraulique ;
riau de conductivité thermique λ (W/m.K) permet de limiter les surchauffes d’été en
est donnée par la formule : R = e / λ. stockant la chaleur pour la restituer plus • Briques creuses à alvéoles multiples de
Lorsqu’une paroi est composée de plusieurs tard (cible confort hygrothermique), mais forte épaisseur, 30 à 42 cm (U de 0,32 à
couches de matériaux différents, sa résistan- elle limite aussi l’efficacité de l’intermittence 0,48 W/m2.K) ;
ce thermique est égale à la somme des résis- du chauffage pour les locaux à occupation
tances de chacune de ces couches. non continue (cible gestion de l’énergie). • Les granulats ligno-cellulosiques.
La réglementation définit la conductivité Sans entrer dans la catégorie normalisée des Tous ces produits sont accompagnés d'acces-
thermique d’une paroi U (m2.K/W) en ajou- isolants thermiques, certains produits utili- soires qui corrigent les ponts thermiques.
tant à R la résistance 1/hi + 1/he due aux
coefficients d’échange superficiels entre la
paroi et l’air extérieur d’un côté, l’air ISOLANTS THERMIQUE
ambiant de l’autre, coefficients qui dépen-
dent du sens du flux de chaleur (horizontal On les classe en trois catégories : 0,045) ou extrudé (PSX : λ = 0,028 à 0,030)
ou vertical ascendant ou descendant) qui 1. Isolants d’origine minérale en panneaux ou polyuréthane en pan-
traverse la paroi. • laine de verre (LDV), de roche (LDR) ou neaux (PUR : λ = 0,025 à 0,035 W/m.K)
de laitier en vrac, en feutre ou en pan- • Polychlorure de vinyle (PVC : λ = 0,031 à
Une résistance thermique satisfaisante des neaux (λ = 0,032 à 0,050 W/m.K), 0,034 W/m.K)
parois opaques 1 peut être obtenue : • verre cellulaire (λ = 0,042 à 0,050 W/m.K) ou poly-isocyanurate (λ = 0,030 à 0,045)
• par des parois constituées d’éléments • vermiculite exfoliée ou perlite, en vrac ou
maçonnés à isolation répartie (brique à en panneaux (λ = 0,060 à 0,190 W/m.K) 3. Isolants d’origine végétale
alvéoles multiples ou bloc de béton cellu- • Liège expansé pur en panneaux ou en
laire) ou intégrée (blocs ou entrevous 2. Plastiques alvéolaires vrac (λ = 0,045 W/m.K)
polystyrène ou blocs béton + polystyrène), • Polystyrène expansé (PSE : λ = 0,034 à • Cellulose en fibres ou en panneaux (à
trudé
PV C
urate
rale
liège
se
bois
coco
re/lin
coton
rale
ire
lite
eutré
Isolation acoustique
cellulo
cellula
e/per
miné
miné
fibre
ocyan
chanv
PS ex
bois f
Les isolants fibreux (notamment les laines
PS ex
iculit
laine
laine
minérales) "élastiques" ont de bonnes per-
verre
polyis
formances acoustiques. En revanche, les
verm
matériaux légers et rigides (plastiques
alvéolaires) réduisent en général la perfor- Lorsqu’elle n’est pas stoppée par une mem- • Galeries de rongeurs ou de ténébrions (en
mance acoustique des parois, sauf certains brane imperméable (pare vapeur), la vapeur secteur rural) dans les polystyrènes
panneaux de polystyrène "élastifiés". transite à travers les parois et peut se expansés ;
condenser à l’intérieur lorsqu’elle atteint un • Nids de rongeurs tassant les isolants fib-
Comportement au feu point à une température inférieure au point reux et conduisant à une perte de perfor-
Le classement au feu (A à G) permet de de rosée ou lorsqu’elle traverse un matériau mance
choisir un matériau en fonction de sa masse poreux saturé. C’est lorsque cette eau ne • Consommation par les rongeurs et les
combustible et des fumées ou des gouttes peut s’évacuer et stagne dans la paroi qu’il insectes des isolants d’origine végétale
brûlantes qu’il peut générer lors d’un incen- peut y avoir des désordres. Deux techniques • Développement de moisissures et de
die. Mis en œuvre dans une paroi, il contri- permettent de les éviter : champignons dans les isolants d’origine
bue à sa tenue au feu, exprimée en heures • empêcher l’eau de rentrer dans la paroi : végétale.
(1/2, 1, 2, 3 h) : stable au feu SF, pare-flam- c’est le rôle du pare vapeur généralement Pour s’en prémunir, les isolants sont traités
mes PF ou coupe-feu CF. associé à un isolant fibreux, qui doit tou- par imprégnation de produits chimiques
Les matériaux d’origine minérale ont un jours être placé du côté intérieur du local, plus ou moins nocifs pour l’homme et l’en-
très bon, voire excellent comportement au • faciliter l’évacuation vers l’extérieur de vironnement.
feu. Les matériaux d’origine végétale, en l’eau présente dans la paroi en évitant de
dehors du liège, sont très combustibles et faire obstacle à sa progression. Durabilité
nécessitent un traitement ignifuge. Les Les qualités d’un isolant se maintiendront
matériaux organiques sont tous combusti- Les paramètres liés à ce phénomène sont : dans le temps s’il est correctement mis en
bles et dégagent des gaz nocifs en cas d’in- • pour une paroi, la perméance à la vapeur œuvre, convenablement protégé des agres-
cendie, mais mis en œuvre en isolation inté- ou son inverse, la résistance à la diffusion sions (eau, insectes, rongeurs, moisissures),
rieure, ils sont généralement doublés d’une de vapeur d’eau µ (sans unité) : un µ fai- et s’il réagit correctement aux agressions
plaque de plâtre qui assure une protection ble traduit une migration rapide de la inévitables par ses qualités de :
satisfaisante contre le feu. vapeur d’eau à travers la paroi ; • tenue mécanique : résistance à la com-
• pour un matériau poreux, le coefficient pression ou au tassement
Maîtrise de l’humidité d’absorption d’eau en kg/m2. h1/2, la • stabilité dimensionnelle : retrait ou gon-
Dans les bâtiments, la vapeur d’eau produi- capillarité ou le taux de saturation en %. flement naturel ou provoqué par des
te par les occupants (respiration, cuisson, variations d'humidité ou de température,
etc.) peut se condenser à la surface ou dans La présence d’eau diminue la performance • résistance aux attaques biologiques.
la masse des parois. Ces deux phénomènes thermique d’un isolant. Les plastiques
sont à éviter absolument car ils peuvent alvéolaires à cellules fermées sont impermé- A cet égard, les isolants minéraux et plas-
entraîner des désordres importants des ables à l’eau et à la vapeur d’eau, ce qui n’est tiques certifiés ont une garantie de durabili-
parois et de graves problèmes de confort et pas le cas des laines minérales, qui doivent té que n’ont pas pour le moment les isolants
de santé des occupants. impérativement être protégées par un pare d’origine végétale.
L’isolation des parois contribue à élever la vapeur, généralement incorporé au produit.
température de la face interne des parois à Une isolation par l’extérieur prolonge la vie
une valeur voisine de celle de l’air intérieur. Résistance aux attaques biologiques du bâtiment en protégent sa structure des
C’est un des moyens permettant d’éviter la • Les isolants sont plus ou moins vulnéra- chocs thermiques, avec en outre un revête-
condensation, l’autre, tout aussi essentiel, bles aux dégradations d’origine biolo- ment durable et d’un entretien réduit (bar-
étant la ventilation. gique : dage ou vêture auto-lavable).
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ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX DES ISOLANTS THERMIQUES
Environnement extérieur mois), sont soupçonnées d’être cancérogè- une réaction inflammatoire chez des person-
Consommation de ressources naturelles / nes, mais pour lesquelles l’absence d’étude nes sensibles. En outre, les fibres végétales
Gestion de l’énergie toxicologique ou épidémiologique ne permet peuvent véhiculer des germes ou des moisis-
La consommation d’énergie pour le chauffa- pas de conclure pour l’instant. C’est pour- sures allergisantes ou pathogènes. C’est pour-
ge est en général, et de loin, la principale quoi les mêmes précautions de mise en quoi on veillera à éviter la présence de fibres,
cause d’impact du cycle de vie d’un bâti- œuvre que pour les produits contenant des qu’elles soient minérales ou végétales, dans
ment sur l’environnement extérieur, en ter- fibres minérales sont requises (gants, l’air ambiant des locaux normalement occu-
mes de consommation de ressources non masque et lunettes) pour la manipulation de pés, notamment en assurant un confinement
renouvelables, d’émission de gaz à effet de produits à base de fibres végétales. des produits susceptibles d’en libérer (matelas
serre, de production de déchets ultimes, etc. Une fois en œuvre, les fibres minérales ou ensachés, étanchéification des doublages inté-
La principale contribution d’un isolant ther- végétales sont susceptibles de provoquer, si rieurs) et en évitant d’avoir à les manipuler
mique à la qualité environnementale d’un elles sont inhalées, une gêne respiratoire ou une fois posées (dalles de faux plafond).
bâtiment est donc avant tout l’économie
d’énergie qu’il permet. Pour peu qu’il soit
durable et correctement mis en œuvre, CARACTÉRISTIQUES ENVIRONNEMENTALES DES PRODUITS
cette économie est bien supérieure à l’éner-
gie nécessaire à sa fabrication, qui ne repré-
Les plastiques alvéolaires parois qu’ils composent.
sente par exemple pour une laine minérale
que quelques pour mille de l’énergie écono- Les plastiques alvéolaires sont moulés en Les laines minérales, de verre ou de roche
misée au cours de sa vie en en œuvre. panneaux ou suivant des formes adaptées à sont fabriquées à partir de sable siliceux, de
leur mise en œuvre. roche basaltique ou de laitier (résidu de
Réduction des déchets : fabrication de l’acier) fondu, filé en fibres
Les principaux produits sont potentielle- liées ensuite par des résines organiques
ment recyclables. La question qui se pose (jusqu’à 10% dans la laine de roche). Elles
est celle des filières de recyclage. sont proposées en rouleaux, panneaux ou
vrac qui peut être soufflé ou floqué. Ce sont
Environnement intérieur des isolants thermo-acoustiques.
Les impacts sur l’environnement intérieur
sont analysés au travers des cibles de la HQE.
Confort hygrothermique,
acoustique, visuel et olfactif
Ces cibles relèvent du métier de l’architecte :
elles sont traitées dans sa formation initiale Polystyrène extrudé
et ne sont pas abordées ici.
l’IARC (Institut de Recherches International Utilisation de ressources non renouvelables (pétrole et gaz naturel).
sur le Cancer) de déclassifier l’ensemble des Fabrication •
• Les agents moussants sont souvent de puissants gaz à effet de serre.
laines minérales de verre, de roche ou de lai-
• Pas de risque pour les travailleurs.
tier, désormais considérées comme non can- Mise en Facilité et rapidité de mise en œuvre.
•
cérogènes. Il n’en reste pas moins que les fib- œuvre • Utilisation possible sur toutes les parois.
res minérales sont irritantes, et que les pro- • Faible coût fourni - posé.
duits qui en contiennent doivent être mani-
pulés lors de leur mise en œuvre avec des • Doublage plâtre obligatoire en isolation intérieure pour limiter
Vie en le risque d’émanations nocives en cas d’incendie.
gants, un masque respiratoire et des lunettes
œuvre • Durabilité non connue. Isolement acoustique satisfaisant avec
de protection, conformément aux préconisa- les produits "élastifiés".
tions des fabricants.
Il en est de même pour les fibres de cellulose • Déchet banal non biodégradable.
et pour les fibres végétales en général qui, Fin de vie • Recyclage possible quand une technique viable de séparation avec
ayant une biopersistance élevée (plusieurs le doublage plâtre aura été mise au point.
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PHASE INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES
• Matières premières de base non renouvelables, mais disponi-
bles en abondance.
Fabrication • Impacts sur le paysage (carrières).
LES ISOLANTS MINÉRAUX
Les isolants végétaux 8%. Elles affichent de bonnes performances normalisées en France. Elles sont proposées
Ils comprennent les celluloses, essentiellement, thermo-acoustiques (λ < 0,04 W/m.K) mais en vrac ou en rouleaux, dont la tenue dans
des matériaux à base de papier recyclé, de bois qui n’ont pas encore fait l’objet de mesures le temps n’est pas connue (tassements).
ou de liège, et des fibres végétales (principale-
ment, le coco, le chanvre et le lin).
PHASE INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES
Le liège provient directement de l’écorce du Matière première de base renouvelable tous les 9 ans après une
Fabrication
chêne liège qui, après 30 ans, donne tous les période initiale de 30 ans, pendant 150 ans.
9 ans une écorce assez épaisse qui se décol-
Mise en œuvre Par collage (émissions éventuelles liées à la colle).
LE LIÈGE
minés, Il peut être utilisé en sous-toiture, en Fabriqué à partir de déchets de bois de scierie non traités, avec
doublage de murs, en semelle ou âme de Fabrication
très peu d’énergie, sans eau, ni colle, ni additif
cloison en bois, en isolant de chape flottan-
Pose rapide, générant peu de chutes.
te ou pour traiter un pont thermique ou Mise en œuvre •
acoustique. • Ne pas inhaler (les poussières de bois sont cancérogènes).
Vie en œuvre Participe à la performance acoustique des parois.
Les laines de chanvre ou de lin sont hydrophi-
les et présentent un taux d’humidité d’environ Fin de vie Produit biodégradable, recyclable, réutilisable ou incinérable (DIB).
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Préférer le défibrage mécanique au défibra- PHASE INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES
ge par trempage, qui favorise le développe-
Matière première renouvelable obtenue à partir de cultures
VÉGÉTALES (CHANVRE
ment de bactéries détruisant la cellulose.
MATELAS DE FIBRES
Fabrication dédiées (chanvre, lin) ou de déchets agricoles (fanes de maïs,
Les autres fibres végétales peuvent prove- résidus de noix de coco).
nir de déchets de production agricoles (lin, Mise en œuvre En vrac ou en rouleaux, avec gants, masque et lunettes.
fanes de maïs, résidus de noix de coco, par
• Inflammables et hygroscopiques.
exemple). Les produits à base de fibres végé-
Vie en œuvre • Sensibles aux champignons et, pour certains, aux insectes.
tales permettent de rentabiliser une produc- • Éviter la libération de fibres dans l’air des locaux normale-
tion agricole et d’en traiter les déchets. ment occupés.
Cependant, ces produits sont inflammables
et sensibles aux champignons et, pour cer- Produits biodégradables, recyclables, réutilisables ou incinéra-
Fin de vie
bles (DIB).
tains, aux insectes. Ils doivent notamment
être traités avec des fongicides.
performances qui ne sont pas toujours maître d’œuvre, la garantie décennale reste
Fabriqués en petites quantités, ces produits issues de mesures normalisées et vérifiées. une condition nécessaire d’emploi de ces
sont encore souvent coûteux et affichent des Pour la sécurité du maître d’ouvrage et du produits.
Pour les isolants d'origine végétale ou animale, s'adresser directement aux fabricants.
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DÉMARCHE DE HAUTE QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE DES BÂTIMENTS
MENUISERIES
ET VITRAGES EXTÉRIEURS
MENUISERIES
L’amélioration des performances des fenêt- etc.), alors que le renforcement des exigen- lué vers des largeurs beaucoup plus minces
res a été marquée par l’évolution et la diver- ces thermiques réglementaires (RT2000) et des solutions (dormants cachés) qui opti-
sification des matériaux des menuiseries : exclut certaines solutions thermiquement misent le facteur de clair (% de surface
bois massif ou lamellé collé, aluminium peu performantes (menuiseries acier ou alu- vitrée / taille de l’ouverture) afin de maximi-
anodisé ou thermolaqué, PVC, polyurétha- minium sans rupteur thermique). Les profi- ser l’apport de lumière naturelle.
ne, composites (bois-aluminium, PVC-acier, lés PVC ou aluminium ont par ailleurs évo-
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Acier
PHASE INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES
Les menuiseries en acier à base de profilés
• La fabrication de l’aluminium de 1ere fusion (issu du minerai) pliés sont appréciées principalement pour
consomme une grande quantité d’électricité (13 kWh/kg) pour leurs performances esthétiques (finesse de
l’électrolyse de l’alumine. La fabrication de l’aluminium de 2eme ligne) et leur solidité. Il est aussi intéressant
fusion (issu du recyclage) ne consomme en revanche que 5% de
d’employer ces profils pour réaliser des
cette énergie. Les demi-produits profilés et laminés utilisés dans le
bâtiment sont composés de 50 à 80% d’aluminium de 2eme fusion. ouvrages soumis à des agressions ou des
• Le traitement du minerai produit de grandes quantités de boues chocs. C’est le cas, par exemple, de portes de
Fabrication rez-de-chaussée, de vitrines, etc. Certains
rouges qui peuvent polluer les rivières et les rivages marins dans
les pays de la bande inter-tropicale : Australie, Guinée, Jamaïque, ouvrages, où le critère sécurité est recherché,
Brésil, Chine, Inde, Vénézuéla. L’électrolyse de l’alumine dégage peuvent être anti-vandalisme, pare-balles,
en outre de l’acide fluorhydrique (0,7 kg de fluor/t d’Al produite en pare-flammes (en protection incendie, on
1996 à l’usine Péchiney de Dunkerque).
MENUISERIES EN ALUMINIUM
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Menuiseries mixtes de mousse polyuréthane ou profilés de produits chimiques ou l’utilisation de
Elles constituent l’un des domaines où les mousse polyuréthane à noyau raidisseur bois tropicaux. C’est une fenêtre qui ne
menuiseries connaissent le plus fort déve- en aluminium extrudé demande pratiquement pas d’entretien,
loppement : • fenêtre en aluminium thermolaqué exté- utilise des produits recyclables et permet
• fenêtre en aluminium extérieur et PVC rieur et bois intérieur. Ces fenêtres utili- d’obtenir des menuiseries aussi perfor-
intérieur. sent un maximum de bois tout en profi- mantes thermiquement que le PVC ou le
• fenêtres en aluminium et polyuréthane : tant de la protection de l’aluminium qui bois.
profilés tubulaires en aluminium remplis permet d’éviter la protection du bois par
VITRAGES
Vitrages en verre
Le verre à vitres est fabriqué par fusion de
sable très pur (> 99% de silice), de carbona-
te de sodium, de dolomie, de calcaire et de
calcin (verre broyé), fondus dans un four à
1400°C, et flottation sur un bain d’étain
fondu (float) dans des usines à très grande
capacité (il y a en Europe de l’Ouest 39 floats
qui produisent 4,6 Mt/an). Une fois refroidi,
le verre brut peut recevoir sur une face un
dépôt mince d’oxyde métallique afin de
diminuer son émissivité infrarouge et d’a-
méliorer ainsi son isolation thermique et
diminuer son facteur solaire. Découpé en Double-vitrage
panneaux de 6 m x 3,20 m, il est transporté standard ou renforcé.
puis découpé aux dimensions finales pour
être assemblé en doubles vitrages (une vitre • diminution des échanges de chaleur par rentes pour assurer également le confort
standard et une vitre à couche non émissi- rayonnement par dépôt d’une couche à acoustique (ex : 4-6-10 = 35 dB(A) ; une
ve) emprisonnant une lame d’air isolante de faible émissivité infrarouge sur la face autre technique pour améliorer les per-
8 à 16 mm. interne à la lame d’air d’un des vitrages. formances acoustiques consiste à assem-
Il s’agit d’un dépôt métallique appliqué bler un verre feuilleté à résine souple et
Le verre est très dense (masse volumique lors du coulage du verre par pulvérisa- une glace ordinaire dans un vitrage iso-
2500 kg/m3), a une résistance à la compres- tion cathodique, vaporisation ther- lant (42 dB(A)) ;
sion très élevée (1000 MPa), mais une résis- mique sous vide ou pyrolyse. Ces cou-
tance à la traction beaucoup plus faible (40 ches réfléchissantes peuvent être appli- • vitrage dont les deux feuilles sont sépa-
MPa, 120 à 200 pour le verre trempé). quées sur des verres teintés dans la rées par un ”gaz acoustique” très efficace
Parfaitement élastique (déformation perma- masse et ou trempés, qui permettent de contre les bruits de haute fréquence (par
nente nulle), il est fragile (casse sans préve- fabriquer des doubles vitrages de perfor- ex : scieries, sirènes, freinage des trains,
nir si soumis à une contrainte trop forte), il mances Uvit = 1,5 à 2,3 W/m2.K selon la etc.) mais qui ne protège pas plus contre
est quasiment indéformable à froid (module nature de la couche, ce qui représente les bruits de basse fréquence (par ex. cir-
d’Young 70 GPa et coefficient de Poisson un gain de 25 à 50% sur un double vitra- culation) ;
0,22). Il est à peu près insensible aux pro- ge ordinaire.
duits chimiques, à l’exception de l’acide • pose d’un film polyester à faible émissivi-
fluorhydrique, du fluosilicate et des compo- • maîtrise des transferts d’énergie solaire et té pour améliorer encore les performan-
sés alcalins comme les mortiers de ciment des performances optiques des parois ces en matière de protection solaire ;
et de chaux (longue exposition nécessaire). vitrées. Une lame de vide associée à un
double vitrage à faible émissivité devrait • mise au point d’une couche réfléchissan-
Vitrages isolants : après avoir permis de permettre d’atteindre des coefficients K te pratiquement invisible afin de laisser
réduire les déperditions dues au vitrage, ils inférieurs à 1 W/m2.K ; pénétrer un maximum de lumière.
visent maintenant à répondre aussi bien au
exigences de confort d’été que d’hiver avec : • utilisation de matériaux à changement L’amélioration de la durabilité des doubles
• doubles ou triples vitrages avec augmen- d’état, en particulier du gel de silice (aéro- vitrages et des fenêtres passe aussi par une
tation des lames d’air jusqu’à 16 à 20 mm ; gel) qui permet d’atteindre environ 0,6 évolution des étanchéités incorporées :
• lames d’air remplacées par un gaz inerte W/m2.K (ce matériau est maintenant pro- • modifications de formes des espaceurs
(principalement l’argon, mais aussi le kryp- duit sous forme de plaque d’environ 30 rigides ou organiques,
ton), solution nécessitant une parfaite étan- cm de côté). Un fabricant allemand le pro-
chéité des joints pour garantir la perfor- pose pour des fenêtres ; • utilisation de produits d’étanchéité mas-
mance dans le temps en évitant les fuites de tics (butyles, polysulfures, polyuréthan-
gaz (couche d’émissivité en = 0,06 et lame • augmentation des épaisseurs de vitrages nes, silicones) formant une double barriè-
d’argon 14 mm : Uvit = 1,3 W/m2.K) et utilisation de verres d’épaisseurs diffé- re et résistant aux UV.
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Vitrages pare-flammes répondent aux exi-
gences en de sécurité incendie.
© Saint-Gobain
aux performances de résistance aux chocs
(effraction, chutes) imposées dans certains
types de bâtiment.
Essais au feu de vitrages.
polycarbonate (double vitrage 10 mm Très légers, ils sont faciles à poser et nécessitent peu de
Mise en œuvre
U = 3,2 W/m2.K ; triple vitrage 16 mm main-d’œuvre.
U = 2,6 W/m2.K) sont très résistantes aux Très résistants aux chocs, ils craignent la chaleur (clas-
chocs et peuvent se cintrer facilement. Vie en œuvre sement feu de M1 à M4) et ont des performances acous-
tiques médiocres (bruit de la pluie et de la grêle).
Plaques de PVC ou de polypropylène, trans-
lucides, incolores ou colorées. Permettent Les vitrages en matériaux de synthèse sont considérés
Fin de vie comme des DIB. Ils peuvent être valorisés en fin de vie
d’obtenir à la fois de bonnes performances de
(incinération avec récupération d’énergie).
transmission lumineuse, une isolation ther-
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panneaux. Sur le plan qualité, des fabricants lumière comparativement aux autres baies
disposent de procédés sous Avis Techniques. (lucarnes, chiens assis..), des volets roulants
Des garanties décennales sont données à de extérieurs à commande manuelle ou élec-
nombreux produits (résistance aux intempé- trique améliorant le confort thermique et
ries, résistance mécanique, vieillissement). visuel et la sécurité anti-effraction, …
La garantie pour la résistance à la grêle est, le Les matériaux généralement employés sont
plus souvent, de 5 ans (cela n’exclut pas des le pin sylvestre du Nord traité et contrecollé
problèmes pour des chutes de grêle excep- associé à un profilé extérieur en aluminium
tionnelles). Les classements de réaction au laqué, PVC, ou polyuréthane.
feu varient, selon les matériaux de M1 à M4. Ce sont cependant des dispositifs qui font
entrer beaucoup de chaleur solaire l’été,
© Velux
Blocs baies sous toutes les orientations, même au nord.
Les blocs-baies sont des composants prêts à Il ne doivent donc pas être utilisés sans volet Fenêtre de toît.
poser qui intègrent plusieurs produits (au roulant extérieur.
minimum une fenêtre et une fermeture) de • améliorant l’étanchéité à l’air et à l’eau
façon à réduire les interventions sur chan- Baies pariéto-dynamiques (remplacement des joints et/ou de la
tier en apportant en même temps plusieurs Ce système fait circuler l’air entre les vitra- menuiserie des ouvrants et/ou des dor-
fonctions. Généralement lourds, les blocs- ges d’une fenêtre ou les châssis d’une dou- mants).
baies nécessitent un engin pour leur mise ble fenêtre (deux fenêtres). On récupère de Les techniques les plus adaptées sont à
en œuvre. Ils sont accompagnés de précad- ce fait une partie de l’énergie qui normale- déterminer au cas par cas.
res qui permettent d’intégrer l’isolation par ment aurait été perdue. L’air pénètre géné- L’amélioration de l’isolation des vitrages
l’extérieur et de réduire les ponts ther- ralement par une grille extérieure située en entraîne un déplacement des risques de
miques autour de la baie, et de motorisa- partie haute de la baie et entre dans les condensation vers les parois opaques, au
tions (fermetures et protections solaires) locaux au travers d’une autre grille placée niveau des ponts thermiques dans les angles
qui nécessitent un raccordement électrique intérieurement en partie basse. mur/plafond et murs/plancher. Pour éviter
pour alimenter les moteurs. ce risque et l’apparition de moisissures sur
Rénovation des fenêtres anciennes les murs, il est nécessaire de traiter impéra-
Fenêtres de toiture Les fenêtres anciennes peuvent être adaptées tivement en même temps efficacité du
Ce sont des produits industriels très élabo- pour répondre aux besoins d'aujourd'hui en : renouvellement d’air.
rés qui associent qualités thermiques, • créant une lame d’air au niveau du vitrage
acoustiques et étanchéité à l’air et à l’eau, (pose d’un survitrage ou remplacement
adaptabilité à la plupart des toitures, simpli- d’un simple par un double vitrage ou pose
cité de mise en œuvre, excellent apport de d’une double fenêtre),
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DÉMARCHE DE HAUTE QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE DES BÂTIMENTS
LE BÉTON
Les origines du béton remontent à la plus de l’eau. Dans la construction courante
haute Antiquité : vers la fin du 3eme siècle actuelle, le liant est un ciment, et les granu-
avant J.-C. , les Romains utilisaient un mor- lats sont constitués de sable et de gravillons.
tier de chaux qu’ils mélangeaient directe- Le ciment permet d’obtenir des bétons plus
ment avec des cailloux dans l’ouvrage à durables et surtout plus résistants que l’argi-
construire. le (10 à 15 fois plus).
Le béton est employé de nos jours pour
réaliser tout type d’ouvrage de bâtiment : Les principaux avantages du béton sont les
fondation, mur, plancher, toiture, escalier. Il suivants :
peut être mis en œuvre : • il est peu coûteux, facile à fabriquer et
• in situ, à partir de béton préparé sur nécessite peu d’entretien
place, ou bien en usine et acheminé sur le • il se moule facilement, épousant toutes les Structure poteaux, dalle en béton.
chantier en camion toupies (béton prêt à formes
l’emploi ou BPE), • il devient dur comme de la pierre et présen- peut être compensée par l’incorporation
• ou en usine pour réaliser des ouvrages ou te une résistance à la compression élevée d’armatures (cf. béton armé ci-après) ou
des parties d’ouvrage préfabriqués. • il résiste bien au feu et aux sollicitations de fibres de renfort
Le béton est un aggloméré composite aussi mécaniques, chimiques et physiques usuelles • sa masse volumique élevée (2,4 t/m3), qui
homogène que possible de matériaux iner- • associé à des armatures en acier, le béton peut être réduite (cf. bétons légers ci-
tes, les granulats, mélangés avec une partie armé combine la résistance à la compres- après)
active servant à lier les granulats, le liant, et sion du béton à la résistance à la traction • sa conductivité thermique assez élevée
de l’acier, qui en font un matériau de cons- (l = 2 W/m.K pour une densité 2,3 < d < 2,6)
truction aux possibilités très étendues qui impose l’ajout d’un isolant rapporté
• par sa masse, il peut contribuer à l’inertie sur les parois extérieures des bâtiments
thermique du bâtiment (mur avec isola- chauffés
tion par l’extérieur ou refend ou plancher) • le coût élevé entraîné par sa destruction
• les ressources nécessaires à sa fabrication en cas de démolition ou de modification
sont abondantes d’un ouvrage
• sauf pour la production du ciment, sa • sa sensibilité à certaines attaques chi-
fabrication nécessite peu d’énergie miques, qui nécessite des formulations
adaptées : acides (pluies acides ou eaux
Les principaux inconvénients du béton sont : marécageuses), produits d'oxydation de
• faible résistance aux efforts de traction, de l'hydrogène sulfuré, sels de magnésium et
Structure en béton. flexion, de torsion ou de cisaillement, qui d’ammoniac en solution.
LE CIMENT
tion de l’acier), cendres volantes (issu du nergie et produit des quantités notables de CO2. 1/3 de la pro-
Fabrication
dépoussiérage des fumées de centrale ther- duction française utilise comme combustible des déchets
mique), pouzzolane (roche volcanique), etc. (pneumatiques usagés, huiles de vidange, voire farines anima-
L’ancien procédé de fabrication, par voie les) coûteux à éliminer autrement. La combustion à très
haute température et une filtration poussée des fumées limi-
humide, est remplacé par un procédé plus
tent les émissions nocives. Les métaux lourds éventuellement
économe en énergie, la voie sèche. Les com- présents dans les combustibles sont piégés dans le ciment (l’i-
bustibles fossiles utilisés (charbon, fuel nertage contrôlé dans le ciment est l’un des procédés utilisés
lourd, gaz) sont de plus en plus remplacés pour stocker les déchets dangereux).
par des sous-produits industriels ou des
déchets (résidus pétroliers, huiles minérales Le maniement du ciment peut entraîner des risques d’allergies
et pneumatiques usagés, farines anima- Mise en œuvre dus à son alcalinité, à sa finesse et à la présence de chrome
les,…) : 26% en 2000, plus du tiers en hexavalent .
2002 (2).
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LES BÉTONS SPÉCIAUX PHASE INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES
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les propriétés précises que l’on souhaite
obtenir : paille pour accroître l’isolation
thermique, chaux ou ciment pour stabili-
ser. De même qu’on peut parler des bétons,
il y a plusieurs familles de murs de terre
crue.
Deux facteurs limitent actuellement le
développement de ces techniques : la sen-
sibilité à l’humidité de la terre, qui impose
une bonne protection à la fois contre les
pluies battantes et les remontées d’humi-
dité du sol, et la grande quantité de main
d’œuvre nécessaire, du fait de la faible
industrialisation du secteur, liée notam-
© S. Brindel-Beth
ment à la diversité de qualité des terres
rencontrées.
Blocs de bauge.
BLCommunication 01/04
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DÉMARCHE DE HAUTE QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE DES BÂTIMENTS
MURS PORTEURS
EN MAÇONNERIE DE PETITS ÉLÉMENTS
• Cuisson (du ciment pour les blocs, de l’argile pour les briques) :
consommation d'énergie fossile.
• Poids élevé : montage pénible, peut nécessiter une pose
mécanisée.
• Technicité variable selon les procédés.
Mise en œuvre
• Eau nécessaire au montage : risques de gaspillage, humidi-
té des parois à évacuer, temps de séchage à respecter (selon
l’épaisseur des joints).
La facilité d’adaptation des locaux à l'évolution des besoins est
Vie en œuvre
variable selon les procédés.
Fin de vie Déchet inerte concassable et recyclable en matériau de remblai.
Murs en briques creuses.
petites unités de
production réparties sur l'ensemble du ter- • Cuisson et transport du clinker (ciment), argile expansée :
Fabrication* consommation d'énergie fossile.
LES BLOCS
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divers procédés, en faisant mousser de l’ar- PHASE INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES
gile avant de la faire cuire; ce processus de
DE BÉTON CELLULAIRE
fabrication consomme une quantité d’éner- • Extraction (argile, calcaire, sable) : paysage, bruit, poussière.
gie relativement élevée. Les blocs de béton Fabrication • Cuisson du clinker (ciment) et fabrication de l'aluminium :
consommation d'énergie fossile (surtout si alu. vierge - cf.
LES BLOCS
obtenus à l’aide de pierre ponce ou d’argile
fiche menuiseries extérieures).
expansée offrent une certaine isolation ther-
mique et acoustique, qui nécessite une iso- Mise en œuvre Aisée grâce à sa faible densité (avec un liant approprié).
lation complémentaire rapportée pour les
Vie en œuvre • Ne nécessite pas d’isolant rapporté si épaisseur suffisante.
locaux chauffés. • Sensible aux agressions mécaniques.
Les blocs de béton Fin de vie • Inerte, facilement concassable et recyclable en matériau de
cellulaire sont cons- remblai.
titués d'un mélange
de sable siliceux (50 à
PHASE INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES
60%), de ciment (20
à 30%) et de chaux • Extraction de l'argile : paysage, bruit, poussière.
aérienne (10 à 20%) complété par une faible Fabrication • Cuisson de l’argile : consommation d'énergie fossile.
quantité de plâtre ou d’anhydrite et par • Agents de porosité : valorisation de déchets (sciure de bois,
cellulose, billes de polystyrène).
LES BRIQUES
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Elles peuvent être laissées apparentes à l’in- ment de CO2. Ils s’utilisent pour les parois à • Le ciment Prompt est obtenu par la cuis-
térieur ou à l’extérieur, et ont un comporte- éléments poreux comme les briques ancien- son de marnes aux mêmes températures.
ment vis-à-vis de la vapeur d’eau proche de nes ou les pierres à petits pores. C’est un ciment à prise rapide, mais de
celui de la brique de terre cuite. Elles ont résistance médiocre.
une performance thermique médiocre qui Les liants hydrauliques comprennent la
doit être complétée par un isolant rapporté. chaux hydraulique et les ciments : • Le ciment Portland provient de la cuisson
• La chaux hydraulique vient de la cuisson à 1 400-1 450°C d’un mélange de calcaire
de calcaires argileux ou d’un mélange et d’argile. Le clinker ainsi obtenu est
LES PRODUITS DE LIAISON argile plus calcaire à une température broyé et mélangé à du gypse.
comprise entre 900 et 1 100°C. Combinée
Les liants doivent être adaptés aux produits : avec du ciment Portland, elle donne le
il est impératif de respecter les préconisa- "mortier bâtard".
tions des fabricants. Ainsi on utilise un mor-
tier-colle à joints minces pour garder les PHASE INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES
LES PRODUITS DE
propriétés thermiques du monomur, un • Ciment : cf. fiche "Murs coulés en place".
mortier spécial pour les blocs de béton cel- Fabrication
• Chaux vive : Rejets de CO2 et consommation d'énergie fossile.
lulaire. LIAISON
Mise en œuvre Manutention pénible due au poids des sacs.
Les liants aériens sont à base de chaux (2,5 Participent à la durabilité de l’ouvrage si le choix des consti-
à 4 volumes de sable pour un volume de Vie en œuvre
tuants et leur mise en œuvre sont corrects.
chaux). Celle-ci est obtenue en cuisant du
Fin de vie Déchet inerte recyclable en remblai après concassage.
calcaire pur à environ 1 100°C avec dégage-
BLCommunication 01/04
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HAUTE QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE DES BÂTIMENTS
LES PLANCHERS
© Cerib/Rector
réalisé par un simple enduit de 3 à 5 mm de poutrelles ou aux dalles pleines ou à prédalles
plâtre. La face supérieure est généralement sont, sauf en cas de charges d’exploitation très
recouverte d’une chape et d’un revêtement. élevées, plus adaptés.
On peut également poncer la chape et la Poutrelles et entrevous.
cirer ou utiliser un béton autoplaçant pour
réaliser une chape laissée brute après lissa- Fabriquées sur des bancs de grande lon-
ge à “l’hélicoptère”. gueur (60 à 100 mètres), la précontrainte
Le plancher en béton coulé in situ peut augmente la résistance de ces poutrelles et
incorporer des canalisations électriques, des facilite leur transport. Elles remplacent de
tubes de chauffage ou des conducteurs élec- plus en plus les poutrelles en béton armé
triques chauffants car elles permettent une économie d’acier.
Pour réduire le poids propre, on utilise du
béton de granulats légers qui présente un
poids spécifique de 15 à 20 kN/m2, soit de 20 Construction en béton préfabriqué. Les planchers mixtes bois - béton
à 40% inférieur à celui du béton tradition- Les planchers à poutres ou poutrelles mix-
nel à résistance comparable. Elles manquent de souplesse : tout doit être tes bois-béton sont utilisés surtout pour la
Par contre, le prix est sensiblement plus prévu avant l’exécution du chantier, les tré- réhabilitation des planchers traditionnels
élevé et la mise en œuvre suscite quelques mies sont assez difficiles à réaliser. Par (poutres en bois + solives + parquet) ou ner-
difficultés, notamment un risque de ségré- ailleurs, les joints visibles en plafond. Mais la vurés en bois : sur des poutres en bois héris-
gation des agrégats (plus légers que le mor- mise en œuvre ne demande pas d’étaiement sées de clous qui servent de membrure ten-
tier de ciment). Les déformations instanta- et peu de béton coulé en place. due on coule du béton qui sert de membru-
nées et différées d’une structure en béton Pour créer les alvéoles, on peut aussi utili- re comprimée.
léger sont plus importantes. ser des tubes en acier ou en carton ou
encore des évidements coffrés ou des blocs Hourdis en béton
Prédalles de polystyrène. Ces solutions sont coûteu- Les hourdis posés sur des poutres porteuses
Les prédalles en béton sont réalisées en usine. ses. La poussée mécanique qui agit sur ces en béton armé, en acier ou en bois, sont
On coule une épaisseur de 5 cm environ de coffrages perdus nécessite des ancrages ensuite recouverts d’une chape coulée. Ils
béton sur un treillis soudé. Sur le chantier, les solides et les cavités ne doivent pas être ne remplissent pas de fonction statique et
prédalles sont utilisée en fond de coffrage. Il exposées à l’eau. les charges du plancher sont réparties sur
suffit de quelques rangées d’étais pour les sou- les parties porteuses du plancher.
tenir. Elles peuvent être en béton armé simple Planchers à poutrelles légères
ou avec des raidisseurs (cela permet d’espacer en treillis métallique
les étais) ou en béton précontraint. À partir d’un treillis métallique soudé à base
pré-enrobée constitué généralement de deux
aciers inférieurs filants et d’un acier supé-
rieur reliés par des cadres triangulaires sou-
dés, la poutrelle est réalisée en enrobant les
deux aciers inférieurs dans un talon en béton
de section rectangulaire. Ce talon a deux
fonctions : il coffre en partie basse le béton
© Cerib/Rector
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tains ou hourdis et dallages) ; En plafond, les bacs peuvent rester appa-
PLANCHERS EN BOIS • Les constructions métalliques ont des rents. Ils sont alors peints en sous-face.
planchers faits de divers composants Ils permettent des portées d’environ 4 m. Ils
Le bois a longtemps servi à réaliser les plan- comprenant des poutres en acier, des sont rapides à mettre en œuvre.
chers. C’est un matériau hydrophile, sus- matériaux isolants acoustiques, en géné- Le plancher obtenu est peu épais, et la
ceptible de gonflement et de retrait sous les ral des fibres minérales, des panneaux de transmission des bruits d’impacts ou
influences alternées d’humidité et de séche- bois ou des bacs de métal aériens doit être traitée par des matériaux
resse. Un plancher en bois travaille cons- • Les bacs collaborants en acier recouvert complémentaires.
tamment. Il est donc nécessaire que les de béton sont adaptés à tous les types de
appuis permettent un certain jeu des solives constructions.
PLANCHERS ET COMPOSANTS
et des sommiers. Il faut surtout protéger les DE PLANCHERS
têtes de ces pièces de l’humidité que peu- EN AUTRES MATÉRIAUX
vent contenir les murs.
Les parquets devant peu bouger, les bois à
utiliser ne doivent pas contenir plus de 8 % Hourdis
d’humidité. en terre cuite ou en polystyrène
Ces hourdis sont posés sur des poutres por-
Planchers en bois massif teuses en béton armé, acier ou bois et
Ces planchers sont assemblés entre eux à recouverts d’une chape en béton coulée.
l’aide d’emboîtement et cloués sur des soli- Les hourdis de polystyrène peuvent avoir
ves, elles mêmes posées sur des poutres. une languette qui assure la continuité de l’i-
Pour des raisons acoustiques, on interpose solation. Ils ont l’avantage d’être légers et
des bandes d’isolation acoustique entre les Structure acier. thermiquement très performants (cf. la
poutres et les solives. Ces bandes peuvent fiche isolation).
être faites de produits synthétiques, de fib- L’acier permet des gains de matière et donc
res de bois ou de coco ou de liège. de poids, mais nécessite des dispositions par-
L’espace entre les solives était autrefois rem- ticulières pour répondre aux exigences de
pli d’augets en plâtre ou de gravois et de sable résistance au feu et d’isolation acoustique.
pour assurer l’isolation acoustique du plan- Pour un plancher avec tôle d’acier porteuse,
cher. Il est maintenant rempli d’isolant la résistance au feu minimale est assurée sur
acoustique, c’est-à-dire d’isolant non rigide. la face supérieure par 5 cm de béton et par
On utilise généralement des produits fibreux. 25 mm d’enduit de vermiculite ou de perlite,
© Rector
projeté sur la face inférieure. Pour une résis-
Planchers en bois flottants tance plus longue, il faut une plaque de ver-
Ces planchers sont posés sur un matériau miculite de 18 mm collée sous la face infé- Hourdis de terre cuite.
souple (matériau résilient synthétique ou en rieure avec 5 cm de béton au-dessus.
fibres de bois ou de coco ou en liège) sur La protection des poutres en acier entraîne Planchers préfabriqués
une surface plane, une chape de ciment ou un enrobage du pourtour. Une peinture en briques ou en béton cellulaire
un panneau de bois. Ces planchers sont intumescente est suffisante pour assurer Il existe des planchers préfabriqués en
assemblés à la colle. une résistance au feu minimale. Pour obte- briques ou en béton cellulaire armé. Il est
nir une résistance plus longue, il faut proje- possible avec ces systèmes d’éviter les ponts
Poutres à âme fine et base de bois ter 20 à 25 mm d’épaisseur de vermiculite, thermiques en rive de plancher. Dans les
Ces poutres composites sont utilisées comme de perlite ou des fibres minérales avec des constructions en béton cellulaire, les plan-
pannes de toiture ou poutres de planchers. liants inorganiques, appliqués sur des surfa- chers peuvent être constitués de panneaux
Elles permettent des portées supérieures à 5 ces exemptes de rouille et de calamine. Les de grande portée en béton cellulaire.
m. Ce sont des poutres en forme de I dont les poutres peuvent aussi être totalement enro-
membrures hautes et basses sont en bois bées de béton projeté d’au moins 20 mm Planchers à pavés de verre
massif, contrecollé ou lamellé-collé. L’âme d’épaisseur ou par des plaques de protection Les planchers transparents permettent d’é-
est en contreplaqué, en OSB (Oriented en béton de même épaisseur. clairer les locaux qu’ils surmontent. Ils peu-
Strand Boards), en panneaux de fibres à hau- vent être en pavés de verre ou en verre feuille-
tes performances, voire en tôle d’acier (voir Planchers métalliques et à bacs té sur ossature acier. Ils sont délicats à réaliser.
fiche Cloisons). Elles permettent de pallier au collaborants
deux défauts du bois : son poids et son prix. Ces planchers ne sont utilisés en France que
depuis la fin des années 60.
Il s’agit de bacs en tôle d’acier profilée à
PLANCHERS EN ACIER froid sur lesquels est coulé du béton. Le pro-
fil de la tôle est fait d’ondes qui lui donnent
L’acier a plusieurs usages : une raideur longitudinale suffisante et per-
© La Rochère
• Les poutres sont utilisées depuis le milieu mettent au béton de s’accrocher aux bacs,
du XIXe siècle dans les constructions qui constituent le coffrage perdu et l’arma-
maçonnées, associées au bois (lambour- ture du béton. Il peut toutefois y avoir des
des et parquet) ou à la terre cuite (voû- armatures d’appoint. Planchers à pavés de verre.
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Pour les planchers en pavés de verre, le en périphérie entre la surface d’appui et le réalisés en cave ou en RdC sur hérisson, gra-
béton de liaison est dosé à 350 kg de ciment panneau. La dilatation sera absorbée par du vier, terreplein sec compact ou cave voûtée,
par m3 de sable fin lavé mélangé à du gra- polystyrène expansé ou un autre matériau sans polyane, treillis métallique ni joint de
villon tamisé (2 parts de sable et 1 de gra- élastique. Un scellement au silicone ou au dilatation. Ils offrent une alternative inté-
villon) et de l’eau (140 I). On peut utiliser du mastic d’asphalte ou au ciment plastique ressante au béton. Ils protègent aussi de
ciment blanc. Le béton doit être mouillé assure l’étanchéité à l’eau. l’humidité en base de mur.
constamment pendant 4 jours consécutifs,
pour éviter le retrait du ciment. Dalles allégées
Des dalles peuvent être réalisées en perlite,
OUVRAGES COMPLÉMENTAIRES
L’armature est constituée de fers ronds vermiculite ou chanvre mélangé à de la
homogènes; les aciers à haute résistance et chaux hydraulique naturelle pure et du Revêtements de sol durs
ceux à adhérence améliorée ne doivent pas sable. Ces matériaux ont une conductivité Un carrelage ou des dalles de pierre naturel-
être employés. On introduit du carton-feut- thermique plus faible que le béton. le sont posés sur une chape flottante séparée
re bitumé entre chaque rangée de pavés et Avec ces dalles, les planchers peuvent être du plancher par une épaisseur d’isolant.
Planchers chauffants
PHASE INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES Un chauffage par le sol peut être posé entre
• Béton : cf. fiches "Ossatures" et "Murs coulés en place" l’isolant et la chape, sous forme de tubes en
• Bois : cf. fiche "Bois" polyéthylène réticulé ou de câbles élec-
• Acier : cf. fiches "Couvertures" et "Ossatures" triques. La réalisation des planchers chauf-
Fabrication
• Brique : cf. fiche "Murs en maçonnerie de petits éléments" fants fait l’objet d’Avis Techniques du CSTB.
• Polystyrène : cf. fiche "Isolants thermiques et acoustiques"
• Verre : cf. fiche "Menuiseries et vitrages extérieurs" Isolation
• Les techniques mettant en jeu des éléments manuportables Les planchers en contact avec l’extérieur ou
évitent le recours à des engins de levage avec des locaux non chauffés (terre-plein,
• Les éléments de grandes dimensions sont en général plus cave ou combles) doivent être isolés.
rapides à mettre en œuvre, mais nécessitent des moyens de
LES PLANCHERS
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DÉMARCHE DE HAUTE QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE DES BÂTIMENTS
ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX
Ces enjeux sont d’abord liés aux quantités de facile, ce qui rend le montage moins éprouvant pour le durcissement des ouvrages, pas de rejets
matières employées et au déroulement du pour les ouvriers et permet aussi de limiter comme la laitance du béton qui peut colmater les
chantier. l’emploi d’engins mécaniques ; réseaux d’assainissement ou polluer les eaux
Avec les ossatures, les éléments constituant la L’emploi des ossatures bois ou acier, plus légères superficielles par des Matières en Suspension.
structure peuvent être préparés en usine et que le béton peut générer des économies de Lorsque le climat ou le type d’usage du bâti-
montés rapidement et facilement sur le chan- matière, notamment au niveau des fondations, et ment nécessite une forte inertie thermique, les
tier. Les déchets sont limités et traités en supprime le recours à l’eau, avec des conséquen- ouvrages à ossature doivent être associés à des
usine, les dimensions des éléments sont plus ces multiples : pas de gaspillage d’eau, pas d’hu- parois lourdes, ce qui peut leur faire perdre
précises, leur manutention est souvent plus midité à évacuer dans les parois, pas d’attente une partie de leur intérêt.
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BÉTONS LES OSSATURES EN BÉTON ARMÉ ONT
pour avantages : … et pour inconvénients :
Les éléments d’ossature en béton, soumis à • de libérer les espaces • un poids propre et une consommation de matières premiè-
des contraintes mécaniques importantes, sont intérieurs, facilitant res relativement importants
réalisés en béton armé ; pour répondre à des ainsi leur reconfigura- • une mise en place des coffrages et un façonnage des
sollicitations particulières, on fait appel à des tion armatures coûteux
bétons précontraints ou à des bétons à haute
résistance. • une souplesse de mise • une mise en œuvre le plus souvent humide, avec des pro-
en œuvre et la possibili- blèmes de propreté de chantier, de temps de séchage, de
Les propriétés générales et les enjeux environ- retrait, de risques de fissuration
nementaux de la composition et de la fabrica- té de moulage (formes
architecturales) • une transmission des bruits d’impact
tion des bétons sont présentés dans le chapit-
re "murs coulés en place". • une rigidité de ses liaisons (manque de souplesse, donc
• une bonne résistance d’adaptation aux efforts secondaires ou imprévus)
aux agents extérieurs
Le béton armé • une conductivité thermique élevée
Le béton supporte bien les efforts de com- • une certaine résistance • rigidité des assemblages compliquent le remaniement et
pression mais mal les efforts de traction, de au feu la déconstruction des bâtiments
flexion, de torsion ou de cisaillement. Afin
de répondre à la totalité des efforts possibles, précontraint s’obtient par la mise en ten- des raisons de redistribution des contrain-
un composé de deux matériaux complé- sion, après durcissement du béton, d’un tes, de fluage du béton...).
mentaires a été créé, le béton armé. Cette câble, d’un tendeur ou d’une armature
alliance n’a été possible que parce que les préalablement introduit à l’intérieur de Les bétons à haute résistance sont obtenus
coefficients de dilatation sont à peu près celui-ci. Cet effort de compression préala- par :
égaux. Les deux matériaux adhèrent bien ble qui permettra d’éviter la fissurations • un compactage très poussé,
l’un à l’autre et l’oxydation de l’acier est pro- de la zone inférieure tendue de l’élément • l’amélioration de l’adhérence ciment/gra-
tégée par l’alcalinité du ciment. Le pH, dans soumis en œuvre à un effort de flexion. A nulats
un béton sain, est compris entre 12,5 et quantité de matière égale, on obtient ainsi • l’utilisation de granulats très résistants
13,5. Dans un tel environnement, l’acier est des portées plus importantes avec des sec- • l’emploi de ciments et de granulats spé-
passif et la corrosion ne peut intervenir. tions plus faibles. ciaux
• de nouvelles techniques de mise en
Les évolutions du béton armé : Des câbles en matériaux composites à base œuvre, par exemple des pressions très
On utilise de plus en plus souvent des élé- de fibres longues sont utilisés pour réaliser importantes sur le béton frais et l’essora-
ments réalisés hors chantier, en usine de des ouvrages en béton précontraint ou ren- ge pour éliminer une partie de l’eau de
préfabrication, permettant un meilleur forcer des ouvrages existants. Ces maté- gâchage,
contrôle des performances des éléments riaux comportent des fibres à l’état brut • l’emploi de certains adjuvants permettant
d’ossature, et réduisant les interventions (verre, bore, céramique, carbone, aramide) une réduction importante de la quantité
"humides" sur le chantier et par consé- ou enrobées dans une matrice époxy, poly- d’eau.
quent de mieux maîtriser les impacts ester, vinyl-ester, phénolique ou thermo-
environnementaux. C’est le cas des élé- plastique. Les pertes de précontrainte avec Ils permettent de construire des ouvrages
ments en béton précontraint et en béton à des câbles composites sont du même ordre en béton précontraint plus légers. Ils peu-
haute résistance. Le béton précontraint qu’avec des câbles en acier bien que leur vent atteindre des résistances 3 à 4 fois cel-
Un élément tel qu’une poutre en béton relaxation soit trois fois supérieure (pour les des bétons classiques (350 MPa).
ACIER
Fabrication En 1998, 65% de l’acier est produit en
Les principales matières premières de la Europe en haut-fourneau et 35% en aciérie
fabrication de l’acier sont le minerai de fer électrique.
et les ferrailles. La filière haut-fourneau uti- Pour des raisons essentiellement tech-
lise comme source de fer essentiellement niques, les produits longs en acier utilisés
du minerai (80 % minimum) et du char- en Europe dans les ossatures de bâtiment
bon, tandis que la filière aciérie électrique (profilés, poutrelles et armatures) sont
utilise essentiellement des ferrailles. Le fabriqués en aciérie électrique, à partir de
choix de la filière est surtout dicté par les ferrailles issues de chutes neuves de fabrica-
exigences de pureté de l’acier produit : il est tion d’appareils électroménagers, méca-
impossible de réaliser toutes les nuances niques et automobiles. Ces ferrailles sont
d'acier à partir de la filière électrique du fait triées, calibrées, broyées puis fondues dans
de la présence de polluants provenant des un four à arc électrique à 1600 °C. L’acier en
ferrailles incorporées, et ce malgré les tris fusion est ensuite versé dans un second four
en amont (notamment présence de cuivre). (station d'affinage) où il subit (à 1600 °C ou
En 1996, 43% de l’acier est consommé en plus) divers traitements destinés à ajuster sa
Europe par le BTP (1). qualité selon son utilisation : ajout d’élé- Production d’acier en haut fourneau.
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Structure acier (système Styltech) film de flux et éviter l'oxydation
- Assurer une bonne mouillabilité par le
zinc fondu;
Les flux employés sont composés de chlo-
rure de zinc et de chlorure d'ammonium
sous forme de sels double. Le rôle du flux
est d'apporter à la température de galvani-
sation (environ 450°C) un décapant sous
© Arcelor
forme de gaz chlorhydrique par décompo-
sition des sels de chlorure d'ammonium.
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rants électriques parasites, notamment en centes ou simplement par surépaisseur de
cas d’orage, courants dont l’incidence sur la certaines pièces pour augmenter leur inertie
santé des occupants n’a pas été établi. thermique. Le flocage à l’amiante est interdit
depuis 1978.
Tenue au feu
Lorsqu’elle est nécessaire, la protection cont-
re le feu des ossatures en acier peut être obte-
nue par flocage de laine de roche, ou par des
écrans ou enrobages en plâtre ou en béton,
par des mortiers ou des peintures intumes- Flocage de laine de roche.
BLCommunication 01/04
(1)
Vignes J.-L. et al., Données sur les principaux produits chimiques, métaux et matériaux, ENS Cachan, 7eme édition, 1997-1998, 458 p.
(2)
Best Available Techniques Reference Document on the Production of Iron and Steel, Union Européenne, IPPC, Décembre 2001
(3)
Traitements de surface par immersion en bain métallique fondu , Galvanisation à chaud, technique de l'ingénieur, Traité de métallurgie, D. Quantin.
(4)
Les ossatures en acier sont en général associées à d’autres matériaux (panneaux sandwichs, planchers collaborants), qui améliorent le confort acoustique, notamment par la loi de mlasse.
(5)
Cette rubrique fournit des pistes d’information et d’approfondissement. Les organismes cités ne constituent pas une caution du contenu de la présente fiche.
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DÉMARCHE DE HAUTE QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE DES BÂTIMENTS
Les toitures inclinées sont constituées par une charpente en bois, acier ou béton, un support de couverture et une couverture présentés dans
le tableau ci-dessous.
TOITURES INCLINÉES
coutures des plaques ou par leurs recouvre- • Nature des déchets de chantier et de déconstruction (charpen-
ments, par les membranes ou les étanchéités Mise en œuvre tes en bois traité avec des produits dangereux = déchets spé-
coulées, par les solins qui entourent tous les ciaux)
éléments émergeant du toit. • Potentiel de réutilisation / recyclage : démontabilité, existen-
ce de filières de recyclage.
• Choix du procédé et du type de couverture : intégration
dans le site, qualité architecturale, adaptation au climat
• Choix du matériau de couverture : durabilité, risque de pol-
lution par lessivage par les pluies
• Gestion de l’énergie : aptitude à recevoir des équipements
environnementale-ment intéressants : capteurs solaires (pan
orienté au sud, d’inclinaison égale à la latitude, existence de
solutions d’intégration à la toiture du type fenêtre de toitu-
Vie en œuvre
re)
Toiture en ardoises. • Confort hygrothermique d’hiver : isolation thermique,
contribution à l'inertie thermique
• Confort hygrothermique d’été : albedo de la couverture
Qualité architecturale (aptitude à réfléchir le rayonnement solaire), inertie ther-
mique
La toiture peut participer à l’intégration du
• Gestion de l’entretien et de la maintenance : fréquence et
bâtiment dans son environnement, par sa nature des opérations d’entretien et de maintenance.
forme, ses pentes et les matériaux choisis.
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de terre cuite, leurs caractéristiques tech- Panneaux sandwiches métal / isolant / métal
niques et leur gamme sont aujourd’hui com- Plats ou cintrés de grande dimension, ces
parables, seuls diffèrent leur résistance au gel panneaux sont très utilisés pour les bâti-
(garanti trente ans) et leur aspect en particu- ments industriels. L’isolant utilisé est géné-
lier de planéité : le béton teinté dans la masse ralement du polyuréthane.
permet des coloris plus variés que la terre
cuite, mais la teinte, plus homogène que les Impacts environnementaux
tuiles de terre cuite, donne des couvertures (cf. également la fiche Ossatures)
plus uniformes et un aspect vernissé que n’ont
Couverture métallique.
généralement pas les tuiles de terre cuite.
Qu’elle soit en terre cuite ou en béton, les
qualités principales d’une tuile sont l’étan- PHASE INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES
chéité à la pluie, la résistance aux intempé-
ries (soleil, gel) et la résistance à la traction • Consommation de ressources non renouvelables : 4eme élément de
la coûte terrestre, le fer est disponible en abondance (réserves
par flexion (neige, vent). Extraction du exploitables 175 ans, réserves prouvées : 265 ans), facilement recy-
Les tuiles en béton peuvent être mises en minerai de fer clable et recyclé à plus de 40%.
œuvre par les couvreurs ou par les maçons. • Emissions et nuisances : érosion du sol et altération du paysage,
Elles sont principalement utilisées en habi- bruit et poussières pour les travailleurs et les riverains.
tat individuel.
• La fabrication d’une tonne d’acier brut consommait en 1995 en
Europe en moyenne 950 kg de minerai (importé en totalité depuis
Impacts environnementaux 1997), 510 kg de ferrailles, 400 kg de charbon, 140 kg de calcaire,
Tuiles de terre cuite et tuiles béton ont des 7,9 m3 d’eau et 5 GJ d’énergie électrique (aciérie électrique) ou
performances environnementales compa- 19,3 GJ (haut-fourneau), dont 65% de charbon et 29% d’électrici-
Fabrication 1 té (France 1996).
PANNEAUX SANDWICHES MÉTAL / ISOLANT / MÉTAL
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Ardoises
ou plaques en fibres-ciment
LES COUVERTURES EN FEUILLES MINCES SUPPORTÉES
Les ardoises en fibres-ciment sont de petits
éléments destinés à se substituer aux ardoi- Zinc
ses naturelles en zone de montagne ou sur Le zinc est un matériau résistant, peu sensi-
des constructions traditionnelles, du fait de ble à la corrosion, mais attaqué par les
la rareté des ardoises naturelles ou des dis- fumées soufrées émises par la combustion
tances de transport importantes qui grèvent du fioul domestique. Adapté aux faibles pen-
leurs coûts. tes, il est aussi très utilisé pour les ouvrages
Les plaques ondulées (1,25 m à 2,05 m sur de collecte et d’évacuation des eaux pluvia-
0,90 à 1,10 m environ, de 16,1 kg à
© VM zinc/Umicore
les (gouttières, chêneaux, descentes), de
32,2 kg/plaque) permettent de construire protection des points singuliers et des émer-
sous avis technique des toitures à aspect de gences (faîtages, arêtiers, noquets, jouées
tuile canal à coût et temps de pose réduits. des lucarnes). Il couvre la plupart des
Jusqu’à l’interdiction de l’usage de l’amian- immeubles parisiens. Toîts de zinc.
te dans le bâtiment, les fibres de renfort uti-
lisées étaient en amiante. Depuis l’interdic-
tion, ce sont des fibres naturelles ou synthé- PHASE INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES
tiques sans risque pour la santé.
• Ressource non renouvelable disponible en quantités limitées
Plaques en matière organique de synthèse (réserves exploitables : 20 ans, réserves prouvées : 67 ans), le zinc
(PVC, polyester, polycarbonate) est facilement recyclable. 25 à 30% du zinc utilisé aujourd’hui
dans l’industrie occidentale (toutes applications confondues) est
Cf. Fiche Menuiserie et vitrages, § Vitrages issu du recyclage. Pour des raisons de facilité de mise en œuvre, le
en matériaux de synthèse. zinc des toitures est un alliage de zinc de 1ere fusion, de cuivre et de
En PVC, polyester armé de fibres de verre Extraction titane, faute de disponibilité de zinc recyclé contenant la propor-
ou polycarbonate, les plaques ondulées tion adéquate de cuivre et de titane.
sont utilisées quand on recherche une cou- • Minerai : érosion du sol et altération du paysage, bruit et poussiè-
verture légère et translucide. Utilisées res pour les travailleurs et les riverains
principalement dans les bâtiments agrico- • Comme beaucoup de minerais métalliques, le minerai de zinc
les ou industriels, ces plaques présentent (goethite) contient de l’arsenic qui se retrouve dans les déchets
d’affinage, non valorisables et stockés en site contrôlé.
l’inconvénient d’une résistance au feu limi-
tée et d’une qualité acoustique médiocre • Processus connu et maîtrisé pour lequel les impacts environne-
(bruit de la pluie ou de la grêle. En outre, mentaux sont aujourd’hui réduits en France grâce à la coopéra-
un éclairage zénithal favorise les surchauf- tion des industriels avec les DRIRE (Direction Régionale de la
Fabrication
fes d’été dues aux apports solaires et n’est Recherche, de l’Industrie et de l’Environnement).
donc pas favorable au confort hygrother- • Consommation d’énergie : 3 à 3,5 kWh/kg d’électricité (soit 10
mique d’été. kWh/kg d’énergie primaire).
• Les faibles pentes permises par le matériau limitent les
LE ZINC
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Cuivre
PHASE INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES
Les couvertures de cuivre peuvent durer
plus de cent ans, et l’énergie nécessaire pour • Ressource non renouvelable disponible en quantités limitées
les produire est de l’ordre du tiers de celle réserves exploitables : 36 ans, réserves prouvées : 62 ans), le cuiv-
nécessaire à la production de couvertures en re est facilement recyclable et 40 à 50% du cuivre utilisé aujourd’-
aluminium. Les réserves mondiales de hui dans l’industrie occidentale (toutes applications confondues)
minerai de cuivre sont limitées, mais 40 à Extraction est issu du recyclage (le taux de recyclage fluctue en fonction du
50% du cuivre utilisé aujourd’hui (toutes et fabrication cours du métal vierge).
applications confondues) est issu du recy- • Erosion du sol et altération du paysage, bruit et poussières pour
les travailleurs et les riverains.
clage.
• Consommation d’énergie : 3 à 3,5 kWh/kg d’électricité (soit
10 kWh/kg d’énergie primaire).
Mise en œuvre Les faibles pentes permises par le matériau limitent les risques
LE CUIVRE
et d’accident pour les poseurs. Les feuilles de cuivre sont faciles à
déconstruction recycler et leurs chutes ne sont pas des déchets dangereux.
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Toitures végétalisées
SUPPORTS DE COUVERTURE ET FIXATIONS
Certaines essences végétales, telles que les
Sedums, permettent de végétaliser des toi- Les supports de couverture sont décrits dans les DTU et dépendent du matériau de cou-
tures jusqu’à des pentes de 100%. Cf. chapi- verture utilisé. Ils sont soit en bois massif d’essence adaptée, soit en panneaux de contre-
tre toitures terrasse. plaqué ou de particules.
Les fixations concernent les couvertures et les bardages. Elles doivent être conformes aux
exigences des DTU applicables ou à celles des avis techniques concernés.
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DÉMARCHE DE HAUTE QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE DES BÂTIMENTS
© Ecosedum
• d’un revêtement d'étanchéité proprement
dit
• d’une protection de ce revêtement Gravillons sur toiture terrasse. Mise en œuvre d’une toiture végétalisée.
• de dispositifs accessoires et complémen-
taires (acrotères, souches, etc.) rées au bitume) ouvrages en maçonnerie dont la pente est
• composite : mousse de polyuréthane + supérieure à 5% (rampes pour véhicules).
L'élément porteur peut être un plancher perlite-cellulose La couche d’indépendance est constituée
en béton armé coulé en place sur ossature par un complexe constitué de deux papiers
armée ou sur bacs acier, en béton pré- Le liège en tant qu’isolant thermique relève kraft contre-collés par du bitume pour les
contraint ou encore à poutrelles et entre- d’une norme (NF B 57-052 de novembre supports maçonnés et d’une double couche
vous préfabriqués. Le support peut aussi 1973 "Liège. Agglomérés expansés purs de papier kraft ou d’une feuille de papier
être en acier (bacs de tôle nervurée), en thermiques. Caractéristiques, échantillon- "entre deux sans fil" pour les panneaux iso-
béton cellulaire armé, voire en panneaux nage et emballage"). Les autres isolants sont lants.
dérivés du bois sur ossature. sous avis technique. Le DTU 43.1 traite du cas des toitures de
Pour les impacts environnementaux des iso- pente inférieure à 5% avec éléments por-
L’isolant, sous forme de panneaux, peut être : lants, voir le chapitre correspondant. teurs en maçonnerie et revêtements d'étan-
• à base de plastique alvéolaire : polystyrè- En général, l’isolant est placé sous l’étanchéi- chéité traditionnels en asphalte coulé ou
ne expansé ou mousse de polyuréthanne té; il peut être mis en œuvre au-dessus (toit- multicouche par bitumes armés. Les autres
parementée ure inversée) mais le coût en est supérieur. cas relèvent des Avis Techniques. Le présent
• à base végétale : liège aggloméré expansé pur Les systèmes adhérents (étanchéité solidai- chapitre traite des étanchéités mono et mul-
• à base minérale : mousse de verre re de son support) conviennent aux terras- ticouches à base de bitumes, d’asphalte ou
• à base mixte : perlite-cellulose (perlite ses accessibles. Les systèmes semi-indépen- de membranes synthétiques ainsi que des
expansée et fibres cellulosiques agglomé- dants sont applicables aux revêtements sur toitures végétalisées.
© Soprema
peu remplacé par des bitumes élastomères secteur industriel est souvent une toiture
de type SBS (styrène butadiène styrène), aux métallique en tôle d’acier nervuré avec un
caractéristiques améliorées : souplesse à isolant en laine minérale et un revêtement Feuille bituminée.
froid, résistance au vieillissement, tenue à la
chaleur, élasticité, soudabilité.
PHASE INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES
La nécessité d’isoler thermiquement la toi-
• Consommation de ressources : sous produit de la pétrochimie, le
ture a conduit à associer des feuilles bitu- bitume, résidu lourd de distillation du pétrole, sera disponible en
mées à un isolant support. abondance tant qu’il y aura du pétrole.
Fabrication • Le sable n’est pas une ressource rare.
Apparues dès 1955, ce n’est qu’à partir des • Le goudron issu de la carbochimie n’est plus utilisé dans le bâti-
années 1970 que les armatures en verre ment.
remplacent les armatures cellulosiques, • Emissions et rejets : indissociables de ceux liés à la pétrochimie.
améliorant ainsi leur classement au feu.
• La pose soudée ne présente pas les risques de la mise en œuvre
Dans les années 70-80, la mise en œuvre du bitume chaud.
d’une armature en polyester non tissé amé- • L’outillage moderne permet au poseur de travailler debout et
liore la résistance aux déformations (les non plus à genoux.
supports en matériaux de synthèse sont • Certains mélanges de goudron et de bitume contiennent des
LES BITUMES
sujets à une forte dilatation thermique) et Mise en œuvre quantités importantes d’hydrocarbures aromatiques polycy-
la résistance au poinçonnement, au prix cliques (HAPs) dont la plupart sont réputés cancérigènes et
d’un moins bon comportement au feu et qui font du mélange une substance dangereuse, ce que n’est
d’un manque de stabilité dimensionnelle. pas en principe le bitume.
• Les bitumes élastomères peuvent dégager des substances
nocives susceptibles de provoquer des troubles respiratoires.
• Les interventions de réparation se font dans les mêmes
conditions que la mise en œuvre.
Vie en œuvre • Pas d’incidence sur la santé des occupants des bâtiments,
sauf si un défaut d’étanchéité entraîne l’apparition d’humi-
dité et le développement de micro-organismes pathogènes
dans les locaux sous toiture.
• Le bitume est en principe réutilisable, mais les armatures
rendent le recyclage impraticable. Il est incinérable avec
Fin de vie récupération d’énergie.
© Soprema
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L’asphalte
PHASE INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES
L’asphalte ne s’applique que sur des sup-
ports de pente au plus égale à 3% en systè- • Consommation de ressources : ressource naturelle relativement
limitée (asphalte) ou fabriquée à partir de bitume (résidu lourd de
me indépendant.
distillation du pétrole), l’asphalte sera disponible en abondance
Utilisé pur comme matériau étanche depuis Fabrication tant qu’il y aura du pétrole.
3200 avant JC, l’asphalte naturel est une • Emissions et rejets :
roche sédimentaire, généralement calcaire - asphalte naturel : ceux des carrières (bruit, poussières, paysages)
imprégnée de bitume à l’état pur (NF B - asphalte de synthèse : ceux de la pétrochimie.
LES ASPHALTES
13401), dont les principaux gisements fran-
Mise en œuvre Les additifs peuvent dégager des substances nocives suscepti-
çais sont situés dans le Gard, le Puy de
bles de provoquer des troubles respiratoires.
Dôme et la Haute-Savoie.
L’asphalte coulé répond à la norme NF P 84- • Les interventions de réparation se font dans les mêmes condi-
305 ; c’est un mélange chauffé à 200°-250°C tions que la mise en œuvre.
d’un liant bitumineux et de poudre d’asphal- Vie en œuvre • Pas d’incidence sur la santé des occupants des bâtiments, sauf
te naturel avec des granulats. si un défaut d’étanchéité entraîne l’apparition d’humidité et le
développement de micro-organismes pathogènes dans les
Actuellement, le terme asphalte désigne
locaux sous toiture.
l’ensemble des produits constitués par le
mélange : • L’asphalte est réutilisable et incinérable avec récupération d’é-
• d’un mastic obtenu par un mélange de nergie. C’est un déchet banal non ultime.
bitume, produit résiduel de la distillation Fin de vie • Certaines toitures anciennes comportent des goudrons, résidus
du pétrole, et de fines provenant soit de de la carbochimie riches en HAPs (hydrocarbures aromatiques
polycycliques), qui sont des déchets dangereux à éliminer en
roche calcaire asphaltique imprégnée
centres agréés.
d’hydrocarbures lourds, soit d’une roche
quelconque, généralement calcaire,
• d’un squelette minéral constitué de sables res de synthèse, de charges minérales (craie, On distingue les matériaux plastiques ou
et de gravillons. silice, kaolin) et de fibres servant d’armatu- plastomères et les matériaux élastiques ou
re ; il est employé à froid. élastomères :
L’asphalte est aujourd’hui employé avec des • PVC en feuilles d’épaisseur 1,2 à 1,5 mm
additifs : styrène-butadiène-styrène (poly- La technique de fabrication du multicouche ou plus, utilisés en système indépendant
mère améliorant les qualités adhésives), a évolué, du bitume fixé pour éviter son avec protection lourde rapportée,
urée-formaldéhyde, polypropylène qui déga- écoulement sur une feuille de carton, au • poly-isobutylène en monocouche de 1,5 mm.
gent, lors de la pose, des gaz (COV) pouvant feutre (feuille de carton imprégnée) renfor- La jonction des lés se réalise soit par apport
provoquer irritation des voies respiratoires, cé par une armature, puis à des toiles de de bande entre les recouvrements, soit par
maux de tête et somnolence. jute, remplacées maintenant par des toiles dissolution.
Bien que non élastique, l’asphalte peut de verre plus résistantes, armant une chape
encaisser certains mouvements du support. de bitume plus épaisse nécessitant moins de Les élastomères sont faits de caoutchouc,
Il est sensible aux températures élevées, couches donc moins de main d’œuvre. En butyl, éthylène, propylène, EPDM (). Il s’agit
mais résiste bien aux basses températures. système indépendant, les revêtements mul- principalement de revêtements monocou-
ticouches reçoivent obligatoirement une ches non armés de 1 à 1,5 mm d’épaisseur.
Le revêtement d’asphalte ne nécessite pas de protection lourde pour les lester. La jonction entre lés est réalisée par collage
protection supplémentaire, sauf dans les cas avec bande intercalaire rapportée.
suivants : Les membranes synthétiques
• toiture-terrasse circulable, Les produits autres que le bitume et Ce sont des revêtements stratifiés réalisés
• toiture-terrasse non-circulable située l’asphalte sont des produits d’étanchéité à par application de plusieurs couches de
dans les régions à fort contraste de tem- base de polymères, en particulier de PVC. liquide à base de polyéthylène chlorosulfo-
pérature, Les membranes synthétiques sont consti- né, de polyuréthane, de polyester ou de rési-
• sur support bois, tuées de feuilles préfabriquées souples réali- ne acrylique. Ils forment un complexe iso-
• sur support isolant. sées à base de résines de polymères de syn- lant étanche et adhèrent au support. Les toi-
thèse avec des adjuvants (plastifiants, stabi- tures-terrasses circulables peuvent être
Les multicouches lisants, pigments,...). Leur mise en œuvre réalisées par ce procédé grâce à la bonne
Les multicouches sont des revêtements d’é- est différente de celle des feuilles à base de résistance mécanique de la mousse obtenue
tanchéité constitués de plusieurs feuilles, bitume ou d’asphalte et le personnel de pose (4 daN/cm2 en compression).
étanches, collées entre elles avec un EAC doit être spécifiquement formé. Les membranes sont actuellement conçues
(enduit d'application à chaud), soit avec un en tenant compte des impacts environne-
ciment volcanique, un produit pâteux ou mentaux.
par soudure. Le ciment volcanique est un Par exemple, la membrane SARNAFIL, à base
mélange à chaud de brai de goudron, de de PVC, a les caractéristiques suivantes :
soufre, de résine, d’huiles anthracéniques et • pas d’ignifuge halogéné, ce qui permet
de fillers (éléments très fins). Il n’est prati- d’éviter, en cas d’incendie, la formation de
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quement utilisé que comme EAC. L’enduit gaz de combustion corrosifs (acide brom-
pâteux est constitué d’un liant à base de hydrique et acide chlorhydrique) ou
bitume ou de brai de houille ou d’élastomè- Membrane synthétique. toxiques (dioxines poly-halogénées et
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furanes) et facilite la valorisation énergé-
PHASE INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES
tique du produit.
• propriétés mécaniques améliorées per- • Consommation de ressources :
mettant de diminuer la quantité de PVC : le chlore permet de limiter le recours au pétrole, ressource
matière utilisée (- 20%) naturelle non renouvelable limitée
EPDM, autres : issus de la pétrochimie
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sant les bruits d’impact (pluie, grêle).
Enfin, les végétaux améliorent la qualité de
l'air par la production d'oxygène et par la Ci-dessus, pose de panneaux de sédum.
fixation du gaz carbonique. Le tapis végétal Ci-contre à gauche, détail.
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POUR EN SAVOIR PLUS
• Syndicat des Bitumineux Toitures végétalisées (liste non exhaustive)
42 av. Marceau - 75008 Paris
Tél. : 01 53 23 20 00 - Fax 01 47 20 90 30 • ECOSEDUM - 80 rue Nationale - BP 50062 • SARNAFIL s.a.r.l. - 42 chemin du Moulin
- 57192 FLORANGE Cedex Carron - 69130 ECULLY,
• Chambre syndicale française de l’Etan- Tél. : 03 82 59 47 52 - Fax 03 82 59 47 59 Tél. : 04 72 18 03 00 - Fax 04 78 33 62 35
chéité - 6-14 rue La Pérouse info@ecosedum.com contact@sarnafil.fr - www.sarnafil.fr/
75784 Paris cedex 16 http://www.ecosedum.com/
Tél. : 01 56 62 13 20 - Fax 01 56 62 13 21 - • SOPREMA - 14 rue de Saint Nazaire
contact@csfe.ffbatiment.fr • LE PRIEURE - 41160 MOISY B.P. 121 - 67025 STRASBOURG Cedex,
www.etancheite.asso.fr Tél. : 02 54 82 09 90 - Fax 02 54 82 07 29 Tél. : 03 88 79 84 00 - Fax 03 88 79 84 01
info@naturoof.com contact@soprema.com
http://www.toiture-vegetalisee.com/ www.soprema.fr www.sopranature.com
BLCommunication 01/04
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