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Les explosifs

M. J.E. KISSAI
Juillet 2007
Abattage

 Explosif
 Machines
 Jet d’eau
 Choc thermique
Choix de la technique d’abattage

 Classification empirique
 Essais particuliers
 Combinaisons
Choix de la technique d’abattage

 Classification empirique

Les classifications propose le choix entre l’abattage à l’explosif


ou aux machines dans le cas souterrain et à ciel ouvert

Les paramètres utilisés sont:

 La résistance de la roche et la fracturation


 Les minéraux à usure
Choix de la technique d’abattage

Essais particuliers

Ces essais auront pour objectif de trouver le mode d’abattage


le plus rentable.
Choix de la technique d’abattage

Combinaisons

La solution peut être une combinaison de plusieurs mode.

Exemple: le tir d’ébranlement réalisé pour fragmenter la roche


et leur extraction par une machine d’abattage
Explosif
Historique
Le premier explosif utilisé par l’homme semble avoir été la poudre
noire (mélange de salpêtre, de charbon de bois et de soufre) dont
l’invention est attribuée au moine allemand B. Schwartz en 1354.

La nitroglycérine, matière de base pour la fabrication de la


dynamite, a été synthétisée en 1847 par l’Italien Ascagne Sobiero.
Mais, ce n’est qu’en 1863 que le Suédois A. Nobel parviendra à
stabiliser ce puissant explosif permettant ainsi son utilisation
industrielle.

Les explosifs nitratés apparaissent en France dès 1885 et ce n’est


qu’après la deuxième guerre mondiale que nous assistons au
développement de nouveaux types d’explosifs.
Explosif
L’utilisation des explosifs suppose une organisation discontinue
des tâches dans un chantier. On dit qu’il s’agira d’une
organisation cyclique. Les tâches seront (liste non exhaustive) :

Préparatifs
pause ou fin de poste
Foration et chargement
soutènement
Tir
Chargement et transport
purgeage
Explosif

L’objectif principal est d’arracher la roche.


Définition

Un explosif est un corps ou un mélange de corps, susceptible


de réagir pour dégager, en un temps très court, une très
grande quantité de gaz portée à très haute température.
La Composition

 Combustibles
 Comburants
 Additifs de sûreté
Les types d’explosifs

Poudre noire
Explosifs à base de nitroglycérine ou ‘dynamites’
Les dynamites supérieures
Grisoudynamites
Les dynamites de sûreté pour les carrières et TP
Explosifs nitratés ou du monopole
Les grisounaphtalites
Les naphtalites
Explosif nitrate-fuel
Explosifs liquides ou semi liquides
Explosifs à oxygène liquide
Modes de décomposition
Les explosifs présentent trois modes de
décomposition :

 La simple combustion (production de chaleur)


 La déflagration: la détente des gaz produits par
l’explosion (souffle de l’explosion)
 La détonation: l’onde de choc que génère l’explosion

Cette réaction donne des gaz dont la température est


comprise entre 1000 et 4000°C et la pression entre 1000
et 25000 MPa. La vitesse de détonation est comprise
entre 2000 et 7000 m/s pour les explosifs civils.
La combustion
On suppose que la réaction se fait à volume
constant puisqu’elle est très rapide. On a donc
une réaction adiabatique dont la chaleur
dégagée peut s’écrire :
t
Q  cdt
t0
Où c est la chaleur spécifique de réaction !

Cet aspect du travail n’est pas intéressant


pour les mineurs.
La déflagration: la pression
Nobel et Abel ont déterminé empiriquement celle-ci à partir de
l’équation de Van der Waals :

N RT
P
V  M
Où N est le nombre de moles en réaction !
 est le covolume pour un kg d’explosif (réaction adiabatique à volume constant
compte tenu de la vitesse de détonation)
M est la masse de l’explosif
R est la constante des gaz parfaits (8.32 j/mole.°C)

La déflagration est l’équivalent de la pioche.


La déflagration est fonction de la densité du chargement d’un
explosif.
La déflagration
Domaine d’utilisation,

Qualité du massif,
Les sols
Les roches très fracturées

Qualité des travaux,


 Mines
 Carrières
 GC et TP…
La détonation
C’est l’onde de choc,

On peut apprécier l’énergie combinée d’un


explosif de plusieurs manières:

 La Brisance
 Le CUP: Coefficient d’Utilisation Pratique
 Le TMB: Tir au Mortier Balistique
 Facteur de poudre
La pression de détonation

Cette pression peut être exprimée en fonction de la vitesse de


détonation selon certains auteurs :

P : Pression de détonation en kbar


D : Densité spécifique de l’explosif
C : Vitesse de détonation en pied/seconde
La Brisance
Elle caractérise la vitesse à laquelle s’effectue la production de gaz
et de chaleur lors de l’explosion. On peut la mesurer par l’essai de
Crusher. elle est donnée en première approximation par :

B  d . p. D
Où B : est la brisance
d : la densité de chargement de l’explosif
p : la pression spécifique
D : la vitesse de propagation de la vitesse de l’onde
explosive
Le CUP

Coefficient d’Utilisation Pratique:

On apprécie le travail de l’explosif en déterminant l’évasement


d’un cube de plomb après le tir. Le rapport du poids de la
charge explosive au poids d’un explosif de référence (acide
picrique) qui fournit le même travail est le CUP.
TMB

Tir au Mortier Balistique

On apprécie le travail de l’explosif en déterminant le


recule d’un pendule sur lequel on place la charge
explosive.
Le poids de la charge explosive qui fournit le même
travail que 10 g d’acide picrique est le TMB.
La détonation
Seule l’onde de choc produite par l’explosif peut venir à
bout d’une roche. Elle est l’équivalent de la massette.
Domaine d’utilisation,

Qualité du massif,
Les roches peu fracturées

Qualité des travaux,


 Mines
 Carrières
 GC et TP…
D’autres caractéristiques des explosifs

 La sensibilité ou le Coefficient de Self Excitation


(CSE): est défini comme la moyenne entre la plus
grande distance pour laquelle on observe 3
transmissions de la détonation sur 3 essais et la plus
petite distance pour laquelle on observe 0
transmission de la détonation sur 3 essais.
 Vitesse de détonation : est la vitesse moyenne à
laquelle se propage la réaction de détonation pour
aller d’une extrémité à l’autre d’une cartouche. La
vitesse dépend de plusieurs paramètres.
 Le diamètre minimal pour la propagation de l’onde
de choc
Facteur de poudre

Le facteur de poudre : est la quantité d’explosif nécessaire pour l’abattage


de 1m3 de roche. Cette quantité déterminée est utilisée pour le calcul de la
charge à mettre en place par trou.
Facteur de poudre

Exemple 1:

L : longueur de la charge en pied


d : densité de l’explosif en g/cm3
D : diamètre de la charge en pouce
B : banquette en pied
S : espacement en pied
H : hauteur du gradin en pied
Facteur de poudre

Exemple 2: l’énergie explosive

Energie de l ' exp losif par trou


E en Wh / t
Banquette  espacement  hauteur  densité
Facteur de poudre

Exemple 3: coefficient de blastabilité

D’après Hino 1959 : Il introduit l’importance de l’interaction de


la résistance de la roche et de l’énergie produite par l’explosif :
Coefficient de blastabilité : BC = CS / TS,
CS Résistance à la compression simple
TS résistance de la traction simple
Il introduit aussi l’importance de l’amplitude et la longueur
d’onde produites par l’explosif sur la fracturation de la roche
Facteur de poudre

Exemple 4: coefficient de blastabilité

Langefors (1978): Il introduit un coefficient Co qui représente la


charge limite ou optimale à utiliser pour la fragmentation d’une
roche et d’un coefficient C qui tient compte des conditions de la
mise en œuvre :
C = k Co
k : condition de mise en œuvre de l’explosif
Co : varie entre 0.18 to 0.35 kg/m3
Facteur de poudre

Exemple 5: coefficient de blastabilité

Borquez (1981):

Introduit l’influence de la fracturation sur


la charge explosive:
KV = a + b × ln(ERQD),
ERQD = RQD × Facteur d’altération
Facteur de poudre

Exemple 6: coefficient de blastabilité

Hansen (1968): Il propose cette formule empirique pour la détermination de la charge


pour un trou :

Q = charge totale dans un trou avec surface de dégagement (kg)


B = banquette (m)
h = hauteur de la face libre (m)
C = constante de la roche qui peut être estimée des essais.
Transfert de l’énergie explosive
L’énergie explosive générée par la détonation passe de
l’explosif au massif suivant des lois physiques faisant
intervenir les impédances acoustiques de l’explosif et de la
roche :

- L’impédance acoustique d’un milieu est :

IM   V
p
- L’impédance acoustique d’un explosif est :

IM   D
D est la vitesse de détonation de l’explosif.
Travail d’une charge
parallèle au front
 1ère Étape : Décroissance en jusqu'à ce que
la contrainte soit inférieure à la Rc du
rocher (zone de broyage complet de la roche
à cause de l’importance de la contrainte
générée par l’explosif ).

 2ème Étape : la Décroissance se fait à plus


grande distance (zone de fissuration radiale
à cause de l’importance de la contrainte
radiale ).

 3ème Étape : Zone où l’onde continue sa


décroissance et se propage dans le massif
sous forme d’onde sismique. (aucun effet
sur le massif)

 4ème Étape : Arrivé à la face libre, une


partie de l’onde est réfléchie et est convertie
en effort de traction dépassant le seuil de
résistance de la roche d’où écaillage de cette
zone
Schémas de tirs
Objectifs techniques des tirs
les objectifs des tirs varient bien sûr avec le domaine en
question. On distingue les deux objectifs généraux
suivants :

 Production avec objectif dimensionnel :


granulométrie ou fragmentation de la roche
(carrières, mines à ciel ouvert).

 Production avec objectif de forme : talus,


tranchée, galerie (GC et TP).
Exemple 1
Dans les mines et les travaux publics souterrains les
objectifs sont les suivants :

Les objectifs principaux sont :


 abattage de quantités maximales,
 régularité optimale,
 bon avancement et absence de culots.

On suivra par ailleurs les objectifs suivants :


 tenue du toit et des murs,
 foisonnement et forme du tas,
 granulométrie adaptée
 qualité du profilé de la galerie
Exemple 2
Dans les mines à ciel ouvert les objectifs des tirs sont les suivants :

 bonne sortie du pied.


 forme du tas et foisonnement bien adaptés aux engins
de chargement.
 bon alignement du front et effets arrières aussi faibles
que possibles.
 granulométrie des produits abattus adaptée (proportion
des gros blocs aussi faible que possible : le débitage des
gros blocs est toujours une opération ennuyeuse et
coûteuse.
 création des fines à l’abattage aussi faible que possible.
Plan de tir
Démarche à suivre, Il existe plusieurs méthodes de
dimensionnement des plans
1. Choisir les explosifs adéquats d’abattage massif en mines à ciel
ouvert :
2. Productivité visée 1- Méthode de Langefors, méthode
3. Objectifs du tir Oppéneau, méthode suédoise …
4. Calcul du plan du tir 2- Diagrammes statistiques
3- Recommandations générales
Ces étapes ne sont pas à prendre (empirisme)
dans l’ordre. Une étude technico-
économique s’avère nécessaire. Tous se basent sur deux aspects
important:
Il ne faut pas oublier l’économie  L’empirisme (lois de similitude)
d’énergie réalisée quand on réussit  l’expression d’une relation entre
la fragmentation du minerai. l’énergie explosive et la résistance
de la roche.
Plan du tir à ciel ouvert
On désigne par plan de tir le plan indiquant
pour un tir donné:

 La disposition des trous (ou plan de foration)


 les charges explosives
 leur répartition et
 leur mode d’amorçage.
Plan du tir à ciel ouvert
Principes fondamentaux

 Direction des mines : La direction des mines forés dans le massif


dépendra essentiellement de la position des surfaces libres
(surfaces de dégagement) et de l’orientation de la fracturation.

 Adaptation de la qualité de l’explosif : un explosif de faible


brisance peut ne pas abattre le massif alors qu’un explosif de
grande brisance ‘pochera’ en roche tendre.

 Surface de dégagement : l’explosif projettera la roche abattue


dans la direction où elle offre la moindre résistance. Il faut autant
que possible disposer les mines de manière à leur assurer des
surfaces de dégagement favorables (la surface de dégagement la
plus favorable est parallèle à la direction de la mine).

 Volées successives : il faut utiliser toutes les possibilités offertes


par le tir à retard pour faciliter la tâche d’une volée par l’effet des
précédents.
Plan du tir à ciel ouvert
Qu’est-ce qu’on doit déterminer dans un plan
de tir à ciel ouvert?

 Les caractéristiques d’un trou


 la géométrie du plan
 La séquence d’initiation
 La quantité d’explosif
Plan du tir à ciel ouvert
Caractéristiques d’un trou:

 Diamètre du trou
 La hauteur totale
 La hauteur totale de la charge (- bourrage)
 La hauteur de la charge de la colonne
 La hauteur de la charge de pied
 L’inclinaison du trou
 La Surforation pour une bonne sortie du pied
Plan du tir à ciel ouvert
Plan du tir à ciel ouvert

La géométrie du plan:

 Disposition des trous


 Maille de foration (banquette et espacement)
 Nombre de rangées à tirer et retard entre rangée
Plan du tir à ciel ouvert
Forme du plan de tir
Plan du tir à ciel ouvert
Maille de foration
Plan du tir à ciel ouvert
Effet du retard
Plan du tir à ciel ouvert
Exemple : Théorie de M. Oppéneau :
M. Oppéneau admet, suite à des considérations d’ordre à
la fois théoriques et pratiques, qu’on peut exprimer la
force exercée par l’explosif au moyen de la formule
suivante :
F ( force à exercer )  2.4 m   v l  2
CUP
m = CUP de l’explosif m  100
 = densité de chargement de l’explosif
 = coefficient d’efficacité qui dépend de la fissuration dans le massif
v = coefficient qui dépend de la vitesse de détonation de l’explosif
l = la longueur de la charge
 = le diamètre du trou
Plan du tir à ciel ouvert

La force F générée par l’explosif et ainsi


déterminée doit pouvoir vaincre la résistance de la
roche.

Plusieurs cas sont possibles.


Plan du tir à ciel ouvert
Exemple : Le calcul se fait en 2 étapes,

1. La charge de pied: la
force de l’explosion
doit vaincre la
résistance au
cisaillement de la
roche.→ L’espacement

2. La charge de la
colonne: la force doit
vaincre la résistance à
la traction de la
roche. → La banquette
Plan de tir en souterrain
Particularités d’un plan de tir en souterrain,

 Absence d’une 2ème face libre


 Difficultés de foration
 Dégagement des fumées de tir
 Affectation de la stabilité de l’ouvrage
Plan de tir en souterrain
Plan de tir en souterrain
Sur une partie centrale de la section du front, on
creuse ce qu’on appelle un bouchon.

Il s’agit d’une concentration de charge et parfois


de trous vides afin de créer une deuxième face
libre (face de dégagement).

L’alternative à ce bouchon serait de créer par


havage une deuxième face libre. Ce qui a
plusieurs avantages.
Plan de tir en souterrain

Exemples de bouchons utilisés


Plan de tir en souterrain

Haveuse :
Plan de tir en souterrain

Il faut à priori définir deux lois de


similitudes :

 la 1ère pour la profondeur du cratère H et


 la 2éme pour les profondeurs Z des
charges dans le trou.
Plan de tir en souterrain
La 1ère loi:
La résistance opposée par
la roche à l’arrachement
est proportionnelle au
carré de la profondeur du
cratère :
Fr k i H 2

ki est une caractéristique


de la roche
Plan de tir en souterrain
La force développée par la
charge d’explosif est
proportionnelle à la
projection de la surface
extérieure de la charge
sur la surface de
dégagement :
  2 
F  p DLcos( )  D sin( ) 
 4 

p est considérée ici


comme la pression de
l’explosif.
Plan de tir en souterrain
Il existe une profondeur d’enfouissement de la charge explosive
optimale pour laquelle la force développée par l’explosif est
égale à la résistance opposée par la roche.

pour tenir compte de l’importance de la surface terminale par


rapport à la surface latérale, on introduit un dernier paramètre
k dans l’équation.

Ainsi, on obtient l’équation des cratères encore appelée la loi de


similitude de H:
  2 
H  A DLcos( )  k D sin( ) 
2

 4 
Plan de tir en souterrain
La 2ème loi:
 La loi de similitude
pour les
profondeurs
d’enfouissement
des charges
allongées déduite
de l’expérience est
de la forme :
Zf L
Log K sin 
Zh D
Plan de tir en souterrain

Les autres charges sont calculées comme


pour les tirs à ciel ouvert. Ils sont des
charges allongées parallèles à la 2ème
face libre réalisée grâce au bouchon.
Merci pour votre attention

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