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POLITIQUE DE SANTÉ ET RÔLE DE L’ETAT

Dr ACRAY-ZENGBE P

Département de Santé publique et


Informatique médicale
UFR Sciences Médicales Abidjan

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POLITIQUE DE SANTÉ ET RÔLE DE L’ETAT

Objectifs pédagogiques:

1. Décrire brièvement l’étendue de l’intervention de


l’Etat dans la politique de santé
2. Porter un jugement sur la politique de l’Etat ivoirien
en matière de couvrement sanitaire
3. Commenter la place de l’Etat ivoirien dans le
financement des services de santé
4. Décrire la politique d’approvisionnement en
médicament de l’Etat.

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POLITIQUE DE SANTÉ ET RÔLE DE L’ETAT

Contenu
I. GÉNÉRALITÉS
I.1 Politique de l’état centrée sur les professions de santé
I.2 Politique des infrastructures sanitaires
I.3 Politique de financement du système de santé
I.4 Politique des prix dans le secteur de la santé
I.5 Politique des médicaments (et matériaux biomédicaux)

II. LE RÔLE DE L’ÉTAT IVOIRIEN


II.1 La politique de formation et de recrutement des
professionnels
II.2 La couverture en infrastructures et l’offre de soins
II.3 Le financement par l’état
II.4 La tarification des prestations dans le secteur
II.5 La politique d’approvisionnement en médicaments

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I GÉNÉRALITÉS

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I.1 POLITIQUE DE L’ETAT CENTRÉE SUR LES
PROFESSIONS DE SANTÉ

1/ La formation
 Mise en place d’établissements pour la formation initiale
 Contrôle direct sur l’entrée dans les professions de santé (le
numerus clausus, concours sélectifs)
 Soutien à la formation médicale (aides aux écoles
professionnelles, bourses d’études)

Pour quelles raisons l’Etat accorde-t-il son soutien à


l’enseignement médical ?

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I.1 POLITIQUE DE L’ETAT CENTRÉE SUR LES
PROFESSIONS DE SANTÉ

2/ Sur le marché du travail


 L’Etat contrôle et facilite l’insertion sur le marché du travail :
licence d’Etat pour exercer
 Recrutement des fonctionnaires
 Pour les professionnels du privé: une certification de
compétence privée
 En cas de crise numéraire de la profession : révision du
numerus clausus, réinsertion des seniors

Pourquoi l’Etat s’intéresse de si près à la compétence des


professionnels de santé ?
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I.2 POLITIQUE DES INFRASTRUCTURES SANITAIRES

S’assurer que l’ensemble du territoire est couvert et


veiller à la réduction des inégalités

En cas de répartition inégalitaire : construction de


nouveaux établissements de soins, incitation pour
l’installation des professionnels dans les zones dites
« désertiques ».

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I.2 POLITIQUE DES INFRASTRUCTURES SANITAIRES

 Equipement des infrastructures en fonction du niveau


de compétence.

Il faut savoir que l’offre en matière de soins de santé


est le reflet de la structure sanitaire, on parlera de
« panier de biens et services » ou encore de « paquet
minimum d’activités ».

Pourquoi l’Etat se préoccupe ainsi de la provision en


infrastructures et équipements sanitaires ?
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I.3 POLITIQUE DE FINANCEMENT DU SYSTÈME DE
SANTÉ

 Dans les systèmes où le secteur public joue un rôle


prédominant, le financement est parfois quasi public.

En Afrique, malgré la forte présence du secteur public, l’Etat


n’assure pas la gratuité des soins sauf dans les cas exceptionnels
tels que la vaccination des femmes et des enfants, les prestations
de soins promotionnels (nutrition, planning familial).
 Dans les systèmes où le secteur public et le secteur privé se
partagent le marché de la santé, le financement de l’Etat est plus
réduit. Pour autant, c’est lui qui encadre le budget (voté par les
Parlementaires) et définit les principaux axes permettant de
contrôler les dépenses de santé.
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I.3 POLITIQUE DE FINANCEMENT DU SYSTÈME DE
SANTÉ

 Dans le type où le secteur privé est prédominant,


l’intervention de l’Etat se limite à l’offre publique qui
concerne une catégorie de la population. Aux USA par
exemple, chaque Etat fédéral alloue une assurance ou
une aide financière à certaines populations à travers
deux programme, Medicare et Medicaid.

Pourquoi l’Etat s’immisce-t-il à ce point dans le financement


des services médicaux ?

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I.4/ POLITIQUE DES PRIX DANS LE SECTEUR DE LA
SANTÉ

L’Etat contrôle en permanence les prix du secteur de la


santé. Peu importe le type de système de santé, les prix
des prestations sanitaires sont le résultat d’une
négociation entre les pouvoirs publics et les
professionnels de santé.

Pourquoi l’Etat consacre-t-il un tel effort à contrôler les prix


dans ce secteur par comparaison aux autres secteurs ?

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I.5 POLITIQUE DES MÉDICAMENTS (ET MATERIAUX
BIOMEDICAUX)

L’intervention de l’Etat se situe à plusieurs niveaux :

 Avant l’arrivée d’un nouveau médicament sur le


marché, l’Etat impose qu’il soit soumis à tout une série
de contrôle (essais cliniques, effets secondaires
potentiels). L’AMM est donc délivrée par l’Etat.
 Il fixe et contrôle le prix des médicaments sur le
marché
 Il veille au respect des délais d’expiration des brevets
pharmaceutiques
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I.5 POLITIQUE DES MÉDICAMENTS (ET MATERIAUX
BIOMEDICAUX)

 Politique d’accès aux médicaments : partout dans le monde


c’est la promotion des médicaments génériques ; accès aux
innovations.
 En Afrique, c’est la « stratégies des médicaments essentiels ».
Pourquoi l’Etat se soucie-t-il des médicaments que nous
ingurgitons ?
NB : Le rôle de l’Etat dans la politique de santé s’étend
davantage encore ; par exemple dans la recherche médicale, le
contrôle du comportement économique des professionnels de
santé, les dispositions fiscales favorables, etc.
Á la lumière de toutes ces interventions, quel est le rôle de
l’Etat dans la politique de santé en Côte d’Ivoire ?
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II LE RÔLE DE L’ÉTAT IVOIRIEN

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II.1 LA POLITIQUE DE FORMATION ET DE
RECRUTEMENT DES PROFESSIONNELS

 Pour la formation initiale, il existe plusieurs structures


d’accueil : 2 UFR des Sciences médicales, les instituts
de formation du personnel paramédical (INFAS) et des
travailleurs sociaux (INFES) ; le numerus clausus est
appliqué à l’entrée comme à la sortie.
 Le statut de fonctionnaire est acquis par voie de
concours.

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II.2 LA COUVERTURE EN INFRASTRUCTURES ET
L’OFFRE DE SOINS

1/ Les Ratios de couverture


En l’an 2000, ils étaient de :
 1 ESPC pour 12 822 hab.
 1 maternité pour 14 000 feap (femme en âge de procréer)
 1 hôpital public pour 237 678 hab.
 1 lit hôpital pour 2 890 hab.
 1 médecin (public) pour 9 739 hab.
 1 infirmier pour 2 374 hab.
 1 sage-femme pour 2 081 hab.

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II.2 LA COUVERTURE EN INFRASTRUCTURES ET
L’OFFRE DE SOINS

Normes admises
 Couverture
– Hôpital : 1 lit/1000 habitants du district sanitaire
– Centre de santé (CS) ou dispensaire : 1/6000 habitants en
milieu rural et 1/10 000 habitants en milieu urbain

 Accessibilité
Le CS ou dispensaire le plus proche ne doit pas être à plus de 5
km (ou 10 km dans les régions particulièrement difficiles).

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II.2 LA COUVERTURE EN INFRASTRUCTURES ET
L’OFFRE DE SOINS

 Personnel minimum
– A l’hôpital (200 lits) : un minimum de 3 médecins ; rapport
lits/ personnel infirmier égal à 3 :1 ;

– Au dispensaire : 1 infirmier chef de service (avec 4 années


d’expérience professionnelle), 1 sage-femme (avec 3 années
d’expérience professionnelle), 1 aide infirmier ou 1
travailleur social, 1 ou 2 personnel (s) auxiliaire

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II.2 LA COUVERTURE EN INFRASTRUCTURES ET
L’OFFRE DE SOINS

 Utilisation
– Soins ambulatoires : 1 épisode de maladie/patient/an
(hypothétique)
– Taux d’occupation des lits d’hôpitaux : 70 à 80%
– Pourcentage de couverture vaccinale (CV) : plus de 80%
(PEV pour les jeunes enfants)
– Utilisation de méthodes modernes de planification familiale :
40% ou plus à moyen terme
– Accouchement avec assistance médicale : plus de 60

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II.2 LA COUVERTURE EN INFRASTRUCTURES ET
L’OFFRE DE SOINS

2/ L’offre de soins
L’objectif du PNDS d’assurer l’adéquation de la demande à
l’offre de soins est réalisée à travers la délivrance d’un Paquet
Minimum d’Activités (PMA). la mise en œuvre des SSP tels
que définis par l’OMS exige la conception d’un paquet
minimum de services à fournir, donc un PMA.
Le PMA est utilisé dans les centres de santé (CS) ou formations
sanitaires (FS) du niveau primaire, les formations sanitaires du
niveau secondaire (hôpital général de district), mais aussi au
niveau régional (CHR).

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II.3 LE FINANCEMENT PAR L’ETAT

L’Etat reste la principale source de financement du système de


santé ivoirien.
 Il subventionne les établissements de santé, cette subvention
a deux fins : 1. les charges de fonctionnement que sont les
salaires du personnel et les frais d’exploitation (charges
d’électricité, eau, téléphone, matériels de bureau), ces charges
représentent environ 80% de la subvention ; 2. les
investissements (achats de médicaments et vaccins /
investissement en équipement).
 Il prend en charge la construction des nouveaux
établissements publics

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II.3 LE FINANCEMENT PAR L’ETAT

Les chiffres de l’année 2000, indiquent que le financement des


dépenses de santé représentait 5,9% du budget exécuté de
l’Etat et 1, 10% du PIB.
La part allouée à chaque niveau de la pyramide sanitaire était
de :
– Niveau primaire : 34,5%
– Niveau secondaire : 21,9%
– Niveau tertiaire : 29%
– Niveau quaternaire : 14,6%

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II.3 LE FINANCEMENT PAR L’ETAT

Tableau I : La répartition et l’évolution du budget du MSP par poste de dépense


(en milliards de francs CFA)
Postes de dép. 1998 1999 2000 2001 2002

Salaires + AT 35 338 36 277 36 919 30 870 30 842


Fonctionnement 19 825 20 799 22 442 18 034 21 356
hors salaire
Médicaments et 3 036 1 146 1 160 1 000 1 000
vaccins
Investissement 19 324 8 267 5 807 4 235 17 699

TOTAL 77 223 66 050 68 244 55 240 72 289


Source : Direction des politiques et synthèses budgétaires
AT : Agents temporaires
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II.4 LA TARIFICATION DES PRESTATIONS DANS LE
SECTEUR PUBLIC

 Les services de santé ne sont pas gratuits, les usagers paient


une redevance fixée par le prestataire de soins. La tarification
tient compte de plusieurs facteurs.
 Les prix appliqués sont dits « réduits », donc abordables. Pour
réduire les inégalités, l’Etat a prévu des mesures d’exemption.
Les prestations relatives aux activités préventives,
promotionnelles (PEV, IEC, CPN) et à la lutte contre les
endémies sont exonérées de toute redevance.
Malgré l’existence de toutes ces mesures, pourquoi la
problématique de l’accessibilité financière refait surface ?

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II.5 LA POLITIQUE D’APPROVISIONNEMENT EN
MEDICAMENTS

la politique du médicament repose avant tout sur la SME. La


principale centrale de distribution est la Pharmacie de la santé
publique (PSP).
1/ Le concept de la stratégie des médicaments essentiels (SME)
La SME vise à promouvoir l’utilisation rationnelle des
médicaments génériques essentiels venant se substituer à un
grand nombre de préparations commerciales de marque,
superflues et d’un prix de vente excessif.
– établissement de listes de médicaments distinctes pour
chaque niveau d’intervention, organisation et administration
du circuit d’approvisionnement et de distribution sur la base
des besoins réels de la population à charge et aux
pathologies les plus courantes,
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II.5 LA POLITIQUE D’APPROVISIONNEMENT EN
MEDICAMENTS

– gestion des stocks de médicaments et ravitaillement des


différents services de santé,
– mise en place et suivi des ordinogrammes (procédés
diagnostiques et thérapeutiques standards)
– formation/recyclage du personnel,
– sensibilisation et information de la population,
– renforcement du secteur privé.

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II.5 LA POLITIQUE D’APPROVISIONNEMENT
EN MEDICAMENTS
Les médicaments essentiels sont des médicaments dont
l’efficacité est prouvée et que l’on considère comme
indispensables et suffisants pour constituer une pharmacopée
permettant de traiter l’ensemble des maladies (hormis quelques
rares exceptions).
Les médicaments génériques sont des produits portant le nom
officiel c’est à dire la dénomination commune international
(DCI) indépendamment du fabricant ou du vendeur. Alors que
le nom commercial est choisi par le fabricant, le nom générique
est établi directement par l’OMS.

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CONCLUSION
L’immixtion de l’Etat dans la politique de santé est sans
précédent, le rôle qu’il joue à quelque niveau que ce soit
reste prépondérant.

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