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Apprendre à voir l’architecture

- Il faut aussi couvrir les bâtiments !


Les couvertures

- Application : les
châteaux de la
Loire, « vus du ciel ».

E. LURIN
I/ Généralités :
La couverture, qu’il faut bien distinguer du couvrement, est un ouvrage
qui couvre et protège extérieurement une construction.
Quatre grands types de couvertures dans l’architecture ancienne :

1/ La terrasse, ou plus exactement la couverture en terrasse.


2/ La voûte ou la coupole (dans certains cas) : lorsque l’extrados est
utilisé en couverture
3/ Le toit : couverture à versants, reposant sur une charpente.
L’ensemble des toits d’un bâtiment constitue sa toiture.
4/ La flèche : couverture de plan centré, très développée en hauteur.
1/ La couverture en terrasse : depuis
l’Antiquité, de nombreux bâtiments
reçoivent une couverture horizontale. Le
toit est parfaitement plat, ou légèrement
incliné : dans les régions pluvieuses, la
toiture en terrasse doit être munie d’un
système de captage et d’évacuation des
eaux par des gouttières.

Ex. grenier égyptien couvert en terrasse (maquette


funéraire, Musée du Louvre)
Ex. : Bengladesh, résidence Meghna, « Penthouse
apartment » (appartement de luxe au dernier étage d’un
immeuble).
2/ La voûte ou la coupole :
Ce sont normalement des ouvrages de
couvrement, qui sont eux-mêmes
couverts d’une terrasse, d’un toit à
versants ou d’un toit en dôme.
Mais dans certains cas, c’est l’extrados
– soit la face supérieure et arquée de
l’arc, ou de la coupole – qui est
construit à l’air libre en forme de
couverture.

-> Couvrement et couverture ne sont


alors qu’un seul et même ouvrage.
Ex. 1 : la coupole du Panthéon à Rome (Ier siècle avant- Ier
siècle après J.-C.)
Georges Chedanne, Coupe longitudinale du Panthéon à Rome, 1891 (envoi de Rome), dessin aquarellé.
- La rotonde est couverte d’une coupole dont l’extrados sert de couverture : couvrement et couverture font partie du même
ouvrage de maçonnerie.
- Le pronaos est couvert d’une charpente qui soutient un toit à deux versants : couvrement et couverture sont ici distincts.
Ex. 2 : Autre exemple dans l’architecture romaine : la coupole du temple de Mercure à Baïes
(Campanie, près de Naples).
Ex. 3. : les coupoles de pierre de la cathédrale de Périgueux :
1/ Coupe de l’église Saint-Front, état ancien (vers 1850, avant restauration)
2/ Vue des coupoles de pierre reconstruites à partir de 1852 par l’architecte Paul Abadie.
3/ Le toit est une couverture de bâtiment
(ou de corps de bâtiment) constituée
d’un ou plusieurs versants qui reposent
sur une charpente.
-Rappel : le toit couvre un espace de comble qui peut être
aménagé (étage de comble) ou inhabitable (« comble-perdu »).

Attention : ne pas confondre le comble, la charpente et le toit.

L’un des versants du toit peut


être prolongé : l’avant-toit qui
protège l’espace devant la
ferme : entrée de la grange.
- L’ensemble des toits d’un bâtiment constitue sa
toiture.
Ex. : vue aérienne de la toiture du corps principal du
château de Chambord.

- Les toits peuvent être composés d’un, de deux,


de plusieurs versants.
- Mais il existe aussi des toits coniques (tours),
de forme pyramidale, polygonale, ou encore
arrondis : le dôme hémisphérique est une
forme de toit.
- Le toit peut couvrir l’extrados
d’une voûte ou d’une coupole
(architecture religieuse)

Ex. la toiture de la cathédrale de Strasbourg : les


croisées d’ogives de la nef et des bas-côtés sont
couvertes par des toits de formes variées.
4/ La flèche est une couverture de plan
centré et très développée en hauteur.
Elle peut être de plan carré, polygonal,
circulaire, etc. Certaines flèches sont même
de forme rhomboïdale (les faces sont des
losanges) ou torse.
Deux types de construction :
- la flèche à charpente, qui est un toit
- la flèche en pierre, qui est une voûte
(couvrement maçonné : cf. couverture
du type 2).
5/ Les petites couvertures en surplomb
- L’auvent : couverture construite en
surplomb devant une fenêtre, une porte,
devant une façade, etc.
-> Il protège à la fois la baie et son accès.

- La marquise : un auvent à charpente


métallique vitrée.
II/ La forme des toits
- Toit plat : ce n’est pas une couverture en
terrasse, mais un toit à pente très douce
qui est caché par les parties hautes des
murs.
Ex. : les toits plats du château de Saint-Germain-en-Laye.

- Toit à un seul versant (ou appentis) : toit à


un seul versant : bâtiment ou corps de
bâtiment couvert en appentis.

- Toit à deux versants : toits à deux


versants terminés, à leurs extrémités,
par des murs pignons.
Rappel : murs porteurs dans la partie haute, parallèle aux
fermes de la charpente, est triangulaire.
- Toit à croupes : c’est un toit à deux longs versants (les « longs-pans »), terminé
par des croupes : c’set-à-dire des petits pans de toit qui effectuent une liaison.
Les toits à croupes sont très fréquents !!
- Toit en pavillon : toit à quatre
versants droits couvrant un
pavillon, soit un corps de bâtiment
carré ou sensiblement carré.

Le toit en pavillon est


généralement pointu.
Mais il peut former un court
faîtage ; parfois, une terrasse
faîtière (Pavillon de Flore, au
Louvre).
- Toit bombé : toit à deux versants galbés en quart-de-rond.

A distinguer du toit en carène, dont les deux versants galbés en


doucine (profil en S) évoquent la forme d’une carène de navire
- Toit brisé : toit dont les versants présentent deux pentes différentes,
séparés par une arête saillante. Parler de toit brisé, plutôt que de
« comble brisé ».
On l’appelle souvent – un peu à tort – le « toit mansardé », ou à la Mansart. L’architecte François
Mansart a simplement contribué à la diffusion de cette forme de toit qui apparaît dans l’architecture
française avec Pierre Lescot (Louvre).
- Toit à l’impériale : toit de plan centré, galbé
en doucine (profil en S) ou en talon renversé
(concave en bas, convexe en haut).
Ci-dessous : le manoir de la Saucerie en
Normandie.
- Toit conique : en forme de cône. On le trouve dans la couverture des tours et des tourelles, mais aussi des clochers : flèches
coniques.

Ex. : les tours du palais de la Cité à Paris (la Conciergerie).


Le dôme est encore une forme de toit !

Dôme : toit de plan centré, composé d’un ou plusieurs


versants qui sont de forme galbée (le plus souvent en
quart-de-rond).

- Le dôme est généralement de plan circulaire, mais


il peut être aussi carré, rectangulaire ou polygonal.
- Son volume est souvent hémisphérique, mais il
peut être surbaissé, ou surhaussé.
- De nombreux dômes sont ovoïdes.
- D’autres sont composés de plusieurs versants
galbés : par exemple, les dômes carrés ou
rectangulaires à quatre pans.

Ex. : le dôme du pavillon de l’Horloge au palais du Louvre (architecte :


Jacques Lemercier)
Ex. : l’ancien dôme du pavillon central du palais des Tuileries (ici, état vers
1860).
III/ Les matériaux de couverture

A/ La tuile : élément en céramique (cad en terre cuite au four), de forme plate ou concave, qui sert à recouvrir
les toits.
- Les tuiles sont habituellement posées à recouvrement : les tuiles, disposées par rangs, se chevauchent
légèrement à leurs extrémités.
- Dans l’architecture ancienne, elles sont de forme variée : plates et rectangulaires, creuses, en écaille, etc.
- On emploie aujourd’hui des tuiles plates à rainures, que l’on assemble par emboîtement (la « tuile mécanique »).

Ex. à gauche : une tuile moderne


( « tuile mécanique).
Ex. à droite : rénovation d’une
toiture de tuiles à l’église Saint-
Eustache. Tuiles plates qui
reprennent un modèle ancien.
B/ L’ardoise : fine plaque de roche schisteuse (de couleur grise ou
noire, légèrement bleutée) qui sert à recouvrir les toits.
- Comme les tuiles, les ardoise se posent à recouvrement.

Ex. à droite : rénovation d’une toiture en ardoises à


Chenonceaux
• La tuile peut être émaillée, cad recouverte d’une substance vitreuse et
colorée (émail).

Ex. : les toitures des Hospices de Beaune en Bourgogne


(fondation dans les années 1440 par le chancelier Nicolas Rolin
et sa femme).
C/ Le traitement du faîte et des arêtes du toit :
• Quand le toit n’est pas monopente, ni en dôme, il présente au moins
deux versants qui se rencontrent au sommet de la toiture sur une ligne
horizontale : le « faîte » du toit.
• La toiture peut aussi présenter, sur les côtés, d’autres lignes de
rencontre, celles-ci inclinées, que l’on appelle les « arêtes ».
• Faîte et arêtes doivent être protégés ! Le « faîtage » est l’élément de
couverture du faîte ; l’arêtier, celui de l’arête.

A g. : le faîtage du toit.

A dr. : l’arêtier du toit.


- Soit on recouvre par un ouvrage de tuiles : tuiles arêtières et tuiles faîtières.
- Soit on recouvre par un ouvrage métallique : faîtages et arêtiers en cuivre, en
zinc ou en plomb.

A gauche: tuiles arêtières


A droite : Château de Fontainebleau, restauration de la
couverture en ardoises d’un pavillon. Le faîtage du toit est
un ouvrage de plomb ; il se termine par deux épis de
faitage en forme de vases (pots-à-feu).
Ces deux types d’ouvrages sont très souvent ornés :
• épis de faîtage : ornements en métal ou en terre cuite que l’on trouve aux
extrémités d’un faîtage.
• Crêtes (en métal ou en terre cuite) qui ornent le faîte d’un toit.
• Les versants du toit peuvent être aussi ornés d’éléments métalliques.
• Ceux-ci sont souvent peints ou dorés (Versailles).

Ex. : épi de faîtage en terre


cuite.

Ex. : crête de toit très


ajourée, sans doute en
plomb.
Ex. : Chambord, vue d’un épi
figuré et d’une girouette.
D/ Les couvertures métalliques :
Couvertures en tôle de cuivre (emploi limité, car matériau coûteux), de zinc, d’acier ou d’un autre métal.
Depuis le XIXe siècle, le zinc est souvent employé dans les bâtiments utilitaires, dans l’architecture
industrielle, mais aussi pour couvrir les habitations et aujourd’hui dans tous les types de constructions.

Ex. à droite : le toit bombé en tôle de zinc d’un immeuble parisien (seconde moitié XIXe siècle).
Cholet, crématorium : construction contemporaine à
couverture en tôle de zinc.
NB : le plomb est souvent utilisé en revêtement sur les
parties découvertes des maçonneries (chéneaux, corniches,
frontons et a fortiori sur les couvertures de pierre) :
protection des maçonneries contre les effets de l’eau.

Ex. : la coursière (petite galerie extérieure, ici portée


par une colonnade) de la cour du Donjon au
château de Fontainebleau : couverture en terrasse
protégée par un revêtement de plomb.
IV Les ouvrages servant à l’évacuation des eaux de pluie

Le chéneau : c’est un canal de pierre ou de bois, souvent recouvert de métal, qui est
construit à la base d’un versant de toit où il recueille l’eau de pluie.
La gouttière a exactement la même fonction : ouvrage plus léger et généralement
étroit, formé d’un demi-tuyau (en bois, en métal), qui reçoit et évacue les eaux de pluie.

Ex. 1 : chéneau en pierre


de taille, porté par des
corbeaux dans une
construction médiévale.

Ex. 2 : gouttière en zinc à


la base d’un versant de
toit couvert de tuiles
creuses.
Les descentes de gouttières (ou tuyaux de descente) sont des tuyaux d’évacuation
(en pierre, en terre cuite, en métal, en plastique…) qui évacuent les eaux de pluie,
recueillies par le chéneau ou la gouttière, pour les conduire au niveau du sol.
Elles peuvent être visibles ou au contraire intégrée à la construction.

Ex. 1 : gouttière en zinc peint en rouge et descente de


gouttière dans une maison contemporaine.
Ex. 2 : bouche recourbée d’une descente de gouttière
en cuivre au château de Chambord.
• La gargouille : c’est un conduit d’évacuation des eaux, percé dans une
corniche : ouvrage court, de forme horizontale, souvent sculpté.
La gargouille fonctionne avec un chéneau : elle évacue directement, sans
les conduire jusqu’au sol, les eaux récoltées par le chéneau.
V Les constructions du toit

- La souche de cheminée : c’est la partie de la maçonnerie de la


cheminée qui s’élève au-dessus du toit. De forme
quadrangulaire, elle renferme le ou les conduits de la
cheminée.

Ex. à droite : Chambord, souche de cheminée à plusieurs niveau : la


partie intérieure est traitée en forme de niche, entourée d’un édicule
très ouvragé.
- Le lanternon est une construction de plan centré (circulaire, carré,
octogonal, etc.) dont la forme élancée, percée de nombreuses fenêtres,
évoque celle d’une lanterne.
- Très proche du lanternon, le campanile : petit ouvrage construit sur un
toit, de plan centré et très ouvert, qui abrite un ensemble de cloches.

Ex. : un campanile à Paris


Ex. : le campanile du château de Saint-Germain-en-Laye
- Le belvédère dont l’apparence est assez proche de celle du lanternon. Le belvédère est
cependant une pièce couverte, nécessairement accessible depuis les étages. Comme son
nom l’indique, c’est un point élevé depuis lequel on contemple le paysage.
- Ex. Pauillac (Médoc), château Larose-Trintaudon
- Ex. Pau, Immeuble « Le Splendide » avec son belvédère.
Détail
* Les lucarnes, qui sont de véritables ouvrages construits dans le toit
et dont la fonction est d’éclairer le comble.

Ex; : une lucarne en pierre de taille très ouvragée


du château de Chambord
Nombreux types de lucarnes (lucarne-attique, lucarne-pignon, à ailerons, etc.).
- Œil-de-bœuf : lucarne dont la fenêtre est circulaire ou ovale.
Attention : ne pas confondre œil-de-bœuf, qui est un type de lucarne, et oculus, qui est un jour circulaire (dans
une voûte ou un mur).
• Nombreux ornements de toiture :
- sur le faîtage ou les arêtiers
(crêtes, épis de faîtages,
girouettes),
- mais aussi sur les versants du toit
(placages métalliques en plomb),
- autour des lucarnes,
- à la base des versants du toit
(garde-corps ajoutés, balustrades,
sculpture ornementale : statues,
vases, pots-à-feu, etc.)
- et même en bordure et sous le toit
(bordure).
L’acrotère : dans l’architecture grecque et romaine, c’est un élément décoratif (composé d’un socle
et d’un ornement géométrique, végétal ou figuratif) qui marque le sommet ou les extrémités du
fronton.
Par extension, le terme désigne toute forme d’ornement placé en position sommitale : statue, vase
en acrotères.
Dans l’architecture classique européenne : statues, pots-à-feu, vases et candélabres en acrotères.
Parmi les ornements qui appartiennent vraiment au toit :
- L’antéfixe : ornement en terre-cuite, placé au bas de versants du toit où il
dissimule l’extrémité des tuiles.
- La bordure : frise en bois ou en tôle découpée, qui souligne les bords d’un toit.
Application
Château de
Saint Goazec
Château du roi René à Angers : pavillon d’entrée, flanqué de deux
tourelles construites en encorbellement

- Forme de leur couverture ,


- Matériau ?
- Nom de l’ouvrage en surplomb
qui soutient les tourelles à l’angle
du bâtiment ?
Château de Chambord :
- couverture de la grande
tour d’angle ? Type de
construction à son sommet ?
- Couverture de la tourelle ?

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