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Séminaire sur les normes et certifications

Le 21 mai 2008 au CRDA de Saint-Hyacinthe

Emballages Biodégradables/Compostables:

De la Confusion à la Normalisation

Islem A. Yezza
Industrie de l’emballage : marché

 Le marché annuel mondial de l'emballage :


400 milliards de $

 Le Québec abrite 206 entreprises


productrices d’emballages

 Cette industrie cumule un chiffre d’affaire


annuel de l’ordre de 5 milliards de $

 Industrie agroalimentaire : le plus gros


consommateur (60% du chiffre d’affaires
des entreprises d’emballages)
Les 3 défis majeurs

Développer leur compétitivité sur les marchés locaux et les


marchés d’exportation:

• La préservation de la salubrité et des qualités


organoleptiques et nutritionnelles des aliments

• La prolongation de la durée de vie des aliments

• La protection de l’environnement
Industrie de l’emballage : déchets

 L'emballage est l'une des plus grandes sources de pollution

 Les Québécois jettent environ 600 000 t/an de déchets


d'emballage, dont la moitié seulement est recyclée

 La majorité des emballages disponibles


sur le marché québécois sont à base
de pétro-plastiques
Les Pétroplastiques

 4-6 % de la consommation
mondiale de pétrole
(180 million t/an)

 Problèmes de gestion des déchets


et pollution globale:
(30 million tons/an)

 Dégradation très lente dans


l’environnement:
(10 secondes / 1 heure / 100 ans)

Développement de plastiques biodégradables


Les principaux plastiques biodégradables
Marché des bioplastiques

Les bioplastiques devraient offrir dans les prochaines années


des perspectives commerciales intéressantes

 Marché mondial (2007) : 541 millions de


lbs et devrait passer à plus de 1,2 milliards
de lbs en 2012

Amérique du Nord (2005): 35-40 millions


de lbs, croît au rythme annuel de 10-20%
(Source : BCC Research, 2007)

 Selon l’European Bioplastic, 10 % des applications dans le secteur plastique


pourraient être remplacées par les bioplastiques notamment dans le secteur de
l’emballage
Marché mondial des bioplastiques par
application (Millions de lb)

CAGR%
Applications 2006 2007 2012
2007-2012

Sacs compostables 173 242 586 19,4

Emballage en vrac
(loose fill) 152 162 214 5,7

Autres emballages (1) 51 81 232 23,4

Divers (2) 33 56 171 25,0

Total 409 541 1203 17,3


(1) Incluant les produits médicaux et d’hygiène, agriculture, etc.
(2) Polymères biodégradables non identifiés. (Source: BCC Research, 2007)
Bioplastique et développement durable

Un véritable engouement pour les bioplastiques:

 Contexte international marqué par une  des ressources


fossiles et une  importante des prix du pétrole
 Répondent à une préoccupation environnementale qui
fait de plus en plus l’unanimité
 Modification des habitudes de consommation

Les citoyens mieux informés et plus soucieux


de l’environnement réclament des matériaux
moins polluants et des alternatives à
l’enfouissement qui soient plus écologiques
Les normes environnementales du Québec

Les normes environnementales du Québec ont été resserrées


avec les lois 102 et 130:

• Régime de compensation au bénéfice des municipalités


qui oblige les entreprises à payer 50 % des coûts nets du
recyclage

• Redevances à l’élimination : Application d’une


redevance de 10$/tonne métrique de matières résiduelles
reçues pour élimination

 Mettre une certaine pression sur les entreprises


Développement des bioplastiques: limites

Quatre facteurs limitent le développement:


• Le prix : peut représenter jusqu’au double des résines polymères
conventionnelles. La récente et progressive augmentation des
cours du pétrole et les prémices de sa raréfaction tendront
néanmoins à rapprocher les cours des matières

• L’absence de législation et d’incitatifs de la part des politiques

• La contamination de la chaîne de recyclage, faute d’un label qui


permettrait de les différencier des plastiques conventionnels

• La confusion et l’amalgame du consommateur entre les


différents bioplastiques offerts sur le marché
Emballages biodégradables/compostables:
La confusion

La situation actuelle est en effet plus que confuse

Une sémantique souvent complexe


reposant sur des termes galvaudés
et jouant sur l’ambiguïté :

 Les consommateurs ne peuvent


pas opérer de choix éclairés
La définition du terme « bioplastique »:
Pas claire

Selon les circonstances, la biodégradabilité du bioplastique


renvoie à deux réalités totalement différentes:

• Les propriétés fonctionnelles du biopolymère


(le produit est biodégradable ou compostable)

• La matière première qui a servi à la fabrication


du plastique (le produit est fabriqué à partir de
ressources renouvelables ou non)

 En effet, certains matériaux


biodégradables peuvent être fabriqués à
partir de ressources fossiles
Terminologie selon l’ASTM
Compostable Vs biodégradable:
Il ne faut pas confondre
Si un emballage est compostable, il est forcément
biodégradable, mais la réciproque n’est pas vraie
Le plastique compostable doit satisfaire 3 critères fondamentaux (ASTM D 6400):

1) Il doit se biodégrader en CO2 à un taux comparable à celui des


résidus de jardinage, restes alimentaires et autres matières
compostables (comme les sacs de papier kraft)

3) Il doit se désintégrer en de si petits fragments que toute


parcelle de plastique restante ne peut être facilement
différenciée des autres matières organiques dans le compost
fini

5) Il doit se décomposer et se biodégrader de façon sécuritaire,


ne laissant échapper aucun résidu toxique visible, afin que le
compost puisse permettre la croissance des plantes
Certification des bioplastiques dans le monde

Pays Organismes Normes Labels

Allemagne DIN CERTCO DIN 54 900

Belgique AIB Vinçotte EN 13 432

Japon BPS Japon Green PLA

Etats-Unis BPI USCC ASTM 6400


Il faudrait…

• Clarifier le vocabulaire et normaliser ces nouveaux produits afin de


dissiper les ambiguïtés et de pénaliser les faussaires

 Cela exige en particulier, d’établir des méthodes d'essai


permettant de corroborer et valider la dégradation de ces
matières plastiques

2) S’assurer que ces produits ne risquent pas de contaminer la chaîne


du recyclage et du compostage

 Il est donc impératif de différencier les emballages


biodégradables des emballages faits en plastique conventionnel
Conclusion: L’importance d’une norme

 Un marché émergent faisant appel à l’innovation  exige


l’établissement de normes et de labels afin d’assurer sa viabilité et éviter
la confusion chez le consommateur

 L’effort de normalisation et de classification des bioplastiques s’avère


d’autant plus nécessaire que la promotion irréfléchie des emballages
biodégradables pourrait avoir un effet pervers sur l’environnement et sur
la crédibilité de ce type de produits

 Il ne faudrait pas laisser croire au consommateur que tous ces


matériaux qui s’arrogent le préfixe « Bio » ne posent aucun problème en
matière de déchets et pourraient magiquement disparaitre de notre
environnement

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