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Université Ibn Tofaïl

Faculté des Sciences


Kénitra MODULE : Langue et Terminologie 1

SEMESTRE I

Filière SMAI

INTRODUCTION A
L’EPISTEMOLOGIE DES SCIENCES
Année Universitaire Partie 1:
2018/2019
Enseignante : Bases de l’épistémologie scientifique –
Mme Diyaa BERGAM moderne

http://www.lmm.jussieu
.fr/~sagaut/epistemologi
e-v14.pdf
Introduction à l'épistémologie des Sciences / 2018 - 2019
1
introduction à l'épistémologie des Sciences / 2017 - 2018 2
Toute formation scientifique
passe par l’apprentissage d’un
certain nombre de savoirs et de
savoir-faire relatifs aux
disciplines étudiées.
Au cours de sa formation ,Il est
souhaitable que le scientifique
reçoive les moyens de
développer une analyse critique
sur la nature de ce qu’il apprend,
et ce au-delà de l’acquisition de
ces connaissances.
Il s’agira de comprendre ce
qu’est la science et de voir en
quoi cette forme de connaissance
du monde qui nous entoure se
distingue. Elle permet de situer
les connaissances scientifiques
dans l'ensemble des savoirs et
dans leur histoire.

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Définitions de L’Epistémologie

Les piliers de l’ épistémologie

Définition et histoire succincte


de LA SCIENCE
AXES Critères de scienticificité

Définition de « connaissance »
et « savoir »

Eléments de classification des


différentes « sciences » et
sciences nouvelles (Schémas)

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Questions fondatrices de l’épistémologie

1.Qu’est-ce que la science (ou les sciences) ? Qu’est-ce qui distingue


ce type de savoir des autres ? Comment la définir ?

2. Comment la science (ou une science) s’est-elle constituée ? Quels


ont été les facteurs (technologiques, mathématiques,
sociologiques, philosophiques, religieux, …) qui ont influé sur
son évolution ? Quelles méthodes de travail et de réflexion ont
été employées pour la construire ?

3. Comment juger de sa validité ou de sa valeur ? Que veut dire


qu’une théorie scientifique est vraie ? Comment vérifier la
validité d’une théorie scientifique ?

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« L’épistémologie n’est pas une science de la
science ».

L’épistémologie recourt à l’histoire des sciences


pour y puiser les « faits bruts » nécessaires à son
analyse.
L’étude de l’histoire des disciplines scientifiques,
des modèles et des théories auxquels elles font
appel permet d’une part de comprendre les
disciplines scientifiques dans leur état de
développement actuel et d’analyser la nature de
l’évolution scientifique (y a-t-il progrès
scientifique ?

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Epistémologie Quatre piliers
Sciences

1-Formelles: Mathématique etc


...
Connaissance Vraie
Etude critique
2-Physicochimiques:
Sciences
Physique, chimie etc….

Discours
3-Du vivant: Biologie etc …

Sciences Connaissance
4-Humaines et Sociales:
scientifique Sociologie etc…

Qu’est –ce qu’une SCIENCE ?


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Le mot science apparaît en 1080 dans la première des
chansons de geste françaises, La chanson de Roland. Il est
dérivé du latin classique scientia (connaissance, et plus
particulièrement connaissance scientifique, rationnelle), qui
prend très tôt le même sens que le terme grec épistémé.
Scientia vient de sciens, scientis qui signifie « qui sait », «
instruit », « habile ».

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Il faut noter que l’emploi de l’appellation «
scientifiques » pour désigner ceux qui
pratiquent la science est beaucoup plus
récent. Le terme « scientist » a été introduit
dans la langue anglaise par William Whewell
vers la moitié du XIXe siècle.

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Définitions actuelles du mot «
science » trouvées dans quelques
dictionnaires couramment utilisés :
Définition1 (Petit Robert) :
« Ensemble de connaissances,
d’études d’une valeur universelle,
caractérisées par un objet et une
méthode déterminés, et fondées sur
des relations objectives
vérifiables. »
Définition2 (Larousse) :
« Ensemble cohérent de
connaissances relatives à une
certaine catégorie de faits, d’objets
ou de phénomènes. »
Définition3 (Philosophie critique.
Tome 3) : « La science est une
connaissance objective qui établit
entre les phénomènes des rapports
universels et nécessaires autorisant
la prévision de résultats (effets)
dont on est capable de maîtriser
expérimentalement ou de dégager
par l’observation la cause. »

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Les définitions présentées dans ce qui précède
mettent en lumière plusieurs points clés.

L’objet dont traite une science doit être


clairement identifié. Se pose ici le problème
de la définition des frontières du domaine
couvert par une discipline scientifique, et de
son possible chevauchement avec d’autres
disciplines. Ceci est de plus en plus vrai, avec
l’émergence de sciences dites
multidisciplinaires.

La chimie, dans certaines de ses branches,


comme la chimie quantique, possède des
recouvrements avec la physique. De même,
la mécanique admet de nombreux
recouvrements avec la physique la chimie,
mais aussi … la psychologie (la
psychoacoustique, par exemple) et la
biologie (la biomécanique).

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Sans négliger l'hommage mérité aux philosophes
de l'antiquité Grecque et du monde Arabe, la
science a été fondée par des savants comme
Copernic, le premier théoricien, Galilée, le
premier observateur expérimentateur, et
Newton, le premier à formuler une loi physique.

Toutefois ils n'avaient qu'une ambition limitée:


prédire le mouvement des planètes. Et ils le
faisaient dans un cadre de conceptions
religieuses et métaphysiques qu'ils n'ont
nullement cherché à remettre en cause.

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Plus tard des « savants »comme Leibniz, souhaitaient
«démontrer l'existence de Dieu par les
mathématiques».
Cet ambitieux projet échoua, car personne ne voyait
vraiment comment s'y prendre.
Au Siècle des Lumières, les Encyclopédistes
préférèrent-ils se consacrer à des tâches plus
concrètes, pour lesquelles on savait obtenir des
connaissances utiles et des résultats sûrs:
La géométrie (arpentage), l'astrométrie (calendriers,
marées...) les techniques (industrie...), l'histoire
naturelle.
Les champs de la spiritualité et de l’étude de la
physique et de la nature, devinrent bien distincts.

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La Révolution Française renforça la science sans
en changer l'essentiel. Mais, avec les
persécutions contre les religieux, le refus
radical de la religion était devenu une tendance
lourde de la société, qui comptait des adhérents
parmi les scientifiques.
L'idée d'utiliser la méthode scientifique pour
contester la religion se développait. Mais, si on
ne peut «démontrer l'existence de Dieu par les
mathématiques», on ne peut pas non plus
démontrer son absence.
On se désintéressa, alors, de cette question.

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Le 19eme Siècle développa une science très fière
de ses succès matériels. Mais ce succès dans le
domaine matériel fut pris comme une
justification de la négation des domaines
spirituels, en particulier justifier l'absence de
Dieu et de l'esprit, menant aux modernes
matérialisme et rationalisme.
On en profita aussi pour lancer les théories
racistes en anthropologie (un moyen très
commode de justifier le colonialisme), ou des
idéologies politico-économiques comme le
marxisme et le capitalisme.

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Le 20ème Siècle vit une science très forte,
soutenue sans faille par les pouvoirs politiques,
avec le développement des grandes institutions
publiques. Elle est toujours fortement teintée
de rationalisme et de technocratie. La matière
et la «raison technique» y règnent en maître,
souvent en «religion révélée».

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Un siècle plus tard (écrit en 2008) la science
a enfin pu jouer son vrai rôle, en donnant
des avertissements clairs et institutionnels
sur l'effet de serre.
On est toutefois encore fort loin d'un
fonctionnement normal.

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 Ainsi, la science a aussi apporté la preuve de
l'existence réelle des phénomènes
parapsychologiques et des ovnis, mais ses
propres institutions «ignorent» encore ces
résultats, des découvertes pourtant
beaucoup plus importantes que celle de
l'électricité. Et on continue, à dire au public
que ces domaines ne seraient que des
«croyances»...

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En français, « scientifiques » ne sera
couramment employé qu’à partir du XXe
siècle,
remplaçant « savants ». Comme le note
Ken Adler, c’est le révolutionnaire Jean-
Paul Marat, qui, en 1792, fut le premier à
appliquer l’étiquette « scientifiques » aux
savants de l’époque, lorsqu’il raillait le
projet de l’Académie des sciences de
mesurer la longueur de méridien terrestre
pour définir un mètre étalon dans le cadre
d’un programme d’unification universelle
des poids et des mesures.
En 1970,il y eut rupture épistémologique
avec l’arrivée en force des sciences
humaines.

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Une science doit apporter des
connaissances sur son objet, c’est-à-
dire avoir un contenu. Pour accéder
au statut de connaissance et non de
simple croyance, son contenu doit
être justifiable, c’est-à-dire
vérifiable ou validable.

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CONNAISSANCE

STATUT DE LA
CONNAISSANCE

OBJET:AVOIR JUSTIFIABLE -
UN CONTENU VERIFIABLE

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PARMI CETTE LISTE,QUEL MOT N’EST PAS
SYNONYME DE SCIENCE ??

A – Connaissance
B – Instruction
C- Savoir
D- Compétence

Justifiez votre réponse.

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Cette distinction est centrale. Les sciences formelles se
distinguent des sciences
empiriques en ce sens qu’elles ne
Les sciences empiriques sont les se réfèrent pas à notre perception
sciences qui font appel à du monde extérieur.
l’expérience sensible (c’est-à-
dire aux perceptions que nous
avons du monde par nos cinq Ces sciences font donc
sens) pour bâtir leurs théories. abstraction du contenu pour se
focaliser sur la forme. Par
exemple, lorsqu’un
L’objet des sciences empiriques mathématicien définit l’addition
est donc supposé ne pas être une dans le cadre de l’arithmétique, il
pure création de l’esprit humain ne spécifie pas ce qui est
,et être lié à une réalité additionné (des choux, des
extérieure. carottes, …) : il définit un cadre
formel pour cette opération, qui
Parmi les sciences empiriques, on pourra ensuite être utilisé pour
compte : mécanique, physique, chaque cas particulier.
chimie, biologie, sociologie,
économie, … Le principal exemple de science
formelle est donné par les
mathématiques.
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Sciences de la nature et
sciences humaines et sociales Sciences dures et sciences molles

Ces sciences sont toutes des Ce critère, souvent retenu par le


sciences empiriques. grand public, est un critère très
Les sciences de la nature flou souvent associé à un
(mécanique, physique, chimie, jugement de valeur :
biologie, …) ont pour objet le Les sciences les plus dures seraient
fonctionnement interne de la les plus « scientifiques », les plus
nature. sérieuses, les plus rigoureuses.
Les sciences humaines et sociales Les sciences dites dures sont:
(économie, sociologie,
psychologie, …) étudient le Les sciences formelles et les
comportement humain et les sciences de la nature.
structures sociales, c’est-à-dire Les sciences molles sont:
ce qui est spécifiquement humain Les sciences humaines et sociales.
(bien que la notion de
spécifiquement humain soit de
plus en plus affaiblie par les
résultats récents provenant de
l’étude de certains animaux
comme les grands singes).
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Une telle classification est Il faut noter qu’aucune
par nature subjective, en des grandes
ce sens qu’elle est faite classifications proposées
en se basant sur des n’est réellement
critères dont le choix n’a satisfaisante, puisque
rien d’évident ni l’on trouve des cas
d’automatique, comme le particuliers qui ne
prouve le fait que de rentrent pas (ou très
nombreuses classifications difficilement) dans le
aient été proposées au cadre d’analyse proposé.
cours des vingt cinq
derniers siècles.

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Deux démarches pour définir ce qu’est une SCIENCE

1.Démarche normative, qui consiste à édicter, a priori, les normes


de scientificité
c’est-à-dire de donner les critères qui permettent de statuer sur le
caractère scientifique d’une discipline

2.Démarche descriptive qui consiste à analyser les différentes


disciplines reconnues comme scientifiques, et à en dégager a
posteriori les points communs, qui seront ensuite pris comme des
critères de scientificité.

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**Existe-t-il des critères de scientificité qui soient
universels et qui soient valables à toutes les époques
du développement des sciences ? Ce point fait l’objet
d’un débat.
**Le savoir scientifique est dit objectif : il est
(idéalement) indépendant de la personne menant
l’opération de vérification.
Un autre caractère central de la science est le
caractère universel de son contenu.
**L’espace et le temps scientifiques sont en cela
homogènes et isotropes.

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**Une discipline scientifique se doit d’être
capable d’expliciter ses moyens
d’investigation et sa méthode de
construction de la connaissance.

**l’objet dont traite une science doit être


clairement identifié. Se pose ici le
problème de la définition des frontières
du domaine couvert par une discipline
scientifique, et de son possible
chevauchement avec d’autres disciplines
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Le problème de la démarcation entre une
démarche scientifique et une démarche
spéculative (pseudoscience, idéologie) a été posé
par Karl Popper.

Pour Popper, la science se doit de fonctionner de


manière déductive, allant du général (de la
théorie) au particulier (du fait, empirique). Ainsi,
elle devrait procéder en trois temps : théorie,
déduction de conséquences, expérience (pouvant
réfuter la théorie).

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La vérification de la scientificité d'une
démarche se prétendant scientifique
comporte quatre étapes :

1/l'évaluation de la cohérence du système


théorique
2/La mise en évidence de la forme logique
de la théorie
3/la comparaison à d'autres théories
4 /Les tests empiriques.(Pratique)

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3) THÉORIE
(ON TENTE D’EXPLIQUER LE LIEN ENTRE LES OBSERVATIONS)

2) GÉNÉRALISATION 4)HYPOTHÈSE
(ON FAIT UN LIEN ENTRE LES (ON PRÉDIT UN PHÉNOMÈNE QUI DEVRAIT
OBSERVATIONS : ON CHERCHE CE QUI EST LOGIQUEMENT ÊTRE DÉDUIT DE LA
COMMUN AUX PHÉNOMÈNES) THÉORIE)

1) OBSERVATION
(ON OBSERVE LE PLUS DE PHÉNOMÈNES LE PLUS PRÉCISÉMENT POSSIBLE)
OU
5) EXPÉRIMENTATION
(ON VÉRIFIE SI L’HYPOTHÈSE EST VRAIE OU NON )

SI L’HYPOTHÈSE EST
SI L’HYPOTHÈSE EST
VRAIE, ON CONSERVE
FAUSSE, ON REPART LE
LA THÉORIE JUSQU’À
CERCLE (ÉTAPE 2)
NOUVEL ORDRE
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Plusieurs arguments sont récurrents dans le débat public
considérant l’économie comme n’étant pas une science:
ARGUMENT 1 : »Dans les vraies Sciences(sciences dures -
les mathématiques)»,les mêmes causes produisent
toujours les mêmes effets, ce n’est pas le cas toujours
dans les science humaines.
ARGUMENT 2: « Les vraie sciences sont prédictives ,les
sciences sociales ne le sont pas»
ARGUMENT 3: « Dans les vraies sciences, tous les
scientifiques sont d’accord entre eux (il y a consensus)
alors que dans des sciences humaines, des opinions
s’opposent ».
En toute rigueur ,aucun de ces arguments n’est recevable.

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1

Pourquoi la
philosophie n’est pas
une science?

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2

Pourquoi la
philosophie n’est pas
une science?

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»La connaissance est une
croyance vraie et
justifiée. »

LA CONNAISSANCE SELON
NOZICK ET DRETSKE
La connaissance trouvée
indépendamment par F.
Dretzke en 1970 et par
Robert Nozick en 1981;

« Connaître, c’est suivre


la vérité à la trace ».

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Définition 1: - État de l'esprit de celui qui connaît et discerne.
La connaissance de Dieu. La connaissance du bien et du mal. La
connaissance du cœur humain.

Définition 2 : - État de celui qui se connaît lui-même, qui a le


sentiment de son existence. Quoique voisin de l'agonie, il avait
toute sa connaissance. Être sans connaissance, être privé de
sentiment. Perdre connaissance, perdre le sentiment. Reprendre
connaissance, sortir d'un évanouissement, d'un état de coma,
d'un état de délire.
Définition 3 : - Terme de procédure. Droit de connaître et de
juger. La connaissance de ce crime appartient à tel tribunal.
Définition 4: - Au plur. Lumières acquises, savoir, érudition sur
divers sujets. Il a, il possède des connaissances très variées. Les
connaissances humaines. Dans l'état actuel de nos
connaissances.

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La Connaissance…

Une connaissance est


intérieure à la personne et
n’est donc pas stockable.
Elle est singulière. Aucun
manuel ne peut référencer
des connaissances. Ainsi
nous avons tous des
connaissances différentes
même si un même savoir
est abordé.

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Définition 1 : - Avoir connaissance de.
Définition 2 : - Qui vous savez, que vous savez, se dit quand on ne veut pas nommer
la personne ou la chose à une personne qui la connaît bien.
Définition 3 : - Ne savoir qu'une chose, être uniquement préoccupé d'une chose. Les
Spartiates ne savaient qu'une chose, c'était le dévouement à la patrie.
Définition 4 : - Je ne sais qui, et, substantivement, un je ne sais qui, un homme peu
connu ou peu considéré.
Définition 5 : - Par manière de doute et d'interrogation.
Définition 6 : - Dieu le sait, se dit pour exprimer notre ignorance dernière sur une
chose.
Définition 7 : - Posséder une science, un art, un métier. Savoir la grammaire. Il sait le
latin. Il ne sait pas son métier.
Définition 8 : - Savoir, suivi d'un infinitif, être habile, être accoutumé à faire quelque
chose. Savoir jouer du violon. Il ne sait pas danser.

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Qu’est-ce qu’un savoir ?

Le savoir c’est ce qui relève d’une


communauté qui a statué sur une
connaissance érigée alors en savoir. C’est
exactement ce qui se passe sur les savoirs
académiques.
Prenons plusieurs plans de cours, relevons
les similitudes. Dégageons ainsi les savoirs
incontournables qui doivent être abordés
pendant une formation.
Ensuite, une discussion sera entamée avec
les principaux intéressés pour s’assurer de
transformer ces savoirs en connaissances.

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« La connaissance n’est pas une poupée
russe »
Selon Merieu, on peut empiler des savoirs mais
pas des connaissances. Les connaissances se
transforment, se combinent en fonction de
chaque individu, des représentations qu’ils se
font des savoirs et de son socle de
connaissances.
En sortant de formation, chacun aura retenu des
concepts différents même si le plan de cours est
à la base identique.

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L’observation : Définition

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Dans les deux cas, le scientifique interroge la
nature pour obtenir des données qui vont alimenter
sa réflexion.
Dans le cas de l’observation, le scientifique est
idéalement neutre, passif .Il ne cherche pas à
modifier le déroulement naturel des faits.

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C’est par exemple le cas de l’astronomie, de
l’astrophysique et de la climatologie :

Il est impossible de perturber une étoile pour


valider un modèle de son fonctionnement. On
ne peut que mesurer les signaux émis par les
étoiles observables.

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Il en est de même pour le climat : le
climatologue ne dispose que d’un seul
exemple qu’il ne peut modifier à volonté.
C’est pourquoi les résultats provenant de la
paléoclimatologie sont si importants : à
défaut d’avoir plusieurs planètes semblables
à la Terre à observer, on cherche à collecter
le plus possible d’informations sur les états
passés du climat.

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introduction à l'épistémologie des Sciences / 2017 - 2018 62
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