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Choix des matériaux et des procédés

Cours
Master Conception et fabrication mécaniques
Semestre 9

Parcours
Conception avancée
Multimatériaux

Serge Mouton
s.mouton@crmi.u-bordeaux1.fr
Sélection des procédés

• Relations procédés/matériaux

• Procédés de mise en œuvre des matériaux.

• Principaux paramètres caractéristiques des procédés.

• Sélection des procédés.

• Organisation des procédés.

• Choisir un procédé.

• Exemple.
Relations procédés / matériaux

Matériaux = propriétés physico-chimiques spécifiques

Réponses spécifiques aux différentes tentatives de mise


en œuvre.
Procédés de mise en œuvre des matériaux métalliques

Ces procédés exploitent deux


caractéristiques essentielles des
métaux et alliages.

Leur température de Leur ductilité intrinsèque,


fusion relativement éventuellement favorisée
accessible aux par l’élévation de
technologies actuelles. température.
Procédés de mise en œuvre des matériaux métalliques
Procédés de mise en œuvre des céramiques et des verres minéraux

La température de fusion des céramiques est généralement élevée donc


pas de fonderie ou de moulage pour obtenir une pièce en céramique.
On a alors recours aux techniques de frittage.
Procédés de mise en œuvre des polymères et des élastomères

Les polymères

Thermoplastique Thermodurcissable
donc malléable à donc polymérisant à
chaud chaud

Les élastomères sont mis en forme par des


procèdès similaires à ceux des polymères
thermodurcissables.
Procédés de mise en œuvre des polymères et des élastomères
Procédés de mise en œuvre des composites

La plupart des procèdès vus sont compatibles avec


l’incorporation au polymère de particules ou de fibres courtes.
(composites à renfort particulaire ou par fibres courtes, et à
matrice organique)

Les procèdès employés pour les autres types de composites


différent essentiellement en fonction de la nature de la
matrice du composite.
Procédés de mise en œuvre des composites
Procédés de mise en œuvre des multimatériaux

Des mousses et des matériaux cellulaires, peuvent être fabriqués


à partir de pratiquement tous les matériaux homogènes.
Les multimatériaux et les matériaux à gradient de propriétés sont
élaborés par des techniques de dépôt, traitement superficiel,
collage, stratification ou assemblages proches de celles utilisées
pour certains composites.
Principaux paramètres caractéristiques des procédés

Impossibilité de choisir un matériau pour une


fonction indépendamment du procédé de mise en
œuvre.
Il faut définir les principaux paramètres
qui interviennent dans la sélection d’un
procédé.

Principales propriétés Caractéristiques Caractéristiques liées


d’aptitude à la mise techniques de la au contexte technico-
en œuvre du matériau pièce qui influent économique
à travailler sur sa fonctionnalité
Paramètres liés au matériau mis en œuvre

La température de fusion du matériau doit être comparée à


la température maximale techniquement possible pour la
mise en œuvre du procédé envisagé.

Cette température conditionne la température maximale


d’utilisation du produit fini
Graphique CES

Alliages de zinc

Alliages de magnésium

Alliages d'aluminium

Composites de carbure d'aluminium/silicium

Alliages de cuivre
Procédés de fonderie

Fontes de fer

Univers des Procédés:\Mise en Forme\Fonderie Acier à haute teneur en carbone

Acier inoxydable

Acier à teneur moyenne en carbone

Alliages de nickel

Acier faiblement allié

Acier à basse teneur en carbone

Alliages de titane

500 1000 1500


Température de fusion (°C)
Paramètres liés au matériau mis en œuvre

La dureté du matériau travaillé retentit sur les efforts à


appliquer si l’on souhaite le déformer ou l’usiner, sur la
taille et la puissance des machines, sur l’usure et la durée de
vie des outillages.

Tout en étant transmise à la pièce fabriquée, cette dureté


peut être modifiée par l’opération de mise en forme, en
particulier dans le cas des métaux et alliages susceptibles de
s’écrouir lors d’une déformation et de recristalliser lors d’un
recuit.
Graphique CES

Alliages de plomb

Alliages d'aluminium

Alliages de magnésium

Composites de carbure d'aluminium/silicium

Alliages de cuivre

Univers des Procédés:\Mise en Forme\Déformation Alliages de zinc

Acier à basse teneur en carbone

Alliages de nickel

Alliages de titane

Acier inoxydable

Acier à haute teneur en carbone

Acier faiblement allié

5 10 20 50 100 200 500


Mesure de dureté Vickers (HV)
Paramètres liés au matériau mis en œuvre

L’impact du procédé sur l’environnement, rejets, résidus, etc..


induit un surcoût de mise en œuvre difficile à évaluer.
De même qu’un mauvais choix du procédé d’assemblage peut
rendre difficile son démontage et son recyclage.

Dans la pratique on mesure les aptitudes des matériaux


expérimentalement grâce à des essais standardisés.
Ils permettent de vérifier si la combinaison matériau procédé
permettra d’obtenir les caractéristiques fonctionnelles nécessaires à
la pièce.
Paramètres imposés par la fonction de la pièce

La taille de la pièce, définie par son volume ou sa masse,


s’avère parfois incompatible avec la capacité des installations.

La forme générale de la pièce à obtenir constitue également un


indicateur possible, ce paramètre peut être chiffré à partir de
l’élancement λ de la pièce (rapport de la plus petite cote à la plus
grande).

La valeur de la plus petite dimension cotée conditionne le


choix du procédé, dimension du plus petit détail, épaisseur
minimale, etc..
Paramètres imposés par la fonction de la pièce

Le niveau de complexité de la pièce pouvant être estimé à partir


de la liste des cotes indépendantes de la pièce (l1,l2,..,ln) et des
précisions nécessaires pour chacune d’elle (∆l1, ∆l2,.., ∆ln).
La complexité C peut s’écrire sous la forme :

Clog 2  
 l1 ln 
 l1 ln 
,,

On peut cependant penser que la complexité d’une pièce ne résulte


pas uniquement du nombre de cotes, mais aussi de leur disposition
relative, ce que ne traduit pas l’indice ci-dessus.
Paramètres imposés par la fonction de la pièce

La valeur absolue de la tolérance exigée sur la cote la plus précise


de la pièce, conditionne elle aussi en grande partie le procédé
d’obtention.
Les valeurs de rugosité exigées sur certaines surfaces
fonctionnelles d’une pièce conditionnent le couple
matériau / procédé à mettre en œuvre.

Parmi les caractéristiques économiques figurent l’effectif N de la


série de pièces identiques à produire. Les procédés sont plus ou
moins bien adaptés à des séries faibles ou importantes
(principalement à travers le coût de fabrication qu’ils impliquent).
Paramètres liés au contexte technico-économique

Ces paramètres feront l’objet d’une présentation indépendante.


Sélection des procédés

La sélection des procédés est moins développée et fait


actuellement l’objet de recherche intensive.

On peut tracer des cartes de sélection de procédés, elles


sont utiles dans une première approche, mais difficile
d’usage, les différents domaines ne sont pas clairement
séparés, de plus il est courant que l’on sélectionne non pas
un procédé mais une chaîne de procédés.
Sélection des procédés

Actuellement la sélection est étroitement couplée à une


estimation des coûts. La démarche de sélection de
matériaux consiste actuellement à définir pour chaque
procédé un ensemble d’attributs qui correspond au
domaine normal d’utilisation du procédé.
En dehors du domaine, le coût est prohibitif ou la mise
en œuvre est impossible.
On peut alors développer une procédure d’estimation
des coûts permettant la sélection.
La difficulté réside dans l’obtention des données
économiques permettant de faire cette estimation des
coûts.
Les procédés

Procédé : une méthode pour former, assembler ou traiter en surface un matériau


Mise en forme

Mise en forme
Moulage en sable Extrusion soufflage

Traitement surface
Assemblage

Soudure par fusion Enduit thermique


Organisation des procédés

Royaume Familles Classes Membres Attributs

déformation cire perdue


sable 1
moulage taille
moule fermé
sable 2 forme
poudre
coquille section mini
Procédés usinage sable 3
sable rugosité
fonderie ……..
……... tolérance
composite ……….
……...
……..

Fiche d’un
procédé
Classification de forme des matériaux à transformer

Formes

Prismatiques Plaques 3-D

Circulaires Non-circulaires Planes Non planes Pleines Creuses

 tréfilage, extrusion, roulage : Formes prismatiques


 Matriçage, pliage, repoussage, emboutissage : Plaques
 moulage, coulage, technologie des poudres : Formes 3-D
Recherche de données pour les procédés

 Manuels, compilations.

 Fiches techniques des fabricants d'équipements


Aucune perspective, ou
 Internet (e.g. www.DesignInSite.dk) comparaison entre les
classes de procédés
 CES recherche globale

recherche par nom


Critères de sélection de procédés dans CES

Les attributs physiques de la pièce à obtenir.

Rugosité : rugosité arithmétique (ra, indice de rugosité normalisé).

Rugosité de surface : niveau de qualité de surface subjectif.


Critères de sélection de procédés dans CES

Les attributs économiques du procédé.


Critères de sélection de procédés dans CES

Les caractéristiques du procédé.

Discontinu : procédé d’élaboration d’entités discontinu dans le


temps.

Continu : procédé d’élaboration d’entités continu dans le temps.

Prototypage : procédé d’élaboration d’entités de type prototype.


Critères de sélection de procédés dans CES

Les attributs de forme de la pièce à obtenir.

Les différentes caractéristiques de géométrie de pièces à obtenir.


Méthode de sélection des procédés dans CES

Tous procédés

Épaisseur X de section
S1 > S > S2 X1 > X > X2
Tolérance

Masse

Procédés Matériaux Forme


T< T1

sous-ensemble de procédés

Utiliser des diagrammes à barres.


La masse, la tolérance et l'épaisseur de section sont des attributs importants.
Une combinaison de limite d’attributs et de diagrammes à barres est une bonne solution.
Choix de procédé pour un isolant de bougie d’allumage

Spécification

Fonction Isoler

Contraintes • Classe matériau Céramique


• Classe procédé Primaire,discontinu Isolant
• Classe forme Prismatique
Avec axe de symétrie, creux Corps métallique

• Masse 0.05 kg
• Section min. 1.2 mm
• Tolérance < 0.2 mm
Électrode central
• Rugosité 10 μm
• Taille série >100 000

Variables libres • Choix des procédés


Diagramme matériaux / masse

Sélection
gamme de
poids.
Diagramme Section pièce / procédé primaire

Sélection de
section.
Diagramme Tolérance / classe de forme de pièce

Sélection de
tolérance.
Diagramme Rugosité / procédé primaire

Sélection de
rugosité.
Diagramme taille série / procédé discontinu

Sélection de
taille série.

Procédés pour l’isolant de bougie

En raison de la grande taille du lot, les processus les plus appropriés sont :
La métallurgie des poudres et le moulage par injection de poudre.
Modélisation des coûts

• Modélisation des coûts.

• Les entrées du processus de fabrication.

• Les ressources intégrées dans le coût.

• Le modèle de coût.

• La mise en forme et le coût.

• L’assemblage et le coût.

• Les traitements de surface et le coût.

• Coût total de fabrication.

• Exemples.

• Conclusions.
Pourquoi estimer les coûts ?

Estimer la viabilité d’un


nouveau matériau ou
d’un nouveau procédé.

Évaluer les coûts


relatifs de différents
procédés ou couple Pouvoir estimer les coûts
procédés/matériaux suffisamment
pour un cahier des précisément pour les
charges. utiliser comme
argumentaires dans une
négociation compétitive.

Identifier dans un procédé


d’élaboration d’un matériau
les étapes qui augmentent le
coût afin de trouver des
moyens pour rentabiliser le
procédé.
Modélisation des coûts

Méthode Description Utilisation


Estimation des coûts à partir
de données anciennes
proches du produit à Au stade de conception
Interpolation
réaliser : applicables dans un domaine limité
uniquement dans un
domaine limité.
Estimation des coûts à partir
de la consommation des
Classement des
ressources.
Ressources procédés tôt dans la
Cette méthode très générale
L’estimation des coûts permet de comparer des
conception
procédés très différents.
pour le choix des
Extension des méthodes
matériaux et des basées sur les ressources
procédés nécessite une avec une modélisation Classement des
Modélisation technique qui prend en procédés + analyse
évaluation relative. compte des paramètres détaillée des coûts
physiques du procédé
comme la cadence, le coût ..
Découpage de la fabrication
en étapes, estimation des
temps et des ressources Analyse détaillée des
Production nécessaires pour chaque coûts pour un procédé
étape. Nécessite une défini
connaissance de toute la
chaîne de production.
Les entrées du processus de fabrication

Matériaux

Energie

Processus de
Entrées avec Capital Produit
fabrication
coût associé Temps

Information

Déchets et
énergie
La fabrication d’un composant consomme des ressources. Le coût final du
composant fabriqué est la somme des coûts des ressources utilisées.
Les ressources intégrées dans le coût

Ressources Symbole Unité

Matériaux, inclus consommables Cm euro/kg

Capital, coût d'équipement Cc euro


coût d'outillage Ct euro

Temps, (coûts horaire) C L euro/hr

Énergie, puissance P kW
coût énergétique Ce eu/kW.hr

Information R & D, brevets Ci euro/hr


Le modèle

Le coût de production d’un composant de masse m (masse des différents


matériaux utilisés pour l’élaboration du composant) nécessite un coût Cm.
La première contribution au coût de revient unitaire est celle du matériau
augmentée d’une fraction de produit de départ qui est perdue (f).

C1 mC m
(1 f)
Le modèle

Le coût Ct.d’un ensemble d’outillage d’usure (moules, matrices, gabarits, etc..) doit
être dédié à la production de ce composant simple. L’outillage est amorti en
fonction de la taille de la production n. Dans le cas d’une fabrication de très
grande série le remplacement d’un tel outillage peut être nécessaire.

Ct  n 
C 2   INT   0.51  
n   nt 
nt est le nombre d’unités qu’un ensemble d’outillage produira avant d’être
remplacé. Très souvent n > nt.
Le modèle

Les frais financiers d'équipement, Cc, peuvent correspondre à une partie d’équipement
d’un ensemble. La mise en forme de poudres sous pression peut être employée pour
fabriquer différents composants par l'installation de différents ensembles de matrices.
Il est habituel pour convertir les frais d’équipements non dédiés, et le coût d’emprunt
du capital lui-même, en frais généraux, de les diviser par le capital d’amortissement
dans le temps (5 ans) two, l’excédent étant récupéré.

1  Cc 
C3   
n  Ltwo 
La quantité Cc/two est un coût par heure provenant de l’équipement si il est utilisé sans
interruption.
C’est rarement le cas, ainsi on divise Cc par un facteur de charge L (fraction de temps
pendant laquelle l’équipement est productif).
Le coût par unité est le coût horaire divisé par le nombre n d’unités produites.
Le modèle

Le coefficient d'imputation des coûts indirects (Coefficient utilisé par l'entité pour
imputer des charges indirectes à des produits ou des services) devient un coût par
 (unité produites par heure).
unité, une fois qu’il est divisé par n

 C oh 
C4   
 n 
Le modèle

Le coût total de mise en forme Cs est la somme des quatre termes.

 mCm   Ct   n  1  Cc  
Cs        INT   0.51    Coh 
1  f   n    nt  n  Ltwo 

Certaines des constantes apparaissant dans cette équation sont relativement


faciles à évaluer, d’autres comme le coût horaire demandent plus de soin.
On peut affiner ce modèle en intégrant des informations dépendantes du coût
capital du coût d’outillage et du taux de production (unité produites par heure).
Utilisation du modèle pour choisir un procédé de mise en forme

On peut comparer les coût de procédés concurrents, en exprimant graphiquement


le coût unitaire par rapport à la taille en lots.
Les coûts
d'outillage
Coût relative par unité

dominent

Les coûts du
matériau et
de la main-
d'oeuvre
dominent

Volume de production (unités)

Les procédés en concurrence diffèrent habituellement en coût Ct d'outillage et


 , c’est pourquoi leurs courbes sont concourantes
taux de production n
Pour de petites tailles en lots le prix de revient unitaire est dominé par les coûts
fixés par l'outillage. À mesure que la taille n en lots augmente, la contribution de
l’outillage au prix de revient unitaire tombe (à condition, naturellement, que
l'outillage est une durée de vie qui soit plus grande que n) jusqu'à ce qu'il atteigne
une valeur qui est dominée par les coûts variables, coûts matériaux, coût du travail
et d'autres coûts indirects. La taille économique en lots, souvent citée pour un
procédé, est le nombre de lots n qui pour un procédé, d'une manière générale,
coûte moins cher qu’avec les procédés concurrents. Les comparaisons de cette
sorte guident le choix des procédés.

 mCm   Ct   n  1  Cc  
Cs        INT   0.51    Coh 
1  f   n    nt  n  Ltwo 
Utilisation du modèle pour choisir un procédé de mise en forme

La taille économique en lots, souvent citée pour un procédé, est le nombre de lots
n qui pour un procédé, d'une manière générale, coûte moins cher qu’avec les
procédés concurrents. Les comparaisons de cette sorte guident le choix des
procédés en accentuant les éléments augmentant ou diminuant le coût. Son
exécution exige une base de données avec des valeurs approximatives pour les
entrées. Une fois qu’une première sélection est faite, il devient intéressant de
chercher des valeurs plus précises pour les procédés sélectionnés.

CES énumère les attributs de centaines de procédés et contient des données


approximatives pour les coûts du capital et de l’outillage, le taux de production,
la durée de vie de l’outillage, etc..
Certains paramètres ne sont pas énumérés car ils ne sont des attributs du
procédé lui-même mais dépendent de la conception ou du matériau.
Comparaison de deux procédés (CES)

Injection moulage

Accès aux paramètres définis par


l'utilisateur

Édition graphique
Comparaison de deux procédés (CES)

Thermoformage
Comparaison de deux procédés (CES)

Une étude entre deux procédés en concurrence injection moulage et thermoformage.

Capital write off :capital d’amortissement dans le temps (5 ans)


La bande ombragée encadre une gamme des coûts. Le bord inférieur de la
bande utilisent les limites inférieures des gammes pour les paramètres entrés,
elle caractérise les pièces simples exigeant seulement une petite machine et un
moule peu coûteux. Le bord supérieur emploie les limites supérieures des
gammes ; il décrit de grandes pièces complexes exigeant une plus grande
machine et un moule plus complexe. En comparant les graphes nous notons
que le thermoformage, avec des petites tailles de lots, est beaucoup moins cher
que l'injection moulage, mais que pour une taille en lots d’approximativement
1000 pièces l'injection devient le processus le meilleur marché.
Comparaison pour l’injection moulage. Ici le prix de revient unitaire est tracé par
rapport au coût matériel pour un processus simple avec une taille en lots (1000).
Le coût procédé domine, le coût matériau est approximativement de 18F/kg, on
peut améliorer le coût en cherchant des matériaux moulables meilleurs marché
ou en augmentant le taux de production.
Mais à une taille en lots de 1 000 000
(non représentée) le coût matériau
domine le prix de revient unitaire à
moins que le matériau coûte moins
que 3€/kg ;
s'il coûte plus, des économies pourraient
être réalisées en employant un matériau
meilleur marché.
Comparaison de plusieurs procédés

Des études de cette sorte permettent de comparer deux procédés, mais ils ne
permettent pas de hiérarchiser facilement une grande population de procédés en
concurrence. Ceci peut être réalisé en traçant le prix de revient unitaire pour une taille
choisie en lots. La boîte de dialogue permet de définir les paramètres utilisateur, y
compris la taille en lots. Le logiciel évalue pour chaque membre de la population par la
valeur moyenne du coût les procédés qui sont les plus économiques.
Comme expliqué plus tôt, le rang est basé sur des données très approximatives ;
mais notez que les processus les plus chers sont plus de 100 fois plus cher que les
meilleurs marché ; une erreur de facteur dans les entrées change seulement
légèrement le rang final.
Utilisation du modèle pour choisir un procédé d’assemblage

Les contraintes qui dominent pour choisir un procédé d’assemblage proviennent


habituellement du matériau ou des matériaux à assembler, de la géométrie de
l’assemblage et des charges à supporter. Des contraintes secondaires
(assemblage imperméable à l'eau, ou démontable, ou conducteur électrique, par
exemple) sont à intégrer. Une analyse de la consommation des ressources,
comme pour les procédés de formage peut permettre de réduire le coût, de cette
façon nous arrivons à un coût approximatif d’assemblage C par unité de
production (un produit entièrement assemblé = une unité) de :


Cj  Cconsommables
all joints
C t
 Cc
ntotal Ltwo

Coh tprocédé
 t
setup 

nbatch 

Cconsommables est le coûts des consommables de l’assemblage, ntotal est le nombre


d’assemblage à faire pour une production réalisée en plusieurs série de nbatch
assemblages chacune requièrent un temps tsetup d’installation.
tprocess est le temps pour realisé un assemblage.
Utilisation du modèle pour choisir un procédé d’assemblage

Le paramètre qui influence le coût total d’assemblage est le temps procédé tprocess.
La clef d’un assemblage peu coûteux est le traitement rapide du procédé. Une
méthode à trois étapes permet de mieux cerner le coût assemblage.
- conception du produit, est ce que chaque partie du mécanisme est nécessaire ?
- estimation du délai d'assemblage tproccess, en additionnant les temps des procédés
requis pour chaque étape d'assemblage, en utilisant les données historiques qui
définissent des temps élémentaires pour un assemblage: type d’assemblage, facilité
d’accès, condition pour l'alignement et qualité d’assemblage.
- calcul d’un délai d'assemblage idéal de (tprocess) calculé en assignant 3 secondes
(un minimum empirique) à chaque étape d’assemblage. Ce délai d'assemblage idéal
est divisé par tprocess estimée et donne le DFA, exprimé en pourcentage :

DFAindex
tprocessideal
100
tprocess
C’est une mesure d’efficacité de l’assemblage, une valeur basse de l’index ≤ 10%
suggère qu’il y a des pièces pouvant subir des réductions de tprocess et donc un gain
de coût.
Cette méthode se concentre exclusivement sur l’assemblage mécanique, et permet
la comparaison entre des choix alternatifs.
Utilisation du modèle pour choisir un procédé d’assemblage

Les conclusions qui peuvent être tirées sont que : pour une petite série, les coûts
outillage dominent (choix de procédés avec faible coût outillage) et pour une grande
série le défi est de réduire tprocess (cela favorise les procédés de soudage automatisé
par points).
Il est très difficile d’obtenir des données numériques pour les paramètres de
l’équation, il est cependant possible de hiérarchiser les différents coûts suivant trois
niveaux afin de réaliser un classement des procédés en concurrences.
Utilisation du modèle pour choisir un procédé de traitement de surface

Le traitement de surface apporte des propriétés telles que précision dimensionnelle,


qualité de surface, de résistance à la corrosion, de dureté superficielle. Les
contraintes qui dominent dans le choix d’un traitement sont les propriétés extérieures
qui sont recherchées et le matériau auquel elles doivent être appliquées. Il existe des
contraintes secondaires : capacité de traiter les surfaces ou les formes. L'approche
basée sur les ressources donne une idée de comment aborder l’augmentation du
coût lié aux traitements.

ntotal Ltwo

CST Cconsommables Ct  Cc C oh  tn
traitement
per run
 tsetup 
nbatch 
Cconsommables est le coût des consommables pour les matériaux traités par unité de
production, les matériaux, ici, sont souvent chers, et le gaspillage parfois élevé.
Les frais financiers peuvent être importants, mais les équipements sont souvent
employés pour traiter beaucoup de composants en même temps.
- nombre de pièces traitées en une fois = nper run
- nombre total traité en plusieurs fois = nbatch.
Considérons deux exemples. La peinture est possible avec un équipement très
simple (Ct et Cc sont faibles), mais l'application prend du temps, et la peinture doit
sécher à une certaine température avant que l'objet peint puisse être manipulé. il
est plus facile de pulvériser des peintures à base de solvants organiques qui
sèchent plus vite (contrairement aux peintures à base d'eau), favorisant leur
utilisation en dépit des problèmes écologiques considérables qu'elles créent.
En revanche, si on désire ajouter de la précision à la surface cela implique des
opérations d'usinage qui ne change pas la forme de manière significative.
L'équipement et l'outillage doivent être construits avec une grande précision pour
garantir la précision d’usinage. Cela apporte des contraintes sur le coût de
l'outillage, Ct, et sur les frais financiers et d'équipement Cc. Et plus la précision et la
finition sont importantes, plus le temps d'installation tsetup est long. Le coût monte
rapidement avec la précision désirée.
Utilisation du modèle pour choisir un procédé de traitement de surface

Comme avec l’assemblage, il est très difficile d'obtenir des données numériques pour
les paramètres de l’équation. Les outils de présélection hiérarchisent les facteurs des
coûts principaux, outillage, frais financiers et le coût horaire en trois niveaux : bas,
moyen ou haut, donnant ainsi un ordre fonction du coût sur les procédés en
concurrences.
Coût total de fabrication

N'importe quel produit se compose de composants, dont chacun est mis en


forme. Ils sont assemblé avec plus ou moins de précision et peuvent subir un
traitement de surface avant ou après l’assemblage. Le coût final du produit est la
somme des contributions de la mise en forme, de l’assemblage et du traitement
de surface :

En généralisant, quand la taille en lots est petite, le coût total est dominé par le
coût d'outillage, des gabarits et des montages dédiés. Quand la taille en lots est
grande, il est dominée par le coût matériaux et temps. Ainsi, la production à faible
volume se concentre sur le procédé réduisant au minimum le coût outillage,
même si le procédé est lent ; la production à fort débit, en revanche, exige le
traitement rapide et le gaspillage matériau minimum, même si ceci exige un
outillage cher.
Exemple : Bec pour convertisseur de produits chimiques

10 becs doivent être fabriqués pour une utilisation à hautes températures (1000 °C)
dans des convertisseurs de produits chimiques. Chaque bec est fait d'un superalliage
Chrome à base de nickel, choisi parce qu'il supporte la température et possède une
résistante à la corrosion. Le poids est estimé à environ 0,3 kilogramme et l’épaisseur
minimum doit être de 3 millimètres. Chaque bec a une forme axisymétrique avec un
alésage circulaire central. Rugosité extérieure inférieure à10 m et précision de 0,2
millimètres minimum.
Exemple : Bec pour convertisseur de produits chimiques

En appliquant les critères de filtrage nous obtenons, six classes de procédé


d’usinage manuel, moulage à cire perdue, ou d’autres procédés de moulage à
modèle perdu ,estampage ou forgeage des poudres (le trou central est réalisé par
usinage). Ensuite les procédés obtenus sont rangés par coût. Pour faire ceci,
l'utilisateur doit fournir les informations liées à la conception : taille en lots (le
nombre de becs à faire, coefficient d’imputation des coûts indirects, facteur de
charge,etc...
Ici chaque barre montre le coût d’un procédé pour faire un bec. Les procédés
qui ont réussi cette étape de filtrage sont marqués. Pour une taille en lots de
10, le moulage en cire perdue et l’usinage manuel sont les procédés les
meilleurs marché, ils méritent étude plus approfondie.
Si la taille en lots grimpait jusqu' à 10 000, la méthode de poudres offrent
maintenant l'itinéraire le meilleur marché, suivi du forgeage en matrice
fermée et du moulage automatisé.
Exemple : Corps de bouilloire

Le matériau est du polypropylène. La bouilloire contient approximativement 1,5 l


d’eau et a un diamètre d'approximativement 120 millimètres et une hauteur de
200 millimètres. Pour éviter des déformations (faux rond, inclinaison), l'épaisseur
de paroi minimum devrait être 3 millimètres donnant un poids pour le corps
d'approximativement 0,4 kilogrammes. la forme est celle d'une tasse profonde.
Des calculs ont permis de définir la précision nécessaire pour l’assemblage
couvercle bouilloire : 0,5 millimètres minimum. La douceur de la surface est
important pour la facilité du nettoyage et pour l'aspect visuel, rugosité 0,8 m.
Exemple : Corps de bouilloire

En appliquant les critères de filtrage, plusieurs procédés émergent comme


possible : l'injection moulage, le moulage par rotation, et diverses variantes du
moulage par extrusion soufflage. La prochaine étape est de les ranger par coût
approximatif. La bouilloire, est fabriquée en 100 000 unités. La hiérarchisation
suggère l’ injection moulage et le moulage par extrusion soufflage. Le choix
final entre exige une exploration plus détaillée, facile à mettre en oeuvre quand
un nombre limité de procédés sont identifiés.
Les points à retenir

 Réduire le coût au minimum est l'objectif final.

 Le coût peut être modélisé à plusieurs niveaux – cela dépend du but.

 Pour hiérarchiser les matériaux et les procédés par le coût, un modèle


approximatif est nécessaire.

 Un modèle de coût emploie des entrées "génériques" : matériel, temps,


capital, etc..

 Une analyse plus précise peut seulement être basée sur l'information
donnée par les fournisseurs (si l’approvisionnement vient de l'extérieur) ou
des services internes à l’entreprise.
Conclusion

Dans l’industrie actuellement, le coût se pilote par l’aval : le prix de vente


est imposé par le marché visé pour le produit. Le fabricant doit alors agir
sur l’ensemble conception + matériau + procédé, et le mettre au point de
manière à rentrer dans l’enveloppe financière prévue, au besoin en
renégociant avec le demandeur le cahier des charges initial. C’est là, la
base d’une démarche d’analyse de la valeur qui s’avère de plus en plus
indispensable, notamment pour tous les produits de grande diffusion.

L’estimation des coûts est certainement un problème important et difficile


de la sélection des matériaux et des procédés, elle est indispensable pour
pouvoir évaluer la viabilité d’un matériau dans une application donnée.

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