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Macroéconomie

FSJES/ CENTRE DE GUELMIM professeur : AKHSAS


2

Plan du cours
• Introduction générale
• Chapitre I : Le modèle Keynésien simplifié
• Chapitre II : L’introduction des dépenses de l’Etat et
des échanges extérieurs
• Chapitre III : Le modèle IS-LM
• Chapitre IV : Eléments de la comptabilité nationale
• Travaux dirigés
3

Introduction générale

• Définition de la Macroéconomie.
• Naissance et évolution de la science macroéconomique.
• Champ d’application de la Macroéconomie.
• Les agrégats de la Macroéconomies.
4

Définition
• La macroéconomie vient du terme grec
« Makros » qui signifie : grand.
• Elle est une discipline de la science économique
qui a pour objectif l’étude du fonctionnement de
l’économie nationale dans son ensemble
5

Elle répond à des questions telles que :

•Pourquoi certains pays ont-ils connu une forte croissance


économique pendant une période donnée alors d’autres restent
en récession ?
•Pourquoi certains pays connaissent-ils des taux inflation élevés
alors que d’autres réussissent à maintenir un niveau général des
prix stable ?
•Pourquoi tous les pays rencontrent –ils des récessions et des
crises économiques ?
•Pourquoi le chômage est-il élevé dans tel ou tel pays ?
•Comment peut-on utiliser les politiques publiques pour résoudre
les problèmes de la récession, de l’emploi et de la pauvreté.
6

Ces questions s’articulent autours des trois grands


problèmes économiques :

• L’inflation

• Le chômage

• La croissance économique (et le niveau de vie)


7

Naissance et évolution de la science


macroéconomique
• Dans l’Antiquité grecque, la réflexion se
limitait au seul niveau microéconomique
(dans le cadre de la famille).
• Au 15ème et 16ème siècle avec la doctrine
mercantiliste, on passe du niveau familial
au niveau national.
• Au 18ème siècle avec les économiste
physiocrates et classiques.
8

Naissance et évolution de la science


macroéconomique
• Au 20ème siècle avec Keynes (1936) qui
représente le fondateur de la Macroéconomie
moderne.
9

Champ d’application de la
Macroéconomie
• La macroéconomie s’intéresse à l’explication
des relations entre les agrégats d’une
économie nationale dans l’objectif d’étudier
la détermination du niveau de l’activité
économique de la nation.
• Les relations entre les agrégats sont étudiées à
travers le circuit simplifié.
Le circuit économique
Revenu €

Facteurs de production

MENAGES ENTREPRISES

Biens et
services

Dépenses €
Les flux réels

Facteurs production

MENAGES ENTREPRISES

Biens et services
Les flux monétaires
Revenu €

MENAGES ENTREPRISES

Dépenses €
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Cela suggère trois méthodes pour mesurer le


niveau de l’activité d’une économie:

1. Mesurer la production de biens et services


(agriculture, services, industrie . . .) .
2. Mesurer le revenu total généré (salaires, profits,
rente) .
3. Mesurer les dépenses en biens et services
engagées par les ménages, les entreprises et le
gouvernement .
14

Les agrégats utilisées par la


Macroéconomie
Contenu :

- La mesure de la valeur de l’activité économique


( PIB),
- La mesure du coût de la vie : l’indice des prix à
la consommation
- La mesure du chômage : taux de chômage
Données et mesures de la
macroéconomie

Le produit intérieur brut

Le taux d’inflation

Le taux de chômage
16

Le PIB
• Le PIB mesure la valeur de tous les biens et
services finaux produits dans une économie
pendant une période donnée .
• Le PIB exclut donc :
* les biens de consommation intermédiaire .
* les biens usagés .
* les biens domestiques.
*les biens et services vendus dans l’économie
informelle
17

Le PIB

• On distingue entre :

- le PIB nominal: la mesure de la valeur des biens


et services aux prix courants ( du marché) .
- le PIB réel : la mesure de la valeurs des biens et
services aux prix constants (par rapport à une
année de base)
18

Le PIB

le PIB nominal
• Le déflateur du PIB = ------------------ x100
le PIB réel
- Le déflateur du PIB est le rapport entre les prix courants
et les prix de l’année de base.
- Il reflète ce qui se passe au niveau général des prix dans
un pays.
19

2 - Le PIB nominal et le PIB réel


• Le PIB augmente en général, année après
année
• Ces augmentations peuvent être causées par :
– Des augmentations dans les quantités produites
– Des augmentations dans les prix
• Le PIB réel ne varie que si les quantités
produites changent
Tab. 5.220

Le calcul du BIB nominal et réel


Année Prix A Qté A Prix B Qté B PIB nominal PIB réel * IIPPIB *

2003 1Dh 100 2Dh 50 200Dh 200Dh 100

2004 2Dh 150 3Dh 100 600Dh 350Dh 171

2005 3Dh 200 4Dh 150 1200Dh 500Dh 240

* : en choisissant 2003 comme année de base


21

PNB : Produit national brut


• Le PNB est la valeur totale de la production
finale de biens et de services des acteurs
économiques d'un pays donné au cours d'une
année donnée.
• À la différence du PIB, le PNB inclut les
revenus des facteurs en provenance du reste
du monde et exclut les revenus des facteurs
versés au reste du monde .
• Le PNB est national
22

PNB

PNB = PIB
+ ( revenus des facteurs en
provenance de l’extérieur )
– ( revenus des facteurs versés à
l’extérieur)
Données et mesures de la
macroéconomie
Le produit intérieur brut

Le taux d’inflation

Le taux de chômage
24

Inflation

• La hausse du niveau général des prix


s’appelle inflation
• l’inflation est mesurée par l’évolution de
l’indice des prix à la consommation

IPC t – IPC t-1


taux d’inflation = --------------------- X 100
IPC t-1
Indice des prix à la consommation

o IPC : mesure du niveau général des prix

o IPC : mesure le prix d’un panier donné de biens et services à une


année courante par rapport au prix du même panier en une année
de base.

o La tache consiste à collecter le prix de milliers de biens et


services.

o L’IPC synthétise les prix de tous ces biens en une seule mesure
du niveau général des prix
IPC et déflateur du PIB

Indice de Laspeyres : IPC =


 PQ  base

 P Q 
base base

Indice de Paasche : Deflateur du PIB =


 P  Q
 P  Q
Base
27

Le calcul de l’indice Laspeyres et


Paasche
Années Prix A Qté A Prix B Qté B Indice Indice Taux Taux
Laspeyres Paasche inflation inflation
laspeyres Paasche

2003 1 dhs 100 2 50 100 100 - -

2004 2 150 3 100 175 171 75 % 71 %

2005 3 200 4 150 250 240 42.85% 40.35 %


28

• On remarque que :

IPC > déflateur du PIB

on conclut que IPC surestime l’inflation,


29

Les causes de l’inflation

• Les causes de l’inflation sont liées aux


types d’inflation :
- l’inflation par la monnaie : l’inflation est le
résultat de la création excessive de la
monnaie
- l’inflation par la demande : la hausse des
prix provient d’un déséquilibre entre l'offre
de biens, qui est insuffisante, par rapport à
la demande des consommateurs
30

Les causes de l’inflation

• L'inflation par les coûts : Elle se traduit par


une répercussion sur les prix de vente d'une
augmentation du prix des matières
premières, des salaires ou des autres coûts
auxquels les entreprises doivent faire face.
31

Inflation, déflation et désinflation

•L'inflation est la hausse des prix,


•La déflation est la baisse des prix
•La désinflation désigne la baisse du taux
d'inflation
Données de la macroéconomie

Le produit intérieur brut


(revenu global de tous les agents d’un pays)

Le taux d’inflation
(la vitesse avec laquelle les prix augmentent)

Le taux de chômage
(la part de la population active sans emploi)
33

Le taux de chômage

Le taux de chômage mesure la part de la


population active sans emploi.

La population active ?
Population active occupée au sens
du BIT

La population est constituée par les personnes en âge de


travailler ( 15 ans) et désirant travailler, qui ont un
emploi et qui n’en ont pas .

Population active = (nombre de personnes ayant un


emploi ) + ( nombre de personnes sans emploi)
taux de chômage

nombre de personnes sans emploi


taux chômage = ----------------------------------------- x 100
population active
Termes à retenir

• Définition et objet de la Macroéconomie


• Produit intérieur brut (PIB)
• Produit national brut (PNB)
• PIB nominal et PIB réel
• Déflateur du PIB,
• Indice des prix à la consommation, inflation,
déflation et désinflation
• Taux de chômage
Chapitre 1 : le modèle keynésien
simplifié
Plan du chapitre :
-La notion du modèle en économie .
-Objet du modèle Keynésien.
-Les fonctions de consommation et d’épargne
selon Keynes .
-La fonction d’investissement .
-Le modèle élémentaire de détermination du
revenu national .
38

Le modèle en économie ?
• En économie, un modèle est une
représentation simplifiée de la réalité
économique ou d'une partie de celle-ci : par
exemple la croissance, le commerce
international, la monnaie, une entreprise ou
un ménage .
• Les modèles économiques sont des théories
qui synthétisent les relations entre variables
économiques en termes mathématiques .
39

Le modèle en économie ?

• Les économistes utilisent les modèles pour


comprendre le monde réel .
40

Les variables utilisées par un


modèle
• Les variables exogènes: elles ont une
origine extérieur du modèle. Elles sont
introduites dans le modèle.
• Les variables endogènes : elles sont
générées par le modèle lui-même : le
modèle les produit.
41

Exemple

• Le modèle de l’offre et de la demande sur le


marché de la pizza.
• La demande du pizza est fonction du prix
de la pizza et du revenu du consommateur.
• L’offre du pizza est fonction du prix de la
pizza et des prix des matières premières
utilisées par la production.
42

Exemple

• Les variables exogènes sont alors le revenu


et les prix des matières premières.

• Les variables endogènes sont le prix du


pizza et la quantité échangée sur le marché.
43

le modèle Keynésien simplifié


Objet du modèle :
Déterminer le niveau du revenu national
d’équilibre.
Hypothèses du modèle :
- L'économie est composée de deux types
d'agents : les entreprises et les ménages.
- Les entreprises sont les seules à produire et à
investir, les ménages sont les seuls à
consommer.
44

Hypothèses du modèle

• les entreprises redistribuent tout leur revenu


aux ménages sous forme de salaires et de
revenus de la propriété ( profit et rente) .
45

Les variables du modèle

• Le modèle Keynésien simplifié est fondé 3


fonctions :

- La fonction de consommation;
- La fonction d’épargne
- La fonction d’investissement
46

La fonction de consommation
Keynésienne
• Dans le modèle keynésien, la fonction consommation
est une relation de comportement.
• Elle relie le niveau de la consommation globale au
revenu disponible des manages lorsque les autres
facteurs restent constants.
• À ce titre la consommation dépend positivement du
revenu des ménages.
47

Fonction de consommation
• Formulation mathématique
C = f (Yd) avec C : consommation
Yd : revenu disponible des ménages
Si on suppose que cette fonction est linéaire, alors elle prend la
forme suivante :
C = C0 + b Yd avec 1> b > 0

C0 correspond à la consommation incompressible, c’est-à-dire


la consommation minimale quel que soit le montant du
revenu, même s’il est nul .
48

La fonction de consommation
La propension moyenne à consommer (PMC)
PMC mesure la fraction ( la part) du revenu destinée à la
consommation.
PMC = C/Y
= ( C0 + b Y) / Y
• = C0/Y + b
PMC diminue lorsque le revenu augmente
( ici on met le revenu disponible (Yd) est identique au revenu
national Y , puisque l’Etat n’existe pas:
Yd = Y – T ( avec T = 0 )
49

La fonction de consommation
• La propension marginale à consommer (pmc)
pmc mesure le rapport de la variation de la
consommation à la variation du revenu.
Elle est calculée ainsi :

pmc = ∆ C / ∆ Y
= dC/dY = b ( en cas de variations
infinitésimales )
On constate que pmc est constante.
50

La fonction de consommation

Rappel :
- 0< pmc < 1
- PMC décroit lorsque le revenu augmente
Il en découle ce que Keynes appelle «  la loi
psychologique fondamentale »
51

La fonction de consommation

• La loi psychologique repose sur deux proposition :


- Le consommateur accroit sa consommation avec
l’augmentation du revenu, mais non d’une quantité
aussi grande que l’accroissement du revenu. C’est
pour cela 0 < pmc <1 .
52

La fonction de consommation

• À mesure que le revenu augmente, une


proportion de plus en plus importante est
consacrée à l’épargne . On a donc PMC
décroit lorsque le revenu s’accroit.
53

La fonction de consommation

• Elasticité revenu de la consommation ( E R) :


elle correspond au rapport du taux de
variation de la consommation au taux de
variation du revenu .
d C/C dC Y pmc
ER = --------------------------- = ------------- x ---------- = -------------------
d Y/Y dY C PMC
54

Fonction de consommation

• L’élasticité revenu de consommation permet


de vérifier les trois lois d’Engel :

ER < 1 pour les biens alimentaires


ER = 1 pour les biens de consommation courante
ER > 1 pour les biens de luxe.
55

Fonction de consommation

• L’élasticité revenu de consommation permet


de vérifier les trois lois d’Engel :

ER < 1 pour les biens alimentaires


ER = 1 pour les biens de consommation courante
ER > 1 pour les biens de luxe.
56

La fonction de consommation

• Représentation graphique :

voir cours + document déposé à la photocopieuse


57

La fonction d ’épargne

• l’épargne ( S) correspond à la partie du


revenu qui n’est pas consommée.
Donc on peut dériver directement la fonction
d’épargne de celle de consommation.
S=Y–C
= Y- C0 – bY
= ( 1-b) Y – C0
58

La fonction d’épargne

• La propension moyennes à épargner ( PME):


représente la part du revenu consacrée à
l ’épargne .
S Y-C
PME = ----- = --------- = 1 - C/Y = 1-PMC
Y Y
On constate que PMC +PME = 1
PME est le complémentaire à 1 de la PMC
59

La fonction d’épargne

• La propension marginale à épargner (pme) :


Elle représente le rapport de la variation de la
consommation à la variation du revenu.

pme = dS/dY = 1-b = 1- pmc

On constate que pmc + pme = 1


pme est le complémentaire à 1 de la pmc
60

La fonction d’épargne

• Représentation graphique
Voir cours + document déposé à la
photocopieuse
61

Exemple
Soit le fonction de consommation :
C = 10 + 0,5 Y
1)Que signifie 10
2)Si Y= 100 , calculez PMC et PME , interprétez
3)calculez pmc et pme et interprétez
4)Calculez ER
5)Déterminez la fonction d’épargne
6)Représentez graphiquement les fonctions de
consommation et d’épargne
62

l’analyse post-Keynésienne de la
fonction de consommation
• La théorie keynésienne a donné naissance à des
travaux de vérification statistiques (par
l’américain Kuznets) .
• Ces travaux ont conduit à des approfondissements
théoriques, ce qui a enrichie considérablement la
fonction de consommation Keynésienne.
• Kuznets a montré que, entre 1919-1929 aux Etats-
Unis, la PMC ne varie pas avec le temps ( la loi
psychologique de Keynes n’est plus vérifiée) .
63

l’analyse post-Keynésienne de la
fonction de consommation
• La fonction de consommation de Keynes a été ainsi
enrichie par :
- La théorie du revenu permanent de M .FRIEDMAN .
- La théorie du patrimoine de J . TOBIN .
- La théorie de revenu relatif de DUESENBERRY .
64

La théorie du revenu permanent de


M .FRIEDMAN
• M.FRIEDMAN estime que les dépenses de
consommation d’une période ne sont pas liées au
seul revenu de la dite période, mais à un revenu
moyen de plusieurs périodes passées et futures .
• FRIEDMAN introduit donc ce qu’il appelle le « 
revenu permanent » ( Yp) qui est une moyenne des
revenus passés et des revenus anticipés par les
agents.
• La consommation permanente ( Cp) de l’agent, est
une proportion constante de son revenu permanent
Cp = k *Yp ( k est pmc qui est constante )
65

La théorie du patrimoine de J .
TOBIN
• Le néo-keynésien J TOBIN considère que chaque
agent économique dispose d’un patrimoine qui
constitue sa richesse .
• Ce patrimoine est composé d’actifs divers ( actif
physiques immobiliers, mobilier . . .) , financiers
(actions, obligations,. . .), actif monétaires
(monnaie liquide) .
• L’agent économique peut financer sa
consommation par la vente d’une partie de son
patrimoine .
66

La théorie du patrimoine de J .
TOBIN

•La consommation est donc fonction non seulement du


revenu, mais aussi de la propension à consommer le
patrimoine .
C t = b xYt + d xAt
Avec : A = montant des actifs détenus en t .
d = propension marginale à consommer ces actifs
67

La théorie de revenu relatif de


DUESENBERRY
• Cette théorie est fondée sur 2 éléments :
- l’effet de cliquet
- L’effet de démonstration ou effet de Veblen
L’effet de cliquet : DUESENBERRY pense que la
consommation présente dépend également des
revenus du passé et, notamment, du niveau le
plus élevé de revenu atteint dans le passé. Il
justifie ceci par le fait qu’en période de récession,
les consommateurs essayent de maintenir le
niveau de vie qu’ils ont habituellement, même si
le revenu baisse .
68

La théorie de revenu relatif de


DUESENBERRY
• L’effet de démonstration : DUESENBERRY pense
que les agents sont conditionnés par le niveau de vie
du groupe social auquel ils appartiennent. Ils
subissent un effet de démonstration ( ou effet de
Veblen) .
• DUESENBERRY constate qu’une famille noire de
revenu annuel de 8 000 dollars épargnait davantage
qu’une famille blanche percevant le même revenu.
69

La théorie de revenu relatif de


DUESENBERRY
• DUESENBERRY explique ceci par le fait que :
- une famille noire de revenu de 8000 dollars se situait au
sommet de l’échelle des revenus de son groupe social .
- par contre une famille blanche du même revenu se classait
à un niveau bas de l’échelle des revenus de son groupe
social.
- par conséquent les familles noires avaient un comportement
de riches ( elles épargnait davantage) alors que les familles
blanches avaient le sentiment d’êtres moins aisées et
épargnaient moins .
70

Le modelé Keynésien simplifié

• La fonction de consommation
• La fonction d’épargne
• La fonction d’investissement
71

Définition de l’investissement
• L’investissement consiste à transformer des encaisses
monétaires en actifs physiques productifs ( machines,
usine, bâtiments . . .)
• Il peut prendre plusieurs formes :
- Investissement en stocks : ce sont les stocks prévus
par les entreprises pour faire face aux fluctuations des
matières premières et des ventes ;
- Investissement en logement : effectué par les ménages
pour leur besoin d’habitation .
- Investissement en capital : ce sont les achats
d’équipements de production neufs par les entreprises .
72

La fonction d’investissement

• Dans le modèle keynésien, on se limite à l’étude du


troisième types d’investissement ( achat d’équipements
neufs par les entreprises) .
• A ce titre, l’investissement corresponde à la formation
du capital .
73

Déterminant de l’investissement
• Pour Keynes, l'investissement dépend de la
comparaison entre l'efficacité marginale r de
l'investissement et le taux d'intérêt pratiqué sur le
marché des capitaux i .
• Si r > i, la décision de réaliser l'investissement est
justifiée. Il peut être financé soit à partir de fonds
dont dispose l'entreprise, soit à partir d'emprunt
dont le coût est inférieur au taux de rendement de
l'investissement (efficacité marginale du capital).
74

Déterminant de l’investissement
• Ce raisonnement est aussi valable si l’entrepreneur
dispose des fondes propres pour financer son
investissement. Dans ce cas si r < i , l’entrepreneur
aura intérêt à faire un placement sur le marché avec
un taux d’intérêt i au lieu d’investir avec un taux de
rendement r.
• Du point de vue macroéconomique l’investissement
est une fonction décroissant du taux d’intérêt i .
• I = f(i) avec f’(i) < 0
75

Le principe d’accélération
• L’accélérateur exprime le lien entre le revenu
national et l’investissement via la demande de
biens de consommation.
• A ce titre, l’accélérateur désigne l’effet exercé par
la modification du revenu national sur le niveau
d’investissement dans une économie.
• L’investissement concerné ici est provoqué par la
variation du revenu, il est appelé investissement
induit ( investissement endogène) .
76

L’accélérateur d’investissement

Le mécanise de l’accélérateur est le suivant :


- La hausse du revenu provoque une augmentation
de la demande des biens de consommation.
- Pour satisfaire cette demande, les entreprises vont
accroitre leur production .
- L’augmentation de la production nécessite
d’investir davantage, cela suppose que qu’il n’existe
pas d’équipement inemployé ou sous-employé dans
l’économie .
77

Le principe d’accélérateur
• On formule l’accélérateur comme suite :
In = a ∆ Y
avec In : le volume d’investissement net d’une année (∆
K)
a : le coefficient d’accélération
a = In / ∆ Y = ∆ K / ∆ Y
a est en général supérieur à 1, ce qui signifie que la
variation de l’investissement ( la variation du stock) est
plus importante que la variation du revenu national .
78

L’équilibre Macroéconomique
Keynésien
• en économie l’équilibre désigne une situation
caractérisée par l'égalité entre les volumes d'offre
et de demande sur les marchés économiques .
• Dans la théorie Keynésienne, l’équilibre
économique globale est caractérisé par l’égalité
des revenus distribués par les entreprises ( le
revenu national ou le revenu global) avec les
dépenses globales ( dépense de consommation et
d ’investissement ) .
79

L’équilibre Macroéconomique
Keynésien

L’équilibre macroéconomique Keynésien

Revenu global (offre globale) = dépense globale ( demande globale)

•Keynes souligne que cet équilibre n’est pas automatiquement


établi, en raison des fuites et des injections dans le circuit
économique.
80

L’équilibre Macroéconomique
Keynésien
• On appelle fuite la partie du revenu que les
consommateurs ne consomment pas. En d’autre c’est
l’épargne. Cette dernière n’est pas remise en circulation et
donc elle n’est pas récupérée par les entreprises.
• On appelle injection l’investissement autonome réalisé par
les entreprises indépendamment du revenu qu’ils
distribuent .
• L’équilibre est ainsi établi, lorsque les fuites sont
compensées par les injections. C’est-à-dire il y a égalité
entre épargne des ménages et investissement autonome
des entreprises .
81

L’équilibre Macroéconomique
Keynésien
• Mathématiquement, on peut démonter cette condition
d’équilibre ainsi :
puisque : Revenu global = dépense globale
Or le revenu globale (Y) est soit consommé (C) soit épargné
(S)
De même la dépense globale (D) est constituée de la
consommation ( dépense des ménages) et l’investissement
autonome ( dépense des entreprises ) .
Donc on peut écrire :
Y = C + S et D = C + I0
82

L’équilibre Macroéconomique
Keynésien
• À l’équilibre on a : Y = D
• Donc : C+S = C + I0
Donc la condition d’équilibre :
I 0= S
83

L’équilibre Macroéconomique
Keynésien
• Représentation graphique
• Voir cours + document déposé à la
photocopieuse
84
L’ équilibre macroéconomique et le
marché d’emploi
• L’équilibre que nous venons de déterminer concerne le
revenu global et la dépense globale.
• C’est un équilibre qui ne prend en considération que le
seul marché des biens et services.
• Il ne concerne pas les autres marchées notamment celui
de l’emploi.
• C’est donc un équilibre qui peut correspondre à une
situation de sous-emploi, de plein-emploi ou de sur-
emploi.
• L‘un des apports de Keynes est d ’avoir conçu la
possibilité d’un équilibre de sous-emlpoi pendant la
dépression des années trente.
85

Le multiplicateur d’investissement
• Le multiplicateur d’investissement mesure l’effet exercé par la
variation de l’investissement sur le revenu global.
• le multiplicateur d’investissement est égale au rapport entre la
variation du revenu national et la variation de l’investissement.

• Pour comprendre le mécanisme du multiplicateur, on donne


l’exemple suivant :
86

Le multiplicateur d’investissement

Dans une économie fermée, la consommation se fait


suivant une pmc de 0,8. on considère un investissement
additionnel de ∆I = 10 mille qui augmente la dépense
globale. Ce montant va se répartir entre les agents
économiques sous forme de revenus salariaux, de
revenus du capital et de revenus de propriété, qui vont
alimenter davantage la dépense globale. Les premiers
bénéficiaires du montant initial vont consommer 8 mille
(10 000 x 0,8) . Ceux qui reçoivent ce second montant
vont consommer 6,4 mille (8 mille x 0,8 ) .
87

Le multiplicateur d’investissement

• Les effets de ∆I sur ∆Y sont résumés sur le tableau


suivant :
Période ∆I t ∆Ct ∆Yt
1 10 000 0 10 000  = 10 000  x 1
2 0 8 000 8 000  = 10 000 x 0.8
3 0  6400  6400 = 10 000 x 0,82 
 4  0 5120  5120 = 10 000x 0,83 
 .      
 .      
n  0 0   0
total  10000   10000 (1+ 0.8+0,8 2 +0,83  .. .0,8n)
88

Le multiplicateur d’investissement

( 1+ 0.8+0,8 2 +0,83  ... 0,8n) est une suite géométrique


de raison 0,8.

Mathématiquement :
( 1+ 0.8+0,8 2 +0,83  ... 0,8n) = 1/ (1-0,8) = 5
Donc on constate que lorsque l’investissement augmente de
∆I le revenu global augmente de 5 x ∆I
Ainsi le multiplicateur d’investissement est égale à 1/1-b
Avec b = pmc
89

Le multiplicateur d’investissement

On peut démonter autrement que le multiplicateur est égale à 1/1-b.


Partons de la situation déjà définie par :
Y=C+I0
on suppose qu’une perturbation intervient sous l’effet d’un
investissement additionnel de ∆I , cela entraine une variation du
revenu ∆Y et de la consommation ∆C pour parvenir à une nouvelle
situation d’équilibre.
90

Le multiplicateur d’investissement

Donc la nouvelle situation d’équilibre sera déterminée ainsi :


Y + ∆Y = C + ∆ C + I 0 + ∆I
Avec ∆Y = ∆ C + ∆I ou ∆I = ∆Y - ∆ C
D’autre part on rappelle que le multiplicateur (k)
d’investissement est égale au rapport entre la variation du
revenu national et la variation de l’investissement.

K = ∆Y / ∆I = ∆Y / (∆Y - ∆ C )
91

Le multiplicateur d’investissement

• En divisant le dénominateur par ∆Y , on trouve que :


1 1 1
k = ---------- = -------- = -------
1- ∆C/ ∆Y 1-b pme
• On constate que k > 1 ( car pme < 1)
• On conclut que la variation de l’investissement entraine
une variation plus importante du revenu national : c’est le
mécanisme du multiplicateur
• Plus la valeur de b est grande plus le multiplicateur est
grand
92

Le multiplicateur d’investissement
• Exemple :
Soit une économie dont la fonction de consommation est la
suivante : C = 100 + 0,6 Y
Question : calculez l’effet exercé par un investissement
additionnel de 10 millions sur le revenu ?
Réponse :
le multiplicateur d’investissement est de
K = 1 / 1-b = 1/1-06 = 2,5
Donc on conclut que l’augmentation de l’investissement de
10 million va engendrer un accroissement du revenu
national de 10 million x 2,5 = 25 millions
93

Chapitre II :
L’introduction de l’Etat et des
échanges extérieurs
94

Objectif du chapitre

• Déterminer l’impact du budget de l’ Etat sur


l’équilibre macroéconomique.
• Déterminer l’impact des échanges extérieurs sur
l’équilibre.
• Déterminer le rôle de l’Etat et du secteur extérieur
dans l’économie.
95

Section 1 : introduction de l’Etat


• Introduction de l’Etat signifie l’existence de la
politique budgétaire.
• La politique budgétaire de l’Etat comporte deux
volets : les dépenses et les recettes.
• le budget de L’Etat peut être soit déficitaire (recettes <
dépenses ), soit excédentaire ( recettes > dépenses),
soit équilibré ( recettes = dépenses) .
96

Section 1 : introduction de l’Etat


• Selon Keynes, l’équilibre déterminé dans le chapitre
précédant correspond à un équilibre de sous-emploi : c’est-à-
dire un équilibre qui coexiste avec un taux du chômage élevé.
• Donc le revenu d’équilibre Ye est un revenu de sous-emploi,
pour lequel l’économie n’emploie pas toute la population
active.
• Pour parvenir à un équilibre de plein-emploi, il faut que le
revenu passe à un niveau plus élevé que celui d’équilibre.
• Ceci implique d’augmenter la dépense globale ( la demande
globale) .

97

Section 1 : introduction de l’Etat


• On appelle écart déflationniste la différence entre le
niveau de la demande globale de sous-emploi et celui
du plein emploi ( voir représentation graphique de
l’équilibre de sous-emploi) .
• Keynes recommande à l ‘Etat d’intervenir pour éliminer
l’écart déflationniste et conduire l’économie vers le
plein emploi.
• Cette intervention a pour objectif d’augmenter la
demande globale en engageant des dépenses publiques.
98

Section 1 : introduction de l’Etat


• Lorsque on tient compte de la présence de l’Etat, la
dépense globale sera augmentée de G0 .
• On peut donc écrire que la demande globale ( dépense
globale) est la somme de la consommation des ménages,
de l’investissement autonome des entreprises et de la
dépense de l’Etat G0 .
• Donc D = C + I 0 + G0
• Or pour financer les dépenses publiques, L’Etat doit avoir
des ressources qui sont généralement des recettes fiscales (
c’est-à-dire des impôts, notés T ) .
• Les impôts sont prélevés sur les revenus distribués dans
l’économie.
99

Section 1 : introduction de l’Etat


On peut donc écrire que
Yd = Y – T
Or le revenu disponible (Yd) est soit consommé soit épargné :
Donc Yd = C + S et donc Y – T = C+ S
Et donc le revenu national se présente ainsi :
Y = C+S+T
Lorsque on tient compte de la présence de l’Etat, l’équilibre
sera déterminé par l’égalité entre le revenu national et la
dépense globale :
Y=D
Donc : C + S + T = C + I0 + G0
100

Section 1 : Introduction de l’Etat


alors : S + T = I0 + G0
fuites = injections
On retrouve la condition d’équilibre selon laquelle il y’a égalité
entre les fuites et les injections.
Une fois l’équilibre est déterminé, voyons maintenant comment
le revenu national est affecté suite à un changement de la
politique budgétaire de l’Etat.
On s’intéresse ainsi à :
-l’effet de la variation de la dépense publique.
-L’effet de la variation des recettes publiques.
-L’effet du budget équilibré .
101

Impact de la variation des dépenses


de l’Etat sur le revenu
• Selon Keynes, les dépense publique exercent un effet
multiplicateur sur le revenu national, ce qui permet à
l’économie de passer au revenu du plein emploi .
• On appelle « le multiplicateur budgétaire  (k) » l’effet
exercé par la variation des dépenses budgétaires ( G)
sur le revenu national.
• On note ainsi : k = ∆Y / ∆G = 1/ (1-b)
• Donc le multiplicateur budgétaire est égale au
multiplicateur d’investissement .
102

L’effet de la variation des recettes


publiques
• On suppose que pour financer les dépenses publiques, l’Etat
décide d’augmenter les impôts d’un montant ∆T, ce qui réduit
le revenu disponible Yd ( avec Yd = Y- T)
• La nouvelle situation d’équilibre sera donnée par :
Y = D et donc : Y = C + I0 + G0
Y = C0 + bYd + I0 + G0
Y = C0 + b ( Y- T) + I0 + G0
Y- bY = C0 - bT + I0 + G0
Y ( 1-b) = C0 - bT + I0 + G0
Y = 1/1-b (C0 - bT + I0 + G0 )
103

L’effet de la variation des recettes


publiques
L’effet d’une variation de l’impôt sur le revenu sera
déterminé comme suite :
∆Y / ∆T = dY/ dT = -b/1-b
• - b/1-b représente le multiplicateur fiscal .
•Ce multiplicateur fiscale est inférieur à 0, ainsi :
- lorsque les impôts augmentent de ∆T le revenu national
diminue de ∆Y = -b/1-b x ∆T
- lorsque les impôts baissent de ∆T le revenu national .
augmente de ∆Y = -b/1-b x ∆T
.
104

L’effet de la variation des recettes


publiques
on constate que le multiplicateur fiscal ( -b/1-b) est
inférieur au multiplicateur budgétaire 1/1-b
( puisque b<1), ceci s’explique par le fait
l’augmentation des dépense publique impacte le
revenu national alors que la baisse des impôts touche
uniquement le revenu disponible.
105

L’effet du budget équilibré


• L’effet du budget équilibré appelé aussi effet Haavelmo
indique l’impact d’une augmentation simultanée et égale
des dépenses publique et des recettes fiscales sur le revenu
national.
• C’est donc l’effet du budget de l’Etat sur le revenu national
lorsque ∆G = ∆T
• L’effet global de ∆G et ∆T sur le revenu national
correspond à la somme des deux effets ( celui des impôts et
celui des dépenses publiques ) :
• Donc on peut écrire : ∆Y = 1/1-b x ∆G + -b/1-b x ∆T
or ∆G = ∆T donc ∆Y = 1-b/1-b x ∆G
106

L’effet du budget équilibré


C’est-à-dire ∆Y = 1 x ∆G
Par conséquent ∆Y/ ∆G = 1
1-b/1-b représente le multiplicateur du budget équilibré, il est égale à 1.
On constate que lorsque l’on augmente identiquement les dépenses
publiques et les recettes fiscales, le revenu national s’accroit d’un
montant égale à l’accroissement du budget. Le budget équilibré
n’exerce pas donc un effet de neutralité sur le niveau d’activité. Ceci
s’explique par le fait que le multiplicateur budgétaires est toujours
supérieur au multiplicateur fiscal.
107

L’effet du budget équilibré


• Exemple
Dans une économie pmc = 0,8
L’Etat décide d’augmenter la dépense publique de 6 000 et
d’augmenter aussi les impôts de 6000
L’effet de cette décision sur le revenu sera ainsi :
∆Y = (1/1-0,8 ) x 6000 + (- 0,8 / 1-0,8 ) x 6000
= 30000 + (-24000) = 6000
108

Section 2 : Introduction des échanges extérieurs

• Lorsque on parle des échanges extérieurs, on parle d’une


économie ouverte.
• Dans une économie ouverte, il y’a des produits et des
services qui sont vendus à l’étranger ( les exportations X )
et d’autres qui sont achetés de l’étranger ( les importations
M).
• Dans ces conditions, l’offre globale est constituée de la
production du pays ( ou revenu national) plus les
importations.
offre globale = Y + M
109

Section 2 : Introduction des échanges extérieurs


• La demande globale ( ou dépense globale) est composée de la
demande interne plus la demande émanant de l’étranger, c’est-à-dire
les exportations.
demande globale = D + X .
• Ainsi l’équilibre sur le marché des biens et services sera conditionné
par l’égalité entre l’offre globale et la demande globale :
offre globale = demande globale
Y+M = D+X
C+S+T+M = C + I 0 + G0 + X
S+T+M = I 0 + G0 + X
fuites = injections
110
Section 2 : Introduction des échanges
extérieurs
• On retrouve donc la condition d’équilibre caractérisée
par l’égalité entre les fuites et les injections.
• Les importations, comme l’épargne et les impôts,
constituent des fuites du circuit : En ce sens, elle
intéressent les produits étrangers et donnent naissance
à des flux monétaires qui quittent le territoire national.
• Les exportations se traduisent par une entrée d’argent
qui constitue une injection dans le circuit au même titre
que les investissements autonomes et les dépenses
publiques.
111

Section 2 : Introduction des échanges


extérieurs
• Une fois l’équilibre est déterminé, voyons maintenant
comment les exportations impactent le niveau
d’activité économique.
• Autrement dit, on s’intéresse à l’effet d’une variation
du volume des exportations sur le revenu national
112

l’effet des exportations sur le revenu national


• L’effet des exportations sur le revenu décrit le mécanisme du
multiplicateur d’exportation .
• Le multiplicateur d’exportation est le rapport entre la variation
du revenu national et la variation des exportations. On
démontre que le multiplicateur d’exportation est égale à 1/1-b.
Y +M = C + I 0 + G0 + X
Y = C0+ b( Y-T) + I0 + G0 + X – M
Y- bY = C0 - bT + I0 + G0 + X – M
Y = 1/1-b [C0 - bT + I0 + G0 + X – M ]
Or ∆Y/ ∆X = dY/dX = 1/1-b


113

l’effet des exportations sur le revenu


national
Ainsi le multiplicateur d’exportation est égale au
multiplicateur d’investissement et par conséquent, les
exportations exercent le même effet sur le niveau
d’activité économique et d’emploi que l’investissement.
•Précision : les importations sont dans la réalité
fonction du revenu national .
• M = f ( Y) = M0 + m Y avec 0 < m< 1
donc à l’équilibre :
Y + M0 + m Y = C0+ b( Y-T) + I0 + G0 + X
Y + m Y - bY = C0 – bT + I0 + G0 + X - M0
114

l’effet des exportations sur le revenu


national
Y ( 1- b + m ) = C0 – bT + I0 + G0 + X - M0
Y = 1/(1-b+m) [C0 – bT + I0 + G0 + X - M0 ]
donc dY/dX = 1 / (1-b+m)
•Dans ce cas le multiplicateur d’exportation est 1/(1-b+m),
il est inférieur au cas précédant. Cela s’explique par le fait
que les importations constituent des fuites qui font
diminuer l’effet multiplicateur des exportations.
115

chapitre III : le modèle IS- LM


116

Introduction de la monnaie dans modèle


keynésien
• Jusqu’à présent, nous avons étudié l’équilibre
macroéconomique sans prendre en compte la monnaie.
• L’analyse keynésienne est une analyse globale qui intègre le
marché des biens et services, le marché de l’emploi et le
marché de la monnaie.
• Contrairement aux classiques qui considèrent que la
monnaie est neutre ( elle n’affecte nullement la sphère réelle
de l’économie à savoir la consommation, l’investissement et
l’emploi) , Keynes avance que la monnaie agit sur le
comportement des agents économiques et ainsi peut être
utilisée pour encourager l’activité économique.

117

Qu’est ce que la monnaie ?


• La monnaie est le stock d’actifs facilement
mobilisables pour effectuer des transactions.
• La monnaie est composée généralement des billets de
banques, des pièces métalliques et des dépôts à vue
dans les banques qui sont utilisables immédiatement
par chèques.
• La monnaie se limite donc à ce qui est vraiment
liquide, et ne demande pas de délai pour servir dans les
transactions.
118

Les fonctions de la monnaie


On reconnaît généralement à la monnaie trois fonctions
essentielles :
-c’est un moyen de réserve de valeur : en ce sens, elle permet le
transfert du pouvoir d’achat du présent vers le future. Exemple : si
je travaille aujourd’hui et que je gagne 100 DHS, je peux garder cet
argent pour le dépenser demain, la semaine prochaine ou le mois
prochain.
-C’est un instrument de compte : la monnaie permet de donner une
mesure de la valeur des biens. On dit par exemple que le bien
« stylo » peut être échangé contre 10 DHS
119

Les fonctions de la monnaie


• C’est un moyen de règlement de transaction : la monnaie est
ainsi utilisée pour acheter des biens et services. Ainsi en entrant
dans un magasin, nous savons que le vendeur acceptera notre
argent en échange des produits qu’il vend.

La monnaie est demandée pour sa liquidité, c’est-à-dire son


aptitude à être échangée à n’importe quel moment contre
n’importe quel biens. Keynes distingue 3 motifs essentiels qui
poussent les agents économiques à détenir de la monnaie
liquide. C’est ce qu’il appelle les motifs préférence à la
liquidité.
120

Motifs de préférence à la liquidité


• Motif de transaction : il s’agit de la demande de monnaie pour
effecteur des achats quotidiens . Cette demande de monnaie est
fonction croissante du revenu .
• Motif de précaution : il s’agit de la demande de monnaie pour
faire face à des dépenses imprévues : maladie, accident et tout
autre risque de la vie . Cette demande de monnaie est aussi
fonction du revenu .
donc on note L1 : la demande de monnaie pour motif de
transaction et de précaution .
L1 = L1(Y) avec L’1 > 0
121

Motifs de préférence à la liquidité


• Motif de spéculation : c’est la demande de la monnaie à des
fins de spéculation en bourse .
• La spéculation consiste à acheter des actifs réels ou financiers
lorsque leurs prix sont bas et à les revendre lorsque leurs prix
ont augmenté .
• Les encaisses de spéculation sont détenues dans une quantité
importante lorsque le prix des titres sont chers . Par contre les
encaisses de spéculation se réduisent lorsque les prix des titres
baissent .
• Il existe une relation négative entre le taux d’intérêt et le prix
des titres financiers : lorsque le taux d’intérêt augmente le prix
( = cours ) des titres baisse .
122

Motifs de préférence à la liquidité

• Keynes souligne ainsi qu’il existe une relation inverse


entre le taux d’intérêt et la demande de la monnaie
pour motif de spéculation.
• La demande de monnaie pour motif de spéculation est
notée L2 avec L2 = L2 (i) avec L’2 < 0.
123

La demande de la monnaie

• La demande de monnaie L est égale à la somme de L1


(demande pour motif de transaction et de précaution )
et L2 ( demande de monnaie pour motif de
spéculation ).
donc : L = L1 (Y) + L2 (i)
• En somme, la demande de monnaie est une fonction
décroissante du taux d’intérêt.
• Aussi le taux d’intérêt est inversement relié à la
quantité de monnaie disponible ( si la quantité de
monnaie diminue le taux d’intérêt augmente ) .
124

L’offre de la monnaie
• L’offre de monnaie est notée M
• Elle est considérée exogène : elle est fixée par la
banque centrale.
• L’équilibre sur le marché de la monnaie est conditionné
par l’égalité entre la demande de monnaie et l’offre de
monnaie ( voir représentation graphique) .
125

Le taux d’intérêt et l’équilibre sur le marché


des biens et services
• On rappelle que le système économique comporte
deux sphères : la sphère réelle et la sphère monétaire.
• L’équilibre macroéconomique globale s ’applique a
tout le système économique dans ses deux sphères.
• La théorie keynésienne montre que la jonction entre
les deux sphères se fait à travers le taux d’intérêt .
• L’équilibre sur le marché des biens et services
conduit à la courbe IS et l’équilibre sur le marché de
la monnaie conduit à la courbe LM
126

La courbe I S
La courbe IS matérialise l’ensemble des points d’équilibre
sur le marché des biens et services, c’est-à-dire toutes les
combinaisons du taux d’intérêt i et du revenu Y pour
lesquels, il y a une égalité entre l’investissement et
l’épargne ( I=S) .
Construction de la courbe IS
on suppose que Y = C + I + G0
avec I = I – di avec d >0

On constate que la dépense globale (C + I + G0 ) est


négativement liée au taux d’intérêt i . En Effet si le taux
d’intérêt augmente l’investissement baisse et de ce fait la
demande globale aussi .
127

La courbe IS
• Représentation graphique de la courbe IS ( voir le
cours)
• Interprétation de la courbe IS : lorsque par exemple le
taux d’intérêt diminue, l’investissement augmente et
l’équilibre se trouve rompu ( parce que la demande
globale a changé) . Pour parvenir à une nouvelle
situation d’équilibre, il faut que le revenu globale
augmente de façon à générer une épargne égale à
l’investissement.
128

La courbe LM
• La courbe LM matérialise l’ensemble des points d’équilibre
sur le marché de la monnaie, c’est-à-dire toutes les
combinaisons du taux d’intérêt et du revenu pour lesquels
l’offre de monnaie est égale à la demande de monnaie.
• Construction de la courbe LM : ( voir représentation
graphique )
• Interprétation de la courbe LM : plus le taux d’intérêt est
faible, plus les encaisses de spéculation sont importants
( L2 est importante ) . Il faut donc que le revenu national
baisse pour générer une diminution de L1 . La diminution
de L1 compense l’augmentation de L2 pour parvenir à la
situation d’équilibre : L = M

129

L’équilibre synthétique
• L’équilibre synthétique correspond à l’équilibre
simultané sur le marche de biens et services et sur le
marché de la monnaie.
• Graphiquement, il correspond au point d’intersection
entre la courbe IS et LM superposées sur le même
graphique.
• À l’équilibre synthétique la demande de biens et
services est égale à la production réalisée et en même
temps la demande de monnaie est égale à l’offre de
monnaie .
130

Fin du cours

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