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Fmos

COURS DE CHIMIE GENERAL

Pr. Massa SANOGO


2016
Bibliographie
- Chimie générale
avec exercices et tests
G. GERMAIN
R. MARI
D. BURNEL
- Tous les livres de Chimie générale du premier
cycle de l’enseignement Supérieur
- Internet: Google.com, Bibliothèque virtuelle
CHAPITRE I
STRUCTURE DE LA MATIERE
1- STRUCTURE DE L’ATOME

1.1- Constituants Fondamentaux


Ce sont :
a) L’électron de charge –e avec
e=1,602x10 C et de masse égale à
-19

9,109x10-31kg.
Il tourne sur lui-même (spin) et autour du
noyau. Il peut exister à l’état libre dans
les rayons cathodiques et les rayons β.
b) Le proton de charge +e et de masse égale
à 1,673x10-27 kg.
c) Le neutron de charge nulle et de masse
égale à 1,675x10-27 kg.
d) Le positron ou positon de charge +e et de
même masse que l’électron. Il existe
rarement à l’état libre car il s’annihile au
contact d’un électron en donnant un rayon
γ. Il est donc instable contrairement aux
trois particules précédentes.
1.2 - Modèles d’atomes
Ce sont dans l’ordre chronologique 
a) Celui de RUTHERFORD - PERRIN
(1911)
L’atome est considéré comme
essentiellement constitué d’un noyau
formé par l’accolement de protons et
de neutrons (nucléons) autour duquel
gravitent les électrons sur des orbites
circulaires.
C’est le modèle planétaire par analogie
avec les planètes qui gravitent autour
du soleil. Ce modèle peut être
schématisé comme suit :
Un tel atome est caractérisé par le
nombre total d’électrons Z appelé
numéro ou nombre atomique, le
nombre total de neutrons N et le
nombre total de nucléons ou nombre
de masse A. L’atome étant
électriquement neutre, le nombre
total de protons est aussi égal à Z.
On a la relation A=Z+N
La cohésion d’un tel atome provient de
l’attraction entre les électrons et les
protons du noyau (leurs charges
totales étant égales et de signes
contraires) qui est équilibrée par
l’inertie des électrons.
En réalité, un tel atome est instable, car
les électrons étant des particules
chargées en mouvement dans le
champ magnétique terrestre, doivent
émettre un rayonnement
électromagnétique. Leur énergie doit
de ce fait diminuer progressivement et
les électrons doivent finir par tomber
sur le noyau.
b) Celui de BOHR (1913)
Il est basé sur les hypothèses suivantes :
- Les électrons ne gravitent que sur
certaines orbites privilégiées appelées
orbites stationnaires qui forment une
suite discontinue d’ellipsoïdes.
- Durant son mouvement sur l’une de
ces orbites, l’électron ne rayonne pas.
- L’état normal ou état stationnaire de
l’atome correspond à une énergie
minimum caractéristique de l’orbite la
plus rapprochée du noyau. Cet état est
aussi dit fondamental et correspond à
une stabilité maximale.
- Le passage d’une orbite stationnaire
d’énergie W2 à une autre d’énergie W1
avec W1<W2, s’accompagne de
l’émission d’une radiation de
fréquence ν telle que
W2-W1=hν
h est la Constante de PLANCK
-34 -1
Ce modèle peut être schématisé comme suit:

Un tel modèle est stable, mais son étude


mathématique (mécanique quantique) est
très difficile. La résolution de certaines
équations aboutit à une indétermination.
c) Celui de HEINSENBERG (1925)
Chaque électron n’a plus une position
bien précise sur une orbite privilégiée,
mais une probabilité de présence dans
un volume de l’espace déterminé par
une surface limite appelée orbitale.
C’est le modèle ondulatoire.
Il peut être schématisé comme suit :
Les électrons forment un nuage autour du
noyau.
1.3 - Répartition des Électrons
a) Nombres Quantiques
L’électron est caractérisé par 4 nombres
quantiques qui sont :
- Le nombre quantique principal n qui
donne le numéro d’ordre de la couche
qui correspond à l’orbite; n peut
prendre théoriquement toutes les
valeurs entières soit 1, 2,3,…Mais dans
la nature, n est au maximum égal à 7.
Les couches 1,2,3,4,5,6 et 7 sont
respectivement désignées par
K,L,M,N,O,P, et Q
- Le nombre quantique secondaire l qui
donne l’état ou la sous-couche qui
correspond à l’orbitale. Pour n donné, l
peut prendre les valeurs entières de 0
à n-1 soit n valeurs
Ainsi
- pour n=1,
l a pour valeur unique 0 soit une
sous- - couche;
- pour n=2,
l a pour valeurs 0 et 1 soit
deux sous- -couches;
- pour n=3,
l a pour valeurs 0,1
et 2 soit trois sous- -couches.
Les sous-couches 0, 1, 2, et 3
sont respectivement désignées
par s, p, d et f qui sont les
1ères lettres des noms (en
anglais) des raies du spectre de
la lumière.
-Le nombre quantique magnétique m qui
indique l’orientation de l’orbitale dans
l’espace. Pour l donné, m peut prendre
les valeurs entières de –l à +l soit 2l+1
valeurs
Ainsi pour l=0, m a pour valeur unique 0
l=1, m a pour valeurs -1, 0, +1
soit 3 valeurs
l=2, m a pour valeurs -2,-1, 0,
+1,+2 soit 5 valeurs
Chaque valeur de m correspond à une
case quantique représentée par un
carré.
Les cases quantiques d’une même sous-
-couche sont accolées les unes aux
autres. Ainsi la sous-couche p
comporte 3 cases quantiques
accolées
La sous-couche d comporte 5 cases
quantiques accolées
- Le nombre quantique de rotation propre
ou de spin s qui donne le sens de la
rotation de l’électron. Il peut prendre les
2 valeurs +1/2 et -1/2 selon que sa
rotation est de même sens ou de sens
contraire que la rotation de l’électron sur
l’orbite. L’électron est alors
respectivement représenté par
Et par
+1/2 -1/2
b) Principe d’exclusion de PAULI
Il s’énonce comme suit :
Dans un atome, il ne peut exister 2
électrons ayant 4 nombres
quantiques identiques.
c) Saturations des couches
Elles découlent des conditions auxquelles
doivent satisfaire les différents
nombres quantiques et du principe
d’exclusion de PAULI.
- Une case quantique est définie par un
nombre quantique m, dont la valeur
est liée à celle de l et à celle de n; elle
est donc effectivement définie par 3
nombres quantiques.
Les électrons qu’elle peut contenir ont
donc 3 nombres quantiques identiques.
Selon le principe d'exclusion de PAULI,
ils doivent différer par le 4ème nombre
quantique s. Comme ce dernier ne peut
prendre que 2 valeurs, une case
quantique est saturée à 2e qui sont dits
appariés. Une case quantique saturée
est représentée comme suit :
s= +1/2 s= -1/2
- Une sous-couche est définie par un
nombre quantique l et peut contenir
au maximum 2l+1 cases quantiques.
Chaque case quantique étant saturée à
2e, la sous-couche est saturée à
2(2l+1) électrons.
Ainsi la sous-couche s (l=0) est saturée
à 2(0+1)=2 électrons;
la sous-couche p (l=1) est saturée à
2(2+1)=6 électrons;
la sous-couche d (l=2) est saturée à
2(4+1)=10 électrons;
la sous-couche f (l=3) est saturée à
2(6+1)=14 électrons.
- Une couche est définie par un
nombre quantique n et peut contenir
au maximum n sous-couches. Les
différentes sous-couches étant
saturées à 2(2l+1) électrons. Le
nombre d’électrons devant saturer
une couche est égal à:
Ainsi avec :
- la couche K (n=1), n-1=0 => l=0,
la saturation correspond à
2(0+1)=2 électrons;
- la couche L (n=2), n-1=1 => l=0,1, la
saturation correspond à
2(0+1) + 2(2+1)=8 électrons;
- la couche M (n=3), n-1=2 => l=0,1,2,
la saturation correspond à
2 + 6 +2(4+1)=18 électrons;
- la couche N (n=4), n-1=3 => l=0,1,2,3,
la saturation correspond à
2 + 6 + 10 + 2(6+1)=32 électrons.
On constate: ---
que la couche n=1 est saturée à
2x12=2;
- que la couche n=2 est saturée à
2x22=8;
- que la couche n= 3 est saturée à
2x32=18;
- que la couche n=4 est saturée à
2x42=32. Donc une couche de rang n
est saturée à 2xn2 électrons.
c’est la règle de STONER
d) Ordre de remplissage
Il est régi par les règles de Klechkowski
et de HUND.
- Règle de Klechkowski
Énoncé : Le remplissage d’une sous –
-couche de niveau énergétique donné
ne peut commencer que lorsque celui
de la sous-couche qui la précède et
de niveau énergétique
immédiatement inférieur est achevé.
Or les sous-couches sont selon la
mécanique quantique classées selon le
niveau énergétique croissant dans
l’ordre suivant: 1s, 2s, 2p, 3s, 3p, 4s,
3d, 4p, 5s, 4d, 5p, 6s, 4 f, 5d, 6p, 7s,…
L’ordre de remplissage des sous-couches
se schématise comme suit:
- Règle de HUND
Énoncé :
Le remplissage d’une sous-couche
comportant un nombre de cases
quantiques connu se fait de la façon
suivante :
Les électrons occupent d’abord seuls, les
différentes cases quantiques.
Ce n’est que lorsque toutes les cases
quantiques sont occupées par des
électrons célibataires que la saturation
progressive des cases commence.
Application:
Ainsi, si 4e doivent occuper la
sous-couche p qui compte 3 cases
quantiques, cela se fera comme suit:

Si 8e doivent occuper la sous-couche d


qui comporte 5 cases quantiques, cela
se fera comme suit :
e) Représentation de la structure
électronique d’un atome
Elle se fait de deux manières :
1ère manière : Le numéro atomique Z
étant connu on représente
successivement les couches et sous-
-couches saturées et non saturées en
respectant les règles de STONER et de
KLECHKOWSKI jusqu’à épuisement des
électrons par nlx.
n est le numéro de la couche, l donne la
nature de la sous-couche et x le
nombre d’électrons.
Exemples :
- Pour l’atome correspondant à Z=16, la
structure électronique s’écrit:
1s22s22p63s23p4
- Pour l’atome correspondant à Z=27, la
structure électronique s’écrit
1s22s22p63s23p64s23d7
2ème manière : On complète la
première manière en représentant les
cases quantiques successivement
saturées et non saturées en respectant
la règle de HUND.
Exemple : Pour l’atome correspondant
à Z=27 on a
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d7
2- Cortège électronique des atomes
et classification périodique des
2.1 Structure électronique de certains éléments
éléments
des différentes périodes
Rappel du schéma de la règle de KLECHKOWSKI

1èrepériode :

H : Z=1 Structure : 1s1;


début de la 1ère couche
He : Z=2
2
2èrepériode :

Li : Z=3 Structure : Sq.He2s1 ;


début de la 2ère couche

Ne : Z=10 Structure :Sq.He2s22p6;


saturation de la 2ère couche
3èrepériode : Na : Z=11
Structure : Sq.Ne3s1;
début de la 3ère couche
Ar : Z=18 Structure :Sq.Ne3s23p6;
saturation des deux premières
sous-couches de la 3ère couche
4ère période:
K : Z=19 Structure:
Sq.Ar4s1;
début de la 4ère couche Kr :
Z=36 Structure : Sq.Ar4s23d104p6;
saturation des deux premières
sous- couches de la 4ère couche
5 période :
ère
Rb : Z=37
Structure : Sq.Kr5s1;
début de la 5ère couche
Xe : Z=54 Structure : Sq.Kr5s24d105p6;
saturation des deux premières
sous-couches de la 5 période
ère
6èrepériode : Cs : Z=55
Structure : Sq.Xe6s1;
début de la 6ème couche Rn :
Z=86 Structure : Sq.Xe 6s24f145d106p6
Saturation des deux premières
sous-couches de la 6ème période.
7èrepériode : Fr : Z=87
Structure : Sq.Rn 7s1
Début de la 7ème période
Mt (Z=109) période non achevée.
2.2 Conclusions
a) En tenant compte de la nature de la
sous-couche occupée par les électrons
périphériques, on peut diviser les élements
en 4 blocs :
- Le bloc s pour les éléments IA, IIA, IB, IIB
-Le bloc p pour les éléments IIIAà VIIA
- Le bloc d pour les éléments IIIB à VIIB
(Éléments de transitions)
et VIII (Triades).
- Le bloc f pour les Lanthanides et
Actinides.
- Les gaz inertes constituent un bloc à part;
He est s et les autres sont p.
b) Chaque période commence par le début
de la saturation d’une nouvelle couche.
Donc le numéro de la couche le plus élevé
d’une structure est celui de la période.
c) Exceptés les groupes VIII et celui des gaz
inertes, les éléments d’un même groupe
ont une couche externe identique. Le
numéro du groupe est le même que le
nombre d’électrons externes.
Ce nombre est celui de la sous-couche
externe pour les éléments IA à VIIA et IIB
Pour les éléments d et f ce nombre est la
somme des électrons de la sous-couche
externe et de ceux des sous-couches d ou f
insaturées.
Exemples:
Sc(Z=21)1s22s22p63s23p64s23d1 G IIIB

Mn(Z=25)1s22s22p63s23p64s23d5 G VIIB
Pour les éléments du groupe VIII seul le
premier élément a 8 électrons
externes. Les suivants ont 9 et 10
électrons externes.
Exemples :
Fe( Z=26) Structure: Sq.Ar (18) 4s23d6
8 électrons externes (2+6)
Ni (Z=28 ) Structure: Sq.Ar(18) 4s23d8
10 électrons externes (2+8)

Pour les gaz inertes la sous-couche externe


est soit saturée (He, Ne) soit partiellement
saturée à 8e.
Pour les éléments du groupe IB, il se
produit un réarrangement qui fait passer
un électron de la dernière sous-couche s
sur la sous-couche d.
exemples:
Pour Cu (Z=29) on a Sq. Ar…4s23d9
normalement, mais en réalité on a
Sq. Ar... 4s13d10
Pour Au (Z=79) on a Sq. Xe… 6s24d9
normalement, mais en réalité on a
6s14d10
3- STRUCTURE DES MOLÉCULES : LIAISONS
CHIMIQUES
Introduction 
Les corps purs simples ou composés sont
constitués par des édifices d’atomes dont
la stabilité est due à des forces
interatomiques.
Ces forces créent entre les atomes des
liaisons qui peuvent être détruites au cours
des réactions chimiques.
La nature des liaisons n’a été élucidée
qu’avec la connaissance de la structure
électronique de l’atome. En effet, ces
liaisons n’affectent que les couches
électroniques externes.
Elles résultent de la tendance des atomes à
acquérir une configuration électronique
stable comportant 8 électrons externes
(Règle de l’OCTET).
Ils prennent ainsi la configuration du gaz
inerte le plus proche dans la classification
périodique.
3.1 Liaisons Interatomiques
a) Liaison ionique ou par électrovalence
- Mécanisme
Elle résulte du transfert d’électrons entre 2 ou
plusieurs atomes qui se transforment ainsi en
ions positifs ou négatifs.
Remarque:

L’électronégativité croît de la gauche vers


la droite dans une période et diminue du
haut vers le bas dans un groupe de la
classification périodique
Exemples : Formation du Na+Cl- à partir du Na
et de Cl.
Na (Z=11) a la structure suivante : 1s22s22p63s1
Cl (Z=17) a la structure suivante :
1s22s22p63s23p5
ENCl>ENNa, Na peut céder son électron 3s1 au Cl
où il va occuper la dernière case 3p5.
Ceci peut être schématisé comme suit :
- Caractéristiques :
* Le transfert se fait entre les atomes dans
une proportion telle qu’il y ait équilibre
les charges positives et négatives car le
composé ionique formé doit être
électriquement neutre.
* Cette liaison existe entre des ions ; d’où
son caractère ionique.
* Elle est assurée par la force
électrostatique d’attraction s’exerçant
entre les ions de signes opposés ; d’où
son caractère électrovalent.
* Elle est non dirigée puisque l’attraction
entre les ions est mutuelle.
* Elle est hétéropolaire, puisque les ions
concernés ont des polarités différentes.
* Elle ne possède pas de représentation
symbolique.
b) Liaison atomique ou par covalence
- Mécanisme
Elle résulte de la mise en commun de 2 ou
plusieurs électrons célibataires par deux
atomes. Ces électrons forment alors un
ou plusieurs doublets.
Exemple : Formation du Cl2 à partir de
deux atomes de Cl (Z=17)
Structure : 1s22s22p63s23p5.
Les deux atomes peuvent mettre en
commun les 2 électrons célibataires de
3p5. Ceci
peut être schématisé comme suit :
Cl Cl

Cl Cl Cl2
- Caractéristiques :
* Cette liaison existe entre des atomes,
d’où son caractère atomique.
* Le nombre d’électrons mis en commun
par les atomes est le même, d’où son
caractère covalent.
* Cette liaison est réelle puisqu’il y a
interpénétration des couches externes.
C’est pourquoi on représente chaque
doublet par un tiret.

* Elle peut être simple, double ou triple


selon que les atomes mettent en
commun un, deux ou trois doublets.
* Les doublets des liaisons sont dits liants,
les autres libres peuvent être
représentés ou non.

* Cette liaison est dirigée car la mise en


commun des électrons célibataires n’est
possible que si leurs orbitales sont bien
disposées les unes par rapport aux
Les caractéristiques des orbitales peuvent
être déterminées par la mécanique
quantique.
Ainsi, l’orbitale d’un électron s appelée S
est une sphère centrée sur l’origine des
axes qui peut être représentée comme
suit :
L’orbitale d’un électron p appelée P est
constituée de 2 lobes identiques de part
et d’autre de l’origine des axes et centrés
sur l’un des axes. On a ainsi l’orbitale Px,
l’orbitale Py et l’orbitale Pz.
Ces orbitales peuvent être représentées
comme suit :
Px Py Pz
- La liaison par covalence peut résulter d’un
chevauchement axial de deux orbitales S,
de deux orbitales Px ou d’une orbitale S
et d’une orbitale Px. Elle est alors appelée
σ. Ces différents cas peuvent être
schématisés comme suit :
N°1

1S (H) 1S (H) H-H


N°2

2Px (F) 2Px (F) F-F


N°3

1S (H) 2Px (F) H-F


- La liaison par covalence peut aussi
résulter d’un chevauchement latéral de
deux orbitales Py ou Pz. Elle est alors
appelée π. Ces deux cas peuvent être
schématisés comme suit :
N°1

+
N°2
Pz

x
+
- Ces chevauchements permettent d’expliquer
les structures des composés minéraux. Mais
pour les composés organiques c'est-à-dire les
composés du carbone, les formes des
différents molécules ne peuvent s’expliquer
qu’en faisant intervenir la notion
d’hybridation des orbitales S et P.
En effet, la mécanique quantique établit que :
- Les
orbites S et P de l’atome de carbone
peuvent se combiner pour donner des
orbitales hybrides. Cette hybridation est
due à l’activation du carbone par
absorption d’énergie dont la couche
externe passe de 2s22p2 à 2s12p3.
Une orbitale hybride est une orbitale P
assymétrique comportant un grand lobe et
un petit lobe schématisée comme suit :

Les liaisons σ du carbone résultent du


chevauchement axial de ses orbitales
hybrides tandis que les liaisons π résultent du
chevauchement latéral d’orbitales non
hybrides. Le carbone peut donner trois types
d’hybridations :
- Hybridation sp3
Elle concerne les orbitales 2S, 2Px, 2Py et 2Pz.
Les 4 orbitales hybrides sont orientées vers le
sommets d’un tétraèdre régulier. Leurs axes forment
entre eux des angles de 109°28’. Elles peuvent être
représentées comme suit :

Cette hybridation se rencontre dans les composés


organiques saturés comme le méthane et l’éthane.
- Hybridation sp2
Elle concerne
les orbitales 2S, 2Px, 2Py l’orbitale Pz reste intacte.
Les 3 orbitales hybrides sont centrées sur 3 axes
formant entre eux des axes de 120°. Elles peuvent
être représentées comme suit :

Cette hybridation se rencontre dans l’éthylène ou


l’éthène qui comporte une liaison π provenant du
chevauchement latéral des orbitales Pz intactes.
- Hybridation sp
Elle concerne
les orbitales 2S et 2Px. Les orbitales Py et Pz restent
intactes. Les 2 orbitales hybrides sont orientées
selon 2 axes formant entre eux un angle de 180°.
Elles peuvent être représentées comme suit :

Cette hybridation se rencontre dans l’acétylène ou


éthyne qui contient deux (2) liaisons π provenant du
chevauchement latéral des orbitales intactes.
c)Liaison dative ou de coordinence
- Mécanisme :
Elle résulte de la mise en commun d’un
ou plusieurs doublets provenant
uniquement de l’un des deux atomes qui
s’unissent.
Exemple :

Formation du SO2 à
partir du S + 2O
S(z=16) a
la structure suivante 1s22s22p63s23p4

O(z=8) a la structure suivante


1s22s22p4
S et l’un des O peuvent mettre en commun
leurs e célibataires p, l’autre atome
d’oxygène après un réarrangement
interne de ses 2 électrons célibataires
qui s’apparient peut recevoir un doublet
provenant de S car O est plus
électronégatif que S. Ceci peut être
schématisé comme suit:
+

S O O O
S
+
SO2

O
- Caractéristiques :
* Dans cette liaison tout se passe comme si l’un
des atomes mettait à la disposition(en latin
datere) de l’autre un ou plusieurs doublets,
d’où son caractère datif.

* Cette liaison se rencontre surtout dans les


complexes ou composés de coordination,
d’où sa 2e dénomination coordinence.
* Elle peut être représentée par une flèche
allant de l’atome donneur vers l’atome
Exemples

O S O (SO2)

H
+
H N H+ (NH4)

H
d) Liaison Métallique
Les
métaux sont formés de cristaux de
formes variées comportant un
empilement régulier d’atomes identiques
ayant un ou plusieurs électrons
périphériques.
La cohésion de ces cristaux
s’explique par l’existence autour des
atomes d’un nuage mobile, constitué par
l’ensemble des électrons des atomes en
présence.
C’est ce nuage qui constitue la liaison
métallique, qui peut être schématisée
comme suit :

Cette liaison n’est ni orientée ni localisée. Elle


n’a pas de représentation symbolique.
Remarques :

- Au cours de ces liaisons, la règle


de l’octet est généralement respectée.
Exemples d’exceptions : BF3 (6e), PCl5
(10e), SF6 (12e ).

- Un élément a tendance à s'unir aux autres


éléments par tel ou tel type de liaison
selon sa structure électronique ou sa
Ainsi les éléments des Groupes VI et VII
donnent facilement des liaisons
ioniques, ceux des groupes III, IV et V
donnent facilement des liaisons
covalentes.
3.2 Liaisons intermoléculaires

a) Liaison par forces électrostatiques

Elle est due à l’attraction


électrostatique s’exerçant entre les
molécules polaires comme NH3, HF, H2O.
La liaison hydrogène ou par pont
hydrogène en est un cas particulier.
Celle-ci existe entre des
molécules comportant un H lié à un
atome fortement électronégatif et de
faible diamètre. Elle est représentée par
trois points.

exemple:  H-F. . . H-F 


b)Liaison par forces de VAN DER WAALS

Elle est due à l’attraction qu’exerce


sur une molécule, le champ électrique
créé par les autres molécules. Elle est
inversement proportionnelle à d6, d
étant la distance entre les molécules. Elle
est très faible.
Remarque :

Du point de vue énergétique,


les liaisons ioniques, covalentes et
datives nécessitent pour leur rupture de
50 à 150 Kcal/mol. Quand aux liaisons
par forces électrostatiques, elles
nécessitent de 2 à 10 Kcal/mol.
Enfin, les liaisons par forces de VAN DER
WAALS nécessitent des énergies
inférieures à 2 Kcal/mol.
OBJECTIFS
ÊTRE CAPABLE :

- D’écrire la structure électronique d’un


atome de numéro atomique z connu de
deux manières
- De représenter les orbitales hybrides
correspondant aux différentes
hybridations du carbone et de préciser le
type de liaisons auxquelles elles
participent.

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