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S-6
COURS D’EQUILIBRE
CHIMIQUE EN SOLUTION
Pr M. AMRANI 1
Pr M. AMRANI 2
CHAPITRE I
BASES DE LA CHIMIE
ANALYTIQUE
Pr M. AMRANI 3
I.1.Les concentrations
• Définition : la concentration
• La concentration exprime la quantité de substance par unité du volume
• Expression de la concentration
• La molarité
• La molalité
• La normalité
• Le pourcentage
• La fraction molaire
• La masse volumique
• La densité
• Ppm (ppb…)
• Unités des expressions de concentrations
• La molarité, mol. L-1
• la molalité, mol. Kg-1
• la normalité, éq.g. L-1
• Le pourcentage, %
• La fraction molaire : sans unité
Pr M. AMRANI 4
Unités des expressions de concentrations
La molarité, mol. L-1
la molalité, mol. Kg-1
la normalité, éq.g. L-1
Le pourcentage, %
La fraction molaire : sans unité
Exemple :
Quelle est la molarité d’une solution contenant 60 g de
formaldéhyde (H2CO) dans un 1.5 litres d’eau ?
Quelle est la normalité ?
-d’une solution d’acide formique (HCOOH) 1M ?
- d’une solution de H2SO4 1M ?
-D’une solution de KMnO4 1M ?
Quelle set la fraction molaire :
- du méthanol à 50% ?
- de l’éthanol à 40 % ? Pr M. AMRANI 5
I.3.Concentration équivalente
Solution
Nombre de mole : n(Na2SO4) = 14.2/142 = 0.1 mol.
Concentration molaire : C = 0.1/0.5 = 0.2 mol.L-1
Na2SO4 2Na+ + SO4-2
Pr M. AMRANI 7
Concentrations ioniques molaires
Na+ = 2 x 0.2 = 0.4 mol. L-1,
SO4-2 = 0.2 mol.L-1
Valence des ions : Na+ , │Zi+ │= 1 et SO4-2 ,
│Zi- │= 2
Concentration équivalente de chaque ion :
Ceq (Na+) = 0.4 x 1 = 0.4 eq. L-1
Ceq (SO4-2) = 0.2 x 2= 0.4 eq.L-1
La concentration équivalente de la solution :
Ceq = Ceq (Na+) + Ceq (SO4-2) = 0.4 + 0.4 = 0.8
eq.L-1
Pr M. AMRANI 8
I.4. Electrolyte conducteur du courant
Le passage du courant dans un électrolyte est du à une double
migration des ions . Les cations (+) se dirigent vers la cathode
Les anions (-) se dirigent vers l’anode. Les 2 électrodes
délimitent une portion d’électrolyte de résistance R , auquel on
peut appliquer la loi d’Ohm :
U=RxI
où
U ( volt) , R (Ω ) et I (A)
La conductance G se définit comme l’inverse de la résistance R.
G = 1/R
où
G en Siemens (S)
Pr M. AMRANI 9
Remarque : R et G dépendent de la nature de
l’électrolyte, de sa concentration, de la T° , et de la
géométrie de la portion d’électrolyte comprise entre les
plaques.
Quand on considère une cellule de conduction de longueur
L avec S la surface des électrodes, on trouve que,
G = σ S/L
où
σ la conductivité totale de l’électrolyte.
La conductivité totale de l’électrolyte peut être écrite sous la
forme d’une somme des conductivités de tous les ions :
σ = Σi σ i
où
σi représente la conductivité des ions (i).
Avec σi = [Ci].│Zi │.λ
Pr M. AMRANI 10
où
λi la conductivité molaire de l’ion (i), en (S.m2.mol-1)
La conductivité σ due à l’ensemble des ions d’une solution
égale à la somme des conductivités σi de chaque type
d’ions présent dans la solution.
Pr M. AMRANI 12
Donc, la constante de dissociation ( K) est
K = [CH3COO- ].[ H3O+]/[ CH3COOH]
K = C α2/(1- α)
Influence de la dilution (Loi D’Oswald )
A forte dilution, tout électrolyte faible se comporte comme
un fort .
Pr M. AMRANI 13
I.4.Activité d’une solution électrolytique et force ionique
Pr M. AMRANI 16
La formule (AG) n’est quant à elle valable que si
Fi est inférieure à 0,1 mol.L-1 , à utiliser pour un
mélange d'électrolytes, pratique.
Pr M. AMRANI 17
Exemple
Calculer l’activité des ions hydrogène (aH+) dans des
solutions contenant 0.1 mole de CH3COOH et 0.05
mole de CH3COONa par litre.
Solution
Comme CH3COONa est électrolyte fort existe dans
la solution, la formule
K = [H+][CH3COO-]/[CH3COOH]
ne peut donner des résultats exact sous cette
forme. Car K variera en fonction de la force
ionique de la solution, il faut remplacer la
concentration par l’activité.
Pr M. AMRANI 18
aH+ . aCH3COO- / aCH3COOH =Ka (constante de
dissociation thermodynamiquequi est égale à
1,86.10-5 (25°C).
cette valeur reste invariable même en présence
d’un électrolyte fort
aH+ = Ka . aCH3COOH/ aCH3COO- = Ka. [CH3COOH].γ /
[CH3COO-] γi
Etant donné CH3COOH est un acide faible, on admit
que γ= 1 et [CH3COOH]= 0,1 M. Pour trouver γi , il
faut calculer la force ionique de la solution.
Dans le calcule en néglige les ions fournies par
les molécules de l’acide acétiques et on prend en
Pr M. AMRANI 19
Considération uniquement les ions produits de la
dissociation des molécules d’acétates.
F = ½(0,05. 12 + 0,05.12) = 0,05
Log γi =- 0.5 Z2√ F/( 1+ √F ) =-0.5.12 √0,05/(1 +
√0,05)= - 0,0913 γi = 0,81
aH+ = 1,86 . 10-5 . 0.1/ 0,05 . 0.81 = 4,6.10-5 ion-
g/L
[H+] = aH+/ γi = 4,6 . 10-5 /0.81= 5,7 .10-5 ion-g/L
pH = -log[H+] = 4,2 en tenant de l’interaction
ion-ion.
Pr M. AMRANI 20
Solutions idéales ( loi de Raoult )
A une température donnée, tout liquide pur est en équilibre
avec sa phase vapeur, ce qui se caractérise au niveau
moléculaire par:
Vitesse de condensation = Vitesse de vaporisation
La dissolution d'un soluté B dans le liquide diminue la vitesse
d’évaporation du solvant A (VA ) car la présence d’un second
constituant réduit la fréquence à laquelle les molécules de A
quittent la surface du liquide (certaines circulations sont
bloquées), mais n’affecte pas la vitesse à laquelle elles y
retournent . Le nombre de particules de A dans la phase
vapeur diminue, ce qui abaisse sa pression partielle PA
(loi des gaz parfaits : PA = nART/V)
Pr M. AMRANI 21
On peut montrer que :
1) la vitesse de vaporisation du solvant A (VA ) est
proportionnelle à sa fraction molaire dans le liquide:
V A = k XA
2) la vitesse de condensation du solvant A (VA*) est
proportionnelle à sa pression partielle dans la vapeur :
VA* = k* PA
A l’équilibre, (VA ) = (VA*) et donc:
PA = k XA / k*
Sachant que pour le liquide pur, la pression de vapeur
saturante est donnée par :
PAsat = (k / k* )
puisque XA = 1, on en déduit que
PA = PAsat XA
Pr M. AMRANI 22
Représentation graphique de la loi de
RAOULT
à T constante
Pour un système binaire idéal (A et B) le tracé de PA et celui de PB
est obtenu par la loi de RAOULT.
Pression partial totale
PA*
Pression partiel de B
B A
Fraction molaire (X)
Pr M. AMRANI 23
Remarques:
1)Les mélanges qui obéissent à la loi de Raoult pour
toutes compositions sont dits solutions idéales.
2)Pour une solution idéale, l’application de la loi de
Raoult implique que le potentiel chimique de A dans
un liquide dépend de sa fraction molaire XA selon:
Pr M. AMRANI 24
3)Dans une solution réelle, la loi de Raoult ne s’applique
que pour le solvant. La pression de vapeur PB du soluté est
décrite par la loi de Henry (PB = h . XB ).
h - Constante de Henry
XB – fraction molaire dans la phase gazeuse.
Pr M. AMRANI 25
Exemple
La dissolution de 84,2 g d'une substance non volatile et non
dissociée dans 100 g d'eau abaisse la tension de vapeur de 1 torr
(mmHg), à 25°C. A cette température, la pression de vapeur de
l'eau pure est 23,756 torr. Quelle est la masse molaire du
composé ?
Solution
PA = PAsat XA = PA = PAsat (1 - XB)
22,752 = 23,752 ( 1 – XB )
XB = 0,04
nb /( nb + nH2O ) = 0,04 nb = 0,04 nb + 0,04 (100/18)
0,96 nb = 0,22 nb = 0,23
MM = 84,2/0,23 = 366 g/mol
Pr M. AMRANI 26
Exemple
On a un mélange liquide méthanol/éthanol considéré comme
idéal.
a) Calculer la pression de vapeur saturante à 20°C d'un mélange
renfermant 20g de méthanol CH3OH et 100g d'éthanol
C2H5OH, sachant que les pressions de vapeur saturante des
deux substances pures y valent respectivement 94 mmHg et
44 mmHg .
b) Calculer les fractions molaires des deux substances en phase
vapeur.
c) Calculer les pourcentages en volume des deux substances en
phase vapeur.
Pr M. AMRANI 27
Solution
a) nCH3OH = 20/32 et nC2H5OH = 100/46
PCH3OH = (20/32)/(20/32 + 100/46)x 94 = 21 mmHg
PC2H5OH = (100/46)/(20/32 + 100/46) x 44 = 34 mmHg
P = 21 + 34 = 55 mmHg
b) En phase vapeur, les fractions molaires sont:
XCH3OH = PCH3OH / (PCH3OH + PC2H5OH) = 0,38
XC2H(OH = PC2H(OH / (PCH3OH + PC2H5OH) = 0,62
C) En phase vapeur, les pourcentages en volume sont: (K=RT/P)
% CH3OH =( VCH3OH /(VCH3OH + VC2H5OH)) x 100 =
= (K nCH3OH / K nCH3OH + K nC2H5OH )) . 100
%CH3OH =( nCH3OH / (nCH3OH + nC2H5OH )) . 100
%CH3OH = X CH3OH . 100 = 38
Pr M. AMRANI 28
Réactions acido-basiques
La réaction acido-basique est caractérisée par un
transfert de proton H+ entre un acide et une base
AH + B = A- + BH+
Un couple acide-base s'écrit de la manière suivant :
(acide/base) soit (AH/A-).
Les deux espèces chimiques ont conjuguées ; AH est
l'acide conjugué de A- et A- est la base conjuguée
de AH.
Lors d'une réaction acido-basique, il y a deux couples
acide-base qui interviennent, (AH/A-) et (BH/B-).
L'acide d'un couple réagit avec la base du deuxième
couple. Pr M. AMRANI 29
Pr M. AMRANI 30
Couple acide-base de l'eau
Pr M. AMRANI 32
Domaine de prédominance des formes AH et A-
Pr M. AMRANI 33
pH = pKa alors [A-]=[AH] , aucun espèce n’est
prédominante.
Sur une échelle de pH, on peut faire alors
apparaitre le pKa et les espèces prédominantes
dans le couple AH/A-.
AH prédominant pH
0 pKa
A- prédominant
Le pH nous renseigne donc directement sur la
présence en quantité notable des espèces d’un
couple acido-basique.
Pr M. AMRANI 34
Sens de réaction acide base
On mélange en quantité égale l’acide AH et la base B.
L’acide AH est caractérisé par la constante d’acidité K a1 et à
la base B correspondant l’acide conjugué BH + de constante
Ka2.
AH + B A- + BH+
K = Ka1/Ka2
K > 1 AH réagit fortement avec B
AH BH+ pH
A- B
pKa1 pKa2
Pr M. AMRANI 36
Exemple: CH3COOH et NH3
CH3COOH NH4 pH
CH3COO- NH3
4,7 9,4
K<1 AH réagit faiblement avec la base B.
BH+ AH pH
B A-
pKa2 pKa1
Diagramme de prédominance d’un acide AH
compatible avec la base B
Pr M. AMRANI 37
AH et B sont compatible et la réaction va
vers la droite, c’est-à-dire dans se sens :
A- + BH+ AH + B
Ex. HF et HCN
HF HCN pH
F- CN-
3,2 9,2
Pr M. AMRANI 38
Réaction prépondérante acido-basique et constant d’équilibre
pKa1
A1 et B2 sont toujours plus
B1 A1
fort acide et base
respectivement.
pKa2
B2 A2
KRP < 1 dans ce cas la réaction
est
H2O 0 H3O+ néanmoins la réaction
Acide fort prépondérante et pas totale
Pr M. AMRANI 42
Exemple
Un mélange d’acide éthanoïque CH3COOH
(C0 = 0,2 mol/L) et d’ammoniac NH3
(C0 = 0,1 mol/L) est réalisé.
Déterminer la composition de l’état final sachant que pKa1
(CH3COOH/CH3COO-) = 4,8 et pKa2(NH4+/NH3) = 9,2.
Solution
Composition initiale du système de volume d’un litre.
0,2 mol/L de CH3COOH
0,1 mol/L de NH3
Un gros excès d’eau 55,5 mol/L et 10-7 mol/L d’OH- et de
H3O+
Pr M. AMRANI 43
Base forte Les espèces prépondérantes
pKa sont : NH3, CH3COOH et le
14 solvant H2O.
OH- H2O
La
pKa2 première RP quantitative est
NH3 NH4 + entre CH3COOH et NH3 (NH3
base plus forte que l’eau)
pKa2 KRP = 1
CH3COO- CH3COOH
Pr M. AMRANI 47
Potentiel d’électrode et pH, potentiel apparent
E°pH
E°pH
1.51 MnO4-
1.2 Mn2+
0.8
0 2 4 6 7 pH
E°pH = f(pH) => droite
à pH = 0 E°pH = 1.51 V
à pH =7 E°pH = 0.84 V
Pr M. AMRANI 49
Variation du pouvoir oxydant en fonction
du pH
MnO4- / Mn2+ :
MnO4- + 8H+ + 5é Mn2+ + 4H2O : E° = 1.51 V à pH= 0
Cl2/Cl- :
Cl2 + 2é 2Cl- : E° = 1.36 V
E°pH
1.51 MnO4-
Cl2
1.36
Cl- Mn2+
1.6 pH
A pH = 0 : MnO4- est capable d’oxyder Cl- suivant la réaction
2MnO4- + 10 Cl- + 16H+ 2Mn2+ + 5Cl2 + 8H2O
La réaction est impossible à pH = 7
Pr M. AMRANI 50
Evaluation de la constante d’équilibre redox (K) à partir des E°
Pr M. AMRANI 51
Le bilan redox :
2MnO4- + 16H+ + 10 I- 2Mn2+ + 5I2 + 8H2O
K = ([Mn2+]2. [I2]5/[MnO4-]2 [H+]16 [I-]10)
Ou encore
lnK = Ln([Mn2+]2. [I2]5/[MnO4-]2 [H+]16 [I-]10) =
10F/RT(E°MnO4-/ Mn2+ - E°I2/I-)
Pr M. AMRANI 53
À pH < 9,4 :
HCyFe(III)+ + é HCyFe(II)
E = E° + 0.06/1. log [CuFe(III)H+]/[CuFe(II)H]
E° est indépendant du pH qui est égale à 0,37 v.
À pH > 9,4 :
CyFe(III) + H+ + é HCyFe(II)
E = E1° + 0.06/1. log [CyFe(III)] [H+]/[HCyFe(II)]
E = E1° - 0.06pH + 0,06. log [CyFe(III)]/[HCyFe(II)]
Pour pH = 9,4:
E°* = E1° - 0.06pH = E1° - 0,06 9,4 = 0,37 v
E1° = 0,93 v
Pr M. AMRANI 54
Graphe
E°*
HCyFe(III) CyFe(III)
0,37 v
HCyFe(II)
9,7 pH
Pr M. AMRANI 55
Exemple
Dans 100 ml de solution de sulfate de cuivre à 0,1 mol/l,
on agite une masse de 0,6 g de Zinc.
Déterminer la composition à l’équilibre.
Données: E1°(Zn2+/Zn) = -0,76 v et E1°(Cu2+/Cu) = 0,34 v
MMZn = 65,36 g/mol et MMCu = 63,55 g/mol
Solution
Les demi-équations et les expressions du potentiel qui
leurs sont attribuées sont:
Zn2+ + 2é Zns E1= E°1 + 0,06/2log [Zn2+]
Cu2+ + 2é Cus E2= E°2 + 0,06/2log [Cu2+]
Pr M. AMRANI 56
Les quantités initiales des ions Cu2+ et Zn2+ sont
n Cu2+ = 10-2 mole et n Zn2+ = 1,22 .10-2 mole
La réaction qui a lieu est:
Cu2+ + Zn Cu + Zn2+
t0 0,01 0,0122 0 0
téq x 0,0022 0,01 0,01
La constante d’équilibre s’écrit:
K = [Zn2+] /[Cu2+]
Calcul de la quantité de Cu2+ restante en solution:
E°1 + 0,06/2log [Zn2+] = E°2 + 0,06/2log [Cu2+]
E°2 - E°1 = 0,06/2log [Zn2+]/[Cu2+] =0,06/2logK
Pr M. AMRANI 57
logK = 2. (E°2 - E°1 )/ 0,06
K = 1,94 . 1037
La concentration en ions Zn2+ est égale:
[Zn2+]= n Zn2+ /V = 0,01 mol/l
La concentration en ions Cu 2+ sera:
[Cu2+] =[Zn2+]/K = 5,15 x10-39 mol/l
La masse de zinc restante est alors:
MZn = n Zn . MMZn = 0,146 g
La masse de cuivre qui s’est formée est égale à:
MCu = n Cu . MMCu = 0,635 g
Pr M. AMRANI 58
CHAPITRE II
SOLUBILITE ET PRODUIT DE
SOLUBILITE
Pr M. AMRANI 59
III.1. Aspect qualitatif – Notion de solubilité
Pr M. AMRANI 60
Dans l’eau, les espèces dispersées (en particulier les
ions) sont entourées d’une ou plusieurs molécules
d’eau. On dit que ces espèces sont solvatées ou
hydratées. Ainsi, dans le cas d’un ion négatif, les
atomes d’hydrogène de la molécule H 2O pointent vers
l’ion. Si l’ion est chargé positivement c’est l’oxygène
(plus électronégatif) qui pointe vers l’ion.
Dans les deux cas, ceci abaisse l’énergie électrostatique et
donc stabilise les espèces dispersées dans l’eau. Le
nombre de molécules H2O entourant un ion est d’autant
plus grand que l’ion est petit.
Prenons deux exemples :
Pr M. AMRANI 61
a) Sel supposé complètement dissocié dans l’eau,
par exemple NaCl.
NaCl est un solide ionique. Pour décrire la
dissolution, on peut imaginer deux étapes
successives :
NaCl (sol) Na+ + Cl-
Dans cette première étape, on casse les
interactions entre les ions qui stabilisaient le
solide. Les ions sont maintenant dispersés dans la
solution. Cette première étape est donc
naturellement endothermique.
Pr M. AMRANI 62
La deuxième étape consiste à hydrater les ions. Ceci
stabilise le système. Cette deuxième étape est donc
exothermique.
Na+ + Cl- Na+ (aq) + Cl- (aq)
Dans l’écriture ci-dessus l’indice (aq) signifie que
l’ion est hydraté (entouré de molécules d’eau).
La réaction de dissolution est la somme des deux
réactions. Son enthalpie de réaction est donc la
somme d’un terme positif (étape 1) et d’un terme
négatif (étape 2).
Pr M. AMRANI 63
Le signe de la somme n’est donc pas évident. De fait,
il existe des cas où la réaction de dissolution est
globalement exothermique ou globalement
endothermique.
Nous verrons que ceci conditionne la façon donc la
solubilité d’un solide change avec la température.
b) Solide partiellement dissocié dans l’eau :
Dans le cas général, la dissociation en ion peut ne pas
être totale. La dissolution sera alors décrite par deux
réactions en compétition (on note par exemple AB le
solide de départ) :
Pr M. AMRANI 64
AB (sol) AB(aq) A+(aq) + B-(aq)
On parle alors de dissociation partielle.
Pr M. AMRANI 66
III.4 La solubilité
On appelle solubilité molaire volumique (s) d’un
solide , sa quantité de matière que l’on peut
dissoudre dans un litre de solution (mol/1).
En utilisant cette définition, on peut établir le
tableaux des moles qui suit.
Ag3PO4 3Ag+ + PO43-
t0 x mol 0 mol 0mol
tx ( x – s) mol 3s mol 1s mol
Ks = ( 3s ) 3.s = 9s4
S = 4√(Ks/9)
Pr M. AMRANI 67
III.5 Conditions de précipitation et non précipitation
Pr M. AMRANI 68
III.6 Domaine d’existence du précipite
Soit l’équilibre :
Ag3PO4 3Ag+ + PO43- pKs = 15.8
Ks = [Ag+ ]3 [PO43-]
[PO43-] = Ks / [Ag+ ]3
Log [PO43-] = log Ks - 3log[Ag+ ]
p PO43- = pKs - 3log[Ag+ ]
Le domaine d’existence du précipité s’obtient alors
simplement le long d’un axe croissant en p PO43-
Domaine d’existence de précipité Ag+ + PO43-
p PO43-
Ag3PO4 pKS Pas de précipité
Pr M. AMRANI 69
III.7 Mise en solution aqueuse avec réaction chimique
La mise en solution aqueuse d’un soluté peut
s’accompagner d’une réaction chimique de ce soluté avec
l’eau. La solubilité et bien plus grande. En effet, il y’a
déplacement de l’équilibre vers le sens direct.
La mise en solution peut s’accompagner d’une réaction
acido-basique, d’une réaction d’oxydoréduction ou d’une
réaction de complexation.
III.7.1 Cas de réaction acido-basique
Solubilité du carbonate de calcium dans l’eau.
On étudie la solubilité du n moles de carbonate de
calcium dans un volume V d’eau à la température T et
pression P.
Pr M. AMRANI 70
En suppose que la phase liquide est en équilibre à la
phase gazeuse en ce qui concerne les échanges de
dioxyde de carbone.
Les activités des ions sont pratiquement égales aux
concentrations molaires des ions.
Réaction de dissolution
CaCO3 Ca2+ + CO32-
Ks = [Ca2+] [CO32- ]
CO32- + H2O HCO3- + OH-
Ka2 = [H+] [CO32- ]/ [HCO3- ]
Pr M. AMRANI 71
HCO3- CO2 + OH-
Ka1 = [H+] [HCO3- ] / [CO2 ]
H2 O H+ + OH-
Ke = [H+] [OH-]
Pr M. AMRANI 72
La solubilité S, compte tenu du bilan de masse, vaut:
S = [Ca2+] = [CO2 ] + [HCO3- ] + [CO32- ]
S = [Ca2+] = [HCO3- ] [H+] / Ka1 + [H+] [CO32- ]/ Ka2 +
Ks /[Ca2+]
S2 = [Ca2+]2 = Ks [[H+]2/ Ka1.Ka2 + [H+]/Ka2 + 1]
Conformément à cette relation, la solubilité du carbonate
de calcium dépend du pH. Il est plus simple, dans ce cas,
d’étudier le pS du carbonate de calcium en fonction du
pH.
Les domaines de prédominance des espèces CO 2 ,HCO3-
et CO32- étant relativement bien délimités, nous nous
placerons, successivement, dans chacun de ces domaines.
Pr M. AMRANI 73
Rappel:
A la température de 25°C: pKa1 = 6,35 ; pKa2= 10,35;
pKs = 8,5 et pke = 14.
Le dioxyde de carbone, à la saturation, a une
concentration de 3,4 . 10-2 mol/l.
Diagramme de prédominance
H2CO3 HCO3- CO32- pH
6,37 10,35
Pr M. AMRANI 76
Diagramme de solubilité
Pr M. AMRANI 77
Conclusions
La solubilité de carbonate de calcium est meilleur
lorsque le pH de la solution est faible. Ce
pendant, pour éviter d’avoir une eau très
agressive( riche en carbonate de calcium) tout en
évitant la précipitation de carbonate de calcium
(eau entartre) , il faut se placer dans le domaine de
prédominance des ions hydrogénocarbonates soit
entre le pH 6,37 et 10,33.
Pr M. AMRANI 78
III.7.2 Cas de réaction de complexation
Les formes solubles de Al(III) sont Al3+ (en milieu acide) et Al(OH)4-
(en milieu basique).
La solubilité de l’hydroxyde d’aluminium totale dans l’eau est s =
[ Al3+] + [ Al(OH)4]-
Calcul du pH de début de précipitation de Al(OH)3
On considère une solution de Al3+ à la concentration 10–2 mol/l
(obtenue par exemple en solubilisant du AlCl3 dans une solution
aqueuse à pH = 0).
Pr M. AMRANI 79
Ks = 10–33 = [Al3+][OH–]3 = 10–2[OH–]3
[OH–]3 = 10–31 => [OH–] = 10–10,3
Ke /[H+] = [OH–] => 1/[H+] = 10–10,3/10-14 = 103,7
pH = 3,7
Calcul du pH de début de dissolution de Al(OH)3, sous la
forme Al(OH)4-
Quand tout Al(OH)3 est dissout, Al(OH)4- est à la
concentration 10–2 mol/l.
Déterminer la valeur de K1 sachant que la constante
globale de formation du complexe est β =1034
Al3+ + 4HO− [Al(HO)4]−
β= [Al(HO)4]− /[Al3+][HO−]4
Pr M. AMRANI 80
KS=[ Al3+][HO−]3
K1= [Al(OH)4-]/[OH-] = KS x β
K1=102
[OH-] =102/10-2 =104 M
Ke /[H+] = [OH–] => pH = 10
Diagramme de prédominance
Al3+ Al(OH)3 [ Al(OH)4]-
Soluble 3,7 insoluble 10 soluble pH
Pr M. AMRANI 81
III.8 Facteurs influençant la solubilité
III.8.1 La force ionique
La précipitation ayant une interaction entre ions, le
milieu dans lequel évoluent ces ions exercent une
influence sur cette interaction. Il est donc normal
que le nombre d’ions en solution, ainsi que leur
charge électrique, ait une influence sur la
solubilité et la précipitation d’un sel. On exprime
généralement ce facteur par la force ionique.
Pr M. AMRANI 82
En général, c’est un sel qui n’a pas d’identité
chimique avec le précipité. Cet électrolyte va
modifier la force ionique de la solution. Dans ce cas,
on ne peut plus confondre activité et concentration.
Pour appliquer la loi d’action de masse aux
équilibres, les concentrations doivent être corrigées.
Soit un composé AB peu soluble :
AB A + + B-
En désignant par γ le coefficient d’activité, le produit
de solubilité est:
Ks = γa Ca+ x γb Cb-
Et la solubilité S = Ca+ = Cb- ou S=( Ks/ γa . γb )1/2
Pr M. AMRANI 83
La nouvelle solubilité du composé AB en présence de
l’électrolyte indifférent est supérieur à celle
correspondante à AB dans le solvant eau pure. Ce
phénomène est appelé effet de sel.
Exemple
Le produit de solubilité du chromate d’argent
(Ag2CrO4) est égale à 9.10-12 à 25°C. Calculer la
solubilité du chromate d’argent, à 25°C, dans
a) de l'eau pure
b) une solution aqueuse de nitrate de sodium (NaNO3)
de concentration 0,03 mol/l.
Pr M. AMRANI 84
Solution
Dans l’eau pure
Ks = [Ag+]2[CrO4 2-] = (2S)2 x S = 4S3
S = (Ks/4)1/3 =( 9.10-12/4)1/3 = 1,5. 10-4 mol/l
Dans l’éléctrolyte NaNO3
S=( Ks/4γ2a . γb )1/3
Après calcul, Fi = 0,03 et Log γ = - 0.5 Z2√Fi
γa = 10-0,5.1. 0,17 = 10-0,085
γb = 10-0,5.4. 0,17 = 10-0,34
S = (9.10-12/(4x(10-0,085)2 . 10-0,34 )1/3 = 3.10-2/ 10-0,141
S= 1,94. 10-4 mol/l
Pr M. AMRANI 85
III.8.2 Electrolyte agent précipitant
Il s'agit d’un sel qui peut réagir avec l’un des ions
du composé peu soluble pour former un second
précipité.
Soit AgCl en présence d’un sel soluble de
thiocyanate de sodium NaSCN.
AgCl Ag1+ + Cl-
Le produit de solubilité de AgCl a pour valeur:
kS1 = [Ag1+][Cl-] = 10-10
AgSCN Ag2+ + SCN-
KS2 = [Ag2+][SCN-] = 10-12
Pr M. AMRANI 86
Dans la solution sont présents les ions Ag+, Cl-, SCN- et
Na+. Les concentration [Ag1+] = [Ag2+]
En l’absence du second précipité AgSCN, on a:
[Ag2+][SCN-] inferieur à KS2
[SCN-] = KS2 /[Ag2+]
Or, tous les ions Ag+ présent dans la solution proviennent
uniquement de la dissolution partielle de AgCl.
[SCN-] = KS2 /[Ag1+]= KS2 /[Ks1]1/2 = 10-12 / 10-5 [SCN-]
= 10-7 mol/l
- Si [SCN-] < 10-7 la précipitation n’a pas lieu.
- Si [SCN-] > 10-7 il y’a la précipitation de SCN-.
Pr M. AMRANI 87
Alors, on assiste à un phénomène de transfert de Ag+
du premier précipité vers le second.
L’importance de ce phénomène va dépendre de trois
paramètres: les valeurs des deux Ks et la
concentration en sels précipitant.
Pr M. AMRANI 88
Exemple
Soit une solution de sulfate de sodium 0,1 mol/l à laquelle
on ajoute du sulfate de strontium solide. Déterminer la
solubilité de SrSO4 dans cette solution. pKs SrSO4 = 6,55 . La
comparer à la solubilité dans l'eau pure.
Solution
Na2SO4 2 Na+ + SO42-
SrSO4 solide en équilibre avec Sr2+ + SO42-
s=[Sr2+] et Ks= [Sr2+] [SO42- ]= s (s + 0,1)= 2,8.10-7 La
résolution de l'équation du second degré donne
s = 2,8 10-6 mol/l.
Dans l'eau pur la solubilité serait : s² =2,8 10-7
s =5,3 10-4 mol/l.
Pr M. AMRANI 89
III.8.4 Le pH
Le pH intervient dans la solubilité d’une espèce si les
ions OH– ou H3O+ participent directement à
l’équilibre, ou influent sur la concentration des
espèces qui participent à cet équilibre.
Exemple
Cas de l’acétate d’argent 2 équilibres sont à
considérer :
Ag(CH3CO2) (s) Ag+(aq) + CH3CO2-(aq)
CH3CO2– + H3O+ CH3CO2H + H2O
Pr M. AMRANI 90
Ks = [Ag+][CH3CO2–]
Ka = [CH3CO2- ][H3O+ ]/CH CO2H]
s = [Ag+] = [CH3CO2- ] +[CH CO2H]
s = [CH3CO2-] + [CH3CO2-][H3O+]/ Ka
s = [CH3CO2-] ( 1 + [H3O+]/ Ka )
[CH3CO2-] = s/ ( 1 + [H3O+]/ Ka )
Ks = s x ( s/ ( 1 + [H3O+]/ Ka ) )
Ks = s2 /(1 + [H3O+]/ Ka )
S = √ Ks (1 + [H O+]/ Ka )
3
Pr M. AMRANI 92
III.8.5 Précipitation et formation de complexe
Soit une solution aqueuse saturée de chlorure
d’argent:
AgCl Ag+ + Cl-
En présence d’ammoniac, il se forme avec les ions
Ag+, un complexe argentodiammine selon la
réaction:
Ag+ 2NH4OH Ag(NH3)2+ + 2H2O
Dont la constante de formation est:
Kf = [Ag(NH3)2+ ]/[Ag+][NH4OH]2 = 107,2
Pr M. AMRANI 93
La solubilité peut être toujours exprimée par la
concentration des chlorures: s = [Cl- ].
Pour exprimer cette dernière en fonction de Ag+, il faut
tenir compte de toutes les espèces contenant l’ion argent.
s = [Ag+] = [Ag+] + [Ag(NH3)2+]
s = [Ag+] + Kf . [Ag+] . [NH4OH]2
s. [Cl- ] = [Cl- ] [Ag+](1 + Kf . [NH4OH]2)
s = √Ks (1 + Kf . [NH4OH]2)
L’expression de la solubilité établie ci-dessus, montre
que s augmente en parallèle avec la concentration
d’ammoniaque.
Pr M. AMRANI 94
Exemple
Le chromate d'argent (Ag2CrO4) est un composé
très peu soluble dans l'eau. Calculer la solubilité
de 10g de chromate d’argent dans une solution de
200 ml d’ammoniac
Données :MM Ag2CrO4 : 331,8 g/mol
Produit de solubilité du chromate d'argent :
KS = 1,6 10-12
Constante de dissociation du complexe
[Ag(NH3)2]+ : KD = 6,3 10-8
Pr M. AMRANI 95
Ag2CrO4 (s) = 2Ag+ + CrO42-.
Ks = [Ag+]2[CrO42-] ; on pose s= [CrO42-] ;
solution électriquement neutre : [Ag+] = 2 [CrO42-] d'où [Ag+] = 2 s
Ks = (2s)² s = 4 s3 = 1,6 10-12 soit s3 = 0,4 10-12
s = 7,35 10-5 mol/l
Multiplier par la masse molaire du chromate d'argent :
s= 7,35 10-5 x 331,8 =2,44 10-2 g/l.
Dans la solution d’ammoniac, les ions d’argents produit un
complexe selon l’équation suivante:
Ag2CrO4 + 4 NH3 = 2[Ag(NH3)2]+ + CrO42-
Constante de dissociation KD associée à l'équilibre :
[Ag(NH3)2]+= Ag+ +2NH3.
KD= [Ag+][NH3]2 / [[Ag(NH3)2]+]
Pr M. AMRANI 96
Quantité de matière de chromate d'argent :
10 / 331,8 = 3 10-2 mol
Quantité de matière d'ammoniac d'après l’équation ci-
dessus:
4 x 3 10-2 = 0,12 mol
0,12 mol dans 0,2 L d'où [NH3]=0,12 / 0,2 = 0,6
mol/l.
s = 3√ Ks/2 (1 + Kf . [NH4OH]2)
s = 3√1,6 10-12/2 (1 + 1/ 6,3 10-8 . 0,62 ) = 6,76 . 10-2 mol/l
La solubilité de Ag2CrO4 augmente dans la solution
d’ammoniac.
Pr M. AMRANI 97
III.9 Application de la notion de solubilité
Les expériences illustrant les notions de solubilité
d’un solide en présence d'un solvant et l’influence
de différents facteurs sur la précipitation et sur la
dissolution de précipités vont tenter de répondre
à toutes les question que l’on se pose à ce sujet.
Pr M. AMRANI 98
CHAPITRE IV
COMPLEXE EN
SOLUTION AQUEUSES
Pr M. AMRANI 99
Définition
Un complexe est un édifice polyatomique constitué
d’un atome ou d’un cation métallique central auquel
sont liés des molécules ou des ions appelés ligands ou
coordinats.
Complexe = acide de Lewis (atome métallique
central) + n bases de Lewis (ligands)
L’atome central ou l’ion métallique central, souvent un
élément de transition capable de capter des doublets
d’électrons
Pr M. AMRANI 101
Ligands ou coordinats : molécules ou ion possédant
au moins un doublet libre
Exemple : H2O; NH3; OH−; NH2−CH2− CH2− NH2
-Un ligand est dit monodentate s’il possède un seul
doublet libre.
- Un ligand est dit bidentate s’il possède deux
doublets libres.
- Un ligand est dit polydentate s’il possède
plusieurs doublets libres.
Exemple : Ion éthylènediamminetetraacétate
(E.D.T.A) , ion oxalate …..etc.
Pr M. AMRANI 102
Molécule D’EDTA Ion d’oxalate
Pr M. AMRANI 103
Nomenclature des complexes
Pour les ligands moléculaires, on utilise : Aqua : pour
H2O ; ammine : pour NH3 ; carbonyle : pour le CO.
Pour les ions (anions), on utilise le nom usuel suivi du
suffixe « O » :
Chloro : Cl− ; fluoro : F− ; cyano : CN− ; hydroxo
OH− ; thiocyano : SCN− .
Pr M. AMRANI 104
On précise le nombre de ligands par le préfixe :
mono, bi, tri, tétra, penta,…,
Si le complexe est neutre ou cationique, on garde le
nom du métal.
Exemple
[Cu(H2O)4]2+ : ion tétraaqua cuivre (II)
[Fe(CO)5] : pentacarbonyl fer
K4[Fe(CN)6] : hexacyanoferrate(II) de potassium
Pr M. AMRANI 105
Réaction avec les complexes
Formation des complexes
xM + yL [MxLy]
Kf = [MxLy]/ [M]˟. [L]ˠ
Plus la constante de formation (Kf ) est grande, plus le
complexe [MxLy] est stable.
Pr M. AMRANI 106
La constante de dissociation KD est l’inverse de la
constante de formation Kf.
KD = 1/ Kf
Plus KD est grande, moins le complexe est stable.
pKD = -LogKD = LogKf
Pr M. AMRANI 111
Influence du cation sur la stabilité des
complexes
La constante de formation pour les ions et des
ligands similaires augmente dans l'ordre suivant :
Ba2+ < Sr2+ < Ca2+ <Mg2+ <Mn2+ <Fe2+ <Co2+ <Ni2+
<Cu2+ <Zn2+
L'ordre de stabilité est l'ordre inverse de taille des
cations (voir les métaux dans le tableau périodique).
Ba2+ est plus volumineux que Mg2+ , Mn2+ est plus
volumineux que Zn2+
Pr M. AMRANI 112
Diagramme de prédominance
Un complexe peut changer son centre métallique (M) mais aussi un ligand
(L).
Suivant la nature de l’échange, le diagramme de prédominance est gradué
soit en pM = -log[M], soit en pL =-log [L].
MLn-1 + L MLn
pL = pKDn + Log ([MLn-1]/ [MLn])
Si pL > pKDn et [MLn-1] ˃ [MLn] => Domaine de prédominance de
MLn-1
Si pL ˂ pKDn et [MLn-1] < [MLn] => Domaine de prédominance de
MLn
MLn PKDn pM
MLn-1 pL
Pr M. AMRANI 113
Indice moyen de coordination
A partir des bilans matière sur M et sur L :
C0M = CM + CML + CML2 + CML3 + ....... CMLn
C0M = CM ( 1+ Kf1 CL + Kf2C2L + Kf3C3L + …. KfnCnL )
C0L = CL + Kf1 CM .CL + 2Kf2 CM .C2L +3Kf3 CM .C3L + ….n Kfn
CM . CnL )
L’indice moyen de coordination , qui indique le nombre moyen
de ligand fixé sur un centre métallique, est déterminée par
l’expression suivante:
n = (C0L - CL)/ C0M
Pr M. AMRANI 114
Coefficient α de complexation (Schwarzenbach)
Le coefficient de complexation est défini par le rapport:
αM(L) = C0M / CM
C0M Concentration totale en M
CM Concentration libre en M
Pr M. AMRANI 115
Exemple
Les ions Ag+ forment deux complexes avec les ions hyposulfite S2O32-
( noté L). Tracer log αAg(L) = f(logCL ).
Solution
Ag + L AgL Kf1 = CAgL/CAg . CL = 108,8
Ag + 2L AgL2 Kf2= CAgL2/CAg . CL2 =1013,5
Domaine de prédominance:
AgL2 4,7 AgL 8,8 Ag pL
Pr M. AMRANI 116
AgL Ag + L K1 = 1/Kf1= 10-8,8
AgL2 AgL + L K2 = [AgL][L]/[AgL2] = Kf1/Kf2
= 10-4,7
C0Ag = CAg (1+ Kf1 CL + Kf2C2L )
α = C0Ag /CAg = (1+ Kf1 CL + Kf2C2L )
α ≈ 1 pour L petit (pL grand) : pL > 8,8
Kf1 CL prédominant pour : 4,7<pL< 8,8
Kf2C2L prédominant pour : 4,7<pL
Pr M. AMRANI 117
Graphe : Log αAg(S2O3) en fonction de pL
13,5
lgα
AgL-Prédomine
C0M = [Ag+]
1
-1 0 4,7 8,8
pL
Pr M. AMRANI 118
Calcul des concentrations en une solution
Soit une solution contenant le complexe AL,
caractérisé par la constante KD en
concentration initiale C.
Le seul équilibre à envisager est l’équilibre de
dissociation de ce complexe.
AL A + L
tini C 0 0
Equi. C – ξ ξ ξ
Pr M. AMRANI 119
KD = ξ.ξ / ( C – ξ )
- Complexe peu dissocie (C – ξ≈C) : AL
prépondérant.
pL = 1/2(pKD - Log C)
Pr M. AMRANI 120
Prévision du sens de réaction pour un
échange de ligand = échelle de pKD
M1L = M1 + L KD1
M2 L = M2 + L KD2
Echange possible de ligand entre les deux
couples :
M1 + M2 L = M1 L + M2
K= KD2 /KD1 >1 Réaction quantitative
Si K< 1 réaction peu déplacée
Pr M. AMRANI 121
Exemple
Fe3+ + SCN- = [FeSCN]2+ logKf = 3,1
Fe3+ +
F- = [FeF]2+ logKf = 5,2
Pr M. AMRANI 122
Règle de gamme
Un complexe peut être donneur de ligand : on définie
ainsi le couple complexe/ligand. Il peut être aussi
donneur de cation : on a alors un couple
complexe/cation.
S’il y’a échange de ligand:
[Ag(CN)2]- 21 CN-
pKD
Pr M. AMRANI 123
S’il y’a échange de ligand:
CoY- 16 Co2+
pKd
CaY2- + Co2+ = CoY- + Ca2+
pK ech = 5,4
Pr M. AMRANI 124