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DURABILITÉ DES BÉTONS: LA NOUVELLE APPROCHE

PERFORMANTIELLE FONDÉE SUR LES INDICATEURS DE DURABILITÉ.

INDICATEURS DE DURABILITÉ GÉNÉRAUX

PR.M.CARCASSÈS & DR.F.CASSAGNABÈRE.

JOURNÉES D’ÉTUDE, PONTS FORMATION CONSEIL


6-7 DÉCEMBRE 2016, PARIS.

Laboratoire Matériaux Durabilité des Constructions

UPS-INSA, 135 avenue de Rangueil,


31077 Toulouse cedex
Plan de la présentation.

Les indicateurs de durabilité,


Ou comment caractériser la durabilité des bétons?

I. Introduction sur la durabilité du béton.

II. Caractérisation des solides poreux: la porosité.

III. Taille des pores et le réseau de pores capillaires.

IV. Transfert sous gradient de pression: la perméabilité.

V. Transfert sous gradient de concentration: la diffusion des Cl-.

VI. Solubilité des hydrates: la teneur en portlandite.


I. Introduction sur la durabilité des bétons.
1. Le Béton = Matériau poreux.
Le béton est un matériau synthétique ou un squelette granulaire est consolidé par une matrice de liant (la
pâte ou matrice) qui s’hydrate et durcit dans le temps.
T0+ 1heure T0+ 2heures T0+ 5heures

Schématisation de l’évolution de l’hydratation du ciment dans un béton (Vernet et Cadoret, 1992):


T0: contact eau/matière sèche 1: Eau 2: Phases anhydres 3: Gypse 4: Air 5: Granulats 6: Hydrates

T0+ 28jours T0+ 1jour 1


I. Introduction sur la durabilité des bétons.
2. Le matériau « Béton » dans son environnement.

Granulats (60 à 70% de V)


+ Ciment (7 à 14% de V) Utilisation du
matériau dans son
+ Additions minérales (5 à 20% de V)
environnement
+ Eau (14 à 22% de V)
+ Adjuvants (< de 2% de V)
+ Air (1 à 6% de V)

BETON
+ Acier « Barrière physique » : la porosité
- l’absorption
BETON ARME - la perméabilité
ou
- la diffusivité
BETON PRECONTRAINT
« Barrière chimique »
- la réactivité
- la solubilité

2
I. Introduction sur la durabilité des bétons.
2. Le matériau « Béton » dans son environnement.
II. Les pathologies Attaque extérieure du béton (armé ou non)
Pr.M/Lachemi

Les dégradations des ouvrages en bétons.

REACTIONS EXOGENES ENVIRONNEMENT


Mécaniques
Physiques Chimiques Agents agressifs extérieurs
Chocs
CO2

Gel-Dégel REACTIONS Attaques


ENDOGENES chimiques
Pénétration dans le béton
Retraits
par le réseau poreux ou les fissures
Corrosion
RSE

Incendie RAG RSI

OUVRAGE en BETON SOL et EAUX Réactions avec les composants du béton


Récapitulatif des attaques du béton dans son environnement
(Escadeillas,
Conférence 2010 2011) Lieu , 26 Septembre
EAU ou HUMIDITE

Dégradation du béton Dégradation de l’acier

3
I. Introduction sur la durabilité des bétons.
3. Le contexte normatif.
- La norme « BÉTON » = (NF EN- 206-1): « Béton : Spécification, performance, production et conformité »
- Deux méthodes de formulation autorisées:

Approche Approche
« prescriptive » « performantielle »

Dans la composition du béton è Limites Basée sur la définition d’indicateurs:


imposées par la norme EN-2061 et/ou - Comparaison de ces indicateurs avec des
prescriptions dans le choix des matériaux : valeurs seuils (Baroghel-Bouny, 2004-2008).
(Tableaux NAF-1 et NAF-2)
- Utilisation de modèle décrivant des
- Rapport maximal eau/ciment. mécanismes de dégradation (Fib, 2006).
- Dosage minimal en ciment. - Application du concept de performance
- Teneur limitée en addition. équivalente (Rozière et Cussigh, 2009).

Justification de l’utilisation d’indicateurs de durabilité

4
I. Introduction sur la durabilité des bétons.
4. Les indicateurs de durabilité.
- Les indicateurs généraux à tous les bétons.
- Les indicateurs spécifiques relatifs à certaines dégradations du matériau dans son environnement.

Les indicateurs de durabilité généraux Les indicateurs de durabilité spécifiques


(Baroghel-Bouny, 2008, 2004) (Rozière et Cussigh, 2009)

- Porosité accessible à l’eau (NFP 18 459) - Résistance aux cycles de gel-dégel (LCPC M22)
- Absorption par capillarité (AFPC-AFREM, 1998) - Résistance aux attaques sulfatiques (LCPC
M59, Messad 2009)
- Perméabilité aux gaz (AFPC-AFREM, 1998)
- Résistance à la carbonatation (NFP18B, AFPC-
- Coefficient de diffusion des Cl- (NTBuild492) AFREM, 1998).
- Teneur en Ca(OH)2 (LCPC M48) -…

5
I. Introduction sur la durabilité des bétons.
5. Les indicateurs de durabilité généraux.
Barrière physique:
- Porosité à l’eau: volume poreux,
- Taille et répartition des pores: Porosité au mercure et absorption d’eau,
- Propriétés de transfert:
- perméabilités au gaz et à l’eau,
- coefficient de diffusion des ions chlore.
Barrière chimique:
- Solubilité des hydrates : teneur en portlandite,
- Réactivité des hydrates et des granulats,

6. La caractérisation des indicateurs de durabilité généraux.


Paramètres fondamentaux dans la prédiction de la durabilité.

Ces indicateurs sont:


- valables pour la plupart des dégradations,
- aisément mesurables à partir d’essais de laboratoire (éprouvettes ou prélèvements),
- reproductibles,
- déterminés selon des modes opératoires clairement définis.
6
II. Caractérisation des solides poreux: la porosité.
1. Béton, un matériau poreux: la porosité.

Schématisation d’un matériau poreux Vs = volume du solide


V = volume des vides = vo + vf
Va = volume apparent = vs + v
2. Les porosités.

La porosité ouverte + La porosité fermée La porosité totale


vo vf v
po = pf = p= = po + p f
Va Va Va

Méthode retenue = Porosité accessible à l’eau


7
II. Caractérisation des solides poreux: la porosité.
3. Le protocole (NFP 18 459).
Porosité accessible à l’eau : po
- saturation sous vide 48 heures avec P=25 mBar,
- pesée : msat
- mesure du volume apparent par pesée hydrostatique: Va
- séchage à 105°C : ms

vo msat − ms
po = =
Va Va Dispositif de saturation.

Gamme de mesures : qques % à 25% à 0,1% près,


Mesure très reproductible et répétable,
Vo dépend de la phase de saturation,
Autre méthode pour la porosité totale : le broyage.

4. Quelques résultats: Gamme de valeurs pour différents bétons.

Type de bétons BO BHP BTHP BFUP

Porosité à l’eau (%) 11,0 – 20,0 10,0 - 13,0 6,0 - 9,0 1,5 - 5,0
8
II. Caractérisation des solides poreux: la porosité.
4. Quelques résultats: Etudes LPEE (Casablanca, Maroc).

Etude sur le chantier de la mosquée de Casablanca:


- Béton de pieux,
- Suivi de l’évolution de la po sur 5 mois,
- Autocontrôle de qualité,
- Peu de variation.

9
II. Caractérisation des solides poreux: la porosité.
5. Les limites de cet indicateurs.
Relation porosité à l’eau = f(propriétés de transfert)

Coefficient de diffusion
apparent des ions Cl-

Pour une porosité équivalente (12%) è Coefficient de diffusion


apparent multiplié par 4 pour des bétons de natures différentes.

Impact limité de cette valeur pour caractériser le réseau poreux.


10
III. Taille des pores et réseau de pores capillaires.
1. La taille des pores du béton.

Tailles des pores et des produits d’hydratation de la matrice


cimentaire (Mehta, 1988)

Intervalle de taille de pores étudiées = les


pores capillaires (0,01 à qq µm)
11
III. Taille des pores et réseau de pores capillaires.
2. Distribution et répartition de la taille des pores: La porométries Hg.
a. La théorie.
Mercure = liquide non mouillant.
Pour le faire pénétrer dans un pore du solide, il faut exercer une pression.
2σhg . cos θ
pc = P1 − P2 = − Equation de Washburn (Laplace)
r

Pc+ΔPc

Avec:
Δv
Pc: pression d’injection (Pa)
Δv est le volume de mercure (ou volume de vide) entré σHg: tension superficielle du Hg (N/m)
entre les pressions Pc et Pc+ΔPc θ: angle de contact du Hg sur le solide (°)
r: rayon des pores remplis (m)
A ces pressions correspondent les rayons r et r-dr avec:

2σhg . cos θ
r= et
p
2σhg . cos θ
r − dr =
p + dp
12
III. Taille des pores et réseau de pores capillaires.
Exemple 2 : histogramme de répartition de deux pâtes de cim
2. Distribution et répartition de la taille desPdCpores:
I : CEM ILa porométries Hg.
PdC II : CEMII (31% laitier)
b. Les résultats de porosité Hg. Dv/log(dr)

Répartition porométrique pour 3 bétons à base de

100

200

300

400

500

600

700
Distribution unimodale

0
CEMI: Porosimétre avec système de présaturation.

Exemple 2 : histogramme de répartition de deux pâtes de ciment


PdC I : CEM I
PdCRépartition
II : CEMII (31% laitier)
porométrique de deux pâtes de ciments.
10
Diamètre des pores (nm)

Distribution plurimodale.
100

Porosimétre Hg.
13
B

C
III. Taille des pores et réseau de pores capillaires.
2. Distribution et répartition de la taille des pores: La porométries Hg.
c. Les avantages et les inconvénients.
Les avantages. Les inconvénients.
Bonne discrimination des bétons. Volume représentatif pour échantillons de béton.
Informations sur le réseau poreux intéressantes. Effet de bouteille d’encre.
Gamme des pressions d’intrusion et endommagement
du réseau poreux.
Remarque : le résultat dépend de l ’organisation des pores dans l ’espace
Essai uniquement sur matériau sec.
Appareil coûteux et manipulation dangereuse du Hg.
Φ1=2r1
Φ2=2r2
Φ2=2r2 Cas a Φ1=2r1 Cas b

v v
v 1+ v 2 v 1+ v 2

v1 v1

pc pc

Effet de la « bouteille d’encre ».


p1 p2 p1 p2 14
14
III. Taille des pores et réseau de pores capillaires.
3. L’alternative: L’absorption d’eau.
Deux méthodologies:
- Absorption d’eau par immersion totale (EN13369) è seul indicateur de durabilité utilisé dans la
méthode prescriptive (application en préfabrication).
- Coefficient d’absorption d’eau par remontée capillaire (AFPC AFREM, 1998).
a. L’absorption par immersion totale (EN13369).
Détermination de variation de masse d’un échantillon de béton immergé dans un bac d’eau jusqu’à masse
constante (M1).
Séchage de l’échantillon à 105°C (M2).
!! − !! . 100
!! =
!!
Avantage: Permet une comparaison entre bétons.
Critère de durabilité normatif.
Inconvénient: Peu informatif sur la taille des pores.

15
III. Taille des pores et réseau de pores capillaires.
3. L’alternative: L’absorption d’eau.
b. L’absorption par remontée capillaire (AFPC AFREM, 1998).
Coefficient (Ab) déterminé à partir de la prise de masse (M1(t)) d’un échantillon sec (M2 à 105°C) dans le
temps pour une surface S en contact avec de l’eau.
Evolution du coefficient d’absorption d’eau en fonction de la racine
carrée du temps (Cassagnabére et al., 2009).
M1(t)−M2
Ab(t)=
S

Selon la théorie sur l’imprégnation dynamique d’un fluide (Washburn, 1948), on peut écrire:

A partir de la porosité du matériau (p0) et de sa sorptivité S (pente de la droite Ab=f(√t)) on peut obtenir des
informations sur la taille moyenne des pores capillaires (r). 16
IV. Transfert sous gradient de pression: la perméabilité.
1. Définition de la perméabilité.
La perméabilité « k » d’un matériau caractérise son aptitude à se laisser traverser par un fluide sous un
gradient de pression.
2. Loi de Darcy.
k est homogène à une aire et s’exprime en m2 dans le SI.
k est une caractéristique intrinsèque du matériau.
La loi de Darcy suppose un écoulement laminaire et permanent
Pas d’interaction fluide / béton (Pb avec l’eau et le CO2 de l’air) Perméabilité en m2

k dp
q=− A
q,µ µ dx
p
Avec:
A
q: débit de fluide,
k: perméabilité,
dx μ: viscosité du fluide percolant,
Béton
A: section de l’échantillon,
dp: variation de pression,
dx: épaisseur de l’échantillon.
p+dp
17
IV. Transfert sous gradient de pression: la perméabilité.
3. L’essai: Perméamètre CEMBUREAU (Grandubé, 2007).
Béton = Matériau « peu perméable » è Utilisation des gaz avec de faibles viscosités pour la mesure.
Mesure de perméabilité au gaz (dans ce cas O2) sur 3 disques (!15×h5)cm3

Schématisation du dispositif expérimental. Schématisation de la cellule d’essai.


Perméamètre à charge
constante Cembureau.

18
IV. Transfert sous gradient de pression: la perméabilité.
3. Résultats et contraintes.
a. Calcul de la perméabilité apparente (ka).
A partir d’une pression d’essai (Pe), on mesure le débit du fluide percolant de sortie afin de calculer la
perméabilité apparente ka.
ka dépendante de la pression d’essai è Réalisation d’au moins 3 essais à des Pe différentes.
Avec:
2µQ s Ps L ka: perméabilité apparente, Pe: variation de pression,
ka = Qs: débit de sortie, Ps: pression de sortie (Pathm)
A Pe2 −Ps2  μ: viscosité du fluide percolant, L: épaisseur de l’échantillon.
A: section de l’échantillon,
b. L’exploitation des résultats.
             kapparente 
Essai 3 
 β
ka = kint 1 + 
Essai 1   Pm 
ka(0,2MPa) 
Essai 2 
Ecoulement moléculaire  Pour comparer des matériaux, il faut
kint  - soit se fixer une pression d’essai ka
Ecoulement laminaire  (0,2MPa) (Baroghel-Bouny, 2004),
- soit déterminer la perméabilité
1 intrinsèque (Klinkemberg, 1948).
1 équivalent à Pentrée=0,2MPa 
PM
PM 19
Pour comparer des matériaux, il faut
- soit se fixer une pression d’essai k (0,2MPa) (Baroghel-Bouny, 2004),
SOLIDE

IV. Transfert sous gradient de pression: la perméabilité. Solide

3. Résultats et contraintes. Eau


c. La perméabilité et la saturation du matériau.
Air (GAZ)
La: perméabilité
R2 mesurée
la perméabilité mesurée
matériau.
dépend
dépend aussidede
aussi de l ’état l’état de
saturation du saturation du matériau.

SOLIDE Etat sec Etat intermédiaire Etat saturé


Solide

Eau

Air (GAZ) K2,gas


1,gas

21
Schématisation du béton à l’état durci. Schématisation de la percolation d’un matériau poreux.
Influence du préconditionnement (BHP2000)

1,gas K2,gas

21

è Pour comparer des matériaux, il faut fixer un état de saturation 20


IV. Transfert sous gradient de pression: la perméabilité.
3. Résultats et contraintes.
d. Le protocole AFPC AFREM (Grandubé, 2007).
3 éprouvettes (!15×5)cm3
- Gaz : O2, N2, air,
- Étanchéité latérale
- Suivi des masses :
-  6 jours de séchage à 80°C + 1 jour à 20°C en sac étanche: 1ère mesure de perméabilité,
-  20 jours de séchage à 80°C + 1 jour à 20°C en sac étanche: 2ème mesure de perméabilité,
-  Séchage à 105°C jusqu’à masse constante: 3ème mesure de perméabilité.
Calcul des taux de saturation après 6 et 26 jours de séchage.
Gamme de mesures : 10-20 à 10-15 m²
e. Quelques résultats.
Type de bétons BO BHP BTHP BFUP
Perméabilité à l’oxygène (m²) 10-16 10-17 10-18 <10-19
f. La perméabilité à l’eau.
Fluide incompressible avec certains problèmes liés à l’essai :
- matériau saturé,
- choix du fluide: problème d’interactions,
- durée des essais,
- pression d’injection,
Perméamètre à l’eau.
III.1 - Définition de la diffusion
V. Transfert
A l’échelle sous gradient
microscopique de concentration:
: transfert la diffusion des Cl-.
aléatoire des particules
1. Définition de la diffusion.
Il y a transport à l’échelle macroscopique d ’une espèce s ’il existe
A l’échelle microscopique: transfert aléatoire des particules.
un gradient de concentration pour cette espèce.
Il y a transport à l’échelle macroscopique d’une espèce s’il existe un gradient de concentration pour cette
Le transport se fait des régions de forte concentration vers les
espèce.
régions
Le transportàse
concentration plus
fait des régions de fortefaible.
concentration vers les régions à concentration plus faible.

III.22. –LoiLoi
de de
Nernst-Planck en conditions
Nernst-Planck saturées. saturées
en conditions
niF
Ji = - D i (grad (ci )+ ci (grad γi ) + cigrad (ψ ) )
RT
Diffusion
Diffusion Activité
Activité Migration
Migration
Les processus de transport sont décrits selon l’équation de Nernst-Planck, ceci pour chaque espèce ionique
les processus
présente de transport sont décrits selon l’équation de
dans la solution.
Nernst-Planck, ceci pour chaque espèce ionique présente
3. Diffusion pure en régime permanent. 26
dans la solution.
a. Hypothèses de l’essai.
[Cl-] = Co = constante à l’amont
[Cl-] = 0 à l’aval
Un renouvellement périodique des solutions amont et aval est
nécessaire pour que ces hypothèses restent valides.

Cellule de diffusion.
22
V. Transfert sous gradient de concentration: la diffusion des Cl-.
III. 3 Diffusion pure en régime
3. Diffusion pure en régime permanent
permanent :
QL/ACo

b. Exploitation de l’essai. Régime transitoire Régime permanent


Selon la 1ère loi de Fick Hypothèses de l ’essai
[Cl-] = Co = constante à l’amont
De,Cl: Coefficient de diffusion effectif
[Cl-] = 0 (m²/s)
à l’aval De,Cl
Q: quantité de chlorures cumuléeUn renouvellement
à l'aval (mol)périodique des solutions
amont et aval est nécessaire pour que ces
A: surface apparente d'échantillon (m²) restent valides.
hypothèses
L: épaisseur de l'échantillon (m) temps

Co: concentration initiale amont de chlorures mol/m3


c. Les paramètres influençant la durée de l’essai.
- l’épaisseur de l’échantillon,
Exploitation de l ’essai : voir graphe
- la nature du matériau cimentaire
1ère loi(PdC, mortiers, béton, E/C, liant).
de Fick
- quantité de chlorures liés cad
De,Clde l'isothermeded'interaction.
: Coefficient diffusion effectif (m²/s)
Q : quantité de chlorures cumulée à l'aval (mol)
- de la concentration Co en chlorures.
A : surface apparente d'échantillon (m²)
L : épaisseur de l'échantillon (m)
d. Avantages et inconvénients. Co : concentration initiale amont de chlorures mol/m3 Schéma grosse cellule
↑ reproduit très bien le processus réel de diffusion en milieu naturel.. 27

↑ protocole expérimental facile à mettre en œuvre, peu coûteux.


↓ durée de l’essai très importante.
↓ importance de la solution support.
↓ le coefficient de diffusion est considéré constant dans le
temps ce qui est irréaliste.
23
V. Transfert sous gradient
Evolution de Dde(tconcentration:
-t ) - Béton 12 g.l la diffusion des Cl-. Fick1 i+1 i
-1

3. Diffusion pure en régime permanent


6E-13
B15DP12
e. Le problème de5E-13
cetdeessai:
Evolution Le
DFick1(ti+1-ti)temps.
B15DG12
- Béton 12 g.l
-1

2 -1

DFick1(ti+1-ti) [m .s ]
DFick1(ti+1-ti) [m .s ]

-1
6E-13 4E-13
Phénomène très lent
2
B15DP12
2E-13

3E-13

4E-13

5E-13

6E-13
1E-13

5E-13 B15DG12
3E-13 ê
0
DFick1(ti+1-ti) [m .s ]

Stabilisation
-1
0

4E-13 2E-13 Essai très long


2

après 400j
2 possibilités
1E-13 pour accélérer l’essai :
B15DG12 ê
B15DP12
3E-13
Nécessité d’accélérer l’essai

Evolution de DFick1(ti+1-ti) - Béton 12 g.l


2E-13 0
ê
200

0 200 400 600 800


1E-13 2 possibilités pour des
Durée d'essai [jours]
0 Mesures en conditions mesures en milieu saturé.
Béton
Durée d'essai [jours]

0 200 400
saturées
600 800
Durée d'essai [jours]
400

Diffusion
Béton Migration
Béton
  Diffusion naturelle   Essai accéléré sous champ électrique
-1
600

De Dapp
800

  Régime permanent   Régime transitoire 24


V. Transfert sous gradientIII.4
de concentration: laendiffusion
Diffusion naturelle des Cl-. : essai
régime transitoire
d ’immersion (NTB492)
4. Diffusion naturelle en régime
But :transitoire: essai
gagner du temps d’immersion
donc (NTB492)
fort Co, estimation de D en transitoire
a. Objectif. Principe
Accélérer le test grâce à une forte Co et estimer D enlerégime
-  mesurer profil transitoire.
de concentration des chlorures Cl-
en fonction de la profondeur (x)
-  pénétration unidirectionnelle d’une solution
b. Principe. contenant des chlorures. N
- mesurer le profil de concentration des chlorures en fonction de la profondeur (x)
- pénétration unidirectionnelle d’une solution
- Après contenant
un certain des chlorures.
temps “ t ”(minimum 35 jours), l’éprouvette est coupée en
tranches selon son axe longitudinal
- après un certain temps “t”(minimum 35 jours), l’éprouvette est coupée en : récupération de poudre
tranches selon son axeet dosage des
longitudinal : récupération de poudre chlorures
et dosage(Cf.
desmode opératoire
chlorures Grandubé) 2007)
selon (Grandubé,
Cl-

Cl- è Cl- è Dosage


Ci
NaCl x
Phase de pénétration. Phase de grignotage. x 3
Courbe d’exploitation.

Diffusion pure
c. Théorie en régime transitoire : essai d ’immersion
de l ’essai.
La Théorie
2eme loi dedeFick
l ’essai
est appliquée pour un milieu semi-infini:
La deuxième loi de Fick est appliquée pour un milieu semi-infini :

∂C(x, t) ∂  ∂C(x, t) 
= Da
∂t x
∂  ∂x 
25
Cette équation admet une solution analytique de la forme :
- Ci : concentration initiale (mol/kg de béton sec)
V. Transfert sous gradient de concentration: la diffusion des Cl-.
4. Diffusion naturelle en régime transitoire: essai d’immersion (NTB492)
d. Détermination du coefficient de diffusion des Cl- (Da).
L’équation précédente admet une solution analytique de la forme:
 x 
C(x, t) = Ci + (Cs Ci)erf 
 4Da(t to) 
Avec:
Ci: concentration initiale (mol/kg de béton sec),
Cs: concentration en surface (mol/kg de béton sec),
Da: coefficient de diffusion apparent, Ajustement solveur
t: âge du béton,
t0: tps de première exposition.

e. Avantages et inconvénients.
↑ bonne simulation des conditions réelles d’exposition,
↑ durée d’essai significative mais raisonnable (quelques semaines),
↓ difficulté d’appliquer cette méthode pour des matériaux cimentaires jeunes.
En effet, les hypothèses de l’essai sont : Cs, Ci et Da = cte en fonction du temps
↓ grignotage laborieux et coûteux,
↓ difficulté d’estimer la concentration en chlorures en surface (Cs) (problèmes éventuels de carbonatation
ou de lessivage sous eau…)
26
V. Transfert sous gradient de concentration: la diffusion des Cl-.
5. Essais de Migration: migration en régime permanent.
a. Objectif.
Accélérer le test grâce au mouvement des ions au moyen d’un champ électrique.
b. Principe.
- champ électrique appliqué de par et d’autre de l’éprouvette.
- solution support identique à la diffusion (NaOH, KOH).
- dosage titrimétrique régulier de la concentration en chlorures de la solution aval.
Cathode - Agitateurs Anode +

Cl-, OH-

Na+, K+

Ca2+

H2O + e-  1/2 H2 + OH- 2 OH-  H2O + 1/2 O2 + 2 e-


2 Cl-  Cl2 + 2 e-

Compartiment amont Compartiment aval


NaCl + KOH + NaOH KOH + NaOH
Echantillon
Dispositif expérimental. Cellule de diffusion.

c. Hypothèses de l ’essai.
[Cl-] = Co = constante à l’amont*,
[Cl-] = 0 à l’aval*.
*Renouvellement périodique des solutions amont et aval nécessaire pour que ces hypothèses restent valides. 27
V. Transfert sous gradient de concentration: la diffusion des Cl-.
5. Essais
fusion pure avec dedu
l’évolution Migration: migration
flux et le temps retarden régime permanent.
ur) d. Exploitation de l’essai.
n 2 ans pour obtenir
Même un coefficient
exploitation de diffusion
qu’en diffusion pure avec pour
l’évolution du flux et le temps retard
cm d’épaisseur
Ordre de grandeur:
érence de potentiel de 12V, il faut 2 mois environ
- en diffusion, environ 2 ans pour obtenir un coefficient de diffusion pour un échantillon de béton de
ation de l’équation de Nernst-Planck simplifiée :
5cm d’épaisseur,
radient de concentration)
- en migration,devant
sous uneladifférence
migration de potentiel de 12V, 2 mois environ.
tivité de la solution (soit ai = ci et γi =1)
p électrique est constant
e. Théorie à travers le matériau
de l ’essai.
x de chlorures est constant
Application en de
de l’équation fonction du temps)
Nernst-Planck simplifiée (non traitée dans cette présentation).

∂ψ giF ∂ψ Je,ClRTL
+ ciui Ji = ci . De,Cl =
∂x RT ∂x FgUCo
s de l’essai : Solution analytique
f. Avantages et inconvénients.
e comparativement à la diffusion (quelques semaines)
↑ durée d’essai très courte comparativement à la diffusion (quelques semaines) sans la nécessité de
re les chlorures liés
connaîtreles
( pour maintenir lesconditions
chlorures liés,
aux limites, nécessité de
↓ manipulation assez lourde pour maintenir les conditions aux limites, nécessité de renouveler
solutions…)
électrodesfréquemment les solutions,
peuvent conduire à une sous-estimation du
réactions chimiques aux électrodes peuvent
rmation de↓dichlore) 34 conduire à une sous-estimation du coefficient de diffusion
e, souvent, deslaautres
avec formationespèces ioniques
de dichlore,
↓ absence de prise en compte, souvent, des autres espèces ioniques.
28
V. Transfert sous gradient de concentration: la diffusion des Cl-.
6. Migration en régime transitoire: Essai CTH (NTBUILD492)
Méthode la plus employée à l’heure actuelle.
a. Principe.
L’essai se déroule sur un jour.
La DDP appliquée est de 12 à 30V pour un échantillon de (!11×h5)cm3.
Pour la mesure, l’échantillon est rompu par fendage et chaque face obtenue est vaporisée avec une
solution de nitrate d’argent (AgNO3), ce qui permet d’obtenir la profondeur de pénétration des Cl- notée xd.

Profondeur de pénétration xd.

Dispositif expérimental.

0.0239. 273 + ! . ! 273 + ! . !. !!


!!""# = . !! − 0.0238
! − 2 .! !−2

b. Détermination du coefficient de migration Dnssm.


Dnssm :Coefficient de migration non-stationnaire, ×10–12 m2/s; L: épaisseur de l'échantillon (mm),
U: valeur absolue de la tension appliquée, V; t: durée du test (h).
T: température moyenne initiale et finale de l’anolyte (°C), 29
xd:valeur moyenne des profondeurs de pénétration (mm),
V. Transfert sous gradient de concentration: la diffusion des Cl-.
6. Migration en régime transitoire: Essai CTH (NTBUILD492)
c. Avantages et inconvénients.
↑ méthode rapide même sur béton jeune.
↑ pas de silicone d’où pas de temps de séchage.
↑ mesures très simples et peu coûteuses.
↓ absence de prise en compte des autres espèces ioniques.
↓ nécessité d’un front de pénétration des chlorures raide.

d. Quelques résultats.

Type de bétons BO BHP BTHP BFUP


Coefficient de diffusion des ions chlore
2.10-11 2.10-12 10-13 2.10-14
selon la méthode (NTBuid 492) (m²/s)

30
VI. Solubilité des hydrates: la teneur en portlandite.
1. La matrice cimentaire.
La poudre de ciment, composé initialement anhydre (C3S, C2S, C3A, C4AF, gypse), réagit en présence
d’eau pour former des hydrates.
Par simplification, Ciment Portland + Eau → C-S-H + Ca(OH)2 + CxAHy + …

Gel tobermoritique: Portlandite: Aluminates de Calcium


- 60 à 70% des hydrates, - 20 à 25% des hydrates, Hydratés
-  Structure résistante, - Basique: pH >12,
-  Structure poreuse. - Soluble: 1.2 g/l.

Ecriture des cimentiers:


C = CaO F = Fe2O3
S = SiO2 H = H2O
A = Al2O3 S (barre)=SO3
Observations au MEB d’une pâte de ciment:
Fig. 3 : Microscope
Fig. 3 : Microscope
électronique
Pâte de ciment
électronique
à balayage.
Pâte de ciment
à balayage.
Fig. 4 : Microscope
Fig. 4 : Microscope
électronique
Pâte de ciment
électronique
à balayage.
Pâte de ciment
à balayage.

1- CSH
1 = C-S-H1; =2 C-S-H
= portlandite
; 2 = portlandite
; 3 = ettringite;
; 3 = ettringite;
1 = C-S-H1; =2 C-S-H
= portlandite
; 2 = portlandite
; 3 = ettringite;
; 3 = ettringite;
2- Portlandite
3- Ettringite 31
VI. Solubilité des hydrates: la teneur en portlandite.
2. Méthodes de détermination. Echantillonnage du béton
Deux méthodes de détermination: ê
- expérimentale par analyses thermiques, Poudre (80μm) + séchage à 80°C
- par le calcul à partir de la composition du matériau. ê
a. l’analyses thermiques.
Méthode utilisée: Analyse Thermique Gravimétrique (ATG) et la
courbe dérivée (LCPC M48).
Mesure de la perte de masse en fonction de la température.
Selon les températures (Leas, 2001):
- déshydroxylation des hydrates,
- décarbonatation de phases. Essai d’ATG

Exploitation d’ATG Résultats d’ATG


VI. Solubilité des hydrates: la teneur en portlandite.
2. Méthodes de détermination.
b. Détermination de Ca(OH)2 par analyses thermiques (suite).
Entre 450 et 550°C, déshydroxylation de la Portlandite (CH) selon:
Ca(OH)2 è CaO + H2O
Après calcul, on peut déterminer la quantité de Portlandite pour 1m3 de béton.
c. Détermination de Ca(OH)2 par le calcul.
Méthode détaillée dans (Baroghel-Bouny, 2004).

d. Quelques résultats.

Type de bétons BO BHP BTHP BFUP


Teneur en portlandite (kg/m3) 20 à 75 86 66 0
33
VII. Les indicateurs de durabilité spécifiques.
Indicateurs spécifiques associés à une dégradation.

Environnement donné è Dégradation spécifique du matériau.


ê
Utilisation d’essai de dégradation accélérée
conduisant au même mécanisme pathologique.
Plusieurs exemples :
Gel/Dégel Carbonatation Réaction Sulfatique Externe

34
VIII. Quelques projets en cours.

35
Merci de votre attention

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