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HEINRICH SCHÜTZ
(1585-1672)
MUSICALISCHE EXEQUIEN
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Vox Luminis
Sara Jäggi & Zsuzsi Tóth, sopranos I
Helen Cassano & Kerlijne van Nevel, sopranos II
Barnabás Hegyi & Jan Kullmann, contre-ténors
Philippe Froeliger & Satoshi Mizukoshi, ténors I
Robert Buckland & Olivier Berten, ténors II
Bertrand Delvaux & Lionel Meunier, basses
Ricardo Rodríguez Miranda, basse de viole
Masato Suzuki, orgue positif
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1. Herr, nun lässest du deinen Diener in Friede fahen, SWV 432 4'00
Canticum B. Simeonis
Tutti
Solos : ZT, SJ, BH, SM, OB, BD
2. Ich bin die Auferstehung und das Leben, SWV 464 3'36
Chœur 1 : ZT, BH, PF, LM
Chœur 2 : SJ, JK , RB, BD
3. Herr, nun lässest du deinen Diener in Friede fahen, SWV 433 3'18
Canticum B. Simeonis
ZT, SJ, BH, PF, RB, LM
6. Mit Fried und Freud fahr ich dahin (Martin LUTHER) 3'28
Tutti
* Enregistrement en 1999
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Musicalische Exequien, SWV 279
II 20'21
8. Intonatio : Also hat Gott die Welt geliebt (RB)
Soli : auf daß alle, die an ihn gläuben (ZT, HC, JK, PF, RB, BD)
Cappella : Er sprach zu seinem lieben Sohn (Tutti)
Soli : Das Blut Jesu Christi (SJ, OB)
Cappella : Durch ihn ist uns vergeben (Tutti)
Soli : Unser wandel ist im Himmel (ZT, LM)
Cappella : Es ist allhier ein Jammertal (Tutti)
Soli : Wenn eure Sünde gleich blutrot wäre (PF, RB)
Cappella : Sein Wort, sein Tauf (Tutti)
Soli : Gehe hin, mein Volk, in eine Kammer ( JK)
Soli : Der Gerechten Seelen (ZT, SJ, LM)
Soli : Herr, wenn ich nur dich habe (RB)
Soli : Wenn mir gleich Leib (SM, PF, OB, LM)
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Cappella : Er ist das Heil und selig Licht (Tutti)
Soli : Unser Leben währet siebenzig Jahr (LM, BD)
Cappella : Ach wie elend ist unser Zeit (Tutti)
Soli : Ich weiß daß mein Erlöser lebt (RB)
Cappella : Weil du vom Tod erstanden bist (Tutti)
Soli : Herr, ich lasse dich nicht (ZT, SJ, SM, PF, RB, BD)
Cappella : Er sprach zu mir (Tutti)
III 3'27
9. Herr, wenn ich nur dich habe, SWV 280
Chœur 1 : ZT, BH, OB, LM
Chœur 2 : SJ, JK, RB, BD
IV 4'56
10. Herr, nun lässest du deinen Diener in Friede fahren, SWV 281
Intonatio : RB
Chœur 1 : BH, JK, PF, RB, BD
Chœur 2 : ZT, SJ, OB
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CONSIDÉRATIONS SUR LA MORT
En ce qui concerne le texte, je reconnais volontiers que j’aimerais bien laisser
l’« allemand » de côté pour ne considérer que « l’homme ».
Cette sentence de B rahms à pr opos de son Deutsches Requiem est sou vent citée. Elle
résume bien la pensée du compositeur écrivant ce monument de la musique spirituelle
romantique. « Spirituelle » et non « liturg ique », car il est bien é vident que cette partition
est dédiée au concert et non à l ’office. Mais au-delà de sa destina tion, le Deutsches Requiem
est avant tout une réflexion sur la mort. Brahms est encore un jeune homme lor sque deux
décès le fr appent de p lein fouet. En 1856 d ’abord (Brahms a v ingt-trois ans), celui de son
ami et conseiller Robert Schumann ; en 1865 ensuit e, celui de sa mèr e. C’est donc durant
plus de dix ans que le Deutsches Requiem est élab oré, puisque la ver sion fi nale, incluant le
cinquième mouvement avec soprano solo, douce évocation de la t endresse maternelle, est
ajouté en 1868. Si fi nalement Brahms a c onservé l’intitulé initial, c’est vraisemblablement
parce que ce titre définissait parfaitement le contenu de l’œuvre qui n’est en aucun cas liée à
la pratique liturgique.
L’analogie entre ce c hef-d’œuvre « h umain » de B rahms et les Musicalische E xequien
de Heinrich S chütz a sou vent été faite. On y r etrouve le même principe de c omposition
spirituelle, ba sée sur un c hoix de t extes des écritures sain tes don t le poin t c ommun est
l’évocation de la mort. Cependant, la musique de Schütz est liée à un o ffice funèbre qui fut
soigneusement organisé. À l’époque où B rahms écrit son Deutsches Requiem, le r épertoire
polyphonique lut hérien ancien connaît une v éritable r ésurrection ; parmi les artisans
de c e mou vement se tr ouve Felix M endelssohn, qui non seulemen t a vait r edécouvert la
musique de J. S. Bach, mais avait, lui aussi, composé une quantité impressionnante de pièces
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liturgiques, tant avec orchestre qu’a capella, dans une pratique qui renouait avec la tradition
polyphonique ancienne. Et dès les années 1850, le jeune B rahms suit c e chemin tracé par
son illustre prédécesseur, pratique qui ne c esse de s ’amplifier à l ’époque où i l entame une
longue carrière de chef de chœur. Dès lors, il ne serait pas impossible d’imaginer que Brahms,
que l’on sait passionné par les musiques du passé (il a entre autres réalisé la première édition
moderne des pièces de clavecin de François Couperin !), ait pu disposer sur sa table de travail
de partitions du XVIIe siècle. Ce serait, en l’occurrence, celles de Schütz dont l’œuvre, plus que
celle de tout autre compositeur de cette époque, avait bénéficié, de son temps, d’une quantité
importante de pu blications. Imaginons donc le compositeur romantique, mettant la main
sur les Musicalische E xequien ou di verses a utres c ompositions de S chütz, t el le Deutsches
Magnificat qui, par son titr e, affi rme cette identité « na tionale » a ssez rare dans la mise en
musique de ce cantique marial…
Musicalische Exequien
Mais r evenons à S chütz. Les c onditions dans lesquelles il écri vit ses Musicalische
Exequien sont à la f ois proches et diff érentes de c elles qui c onduisirent Brahms à l ’écriture
de son Deutsches Requiem. Ce qui est c ertain, c’est que, pour Schütz également, l’aspect « h umain »
fut l’aspect essentiel de sa c onception de c ette musique. Ici, fait a ssez rare à l ’époque, cette
musique funèbre fut c ommandée à S chütz par le prince Heinrich Posthumus von Reuss.
Sous sa juridiction, la ville de Gera avait connu, durant la Guerre de Trente Ans, une période
de calme, qua si à l ’abri des c onflits. De plus, il a vait été considéré comme un tr ès habile
diplomate, fr équemment so llicité pour ses a vis. C et h umaniste était a ussi pr ofondément
croyant et a vait même imag iné t oute l ’organisation de son pr opre ser vice funè bre, qu ’il
s’agisse de la c onfection du c ercueil, de l ’éloge funèbre et du c hoix des t extes de la lit urgie.
Il a vait donc c ommandé un c ercueil en c uivre don t t outes les parties étaien t pein tes et
couvertes des textes qu’il avait choisis. Ce sarcophage fut redécouvert à Gera en 1995. C’est
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tout naturellement vers Heinrich Schütz que sa veuve se diriga pour l’écriture de la musique.
À vrai dire, les de ux hommes s e connaissaient et avaient eu fréquemment l’occasion de s e
rencontrer. Heinrich von Reuss décéda le 3 décembre 1635 ; il fut embaumé et les funérailles
furent célébrées le 4 f évrier 1636. S chütz eut donc a ssez peu de t emps pour écrir e cette
partition, à moins que le prince ait déjà sollicité cette commande avant son décès. Lors de la
publication de l’œuvre, Schütz adressa cette dédicace à celui qui était, semble-t-il, plus qu’un
simple commanditaire officiel :
À quoi bon raconter ici comment vous avez apprécié mon chant modeste
et ma musique rustique autant que les plus belles choses
et quelles faveurs et bonnes grâces
et quels bienfaits vous m’avez souvent accordés
à cause de cet art : et ceci d’emblée puisque
j’ai mes origines et je suis né
sur le sol sur lequel vous avez régné,
ce que vous avez considéré comme un honneur
pour vous-même et c’est la raison pour laquelle vous m'avez d’autant plus aimé.
Ainsi que l’indique la page de garde de l’édition, la composition est destinée à un ensemble
vocal de six à huit voix et plus, avec l’accompagnement de la basse continue pour l’orgue. Deux
éléments définissent la réalisation de cette basse continue : « Bassus continuus vor die Orgel
/ Bassus continuus vor den Dirigenten oder Violon ». Il faut entendre sous cette appellation
de « Violon » celle de « Violone », mention assez fréquente pour l’identification d’une basse
d’archet qui n ’est pa s nécessairement en 16 pieds. L’œuvre est di visée en tr ois parties qui
correspondent à trois moments de la liturgie. Néanmoins, on sait que le cortège funèbre fut
accompagné au début de l'office par le choral Mit Fried und Freud, chanté par l’assemblée.
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Concert in Form einer Teutschen begräbnis Missa
Le terme de « Concert » se réfère à la terminologie chère à Schütz et à ses contemporains,
influencée évidemment par les a ppellations de « Concerti » que les c ompositeurs italiens
(Monteverdi en t ête, entre autres dans ses Vespro) utilisèrent pour nommer c es nouvelles
compositions religieuses destinées à des voix solistes, soutenues par la basse continue. Dans
les années de diffi cultés financières provoquées par la Guerr e de Trente Ans, Schütz avait
développé c e type d ’écriture, notammen t, dans les diff érents r ecueils de Kleine G eistliche
Konzerte. Ici, le compositeur utilise une alt ernance systématique de passages destinés à des
voix solistes (de une à six v oix) et à une Ca pella à six voix pour laquelle il recommande de
doubler le nombre de chanteurs.
Cette partie, à vrai dire la plus longue, est constituée de deux sections que Schütz associe
aux deux parties de laDeutsche Messe, à savoir le Kyrie et le Gloria, ce que l’on peut comprendre
par la men tion de Concert in Form einer Teutschen Missa, nach a rt des L ateinischen Kyrie,
Christe, Kyrie Eleyson. Gloria in excelsis. Et in terra pax etc.
Les textes choisis ne sont pas ceux de la messe tels que les luthériens les utilisent. Il s’agit
bien de la compilation faite par Heinrich Posthumus. Les deux parties sont assez facilement
identifiables, introduites chacune par une intonation de type grégorien.
L’identification du Kyrie est incontestable ; les versets de la Capella s’apparentent bien à
ceux du Kyrie, s’adressant ici aux trois personnes de la Sainte-Trinité : « Seigneur, Dieu le Père
qui es aux Cieux, aie pitié de nous / J ésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de nous / S eigneur,
Dieu le Sain t-Esprit, aie pitié de nous ». En r éférence à la pr atique du Kyrie latin, ces trois
invocations confiées à la Capella, font usage de la même musique pour la première et pour la
troisième d’entre elles.
En ce qui concerne le Gloria, la relation avec le texte original est moins évidente : il s’agit
d’une succession de textes qui sont à la fois des glorifications de Dieu et l’évocation de l’espoir
de la consolation et de la rédemption.
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En général, l’écriture des v ersets pour les so listes est p lus active, faisant un usage fr équent des
imitations. C ela c ontraste a vec c elle des v ersets destinés à la Ca pella qu i son t ma joritairement
homophones. Néanmoins, dans le Gloria, Schütz confie aussi à la Capella des versets d’une écriture
plus variée, faisant usage de l’imitation et même d’effets d’alternances entre les voix aiguës et les v oix
graves. Parmi les textes choisis par Heinrich Posthumus se trouve l’un des versets du choral Mit Fried
und Freud. Schütz en profite pour utiliser la mélodie du choral qu’il traite de façon imitative ; à l’inverse
de celle de ses contemporains et amis, Schein, Scheidt ou Praetorius, cette pratique est extrêmement
rare dans l’œuvre du compositeur .
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Quelques autres motets funèbres
Schütz est également l’auteur de plusieurs motets funèbres écrits pour des circonstances
bien particulières. Ich bin die Auferstehung und das Leben fut, semble-t-il, écrit en 1620 pour
les funérailles de son discip le Colander. Das ist je ge wißlich wahr est dédié à la mémoir e de
Johann Hermann Schein. La page de garde de l’édition mérite d’être citée :
Paroles du D. [divin ou docteur] Paul, tirées de l’Epître à Timothée, chap. I, verset 15 :
C’est une parole digne de foi et qui mérite toute créance.
composées à VI voix
& pour les Bienheureuses Mânes
de M. JOHANN-HERMANN SCHEIN
homme au génie et à la vertu très excellents,
très digne Directeur de la Musique à la célèbre Leipzig,
son ami très cher exempté paisiblement des soucis humains
le XII avant les calendes de décembre (le 19 novembre) 1630,
consacrées donc à l’amitié par affection pieuse
par HENRICH SCHÜTZ
Premier Maître de Chapelle du Prince Électeur de Saxe à Dresde
Ce suprême office de funérailles, cher Schein, que tu cherchais à réaliser pour d’assez
nombreux amis que la mort avait arrachés à leurs terres avant le jour fixé,
reçois-le maintenant pour toi.
Que reste-t-il, sinon que je m’acquitte finalement pour moi du même rôle,
et que je sois moi-même le chantre de mes funérailles ?
À Dresde, sur les presses de Seyffert
En l’an 1631
L’hommage à son ami est à la f ois poignant et lumineux, avec l’évocation si typique chez
les luthériens de la mort salvatrice ; et c’est dans le flamboiement des traits virtuoses en doubles
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croches que se c onclut l’Amen final. Reste à exp liquer pourquoi, dans une version ultérieure,
Schütz a simplifié la fi n du motet en supprimant ces notes rapides, privant alors l’Amen final
de ce côté jubilatoire.
Les de ux versions de Herr, nun läß est du à six v oix ont été écrites en 1656 pour les
funérailles de G eorg I, élec teur de Sax e, qui a vait ét é le pa tron de S chütz pendan t pr ès
de quatre décennies. On supp ose que S chütz avait écrit c es deux versions pour encadrer
la prédication. Ce couple de pièc es vocales représente un ex emple unique dans l ’œuvre de
Schütz : deux mises en musique du même texte pour la même disposition vocale !
Pour le c ompositeur luthérien, la v ision de la mort est c elle d ’une g rande s érénité,
celle d’une confiance dans le par don du Rédem pteur ; c ette mort, on l ’attend comme une
libération des souff rances de la v ie terrestre. C ’est pourquoi la m usique qui l ’illustre est si
lumineuse, si libératrice et avec parfois des élans de joie, voire de victoire. Ce sont aussi ces
mêmes sentiments qui animent le Deutsches Requiem…
JÉRÔME LEJEUNE
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REFLECTIONS ON DEATH
As far as the title is concerned, I confess that I would gladly abandon the word
‘German’ and simply replace it with ‘human’.
This remark of Brahms about his Deutsches Requiem has often been quoted and it sums
up well the composer’s thoughts as he was creating this monument of Romantic sacred music
— although we should also note that the score was clearly intended for the concert hall and
not for use in a r eligious rite. Nonetheless, the Deutsches Requiem is a bove all a medita tion
on death. Brahms was still a y oung man w hen two important events — tw o deaths — hit
him with full force: the fi rst of these was in 1856, when Brahms was twenty-three years old
and wa s t he dea th o f his friend and men tor Ro bert S chumann; t he second wa s t he dea th
of his mot her in 1865. The Deutsches Requiem was fi nally composed over a period o f more
than ten y ears, since Brahms only arrived at the fi nal version of the wor k when he added a
fifth movement, a sweet evocation of maternal tenderness, in 1868. Although Brahms finally
retained the work’s original title, this was probably because it defined the content of the work
perfectly; the piece has no connection at all with any liturgical rite.
The analogies between Brahms’ ‘human’ masterpiece and Heinrich Schütz’s Musicalische
Exequien have often been drawn: they are both works of a religious character that are based
upon texts taken from the Bible, the texts themselves being meditations on dea th. Schütz’s
music, however, was linked to a car efully-structured funeral rite. At the time w hen Brahms
came to compose his Deutsches Requiem, the old-fashioned Lutheran polyphonic repertoire
was undergoin g a type o f r esurrection; one o f t he ar chitects o f t his mo vement wa s F elix
Mendelssohn w ho ha d not onl y r ediscovered t he w orks o f J.S. B ach but ha d also himself
composed an impressive quantity of liturgical works. These works were either with orchestral
accompaniment or a cappella and were in a style that re-established firm links with the ancient
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polyphonic tr adition. The y oung B rahms f ollowed t he pa th laid do wn by his illustrious
predecessor from the 1850s onwards; this process would only continue to develop as he began
what was to be a long career as a choral conductor. It is not impossible to imagine that Brahms,
whom we know to have been passionately interested in music of the pa st — he and variou s
others had brought out the fi rst modern edition o f Couperin’s harpsichord works — w ould
have had scores of 17 th century works in his study, and those of Schütz’s works in particular,
for S chütz’s c ompositions ha d been pu blished in g reater quan tity t han t hose o f an y ot her
composer of the period at that time. Let us imagine that Brahms could have opened Schütz’s
Musicalische Exequien or e ven his Deutsches Magnificat, a wor k that by its title alone affi rms
a particular national identity that is not often encountered in settings of the Marian canticle.
Musicalische Exequien
The conditions in w hich Schütz composed his Musicalische Exequien were both similar
to and y et diff erent from those that led B rahms to compose his Deutsches Requiem. Wh at
is certain is t hat the ‘human’ aspect was also an essen tial part o f Schütz’s conception of this
music. In a r are occurrence for the time, the Musicalische Exequien was commissioned from
Schütz by the prince Heinrich Posthumus von Reuss, under whose jurisdiction the town of
Gera had been sheltered from almost all conflict during the Thirty Years’ War and continued
its calm exist ence. Von Reuss wa s also c onsidered t o be a s killed dip lomat and his a dvice
was frequently sought by others. This early humanist was also deeply religious and had even
planned every detail of his own funeral, including how the coffin should be made, the eulogy
and the choice of texts to be read. He had ordered a coffin made of copper, all of the surfaces
of which were painted and then covered with texts that he had chosen; this sarcophagus was
rediscovered in Gera in 1995. Von Reuss’ widow then naturally went to Schütz for music for
the occasion. The two men had known each other and there were frequent occasions on which
they would have met. Heinrich von Reuss died on 3 December 1635; he was then embalmed
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and his funeral rites were celebrated on 4 February 1636. Schütz therefore had very little time
in which to compose this score, unless we a ssume that the pri nce had already commissioned
the work before his death. When the work was published, Schütz addressed its dedication to
the man who to him had been much more than a simple local ruler:
What good does it do, if I say here that you appreciated my modest song
And my rustic music just as much as the finest things?
What favour, grace
And kindness you have so often shown to me
Because of my art: this you did immediately
Because of my origins — I was born
In the lands that you rule; you considered this an honour
For yourself and for this reason you loved me even more.
As the flyleaf of the volume shows, the composition was intended for an ensemble of six
to eight voices plus ripieno sin gers, with the basso continuo accompaniment being given to
the organ. Two elements in partic ular defi ne the realisation of the ba sso continuo: 'Bassus
continuus vor die Orgel / B assus continuus vor den Dirigenten oder Violon.' Violon should
here be read as Violone: this indication occurs frequently and implies a bass string instrument
that does not nec essarily play one octave lower than written! The work is divided into three
parts t hat c orrespond t o t he t hree sec tions o f t he lit urgy. We nonet heless kno w t hat t he
funeral procession wa s accompanied at the st art of the offi ce by the chor ale Mit Fried und
Freud, this being sung by all present.
JÉRÔME LEJEUNE
TRANSLATION: PETER LOCKWOOD
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BETRACHTUNGEN ÜBER DEN TOD
Was den Text betrifft, will ich bekennen, daß ich recht gern auch das « Deutsch »
fortließe und einfach den „Menschen“ setze.
Dieser Sinnspruch von Brahms über sein „Deutsches Requiem“ w ird häufig zitiert.
Er fa sst die D enkweise des K omponisten beim K omponieren dieses M onuments der
geistlichen romantischen Musik gut zusammen.„Geistlich“ und nicht „liturgisch“, denn es
ist offensichtlich, dass dieses Werk für den Konzertsaal und nicht für den Gottesdienst
geschrieben wur de. D och jenseits seines Bestimm ungszwecks ist da s „Deutsches
Requiem“ vor allem eine Refl exion über den Tod. Brahms ist noch ein junger Mann, als
ihn zwei Ereignisse zutiefst tr effen: zwei Todesfälle. Zunächst im Jahre 1856 ( Brahms
ist dr eiundzwanzig J ahre al t) der seines F reundes und R atgebers Ro bert S chumann,
und darauf 1865 der seiner M utter. Er arbeitet also mehr als zehn J ahre am „Deutschen
Requiem“, da die en dgültige Fassung, die den fünft en Satz mit dem S opransolo – ein e
sanfte Erinnerun g an die m ütterliche Zärt lichkeit – 1868 hinzu gefügt wur de. D ass
Brahms schließlich den ursprünglichen Titel beibehalten hat, ist wahrscheinlich darauf
zurückzuführen, dass er den I nhalt dieses Werkes bestens defi niert, das keineswegs an
die liturgischen Gepflogenheiten gebunden ist.
Die Analogie zw ischen diesem „menschlichen“ Meisterwerk von Brahms und den
„Musicalischen E xequien“ v on H einrich S chütz wur de sc hon o ft beo bachtet. Beide
beruhen auf dem P rinzip einer geist lichen Komposition, die eine Auswahl von Texten
aus der Heiligen Schrift vertont, wobei diesen Texten gemeinsam ist, dass sie den Tod
zum Thema haben. Die Musik von Schütz ist allerdings an einen sorgfältig organisierten
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Begräbnisgottesdienst gebunden. Als Brahms sein „Deutsches Requiem“ schrieb, erlebte
das alte polyphone lutherische Repertoire eine wahre Auferstehung; unter den Urhebern
dieser Be wegung befand sic h selbstverständlich Felix Mendelssohn, der nic ht nur J.S.
Bachs M usik w iederentdeckt ha tte, sondern a uch eine eindruc ksvolle Anzahl an
liturgischen Stücken sowohl mit Orchester als auch a cappella komponierte und damit
an die alte polyphone Tradition anschloss. Ab den 50er Jahren des 19. Jh. folgte der junge
Brahms dem von seinem berühmten Vorgänger vorgezeichneten Weg und intensivierte
diese Tätigkeit unaufhörlich, als er seine lan ge Karriere als Chorleiter antrat. Demnach
wäre es nic ht unmö glich sic h v orzustellen, da ss B rahms, dessen Begeist erung für
die M usik der Vergangenheit bekann t ist (er ga b un ter ander em die er ste moderne
Ausgabe der C embalowerke F rançois C ouperins her aus!), a uf seinem S chreibtisch
Noten des 17. Jh. liegen ha tte, darunter Stücke von Schütz, dessen Werke damals v iel
häufiger veröffentlicht wurden als die aller anderen seiner Zeitgenossen. Stellen wir uns
daher den K omponisten der Roman tik vor, wie ihm die „Musicalischen Exequien“ oder
verschiedene andere Kompositionen von Schütz in die Hände geraten, zum Beispiel das
„Deutsche Magnificat“, das durch seinen Titel seine „nationale“ Identität hervorhebt, was
für die Vertonungen dieses Marienlieds ziemlich selten ist …
Musicalische Exequien
Doch zurüc k zu S chütz. Die U mstände, un ter denen er seine „Musikalischen
Exequien“ sc hrieb, sind so wohl ähnlic h als a uch v erschieden zu denen, die B rahms
zur K omposition seines „Deutschen R equiems“ v eranlassten. S icher ist aller dings, da ss
dabei auch für S chütz das „Menschliche“ der w esentliche Aspekt seiner m usikalischen
Konzeption war . M it dieser Trauermusik wur de S chütz – wa s in dieser Zeit r echt
selten war – v om F ürsten H einrich P osthumus v on Reuss bea uftragt. U nter seiner
Gerichtsbarkeit v erbrachte die S tadt G era währ end des Dr eißigjährigen K riegs eine
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Zeit, in der sie v on K onflikten fa st v erschont b lieb. D er Fürst galt a ußerdem als ein
äußerst geschickter Diplomat, dessen Meinung man sehr oft einholte. Er war Humanist,
tief glä ubig und ha tte so gar die gesam te Organisation seines eigenen Beg räbnisses
von der H erstellung des Sarges ü ber die Trauerrede bis zur Auswahl der lit urgischen
Texte gep lant. S o ha tte er einen k upfernen Sarg best ellt, der an allen S eiten bemalt
sein und v on ihm ge wählte Texte a ufweisen so llte. Dieser Sarg wur de im J ahre 1995
in Gera wiederentdeckt. Für die Komposition der Trauermusik wandte sich die Witwe
ganz selbstv erständlich an H einrich S chütz. Die beiden M änner ha tten sic h nämlic h
gekannt und sind sic h oft begegnet. Heinrich von Reuss star b am 3. Dezember 1635.
Er wurde einbalsamiert, wonach da s Beg räbnis am 4. Februar 1636 sta ttfand. S chütz
verfügte demnach für die K omposition dieses Werks über ziemlich wenig Zeit, es sei
denn, man nimmt an, der Fürst habe ihm den Auftrag bereits vor seinem Tod erteilt. Bei
der Veröffentlichung des Werkes schrieb Schütz folgende Widmung an den Fürsten, der
anscheinend weit mehr als ein einfacher, offizieller Auftraggeber war:
Wass soll ich melden hier, wie mein geringes Singen
Und Bäuerischen Thon / Ihr auch den schönsten Dingen
Zuachten pflaget gleich / und welche Huld und Gunst /
Und was für Wolthat Ihr mir wegen solcher Kunst /
Er wiesen offtermals: bevorauß weil genommen
Ich meinen Ursprung hat / und auff die Welt war kommen
In euer Herrschafft Grund / in dem Ihrs selbst für Ehr
Euch hieltet / und darümb mich liebet desto mehr.
Wie auf der Titelseite zu lesen, ist die Komposition einem Vokalensemble von acht
und mehr S timmen mit einer B asso-continuo-Begleitung für Orgel ge widmet. D abei
wird dieser Basso continuo durch 2 Angaben bestimmt: „Bassus continuus vor die Orgel
/ Bassus continuus vor den Dirigen ten oder Violon“. Unter der Bezeic hnung „Violon“
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ist „Violone“ zu v erstehen, ein r echt häufig gebrauchter Name, mit der der B ass eines
Streichinstruments von nicht unbedingt „16 Fuß“ bezeichnet wird! Das Werk besteht
aus drei Teilen, die drei Momenten der Liturgie entsprechen. Dennoch weiß man, dass
am Beginn der Totenmesse alle dort Versammelten zur Begleitung des Trauerzugs den
Choral „Mit Fried und Freud“ gesungen haben.
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Herr, nun lässest du deinen Diener in Friede fahren
Dieser Text a us dem „Lobgesang des S imeon“ ist typisc h für Trauerwerke. Wir
kommen spä ter noc h dar auf zurüc k. Was die vokale Aufteilung dieses drit ten Teils
betrifft, so ist sie an die Organisa tion der Li turgie gebunden. Das Stück ist für tief en,
fünfstimmigen Chor geschrieben (AATTB) sowie für einen hohen, dreistimmigen Chor
(SSB): letzterer ist in einiger En tfernung vom anderen aufgestellt, anscheinend in der
Gruft beim Sarkophag. Die drei Stimmen dieses Chors sind personifiziert: Der Bariton
stellt die glüc kliche S eele ( beata anima) dar und die beiden S oprane zw ei S eraphim.
Es ist demna ch möglich sich vorzustellen, dass es sic h um H einrich Posthumus‘ Seele
handelt, die in Begleitung der Engel in den Himmel aufsteigt. Dieser Chor aus der Ferne
singt einen anderen Text: „Selig sind die Toten, die in dem Herren sterben“.
Die H uldigung seines F reundes ist dur ch die für die P rotestanten so typisc he
Erwähnung des heilbringenden Todes sowohl schmerzlich als auch tröstlich. So endet das
abschließende „Amen“ im Lodern v irtuoser Sechzehntel-Läufe. Unerklärt bleibt, warum
Schütz in einer spä teren Fassung da s Ende d er Motette v ereinfacht ha t, indem er die
schnellen Noten strich und so dem Schluss-Amen seinen jubelnden Charakter nahm.
Die beiden sechsstimmigen Fassungen von „Herr, nun läßest du“ wurden 1656 für
das Begräbnis von Georg I. geschrieben, dem Kurfürsten von Sachsen, in dessen Dienst
er fast vier Jahrzehnte lang stand. Es ist anzunehmen, dass Schütz diese zwei Fassungen
schrieb, um damit die P redigt einzur ahmen. Diese beiden Vokalwerke sind inso fern
einzigartig im Werk des Komponisten, als er hier denselben Text für dieselbe Besetzung
zweimal vertont!
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Für den lutherischen Komponisten ist di e Vorstellung des Todes mit einer g roßen
Ruhe verbunden, d.h. mit dem Vertrauen auf die Vergebung des Erlösers. Man erwartet
den Tod als eine Befr eiung v on den ir dischen Leiden. D aher ist die M usik, die ihn
darstellt, so h ell und befreiend und w eist manchmal Aufwallungen von Freude, ja v on
Sieghaftigkeit auf. Die gleichen Gefühle beseelen auch das „Deutsches Requiem“ …
JÉRÔME LEJEUNE
ÜBERSETZUNG: SILVIA RONELT
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1. & 3. Herr, nun lässest du deinen Diener
Herr, nun lässest du deinen Diener
In Friede fahren, wie du gesagt hast. Denn meine
Augen haben deinen Heiland gesehen, welchen
du bereitet hast für allen Völkern, ein Licht, zu
erleuchten die Heiden und zum Preis deines
Volks Israel.
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1. & 3. Herr, nun lässest du deinen Diener 1. & 3. Herr, nun lässest du deinen Diener
Lord, now lettest thou thy servant depart Seigneur, laisse aller ton serviteur
In peace, according to thy word. For mine eyes en paix, comme tu l'as dit. Car mes yeux ont vu
have seen thy salvation which thou hast prepared ton salut, que tu as préparé pour tous les peuples,
before the face of all people; a light to lighten the lumière qui éclaire les païens, et salaire de ton
Gentiles, and the glory of thy people Israel. peuple Israël.
2. Ich bin die Auferstehung und das Leben 2. Ich bin die Auferstehung und das Leben
I am the resurrection and the life, he that believeth Je suis la résurrection et la vie, celui qui croit en
in me though he were dead, yet shall he live : and moi, celui-là vivra, même s'il meurt, et celui qui vit
whosoever liveth and believeth in me shall never et croit en moi, celui-là ne mourra jamais. Alleluia.
die. Halleluiah.
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6. Mit Fried und Freud
Mit Fried und Freud ich fahr dahin
In Gottes Wille,
Getrost ist mir mein Herz und Sinn,
Sanft und stille.
Wie Gott mir verheißen hat,
Der Tod ist mein Schlaf worden.
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6. Mit Fried und Freud 6. Mit Fried und Freud
With peace and joy I go on my way Je pars en joie, je pars en paix
in God’s will. car Dieu le veut ;
My heart and mind are comforted, Le cœur et l'esprit apaisé,
peaceful and calm. calme et heureux,
As God promised me comme Dieu l'a promis,
death has become my sleep. dans la mort endormi.
This is the work of Christ, God’s true son, C’est ce que fait le Christ, le vrai fils de Dieu,
the faithful saviour, le fidèle messie
whom you, Lord, have allowed me to see que tu m’as fait voir, Seigneur,
and made known et faites savoir
that He is our life qu’il est la vie dans le salut,
and salvation in need and in dying. dans la détresse et aussi dans la mort.
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MUSICALlSCHE EXEQUIEN
Concert in Form einer teutschen Begräbnis-Missa
7. Intonatio (T)
Nacket bin ich von Mutterleibe kommen.
Soli (TTB)
Nacket werde ich wiederum dahinfahren. Der
Herr hat's gegeben, der Herr hat's genommen, der
Name des Herren sei gelobet.
Cappella
Herr Gott Vater im Himmel, erbarm dich über
uns.
Soli (SST)
Christus ist mein Leben, Sterben ist mein
Gewinn. Siehe, das ist Gottes Lamm, das der
Welt Sünde tragt.
Cappella
Jesu Christe, Gottes Sohn, erbarm dich über uns.
Soli (AB)
Leben wir, so leben wir dem Herren. Sterben wir,
so sterben wir dem Herren, darum wir leben oder
sterben, so sind wir des Herren.
Cappella
Herr Gott, heiliger Geist, erbarm dich über uns.
8. Intonatio (T)
Also hat Gott die Welt geliebt, daß er seinen
eingebornen Sohn gab.
Soli (SSATTB)
Auf daß alle, die an ihn gläuben, nicht verloren
werden, sondem das ewige Leben haben.
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MUSICALISCHE EXEQUIEN MUSICALISCHE EXEQUIEN
Concert in the form of a german burial mass Concert en forme de service funèbre allemand
Cappella Cappella
Jesus Christ, Son of God, have mercy upon us. Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de nous.
Soli (AB) Soli (AB)
If we 1ive, we 1ive unto the Lord; If we die, we die Si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur. Si
unto the Lord: whether we live, therefore, or die, nous mourons, nous mourons pour le Seigneur.
we are unto the Lord. Ainsi, que nous vivions ou que nous mourions,
nous sommes au Seigneur.
Cappella Cappella
Lord God, Holy Ghost, have mercy upon us. Seigneur, Dieu le Saint-Esprit, aie pitié de nous.
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Cappella
Er sprach zu seinem lieben Sohn: die Zeit ist hie
zu erbarmen, fahr hin, mein's Herzens werte Kron
und hilf ihn aus der Sünden Not, erwürg für sie
den bittern Tod und laß sie mit dir leben.
Soli (ST)
Das Blut Jesu Christi, des Sohnes Gottes, machet
uns rein von allen Sünden.
Cappella
Durch ihn ist uns vergeben die Sünd, geschenkt
das Leben, im Himmel soll'n wir haben, o Gott,
wie große Gaben.
Soli (SB)
Unser Wandel ist im Himmel, von dannen wir
auch warten des Heilandes Jesu Christi, des
Herren, welcher unsem nichtigen Leib verklären
wird, daß er ähnlich werde seinem verklärten Leibe.
Cappella
Es ist allhier ein Jammertal, Angst, Not und
Trübsal überall, des Bleibens ist ein kleine Zeit,
voller Mühseligkeit, und wers bedenkt, ist immer
im Streit.
Soli (TT)
Wenn eure Sünde gleich blutrot wäre, so soll sie
doch schneeweiß werden. Wenn sie gleich ist wie
rosinfarb, soll sie doch wie Wolle werden.
Cappella
Sein Wort, sein Tauf, sein Nachtmahl dient wider
allen Unfall, der Heilge Geist im Glauben lehrt
uns darauf vertrauen.
Soli (A)
Gehe hin, mein Volk, in eine Kammer und
schleuß die Tür nach dir zu, verbirge dich einen
kleinen Augenblick, bis der Zorn vorrübergehe.
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Cappella Cappella
He spake to his beloved Son: the time to be mer- Il dit à son Fils bien-aimé : le temps est venu
ciful has come; go forth, my heart's precious crown d'avoir pitié. Va, précieuse couronne de mon
and redeem them from the dangers of sin; destroy cœur, tire-les de la misère du péché, détruis pour
for them bitter death and let them abide with thee. eux la mort amère, et qu'ils vivent avec toi.
Soli (ST) Soli (ST)
The blood of Jesus Christ, God's Son, cleanseth Le sang de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, nous
us from all sin. purifie de tout péché.
Cappella Cappella
Through him our sins are forgiven, life is restored Par lui nous est pardonné le péché. La vie nous
to us. What happy retribution shall be ours, O est donnée. Quel don magnifique, ô Dieu,
God, in Heaven! aurons-nous dans les cieux ?
Soli (SB) Soli (SB)
Our future lieth in Heaven, where we shall await Notre devenir est aux Cieux, d'où nous attendons
our Saviour, Jesus Christ, who will transfigure aussi le Sauveur, Jésus-Christ le Seigneur, qui
our corruptible bodies, that they may be like his transfigurera notre corps de néant afin qu'il
transfigured body. devienne semblable à son corps transfiguré.
Cappella Cappella
This life is but a vale of tears: fear, misery and C'est ici-bas une vallée de larmes, par tout
affliction everywhere. Our brief stay upon this malheur, misère, alarme. On y reste peu de temps :
earth is but woe, and whosoever thinketh on it is ce n'est que peine. En y pensant, c'est un combat
in constant strife. constant.
Soli (TT) Soli (TT)
Though your sins be as scarlet, they shall become Vos péchés seraient-ils comme le cramoisi, ils
as white as snow. Though they be red like crim- deviendront blancs comme la neige ; seraient-ils rouges
son, they shall become as white as purest wool. comme la pourpre, ils deviendront comme la laine.
Cappella Cappella
His Word, his Baptism, his Communion serve Sa parole, son baptême, sa cène protègent contre
against all misfortune; belief in the Holy Ghost toute chute. Dans la foi, le Saint-Esprit nous
teacheth us to set our trust therein. enseigne la confiance.
Soli (A) Soli (A)
Go hence my people into a chamber and bolt the Va, mon peuple, entre dans ta chambre, ferme la
door behind you; hide yourselves for a brief while porte derrière toi ; cache-toi quelques instants
until the wrath hath passed. jusqu'à ce que la colère soit passée.
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Soli (SSB)
Der Gerechten Seelen sind in Gottes Hand und
keine Qual rühret sie an, aber sie sind in Frieden.
Soli (T)
Herr, wenn ich nur dich habe, so frage ich nichts
nach Himmel und Erden.
Soli (ATTB)
Wenn mir gleich Leib und Seele verschmacht, so
bist du Gott allzeit meines Herzens Trost und
mein Teil.
Cappella
Er ist das Heil und selig Licht für die Heiden, zu
erleuchten, die dich kennen nicht und zu weiden.
Er ist seines Volkes Israel der Preis, Ehr, Freud
und Wonne.
Soli (BB)
Unser Leben währet siebenzig Jahr, und wenn's
hoch kommt, sa sind's achtzig Jahr, und wenn es
köstlich gewesen ist, so ist es Müh und Arbeit
gewesen.
Cappella
Ach, wie elend ist unser Zeit allhier auf dieser
Erden, gar bald der Mensch darniederleit, wir
müssen alle sterben, allhier in diesem Jammertal,
auch wenn dirs wahl gelinget.
Soli (T)
Ich weiß, daß mein Erlöser lebt, und er wird mich
hernach aus der Erden auferwecken, und werde
darnach mit dieser meiner Haut umgeben werden,
und werde in meinem Fleisch Gott sehen.
Cappella
Weil du vom Tod erstanden bist, werd ich im
Grab nicht bleiben, mein höchster Trost dein
Auffahrt ist, Todsfurcht kannst du vertreiben,
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Soli (SSB) Soli (SSB)
The souls of the righteous are in God's hand and Les âmes des justes sont dans les mains de Dieu,
no torment shall touch them, but they are in peace. aucun tourment ne les émeut, ils sont en paix.
Soli (T) Soli (T)
Lord, if I have none but thee, so shall I ask Seigneur, pour peu que je t'aie, je ne demande
nothing of Heaven or Earth; rien ni aux Cieux ni à la Terre.
Soli (ATTB) Soli (ATTB)
And if my body and my soul should perish, yet Et même si mon âme et mon corps disparaissent
thou art God everlasting, my heart's comfort and ensemble, tu es, Dieu, en tout temps, la
my portion. consolation de mon cœur et mon partage.
Cappella Cappella
He is the Salvation and the Blessed Light unto Il est le salut et la lumière bienheureuse des
the Gentiles, ta enlighten them who know thee païens, qui éclaire ceux qui ne te connaissent pas
not and delight not in thee. He is the praise, the et les fait paître. Il est la louange, l'honneur, la joie
honour, the joy and the delight of his people Israel. et les délices de son peuple Israël.
Soli (BB) Soli (BB)
The duration of our lives is of threescore years La durée de notre vie est de soixante-dix ans, et
and ten, though some men be so strong that they pour les plus robustes elle est de quatre-vingts
come to fourscore years, and though it be their ans, et l'orgueil qu'ils en tirent n'est que peine et
delight, yet is it but labour and sorrow. misère.
Cappella Cappella
O how wretched is our time upon this earth; man Ici-bas, que notre temps sur la terre est misérable,
is soon overthrown and we all must die. Here in car l'homme n'est que néant. Nous serais-tu favorable ?
this vale of tears all is but toil and labour, though Nous devrons tous mourir dans cette vallée de
ye be prosperous. larmes.
Soli (T) Soli (T)
I know that my Redeemer liveth. Herealter shall Je sais que mon rédempteur est vivant. Il me
he awaken me from out of the earth, then, in this tirera tout éveillé de la terre. Alors, recouvert de
my skin and in my flesh shall I see God. cette même peau qui est la mienne, c'est dans ma
chair que je verrai Dieu.
Cappella Cappella
Since thou hast risen from the dead, I shall not Puisque tu es ressuscité des morts je ne resterai
tarry in the grave. Thine Ascension is my greatest pas dans la tombe. Ton ascension est ma plus
comfort. Thou canst drive out the fear of death, haute consolation. Tu as le pouvoir de vaincre
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denn wo du bist, da komm ich hin, daß ich
stets bei dir leb und bin, drum fahr ich hin mit
Freuden.
Soli (SSATTB)
Herr, ich lasse dich nich!, du segnest mich denn.
Cappella
Er sprach zu mir: halt dich an mich, es soll dir itzt
gelingen, ich geb mich selber ganz für dich, da will
ich für dich ringen, den Tod verschlingt das Leben
mein, da bist du selig worden.
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for where thou art there shall I be also, that I may la peur de la mort, car où tu es, moi aussi j'irai,
be with thee and I ive for ever, therefore I depart pour vivre et demeurer sans cesse avec toi. C'est
in joy. pourquoi je m'en vais dans la joie.
Soli (SSATTB) Soli (SSATTB)
Lord, I shall not forsake thee, for thou wilt bless me. Seigneur, je ne te laisserai pas aller que tu ne m'aies béni.
Cappella Cappella
He spake unto me: Cleave to me and thou shalt Il m'a dit : « Attache-toi à moi », cela te réussira
now accomplish it; I give mysell wholly to thee maintenant. Pour toi je me donne entièrement,
and for thee shall I struggle. Death will devour je vais lutter pour toi. Ma vie abolit la mort :
my life: thou shalt be blessed. bienheureux en seras-tu.
9. Herr, wenn ich nur dich habe 9. Herr, wenn ich nur dich habe
Lord, if I have none but thee, so shalll asknothing Seigneur, pour peu que je t'aie, je ne demande
of Heaven or Earth; and if my body and my soul rien ni aux Cieux ni à la Terre, et même si mon
should perish, yet thou art God everlasting, my âme et mon corps disparaissent ensemble, tu es,
heart's comfort and my portion. Dieu, en tout temps, la consolation de mon cœur
et mon partage.
10. Herr, nun lässest du deinen Diener 10. Herr, nun lässest du deinen Diener
Intonation (T) Intonation (T)
Lord, now lettest thou thy servant depart Seigneur, laisse aller ton serviteur
Cappella Cappella
In peace, according to thy word. For mine eyes en paix, comme tu l'as dit. Car mes yeux ont vu
have seen thy salvation which thou hast prepared ton salut, que tu as préparé pour tous les peuples,
before the face of all people; a light to lighten the lumière qui éclaire les païens, et salaire de ton
Gentiles, and the glory of thy people Israel. peuple Israël.
Seraphim 1 et 2, Beata anima (SST) Séraphin 1 et 2, Beata anima (SST)
Blessed are the dead which die in the Lord, they Bienheureux ceux qui sont morts dans le
may rest from their labours; and their works do Seigneur, ils se reposent de leur labeur et
follow them. They are in the hand of God and leurs œuvres les suivent. Ils sont dans la main
there shall no torment touch them. Blessed are du Seigneur et nul tourment ne les atteint.
the dead which die in the Lord. Bienheureux ceux qui sont morts dans le
Seigneur.
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RIC 311
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The labels of the Outhere Group: