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Merlo Panoramic P55.9 - P75.

9 CS Service Manual, Mechanic Manual, Hydraulic & Electri

Merlo Panoramic P55.9 - P75.9 CS


Service Manual, Mechanic Manual,
Hydraulic & Electrical Diagram DE
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**Merlo Panoramic P55.9 - P75.9 CS Service Manual, Mechanic Manual, Hydraulic


& Electrical Diagram DE** Size: 179 MB Format: PDF Language: Deutsch Brand:
Merlo Type of machine: Telescopic Handler, TeleHandler Type of document:
Hydraulic & Electrical Diagram Model: Merlo Panoramic P55.9 - P75.9 CS
Telescopic Handler Contents: **Bedienungsanleitungen** BA P55.9-P75.9CS ab
SAV B925271 (PAN55-03) mail.pdf BA P55.9-P75.9CS ab SAV C105471
(PAN55-05) mail.pdf BA P55.9-P75.9CS ab SAV C249372 (PAN55-09) mail.pdf
BA P55.9-P75.9CS ab SAV C446271 (PAN55-10) mail.pdf **Diverse** Ueberlast
P55.9CS.pdf **Elektrik** Elektrische Anlage CIT Elektrik ab SAV C446271
Elektrische Anlage Joystick (SISTJOY-04).pdf Elektrische Anlage Turbofarmer
CDC Lastkontrolle (TF-CDC.01).pdf IMS Elektrik ab SAV B645171 Elektrische
Anlage IMS (MAELIMS-001).pdf Elektrische Anlage Joystick (SISTJOY-04).pdf
Elektrofunktionsschemen CIT Elektrik ab SAV C446271 Elektrofunktionsschema
P55.9 (56739_3 - P55.9 '15 CIT + CDC).pdf IMS Elektrik ab SAV B645171 EFS
P55.9 EPD Sitzkontakt.pdf EFS P55.9 EPD.pdf EFS P55.9 SOTG.pdf
Elektrofunktionsschema P55.9 (42683_3 - P55 '07 DE).pdf
Elektrofunktionsschema P55.9 (42683_3 - P55 '07).pdf Elektrofunktionsschema
P55.9 (42683_3B - P55 '09).pdf Elektrofunktionsschema P55.9 (42683_3C - P55
'10).pdf Elektrofunktionsschema P55.9 (42683_3E - P55 '12 DE).pdf
Elektrofunktionsschema P55.9 (42683_3E - P55 '12).pdf Elektrofunktionsschema
P55.9 (42683_3F - P55 '12).pdf Elektrofunktionsschema P55.9 (42683_3G - P55
'13).pdf Buehnenvorbereitung 061872 Kabel Kontrollleuchte -CHECK- IMS
(41513_4).pdf 062688 Kabel Versorgung Buehne Ausleger P60.10 IMS
(42262_3c).pdf 062936 Kabel Diagnose BUP ROTO 400ø IMS (42451_4).pdf
064796 Kabel Niveausensoren P60.10 NAV (43675_4).pdf 065841 Kabel

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Steuerblock P55 IMS NAV (45189_3).pdf 066255 Kabel Batterieladung


Steuereinheit (45426_4b).pdf 079372 Kabel Armaturentafel P55 IMS EPD NAV V2
(52792_3a).pdf EFS P60.10-P55.9CS IMS Buehnenvorbereitung.pdf
**Fahrantrieb** Hinweis Version Fahrantrieb.txt Rexroth EPD Hydrostatischer
Antrieb EPD-ECO POWER DRIVE.pdf Hydrostatischer Antrieb Rexroth EPD
(MANEPDS.01).pdf Sauer Shift On The Go Fahrantrieb Sauer SOTG
Systemerklaerung (SOTG).pdf Hydrostatischer Antrieb SAUER SOTG Elektrik
(MASUS52-01).pdf Sauer Standard Hydrostatischer Antrieb SAUER STANDARD
Elektrik (MAIDSAU-03N).pdf **Hydraulik** Hydraulische Anlage Load Sensing
(MAHYDLS.02).pdf Hydropneumatische Schwingungsdaempfung Kabine
(MASOCAB-01).pdf AB SAV C446271 Hydraulikschema P55.9-P75.9CS CDC
(62249_2).pdf Hydraulischer Verteiler Bucher HDS34_4K02 (MAHDSTF.01).pdf
Hydrostatschema P55.9-P75.9CS REX EPD CDC (62250_2).pdf
Hydraulikschemen Hydraulikschema P55.9 - P75.9CS ab SAV C249372.pdf
Hydraulikschema P55.9CS - P75.9CS ab SAV C105471.pdf Hydraulikschema
P55.9CS ab SAV B645171.pdf **Mechanik** Getriebe Standard
(MREVGBOX.01).pdf Mechanischer Antriebsstrang Planetengetriebe
(MARIDEPI-01).pdf Mechanischer Antriebsstrang Revision Achse
(MAPONNW-01).pdf Mechanischer Antriebsstrang Revision Differential
(MADIFFNW-01).pdf Teleskopausleger Panoramic CS (MBPCS.02).pdf **Motor**
DEUTZ TCD 2012 L04 2V BA DEUTZ TCD 2012 L04 2V 2009.pdf DTC Liste -
Diagnose und Fehlercodes EMR3.pdf DEUTZ TCD 4.1 L4 Anschlussplan DEUTZ
TCD 4.1 L4.pdf BA DEUTZ TCD 4.1 L4 (03123770_v. 01.11).pdf DEUTZ Trouble
Code List EMR4_10.02.2015.pdf
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Cinna doit compter 2 ff. pour le titre, l'Extrait du Privilége et les
Acteurs, et 63 pp.

XII
Polyevcte || martyr. || Tragedie. || A Paris, || Chez Antoine de
Sommauille, en || la Gallerie des Merciers, à l'Escu || de France. ||
Au Pa- || lais. || & Augustin Courbé, en la mesme || Gallerie, à la
Palme. || M. DC. XLIII [1643]. || Auec Priuilege du Roy. In-4 de 8 ff.
prél., 121 pp. et 1 f.
Collation des feuillets prélim.: frontispice gravé qui représente les
chrétiens brisant les idoles dans un temple; on lit sur le mur du
temple le titre: Polieucte, martir; titre imprimé; 3 ff. pour la dédicace
à la reine régente; 3 ff. pour l'Abregé du martyre de saint Polyeucte
et le nom des Acteurs.
Au verso de la page 121 commence le privilége, qui se développe
sur le recto du feuillet suivant. Il est daté du 30 janvier 1643, et est
accordé pour dix ans à Corneille lui-même. On lit à la fin: Acheué
d'imprimer à Roüen pour la premiere fois, aux dépens de l'Autheur,
par Laurens Maurry, ce 20. jour d'Octobre 1643. Il n'est pas fait
mention de la cession aux libraires. L'achevé d'imprimer ne se trouve
pas dans un exemplaire que nous avons vu chez M. Benzon.
A l'époque où Corneille entreprit de mettre sur la scène un martyr
chrétien, il y avait plus de vingt ans que les drames religieux,
renouvelés des mystères du moyen âge, avaient disparu du théâtre.
Dans les premières années du dix-septième siècle, quelques auteurs
de province, comme J. Gauché, J. Boissin de Gallardon, Denis
Coppée, etc., avaient emprunté à la Bible ou aux légendes des Saints
le sujet de plusieurs tragédies; mais, à mesure que le goût s'était
formé, la fable avait été remise en honneur. Les pièces de Hardy, de
Rotrou et de Scudéry sont entièrement païennes, et l'auteur du
Traité de la disposition du poëme dramatique ne fait que se
conformer aux usages reçus, quand il reconnaît que les arguments
tirés des livres saints «sont plus propres en particulier qu'en public,
et dans les colléges de l'Université ou dans les maisons privées, qu'à
la cour ou à l'Hôtel de Bourgogne». Baro songea le premier à revenir
aux sujets chrétiens. Il mit sur la scène un Saint Eustache, martyr,
qui donna peut-être à Corneille l'idée de Polyeucte. La pièce de Baro
ne fut publiée qu'en 1649, mais nous savons qu'elle avait été jouée
vers 1639.
Dans un chapitre manuscrit ajouté à l'exemplaire de la Pratique du
Théatre que possède la Bibliothèque nationale, l'abbé d'Aubignac dit
ce qui suit: «Depuis peu d'années, Barreau mit sur le théatre de
l'Hostel de Bourgogne le martyre de saint Eustache, et Corneille ceux
de Polyeucte et de Theodore» (Voy. Marty-Laveaux, t. IIIe, p. 467);
Baro lui-même s'exprime ainsi dans la préface de Saint-Eustache:
«Cher lecteur, je ne te donne pas ce poëme comme une piece de
théatre, où toutes les regles seroient observées, le sujet ne s'y
pouvant accommoder: c'est sans doute que je n'y aurois point
travaillé, si je n'y avois été forcé par une autorité souveraine; la
mesme obéissance qui me le fit composer, me le fait mettre en
lumiere, apres m'en estre défendu depuis dix ans: et j'ay cru enfin
que je devois ceste justice au sieur des Fontaines, qui a fait
imprimer le sien sans se nommer [des Fontaines avait publié, en
1643, un nouveau Martyre de saint Eustache], de ne souffrir que son
nom et le mien fussent confondus dans un mesme ouvrage.»
Corneille, dominé par des idées pieuses, crut pouvoir suivre
l'exemple donné par Baro. Il mit Polyeucte sur la scène, malgré
l'accueil assez froid que la pièce avait reçu à l'hôtel de Rambouillet.
S'il faut en croire Voltaire, ce serait un prélat, Godeau, évêque de
Grasse, qui aurait été le plus opposé à l'introduction des sujets
chrétiens sur la scène.
On admet généralement que Polyeucte fut représenté à la fin de
l'année 1640. M. Marty-Laveaux lui-même adopte cette opinion dans
la notice qu'il a mise en tête de la tragédie (t. IIIe, p. 468); mais il
s'est aperçu plus tard, en reproduisant une lettre latine adressée à
Corneille par le conseiller Claude Sarrau (t. Xe, pp. 438 sq.), que la
représentation ne pouvait être antérieure à l'année 1643. Dans cette
lettre, datée de la veille des ides de décembre (12 décembre) 1642,
Sarrau parle des trois grandes pièces déjà composées par Corneille
et de la quatrième qu'il prépare: «Ut valeas tu cum tuis Musis scire
imprimis desidero, et utrum tribus eximiis et divinis tuis dramatis
quartum adjungere mediteris... Inaudivi nescio quid de aliquo tuo
poemate sacro, quod an affectum ac perfectum sit, quæso,
rescribe.» Comme cette lettre contient une allusion à la mort de
Richelieu, arrivée le 4 décembre 1642, on ne peut supposer que la
date en ait été altérée. On doit donc placer la représentation de
Polyeucte en 1643, et reculer en conséquence celle des pièces
suivantes.
Le succès de Polyeucte fut éclatant et rappela celui du Cid. Les
acteurs de l'Hôtel de Bourgogne, qui le représentèrent, y gagnèrent
autant d'argent qu'à aucune tragédie profane.
On peut affirmer que Corneille n'emprunta rien à Baro; il n'emprunta
rien non plus au Saül ni à l'Esther de Du Ryer (1642 et 1644), pièces
qui avaient sans doute aussi précédé Polyeucte. Si le sujet de ces
tragédies est tiré de la Bible, ce ne sont pourtant pas des pièces
chrétiennes.
On ne sait rien de positif sur les acteurs qui jouèrent Polyeucte à
l'origine. M. Lefèvre indique, dans son édition, une distribution de
fantaisie, dont il se garde bien de faire connaître la source. Le
Journal (manuscrit) du Théatre François, qui appartenait autrefois à
M. Beffara et qui est conservé maintenant à la Bibliothèque
nationale, indique comme la distribution primitive celle que nous
fournit le Manuscrit du Dauphin (voy. ci-dessus, no 9). Voici, d'après
ce manuscrit, la liste des acteurs qui jouaient Polyeucte au
commencement de l'année 1685:

DAMOISELLES.
Pauline: le Comte
Stratonice: Guiot

HOMMES.

Polyeucte: La Tuillerie
Severe: Baron
Felix: Chanmeslé
Nearque: la Torilliere
Fabian: Hubert
Albin: Guerin
Cleon: Beauval

Le rôle de Pauline a rarement trouvé de dignes interprètes. Tandis


que les moindres élèves du Conservatoire ont cru pouvoir se charger
avec succès du rôle de Camille, dans Horace, des tragédiennes
comme Mlle Clairon ont regardé le rôle de Pauline comme étant au-
dessus de leurs forces. (Mémoires de Mlle Clairon, nouvelle édition;
Paris, Ponthieu, 1822, in-8, pp. 315-318.)
Les deux comédiennes à qui la tragédie de Polyeucte a valu le plus
beau triomphe, ont été Adrienne Lecouvreur, qui, en 1705, âgée
d'environ quinze ans, prit part à une représentation de cette pièce,
organisée par quelques jeunes gens, et Rachel, qui joua le rôle de
Pauline pour la première fois le 22 décembre 1840, juste deux cents
ans après la première représentation.

Adrienne «avait emprunté un habit de la femme de chambre de Mme


la présidente le Jay, dans lequel elle ne parut pas avantageusement;
mais elle charma tout le monde par une façon de réciter toute
nouvelle, mais si naturelle et si vraie, qu'on disoit d'une voix
unanime qu'elle n'avoit plus qu'un pas à faire pour devenir la plus
grande comédienne qui eût jamais été sur le Théatre-François.»
(Lettre à Mylord *** sur Baron et Mlle Lecouvreur [par d'Allainval],
1730, in-12, pp. 23-25.)
Quant à Rachel, «avec quelle ardeur, dit M. Jules Janin (Rachel et la
Tragédie; Paris, Amyot, 1859, gr. in-8, p. 160), avec quelle ardeur
elle était tour à tour la femme obéissante à son mari, la fille qui
résiste à son père, et cette Pauline adorable, à l'aise même avec
Sévère qu'elle aime et dont elle est aimée, et qui le revoit après un
an d'absence, comme si elle l'avait vu la veille! Elle était surtout la
Pauline de Corneille en tout ce quatrième acte admirable et rempli
des émotions les plus touchantes, et comme enfin elle disait
jusqu'aux nues ce grand cri: Je vois! je crois! je suis chrétienne [sic]!
En ce moment solennel, tout brillait, tout parlait, tout brûlait dans
cette personne héroïque; elle avait dix coudées, elle était immortelle.
En ce moment, nous retrouvions, contents d'elle et de nous, la jeune
fille inspirée des premiers jours, lorsque, toute seule sur ce théâtre,
abandonnée à elle-même, sans manteau et presque sans tunique, la
tête chargée d'un diadème dédoré, la main armée d'un poignard de
hasard, elle s'abandonnait librement, sans chercher l'effet, sans viser
au pittoresque et sans songer aux applaudissements du parterre
absent, à ce grand art dont elle était l'espoir, à ce grand souffle
ingénu que contenait son étroite poitrine, à cette inspiration qui lui
était venue comme le chant vient à l'oiseau, et qui l'obsédait à son
insu.
«Le rôle de Pauline est resté jusqu'à la fin de ses jours une des
meilleures révélations de Mlle Rachel; elle ne l'a pas joué moins de
soixante et une fois. La veille de son dernier jour au Théâtre-
Français, Mlle Rachel a joué Pauline.»
Il ne faut pas oublier que M. Beauvallet, dans le rôle de Polyeucte,
fut presque à la hauteur de Mlle Rachel. Bien que celui de Sévère eût
toujours été considéré comme le plus important, M. Beauvallet, par
le caractère religieux qu'il sut donner à Polyeucte, en fit le premier
rôle.
Le nombre des représentations de Polyeucte données au Théâtre-
Français, de 1680 à 1875, a été de 405; savoir: sous Louis XIV: à la
ville, 95; à la cour, 17;—sous Louis XV: à la ville, 122; à la cour, 17;
—sous Louis XVI: à la ville, 14; à la cour, 2;—sous la Révolution: 2;
—sous le Directoire, le Consulat et l'Empire: à la ville, 27; à la cour,
4;—sous la Restauration, 10;—sous Louis-Philippe, 41;—sous la
seconde République, 15;—sous le second Empire, 39;—sous la
République: 1.
On a dit souvent que le gouvernement révolutionnaire avait interdit
la représentation de Polyeucte. M. Hallays-Dabot, désireux sans
doute de justifier par un précédent semblable les trop fréquentes
erreurs de l'administration à laquelle il préside, n'a pas manqué de le
répéter (Histoire de la Censure dramatique en France; Paris, Dentu,
1862, in-18, p. 215), en attribuant au Consulat l'honneur d'avoir
permis la reprise de la pièce. Il y a là une erreur évidente, et M.
Marty-Laveaux a bien fait de la relever. Si Polyeucte fut interdit dans
un moment d'effervescence, il fut remis au théâtre dès le 13 floréal
an II.

Vendu: 105 fr., exempl. à relier, Huillard, 1870 (no 593).


Polyevcte || martyr. || Tragedie. || Imprimé à Roüen, & et se vend || A
Paris, || Chez || Antoine de Somma || uille, en la Gallerie || ses
Merciers, à l'Escu || de France. || Au Palais || Et || Augustin Courbé,
|| en la mesme Gallerie, || à la Palme. || M. DC. XLIIII [1644]. Auec
Priuilege du Roy. In-12 de 10 ff., 85 pp. et 1 f.
Collation des feuillets prélimin.: 1 f. blanc; 1 f. pour le titre; 3 ff. pour
la dédicace; 5 ff. pour l'extrait de Surius et les noms des Acteurs.
Le privilége, dont nous trouvons un extrait au verso de la page 85 et
au recto du feuillet suivant, est celui dont le texte entier figure dans
l'édition in-4. On lit à la fin: Acheué d'imprimer le 27 novembre 1643
(cinq semaines, par conséquent, après l'édition en grand format).
Cette édition fait partie du recueil de 1647.
Vendu: 100 fr., mar. r. (Duru et Chambolle), Potier, 1870 (no 1228).
Polyevcte || martyr. || Tragedie. || A Paris, || Chez || Antoine de
Sommauille, en || la Gallerie des Merciers, à l'Escu || de France. || &
|| Augustin Courbé, en la mesme || Gallerie, à la Palme. || M. DC.
XLVIII [1648]. || Auec Priuilege du Roy. In-4 de 8 ff., 121 pp. et 1 f.
Collation des feuillets prélim.: frontispice gravé (le même que dans
l'édition de 1643); titre imprimé; 3 ff. pour la dédicace; 3 ff. pour
l'Abrégé du martyre de saint Polyeucte et les noms des Acteurs.
Le privilége, qui occupe le verso de la page 121 et le recto du feuillet
suivant, n'est suivi d'aucun achevé d'imprimer.
Polyevcte || martyr. || Tragedie chrestienne. || A Paris, || Chez Antoine
de Sommuille [sic], || au Palais, dans la petite salle des Merciers, ||
à l'Escu de France. || M. DC. XLVIII [1648]. || Auec Priuilege du Roy.
In-12 de 10 ff., 85 pp. et 1 f.
Collation des feuillets prélim.: 1 f. blanc; titre avec les armes de
France et de Navarre; 3 ff. pour la dédicace; 5 ff. pour les extraits
des auteurs et les noms des Acteurs.
Le privilége, daté du 30 janvier 1643, est donné par extrait au verso
de la page 85, et se développe sur le recto du feuillet suivant.
Polyevcte martyr, Tragedie chrestienne. A Roüen, & se vend A Paris,
Chez. . ., 1664, in-12.
Nous empruntons cette indication au Catalogue des livres de la
bibliothèque de feue Mme la marquise de Pompadour, no 890. On
pourrait croire qu'il y a ici une faute d'impression, et que l'édition
annoncée est celle de 1644, in-12; mais, comme elle est classée
après celle de 1648, il est plus naturel de supposer qu'il existe
effectivement une réimpression de Polyeucte faite par Laurens
Maurry en 1664. Elle devait se vendre chez de Luyne, Jolly et
Billaine, comme les éditions de Cinna et du Menteur publiées sous la
même date (no 24 et 38).
Polyeucte martyr, Tragedie chrestienne. Par P. Corneille. A Paris, Au
Palais. Chez Guillaume de Luyne, dans la Salle des Merciers sous la
montée de la Cour des Aydes à la Justice. Estienne Loyson, au
premier Pillier de la grand'Salle proche les Consultations au Nom de
Jesus. Pierre Traboüillet dans la Galerie des Prisonniers, à l'Image S.
Hubert, & à la Fortune proche le Greffe des Eaux & Forets. M. DC.
LXXXII [1682]. Avec Privilege du Roy. In-12.
Nous n'avons pas vu cette édition, mais il est hors de doute qu'elle
existe, les pièces contenues dans les tomes IIe et IIIe, sinon toutes
les pièces du recueil de 1682, ayant été tirées à part. (Voy. ci-
dessus, no 25.) Polyeucte doit compter 2 ff. et 72 pp.

XII
La Mort || de Pompee. || Tragedie. || A Paris, || Chez || Antoine de
Sommauille, en la Gallerie || des Merciers, à l'Escu de France. || Au
Pa || lais. || & || Augustin Courbé, en la mesme Gallerie à la Palme.
|| M. DC. XLIV. [1644]. || Auec Priuilege du Roy. In-4 de 8 ff prél. et
100 pp.
Collation des feuillets prélim.: frontispice gravé qui représente
l'assassinat de Pompée dans une barque, sur la mer, et qui porte le
titre de la tragédie et les noms des deux libraires; Au palles [sic],
1644, avec la signature: F[rançois] C[hauveau] in. et fecit; 1 f. pour
le titre; 2 ff. pour la dédicace à «Monseigneur l'éminentissime
Cardinal Mazarin;» 2 ff. pour le remercîment à Son Éminence (en
vers), et 2 ff. pour l'avis Au Lecteur, les extraits de Lucain et de
Velleius Paterculus, et pour les noms des Acteurs. M. Brunet indique
par erreur 9 ff. prélim.
Le dernier feuillet, paginé 99-100, contient le privilége accordé à
Corneille, pour la Mort de Pompée et le Menteur. Ce privilége, daté
du 22 janvier 1644, lui est donné pour dix ans. Il déclare en faire
cession à Antoine de Sommaville et à Augustin Courbé. L'achevé
d'imprimer est du 16 février 1644.
Nous donnons la collation de l'édition d'après plusieurs exemplaires
semblables que nous avons eus entre les mains; mais l'exemplaire
de la Bibliothèque Cousin contient, après l'indication des Acteurs,
deux feuillets préliminaires pour la traduction latine du Remercîment
à Mazarin: Gratiarum Actio eminentissimo Cardinali Iulio Mazarino,
ex gallico Cornelii, traduction qui compte 79 vers hexamètres et qui
est signée A. R. (Abrahamus Remius). La place occupée par ces
deux feuillets, qui portent à dix le nombre des feuillets préliminaires,
est une preuve, croyons-nous, qu'ils ont été intercalés après coup
dans l'édition dont ils ne faisaient primitivement pas partie. Du reste,
le Remercîment parut d'abord en édition séparée; nous aurons
l'occasion d'en parler plus loin.
C'est à Lucain, son auteur favori, que Corneille a emprunté le sujet
de la Mort de Pompée. Il le déclare dans son avis Au Lecteur, où il
ajoute que la lecture de ce poëte l'a rendu si amoureux de la force
de ses pensées et de la majesté de son raisonnement, qu'afin d'en
enrichir notre langue, il a fait cet effort pour réduire en poëme
dramatique ce que Lucain a traité en épique. «On trouvera icy, dit
Corneille, cent ou deux cents vers traduits ou imités de luy.» En
dehors de ces emprunts et de ceux qu'il a faits à Velleius Paterculus,
Corneille a tiré quelques idées de deux tragédies françaises qui
avaient précédé sa pièce: la Cornélie de Robert Garnier (Paris,
Robert Estienne, 1574, in-8), et la Mort de Pompée, de Charles
Chaulmer (Paris, Antoine de Sommaville, 1638, in-4). Voltaire a le
premier fait connaître les analogies qui existent entre ces deux
pièces et celle de Corneille. On trouve dans celle de Garnier une
scène entre la veuve de Pompée et Philippe, l'affranchi du triumvir,
qui permet quelques rapprochements curieux avec la tragédie de
Corneille. Quant à celle de Chaulmer, «cette pièce, dédiée à
Richelieu, dit M. Marty-Laveaux, diffère tout à fait, par le plan, de
celle de Corneille. Elle a, il est vrai, le mérite de mieux justifier son
titre, car Pompée en est le principal personnage; mais ce mérite est
à peu près le seul qu'elle possède. L'auteur a eu cependant la
pensée de substituer à l'unique discours de Photin sur le parti à
prendre à l'égard de Pompée, une véritable délibération, déjà
dramatique, qui a été de quelque utilité à Corneille pour l'admirable
scène par laquelle sa pièce commence.» On conçoit à peine
comment le savant rédacteur du Catalogue Soleinne a pu dire, en
parlant de la tragédie de Chaulmer (no 1168): «On pourrait avancer
et soutenir, avec quelques bonnes raisons, que ce Ch. Chaulmer
n'est qu'un pseudonyme, et que le grand Corneille est l'auteur de
cette première ébauche de la Mort de Pompée.»
Le poëte nous apprend, dans l'épître qui précède le Menteur, qu'il fit
Pompée «pour satisfaire à ceux qui ne trouvaient pas les vers de
Polyeucte si puissants que ceux de Cinna, et leur montrer qu'il en
saurait bien trouver la pompe quand le sujet le pourrait fournir». Il
l'écrivit, ajoute-t-il, dans le même hiver que le Menteur. Si l'on
adopte pour Polyeucte la date de 1643, comme la lettre du conseiller
Sarrau oblige de le faire, il faudra dire que ce n'est pas deux pièces,
mais trois pièces, que Corneille a écrites dans le seul hiver de 1642,
et l'on a encore plus de «peine à croire qu'elles soient parties de la
même main». La représentation dut avoir lieu, au théâtre du Marais,
dans les premiers mois de l'année 1643. Jusqu'à ces derniers temps,
il n'avait pas été possible de déterminer, avec une entière certitude,
la scène sur laquelle cette pièce fit son apparition. La découverte
d'un projet de lettres patentes, présenté au roi par Corneille en
1643, afin d'obtenir qu'il pût empêcher les comédiens de jouer ses
œuvres sans son autorisation, a dissipé tous les doutes. «Le sieur
Corneille, y est-il dit, nous a fait remonstrer qu'il a cy-devant
employé beaucoup de temps à composer plusieurs pieces tragiques
nommées Cinna, Polyeucte et la Mort de Pompée, lesquelles il auroit
fait representer par nos comédiens ordres, representant au Marais du
Temple à Paris; et d'autant qu'il a appris que depuis quelque temps
les autres comediens auroient, à son grand prejudice, entreprins de
representer lesdictes pieces et que si ils avoient cette liberté,
l'exposant seroit frustré de son labeur, nous suppliant sur ce luy
pourvoir et luy accorder nos lettres necessaires, etc.» Cette
demande si juste ne fut d'ailleurs pas admise, et les comédiens
continuèrent de jouer Corneille malgré lui, parce qu'il était d'usage
que les pièces une fois imprimées appartinssent au domaine public.
(Voy. Marty-Laveaux, tome Ier, pp. LXXIV sq.)
Le Registre de Lagrange nous apprend que Molière en donna trois
représentations en 1659: le jeudi 16 mai, avec une recette de 135
livres; le jeudi 19 juin, avec une recette de 153 livres, et le mardi 26
août, avec une recette de 90 livres seulement. Cette dernière soirée,
qui ne rapporta que 3 livres à chacun des comédiens, fit abandonner
Pompée, que nous ne voyons plus mentionner jusqu'à la fin du
registre de Lagrange. Lors des trois représentations que nous
venons de citer, ce fut Molière lui-même qui remplit le rôle de César,
ainsi que nous l'apprend un passage de l'Impromptu de l'Hostel de
Condé (Paris, N. Pépingué, 1664, in-12), cité par M. Marty-Laveaux.
Dans cette comédie, Montfleury, relevant les attaques que Molière
avait dirigées contre les comédiens de l'Hôtel de Bourgogne dans
l'Impromptu de Versailles, met dans la bouche de ses personnages
les vers suivants:
LE MARQUIS.

Cet homme est admirable,


Et dans tout ce qu'il fait il est inimitable.

ALCIDON.

Il est vray qu'il récite avec[que] beaucoup d'art,


Témoin dedans Pompée alors qu'il fait Cesar.
Madame, avez-vous vû dans ces tapisseries
Ces héros de romans?

LA MARQUISE.

Ouy.

LE MARQUIS.

Belles railleries.

ALCIDON.

Il est fait tout de même; il vient le nez au vent,


Les pieds en parentaise, et l'épaule en avant,
Sa perruque qui suit le côté qu'il avance,
Plus pleine de laurier qu'un jambon de Mayence,
Les mains sur les côtez d'un air peu negligé,
La teste sur le dos comme un mulet chargé,
Les yeux fort égarez, puis débitant ses rôles,
D'un hoquet éternel sépare ses paroles,
Et lorsque l'on luy dit: Et commandez icy.

Il répond:
Connoissez-vous Cesar de luy parler ainsi?
Que m'offriroit de pis la Fortune ennemie,
A moy qui tient le Sceptre egal à l'infamie?

Le Manuscrit du Dauphin (voy. no 9) nous fournit pour la Mort de


Pompée, à l'époque de la mort de Corneille, la distribution suivante:

DAMOISELLES.

Cornelie: Beauval.
Cleopatre: le Comte.
Charmion: Raisin.

HOMMES.

Ptolomée: Baron.
Cesar: Chanmeslé.
Antoine: le Comte.
Achorée: la Tuillerie.
Photin: Dauvilliers.
Achillas: Villiers.
Septime: Raisin L.
Philippe: Beauval.

Le rôle de Cornélie fut pour Adrienne Lecouvreur, au commencement


du dix-huitième siècle, l'occasion d'un grand triomphe; Mlle Clairon,
au contraire, déclara qu'elle ne le comprenait pas et refusa de le
jouer.
La Mort de Pompée a eu 193 représentations au Théâtre-Français,
de 1680 à 1870, savoir: sous Louis XIV: à la ville, 80; à la cour, 9;—
sous Louis XV: à la ville, 50; à la cour, 6;—sous Louis XVI: à la ville,
3; à la cour, 9;—sous le Directoire, le Consulat et l'Empire: à la ville,
28; à la cour, 3;—sous la Restauration, 7;—sous le second Empire, 4.
Elle n'a pas été reprise dans ces dernières années.

Vendu: 100 fr., exempl. à relier, Huillard, 1870 (no 594).


La Mort || de || Pompee. || Tragedie. || A Paris, || Chez || Antoine de
Somma- || uille, en la Gallerie des || Merciers, à l'Escu de Frãce. ||
Au Pa- || lais. || Et || Augustin Courbé || en la mesme Gallerie, à la
|| Palme. || M. DC. XLIIII [1644]. || Auec Priuilege du Roy. In-12 de
12 ff. et 71 pp.
Collation des feuillets prélim.: 1 f. blanc; 1 f. de titre; 3 pp. pour la
dédicace à Mazarin, 6 pp. pour le Remercîment à Mazarin (ce
Remercîment est accompagné de la traduction latine ex gallico
Cornelii, dont nous avons parlé plus haut); 4 pp. pour l'avis Au
Lecteur; 2 pp. pour les extraits des auteurs; 5 pp. pour le Privilége
et les Acteurs.
Le privilége et l'achevé d'imprimer sont les mêmes que dans l'édition
in-4.
Cette édition fait partie du recueil de 1647.

Vendu: 80 f. mar. r. (Duru et Chambolle), Potier, 1870, no 1229.


Pompée. || Tragedie. || Par P. Corneille. || A Paris, || Au Palais. || Chez
|| Guillaume de Luyne, dans la Salle des || Merciers sous la montée
de la Cour des Aydes || à la Justice. || Estienne Loyson, || au
premier Pillier de || la grand'Salle proche les Consultations || au
Nom de Jesus. || Pierre Traboüillet, dans la Galerie des ||
Prisonniers, à l'Image S. Hubert, & à la Fortune || proche le Greffe
des Eaux & Forets. || M. DC. LXXXII [1682]. || Avec Privilege du
Roy. In-12 de 66 pp. et 1 f. pour le privilége, sign. A. D.
Édition publiée en vertu du privilége général accordé en 1679 à G.
de Luyne et à ses associés. C'est un simple extrait du Théatre de
1682, tiré sur les mêmes formes. L'achevé d'imprimer est du 7
février 1682.

XIV
Le Mentevr, || Comedie. || Imprimé à Roüen, & se vend || A Paris, ||
Chez || Antoine de Sommauille, || en la Gallerie des Merciers, || à
l'Escu de France. || Au || Palais || Et || Augustin Courbé, en la
mesme || Gallerie, à la Palme. || M. DC. XLIV [1644]. || Auec
Priuilege du Roy. In-4 de 4 ff. prélim., 136 pp. et 1 f.
Collation des feuillets prél.: titre, avec le fleuron de Laurens Maurry
et les initiales L. M.; 3 ff. pour la dédicace et les noms des Acteurs.
M. Brunet indique un front. gravé que nous n'avons jamais
rencontré.
Le privilége, qui occupe le dernier f., est accordé à Corneille pour la
Mort de Pompée et le Menteur, à la date du 22 janvier 1644; il est
d'une durée de dix ans. On lit à la fin: Acheué d'imprimer pour la
premiere fois, à Roüen, par Laurens Maurry, le dernier d'Octobre
1644. Il n'est pas fait mention de la cession du privilége aux
libraires.
Après avoir emprunté aux Espagnols le sujet du Cid, Corneille leur
emprunta le sujet de sa première comédie sérieuse. La Verdad
sospechosa, qui lui servit de modèle, parut en 1630 sous le nom de
Lope de Vega (Parte veynte y dos de las Comedias del Fenix de
España, Frey Lope Felix de Vega Carpio; Çaragoça, Pedro Verges,
1630, in-4), mais elle fut revendiquée en 1630, par son véritable
auteur, D. Juan de Alarcon. (Parte segunda de las Comedias del
licenciado Don Juan Ruyz de Alarcon y Mendoça; Barcelona,
Sebastian de Cormellas, 1634, in-4.) C'est de cette pièce, dont on
trouvera facilement le texte dans les Comedias escogidas de Don
Juan Ruiz de Alarcon y Mendoza; Madrid, Ortega y Compañia, 1826-
29, 2 vol. in-8, t. Ier, dans les Comedias escogidas de Don Juan Ruiz
de Alarcon; edicion de la real Academia española; Madrid, 1867, 3
vol. in-8, t. IIIe, et dans le Tesoro del Teatro español, desde su
orígen hasta nuestros dias, arreglado y dividido en cuatro partes, por
D. Eugenio de Ochoa; Paris, Baudry, 1838, 5 vol. in-8, t. IVe, que
Corneille a tiré les traits principaux du Menteur; il ne fait point
difficulté de le reconnaître, et il ajoute dans l'Examen joint à la
comédie en 1660, «qu'il voudrait avoir donné les deux plus belles
pièces qu'il ait faites et que ce sujet fût de son invention.» M. Marty-
Laveaux a donné place dans son édition de Corneille (t. IVe, pp. 241-
273) à une intéressante étude de M. Viguier, sur l'original espagnol
et sur l'imitation française. On peut y suivre, scène par scène, les
deux comédies, et s'y rendre compte de tous les détails que
Corneille a dû modifier, tant pour accommoder son modèle au goût
du temps que pour rester fidèle aux règles qu'il s'était prescrites.
L'avantage n'est pas toujours pour Corneille, moins libre dans ses
allures que l'écrivain espagnol, mais le poëte français l'emporte par
la précision et l'élégance. On ne peut donc que négliger des critiques
superficielles comme celles d'un auteur allemand, dont M. Viguier a
pris la peine de relever les erreurs. Dans un accès de gallophobie, M.
Ad. Fréd. de Schack (Geschichte der dramatischen Literatur und
Kunst in Spanien; Berlin, 1845-1846, 3 vol. in-8, t. IIe, pp. 430 et
625) a pris plaisir à célébrer les poëtes espagnols aux dépens du Cid
et du Menteur, mais toutes ses études sur le théâtre espagnol ne lui
ont même pas appris à quelle époque écrivait au juste Diamante!
Le Menteur fut représenté au Marais en 1643. Dans une de ses
lettres à Corneille, Balzac, s'il ne témoigne pas encore du succès
qu'obtint la nouvelle comédie, semble tout au moins indiquer qu'on
en parlait déjà dans le public: «Vous serez Aristophane, quand il
vous plaira, lui dit-il, comme vous estes déjà Sophocle (Lettres
choisies du sieur de Balzac; Paris, 1647, in-8, 2e partie, p. 535, lettre
du 10 février 1643; Œuvres de Corneille, éd. Marty-Laveaux, t. Xe,
pp. 442 sqq).» Le Registre de Lagrange nous apprend que la troupe
de Molière en donna 3 représentations en 1659. Le Menteur occupait
alors une soirée à lui seul; mais, le vendredi 14 novembre de cette
année, il ne rapporta aux comédiens que 70 livres, soit 3 livres 3 sols
pour chacun des membres de la troupe. Il fut dès lors établi qu'il ne
suffisait plus pour «faire la recette». Molière, qui jouait volontiers les
œuvres de Corneille et qui appréciait sans doute le Menteur, ne
renonça pourtant pas à le jouer, mais il l'accompagna d'une seconde
pièce: le Cocu imaginaire, l'École des Maris, etc. Le Registre de
Lagrange mentionne 18 représentations de 1660 à 1666.
La distribution du Menteur indiquée par le Manuscrit du Dauphin, au
commencement de 1685, est la suivante:

DAMOISELLES.

Lucresse: Poisson.
Clarice: Raisin.
Sabine: Beauval.
Isabelle: Guiot.

HOMMES.

Lisandre [Dorante]: La Grange.


Cliton: Poisson.
Artabaze [Alcippe]: Brecourt.
Philisse [Philiste]: de Villiers.
Le Pere [Geronte]: Chanmeslé.
Dueliste [Lycas]: Beauval.

Parmi les actrices qui jouèrent le Menteur, Dangeau (Journal, t. XIe,


p. 306) fait figurer la duchesse du Maine qui, le lundi 21 février
1707, donna, dit-il, à Clagny, une représentation de cette pièce à
laquelle assista la duchesse de Bourgogne. Il est vrai que, d'après le
Mercure, ce ne serait pas le Menteur, mais les Importuns de
Malézieux, que la duchesse du Maine aurait joué à cette occasion.
Les deux artistes qui, de notre temps, se sont le plus distingués dans
le rôle du Menteur sont Firmin (m. en 1859) et M. Delaunay.
De 1680 à 1870, la Comédie-Française a donné 616 représentations
du Menteur, savoir: sous Louis XIV: à la ville, 169; à la cour, 13;—
sous Louis XV: à la ville, 161; à la cour, 15;—sous Louis XVI: à la
ville, 28, à la cour, 6;—sous la Révolution: 8;—sous le Directoire, le
Consulat et l'Empire: à la ville, 74, à la cour, 2;—sous la
Restauration: 30;—sous Louis-Philippe: 51;—sous la seconde
République: 5; sous le second Empire: 54.

Vendu: 30 fr. mar. v. (Duru), Giraud, 1855 (no 1637).


Le || Mentevr, || Comedie. || Imprimé à Roüen, & se vend || A Paris,
|| Chez || Antoine de Somma- || uille, en la Gallerie || des Merciers,
à l'Escu || de France. || Au || Palais || Et || Augustin Courbé, en la
mesme Gallerie, || à la Palme. || M. DC. XLIV [1644]. Auec Priuilege
du Roy. In-12 de 4 ff. et 91 pp.
Collation des feuillets prélim.: titre; 2 ff. pour l'Epistre; 1 f. pour le
Privilége et les noms des Acteurs. Le privilége, qui n'est rapporté ici
que par extrait, est le même que dans l'édition in-4; il est suivi du
même achevé d'imprimer.
Cette édition fait partie du recueil de 1647.
Le || Mentevr, || Comedie. || Par le Sieur Corneille. || A Paris, || Chez
Guillaume de Luyne, au Palais, en la || Gallerie des Merciers, sous la
montée de || la Cour des Aydes. || M. DC. LIII [1653]. In-4 de 2 ff
et 124 pp.
Collation des feuillets prélim.: titre; 1 f. pour l'Epistre.
Nous avons vu deux exemplaires tout à fait semblables de cette
édition, l'un à la Bibliothèque Cousin, l'autre à la Bibliothèque
Mazarine; ils n'ont bien tous deux que 2 ff. prélim., c'est-à-dire qu'ils
ne contiennent ni le Privilége ni les Acteurs. Il est vrai que le
privilége n'est pas annoncé sur le titre.
Le || Mentevr, || Comedie. || A Roüen, Et se vend || A Paris, || Chez
Guillaume de Luyne, Libraire Iuré, au Palais, en la Gallerie des
Merciers, à la Iustice, [ou Chez Thomas Iolly, au Palais, dans la ||
petite Salle, à la Palme, & aux Armes de Hollande; ou Chez Loüis
Billaine, au second Pillier de la grand Salle du Palais, à la Palme & au
grand Cesar]. || M. DC. LXIV [1664]. || Auec Priuilege du Roy. In-12
de 2 (?) ff. et 92 pp.
Collation des feuillets prélimin.: titre; 1 f. pour l'Extrait du Privilége et
les Acteurs.
Le privilége, daté de janvier 1653, est donné à Corneille lui-même
pour neuf années. Corneille déclare y associer Augustin Courbé et
Guillaume de Luyne, et Courbé fait cession de sa part à Thomas Jolly
et à Louis Billaine. On lit à la fin: Acheué d'imprimer pour la
premiere fois, [en] vertu du present Priuilege, le dernier d'Octobre
1660, à Roüen, par Laurens Maurry.
L'exemplaire de la Bibliothèque Cousin, le seul de cette édition que
nous ayons eu entre les mains, n'a que deux feuillets prélim. Il est
au nom de Jolly. Nous avons complété l'adresse des autres libraires
sur l'édition de Cinna de 1664 (no 24).
Le Menteur, Comedie. Par P. Corneille. A Paris, Au Palais, Chez
Guillaume de Luyne, dans la Salle des Merciers sous la montée de la
Cour des Aydes à la Justice. Estienne Loyson, au premier Pillier de la
Grand'Salle proche les Consultations au Nom de Jesus. Pierre
Traboüillet, dans la Galerie des Prisonniers, à l'Image S. Hubert, & à
la Fortune proche le Greffe des Eaux & Forests. M. DC. LXXXII
[1682]. Avec Privilege du Roy. In-12.
Nous avons la certitude que cette édition existe, bien qu'elle n'ait
pas encore été citée. Elle doit compter 2 ff. et 84 pp. Voy. ci-dessus,
no 25.
XV
La Svite || dv || Mentevr, || Comedie. || Imprimé à Roüen, & se vend
|| A Paris, || Chez Antoine de Sommauille, || en la Gallerie des
Merciers, || à l'Escu de France. || Au || Palais. || Et || Augustin
Courbé, en la mesme || Gallerie, à la Palme. || M. DC. XLV [1645]. ||
Auec Priuilege du Roy. In-4 de 6 ff. et 136 pp.
Collation des feuillets prélim.: titre avec un fleuron représentant une
tête coiffée de plumes, de laquelle se détachent des rinceaux et des
guirlandes (on remarque les initiales de Laurens Maurry entre les
guirlandes); 7 pp. pour l'Epistre; 2 pp. pour le Privilége; 1 p. pour les
Acteurs.
Le privilége reproduit in extenso occupe une page et demie. Il est
donné à «nostre cher et bien amé le sieur Corneille» pour un espace
de cinq ans, à compter du jour que la pièce sera achevée d'imprimer
pour la première fois, et porte la date du 5 août 1645. On lit à la fin:
Acheué d'imprimer pour la premiere fois à Roüen, par Laurens
Maurry, ce dernier Septembre 1645. Il n'est pas fait mention de la
cession faite par l'auteur aux libraires.
Le texte est imprimé en caractères italiques avec manchettes aux
pp. 14, 24, 68, 99, 101, 102, 128 et 132.
La comédie, présentée par Corneille comme une Suite du Menteur,
ne se rattache nullement à cette pièce. Le poëte lui-même nous
avertit qu'elle est tirée d'une comédie de Lope de Vega, intitulée:
Amar sin saber à quien, qui est très-probablement antérieure à celle
d'Alarcon. Les deux ouvrages se trouvent, il est vrai, réunis dans le
recueil qu'un libraire de Saragosse donna, en 1630, sous le nom de
L. de Vega (Parte veynte y dos de las comedias del Fenix de España,
Frey Lope de Vega Carpio; Çaragoça, Vedro Verges, 1630, in-4);
mais, en 1635, quelques mois avant la mort de Lope, Luis de
Usátegui, son gendre, publia le véritable tome XXIIe des comédies
du «Phénix de l'Espagne» où l'on ne retrouve plus la Verdad
sospechosa, désormais rendue à Alarcon (voy. le no 35). Il est assez

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