Sie sind auf Seite 1von 10

ENTRÉE

KAOTOM LUZERM
Tribunal cantonal

1er département

Présidente Fankhauser-Feitknecht, juge cantonal Wiegandt, juge cantonal Windlin, greffier Huser

Décision du 10 octobre 2023

Pascal N a j a d i , Bahnhofstrasse 21, 6003 Lucerne, représenté par Me Wal- ter M. Haefelin,
Bellevue Rechtsanwälte, Rämistrasse 3, Postfach 1030, 8034 Zurich, recourant

contre

1. S t a a t s a n rv a I t Abtention 3 S u r s e e , Centralstrasse 35, case


postale, 6210 Sursee, autorité d'accusation et partie défenderesse

2. Dr. med. Hans B ü h I m a n n , Industriestrasse 10a, 6102 Malters, inculpé et défendeur

concernant les délits d'atteinte à l'intégrité physique

Recours contre l'ordonnance de non-lieu rendue le 14 avril 2023 par le ministère public,
section 3 du Sur- see (SA3 23 1697 35)

2N 23 70
Considérations

1.
1.1.
Le 4 mars 2023, Pascal Najadi (ci-après : le plaignant) a déposé une plainte pénale auprès
du Ministère public de la Confédération à Berne contre le Dr Hans Bühlmann (ci-après : le
prévenu) pour lésions corporelles simples, éventuellement qualifiées de simples ou
graves. Par courrier du 14 mars 2023, celui-ci a demandé au procureur général du canton
de Lucerne de reprendre la procédure, ce qui a été fait. L'enquête a été confiée au Ministère
public, division 3, Sursee, qui a décidé le 14 avril 2023 de ne pas prendre en charge l'affaire
(dossier d'enquête [DE] Reg. 3 Bel. 1-8 ; KG bf.Bel. 2).

1.2.
Le 6 mai 2023, le plaignant a déposé dans le délai imparti un recours auprès du tribunal cantonal
contre l'ordonnance de non-lieu rendue par le ministère public le
14 avril 2023 (Journal officiel 1, p. 2) :

1. Annuler la décision de l'intimé du 14 avril 2023 relative à la non-prise en compte


de la procédure pénale et ordonner au ministère public d'ouvrir une enquête
pénale au sens de l'art. Art. 300, al. 1, let. b en relation avec l'art. 300, al. 1,
let. b. Art. 309 al. 1 let. a CPP selon la plainte pénale du plaignant du 4
mars 2023 pour lésions corporelles simples qualifiées au sens de l'art. 123 ch.
2 CP ainsi que pour lésions corporelles graves au sens de l'art. 122 CP.

2. Les frais de procédure doivent être mis à la charge du Trésor public.

3. Une indemnité équitable au sens de l'article 429, alinéa 1, lettre a du Code


de procédure pénale doit être accordée au requérant.

1.3.
Le parquet général s'est fait entendre par requête du 26 mai 2023 et a demandé le rejet de la
plainte, avec frais et indemnités à la charge du plaignant, qui en a été informé. Le ministère
public a renoncé à prendre position et s'est rallié à la consultation du parquet général (KG
amtl.Bel. 7-9).

1.4.
Le dossier de la procédure de recours a été complété par le dossier de l'instance
précédente et les documents produits par le recourant (KG amtI.Bei. 2, 5, 8 p. 4, bf.Bel. 1-
7). La demande du recourant de pouvoir consulter le dossier préliminaire a ainsi été satisfaite
(KG amtl.Bei. 1 p. 3 ch. 5).

2N 23 70
-3-

1.5.
Le recourant, en tant que partie à la procédure, a un intérêt juridiquement protégé à
l'annulation de la décision attaquée et a donc qualité pour recourir (art. 382 al. 1 du Code de
procédure pénale suisse [CPP ; RS 312.0]). Il convient donc d'entrer en matière sur le
recours, d'autant plus que les autres conditions d'entrée en matière ne donnent lieu à aucune
remarque.

2.
Les décisions de non-entrée en matière au sens de l'art. 310 CPP peuvent, comme les
décisions de classement, faire l'objet d'un recours par les parties conformément aux art. 393
ss CPP (art. 382 CPP). CPP (art. 382 al. 1, art. 310 al. 2 et art. 322 al. 2 CPP). Le recours peut
porter sur la violation du droit, la constatation incomplète ou inexacte des faits et
l'inopportunité (art. 393 al. 2 CPP). L'instance de recours dispose d'un plein pouvoir de
cognition. De nouvelles allégations de faits et de nouvelles preuves sont admises (ATF 141
IV 396 consid. 4.4 ; arrêt du TF 1B 258/2017 \/Om 2.3.2018 consid. 6).

3.
Le plaignant demande au fond l'ouverture et la conduite d'une enquête pénale par le ministère
public pour lésions corporelles simples qualifiées et lésions corporelles graves au sens de l'art.
123, ch. 2, respectivement de l'art. 122 du Code pénal suisse (CP ; RS 311.0 ; KG official.Bel.
1 p. 2). Il s'agit d'accusations qui sont portées d'office.

La non-prise en compte des lésions corporelles simples (KGI.Bei. 1 p. 2) n'est pas


contestée et il en reste ainsi.

3.1.
3.1.1.
Selon l'art. 309 al. 1 let. a CPP, le ministère public ouvre une enquête lorsqu'il existe des
soupçons suffisants sur la base des informations et des rapports de la police, de la plainte
pénale ou de ses propres constatations. Il renonce à l'ouverture s'il rend immédiatement une
ordonnance de refus d'entrer en matière ou une ordonnance pénale (art. 309 al. 4 CPP).
Selon l'art. 310 al. 1 CPP, le ministère public rend une ordonnance de non-lieu dès qu'il est
établi, sur la base de la plainte pénale ou du rapport de police, que les éléments constitutifs
de l'infraction en question ou les conditions de la procédure ne sont manifestement pas remplis
(let. a), qu'il existe des obstacles à la procédure (let. b) ou qu'il y a lieu de renoncer à la
poursuite pénale pour les motifs mentionnés à l'art. 8 CPP (let. c). La question de savoir si
une procédure pénale peut être liquidée par le biais d'un non-lieu s'apprécie selon le
principe "in dubio pro duriore", dérivé du principe de légalité (art. 5 al. 1 de la Constitution
fédérale de la Confédération suisse [Cst. ; RS 101] et art. 2 al. 1 CPP en relation avec les art.
310 al. 2, 319 al. 1 et 324 al. 1 CPP). Selon cette disposition, le ministère public ne peut refuser
d'entrer en matière sur la base de l'art. 310 al. 1 let. a CPP que dans des cas clairs en fait et en
droit.

2N 23 70
-4-

dans certains cas. Cela ne change rien au fait que les indices réels d'un acte punissable
nécessaires à l'ouverture d'une enquête pénale doivent être importants et concrets et que de
simples rumeurs ou suppositions ne suffisent pas ; le soupçon initial doit reposer sur une base
factuelle plausible, dont résulte la possibilité concrète qu'une infraction ait été commise
(ATF 143 IV 241 consid. 2.3.2 ; arrêts du TF 6B 724/2021 du 10.1.2022 consid. 3.1, 6B
700/2020 du 17.8.2021 consid. 3.3, 6B 472/2020 VOm 13.7.2021 E, 2.2.1).
Selon le Tribunal fédéral, un "soupçon moyen" est nécessaire (arrêt du TF 6B 726/2021 du
25.5.2022 consid. 2.1). En cas de doute, si les motifs de non-entrée en matière ne sont pas
donnés avec suffisamment de certitude, la procédure doit être ouverte. Le principe "in dubio
pro duriore" doit être appliqué en tenant compte des circonstances du cas d'espèce. Le
ministère public et l'autorité de recours disposent à cet égard d'une certaine marge de
manœuvre que le Tribunal fédéral n'examine qu'avec retenue (consid. 4.1.2 ; arrêts du TF
6B 67/2022 du 24.10.2022 consid. 2.3.1, 6B 291/2022 du 4.5.2022 consid. 3.1).

3.1.2.
Conformément à l'art. 123, ch. 2, CP, est poursuivi d'office pour lésions corporelles simples,
entre autres, celui qui commet l'infraction en utilisant du poison.

Répond à l'infraction de lésions corporelles graves de l'art. 122 CP celui qui,


intentionnellement, aura blessé une personne de manière à mettre sa vie en danger (al. 1),
aura mutilé le corps d'une personne, un organe ou un membre important, ou aura rendu
inutilisable un organe ou un membre important, aura rendu une personne durablement
incapable de travailler, infirme ou malade mentale, aura défiguré le visage d'une personne de
manière grave et durable (al. 2), aura causé une autre atteinte grave à l'intégrité corporelle ou
à la santé physique ou mentale d'une personne (al. 3).

Commet un crime ou un délit intentionnellement celui qui exécute l'acte avec connaissance et
volonté. Agit déjà intentionnellement celui qui considère la réalisation de l'acte comme possible
et l'accepte (art. 12 al. 2 CP). Selon une jurisprudence constante, il y a dol éventuel lorsque
l'auteur tient pour possible la survenance du résultat ou la réalisation des éléments constitutifs
de l'infraction, mais qu'il agit néanmoins parce qu'il accepte le résultat au cas où il se produirait,
qu'il s'en accommode, même s'il n'est pas souhaité par lui (ATF 147 IV439 consid. 7.3.1 ; arrêt
du TF 6B 1104/2022 du 19.4.2023 consid. 1.1.2).

3.2.
Dans la mesure où le recourant n'aborde pas dans son recours les explications concrètes
contenues dans la décision attaquée, il n'y a pas lieu d'entrer en matière (KG amtl.Bei. 1 ch.
10-12, 14-17).

3.3.
Contrairement aux explications données dans la plainte (KG, Bel. officiel 1, ch. 6), le ministère
public ne s'est pas contenté de traiter le reproche de simple atteinte à l'intégrité corporelle dans
la décision attaquée, mais a également examiné les autres faits reprochés. Il ressort de la

2N 23 70
Il ressort clairement de l'ordonnance de non-lieu que l'incident n'est pas lié à un
comportement pénalement répréhensible ou que les faits qualifiés de coups et blessures
dénoncés ne sont clairement pas constitués. Le ministère public a fourni une motivation
suffisante à cet égard. Il ressort clairement de la notice d'information générale sur la
vaccination Covid-19 de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) que les vaccinations
sont facultatives en Suisse et qu'aucune obligation vaccinale n'est prévue. Il n'y a donc pas de
soi-disant obligation de vacciner. En outre, chaque vaccin doit être autorisé et recommandé en
Suisse. Ainsi, les vaccins contre le Covid-19 auraient également fait l'objet d'une procédure
de vérification et d'autorisation auprès de l'Institut suisse des produits thérapeutiques
Swissmedic (ci-après : Swissmedic). La vaccination effectuée selon les règles de l'art est
certes une atteinte à l'intégrité corporelle, mais elle est justifiée par le consentement du patient.
Dans la pratique, les personnes souhaitant se faire vacciner ont été informées des éventuels
effets secondaires par des spécialistes formés avant la vaccination Covid 19. Ensuite,
l'identité et le caractère volontaire du vaccin ont été confirmés et le consentement a été
donné (KG bf.Bei. 2 E. 2). Le grief du recourant n'est donc pas justifié.

3.4.
3.4.1.
Le recourant se plaint en outre que, hormis la question des allergies existantes et des
médicaments pris, il n'y a pas eu d'échange d'informations entre le médecin responsable de la
vaccination et lui. En l'occurrence, il ne peut être question du consentement éclairé (informed
consent) obligatoire pour l'intervention corporelle invasive, et donc pour une lésion corporelle.
En outre, le plaignant n'a été informé ni oralement ni par écrit de l'efficacité du vaccin Covid,
c'est-à-dire de l'immunisation et de l'infectiosité, ni des effets secondaires potentiels ou des
éventuelles atteintes à la santé. Le prévenu n'a surtout pas exigé du plaignant un
consentement écrit après avoir été informé (KG, Bel. 1, ch. 8). Ce dernier fait ainsi valoir qu'il
n'a pas été suffisamment informé des risques de la vaccination Covid-19 et qu'après son
information, l'accusé n'a pas demandé de consentement écrit.

Dans sa prise de position, le Procureur général oppose à ces explications, sans être contredit,
que les vaccinations Covid effectuées dans les centres de vaccination du canton de Lucerne
ont eu lieu selon un concept prescrit par le service Santé et Sport, dans lequel étaient
intégrés, dans le cadre du déroulement standardisé et notamment sur la base d'informations
de l'OFSP, une explication des risques et des effets secondaires ainsi qu'une clarification des
risques individuels particuliers par des spécialistes formés. La confirmation du caractère
volontaire résulterait par ailleurs de la remise de la déclaration de consentement, compte
tenu de l'absence d'obligation de se faire vacciner (LCart, art. 8, ch. 8).

2N 23 70
-6-

Le tribunal cantonal considère que ces explications sont correctes. La vaccination Covid-19 était
et est volontaire. Toutefois, même dans le cas d'une vaccination volontaire, il faut une
information suffisante sur les risques, même si la vaccination est recommandée publiquement,
pour que le consentement à une vaccination soit valable. En principe, la personne concernée
doit être informée de la nature et des risques de la vaccination envisagée de telle sorte qu'elle
puisse donner son consentement en connaissance de cause. A moins qu'il ne s'agisse de
mesures quotidiennes qui n'impliquent pas de danger particulier ni d'atteinte définitive ou
durable à l'intégrité physique (ATF 117 lb 197 consid. 3b). Ce dernier point n'est certes pas le
cas en l'espèce. En ce qui concerne l'information du recourant au centre de vaccination de
Willisau, celui-ci ne fait que confronter son point de vue sur le déroulement de la vaccination
à celui de la décision attaquée, ce qui n'est pas suffisant. En effet, le recours ne démontre
pas concrètement en quoi la motivation de la décision attaquée, selon laquelle les personnes
désireuses de se faire vacciner auraient été informées des éventuels effets secondaires avant la
vaccination Covid 19 par des spécialistes formés - par exemple au préalable lors de
l'enregistrement au guichet -, à la suite de quoi l'identité et le caractère volontaire auraient été
confirmés et la déclaration de consentement remise, serait erronée (KG amtI.Bei. 1 ch. 8, 15).

Le vaccin ARNm auquel se réfère le plaignant (KG, Bel. 1, ch. 12) a été autorisé, entre autres,
par l'Agence européenne des médicaments (EMA). Après avoir soigneusement pesé les
avantages et les risques lors de l'expertise continue, Swissmedic a également autorisé le
premier vaccin Covid-19 le 19 décembre 2020. La question de savoir si les conditions de
l'autorisation temporaire des vaccins Covid 19 n'ont jamais été remplies ou si l'octroi et le
maintien de cette autorisation par Swissmedic sont tout simplement contraires à la loi, comme
l'indique la plainte (KG official Bel. 1 ch. 11, 15), n'a pas d'importance en l'occurrence pour
l'appréciation de la punissabilité de l'accusé, car les médecins pouvaient ou devraient se fier
aux recommandations et informations de l'OFSP et de Swissmedic. Il en va de même pour les
explications données dans la plainte concernant le vaccin Covid-19 en tant que thérapie
génique à ARNm et l'expérience sur l'homme ainsi que l'état des connaissances concernant les
substances vaccinales à ARNm (KG off. Bel. 1 ch. 12, 14).

Le recourant semble partir du principe que le médecin vaccinateur aurait dû mener un


entretien d'information médical obligatoire et détaillé avec chaque personne inscrite pour la
vaccination (KG official Bel. 1 ch. 13, 15). Outre l'information destinée aux professionnels, il
existait et il existe encore d'autres documents disponibles au public sur le thème de la
vaccination Covid-19, qui ont été élaborés non seulement par l'OFSP, mais aussi par
différents services spécialisés tels que les départements cantonaux de la santé. On peut
notamment citer la notice d'information générale sur la vaccination Covid-19 de l'OFSP,
mentionnée dans la décision attaquée, et son site Internet détaillé. De telles indications
écrites ont l'avantage de décrire l'objet de l'information de manière précise, détaillée et, en
l'occurrence, actualisée. Les études et les examens concernant la vaccination Covid-19 se
sont déroulés parallèlement aux vagues Corona. Les comités de recherche ont donc bénéficié
de bonnes conditions et d'une bonne formation.

2N 23 70
7-

ont pu étudier si les maladies accompagnées de troubles sont évitées ou si leur gravité est
réduite. Par rapport à d'autres médicaments et vaccins, la vaccination Co\/id-19, associée à
l'expérience acquise par la suite auprès de très nombreuses personnes vaccinées, repose sur
une bonne base scientifique, même si, au début, tous les effets secondaires rares ne
pouvaient naturellement pas encore être connus en détail. Au vu des informations facilement
accessibles et largement diffusées par les médias, on pouvait partir du principe que les
personnes qui se faisaient vacciner volontairement disposaient déjà d'un certain niveau
d'information.

En outre, le recourant aurait pu obtenir des informations supplémentaires sur le Covid-19 en


discutant avec l'accusé au centre de lutte contre la drogue de Wil- lisau. En tout cas, il ne
prétend pas avoir posé de questions à ce dernier (KG, Bel. 1). Il semble réaliste qu'un
médecin s'entretienne brièvement avec un patient concerné par la vaccination avant de lui
administrer le vaccin et lui donne la possibilité de poser des questions. Compte tenu du large
débat public qui avait lieu à l'époque, des hotlines de la Confédération et des cantons, du haut
niveau d'information du public sur la vaccination Covid 19 et de la recommandation publique
de la vaccination Covid 19, l'accusé pouvait déduire du silence du plaignant qu'il n'y avait pas
besoin d'explications supplémentaires. D'un point de vue global, il est établi que le plaignant
a été suffisamment informé sur la vaccination Covid 19, notamment grâce à la campagne
d'information Covid largement soutenue à l'époque, et qu'il a eu la possibilité de poser des
questions supplémentaires à des spécialistes ou à l'accusé, raison pour laquelle l'affirmation
du plaignant selon laquelle son consentement repose sur une erreur de fait est réfutée (KG
amtI.Bei. 1 ch. 13). Aucun comportement punissable ne peut donc être reproché au
prévenu.

3.4. 2.
Le plaignant estime que la détérioration de son état de santé en 2022 est due à la
vaccination Covid-19. Il se réfère au Prof. em. Dr. med. Sucharit Bhakdi, qui s'exprime sur
les analyses de sang concernant le requérant et conclut, sur la base de la substance
ARNm, qui présente des propriétés toxiques dangereuses pour la vie, à une lésion mortelle
de ce dernier. Les résultats des tests indiqueraient clairement que le requérant souffre d'une
maladie irréparable à long terme provoquée par le produit ARNm injecté, fabriqué par
Pfizer/Biontech. Toutes les preuves scientifiques disponibles - notamment la réduction
significative du taux d'ATP ainsi que l'augmentation du marqueur d'inflammation systémique
(CRP) - indiquent que les injections de Covid de Pfizer/Biontech ont raccourci l'espérance
de vie du requérant (KG off. 1 ch. 9 s., bf.Bel. 4-7).

Il convient tout d'abord de noter que l'avis du Prof. em. Dr. med. Sucharit Bhakdi du
Il n'a pas été démontré qu'il disposait de données sur la santé du requérant antérieures à la
vaccination. Le Prof.

2N 23 70
em. Dr. med. Sucharit Bhakdi n'est pas en mesure de prouver avec certitude l'existence
d'un lien de causalité entre l'atteinte à la santé du requérant et la vaccination Covid-19. Même
s'il n'y a pas lieu de mettre en doute l'exactitude des données de laboratoire recueillies, le
rapport du Prof. em. Dr méd. Sucharit Bhakdi ne permet pas d'établir un lien de causalité
entre le vaccin administré et les valeurs de laboratoire constatées. Au lieu de cela, il se
contente d'estimer des probabilités qui permettent d'envisager d'autres causes possibles de la
maladie invoquée par le plaignant. Il est connu que les symptômes de Long-Covid peuvent être
déclenchés non seulement par la vaccination, mais aussi par l'infection elle-même. Le
plaignant ne met pas cet aspect en lumière dans sa plainte (KG, annexe officielle 1). Par
conséquent, on ne sait pas s'il a contracté l'infection malgré la vaccination Covid 19 et si les
symptômes de Long Covid sont éventuellement dus à une maladie Covid. Sucharit Bhakdi
n'aborde pas non plus cette question dans sa prise de position, mais ses explications se
réfèrent unilatéralement à la vaccination Covid 19 comme cause de la prétendue maladie
Long-CoVid du requérant, ce qui parle en défaveur d'une approche objective de la situation
de la maladie chez ce dernier. En outre, selon la jurisprudence constante du Tribunal
fédéral, la prise de position est une expertise d'une partie qui n'a pas la qualité de preuve,
mais de simple allégation d'une partie (ATF 141 IV 305 consid. 6.6.1 ; arrêts du TF 6B
310/2021 du 5.10.2022 consid. 3.4.2, 6B 1424/2020 DU 31.1.2022 E. 1.2). Selon la jurisprudence
irréfutable
Selon l'exposé du procureur général dans sa réponse à la procédure de consultation (KG
amtl.Bel. 8
En ce qui concerne le chiffre 9), les thèses du professeur émérite Sucharit Bhakdi sont très
controversées dans le milieu médical et donc discutables. En tant que partie intégrante de
l'argumentation des parties, la prise de position mentionnée n'a que peu de valeur probante, car
d'une part les experts privés sont régulièrement instruits par une partie, sont liés à celle-ci par
un contrat de mandat et doivent donc défendre ses intérêts. D'autre part, ils ne sont pas non
plus soumis aux conséquences pénales de l'art. 307 CP en relation avec l'art. 184 al. 2 let. f
CPP. En outre, comme nous l'avons mentionné, il n'a pas été démontré sur la base de
quelles informations la prise de position a été rédigée.

3.4.3.
Enfin, il n'est pas nécessaire d'examiner les explications données par le recourant sur la
réalisation des éléments constitutifs de l'infraction concernant les délits d'atteinte à l'intégrité
corporelle invoqués (KG, Bel. 1, ch. 16 s.), puisqu'il s'agit uniquement de savoir si la décision
attaquée doit être annulée et si l'affaire pénale doit être renvoyée au ministère public pour
l'ouverture d'une instruction pénale contre le prévenu. De toute façon, il n'y aurait pas lieu
d'examiner les éléments constitutifs de l'infraction, car aucun comportement punissable du
prévenu n'a été établi.

3.5.
Le recours doit donc être rejeté dans la mesure où il y a lieu d'y entrer.

2N 23 70
-9-

4.
Les frais de la procédure de recours sont supportés par les parties en fonction de leur gain
ou de leur perte. (art. 428 al. 1 CPP ; arrêt du TF 6B 1496/2020 du 16.12.2021 consid. 5.2
avec renvois)

L'émolument devant le Tribunal cantonal est fixé à 1'800 francs en application du § 1 al. 1 et du
§ 21 let. b de l'Ordonnance sur les frais de procédure civile, pénale et administrative (OJPF ;
SRL n° 265 ; fourchette de frais : de 500 à 5'000 francs) et en tenant compte du fait que deux
cas pratiquement identiques devaient être jugés. Elle est mise à la charge du recourant qui
succombe, conformément au point de départ.

La décision sur les frais préjuge de la question de l'indemnisation. Celui qui obtient gain de
cause dans la procédure de recours a donc en principe droit à une indemnité de partie ;
celui qui succombe doit supporter lui-même ses dépenses (ATF 137 IV 352 consid. 2.4.2 ;
Wehrenberg/Frank, Basler Komm., 3e éd. 2023, art. 436 CPP N 6).

Par conséquent, le plaignant doit supporter lui-même ses frais. L'accusé n'a pas eu de frais

dans la procédure de recours.

2N 23 70
- 10 -

En conséquence, le tribunal cantonal décide

1.
Le recours est rejeté dans la mesure où il est entré en matière.

2.
Les frais de justice dans la procédure de recours de 1800 francs sont déduits du dépôt de
garantie du même montant effectué par le requérant.

Aucune indemnité n'est versée.

La décision de première instance sur les frais est confirmée, selon laquelle les frais sont à la
charge de l'Etat.

3.
La présente décision peut faire l'objet d'un recours en matière pénale dans un délai de 30 jours,
conformément aux dispositions de la loi sur le Tribunal fédéral, auprès du Tribunal fédéral, 1000
Lausanne 14. Il doit contenir une demande et un exposé des motifs. La décision attaquée et les
pièces justificatives doivent être jointes.

4.
La présente décision est notifiée à :
- Parties
- Bureau du procureur général

Tribunal cantonal
1er département

Für\khauser-Feitknecht Huser
Présidente greffier

' '' ! '


Expéditio
n:

2N 23 70

Das könnte Ihnen auch gefallen